mercredi 25 août 2010

Nucléaire iranien: le monde peut ne pas se limiter à des sanctions (Israël)

21:17 24/08/2010
TEL-AVIV, 24 août - RIA Novosti
Les Etats-Unis et d'autres pays peuvent ne pas se limiter à des sanctions politiques et économiques dans la lutte contre la nucléarisation de l'Iran, a averti mardi Danny Ayalon, chef adjoint de la diplomatie israélienne, dans un message direct au peuple iranien.
"N'oubliez pas que les sanctions sont dirigées contre les tentatives de l'Iran d'entrer en possession de l'arme nucléaire. Si elles s'avèrent inefficaces, les Etats-Unis et d'autres pays pourront envisager d'autres variantes", a indiqué M.Ayalon, dont le discours traduit en farsi a été retransmis pour l'Iran par la radio Kol Israël.
"Israël n'a aucune animosité envers le peuple iranien. Nous avons un profond respect pour vous, et nous aspirons à coopérer avec vous pour mieux anticiper les réalités de la région. Le problème actuel est intrinsèque au régime iranien et à son comportement, en particulier en ce qui concerne la question nucléaire", a affirmé le vice-ministre israélien des Affaires étrangères.
"Il s'agit d'un régime qui menace d'anéantir des pays occidentaux comme les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et Israël. L'instabilité du régime, qui soutient le terrorisme, et opprime son propre peuple, fait peur aux nations. Et il nous est impossible d'accepter l'arme atomique dans les mains d'un tel régime", a conclu le diplomate.   
Israël est considéré à ce jour comme l'unique Etat possédant l'arme nucléaire au Proche-Orient. L'Etat hébreu ne le reconnaît pas sans toutefois le démentir formellement. Israël qualifie le programme nucléaire iranien de menace numéro un pour sa sécurité et son existence. Dans leurs déclarations publiques, les leaders israéliens  n'excluent même pas un recours à la force, y compris à titre unilatéral, bien qu'ils affirment préférer des méthodes collectives et diplomatiques pour régler le problème.

Michel Sleimane appelle l'Iran à équiper l'armée libanaise

24/08/2010

IRNA - "J'appelle l'Iran à aider à équiper l'armée libanaise.", a, officiellement, annoncé le Président libanais, Michel Sleimane, lors d'une rencontre avec une délégation du syndicat des écrivains libanais. Item fulltext En référence au verdict du TSL, Michel Sleimane a souligné qu'en tant que Président du Liban, il n'était pas au courant de la teneur du réquisitoire ou la date du verdict sur le dossier Hariri. Il a, aussi, rejeté toute intervention, de sa part, dans cette affaire. D'autre part, les médias libanais ont annoncé, mardi, que Sleimane avait fait savoir devant la délégation des écrivains libanais qu'il avait demandé à l'Iran d'équiper l'armée libanaise, en tenant compte des revenus libanais. "L'Iran a souligné qu'il comprenait le problème, mais on en ignore encore le résultat.", a précisé M. Sleimane.

Les négociations palestino-israéliennes au menu d'entretiens russo-américains

21:35 24/08/2010
MOSCOU, 24 août - RIA Novosti
Les éventuels entretiens directs palestino-israéliens ont été mardi au centre d'une rencontre entre le vice-ministre russe des Affaires étrangères Alexandre Saltanov et l'envoyé spécial américain pour le Proche-Orient George Mitchell, a annoncé le département de l'information et de la presse du ministère russe des Affaires étrangères.
"La discussion a porté sur la situation autour des éventuels entretiens directs palestino-israéliens. George Mitchell a remercié la partie russe pour les efforts visant à relancer le dialogue substantiel entre Israël et l'Autorité nationale palestinienne. Il a réaffirmé l'intention des Etats-Unis de toujours coopérer avec la Russie dans le rétablissement du processus de paix au Proche-Orient tant au niveau du Quartette (des médiateurs internationaux pour le Proche-Orient: Russie, Etats-Unis, UE, ONU) qu'au niveau bilatéral", a indiqué le ministère.
Les diplomates se sont entendus à poursuivre leurs contacts sur le Proche-Orient, notamment "dans le cadre de la préparation à la rencontre ministérielle du Quartette à New York".
La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a invité vendredi dernier les chefs d'Etat israélien et palestinien à se retrouver à Washington le 2 septembre au nom de l'administration américaine. Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a accepté l'invitation "sans aucun préalable".
L'Organisation de libération de la Palestine (OLP) a aussi accepté de relancer les discussions avec Israël sur la base d'une la déclaration du Quartette préconisant la réalisation des ententes existantes palestino-israéliennes.
Les Palestiniens ont suspendu le dialogue direct avec les Israéliens en décembre 2008 après l'offensive israélienne contre Gaza. Depuis début mai, des discussions indirectes ont repris avec la médiation des Américains.
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Un léger mieux pour les habitants de Cisjordanie

L'ONG israélienne B’Tselem a publié le 14 juin son rapport annuel sur la situation des droits de l’homme dans les Territoires occupés. Elle constate quelques améliorations mais continue de critiquer la politique d'Israël. Extrait de son communiqué de presse.
15.06.2010 | B’Tselem
Le rapport analyse les événements survenus depuis l'opération Plomb durci [l'offensive israélienne contre la bande de Gaza, en décembre 2008 et janvier 2009]. Un an et demi après le lancement de cette opération militaire, les accusations concernant les violations du droit international humanitaire commises par les forces israéliennes et le Hamas n'ont toujours pas fait l'objet d'enquêtes dans les règles.
Depuis la fin de cette opération, la situation des droits de l'homme s'est nettement améliorée [en Cisjordanie et à Jérusalem-Est]. Le nombre de morts israéliens et palestiniens a considérablement diminué par rapport aux années précédentes et celui des prisonniers placés en détention administrative continue à reculer. En Cisjordanie, les autorités israéliennes ont levé certaines restrictions à la liberté de circulation des Palestiniens et deux modifications de la barrière de séparation [le mur construit entre la Cisjordanie et Israël] ont permis de relier certaines localités palestiniennes coupées du reste de la Cisjordanie depuis près de six ans. La municipalité de Jérusalem a suspendu les démolitions de maisons à Jérusalem-Est en 2010. La plupart de ces améliorations ne résultent toutefois pas d'un changement dans la politique ou la législation israélienne mais plutôt du calme relatif qui s'est installé entre les deux parties.

Dans d'autres domaines, les violations des droits de l'homme perdurent, de même que le manque de transparence dans les cas de violence contre des Palestiniens impliquant des membres des forces de sécurité israéliennes. Les civils israéliens ayant infligé des dommages corporels ou des dégâts matériels à des Palestiniens ne sont généralement pas poursuivis en justice pour leurs actes. En dépit du gel de la construction dans les colonies décrété par Israël, la colonisation continue d'avoir de graves répercussions pour les droits de l'homme des Palestiniens. La municipalité de Jérusalem a accéléré le traitement de quelques projets de construction au cœur de quartiers palestiniens, à Jérusalem-Est. La barrière de séparation isole toujours certains villages de Cisjordanie et empêche des agriculteurs d'accéder à leurs terres. Israël n'a pas cessé de restreindre l'accès des Palestiniens à des vastes zones de Cisjordanie, comme Jérusalem-Est, la vallée du Jourdain et les terres situées à l'ouest de la barrière de séparation. De manière générale, l'Etat hébreu considère la liberté de mouvement des Palestiniens comme un privilège qu'il accorde et qu'il peut retirer à tout moment.

L'Algérie et l'Iran envisageraient un accord de libre-échange

24/08/2010

Un accord de libre-échange entre l'Algérie et l'Iran dans un proche avenir ? Il en a été question dimanche à Téhéran lors d'une rencontre entre le ministre iranien du Commerce Mehdi Qazanfari et l'ambassadeur d'Algérie en Iran, M. Soufiane Mimouni. L'information rapportée par la Fars News Agency (FNA) reste imprécise et évoque un cadre plus général d'un accord de libre-échange entre l'Iran et les pays «africains musulmans».
 Le ministre du Commerce iranien s'est fait par contre plus précis sur le souhait de renforcer les relations commerciales entre les deux pays. Pour Mehdi Qazanfari, l'Algérie peut être une passerelle pour un renforcement des liens économiques de l'Iran avec l'Afrique du Nord. Il a estimé que la tenue de salon d'exposition spécialisé, l'ouverture de succursales bancaires ou la création d'une banque commune permettraient de stimuler les relations économiques entre les deux pays. L'ambassadeur algérien a souligné que les relations politiques entre les deux pays étaient très bonnes et a souhaité que les liens commerciaux, faibles actuellement, puissent atteindre un niveau satisfaisant.
 L'Iran, en butte à des sanctions économiques imposées par les Occidentaux, tente depuis quelques mois d'ouvrir un horizon africain à son économie. Officiellement - les dernières déclarations à ce sujet sont celles de l'ancien ministre du Commerce El Hachemi Djaaboub -, l'Algérie fait une «pause» en termes de conclusion d'accords de libre-échange. Il n'en demeure pas moins que l'Algérie, qui défend le droit des Iraniens au nucléaire pacifique, ne devrait pas, en théorie, avoir des objections de principe à la conclusion d'un tel accord de libre-échange.
Une relation libre avec l'Iran
Outre le fait que l'Algérie, contrairement à d'autres pays arabes du Golfe et le Maroc voisin, ne relaie pas la campagne occidentale anti-iranienne, il peut exister un intérêt économique évident entre l'Algérie et l'Iran. L'Iran, par exemple, qui dispose d'une des plus grandes réserves de gaz au monde, éprouve des difficultés à les exploiter. L'expérience et l'expertise de Sonatrach dans le domaine gazier pourraient être un atout. Il n'en demeure pas moins que la conclusion d'un accord de libre-échange entre Alger et Téhéran ne serait guère appréciée par les puissances occidentales qui tentent d'isoler l'Iran… Mais les relations, bonnes, entre Alger et Téhéran, peuvent aussi servir à lancer d'éventuelles médiations. Les sanctions occidentales ont bien sûr de l'effet sur l'économie iranienne, mais elles n'ont pas d'effets décisifs. Dans les faits, les relations économiques de l'Iran avec les Etats-Unis sont pratiquement nulles depuis la révolution islamique, et les liens avec l'Europe atteindraient, selon Ahmadinejad, les 23 milliards de dollars/an, ce qui ne pèse pas beaucoup sur l'économie iranienne qui est davantage orientée vers l'Asie. Les démarches iraniennes en direction du continent africain participent de la même démarche de réduction de la dépendance à l'égard des Occidentaux. Les rencontres entre officiels, Bouteflika a fait trois visites à Téhéran  témoignent du fait que l'Algérie refuse que sa relation avec l'Iran soit sous influence étrangère. Mais, au-delà de l'aspect politique fort important, les domaines de coopération dans le domaine spatial, la pétrochimie, l'habitant et l'automobile sont réels. Sans oublier, bien entendu, dans le domaine du nucléaire civil où l'expertise scientifique iranienne est très développée.
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Un seul Etat pour Israël et la Palestine

