mercredi 6 octobre 2010

Hillary Clinton renforce le dispositif des révolutions colorées

5 octobre 2010
Hillary Clinton a décidé de renforcer en amont le soutien du département d’Etat des Etats-Unis aux associations étrangères qui peuvent jouer un rôle lors de révolutions colorées et d’asocier Israël à ce dispositif. Il est apparu en effet difficile de mobiliser au dernier moment des gens qui ont besoin de temps pour être apprivoisés.
Dans cette perspective, elle s’est dotée d’un conseiller pour la société civile et les démocraties émergentes, Tomicah Tillemann.
Tilleman est le petit-fils de Tom Lantos (1928-2008), un juif hongrois, qui fut sauvé des persécutions nazies par Raoul Wallenberg, et qui devint représentant de la Californie au Congrès des Etats-Unis.
La Fondation Lantos pour les Droits de l’homme et la Justice, placée sous le haut patronage du président d’Israël, soutient financièrement des groupes d’opposition dans plusieurs pays, notamment en Chine.
Particulièrement brillant, Tomicah Tillemann a été admis à l’université de Yale à 14 ans. Il a travaillé au Sénat comme assistant parlementaires de commissions ou sous-commissions présidées par Joe Biden ou Barack Obama. Proche d’Hillary Clinton, il était devenu l’un des rédacteurs de ses discours.

Il y a dix ans…

Palestine - 05-10-2010

Par Fadwa Nassar
Il y a dix ans, en septembre, éclatait l’Intifada al-Aqsa, immédiatement suivie par la révolte des Palestiniens de 48, en octobre. Quelques mois auparavant, le Liban célébrait la libération de la majeure partie de ses terres occupées, infligeant une défaite, la première du genre, à l’Etat sioniste. Une nouvelle étape de l’histoire dans la région était en route. Il ne fait aucun doute que la victoire de la résistance islamique au Liban a favorisé l’intifada Al-Aqsa, bien que les facteurs de son déclenchement soient essentiellement internes : accentuation de la colonisation dans les territoires occupés malgré ou suite plutôt des accords d’Oslo, arrêt brutal des négociations entre l’Autorité palestinienne (présidée par feu Yasser Arafat) et l’Etat sioniste (Ehud Barak) sous l’égide américaine (Bill Clinton), les Etats-Unis n’ayant pu obtenir des concessions supplémentaires de la part des Palestiniens, malgré toutes les pressions exercées, et l’incursion provocatrice de Sharon dans la mosquée al-Aqsa (voir la vidéo).













28 septembre 2000 - Les Palestiniens protestent contre la provocation d'Ariel Sharon sur al-Haram al-Sharif
Auparavant, pour accorder une « chance à la paix », la direction de l’Autorité avait exigé et contraint toutes les organisations de la résistance à cesser leurs opérations armées contre l’Etat sioniste.
Au niveau arabe et régional, ce fut l’absence de la Palestine dans la conscience arabe, les régimes ayant pris bien soin de propager l’idée que la Palestine aurait été libérée par les accords d’Oslo. Bref, à l’exclusion d’une minorité éparse dans le monde arabe, la Palestine fut arrachée de la conscience arabe.
Malgré cet environnement où s’exerçait l’hégémonie américaine et occidentale, accentuée par la deuxième guerre du Golfe contre l’Irak, la résistance fut victorieuse au Liban et le peuple palestinien s’est soulevé contre l’occupation.
Aujourd’hui, dix ans après, qu’en est-il ? Si les régimes arabes se sont réveillés à la Palestine, c’est pour la tuer une seconde fois, à l’exception de quelques pays, dont la Syrie. Il a fallu dix ans d’intifada et une révolte incessante des Palestiniens de 48 pour que la Palestine retrouve auprès des peuples, son intégrité territoriale, redevenant la Palestine « du fleuve à la mer ». L’hégémonie américano-sioniste a été mise en difficulté par les résistances, au Liban, en 2006 et à Gaza en 2008. Dans la région, les forces occidentales impliquées dans la guerre en Afghanistan et en Irak s’essoufflent, tout en commettant massacres et tueries envers les peuples de la région.
Cependant, la colonisation de la Palestine se poursuit et s’accentue, la bande de Gaza est meurtrie par un blocus criminel imposé par les sionistes, auxquels le régime égyptien et les puissances occidentales participent activement. Bien que l’entité sioniste en Palestine soit de plus en plus isolée dans le monde, du fait de la résistance héroïque des peuples, notamment au Liban et en Palestine, elle bénéficie du soutien grandissant des Etats-Unis, de l’Union européenne et du conseil d’Insécurité de l’ONU qui voient dans sa puissance la garantie de la domination occidentale sur le monde.
Dix ans après, c’est au Liban et en Palestine, surtout, que la tension s’exacerbe, mettant face à face deux projets : celui de la soumission des peuples et des pays à l’ordre américano-sioniste contre celui de la résistance à la suprématie américano-sioniste et occidentale, promettant et espérant pouvoir débarrasser la région de l’humiliation, du racisme, de l’arrogance et des guerres sanguinaires portées par les colons de Tel Aviv et les impérialistes dans le monde.
En Palestine, l’équipe de Mahmoud Abbas soutenue par quelques personnalités voulant préserver leurs intérêts et prérogatives, a engagé des négociations directes avec l’ennemi sioniste, s’écrasant sous les pressions américaine, européenne et des régimes arabes, notamment l’Egypte. La farce du gel de la colonisation n’est qu’un prétexte derrière lequel l’équipe de Mahmoud Abbas se cache pour se donner une légitimité interne. Tournant le dos à l’alternative de la résistance armée et populaire, cette équipe et ses suppôts ont plongé le pays dans une division qui semble insurmontable, tant qu’ils restent au pouvoir. Au Liban, les forces politiques pro-américaines exploitent encore l’assassinat du premier ministre Rafiq Hariri en 2005 pour installer le Liban sous mandat international, c’est-à-dire américain, se servant d’outils comme le TSL.
Que ce soit dans l’un ou l’autre pays, ou même dans la région, c’est la résistance armée, le Hezbollah et les organisations palestiniennes de la résistance, Hamas et Jihad islamique en tête, qui est visée en premier lieu, parce que les sionistes et leurs alliés occidentaux ne peuvent concevoir une région où Israël a perdu sa puissance de dissuasion. C’est également l’esprit de la résistance qu’insuffle la victoire récente de cette résistance armée, dans la conscience des peuples arabes et islamiques, qui est visée, d’autant plus que des régimes arabes et islamiques ont tranché ou sont en train de le faire : la république islamique d’Iran a réussi, trente ans après la révolution, à asseoir un pouvoir antisioniste et anti-impérialiste, souverain et indépendant, qui reste, à plus d’un égard, un modèle pour les peuples islamiques et les peuples opprimés du monde. Et depuis quelques années, la Turquie change progressivement de cap, se tournant vers les pays de la région, changement accéléré en réaction à l’arrogance sioniste. Parmi les pays arabes, la Syrie reste le phare : sa fermeté face aux pressions occidentales voulant l’amener à abandonner la résistance au Liban et en Palestine ou ses liens étroits avec l’Iran l’ont placée au cœur même de toute équation régionale, au grand regret des forces pro-occidentales au Liban et ailleurs.
En Palestine, loin du regard des forces sécuritaires de l’Autorité de Ramallah, le peuple est en révolte dans la ville d’al-Qods : la tente de protestation que les députés et ministre menacés de déportation ont installée devant le siège de la Croix-Rouge approche de son 100ème jour et consolide la fermeté dans la conscience des Maqdisis. A Silwan, Sheikh Jarrah, Issawiya, la vieille ville et dans le camp de She’fat, les jeunes se sont lancés à la poursuite des colons et défient les forces de l’occupation. Ils maintiennent allumé, en cette phase indécise et imprécise, le flambeau de la résistance.
Dix ans après, si la tension monte et s’exacerbe, c’est précisément parce que les peuples ont décidé de réagir et de résister et parce qu’une résistance armée, au service des peuples, est toujours là, plus concrète et plus puissante que jamais. Et les peuples savent que l’avenir leur appartient, s’ils poursuivent dans cette voie.

Proche-Orient: Clinton s'est à nouveau entretenue avec Netanyahu

05/10/2010    
 La chef de la diplomatie américaine Hillary Clinton s'est à nouveau entretenue avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu dans le cadre des efforts américains pour sauver le processus dit de paix israélo-palestinien, a indiqué lundi le département d'Etat. 
"Ils ont discuté d'idées pour avancer" lors de cette conversation téléphonique "constructive" organisée dimanche, a dit sans plus de précision le porte-parole Philip Crowley. 
La relance du dialogue de paix, concrétisée le 2 septembre à Washington, est menacée par la fin d'un moratoire israélien partiel sur l'implantation de nouvelles colonies en Cisjordanie.  
"Nous reconnaissons que c'est difficile et qu'un obstacle immédiat est face à nous", a admis Crowley, ajoutant que les Etats-Unis "poursuivront un dialogue intensif avec les parties dans les jours à venir". 
L'émissaire américain George Mitchell est de retour à Washington après une semaine d'entretiens tous azimuts dans la région. Mais William Burns, le directeur politique du département d'Etat, lui succèdera jeudi à Amman. 
Selon des informations démenties par la Maison Blanche, le président américain Barack Obama aurait écrit à Netanyahu pour lui offrir un soutien diplomatique et militaire renforcé de la part des Etats-Unis, en contrepartie d'une prolongation du moratoire.
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Flottille : le Mavi Marmara utilisé pour un film dénonçant Israël

