mercredi 27 avril 2011

Thierry Meyssan dans Rivarol : « J’ai choisi mon camp, je me situe résolument du côté des valeurs spirituelles »

25 avril, 2011
Issu de la gauche laïcarde et naguère très agressif contre la droite nationale, Thierry Meyssan est devenu un maudit depuis qu’il a mis en doute publiquement dans ses ouvrages la version officielle des attentats du 11 septembre 2001. Il a même été contraint de s’exiler. En exclusivité pour Rivarol, il s’exprime sur la situation politique française et internationale.
RIVAROL : Vous êtes devenu un personnage mondialement connu en contestant la version officielle des attentats du 11 septembre 2001. Pouvez-vous nous expliquer ce qui vous a conduit à vous engager sur cette voie ?
Thierry MEYSSAN : Je n’ai pas du tout mesuré les conséquences de ce que je faisais quand je l’ai fait. Je cherchais simplement à comprendre ce qui se passait, comment et pourquoi le monde a soudain basculé dans l’hystérie anti-terroriste, la « guerre des civilisations », etc. Je croyais naïvement que mon
travail susciterait des réactions droite/gauche comme tout ce que j’avais fait jusque-là. J’ai été surpris de me trouver face à un clivage bien plus profond et plus signifiant, opposant nationalistes et atlantistes. Dans le désert intellectuel ambiant, mon analyse politique est apparue comme la seule alternative
au discours dominant. De fait, aujourd’hui, dans le monde entier, il y a les responsables politiques qui voient le monde au travers de l’explication bushienne des attentats du 11-Septembre et ceux qui le voient au travers de mes écrits. Cette situation particulière m’a fermé beaucoup de portes et m’en a ouvertes d’autres. C’est ce qui explique mon influence que l’on peut juger disproportionnée sur la scène internationale. Quoi qu’il en soit, le temps passe et je ne suis
pas sûr que tout le monde ait bien compris le sens de mes recherches. C’est pourquoi je viens de réaliser un documentaire vidéo d’une heure pour résumer mes conclusions. Il sera prochainement diffusé en plusieurs langues par des télévisions du Tiers-Monde et disponible sur le web pour les internautes des pays — comme le nôtre— où la censure et l’auto-censure ne permettent pas d’envisager une diffusion normale.
R. : 10 ans après, où en êtes-vous, où vivezvous et que devenez-vous ?
T. M. : S’opposer à la pensée dominante, c’est s’exposer à l’exclusion politique. S’opposer à l’Empire dominant, c’est se condamner à la mort ou à l’exil. J’ai réussi à échapper à la première option et j’ai choisi la seconde. Je n’aime pas évoquer les opérations qui ont été conduites par la CIA et la DGSE pour m’éliminer parce que je ne peux pas en apporter la preuve. Je m’étonne quand même que, malgré le bruit que cela a pu faire ici ou là, aucune association française de défense des droits de l’homme, aucun syndicat de journalistes, ni aucun parti politique n’ait cherché à en savoir plus. Je ne demande l’aide de personne et ne veut pas être récupéré politiquement. Mais je suis surpris que l’on puisse évoquer le fait que l’Elysée m’a menacé en France et a essayé de
me faire enlever au Liban sans qu’aucun Français ne se sente concerné. C’est comme une démission généralisée. Lorsque les Etats-Unis ont demandé à la France de me “neutraliser”, je me suis enfui. J’ai d’abord trouvé asile en Syrie, puis j’ai erré du Venezuela à la Russie, pour finalement me fixer au Liban.
R. : Au Liban vous vous êtes rapproché du Hezbollah, que pensez-vous de ce mouvement et de la coalition patriotique au pouvoir ?
T. M. : Je connaissais le Hezbollah depuis longtemps et j’avais eu des entretiens avec ses dirigeants dès 2003. Mais c’est dans la vie quotidienne que je me suis rendu compte de la haute valeur morale de ses combattants : cette aspiration qu’ils ont non seulement à libérer leur pays et leur région du joug sioniste, mais aussi à se transcender eux-mêmes au besoin par le sacrifice suprême. J’avais une inquiétude par rapport au fait que les deux principales figures du Hezbollah sont des clercs. Mais j’ai constaté qu’ils font une parfaite distinction entre leur rôle de leaders religieux au sein de la communauté chiite et leur rôle de leaders laïques de la Résistance nationale. Certes, Hassan Nasrallah porte un turban sur la tête, mais lorsqu’il s’adresse à la nation libanaise, il s’abstient de toute référence religieuse et défend le seul Bien commun. La nouvelle majorité parlementaire a une forte assise populaire. Plus de 70 % des suffrages exprimés lors des dernières législatives, contre seulement 44 % pour l’ancienne majorité lorsqu’elle s’était formée. Il aura fallu beaucoup de temps pour que les Libanais puissent tirer les conséquences politiques de la guerre de 2006 malgré un découpage électoral inique. Malheureusement cette nouvelle majorité n’a toujours pas formé de gouvernement et répète aujourd’hui les erreurs qu’elle a déjà commises.
R. : On vous a également vu récemment en Iran, que pensez-vous du régime iranien ?
T. M. : Lorsque je vais en Iran, je vois la source de tout ce que j’admire chez le Hezbollah. Depuis quatre décennies, ce pays a été dénigré et caricaturé. La première chose qui frappe quand on arrive là-bas, c’est que cela n’a aucun rapport avec l’image que les media occidentaux nous en donnent. Il faut distinguer trois choses :
- Premièrement, les Iraniens se sont libérés de la tyrannie cruelle du Shah Reza Pahlevi, lequel n’était qu’un empereur d’opérette au service des sionistes et des Anglo-Saxons. Ils ont édifié un régime républicain, au sens étymologique du terme, c’est-à-dire tourné vers le service de l’Intérêt général. Cependant ce régime est alourdi par une bureaucratie envahissante et inefficace, ainsi que par un système de commissions de conciliation. Il vise à toujours consulter les formations d’opposition, mais aboutit souvent à une paralysie institutionnelle.
- Deuxièmement, les Iraniens ont été marqués par le projet révolutionnaire de Rouhollah Khomeiny. Celui-ci affirmait qu’on ne peut être vraiment libre tant que d’autres hommes sont dans la servitude. Il ne se contentait donc pas du renversement du Shah, mais s’est donné pour objectif de vaincre le système de domination mondiale incarné par Washington et Tel- Aviv. Aujourd’hui, environ les deux tiers des Iraniens se retrouvent dans cet idéal et soutiennent les efforts de leur gouvernement pour la défense du Liban et la libération de la Palestine. Ils acceptent les sanctions internationales comme le prix à payer pour leur honneur. A l’inverse, environ un tiers des Iraniens se reconnaissent dans la République, mais pas dans le projet khomeinyste. Certains d’entre eux, par exemple ceux qui vivent du commerce international, souffrent durement du blocus économique. D’autres sont exaspérés par la rigidité en matière de moeurs et rêvent de l’American Way of Life. De tout cela, il s’ensuit une profonde cassure de la société entre révolutionnaires et pro-occidentaux.
- Troisièmement, pour coordonner la Révolution et pour placer la République au service de cette révolution, la Constitution a reconnu la nécessité d’une autorité morale, celle du Guide suprême. C’était le rôle de Khomeiny qui est aujourd’hui tenu par son élève Khamenei. Cela n’a rien à voir avec un gouvernement clérical comme on le prétend. Le Guide intervient rarement et uniquement sur des sujets essentiels à la Révolution. Par exemple, il est intervenu lors des soulèvements en Tunisie et en Egypte pour saluer ces peuples et appeler toutes les instances de la République iranienne à les soutenir dans leur combat. Le gouvernement de Mahmoud Ahmadinejad est un gouvernement révolutionnaire élu dans ce cadre républicain. Il se heurte à l’opposition de la majorité du haut clergé, qui exploite de nombreuses propriétés foncières et manufactures, et attend avec impatience la levée des sanctions pour reprendre des transactions commerciales internationales fructueuses. Je n’évoquerai pas ici en détail la question des moeurs, parce qu’elle nécessite de très longues explications. La société iranienne défend comme elle peut sa culture face à l’impérialisme culturel occidental qui l’attaque via de multiples chaînes de télévision satellitaires spécialement créées en persan. Les règles culturelles de la société traditionnelle iranienne sont très différentes des nôtres. Elles répriment l’indécence dans l’espace public et protègent la vie privée dans l’espace privé. La répression que décrivent les media occidentaux est un pur fantasme. Il subsiste par contre un vrai problème de développement économique et de tolérance sociale dans certaines régions habitées par des ethnies marginalisées, les Kurdes, les Balouchtes etc.
“LE CSA M’A INTERDIT DE PAROLE DANS LES MEDIA AUDIOVISUELS EN FRANCE”
R. : Le Président iranien est l’un des rares à s’en prendre ouvertement à la « religion de la Shoah ». Qu’en pensez-vous, en prenant garde à la loi Gayssot car vous savez que nous n’avons pas ici votre liberté…
