dimanche 5 décembre 2010

Connection Assange Netanyahou - le consulat US à Jérusalem a vendu aux enchères des documents secrets

Jeudi 2 Décembre 2010
Les « fuites « de Wikileaks/Assange motivées par des propos « de paix » de Netanyahou. Le Consulat américain à Jérusalem avait déjà vendu aux enchères des documents secrets.
Document secret marqué à ne pas etreconsultéspar des étrangers vendu aux enchères au Consulat américain à Jérusalem
Document secret marqué à ne pas etreconsultéspar des étrangers vendu aux enchères au Consulat américain à Jérusalem
A tous ceux qui traitent la Connection Wikileaks -Israël comme une nouvelle « théorie du complot » -comme c’est la cas de la Pravda sioniste Le quotidien français Libération qui reçoit désormais depuis cet été ses ordres directement des Rothschild installés à Tel Aviv - voici des preuves de plus que ces « fuites » ont probablement été orchestrées par Tel Aviv.
Dans une interview au Magazine Time réalisée mercredi Julian Assange avoue s’inspirer des désidératas du premier ministre israélien Benjamin Netanyahou.
Assange « se cache » dit-on dans les médias au parfum quelque part en Grande Bretagne.
En fait les renseignements de plusieurs pays savent où il se trouve comme dans le cas de Ben Laden qui a servi la cause de la «guerre contre le terrorisme» de Bush rebaptisée «guerre sans fin» et devenue les «guerres d’Obama» par le biais de publications de vidéos attribuées à cet ex agent de la CIA et que certains considèrent comme fabriquées par des agences de renseignements américaines.
Il y a donc peu de chance qu’Assange soit arrêté car ses « fuites » sont particulièrement utiles dans la guerre de l’information pour mobiliser les médias aux ordres qui diffuseront en boucle à profusion et à des moments politiquement choisis le monticule de rumeurs, cancans, mensonges, et autres fausses informations utilisées pour couvrir les plans guerriers des Américano Sionistes.
Parlant via Skype d’un endroit non révélé mais qu’on sait se trouver en Grande Bretagne, Assange a dit du premier ministre Benjamin Netanyahou :
«Nous pouvons voir que le premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a fait une déclaration intéressante disant que les dirigeants devraient dire en public ce qu’ils disent en privé à chaque fois qu’ils le peuvent.
« Il pense que la conséquence de cette publication sur les sentiments de beaucoup exprimés en privés et rendus publics promet une bonne ( incompréhensible) et conduira à une sorte d’intensification du processus de paix au Moyen Orient et en particulier en relation avec l’Iran. »
Il s’est félicité du fait que l’Iran ait accepté de discuter du nucléaire disant : « J’ai juste remarqué aujourd’hui que l’Iran est d’accord pour discuter du nucléaire. Peut être c’est une coïncidence ou peut être cela vient de ce processus « -les « fuites » ndlt-
Ces discussions sont prévues de longue date en revendiquer la paternité semble plutôt présomptueux. Mais ce qui est plus intéressant c’est qu’Assange ait ajouté : «mais cela ne sera certainement pas annulé par ce processus».
Etait là l’objectif compte tenu du choix du moment de publication de ces « fuites » du tri et de la focalisation immédiate des médias aux ordres sur les quelques 220 télégrammes diplomatiques qui traitent de l’Iran alors que les « fuites » concernent plus de 200 000 télégrammes diplomatiques ?
Assange a aussi complimenté Netanyahou en disant qu’il n’est pas un « homme naîf » et qu’il est un « politicien sophistiqué ».
Netanyahou avait été l e premier lundi à réagir favorablement aux « fuites » de Wikileaks en disant que
« si les dirigeants faisaient ces déclarations en public il y aurait un changement significatif
« Quand les dirigeants ont la volonté de dire à leur peuple la vérité cela sert la paix
« la paix basée sur la vérité à une chance accrue ».
On notera avec quelle impudence Netanyahou manipule les mots paix et vérité.
Après ces propos tenus par Assange on est en droit de se poser des questions sur sa relation rapprochée avec le régime sioniste en tous cas dans le cadre de ces « fuites là - les télégrammes diplomatiques - et si effectivement comme on l’a écrit précédemment le commanditaire de ces fuites et à qui obéit Assange est le régime sioniste qui tire partie de tout ce fatras de mensonges rumeurs cancans et autres élucubrations médisantes dont certaines frisent la diffamation.
Tout cela pue le souffre du Mossad et de sa devise :
By Déception - Par la Tromperie
Pas étonnant qu’on retrouve sur un site qui a mal viré et est devenu celui des ragots en tout genre des «secrets d’ alcoves diplomatiques« et autres.
Assange n’est-il qu’un pion manipulé ou manipulable - ses histoires de CU avec des Suédoises - ou bien manipulateur acquis à la cause sioniste notamment pour pousser à la guerre contre l’Iran.
Assange parle de vérité mais vient de publier la lie de ce que l’on peut trouver au fond des poubelles des officines diplomatiques américaines évoque pour se donner bonne conscience la paix mais pousse tout simplement à la guerre et ce volontairement consciemment et criminellement.
Le Consulat américain à Jérusalem a vendu des données secrètes aux enchères.
Fox News avait révélé le 27 Janvier 2009 un fait pour le moins surprenant témoignant d’un laxisme particulièrement suspect à son consulat à Jérusalem. Le média de Murdoch défenseur inconditionnel d’Israël avait pu consulter à l’époque des centaines de documents secrets vendus avec le meuble qui l es contenait aux enchères publiques « par erreur » par le consulat US à Jérusalem.
Des centaines de données incluant notamment des données sensibles tels les numéros de sécurité sociales de Marines US et d’employés du Département d’Etat en services en Israël, les numéros de comptes en banque et d’autres informations sensibles du gouvernement US telles celles relatives à la façon dont l’argent du gouvernement US est distribué pour financer des programmes eux aussi dits «sensibles» dans la région. Parmi les documents vendus figurent également un rapport qualifié de « secret » et ne devant absolument pas tomber entre les mains d’étrangers portant sur une rencontre entre un Marine américain et une israélienne dans un bar.
Robert Baer, un ancien agent de la CIA qui a passé des années au Moyen Orient avait qualifié ce fait de sérieuse faute en matière sécuritaire.
« C’est une brèche majeure car le gouvernement veut à tout prix préserver ses données de mains étrangères celles d’Israël ou d’un autre pays… Nous espionnons Israël ils nous espionnent. Les Marines sont particulièrement vulnérables car ils sont jeunes et inévitablement célibataires. On a là ce que l’on appelle un piège amoureux. Vous faites en sorte qu’une fille rencontre par hasard un employé. Vous faites en sorte que celui-ci tombe amoureux et puis vous obtenez d’eux qu’ils enfreignent les règles de sécurité et volent des documents ou tout autre chose ».
Le Mossad utilise souvent de jolies jeunes filles pour ses activités d’espionnage et c’est selon certains rabbins sionistes « casher » de faire la pute pour défendre les intérêts du régime sioniste incluant parfois des assassinats.
Ces documents et l e meuble les contenant vendus aux enchères publiques ont été achetés par une dénommée « Paula » qui a la double nationalité américaine et israélienne et dont un fils était à l’époque soldat dans l’armée israélienne.
« Paula » avait refusé de rendre les documents aux autorités américaines. Ce n’est que sous la menace de poursuites judicaires et après avoir auparavant autorisés Fox News à les consulter - et probablement les photocopier - qu’elle les avait remis aux Américains non sans avoir clamé haut et fort qu’elle voulait rendre tout cela public à cause de sa « loyauté envers l’état d’Israël ».
Myriam Abraham
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Festival de solidarité avec le peuple palestinien au 63ème anniversaire de la division de la Palestine

04 Déc 2010
Banlieue de Damas  -  Au 63ème anniversaire de la décision de la division de la Palestine et à l'occasion de la journée mondiale de solidarité avec le peuple palestinien, l'Organisation de l'Action Populaire de l'Association d'Amitié Palestino – Iranienne a organisé ce soir, au camp Danoun dans la Banlieue de Damas, un meeting de solidarité avec le peuple palestinien.
A cette occasion, le président de l'Association, M. Abdel Karim Charqi, a souligné que l'objectif de ce meeting est de renouveler le rejet du peuple palestinien de la décision N°181 émise le 29 novembre /1947/ par de l'Assemblée Générale des NU, tout en affirmant que cette décision est nulle et non avenue et violant ainsi la charte de l'ONU et le droit international.
M. Charqi a appelé les deux nations arabe et islamique et tous les hommes libres du monde à forcer l'entité sioniste à libérer tous détenus palestiniens et arabes dans les geôles israéliennes et à se conformer aux résolutions concernant la cause palestinienne.
De son côté, le secrétaire de la branche de la Palestine du Baas, M. Awad Fares, a jugé "nécessaire" de mettre fin à l'état de division inter-palestinienne et de réaliser la réconciliation palestinienne nationale sur la base de l'attachement aux constantes nationales et à la résistance à l'occupant.
M. Fares s'est félicité du soutien syro – iranien à la fermeté du peuple palestinien et à sa résistance à l'occupant jusqu'au recouvrement de tous ses droits usurpés.
Le représentant de l'Imam al- Khamenei en Syrie, l'ayatollah Moujtaba al-Houssayni, a affirmé la poursuite du soutien de l'Iran au peuple palestinien et à sa lutte pour la réalisation de ses objectifs légitimes, à savoir; la libération, le retour et l'établissement d'un Etat palestinien indépendant avec al-Qods pour capitale.
Prenant la parole, le responsable du Hamas, M. Jamal Issa, a mis l'accent sur les crimes agressifs ininterrompus de l'occupant israélien qui persiste dans l'expulsion des Palestiniens, la judaïsation d'al-Qods, la colonisation et le changement des aspects historiques de la Palestine occupée.
M. Issa a affirmé la nécessité de réaliser l'unité palestinienne nationale sur la base de l'attachement aux constantes nationales du peuple palestinien, à la résistance et à l'affrontement des plans hostiles d'Israël qui vise à liquider la cause et les droits palestiniens, dont notamment le droit au retour.
N.S. & T. Slimani
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Mahmoud Abbas menace de dissoudre l'Autorité palestinienne