05/10/2010    
Une maison de production turque utilise depuis plusieurs jours le Mavi Marmara, lenavire d'aide humanitaire à bord duquel l’armée israélienne a tué neuf Turcs le 31 mai, pour le tournage d'un film critiquant Israël, a-t-on appris mardi auprès de Pana Film.    
Le tournage de scènes de "La vallée des Loups - Palestine" à bord du Mavi Marmara a débuté le 1er octobre dans le port d'Iskenderun (sud de la Turquie), a indiqué à l'AFP un responsable de la compagnie Pana Film, parlant sous le couvert de l'anonymat.  
Le film, qui doit être diffusé en novembre, est un prolongement au cinéma d'une série télévisée très populaire en Turquie, "La Vallée des loups", décrivant les aventures d'un agent secret turc qui déjoue les attentats israéliens.  
Dans le film, l'agent Polat Alemdar et ses amis sont chargés de capturer en Palestine et d'exfiltrer l'officier israélien qui a planifié et supervisé l'assaut contre la flottille transportant de l'aide humanitaire pour Gaza, un personnage fictif nommé Mosche Ben Eliezer, selon le site internet de "La Vallée des Loups".  
"En tentant d'atteindre Mosche, Polat voit comment sont massacrés les Palestiniens innocents. Mosche rase les villages, tue des enfants et enferme tous ceux qui viennent en aide à Polat", affirme le résumé du film.  
Un épisode de la série télévisée, dans lequel Polat Alemdar prenait d'assaut une mission diplomatique pour sauver un enfant turc kidnappé par le Mossad (services israéliens de la sécurité extérieure), avait déjà provoqué la colère d'Israël en janvier, et occasionné une crise diplomatique.  
En signe de protestation contre la diffusion, sur une chaîne privée turque de l'épisode, jugé antisémite par Israël, le vice-ministre israélien des Affaires étrangères Danny Ayalon avait convoqué l'ambassadeur turc et l'avait humilié devant photographes et cameramen.  
Israël avait ensuite été contraint de présenter des excuses à la Turquie.
Le 31 mai, des commandos israéliens ont arraisonné une flottille de six navires d'aide humanitaire à destination de Gaza, tuant neuf militants turcs ont été tués pendant l'assaut, soulevant une vague de réprobation internationale.

Quand Mitchell se souvient qu’Amr Moussa existe

mardi 5 octobre 2010 - 08h:35
Kharroubi Habib - Le Quotidien d’Oran
Le Fatah, et dans son sillage l’OLP, ayant durci le ton face au refus israélien de proroger le moratoire gelant la colonisation juive en Cisjordanie, George Mitchell, l’envoyé spécial américain pour le Proche-Orient, a entrepris une démarche assez exceptionnelle pour un diplomate états-unien de ce rang. Celle de rencontrer le secrétaire général de la Ligue arabe.
Il n’est pas besoin d’avoir été présent à la discussion qu’ont eue au Caire Mitchell et Amr Moussa pour savoir ce que l’émissaire américain est venu lui demander. L’Amérique attend de l’organisation arabe qu’elle plaide auprès de Mahmoud Abbas et de la direction palestinienne la poursuite des négociations directes avec Israël en dépit du refus opposé par Benyamin Netanyahu à la prorogation du gel de la colonisation.
En sacrifiant à une démarche qui n’est pas coutumière à la diplomatie américaine, George Mitchell révèle que la médiation des Etats-Unis s’est heurtée, côté palestinien, a une résistance inattendue et qu’il n’a pu surmonter par les seules pressions qu’il a exercées sur le président Mahmoud Abbas et son équipe de négociateurs. Il compte pour y parvenir faire donner la Ligue arabe, dont Mahmoud Abbas doit rencontrer les ministres des Affaires étrangères le 8 octobre à Syrte (Libye), en marge d’un sommet extraordinaire arabe.
Sauf que si les Palestiniens persévèrent dans leur position de suspendre les négociations avec Israël tant que se poursuivra la colonisation en Cisjordanie occupée, la Ligue arabe se déconsidérerait universellement en faisant pression sur eux pour qu’ils changent d’attitude.
Car c’est en effet cette même Ligue arabe qui a donné son approbation à la reprise des pourparlers directs palestino-israéliens à la condition de la cessation de la colonisation par Israël en Cisjordanie. Cette condition n’ayant pas été remplie par la partie israélienne, toute pression arabe sur les Palestiniens en vue de les pousser à rester à la table des négociations équivaudrait à l’aval par le monde arabe du fait accompli de l’Etat hébreu.
Benjamin Netanyahu n’est pas sans savoir que des Etats arabes de la région, accaparés par d’autres enjeux régionaux pour lesquels ils ont intérêt lié avec son pays, feront le forcing à l’occasion de la réunion de Syrte pour obtenir l’accord de Mahmoud Abbas à la poursuite des négociations avec Israël. Il est conforté sur cette voie en leur fournissant l’argumentaire qu’ils devront développer devant les représentants palestiniens, à savoir « que durant dix-sept ans, les Palestiniens ont négocié avec Israël, alors que la construction se poursuivait dans les colonies ».
Ce à quoi, si Mahmoud Abbas est réellement déterminé à s’en tenir à son exigence, n’aura à répliquer qu’en mettant en avant le tragique bilan de ces dix-sept années de négociations pour le peuple palestinien et de faire valoir que la poursuite de la colonisation est en train de vider de son sens cette négociation en réduisant à l’inacceptable pour les Palestiniens les territoires où est censé être établi leur éventuel Etat national.
Les Arabes peuvent-ils donner leur onction à pareil « marché des dupes » ? Il ne faut pas l’exclure, tant ils sont coutumiers dans le reniement s’agissant du conflit israélo-palestinien.
5 octobre 2010 - Le Quotidien d’Oran - Analyse
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L’effondrement imminent d’Israël en Palestine

