jeudi 29 septembre 2011

"Abbas a tapé du poing sur la table. Et alors ? Et après ?"

Palestine - 29 septembre 2011
Par Julien Salingue
Interview au quotidien algérien La Nouvelle République (propos recueillis le 26 septembre )
1/ Le 23 septembre, Mahmoud Abbas a présenté à l’ONU une demande de reconnaissance d’un Etat palestinien, démarche justifiée par le blocage des négociations et la politique de colonisation d’Israël. D’après-vous, est-ce la bonne solution ?
La bonne solution pour quoi ? S'il s'agit, comme l'affirment Mahmoud Abbas et ses proches, de reprendre les négociations avec Israël en espérant améliorer le rapport de forces, on ne peut qu'être sceptique. Quiconque connaît un tant soit peu l'histoire d'Israël sait en effet que cet Etat n'a jamais accordé de grande importance aux résolutions des Nations Unies qui, directement ou indirectement, condamnent ou mettent en cause sa politique. Pour l'establishment israélien, une reconnaissance, même par une écrasante majorité des membres de l'ONU, de l'Etat de Palestine, n'est pas une menace. Souvenons-nous qu'en novembre 1988, le Conseil National Palestinien, réuni à Alger, a proclamé unilatéralement l'indépendance de l'Etat de Palestine. S'en est suivi un vote de l'Assemblée Générale des Nations Unies, au cours duquel plus de 100 Etats ont reconnu la légitimité de la démarche palestinienne. Il n'y a eu que deux votes contre : les Etats-Unis et Israël. 23 ans plus tard, l'Etat palestinien n'a aucune réalité, et il n'y a aucune raison de considérer que les choses se passeront différemment cette fois-ci, même si la Palestine devient un « Etat non-membre ».
'Abbas a tapé du poing sur la table. Et alors ? Et après ?'
Mahmoud Abbas à l'ONU le 23 septembre 2011, la demande d'adhésion d'un Etat palestinien à la main (photo AFP Stan Honda)
2/ Dans l’un de vos articles vous écriviez que « la quête de la reconnaissance de l’État de Palestine à l’ONU est donc une inflexion tactique de la direction palestinienne, qui tente de sauver, sinon de ressusciter, le projet politique auquel elle est identifiée et qui lui assure sa survie économique et politique depuis plusieurs décennies », or, au sein même de la classe politique et la société civile, cette initiative ne fait pas l’unanimité.  Comment l’AP pourrait-elle dans ce cas sauver ou ressusciter le projet politique auquel elle s’est identifiée ?  
Je pense que le réel objectif d'Abbas et de la direction de l'AP est ici. Abbas et ses proches représentent cette fraction du mouvement national palestinien qui a fait la pari, il y a plus de 30 ans, d'une solution biétatique négociée sous l'égide des Etats-Unis. Les Accords d'Oslo (1993-94) et la création de l'Autorité palestinienne (AP) s'inscrivaient dans cette perspective. Or, même si le « processus de paix » n'a guère avancé – c'est le moins que l'on puisse dire – durant les années 90 et 2000, l'AP a trouvé sa propre raison d'être. Cette autorité, qui devait être « intérimaire », et le « processus de paix », ont créé une couche sociale nouvelle, dans les territoires palestiniens, dépendante politiquement et économiquement de la poursuite des négociations et du maintien de la perspective de « l'Etat indépendant ». L'AP est un appareil d'Etat sans Etat, avec son lot de ministres, de conseillers, de hauts fonctionnaires, etc. : leur survie politique et économique repose sur le projet « Etat indépendant ». Or celui-ci semble de plus en plus virtuel, et c'est l'existence même de l'AP qui est remise en question. Il s'agit donc, par un acte symbolique fort, de redonner une visibilité internationale à la solution biétatique et de re-légitimer la direction Abbas, même si cette dernière ne croit probablement plus qu'un véritable Etat palestinien indépendant verra le jour.  
C'est notamment pour ces raisons que la démarche de la direction de l'AP a été critiquée, voire contestée, par certains, y compris dans le champ palestinien. S'y est ajoutée une question essentielle : le sort des réfugiés, qui représentent la majorité de la population palestinienne. Certains ont en effet souligné que si l'Etat, plus ou moins délimité territorialement, se substituait à l'OLP, qui représente l'ensemble des Palestiniens, y compris ceux de l'exil, les réfugiés couraient un risque majeur : celui de ne pouvoir prétendre, au mieux, qu'à une « nationalité palestinienne » et à un « droit à l'installation » au sein des frontières de cet Etat. Or la revendication des réfugiés est le droit au retour, individuel et collectif, et non le droit d'avoir un passeport palestinien et de vivre dans les enclaves de Gaza et de Cisjordanie . Je ne suis pas juriste et ne suis pas suffisamment compétent en la matière, mais une chose est certaine : la focalisation sur la question de l'Etat marginalise les revendications des réfugiés et des Palestiniens d'Israël.  
Donc, pour en revenir à votre question, le problème pour Abbas et ses proches n'est pas tant de conquérir une quelconque légitimité au sein de la population ou de la société civile palestiniennes. Il s'agit davantage de se repositionner sur la scène internationale, afin que l'industrie du processus de paix continue de fonctionner. Vous savez, Abbas n'est plus, constitutionnellement, Président de l'AP depuis plus de deux ans et demi ; et le Premier ministre Salam Fayyad avait obtenu à peine plus de 2% des voix lors des législatives de 2006. Ils tirent l'essentiel de leur « légitimité » du soutien qui leur est accordé par les pays occidentaux et certains Etats arabes, pas des espoirs qu'ils susciteraient dans la population des territoires occupés.   
3/ Cette initiative ne va-t-elle pas porter préjudice à la réconciliation inter-palestinienne ?  
Cette « réconciliation » était déjà, elle aussi, très virtuelle. Même après l'accord signé au Caire, les forces de sécurité de l'AP de Ramallah ont continué d'arrêter des dizaines de militants du Hamas, tandis que le mouvement islamique ne tolérait guère d'expression publique du Fatah dans la bande de Gaza. Les deux mouvements n'ont pas réussi à se mettre d'accord sur un « gouvernement d'union nationale » ou sur un quelconque calendrier électoral ; le Fatah a même proposé de reconduire Salam Fayyad au poste de Premier ministre, alors qu'il incarne, aux yeux de nombre de dirigeants du Hamas, l'orientation pro-occidentale suivie par l'AP depuis de nombreuses années ! Bref, le moins que l'on puisse dire est qu'avant même l'Assemblée générale de l'ONU, la « réconciliation » n'avait aucune réalité. La démarche d'Abbas n'a fait que renforcer cette situation : le Hamas l'accuse d'avoir instrumentalisé la « réconciliation » pour pouvoir aller aux Nations Unies, prétendre parler au nom de tous les Palestiniens et se relégitimer au détriment du mouvement islamique. Certaines organisations de gauche comme le FPLP expliquent que l'urgence n'est pas dans une énième démarche en vue de la reprise des négociations mais bien dans une unité nationale réelle.   
Lire la suite de l'entretien sur le blog de Julien Salingue

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Les eurodéputés jugent "légitime" la demande palestinienne

29-09-2011
Le Parlement européen a jugé jeudi "légitime" la demande d'adhésion à l'ONU formulée la semaine dernière par l'Autorité palestinienne, et réclamé d'Israël un arrêt de la construction ou de l'extension de colonies.
Le Parlement demande aux 27 gouvernements européens "d'être unis dans leur attitude face à la demande légitime du peuple palestinien à être représenté en tant qu'Etat aux Nations unies présentée par l'Autorité palestinienne", affirme-t-il dans une résolution adoptée à une large majorité.
Il demande en outre "au gouvernement israélien de mettre un terme à toute construction ou extension de colonies en Cisjordanie et à Jérusalem-Est".
Le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a déposé vendredi dernier auprès de l'ONU une demande d'adhésion pour un Etat palestinien, une démarche à laquelle les Etats-Unis vont opposer leur veto.
L'Union européenne, divisée sur la question de la reconnaissance d'un Etat palestinien, n'a pas officiellement pris position face à la demande d’Abbas. Certains Etats, dont la France, qui l'a exprimé à l'ONU la semaine dernière, seraient favorables à l'octroi aux Palestiniens du statut intermédiaire d'Etat observateur, avec renoncement à poursuivre Israël dans l'immédiat devant la Cour pénale internationale.
Les Palestiniens ont affirmé jeudi avoir pour l'instant recueilli le soutien de huit des quinze membres du Conseil de sécurité, à la veille de la première réunion de son comité d'adhésion.
"Le Parlement européen reconnaît la demande légitime des Palestiniens à devenir un Etat membre des Nations unies. Nous réaffirmons notre engagement pour une solution à deux Etats avec un Etat d'Israël et un Etat indépendant de Palestine vivant côte à côte dans la paix et la sécurité", a réagi le président du Parlement Jerzy Buzek après l'adoption de la résolution.
Les Verts européens se sont félicités dans un communiqué du vote des députés européens. Le président de leur groupe Daniel Cohn-Bendit a salué le "soutien clair" du Parlement aux Palestiniens.
Lors du débat dans l'hémicycle strasbourgeois mardi, les eurodéputés avaient fait montre de substantielles divergences, les conservateurs se contentant de saluer l'action du chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton, quand socialistes et Verts demandaient un soutien ferme à la démarche d’Abbas.
L'Union européenne a uni la semaine dernière sa voix à celle des autres membres du Quartette (Etats-Unis, ONU et Russie) pour appeler « Israël » et les Palestiniens à reprendre leurs pourparlers de paix, avec l'objectif d'aboutir dans un an.  

Lorsque les Arabes entravent l’Etat palestinien!