04 décembre 2010
Associated Press
Ramallah, Cisjordanie
Mahmoud Abbas, a déclaré qu'il pourrait dissoudre l'Autorité palestinienne et demander à Israël de reprendre le contrôle complet de la Cisjordanie en cas d'échec des négociations de paix, qui sont actuellement dans l'impasse.
Il a expliqué à la télévision palestinienne dans un entretien accordé vendredi soir qu'il ne prendrait une telle décision qu'en dernier ressort. Cependant, ses propos sont considérés comme la menace la plus explicite à ce jour d'une possible dissolution de l'Autorité palestinienne.
Une telle décision exigerait qu'Israël soit à nouveau pleinement responsable des 2,2 millions de Palestiniens vivant en Cisjordanie, en tant qu'occupant militaire.
Avec l'instauration de l'Autorité palestinienne en 1994, généreusement financée par l'aide étrangère, Israël a été soulagé de ce poids. Toutefois, Israël a conservé le plein contrôle de 60% de la Cisjordanie.
Mahmoud Abbas pourrait se heurter à l'opposition de plusieurs Palestiniens, puisque la fonction publique de cette administration emploie environ 150 000 d'entre eux.
Les leaders palestiniens ont menacé de quitter les négociations de paix si Israël n'acceptait pas d'imposer un gel des constructions en Cisjordanie et à Jérusalem-Est. Jusqu'à maintenant, l'État hébreu a refusé de s'y engager.
Mahmoud Abbas a déclaré que si ces pourparlers échouaient, le peuple palestinien pourrait demander à l'ONU de reconnaître l'émergence d'un État en Cisjordanie, à Gaza et à Jérusalem-Est. Il s'agit de territoires conquis par Israël durant la Guerre des six jours, en 1967.
Samedi, Benyamin Nétanyahou a appelé son homologue palestinien pour le remercier de la collaboration de ses fonctionnaires dans la lutte contre un incendie qui ravageait la forêt du Carmel, dans le nord d'Israël. Il s'agissait d'un rare contact direct entre les deux hommes après des semaines de silence radio.
Le même jour, le ministre de l'Intérieur palestinien a ordonné la fermeture d'une station de télévision par satellite appartenant à un ancien ami de Mahmoud Abbas, Mohammed Dahlan.
La station, «La Palestine de demain» devait commencer à diffuser en janvier prochain.
Les forces de sécurité palestiniennes se sont rendues aux bureaux de l'entreprise, jeudi, pour y livrer l'ordre de fermeture, selon un responsable de la station qui a refusé d'être identifié.
La fermeture de cette station pourrait suggérer que M. Dahlan, un membre influent du Fatah de M. Abbas, a perdu beaucoup de ses appuis. Il a occupé le poste de conseiller en matière de sécurité auprès de l'actuel président de l'Autorité palestinienne et a déjà été considéré comme un potentiel successeur.
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Israël recrute des « amis » en Europe

Europe - 05-12-2010
Par Manlio Dinucci > manliodinucci@tin.it

Il manifesto, 4 décembre 2010 
Le document n’a pas filtré par Wikileaks. C’est le Guardian de Londres qui se l’est procuré directement (28 novembre) : un câble transmis quelques jours avant par le ministère israélien des affaires étrangères à ses ambassades dans dix pays européens. Il contient l’ordre du ministre Avigdor Lieberman de trouver d’ici fin janvier environ 1000 personnes qui agiront en « amis d’Israël ». Elles devront être « recrutées parmi des journalistes, universitaires, étudiants et militants soit juifs soit chrétiens ». Elles seront informées par des fonctionnaires israéliens pour intervenir en faveur d’Israël par des articles, lettres et interventions dans des assemblées publiques. Elles devront non seulement recevoir des messages mais en faire une active promotion.

















La machine de propagande israélienne bourrant les oreilles du monde de mensonge pour écraser les appels au secours des Palestiniens (dessin Carlos Latuff, 2009)
Les principaux centres de cette campagne seront cinq capitales européennes : Londres, Paris, Berlin, Madrid et Rome. Là, « les ambassades israéliennes recevront des fonds pour recruter aussi des professionnels : sociétés spécialisées en relations publiques et lobbyistes ». Elles auront comme tâche de renforcer l’action des « amis d’Israël » en diffusant des messages politiques sur des arguments comme la position israélienne à l’égard des Palestiniens et la violation des droits de l’homme en Iran.
Le ministère des affaires étrangères suggère en outre aux ambassades en Europe d’organiser mensuellement des événements publics de haut niveau en faveur de la politique israélienne et d’inviter des personnages influents à visiter Israël. Lieberman lui-même rencontrera le mois prochain ses ambassadeurs dans les pays européens pour donner une impulsion à cette nouvelle « offensive dans les relations publiques ».
Interviewé par le Guardian à propos de ce document, un fonctionnaire israélien s’est refusé à commenter la découverte. Il a cependant déclaré : « Evidemment nous cherchons toujours de nouvelles façons d’améliorer nos communications, il n’y a rien d’étrange à cela ». Il a ainsi précisé qu'« il existe une préoccupation particulière sur la façon dont Israël est vu à l’étranger, en particulier dans certains pays d’Europe occidentale ».
Une nouvelle offensive de propagande du gouvernement israélien est donc en train de se préparer, focalisée dans les principales capitales européennes, parmi lesquelles Rome. Pourquoi en ce moment ? On se souviendra que, bien que la propagande soit une denrée quotidienne (pas seulement pour Israël), la dernière grande campagne israélienne fut lancée en décembre 2008 pour présenter l’opération « Plomb durci » contre Gaza comme une action défensive. Il n’est pas difficile de comprendre quel est l’objectif de cette nouvelle campagne : convaincre l’opinion publique italienne et européenne que non seulement Israël mais aussi les pays européens sont menacés par l’Iran. En préparant ainsi l’opinion à accepter comme inévitable une nouvelle guerre, encore plus catastrophique, au Moyen-Orient.
Il faudra nous en souvenir quand les « amis d’Israël », recrutés par Lieberman, commenceront leur offensive sur les journaux et dans les talk show.
Sur le même sujet, lire le communiqué d'Al-Manar : "« Israël » prépare une campagne de relations publiques en Europe", ISM-France, 29.11.2010.
Traduction : Marie-Ange Patrizio 

Sarkozy reçoit la lettre de créances du premier ambassadeur de l'Autorité Palestinienne


France - 04-12-2010
Par Maan News 
Le président français Nicolas Sarkozy a reçu vendredi la lettre de créances du premier ambassadeur palestinien en France, Hayil al-Fahoum, suite à un rehaussement du statut de la mission palestinienne à Paris de juin dernier.
Dans un geste visant à soutenir le projet du Premier ministre Salam Fayyad d'établir un Etat palestinien d'ici 2012, Paris a modifié le statut de la Commission générale palestinienne en "Mission Palestine".
Des sources diplomatiques arabes ont dit que Sarkozy, lorsqu'il a accepté la lettre de créances, a affirmé la nécessité de poursuivre le processus de paix au Moyen-Orient, et a applaudi la vision de Mahmoud Abbas pendant la progression des discussions. Il a exhorté tous les côtés à poursuivre l'objectif d'établir un Etat palestinien viable vivant côte à côte avec Israël, en sécurité.
Al-Fahoum était auparavant le représentant palestinien en Allemagne et a été nommé commissaire du bureau de l'OLP à Paris en 2010.
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Le Brésil reconnaît l'Etat palestinien, Israël dénonce