Né à Bâle en 1958 d’une mère belge et d’un père suisse et élevé dans une culture nationaliste religieuse, Carlo Strenger a émigré en Israël en 1978. Ayant rompu avec sa culture religieuse, ce psychiatre et psychanalyste enseigne à l’université de Tel-Aviv et publie régulièrement des tribunes sur le conflit israélo-palestinien dans Ha’Aretz et The Guardian.
08.07.2010 | Carlo Strenger* | Ha'Aretz
Dans une tribune publiée le 2 juin dernier, Moshe Arens [ancien ministre issu du Likoud, parti de droite] proposait d’envisager sérieusement l’option d’un Etat unique à l’ouest du Jourdain avec l’attribution de la pleine citoyenneté aux Palestiniens. L’idée de l’Etat unique est défendue par certains intellectuels palestiniens et gagne en popularité dans la gauche européenne anti-israélienne, pour qui cette solution ne serait que justice pour les Palestiniens. Au sein de l’extrême droite israélienne, si cette idée est parfois exprimée au nom du Grand Israël et sur des bases théologiques, Arens défend cette idée sur d’autres considérations, car ce libéral laïc a toujours professé l’égalité pour les Arabes d’Israël.
Si la solution de l’Etat unique n’est pas tenable, la proposition d’Arens doit être prise en considération, ne serait-ce que parce que la fenêtre d’opportunité sur la solution des deux Etats ris­que de bientôt se refermer. Aucun gouvernement israélien ne s’est montré capable de la mettre en application, les Palestiniens commencent à s’en détourner et Israël ne sera peut-être pas en mesure d’arracher plus de cent mille colons à leurs foyers. Il nous faut reconnaître qu’Israël a failli dans l’octroi de l’égalité aux Arabes israéliens, parce que depuis toujours notre Etat est engagé dans un Kulturkampf [combat de civilisations] qui ne l’oppose pas seulement à ses citoyens arabes. A première vue, les élections israéliennes portent sur le conflit israélo-palestinien, mais en réalité elles sont le reflet des tensions internes à la société israélienne : religieux contre laïcs, Ashkénazes contre Séfarades, Juifs contre Arabes.
L’idée d’Arens aboutit à un vrai défi car Israël deviendrait de facto un Etat binational et devrait renoncer à l’hégémonie culturelle juive pour s’engager dans un modèle multiculturel organisant la coexistence entre différentes visions du monde, identités confessionnelles et appartenances ethniques. L’Etat devrait rompre avec la religion juive et se séculariser selon les modèles français ou américain. Juifs et musulmans devraient accepter que la religion ne peut intervenir dans les affaires de l’Etat, tandis que les institutions religieuses devraient se refonder sur des bases volontaires et communautaires. Pour éviter les tensions entre groupes confessionnels et ethniques, ainsi qu’entre religieux et laïcs, la Confédération suisse pourrait servir de modèle et garantir un maximum de flexibilité culturelle.
Tant les Juifs que les Palestiniens devraient s’engager à abandonner leur lutte pour l’hégémonie. Evidemment, l’aspect le plus séduisant d’une négociation en vue d’instaurer un Etat unique serait une refondation complète du Moyen-Orient, le rejet arabe d’un Etat Israël-Palestine bâti sur des principes libéraux n’ayant plus de sens. Bien sûr, les extrémistes mu­sulman continueraient à contester la présence de non-musulmans, mais la plupart des Arabes du pays se sentiraient bien plus à l’aise dans un Etat binational.
Je reste sceptique à propos de l’Etat unique. Il sera difficile à instaurer et j’ai du mal à imaginer qu’une so­ciété cohésive puisse émerger après un siècle de conflits sanglants, d’autant que même un Etat pacifique comme la Belgique est au bord de la scission. Les inégalités économiques, qui sont grandes dans l’Israël d’aujourd’hui, risquent de s’aggraver et d’engendrer de nouveaux problèmes.
Il n’empêche que Moshe Arens lance un vrai défi. Premièrement, nous sommes proches du moment où seul l’Etat unique sera possible. Deuxièmement, même si la solution des deux Etats est finalement appliquée, Israël va devoir intégrer certains éléments constitutifs de l’Etat unique. Israël doit devenir un pays vraiment libéral et laïc dans lequel ni les groupes ethniques dominants ni les sous-groupes ne tentent d’imposer leur mode de vie les uns aux autres. Il est dès lors raisonnable de songer à une structure fédérale, seule capable de mettre un terme au Kulturkampf mené aujourd’hui en Israël.

Ehoud Barak, démission !

03.06.2010 | Avi Trengo | Yediot Aharonot
Malgré sa puissance, l’Etat juif parvient toujours à se mettre dans des situations où il s’empêche d’user intelligemment de sa force. Car, enfin, jamais les militants de la flottille n’auraient osé faire ce qu’ils ont fait face à la marine turque, américaine ou même italienne. Dans un précédent article, j’avais supplié le ministre [travailliste] de la Défense d’agir avec circonspection et de mettre à profit l’arrivée de la flottille pour parvenir à un succès politique : mettre un terme à ce que l’on appelle improprement la poursuite de “l’occupation israélienne de Gaza”. Hélas, avec son arrogance coutumière, Ehoud Barak a voulu le beurre et l’argent du beurre en ordonnant à Tsahal de mener une mission impossible : arrêter la flottille par la force et, en même temps, éviter de recourir à la force. On connaît le résultat. Notre utilisation malheureuse de la force fait perdre à Israël sa capacité de dissuasion en insistant sur nos faiblesses internes et en faisant de nous les méchants. Déjà, nous pouvons voir les implications stratégiques de notre brutalité et de notre bêtise. Bientôt, nous ne serons plus en mesure de faire usage de la force avec crédibilité et nous serons à l’aube d’une catastrophe régionale. Certes, Barak n’est pas le seul coupable. Notre gouvernement n’a aucune ligne de conduite – merci, Nétanyahou –, et le monde arabe a de plus en plus le sentiment que les Etats-Unis lâchent Israël – merci, Obama. Ce qui s’est passé le 31 mai n’est qu’un hors-d’œuvre.
Mais il n’est pas trop tard. Nétanyahou pourrait annoncer la démission immédiate de Barak ou ordonner une inflexion dans le blocus que Barak a décidé d’imposer à la bande de Gaza. Si l’Egypte a envie d’assiéger Gaza, grand bien lui fasse, mais il serait bon de se souvenir que nous n’avons jamais imposé de blocus à la Syrie ou au Liban. Il y a des limites à la force et, quand nous décidons d’y recourir, nous ne devrions pas le faire avec une main liée.

L’Iran est une forteresse face au Sionisme international

24/08/2010

IRIB - Dans une lettre adressée à l’ambassade de la République islamique d’Iran, à Moscou, l’écrivain russe, Alexandre Ovarov, en faisant allusion aux efforts menés par les Sionistes, pour dominer le monde, a déclaré que l’Iran était une forteresse inébranlable, face au Sionisme international. Tout en critiquant la politique occidentale, qui a pris en captivité l’esprit de l’humanité, cet écrivain russe a déclaré que le peuple iranien remportera la victoire face à ce système corrompu.

