mardi 30 mars 2010

Abbas se sert du sommet arabe comme plateforme d’attaque du Hamas

Monde Arabe - 29-03-2010
Par Palestine Info 
Samedi dernier, Mahmoud Abbas a profité de la réunion du sommet arabe dans la ville syrienne de Sirte pour lancer une attaque féroce du mouvement Hamas dans une tentative d’inciter contre lui et de bloquer toute ingérence arabe dans la question de la réconciliation palestinienne.
Abbas a comme d’habitude qualifié le Hamas de “subversif”, ignorant sa victoire écrasante lors des élections transparentes, et il a essayé d’inciter les dirigeants arabes contre le mouvement en affirmant que celui-ci était responsable de la scission palestinienne.
L’attaque d’Abbas contre le Hamas après que ce dernier ait envoyé une note au sommet arabe lui demandant d’intervenir auprès de l’Egypte pour résoudre les problèmes soulevés par les changements faits dans son document de réconciliation. Le Hamas a affirmé que la raison derrière la division palestinienne est l’intervention extérieure et le coup d’Etat contre les résultats de l’élection, soulignant qu’il y a un veto et certaines conditions imposés sur la réconciliation.
Le Hamas a également noté que le document de réconciliation de l’Egypte a été modifié et rédigé sans tenir compte des derniers points d’entente atteints pendant les discussions du Caire.
Dans le même contexte, l’Emir du Qatar, Hamad al-Thani, a interrompu le discours irresponsable d’Abbas et a quitté de bonne heure la salle, alors que le président libyen Muammar al-Gaddafi a souligné dans son commentaire sur le discours qu’Abbas seul ne représentait pas le peuple palestinien. Dans ses commentaires, Gaddafi a précisé qu’il était nécessaire de prendre en compte la nouvelle génération qui émergeait sur la scène palestinienne.
Des observateurs du sommet arabe ont noté une tension perceptible entre Gaddafi et Abbas depuis l’arrivée de ce dernier en Libye, et le fait qu’Abbas n’ait pas été reçu par son homologue libyen.

S'étonnant de l'appel à la levée du blocus sans aucun projet réel, le Hamas déclare que les résultats du sommet arabe sont insuffisants

Moyen-Orient - 29-03-2010
Par Palestine Info 
Le Hamas a critiqué fortement la position des dirigeants arabes et leur sommet qui avait lieu, à Syrte, en confirmant que les résultats de ce sommet n'ont rien apporté au peuple palestinien qui s'expose quotidiennement à de graves tragédies et grandes souffrances, en qualifiant leurs recommandations d'insuffisantes et d'inacceptables.
"Les résultats du sommet arabe n'ont jamais répondu aux aspirations de la nation arabo-muslmane, ni mettre sur le terrain un projet réel pour la protection des lieux saints, ou contre le colonialisme, le judaïsme dans les territoires palestiniens occupés, notamment pour la levée du blocus sioniste très sévère et arbitraire contre un million et demi d'habitants de la Bande de Gaza."
Dans un communiqué, le dimanche 28/3, le Hamas a considéré l'attachement du sommet arabe aux négociations inutiles comme un choix stratégique au lieu d'appuyer la résistance nationale, représente un avantage gratuit au gouvernement terroriste de l'occupation sioniste.
Le Hamas s'est exprimé fortement étonné de l'appel arabe à la levée du blocus arbitraire et injuste, sans adopter une position efficace, réelle ou un projet sérieux et tangible pour mettre fin à la tragédie des habitants innocents de Gaza qui souffrent énormément depuis plus de 4 ans consécutifs.
Quelle nation !! Quelle politique et stratégie arabe officielle !! s'est exprimé le Hamas en contestant contre la faiblesse du monde arabe qui n'a même pas pu ouvrir le passage de Rafah qui est un passage palestino-égyptien. 