04/12/2010  
Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a informé le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, que le Brésil reconnaissait l'Etat palestinien seulement dans ses frontières de 1967, et ce, dans une lettre publiée vendredi par le ministère brésilien des Affaires étrangères.
Selon la missive, publiée sur le site internet du ministère, cette reconnaissance répond à une demande personnelle formulée par Mahmoud Abbas à Lula le 24 novembre.  
"Considérant que la demande présentée par son Excellence est juste et cohérente avec les principes défendus par le Brésil pour la question palestinienne, le Brésil, par le biais de cette lettre, reconnaît l'Etat palestinien dans les frontières de 1967", dit le courrier.  
Lula soutient dans cette lettre "la légitime aspiration du peuple palestinien à un Etat uni, sûr, démocratique et économiquement viable, coexistant de façon pacifique avec Israël (l’autre partie de la Palestine occupée en 1948)".  
Mahmoud Abbas s'est rendu à deux reprises au Brésil, en 2005 et en 2009, tandis que le chef de l'Etat brésilien "s'est trouvé dans les Territoires palestiniens occupés en mars 2010", rappelle le ministère brésilien.
"Israël" a dénoncé samedi la décision du  président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva de reconnaître l'Etat palestinien dans les frontières de 1967 dans une lettre publiée vendredi.  
"Israël regrette et exprime sa déception à la suite de la décision du président Luiz Inacio Lula da Silva prise un mois avant qu'il passe le pouvoir à la président élue Dilma Rousseff", a indiqué le porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères dans un communiqué.  
Selon la lettre publiée vendredi par le ministère brésilien des Affaires étrangères, la reconnaissance d'un Etat palestinien répond à une demande personnelle formulée par le président de l'Aurorité palestinienne Mahmoud Abbas à Lula le 24 novembre.  
"Considérant que la demande présentée par son Excellence est juste et cohérente avec les principes défendus par le Brésil pour la question palestinienne, le Brésil, par le biais de cette lettre, reconnaît l'Etat palestinien dans les frontières de 1967", affirme la lettre. 
En réaction, le ministère israélien des Affaires étrangères a estimé que la décision du président brésilien "constitue une violation des accords intérimaires signés entre Israël et l'Autorité palestinienne qui stipulent que le dossier de l'avenir de la Cisjordanie et de la bande de Gaza sera discuté et réglé lors de négociations".
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Avec ses équipements, Volvo permet la torture et renforce l’occupation

samedi 4 décembre 2010 - 07h:41
David Cronin - The Electronic Intifada
Robustesse, sécurité et fiabilité. Voilà donc les spécificités dont se vante Volvo, synonymes de ses performances....
(JPG)
Mars 2007 - Démolition d’une maison dans le quartier Wadi-Qadum à Jérusalem-est
Mais après une analyse minutieuse des investissements du fabricant de voitures en Israël, la firme deviendrait peut-être synonyme d’une autre spécificité : l’encouragement de la torture.
Avec 26.5%, la société suédoise est actionnaire dans la firme israélienne Merkavim, fabricant du bus pour prisonniers Mars (The Mars Prisoner Bus). Ce bus avait été spécialement conçu pour permettre à l’administration pénitentiaire israélienne de transporter les Palestiniens, arrêtés en Cisjordanie et dans la Bande de Gaza Occupées, vers des infrastructures se trouvant au cœur des frontières internationalement reconnues d’Israël. Le reste de l’actionnariat de Merkavim est détenu par Meyer ‘s Cars & Trucks (Meyer voitures et camions) qui est également le représentant exclusif de Volvo en Israël.
S’agissant des tortures, des observateurs pour les droits de l’homme ont assemblé des preuves révélant que ce phénomène est répandu dans tous les centres de détention israéliens. En fait, Amnesty International avait relevé qu’Israël continue de faire appel à la torture lorsqu’elle est jugée « nécessaire » en dépit de la décision de la Cour Suprême israélienne qui, en 1999, avait décrété illégales certaines méthodes utilisées lors des interrogatoires.
Dans ce contexte, une importante lacune dans les décisions de la Cour indique que la torture est autorisée dans le cas où les forces de sécurité israéliennes sont exposées à une menace imminente. Le procureur général israélien avait été bien trop disposé à invoquer cette lacune afin d’approuver le recours à la torture et ce, en dépit de la façon avec laquelle Israël avait entériné la Convention des Nations Unies Contre la Torture.
Sur le terrain, Israël séquestre chaque année environ 700 enfants palestiniens, souvent pour des délits aussi simples que le jet de pierres. Dans sa section palestinienne, l’Organisation Défense des Enfant International -Defence Children International- (DEI-SP) rapporte que le mauvais traitement est usuel lors du transfert des détenus dans les prisons. A ce sujet, Raifat Kassis, directeur du bureau de DEI-SP à Ramallah, en Cisjordanie, affirme que les individus arrêtés sont tous sujets à des insultes et à des menaces verbales, et d’ajouter : « Certains sont tabassés, battus à coups de pieds et sommés de s’asseoir de manière inconfortable et gênante. Il existe aussi d’autres méthodes pénibles qui consistent à retenir des enfants les mains menottées et les yeux bandés. »
En effet, durant le mois de septembre, trois enfants auraient reçu des décharges électriques de la part d’interrogateurs dans la colonie juive d’Ariel en Cisjordanie. L’un d’eux n’avait que 14 ans. Une récente enquête conduite pas DEI-SP, en collaboration avec d’autres groupes anti-torture, révèle que sur un échantillon de 100 enfants arrêtés l’an dernier par les forces israéliennes, 69% avaient été tabassés, battus à coups de pieds et 12% avaient été victimes de menaces de viols et autres formes d’agression sexuelle.
Kassis ne manque de rappeler que le processus de transfert de détenus de la Cisjordanie occupée jusqu’à Israël, à travers les bus de Merkavim, constitue une violation du droit humain international. Dans cette optique, la Quatrième Convention de Genève de 1949 stipule que les personnes déclarées coupables de délits ou infractions dans un territoire occupé ne peuvent être incarcérées que dans ce même territoire.
A ce sujet, un représentant de Merkavim m’a fait savoir que la société « ne désire pas parler avec les journalistes ». Sur le site internet de la firme, on peut lire que le Bus de Prisonniers Mars est « la solution optimale pour le transport sous escorte des prisonniers ». Les bus est composé de six compartiments séparés et offre « une surveillance complète et totale pendant les transferts délicats et à hauts risques reliant une infrastructure protégée à une autre ». Outre ces atouts, le bus dispose de larges fenêtres « encastrées avec des verres blindés, conçues pour éviter d’éventuelles évasions » ainsi qu’un « système d’interphone et de vidéosurveillance de pointe ».
Un porte-parole de Volvo-Bus, Per-Martin Johansson a déclaré que la société suédoise « ne peut pas contrôler » les activités de ses filiales. Il ajoute que les véhicules destinés à transporter les prisonniers se trouvent dans tous les pays à travers le monde entier, et de conclure : « Ce modèle de bus n’est pas conçu spécialement pour Israël ; il est requis dans chaque pays soucieux de prévenir l’évasion de prisonniers ».
Or, il est évident que la déclaration de Johansson s’oppose aux normes d’éthique auxquelles Volvo s’est théoriquement engagé. Pour rappel, le Conseil d’Administration de Volvo avait, en 2003, entériné « un code de conduite » de la société qui stipule que cette dernière soutient « les droits humains proclamés à l’échelle internationale et garantit sa non implication dans toute sorte d’agression ou d’atteinte aux droits de l’homme ».
Mais en dépit de la présence de ce code, Volvo avait été exposé à moult critiques accusant ses produits d’être utilisés dans l’oppression que conduit Israël. En effet, au mois d’avril de l’année en cours, les forces israéliennes ont été photographiées pendant qu’elles manipulaient des bulldozers Volvo dans le village palestinien d’Al-Walaja, effectuant ainsi des travaux liés au mur de séparation. Pour rappel, la Cour Internationale de Justice avait certes émis, en 2004, un avis déclarant le projet illégal mais Israël a quand même poursuivi la construction dans le territoire occupé de la Cisjordanie.
L’utilisation des bulldozers de marque Volvo pour la démolition des maisons palestiniennes à Jérusalem-Est et dans toute la Cisjordanie a également été documentée, avec la participation d’Adri Nieuwhof, collaboratrice de The Electronic Intifada. Il s’agit donc de preuves mettant en évidence les bénéfices que tire Volvo de l’occupation.
S’agissant de Merkavim, ce dernier fabrique également le Mars Defender Bus qui, à l’instar du Mars Prisoner Bus contient un châssis Volvo. Le parc de véhicules de ce dernier (Mars Defender Bus) est géré par la société de transport public israélienne Egged qui fournit des services aux colonies israéliennes de la Cisjordanie.
Ainsi, Mauricio Lazala, chercheur dans le Centre de Ressources sur les Entreprises & les Droits de l’Homme à Londres a souligné l’importance pour que les grandes compagnies comme Volvo étudient l’impact de leurs activités d’entreprise, principalement dans les zones de conflits. Il ajoute : « Dans les zones de conflits, les abus peuvent avoir des retombées très fâcheuses. C’est pourquoi, les entreprises doivent être doublement vigilantes ».
Dans la même optique, Londres a abrité le mois de novembre une session du Tribunal Russell sur la Palestine qui a conclu que bon nombre d’entreprises privées « jouent un rôle décisif permettant à Israël de perpétrer des crimes contre l’humanit ».
Certes, Volvo ne figure pas dans la liste des entreprises identifiées par le Tribunal, mais il facilite les délits jugés « répréhensibles » par cette institution, notamment la fourniture de services aux colonies israéliennes et l’assistance à la construction du « mur de l’apartheid » en Cisjordanie.
Le tribunal a publié une déclaration dans laquelle il note que les entreprises complices avec les agissements qui transgressent les droits de l’homme ont mal choisi leur camp et ont pris le parti d’un ensemble « d’opinions, de moralités et de lois internationales erronées ». Par voie de conséquence, ils sont en train « de nuire à l’intégrité même et à la crédibilité de la loi internationale et des institutions qui la soutiennent », ajoute la déclaration qui a été approuvée par l’ancien ministre sud-africain Ronnie Kasrils, l’ancien diplomate français Stéphane Hassel, la lauréate irlandaise du Prix Nobel de la paix Mairead Corrigan Maguire et l’ancienne membre du Congrès, l’américaine Cynthia McKinney.
Pour sa part, le coordinateur auprès du tribunal, Frank Barat a reconnu que lorsqu’il s’avère difficile de poursuivre en justice ces sociétés, des campagnes publiques peuvent les forcer à changer leur comportement. En effet, l’apport des gens peut se traduire par l’action de pousser leurs gouvernements respectifs à se défaire de ces entreprises. Il conclut : « Si une société apporte son aide à la construction du mur [en Cisjordanie], cela ne veut dire qu’une seule chose : elle contribue à un acte illégal et c’est pourquoi elle doit être sanctionnée ».
Ainsi, que Volvo tente de justifier ses investissement en Israël relève de la duplicité. Il est inconcevable que la société prétende que les activités des filiales ne dépendent pas du siège à Gothenburg, ou que les bus de Merkavim ressemblent à tous les bus pour prisonniers, disponibles à travers le monde entier. Il est donc clair que ces véhicules ont été spécialement adaptés et conçus pour satisfaire les « besoins » sadiques de l’occupation israélienne ; et c’est là où réside, en effet, leur argument de vente.
Toutefois, il y a une grande différence entre le concept d’approvisionner les services pénitentiaires israéliens et les services pénitentiaires d’autres pays. Et pour cause, Israël conduit des opérations massives d’emprisonnement et de torture à l’encontre des Palestiniens pour leur interdire toute forme de résistance contre l’occupation.
Pour argumenter ce fait, il suffit de consulter les chiffres avancés par Adameer, un groupe de soutien aux prisonniers qui recense le nombre alarmant de 650.000 palestiniens, incarcérés depuis le début de l’occupation en 1967. Ce chiffre représente le un cinquième - 1/5 - de la population vivant des les territoires occupés.
En fin de compte, quoique Volvo puisse dire, la réalité est que la firme est devenue un sous-traitant de l’occupation israélienne. La marque est la même mais l’impact est totalement différent. En Europe et en Amérique, les conducteurs pourraient se sentir en sécurité en se glissant sur le siège bien rembourré de leur voiture Volvo, tandis qu’en Palestine, la même entreprise contribue à la torture des enfants.
(JPG)
* David Cronin a publié Europe’s Alliance With Israel : Aiding the Occupation [l’Alliance de l’Europe avec Israël : Aider l’Occupation] chez Pluto Press
24 novembre 2010 - The Electronic Intifada - Vous pouvez consulter cet article à :
http://electronicintifada.net/v2/ar...
Traduction de l’anglais : Niha
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Les formes de lutte et l’expérience palestinienne