29-09-2011 
Une nouvelle preuve vient confirmer les doutes qui ont toujours plané  sur certains régimes arabes, d’être de mèche avec les Occidentaux, contre l’état palestinien. 
Ces jours-ci, au moment où l’Autorité palestinienne s’acharne corps et âme dans l’instance internationale, pour obtenir l’adhésion d’un état palestinien, et au lieu de lui apporter leur appui total, certains pays arabes s’attellent pour sauver la face de leur allié américain, qui rejette la requête palestinienne et menace de lui brandir son veto si elle obtient les 9 voix nécessaires au Conseil de sécurité.
Les pays concernés ne sont autre que les monarchies et émirats du Golfe. En particulier, les qataris et les émiratis s’activent.
 En épargnant à Barak Obama l’embarras du veto, les dirigeants golfiques s’épargnent une situation similaire, laquelle dévoile leur impuissance. Etant les alliés inaliénables de Washington,  le veto américain est plus que jamais un revers qui leur est infligé. A défaut de pouvoir dissuader les Américains, les plus forts, ils s’acharnent sur les plus faibles, les Palestiniens.
Selon le quotidien AsSafir, le ministre des affaires étrangères émiraties, Abdallah Ben Zayed AlNahyane exerce toutes les pressions possibles sur l’AP pour la persuader de retirer sa demande d’adhésion au Conseil de sécurité et de se contenter de l’Assemblée générale. Le Qatar dont le numéro un a pourtant prononcé un discours retentissant en faveur de l’état palestinien, semble lui aussi  mettre du sien pour influencer la décision palestinienne, lui suggérant de reporter la demande.
Pis encore, au sein de l’instance onusienne, un climat malsain règne : celui de faire adosser aux Palestiniens la responsabilité du rejet américain de la requête d’état.
Nourri par les milieux occidentaux, et repris par les Arabes, il propage la thèse selon laquelle les Palestiniens ont eu tort de recourir au Conseil de sécurité. Tout en disant que les palestiniens ont droit à un état palestinien, ces milieux expliquent que même si le conseil de sécurité vote en faveur d’un état palestinien, rien ne changera sur le terrain. Ils donnent en exemple la 1559, laquelle exige le désarmement du Hezbollah et qui est restée lettre morte.
« Les Palestiniens devraient adresser leur demande d’état à l’Assemblée générale d’abord, pour qu’elle donne sa décision. Et lorsque l’état de la Palestine obtiendra le statut d’état observateur, à ce moment-là, il faut passer à l’étape de demande d’adhésion totale en tant qu’état indépendant, au Conseil de sécurité », avancent des sources proches de l’administration américaine, et selon lesquelles l’AP est en train de bruler les étapes.
Force est de constater que les Américains se sont alignés à la version française du rejet de l’état palestinien, sournoise dans la forme, mais au contenu similaire, en disant que la requête palestinienne devrait passer d’abord par l’étape d’observateur dans l’AG.
Des sources palestiniennes ont dit avoir particulièrement surprises par la position française. Un de leur responsable se souvient amèrement d’une rencontre organisée depuis six mois, avec le président français Nicolas Sarkozy, en marge de la conférence des donateurs, au cours de laquelle ce dernier avait assuré aux palestiniens que Paris soutiendra leur demande d’adhésion totale à l’ONU.
Plus que vexante pour les Palestiniens decrait être la position des arabes. D’autant plus qu’elle survient de la part de leurs frères de sang et que la procédure suivie avait été adopté par le comité suivi de la Ligue arabe.
Les Palestiniens devraient se rendre compte une fois de plus qu’ils sont abandonnés à leur sort, à mi-chemin. Et de se désoler que cela perdure depuis 63 ans!  
L.Mazboudi

L'occupation israélienne étouffe la croissance économique palestinienne (rapport)

AFP | 29/09/2011
L'occupation israélienne a coûté à l'économie palestinienne cinq milliards d'euros en 2010, soit 85% du Produit intérieur brut des Territoires palestiniens, selon un rapport publié jeudi à Ramallah.
"L'ensemble des coûts imposés par l'occupation israélienne à l'économie palestinienne a été de 6,89 milliards de dollars (5,04 mds d'euros) en 2010, soit un effarant 84,9% du PIB total palestinien", affirme ce rapport préparé par le ministère palestinien de l'Economie et un institut de recherches économique de Jérusalem.
"En d'autres termes, si les Palestiniens n'avaient pas été soumis à l'occupation israélienne, la taille de leur économie aurait presque doublé", souligne le document.
Ce dernier accuse au premier chef le blocus de la bande de Gaza (1,9 md USD), les restrictions sur l'eau (1,9 md USD) et le manque d'accès des Palestiniens aux ressources naturelles (1,8 md USD), comme la mer Morte, le fleuve Jourdain ainsi que les mines et les carrières.
Le partage inégal des ressources en eau, Israël se réservant une grande partie des nappes phréatiques dans le sous-sol de la Cisjordanie, provoque des pénuries qui affectent l'agriculture. Les Palestiniens doivent aussi importer à coût supplémentaire de l'eau d'Israël.
Le document, le premier du genre à étudier l'impact financier de l'occupation israélienne, dénonce également les pertes de recettes fiscales dépendant du bon vouloir d'Israël.
"Ce rapport illustre le +prix à payer+ de l'occupation et détaille comment celle-ci est le principal obstacle à toute perspective d'une économie palestinienne durable", a estimé le ministre de l'Economie Hassan Abou Libdeh.
Selon un récent rapport de la Banque mondiale, la croissance palestinienne a régulièrement progressé en 2009/2010 et devait atteindre 9% en 2011, mais les prévisions sont redescendues à 7%.
Cette croissance est alimentée par les dons de la communauté internationale plutôt que par le secteur privé, regrette la BM, qui souhaite que "les dernières restrictions israéliennes soient levées". 

Palestiniens: la proposition du Quartette a des "éléments encourageants"

AFP | 29/09/2011
La proposition du Quartette pour le Proche-Orient de relancer les négociations de paix israélo-palestiniennes comporte des "éléments encourageants", a estimé jeudi un dirigeant de l'OLP, Yasser Abed Rabbo.
"Le communiqué du Quartette contient des éléments encourageants et nous appelons Israël à faire part de son engagement en faveur des principes et des points de référence spécifiés" dans ce communiqué, a déclaré M. Abed Rabbo au cours d'une conférence de presse à Ramallah (Cisjordanie).
Le Quartette pour le Proche-Orient (Etats-Unis, UE, ONU et Russie) a proposé aux Israéliens et aux Palestiniens de reprendre les négociations de paix avec l'objectif d'aboutir à un accord final fin 2012.
Aux termes de cette initiative, Palestiniens et Israéliens se rencontreraient une première fois dans un mois pour établir "un calendrier et une méthode de négociations", selon cette déclaration publiée moins de quatre heures après le dépôt d'une demande d'adhésion d'un Etat de Palestine à l'ONU.
Pour reprendre les discussions, les Palestiniens réclament un gel de la colonisation israélienne en Cisjordanie occupée et à Jérusalem-Est annexée.
Ils veulent également que toute reprise des négociations avec Israël soit basée sur les lignes du 4 juin 1967, c'est-à dire délimitant un futur Etat de Palestine qui comprendrait la Cisjordanie, la bande de Gaza et Jérusalem-Est, dont les Palestiniens veulent faire leur capitale.
Côté israélien, plusieurs dirigeants, dont le ministre des Affaires étrangères Avigdor Lieberman, se sont également déclarés en principe favorables à l'adoption du plan du Quartette.
Mais ces positions apparaissent essentiellement tactiques, aucune des deux parties ne voulant passer comme responsable d'un échec diplomatique.
Les négociations sont en effet complètement bloquées depuis plus d'un an et même si elles étaient relancées, elles auraient peu de chances d'aboutir tant les deux camps sont éloignés.

Cisjordanie: des colons suspectés d'avoir détruit des oliviers par vengeance

29/09/2011 
Des dizaines d'oliviers appartenant à des Palestiniens ont été détruits mercredi près de la ville d'Hébron (sud de la Cisjordanie) lors d'une opération de représailles de colons juifs, ont rapporté jeudi des villageois palestiniens.
Un porte-parole de l'armée israélienne a confirmé ce nouvel acte de vandalisme, précisant qu'une "quarantaine d'arbres" avaient été brûlés et déracinés près du village de Chouweikeh, au sud de la ville palestinienne d'Hébron.
L'armée et des villageois ont précisé que les vandales avaient dessiné une étoile de David et peint sur un rocher l'inscription "Le prix à payer" en hébreu.
Selon le site Internet israélien Ynet, des soldats arrivés sur les lieux ont découvert des traces sur le sol menant à une implantation sauvage juive voisine.
Des colons extrémistes pratiquent une politique de représailles, dite du "prix à payer", qui consiste à se venger sur des cibles palestiniennes à chaque fois que des colons sont victimes d'attentats ou que les autorités israéliennes prennent des mesures qu'ils jugent hostiles à la colonisation.
Un colon israélien et son enfant de 18 mois ont trouvé la mort vendredi dernier dans un accident de voiture provoqué par des jets de pierres palestiniens dans même région d'Hébron, selon la police israélienne. 

Amr: La position du «Quartet» envers la colonisation a encouragé l’occupation

[ 29/09/2011 - 12:52 ]
Washington - CPI
Le ministre égyptien des Affaires étrangères Mohamed Kamel Amr a condamné l'occupation sioniste, d’avoir annoncé la construction de plus d'un millier de logements dans Jérusalem-Est, et a souligné que cette procédure manque de toute légitimité, et un nouvel défi sioniste le décrivant comme «trahison» face aux membres de la communauté internationale qui l’a désignée  d’être «prête de travail afin de restaurer la crédibilité de la voie du règlement politique, et que ces  membres portent chacun d'eux la responsabilité de relever ce défi.
Amr a souligné, dans un communiqué de presse jeudi 29/9, de Washington, diffusé par le département des médias du Ministère égyptien des Affaires étrangères, que cette étape reflète le choix de l'occupation sioniste, de poursuivre sa politique de provocation et de défi du consensus international établi sur l'illégalité des colonies.
Il a expliqué que les sionistes sont encouragés, sans doute, en raison de l'absence de la dernière déclaration du Quartet, de toute référence à la nécessité d'arrêter la colonisation sioniste.
Amr a déclaré que l'Egypte est réellement préoccupée en raison de l'accélération constante du rythme de la colonisation dans cette dernière période, en particulier dans les deux derniers mois, qui ont vu l'approbation de la construction de plus de 6000 logements, ce qui représente un état de chaos complet et illégitime de la construction sur des terres palestiniennes occupées, en ajoutant que les Parties parrainant le cadre du règlement doivent répondre de leur responsabilité à cet égard.
Amr a souligné que le parti sioniste doit porter l'entière responsabilité de ce qui peut être causé par de telles politiques provocatrices à la lumière des circonstances exceptionnelles actuelles dans la région.