T. M. : Mahmoud Ahmadinejad n’a pas contesté les persécutions des juifs d’Europe. Il a critiqué l’usage qui en est fait pour justifier la colonisation de la Palestine. Je partage ce point de vue. Concernant la liberté d’expression, c’était avec la laïcité le combat de Voltaire dont je me réclame. En consacrant cette idée, la loi de 1881 a fondé la République moderne. Elle posait deux principes qui ont tous deux été successivement abrogés. Premièrement, seuls des jurys populaires peuvent limiter la liberté d’expression, jamais une autorité administrative, ni un tribunal correctionnel. Or aujourd’hui le ministre de l’Intérieur dispose d’un pouvoir discrétionnaire, tandis que les affaires de presse sont jugées en correctionnelle par des chambres spécialisées dont les magistrats sont nommés selon des critères éminemment politiques. Deuxièmement, personne ne peut être emprisonné pour ses idées. C’est là qu’intervient la loi Gayssot. Elle a rétabli l’embastillement pour les citoyens qui contestent certaines vérités officielles. Elle ressort de la dictature et ouvre la voie au totalitarisme.
Pour moi, la liberté d’expression est un préalable à la démocratie. Il est urgent, non seulement d’abolir la loi Gayssot, mais de prendre beaucoup d’autres mesures pour rétablir cette liberté. Il faudrait par exemple interdire la concentration des media et supprimer les aides publiques à la presse, ce qui provoquerait la faillite des media de propagande et permettrait l’émergence d’une presse d’information. La liberté d’expression n’existe que si l’on
en jouit. En m’interrogeant, vous me permettez de m’exprimer devant un public français, alors que la plupart des media français ont peur de me donner cette occasion et que le CSA a interdit par écrit aux media audiovisuels de me donner la parole. Réciproquement, lorsque je réponds à vos questions, je vous permets de faire votre travail de journaliste et d’informer vos lecteurs alors que divers groupes et institutions vous boycottent pour vous exclure avec vos lecteurs du débat public.
R. : Pour beaucoup de gens « de droite », entendez de droite nationale, vous êtes au départ un franc-maçon et un adversaire des patriotes mais aussi de la religion. Votre immersion dans un monde religieux a-t-elle modifié votre regard de ce point de vue ?
T. M. : J’apprécie que malgré cet a priori vous m’ayez proposé cet entretien. Observez que je l’ai accepté bien que j’aie autant de préventions à votre égard. En réalité, nous savons tous que nous avons d’autant plus besoin de nous parler et de nous comprendre que nous avons besoin d’unité pour libérer ensemble notre pays de la vassalité, voire de la servitude dans laquelle il est plongé Je ne suis pas un adversaire de la religion. Parmi les rumeurs qui circulent à mon sujet, il en est une qui est vraie : j’ai fait ma scolarité chez les pères jésuites et après mon mariage j’ai suivi des études de théologie. Ce que
j’abhorre, c’est le cléricalisme. Je n’ai jamais combattu ceux qui s’investissent en politique mus par leur foi, mais ceux qui prétendent que leur foi leur donne le droit d’imposer leur conception du Bien public. Je vous disais tout à l’heure mon admiration pour les résistants libanais et les révolutionnaires iraniens qui trouvent dans la foi la force de leur combat. Je pourrais en dire autant, en France, d’Honoré d’Estienne d’Orves par exemple, un héros de la Résistance au nazisme. Je ne prétends pas avoir fait un parcours sans faute, mais je revendique les objectifs que j’ai poursuivis. Par exemple, je suis fier d’avoir conduit cette bataille contre le financement public de la partie privée des voyages de Jean Paul II en France. Il se peut que j’ai été parfois outrancier, dans ce cas vous auriez dû m’aider à être plus adroit, car une gestion laïque des fonds publics était aussi dans votre intérêt à long terme, bien qu’elle ne facilite pas les choses à court terme. En définitive, vous avez raison de me poser cette question. Pas seulement pour clarifier des événements anciens, mais parce qu’elle touche au fond du sujet. Depuis un siècle et demi, les sociétés européennes sont subverties par ce que Charles Baudelaire appelat l’américanisme. Cette expression créée par l’auteur des Fleurs du Mal a été reprise notamment par le pape Léon XIII pour stigmatiser la substitution de valeurs spirituelles par des valeurs exclusivement matérielles. Il y a donc, depuis le début, un consensus entre des gens très différents pour établir le diagnostic. Michel Foucault, qui s’est passionné pour la Révolution iranienne et a soutenu l’ayatollah Khomeiny, disait que la Révolution islamique était la réponse des sociétés spirituelles à l’envahissement de la société de consommation, « l’esprit d’un monde sans esprit ». Comme lui, je pense que le clivage principal du monde contemporain est là. J’ai choisi mon camp, je me situe résolument du côté des valeurs spirituelles.
● R. : Vous avez, dans votre précédente vie, beaucoup combattu le FN. Le regrettezvous ? Que pensez-vous aujourd’hui de ses leaders de l’époque, comme Gollnisch ou Le Pen par exemple ?
T. M. : J’ai notamment été coordinateur suppléant du Comité national de vigilance contre l’extrême droite. A l’époque, nous réunissions chaque semaine les dirigeants des 40 principaux partis politiques, associations, syndicats et loges maçonniques de gauche pour coordonner nos positions et notre action. Malheureusement, la plupart de ces responsables combattaient le FN pour des raisons purement électorales. Certains allaient jusqu’à demander son interdiction, dans l’espoir de le faire mousser et de diviser la droite. Pour ma part, je n’ai pas combattu le FN en tant que parti, mais certaines de ses idées, particulièrement le principe du bouc émissaire qu’il promouvait. Au cours de ce combat, j’ai étudié très en détail les textes des uns et des autres. Je suis arrivé à la conclusion que le FN de l’époque s’adressait prioritairement aux victimes de la décolonisation que la République avait oubliées. Je pense que son discours sur l’immigration était une manière de parler de la décolonisation ratée et que s’il avait été écouté, nous aurions pu supprimer bien des tensions
dans la société française. Au lieu d’ouvrir le dialogue, certains ont fait le choix anti-démocratique de le diaboliser et de le rejeter dans l’extrémisme.
J’ai essayé de faire entendre raison à gauche pour que nous opposions des réponses politiques aux questions politiques posées par le Front national. J’ai concentré mes tirs sur le recyclage de mercenaires par le DPS. Là encore, on me reproche des outrances, mais je n’avais aucun autre moyen de me faire entendre à gauche et de casser la campagne anti-démocratique pour la dissolution du FN. Par la suite, des dirigeants du FN m’ont dit avoir été surpris par
ce que j’avais mis à jour et avoir été heureux de pouvoir faire le ménage avant que cela ne dégénère.
En ce qui concerne Jean-Marie Le Pen et Bruno Gollnish, il serait bien arrogant de ma part de juger leur parcours politique. Toutefois, il est une question que je me pose. J’ai milité au sein du Parti radical de gauche, celui de Jean Moulin. Ce héros a su unir au sein de la Résistance française des personnalités de tous bords, de l’extrême droite à l’extrême gauche. Il avait fixé une seule limite : ne pouvaient pas militer avec lui les gens qui avaient participé aux agressions fascistes et, par exemple, trempé leurs mains dans le sang des républicains espagnols. Si je suis cet illustre exemple, je ne dois pas avoir de difficultés à lutter aux côtés de personnalités qui ont dénoncé les guerres impérialistes au Kossovo, en Afghanistan, en Irak et aujourd’hui en Libye. Je ne peux par contre pas accorder de confiance aux Lellouche et aux Kouchner, aux Longuet et aux Cohn-Bendit.
R. : Le FN a lui aussi beaucoup évolué. Quel regard portez-vous sur son nouveau leader et le processus de “normalisation” en cours ?
T. M. : Il est bien légitime que des citoyens qui ont été ostracisés durant de longues années souhaitent réintégrer le débat public. Mais je crains qu’ils ne le fassent de la pire des manières. Au lieu d’en finir avec le discours du bouc émissaire, ce poison qui ronge notre pays depuis si longtemps, ils ont choisi de se rallier au lobby pro-israélien. Nous voyons très bien que le gouvernement israélien a lancé une OPA sur les partis d’extrême droite européens. Un à un, ils basculent dans le sionisme et manifestent leur allégeance en s’inclinant à Yad Vashem. C’est semble-t-il maintenant le tour du FN.
2012 : UN NON CHOIX ENTRE TROIS SIONISTES, DSK, SARKOZY, MARINE LE PEN
R. : Certains dissidents en France, dont Alain Soral que vous connaissez, proposent aux antisionistes de soutenir Marine Le Pen pour barrer la route à DSK. Qu’en pensezvous ?
T. M. : A lire certains hebdomadaires, on présente la prochaine élection présidentielle comme un choix entre Nicolas Sarkozy, Dominique Strauss-Kahn et Marine Le Pen, c’est-à dire comme un non-choix entre trois sionistes. Ceci ne doit pas donner lieu à des combines politiciennes. La République souffre aujourd’hui de la domination des Etats-Unis et d’Israël. Ceux qui prétendent à la fois être antiimpérialiste et sionistes sont de dangereux menteurs. Et ceux qui veulent arbitrer entre les loups se trompent de combat.
R. : Comment analysez-vous l’explosion du discours anti-islamique en France ?