dimanche 5 décembre 2010 - 06h:50
Mounir Shafiq - As-Sabil
Quiconque se trompe s’il ne lit pas le conflit en Palestine comme étant exceptionnel, en comparaison avec les différents conflits menés par les mouvements de libération nationale, bien que chacun de ces mouvements ait sa spécificité ou sa particularité.
(JPG)
Toutefois, le sujet palestinien présente également une particularité et une spécificité incomparables, à cause de la nature de l’ennemi auquel fait face le peuple palestinien, et de son projet fondamentalement différent des projets de la domination coloniale et impériale, et même colonialiste connus par tous les peuples colonisés. Cet état se rapproche plutôt des cas qu’ont affronté les peuples autochtones dans les deux Amériques, en Australie et Nouvelle-Zélande, même si le peuple palestinien n’a pas subi une extermination concrète comme ces peuples.
La ressemblance concerne plutôt l’installation par des groupes coloniaux à la place du peuple autochtone. La Palestine, cependant, ne fait pas non plus partie de cette catégorie, non pas seulement parce que la suppression par l’extermination n’a pas eu lieu, mais parce qu’il n’a pas été possible de trancher définitivement le conflit au profit de l’entité sioniste comme cela a eu lieu en Amérique, Australie et Nouvelle-Zélande.
L’installation et la conversion de groupes de colons en un peuple à la place du peuple palestinien, dans sa patrie, ont été exécutées grâce à la domination colonialiste et impérialiste sur le rapport de forces international et avec le soutien et l’aide des Etats impérialistes qui ont même protégé et adopté le projet de la fondation de l’entité sioniste. Au départ, le colonialisme britannique en a été le père et le fer de lance. Il fut son protecteur et celui qui lui a permis d’arriver jusqu’en Palestine et de s’y implanter, puis de s’y renforcer militairement pour lui assurer une suprématie sur le peuple de Palestine, après avoir désarmé ce dernier et avoir coupé ses liens avec sa nation arabo-islamique, en procédant au morcellement et à la domination de ses Etats.
Par la suite, la protection, la sauvegarde, l’aide militaire et financière sont passées à l’impérialisme américain qui continue à diriger les Etats impérialistes et d’autres Etats, pour l’aider d’une part et pour mettre le plus possible d’Etats arabo-musulmans sous sa domination, et utiliser ce qui en est possible contre la résistance du peuple palestinien, pour faire des concessions sur le droit palestinien et arabe en Palestine.
Deux caractéristiques principales rendent la situation palestinienne particulière et spécifique :
La première : la nature du conflit qui consiste à installer un « peuple » à la place d’un autre, déraciné de son pays et expulsé par la force, avec des massacres, des actes terroristes et toutes formes de pression, ce qui s’est passé pendant la guerre de 1948, puis imposer des lignes de trêve qui protègent l’instauration de l’entité sioniste : armée, société et Etat, et imposer sa suprématie militaire sur toutes les armées arabes réunies. Le projet de cette installation s’est déroulé par étapes, au gré de l’évolution des rapports de force et les conditions, données et équations palestiniennes, arabes, islamiques, tiers-mondistes et internationales qui émergeaient. Mais ce parcours zigzagant est resté dans le cadre de l’objectif principal.
La deuxième : l’ennemi qu’a affronté et que continue à affronter le peuple palestinien représente un large front international qui s’est ligué contre lui, ce qui est différent de ce qu’ont affronté les peuples des colonies lors de leurs luttes contre un seul ennemi colonialiste. Ce qui rend la confrontation menée par le peuple palestinien beaucoup plus large que toute autre confrontation connue par un mouvement de libération nationale. Il n’est pas exagéré de dire que le peuple palestinien n’a pas combattu le colonialisme britannique seul, au cours du mandat, ni combattu l’armée sioniste seule, pendant la guerre de 1948, mais qu’une ligue mondiale des grandes puissances s’est opposée à lui, et notamment après l’instauration de l’Etat de l’entité sioniste. L’Inde a combattu la Grande-Bretagne seule, l’Algérie a combattu la France seule, le Vietnam a combattu les Etats-Unis seuls, et l’Afrique du Sud a combattu les colons racistes qui étaient protégés par un seul Etat ou plusieurs de second rang, quant au rapport de forces, mais elle a pu, dans les étapes ultérieures, gagner la majorité des grandes puissances pour démanteler le régime raciste.
Mais en Palestine, il y a l’entité sioniste elle-même super-armée, et avec elle, de manière organique, les mouvements sionistes mondiaux qui sont devenus influents à l’intérieur des cerles de décision et des concepteurs de stratégies dans les Etats occidentaux, et notamment aux Etats-Unis. Ces Etats se sont engagés, et s’engagent, à protéger l’Etat de l’entité sioniste, à le soutenir, le renforcer pour mener le processus de l’occupation et du déracinement qui ont eu lieu, ou qui sont susceptibles de se poursuivre jusqu’au bout, si possible.
Il faut ajouter ici que la complicité de l’impérialisme mondial avec l’entité sioniste a joué et joue encore un rôle décisif, en paralysant les Etats arabo-musulmans et du tiers monde, en les empêchant de soutenir le peuple palestinien et en mobilisant l’opinion internationale en faveur de l’entité sioniste. Ainsi, le déséquilibre du rapport de forces dans ce conflit n’a jamais été aussi évident pour aucun peuple ni mouvement de libération nationale dans le monde.
C’est à partir de là qu’il faut comprendre la nature du conflit en Palestine, la nature de l’ennemi sioniste et des forces mondiales qui le soutiennent, mais aussi la paralysie des situations palestinienne et arabe, due au morcellement par pays et à la domination impérialiste qu’elles subissent, en général.
Cette équation complexe et très difficile, même si en fin de compte elle est susceptible d’être démantelée et changée (ce qui est un autre sujet), explique pourquoi le projet sioniste est parvenu à instaurer son entité et son Etat, pourquoi il poursuit son expansion et la judaïsation en Cisjordanie, et pourquoi il pose la condition de la reconnaissance de la judaïté de l’Etat en contrepartie de concessions sur des miettes où s’installerait un mini-Etat pour les Palestiniens.
Cette équation complexe et très difficile qui caractérise la question palestinienne et qui a donné naissance à une particularité et spécificité exceptionnelles, explique pourquoi existent deux Autorités, l’une à Ramallah qui agit en collaboration avec l’entité sioniste contre la résistance et poursuit les négociations, et l’autre dans la bande de Gaza, qui est une base militaire libérée mais encerclée de tous côtés et qui a mené la guerre de 2008-2009, qui a fait échec à l’attaque et qui vit l’expérience de la division entre la Cisjordanie et la bande de Gaza et entre deux stratégies.
Il faut ajouter l’expérience des Palestiniens restés dans le cadre de l’Etat de l’entité sioniste, qui ont enduré les pleins pouvoirs, le racisme et toutes formes de pression pour les expulser, mais qui ont résisté et lancé plusieurs formes de lutte pour maintenir leur présence dans leur pays.