Les comités de la résistance renouvèlent l'attachement à la résistance jusqu'à la libération

[ 29/09/2011 - 13:18 ]
Gaza – CPI
Les comités de la résistance en Palestine a confirmé au12ème anniversaire de leur lancement leur attachement à l'option du Djihad et de la résistance jusqu'à la libération de toute la Palestine.
Abou Moudjahid; porte-parole des comités a dit dans une déclaration de presse publiée le mercredi 28/9 et dont le CPI a obtenu une copie, que le sang des dirigeants martyrs a établi les basses du projet de la résistance sur la terre de la Palestine.
"En ce jour béni, la journée du lancement des comités de la résistance et de l'Intifada d'el-Aasa, nous ne pouvons par oublier les dirigeants de l'Intifada d'el-Aqsa comme el-Haj Abou Awad Neirab, el-Haj Abou Ataya, Abou Youssef Quqa, Abou Saed et Abou Abdel-Rahman qui ont fourni leur sang pour leur nation et peuple", a-t-il ajouté.
Il a souligné que les comités de la résistance ont réussi à guérir de leurs blessures après l'assassinat du secrétaire général, le martyr Abou Awad Neirab et les autres dirigeants, le mois dernier, confirmant qu'ils ont fini la préparation de leurs rangs pour toute étape prochaine avec l'occupation sioniste.
Le porte-parole des comités de la résistance a souligné que l'Intifada d'el-Aqsa a unifié les efforts et les énergies entre toutes les factions et les forces palestiniennes, alors que leur résistance a été  fondé pour une réelle unité et un partenariat face à l'occupation, confirmant la nécessité de poursuivre le travail pour achever le projet de la libération de la Palestine.
Abou Moudhaid a appelé le peuple palestinien et sa résistance à plus d'attachement au choix de la résistance et du Djihad et à poursuite la marche de la défense des lieux islamiques, car la mosquée d'el-Aqsa s'expose encore aux attaques et aux pirates sionistes de manière continue, ajoutant:"En effet, nous n'avons pas d'autre choix que la résistance pour récupérer les droits du peuple palestinien et purifier el-Qods".

Une délégation norvégienne se solidarise avec les députés Maqdissins

[ 29/09/2011 - 13:31 ]
El-Qods occupée – CPI
Une délégation d'artistes norvégiens qui étaient dans la ville de Ramallah et se sont informés de l'enlèvement du député Ahmed Attoun ont visité la tente de sit-in des députés Maqdissins et l'ancien ministre pour le 454ème jour consécutifs, pour écouter les détails de l'enlèvement du député Attoun et se solidariser avec les autres députés menacés de l'expulsion sioniste.
La délégation norvégienne a exprimé son regret ferme envers l'enlèvement barbare qu'avait subie le député Ahmed Attoun et en contestation contre cette mesure perpétuelle de l'occupation sioniste.
Les députés et l'ancien ministre qui manifestent dans le siège de la mission du CICR au quartier de Cheikh Jarrah ont expliqué à la délégation norvégienne les crimes de l'"occupation sioniste dans la ville sacrée et ont répondu aux questions de la délégation concernant l'Etat palestinien.

Grève générale dans les écoles de l'UNRWA à Gaza

[ 29/09/2011 - 13:46 ]
Gaza – CPI
Toutes les écoles de l'UNRWA dans la Bande de Gaza ont connu jeudi 29/9 une grève générale, convoquée par le syndicat des emplois de l'Office pour intensifier leurs mesures de protestation contre l'administration de l'UNRWA.
Le secrétaire général du syndicat de l'union des fonctionnaires arabes à l'UNRWA, Youssef Hamdouna, a affirmé dans des précédentes déclarations de presse que l'Office se réunira aujourd'hui pour prendre des mesures de protestations plus fortes que les mesures précédentes pour faire pression sur l'administration de l'UNRWA afin qu'elle revienne sur sa décision de licencier le président du Syndicat, Suhail el-Hendi.
L'UNRWA avait licencié el-Hendi en raison de sa participation à une activité syndicale où étaient présents des dirigeants du Hamas.
Le syndicat des emplois avait annoncé une série de graves partielles dans le passé, mais aujourd'hui on assiste à un cas de grève générale dans les écoles de l'Office.
Il est à noter que l'Union des fonctionnaires arabes à l'UNrwa a organisé une tente de sit-in il y a deux semaines devant la porte de l'UNRWA, en protestation contre sa décision injuste contre le président du syndicat, Suhail el-Hendi.
Notons que le nombre des écoliers inscrits dans les écoles de l'UNRWA dans la Bande de Gaza pour l'année 2011/2012 a atteint 222 000 élèves, soit une augmentation de 10 000 étudiants par rapport à l'an dernier.

Intervention de Cohn Bendit interpellant Catherine Ashton

Intervention véhémente en faveur de l'Autorité Palestinienne de Mahmoud Abbas.

BDS : Natacha ATLAS n’ira pas chanter en Israël

jeudi 29 septembre 2011
C’est officiel, et Natacha Atlas vient de faire un communiqué disponible sur facebook* : elle renonce au concert qu’elle devait donner en Israël.


"J’ai cru qu’aller chanter en Israël me donnerait l’occasion de m’adresser à mes fans sur place, pour leur demander de s’opposer à la politique de leur gouvernement, de lutter contre l’apartheid et pour la paix. Mais après mûre réflexion, j’ai trouvé qu’il serait plus juste et plus efficace de ne pas me rendre en Israël, jusqu’à que cet apartheid institutionnalisé soit aboli une bonne fois pour toutes. Par conséquent, je renonce publiquement à l’intention d’aller me produire en Israël, et j’espère que cette décision sera bien comprise comme un désaveu de ce régime".
Natacha Atlas (arabe : نتاشا أطلس), née à Schaerbeek (Bruxelles) le 20 mars 1964, est une chanteuse d’origine égyptienne par son père et anglaise par sa mère. Classée dans la catégorie des « musiques du monde » Natacha Atlas s’est fixé, fidèle à ses pairs égyptiens du Nubi-chaâbi et du Jeel (musique égyptienne), pour mission de rapprocher l’Orient et l’Occident sur le plan musical, en mêlant la musique et le chant orientaux, classiques ou variété, la chanson française, la pop, le rap, le trip hop...
Elle a reçu en France une victoire de la musique pour son interprétation novatrice et l’orchestration orientalisée de la chanson Mon amie la rose (1999) de Cécile Caulier interprétée en 1964 par Françoise Hardy.
* http://www.facebook.com/pages/Natacha-Atlas-Official/125501987488351

CAPJPO-EuroPalestine

Indignation Internationale : Israël Autorise le Déploiement de 1100 Logements à Jérusalem-Est

28/09/2011
Les remontrances internationales se multiplient suite à l'annonce du Ministre de l'Intérieur israélien ce mardi de la construction de 1 100 nouveaux logements dans la colonie juive de Gilo à Jérusalem-Est.
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Construction de logements à Gilo, Jérusalem-Est
La construction des 1 100 nouveaux logements coloniaux à Gilo, une colonie implanté dans Jérusalem-Est, a été approuvée par le Comité de Planification de Jérusalem-Ouest. Nabil Abu Rudeineh, porte-parole du Président de l'Autorité Palestinienne, a fermement condamné la mise en oeuvre de ce projet. "Israël continue de dresser des obstacles sur le chemin de la paix", a-t-il rapporté à l'agence de presse Wafa.
Il a également déclaré que ces actions tendaient à entraver l'avancée vers une solution à deux Etats, relevant notamment que les palestiniens revendiquent Jérusalem-Est comme capitale. Ce projet, affirme-t-il, est un message adressé aux palestiniens suite à la demande d'adhésion de l'Etat palestinien aux Nations Unies.
Il a réitéré les nombreux appels palestiniens à la communauté internationale de faire pression sur l'Etat d'Israël pour qu'il se conforme aux normes et aux résolutions internationales.
La construction des nouveaux logements de Gilo a également été condamnée par Saeb Erekat, membre du Comité Exécutif de l'OLP et du Comité Central du Fatah. Il a affirmé que "par cette décision, Israël vient d'apporter sa réponse au dernier communiqué du Quartet. Israël a choisi l'expansion coloniale, la dictature unilatérale, endommageant la solution à deux Etats et toute opportunité pour la paix".
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Aperçu de la colonie de Gilo, Jérusalem-Est
Il a appelé à la communauté internationale et tout particulièrement les Etats-Unis à soutenir la demande d'adhésion de l'Etat palestinien aux Nations Unies, parce que cette voie est devenue selon lui, la seule voie à même de préserver la solution à deux Etats.
Les Etats-Unis sont quant à eux "surpris et profondément déçus" par la décision prise par le gouvernement israélien, a annoncé Victoria Nuland, porte-parole de la Secrétaire des Etats-Unis. Nuland a qualifié l'entreprise israélienne de décision "contre-productive" et contraire aux efforts déployés par les Etats-Unis pour ramener les deux parties à la table des négociations. Elle a également réitéré les demandes américains à Israël et à la Palestine d'éviter toute prise de décision conflictuelle qui pourrait nuire à la confiance entre les parties, y compris et peut être tout particulièrement à Jérusalem.
Elle a toutefois affirmé que "c'est [la décision israélienne] contre-productif, mais ça ne change pas le fait que si nous voulons qu'un Etat palestinien s'établisse, ce que nous voulons tous, et qu'il vive en paix avec Israël, ceci ne peut se faire qu'à travers les négociations".
"Nous continuerons de travailler avec les deux parties pour essayer de raviver les négociations directes", a-t-elle ajouté.
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Carte des implantations coloniales à Jérusalem
Alors que Paris a condamné ces nouvelles constructions et que Londres a appelé Israël à revenir sur sa décision, Catherine Ashton, Haute Représentante de l'Union Européenne pour les Affaires Etrangères et la Politique de Sécurité, s'est également indignée. "Les activités et le développement colonial menacent la viabilité de la décision de créer deux Etats souverains et soulève des questions quant à l'engagement déclaré par Israël de reprendre les négociations", a-t-elle annoncé.
Yair Gabbay, un membre du ministère de l'intérieur israélien qui occupe également le poste de conseiller à Jérusalem, a défendu le plan. "En vertu de la Loi Fondamentale*, qui fait office de constitution, cette région est sous la souveraineté de l'Etat d'Israël, et nous ne faisons que remplir notre devoir en nous assurant que ceci reste ainsi, afin qu'elle ne soit pas soumise à une domination étrangère", a-t-il déclaré. "Jérusalem n'est pas à vendre", a-t-il renchéri. "C'est, et ce sera toujours, la capitale du peuple juif".
*[Israël n'a pas de constitution formelle, mais des Lois Fondamentales ont été adoptées par la Knesset pour préparer les chapitres d'une future constitution]
Les palestiniens revendiquent Jérusalem-Est comme capitale. Et Mahmoud Abbas a réitéré dimanche dernier la position palestinienne vis-à-vis des négociations, qui consiste à refuser toute discussion tant que l'expansion colonial n'aura pas été suspendue.
Selon des sources municipales relayées par le quotidien israélien Haaretz, il faudra encore deux ans avant que la construction des nouveaux logements n'aboutisse et que les colons ne commencent à y emménager. 