mardi 5 octobre 2010 - 09h:27
Francis A. Boyle - Dissident Voice
Il est temps que les Palestiniens adoptent cette nouvelle stratégie que je leur recommande respectueusement de bien vouloir étudier : Ne plus rien signer et attendre qu’Israël s’effondre ! Il y a peu, on a entendu dire que la CIA américaine a prédit l’effondrement d’Israël dans les 20 ans qui viennent. Mon conseil respectueux aux Palestiniens est de laisser Israël s’effondrer !
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Manifestation du mouvement Hamas - Mai 2008
Le 5 novembre 1988, le Conseil national de Palestine (PNC) réuni à Alger publiait la Déclaration palestinienne d’Indépendance qui créait l’Etat indépendant de Palestine. Aujourd’hui l’Etat de Palestine est reconnu bilatéralement de jure par environ 130 états. La Palestine a la reconnaissance diplomatique de facto de la plus grande partie de l’Europe. C’est seulement l’importante pression diplomatique des USA qui a empêché les Etats européens d’accorder à la Palestine la reconnaissance diplomatique de jure.
La Palestine est membre de la Ligue arabe et de l’Organisation de la Conférence islamique. Quand la Cour de justice internationale de La Haye - la soi-disant Cour mondiale de l’organisation des Nations unies - a mené les procédures légales sur le Mur d’apartheid d’Israël en Cisjordanie, la Cour mondiale a invité l’Etat de Palestine à participer aux débats. En d’autres termes, la Cour internationale de justice reconnaît l’Etat de Palestine.
La Palestine a le statut d’Etat observateur auprès de l’ONU et essentiellement tous les droits d’un membre de l’ONU sauf le droit de vote. Dans les faits la Palestine est membre de facto de l’ONU. La seule chose qui empêche la Palestine d’avoir la reconnaissance de jure est la menace implicite d’un veto des USA au Conseil de sécurité de l’ONU qui serait clairement illégal. Un jour la Palestine sera un Etat membre de l’ONU à part entière.
Du point de vue de l’ordre mondial, la Déclaration d’indépendance de la Palestine a créé une occasion remarquable de faire la paix avec Israël parce que par là même le PNC acceptait explicitement la Résolution 181(II) de 1947 sur la partition de la Palestine décidée par l’Assemblée générale de l’ONU qui instituait un Etat juif et un Etat arabe dans la Palestine sous mandat britannique ainsi que l’administration internationale de la ville de Jérusalem, pour résoudre le conflit de base :
En dépit de l’injustice historique que constitue pour le peuple palestinien la Résolution 181(II) de 1947 qui a divisé la Palestine en deux Etats, un arabe et un juif, en les privant du droit à l’autodétermination et en provoquant leur dispersion, c’est toutefois cette résolution qui assure la légitimité internationale qui garantit au peuple arabe palestinien son droit à la souveraineté et à l’indépendance nationale.
L’importance de l’acceptation du PNC de la Résolution sur la partition dans le cadre de la Déclaration d’indépendance est capitale. Auparavant, la Résolution sur la partition avait été considérée par le peuple palestinien comme un acte criminel perpétré contre eux par l’ONU en violation flagrante de leur droit fondamental à l’autodétermination tel qu’il est établi par la Charte de l’ONU et les principes généraux du droit international publique. L’acceptation de la Résolution sur la partition dans la Déclaration d’indépendance a révélé le désir sincère des Palestiniens de mettre fin au terrible conflit du siècle dernier qui les opposait au peuple juif illégalement implanté en son sein afin de parvenir à un arrangement historique sur la base de deux états.
Le fait même que l’acceptation de la Résolution 181 sur la partition ait été mis en avant dans leur Déclaration d’indépendance indique le degré de sincérité avec lequel les Palestiniens ont accepté Israël. Cette acceptation se devait d’être déterminante, définitive et irréversible. Comme le PNC le savait très bien à l’époque, leur Déclaration d’indépendance n’était pas quelque chose qui pouvait être amendé ni faire l’objet de marchandages.
Cependant, cela fait maintenant 22 ans que les Palestiniens essaient en vain de négocier honnêtement avec Israël la solution de deux Etats inscrite dans la Résolution 181. Ils n’ont abouti à rien du tout. Israël n’a jamais manifesté la moindre bonne foi dans les négociations pour une solution globale du conflit au Moyen-Orient avec les Palestiniens sur la base de deux Etats. Même l’Accord d’Oslo de 1993 ne fut jamais qu’un arrangement bantoustan temporaire décidé par les Israéliens pour une période de 5 ans et qui fut rejeté à Washington par la délégation palestinienne pour les négociations de paix au Moyen-Orient pour cette raison précise. Israël comme les USA veulent maintenant entériner l’accord bantoustan d’Oslo de manière permanente et dans la foulée supprimer le droit au retour des réfugiés palestiniens que leur accorde la Résolution 194(III) de 1948 de l’Assemblée générale de l’ONU et les principes généraux du droit international public.
A ce propos, peu de temps avant sa mort le 24 septembre 2007, j’ai appelé l’ancien chef de la délégation palestinienne des Négociations de la paix au Moyen-Orient, Dr Haidar Abdul Shaffi chez lui à Gaza pour faire le point de la situation avec lui. Selon le Dr Haidar : "Les sionistes n’ont pas changé d’objectif depuis la conférence de Bâle de 1897 !" En d’autres termes, les sionistes veulent un "plus grand" Israël sur tout le territoire de la Cisjordanie mandataire en procédant, pour se débarrasser des Palestiniens, à autant de nettoyage ethnique qu’ils pensent que la communauté internationale peut tolérer.
Après 22 ans de négociations que n’ont mené nulle part, mais qui au contraire ont permis l’érection du mur d’apartheid en Cisjordanie et l’asphyxie de Gaza, il est temps que les Palestiniens adoptent cette nouvelle stratégie que je leur recommande respectueusement de bien vouloir étudier : Ne plus rien signer et attendre qu’Israël s’effondre ! Il y a peu, on a entendu dire que la CIA américaine a prédit l’effondrement d’Israël dans les 20 ans qui viennent. Mon conseil respectueux aux Palestiniens est de laisser Israël s’effondrer !
Si les Palestiniens signaient un traité de paix global avec Israël, cela n’aboutirait qu’à consolider, renforcer et garantir l’existence du sionisme et des sionistes en Palestine pour toujours. Pourquoi les Palestiniens voudraient-ils faire une chose pareille ? Sans l’accord écrit des Palestiniens, le sionisme et Israël vont s’effondrer. Donc les Palestiniens ne doivent signer aucun accord de paix pour le Moyen-Orient avec Israël, mais au contraire maintenir la pression sur Israël pour que le sionisme s’effondre dans les 20 années qui viennent comme l’a prédit la CIA. La comparaison historique adéquate n’est pas l’Afrique du Sud de l’apartheid mais la Yougoslavie génocidaire qui s’est effondrée en tant qu’Etat, a perdu son statut de membre de l’ONU et n’existe plus en tant qu’Etat pour cette raison précise.
L’évolution démographique est favorable aux Palestiniens et défavorable aux sionistes. Le gouvernement des USA commence à se lasser de donner un chèque en blanc à Israël car le soutien inconditionnel qu’il lui procure nuit considérablement et même s’oppose à l’objectif américain impérialiste de s’approprier par tous les moyens les gisement de pétrole qui se trouvent sous les terres arabes et musulmanes. Israël est handicapé, paralysé même par tellement de conflits et de contradictions internes qu’il est impossible de les citer tous ici.
De fait depuis le tout début de son existence née du génocide sioniste de 1948, la Nakba, Israël a été l’exemple même de l’Etat failli et il l’est resté. Israël n’aurait jamais existé sans le soutien des puissances impériales coloniales occidentales au cours du vingtième siècle. Et c’est toujours vrai. Sans le soutien politique, économique, diplomatique et militaire fourni principalement par les USA et dans une moindre proportion pas la Grande-Bretagne, la France et l’Allemagne, Israël s’effondrerait immédiatement. La campagne de boycott internationale (BDS) menée contre Israël réduit rapidement le soutien des habitants de ces pays. Les atrocités commises par Israël contre les Palestiniens et les Libanais ont révélé le vrai visage du sionisme au monde entier : le génocide.
En fait Israël n’a jamais été un Etat ; c’est juste une armée déguisée en Etat - un Etat Village Potemkine. Israël est l’archétype de la Grande-Bande de voleurs que St Augustin décrit au livre 4, chapitre 4 de "la Cité de Dieu" :
"Les royaumes sans justice sont semblables aux grands voleurs. S’il n’y a pas de justice, que sont les royaumes sinon des bandes de voleurs ? Car les bandes de voleurs ne sont-elles pas de petits royaumes ? La bande est aussi un groupe d’hommes gouvernés par un leader, qui ont des liens sociaux et qui se partagent le butin selon les règles en vigueur chez eux. Si en ralliant toujours plus d’hommes désespérés ce fléau grossit au point qu’il réussit à conquérir un territoire et à s’y établir, à conquérir des villes et à soumettre des gens, alors il peut prendre ouvertement le nom de royaume et on lui donne ce nom non parce qu’il est devenu moins cupide mais parce qu’il jouit de davantage d’impunité..." Toutes les forces politiques, économiques, militaires, diplomatiques, sociologiques, psychologiques et démographiques jouent en faveur des Palestiniens et contre Israël et les sionistes en Palestine. Cela prendra encore quelques années pour que ces forces deviennent prédominantes et l’emportent. Mais le sombre destin de l’entreprise sioniste en Palestine est écrit sur le mur et le monde entier - y compris surtout la CIA - peut le lire. D’ailleurs de nombreux sionistes qui vivent en Israël ont déjà préparé leurs parachutes, leurs plans de sortie et leur destination d’atterrissage dans un autre endroit du monde. Il n’y a pas de raison que les Palestiniens donnent aux sionistes une seconde jeunesse en Palestine en signant un quelconque accord de paix avec Israël.
Il est clair que le sionisme va bientôt entrer dans la "poubelle" de l’histoire comme dit Trotsky avec tous les autres mouvements nationaux en "isme" qui ont fait souffrir l’humanité au cours du vingtième siècle : le nazisme, le fascisme, le francoïsme, le phalangisme, le stalinisme, le maoïsme, etc. La seule chose qui pourrait sauver le sionisme en Palestine, serait que les Palestiniens signent un accord de paix soit-disant global pour le Moyen-Orient de quelque nature que ce soit avec Israël. C’est exactement pour cette raison que les Palestiniens ne doivent rien signer du tout et attendre qu’Israël s’effondre tout seul au cours des deux prochaines décennies.
Depuis 1948, c’est à dire depuis 62 ans, des millions de Palestiniens attendent dans des camps de réfugiés de pouvoir rentrer chez eux. Ils peuvent attendre encore un petit peu qu’Israël s’effondre au cours des 20 ans qui viennent. An contraire, si les Palestiniens signent un accord de paix global avec Israël ils ne pourront jamais rentrer chez eux comme leur en donne le droit la résolution 194 de 1948. L’histoire et la démographie sont du côté des Palestiniens et les Palestiniens sont contre Israël et le sionisme. Mais les Palestiniens doivent donner un peu plus de temps à l’histoire et à la démographie pour que Israël et le sionisme s’effondrent. Vingt ans, ce n’est qu’une paille au regard de l’histoire millénaire du peuple palestinien qui est le peuple originel de la Palestine. Dieu n’a aucun droit de voler la Palestine aux Palestiniens et de donner la Palestine aux juifs pour commencer. Et l’ONU avait encore moins le droit de voler la Palestine aux Palestiniens pour la donner aux sionistes en 1947.
En attendant les Palestiniens doivent maintenir la pression sur Israël, le sionisme et les sionistes en Palestine. Les Palestiniens ont parfaitement le droit en vertu des lois internationales de résister à un régime illégal, colonial, génocidaire et criminel d’occupation armée de leur terres, de leurs maisons et de leur peuple qui remonte à 1948, aussi longtemps qu’ils le font d’une manière conforme au droit humanitaire international. En même temps les Palestiniens doivent continuer à édifier leur Etat comme ils le font avec succès depuis la première Intifada en 1987 sur la base du commandement unifié de l’Intifada.
Sur le plan international les Palestiniens doivent continuer leur offensive légale, diplomatique et politique contre Israël. La Palestine a gagné beaucoup de terrain depuis le 15 novembre 1988 jour où le PNC a proclamé l’indépendance de la Palestine. La Palestine va gagner de plus en plus le soutien international pendant les deux prochaines décennies, en partie grâce à la campagne BDS qui s’accélère et qui délégitimise Israël et le sionisme dans le monde entier. Au même moment Israël va continuer son déclin jusqu’à devenir un état paria comme la Yougoslavie génocidaire s’est effondrée et n’existe plus en tant qu’état. Israël aura le même destin que la Yougoslavie génocidaire à condition que les Palestiniens ne signent aucun accord international de paix avec Israël.
Quand Israël s’effondrera la plupart des sionistes seront déjà partis ou en train de partir vers d’autres pays du monde. Les Palestiniens pourront alors demander que leur état occupe toute la Palestine du mandat britannique, y compris la ville entière de Jérusalem qui deviendra leur capitale. La Palestine pourra inviter tous ses réfugiés à rentrer chez eux selon la résolution 194.
Il y aura des juifs qui resteront en Palestine, volontairement ou non. La Palestine et les Palestiniens traiteront avec justice les juifs qui seront restés. La Palestine et les Palestiniens ne feront pas aux juifs ce que Israël, le sionisme et les sionistes ont fait aux Palestiniens.
Les Palestiniens ne doivent rien signer et ils doivent laisser Israël s’effondrer de lui-même.
* Francis A. Boyle, professeur de droit de l’université de l’Illinois, a été conseiller juridique de l’Organisation de Libération de la Palestine dans le cadre de la Déclaration d’indépendance de la Palestine de 1988 ; de la délégation palestinienne aux négociations de paix pour le M.O. de 1991 à 1993 ; et du Président Yasser Arafat. Il relate ces événements dans son livre "La Palestine, les Palestiniens et le droit international" (Clarity Press, 2003). On peut le joindre à : FBOYLE [a] AW.UIUC.EDUP
5 octobre 2010 - Dissident Voice - Vous pouvez consulter cet article à :
http://dissidentvoice.org/2010/10/t...
Traduction de l’anglais : D. Muselet
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Il faut un Cynique : « Si je n’étais Obama, je voudrais être Diogène »