Document : la CIA suggère de manipuler l’opinion publique française pour obtenir son soutien à la guerre en Afghanistan (VO)

29 mars 2010

En France et en Allemagne, « l’apathie de l’opinion publique permet aux dirigeants de ne pas se soucier de leurs mandants » constate la CIA dans un mémorandum consacré à la perception du conflit en Afghanistan obtenu par le site Wikileaks. Bien que 80% des français et des allemands soient opposés à la guerre, le peu d’intérêt suscité par la question a permis aux responsables de ne pas tenir compte de cette opposition et d’envoyer des renforts, notent les rédacteurs de la « cellule rouge », chargée par Langley de fournir des propositions et des analyses novatrices. Mais l’agence rappelle le précédent des Pays Bas où la coalition au pouvoir a éclaté sur la question Afghane, et s’inquiète d’un possible revirement de l’opinion si les prochains combats durant l’été sont meurtriers. Il convient donc de préparer les opinions publiques à accepter des pertes, suggère le document, en établissant un lien entre l’expédition afghane et les préoccupations internes. L’importance accordée en France à la question des réfugiés, soulignée par la vague de protestation qui a accompagné la récente expulsion de douze afghans, fournit un premier axe de propagande : il faut persuader les français que l’OTAN vient en aide aux civils, en s’appuyant sur un sondage montrant que la majorité des afghans est favorable à la présence des troupes occidentales. Le document propose également d’insister sur les progrès réalisés dans l’éducation des femmes, qui seraient compromis par un retour des talibans. Le crédit dont jouit le président Obama en Europe pourrait également être mis à profit. Son implication directe permettrait de renforcer le soutien à l’intervention. Dernier axe, la CIA recommande de faire délivrer les messages favorables à l’ISAF par des femmes afghanes. Les allemandes et les françaises, plus opposées que les hommes à la guerre, y seraient alors plus sensibles.
This memo was prepared by the CIA Red Cell, which has been charged by the Director of Intelligence with taking a pronounced "out-of-the-box" approach that will provoke thought and offer an alternative viewpoint on the full range of analytic issues.
CIA Red Cell - Special Memorandum - 11 March 2010

Afghanistan : Sustaining West European Support for the NATO-led Mission-Why Counting on Apathy Might Not Be Enough

The fall of the Dutch Government over its troop commitment to Afghanistan demonstrates the fragility of European support for the NATO-led ISAF mission.
Some NATO states, notably France and Germany, have counted on public apathy about Afghanistan to increase their contributions to the mission, but indifference might turn into active hostility if spring and summer fighting results in an upsurge in military or Afghan civilian casualties and if a Dutchstyle debate spills over into other states contributing troops. The Red Cell invited a CIA expert on strategic communication and analysts following public opinion at the State Department’s Bureau of Intelligence and Research (INR) to consider information approaches that might better link the Afghan mission to the priorities of French, German, and other Western European publics.

Public Apathy Enables Leaders To Ignore Voters. . .

The Afghanistan mission’s low public salience has allowed French and German leaders to disregard popular opposition and steadily increase their troop contributions to the International Security Assistance Force (ISAF). Berlin and Paris currently maintain the third and fourth highest ISAF troop levels, despite the opposition of 80 percent of German and French respondents to increased ISAF deployments, according to INR polling in fall 2009.
• Only a fraction (0.1-1.3 percent) of French and German respondents identified “Afghanistan” as the most urgent issue facing their nation in an open-ended question, according to the same polling. These publics ranked “stabilizing Afghanistan” as among the lowest priorities for US and European leaders, according to polls by the German Marshall Fund (GMF) over the past two years.
• According to INR polling in the fall of 2009, the view that the Afghanistan mission is a waste of resources and “not our problem” was cited as the most common reason for opposing ISAF by German respondents and was the second most common reason by French respondents. But the “not our problem” sentiment also suggests that, so for, sending troops to Afghanistan is not yet on most voters’ radar.