Israël prend le contrôle du Liban

Mardi 24 Août 2010
Le Renseignement israélien a entièrement infiltré le gouvernement libanais
Opinion Maker, Wayne Madsen, 24 août 2010
      Nous avons appris de nos sources de renseignements au Liban que, là-bas, le gouvernement vient de réaliser que l’infiltration des services de renseignement israéliens dans tous les groupes politiques du pays est pire qu'il ne le pensait au départ.
      Une fois satisfait de la pénétration du monde chrétien et druze du pays, le Mossad israélien a aussi complètement infiltré à présent les plus hauts échelons des partis sunnite et chiite. Le Liban a récemment accusé d'espionnage pour le Mossad le général à la retraite Fayez Karam, un membre éminent du Mouvement Patriotique Libre du général retraité Michel Aoun, allié du Hezbollah.
      Parmi les partis politiques infiltrés par le Renseignement israélien, il y a le Mouvement du Futur du premier ministre Saad Hariri, fils de l'ancien premier ministre libanais Rafic Hariri, assassiné par une voiture piégée à Beyrouth en 2005. On pense que le machin spécial des Nations unies pour le Liban (STL) accusera très bientôt de cet assassinat le Hezbollah. Seulement, le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah, a annoncé dernièrement que le groupe avait des preuves vidéo venant de drones israéliens, qui montrent que les forces de défense israéliennes suivaient Hariri avant son assassinat.
      Le procureur en chef du machin, le canadien Daniel Bellemare, a demandé la preuve du Hezbollah. Or, nous avons appris que Bellemare est soupçonné par les services secrets libanais d'avoir eu des contacts antérieurs étroits avec des agents à la fois de la CIA et du Mossad. Nous avons déjà signalé que Bellemare est soupçonné d'avoir autorisé et présenté, dans les pièces à conviction de l'assassinat d’Hariri, des interceptions trafiquées de téléphone cellulaire qui désignent le Hezbollah de manière flagrante. Il se pourrait qu’il soit à craindre que Bellemare donne au Mossad la preuve du Hezbollah, afin que les Israéliens déterminent l’origine de la fuite des vidéos classées confidentielles.
      On signale aussi que le Mossad prépare un successeur au leader politique chiite Nabih Berri, qui est l’actuel président du parlement libanais. L'opération du Mossad est activement soutenue en coulisses par l'Arabie saoudite, un pays dont l’alliance avec Israël est en passe de devenir l'un des plus grands secrets de polichinelle du Moyen-Orient.
      Selon nos sources au Liban, une organisation sur laquelle Israël et la Zunie peuvent compter pour aider l'ONU, après l'inculpation espérée du Hezbollah pour l'assassinat de Hariri, est un réseau sunnite de la vallée de la Bekaa au Liban. Il comporte un membre de la famille de Ziad al-Jarrah, l'un des présumés pirates de l'air du vol 93 d’United Airline le 11 septembre 2001.
      Le Renseignement libanais a relié le Ziad al-Jarrah, qui vient de la vallée de la Bekaa, à un réseau soutenu par des Saoudiens salafistes qui englobe des partenaires d’« Al-Qaïda. » Ils serviront à cibler les Chiites du Liban à la suite des accusations de Bellemare contre le Hezbollah. Le Renseignement libanais a découvert que des membres de ce même réseau salafiste/Al-Qaïda soutenu par le Mossad a aussi ciblé de hauts dirigeants chiites en Irak. Nous avons appris que Ziad al-Jarrah a servi au Mossad, à la CIA et au Renseignement saoudien, de « pigeon » dans l’intrigue du 11/9, tout comme des « naïfs » du même acabit sont utilisés en Irak et ailleurs pour aider à maintenir vivant le mythe d’« Al-Qaïda » et d’Oussama Ben Laden.
      Bien que toujours à l'état embryonnaire au Liban, ce même réseau salafiste/Al-Qaïda a servi au Mossad et à la CIA pour espionner les groupes palestiniens du Liban durant les années 80 et 90, ainsi que la Syrie pendant son occupation là-bas.
      Le réseau d'espionnage israélien se prolonge aussi en Syrie. Nos sources libanaises signalent que l'ancien vice-président syrien Abdel Halim Khaddam, qui avait accusé le président syrien Bachar al Assad d'avoir ordonné l'assassinat de Rafic Hariri, est soutenu tactiquement par Israël et la Zunie. Khaddam, qui dirige le Front de Salut National en exil (NSF), cherche à renverser Assad. Le NSF reçoit un soutien non seulement du Renseignement israélien et zunien, mais aussi du Renseignement français et allemand. Le NSF a des bureaux à Bruxelles, Berlin, Paris et Washington, et il est soupçonné d’œuvrer en coulisses avec Bellemare afin d’apporter des charges contre le Hezbollah pour l'assassinat de Rafic Hariri. Quoi qu’il en soit, les tentatives précédentes pour piéger Assad et les généraux libanais pro-syriens accusés de l'assassinat n’ont pas abouti à cause du manque de preuves crédibles.
      Wayne Madsen est ancien officier de renseignement de la Marine zunienne, spécialisé dans la surveillance électronique et la sécurité. Anciennement assigné à l’Agence de sécurité nationale (NSA) et au ministère des Affaires étrangères. Actuellement, journaliste d’investigation, chroniqueur dans la presse nationale, et auteur. Administrateur de l’Electronic Privacy Information Center (EPIC), (une organisation dédiée à la protection des libertés individuelles) à Washington DC.
Source : www.opinion-maker.org/2010/08/israel-takes-control-of-lebanon/
Traduction copyleft de Pétrus Lombard

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Un Britannique exploite l'art pour appuyer les questions justes en Palestine, en Irak et en Afghanistan

24 Août 2010
Londres / Le vieillard britannique John Cat insiste à porter des chemises maculées de slogans sur l'Irak, la Palestine et l'Afghanistan, ainsi que sur la situation des droits de l'Homme aux Royaume-Unis.
Selon la télévision d'al-Jazira, ce peintre retraité et âgé de 86 ans, parcourt les marchés publics et prend les moyens de transport en commun en habillant une chemise sur laquelle est écrit "La Grande-Bretagne et les Etats-Unis sont des Etats nazis et de torture", le fait qui lui a coûté d'être objet de poursuites, et même d'être arrêté à plusieurs reprises.
Pourtant, il refuse coûte que coûte d'enlever ses chemises imprimées de caricatures dénonçant la politique de son pays parce qu'il les considère comme un moyen dévoilant une réalité indélébile face aux mensonges des mass média.
A.A. / L.A. 
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Manifestation contre le vol de l’eau dans la Vallée de Baqa’a, Hébron

Hébron - 24-08-2010

Par ISM 
Le 23 août, une manifestation a eu lieu dans la Vallée de Baqa’a, à l’est d’Hébron, contre le vol de l’eau de la population palestinienne qui vit dans le secteur. Une quinzaine de camions-citernes ont été garés le long de la Route 60, qui traverse la vallée. Le but était de protester contre le fait que les fermiers n’ont pas accès aux réservoirs d’eau de Kyriat Arba, la colonie implantée illégalement à la périphérie de la ville d’Hébron. Les fermiers locaux ont participé à la manifestation, debout sur le bord de la route avec les chauffeurs des camions. La police et l’armée israéliennes sont venues sur les lieux, mais ne sont pas intervenues pendant l’heure qu’a duré la manifestation.
















La situation de l’eau dans la Vallée de Baqa’a est critique, car la population dépend de son travail agricole pour subvenir à ses besoins et la municipalité ne lui octroie qu’une quantité d’eau très limitée.
Le gouvernement israélien fournit les colonies du district d’Hébron avec de l'eau en provenance des sources de Bethléem. L’eau est coupée dans les zones palestiniennes, qui ne reçoivent qu’un infime pourcentage de la municipalité d’Hébron, tandis que la plus grande partie de l’eau est confisquée par l’Etat d’Israël et distribuée aux colonies illégales comme Kyriat Arba et Harsina.

Selon les chiffres de B’Tselem pour 2008, les habitants du district d’Hébron utilisent en moyenne 56l par personne et par jour, la troisième quantité la plus faible en Cisjordanie. En général, les Israéliens ont accès à trois fois et demie plus d’eau que les Palestiniens vivant en Cisjordanie.
La Vallée de Baqa’a est la terre la plus fertile du district d’Hébron, et les habitants vivent dans la crainte permanente de perdre leurs maisons et leur terre, puisque la zone est incluse dans les plans de l’Etat israélien de division de la Cisjordanie et d’extension et de connexion des colonies environnantes. Environ 35 maisons de la Vallée, dans ce qu’on appelle la Zone C, sont maintenant menacées d’ordre d’expulsion. En plus, les résidents sont fréquemment confrontés au vandalisme de leurs cultures et des canalisations d’eau par les colons qui tentent de saboter les moyens de subsistance des habitants palestiniens.
La vidéo ci-dessous, filmée par Tayush, montre un incident récent au cours duquel des colons ont essayé de détruire les canalisations d’eau dans le district d’Hébron.
La pénurie d’eau dans les Territoires occupés est une violation majeure des droits humains palestiniens fondamentaux. Le contrôle d’Israël sur la ressource et sa répartition inéquitable est une politique de plus en plus dévastatrice depuis 1967 car la consommation palestinienne a augmenté en même temps que la population mais ses besoins ne sont pas satisfaits tant à cause du manque de maintenance de l’infrastructure existante que de l’empêchement à construire de nouvelles réseaux, en particulier dans les zones rurales. Il existe de nombreuses restrictions au droit des Palestiniens d’accéder à l’eau, par exemple l’interdiction de forer des puits. Et en plus du sabotage délibéré des colons, les fuites des canalisations dues à une maintenance défectueuse provoquent la perte annuelle d’un tiers de la quantité d’eau fournie en Cisjordanie.
Selon le droit international [l’article 27 de la Quatrième Convention de Genève de 1949 qui stipule que les personnes protégées seront toutes traitées par la Partie au conflit au pouvoir de laquelle elles se trouvent, avec les mêmes égards, sans aucune distinction défavorable, (…)], l’évidente discrimination d’Israël en termes de quantité et de régularité de la fourniture d’eau aux colonies par rapport aux secteurs palestiniens est illégale.
Et pendant l’été, la fourniture d’eau aux Palestiniens est même souvent encore réduite pour satisfaire les besoins croissants des colons.

Quelle stratégie palestinienne ?