mardi 5 octobre 2010 - 07h:38
Darling Dallas - The Palestine Chronicle
En fait, c’est du Cynisme lui-même dont on a grandement et désespérément besoin pour qu’un Etat palestinien et l’Etat israélien, justes et sécurisés, puissent coexister pacifiquement et prospérer.
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Comme avocat et un temps, militant, le Président Barack Obama n’a pas dû invectiver les Cyniques quand il demanda à l’Assemblée générale des Nations unies et au monde de soutenir son projet d’établir un Etat palestinien ainsi qu’Israël dans la sécurité. En fait, c’est du Cynisme lui-même dont on a grandement et désespérément besoin pour qu’un Etat palestinien et l’Etat israélien, justes et sécurisés, puissent coexister pacifiquement et prospérer.
Il est dommage aussi que le sens actuel du mot « cynique » indique quelqu’un supposé représenter le pire de la nature humaine. Et pourtant, le Cynisme fut un mouvement philosophique de la Grèce antique, fondé par Diogène de Sinope. Les Cyniques tirent leur nom soit de leur lieu de réunion soit du mot kynikos, se référant à un mode de vie libre, sans entrave et toujours en questionnement, mêlé à un mépris pour l’ordre social et politique établi de leur époque.
Les Cyniques contestaient et rejetaient sans cesse les tyrans et les mythes tyranniques de leur époque qui mettaient en cage leur âme et leur esprit. Ils faisaient également la distinction entre les valeurs et les solutions « naturelles » et celles « artificielles », exaltant la vertu comme le plus grand des biens. Selon les Cyniques, la vertu se composait de sagesse, de courage, de tempérance et de justice. Les Cyniques croyaient aussi et enseignaient que la connaissance de sa situation et de son environnement conduisait à des moyens d’actions bons et justes.
Aujourd’hui, les Cyniques appréhenderaient d’un œil critique les réalités et la nature des crises palestino-israéliennes, en même temps que leur suite de blessures et de violations sans cesse répétées. Les Cyniques auraient dénoncé et se seraient opposés à l’expulsion forcée en 1948 de milliers de Palestiniens vers des camps de réfugiés improvisés pour satisfaire un mouvement sioniste voulant établir un Etat exclusivement juif aux dépens des autres, et affirmant que la Palestine était leur terre ancestrale. Les Cyniques oeuvreraient pour l’équité et l’égalité des droits de tous les Palestiniens, ainsi que pour le rapatriement de leurs terres volées.
Comme Diogène, les Cyniques aujourd’hui auraient le courage de porter une lampe en plein jour à la recherche d’une honnête et juste personne. Ceci inclurait l’Assemblée générale des Nations unies et leur Conseil de sécurité, censés être des organismes démocratiques. Mais comme l’Assemblée athénienne cependant, ils excluraient la majorité de la population, ou les non-citoyens, les esclaves, les pauvres et, bien sûr, les Palestiniens. En portant une lampe allumée en plein jour, les forces régnantes et leurs formes hypocrites de gouvernement et de gouvernance seraient dépouillées de leur essence nue et honteuse.
Les Cyniques, dans leur modération, interpelleraient et remettraient en cause les ventes et les fournitures démesurées d’armes par les Etats-Unis à Israël. Ils feraient cesser les interventions militaires d’Israël dans les Territoires palestiniens, et ses irruptions armées dans les mosquées et les maisons palestiniennes. Les Cyniques boycotteraient l’expansion coloniale agressive d’Israël sur les terres palestiniennes. Le Cynisme appliquerait les mêmes règles pour les deux, Israël et Palestine. Pour les Cyniques, une société juste ne peut être maintenue que lorsque chacun a la même égalité des chances pour l’enseignement et l’emploi, et quand tous ont accès à un logement, à l’eau potable, à l’électricité, aux soins, et à la mobilité.
En raison de leur pauvreté vertueuse et de leur sentiment profond pour l’égalité et la justice, les Cyniques ont souvent recherché une société plus sobre, non violente et pacifique. Ils ont combattu et défié les militants et dirigeants puissants et iniques, et notamment les Ordres injustes du Nouveau Monde et de l’Ancien Monde. L’impulsion envers le Cynisme a par moments émané de l’humanité. Elle a aussi été soulevée à des époques historiques. Les Cyniques et le Cynisme aideront, à nouveau, à résorber les crises palestino-israéliennes. Les Cyniques apporteront un Etat palestinien et un Etat israélien plus sécurisés et plus justes.
Rétrospectivement, le Cynisme n’a jamais déplacé de force, tué ou massacré des Palestiniens, contrairement au sionisme et au militarisme U.S. Il n’a jamais été utilisé pour l’indifférence, l’ignorance et la haine, comme certains utilisent la Terre sainte pour leurs propres alliances impies et leurs profits politiques, et pour leurs régimes ethnocentriques. Les « mots acerbes » des Cyniques étaient utilisés pour défier les injustices et le meurtre de l’innocent. Les bombes des Cyniques sont « Pourquoi ? » et « Pour qui ? », s’agissant des mythes historiques et de la pensée tyrannique imposée par ceux au pouvoir et leurs vainqueurs.
Intéressant également est le mépris des Cyniques envers le pouvoir hypocrite et matérialiste. Il est illustré dans le récit sur la rencontre de Diogène et Alexandre le Grand. Après avoir conquis des parties de l’Asie, de l’Europe, de l’Afrique du Nord et du Moyen-Orient, Alexandre devint l’un des dirigeants les plus puissants et les plus grands du monde. Quand Alexandre demanda au sage Diogène s’il y avait un service qu’il pouvait lui rendre, Diogène répondit : « Tiens-toi un peu moins entre moi et le soleil ». On dit qu’alors Alexandre répondit : « Si je n’étais Alexandre, je voudrais être Diogène ».
Pour les Cyniques et tous ceux en quête de sagesse, de justice, de paix et de vertu, alors, la question est : sionisme ou Cynisme ? Et encore : « Si je n’étais Obama, je voudrais être Diogène ».
* Dallas Darling est l’auteur de réflexions sur la foi, la politique, la spiritualité, l’histoire et la paix. Il est correspondant pour http://www.worldnews.com.
Il a rédigé cet article pour PalestineChronicle.com.
28 septembre 2010 - The Palestine Chronicle - traduction : JPP
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"Je suis nombreux, je suis multiple et il va falloir multiplier les tribunaux et les prisons."

publié le mardi 5 octobre 2010
Serge Grossvak

 
Pour mener les actions BDS," un idéal commun : la paix, la justice, la diversité humaine, un égal respect de tous."
Serge Grossvak
44 rue Carnot
95410 Groslay
Monsieur le Juge
Pontoise
Groslay, le 4 octobre 2010
Lettre Recommandée
Lettre publique
Monsieur le juge,
Vous allez recevoir et avoir à juger deux de mes amis, Alima Boumédiene et Omar Slaouti. Ils sont devenus mes amis dans un engagement commun, dans une émotion partagée devant une terrible injustice, devant les horreurs de la guerre : ensemble nous agissons pour une paix juste, pour que le peuple palestinien cesse d’être opprimé, spolié.
Vous avez à les juger pour une action de boycott dans un hypermarché de Montigny. Alors il faut que je vous dise. Cette action, nous l’avons décidée ensemble. Oh, à plus que trois ! Bien plus que trois ! Parce que nous l’avons longuement préparée dans des réunions à Sarcelles, Argenteuil, Cergy. Nous nous étions réunis une première fois avec le ventre noué devant ce drame qui se déroulait à Gaza, après beaucoup d’autres drames. Nous avons décidé que nous ne pouvions pas nous taire, laisser faire. Cela aurait été lâche.
Alors, ensemble, nous avons progressivement élaboré notre action. Nous avons minutieusement préparé notre intervention pour qu’avance une résistance à l’État d’Israël. Qu’il cesse d’enfreindre les lois internationales, qu’il cesse de conquérir de nouveaux territoires, qu’il cesse de se concevoir dans un racisme d’un autre temps.
Ensemble, nous avons décidé de lancer notre opération de boycott, que nous appelions « Mandela » entre nous (voir article de journal). Nous avions retiré des rayons tous les produits israéliens (hormis cacher, respectant les croyances) en visant les importations illégales des colonies occupées. Ces produits ont été remis au gérant, pour qu’il applique la loi.
Pour mener cette action, nous nous donnons rendez-vous par petits groupes de différentes villes et quartiers, et nous convergeons. De multiples âges, de multiples origines, de multiples localités, de multiples convictions, mais un idéal commun : la paix, la justice, la diversité humaine, un égal respect de tous.
Je tiens pour un honneur que d’avoir participé, co-organisé cette action (que nous avons reconduite récemment, pacifiquement). Un honneur parce que je suis juif, parce que l’histoire des oppressions qu’ont subi nos ancêtres jusqu’au point culminant des camps nazis, ne nous donne pas le droit, encore moins qu’à tout autre, de nier un peuple, de l’opprimer, de l’enfermer dans des ghettos, de le bombarder pour lui imposer de nouveaux abandons de territoires.
Ce que mes parents m’ont enseigné, ce que les résistants juifs portaient comme convictions, était emprunt de solidarité et de respect de toute humanité.
Oui, assurément, je devrais être aux côtés de mes deux amis dans ce box « d’accusés » qui sera pour l’occasion l’espace de dignité et de solidarité. Je n’y suis pas, alors que j’ai pris la parole. Les porteurs de la plainte ont omis mon nom, m’ont oublié. Est-ce par choix des consonances des noms de mes amis ? Est-ce pour donner à croire que cette guerre de conquête relève d’un camp religieux contre un autre ?
Je veux être là pour montrer à tous que nous sommes le camp de la diversité, de la solidarité, du respect partagé, et qu’ensemble nous affrontons la sauvagerie.
Ces fous de guerre et de conquête veulent faire peur et usent des tribunaux pour nous faire abdiquer, pour nous faire taire, pour nous soumettre. C’est au nom de l’antisémitisme qu’ils s’attaquent à nous qui luttons contre tous les racismes. C’est en trichant sur le sens de l’antisémitisme qu’ils veulent nous menacer pour nous interdire notre engagement à faire renoncer l’État d’Israël à son choix guerrier. A l’injustice terrible que subit le peuple palestinien s’adjoint aujourd’hui une volonté d’atteinte aux libertés.
Mais ces fascisants ne peuvent représenter la culture juive. Ces chemises brunes qui veulent nous impressionner et nous bâillonner ne revêtent les oripeaux des déportés que pour mieux les trahir ! Nos survivants n’avaient qu’un rêve, qu’un appel. Leur plus « jamais ça » était un souffle partagé entre toutes les victimes de la barbarie, pour que nul, jamais, ne revive l’inhumain. L’idée et l’idéal de l’ONU en est émergée. C’est également cet idéal qui est foulé au pied, pour revenir à la barbarie du plus fort.
Je ne veux pas vous manquer de respect, bien au contraire je crois à la nécessité de la Justice, mais je dois vous dire que je ne renoncerai pas.
Si l’expression des tribunaux devait porter l’écho de cette menace contre notre action pacifique, politique, alors je serai bientôt devant vous. Peut être devrais je connaître à mon tour l’enfermement comme mon père l’a vécu sous l’occupation, mais je résisterai comme lui a résisté. Cette révolte contre cette injustice répétée sans fin, contre ce dédain des lois du monde, est si forte, si décidée, si partagée, que je suis nombreux, que je suis multiple et qu’il va falloir multiplier les tribunaux et les prisons.
Ce n’est pas vraiment à vous que je dis cette détermination, mais à ceux qui intentent déjà 80 procès et qui n’ont pas fini. Ces enragés nous méprisent tant qu’ils ne mesurent pas comme leur ignominie fait monter en nous de détermination.
Monsieur le Juge, je n’ai pas coutume de m’adresser ainsi à la justice. J’espère trouver auprès de vous l’écoute sensible à ma conviction d’homme épris de justice. Je vous prie d’agréer mon parfait respect.
Serge Grossvak