. . . But Casualties Could Precipitate Backlash

If some forecasts of a bloody summer in Afghanistan come to pass, passive French and German dislike of their troop presence could turn into active and politically potent hostility.
The tone of previous debate suggests that a spike in French or German casualties or in Afghan civilian casualties could become a tipping point in converting passive opposition into active calls for immediate withdrawal.
French and German commitments to NATO are a safeguard against a precipitous departure, but leaders fearing a backlash ahead of spring regional elections might become unwilling to pay a political price for increasing troop levels or extending deployments. If domestic politics forces the Dutch to depart, politicians elsewhere might cite a precedent for “listening to the voters.” French and German leaders have over the past two years taken steps to preempt an upsurge of opposition but their vulnerability may be higher now :
• To strengthen support, President Sarkozy called on the National Assembly-whose approval is not required for ISAF-to affirm the French mission after the combat deaths of 10 soldiers in August 2008. The government won the vote handily, defusing a potential crisis and giving Sarkozy cover to deploy approximately 3,000 additional troops. Sarkozy, however, may now be more vulnerable to an upsurge in casualties because his party faces key regional elections this March and the already low support for ISAF has fallen by one-third since March 2009, according to INR polling in the fall of 2009.
• Political fallout from the German-ordered Kunduz airstrike in September 2009 which killed dozens of Afghan civilians, demonstrated the potential pressure on the German Government when Afghanistan issues come up on the public radar.
Concern about the potential effects of Afghanistan issues on the state-level election in North Rhine-Westphalia in May 2010 could make Chancellor Merkel-who has shown an unwillingness to expend political capital on Afghanistan-more hesitant about increasing or even sustaining Germany’s ISAF contributions.

Tailoring Messaging Could Forestall or At Least Contain Backlash

Western European publics might be better prepared to tolerate a spring and summer of greater military and civilian casualties if they perceive clear connections between outcomes in Afghanistan and their own priorities. A consistent and iterative strategic communication program across NATO troop contributors that taps into the key concerns of specific Western European audiences could provide a buffer if today’s apathy becomes tomorrow’s opposition to ISAF, giving politicians greater scope to support deployments to Afghanistan.
French Focused On Civilians and Refugees. Focusing on a message that ISAF benefits Afghan civilians and citing examples of concrete gains could limit and perhaps even reverse opposition to the mission. Such tailored messages could tap into acute French concern for civilians and refugees. Those who support ISAF in INR surveys from fall 2009 most frequently cited their perception that the mission helps Afghan civilians, while opponents most commonly argued that the mission hurts civilians. Contradicting the “ISAF does more harm than good” perception is clearly important, particularly for France’s Muslim minority :
• Highlighting Afghans’ broad support for ISAF could underscore the mission’s positive impact on civilians. About two-thirds of Afghans support the presence of ISAF forces in Afghanistan, according to a reliable ABC/BBC/ADR poll conducted in December 2009. According to INR polling in fall 2009, those French and German respondents who believed that the Afghan people oppose ISAF-48 percent and 52 percent, respectively-were more likely than others to oppose participation in the mission.
• Conversely, messaging that dramatizes the potential adverse consequences of an ISAF defeat for Afghan civilians could leverage French (and other European) guilt for abandoning them. The prospect of the Taliban rolling back hard-won progress on girls’ education could provoke French indignation, become a rallying point for France’s largely secular public, and give voters a reason to support a good and necessary cause despite casualties.
• The media controversy generated by Paris’s decision to expel 12 Afghan refugees in late 2009 suggests that stories about the plight of Afghan refugees are likely to resonate with French audiences. The French government has already made combating Afghan human trafficking networks a priority and would probably support an information campaign that a NATO defeat in Afghanistan could precipitate a refugee crisis.
(...)

Appeals by President Obama and Afghan Women Might Gain Traction

The confidence of the French and German publics in President Obama’s ability to handle foreign affairs in general and Afghanistan in particular suggest that they would be receptive to his direct affirmation of their importance to the ISAF mission-and sensitive to direct expressions of disappointment in allies who do not help.1
• According to a GMF poll conducted in June 2009, about 90 percent of French and German respondents were confident in the President’s ability to handle foreign policies. The same poll revealed that 82 percent of French and 74 percent of German respondents were confident in the President’s ability to stabilize Afghanistan, although the subsequent wait for the US surge strategy may have eroded some of this confidence.
• The same poll also found that, when respondents were reminded that President Obama himself had asked for increased deployments to Afghanistan, their support for granting this request increased dramatically, from 4 to 15 percent among French respondents and from 7 to 13 percent among Germans. The total percentages may be small but they suggest significant sensitivity to disappointing a president seen as broadly in sync with European concerns.
Afghan women could serve as ideal messengers in humanizing the ISAF role in combating the Taliban because of women’s ability to speak personally and credibly about their experiences under the Taliban, their aspirations for the future, and their fears of a Taliban victory. Outreach initiatives that create media opportunities for Afghan women to share their stories with French, German, and other European women could help to overcome pervasive skepticism among women in Western Europe toward the ISAF mission.
• According to INR polling in the fall of 2009, French women are 8 percentage points less likely to support the mission than are men, and German women are 22 percentage points less likely to support the war than are men.
• Media events that feature testimonials by Afghan women would probably be most effective if broadcast on programs that have large and disproportionately female audiences.
Publication originale Wikileaks
Ndlr : l’authenticité de ce document n’est pas mise en doute. Lire à ce sujet : France 24

