vendredi 11 février 2011

Avigdor Lieberman menace de faire tomber le gouvernement Netanyahou

11.02.2011par David Koskas
Le parti d'Avigdor Lieberman, Yisrael Beiteinu, pourrait faire éclater la coalition actuellement au gouvernement en Israël, entrainant la chute du gouvernement Netanyahou.
C'est ce qu'a annoncé le ministre des Affaires étrangères à l'issue d'une rencontre à huis clos des principaux dirigeants et députés du parti, rapporte la chaine de télévision israélienne Channel 10.
L'avertissement de Lieberman est dû à des déconvenues répétées de son parti, au regard des engagements pris vis-à-vis de ses électeurs.
Les points de friction sont nombreux mais se cristallisent autour des lois sur "le serment de fidélité à l’État", et, surtout, autour de la loi sur les conversions au judaïsme effectuées dans le cadre de l'armée, votée dernièrement en lecture préliminaire, mais dont le Shas d'Eli Yishaï bloque son adoption- menaçant d'ailleurs lui aussi, si cette loi est définitivement adoptée, de quitter la coalition et de faire tomber le gouvernement.
Des milliers d’israéliens sont concernés par le sujet des conversions dans l'armée, beaucoup d’entre eux viennent de Russie et font souvent partie de l’électorat d’Israël Baitenou.
Le projet de loi sur les conversions heurte frontalement la question du monopole des milieux orthodoxes sur la question des conversions, du mariage.
Plusieurs grands rabbins, dont celui d'Israël, ont déclarés leur soutien à la loi, mais pour le Shas, celle-ci bouleversait le "statu quo" qui prévaut depuis la création d'Israël sur les questions religieuses.
Dans un autre domaine, à la fin du mois, procureur général, Yehuda Weinstein, devrait faire part de sa décision concernant l’inculpation ou non de Liberman dans des affaires de corruptions supposées, ce qui entraînerait son départ du gouvernement.
Les menaces de Lieberman sont claires « Le gouvernement est censé exister jusqu’en 2013. Rester jusque-là sans accomplir aucune des choses que nous avons promises est impensable ; si nous quittons le gouvernement, cela signifie des élections anticipées.
Kadima ne rejoindra jamais la coalition».
Lieberman est d'ailleurs optimiste extimant qu'en cas d'élections anticipées, son parti, Israël Beiteninou, augmenterait encore le nombre de ses députés jusqu'à 20 sièges.
il y a deux semaines, Benjamin Netanyaou déclarait que le pays avait le gouvernement le plus stable qu'Israël n'avait jamais eu au cours de son histoire.
Il semble en fait que sa coalition, bâtie avec des partis aux options politiques et philosophiques radicalement opposées, ne soit que l'otage de ses alliés.

Les Etats-Unis sont inquiets de la remise en cause de la sécurité d'Israël

11 Février 2011 11:38 
 IRIB- Un haut diplomate américain a déclaré que la politique de Washington consistait à assurer la sécurité d'Israël dans la région.
S'exprimant, devant les membres de la Commission des relations extérieures de la Chambre des Représentants, le sous- secrétaire d'Etat américain a indiqué que les changements constants, dans la région, nécessitaient que les Etats-Unis apportent un soutien ferme à Israël. "Nous avons compté sur les Etats qui ont signé un accord de paix avec Israël et nous voulons qu'ils restent attachés à leurs engagements", a-t-il ajouté.
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"L'Egypte a besoin de temps pour des changements" (Ehud Barak)

11 Février 2011 11:35 
IRIB- Le ministre de la Guerre du régime sioniste, Ehud Barak, a déclaré, jeudi, que le monde devait encourager le régime égyptien à procéder à des changements, mais qu'il fallait donner du temps à ce pays, pour empêcher un renversement par les extrémistes. "Le rôle du reste du monde consiste à dire en coulisses aux Egyptiens qu'il soutient leur dynamisme concret, en faveur du changement", a prétendu le ministre de la Guerre du régime sioniste. S'agissant de l'allocution télévisée de Hosni Moubarak qui n'a pas démissionné et n'a délégué qu'une partie de ses pouvoirs au vice-président, le ministre de la Guerre du régime sioniste s'est dit inquiet d’un renversement du régime par des extrémistes.
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Paix au Proche-Orient: la présidente suisse présente un rapport sur l'eau

GENEVE - La présidente suisse Micheline Calmy-Rey a présenté jeudi un rapport dressant une liste de dix recommandations visant à contribuer à la paix et à la réduction des conflits au Moyen-Orient grâce à une gestion transfrontalière et durable des ressources en eau de cette région.
Lors d'une conférence de presse, la présidente suisse a appelé la Turquie, l'Irak, la Syrie, le Liban, la Jordanie, les Palestiniens et Israël a coopérer davantage pour mieux gérer les ressources naturelles rares, comme l'eau.
"Le rapport parvient à une conclusion alarmante, cinq des sept pays connaissent une pénurie structurelle et le débit de la plupart des grandes rivières a diminué de 50 à 90 pour cent depuis les années 1960", a déclaré Mme Calmy-Rey.
"A l'avenir, la principale ressource géopolitique au Moyen-Orient sera l'eau, plus le pétrole", a-t-elle ajouté.
Le rapport "Paix bleue", soutenu par la Suisse et la Suède, évalue les principaux défis liés à la gestion transfrontalière des ressources hydriques mises sous pression par l'accroissement démographique, les migrations, l'urbanisation et les changements climatiques.
L'eau, "aujourd'hui facteur de divisions et de tensions, peut devenir un instrument de paix et de coopération: telle est la thèse centrale du rapport", indique le ministère des Affaires étrangères helvétiques dans un communiqué.
Le document dresse une liste de 10 recommandations.
A court terme, les experts proposent de créer un Conseil de coopération pour les ressources en eau qui devrait dans un premier temps se limiter à cinq pays: l'Iraq, la Jordanie, le Liban, la Syrie et la Turquie.
Le Conseil pourrait être fondé en 2011, suggèrent les spécialistes.
A moyen terme, les pays concernés devraient coopérer dans l'établissement de programmes conjoints de gestion des ressources hydriques. "Le processus de consolidation d'une véritable paix bleue pourrait ainsi prendre forme", explique le ministère des Affaires étrangères helvétique.
(©AFP / 10 février 2011 18h58)

Egypte: les USA feront en sorte qu'Israël ne soit pas mis en danger

WASHINGTON - Les Etats-Unis feront en sorte que les troubles en Egypte ne créent pas de "nouveau danger pour Israël et la région", a déclaré jeudi James Steinberg, le numéro deux de la diplomatie américaine, dans une déclaration au Congrès.
"L'une des constantes dans cette région qui connaît des changements c'est notre soutien inébranlable à la sécurité d'Israël", indique le secrétaire d'Etat adjoint, James Steinberg, dans une déclaration écrite adressée au comité des Affaires étrangères de la chambre des représentants.
"Là où Israël a fait la paix, nous allons travailler vigoureusement pour la préserver et la renforcer et pour rappeler que nous comptons sur le fait que les gouvernements qui ont fait la paix avec Israël poursuivent leur engagement", a-t-il déclaré.
"Nous sommes engagés à nous assurer que les changements politiques aux frontières d'Israël ne créent pas de nouveaux dangers pour Israël et la région", a aussi dit James Steinberg.
Ces déclarations interviennent alors que le ministre israélien de la Défense Ehud Barak a discuté mercredi à la Maison Blanche de la crise égyptienne avec de hauts responsables américains, dont son homologue Robert Gates et la secrétaire d'Etat Hillary Clinton.
Le directeur du Renseignement américain (DNI) Jim Clapper a par ailleurs déclaré au Congrès jeudi que les événements en Egypte avait "atteint un point critique" et auraient un "impact à long terme" sur l'Afrique du Nord et le Moyen-Orient.
(©AFP / 10 février 2011 17h03)
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Le chef de la police israélienne est « paré à toute éventualité » face aux troubles au Moyen-Orient