25.08.10 | 03h00
Après une vingtaine d’années passées à négocier avec les Israéliens, Saeb Errekat a fini, lui aussi, par se montrer profondément sceptique. Pour négocier, il faut se fixer un objectif, auquel cas, cela n’a pas de sens. Saeb Errekat, tout comme son premier responsable Abou Mazen, l’architecte du processus d’Oslo et aujourd’hui à la tête de l’Autorité palestinienne, ont perdu leurs illusions les unes après les autres. Ils en sont aujourd’hui à douter et à s’en remettre à la communauté internationale, après que leur propre opinion ait déjà dit ce qu’elle pensait à travers un vote-sanction. Il s’agit des élections législatives de 2006 marquées par la victoire du Hamas. Et là, M. Errekat a voulu rapporter cette exaspération et même ce sentiment de désespoir, la marge devenant nulle pour ainsi dire depuis qu’Israël a détruit le processus d’Oslo et relancé le processus de colonisation. Il a ainsi sommé Israël de «choisir entre la colonisation et la paix», reprenant une formule déjà employée par les Palestiniens lors de la réunion à Alger, en 1991, du Conseil national palestinien (CNP) qui avait reconnu la résolution 242 du Conseil de sécurité et reconnu l’existence d’Israël.
Une importante concession des Palestiniens, dont la contrepartie allait être la création d’un Etat palestinien sauf que cet objectif – et ce qu’on appelle plus généralement une stratégie pour la paix endossée par les Etats arabes – a toujours été contrarié par Israël. C’est ce qu’on appelle l’échange de paix contre les territoires. Mais l’on se rendra vite compte qu’Israël voulait l’un et l’autre, c'est-à-dire sans restituer les territoires qu’il occupe.
M. Errekat ne parle que de la colonisation véritable, mais il s’agit toujours de territoires palestiniens. «Si M. Netanyahu décide de relancer les appels d'offres dans les colonies après le 26 septembre, il aura décidé de mettre fin aux négociations», a-t-il estimé, en référence à la date d'expiration du moratoire partiel de la construction dans les colonies de Cisjordanie décidé par le gouvernement israélien. M. Netanyahu a indiqué à plusieurs reprises qu'il ne comptait pas prolonger ce gel partiel. M. Errekat a considéré «faisable» l'objectif de parvenir à un règlement global en un an. Et cela sans aller jusqu’au bout de sa logique, car les Palestiniens doivent bien en avoir une, maintenant que l’échec fait partie de toutes les hypothèses. L’on se rappelle que le président palestinien, Mahmoud Abbas, s’oppose à l’intifadha armée.
Que vont faire les Palestiniens si Israël persiste dans sa politique d’occupation ? Interrogé sur d'éventuels engagements de l'Administration américaine pour une prolongation du moratoire afin de convaincre l'Autorité palestinienne d'accepter l'invitation à ces pourparlers à partir du 2 septembre, M. Errekat s'est montré évasif : «Les Américains nous ont dit que si nous entamons les négociations directes, nous serions en meilleure position pour obtenir une extension du moratoire.» Il a déploré que M. Netanyahu ait réussi à donner, par ses demandes répétées pour des pourparlers «sans conditions préalables», l'impression que l'Autorité palestinienne renâclait en réclamant des garanties. «Il est parvenu à nous placer dans la situation d'aller ou de ne pas aller aux négociations et son but était de nous appeler à des discussions et que nous refusions», et là se rappelle- t-on depuis toujours, les Palestiniens de pratiquer la politique de la chaise vide, et d’endosser, par voie de conséquence, le moindre échec. Les Palestiniens ont énoncé quelques hypothèses sans jamais arrêter de position précise. Que feront-ils, cette fois ?   
Mohammed Larbi
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L'Iran prédit l'échec des négociations entre Israël et l'Autorité palestinienne

24/08/2010  
Les négociations entre « Israël » et l’autorité palestinienne ne mèneront à rien tant qu'on ne s'attaquera pas aux "racines" du problème, c’est ce qu’a affirmé, ce mardi, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Ramin Mehmanparast, lors de son point de presse hebdomadaire.
M. Mehmanparast a déclaré que "le problème palestinien doit être réglé à la racine". "Nous ne pouvons pas aboutir à une solution au problème palestinien alors que les Palestiniens ont été jetés sur les routes et expulsés de leur pays et que des occupants sont venus d'autres pays", a insisté M. Mehmanparast.
Des pourparlers de paix directs entre Israéliens et Palestiniens reprendront le 2 septembre à Washington en présence du président égyptien Hosni Moubarak et du roi Abdallah de Jordanie. 

L’achat des F-35 par Israël contesté

24/08/2010  
Selon le site en ligne du quotidien israélien Jérusalem Post, l’achat des F-35 annoncé la semaine dernière et dont les premières livraisons sont prévues pour 2015 suscite le débat.
Quoique le financement de ces avions de combats soit ponctionné à partir de l’aide financière américaine, le ministre des finances Youval Steinitz appréhende le montant des coûts supplémentaires, notamment celui de l’entraînement des soldats de combats.
Après avoir dressé un parallèle entre le coût des nouveaux appareils et les nouvelles sommes attribuées par le gouvernement à l'éducation supérieure, Steinitz a découvert non sans regret que l'ensemble du redressement du système d'éducation coûtera moins cher que les 20 avions de chasse que l’entité sioniste s'apprête à acheter.
Selon le quotidien israélien, le Premier ministre Benyamin Netanyahou a fait savoir que la question serait débattue, mais dans un forum plus retreint que le conseil des ministres.
Le ministre de la guerre Ehud Barak n’a pas encore présenté  le projet au cabinet de sécurité, pour son approbation finale. Il devra le faire dans les semaines à venir. 

Netanyahu annule une rencontre avec le chef de l'AIEA

24/08/2010  
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu ne va pas rencontrer le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) Yukiya Amano en visite en Palestine occupée, a rapporté mardi le quotidien israélien Haaretz. 
Amano, arrivé lundi en Palestine occupée pour sa première visite depuis sa prise de fonctions en décembre, avait sollicité une rencontre il y a plusieurs mois, mais le rendez-vous a été annulé la semaine dernière « en raison de vacances de Netanyahu dans le nord d'Israël », a prétendu le journal. 
La rencontre était prévue lundi après-midi, peu après l'arrivée du directeur de l'AIEA, précise Haaretz.
Interrogé sur ces informations, un haut responsable a affirmé à l'AFP sous le couvert de l'anonymat "n'avoir aucune indication de leur véracité".
Amano avait annoncé en juillet qu'il allait entrer personnellement en contact avec les autorités israéliennes afin de les persuader de signer le Traité de non-prolifération nucléaire (TNP). 
Lors de la dernière Conférence générale annuelle de l'AIEA en septembre 2009, une résolution adoptée avec difficulté demandait à Israël "de rejoindre le TNP et de placer ainsi toutes ses installations nucléaires sous la supervision de l'AIEA dans le cadre des mesures de sauvegarde". 
Des entretiens étaient prévus avec le directeur de la commission israélienne pour l'énergie atomique Shaul Horev ainsi qu'avec le président Shimon Peres, considéré comme le père du programme nucléaire israélien, mercredi.  
Israël, considéré comme l'unique puissance atomique de la région, n'a jamais reconnu disposer d'un arsenal nucléaire, mais les experts étrangers affirment qu’Israël possède un stock de 100 à 300 ogives nucléaires.

Sarkozy à Abdallah: Le TSL est entre les mains des Américains

24/08/2010  
Le roi saoudien Abdallah ben Abdel Aziz a envoyé le chef des renseignements le prince Mouqren ben Abdel Aziz en France où il s’est entretenu avec le Président français Nicolas Sarkozy du Tribunal Spécial pour le Liban chargé d’enquêter sur l’assassinat de l’ex-Premier ministre Rafic Hariri.  
Selon le quotidien libanais As Safir, le délégué saoudien a remis une lettre du roi Abdallah au chef d’Etat français, dans laquelle il demande de la France d’exercer ses pouvoirs pour trouver une issue au sujet de l’acte d’accusation du Tribunal.
La réponse française fut alors: l’affaire n'est pas entre nos mains, elle est entre les mains des Américains.
Par ailleurs, des informations ont filtré sur une visite effectuée par des délégations saoudiennes aux Etats-Unis pour les mêmes raisons. Une source libanaise bien informée a indiqué au quotidien As Safir que le roi saoudien déploie de grands efforts pour maintenir la stabilité au Liban et qu’il a informé les parties concernées que la division confessionnelle était une ligne rouge.
La même source a par ailleurs affirmé que les deux côtés syrien et saoudien sont toujours en contact pour se concerter sur le dossier libanais.
Sur un autre plan, le chef d’Etat libanais Michel Souleimane se rendra à New York à la tête d’une délégation vers la fin septembre pour participer à l’assemblée générale de l’ONU. Il se réunira à cette occasion avec plusieurs chefs d’Etats, dont les présidents américain Barack Obama, français Nicolas Sarkozy et certains dirigeants arabes. Les entretiens porteront sur les nouvelles échéances prévues, à leur tête l’acte d’accusation du TSL.  