Proposition indécente

publié le mardi 5 octobre 2010
Constance Desloire

 
Israël a tenté de troquer avec Washington la libération d’un juif américain accusé d’espionnage contre une petite mise en sursis de la colonisation des territoires palestiniens.
Après avoir estimé, en juillet dernier, que la libération du seul soldat Gilad Shalit, otage du Hamas depuis plus de quatre ans, pouvait valoir celle d’un millier de prisonniers palestiniens, Israël a de nouveau fait la preuve de son sens particulier de la mesure, cette fois avec son principal allié, les États-Unis. Selon la radio militaire israélienne, le gouvernement Netanyahou aurait demandé à Washington la libération de Jonathan Jay Pollard, un juif américain purgeant depuis 1987 une peine de prison à vie aux États-Unis pour espionnage, en échange… d’une prorogation de trois mois du moratoire sur la colonisation, qui expirait le 26 septembre.
Ancien agent des services de renseignements de la marine, Pollard, 56 ans aujourd’hui, avait livré à Tel-Aviv des centaines de documents classifiés entre 1984 et 1985. Déjà sous Bill Clinton, les tractations autour du sort de Pollard, qu’Israël veut à tout prix faire libérer, avaient « pollué » les négociations de paix avec les Palestiniens, mais l’ancien président américain n’y avait pas donné suite. Aujourd’hui, Netanyahou voit dans cette libération un moyen de s’assurer un peu plus de souplesse de la part des membres les plus à droite de sa coalition gouvernementale, qui considèrent Pollard comme un héros.
En 2001, le Service de recherche du Congrès américain (CRS) avait examiné les arguments favorables et défavorables à la libération de Pollard. En tête des sept avantages de son élargissement, le CRS avait, sans rire, cité une « contribution au processus de paix ». À quand Pollard Prix Nobel de la paix  ?

Procès en appel de Sakina Arnaud : témoignage de Jean-Pierre Dubois

publié le mardi 5 octobre 2010
LDH

 
Témoignage de Jean-Pierre Dubois, président de la LDH, pour le procès en appel de Sakina Arnaud, accusée d’incitation à la haine raciale pour avoir collé dans un supermarché de Bordeaux un autocollant appelant à boycotter les produits israéliens.
"Je, soussigné Jean-Pierre Dubois, Président de la Ligue des droits de l’Homme, ne pouvant être présent à l’audience tenue à Bordeaux le 24 septembre dans le procès intenté à Madame Sakina Arnaud, souhaite faire connaître au Tribunal par la présente l’opinion qui est à la fois la mienne à titre personnel et celle de la Ligue des droits de l’Homme sur ces poursuites.
Il se trouve qu’en ce qui concerne la campagne « Boycott, désinvestissement, sanctions » lancée par un certain nombre d’associations, la position prise par la Ligue des droits de l’Homme diffère entièrement de celle qu’a retenu Sakina Arnaud en tant que citoyenne libre de ses opinions : la LDH est clairement hostile au boycott des produits israéliens. Ainsi, alors même que Madame Arnaud est membre de la LDH, ce qui ne lui retire évidemment rien de sa liberté de jugement et d’action en l’espèce, mon témoignage ne vise nullement à soutenir sur le fond l’initiative qu’elle a prise, ce qui par ailleurs ne m’empêche nullement de respecter son point de vue que je ne partage pas.
Je n’en suis que plus à l’aise pour m’élever avec force contre la qualification des accusations qui ont été portées contre elle. Qualifier d’expression antisémite ou même « seulement » de provocation à la discrimination raciale le fait d’avoir apposé deux autocollants sur des produits israéliens offerts à la vente dans un hypermarché est en effet d’abord insoutenable au regard de la logique la plus élémentaire et d’ailleurs aussi des principes mêmes dont se réclame le ministère public : faudrait-il donc comprendre qu’« israélien » signifie « juif », que la nation israélienne serait, en bloc, assimilée à une « race », et que partant toute demande de boycott contre les produits israéliens équivaudrait à un boycott antisémite ? Cet effroyable amalgame, qu i hélas a entaché jusqu’aux propos publics tenus à l’occasion du dîner du CRIF par la Garde des Sceaux elle-même ; témoigne malheureusement du degré de confusion qui règne dans bien des esprits dès qu’il s’agit du conflit israélo-palestinien. Je ne ferai pas au tribunal l’injure de souligner à quel point rien n’est plus susceptible d’encourager l’ethnicisation du débat et en particulier la libération d’une parole antisémite, que l’on prétend pourtant sanctionner ici.
Mais ces poursuites ne sont pas seulement dramatiquement illogiques : elles sont insultantes voire infamantes. Sakina Arnaud est une citoyenne et adhérente de la Ligue des droits de l’Homme dont rien, dans ce qu’elle a fait ou dit à ce double titre, ne permet de la taxer, de près ou de loin, et fût-ce implicitement, d’antisémitisme. Cette qualification, qui lui fait horreur autant qu’à moi-même, est d’autant plus insoutenable que nous vivons un temps où les provocations à la discrimination en raison des origines ne manquent pas, et ne sont hélas pas le seul fait de personnes privées. Je considère dans ces conditions que la qualification retenue à son encontre est une injure faite non seulement à sa personne mais aussi à l’ensemble des adhérents de la LDH, dont je puis attester qu’ils sont, comme je le suis moi-même, pleinement aux côtés de Sakina Arnaud pour réfuter cette accusation et défendre sa liberté constitutionnelle d’expression, laquelle inclut à l’évidence la critique de la politique menée par un Etat étranger quel qu’il soit.
Dans ces conditions, je ne puis qu’exprimer la confiance que je place dans le respect du droit et des principes les plus fondamentaux de la République et ma conviction subséquente que les poursuites intentées à l’encontre de Sakina Arnaud ne sauraient prospérer."
Fait à Paris, le 22 septembre 2010.
Intro : C. Léostic, Afps