Pessah en Israël: les territoires palestiniens bloqués pour la période de la fête

Pessah 
en Israël: les territoires palestiniens bloqués pour la période de la 
fête
Pessah en Israël: les territoires palestiniens bloqués pour la période de la fête
15:17 29/03/2010
© Photo Par le service de presse de l'armée israélienne
TEL AVIV, 29 mars - RIA Novosti
Israël a bouclé lundi les territoires palestiniens pour la semaine de célébration de Pessah (Pâque juive), a annoncé le service de presse de l'armée israélienne.
Le blocus de la Cisjordanie, habituel lors des fêtes juives, restera en vigueur au moins jusqu'à lundi prochain, et ne sera levé qu'après une "évaluation de la situation sécuritaire". Quant à la bande de Gaza, le régime des "territoires bloqués" y est permanent.
Pendant la semaine de fête de Pessah, célébrée cette année du 29 mars au 5 avril, le territoire d'Israël sera interdit pour les Palestiniens de Cisjordanie. La frontière ne sera ouverte que dans "les cas d'urgence humanitaire" et pour les hauts responsables, les médecins, les juristes, les prêtres et les employés des ONG.
Des mesures d'urgences seront décrétées également à l'intérieur d'Israël, les autorités se sont déjà adressées à des centaines de citoyens qui ont préféré passer la fête à l'étranger en leur demandant d'être extrêmement prudents.
Dans le passé, des extrémistes palestiniens ont souvent profité de l'agitation festive pour organiser des coups terroristes. En 2002, un attentat perpétré dans un hôtel de la ville côtière de Netanya a fait 29 morts parmi les Israéliens. Il y a quatre ans en pleine période de fêtes un kamikaze s'est fait exploser près d'une gare routière de Tel Aviv, tuant 11 personnes.
 

L'autorité palestinienne licencie tous ceux supectés d'être pro-Hamas

29/03/2010 
Ces deux dernières années, l'Autorité palestinienne a licencié des centaines de professeurs et d'imams suspectés d'être affiliés au Hamas : "Ces dispositions ont pour objectif d'empêcher la prise de pouvoir du Hamas dans les territoires palestiniens", expliquent des sources à Ramallah.
Les professeurs et imams licenciés ont menacé d'intenter des actions légales contre l'AP, sur le motif que leurs renvois étaient "motivés par des choix politiques".
En parallèle, les "cours militaires" de l'Autorité palestinienne ont commencé à condamner les partisans du Hamas à des peines variables de prison. Mais Ramallah a essuyé une volée de critiques concernant la détention sans procès de centaines de partisans du camp ennemi.
Certains membres du Hamas passent des cellules israéliennes à celles de l'AP. C'est le cas de Mohammad Fataftah, qui a été condamné à 34 mois de prison à Hébron peu de temps après sa libération d'une prison de l'Etat hébreu.

http://www.almanar.com.lb/NewsSite/NewsDetails.aspx?id=131342&language=fr 

"Le Hamas va payer cher pour avoir perturbé l’équilibre à la frontière avec Gaza "

29/03/2010
Selon le site internet du quotidien israélien Haaretz, le ministre israélien de la Guerre Ehud Barak a averti lundi le mouvement de résistance Hamas qu"’Israël compte sévèrement  réagir à toute escalade le long de la la frontière avec la bande de Gaza".
«L'ennemi dans la bande de Gaza a payé et payera encore un lourd tribut s’il tente d'ébranler l'équilibre le long de la frontière», a déclaré M. Barak lors d'une visite aux troupes de l'armée d’occupation israélienne,   qui ont pris part à l'échange de feu qui a tué deux des soldats de l'occupation à la frontière ce week-end.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a publié son propre avertissement à cet effet, le dimanche, en disant: « Israël exercerait des représailles contre toute atteinte à ses colons ou ses soldats et seul le Hamas sera tenus pour responsable pour de ces actes ».
http://www.almanar.com.lb/NewsSite/NewsDetails.aspx?id=131358&language=fr