T. M. : C’est un discours de guerre civile. En principe, la laïcité devait nous en prémunir, au lieu de cela, elle est invoquée pour le nourrir. Il y a donc urgence à redéfinir ce concept. Le président Obama a abandonné le discours de la guerre des civilisations, seule la frange dure du sionisme continue à le développer. Chacun comprend que le dévoiement actuel de la laïcité et le flot de haine qui se répand servent ces intérêts et affaiblissent notre pays. La laïcité est initialement la réponse humaniste aux guerres de religion. Depuis Montaigne, de nombreux penseurs nous ont appris que la solution n’était ni dans la persécution de la foi d’autrui, ni dans l’indifférence aux convictions des autres, mais dans une volonté mutuelle de comprendre.
A cette attitude philosophique, s’est ajoutée la séparation des Eglises et de l’Etat qui est une réponse institutionnelle à une longue rivalité de pouvoir.
Selon moi, la laïcité doit être un comportement citoyen avant d’être un système juridique. Nous assistons à l’inverse aujourd’hui. Par exemple, Jean-François Copé et Claude Guéant manifestent leur inconfort face à certains de nos concitoyens en raison de leur religion — les musulmans en l’occurrence —, tout en proposant de rédiger un Code de la laïcité qui ne sera jamais que la mise en forme de principes consensuels. Cette méthode laisse entendre que la loi sera appliquée contre une catégorie de citoyens et non dans l’intérêt de tous. On dit qu’il s’agit là d’une stratégie électorale pour rabattre des électeurs du FN. Je pense pour ma part que les discours de MM. Copé, Guéant ou de Mme Le Pen — qui est sur ce point aux antipodes de son père— participent, volontairement ou non, de la stratégie sioniste de « guerre des civilisations ».
R. : Pensez-vous, pour reprendre le titre du dernier ouvrage de Chevènement, que la France soit finie ?
T. M. : Je ne pense pas que notre patrie soit morte ; elle ne mourra pas tant que nous serons là — vous, moi, nos concitoyens— pour la défendre, quelles que soient les trahisons de ses élites. Jean-Pierre Chevènement dénonce le doute de ces élites et leur croyance dans une utopie européenne. Pour ma part, je ne sacralise pas la France, dont les contours n’ont cessé d’évoluer avec le temps, et ne sont pas fixés dans le marbre. Quoi qu’il en soit, rien ne justifie
d’être embarqués dans cette galère bruxelloise. Initialement la zone de libre-échange européenne était un projet des Etats-Unis auquel nous avons été contraints de souscrire pour pouvoir bénéficier des crédits du Plan Marshall. Il n’a donc jamais été discuté démocratiquement. Avec le temps, le Marché commun est devenu un outil de stabilisation de l’Europe occidentale, c’est-à-dire de la zone occupée par les Etats-Unis, face à l’URSS. Depuis la chute du Mur de Berlin, cette machine est à la dérive. Elle n’a plus d’autre projet que de croître en dévorant les nations qui la composent. On en est au point que la Commission a tenté de s’arroger le contrôle des budgets de ses Etats membres au détriment des Parlements nationaux. Or, dans ce système, c’est la Commission qui est la courroie de transmission des instructions de Washington et des multinationales. Voyez les propositions qu’elle présente au Parlement
et au Conseil : les normes économiques qu’elle rédige sont copiées sur celles de l’OTAN (par exemple, lorsque la Commission propose une norme du chocolat, elle duplique la norme figurant dans les appels d’offre de l’OTAN pour la ration du soldat) ; tandis que les règlements qu’elle propose reprennent les propositions des grandes associations patronales transnationales, ERT, TABD etc.
Le Conseil européen ne vaut guère mieux. Javier Solana hier, Catherine Ahston aujourd’hui, sont des agents états-uniens qui ont noyauté le mouvement anti-nucléaire et pacifiste avant de devenir les VRP de l’impérialisme humanitaire. Solana s’est même offert le luxe de passer directement du secrétariat général de l’OTAN à celui de l’Union, comme on change de bureau au sein d’une même administration. Le Traité de Lisbonne, imposé par Nicolas Sarkozy après le rejet démocratique du Traité constitutionnel, consacre la répartition des rôles entre l’Union européenne et l’OTAN. Les Etats membres ont renoncé à se défendre collectivement et se sont placés sous la protection de l’Alliance atlantique, c’est-à-dire de facto du Pentagone.
L’Union sert désormais de faux nez de Washington partout où les Etats-Unis ne peuvent aller. C’est très frappant lorsque l’on voyage : les délégations extérieures de l’UE agissent comme des bureaux du département d’Etat US tenus par des fonctionnaires européens. Toutes les structures sont des décalques, jusqu’à l’Instrument européen pour la démocratie (EIDHR) qui est chargé d’organiser les pseudos “révolutions” colorées là où la National Endowment for Democracy a été démasquée. Pour redevenir une nation souveraine, nous devons quitter Bruxelles au plus vite, c’est-à dire sortir à la fois de l’Alliance atlantique et de l’Union européenne.
R. : Les révoltes arabes peuvent-elles selon vous aboutir à une véritable révolution ?
T. M. : Une vraie révolution, ce n’est pas un événement ponctuel pour une émission spéciale sur une chaîne d’information en continu. Ce n’est pas comme les pseudo-révolutions colorées qui ambitionnent de placer un leader pro-US à la place d’un leader anti-US. C’est un processus de longue haleine, qui dure des années et ambitionne de changer les structures sociales. Ce processus a débuté. Dès à présent, il se heurte à une contre-révolution. Particulièrement à Bahreïn où l’Arabie Saoudite écrase les manifestations pacifiques dans le sang et pourchasse les blessés jusque dans les hôpitaux. Je suis choqué du rôle joué par le gouvernement Sarkozy dans cette vaste contre-révolution. Nous avons vu l’Elysée préparer un chargement de matériel de répression pour la Tunisie le jour de la fuite de Ben Ali. Nous avons vu un conseiller de l’Elysée réorganiser la police bahreïni avant qu’elle ne donne l’assaut. Nous voyons maintenant des agents français soutenir les “bons” insurgés libyens— c’està- dire les monarchistes pro-occidentaux — contre les “mauvais”— c’est-à-dire les nassériens et les khomeinistes. Nous continuons en imposant militairement un président à la Côte d’Ivoire, ce qui ne réglera pas le problème de fond de ce pays. Tout cela est fait en notre nom et, contrairement aux slogans d’Alain Juppé, nous déshonore.
R. : Vous êtes également très connu et apprécié en Russie. Pensez-vous que celle-ci puisse prochainement s’émanciper à nouveau de la tutelle occidentale ?
T. M. : J’observe un conflit au sommet de l’Etat entre Vladimir Poutine et son ami de trente ans Dmitry Medvedev. L’un développant une approche nationaliste, l’autre se rapprochant des Etats-Unis et d’Israël. Je sais que cette analyse est contestée et que d’autres experts ne voient dans cet affrontement qu’une mise en scène. Cependant, les deux têtes de l’Etat se sont opposées en public à propos de l’Iran, de Khodorkovsky et de la Libye. Sur ce dernier point, la décision du président Medvedev a immédiatement mis fin à des contrats en cours de près de 10 milliards de dollars. Si c’est une mise en scène, elle devient très coûteuse. Je pense donc que plus nous approcherons de l’élection présidentielle russe, plus ce conflit se durcira. Je n’exclus pas un coup de force de l’un ou de l’autre. Au demeurant, Vladimir Poutine a su remettre le pays en ordre après les terribles années Eltsine. Dmitry Medvedev n’a pas apporté grand-chose. Mais ni l’un, ni l’autre ne sont les hommes de la situation actuelle. La Russie peine à se trouver un leader capable de diriger son développement économique dans l’intérêt national.
R. : Vous êtes un militant antisioniste. Comment voyez-vous évoluer Israël dans les 10 ans à venir ?
T. M. : L’Etat d’Israël, dans sa forme actuelle, est un anachronisme. Le principe d’une colonie juive en Palestine maintenant les non-juifs en situation d’apartheid est révolu. Je ne pense pas que cela durera une décennie encore. Soit les Israéliens produisent un « De Klerk » qui discute avec un “Mandela” palestinien pour établir un Etat démocratique unique dans lequel chaque personne —y compris les Palestiniens apatrides parqués dans des camps de réfugiés à l’étranger— aura une voix égale, soit les colons seront chassés comme les Français le furent d’Algérie. Dmitry Medvedev a évoqué le rapatriement du million d’Israéliens d’origine soviétique dans l’Oblat juif du Birobidjan, tandis que la CIA a évoqué le rapatriement du million d’Israéliens ayant la double nationalité aux Etats-Unis. Que deviendraient les autres ? Cette option serait tragique. Non seulement pour les expulsés, mais aussi parce qu’elle ne mettrait pas fin à cet anachronisme. L’Etat d’Israël serait alors reconstitué ailleurs, en Afrique ou en Amérique latine et le problème se reproduirait.
R. Et pour finir, aura-t-on le plaisir de vous voir prochainement en France, ou, à défaut, de pouvoir vous y lire ?
T. M. : C’est d’abord pour moi que serait le plaisir de revenir d’exil. Mais je ne pense pas que les conditions de sécurité soient réunies pour le moment. Rien n’empêche pour autant d’organiser des visio-conférences ou de me lire sur Internet. Quoi qu’il en soit, l’important n’est pas là, c’est de libérer notre patrie du parti de l’étranger qui la gouverne et de reconstruire une culture humaniste dont l’américanisme a fait table rase.
Propos recueillis par Marc George