La paix, c’est l’égalité des droits, c’est le respect du droit international

publié le mardi 5 octobre 2010
Entretien avec Pierre Stamboul

 
La notion de « dialogue de paix » est totalement infirmée par la réalité. La colonisation n’a jamais cessé
Malgré les appels de la communauté internationale exhortant Israël à prolonger son moratoire sur les nouvelles constructions dans les colonies, la colonisation a repris en Cisjordanie alors que c’était la condition exigée par l’Autorité palestinienne du « dialogue de paix » avec Israël. Quelles réflexions vous inspirent cette situation ?
La notion de « dialogue de paix » est totalement infirmée par la réalité. La colonisation n’a jamais cessé. Déjà entre la signature des accords d’Oslo (1993) et l’assassinat d’Itzhak Rabin, un an et demi plus tard, 60000 nouveaux colons avaient été installés. Aujourd’hui, il y a 500000 colons en ajoutant ceux de Jérusalem Est et ceux de Cisjordanie. La colonisation n’est pas rampante, elle se veut définitive. La communauté internationale est d’une hypocrisie totale. Au lieu de dire : « puisqu’Israël continue la colonisation, nous allons sanctionner ce pays », elle exige, comme toujours une capitulation palestinienne sur ses droits fondamentaux. Si ces discussions continuent alors que la colonisation se poursuit, de quoi va-t-on discuter ? De la « sécurité » de l’occupant ? De la taille des bantoustans ?
On sait qu’au moins 500.000 constructions existent déjà en Cisjordanie. Pouvez-vous nous retracer ce processus et les enjeux à la fois géostratégiques et même mythologiques qui l’entourent ?
La colonisation était prévue avant la guerre de 1967. Immédiatement après les conquêtes de 1967, le gouvernement de l’époque (Mapaï, c’est-à-dire travailliste) a décidé la colonisation. C’est le plan Igal Allon (du nom d’un ministre de l’époque) qui est appliqué. Il prévoyait l’annexion de nombreux territoires dont la vallée du Jourdain. Comme la « gauche sioniste » n’avait pas le personnel politique pour coloniser, ils sont allés chercher les religieux et ils ont créé le courant « national-religieux » qui représente aujourd’hui près d’un quart de la société israélienne. Pour les sionistes, il faut « finir la guerre de 48 » pour reprendre le slogan sur lequel Sharon s’était fait élire après sa provocation sur l’esplanade des mosquées. Finir cette guerre, cela veut dire réaliser le « transfert » (l’expulsion des Palestiniens au-delà du Jourdain) ou les marginaliser à l’image de la marginalisation des peuples indigènes en Amérique du Nord ou en Australie. La colonisation et son extension sont centrales dans ce processus. Pour les sionistes religieux, « Dieu a donné cette terre au peuple juif », ce qui justifie les pires exactions contre les Palestiniens (voir les 400 colons vivant sous « protection » militaire dans le centre historique d’Hébron). Les religieux font une interprétation intégriste du texte biblique. Pourtant, il y a un consensus total chez les historiens et les archéologues, y compris israéliens, pour dire que les épisodes bibliques invoqués par les sionistes religieux (la conquête sanglante de Canaan, le royaume unifié) sont largement légendaires.
Ne peut-on dire que d’ores et déjà qu’en raison d’incessantes opération de colonisation et de confiscation, le projet d’un Etat palestinien souverain avec des frontières recoupant la fameuse « ligne verte » avant l’’invasion et l’annexion de la Cisjordanie et Ghaza en 1967 est caduque. Sans parler du fameux « Mur » de séparation que l’on évoque de moins en moins dans les médias occidentaux…
Il m’est arrivé d’animer des réunions publiques avec Hind Khoury, ancienne représente de l’Autorité Palestinienne en France et elle a toujours expliqué que la colonisation, le Mur, les check-points, le blocus de Gaza … tuaient la possibilité de la création palestinien sur 22% de la Palestine historique (les territoires occupés en 1967). Créer un tel Etat signifierait que les 500000 colons accepteraient, soit de partir, soit de devenir des citoyens palestiniens. Bien sûr, aucun phénomène n’est irréversible, mais il faut rappeler que les précédentes évacuations de colons (le Sinaï ou Gaza) concernaient 8000 à 10000 personnes. Là on n’est pas dans la même échelle, et on ne voit pas quel dirigeant israélien pourrait vouloir imposer une solution sur la base de la frontière internationalement reconnue. Négocier sur cette base est irréaliste. Les Israéliens exigeront de garder tous les territoires où il y a des colons et donc de « légaliser » le fait accompli.
Vous, juif, militant antisioniste pour une paix juste entre les deux peuples, comment appréciez ces pourparlers directs de paix. Jeux de dupes avec l’assentiment de l’Autorité palestinienne, création d’un processus de paix entamé il y 13 ans qui s’avère être maintenant un miroir aux alouettes ?
J’aimerais que dans ce jeu de dupes, la participation de l’Autorité palestinienne ne soit que tactique. Mais j’ai peur qu’il y ait d’autres raisons, beaucoup moins avouables. Je trouve déplorable que les mouvements palestiniens qui déplorent cette comédie soient réprimés. Le désaveu vient aussi bien du Hamas, de la plupart des partis de gauche (le FPLP vient de suspendre sa participation à l’OLP) et même d’une partie du Fatah (Marwan Barghouti). Le piège s’est refermé sur l’Autorité Palestinienne. Non seulement, elle n’est en rien l’embryon d’un futur Etat palestinien, mais elle accepte trop facilement, et la division de la Palestine, et le rôle que l’occupant lui a alloué : assurer sa « sécurité ». En tout cas, négocier sous direction américaine ne peut mener qu’à la capitulation palestinienne, comme on a tenté de l’exiger d’Arafat à Taba et Camp David. Ce n’est pas par hasard que l’Occident soutient, quoi qu’il arrive, la position israélienne. L’Etat d’Israël, surarmé et dépensant l’essentiel de son PIB dans les armes et les technologies de pointe, c’est l’Etat que souhaitent les dirigeants occidentaux. Jamais ils n’impulseront une négociation basée sur le droit international, l’égalité entre les peuples ou la réparation du crime fondateur (la Naqba).
Des responsables israéliens font observer maintenait aux Palestiniens : « nous avons négocié par le passé sans arrêter la colonisation ? Pourquoi en faire une condition ? Or l’Onu, la communauté condamnent cette colonisation. Israël est-il un Etat au-dessus du droit international ?
Comme cela s’est toujours fait depuis plus de 60 ans, c’est le fait accompli et la loi du plus fort qui se substituent au droit. Israël n’est pas au-dessus du droit, mais ses dirigeants peuvent se permettre de violer en permanence le droit international puisqu’ils ne sont jamais sanctionnés. L’Onu est hélas totalement incapable. Où sont les sanctions après la condamnation du Mur par la cour de la Haye ? Où sont les sanctions après le rapport Goldstone sur les crimes commis à Gaza ? Pire, après l’attaque de la flottille, l’ONU nomme l’ancien président colombien Uribe pour superviser l’enquête alors que cet homme d’extrême droite a toujours été l’allié d’Israël. C’est parce qu’il y a impunité que le gouvernement israélien a pu se permettre, le jour même de la visite du vice-président américain Biden, d’annoncer la construction de milliers de logements à Jérusalem Est. Nétanyahou savait qu’Obama cèderait sur l’exigence du « gel » de la colonisation et il ne s’est pas trompé.
On sent qu’il y a peu de réactions rigoureuses de la part de la communauté internationale ; Dans ces conditions, L’Autorité palestinienne soumises aux pressions de Washington et aux promesses sans suite, a-t-elle, à votre avis, une alternative aux discussions directes ?
Je veux espérer que l’Autorité Palestinienne sait que ces négociations ne mènent nulle part. Sauf qu’elles permettent une fois de plus à l’occupant de gagner du temps et de consolider le fait accompli. L’Autorité Palestinienne n’a pas d’alternative. Elle essaie de se persuader qu’un jour, la communauté internationale fera pression sur Israël alors que cet espoir est tout à fait vain. Si les gouvernements occidentaux changent, cela ne se passera pas « à froid ». Ce sera la conséquence du BDS (boycott, désinvestissement, sanctions) et donc de la pression des opinions publiques pour qu’Israël soit enfin sanctionné politiquement, économiquement, culturellement …
Le Hamas considère que "la poursuite de ces négociations est un crime contre le peuple palestinien.. » et Le FPLP a déjà annoncé son retrait du comité exécutif palestinien ? Le consensus palestinien ne risque-t-il cette fois pas de s’effondrer totalement, voire de déboucher sur une guerre civile qui arrangerait les affaires des ultras israéliens ?
La division palestinienne est une gigantesque victoire de l’occupant. En Israël, le slogan a toujours été « nous n’avons pas de partenaire pour la paix » et chaque fois que les Israéliens en ont eu un, ils ont essayé de le liquider. Quand les Palestiniens « laïques » étaient politiquement hégémoniques, ils ont été réprimés, emprisonnés, assassinés. Et quand le Hamas est devenu important, les dirigeants israéliens ont assassiné ses dirigeants. La Palestine n’a pas d’Etat, mais elle a deux gouvernements rivaux. Dans un pays où l’économie réelle a été largement détruite par l’occupation, l’Autorité Palestinienne et ses 160000 fonctionnaires s’est substituée de fait au débat démocratique dans l’OLP. Le consensus palestinien est très menacé par les arrestations d’opposants, mais j’ai un formidable espoir dans la société palestinienne et dans son tissu associatif qui refusent énergiquement cette division.
Mahmoud Abbas devait rencontrer des représentants de la communauté juive de France. L’Union juive française pour la paix dont vous êtes l’un des animateurs était-elle concernée. Et quelles sont ses positions sur les enjeux de la paix entre Juifs et Arabes ?
Non, Mahmoud Abbas n’a aucune intention de nous rencontrer. S’il rencontre les dirigeants de la communauté juive organisée (CRIF, consistoire …), c’est peut-être dans l’espoir que ceux-ci fassent pression sur les dirigeants israéliens. Espoir vain : le CRIF se comporte depuis des années en supplétif inconditionnel du gouvernement israélien quoi qu’il fasse. Ils ont tout approuvé : la destruction du Sud-Liban, le massacre de Gaza, l’attaque de la flottille etc… Que peuvent-ils dire à Mahmoud Abbas à part : « si vous capitulez sur le droit au retour des réfugiés, la colonisation, les prisonniers, le blocus de Gaza … etc …, on peut faire la paix ». Si nous pouvions rencontrer Mahmoud Abbas, nous lui dirions notre espoir d’une réunification palestinienne et nous expliquerions qu’une vraie négociation ne peut partir que du droit international.
Un dernier mot ?
La paix, c’est l’égalité des droits, c’est le respect du droit international. Il n’y a rien à attendre du processus actuel. Par contre, plus que jamais, il faut renforcer le BDS. Tant que l’impunité d’Israël se poursuivra, la destruction de la Palestine sera à l’œuvre. impression Imprimer cet article
publié par Algérie News, relayé par Mille Babords