Par ailleurs, la résistance a fait l’expérience en Jordanie, entre 1968 et 1970, puis au sud du Liban, entre 1971 et 1982, elle a mené deux grandes guerres en 1978 et 1982, tout comme elle a fait l’expérience de la première intifada entre 1978 et 1993 pendant que l’OLP se trouvait dans l’exil tunisien. Puis ce fut l’expérience de la résistance nationale puis de la résistance islamique au Liban qui furent couronnées par la libération du sud en 2000 puis la guerre de 2006 et la défaite de l’armée sioniste.
En d’autres termes, dans le conflit avec le projet sioniste depuis le début jusqu’à aujourd’hui, l’expérience palestinienne est passée par plusieurs formes principales de lutte armée, de guérilla au cours de 1936-1938, puis la guerre de « surface », puis la résistance de l’extérieur vers l’intérieur entre 1965 et 1982, puis de l’intérieur vers l’extérieur entre 1985 et 2006, puis les véritables guerres qui se caractérisent par la confrontation et l’affrontement, tout comme le peuple palestinien a expérimenté l’action dans les bases libérées, où se font les préparatifs militaires, y compris la consolidation et le développement de l’armement, le creusement des tunnels, la préparation à l’affrontment de l’armée ennemi (au sud Liban et actuellement dans la bande de Gaza).
De même, toutes les formes du refus politique et populaire, de boycott économique et de lutte contre l’impérialisme, et notamment contre les Etats-Unis et son alignement du côté de l’entité sioniste, ont été exercées de 1948 à 1967, et ensuite, même à toutes les étapes. Comment peut-on alors évaluer les résultats des stratégies de la résistance, de la protestation, de boycott, de l’intifada populaire et des guerres ?
Ceux qui ont condamné les diverses expériences de la résistance armée et celles de l’objection politique et populaire les ont jugées inutiles parce qu’elles n’ont pu empêcher l’instauration de l’Etat de l’entité sioniste ni les résultats de la guerre de 1967. Ils leur ont même fait porter la responsabilité des guerres et les atrocités et crimes de l’ennemi sioniste, mais ces condamnations ne sont pas justifiées, comme le fait de considérer la résistance armée comme ayant échoué parce qu’elle n’a pas pu empêcher la fondation de l’Etat de l’entité sioniste, ce qui n’était pas possible, à l’époque, avec toutes les conditions et circonstances, les données de l’équilibre des forces, la nature de l’entité sioniste, les politiques des grandes puissances et la faiblesse arabe due au morcellement et la domination. La résistance ne pouvait qu’empêcher l’effondrement et limiter la progression du projet, tout en maintenant l’état de confrontation avec lui et l’empêcher de tout avaler, de la manière la plus facile et la plus rapide.
De ce point de vue, limiter la vitesse de la progression du projet et lui mettre des entraves à telle ou telle étape, ou garder telle ou telle limite, tout comme le fait de garder attisée la flamme de la résistsance et la passer de génération en génération, représente en soi un grand acquis, si l’on discute la question dans un cadre de relativité ; mieux, elle mérite tous les sacrifices qui ont été consentis.
Ces paroles s’appliquent à toutes les étapes pécédentes, mais la résistance, et notamment après 2000, que ce soit au Liban ou en Palesitne, a réalisé des acquis qui dépassent ceux d’empêcher l’effondrement et la dégringolade, pour entamer une phase de semi-équilibre stratégique, comme l’ont montré les guerres de 2006 au Liban et de 2008-2009 dans la bande de Gaza. Dans les deux cas, il est possible de parler de libération de terres et de formation de bases libérées ou semi-libérées, même si la bande de Gaza est encerclée. L’ennemi ne peut plus y entrer qu’au moyen de la guerre et de la confrontation armée, d’une rue à l’autre et d’une maison à l’autre.
C’est pourquoi il est possible de dire que la statégie de la résistance et de la protestation peuvent, avec une mobilisation arabe, islamique et mondiale pour l’aider et isoler l’entité sioniste, imposer le retrait de Cisjordanie et le démantèlement des colonies, inconditionnels, comme cela a eu lieu au sud du Liban et dans la bande de Gaza. Mais ce qui les a corrompus est venu de la stratégie du processus politique et des négociations et d’avoir compté sur la supervision américaine, au niveau palestinien et arabe. C’est ce qui a transformé la Cisjordanie, avec l’Autorité de Ramallah et la coopération sécuritaire avec l’occupant, en une base contre la résistance, collaborant avec l’occupation et prisonnière financièrement des Etats donateurs.
Si l’état présent en Cisjordanie n’est pas brisé par la suppression de l’accord sécuritaire, et par l’annulation et l’anéantissement de la stratégie des négociations, il y a risque de liquider la cause palestinienne. Cette situation est arrivée au point de négocier pour un mini-Etat dont le prix serait l’échange de territoires de la Cisjordanie, l’acceptation de la colonisation, la concession sur les terres occupées et usurpées en 1948 et le droit au retour, mais aussi la reconnaissance de l’Etat de l’entité sioniste en tant qu’Etat juif, ce qui s’oppose au principe du droit sur la Palestine et la fin de la réclamation des droits historiques du peuple palestinien sur la Palestine : voir les déclarations de Abbas, de Abd Rabbo sur la reconnaissance de la judaïté de l’Etat et de Salam Fayyad sur son acceptation du récit biblique.
Atteindre ce stade dans ce parcours de concessions et d’insertion dans le processus de règlement ne laisse aucune possibilité de doute quant au fait que les formes de lutte, la résistance, l’intifada, le refus, le boycott, l’attachement aux constantes précises de la Charte de l’OLP de 1964 et 1968 sont les seules à pouvoir être caractérisées comme des formes de lutte efficaces et sérieuses. Quant aux autres formes de la gestion du conflit, les concessions sur les constantes et les droits, l’acceptation des résolutions des Nations-Unies, les conditions du processus de règlement et les négociations, ne sont en rien des formes de lutte. Elles n’ont rien sauvé du tout mais au contraire, elles ont dilapidé jusqu’à se trouver prêtes à accepter le prétendu « droit des juifs » historique et l’abandon du droit palestinien, arabe et islamique certain sur la Palestine, toute la Palestine.
Ce serait une falsification que de considérer les négociations et le processus de règlement dans la situation palestinienne comme étant semblables à d’autres expériences pratiquées par des mouvements de libération nationale et la résistance, ou de considérer la négociation comme une forme de lutte alors que c’est une voie pour corrompre la lutte et liquider la cause et les droits fondamentaux. Une telle assertion n’est plus basée seulement sur la spécificité de la cause palestinienne, la nature de l’ennemi et la nature du conflit mais elle a été démontrée par l’expérience réaliste et pratique, qui a le dernier mot et qui tranche la question.
30 novembre 2010 - As-Sabil (Jordanie) - Traduction de l’arabe transmise par Rim al-Khatib
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"Échangerait F-35 contre Canadair"