11.02.2011
Le responsable en chef de la police israélienne a déclaré mercredi que son organisation de 27 000 hommes était préparée à faire face à « toute éventualité dans le pays", suite aux protestations populaires qui font rage en Égypte et en Jordanie, et aux événements similaires dans d'autre pays.
« La police israélienne doit être en alerte face à toute éventualité qui pourrait se développer dans le pays", a déclaré l'inspecteur général sortant David Cohen à l'occasion d'une visite dans un commissariat de la ville côtière d'Ashdod, cité par le journal Jerusalem Post.
M. Cohen a déclaré aux responsables de la police que la situation de sécurité israélienne était « sensible aux évolutions au Moyen-Orient », faisant allusion à la déstabilisation à la frontière sud du pays après 30 ans de calme relatif.
La police et les autres agences de maintien de l'ordre, dont l'armée et le service de sécurité intérieure Shin Bet gardent un oeil prudent sur les mouvements Hamas et Al-Qaïda à Gaza, face à la possibilité de nouveaux attentats terroristes qui seraient perpétrés depuis la péninsule du Sinaï, et ce depuis l'éclatement des protestations contre le régime de Moubarak il y a plus de deux semaines.
Samedi dernier, un groupe inconnu a fait exploser une station de pompage de gaz naturel dans le Sinaï qui fournit à Israël environ 30 % de son approvisionnement en carburant. Les responsables égyptiens ont déclaré que les réparations pour remettre en état cette station qui fournit également à la Jordanie près de 80 % de son gaz naturel prendraient plusieurs semaines.
Israël pense également que le Hamas exploiterait les troubles en Égypte pour faire passer des armes et des prisonniers à Gaza. Des chasseurs israéliens ont bombardé dans la nuit du lundi un tunnel au nord de Gaza et deux autres cibles, faisant huit blessés selon le porte-parole de l'armée. Ce bombardement a été lancé en réponse à plusieurs tirs de mortier menés de Gaza contre Israël plus tôt dans la journée.
La police prévoit de recruter 1 600 hommes en 2011, soit près d'un tiers de plus que les chiffres de l'année précédente.
Source: xinhua
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Rapport sur les violations israéliennes des droits humains

jeudi 10 février 2011 - 17h:21
PCHR du 3 au 9 février 2011
Les Forces d’occupation israéliennes (FOI) poursuivent leurs agressions méthodiques contre les Palestiniens et leurs biens dans les Territoires palestiniens occupés (TPO).
Pendant cette semaine du 3 au 9 février :
  • les avions israéliens ont bombardé un certain nombre de cibles dans la bande de Gaza :
    • un entrepôt de médicaments du ministère palestinien de la Santé a été gravement endommagé ;
    • 11 civils palestiniens, dont 4 mineurs, ont été légèrement blessés ;
  • les FOI ont continué de cibler les travailleurs, agriculteurs et pêcheurs palestiniens dans les zones frontalières à l’intérieur de la bande de Gaza :
    • 4 travailleurs palestiniens, dont un mineur, ont été blessés ;
  • les FOI ont continué d’employer la force contre les manifestations non violentes en Cisjordanie :
    • un civil palestinien a été blessé ;
    • les FOI ont arrêté 4 militants des droits de l’homme ;
  • les FOI ont conduit 46 incursions dans les communautés palestiniennes en Cisjordanie, et une, limitée, dans la bande de Gaza :
    • elles ont arrêté 27 civils palestiniens, dont 8 mineurs ;
    • elles ont harcelé une famille palestinienne à al-Khader, un village près de Bethléhem ;
  • Israël a maintenu un siège total sur les TPO et l’isolement de la bande de Gaza du monde extérieur.
(JPG)
Un dépôt de médicaments du ministère palestinien de la Santé a été détruit par les bombardements de l’aviation israélienne, à l’est de la ville de Gaza, le 9 février.