Efforts arabes pour débloquer les négociations de paix

06/10/2010
Alors que le roi de Jordanie discutait hier avec Benjamin Netanyahu des moyens de relancer le processus de paix entre Israéliens et Palestiniens, le président égyptien, lui, s'entretenait avec le chef de l'Autorité palestinienne des dernières avancées des négociations. Toutefois, le forum des sept plus importants ministres israéliens, qui s'est réuni hier, n'a pas débattu d'un nouveau moratoire sur la colonisation.  
Les tractations arabes se poursuivaient hier pour sauver les négociations israélo-palestiniennes, bloquées suite à la fin du moratoire sur le gel de la colonisation. Hier, le roi Abdallah II de Jordanie s'est entretenu avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui l'a contacté par téléphone, et a souligné la nécessité qu'Israël cesse la colonisation, selon un communiqué du palais royal. « Toutes les actions unilatérales qui menacent la paix, en particulier la construction de colonies, doivent cesser », a dit le roi à M. Netanyahu, a précisé le communiqué.
Selon le roi Abdallah II, les générations futures jetteront un coup d'œil rétrospectif sur notre période et nous jugeront. Ces déclarations du souverain hachémite sont, en outre, intervenues à l'issue d'une réunion avec le ministre des Affaires sociales israélien Isaac Herzog à Amman. Et de poursuivre : « Nous devons entreprendre tous les efforts possibles pour avancer vers la paix par le biais des pourparlers directs ». Le roi Abdallah et M. Herzog ont discuté des moyens de relancer les pourparlers de paix entre Israël et les Palestiniens.
Parallèlement, le chef de l'Autorité palestinienne,
Mahmoud Abbas, s'est rendu hier au Caire pour rencontrer le président égyptien, Hosni Moubarak, afin de discuter des dernières avancées des négociations. M. Moubarak a appelé Israéliens et Palestiniens à poursuivre les négociations directes pour ne pas perdre une nouvelle opportunité de paix.
 MM. Abbas et Moubarak ont également discuté de la réconciliation interpalestinienne. Les principaux mouvements rivaux palestiniens, le Fateh et le Hamas, doivent tenir le 20 octobre en Syrie une deuxième série de pourparlers en vue de leur réconciliation, a indiqué hier un responsable du Hamas à Gaza.
En outre, le président français Nicolas Sarkozy espère réunir le 21 octobre à Paris le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, le président égyptien Hosni Moubarak et le chef de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, ainsi que la secrétaire d'État américaine Hillary Clinton, a indiqué hier le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF).
Par ailleurs, en Israël, le forum des sept plus importants ministres s'est réuni hier après-midi mais n'a pas débattu d'un nouveau moratoire sur la colonisation en échange de garanties américaines, a-t-on appris de source officielle, démentant les affirmations des médias israéliens. Les discussions ont porté sur « la campagne de délégitimation qui dénierait à Israël le droit de se défendre », a indiqué le bureau du Premier ministre Netanyahu dans un communiqué, en référence à l'adoption par le Conseil des droits de l'homme de l'ONU d'un rapport concluant à l'existence de « preuves » pour « appuyer des poursuites » après l'abordage israélien sanglant le 31 mai d'une flottille d'aide pour Gaza.
Auparavant, un haut responsable gouvernemental israélien avait confirmé à l'AFP la tenue de la réunion, ajoutant que l'ordre du jour du forum n'était jamais annoncé à l'avance et précisant qu'une autre instance, le cabinet de sécurité, était convoquée aujourd'hui. La décision concernant un éventuel nouveau moratoire est du ressort du cabinet de sécurité, qui avait décidé en novembre du gel partiel de dix mois, arrivé à échéance le 26 septembre.  

Les USA préoccupés

06/10/2010
Les États-Unis ont indiqué hier avoir fait part de leur préoccupation au gouvernement libanais, quant à la visite du président iranien Mahmoud Ahmadinejad, prévue prochainement au Liban, selon une dépêche AFP datée de Washington.
La secrétaire d'État Hillary Clinton a évoqué le sujet avec le président Michel Sleiman en marge de l'Assemblée générale de l'ONU à New York le mois dernier. « Nous avons fait part de notre préoccupation (concernant cette visite), étant donné que l'Iran, de par ses liens avec des groupes tels que le Hezbollah, sape la souveraineté du Liban », a dit le porte-parole du département d'État, Philipp Crowley. « Mais je le répète, il revient au gouvernement libanais de prendre ces décisions », a-t-il ajouté.

La visite d'Ahmadinejad au Liban ne regarde pas Israël

Mardi, 05 Octobre 2010 11:52 
IRINN - Alors que le régime sioniste fait tout son possible pour prendre en tenailles les autorités libanaises, en raison de la visite du Président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, à Beyrouth, Très mécontent du futur déplacement du Président Ahmadinejad, au Liban, Israël remue ciel et terre pour entraver cette visite. Il envoie, via les gouvernements, français et américain, et le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, message sur message, au Président Michel Sleimane et au Premier ministre Saad Hariri. A travers leurs messages, les Israéliens ont mis en garde les Libanais, qu'il ne serait pas raisonnable de favoriser le terrain à la visite d'Ahmadinejad, au sud du Liban, selon le journal israélien "Haaretz". C'est, dans ces circonstances, que Michel Sleimane a tenu à mettre, lundi soir, à la réunion du cabinet, les points sur les i, en rappelant que le gouvernement libanais est une autorité suprême, détenteur d'une souveraineté nationale et indépendante. "Accueillir les présidents de différents pays relève de la souveraineté nationale des Etats. Israël n'a pas le droit de protester.", a-t-il martelé.

Deux tiers des Palestiniens demandent la fin des négociations de compromis

Mardi, 05 Octobre 2010 14:21 
Mehrnews - Deux tiers des Palestiniens demandent la fin des négociations directes de compromis avec le régime sioniste, nous apprend un sondage effectué par un centre de recherches palestinien, cité par le site web Al-Youn. Ce sondage mené, du 30 septembre au 2 octobre, en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, montre que 66% des Palestiniens sont d'avis qu'il ne fallait pas reprendre les négociations, à l'ombre de la colonisation, tandis que, seuls, 30%, sont pour les négociations. Le Fatah a annoncé, samedi, que, tant que le régime sioniste poursuivra la colonisation, l'Autorité autonome refusera de retourner à la table des négociations directes avec Israël. 

Israël n'a pas le droit de protester contre la visite au Liban du président iranien

Mardi, 05 Octobre 2010 20:50 
IRIB - "Israël n'a pas le droit de protester contre la visite, au Liban, du président iranien.", c'est ainsi que le Président libanais, Michel Sleimane, a réagi aux menaces du régime sioniste contre la visite imminente du Président de la République islamique d'Iran, Mahmoud Ahmadinejad. Le président iranien se rendra, comme prévu, au Liban, où il s'entretiendra avec les dirigeants libanais et il visitera le sud de ce pays. 

"Il faut assassiner Ahmadinejad" (Maariv)

Mardi, 05 Octobre 2010 20:50 
IRIB - "Il faut assassiner le Président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, lors de sa visite, au Liban, et les Etats-Unis devront le confirmer par leur silence.", a écrit, dans un article offensant, le quotidien sioniste, "Maarive". "Les Américains, furieux des propos tenus par Ahmadinejad sur le fait que le 11 septembre était un complot prémédité, vont confirmer cette action.", a précisé ce quotidien. 

Harcèlement sioniste : un ex-soliste des Pink-Floyds accusé d’antisémitisme

Mardi, 05 Octobre 2010 22:06
IRIB - Nouvelle victime de la machine de harcèlement sioniste : Roger Waters, ancien soliste britannique de Pink Floyds, a été accusé d’antisémitisme sous prétexte qu’il a diffusé une animation vidéo associée à des stéréotypes sur les Juifs et l’argent.Vivant aux États-Unis depuis une dizaine d’années, Waters s’est défendu d’être antisémite, déclarant être toutefois hostile aux politiques israéliennes.Dans le cadre d’un spectacle animé en Amérique du nord, baptisée « The Wall live», (en allusion au mur de séparation édifié par l’entité sioniste entre les territoires de 1967 et les territoires de 1948), est diffusée une projection dans laquelle sont larguées des bombes qui ont des formes différents, représentants des symboles religieux, financiers, pétroliers, dont : des croix, des croissants, des logos Shell [la société pétrolière, des symboles du dollar |$], des faucilles et des marteaux,( signe du communisme), des logos Mercedes benz ( la voiture allemande) et l’étoile de David.Le reproche a été adressé à l’ex- bassiste par l’Anti-Defamation League (ADL), l’équivalent du Crif en France, au motif que le largage des bombes en forme d’étoile de David est suivi de celles en formes de dollars.En guise de réponse le musicien anglais a reproché au directeur de l'ADL Abe Foxman, de ne pas avoir pris la peine d'assister à l'un de ses concerts avant de le taxer d'antisémitisme. Selon lui, l’accusation dont il a fait l’objet n’est qu’une couverture sous laquelle la ligue se cache, refusant le fait d’assimiler toute critique à Israël d’antisémite. « C’est comme si en critiquant la politique des États-Unis ont devenait anti chrétien », ironise-t-il.
Concernant l’entité sioniste Waters a reconnu stigmatiser ses politiques, notamment « concernant son occupation des territoires palestiniens, et la construction des colonies qui est illégale selon les lois internationales ».
« Israël œuvre pour asphyxier les gens et les enfermer dans des ghettos après leur avoir confisqué leurs terres », déplore-t-il, assurant recevoir chaque jour des milliers de lettres de soutien, dont celles provenant d’Israéliens et de juifs.
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Les Oulémas de la Palestine appellent à une Intifada pour protéger les lieux saints

[ 05/10/2010 - 09:02 ]
Gaza - CPI
La ligue des Oulémas palestiniens a condamné l’incendie de la mosquée des Prophètes dans le village de Beit Fajar qui a été perpétré par des colons extrémistes sionistes, au sud de Bethléem.
La ligue a accusé l’occupation israélienne de sa participation dans ce crime horrible, tout en appelant les habitants à se soulever pour une nouvelle Intifada face aux crimes, violations, profanations des  lieux saints qui ne cessent pas.
Dans un communiqué publié, lundi 4/10, la ligue a déclaré :  « L’agression criminelle sur les mosquées et l’incendie de leurs contenus sont une agression contre le protecteur de l’univers (Allah le tout-puissant), et les acteurs n’ont aucun lien avec la religion, ni valeurs, ni mœurs.
«Le gouvernement sioniste les a donné  le feu vert pour mener à bien leurs attaques contre les lieux saints », ont souligné les Oulémas palestiniens, indiquant que le silence et les négociations n’attireront aucune solution,  ni une dignité, ni l'estime de soi ou d'un tel état palestinien.
La ligue des Oulémas s’est interrogée du silence plus ferme de l’autorité palestinienne, lui portant responsable aussi des crimes et violations perpétuels de l’occupation israélienne et ses colons extrémistes.
Il est digne d’être mentionné qu’un groupe de colons sionistes avait incendié, lundi à l'aube, la mosquée des « Prophètes » dans la village de Beit Fajar, au sud de Bethléem en Cisjordanie, et tente de procéder actuellement à d’autres actes criminels et barbare pour incendier les mosquées de la ville.