samedi 4 décembre 2010 - 10h:01
Saed Bannoura - Imemc et Agences
La Fondation Al Aqsa a informé Maan News Agency qu’un groupe d’extrémistes juifs, profitant des incendies survenus jeudi dans la région et qui continuent à se propager, avaient incendié le cimetière Al Qassam à Haïfa.
(JPG)

Titre d’Imemc :
Alors que le feu dévore toujours plus de terres à Haïfa, des extrémistes incendient un cimetière islamique


Selon la Fondation, il y a eu deux tentatives pour mettre le feu au cimetière où se trouve notamment la tombe de Izz ad-Din al-Qassam, nationaliste syrien venu en Palestine en 1922 et qui a vécu à Al Yajour, village de Haïfa. Il a été tué par les forces britanniques en Palestine dans les années trente. Il est considéré comme un symbole de la résistance contre l’occupation en Palestine et dans le monde arabe. Il en venu en Palestine en février 1922 et a habité Al Yajour, à Haïfa. Il est connu comme prédicateur et chef spirituel islamique. Il a dirigé aussi l’Association des jeunes musulmans à Haïfa.
La Fondation Al Aqsa a confirmé que les deux tentatives pour incendier le cimetière Al Qassam ont été conduites par des extrémistes, et que les pompiers israéliens avaient réussi à circonscrire le feu. Il y a eu plusieurs tentatives pour raser et incendier le cimetière depuis que la Palestine est tombée sous le joug de l’occupation israélienne, mais les Arabes et les musulmans l’ont reconstruit et l’ont clôturé.
Une porte-parole de la police israélienne a nié l’information et a dit à Maan News Agency qu’aucun incendie ne s’était déclaré au cimetière.
Elle indique que les feux dans le secteur ont consumé 34 000 dunums (3400 ha) de terres et que selon les premières informations, il s’agirait d’incendies criminels. Jusqu’à présent, 42 personnes ont péri dans les flammes et 17 sont blessées, trois d’entre elles, dont la chef de la police de Haïfa, étant dans un état critique.
Le quotidien israélien Ha’aretz indique que près d’une douzaine d’incendies ont éclaté à travers la Galilée, dans le nord du pays, tandis que des feux sauvages continuent de ravager toujours plus de terre sur le Carmel. Selon Ha’aretz, pour la police les nouveaux feux sont des feux volontaires. Le quotidien ajoute que le commissaire de police, David Cohen, a chargé les chefs de la police de se préparer à lutter contre les feux délibérément allumés. Ces soupçons sont étayés par la découverte par la police et les enquêteurs de deux bicyclettes et d’un sac contenant une perruque.
La police a arrêté, puis relâché, deux résidents druzes de Daliat Al Carmel ; elle les a libérés plus tard après que l’enquête ait révélé qu’ils n’avaient rien à voir avec l’incendie. Un certain nombre d’enquêteurs israéliens ont déclaré que selon eux, le feu avait été provoqué par négligence.
En outre, Ha’aretz dit que le feu le plus important avait éclaté vendredi aux environs de midi, dans la zone industrielle de Tsur Shalom, dans la banlieue de Haïfa. La densité massive de fumée avait obligé la police à fermer complètement une portion de la route 4 qui relie Acre au centre du pays.
Plus tard, des broussailles se sont embrasées à Ma’alot Tarshiha et à Kiryat Tivon, tandis que d’autres petits feux apparaissaient à l’est de la ville de Shfa Amr Arab et du quartier Neve Yosef, à Haïfa. Vendredi, vers 17 h, un nouveau feu de broussailles a démarré près de Moshav, du côté du mont Carmel. Vers 18 h, deux autres feux de broussailles commençaient dans la région de Nazareth. Les soupçons portent sur des incendies délibérés. Vers 20 h, ce vendredi, un autre feu était signalé près de la zone de Tel-Al, dans l’ouest de la Galilée, et un autre encore dans la zone industrielle de la ville de Nesher, près de Haïfa.
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a déclaré que les individus responsables des feux ne s’attendaient pas à un résultat de cette envergure, et il a appelé à une enquête immédiate.
Le ministre de l’Intérieur, Elie Yishai, a également demandé une enquête sur l’incident, et déclaré qu’il avait prévenu, à maintes reprises, dans le passé que les capacités d’Israël pour lutter contre le feu étaient les plus mauvaises du monde, et qu’Israël n’était pas équipé pour faire face aux situations urgentes. Plusieurs pays ont envoyé des équipements et des équipes de secours en Israël après que Netanyahu ait exhorté la communauté internationale à aider Israël à lutter contre cette catastrophe. Des avions et des hélicoptères envoyés par la Grèce, Chypre et la Grande-Bretagne se sont posés en Israël vendredi et ont rejoint les avions bombardiers d’eau israéliens.
Jeudi, la Bulgarie a envoyé 90 pompiers qui ont rejoint leurs collègues israéliens, tandis que la municipalité de New York faisait parvenir du matériel spécialisé pour la lutte contre le feu. Également, la Jordanie et la France ont fait don de matériels et d’équipements similaires, pendant que le Croissant-Rouge de Turquie fournissait 10 000 tentes pour abriter les habitants qui avaient dû évacuer leurs villes.
Les équipes de secours locales et internationales tentent toujours actuellement de circonscrire les incendies qui font rage dans le nord, et au dernier bilan, on compterait 41 morts et des dizaines de blessés. Au moins 12 000 habitants ont été évacués des zones proches des feux.
RAshif Lev, porte-parole du département des pompiers d’Israël, dit que pour la première fois depuis le début des incendies, un signe d’espoir est apparu dans le Carmel après que les flammes dans deux grands secteurs, Nir Etzion et le nord-est du kibboutz Been Oren, aient été maîtrisées ; mais d’ajouter qu’il faudrait plus de temps pour les éteindre complètement.
4 décembre 2010 - IMEMC - traduction et titre : JPP
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Gaza et l’imaginaire d’une ville

publié le samedi 4 décembre 2010
Abdellah Haifi

 
Gaza c’est une ville cinq fois millénaire. Gaza, depuis sa naissance, c’est une volonté de vivre époustouflante.
A quoi renvoie Gaza dans l’imaginaire de chacun d’entre nous : une région rongée par la misère et la promiscuité, gagnée par le désespoir et la mort partout, où règne la terreur d’un pouvoir, soi-disant et faussement, « usurpé » par le Hamas.
Un imaginaire surtout alimenté par des images toujours enclines à évoquer Gaza en termes de violence, ville sans Histoire où les résistances ne sont la faveur que de certains groupuscules extrémistes.
Pourtant, Gaza c’est une ville cinq fois millénaire. Gaza, depuis sa naissance, c’est une volonté de vivre époustouflante. De l’âge dit de « Bronze ancien » jusqu’à aujourd’hui, les Gazaouis ont offert à l’histoire des peuples 5000 ans de résistance et d’acharnement à rester fière et debout.
Située dans une position stratégique entre les régions palestiniennes du nord et l’Egypte au sud, Gaza trouve ses origines à l’époque cananéenne. En effet, il y a 5500 ans environ, des Egyptiens ou Arabes cananéens s’installent dans les territoires cananéens à cinq kilomètres du sud-ouest de l’actuelle Gaza, la ville se nommera Tell-as-sakan et forme aujourd’hui une partie de la périphérie de Gaza. Cette ville sera très vite prospère grâce à son environnement naturel généreux : sols fertiles, ressources en eau, blé, vignes, arbres fruitiers. Les Egyptiens se retirent et fondent d’autres villes comme Tell al-‘ajjul, il est à noter que ce sont des tribus pastorales qui se déplacent souvent. Cependant, les Egyptiens se réinstallent durablement, dans la région, sous l’impulsion de la pharaonne Hatchepsout.
Gaza apparait, en tant que telle, au XIVème av J-C et va s’imposer comme le centre politique et administratif de la région égyptienne de Canaan. Elle commerce avec les régions égyptiennes les jarres, avec Chypre les bols à lait, elle échange différents produits avec le Liban, la Syrie, l’Anatolie centrale, et la Cappadoce. De nombreux prophètes, d’après de nombreuses sources religieuses, mêlent leur histoire avec Gaza et la Palestine comme Muhammad, Abraham…
Le terme de Palestine nait de l’occupation et du nom des « Philistins » ou, d’après certains, d’une région appelé « Baalist ». Cette occupation des Philistins du territoire de Gaza ira jusqu’à la domination du roi babylonien, Nabuchodonosor II. Gaza passera sous le giron perse et va devenir une cité caravanière riche qui frappe sa monnaie et commerce avec les Grecs. Les Gazaouis vont résister héroïquement face à Alexandre Le Grand en 332 av J-C. La ville sera, pratiquement, toute rasée pour abattre cette résistance qui ne veut pas fléchir. La ville va renaître, notamment, sous l’impulsion romaine. Gaza accueillera d’ailleurs l’équivalent des Jeux olympiques et aura l’honneur de recevoir la visite de l’empereur Hadrien au IIème après J-C. Son prestige est alors fulgurant, Gaza fait figure de ville modèle.
En 1967, des fouilles font apparaître la présence de statuettes datant du IVème siècle [1]. La ville va devenir un centre de la culture grecque à l’époque byzantine avec la figure de l’historien byzantin Procope et voit son destin chrétien naître avec l’empereur Constantin et Théodose.
La présence musulmane, qui ira sans discontinuer jusqu’à aujourd’hui, remonte environ au VIIème siècle. La ville prospère de manière importante sous les Omeyyades et les Abbassides ou mêmes les Fatimides. Ibn Hawqal, géographe réputé, décrit Gaza comme une ville prospère de première importance, une ville dominée par la mosquée de ‘Umar ibn el khattab, le 3ème calife de l’islam. As Shafi’i, maître de sa prestigieuse école de droit, laissera son empreinte à Gaza.
La ville en 1099, sera intégrée au royaume des Croisés et deviendra une ville de garnison. Salah Eddine se battra pour Gaza la même année, la mosquée Ayyoubide An-nasr est construite en 1239 pour célébrer la victoire. Elle sera détruite par les Israéliens en novembre 2006. Une zawiyya ou « centre spirituel et religieux » est fondée en 1330 pour perpétuer les enseignements spirituels du célèbre Ahmed Al Badawi. Le « Khan » (Caravansérail) est édifié par l’émir Younis Al-Nawazuri en 1379 d’où l’appellation de Khan-Younis. Gaza se prétendait même la capitale de la région palestinienne à la fin du XVIIIème siècle.
Gaza, ville mère, ville cinq fois millénaire, attend les égards, l’humilité et la solidarité que lui doivent ces villes si jeunes que sont Rome, Paris, New-York entrées respectivement dans l’Histoire au 8ème siècle av. J.C, 1er siècle et 19ème siècle. Car Gaza a déjà tracé à ces capitales le chemin de la longévité d’une ville dans l’Histoire : la résistance de son peuple face à l’injustice.
[1] les fouilles archéologiques menées par l’Ecole biblique de Jérusalem-Est avec le Département des Antiquités palestinien ont révélé la richesse de Gaza