Shalom Menace d'Intervenir dans la Bande de Gaza

28/09/2011
Le vice Premier Ministre israélien vient d'avertir, sur une chaîne de télévision israélienne, qu'Israël n'hésiterait pas à intervenir à nouveau à Gaza si les tirs de roquettes ne cessaient pas.
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Silvan Shalom, vice Premier Ministre d'Israël
Dans une interview accordé à la chaîne israélienne Channel 7 à l'occasion de la célébration de Roch Hachana, le nouvel an juif, Silvan Shalom, vice Premier Ministre israélien, a exprimé sa frustration à l'égard du maintien des attaques des roquettes gazaouites vers Israël. Il a averti qu'Israël n'hésiterait pas à envoyer son armée de sol pour pénétrer dans la bande de Gaza et mettre fin aux tirs de rockets.
"Ce qui arrive à la frontière de Gaza depuis plus d'une décennie est intolérable", a affirmé Shalom. "Nous ne pouvons pas rester passifs et silencieux, nous devons mettre fin à cette situation, et ce, définitivement. Selon nos services de renseignement, le Hamas aurait fait l'acquisition de nouvelles armes. Aujourd'hui, nous ne parlons plus seulement de roquettes artisanales, mais de roquettes longue-portée, précises et mortelles. Elles pourraient même atteindre la ville de Be'er Shev'a et le centre d'Israël, et c'est pourquoi nous devons prendre toutes les mesures nécessaires pour prévenir cela, même s'il faut pénétrer dans la bande de Gaza par le sol, et causer d'importants dommages aux infrastructures".
Shalom a pleinement condamné le Hamas.
"Nous savons que l'envoi ou le non-envoi de roquettes vers Israël ne se fait qu'avec l'approbation du Hamas, qui exerce un contrôle total sur la bande de Gaza", a repris le Vice Premier Ministre. "Nous devons être rationnels, plutôt qu'émotionnels. C'est vrai que chaque opération militaire a un coût politique et sécuritaire, mais il n'y a pas d'autre option, c'est notre devoir de défendre les colons".
Le Vice Premier Ministre s'est exprimé mécontent de la demande palestinienne d'adhésion aux Nations Unies.
"Le discours de Mahmoud Abbas a été frustrant et décevant", a-t-il déclaré. "Il n'a pas rempli les promesses qu'il a fait à son peuple. Son apparition sur la plate-forme des Nations Unies était l'expression du désespoir et de la misère qui l'entoure de tous côté. Abbas a cru entrer dans l'histoire par la grande porte, mais il n'y a en fin de compte pas de reconnaissance pour un Etat palestinien, et il n'y en aura pas".
A propos des révolutions arabes, Shalom a exprimé que "le printemps arabe a conduit à la démission de leaders pro-occidentaux tels que Mubarak et Ben Ali, et apporté des groupes de dirigeants aux revendications opposées. C'est pourquoi nous devons travailler à renforcer la démocratie en nos terres, et ce, sans hésitation". 

Les prisonniers palestiniens engagent une grève de la faim

29/09/2011
Des milliers de prisonniers palestiniens détenus dans des prisons israéliennes ont engagé mercredi une grève de la faim pour protester contre l'accentuation des mesures punitives prises par les Services Pénitentiaire Israéliens ces derniers mois.
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Des prisonniers palestiniens au parloir
Selon le Ministre palestinien pour les Prisonniers, Issa Qaraqe, la grève sera suivie par la plupart des prisonniers palestiniens pendant les 3 jours de mercredi, jeudi et vendredi. "Je peux confirmer que presque tous les palestiniens détenus dans les prisons israéliennes ont entamé une grève de la faim d'une durée de trois jours, qui pourrait être étendue, pour envoyer un message et un avertissement à l'Administration israélienne", a-t-il annoncé.La grève  pourrait être répétée chaque semaine.
La mise en oeuvre grève s'inscrit à la suite de l'échec de la rencontre des représentants des détenus avec Yitzhak Aharonovitch, le Ministre de l'Intérieur israélien. Cette discussion visait pour les détenus à obtenir un assouplissement des mesures de détentions en pointant la violation répétée de leurs droits fondamentaux.
"Près de 200 prisonniers du Front Populaire pour la Libération de la Palestine (FPLP) ainsi qu'un certain nombre d'autre prisonniers ont affirmé leur intention de poursuivre celle-ci sans interruption jusqu'à la fin de la mesure d'isolement qui frappe Ahmed Saadat [un des leaders du FPLP] depuis trois ans", a poursuivi le ministre.
La contestation de l'usage abusif des mesures d'isolement est la première revendication des grévistes. Selon le ministre, certains prisonniers ont subit l'isolement pendant 10 ans.
Les prisonniers ont menacé de poursuivre leur campagne à travers des mouvements de désobéissance, si leurs demandes n'étaient pas satisfaites. Ces mouvements inclurait notamment le refus de porter les uniformes carcéraux, de se lever et de se montrer pour l'appel et le comptage quotidien, et le refus d'obtempérer à tout ordre émanant du SPI.
"Les autorités pénitentiaires ont imposé des mesures drastiques et sans précédent. Celles-ci ont poussé les prisonniers à entamer une véritable rébellion contre toutes les règles carcérales", a affirmé Qaraqe.
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Un détenu palestinien en grève de la faim
Dans une interview accordée à PNN, Kayed al-Gul, un leader du FPLP, a encouragé les palestiniens à soutenir les prisonniers qui luttent pour la justice et pour le respect de leurs droits. Selon al-Gul, la mise en oeuvre de la grève et des mouvements de désobéissance a fait l'objet d'une longue préparation depuis plusieurs mois. Il a revendiqué le droit des détenus à être traité avec dignité.
Le leader du FPLP a souligné l'importance du soutien populaire dans la pression exercée sur le gouvernement israélien, affirmant qu'une large mobilisation pourrait permettre d'obtenir un assouplissement de la politique pénitentiaire.
La dégradation des conditions de rétention et l'accentuation de la répression des Services Pénitentiaires Israélien a débuté suite à la l'annonce par Benjamin Netanyahu, le 28 juin dernier, d'un renforcement des prérogatives pénitentiaires.
Revendiquant que les conditions de détention étaient jusqu'alors "ultra-généreuses", Netanyahu avait annoncé la mise en place d'un nouvel arsenal de mesures répressives et punitives. Celles-ci touchent tous les aspects de la vie du détenu : du recours à l'isolement et aux amendes à l'accès à l'enseignement, aux livres et aux visites familiales.
Cette décision s'inscrit dans un ensemble de pressions exercées par le Premier Ministre israélien pour obtenir du Hamas la libération de Gilad Shalit, un soldat israélien détenu par un comité populaire gazaouite depuis le 25 juin 2006.
Aujourd'hui, près de 6 000 palestiniens sont détenu dans des prisons israéliennes. 219 d'entre eux sont arbitrairement maintenus en détention administrative, et n'ont pas été jugé ni condamné. 