Bon anniversaire Salah

26 Avril 2011
Depuis six ans, à la suite d’un simulacre de procès devant un tribunal militaire, le franco-palestinien Salah Hamouri se morfond dans une prison israélienne. Á l'occasion de son anniversaire, le directeur de l'Humanité, Patrick Le Hyaric, lui rend hommage.
On a du mal à le croire et pourtant, à l’âge d’étudier ou de travailler, à l’âge de découvrir la vie ou d’aimer, toi tu es enfermé dans une prison israélienne par la volonté d’un pouvoir qui porte le visage de la haine et de son injuste justice. Enfermé parce que tu aurais eu une intention. Une intention ! Dans un tribunal militaire d’un gouvernement colonisateur, dépêchant chaque jour en Palestine ses meutes de policiers et de militaires pour traquer des jeunes, des travailleurs, des femmes parce qu’ils se déplacent voir des amis, vont au travail, regardent des sites internet ; on lit dans les cerveaux prétendument ennemis…. des «  intentions ».
Nous savons que tu es courageux. Nous savons que tu te bats, que tu lis beaucoup, que tu réfléchis, que tu te tiens au fait de l’actualité de ce monde en bouleversement. D’ailleurs tout bouge autour de toi. Tout bouge pour nous tous. Tout nous oblige à repenser ce monde ; tu ne seras pas de trop pour nous aider. Nous avons besoin de toi libre pour construire le monde à la façon des femmes et des hommes et non plus sous la dictée des colonisateurs et des financiers. La jeunesse des pays arabes brave des dictateurs et réclame la justice et le droit. Ceux qui te gardent indûment dans cette geôle feraient bien de l’entendre et de prendre les devants en te libérant sans attendre.
Nous allons continuer à agir sous de multiples formes pour que vite tu retrouves la liberté. Le nouveau ministre des affaires étrangères français M. Alain Juppé a reconnu que ton emprisonnement est illégitime. J’ai interrogé il y a quelques semaines pour la seconde fois la Haute Représentante de L’Union Européenne à ton sujet. Une nouvelle fois elle est restée à me regarder : muette comme une carpe.
On continue. Le jour n’est peut-être pas si loin où ceux qui te font passer le plus bel âge de ta vie, tes vingt six ans, en prison seront condamnés par le droit, la justice des hommes. Peut être le bon sens tout simplement. Demain, comme chaque jour depuis des mois et des mois, L’Humanité affichera encore en haut de ses pages internationales ta photo et donnera le nombre de jours qu’un Etat injuriant le droit t’enferme derrière des murs hideux, des barbelés à l’ombre de ses miradors. Courage Salah. Bon anniversaire Salah. Je t’embrasse.

Netanyahu au Royaume-Uni et en France la semaine prochaine

JERUSALEM - Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu se rendra au Royaume-Uni et en France la semaine prochaine pour des entretiens sur les perspectives de paix avec les Palestiniens, a annoncé son bureau mardi dans un communiqué.
Ce voyage intervient parallèlement à une série de visites en Europe du dirigeant palestinien Mahmoud Abbas, en France en avril et en Allemagne en mai.
M. Netanyahu rencontrera son homologue britannique David Cameron et le président français Nicolas Sarkozy pour discuter avec eux de questions diplomatiques, selon le communiqué, qui ne précise pas de dates.
Selon les médias israéliens, M. Netanyahu s'efforcera de dissuader ses interlocuteurs de répondre favorablement à une demande de reconnaissance d'un Etat palestinien aux Nations unies.
Le 21 avril, date de la visite de M. Abbas à Paris, l'ambassadeur de France à l'ONU, Gérard Araud, avait déclaré que la France et ses partenaires européens envisageaient une reconnaissance de l'Etat de Palestine.
Soucieux de conjurer cette éventualité, M. Netanyahu devrait tenter de convaincre les responsables palestiniens de reprendre les négociations de paix, lors d'une allocution en mai devant le Congrès américain.
Il a néanmoins dressé une liste de lignes rouges. Tout en acceptant l'idée d'un Etat palestinien démilitarisé, il préconise l'annexion des grands blocs d'implantations où vit la majorité des quelque 300.000 colons juifs de Cisjordanie.
Il exige le maintien d'une présence militaire israélienne dans la vallée du Jourdain, écarte toute concession sur Jérusalem-Est, annexée par Israël et dont les Palestiniens veulent faire leur capitale, et rejette tout droit au retour des réfugiés palestiniens, des positions jugées inacceptables par les Palestiniens.
Désespérant de pouvoir parvenir à un accord avec l'actuel gouvernement israélien, les Palestiniens visent désormais une reconnaissance internationale de la Palestine sur les lignes de 1967, soit l'intégralité de Jérusalem-Est, de la Cisjordanie et de la bande de Gaza.
Les pourparlers de paix israélo-palestiniens, brièvement relancés en septembre, sont au point mort depuis l'expiration d'un moratoire israélien sur les nouvelles constructions dans les colonies juives de Cisjordanie.
Pour les reprendre, les Palestiniens réclament un nouveau moratoire sur la colonisation en Cisjordanie ainsi qu'à Jérusalem-Est, auquel M. Netanyahu se refuse malgré les pressions internationales.
(©AFP / 26 avril 2011 17h18) 

Des militants palestiniens piratent le site internet du parti sioniste Kadima

[ 26/04/2011 - 20:35 ]
Al Qods occupée - CPI
Un groupe de jeunes palestiniens (les pirates) qui se sont appelés les «Pirates de Gaza», ont réussi à pirater mardi matin le site sioniste du parti de "Kadima", et y mettre des images de militants palestiniens avec un message aux dirigeants de l'entité sioniste.
Ils ont écrit dans leur lettre parue dans une forme de barre sur la page web : "Le message à Israël, mort à Israël .. .. un message aux dirigeants de la Knesset sioniste .. Al-Aqsa en danger», et ce message est apparu en trois langues, Arabe, Anglais et Hébreu.
Les messages se succédaient sur le ruban enroulé émettant des images de la résistance telles que: "La lampe d'huile s'éteint,  le fioul doté à al-Aqsa peut s'éteindre, mais nous répondons (nous allumons al-Aqsa par le sang), car ce qui s'allume par le sang ne s'éteindra plus). Oui, il ne s'éteindra, ne s'éteindra pas, nos lieux saints ne s'éteindront plus, des chevilles liées à al-Aqsa bénie .. notre extension à la sainteté de la mosquée al Aqsa .., c'est notre histoire que notre présent est notre avenir .. Nous nous tenons épaule contre épaule, un seul corps, de dire que nous ne permettons pas à quiconque de détruire notre présent et notre avenir .. ce qui essaie de détruire al-Aqsa bénie.., sera démoli "Inchallah" (si Dieu le veut), et sa maison également sera démolie "si Dieu le veut".. Nous n'avons peur de rien sauf de Dieu .. Nous ne comptons que sur Allah..et al-Aqsa remportera la victoire et  sera victorieuse, si Dieu le veut .. Gaza triomphe, et triomphera, si Dieu le veut".
Les pirates palestiniens ont terminé leur message en disant : "Il se trompe celui qui s'engage à une guerre qui peut être évitée .. mais il se trompe plus celui qui ne mènera pas une guerre qui lui est imposée et ne peut pas l'éviter !", Ajoutant: «Si la liberté de vos paroles est incontrôlée...vos coeurs doivent s'élargir pour la liberté de nos actions."
Ils ont signé à la fin de leur message "Un cadeau des Pirates de la bande de Gaza" .. en disant : "Pour al-Aqsa dans les jours de son siège intensif et la mobilisation des Juifs vers al-Aqsa qu'on supplie à Dieu de lever son siège".

Des centaines de rabbins sionistes refusent le retrait des territoires palestiniens occupés

[ 26/04/2011 - 21:48 ]
Al-Qods occupée – CPI
Des centaines de rabbins sioniste ont envoyé, le mardi 26/4, une lettre de protestation au premier ministre sioniste, Benjamin Netanyahu, contre ses récentes déclarations exprimant sa volonté de se retirer de certaines zones de la Cisjordanie occupée,  et à transférer leur contrôle à l'autorité palestinienne pour la reprise des négociations.
Environ 350 rabbins sionistes ont publié avec cette lettre un avis consultatif biblique qui interdit l'offre de terres palestiniennes à des non-juifs, qui consistent les frontières de l'état hébreu, selon leur propos.
Selon le texte de la Fatwa, les voisins d'"Israël" disent publiquement qu'ils veulent des villes entières telles que la ville occupée d'al-Qods, Lod et d'autres et récupérer des points stratégiques tels que le plateau du Golan, et donc l'expérience que nous avons appris que la livraison des terres qui était auparavant n'a offert à Israël qu'un morceau de papier écrit", selon leurs allégations

L'occupation oblige les élèves arabes à étudier l'Holocauste

[ 27/04/2011 - 07:20 ]
Al-Qods occupée – CPI
Le ministère sioniste de l'éducation et d'enseignement a publié récemment de nouvelles décisions qui impliquent l'étude de l'Holocauste juif dans les lycées arabes et bédouins.
Le ministère a approuvé que durant le début de l'été prochain, l'épreuve du baccalauréat en histoire comprendra une question obligatoire sur l'Holocauste du peuple juif entre les années 1933 et 1945, pour les élèves des bédouins et des arabes.
Le journal hébreu "Marriv" a rapporté, le mardi 26/4, que le pourcentage de cette question de la note totale sera augmenté de 24% du total, ce qui signifie près d'un quart de la note totale.
Il est à noter que le soi-disant "Holocauste" sera commémoré lundi prochain, et que l'importance de préserver le souvenir d'un grand nombre de juifs tués par le nazisme sera prise en considération, et par conséquent, les enseignements de la Shoah (Holocauste) sont obligatoires dans l'examen d'histoire au baccalauréat, selon le journal hébreu