Violations israéliennes recensées durant la période du 3 au 9 février 2011

1 - Incursions dans les zones palestiniennes et agressions contre les civils palestiniens et leurs biens en Cisjordanie et dans la bande de Gaza
Jeudi 3 février
Vers 22 h 30, le jeudi 3 février, les FOI s’avancent dans le village d’al-Khader, au sud de Bethléhem. Elles investissent une maison de deux étages appartenant à la famille de Jameel Salem Balboul, 68 ans, une grande famille comprenant en son sein 5 petites familles. Les soldats israéliens défoncent la porte du premier étage, font irruption dans l’appartement en pointant leurs armes sur les visages des résidents, prétendant rechercher un enfant de 12 ans qui aurait lancé des cailloux sur leurs véhicules. Ils fouillent la maison et esquintent un certains nombre de meubles. Un officier israélien entre dans la chambre du fils du propriétaire, Saher. Il va droit sur le fils de Saher qui est en train de dormir. Il tire l’enfant par une jambe pour le descendre du lit et le jette au sol. Les habitants se mettent à crier devant la scène. Pendant dix minutes, l’officier interdit aux membres de la famille de porter secours à l’enfant. Une dispute éclate entre l’officier et les deux oncles de l’enfant. Les membres de la famille arrivent finalement à soigner l’enfant et à le faire revenir à lui. Il n’est plus capable de parler et souffre de douleurs à la tête, au ventre, dans le dos et dans la main gauche. Les soldats israéliens interdisent à la famille de l’emmener à l’hôpital. Aussi, la famille appelle le Croissant-Rouge de Palestine, qui envoie une ambulance pour le transporter à l’hôpital de Beit Jala, où il sera placé sous observation. L’enfant reçoit toujours depuis les soins à l’hôpital, et il est confronté à de grosses difficultés pour parler.
Selon Saher Balboul, les soldats israéliens ont ensuite rassemblé les 16 résidents de l’appartement du premier étage dans une pièce du propriétaire. Ils ont repris ensuite les fouilles de la maison, endommageant d’autres mobiliers. Environ une demi-heure plus tard, ils quitent la maison. La famille estime que les soldats israéliens ont commis des dégâts extrêmement coûteux dans la maison. Ces soldats vont arrêter plus tard deux fils du propriétaire : Salem, 37 ans, et Samer, 35 ans.
La famille s’aperçoit également que les soldats israéliens ont volé deux kilos d’or et 29 000 dollars US. A midi, les membres de la famille se rendent au commissariat de police israélien dans la colonie Kfar Tezion, pour déposer plainte, mais l’officier du commissariat refuse d’enregistrer leur plainte. Alors, ils vont dans un autre commissariat, près de la colonie Kiriat Araba, à Hébron.
3 h, les FOI entrent dans Silwad, au nord-est de Ramallah, fouillent un certain nombre de maisons et arrêtent 2 Palestiniens :
  • ‘Azzam Lutfi Hamed, 22 ans, et
  • Sa’id ‘Omar Kharraz, 19 ans.
Les FOI font plusieurs incursions pour patrouiller dans les rues, sans raids sur les maisons ni arrestations, mais parfois sous les pierres des enfants palestiniens :
  • dans Kufor Sour, au sud de Tulkarem, vers 10 h 40 ;
  • dans ‘Azzoun, à l’est de Qalqilya, 10 h 45 ;
  • dans al-‘Araqa, à l’ouest de Jénine, 15 h 15 ;
  • dans Habla, au sud de Qalqilya, 16 h 30 ;
  • dans Ras ‘Atiya, même secteur, 18 h 20 ;
  • dans Kufor Malek, à l’est de Qalqilya, 19 h, où les enfants palestiniens vont se regrouper et jeter des pierres sur l’occupant qui réplique aussitôt en tirant à balles caoutchouc, des lacrymogènes et des bombes assourdissantes sur les enfants, qui vont respirer les gaz ;
  • dans Sinjel, au nord de Ramallah, 21 h, où l’armée d’occupation va réagir avec la même violence aux jets de pierres des enfants palestiniens ;
  • dans ‘Attil, au nord de Tulkarem, 23 h 30, et
  • dans Jeet, au nord-est de Qalqilya, 23 h 30.
Vendredi 4 février
L’armée d’occupation pénètre vers 15 h 15 dans al-‘Araqa, à l’ouest de Jénine, patrouille dans le village et se retire.
Vers 15 h 30, incursion dans Hares, au nord de Salfit, où l’armée arrête des agriculteurs palestiniens qui travaillaient sur leurs terres :
  • Mohammed Mahmoud Sultan, 42 ans, et
  • Mahmoud Mohammed Sultan, 18 ans.
Et vers 22 h 40, incursion dans Beit Qad, à l’est de Jénine, patrouilles dans les rues, mais pas de raids sur les maisons ni d’arrestations.
Samedi 5 février
Dans la matinée, du haut de leurs miradors situés à la frontière, à l’est de Gaza ville, les FOI font feu sur des ouvriers qui récupèrent des matériaux de construction aux abords de al-Shuja’iya à 500 mètres de la frontière. Bilal ’Abdullah al-Da’our, 19 ans, prend deux balles à la main et à la jambe, et Ibrahim al-Nabahin, 22 ans, deux balles à la hanche et au pied.
10 h 40, incursion dans Baqa al-Sharqiya, au nord de Tulkarem, sans arrestation.
11 h, les miradors situés au nord de Beit Lahiya entrent en action. ’Abdullah Rabee’ ’Olwan, 46 ans, qui récupérait des matériaux sur l’ancienne colonie de Elli Sinaï, prend une balle dans la cuisse droite alors qu’il est à 150 mètres de la frontière
Midi, un détachement d’infanterie israélien entre dans Zabbouba, au nord-ouest de Jénine. Les soldats investissent la maison d’‘Adnan As’ad Jaradat, forcent le fils du propriétaire à lever les mains et le photographient. Et ils s’en vont.
Dimanche 6 février
Minuit et demi, les troupes d’occupation entrent dans al-Tabaqa, au sud-ouest d’Hébron, fouillent la maison de Ra’ed Badawi Abu Za’nouna, 29 ans, et l’arrêtent.
Une heure, incursion dans Zabbouba, à nouveau, l’armée patrouille et laisse des tracts mettant en garde les villageois contre les jets de pierres et toute attaque contre le mur d’annexion. L’armée se retire plus tard du village sans raids sur les maisons palestiniennes.
Incursions de l’occupant, sans arrestations :
  • dans al-‘Ouoja, au nord de Jéricho, 2 h du matin ;
  • dans Nabi Saleh, au nord-ouest de Ramallah, 3 h, où l’armée fouille certaines maisons et arrête Sharaf Fadel Tamimi, 19 ans ;
  • dans Kufor Sour, au sud de Tulkarem, 9 h 45 ;
  • dans Beit Liqya, à l’ouest de Ramallah, 21 h, où des enfants se rassemblent et jettent des pierres sur les véhicules israéliens, les soldats répliquant à coups de balles caoutchouc, grenades lacrymogènes et sonores ;
  • dans al-Yamoun, au nord-ouest de Jénine, et
  • dans Seilat al-Harthiya, même secteur, 23 h.
Vers 10 h 40, l’armée entre dans Tulkarem. Elle prend position face au campus du Collège technique palestinien. Des soldats descendent de leurs véhicules et se déploient près de la porte du campus. Ils arrêtent, contrôlent et interrogent un certain nombre d’étudiants. Plus tard, les FOI s’avancent vers la zone d’al-‘Alimi, et y montent un check-point. Ils arrêtent et contrôlent tous les Palestiniens. Ils se retirent plus tard, sans arrestations.
Vers 22 h, incursion dans Beit Ummar, au nord d’Hébron. L’armée fouille des maisons et arrête 3 mineurs palestiniens :
  • Mohammed Ibrahim Abu Maria, 17 ans ;
  • Mohammed Jameel Abu Maria, 16 ans, et
  • Khaled Ibrahim Sabarna, 14 ans.
Lundi 7 janvier
Incursions israéliennes, l’armée patrouille dans les rues quelques temps avant de se retirer :
  • dans Tulkarem, vers 1 h du matin ;
  • dans Burham, au nord-ouest de Ramallah, 3 h 40 ;
  • dans ‘Azzoun, à l’est de Qalqilya, même moment ;
  • dans ‘Attil, au nord de Tulkarem, 10 h 30 ;
  • dans Zibda, au sud-ouest de Jénine, 11 h ;
  • dans Brouqin, à l’est de Salfit, 17 h 50 ;
  • dans al-‘Araqa, à l’ouest de Jénine, 18 h ;
  • dans Kufor Hares, au nord de Salfit, 19 h 50, et
  • dans Jafna, au nord de Ramallah, 23 h 50.
Vers une heure et demie du matin, les FOI reviennent dans Beit Ummar, au nord d’Hébron, fouillent un certain nombre de maisons et arrêtent 3 autres mineurs palestiniens :
  • Rasheed Mohammed ‘Awadh, 16 ans ;
  • ‘Aayesh Khaled ‘Awadh, 16 ans, et
  • Qassam Ahmed Abu Maria, 16 ans.
Deux heures du matin, incursion dans Far’oun, au sud de Tulkarem, l’armée pénètre dans la maison à deux étages de la famille ‘Omar et arrête Ibrahim Khallil ‘Omar, 21 ans.
7 h 45, depuis la frontière au nord de Beit Hanoun, les FOI ouvrent le feu sur des paysans affairés sur leurs champs. Sous les tirs répétés ils se retirent. Pas de victime.
14 h 30, même scénario que le samedi 5 dans la matinée. Nash’at Sa’id Hous, 17 ans, de al-Zaytoun banlieue de Gaza ville, prend une balle dans la jambe gauche alors qu’il est à 500 mètres de la frontière.
Mardi 8 février
Une heure et demie du matin, l’armée d’occupation entre dans Deir EStia, au nord-ouest de Salfit, fait irruption dans une maison et arrête Muntasser Qassim Mansour, 20 ans.
Deux heures, dans le camp de réfugiés de Jénine, avec raids sur différentes maisons, et arrestations de 3 Palestiniens :
  • Ayman Mohammed Hannoun, 18 ans ;
  • Mohammed Ibrahim Bani Ghurra, 20 ans, et
  • Ahmed Khaled Abu Khalifa, 20 ans.
Même moment, incursion dans Seilat al-Harthiya, au nord-ouest de Jénine, l’armée fouille la maison de la famille de Yousef Mousa Tahaina, 30 ans, et l’arrête.
9 h, les FOI pénètrent à 200 mètres dans la localité de al-Shouka à l’est de Rafah. Protégées par des tirs, elles nivèlent les terres agricoles préalablement défoncées. Pas de victime.
23 h 30, incursion dans Beit Ummar, au nord d’Hébron, à nouveau, l’armée pénètre dans différentes maisons et arrête 3 Palestiniens, dont un mineur :
  • Ahmed Isma’il al-Khatib, 15 ans ;
  • Mumrad ‘Abdul Qader Ekhlil, 22 ans, et
  • Ibrahim Isma’il al-Za’aqiq, 18 ans.
Mercredi 9 février
Minuit cinq, l’aviation tire un missile sur un bâtiment de 1200 m² appartenant à la Cie des plastiques des frères Hashem al-Hatu, à l’est de al- Tuffah, banlieue-Est de Gaza ville. Le bâtiment, le matériel de levage et une voiture sont détruits. Le bâtiment connexe appartenant au ministère de la Santé, servant de dépôt de médicaments est également détruit. De plus un atelier de textiles appartenant à Jawad Mohammed ’Ouda, 4 dépôts de bois de menuiserie appartenant à Mujahed Mahmoud al-Sousi et une école privée ont subi des dommages plus ou moins conséquents. 11 résidents du secteur dont 4 enfants, ont été légèrement blessés.
Une heure du matin, incursion dans Naplouse, l’armée pénètre dans certaines maisons. Sans arrestations.
Une heure dix, dans Tammoun, au sud-est de Tubas, avec fouilles de maisons, et arrestation d’Adam ‘Abdul ‘Aziz Bani Matar, 30 ans.
Une heures quinze, l’aviation bombarde un site d’entraînement des brigades Al Qds, le bras armé du Jihad islamique situé à l’ouest de Khan Younis en bordure de mer. 5 minutes plus tard le bombardement reprend. On note deux blessés. Ce site avait déjà été bombardé le 12 Janvier
2 h 30, incursion dans ‘Anabta, à l’est de Tulkarem, l’armée patrouille dans les rues et se retire.
3 h 30, dans Tubas, fouilles de maisons, mais pas d’arrestations.
7 h 30, l’armée entre dans ‘Ourif, au sud de Naplouse. Les soldats s’arrêtent devant l’école secondaire d’‘Ourif, dans la partie Est du village. Des élèves se rassemblent et jettent des pierres sur les véhicules de l’occupant. Les soldats tirent à balles caoutchouc, lancent des bombes sonores et des lacrymogènes sur les enfants. Ahmed Mohammed Shihada, 17 ans, est blessé par une balle à la jambe gauche.
Au même moment, les FOI pénètrent à 250 mètres dans Gaza valley village au centre de la bande de Gaza.. Leurs bulldozers nivèlent les terres agricoles précédemment défoncées. Elles se retirent deux heures plus tard de l’autre côté de la frontière.
16 h, incursion dans al-Zubaidat, au nord de Jéricho, l’armée pénètre dans la maison de la famille d’‘Ali Mohammed al-Zubaidat, 44 ans, et l’arrête.
2 - Usage d’une force démesurée contre les manifestations non violentes contre la colonisation et la construction du mur d’annexion
Durant cette dernière semaine, les FOI ont continué d’user de la violence contre les manifestants pacifiques palestiniens, internationaux et israéliens qui protestent contre la construction du mur en Cisjordanie et la colonisation. Un civil palestinien a été blessé, des dizaines de Palestiniens et de militants des droits de l’homme ont inhalé les gaz et pris des coups par les soldats de l’occupation. De plus, les FOI ont arrêté 4 militants des droits de l’homme.
Bil’lin, à l’ouest de Ramallah : le vendredi 4 février, après la prière, les Palestiniens organisent leur manifestation hebdomadaire non violente contre le mur, avec des militants internationaux et israéliens. Les soldats, qui sont postés près du mur, interviennent avec violence, tirant à balles caoutchouc, lançant des lacrymogènes et des bombes sonores sur les manifestants. Haitham Mohammed al-Khatib, 34 ans, photographe du Comité public contre le mur et la colonisation, est touché par un corps de grenade lacrymogène dans le dos, et de nombreux manifestants inhalent les gaz lacrymogènes.
Ni’lin, à l’ouest de Ramallah : ce même vendredi, même manifestation non violente, comme chaque semaine, de Palestiniens et militants internationaux contre le mur qui traverse les terres du village. L’affrontement provoqué par l’occupant a lieu près du mur. Un civil palestinien, non identifié, est touché par un corps de grenade au pied droit. De plus, de nombreux manifestants respirent les lacrymogènes.
Nabi Saleh, au nord-ouest de Ramallah : vendredi 4, après la prière, même manifestation non violente hebdomadaire contre le vol de terres du village, dans la zone de Wad al-Raya, entre Nabi Saleh et Deir Nizam, au profit des colons de Halmish. Dès que les manifestants arrivent sur les terres confisquées, l’armée attaque avec violence, tire à balles caoutchouc, lancent des lacrymogènes et des bombes sonores. De nombreux manifestants respirent les lacrymogènes. De plus, les FOI arrêtent 4 militants des droits de l’homme, dont les noms ne sont pas connus.
3 - Maintien du bouclage des TPO
Israël maintient son bouclage serré sur les TPO et ses restrictions aux déplacements des Palestiniens dans la bande de Gaza et en Cisjordanie, dont Jérusalem-Est occupée.
Bande de Gaza
Mouvements des personnes et des biens aux postes frontière
Rafah International
Le poste frontière de Rafah international est fermé depuis le 29 janvier à cause de la crise politique en cours en Égypte.
Les sources palestiniennes annoncent la présence de 56 Palestiniens en attente à l’aéroport du Caire depuis le début de la crise.
Karm Abu Salem (Kerem Shalom)
Date  : Importations Qté  : Exportations Qté
25 janvier  : denrées alimentaires 931 tonnes  : fleurs 270 000
 : matériel agricole 168 tonnes  : fraises 5 tonnes
 : denrées diverses 1193 tonnes  :
 : gaz domestique 185 tonnes  :
 : fioul industriel  :
 : aide humanitaire 359 tonnes  :
 : ciments pour UNWRA 120 tonnes  :
 :  :
26 janvier  : denrées alimentaires 701 tonnes  : fraises 4,5 tonnes
 : matériel agricole 118 tonnes :
 : denrées diverses 1072 tonnes  :
 : gaz domestique 160 tonnes  :
 : fioul industriel  :
 : aide humanitaire 447 tonnes  :
 : matériaux construction (UNRWA) 12 tonnes  :
 :  :
27 janvier  : denrées alimentaires 1094 tonnes  : fleurs 270 000
 : matériel agricole 200 tonnes  : fraises 4,4 tonnes
 : denrées diverses 1204 tonnes  :
 : gaz domestique 185 tonnes  :
 : diesel 38 000 litres  :
 : essence 93 800 litres  :
 : aide humanitaire 436 tonnes  :
 :  :
30 janvier  : denrées alimentaires 818 tonnes  : fleurs 241 000
 : matériel agricole 214 tonnes  : fraises 11,5 tonnes
 : denrées diverses 946 tonnes  :
 : gaz domestique 158,39 tonnes  :
 : fioul industriel  :
 : aide humanitaire 434 tonnes  :
 :  :
31 janvier  : denrées alimentaires 704 tonnes  : poivrons 170 tonnes
 : matériel agricole 129 tonnes  : fraises 4,6 tonnes
 : denrées diverses 1110 tonnes  :
 : gaz domestique 133 tonnes  :
 : fioul industriel  :
 : aide humanitaire 134 tonnes  :
1er février  : denrées alimentaires 730 tonnes  : fleurs 317 000
 : matériel agricole 122 tonnes  : fraises 5,2 tonnes
 : denrées diverses 1123 tonnes  :
 : gaz domestique 166,09 tonnes  :
 : fioul industriel  :
 : aide humanitaire 393 tonnes  :
 : matériaux construction (UNRWA) 105 tonnes  :
 :  :
2 février  : denrées alimentaires 608 tonnes  : fleurs 40 000
 : matériel agricole 89 tonnes  : fraises 4,2 tonnes
 : denrées diverses 1162 tonnes  :
 : gaz domestique 114,34 tonnes  :
 : fioul industriel  :
 : aide humanitaire 353 tonnes  :
 :  :
3 février  : denrées alimentaires 805 tonnes  :
 : matériel agricole 149 tonnes  :
 : denrées diverses 1456 tonnes  :
 : gaz domestique 70,21 tonnes  :
 : diesel 45 000 litres  :
 : essence 35 000 litres  :
 : aide humanitaire 522 tonnes  :
 : ciment pour l’UNDP 120 tonnes  :
 :  :
6 février  : denrées alimentaires 798 tonnes  :
 : matériel agricole 193 tonnes  :
 : denrées diverses 959 tonnes  :
 : gaz domestique  :
 : fioul industriel  :
 : aide humanitaire 237 tonnes  :
 :  :
7 février  : denrées alimentaires 666 tonnes  :
 : matériel agricole 158 tonnes  :
 : denrées diverses 1150 tonnes  :
 : gaz domestique 24,60 tonnes  :
 : fioul industriel  :
 : aide humanitaire 440 tonnes  :
 :  :
8 février  : denrées alimentaires 665 tonnes  :
 : matériel agricole 182 tonnes  :
 : denrées diverses 1139 tonnes  :
 : gaz domestique 68,39 tonnes  :
 : fioul industriel  :
 : aide humanitaire 275 tonnes  :
Al-Mentar (Karni)
Date  : Qté Produit  : Qté Produit
25 janvier  : 2691 tonnes céréales  : 1911 tonnes nourriture animale
31 janvier  : 2535 tonnes céréales  : 1301 tonnes nourriture animale
1er février  : 2301 tonnes céréales  : 1638 tonnes nourriture animale
2 février  : 9660 tonnes matériaux construction (UNRWA)  :
7 février  : 6020 tonnes matériaux construction (UNDP)  :
 :  :
Beit Hanoun (Erez)
Population  : 2 février - 3 février - 4 février - 5 février - 6 février - 7 février - 8 février
Patients  : 13 25 1 0 44 36 37
Accompagnateurs  : 14 26 1 0 40 31 34
Palestiniens venant d’Israël  : 7 10 0 0 16 0 9
Diplomates  : 0 8 0 0 0 0 2
Presse  : 0 1 3 0 2 3 7
Internationaux  : 26 69 13 0 10 34 24
Gazaouis  : 1 7 0 0 0 5 0
Gens d’affaires  : 63 49 59 0 54 61 55
Réunions d’affaires  : 0 0 0 0 6 0 4
Entretiens sécurité  : 1 2 0 0 3 5 6
Personnalités  : 0 0 0 0 0 0 0
Ambulances vers Israël  : 0 5 0 0 0 1 1
Ambulances venant d’Israël  : 0 1 0 0 0 2 2