Pourquoi je ne suis pas un militant de la paix israélien

publié le samedi 4 décembre 2010
Moshé Machover

 
OPINION :
La plupart des leaders israéliens souhaitent réellement la paix — une paix selon les termes israéliens : leur vœu le plus cher est que le peuple palestinien, dépossédé et dompté, accepte pacifiquement son sort et abandonne la lutte.
Alors que le processus de paix sporadique titube de rendez-vous sans objet à rencontres sans signification entre les chefs de l’État colonial israélien et l’Autorité palestinienne sans autorité, avec les USA jouant le rôle de médiateur malhonnête, il ne peut plus y avoir trace de doute qu’il s’agit d’une comédie jouée par des charlatans.
Mais derrière et au-delà de cette escroquerie assez évidente, il y a une tromperie ou une auto-tromperie bien plus subtile : on considère généralement — on prend même pour évident — que la « paix » est-ce qu’il faudrait pour résoudre le conflit israélo-palestinien. En d’autres termes : que ce qu’il faudrait, c’est un vrai processus de paix au lieu de l’imposture actuelle.
Cette croyance est partagée par presque tous les Israéliens corrects et éclairés (la soi-disant gauche israélienne) — c’est pourquoi ils s’appellent collectivement « le camp de la paix » et individuellement les « militants de la paix » — et ceci est partagé par leurs amis et soutiens en Occident.
Les Sionistes de ‘gauche’ de La Paix Maintenant de même que les Sionistes ‘modérés’ et semi-Sionistes de Gush Shalom (‘le Bloc de la Paix’) arborent cette auto-tromperie sur leurs badges. Le parti communiste israélien, non sioniste, stalinien devenus réformiste, insiste pour donner une priorité aux slogans de paix.
Beaucoup des activités dans lesquelles ces braves gens s’engagent sont hautement louables : contestation de la politique et des actions oppressives des autorités israéliennes, et en particulier opposition à l’occupation post-1967. Certains d’entre eux montrent un réel courage moral et physique dans différents actions de solidarité avec les Palestiniens opprimés. Néanmoins, leur autoportrait de « militants de la paix » révèle une profonde incompréhension de la nature du conflit israélo-palestinien et une illusion sur le moyen de le résoudre.
L’image évoquée est essentiellement symétrique : deux côtés, deux nations, en guerre l’une contre l’autre, enchaînées dans une série de batailles sur un morceau de territoire disputé. Pour finir le conflit, les deux côtés doivent finir la guerre, s’asseoir ensemble et faire la paix.
En réalité, c’est aussi l’image promue par la hasbarah (propagande) israélienne. Elle aime parler le langage symétrique de ‘guerre’ et de ‘paix’. Ainsi, Israël et ses amis décrivent l’assaut sur Gaza à l’hiver de 2008-09, nom de code ‘ Opération Plomb Fondu’, comme une guerre. En réalité, ce ne fut pas une guerre : il n’y eut virtuellement pas de combat. C’était un massacre unilatéral. Similairement, la diplomatie israélienne insiste pour se référer aux territoires saisis par Israël en 1967 comme « disputés » — une description délibérément symétrique — plutôt qu’occupés.
Quant à la paix : personne ne la souhaite plus ardemment que la plupart des leaders Israéliens. Je dis ceci avec à peine une trace d’ironie. C’est la vérité. Seuls très peu de gens — des psychopathes, des trafiquants d’armes et autres profiteurs de guerre, ainsi que des démagogues carriéristes cyniques et des officiers militaires visant une promotion accélérée — préfèrent vraiment la guerre par elle-même à toute sorte de paix. Je suppose que certains leaders politiques et militaires israéliens appartiennent à certaines de ces catégories exceptionnelles. Mais la plupart des leaders israéliens souhaitent réellement la paix — une paix selon les termes israéliens : leur vœu le plus cher est que le peuple palestinien, dépossédé et dompté, accepte pacifiquement son sort et abandonne la lutte.
Conflit colonial
La clé pour comprendre correctement le conflit est qu’il est extrêmement asymétrique : entre colonisateurs et peuple indigène. Il s’agit de dépossession et d’oppression. Comme pour les autres conflits coloniaux, le conflit israélo-palestinien a comporté des guerres réelles entre Israël et les états avoisinants ; mais il s’agissait de sous-produits, de conséquences de la cause fondamentale : la colonisation sioniste de la Palestine. Avec la pensée et l’extension de cette colonisation, Israël devra maintenir son hégémonie régionale en tant que sous-traitant local de l’impérialisme occidental, et sans aucun doute de nouvelles guerres seront provoquées.
Dans les conflits coloniaux, les colonisateurs se considèrent toujours comme venant en paix, porteur des cadeaux des lumières et du progrès. Ce sont les indigènes arriérés qui sont les agresseurs, ressortant à la violence contre leurs bienfaiteurs. Ceux-ci forcent les colonisateurs à utiliser leurs forces supérieures pour dompter les agresseurs indigènes. Ces derniers ne peuvent s’en prendre qu’à eux-mêmes. Je suppose que c’est le genre de choses que mon ancien ami, le poète socialiste Erich Fried, avait en tête quand il écrivit ce poème :

Table rase

Maintenant les causes
combattent
leurs effets
si bien qu’on ne peut plus
les tenir
responsables des effets ;
car même
les rendre responsables
fait partie des effets
et les effets sont interdits
et punis
par les causes elles-mêmes.
Elles ne souhaitent
plus savoir
sur de tels effets.
Quiconque voit
avec quel empressement
elles poursuivent les effets
et dit encore
qu’elles y sont
étroitement liées
ne devra maintenant
blâmer
que lui même.
Alors que le but des colonisateurs est d’imposer la paix — dans leurs propres termes et si nécessaire, par force — le peuple indigène tend à voir les choses assez différemment. Sa préoccupation n’est pas de faire la paix avec ceux qui les dépouillent, mais de résister à la dépossession. Pour cela il lui faut souvent venir en portant, non pas la paix, mais l’épée.
C’est pourquoi vous auriez bien du mal à trouver des militants de la paix parmi les indigènes américains oo les aborigènes australiens résistant à la colonisation au XIXe siècle, ou parmi les combattants algériens de la libération ou les militants antiapartheid du XXe siècle.
Bien sûr, les militants de la paix israéliens ne soutiennent pas toutes les dures conditions de paix que leurs gouvernements veulent imposer au peuple palestinien (même si certains n’ont pas d’objection à certaines de ces clauses inégales). Mais avec leur définition réductrice de la question comme étant entièrement une affaire de paix, ils acceptent consciemment ou non un point de vue biaisé en faveur des colonisateurs.
Ce point de vue biaisé est incohérent avec l’internationalisme. Aussi les militants autoproclamés de la paix israéliens ne peuvent pas être de vrais socialistes. Les socialistes israéliens, hébreux ou arabes, combattent le projet sioniste et ses pratiques : colonisation, dépossession, discrimination ; et pour des droits égaux et une libération universelle.
La paix sera un résultat de la libération, pas son point de départ.
Par
publié par coup pour coup

Les Sionistes profanent la tombe du fondateur de la résistance palestinienne

04 Décembre 2010 16:25 
IRIB - Des Sionistes extrémistes ont profané la tombe du fondateur de la résistance palestinienne, Ezzedine Qassam, à Haïfa, au nord de la Palestine occupée, a-t-on appris de sources palestiniennes. Les Sionistes ont mis le feu à la tombe du martyr de la résistance palestinienne. Auparavant, plusieurs tentatives de profanation avaient été menées contre la tombe d’Ezzedine Qassam.