Pourparlers de Washington, un remake annoncé

mardi 24 août 2010 - 08h:51
Kharroubi Habib - Le Quotidien d’Oran
C’est avec une satisfaction jubilatoire que Benjamin Netanyahu a accueilli l’annonce faite par la secrétaire d’Etat Hillary Clinton de la reprise à Washington, le 02 septembre, des pourparlers directs entre Palestiniens et Israéliens.
Ce ne fut pas le même sentiment qui s’est dégagé de la réaction du président de l’Autorité à la même annonce. Et pour cause, Mahmoud Abbas sait que cette reprise à laquelle il a donné son accord forcé et contraint n’augure rien de bon pour la cause du peuple palestinien et n’a été acceptée côté israélien qu’au prix de son renoncement à toutes les exigences et préalables auxquels il l’avait conditionné.
Dans ces conditions, cette reprise des pourparlers directs s’annonce comme un remake des négociations du même genre que Palestiniens et Israéliens ont eu depuis les accords d’Oslo. C’est-à-dire que les négociateurs israéliens n’étant obligés par aucune « feuille de route » fixant leur fond, ils se refuseront à discuter de la levée des obstacles qu’ils mettent à la création d’un Etat palestinien.
Le président palestinien ne sera pas en position de forcer son interlocuteur israélien dès lors que les parties internationales qui ont plaidé cette création en tant que solution au conflit palestino-israélien ont fait pression sur lui pour reprendre les pourparlers directs tout en sachant que pour Natanyahu et son cabinet cette perspective est totalement exclue. Tout ce qu’ils ont déclaré ou fait depuis qu’ils sont au pouvoir en Israël est allé dans ce sens en ne suscitant que de timides remontrances internationales même quand leurs initiatives consistent en l’extension de la colonisation juive en Cisjordanie et à Jérusalem-Est et s’accompagnent d’une tentative d’épuration ethnique. Mahmoud Abbas est pris au piège de la duplicité des acteurs internationaux sur l’appui desquels il a fondé sa ligne de conduite à l’égard de l’état hébreu.
Ces mêmes acteurs lui avaient promis, à l’occasion de tous les rounds des négociations directes qui ont eu lieu entre Palestiniens et Israéliens, que la question de la création d’un Etat Palestinien est chose réglée. Une échéance, celle de 2005, avait même été solennellement avancée. En 2010, cette création n’est rien moins qu’une utopie, ce que démontre la réalité de la situation sur le terrain. Même pour les « parrains »et autres protagonistes dans la recherche d’une solution au conflit palestinien-israélien, elle ne semble plus d’actualité à partir du moment où ils ont renoncé à l’imposer de façon franche et déterminée à l’Etat sioniste et ferment les yeux sur ce qu’il fait pour la rendre impossible. Malgré cette évidence, Mahmoud Abbas est contraint de retourner « à la table des négociations ». Il est forcé et contraint d’y aller sinon c’est lui et la partie palestinienne qui seront désignés en tant « qu’empêcheurs de faire la paix » par ceux-là mêmes qui, par leur complicité assumée avec Israël ou par impuissance, ont conforté cet état dans la poursuite de sa politique à l’égard des Palestiniens, qui se résume au refus d’un Etat national pour ceux-ci et la perpétuation de son occupation de leurs territoires aux frontières officiellement reconnues par la communauté internationale.
Le 02 septembre donc, l’on assistera à un grand show diplomatico médiatique au seul bénéfice électoral de Barack Obama et de Netanyahu qui aura ainsi l’opportunité de briser l’isolement international dont son cabinet est l’objet. Quant aux Palestiniens, rien ne changera pour eux dans le fond, à savoir qu’ils doivent compter sur eux-mêmes pour faire avancer leur cause nationale.
24 août 2010 - Le Quotidien d’Oran - Analyse
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Pourquoi Clinton ne se soucie-t-elle pas de mon mari emprisonné ?

mardi 24 août 2010 - 06h:45
Janan Abdu - The Electronic Intifada
Ils vinrent chercher Amir. Tard dans la nuit, ce mois de mai, en frappant à coups redoublés à notre porte, en terrifiant nos deux filles adolescentes et en plongeant notre maison dans un désordre indescriptible, écrit Janan Abdu.
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Janan Abdu avec ses deux filles, à l’extérieur d’une audience à huis clos après l’arrestation son mari Ameer Makhoul, le 12 mai 2010 - Photo : Oren Ziv/ActiveStills
Il m’arrivait souvent de dire à mon mari : « un jour, c’est toi qu’ils viendront chercher ». Mon mari, Ameer Makhoul, président du Comité Public pour la Protection des Libertés Politiques initiait une campagne de sensibilisation contre le harcèlement continuel que les services de sécurité infligent à notre communauté, les Palestiniens Citoyens d’Israël.
Ils vinrent chercher Amir. Tard dans la nuit, ce mois de mai, en frappant à coups redoublés à notre porte, en terrifiant nos deux filles adolescentes et en plongeant notre maison dans un désordre indescriptible. Je fais maintenant partie de ces cohortes de femmes de prisonniers palestiniens, des milliers dans les territoires occupés et au sein d’Israël. L’audition d’Amir, le 13 juillet - de la persécution et rien d’autre - menace d’être le début d’un long cauchemar judiciaire qui apportera l’horreur de la séparation pendant de longues années.
Tel est le cours qui se dessine immanquablement, à moins qu’Amir ne bénéficie d’un procès équitable et que ses premières déclarations, arrachées par la force, soient rejetées ou annulées par la Cour.
« Les démocraties n’ont pas peur de leur propres peuples ». C’est ce qu’a affirmé la Secrétaire d’Etat Hillary Clinton dans son discours du 03 juillet en Pologne lors de la rencontre célébrant le dixième anniversaire de la Communauté des Démocraties. « Les démocraties reconnaissent aux citoyens la liberté de s’associer et d’agir afin de promouvoir leurs causes ». Mais le chef suprême des Services Généraux de la Sécurité d’Israël a point de vue différent . Il il y a trois ans, il déclarait que les efforts d’organisation des citoyens palestiniens oeuvrant en vue de l’égalité constituaient « une menace stratégique » même quand ils sont faits dans le respect de la loi.
Cette déclaration est contraire au principe même de la démocratie. Nous ne sommes qu’une minorité de vingt pour cent, mais ce fait ne saurait nous priver du droit de nous organiser et d’agir par tous les moyens légaux afin d’obtenir l’égalité et la jouissance pleine et entière de nos droits civiques. Ce droit est intangible. Telle est la conviction profonde de notre communauté. Le Comité Public que présidait Amir a été fondé dans le cadre du Haut Comité de Suivi pour les Citoyens Arabes d’Israël, l’organisation de coordination d’ensemble de notre communauté qui occupe une position vitale en tant que premier défenseur de nos droits civiques.
Amir doit maintenant faire face aux accusations les plus graves qui aient jamais été adressées à un Palestinien citoyen d’Israël depuis la création de l’Etat en 1948. Il est accusé d’être un espion ( au service de Hizbollah, un groupe militant libanais) et d’avoir des contacts avec un agent étranger. Son procès durera probablement des mois. Après son arrestation, Amir fut détenu sans communication avec l’extérieur pendant 21 jours et torturé. Ce qui permit aux officiels israéliens de lui arracher - en le privant de sommeil, en le ligotant dans une position douloureuse à une petite chaise et en lui interdisant tout contact avec ses avocats - les « aveux » sur lesquels reposent toutes les charges dressées contre lui.
Amir rejette toutes ces accusations. Dans sa première lettre envoyée de la Prison de Gilboa, il écrit « je fus contraint de leur expliquer comment, très précisément et dans le moindre détail, je fis des choses qui n’eurent jamais lieu ». Il continue : « Et si l’accusation a besoin de plus de ‘faits’ afin d’appuyer son dossier, il lui suffira d’utiliser l’arme bien connue de l’information classée ’secret-défense’ à laquelle ni mon avocat ni moi-même ne peuvent, selon la loi, avoir accès ».
Un thème central du discours de Clinton à Cracovie est la société civile. Amir est un activiste de la société civile. Il dirige Ittijah, la Fédération des Associations de Collectivités à Prédominance Arabe, une coalition qui rassemble 84 organisations non-gouvernementales. Clinton a critiqué plusieurs Etats qui pratiquent l’intimidation et l’assassinat, en citant leurs noms mais en oubliant celui Israël. Pourquoi le grand élan de l’Amérique en faveur des Droits de l’Homme se fige-t-il quand il s’agit d’Israël ?
Tout au long de sa vie, Amir a lutté pour les droits des Palestiniens, les Palestiniens citoyens d’Israël - que frappent plus de 35 lois écrites discriminatoires - comme les Palestiniens dans leur ensemble. Il est doué de la capacité de rassembler les points de vue autour des grandes causes par delà les clivages idéologiques et sectaires. Ce sont ses capacités comme organisateur de la lutte, à l’échelle locale, arabe ou internationale, capacités mises au service d’une vison stratégique claire, que les services de sécurité israéliens tentent de réduire au silence.
Il faut encore citer une cause notable de la fureur des services de sécurité israéliens à son égard : la forte attraction qu’il exerce sur la jeunesse en tant que dirigeant politique. Ces services ne manquèrent pas de le lui dire quand ils s’emparèrent de lui pour l’interroger durant le mouvement de protestation de notre communauté contre l’attaque israélienne de Gaza de décembre 2008-janvier 2009.
Pendant cet interrogatoire, ils menacèrent de le neutraliser à leur manière s’il s’entêtait à poursuivre son activité. « Il nous est facile de faire de vous un ‘disparu’. Sachez que la prochaine fois que nous mettrons la main sur vous, vous ne reverrez pas votre famille pendant longtemps. »
Les rares fois où il nous fut permis de lui rendre visite, une vitre épaisse nous séparait alors que des appareils enregistraient notre rencontre. Amir me demanda une copie de mon dernier livre afin qu’il puisse le lire pendant sa détention mais cela lui fut catégoriquement refusé. Mes filles souffrent cruellement de l’absence de leur père. Elles me disent souvent « si au moins on nous avait permis de l’embrasser avant qu’ils l’emmènent ». Ne pas pouvoir l’embrasser, c’est de cela que souffrent le plus mes filles.
Amir souffre toujours de la torture et des mauvais traitements qu’il a subis. Leur but est de briser son esprit de résistance. Seules 20 personnes seront admises à la salle d’audience du tribunal alors que celle-ci peut en accueillir beaucoup plus. Quand il constatera que la salle est presque vide, il pourra être entraîné à croire que personne ne se soucie de lui. Pourtant rien n’est moins éloigné de la vérité, car d’innombrables personnes- sa famille, des activistes de base, des femmes et hommes politiques ainsi que des sympathisants du monde entier- veulent assister à l’audience mais en seront empêchées.
Aux côtés d’Amir, je me suis toujours sentie comme une compagne dans la vie et dans la lutte plutôt que comme une « épouse ». Mais à présent, alors que j’attends, parmi les autres épouses, le temps de visite qui nous est imparti, je me surprend à méditer ce serment du mariage traditionnel chrétien : « Ce que Dieu a uni, nul homme n’est autorisé à le défaire ». Nul homme, à moins qu’il soit geôlier israélien.
* Janan Abdou travaille dans le secteur social et est militante féministe. Elle est chercheur au sein de Mada El Carmel, le Centre Arabe pour la Recherche Sociale Appliquée, sis à Haïfa.
13 juillet 2010 - The Electronic Intifada - Vous pouvez consulter cet article à :
http://electronicintifada.net/v2/ar...
Traduction de l’anglais : Najib
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La campagne palestinienne de boycott a un impact sur l’économie des colonies