Cisjordanie
Toute la Cisjordanie est maintenue sous le bouclage israélien, et les restrictions pour se déplacer sont maintenues également.
Jérusalem : les restrictions sont imposées aux Palestiniens pour entrer et sortir de la ville. Des milliers d’entre eux ne peuvent toujours y accéder, depuis la Cisjordanie comme depuis la bande de Gaza. De nombreux check-points sont posés dans et autour de la cité. Les restrictions sont renforcées encore les vendredis, jours de prière, empêchant ainsi davantage de Palestiniens à venir prier à la mosquée al-Aqsa, dans la vieille ville palestinienne.
Ramallah : sur les check-points de Jaba’ et Qalandya, les restrictions sont toujours renforcées pour le passage des Palestiniens. Des check-points volants sont posés régulièrement sur les différentes routes du secteur. Le jeudi 3 février, 8 h, les FOI ont repris position sur le check-point d’‘Attara, à l’entrée nord de Bir Zeit au nord de Ramallah.
Les FOI posent des check-points volants :
  • jeudi 3 février, 18 h 50, à l’entrée d’al-Mughayar, au nord-est de Ramallah ;
  • vendredi 4, 8 h, sur la route Kufor Malek/Khirbat Abu FAlah, au nord-est ;
  • samedi 5, 9 h 30, à l’entrée de Nabi Saleh, au nord-ouest ;
  • samedi 5, midi et quart, sur la route Nabi Saleh/Kufor ‘Ein, au nord-ouest ;
  • dimanche 6, midi et quart, sur la route d’al-Mazra’a/Silwad, à l’est ;
  • dimanche 6, 18 h 50, à l’entrée de Ras Karkar, au nord-ouest ;
  • lundi 7, 19 h, l’armée revient sur le check-point d’‘Attara, au nord ;
  • lundi 7, 21 h, nouveau check-point au carrefour de Silwad, à l’est ;
  • mercredi 9, 21 h, à l’entrée de Sinjel, au nord.
A tous ces check-points, l’armée bloque, contrôle tous les véhicules palestiniens et leurs passagers.
Qalqilya : jeudi 3 février, l’armée pose 8 check-points autour de la ville ; vendredi 4, 3 check-points ; dimanche 6, 6 check-points ; lundi 7, 7 check-points.
Tulkarem : vers 13 h 20, vendredi 4 février, l’armée pose un check-point au carrefour d’al-Jaroushiya, au nord de la ville ; samedi 5, 21 h 30, un autre à l’entrée d’‘Allar, même secteur ; lundi 7, 11 h 30, à l’entrée sud de Qiffin, au nord de Tulkarem.
Bethléhem : mercredi 9 février, 16 h, les FOI ferment les 4 entrées du village de Taqqou, au sud de Bethléhem, avec des tas de sable.
Salfit : jeudi 3 février, les FOI posent 4 check-points autour de la ville. Les soldats y arrêtent les véhicules palestiniens pour les contrôler et leurs passagers. Dimanche 6, vers 7 h 55, nouveau check-point à l’entrée de Yassouf, à l’est.
Jéricho : dimanche 6 février, 9 h 30, les FOI posent un check-point à l’entrée de Fassayel, au nord de Jéricho ; lundi 7, 22 h 50, nouveau check-point au même endroit et lundi 9, 22 h 45, un autre à l’entrée de Marj Na’ja, même secteur.