Israël: fulgurante remontée de la cote de popularité d'Obama

28 septembre 2011
Des Palestiniens manifestant contre la construction d'une colonie... (Photo: AP)
Des Palestiniens manifestant contre la construction d'une colonie juive paradent avec un âne, symbole du parti démocrate, assorti aux couleurs du drapeau israélien. Une feuille sur laquelle est inscrit en arabe le nom du président américain est accrochée sur la croupe de l'animal. Photo: AP
Agence France-Presse
Washington
Le discours du président américain Barack Obama prononcé la semaine dernière aux Nations unies a eu un impact positif au sein de la population israélienne, selon un sondage publié mercredi.
Selon ce sondage, publié par le quotidien Jerusalem Post, 56% des personnes interrogées estiment que la politique de l'administration Obama est plus bénéfique pour Israël que pour les Palestiniens.
Pour 19% des personnes interrogées, la politique américaine favorise les Palestiniens, 27% d'entre elles la qualifie de neutre.
Ce sondage, réalisé par l'institut Keevoon Research, a été réalisé dimanche et lundi auprès de 506 personnes représentatives de la population israélienne, avec une marge d'erreur de 4,5%.
«Le discours du président Obama à l'ONU a eu un très gros impact sur les Israéliens», a indiqué le directeur de l'institut Mitchell Barak, cité par le journal.
«Il a clairement apporté un soutien à des éléments clés de la position israélienne tout en évitant d'entrer dans le détail de certaines positions américaines qui divisent les Israéliens. Pour les Israéliens, son discours à l'ONU a été aussi important pour ce qu'il n'a pas dit que pour ce qu'il a dit», a-t-il ajouté.
Face à l'Assemblée générale de l'ONU, M. Obama a réaffirmé le 21 septembre son opposition à la demande d'adhésion d'un Etat de Palestine aux Nations unies.
«Je suis convaincu qu'il n'existe pas de raccourci à la fin d'un conflit qui persiste depuis des décennies. La paix ne viendra pas de déclarations et de résolutions à l'ONU. Si c'était aussi facile, cela aurait déjà eu lieu à l'heure actuelle», avait déclaré M. Obama.
Selon le même sondage, le parti travailliste israélien mené par sa nouvelle dirigeante Shelly Yachimovich ainsi que Likoud du Premier ministre Benjamin Netanyahu progressent dans l'opinion publique.
Si des élections étaient organisées ces jours-ci, le parti travailliste remporterait 26 sièges (sur 120), soit deux fois plus que les 13 sièges enregistrés lors du dernier scrutin en 2009.
Le parti travailliste ne compte d'ailleurs plus que 8 députés, après la scission menée en janvier par son chef Ehud Barak, le ministre de la Défense, et quatre députés.
Sa spectaculaire remontée s'est produite à la suite de l'élection le 21 septembre à sa tête de Shelly Yachimovich, une ancienne journaliste qui met surtout en avant les questions sociales.
Mais parallèlement, le Likoud progresse aussi. En cas d'élections, il remporterait 32 sièges contre 27 actuellement.
Kadima, le principal mouvement d'opposition centriste dirigé par Tzipi Livni, ex-ministre des Affaires étrangères, serait le grand perdant si des élections devaient se tenir en ce moment, avec 18 sièges contre 28 actuellement.

1100 logements israéliens de plus à Jérusalem occupée

Jérusalem - 29 septembre 2011
Par IMEMC
27/09/11 - Un groupe de députés israéliens de droite a adressé un courrier au Premier ministre israélien lundi, déclarant qu'en réponse à la candidature unilatérale d'Etat de l'Autorité palestinienne à l'ONU, Israël doit riposter en annexant la totalité des colonies de Cisjordanie comme faisant partie de l'Etat d'Israël. L'appel intervient au moment où la municipalité israélienne de Jérusalem s'apprête à approuver la construction de 1100 nouveaux logements coloniaux sur la terre palestinienne, dans la colonie de Gilo, près de Beit Jala.
1100 logements israéliens de plus à Jérusalem occupée
Le projet de nouvelles constructions coloniales à Gilo a reçu un accord préliminaire de la municipalité israélienne de Jérusalem, et a été soumis au Fonds national juif, propriétaire de 90% de la terre en "Israël", pour une période de 60 jours de consultation publique, après laquelle il est vraisemblable qu'il obtiendra l'accord final et la nouvelle construction commencera.
Talonnés par les protestations sur les prix élevés des logements en Israël, les autorités israéliennes cherchent à construire de nouveaux logements dans les colonies illégales de Cisjordanie et encouragent les jeunes à y déménager, en violation du droit international et des accords signés dans le passé.
Le ministre de l'Intérieur Eli Yishai a émis une directive qui prévoit que 20% des nouvelles unités de logements construites dans les colonies israéliennes seraient réservées aux jeunes couples.
Les députés israéliens de droite qui ont présenté la lettre lundi au Premier ministre ont recommandé que le gouvernement israélienne annexe officiellement plus de la moitié de la Cisjordanie , qui a été occupée par les forces israéliennes en 1967 mais reste territoire palestinien. Cette annexion laisserait aux Palestiniens 13% de leur terre originelle, découpée en ilots séparés, ou réserves, très semblables aux réserves des indigènes américains où la population a été obligée de vivre après que les colonisateurs européens se soient emparés de leur terre.
Dans leur lettre, les députés écrivent, "Le dommage international qu'Israël pourrait subir au lendemain du vote à l'ONU est beaucoup plus faible que celui qu'il subirait s'il ne suit pas le principe que vous avez édicté il y a dix ans - s'ils donnent, ils auront ; s'ils ne donnent rien, ils n'auront rien." Ceci fait référence à l'Autorité palestinienne et aux Accords de Camp David de 2000, au cours desquels les négociateurs israéliens ont essayé d'obliger les Palestiniens à abandonner leurs droits reconnus internationalement, dont le droit à la liberté de circulation, le droit au retour des réfugiés et le droit de vivre dans un Etat défendable avec des frontières clairement définies.
Les députés israéliens, principalement du parti de droite Kadima, ont également appelé le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à couper toute l'aide financière aux Palestiniens en provenance des bailleurs internationaux mais qui doit passer par Israël pour les taxes, pour accélérer la construction de nouvelles colonies en Cisjordanie et à l'Est de Jérusalem occupée, pour empêcher toute construction palestinienne en Cisjordanie . Ils lui demandent également d'annuler toutes les cartes VIP des dirigeants palestiniens qui leur permettent une circulation plus aisée aux plus de 500 checkpoints intérieurs tenus par l'armée israélienne dans toute la Cisjordanie .
Source : IMEMC
Traduction : MR pour ISM

Prolongation de l'isolement du prisonnier Qassami Zaher Jabarein

[ 29/09/2011 - 10:02 ]
Ramallah – CPI
L'administration de la prison sioniste de Jalbou a prolongé l'isolement du prisonnier d'el-Qassam, Zaher Jabarein, de la ville de Salfit, jusqu'au 2 novembre prochain. Il a passé plus de 6 ans dans les cellules d'isolement individuelles.
L'administration pénitentiaire sioniste avait transféré au cours des dernières semaines un certain nombre de dirigeants prisonniers palestiniens dans des cellules d'isolement pour les faire absenter et les éloigner des autres prisonniers.
Il est à noter que le leader d'el-Qassam détenu Zaher Ali Moussa Jabarein, est l'un des résidents de la ville de Salfit et condamné à la perpétuité et 35 ans supplémentaires, alors qu'il a passé plus de 19 ans dans les prisons sionistes et que les autorités occupantes ne l'ont pas permis de faire ses adieux à sa mère qui est décédée alors qu'il était dans les prisons sionistes.
Jabarein est l'un des dirigeants fondateurs des brigades d'el-Qassam en Cisjordanie occupée.

« Waed» appelle à une plus grande solidarité avec les détenus dans prisons de l'occupation

[ 29/09/2011 - 11:12 ]
Gaza - CPI
L’Association des prisonniers et libérés « Waed » a appelé à une plus large solidarité officielle et populaire avec les détenus palestiniens dans les prisons de l'occupation sioniste, et en conjonction avec leur entrée dans une grève de la faim, en protestation contre les violations sionistes programmées et exercées contre eux.
 « Les revendications humanitaires des prisonniers sont légitimes, et qu’elles ne représentent qu'un minimum de la vie humaine dans les prisons de l'injustice sioniste »,  a souligné « Waed » dans un communiqué, mercredi soir 28/9.
« Waed » a déclaré son plein soutien aux prisonniers et aux détenus dans les prisons sionistes, insistant sur la nécessité de travailler sur leur appuyer publiquement et internationalement par tous les moyens disponibles.
Elle a noté que les forces de la soi-disant «intérêt de prisons sionistes", qui reçoivent leurs ordres directement du service de renseignements  sioniste "Shin Bet", ont annoncé à nouveau leur guerre au sein de 7000 prisonniers et prisonnières, tout en décrivant ce qui se passe à leur encontre comme une «agression systématique".
En outre, Waed a attiré l’attention aux violations sionistes bien programmées contre les prisonniers, en citant leur privation de leur droit à l'éducation, l'absence de traitement ou toute intervention chirurgicale pour eux, la confiscation des montants de la cantine envoyés par leurs parents...
 « Waed », a , en effet, appelé à une intervention urgente pour mettre fin aux énormes souffrances des prisonniers palestiniens, portant la responsabilité sur la Croix-Rouge internationale, en l’exhortant de mettre la pression immédiatement sur les autorités occupantes pour sauver la vie des détenus, notamment les malades de cas d’urgences, rappelant qu’ils ont entamé une grève de la faim de trois jours par semaine, indiquant à leur intention de la propager pour toute la semaine pour une durée illimité si l’occupation en cessait à les traquer cruellement de divers types de restrictions et violations dans les cellules de la mort et l'isolement .