mardi 24 août 2010 - 13h:39
Rapport - The Electronic Intifada
La campagne de boycott initiée par les Palestiniens de la base dans toute la Cisjordanie pour que les magasins locaux enlèvent les produits des colonies juives de leurs étagères a eu un impact sur l’économie des colonies israéliennes qui embarrasse le gouvernement israélien selon le quotidien Haaretz de cette semaine ("les Palestiniens ’sont déterminés à continuer le boycott des produits des colonies’," 8 août 2010).
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Des Palestiniens dans la ville Qalqiliya, en Cisjordanie occupée, manifestent pour un boycott des produits israéliens - Photo : Reash Khaleel/MaanImages
Qu’ils vivent dans les camps de réfugiés surpeuplés, dans les quartiers tentaculaires des grandes villes ou à la campagne, les Palestiniens se sont mobilisés dans des actions de promotion des produits fabriqués ou récoltés localement aux dépens de la multitude de marchandises fabriquées dans les colonies illégales installées sur les terres occupées de Cisjordanie.
L’Autorité Palestinienne (PA) de son côté a rédigé des listes des produits fabriqués dans les colonies et les a distribuées à des milliers de familles de Cisjordanie qu’ils ont incitées à acheter des produits palestiniens en les avertissant que le commerce de produits des colonies était passible de poursuites judiciaires. Mais cela fait des années que des communautés locales de base militent indépendamment de l’AP pour soutenir et encourager les commerçants à faire des choix responsables quand ils achètent et vendent de la marchandise.
Selon Haaretz, le Ministre de l’industrie et du commerce israélien a demandé à l’AP d’arrêter le boycott, invoquant de soi-disantes violations des règles du commerce international et feignant de s’inquiéter du sort des Palestiniens qui travaillent dans les colonies.
Les lois du commerce international ne s’appliquent pas aux boycotts de consommateurs et les colonies israéliennes elles-mêmes sont complètement illégales au regard du droit international y compris l’article 46 et 55 de la Convention de la Hague ; l’article 49 de la Convention de Genève et la Résolution 465 du Conseil de Sécurité de l’ONU. L’illégalité des colonies israéliennes a été réaffirmée dans le jugement de la Cour de Justice Internationale de la Hague de 2004 ("La réalité des colonies israéliennes", Palestine Monitor, 15 mars 2010)
Des artistes irlandais se sont engagés à boycotter Israël
Parmi les nouvelles internationales concernant le boycott il faut souligner que plus de 150 artistes irlandais ont aidé à lancer un boycott d’Israël plus important, en s’engageant à refuser de se produire en Israël et à refuser des bourses ou des fonds d’institutions en lien avec le gouvernement israélien. Cette campagne fait de l’Irlande le premier pays à mettre en place un mouvement national de boycott culturel contre l’apartheid israélien.
Dans une action conjointe avec la campagne de Solidarité Palestine Irlande (IPSC) des artistes ont rédigé un manifeste qu’ils ont publié sur le site web de IPSC stipulant que "les signataires s’engagent à boycotter l’état hébreu jusqu’à ce qu’il respecte le droit international" et précisant que les artistes répondent à un appel de la société civile palestinienne pour le boycott d’Israël ("Le concert de Dublin voit le lancement de la campagne intitulée "Engagement de participer au boycott culturel d’Israël," 13 août 2010).
Le musicien Eoin Dillon a lui aussi signé l’engagement. Selon IPSC son frère faisait partie de la flotte de la liberté de Gaza en mai dernier et a été kidnappé et arrêté quand les commandos israéliens ont arraisonné les navires, en faisant neuf victimes et des douzaines de blessés.
Dillon a dit à IPSC : "J’encourage tous les artistes irlandais à prendre cet engagement non seulement par dignité personnelle mais surtout pour l’honneur et la dignité du peuple palestinien".
L’engagement a été reconnu par la campagne palestinienne pour le boycott académique et culturel d’Israël (PACBI), qui a déclaré le 11 août - avant la prise de position de ces artistes- que cela représente "une stratégie révolutionnaire pour soutenir les Palestiniens dans leur lutte pour la liberté et la justice" ("des artistes irlandais font l’histoire du BDS...").
Ces dernières années beaucoup de figures internationales ont manifesté leur soutien au boycott culturel d’Israël" ajoute PACBI. "Une déclaration de John Berger en faveur du boycott a récolté des douzaines de signatures, dont quelques célébrités. Montréal au Canada a été le témoin d’une initiative très impressionnante dans ce domaine, quand 500 artistes en février dernier ont fait une déclaration pour s’engager à "lutter ensemble contre l’apartheid [israélien]" et pour appeler "tous les artistes et les acteurs culturels du pays et du monde entier à adopter une position similaire dans cette lutte globale" pour les droits des Palestiniens. Cependant les artistes irlandais ont relevé la barre de la solidarité en instituant la première opération nationale en faveur du boycott culturel d’Israël."
Cette initiative de boycott culturel fait suite à la campagne de Boycott Désinvestissement et Sanctions des consommateurs du mois dernier, menée par IPSC, pour remettre une pétition de plus de 6000 signatures à une chaîne nationale de supermarchés, les Marchés Dunnes, pour leur demander d’arrêter de vendre des produits fabriqués en Israël. Des personnalités syndicales, des militants de Sinn Fein et des membres des communautés palestiniennes et sud-africaines d’Irlande ont remis la pétition aux Marchés Dunnes en plusieurs endroits du pays.
Selon IPSC, il n’a fallu que deux jours pour recueillir les signatures et "tout cela s’est produit un quart de siècle après que Dunnes se soit trouvé confronté à une dure campagne de boycott et de piquets de grève qui a duré deux ans parce que la firme avait licencié un groupe d’employés qui refusaient de toucher aux marchandises en provenance d’Afrique du Sud." ("Pétition : des milliers de personnes demandent à Dunnes d’arrêter de commercialiser les produits israéliens", 29 juillet 2010).
Un syndicat canadien soutient l’envoi d’un bateau à Gaza
Au même moment, le syndicat des employés de la poste du Canada (CUPW) a officiellement demandé aux Canadiens d’apporter leur soutien au projet d’affréter un bateau canadien pour Gaza. Le navire canadien fera partie d’un flotte menée par des militants d’organisations des droits de l’homme qui projettent d’apporter de l’aide internationale à la bande de Gaza assiégée dans les mois à venir ("Le syndicat des postiers : Envoyez une lettre à Gaza grâce au bateau" 12 août 2010).
Le syndicat a une longue histoire de solidarité avec les Palestiniens et a même publié des résolutions demandant qu’il soit mis fin immédiatement à l’occupation de la Cisjordanie et de Gaza.
"Suite à l’annonce de la poste canadienne que la poste israélienne avait cessé de délivrer le courrier à Gaza, le syndicat encourage ceux qui veulent envoyer une lettre à Gaza à la remette au bateau canadien qui va faire route vers le territoire palestiniens sous blocus" explique le CUPW.
Le CUPW ajoute que son soutien au bateau canadien pour Gaza s’est renforcé quand la poste israélienne a récemment annoncé à la poste canadienne que le courrier canadien ne serait pas délivré à la bande de Gaza étant donné les circonstances "dont ils ne sont pas responsables" selon le quotidien canadien Vancouver Sun ("Les postiers canadiens mettent leur sceau sur le projet de briser le blocus de Gaza," 12 août 2010).
Le courrier arrive à Gaza de manière irrégulière depuis des années à cause du blocus israélien illégal contre la bande de Gaza. Mais selon le Directeur Général du Ministère des Communications, Jamal Ismail, le système de distribution a pris du retard et le courrier du gouvernement n’a pas été délivré depuis quatre mois au moins. Ismail a dit à l’agence de presse Media line, que l’interruption de la distribution de courrier "n’était pas une nouveauté" à Gaza. L’employé palestinien basé à Gaza et qui était responsable du transfert du courrier vers Gaza a été arrêté par les forces israéliennes et Israël continue de retarder "l’examen" d’une nouvelle liaison postale.
Israël a aussi bloqué le courrier entre Gaza et la Cisjordanie selon l’agence de presse Maan ("Israël bloque le courrier entre Gaza et la Cisjordanie", 20 mai 2010).
Denis Lemelin, le Président national de CUPW, a expliqué pourquoi le syndicat soutenait le projet d’envoyer un bateau à Gaza : "En tant que postiers nous savons quelles souffrances et quelles difficultés provoque le fait de ne plus recevoir de courrier. Les gens sont coupés de ceux qu’ils aiment. Combien d’autres abus le peuple de Gaza devra-t-il encore supporter ?"
"Cela nous remonte le moral de voir que de plus en plus de gens s’alarment du traitement inhumain qu’Israël fait subir au peuple palestinien," ajoute Lemelin. "Nous sommes solidaires de tous les efforts visant à briser le blocus et a mettre fin au traitement indigne imposé au peuple palestinien par l’état d’Israël."
19 août 2010 - The Electronic Intifada - Vous pouvez consulter cet article à :
http://electronicintifada.net/v2/ar...
Traduction de l’anglais : Dominique Muselet
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Lettre ouverte aux Israéliens

mardi 24 août 2010 - 07h:18
Lauren Booth, Royaume-Uni
Je suis assise là, avec ma vaisselle qui s’accumule et mon ménage qui n’est pas fait, pour vous poser une question. En tant que mère et en tant qu’être humain, comme vous, j’ai besoin de savoir pourquoi vous ne voyez pas le mal qui se fait en votre nom ?
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Rappelons que Lauren Booth est la belle-soeur de l’ex-Premier ministre britannique Tony Blair... !!!