(JPG) Document public
Pour plus d’informations, merci de vous rendre sur le site du PCHR, ou de le contacter à son bureau à Gaza ville par courriel : pchr@pchrgaza.org, ou par téléphone : (+972 (0)8 2824776 - 2825893).
Rapport hebdomadaire pour la période du 3 au 9 février 2011 : PCHR
traduction pour ce qui concerne Gaza : Jacques Salles, et la Cisjordanie : JPP
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Copenhague a annulé les contrats avec G4S

vendredi 11 février 2011 - 05h:41
Source : JV.dk
Au Danemark, le conseil municipal a décidé jeudi soir d’arrêter toute coopération avec l’entreprise Danoise/britannique G4S.
Ceci avec une large majorité de 27 contre 12 voix.
A la source de cette rupture de contrat se trouve la polémique qui a survenu après qu’il soit apparu que que G4S jouait un rôle actif dans la sécurisation des colonies israéliennes illégales.
G4S fournit des scanners de bagages et du corps pour les checkpoints et les prisons israéliennes. A côté de cela, G4S fournit des gardiens armés dans les colonies en Cisjordanie occupée.
Selon les Nations-Unies, ces colonies juives sont un obstacle pour la paix dans la région.
Le conseil municipal de Copenhague était mécontent que G4S collabore aux pratiques illégales condamnées à plusieurs occasions par l’ONU.
G4S avait quelques grands contrats avec la ville de Copenhague dont la sécurisation de l’université.
G4S est enregistré au Danemark mais a son siège principal au Royaume-Uni.
Des politiciens danois ont demandé à G4S d’arrêter leurs activité dans les territoires occupés car ils ne correspondent pas avec la politique danoise.
27 janvier 2011 - Reçu du syndicat FGTB - Vous pouvez retrouver cette information à :
http://www.jv.dk/artikel/1053083:In...
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Israël face au réveil arabe

09/02/2011
Par notre envoyé spécial Vincent Hugeux, avec Véronique Chocron
REUTERS/R. Zvulun
Inattendue, la révolte égyptienne plonge dans le doute un Etat hanté par la crainte d'une poussée islamiste et par le spectre de l'encerclement. Cette onde de choc tend aussi à radicaliser les antagonismes au sein de l'Etat juif. Et affaiblit encore les maigres chances de relancer le processus de paix.
Un séisme inattendu, un dénouement indéchiffrable: venue d'Egypte, l'onde de choc ébranle les colonnes du temple d'Israël. Elle renvoie le pays à son histoire et à ses cauchemars. Elle attise les peurs, les doutes et les angoisses des uns, bétonne les dogmes des autres. Témoin de ce vertige, la perplexité de l'intelligentsia. "Trop tôt pour énoncer quoi que ce soit de pertinent", esquive l'historien Tom Segev. "Cette révolte, concède en écho le romancier Avraham B. Yehoshua, n'est ni une bonne ni une mauvaise nouvelle: nul ne sait où elle conduit."   
L'Etat juif, enclin à se flatter de son statut de "seule démocratie du Proche-Orient", paraît désarçonné par les bourrasques qui balaient le monde arabe. Un peu comme s'il craignait d'y laisser son monopole. Mieux, le Premier ministre Benyamin Netanyahou et les siens se découvrent une passion tardive pour le raïs Hosni Moubarak. "Grâce à lui, avance Zalman Shoval, ancien ambassadeur à Washington, le traité de paix de 1979 aura résisté à deux guerres au Liban et à deux intifadas." 
Certes, l'hypothétique rupture de ce pacte, scellé à Camp David par Anouar el-Sadate et Menahem Begin, le 17 septembre 1978, bouleverserait la donne géopolitique. Un tel scénario noir serait de nature à raviver la hantise d'un encerclement orchestré par Téhéran: le Hezbollah libanais au nord, les Frères musulmans égyptiens au sud, leurs cousins jordaniens à l'est et le Hamas palestinien, maître de la bande de Gaza, à l'ouest.  
Isolement qu'aggraverait le divorce durable avec la Turquie - rançon de l'assaut meurtrier lancé en mai dernier sur la "Flottille de la paix" -, voire le désamour américain. "Si Barack Obama lâche ainsi le vieil allié Moubarak, hasarde un militant du Likoud, il peut très bien agir de même avec nous." Un diplomate retraité avance une hypothèse moins fantaisiste: la tentation, pour les régimes sunnites "modérés" en quête de protecteur, de se tourner vers Téhéran. 
Israël face au réveil arabe
La police israélienne surveille la prière des Palestiniens, auxquels elle a restreint l'accès à la mosquée d'al-Aqsa, par crainte de manifestations de soutien au Cairotes.  
AFP/AHMAD GHARABLI
L'opinion, pour le coup, frémit à l'unisson de ses dirigeants. Selon un sondage publié le 3 février par le quotidien Yediot Aharonot, 2 Israéliens sur 3 estiment que la chute de la maison Moubarak aurait un impact néfaste pour le pays; 59 % d'entre eux parient sur l'instauration au Caire d'un pouvoir islamiste. A la clef, une adhésion consensuelle à cette alternative verrouillée: le statu quo de la dictature ou la tyrannie des barbus.  
"En théorie, il y a bien une troisième voie, nuance Shoval. Mais l'émergence d'une société civile exige un long processus. Si les Frères, même minoritaires, mettent le pied dans la porte..." "L'infiltration a déjà commencé, renchérit Zvi Mazel, ambassadeur au Caire de 1996 à 2001. Y compris au sein de l'armée. J'ai du mal à croire à la démocratie arabe." Des élections ouvertes? Ce serait le plus court chemin vers la confiscation de la révolution. Nul, ici, ne croit à la magie des urnes en terre musulmane, hormis les naïfs, aussitôt gratifiés de ce slogan revisité: "Un homme, une voix, mais une seule fois." 
Le brutal réveil de l'Egypte a pris de court l'échelon supérieur des armées
Au détour d'une tribune cinglante, parue dans le quotidien de centre gauche Ha'aretz, Yitzhak Laor moque le goût des orientalistes du cru pour les stéréotypes éculés. "Je suis venu vous expliquer la mentalité égyptienne", assène ainsi un expert en préambule d'un débat télévisé. Le chroniqueur ironise aussi sur la quête compulsive et le plus souvent vaine, par ses compatriotes, dans le torrent d'images des manifs cairotes, du moindre indice d'hostilité envers Israël. Le fatalisme n'épargne pas les colombes: "En 2006 à Gaza, soupire Avraham B. Yehoshua, les gens ont voté, le Hamas a gagné et il n'y a pas plus de démocratie que de mieux-être. L'année d'avant, Tsahal et les colons avaient évacué la bande. Qu'a-t-on reçu en échange? Des volées de roquettes." 
Il est trop tôt, toutefois, pour que le défi égyptien déclenche une refonte de la doctrine militaire en vigueur. "On ne va pas expédier de toute urgence trois divisions le long des 270 kilomètres de frontière commune, assure Yossi Alpher, analyste chevronné. A ce stade, Netanyahou se borne à accélérer la construction d'une clôture sécurisée entre le Néguev israélien et le Sinaï égyptien, un secteur instable où sévissent des tribus bédouines rebelles."  
Déjà pourtant, de martiales voix s'élèvent pour suggérer la reconquête par les armes des deux rives du Jourdain et du "corridor de Philadelphie", cette étroite bande de terre dans le sud de Gaza, contrôlée depuis juin 2007 par le Hamas. Les mêmes exigent le "recalibrage" au format des guerres conventionnelles d'une armée contrainte depuis trois décennies de s'adapter à l'art de la guérilla. Bref, il faut accroître les effectifs et les moyens - la proportion des dépenses militaires rapportée au PIB n'a cessé de baisser depuis trente ans (voir la courbe).  
Israël face au réveil arabe
Ironie de l'histoire, le brutal réveil de l'Egypte a pris de court l'échelon supérieur des armées, enlisé dans une longue querelle, reflet de la haine tenace que se vouent "Bibi" Netanyahou et son ministre de la Défense Ehoud Barak. Il faudra patienter jusqu'au 6 février pour que soit entérinée la promotion au rang de chef d'état-major du général Benny Gantz, appelé à suppléer le candidat pressenti, évincé sur fond de malversations foncières. 
Cette tradition a de l'avenir: dès qu'une opération, au Liban ou à Gaza, tourne mal, les stratèges en chambre décryptent par le menu le "fiasco" de l'armée et même du renseignement, piliers naguère vénérés de l'aventure sioniste. "On attend beaucoup trop des services spéciaux, tranche Gad Shimron, auteur d'Histoire secrète du Mossad. Comme souvent, on avait les fragments de la mosaïque; encore fallait-il les assembler. Songez qu'Omar Souleimane, le nouvel homme fort du Caire, issu du sérail, avec ses 4 millions de mukhabarat - espions - n'a rien vu venir. Pas davantage que la CIA. Il a suffi d'un accord de paix pour que l'Egypte, traitée jusqu'alors avec les égards dus à l'ennemi n° 1, se trouve reléguée en queue de liste."  
Cela posé, un diplomate familier des pyramides déplore l'assoupissement des égyptologues israéliens: "Tout le monde savait que le système Moubarak ne pouvait pas durer, mais on finissait toujours par rigoler de ce peuple qui, bercé par la langueur du Nil, encaissait tout." 
Perpétré le 5 février dans le nord de la péninsule du Sinaï, le fracassant sabotage d'un gazoduc régional a administré à Israël une piqûre de rappel. Certes, l'explosion a anéanti l'embranchement jordanien du dispositif. Reste que l'attentat inquiète un pays qui dépend pour 40% de ses besoins en gaz du fournisseur égyptien. Soucieux de diversifier ses approvisionnements dans l'attente de l'entrée en production, à l'horizon 2020, de deux gisements offshore prometteurs, Israël a aussitôt annoncé la construction, avant la fin de l'année prochaine, d'une plate-forme flottante au large de Hadera (nord), appelée à recevoir du gaz liquide injecté ensuite dans le réseau national. Purement théorique pour l'heure, un autre spectre, très nassérien celui-là, hante les Cassandre locaux: la fermeture du canal de Suez. Les échanges bilatéraux? Ils demeurent pour l'essentiel symboliques: 110 millions d'euros par an, soit moins de 1 % du commerce entre Israël et l'Union européenne. 
Israël face au réveil arabe
Manifestation anti-Moubarak à la sortie de la prière du vendredi 4 février. La République islamique se réjouit de voir vaciller un régime qui a conclu la paix avec l'Etat juif.  
REUTERS/Raheb Homavandi
Le 6 février, à la faveur de la Conférence annuelle d'Herzliya, Shimon Peres a plaidé "la nécessité de rayer sans délai de l'ordre du jour le conflit israélo-palestinien. L'Histoire, insiste le Prix Nobel de la paix, perd patience". Les Palestiniens, eux, ont perdu espoir. Les tombereaux de documents révélés voilà peu par la chaîne qatarie Al-Jazira et les Mémoires de l'ex-Premier ministre Ehoud Olmert ont ruiné pour de bon ce mantra si cher à la droite israélienne: "Il n'y a pas en face de partenaire pour la paix."  
Président d'une Autorité qui en manque tant, Mahmoud Abbas avait envisagé en novembre 2007 des concessions inédites, sur des enjeux aussi épineux que les frontières d'un futur Etat, le statut de Jérusalem ou le retour des réfugiés. Peut-on croire à une embellie imminente? Rien n'est moins sûr. Côté israélien, deux thèses s'affrontent. Aux yeux des faucons, le tumulte égyptien atteste la vanité d'accords réversibles et allège la pression - relative - exercée par les Etats-Unis. Les colombes, à l'inverse, estiment vital, dans un contexte à ce point volatil, de stabiliser le front "intérieur".  
Dans l'immédiat, une double crainte habite Abbas: la chute de Moubarak, parrain vigilant; la montée, dans son embryon de patrie, de l'exigence démocratique. De fait, son mandat a expiré en janvier 2009 et celui du Parlement un an plus tard. Voilà pourquoi le Premier ministre, Salam Fayyad, vient de promettre la tenue prochaine de scrutins locaux puis celle, "dès que possible" des élections générales. 
L'Etat juif ne parvient pas à polir son image. Laquelle tend à se dégrader
Côté israélien, à présent, y a-t-il un "partner for peace"? Qu'ils émanent de la Knesset (Parlement) ou des boutefeux de l'équipe Netanyahou, maints textes législatifs balisent la dérive sectaire et droitière du pays. Au point que les leaders de Kadima, parti fondé par Ariel Sharon, font figure de gauchistes... "Vent mauvais", déplore Tzipi Livni, héritière du colosse agonisant. "Vague de racisme", accuse Barak.
De fait, les indices sont légion. A peine le procureur adjoint de l'Etat ouvre-t-il une enquête sur les messages haineux émis via Facebook qu'un appel au meurtre vidéo surgit sur le Web. Des décrets rabbiniques proscrivent la cession de logements aux "non-juifs" - en clair, aux Arabes. La Knesset prétend accorder à des comités de quartier un droit de veto sur l'installation de nouveaux venus à raison de leur race, foi, sexualité ou statut marital. Une loi vise à limiter, voire à interdire, les financements étrangers alloués aux mouvements jugés propalestiniens ou hostiles à Tsahal. De récentes enquêtes montrent que la moitié des juifs d'Israël refusent toute présence arabe dans leur voisinage; 1 sur 3 réserve le même sort aux étrangers et aux handicapés mentaux; 1 sur 4 aux gays et aux haredim (ultra orthodoxes).  
La défiance envers les Arabes israéliens - soit 20% de la population -, suspectés de déloyauté, empoisonne l'atmosphère. "Nous avons pris l'habitude d'être assimilés à la cinquième colonne", confesse Sayed Kashua. Titulaire d'une chronique décapante dans le magazine hebdomadaire de Ha'aretz, scénariste d'une série télévisée à succès, cette parfaite incarnation de la double culture a vu se raidir au fil des mois la tonalité des réactions qu'inspirent ses articles: "On m'écrit que j'ai bien de la chance de pouvoir vivre ici et de m'exprimer librement; que je devrais en éprouver de la gratitude." 
Elvis Costello, Carlos Santana, Björk, Jean-Luc Godard, Mike Leigh, Vanessa Paradis: ces artistes ont en commun d'avoir annulé leur venue en Israël, pour des motifs politiques plus ou moins assumés. En dépit des intenses campagnes menées depuis des lustres, l'Etat juif ne parvient pas à polir son image. Laquelle, au contraire, tend à se dégrader. Le tournant date de l'opération "Plomb durci", invasion dévastatrice de Gaza amorcée fin décembre 2008. L'assaut sur la flottille qui tenta vainement, en mai dernier, de briser le blocus infligé aux Gazaouis, n'a rien arrangé. Une autre quarantaine, plus prosaïque, cible les produits venus des colonies juives de Cisjordanie et exportés vers l'Europe. Elle est bannie par la loi française, mais pratiquée en Grande-Bretagne, où le gouvernement incite les distributeurs à étiqueter explicitement de telles importations. "Aucune occupation n'est photogénique", concède la députée travailliste Colette Avital. Peut-être serait-il temps de changer d'objectif. 