Des centaines de colons sionistes rassemblés près de la mosquée de Salman à Bourine

[ 05/10/2010 - 10:39 ]
Naplouse – CPI
Des centaines de colons sionistes se sont rassemblés hier soir, lundi 4 octobre, près de la mosquée de Salman al-Farissi dans le village de Bourine au sud de la ville, en demandant de démolir la mosquée.
Ces colons venus de plusieurs colonies installées illégalement sur les terres de la province de Naplouse en Cisjordanie occupée, ont répondu à l'appel lancé par le prétendu "comité des colonies de Naplouse".
D'autre part, des milliers de Palestiniens provenant de plusieurs villages voisins de la mosquée, se sont regroupés aux alentours de cette mosquée pour empêcher les colons sionistes d'y arriver.
Notons que la prétendue administration civile sioniste avait déjà publié une décision de détruire la mosquée sous prétexte de la construction sans permis.
Les colons sionistes effectuent de vastes campagnes de provocation pour accélérer la démolition de la mosquée.

Le colonialisme : la majorité des occupants sionistes refuse toute concession de gel

[ 05/10/2010 - 10:38 ]
Al Qods occupée- CPI
Sous de fortes pressions de la communauté internationale, la question du gel de la colonisation dans les territoires palestiniens occupés est revenue de nouveau sur le tapi des négociations mal patinées entre l’autorité de l’ex-président Mahmoud Abbas et les dirigeants sionistes.
« Le conseil des ministres du cabinet sioniste s’est opposé contre toute concession en faveur du gel de la construction dans les territoires occupés, notamment en Cisjordanie », ont révélé des sources bien informées.
Les sources ont affirmé que le premier ministre du gouvernement israélien, Benjamin Netanyahu et son ministre des affaires étrangères, Avigdor Liebarman ainsi une moitié des ministres du cabinet sioniste refusent les propositions du président américain, Barak Obama pour un gel de colonisation de deux mois et les pressions de la communauté internationale à cette question qu’avait mis terme aux négociations directes sous l’égide des Etats-Unis.
En dépit de l’intervention de la direction de la maison blanche  qui presse pour la continuation des négociations directes, le premier ministre a clairement fait savoir, lors d’une séance tenue hier du conseil ministériel sioniste, qu'il n'y avait jusqu'à présent aucune décision et que, si elle devait être prise, les ministres en seraient informés », selon les propos de Gilad Erdan, le ministre de l'Environnement.

Selon le journal hébreu «  Yediot Aharonot », 15 parmi les 30 ministres du gouvernement de coalition sont hostiles à toute nouvelle prolongation du moratoire  de gel de la colonisation en Cisjordanie, indiquant que 8 sont favorables, alors que 7 déclarent douteux, ajoutant que 8 des 15 ministres du cabinet de sécurité sont totalement hostiles à un tel prétendu nouveau gel.
« Sûrement, ce serait idiot de céder, mais ce serait encore plus bête de ne pas le faire », a estimé hier Nahum Barnea, l'éditorialiste vedette du Yediot Aharonot, que Netanyahu va en fin de compte céder aux pressions américaines
Il est à noter que la majorité du peuple palestinien (ses factions nationales) ont refusé décisivement toute reprise des négociations directes mal lancées le 2 septembre sous l’égide de Washington, soulignant qu’elles ne représentent qu’une menace réelle à la légitimité de la question légale palestinienne et aux intérêts suprêmes de la nation, en plus l’autorité d’Abbas qui s’est trouvée actuellement piégée a toutefois menacé de les quitter lors de la continuation des expansions coloniales lors de l’expiration du prétendu moratoire de gel le 26 septembre passé.

Al-Zahhar : Hamas ne veut pas de guerre civile avec le Fatah mais une réconciliation

[ 05/10/2010 - 11:32 ]
Gaza – CPI
Le membre du bureau politique du Hamas, Dr. Mahmoud Al-Zahhar, a affirmé que son mouvement ne veut pas entrer dans une guerre civile avec le Fatah, mais qu’il souhaite une réconciliation et un consensus national, dont les résultats seront la libération des personnes enlevées en Cisjordanie et les libertés.
Lors d'une réunion organisée hier soir, lundi 4 octobre, par l'assemblée des syndicats professionnels à Gaza, al-Zahhar a déclaré : « le programme de la résistance se base sur le refus de l'occupation et la protection des lieux saints jusqu'à la libération de tous les territoires volés ». Il a souligné en même temps que l'autorité d'Abbas commet une erreur historique avec la continuation de la collaboration sécuritaire avec l'occupation, parce qu'elle ne respecte pas l'opinion du peuple palestinien.
« Abbas connait l'avis du peuple palestinien à cet égard, il doit donc comprendre la leçon, et voir où les négociations nous ont menés », a déclaré al-Zahhar.
Le leader du Hamas a ajouté : « notre message au peuple palestinien est que notre voyage est long et difficile, et que nous n'avons d’autre choix que la résistance qui était l'option de tous les peuples occupés jusqu'à la victoire ». 
D'autre part, Dr. Mahmoud Al-Zahhar a indiqué que « le Hamas n'intervient dans les affaires internes ou dans les positions d’aucun pays, telle est notre politique qui nous permet d’obtenir un soutien ».
« Hamas protège les services publics dans un cadre qui sert le peuple palestinien, et non pas selon les désirs du Fatah, de l'entité sioniste, ou des Etats-Unis », a-t-il estimé.
Par ailleurs, al-Zahhar a demandé aux pays arabes de ne pas donner une couverture aux négociations directes avec l'ennemi sioniste en les poursuivant, en considérant que les négociations sont « la voie menant à la perte des droits et aux concessions ». 
Il a également appelé l'OLP à appuyer le projet de la résistance armée au lieu de parler de la résistance pacifique expérimentée par le peuple palestinien durant la première Intifada, et la meilleure preuve est le retrait des forces occupantes de la Bande de Gaza en 2005.
Il a souligné que le peuple palestinien a besoin d'unité dans ses rangs et sa parole, de la fin de l'occupation, et de travailler sur sa souveraineté réelle.
A propos de l'escalade de la violence sioniste, le dirigeant palestinien a affirmé : « L'entité sioniste peut changer la carte politique au cours d'une guerre prévue suite à l'échec de tous les efforts diplomatiques dans la région ».
Il a assuré : « Nous apprenons aujourd'hui qu'il existe des entraînements qui servent à créer une atmosphère qui conduira à des tensions dans toute la région. En effet, tous les côtés internationaux seront occupés si l'entité sioniste attaque Gaza, le Liban, la Syrie et l'Iran ».

Le convoi humanitaire jordanien arrive en Syrie pour rejoindre "Viva Palestina 5"

[ 05/10/2010 - 11:47 ]
Lattaquié – CPI
La caravane humanitaire jordanienne est arrivée hier à midi, en Syrie pour y rejoindre le convoi "Viva Palestina 5" qui s’y trouve depuis deux jours. elle transporte des aides humanitaires et médicales pour les Palestiniens assiégés dans la Bande de Gaza.
Un membre du convoi jordanien, Maissara Malas, a affirmé dans une conférence de presse, que le convoi s'est dirigé, hier matin, vers le port syrien "Lattaquié" pour rejoindre "Viva Palestina 5" dirigé par l'ancien député britannique, George Galloway, et un autre convoi venu des pays d'Afrique du nord.
Malas a déclaré que la caravane jordanienne qui transporte des aides humanitaires et du matériel médical pour la Bande de Gaza, se compose de 40 véhicules de la Jordanie et 12 autres des pays du Golfe, et elle est accompagnée de 138 pacifistes dont 32 du Bahreïn, d’Oman et du Koweït.
"La caravane se dirigera mardi sur un bateau vers le port égyptien d'al-Ariche puis empruntera le passage frontalier de Rafah dans le but de briser le sévère embargo sioniste imposé contre la Bande de Gaza", a-t-il poursuivi.
Le convoi "Viva Palestina 5" avait entamé son voyage pour la Bande de Gaza, au mois dernier, devant la Chambre des Communes en Angleterre, sous la direction de Galloway, et est arrivé en Turquie, le 27 septembre.

Al-Ahrar exhorte les institutions internationales de garantir la libération du détenu Ayed Doudine

[ 05/10/2010 - 12:18 ]
Naplouse – CPI
Le Centre d’al Ahrar pour les études des prisonniers et droits de l'homme a appelé  toutes les institutions des droits de l'homme et les organisations internationales à intervenir rapidement pour garantir la libération du détenu, Ayed Doudine, de la ville d'Al Khalil (Hébron), qui souffre dans la détention administrative depuis plus de 13 ans dans les prisons de l'occupation.   
Le directeur du centre d’Al Ahrar, Fouad Al-Khafash, a déclaré que le détenu Doudine (un infirmier et officier de secours à l’organisation palestinienne du Croissant-Rouge) a passé en prison près de 13 ans dans les prisons israéliennes, dont la première arrestation était en 1988 et la dernière le 11/06/2007, où il souffre jusqu’à présent dans la détention administrative.  
Al-Khafash a exhorté les institutions internationales et organisations des droits de l’homme d’intervenir pour libérer le détenu Doudine dont les services de renseignement sionistes pressent sur lui pour l’expulser loin de sa ville en échange de sa libération, chose qu’il refuse fortement en préférant de rester dans la prison que d’accepter qu’il soit éloigné de sa famille.
Il est Il est à noter que le prisonnier Ayed Doudine est né le 20/9/1967, (42 ans), marié et père de six enfants, trois filles et trois garçons, où ses parents qui gardent les enfants malgré leur âge très avancé (70 ans) ont été surpris de cette décision israélienne, alors qu’ils avaient l'espoir de voir leur fils libre.