Chercheuse italienne : l’assassinat d’Arrigoni n’affecte pas notre solidarité avec les Palestiniens

[ 26/04/2011 - 23:06 ]
Gaza – CPI
La chercheuse italienne, le docteur Paula Mandoka, en visite à Gaza en ce moment, a affirmé que le meurtre du militant italien Vittorio Arrigoni n’affectera pas la solidarité du peuple italien, des militants et des hommes libres du monde avec le peuple palestinien.
Elle a tenu ces propos lors de sa rencontre avec le ministre palestinien de la Santé, le docteur Bassem Naim, qui a transmis les condoléances des employés du ministère et du gouvernement palestinien envers la famille du militant Arrigoni. Il a assuré que tous ceux qui aiment la Palestine condamnent cet acte de lâcheté étranger aux coutumes et aux traditions du peuple palestinien.
Mandoka qui effectue des recherches sur les malformations congénitales dans la Bande de Gaza, a rencontré Naim ainsi que le docteur Mohamed Kashef, directeur général de la Coopération internationale, et l’ingénieur Awni Naim, vice-président de l’Autorité de qualité de l’environnement.
La réunion a abordé les impacts environnementaux résultant de l’agression sioniste sur la bande de Gaza, et le docteur Mandoka a exprimé sa volonté de coopérer et de fournir toute son assistance au ministère de la Santé, en particulier sur les effets des armes interdites par la communauté internationale et qui sont utilisées par l’occupation.

La tombe de Joseph, une excuse pour voler le patrimoine palestinien

[ 27/04/2011 - 00:59 ]
Naplouse – CPI
Par tous les moyens, par toutes les rues, par tous les forfaits, les occupants israéliens tentent de voler les territoires palestiniens, avec tout ce qu’ils contiennent : terre, bien, patrimoine.
Chaque fois qu’ils veulent prendre une partie de la Palestine, les occupants israéliens avancent une ruse : cette terre abrite un de nos prophètes, ou du moins ses traces. Et à l’est de la ville de Naplouse, il y a une tombe d’un homme connu sous le nom de Joseph, un homme de bien. Mais les Sionistes prétendent que c’est la tombe du prophète Joseph (P).
Falsification de l’Histoire
La tombe de Joseph se trouve dans la zone de Balattat Al-Balad, à l’est de la ville de Naplouse. Il n’est qu’à quelques centaines de mètres du camp de réfugiés d’Al-Balatta. Les colons sionistes fréquentent désormais le lieu de façon quotidienne. Ils y pratiquent des prières, des chants, des danses, tout ce qui est bon pour gêner et perturber la population. Les milices de Ramallah ne font que protéger les perturbateurs.
Mohammed Al-Masri, un Palestinien de la ville de Naplouse, dit que le lieu est une tombe d’un homme de bien qui s’appelait Joseph. Les colons n’avancent que des mensonges destinés à mettre la main sur elle ; à part celle du prophète Mohammed (S), on ne connaît la tombe d’aucun prophète.
« Ce qui est regrettable, dit-il, c’est que l’autorité de Ramallah donne tout prétexte aux colons pour qu’ils mettent la main sur les lieux historiques des Palestiniens, en acceptant leur visite et en préparant le terrain. »
Et pour arriver à ses fins, le mouvement sioniste essaie par tous les moyens de convaincre le monde occidental que la Palestine est une terre sans peuple, pour un peuple sans terre, pour dire que ce sont eux qui s’attachent à cette terre, politiquement, religieusement et idéologiquement.
Voler le patrimoine palestinien
Les habitants de la ville de Naplouse craignent le pire. Ils craignent que les colons transforment le lieu en une zone pour, comme cela a été le cas du tombeau de Rahil et de la mosquée de Bilal, dans la ville de Bethléem.
Selon l’homme juridique Nasser Abou Cheikh, les colonies sionistes falsifient l’Histoire, surtout quant au patrimoine palestinien, pour maître la main sur ces lieux palestiniens. Par exemple, les colons prétendent avoir le droit même dans le sanctuaire Al-Ibrahimi. C’est pour cette raison, ils en ont pris la moitié, pour en prendre le reste plus tard.
Le mouvement sioniste prend les tombes et les lieux saints comme prétexte pour le vol de territoires palestiniens. Il va même jusqu’à créer des tombes imaginaires, comme celle de Rahil qu’il a annexé à la colonie d’Afrat, au sud de la Cisjordanie, afin d’arriver à ses fins.
Enfin, la tombe de Joseph est devenue un lieu de peur et de tension pour la population de Balattat Al-Balad, surtout pour les maisons aux alentours. Le lieu a même été la scène d’échange de tirs, au début de l’Intifada d’Al-Aqsa, entre les activistes de l’Intifada et l’armée israélienne.

L'armée sioniste s'entraîne contre les "tunnels" du Hezbollah et du Hamas

[ 27/04/2011 - 10:25 ]
Al-Nassera – CPI
Des milieux militaires sionistes ont révélé ce qui a été décrit comme des "secrets enfouis dans le sol", concernant des bases d'entraînement appartenant au commandement militaire du district du Nord de l'armée sioniste. En effet, l'armée à construit une base de formation similaire à un village libanais dans lequel se déploient les combattants du Hezbollah.
Un rapport publié mardi par le site Web de l'armée sioniste, et traduit en arabe par le centre d'étude et l'analyse des information de presse, a montré que le village est constitué de maison en forme cubique, il est possible de l'intérieur de creuser un conduit qui mène à une autre maison. Il souligné que les soldats sionistes apprennent à identifier les entrées des tunnels, à se camoufler par des arbres, identifier la présence d'une herbe inhabituelle, et à se méfier des zones naturelles protégées caractérisées comme complexes à la périphérie du village.
De son côté, un officier sioniste participant aux manœuvres militaires, a déclaré qu'il y avait des tunnels sous chaque village libanais, il en existe donc plusieurs centaines, et que par conséquent, l'armée sioniste tente de mettre ses soldats à la place des combattants du Hezbollah, et reçoivent de nombreux cours en renseignements.
L'officier a ajouté : "En ce qui concerne la situation dans la Bande de Gaza, cela est différent, en plus des tunnels pour les opérations militaires, il y a des tunnels de contrebande, et les troupes qui s'entraînent contre le Hezbollah, peuvent également travailler contre le Hamas à Gaza", selon ses prétentions.

Les colons sionistes incendient des magasins de Palestiniens à al Khalil

[ 27/04/2011 - 10:02 ]
Al Khalil – CPI
Les colons sionistes ont attaqué mardi à l'aube plusieurs magasins palestiniens dans le marché de Kazazeen de la vieille ville d'al Khalil (Hébron), avec des cocktails Molotov, ce qui a conduit à l'incendie de quatre d'entre eux avec le contenu des marchandises et des produits alimentaires.
Le pompier de la municipalité d'al Khalil a tenté d'entrer dans la vieille ville pour éteindre le feu, mais les forces occupantes les ont empêchés au motif que c'est une zone militaire fermée.
Des témoins oculaires parmi les habitants du quartier ont déclaré que des groupes de colons extrémistes sionistes lourdement armés se sont rassemblés avant la prière de l'aube et ils chantaient et criaient à l'occasion de leurs fêtes au centre du marché de Kazazeen. Ils ont commencé à danser et à crier fort des slogans racistes comme "Mort aux arabes", et ont fini leur manifestations en incendiant et attaquant les magasins fermés des Palestiniens.
L'un des propriétaires des magasins brûlés, Shaaban Hashlamoun, a déclaré que c'est la quatrième fois consécutive que les colons sionistes incendient son magasin en ajoutant : "Nous sommes conscients que le but des colons qui incendient nos magasins est pour nous faire sortir de la vieille ville, et avoir le plein contrôle sur eux, mais c'est impossible, car nous resterons ici, même si cela conduit à notre martyre".
Il a poursuivi : "Ils nous avaient demandés de vendre nos magasins en échange d'importantes sommes d'argent, et l'un de leurs chefs nous a dit "voici un chèque en blanc", mais nous les avons chassés et nous leur avons dit que notre terre est plus chère que notre sang".

Des militants pro-palestiniens construisent l'école "Vitorrio Arrigoni" à al-Ouja

[ 27/04/2011 - 10:31 ]
Jénine-CPI
Des militants solidaires pro-palestiniens internationaux et des citoyens ont commencé, mardi 26 / 4, la première pierre pour construire une école à Ras-Ouja, sur la vallée du Jourdain du Sud, portant le nom du militant pacifiste italien assassiné "Vittirio Arrigoni".
"Plus de 70 citoyens et des solidaires internationaux ont commencé à construire l'école" Vittorio ", pour soutenir le droit à l'éducation de plus de 70 élèves de Ras-Auja", ont souligné des sources à al-Ouja, ajoutant que l'école n'est pas financée par un tel côté officiel, elle est également en cours de construction grace aux efforts déployés par les volontaires palestiniens et internationaux pour appuyer le droit des enfants à l'éducation.
Ils ont ajouté que la construction de l'école sera , en fonction de l'environnement de paille et de boue, et ils se félicitent de toute contribution en nature, ou la restitution de tous les bénévoles pour leur soutien dans leur projet d'aide humanitaire.
Les militants ont confirmé que l'annonce de la construction de l'école "Vittorio Arrigoni" est venue pour se solidariser avec l'âme de ce pacifiste italien et pour annoncer au monde entre que le crime odieux contre le pacifiste  pro-palestinien "Vittirio" n'affecte plus sur la solidarité avec le peuple palestinien et l'assassin ne représente que soi-même.
La zone de Ras-Ouja est située à l'extrême sud-est de Tubas, au nord de Jéricho "Ariha", avec une population d'environ 300 familles de Bédouins, sont privées de tous les services, et ont été chassés de leurs terres pour la colonisation et le camp des "Hemdat" qui a eu lieu en 1982, sur une surface de 142 dunums carrés en utilisant une superficie minimale de 1500 dunums de terres des citoyens, en séparant de la contiguïté entre "Ariha" et «Ras- Ouja," une zone en fonction de la convention d'Oslo dans les régions «C».