Le meilleur et le pire

mercredi 28 septembre 2011 - 17h:45
Djamel Labidi - Le Quotidien d’Oran
Conformément à la résolution 1973, ou du moins l’interprétation qu’ils en ont faite, l’OTAN ne devrait-il pas à présent bombarder... les positions du CNT ? En effet, c’est celui-ci qui est désormais le pouvoir et ce sont les autres, les « gueddafistes », qui sont à présent « les rebelles ».
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Massacre de ressortissants noirs africains par les supplétifs de l’OTAN lors de la "prise" de Tripoli
C’est donc le nouveau pouvoir, le CNT, qui aujourd’hui « bombarde son propre peuple », à Syrte et ailleurs, et qui tombe sous le coup de la résolution 1973 de l’ONU.
Je plaisante ? A peine. Car on voit ainsi à quoi a été réduit le droit international. C’est le cas aussi de la reconnaissance de l’Etat palestinien. Le Gouvernement français s’était empressé de reconnaître le CNT libyen alors que rien ne prouvait sa légitimité. C’est de l’étranger que le CNT a tiré d’abord sa légitimité. Mais le gouvernement français ne veut pas reconnaître l’Etat Palestinien qui lui, est légitime depuis 60 ans... depuis toujours.
Alain Juppé, le ministre des Affaires étrangères français, cherche actuellement, sous mille prétextes, à décourager les Palestiniens de présenter leur candidature à l’ONU. On se souvient par contre de la vitalité et de l’énergie dont il avait fait preuve pour convaincre de l’intervention étrangère en Libye puis pour que le CNT occupe, sans attendre, le siège de la Libye à l’ONU.
Ce renversement de situation en Libye où c’est désormais le nouveau pouvoir en place qui bombarde des populations civiles n’a semble-t-il pas été prévu. Il explique la gêne actuelle de l’alliance OTAN-CNT libyen, son hésitation à installer le CNT dans la capitale, et son insistance à annoncer que « la lutte n’est pas finie tant que Gueddafi n’est pas mis hors d’état de nuire ». Ces contradictions dévoilent chaque jour les buts réels de l’intervention militaire étrangère aux yeux de l’opinion arabe et mondiale.
Comme par un heureux hasard, l’actualité vient elle-même dénoncer cette situation et ceux qui cherchent à la justifier. Au même moment où le CNT s’installait précautionneusement à Tripoli sous la protection de l’OTAN, les Talibans attaquaient le quartier général de l’OTAN à Kaboul. Où sont les « révolutionnaires », à Kaboul ou à Benghazi ? L’OTAN et les insurgés libyens avaient justifié l’intervention militaire par le rapport de force disproportionné entre les forces du régime de Gueddafi et les insurgés, et afin d’éviter qu’ils soient écrasés. Les résistants afghans eux affrontent une armada de l’OTAN infiniment plus puissante et meurtrière. Un 1er novembre 1954 quelques dizaines d’hommes s’étaient levés contre la France et toute la puissance de l’OTAN derrière elle. Ces hommes là ne demandaient pas qu’on fasse la révolution à leur place.
Les révolutions arabes continuent de charrier le meilleur et le pire. Je lisais dans un journal français (« le Nouvel Observateur » 13 septembre 2011) un reportage sur une jeune Libyenne de 24 ans qui s’enorgueillait d’avoir fourni des renseignements à l’OTAN, par le relais d’Eldjazeera, sur les cibles libyennes à attaquer, quand l’intervention militaire se préparait. Elle décrit tout cela avec force détails. Elle rodait, le jour, la nuit, autour des sites, prenait des notes, utilisait plusieurs portables. Vrai ou faux ? On finit par se méfier de tout tant l’intoxication médiatique a pris des proportions nouvelles. Mais c’est significatif d’un état d’esprit où on ne sait même plus ce qu’est la trahison, où elle est banalisée, voire valorisée.
Ici 50 ans après l’indépendance, en Algérie, une famille se vantera d’avoir été proche de la France pendant la colonisation, comme d’un label de distinction sociale. Un autre algérien, résident pourtant en Algérie, et même parfois haut fonctionnaire, se vantera lui d’avoir la double nationalité algérienne et française. Il vous expliquera que « c’est uniquement pour des raisons pratiques, pour ne pas avoir à demander de visa », sans se rendre compte qu’il exprime ainsi son peu de considération pour 2 nationalités, aussi bien la Française que l’Algérienne en réduisant un acte majeur à une raison si triviale. Et on les verra souvent, est-ce un hasard, justifier l’intervention étrangère.
LES NOUVEAUX INTELLECTUELS ORGANIQUES
Dans les CNT qui fleurissent actuellement, ici des intellectuels syriens connus appellent à l’intervention étrangère ; certains d’entre eux ont la double nationalité : française et syrienne. Là ce sont des cadres intellectuels libyens de nationalité anglaise ou américaine qui avaient appelé l’OTAN à l’aide. On assiste à l’émergence d’une nouvelle catégorie d’intellectuels organiques. Ils ne sont pas comme l’émigration politique intellectuelle du siècle passé qui vivait difficilement et clandestinement dans les pays occidentaux.
Ils s’en distinguent par le fait qu’ils bénéficient en général d’une situation confortable, dans des universités occidentales, ou dans les médias chargés d’émettre en direction des pays arabes comme la BBC, France 24 etc. Grâce à la lutte des peuples arabes et après avoir été longtemps ignorés, ils bénéficient désormais de la sollicitude des plateaux de télévision des grands medias occidentaux. Le message, bien que feutré, est clair : « nous vous avons accueilli longtemps, il est temps de nous rendre nos bienfaits ». Ces nouveaux intellectuels organiques semblent être libres et indépendants de pensée.
Ne dénoncent-ils pas les pouvoirs dans leur pays ? Mais les apparences peuvent être trompeuses. Qu’on y prête attention et on s’apercevra qu’il n’y a jamais, chez eux, la moindre critique du pouvoir du pays où ils vivent où dont ils ont pris la nationalité, le Royaume Uni, La France ou les Etats-Unis. Gueddafi ou Bachir El Assad seront dénoncés mais pas l’action de la France au Sénégal ou en Afghanistan. Pas celle des Etats Unis en Irak ou vis à vis de la Palestine. Comment dénoncer en effet ceux qui vous rémunèrent, dans les universités desquels vous enseignez. Ces nouveaux intellectuels organiques ressemblent comme une goutte d’eau aux mêmes de leur pays natal. A la différence que leur complaisance à l’égard du pouvoir concerne celui du pays occidental où ils vivent.
La mondialisation devient chez eux alors une idéologie de justification leur permettant de masquer toutes ces contradictions ou d’essayer de les concilier, de vivre avec. Elle se transforme en la théorie d’un monde où la nationalité, l’indépendance n’ont plus de réalité et d’utilité si ce n’est dans la vision nostalgique d’une génération qui, comme ils la critiquent, « s’accroche aux idéaux des années 70 et à l’épopée de la lutte anti-coloniale et du mouvement de libération ».
C’est ainsi que ce sont multipliées, ces derniers temps, sous la plume des nouveaux intellectuels organiques, des analyses qui convergent étrangement toutes vers la justification du droit d’ingérence et des interventions militaires actuelles. Elles puisent d’une manière ou d’une autre leur inspiration dans les théories qui proclament « la fin de l’Histoire », l’universalité du capitalisme occidental, la généralisation de la communication grâce aux nouvelles technologies et donc la fin des antagonismes du 20éme siècle entre l’Occident impérial et le reste du monde, entre pays dominants et pays dominés. Ainsi nous est proposée sous le couvert d’un modernisme de pacotille une réédition de la vieille idéologie colonialiste et de quoi justifier la remise en cause de l’acquis essentiel des révolutions du 20éme siècle : la libération de la domination étrangère et la souveraineté nationale. Ce qu’on nous propose, en fait, c’est un Alzheimer historique.
LA BRIGADE DE TRIPOLI
Sur la chaîne France 24, les 8, 10 et 11 septembre, un reportage passe en boucle, au sujet de la « brigade de Tripoli », une brigade de « rebelles » libyens composés d’émigrés arabes binationaux, d’Angleterre, des USA, d’Irlande... Le reportage vise, d’évidence, à convaincre du rôle joué par les « rebelles libyens » dans la prise de Tripoli. Toujours les mêmes images : armes flambant neuf fournis par l’OTAN, rien à voir avec la Kalach’ traditionnelle du « rebelle », débauche de tirs nourris en l’air ou à l’aveuglette, V de la victoire devant les caméras, un ennemi « gueddafiste » invisible, des insurgés qui font retraite pour laisser l’OTAN nettoyer la place.
Le héros du reportage, Sam, un homme jeune, la trentaine, de père libyen et de mère irlandaise. Propre, net, rasé de frais, barbe claire effilée, soignée, des gants noirs, une tenue de camouflage élégante, un vrai héros de cinéma. Il ajuste posément, devant la caméra, comme au stand de tir, au loin, un « gueddafiste » juché sur un pickup. Celui-ci ne bouge pas, comme pour la pose, avant d’être abattu et de s’écrouler. Il ne restait plus à notre héros qu’à souffler sur le canon de son arme, comme dans les westerns. Puis il part à l’assaut avec sa brigade. Le commentateur français, soudain islamophile, nous dit que la brigade n’a rien bu ni mangé depuis le matin, vu le Ramadhan. Mais celui qui a monté le reportage a laissé trainer un plan qui surprend notre héros Sam la cigarette aux lèvres en plein jeûne. A la fin du reportage (du film j’allais dire) Sam confie tristement mais virilement qu’un de ses amis est mort et qu’il va devoir annoncer la nouvelle à ses parents à son retour en Grande Bretagne. Puis il s’éloigne lentement du champ de la camera. Coupez !
Tout cela peut prêter à sourire. Mais on ne peut s’empêcher d’en être peiné et de se demander laquelle de leurs deux nationalités ces binationaux servent. Mais aussitôt posée, la question parait injuste. Injuste envers l’immense majorité des émigrés arabes en Europe qui accueillent comme nous, avec réserve et méfiance les appels à l’intervention étrangère, et dont le sentiment national est d’autant plus fort, qu’il est renforcé par leur éloignement du pays et les atteintes à leur identité et leur dignité. C’est notamment le cas des centaines de milliers d’intellectuels et de chercheurs arabes qui se trouvent à l’étranger faute des conditions du travail scientifique dans leur pays. Ceux-là sont bien placés pour connaitre la réalité des pays où ils vivent et les mécanismes de domination.
Ils en témoignent souvent d’autant plus lucidement. Ils font partie de ce que le monde arabe a de meilleur. Mais on ne les verra eux, jamais, sur les plateaux de télévision. Le piège est en effet énorme et nouveau : Créer la suspicion envers ceux des nôtres qui ont émigré et qui sont partis pour des raisons économiques ou autres, et qui ne ressemblent en rien à une certaine émigration de confort. Empêcher la jonction de l’intelligentsia arabe, aussi bien celle vivant au pays qu’à l’étranger, dans l’immense élan qui se dessine de réveil du monde arabe, et de volonté de démocratisation et de modernisation. La crise libyenne est décidément pleine d’enseignements.
28 septembre 2011 - Le Quotidien d’Oran - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.lequotidien-oran.com/?ne...
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A Abbas : ne bougez pas face aux pressions américaines