Colonisation israélienne, une "action inhumaine", vivement dénoncée par la communauté internationale

Algérie Presse Service 
La poursuite de la colonisation israélienne continue de soulever davantage de critiques et d'inquiétudes de la communauté internationale, qui appelle Israël à arrêter ses "actions inhumaines" dans les territoires palestiniens. Depuis l'arrêt du processus de paix en fin octobre, Israël n'a pas cessé de spolier les terres des Palestiniens pour y construire de nouvelles colonies juives notamment à El-Qods et en Cisjordanie occupées, des actions illégales vivement dénoncées par des organisations internationales et plusieurs pays.
Lors de sa récente lundi dans les territoires palestiniens, la Haut commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, Navi Pillay, s'est alarmée de la grave situation qu'affronte quotidiennement les Palestiniens sous le joug de l'occupation israélienne. "Ce que j'ai vu est inhumain", s'est indignée Mme Pillay, qui a visité avec le Premier ministre palestinien Salam Fayyadh la maison d'un Palestinien totalement enserrée par une colonie israélienne en Cisjordanie. Préoccupée par les souffrances palestiniennes, la responsable onusienne a promis de travailler davantage pour apporter plus d'aide aux Palestiniens. "Je suivrai votre situation, je ferai de mon mieux pour rendre votre vie plus facile", a-t-elle dit au propriétaire, Sabri Ghraïeb, dont la maison, un peu à l'écart du village palestinien de Beit Ijza, est totalement enclavée dans la colonie de Givon Hahadasha. "Nous amenons nos visiteurs ici pour montrer la souffrance du peuple palestinien", a indiqué M. Fayyadh.
De même, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis ont exprimé mercredi leurs vives inquiétudes face à la gravité de la situation au Proche-Orient, née du blocage depuis fin octobre du processus de paix israélo-palestinien. Le ministre britannique des Affaires étrangères William Hague, en visite dans la région, a pressé Israël d'arrêter les violences contre le peuple palestinien, appelant à une "médiation courageuse" des Etats-Unis dans le processus de paix.
Le gouvernement américain, par la voix de son porte parole Philip Crowley, a vivement critiqué la construction de nouvelles colonies de peuplement juives à El-Qods, dénonçant "un obstacle" à la paix. "La décision d'Israël de construire de nouvelles colonies dans les quartiers de Cheikh Djerrah et Beit Orout à El-Qods-Est, sape le processus de paix israélo-palestinien et les efforts de Washington visant à trouver un accord entre les deux parties sur l'avenir (de la Ville sainte) El-Qods", a indiqué M. Crowley, porte-parole de la diplomatie américaine.
Washington "juge possible pour Israéliens et Palestiniens de parvenir, par un dialogue direct et sérieux, à un accord commun répondant aux attentes des deux parties", a ajouté M. Crowley. Médiateur dans le processus de paix, les Etats-Unis se disent optimistes quant à l'aboutissement des discussions entre Israéliens et Palestiniens par le biais d'un "dialogue direct et sérieux".
Les efforts internationaux menés pour la paix au Proche Orient restent jusqu'ici vains du fait de l'aggravation de la situation dans les territoires palestiniens occupés, en proie à l'escalade des violences israéliennes. Dans la matinée, sept Palestiniens ont été arrêtés par les forces d'occupation lors d'incursions à El-Qods et en Cisjordanie, ont affirmé de sources palestiniennes.
L'armée israélienne a arrêté quatre Palestiniens dans le quartier de Cheikh Djarrah, à El-Qods, et trois autres en Cisjordanie occupée, selon les mêmes sources. A Ghaza, un territoire sous un blocus israélien depuis plus de quatre ans, huit Palestiniens ont été blessés dans des raids aériens de l'armée d'occupation sur des objectifs civils. Israël détient depuis des années des milliers de prisonniers palestiniens soumis à des tortures et à des agressions barbares et inhumaines.
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Abbas : les mesures israéliennes contre les Palestiniens sont dangereuses