Ce matin, je voulais me mettre à écrire un texte sur la mise à sac de la Flottille humanitaire en partance pour Gaza, par vos soldats. Comme vous avez pu l’apprendre, un officier des Forces de défense israéliennes a été déféré devant un tribunal militaire, soupçonné d’avoir volé des ordinateurs portables appartenant à des passagers. Fait intéressant, le quotidien Ha’aretz se réfère maintenant à la flottille comme à une « flottille humanitaire ». Ce qui est le cas. C’est ainsi que vos dirigeants auraient dû l’appeler, plutôt que flottille « terroriste ». Mais je m’écarte du sujet.
Donc, j’en étais là, toute prête à écrire mon texte, quand je suis tombée sur un article de YnetNews. L’article cherchait à expliquer clairement l’indignation ressentie peut-être par quelqu’un dont on a pillé les biens. Un officier supérieur des FDI disait à propos des vols sur la Flottille : « Sur le plan des valeurs, il doit y avoir un grave problème dans les FDI ».
Je suis restée un long moment à regarder ces mots. Et, au lieu d’écrire mon texte, je décidai, à la place, de vous écrire à vous. Parce que je ne peux pas m’empêcher de me demander qui, ici-bas, garde des réserves d’ « indignation » en vue du comportement de vos militaires ?
C’est vraiment ce que je pense, les gars. Hors sur les avenues agréables de Tel Aviv, le reste du monde trouve que l’expression, « armée morale », quand elle s’applique aux FDI, n’est rien de moins qu’une énorme, (et malheureusement catastrophique), farce à dimension mondiale. Une farce du même niveau, par exemple, que le déni du changement climatique, ou que la présidence de George Bush.
Ca y est, je recommence. Cette fois, je vous ai vraiment rendu furieux contre moi. Mais, s’il vous plaît, donnez-moi juste une minute ou deux pour vous expliquer pourquoi j’écris cette lettre. Parce que je ne le cherche pas, et je ne veux pas vous insulter. Certainement pas plus que je ne l’ai fait dans le passé. Je suis assise là, avec ma vaisselle qui s’accumule et mon ménage qui n’est pas fait, pour vous poser une question. En tant que mère et en tant qu’être humain, comme vous, j’ai besoin de savoir pourquoi vous ne voyez pas le mal qui se fait en votre nom ?
Comment pouvez-vous ne pas le voir ?
Comme vous le savez peut-être déjà, je faisais partie de la première mission Free Gaza, en 2008. Cela ne veut pas dire seulement que j’ai eu le plaisir de connaître personnellement ces femmes admirables qui ont fondé le FGM (Mouvement Free Gaza). Cela veut dire aussi que j’avais beaucoup d’amis et de collègues sur la Flottille que vos soldats ont agressée en mai dernier.
Vous savez, (encore une fois, voyez en moi une maman et non une « ennemie »), aucune de ces personnes formidables n’est un terroriste, ne veut apporter des armes à des « extrémistes ». Ce sont des hommes (et des femmes) bons, des citoyens du monde qui s’inquiètent. Des gens qui, tout simplement, ne peuvent vivre machinalement leur vie de tous les jours pendant que votre Etat, votre armée, vos colons harcèlent d’autres êtres humains. Chaque minute de chaque jour. De chaque mois. De chaque année. Depuis soixante-deux ans.
Je ne veux pas être dure, les gars. Mais il arrive un moment où, quand on dit « Je ne savais pas ce qui se passait », ça fait un peu léger. Vous voyez ce que je veux dire ? Toute cette comédie sur l’ « indignation » par la mauvaise conduite de vos soldats, ça ne fait pas Israélien, hé, ça nous fait rire.
Parce que, ces semaines de pillages par vos soldats, ce ne sont pas les premières du genre. Non ? Allez. Rappelez-vous. Il y en a eu d’horribles, beaucoup d’autres d’horribles. Vous avez oublié ? Laissez-moi vous aider. Prenez un ordinateur et tapez les mots « IDF pillage » dans le moteur de recherche de Google. Vous allez peut-être (ou peut-être pas) être surpris quand cette recherche va vous donner 64 000 réponses. Bon, maintenant, ne sortez pas de vos gonds tout de suite en criant, « Nos ennemis racontent des mensonges sur nous ». S’il vous plaît, je vous en prie. Regardez juste quelques-unes de réponses de la première page. Ca ne vous prendra pas longtemps. Ca va ? et pourquoi pas passer toute la matinée à les lire ? Après tout, c’est votre devoir que de prendre connaissance de ce qui est fait en votre non, pas vrai ? Ce que je veux dire c’est que, quand les crimes de l’armée sont commis avec les shekels de VOS impôts, vous avez le droit de savoir.
L’une des réponses de Google vous dit qu’un soldat des Forces de défense israélienne a avoué avoir volé une carte de crédit dans une maison, au nord de la bande de Gaza, pendant l’opération Plomb durci. Vous vous en souvenez ? Le soldat était du bataillon de reconnaissance de la division d’infanterie Givati, il a utilisé cette carte pour faire 1 600 shekels de retraits en Israël (plus de 300 €). Un petit acte criminel. Une partie d’un crime beaucoup plus grand.
Un crime contre l’humanité, dont vous ne sauriez rien non plus. Ou qui vous a été délibérément caché par vos dirigeants.
Comme je l’ai déjà dit toutefois, vous avez l’accès à Internet, alors vous ne devez pas rester dans les ténèbres. Sauf évidemment, si vous vous y sentez à l’aise.
Le dernier pillage par les FDI de biens de civils m’a fait penser aux dames Al Samouni, je les ai rencontrées l’année dernière, sur les décombres de leurs maisons à Al Zaytoun (je joins quelques photos pour vous permettre de les voir). Vous vous rappelez peut-être, vaguement, de ce nom, « Al Samouni ». Laissez-moi vous rafraîchir la mémoire. C’était le samedi 3 janvier 2009, l’invasion israélienne dans le quartier d’Al Zaytoun commençait. Le lendemain, 4 janvier 2009, vos forces larguaient leurs bombes sur la même zone. Le lundi, à 7 h du matin, le 5 janvier 2009, une nouvelle fois vos forces bombardaient le même quartier de Hay Al Zaytoun. L’un des missiles est tombé sur le troisième étage de la maison de Tallal Hilmi Al Samouni. Et les soldats sont venus, en tirant, pour tuer.
Au total, 26 membres de la famille Al Samouni ont été tués, dont 10 enfants et 7 femmes. La Croix-Rouge n’a été autorisée à entrer que trois jours plus tard pour évacuer les morts et les blessés, la majorité d’entre eux étant dans un état si critique qu’il a fallu les emmener en Belgique, en Egypte et en Arabie Saoudite pour les soigner.
Permettez-moi, si cela ne vous dérange pas, de vous donner leurs noms, car il est probable que vous ne les connaissiez pas. En tant qu’êtres humains, je suis sûre que vous souhaitez leur rendre un dernier hommage, et peut-être même, prier pour eux.
Les noms des enfants tués
• Azza Salah Al Samouni, 3 ans
• Waleed Rashad Al Samouni, 17 ans
• Ishaq Ibrahim Al Samouni, 14 ans
• Ismail Ibrahim Al Samouni, 16 ans
• Rifka Wael Al Samouni, 8 ans
• Fares Wael Al Samouni, 12 ans
• Huda Nael Al Samouni, 17 ans
• Ahmad Atieh Al Samouni, 14 ans
• Mu’tassim Mohammed Al Samouni, 6 ans
• Mohammed Hilmi Al Samouni, 5 ans
Les noms des femmes tuées
• Rahma Mohammed Al Samouni, 50 ans
• Safa’ Hilmi Al Samouni, 25 ans
• Maha Mohammed Al Samouni, 22 ans
• Rabbab Azzat Al Samouni, 32 ans
• Laila Nabih Al Samouni, 40 ans
• Rifqa Mohammed Al Samouni, 50 ans
• Hannan Khamis Al Samouni, 36 ans
Les noms des hommes tués
• Tallal Hilmi Al Samouni, 55 ans
• Attieh Hilmi Al Samouni, 25 ans
• Rashad Hilmi Al Samouni, 42 ans
• Tawfiq Rashad Al Samouni, 23 ans
• Mohammed Ibrahim, 26 ans
• Ziyad Izzat Al Samouni, 28 ans
• Nidal Ahmad Al Samouni, 30 ans
• Hamdi Maher Al Samouni, 23 ans
• Hamdi Mahmoud Al Samouni, 70 ans
En mars dernier, les femmes et les enfants survivants m’ont montré les ruines de leur communauté. J’ai vu les graffitis racistes laissés sur les murs de la pièce où une adolescente devait encore dormir. Laissée pour elle par votre « armée morale », rien de moins. Ces graffitis disaient, par endroits en hébreu, à d’autres en anglais, des trucs comme « Nous reviendrons », et il y avait un dessin grossier qui montrait une maison en train d’exploser avec ces mots, « Vous êtes ici », ajoutés subtilement.
Une très belle femme m’a raconté aussi qu’elle était sur le point de se marier, avant l’agression. Sa famille avait épargné plusieurs milliers de dollars pour sa dot (de nombreuses personnes d’une même famille épargnent pendant très, très longtemps, comme vous pouvez l’imaginer). L’argent était caché sous un lit, dans une valise, pour l’heureux évènement. Sa mère avait quelques bijoux anciens qui avaient traversé les générations, des bijoux en or. Eh bien vous voyez, vos soldats, ils ont bombardé les gens, ils ont tiré sur leurs enfants, et pour finir, ils ont pillé ce que les survivants possédaient. Je vous le jure, regardez sur Google, regardez dans vos propres cœurs, vous savez, ça s’est passé comme ça.
Vous voyez bien que c’est comme cela que votre armée traite, délibérément, les Palestiniens.
Alors ne poussez pas des hauts cris, « Mensonges ! », « Antisémites ! », s’il vous plaît, je vous en prie. De parent à parent. D’humain à humain. Au nom du Dieu de chaque croyance, détendez-vous, acceptez un moment ce qui vous paraît invraisemblable, lisez la suite. Parce que, oh Israël, que se passera-t-il si, supposez-le, je ne suis pas une antisémite, quand votre wiki a formé des partisans extrémistes pour essayer de me qualifier comme telle ? Et que se passera-t-il si, seulement 10% sur les 64 000 réponses de Google pour « FDI pillage » sont tout à fait vrais ? Que faire alors ? Qu’est-ce qui vous en rend complices ? Que ferez-vous si, pendant seulement une seconde, la vérité que le reste du monde connaît sur la barbarie de vos dirigeants remplit vos esprits et vos cœurs, comme cela arrivera un jour sûrement ?
Mes mots, étant étrangère, vous paraîtront sans doute durs, voire naïfs. Alors voyez ceci, publié aujourd’hui par le Jerusalem Post :
« Selon les informations qu’a analysées l’organisation des droits humains Yesh Din, entre septembre 2000 et fin 2009, au moins 6% sur les près de 2 000 enquêtes ouvertes contre des soldats des FDI soupçonnés de crimes contres les Palestiniens se sont terminés sur des mises en accusations. Durant la même période, selon différentes estimations, des milliers de civils palestiniens ont été tués des suites des activités des FDI. Combien de ces morts ont conduit à des condamnations ? Quatre. Pas 4%, 4, seulement. »
Il est de plus en plus évident que vos jeunes hommes et vos jeunes femmes sont formés pour se comporter comme des animaux. Ces faits, le pillage, les photos mises en ligne par Eden Abergil, ne peuvent pas s’expliquer plus longtemps comme étant des cas « en dehors ».
C’est à vous de vous demander quel est leur sens.
Je suis vraiment désolée si mes mots vous ont offensés. Je voulais juste parler avec vous, directement, pour une fois.
A propos, il y a environ 400 ordinateurs portables, 600 téléphones portables, ainsi que d’autres sommes d’argent et effets personnels que votre armée n’a toujours pas rendus aux passagers de la Flottille humanitaire. Vous savez, quand ils ont pris la mer. Pour quelque raison, ces gens de bien n’avaient pas pensé que les FDI pourraient les voler.
Bien à vous
Lauren Booth
Rappels sur les faits évoqués :
-  Lauren Booth à Gaza : Apprendre quelle est la souffrance de l’enfermement - Saleh Al-Naami - Al Ahram Weekly
-  Vols israéliens de cartes de crédit de militants de la Flottille pour Gaza - Haroon Siddique - The Guardian
22 août 2010 - Gilad Atzmon - traduction : JPP
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La reprise des négociations est toujours instable