La majorité des Egyptiens soutiennent l'annulation de l'accord de Camp David

[ 27/04/2011 - 13:36 ]
Washington – CPI
Un sondage effectué par le Pew Research Center aux Etats-Unis a révélé que 54% des égyptiens veulent annuler le traité de paix avec l'entité sioniste et la fermeture de l'ambassade sioniste au Caire, selon le rapport publié, hier mardi 26/4, par le site Web de la télévision allemande Deutsche Welle, en langue arabe .
Le sondage a démontré que 54% des sondés veulent annuler l'accord de Camp David signé avec l'entité sioniste en 1979, tandis que 36 % pensent qu'il devrait être conservé. Il révèle également la présence d'une grande joie chez les égyptiens après le départ du pouvoir de l'ancien président Mohamed Hosni Moubarak, alors que deux tiers des Egyptiens ont affirmé être satisfaits des progrès du pays.
Le centre a déclaré que les résultats du sondage sont fondés sur des entrevues menées par le "Global Attitudes Project" appartenant au centre, avec 1000 citoyens égyptiens sondés durant la période allant du 24 mars au 7 avril. Selon le sondage, le taux de soutien à la démocratie a augmenté par rapport au sondage de l'année dernière qui montrait que 60% des égyptiens étaient favorables à la démocratie, 70% l'ont soutenu dans le sondage de cette année.
88% des Egyptiens pensent que l'armée a un impact positif sur les progrès du pays, alors que les avis divergent sur la police, puisque 39% ont déclaré que la police a également un impact positif et 61% pensent le contraire, selon le sondage.
En ce qui concerne la législation, le sondage a montré que près de 60% pensent que les lois doivent être compatibles avec les dispositions du Coran.
A propos de l'image des Etats-Unis, le sondage a révélé qu'elle reste négative, et que la révolution qui a renversé Moubarak na l'a pas améliorée. 70% des égyptiens trouvent que Washington a joué un rôle négatif ou n'a joué aucun rôle dans ces changements politiques, au moment où l'image d'Obama reste négative, où 64% ont dit ne pas lui faire confiance, contre 35, tandis que 52 ont exprimé leur ressentiment sur la façon dont l'administration d'Obama gère les révolutions arabes, contrairement à 45% qui la soutiennent.

L'occupation envisage de construire un nouveau quartier colonial près d'al-Qods

[ 27/04/2011 - 10:33 ]
Al-Qods occupée – CPI
Le mouvement "La paix maintenant" a déclaré que les autorités de l'occupation sioniste ont l'intention de construire un nouveau quartier colonialiste près de la colonie "Kubaat Zeev" près de la ville occupée d'al-Qods
Le mouvement a ajouté que le plan comporte des centaines d'unités coloniales afin d'encercler la ville sacrée à l'avenir.
Il a souligné que plan stipule la construction d'environ 600 nouveaux logements coloniaux au nord de la ville occupée d'al-Qods.
Les autorités de l'occupation effectuent une attaqué féroce contre la ville occupée d'al-Qods dans une campagne visant à la judaïser, voler ses terres et expulser ses habitants.

Un rabbin juif appelle à expulser les Palestiniens de 48 à l'Arabie saoudite et la Libye

[ 27/04/2011 - 15:15 ]
Al-Qods occupée- CPI
Le Rabbin "Dov Lior," a appelé le gouvernement de l'occupant israélien à encourager la migration des habitants palestiniens du Néguev (sud des territoires occupés en 1948), et de quitter leurs terres dans les territoires palestiniens vers l'étranger; en particulier à l'Arabie saoudite et la Libye.
L'appel du rabbin extrémiste de la colonie de "Kiryat Arba" est venu, lors de sa participation à la "4ème Conférence de Ramla ", mardi 26/4, où il a souligné la nécessité pour les autorités occupantes israéliennes d'encourgager les Palestiniens bédouins de quitter leurs terres, et la migration vers l'Arabie saoudite et la Libye, qui les a jugé pays d'origine , à travers de les séduite par des "dons financiers" pour les convaincre de partir.
Le rabbin extrémiste "Lior" a déclaré: "Il y a de vastes zones en Arabie Saoudite et la Libye où les Bédouins peuvent se déplacer, et à nous de les aider, car ils devont sortir de « Israël », qui agissent contre elle", selon ses allégations.
Pour sa part, le député arabe à la Knesset sioniste, Talab el-Sanie a adressé une demande au conseiller juridique du gouvernement "Feinstein Judée," lui appelant à ouvrir une enquête criminelle contre le rabbin, "Lior",  en marge de ses propos racistes.

Des sources prévoient l'annonce d'un accord sur la réconciliation aujourd'hu

[ 27/04/2011 - 15:58 ]
Caire - CPI
Des sources palestiniennes bien informées dans la capitale égyptienne "Caire", ont affirmé que les deux délégations du Mouvement de résistance islamique "Hamas" et celui de Fatah se sont  réunies sous les auspices égyptiens pour discuter du dossier de la réconciliation nationale entre les deux parties et mettre fin à l'état de division.
Les sources ont souligné dans des déclarations exclusives au Centre Palestinien de l'Information"(CPI), le mercredi 27 / 4,  qu'un accord a été conclu entre les parties sur de nombreuses questions en suspens dans le dossier de la réconciliation, sous des atmosphère positives, au moment où ces sources ont suggéré qu'un accord entre le Hamas et le Fatah sera annoncé aujourd'hui mercredi.
Les sources médiatiques ont révélé, mercredi, à notre CPI qu'une délégation du Hamas, dirigée par le membre de son bureau politique, Dr. Moussa Abou Marzouk, et une autre de « Fatah »dirigée par le membre du Comité central du mouvement, Azzam al-Ahmed, ont repris les "dialogues du Caire" de la réconciliation sous l'égide égyptienne.
Les sources ont souligné que la délégation du Hamas comprend les membres du bureau politique: Mohamed Nasr, Izzat al-Racheq, Dr. Mahmoud al-Zahar et Dr. Khalil al Hayya.

Egypte: attaque contre gazoduc alimentant ’Israël’, arrêt approvisionnement

27-04-2011
Des inconnus ont attaqué à la bombe mercredi un gazoduc en Egypte alimentant « Israël » et la Jordanie, poussant les autorités à couper l'approvisionnement, selon une source de sécurité et l'agence officielle Mena.
L'attaque est intervenue deux semaines après la décision des nouvelles autorités en Egypte de revoir tous les accords gaziers, y compris avec l'entité sioniste, et d'ouvrir des enquêtes sur des contrats controversés de vente du gaz à « Israël ».
Elle a visé le centre de distribution et d'exportation du gaz vers Israël et la Jordanie, situé au niveau du village al-Sabil dans la région d'al-Arich, dans le Sinaï.
D'après une source de sécurité, la bombe a été actionnée à distance et provoqué d'importantes flammes. Majdi Taoufic, président de la compagnie Gasco qui gère le gazoduc, a ensuite affirmé que le feu avait été "maîtrisé".
Aucun groupe n'a revendiqué l'attaque qui a eu lieu vers 04H30 (02H30 GMT).
Une série d'enquête
L'attaque s'est produite en outre en pleine enquête du parquet égyptien sur des contrats controversés avec l'entité sioniste qui ont fait perdre à l'Etat des milliards de dollars.
L'enquête est remontée jusqu'au président déchu Hosni Moubarak, qui selon la presse locale a été entendu sur ce dossier la semaine dernière mais a nié être au fait des détails de ces contrats conclu en 2005.
Ses deux fils, Gamal et Alaa, soupçonnés d'avoir touché des commissions importantes pour approuver des exportations de gaz égyptien vers l’entité sioniste,
ont été aussi interrogés sur ce dossier. Tous deux sont détenus à la prison de Tora au Caire.
Deux anciens ministres du Pétrole, Sameh Fahmi et Mahmoud Latif, en détention, sont accusés d'avoir fait perdre à l'Etat 714 millions de dollars  en vendant à « Israël » du gaz naturel à un prix inférieur au marché.
Il y a encore une certaine quantité de gaz dans le gazoduc en « Israël »
En « Israël », le ministre israélien des Infrastructures Uzi Landau a déclaré que l'attentat n’a pas provoqué jusqu’à présent de coupures d'électricité.
"Il y a encore une certaine quantité de gaz dans le gazoduc, et nous allons l'utiliser et ensuite la compagnie d'électricité (israélienne) devra trouver des alternatives avec notre propre gaz ou en utilisant du charbon ou du mazout", a-t-il dit.
Pour Landau, le "gaz est la partie la plus importante du volet économique du traité de paix conclu entre les deux pays" signé en 1979.
Un haut responsable du ministère israélien de la guerre, Amos Gilad, a affirmé que "l'essentiel est que le gouvernement égyptien suive une politique claire pour assurer la fourniture de gaz et maintenir l'accord de paix.
La situation est très délicate, la seule politique possible est de se fier aux Egyptiens".
L'Egypte est le premier pays arabe à avoir conclu la paix avec Israël en 1979, un geste salué par la communauté internationale mais impopulaire au sein
de la population, très critique envers la politique israélienne vis-à-vis des Palestiniens.
L'Egypte fournit 43% du gaz naturel consommé en « Israël », où 40% de l'électricité est produite à partir de cette source d'énergie.
Arrêt de l'approvisionnement en JordanieDe son côté, la Jordanie dont le gaz égyptien couvre 80% des besoins pour la production d'électricité, et qui importe 6,8 millions de mètres cubes de gaz par jour
d'Egypte, a confirmé l'arrêt de l'approvisionnement.
Le 5 février, en pleine révolte populaire en Egypte contre Moubarak chassé du pouvoir le 11 février, une attaque à l'explosif qui n'avait pas été revendiquée a visé ce gazoduc provoquant également l'arrêt de l'approvisionnement qui avaient repris en mars.