10.02.2011
Le président palestinien Mahmoud Abbas a qualifié mercredi les mesures israéliennes contre les habitants de la Cisjordanie et de la Bande de Gaza de « dangereuses ».
Lors de sa rencontre avec la ministre espagnole des Affaires étrangères, Trinidad Jimenez, M. Abbas a appelé Israël à cesser les démolitions et constructions de colonie à Jérusalem Est, et à lever le blocus sur Gaza. « Ces violations dangereuses doivent cesser », a déclaré M. Abbas.
M. Abbas et Mme Jiménez ont discuté des négociations de paix avec Israël qui sont dans l'impasse. M. Abbas a accusé Israël pour l'interruption des négociations initiées en septembre par les Etats-Unis « par son insistance à ne pas stopper la construction des colonies ».
En tant que membre de l'Union européenne, l'Espagne devrait s' engager davantage dans le processus de paix au Moyen-Orient « en plus de son rôle économique important », a ajouté M. Abbas.
D'après l'agence de presse officielle palestinienne Wafa, Mme Jiménez a déclaré que son pays comprend la position palestinienne selon laquelle Israël doit mettre fin à la construction des colonies. Elle a également insisté sur la position de l'UE concernant la solution de deux Etats et la fin du conflit dans la région.
Source: xinhua
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Une accolade grecque aux Palestiniens

9 février 2011 
Itamar Eichner – Yediot Aharonot
La Grèce a décidé de rehausser le rang du représentant palestinien à Athènes à celui d’ambassadeur. Il ne s’agit que d’un geste symbolique mais qui revêt une signification particulière vu le rapprochement entre Israël et la Grèce ces derniers mois. Les Grecs n’ont cependant pas décidé d’accorder à la délégation palestinienne le statut d’ambassade comme l’ont fait d’autres pays européens comme l’Espagne, la France, l’Irlande et le Portugal.
L’ambassadeur d’Israël à Athènes a demandé des éclaircissements au ministère grec des Affaires étrangères et il lui a été dit que les Palestiniens ont exercé une forte pression, et ont affirmé que, du fait de son alliance stratégique avec Israël, la Grèce a délaissé son soutien traditionnel au peuple palestinien. Les Grecs ont cependant fait savoir aux Palestiniens qu’ils ne reconnaîtront pas l’Etat palestinien tant que celui-ci n’existera pas et qu’ils attendront de voir les résultats des pourparlers avec Israël.
Par ailleurs, le parlement néerlandais a adopté il y a quelques jours une décision selon laquelle il ne reconnaîtra pas un Etat palestinien déclaré unilatéralement mais reconnaît l’Etat d’Israël comme Etat juif. C’est ce qu’a annoncé le ministre néerlandais des Affaires étrangères, Uri Rosenthal, qui effectue ces jours-ci une visite en Israël et a prononcé hier un discours dans le cadre de la Conférence d’Herzliya. « Aucun pays de l’Union européenne ne nie le droit d’Israël à exister, et aucun ne le fera. En tant que néerlandais, nous rejetons la délégitimation qui est faite d’Israël et j’appelle d’autres représentants de l’Union européenne à la rejeter eux aussi », a déclaré M. Rosenthal.
Au ministère des Affaires étrangères on s’est félicité de la de la décision du parlement néerlandais. « C’est une décision pleine de bon sens », a déclaré le porte-parole du ministère, Yigal Palmor.

Retour de la démocratie à son statut de propagande

Par Mohamed Bouhamidi 
La vérité sera sortie de la bouche d’Israël ! La réalité de la sécurité et de l’hégémonie de cet Etat a renvoyé à leur statut d’aimable fiction propagandiste les «valeurs universelles», et «universellement désirables» de la démocratie. La stabilité régionale, entendez la sécurité et l’hégémonie d’Israël, vaut infiniment plus que la démocratie pour les Egyptiens.
Le peuple égyptien les met à nu
Et d’ailleurs qu’en feraient-ils puisqu’elle n’est pas dans leurs traditions historiques ? De Netanyahou à Shimon Peres en passant par tout l’arc-en-ciel de la «démocratie» israélienne, l’appel est unique : il faut soutenir Moubarak, à défaut lui substituer Souleïmane, le si docile Dahlan égyptien, mais en tout cas arrêter l’angélisme de croire à une démocratie réelle qui n’en serait pas automatiquement l’ennemi d’Israël et des intérêts occidentaux. La notion de démocratie ne sert que si elle reste dans sa fonction de culpabilisation des peuples arabes et africains incapables d’accéder à la modernité capitaliste et donc dans sa fonction de suggestion d’un statut de supériorité de l’«homme occidental» ; donc l’alpha et l’oméga politiques et philosophiques restent l’«homme israélien». C’est la nouvelle version, avec la notion de modernité, des fonctions jouées par les notions de civilisation et de missions civilisatrices. Tant que la mission de démocratisation du monde arabe signifiait clairement et sans ambages l’installation musclée de régimes inféodés à l’impérialisme, la démocratie a servi de légitimation aux pires crimes de guerre et aux pires crimes contre l’humanité en Irak comme en Afghanistan et comme demain en Iran. Cette arme de propagande de la démocratie a été exclusivement dirigée contre les régimes qui gênaient les plans occidentaux et, comme nous le révèle encore une fois l’histoire se faisant sous nos yeux, l’Occident s’est parfaitement accommodé des dictatures arabes, africaines et latinos. L’appareil de propagande et de diffusion de la pensée unique est tellement puissant et si bien réglé que l’expérience latino, y compris pour le tout récent coup d’Etat au Honduras, semble ne laisser de traces nulle part dans les consciences. Le formatage et le lavage des cerveaux est tel par cet immense appareil de propagande, qui vous fait oublier le lendemain ce qui s’est passé la veille, que le vote palestinien reconnu sincère pour le Hamas a valu à ce peuple les politiques de punition les plus inhumaines.   En quelques jours, la révolte déterminée du peuple égyptien a  ruiné cet édifice et des années de propagande occidentale sur les valeurs universelles de la démocratie que nous devions adopter sans restriction ni louvoiement. Israël sera passé par là ! Personne parmi les dirigeants ou les idéologues de ces valeurs universelles ne nous précisait que par démocratie ils entendaient le libéralisme économique. Libéralisme économique et démocratie représentative devenaient les «horizons indépassables» dès la chute du mur de Berlin et Fukuyama qui a cru à «la fin de l’histoire» n’était pas le seul à voir, dans la chute du Mur, la victoire définitive du libéralisme économique qui a pour corollaire le triomphe du capitalisme dans sa version libérale. Dans le partage des tâches des institutions internationales du capitalisme tombées sous l’unique autorité du capitalisme financier, la besogne des ajustements structurels, des ouvertures de marché, de privatisation généralisée des biens et outils nationaux de développement revenait au FMI, à la Banque mondiale et autres G6, G8 puis G20.  Il revenait aux idéologues de nous faire passer l’amertume de la médication capitaliste sous la grandeur «morale» de retrouvailles avec «une nature de l’homme» en tous points compatible avec le seul capitalisme et qui fait de l’homme un loup pour l’homme. D’une façon ou d’une autre, depuis la chute du mur de Berlin, «le talon de fer» du capitalisme financier a écrasé l’écrasante majorité de la planète et n’y ont échappé totalement ou en partie que des pays qui ont développé des résistances acharnées mais épuisantes à l’image de Cuba qui plus fait pour les Haïtiens sinistrés que l’armada américaine. Cette période historique a vu le reflux de la plupart des luttes extraordinaires contre le colonialisme et la trahison des aspirations des peuples colonisés. La voie chinoise vers le développent, l’émergence d’une alliance entre luttes indigènes pour la terre et luttes sociales contre la mainmise américaine sur les richesses minières en Amérique latine, la résistance de Cuba n’ont pas semblé vraiment remettre en cause l’hégémonie américaine et occidentale en général, l’hégémonie du capitalisme financier, ni remettre en cause les thèmes de sa propagande. La révolte du peuple égyptien, en voie de devenir une révolution, a réussi à le faire. Les experts et les commentateurs maison des médias dominants ont un peu reproché à la Maison-Blanche d’avoir changé plusieurs fois de position sur l’Egypte. La Maison-Blanche n’a jamais changé de position ! Les interventions d’Israël sur la question ont unifié le discours des Occidentaux et rééquilibré les formules sur la notion de stabilité. En apparence, Israël a fait changer d’avis tout le camp occidental et donné le feu vert aux «intellectuels cathodiques» de mettre sur le tapis une nouvelle approche de la démocratie. Bernard Henri Lévy,  Alexandre Adler, Finkielkraut se sont vite mis au boulot, toute mémoire démocratique liquidée, car pourquoi discuter une prédisposition démocratique aux Egyptiens et l’accorder aux Iraniens tout en prenant ces derniers pour raison visible, presque palpable du danger de l’usage démocratique chez les peuples arabes, musulmans, noirs, métèques, bicot-nègres, etc. ?Israël là-dedans n’y est pas pour beaucoup. La réalité est plus simple même si elle est relativement cachée : les Etats-Unis veulent des régimes légitimes au Moyen-Orient pour passer de la domination de la région à l’hégémonie sur la région. Les Etats-Unis pensent que seuls des régimes élus avec une façade démocratique peuvent imposer à leurs peuples des relations de sujétion à la fois aux Etats-Unis et à Israël garant nécessaire des intérêts occidentaux  face à d’éventuelles velléités même chez des peuples subjugués.  Comme pour la Tunisie, les actes américains visaient un déverrouillage de la situation vers cette apparence de démocratie qui leur semblait préférable à la situation de dictature plus confortable pour eux mais moins rentable sur le plan politique. Il fallait pour cela sacrifier Moubarak pour sauver le système Moubarak. Quand ils ont constaté que le peuple égyptien ne «jouait» pas à la revendication démocratique mais voulait réellement s’approprier la souveraineté démocratique en dehors des plans américains et israéliens, les médias ont donné plus de place aux déclarations israéliennes pour préparer les volte-face occidentales sur la préférence de la stabilité à la démocratie. Merveilleux peuple égyptien qui a dévoilé que la démocratie ne signifie jamais pour les peuples la soumission au capital. Si les Egyptiens ont pu faire chavirer cet édifice idéologique construit autour du thème de démocratie, c’est parce qu’ils sont en train de faire chavirer l’édifice politique et militaire qui soumet tous les peuples de la région aux intérêts de l’impérialisme américain et aux dictateurs qui appliquent leurs orientations et relayent leur propagande.
De la démocratie chez nos démocrates
Pourquoi la propagande «démocratique» des pays impérialistes marche malgré la mise à nu égyptienne et malgré toutes les autres expériences qui montrent à l’envi que derrière le slogan de révolution démocratique se cache à peine l’exigence de plus de libéralisme ? Elle marche dans les couches moyennes cultivées qui ont fait des cursus universitaires contrariés par le chômage et par leurs salaires médiocres imposés par les ajustements structurels de ceux qui les invitent à la révolution démocratique pour plus d’ajustements structurels. Dans ces couches que les politiques impérialistes, celles du FMI, de la Banque mondiale, de l’accord d’association avec l’Union européenne, celles des zones de libre-échange, celles de la suprématie d’Israël a empêché de s’épanouir et de bien vivre alors même que ces couches moyennes regardent les richesses  s’accumuler chez la bourgeoise et l’intelligentsia compradores. Ces couches moyennes cultivées croient au chant des sirènes qui les a déjà envoyées sur les récifs de division internationale du travail et des appétits insatiables du capitalisme financier. C’est parce que l’ascenseur national est bloqué qu’elles croient en trouver un qui marche pour leur promotion sociale avec plus de politique impérialiste. Cela devient une question
technique, une question de mécanique : celle du système. Change-t-on de politique quand on change de système et si oui quelle politique à la place de quelle politique ? Une personnalité et une toute petite organisation de jeunes ont osé répondre. Hocine Zahouane a replacé le débat dans le sens qu’il fallait, celui de l’affrontement entre  révolutions et contre-révolutions dans le monde arabe. A son intérêt politique la démarche de Hocine Zahaouane ajoute son intérêt culturel. Face au bloc monolithique qui veut nous faire croire qu’aux fléaux du libéralisme, il n’existe que la solution du libéralisme, Hocine Zahouane nous rappelle la mémoire des luttes acharnées autour de nos ressources naturelles, minières et pétrolières que des pays hautement démocratiques entendaient nous subtiliser. Perdue dans des recoins d’Internet, une déclaration de jeunes Algériens que les sirènes ultralibérales de la marche du 12 février n’aura pas subjugués, nous rafraîchit l’air avec un autre langage, s’opposer au pouvoir oui, mais du point du vue des intérêts étrangers : «Nous avons expliqué que notre rejet du régime ne se conjugue pas avec celui des patrons et des importateurs. Nous le rejetons pour sa politique de paupérisation, antisociale, antidémocratique, capitaliste aux ordres des grandes puissances impérialistes et de la bourgeoisie locale. Si les mesures de la loi de finances 2009 ne nous ont pas satisfaits, parce qu’elles tendent en réalité à gérer la crise et rencarder l’économie capitaliste en vue d’assurer sa pérennité, mais en aucun cas à satisfaire les besoins de la population. Si nous contestons les timides mesures du gouvernement qui a essayé d’imposer des impôts aux patrons et aux importateurs, parce que nous jugeons qu’il est grand temps de finir avec l’évasion fiscale et la bazardisation du commerce extérieur par l’imposition de plus d’impôts, par l’expropriation des entreprises réfractaires et par le monopole de l’Etat sur le commerce extérieur sous le contrôle des travailleurs.»Vous ne trouverez ce son de cloche dans aucun média dominant parce que la patrie n’a d’autre refuge que sa propre terre et la poitrine ouverte de ses révoltes. 