Gaza : l’Inde s’oppose au départ du convoi humanitaire asiatique

04 Décembre 2010 20:55 
IRIB - L’Inde se serait opposée au départ du premier convoi d'aides humanitaires du continent asiatique vers les côtes de la bande de Gaza, pour briser le blocus imposé, depuis quatre ans, par Israël, à cette région, a rapporté l’IRIB, citant des sources d’informations. Le convoi destiné à la population gazaouie devait parcourir le Pakistan, l'Iran, la Turquie, la Syrie, et l'Egypte, pour, ensuite, entrer à Gaza, par le passage de Rafah. 

Israël : le pont aérien international commence à réduire le feu

05/12/2010
Le gigantesque feu de forêt qui ravage le mont Carmel (nord d'Israël) depuis jeudi matin semblait en passe d'être contrôlé samedi soir, malgré deux gros foyers encore actifs, grâce à un véritable pont aérien international.
"Nous sommes en passe de contrôler l'incendie mais je ne veux pas tenter le diable", a déclaré le Premier ministre Benjamin Netanyahu lors d'une conférence de presse à Haïfa, près du mont Carmel.
"Nous nous sommes donné deux objectifs: éviter de nouvelles victimes et éteindre l'incendie avec la coopération internationale (...) Le premier objectif a été atteint et nous progressons vers le deuxième", a souligné le chef du gouvernement qui supervise personnellement les opérations.
M. Netanyahu a remercié la communauté internationale: "J'ai parlé avec trente dirigeants de par le monde. Leur disponibilité m'a réchauffé le coeur", s'est-il réjoui.
Il a annoncé qu'Israël, qui n'a pas de moyens aériens anti-incendie, avait loué aux États-Unis le plus grand bombardier d'eau du monde, un Boeing 747 de la compagnie aéronautique Evergreen, capable de déverser en une fois 80 0000 litres d'eau et surtout d'opérer pendant la nuit.
Un pompier a relevé la "contribution très efficace" des bombardiers durant le jour mais s'est s'inquiété des risques de reprise du feu pendant la nuit, en raison de vents toujours forts et de l'impossibilité d'utiliser les avions dans l'obscurité.
Le chef des pompiers, Shimon Romah, a estimé que le sinistre serait maîtrisé d'ici deux jours.
"Il faut être très prudent quand on parle de maîtrise du feu, mais on peut dire, avec toutes les précautions d'usage, que nous décelons un affaiblissement du feu", avait auparavant déclaré Boaz Rakia, un commandant des pompiers.
Ce dernier a toutefois mis en garde contre tout "optimisme prématuré".
Signe d'amélioration, la police a autorisé une partie des habitants de la région qui avaient été évacués à regagner leur domicile, notamment dans un quartier de la périphérie sud de Haïfa. L'un des principaux axes routiers du nord du pays a été rouvert à la circulation.
Cet incendie, le plus meurtrier de l'histoire d'Israël, a coûté la vie à 41 personnes: 38 stagiaires de l'administration pénitentiaire à bord d'un bus pris au piège des flammes, deux officiers de police et un jeune pompier volontaire de 16 ans, a précisé la police.
Deux adolescents du village druze arabe israélien d'Isfiya, dans le massif du Carmel, ont été arrêtés, soupçonnés d'avoir provoqué "par négligence" l'incendie, selon la police. Les jeunes, âgés d'une quinzaine d'années, sont soupçonnés d'avoir laissé des braises dans une clairière après un pique-nique.
Le feu a déjà détruit 5 000 hectares et cinq millions d'arbres, selon l'Office des forêts, alors que la pluie est attendue sur la région dimanche soir ou lundi.
Dans le ciel, une vingtaine d'avions et d'hélicoptères ont participé à la lutte contre le brasier. Un supertanker russe Iliouchine 77, déversant 42 000 litres d'eau à chaque passage, a effectué des rotations.
Au total, plus de 20 pays ont offert leur aide. La France, la Grèce, Chypre, la Grande-Bretagne, la Turquie, la Russie, l'Italie ont fourni des appareils, et des renforts aériens sont attendus des États-Unis, d'Azerbaïdjan et d'Espagne.
Dans une lettre à M. Netanyahu, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, s'est dit "attristé" par cette "terrible tragédie" et a proposé son aide pour "mobiliser un soutien plus vaste" de la communauté internationale.
M. Netanyahu, qui a effectué samedi une troisième visite à proximité du sinistre, a multiplié les appels à l'aide auprès des dirigeants étrangers pour obtenir les bombardiers d'eau qui font cruellement défaut à Israël.
Il a même remercié le président palestinien, Mahmoud Abbas, pour lui avoir proposé l'envoi de trois camions de pompiers palestinien.

Colonisation : Mahmoud Abbas menace de dissoudre l'Autorité palestinienne

05/12/2010
Mahmoud Abbas a menacé de dissoudre l'Autorité palestinienne qu'il préside en cas d'échec des États-Unis à obtenir d'Israël l'arrêt de la colonisation dans les Territoires occupés.
Dans une déclaration tard vendredi à la télévision officielle palestinienne, M. Abbas a affirmé que "si Israël ne cesse pas la colonisation et si l'appui des États-Unis aux négociations s'effrite, j'oeuvrerais en vue de mettre un terme au régime d'autonomie palestinien".
L'Autorité palestinienne a été instaurée en 1994 au retour à Gaza du chef historique de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), Yasser Arafat, après 27 d'exil. Elle était prévue, selon l'accord d'Oslo sur l'autonomie palestinienne, pour une période transitoire qui devait, en principe, prendre fin en mai 1999.
Présidée par M. Arafat, décédé en 2004, puis par M. Abbas, l'Autorité palestinienne exerce un pouvoir exécutif, législatif et théoriquement sécuritaire sur la Cisjordanie et la bande de Gaza, avant la chute de ce territoire en 2007 aux mains du Hamas.
Les négociations de paix israélo-palestiniennes, relancées début septembre à Washington après un blocage de 20 mois, avaient été à nouveau suspendues quelques semaines plus tard, les Palestiniens refusant de les reprendre tant qu'Israël n'arrête pas la colonisation en Cisjordanie et à Jérusalem-Est.
"Je ne peux accepter de rester président d'une Autorité qui n'existe pas en cas de poursuite de l'occupation israélienne de la Cisjordanie", a argué M. Abbas. "Je dis cela aux Israéliens : je les informe qu'en tant qu'occupants ils peuvent rester, mais la situation ne peut pas demeurer en l'état".
En octobre, un responsable palestinien, Khaled Mismar, participant à une réunion inter-palestinienne à Amman avait affirmé que M. Abbas avait laissé entendre qu'il pourrait démissionner si les négociations avec Israël échouaient.
Dans le passé, des responsables palestiniens avaient évoqué la possibilité d'une démission de M. Abbas et d'une dissolution de l'Autorité palestinienne, face au blocage du processus de paix.
M. Abbas avait lui-même annoncé en 2009 qu'il ne briguerait pas de nouveau mandat lors des élections générales qui devaient avoir lieu en 2010 mais qui avaient été reportées.  

Beyrouth porte plainte contre Israël à l'ONU pour espionnage

05/12/2010
Le Liban a porté plainte au Conseil de sécurité de l'ONU contre Israël l'accusant d'avoir installé des dispositifs d'espionnage dans le sud du Liban, a rapporté samedi un communiqué du ministère des Affaires étrangères.
"La délégation du Liban aux Nations unies a porté plainte aujourd'hui (samedi) au Conseil de sécurité contre Israël après que son armée eut fait exploser vendredi des dispositifs d'espionnage en territoire libanais", a dit le communiqué.
Le Liban accuse l'État hébreu "d'avoir installé des dispositifs d'espionnage en territoire libanais ce qui constitue une violation flagrante de la résolution 1701 du Conseil de sécurité" ayant mis fin à la guerre entre le mouvement chiite libanais Hezbollah et Israël à l'été 2006.
Un porte-parole de l'armée libanaise avait indiqué vendredi que l'armée israélienne avait fait exploser deux de ses dispositifs d'espionnage dans le sud du Liban, blessant légèrement deux personnes. "Aux alentours de minuit aujourd'hui (vendredi), l'ennemi israélien a fait exploser à distance deux dispositifs d'espionnage à Wadi Qaysiyya, à l'extérieur de Majdal Selem", près de la ville de Tyr (sud), avait déclaré le porte-parole, sans donner plus de détails sur les dispositifs détruits.
Selon les médias du Hezbollah, ces dispositifs avaient pour but d'espionner le réseau des communications du puissant parti chiite. Dans un communiqué, le Hezbollah a affirmé qu'Israël avait fait exploser ses dispositifs après que les équipes de contre-espionnage du parti chiite les eurent découverts. "Les techniciens télécoms de la résistance ont réussi à découvrir un dispositif d'espionnage ennemi installé à Wadi al-Qaysiyya", a-t-il dit. L'explosion est "le résultat de cette découverte", s'est félicité le Hezbollah, en évoquant une "nouvelle réussite" du parti.
Dans un communiqué samedi, la Force intérimaire de l'ONU au Liban (Finul) a indiqué qu'elle enquêtait pour savoir s'il y avait eu une violation de la résolution 1701.
Interrogée par l'AFP sur les affirmations de l'armée libanaise, la porte-parole de l'armée israélienne n'a pas été en mesure de répondre dans l'immédiat.