jeudi 29 septembre 2011 - 06h:50
Khalid Amayreh
CPI
Maintenant, comment le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, va-t-il aborder la recommandation du Quartet pour la reprise des pourparlers ?
Dans une nouvelle provocation éhontée lancée à la face de toutes celles et ceux qui gardaient une lueur d’espoir pour la paix dans cette partie du monde, Israël vient d’annoncer un projet de constructions de plus d’un millier de logements sur une terre arabe occupée près de Bethléhem.
L’annonce est perçue comme une véritable insulte par l’ensemble de la communauté internationale, et notamment par les représentants aux Nations-Unies qui viennent déjà d’être offensés par une nouvelle dose de mensonges de Benjamin Netanyahu sur le désir de paix d’Israël.
C’est une insulte pour le Quartet (USA, UE, Russie et ONU) qui, il y a seulement quelques jours, annonçait son projet pour relancer les pourparlers dits de paix entre Israël et les Palestiniens.
C’est une insulte tout particulièrement pour l’Amérique, qu’Israël et les juifs américains ont jeté dans les toilettes de l’histoire. L’Administration Obama, qui tremble de peur rien qu’à la pensée de peiner Israël, s’est fermement opposée à la candidature palestinienne pour obtenir l’adhésion des Nations-Unies, a affirmé que l’État palestinien ne pouvait être réalisé que par la négociation.
Inutile de dire que l’affront israélien est quelque peu embarrassant pour les responsables américains. Bien que pour qu’ils puissent être embarrassés, il faudrait qu’ils aient au moins un semblant d’honneur, de dignité et de droiture, qualités que la plupart des politiciens américains ont perdues depuis longtemps.
En tout cas, impossible de donner ce que l’on n’a pas.
Certes, le Département d’État américain a publié un communiqué critique sur la décision israélienne. Pourtant, pas besoin d’un QI élevé pour comprendre que de telles déclarations oiseuses sont non sincères, sans importance ni signification réelle.
En effet, des centaines de déclarations de ce type ont été publiées, mais Israël continue toujours son bonhomme de chemin, et les putes de Washington doivent la fermer parce qu’autrement elles se font incendier, et même de façon honteuse. Rappelez-vous Andrew Young !!!
Maintenant, comment le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, va-t-il aborder la recommandation du Quartet pour la reprise des pourparlers entre un Israël arrogant et une Autorité faible, réduite à un suppliant vaincu qui doit mendier jusqu’à son oxygène de vie à Israël ?
Bien des Palestiniens se sont laissé emporter outre mesure par l’euphorie du discours d’Abbas à l’Assemblée générale des Nations-Unies. Ce sentiment, bien réel et compréhensif étant donné les décennies de souffrances implacables des Palestiniens, est néanmoins prématuré et certainement très exagéré.
En dernière analyse, un discours à lui seul, même éloquent, ne peut libérer une patrie ni son peuple de l’étranglement abominable de la pire occupation militaire étrangère d’inspiration nazie dans l’histoire.
L’annonce d’Israël de son intention de construire de nouvelles colonies tombe comme une justification pour tous ces Palestiniens qui ont réagi avec réserve et circonspection, voire de suspicion, au discours d’Abbas.
Il est à espérer qu’avec ce dernier affront délibéré du gouvernement sion-nazi de Benjamin Netanyahu, et avec l’échec absolu de l’Administration Obama à faire quoi que ce soit pour s’y opposer - à part publier des communiqués usés et hypocrites déjà entendus ad nauseam -, il est à espérer que la direction palestinienne ne prête aucune attention aux assurances et promesses américaines. Après tout, elles se sont toutes révélées comme étant totalement mensongères et malhonnêtes.
Donc, Abbas, doit se sortir, lui et sa direction, de cette vulnérabilité à se faire tromper, cajoler et hypnotiser par les mensonges de l’Amérique.
A défaut cependant, et si « la princesse Haleema revient à ses vieux habits », (adage palestinien), alors je crains qu’Abbas ne perde l’estime, le soutien de la plupart des Palestiniens, et toute envergure à leurs yeux.
Il ne doit pas accepter de reprendre les pourparlers avec ce gouvernement israélien manifestement criminel. Ce gouvernement ne veut pas la paix ; quant à toutes celles et ceux qui pensent autrement, soit ils ont bu, soit ils rêvent, soit les deux.
Comment Israël pourrait-il être vraiment en quête de paix alors que l’entité sioniste continue de construire des colonies sur une terre occupée et d’envoyer des centaines de milliers de ses citoyens vivre sur une terre qui appartient à un autre peuple ?
Israël prétend que la terre occupée de Cisjordanie, de Jérusalem-Est et de la bande de Gaza est un territoire disputé. Bon, alors pourquoi Israël continue-t-il de dévorer le morceau « disputé » du fromage maintenant qu’il en reste si peu de toute façon ?
En clair, il ne peut y avoir aucune paix avec cette entité de type nazi.
Finalement, cet affront de l’expansion coloniale israélienne est aussi une insulte aux nouveaux dirigeants d’Égypte qui ont récemment réaffirmé leur engagement au traité de paix israélo-égyptien de 1979.
C’est une insulte car aucune des conditions de cet infortuné traité ne stipule qu’Israël a carte blanche pour voler et coloniser la terre palestinienne en Cisjordanie.
Cela signifie que le gouvernement égyptien a un droit légitime, même un devoir national et islamique, d’abroger ou au moins de suspendre les engagements contenus dans ce traité.
Dans tous les cas, le peuple égyptien et les autres peuples arabes vont obliger bientôt leurs dirigeants à mettre un terme à leurs fameux discours éhontés de complaisance vis-à-vis du régime sioniste.
Vraiment, la complaisance envers Israël peut devenir fatale et catastrophique. Israël est une tumeur incurable qui, si elle n’est pas éradiquée, se métastasera partout, semant la mort et la décomposition.
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27 septembre 2011 - Centre palestinien d’informations - traduction : JPP
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Les athlètes féminines brisent les obstacles à l’intérieur, comme à l’extérieur de Gaza