L'OTAN prête à fournir une force de paix dans le cadre d'un accord israélo-palestinien

HERZLIYA, Israël (AP) — L'OTAN accepterait de déployer une force de maintien de la paix entre Israéliens et Palestiniens si les deux parties le demandaient dans le cadre d'un règlement du conflit au Proche-Orient, a déclaré mercredi le secrétaire général de l'Alliance atlantique.
Une telle force pourrait intervenir en cas de violation d'un futur accord de paix ou si les deux camps avaient besoin d'une assistance, a précisé Anders Fogh Rasmussen lors d'une conférence sur la sécurité dans la ville israélienne d'Herzliya.
Reste qu'en attendant, l'OTAN "ne recherche pas un rôle" dans le processus de paix au Proche-Orient, a assuré M. Rasmussen.
Selon un porte-parole du Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou, ce dernier a discuté avec M. Rasmussen d'une extension de la coopération entre Israël et l'OTAN. Le porte-parole n'a toutefois pas dit si Israël serait favorable à la force de paix évoquée par M. Rasmussen.
De son côté, le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas s'est déjà dit prêt à accepter le déploiement d'une force internationale de maintien de la paix au sein d'un futur Etat palestinien pour une durée limitée. AP

Israël fonde tous ses espoirs sur Omar Souleiman

10/02/2011
À Jérusalem
Omar Souleiman a la cote en Israël. «L'homme de la stabilité»: c'est ainsi que le Yediot Aharonot, le quotidien le plus lu, qualifie le vice-président égyptien, présenté comme le candidat idéal pour succéder à Hosni Moubarak et surtout le mieux placé pour barrer la route du pouvoir aux Frères musulmans. Les médias prêtent toutes les qualités à ce tout-puissant chef des services de sécurité connu de tout l'establishment israélien. Il a effectué de nombreuses visites, sans se cacher, ces dernières années à Tel-Aviv et à Jérusalem. Le vice-président a rencontré tous les responsables au plus haut niveau du gouvernement, y compris les responsables des renseignements militaires, et Meïr Dagan, le patron du Mossad (les services secrets), pendant huit ans. En Égypte, il a mis la main sur le «dossier Israël» et dispose d'un représentant personnel à l'ambassade d'Égypte à Tel-Aviv qui lui rendait directement compte sans passer par l'ambassadeur. «Tout l'intéresse: la politique intérieure israélienne, l'économie et, bien entendu, les questions de sécurité, de la lutte contre le terrorisme aux tentatives de déstabilisation de la région menées par l'Iran», souligne un diplomate israélien. Le quotidien Maariv a indiqué que le bureau de Benyamin Nétanyahou avait eu droit à un de ses premiers appels à l'étranger après sa promotion au poste de vice-président.

«Manipuler» les islamistes

Souleiman a également joué ces dernières années un rôle d'intermédiaire indispensable. Son intervention au début de 2009 a contribué à la fin de l'opération «plomb durci», lancée par l'armée israélienne contre les islamistes du Hamas dans la bande de Gaza, qui a coûté la vie à plus de 1400 Palestiniens en 22 jours de combats. Souleiman a aussi négocié, pour le moment en vain, la libération du soldat franco-israélien Gilad Shalit, enlevé en 2006 et détenu par le Hamas à Gaza. Il est enfin crédité du durcissement de la répression exercée par les forces de sécurité égyptiennes contre le trafic d'armes du Hamas à travers les tunnels de contrebande reliant l'Égypte à la bande de Gaza.
Parmi les autres ennemis communs figure le Hezbollah libanais. L'an dernier, la justice égyptienne a condamné à la prison 26 membres présumés de l'organisation chiite accusés d'avoir planifié des attentats anti-israéliens en Égypte, notamment dans la péninsule du Sinaï. Autre «qualité» fort appréciée, il est présenté par les médias comme le mieux placé pour «manipuler» les Frères musulmans, qu'il considère comme «un danger pour son pays». «Il dialogue avec eux, mais il ne leur fera pas de cadeau», prévoit un diplomate israélien. Il n'a pourtant rien d'un laïc. Selon un de ses interlocuteurs en Israël, il avait coutume «d'interrompre les discussions à l'heure de la prière et n'hésitait pas à se recueillir deux fois si la rencontre se prolongeait». Et d'ajouter, sans doute pour ne pas le compromettre, qu'il s'agit avant tout «d'un patriote égyptien».
Mohammad ElBaradei, présenté comme un possible rival de Souleiman pour succéder à Moubarak, suscite bien moins d'enthousiasme. Cet ancien patron de l'Agence internationale à l'énergie atomique est soupçonné de «coupables faiblesses» envers le programme nucléaire iranien, au point qu'Israël a tenté un moment d'obtenir son limogeage.