Les syndicats d’Écosse condamnent la Histadrut israélienne et confirment leur engagement pour le BDS

mercredi 27 avril 2011 - 06h:30
Sofiah Macleod - CESP
Il est monté des attaques cinglantes contre la Histadrut israélienne de l’assistance à la conférence annuelle du STUC (Congrès des syndicats écossais).
(PNG) Le FBU écossais (Syndicat des brigades incendie) a apporté un soutien constant à l’appel palestinien au boycott. Un dirigeant du FBU, Jim Malone, a exprimé l’ écoeurement des délégués devant la complicité de l’Histadrut dans les crimes d’Israël.
« La Histadrut, de par sa collusion, son soutien aux actions illégales du gouvernement israélien est une organisation indigne du nom de syndicat. Le mouvement syndical est une famille, avec la Histadrut israélienne comme cousin, même lointain, nous sommes une famille dysfonctionnelle ».
Mike Arnott, du Conseil syndical de Dundee, a demandé que « la Histadrut soit radiée de la liste des organisations que ce mouvement reconnait comme représentant la famille syndicale ».
Rab Paterson, du Conseil syndical de Midlothian, a demandé au Congrès de « déshabiller la Histadrut de son voile de respectabilité dont elle use pour justifier les injustices israéliennes et servir les intérêts israéliens ».
Terry Broptherstone, de l’UCU (Syndicat des universités et collèges britanniques) a transmis un message du Comité national palestinien du BDS (BNC) : « Le peuple palestinien ne veut pas que le fait d’avoir des relations de pouvoir instables avec la Histadrut serve d’excuse pour maintenir des liens normaux avec elle. »
Mike Kirby, pour le Conseil général du STUC, se fait l’écho de la condamnation de la Histadrut par l’assistance.
« Il est on ne peut plus clair que la Histadrut n’a jamais critiqué l’occupation illégale, ni l’érection du mur d’apartheid, ni le siège de Gaza, ni l’attaque contre la flottille humanitaire et bien d’autres transgressions... Le Conseil général pense que cette position est incompatible avec le devoir des syndicats de défendre les droits humains et de faire preuve de solidarité internationale. En outre, la position adoptée par la Histadrut a pour effet de normaliser l’occupation illégale et les autres transgressions graves dont se rendent coupables les Israéliens ».
(JPG)
Jim Malone, du FBU écossais
Le Conseil général du STUC, a déclaré Kirby, « demeure profondément attaché » au BDS et s’est engagé « à poursuivre la promotion du BDS auprès de ses organisations, et plus largement, de la société écossaise et nos syndicats frères. »
Le Conseil général a recommandé d’attendre un peu avant un boycott total de la Histadrut, mais il a déclaré que la question serait «  revue aussitôt dans le cas de nouveaux développements en Israël/Palestine ».
A propos d’une autre institution impliquée dans le nettoyage ethnique par Israël, le Conseil général s’est engagé « à continuer de réfléchir sur sa position par rapport au Fonds national juif (FNJ) ».
Pour le Conseil syndical de Dundee, Mike Arnott a informé les délégués du lancement officiel, le 30 mars, qui est la Journée de la Terre, « d’une campagne internationale pour bloquer le FNJ et lui ôter son statut d’organisme caritatif dans le monde entier... Nous lançons un appel pour la radiation du FNJ en tant qu’organisme caritatif au Royaume-Uni. »
Évaluant les progrès réalisés lors de l’assemblée 2011 du STUC, Jim Malone a exposé que, « nous avons réussi, une fois encore, à mettre la cause du peuple palestinien et notre horreur de la Histadrut israélienne en priorité dans le monde politique écossais ».
Fin du rapport.
Le Front syndical sioniste, TULIP (syndicats liés à Israël et à la Palestine), a fait l’amalgame entre soutien aux droits humains palestiniens et soutien politique au Hamas. Pas de surprise de ce côté-là.
(GIF)
Ayr, Écosse, le 20 avril 2011 - CESP - Campagne écossaise solidarité Palestine - traduction : JPP
Lien 

Printemps arabe et paix avec Israël

publié le mercredi 27 avril 2011
Pierre Rousselin

 
OPINION :

Le « printemps arabe » est survenu au moment où le processus de paix entre Israël et les Palestiniens était au plus bas, si ce n’est inexistant. Le réveil des opinions dans les pays de la région contribuera-t-il à lever les blocages actuels et permettre de ressusciter les efforts en vue d’un règlement isra&élo-palestinien ?
Pour le moment, l’Egypte et les autres pays voisins d’Israël ont trop de soucis internes pour se préoccuper d’autre chose. La chute de Moubarak, le 11 février, a cependant été un sérieux coup de semonce pour Israël, qui a perdu son meilleur allié dans la région. Tant que l’armée conserve le pouvoir au Caire, la diplomatie égyptienne ne va pas beaucoup changer, mais les élections prévues dans les mois qui viennent ne vont pas manquer de lancer le débat que la conduite à tenir vis-à-vis de Gaza et vis-à-vis d’Israël. Pour la première fois, les dirigeants égyptiens vont devoir tenir compte de leur opinion.
Cela devrait inciter Israël à se montrer plus ouvert à une solution négociée. Pour le moment tout est bloqué. Barack Obama s’était très imprudemment avancé en septembre dernier en exprimant le désir de voir un Etat Palestinien pleinement reconnu à l’ONU lors de la prochaine Assemblée générale, en septembre prochain. Quelques semaines plus tard, Netanyahou refusait de prolonger le moratoire sur la colonisation en Cisjordanie et toute négociation devenait impossible. Depuis, plus rien. Aucune perspective n’est en vue alors que les enjeux régionaux s’aggravent.
L’Autorité palestinienne est soumise aux mêmes pressions de l’opinion que les autres régimes arabes. Il lui faut obtenir un progrès pour maintenir une légitimité. La campagne en vue d’une reconnaissance par les Nations Unies de l’Etat palestinien est son principal atout. Cela met la pression sur Netanyahou qui risque de faire face à un « tsunami diplomatique » selon les mots de Ehoud Barak et d’être isolé sur la scène internationale.
Le premier ministre israélien a obtenu des Républicains qui dominent le Congrès des Etats-Unis une invitation a venir s’exprimer devant les parlementaires américains en mai prochain. Nétanyahou compte désamorcer la campagne palestinienne en s’appuyant sur le soutien des Républicains d’autant plus précieux que la campagne pour les élections de novembre 2012 va bientôt s’ouvrir aux Etats-Unis.
Barack Obama va-t-il se laisser manœuvrer ? Hillary Clinton fait camapgne pour que le président ne laisse pas Nétanyahou prendre l’initiative devant le congrès républicain. Elle voudrait qu’Obama préempte la démarche de l’Israélien en rendant publiques ses propres propositions pour une solution négociée avec les palestiniens. Evidemment, la proximité de la campagne électorale fait hésiter les conseillers politiques de la Maison Blanche.
En attendant, la France, la Grande Bretagne et l’Allemagne se sont mis d’accord sur une position commune définissant les « paramètres » de la négociation : gel des colonies, Jérusalem capitale des deux Etats, frontières à négocier sur la base de celles de 1967, conditions au droit au retour etc... Les Etats-Unis n’ont pas voulu se prononcer sur ce texte et, du coup, ont repoussé déjà deux fois des réunions programmées du Quartet (Etats-Unis, Union européenne, Russie, ONU) pour ne pas avoir à entériner le texte des trois Européens.
Après le discours de Netanyahou devant les deux chambres du Congrès, à la fin mai, se tiendra à Paris, en juin, une deuxième Conférence des donateurs consacrée aux territoires palestiniens. En fonction de ce qui se sera passé d’ici là, cela peut être l’occasion de donner une impulsion aux efforts de paix, come Paris en avait eu l’intention à l’occasion d’un sommet annulé en novembre de l’Union pour la Méditerranée.
Tout cela reste tributaire de l’attitude du Hamas qui observe également le « printemps arabe » et pourrait être amené à chercher l’escalade avec Israël pour tester l’attitude de l’Egypte.
publié sur le blog du Figaro Géopolitique