jeudi 29 septembre 2011 - 07h:08
Rami Almeghari - The Electronic Intifada 
Une équipe féminine de tennis de table quittera Gaza en direction de la Jordanie pour prendre part au tournoi Arabe international de tennis de table, prévu pour le mois d’octobre.
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Sur la photo : l’équipe féminine gazaouie de tennis de table avec son entraineur et les administrateurs. (Shadi Alqarra / The Electronic Intifada )
Le groupe qui se compose de quatre sportives solides s’apprête à effectuer son premier voyage depuis les mesures de fermeture strictes et sévères imposées par Israël en 2007.
Ce tournoi est un évènement annuel, organisé par la Fédération Arabe de Tennis de Table. S’agissant de l’équipe de Gaza, le départ prévu intervient alors que les autorités égyptiennes aient permis un léger assouplissement des conditions sévères établies au niveau du Passage frontalier de Rafah. En effet, ce dernier est l’unique moyen de quitter la Bande de Gaza, en dehors de ceux qui se trouvent entre le territoire côtier et Israël.
En me rapprochant de l’équipe qui se s’entrainait à Al-Jazeera, le Club Sportif de Gaza, j’ai rencontré Ruba al-Zubaidi, une maman de deux enfants et âgée de 31 ans. Elle a raconté à The Electronic Intifada : « Quand j’étais encore une enfant, mon père ne cessait de nous encourager à jouer au tennis de table ; il nous a même acheté une table de tennis pour pouvoir jouer à la maison ».
Elle ajoute, non sans un ton de gaieté : « En 1991, alors que l’Irak était en guerre, l’occupation israélienne avait interdit à toute la population de Gaza de mettre le nez dehors. Nous étions donc enfermés dans nos maisons, mais ce fut une belle occasion pour moi de pratiquer mon sport favori ». Et c’est en 1996-1997 que commençait la carrière sportive internationale d’Al-Zubaidi, lorsqu’elle représentait les universités palestiniennes au championnat organisé en Jordanie.
Originaire de Deir al-Balah, une ville du centre de la Bande de Gaza, Al-Zubaidi souligne que malgré le conservatisme croissant à Gaza, les femmes doivent quand même pratiquer et s‘investir dans le sport.
La sportive fait remarquer que les gens sont ceux qui établissent et fixent les us et coutumes dans une société donnée. A cet égard, elle note : « Comme vous pouvez le constater, mon mari n’a émis aucune objection par rapport à mon sport favori, et il m’autorise à le pratiquer. Il existe entre nous un respect mutuel. Franchement, les femmes à Gaza ne doivent plus être marginalisées. C’est déjà assez que nous vivions sous le siège ».
Cesser d’ignorer l’égalité des droits
Al-Zubaidi souhaite que sa fille de dix ans suive ses pas et se mette à pratiquer le sport jeune. L’athlète reconnait : « J’espère que la chance croise son chemin afin qu’elle puisse, comme moi, pratiquer ses activités favorites, pourvu que notre communauté cesse d’ignorer l’égalité des droits et chances entre les femmes et les hommes ».
Parmi les membres de l’équipe, Hadeel Saba. Originaire de Gaza City, et du haut de ses 13 ans, Hadeel est la plus jeune du groupe. Elle a fait ses premiers mouvements de jeu au sein de l’Association des Jeunes Chrétiens de Gaza.
Quant à Reem al-Zaeem, 23 ans, diplômée en informatique, et qui partage le même enthousiasme que ses coéquipières, elle raconte : « J’ai commencé ma carrière e jouant au lycée, puis à l’université. Nous avons commencé nos entrainements dans ce club il y a cinq semaines et nous avons hâte à prendre part au prochain concours ».
A ce titre, elle n’omet pas de souligner le rôle encourageant joué par sa famille pour soutenir ses efforts. Elle reconnait : « Les traditions de notre société ne tolèrent pas notre implication dans ce type d’activités, mais ma propre famille m’a été d’un soutien très précieux et m’a encouragée à jouer au tennis de table librement et sans entraves », et d’ajouter : « Mon souhait le plus cher, si Dieu le Veut, est de pouvoir, dans l’avenir, représenter la Palestine dans d’autres compétitions à l’échelle planétaire ». La quatrième coéquipière est âgée de 28 ans et s’appelle Yasmine Eliyan.
Pour sa part, l’entraineur de l’équipe, Khamis al-Habet aspire à ce que le sport féminin à Gaza jouisse de meilleures conditions. « Actuellement, explique-t-il, l’équipe s’entraine seulement deux heures, trois fois par semaine. C’est pourquoi, j’ai entrepris des contacts avec le club sportif égyptien d’Al-Ahly pour savoir s’il y a une possibilité d’accueillir mon équipe pendant quatre jours durant lesquels, elles seront soumises à des entrainements intensifs avant le début des championnats ».
Il conclut : « C’est la première fois que notre équipe participe à un championnat international. Nos sportives auront sans doute à jouer contre de redoutables et très efficaces joueuses chinoises ».
Encourager l’athlétisme féminin à Gaza
L’histoire du sport retiendra les noms des pionnières gazaouies, à l’instar de Sanna Abubkheet. Elle était la première et seule femme dans un groupe de trois athlètes qui a représenté la Palestine aux Jeux Olympiques d’Athènes de 2004.
A l’époque, les souffrances de l’athlète avaient fait les unes des journaux du monde entier. Elle était contrainte de s’entrainer dans les conditions les plus sévères, sans sponsors et avec une seule paire de souliers de course et vêtue d’un survêtement long pour couper court aux critiques et reproches des gens de la ville. Aujourd’hui, les conditions demeurent les mêmes et les mentalités inchangées puisque les femmes athlètes se heurtent toujours à beaucoup de barrières.
Le Club Sportif d’Al-Jazeera a été fondé en 2007 par un groupe d’hommes d’affaires locaux et est agrée par le Ministère de la jeunesse et des sports, contrôlé par le parti du Hamas. Dans ce cadre, The Electronic Intifada s’est dirigé vers le directeur du club, lui-même un ancien athlète bien connu à Gaza.
Ali al-Nazli a évoqué le développement du sport féminin dans le territoire, affirmant que l’athlétisme féminin dans la Bande de Gaza a été confiné et restreint dans des endroits fermés comme les salles de gym et certains clubs ou associations féminines. Ainsi, à cause des normes sociales conservatrices établies à Gaza, les femmes ne doivent pas pratiquer le sport, encore moins s’entrainer en public.
Il poursuit : « Nous nous réjouissons d’être le tout premier club de Gaza a avoir pris cette initiative. Durant les deux dernières années, nous avons organisé plusieurs activités sportives, comme les cours de natation dans des espaces fermés. Nous avons aussi veillé à ce que les femmes soient entrainées par des femmes, et nous avons réussi à entrainer plus de 150 femmes, tous âges confondus ».
A présent, confirme al-Nazli, le club a reçu l’approbation du Ministère de la jeunesse et des sports quant aux activités du club consacrées aux femmes. Il s’enorgueillit d’avouer : « Nous avons réussi à briser les obstacles et barrières qui entravent l’émancipation du sport féminin à Gaza ».
De retour chez l’équipe, Ruba al-Zubaidi et ses coéquipières ne se laissent pas décourager par les défis qui les attendent, car le dessein est bien plus significatif : « Nous sommes fières de prendre part à un tel championnat, et réussir à sortir du blocus israélien imposé à Gaza ».
* Rami Almeghari est journaliste et conférencier universitaire vivant dans la bande de Gaza.
Vous pouvez le contacter à : rami_almeghari@hotmail.com.
26 septembre 2011 - The Electronic Intifada - Vous pouvez consulter cet article à :
http://electronicintifada.net/conte...
Traduction de l’anglais : Niha
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Israël ne veut pas d’un État palestinien. Point.

publié le mercredi 28 septembre 2011
Gideon Levy - Haaretz

 
Mercredi dernier, une coalition d’organisations pacifistes israéliennes a publié une liste de 50 raisons pour Israël de soutenir un État palestinien. En supposant que vous n’acceptions que cinq d’entre elles, n’est-ce pas suffisant ? Quelle est exactement l’alternative, maintenant que les cieux se referment autour de nous ?
Que dirons-nous au monde la semaine prochaine, à l’ONU ? Que pourrions-nous dire ? Que ce soit à l’Assemblée générale ou au Conseil de sécurité, nous montrerons à tous notre nudité : Israël ne veut pas d’un État palestinien. Un point, c’est tout. Et il n’y a pas un seul argument convaincant contre l’établissement et la reconnaissance internationale d’un tel État.
Alors, que dirons-nous, que nous y sommes opposés ? Quatre premiers ministres, dont Benjamin Netanyahu, ont dit qu’ils sont en faveur, qu’elle doit être accomplie par des négociations, alors pourquoi ne l’avons-nous pas encore fait ? C’est notre argument selon lequel nous nous y opposons parce c’est une mesure unilatérale ? Quoi de plus unilatéral que les colonies dont nous continuons les constructions ? Ou peut-être dirons-nous que la voie vers un État palestinien passe par Ramallah et Jérusalem, et non pas par New York, chez la secrétaire d’État américaine. L’État d’Israël lui-même a été créé, en partie, au sein des Nations Unies.
La semaine prochaine sera pour d’Israël un moment de vérité, ou plus précisément le moment où son mensonge sera révélé. Que ce soit le président, le Premier ministre ou l’ambassadeur à l’ONU, même le plus grand des orateurs publics sera incapable de se défendre devant les représentants des Nations du monde et d’expliquer la logique israélienne, aucun des trois ne sera en mesure de les convaincre que la position d’Israël est tenable.
Il y a trente-deux ans, Israël a signé un accord de paix avec l’Égypte dans lequel il s’est engagé « à reconnaître les droits légitimes du peuple palestinien » et à établir une autorité autonome en Cisjordanie et à Gaza dans les cinq ans. Rien ne s’est passé.
Il y a dix-huit ans, le Premier ministre d’Israël a signé les Accords d’Oslo, dans lesquels Israël a entrepris de mener des pourparlers afin de parvenir à un accord sur le statut final avec les Palestiniens, y compris les questions fondamentales, dans les cinq ans. Cela, aussi, n’a pas eu lieu. La plupart des dispositions de l’accord ont échoué depuis lors – dans la majorité des cas à cause d’Israël. Qui sera l’avocat d’Israël à l’ONU à ce sujet ? Pendant des années, Israël a déclamé que Yasser Arafat était le seul obstacle à la paix avec les Palestiniens. Arafat est mort – et encore une fois de plus rien ne s’est passé. Israël a prétendu que si seulement le terrorisme prenait fin, une solution apparaîtrait. Le terrorisme a pris fin – et rien. Les excuses d’Israël sont devenues de plus en plus vides de sens et la vérité nue de plus en plus exposée. Israël ne veut pas conclure un accord de paix qui impliquerait la création d’un État palestinien. Cela ne peut plus être résolu à l’ONU. Et qu’attend Israël des Palestiniens dans ce cas-là – une autre série de séances de photos, comme celles avec Ehud Barak, Ehoud Olmert et Tzipi Livni qui n’avaient conduit nulle part ?
La vérité est que les Palestiniens n’ont que trois options, pas quatre : se rendre sans condition et continuer à vivre sous l’occupation israélienne pour encore 42 ans au moins ; lancer une troisième intifada, ou mobiliser le monde en leur nom. Ils ont choisi la troisième option, le moindre de tous les maux, même du point de vue d’Israël. Que peut dire Israël à ce sujet – que c’est une mesure unilatérale, comme il le dit avec les USA ? Mais il n’était pas d’accord pour arrêter la construction dans les colonies, la mère de toutes les mesures unilatérales. Qu’est-ce qui reste aux Palestiniens ? L’arène internationale. Et si cela ne les sauve pas, alors un autre soulèvement populaire dans les territoires.
Les Palestiniens de Cisjordanie, 3,5 millions aujourd’hui, ne pourront pas vivre sans droits civiques pour 42 ans encore. Nous pourrions aussi bien nous habituer au fait que le monde n’en restera pas là. Netanyahou ou Shimon Peres peuvent-ils expliquer pourquoi les Palestiniens ne méritent pas leur propre État ? Ont-ils même le moindre argument ? Rien. Et pourquoi pas maintenant ? Nous avons déjà vu, surtout ces derniers temps, le temps ne réduit que les alternatives possibles dans la région. Ainsi, même cette faible excuse est morte née.
Hier, une coalition d’organisations pacifistes israéliennes a publié une liste de 50 raisons expliquant pourquoi Israël doit soutenir un État palestinien. En supposant que vous n’acceptions que cinq d’entre elles, n’est-ce pas suffisant ? Quelle est exactement l’alternative, maintenant que les cieux se referment autour de nous ? Quelqu’un peut-il, Peres ou Netanyahu peuvent-ils sérieusement soutenir que l’hostilité envers nous dans la région n’aurait pas diminué si l’occupation avait déjà pris fin et un État palestinien établi ?
Les vérités sont si fondamentales, si banales, que ça fait mal, ne serait-ce que de les répéter. Mais, malheureusement, elles sont les seules dont nous disposons. Et donc, une simple question à tous ceux qui nous représenteront à l’ONU la semaine prochaine : Pourquoi pas, pour l’amour du ciel ? Pourquoi le « non » une fois de plus ? Et à quoi dirons-nous “oui” ?
Traduit par le blog "Opinions de France et de Navarre"
Version originale publiée par Haaretz