24/08/2010
Chaque jour qui passe semble fragiliser la reprise des négociations. Les dernières déclarations en date.
Côté palestinien, on s'inquiète de plus en plus de la reprise de la colonisation. Abbas dans sa lettre destinée aux représentants du Quartet pour le Moyen-Orient déclarait que les négociations ne continueraient pas, si la fin du moratoire sur le gel de la colonisation n'était pas reportée (le moratoire prend officiellement fin le 26 septembre prochain). Abbas a déclaré : "Mon plus grand espoir demeure de reprendre des négociations significatives avec Israël pour mettre fin au conflit. Toutefois, je crains que les activités de colonisation en cours, en particulier à Jérusalem-Est (...) nuisent à la crédibilité des négociations aux yeux de mon peuple", affirmant que celui-ci était très sensible à la question de la colonisation à Jérusalem.
L'administration Obama tente de rassurer Abbas, en affirmant, via Philip J. Crowley, porte parole du ministère des affaires étrangères US, que la question des colonies étaient un vrai problème, à laquelle il faudra apporter une réponse. Il a déclaré que les EU "étaient préoccupés par la question du moratoire, et qu'il fallait que celui-ci soit reporté" mais cette question "sera débattue durant les négociations. C'est pourquoi il est primordial de reprendre les pourparlers."  M. Erakat, directeur en chef de la diplomatie palestinienne, considère que les négociations sont "faisables" mais que le choix des israéliens sera déterminant dans leur réussite : "Nous espérons que, s'il (Netanyahu) est confronté au choix entre les colonies et la paix, il choisira la paix".

De l'autre côté de la frontière, le gel des colonies ne semblent toujours pas faire l'unanimité, loin de là. Sylvan Shalom, vice-premier ministre a déclaré à la radio israélienne : "Je ne pense pas que le gel (de la colonisation) soit prolongé, et les Palestiniens ne peuvent pas se servir de ce fait comme d'un prétexte pour suspendre les négociations".
Erakat accuse également les israéliens de poser leurs propres conditions préalables après avoir tant critiqués cette pratique chez les palestiniens "Depuis le 21 et le 22 août, j'entends Netanyahu énoncer des conditions" faisant référence aux déclarations du premier ministre, qui affirme que la question de la sécurité d'Israël et de sa reconnaissance en tant qu'État juif seront nécessaires au bon déroulement des négociations. Sylvan Shalom a répondu à cela en expliquant que :"ce n'est pas une condition préalable à des pourparlers, mais une des conditions qui doivent être remplies pour qu'un accord de paix permanent puisse être conclu."Pour conclure, Erakat ajoute "Nous espérons que M. Netanyahu choisira la réconciliation plutôt qu'une poursuite de la confrontation, cela dépend de lui."
Avant même que les négociations aient débuté, les deux camps affirment mutuellement la responsabilité de l'autre dans de l'échec éventuel du processus de paix. Le gouvernement israélien a réussi ainsi à placer l'Autorité Palestinienne devant le fait accompli, lui laissant le choix entre la reprise ou non des négociations. Après avoir décrédibiliser les revendications palestiniennes en les accusant d'être un obstacle à la paix, Netanyahou impose certaines conditions de facto, après avoir accepté l'appel des États-Unis. Pour Erakat, "cela revient à des négociations sans négociations, sans partenaire. Il me semble qu'il veut négocier avec lui-même ou sa coalition puis nous dire: Voilà ce qui est bon pour vous les Palestiniens". 

Désinvestissement massif de la Norvège en Israël

Ecrit par Pierre Schwartz
24/08/2010
Le Fond de Pension Mondial Norvégien, géré par le ministère des finances norvégiens a décidé de se séparer des ses actions de deux entreprises israéliennes, Africa Israel Investments Ltd. et Danya Cebus Ltd. 
Dans un communiqué officiel du ministre des finances norvégien, celui-ci déclare que "ces compagnies contribuent ou sont elles mêmes responsables d'activités moralement condamnables." En septembre dernier, le fond de pension s'était déjà retirer de la compagnie militaire Elbit, et avait vendu ses parts d'une valeur de 5.4 milliards de dollars. "Nous ne souhaitons pas financer des compagnies qui contribuent aussi directement à des violations de la loi humanitaire internationale" avait déclaré le Conseil d'Éthique du fond de pension.
Africa Israel Investments Ltd. investit dans la promotion immobilière, les infrastructures et l'énergie en Israël. Elle est également actionnaire majoritaire de Danya Cebus, société de construction qui participe à l'extension des colonies en Cisjordanie.
"En accord avec de nombreuses résolutions du conseil de l'ONU et l'avis de la Cour Internationale de Justice, la construction de colonies israéliennes dans les Territoires Occupés palestiniens est une violation de la convention de Genève. J'ai donc accepté les recommandations du Conseil d'Éthique et j'ai exclu Africa Israël Investments et Danya Cebus de notre portefeuille d'investissement" a déclaré Sigbjørn Johnsen, ministre des finances norvégien.
Ces compagnies ont été la cible de campagnes d'information en Palestine et partout dans le monde. Les villages de Cisjordanie, Bil'in et Jayyous, ainsi que onze organisations locales et internationales, venant d'Europe, d'Israël et des États-Unis ont envoyé une lettre appelant la Norvège à respecter ses engagements moraux en désengageant ses fonds de pension de la compagnie Africa-Israël Investments et de ses filiales, dirigées par le très controversé Lev Leviev, magnat des diamants.
Une délégation du FPMN s'est rendu dans le village de Jayyous et a pu constater par elle même l'impact désastreux de la construction des colonies israéliennes sur le village et ses terres agricoles. Adalah-NY, la campagne pour le boycott d'Israël à New York, organisent régulièrement des manifestations devant le magasin de diamants de Leviev à Manhattan. L'année dernière, un bureau des affaires étrangères britanniques à Tel Aviv, avait abandonné un projet de s'implanter dans un nouvel immeuble, car il était financé par Africa-Israël.
Hind Awwad, coordinateur du Comité National de la campagne BDS en Palestine, une organisation populaire qui relie les différents mouvements de boycott dans le monde, a déclaré : "Nous saluons cette décision du ministère des finances norvégien de se désengager de compagnies qui persistent dans la construction de colonies illégales. Comme la Communauté Internationale ne se décide pas à prendre de réels engagements pour punir Israël, il est maintenant clair que le mouvement grandissant du boycott est devenue plus que nécessaire pour mettre fin aux violations israéliennes du droit international et des droits des palestiniens.Le gouvernement norvégien s'est courageusement engagé dans la voix de la justice internationale, et nous l'appelons maintenant à se désengager de toutes les compagnies qui profitent de l'occupation de la politique d'apartheid d'Israël". "Nous voudrions remercier tout particulièrement l'association Adalah-NY qui a joué un rôle décisif dans la campagne d'information qui a permis à la Norvège de prendre cette décision" a t-il ajouté.
Depuis le retrait du FPMN de l'entreprise Elbit, en septembre dernier, onze institutions financières ont annoncé leur propre désengagement de cette compagnie, expliquant que l'entreprise militaire Elbit, en participant à la construction d'un mur d'apartheid dans les Territoires Occupés palestiniens, allait à l'encontre de tous principes moraux. Nous espérons que ce nouveau désinvestissement de la Norvège provoquera encore une fois un effet domino similaire et que tous ensemble nous puissions arriver à un désinvestissement total de toutes les institutions financières du monde dans Africa Israël et Danya Cebus" conclut Awwad.