Manifestation à Paris en faveur de la libération du Franco-Palestinien Salah Hamouri

publié le mardi 26 avril 2011
RFI

 
Une centaine de militants, sympathisants et amis de la famille de Salah Hamouri, jeune Franco-Palestinien, emprisonné en Israël depuis le 13 mars 2005, se sont rassemblés vendredi 22 avril 2011, dans le centre de Paris.
1 Image tirée du documentaire d’Eric Biesse, « Salah, mon fils, mon frère ».
Salah Hamouri est condamné à sept ans de réclusion par un tribunal militaire de l’Etat hébreu pour tentative d’assassinat du rabbin Ovadia Yossef, leader du parti religieux ultra-orthodoxe Shass. Un délit « d’intention terroriste » que le jeune homme a toujours nié et que, pour la première fois, la diplomatie française conteste ouvertement. De quoi mettre du baume au cœur des manifestants rassemblés autour de la mère de Salah Hamouri sur le parvis de l’Hôtel de Ville de la capitale.
« C’est un grand honneur pour moi d’être parmi vous. Par ces mots, je vous écris depuis ma prison ». C’est Denise Hamouri qui lit un message de son fils.
Française, enseignante à Jérusalem-Est, elle est à nouveau de passage à Paris pour demander la libération sans condition de Salah en regrettant encore et toujours le manque de soutien du président de la République, d’autant plus choquant à ses yeux, que le sort de Gilad Shalit, soldat franco-israélien détenu lui par le Hamas depuis l’été 2006, fait l’objet d’une attention soutenue : « les portes pour lui se sont ouvertes toutes seules, moi je n’ai rien contre, qu’il reçoive ses parents, qu’il leur envoie des cartes. Ce que je déplore c’est qu’il n’y ait pas une égalité de traitement », explique Denise Hamouri.
Cette fois encore, Denise Hamouri ne sera pas reçue à l’Elysée. Mais Alain Juppé, le nouveau ministre des Affaires étrangères a, par écrit, le 31 mars, dénoncé pour la première fois la condamnation « sans élément de preuve » de Salah Hamouri. Il se dit même disposé, aujourd’hui, à rencontrer sa famille.
Une prise de position diplomatique saluée par Jean-Claude Lefort, responsable du Comité de soutien au jeune Franco-Palestinien. « Ce que vient de déclarer Alain Juppé, je ne peux que m’en féliciter et que très prochainement, on puisse accueillir à Paris le jeune Salah Hamouri qui aura 26 ans lundi et qui a fait six ans de trop dans une prison israélienne », a-t-il annoncé.
Salah Hamouri fêtera en effet lundi son anniversaire et, pour la septième fois, derrière des barreaux : « On souffle les bougies. Bon anniversaire Salah », a annocé Jean-Claude Lefort sous l’applaudissement des sympathisants et amis de la famille de Salah Hamouri.

Plus de la moitié des Égyptiens voudraient annuler le traité de paix avec Israël

publié le mercredi 27 avril 2011
Paul Schemm, AP

 
Plus de la moitié des Égyptiens aimeraient que le traité de paix conclu avec Israël en 1979 soit annulé, indique un sondage de l’institut américain Pew Research Center rendu public lundi.
Le sondage souligne l’impopularité de ce traité, qui est au coeur de la politique des États-Unis dans la région et qui a été scrupuleusement respecté par l’ancien président Hosni Moubarak jusqu’à son renversement, le 11 février.
Le sondage révèle aussi que la plupart des Égyptiens sont optimistes quant à la direction que prend leur pays après le soulèvement populaire qui a permis de renverser le président, et qu’ils ont hâte de voir la démocratie s’implanter dans leur pays.
La chute de l’autoritaire président égyptien et la mise en place d’un système plus démocratique pourrait toutefois menacer les relations avec le voisin israélien.
Selon les résultats du sondage, seulement 36 pour cent des Égyptiens sont favorables au maintien du traité, contre 54 pour cent qui voudraient qu’il soit annulé.
Malgré des décennies de paix et d’échanges commerciaux limités entre les deux pays, la plupart des Égyptiens ont une opinion négative des Israéliens, en grande partie parce qu’ils estiment que ceux-ci maltraitent les Palestiniens.
Les opinions varient selon le revenu des personnes sondées. Ainsi, 60 pour cent des Égyptiens à faible revenu soutiennent l’annulation du traité, alors que seulement 45 pour cent des classes les plus riches estiment qu’il devrait être aboli. Seulement 40 pour cent des Égyptiens possédant au moins un diplôme de niveau collégial estiment que le traité devrait être annulé.
Le sondage, basé sur des entrevues menées auprès de 1000 Égyptiens à travers le pays, a été mené du 24 mars au 7 avril. Il comporte une marge d’erreur de plus ou moins quatre points de pourcentage.
Le mouvement pro-démocratie égyptien, qui a permis de renverser le régime au pouvoir et qui a complètement reconfiguré l’environnement politique du pays, semble avoir eu un impact considérable dans l’attitude de la population. Le sondage montre un hausse importante de l’optimisme et un changement des priorités nationales.
En 2007, les Égyptiens étaient partagés sur la question de savoir ce qui était le plus important entre avoir un dirigeant fort et vivre en démocratie. Dans le sondage rendu public lundi, ils sont 64 pour cent à estimer que la démocratie est plus importante.
Les Égyptiens restent toutefois divisés sur les personnes qu’ils veulent voir diriger leur pays après des décennies de répression.
Les Frères musulmans et le Mouvement du 6 avril, deux groupes étroitement liés au soulèvement populaire, obtiennent les plus hauts taux d’approbation, plus de 70 pour cent des Égyptiens ayant une opinion favorable d’eux.
Les Égyptiens soutiennent aussi largement l’armée, qui a forcé Hosni Moubarak à la démission et qui dirige présentement le pays.
Parmi les noms avancés comme candidats potentiels à l’élection présidentielle de novembre, celui du secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, est le plus populaire : 89 pour cent des sondés en ont une opinion favorable.
L’ancien candidat présidentiel Ayman Nour obtient quant à lui 70 pour cent d’opinions favorables, tandis que le prix Nobel de la paix Mohamed El Baradeï n’obtient que 57 pour cent d’appuis.
Les Égyptiens continuent d’avoir une mauvaise opinion des États-Unis : ils ne sont que 20 pour cent à en avoir une image positive, comparativement à 17 pour cent en 2010.
Seulement 15 pour cent des sondés estiment que l’Égypte devrait avoir des relations plus étroites avec les États-Unis, contre 43 pour cent qui pensent que les deux pays devraient maintenir une certaine distance.

Des délégations du Hamas et Fateh au Caire pour parler de la réconciliation

27/04/2011 | 15h07
Des délégations des mouvements rivaux palestiniens du Hamas et du Fatah se trouvaient mercredi au Caire pour examiner avec les nouvelles autorités égyptiennes la suite à donner à leurs négociations sur la réconciliation bloquées depuis deux ans.
Selon des sources palestiniennes, les deux délégations devaient avoir dans la journée des entretiens avec le chef des services de renseignement égyptiens, le général Mourad Mouafi.
Le groupe islamiste Hamas, maître de la bande de Gaza, a envoyé au Caire une délégation comprenant le principal dirigeant islamiste à Gaza, Mahmoud Zahar, et Moussa Abou Marzouk, un responsable basé à Damas. Celle du Fatah est dirigée par l'un des responsables du parti, Azzam al-Ahmad.
Le Fatah et le Hamas, à couteaux tirés depuis la prise de contrôle de la bande de Gaza par le mouvement islamiste en juin 2007, sont engagés depuis plus de deux ans dans un processus de réconciliation jusqu'à présent infructueux.
Dans une récente interview à l'AFP, le président palestinien Mahmoud Abbas a accusé le Hamas de bloquer la réconciliation sous influence de l'Iran.
"Je veux aller à Gaza mais ils ne veulent pas que j'y aille", a dit M. Abbas, chef du Fatah, en référence à sa proposition lancée en mars de venir à Gaza sceller la réconciliation. "L'Iran leur donne instruction de faire ceci ou cela et ils obéissent en échange de l'argent qu'ils en reçoivent".
Le Hamas a rejeté ces accusations. 

Un navire français se rendra à Gaza

26 Avril 2011 17:48 
IRIB- Les activistes français pro-palestiniens ont annoncé qu’un navire français se rendra, au mois de mai, à Gaza.
Ce navire, qui devra rejoindre, en mai, la flottille internationale comprenant une vingtaine de bateaux européens, se rendra, depuis Marseille, vers la bande de Gaza. «Justice et paix, dans le bassin méditerranéen» a annoncé, lundi, dans un communiqué, que cette démarche est, à la fois, politique et humanitaire, rappelant que 150 personnalités françaises œuvrent pour persuader les autorités de leur pays d’adopter une attitude transparente vis-à-vis du blocus de Gaza. Ce navire transportera pluisuers tonnes de denrées alimentaires, des matériaux de construction et des aides en devises des Français (400.000 euros) aux Palestiniens de Gaza. Toujours, d’après «Justice et paix, dans le bassin méditerranéen», ce bateau avait, déjà, été envoyé, l’année passée, à Gaza, mais il s’était heurté aux tergiversations de la partie israélienne.  
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