MI6 soupçonne le Mossad d'avoir copié des milliers de passeports britanniques

29/03/2010 
Les services secrets de renseignement britannique (MI6) soupçonnent le personnel des transporteurs aériens travaillant pour les services secrets israéliens du Mossad d’avoir copié des milliers de passeports britanniques, dont certains ont été utilisés dans l'assassinat du haut cadre du Hamas Mahmoud al-Mabhouh à Dubaï, a rapporté The News of the World.
Selon le journal, les autorités britanniques sont aussi préoccupées par les fouilles de sûreté effectuée sur les fonctionnaires britanniques qui ont assisté à une conférence sur le terrorisme à Tel-Aviv Septembre dernier.
MI6 pense que les Britanniques qui voyagent vers l'entité sioniste ont été pris surveillés pendant des mois et leurs documents ont été copiés, ajoute selon le journal, soulignant que  le ministère des affaires étrangères britannique a eu des entretiens au plus haut niveau la semaine dernière pour décider si oui ou non il fallait lancer  un avertissement contre le voyage à travers certaines compagnies aériennes.

Libermann: "La demande américaine de cesser la colonisation est impossible"

29/03/2010
Le ministre israélien des Affaires étrangères Avigdor Libermann a réitéré son refus catégorique des demandes américaines de stopper la colonisation à l'est de Jérusalem, qualifiant ces demandes d'impossibles.
Dans une interview au quotidien israélien Maariv, Libermann s'est dit confiant de la réussite d'Israël dans ses efforts visant à convaincre Washington de cesser ses pressions à ce sujet, tout en insistant sur le rejet total de cette demande quelque soit le prix à payer.
Il a par ailleurs exigé l'échange de territoires entre Palestiniens et Israéliens, à condition que les Palestiniens reconnaissent la souveraineté d'Israël sur les grands blocs de colonies en Cisjordanie.
Libermann a en outre dénoncé les critiques virulentes contre son action, estimant que "beaucoup de personnes ne l'aiment pas, mais elles se comportent sérieusement avec lui, et elles apprécient sa franchise".

Ligue de l’impuissance arabe

lundi 29 mars 2010 - 06h:39
K.Selim - Le Quotidien d’Oran
Le rédacteur en chef d’Al-Qods Al-Arabi, Abdelbari Atwan, s’étonnait hier de voir les dirigeants arabes réunis à Syrte parler comme la rue arabe. Atwan, qui n’est pas un naïf, maniait tout simplement de l’humour pour montrer que les dirigeants arabes étaient en panne d’échappatoires.
Si les dirigeants arabes parlent comme la « rue arabe », cela ne signifie pas en effet qu’ils se sont rapprochés de leurs populations. En réalité, ils cherchent à justifier l’état d’impuissance à laquelle a mené leur politique d’alignement à l’égard des Etats-Unis.
Le seul dirigeant à Syrte qui n’était pas distant de sa population n’était pas arabe mais turc ; il n’était pas un membre de la Ligue mais un invité. Elu démocratiquement par une majorité de ses citoyens, Tayyip Erdogan pouvait se permettre d’exprimer le sentiment des Turcs sans craindre un froncement de sourcils de Washington ou d’Israël. Ce n’est pas un hasard si les propos fermes du chef du gouvernement turc ont paru à la presse internationale comme plus importants que les jérémiades arabes, qui continuent sur le monde du « retenez-nous ou l’on retire notre plan de paix » ! Washington et les Européens vont-ils pour autant les prendre au sérieux alors qu’ils ânonnent, à vide, que la « paix est un choix stratégique » ?
Il paraît que Mahmoud Abbas a polémiqué avec le président syrien Al-Assad, car ce dernier a défendu l’idée de résistance. On ne s’étonne de rien, bien sûr ! Mais qu’un dirigeant palestinien d’une organisation qui s’appelle encore le Fatah (mouvement de libération de la Palestine) et de l’OLP (Organisation de libération de la Palestine) ne supporte plus le mot « résistance », est tristement significatif.
Mahmoud Abbas, dirigeant faible, « adoré » par les Occidentaux mais pas par ses compatriotes, est l’alibi parfait pour les autres dirigeants arabes. Ils ne peuvent se permettre d’être plus palestiniens que les Palestiniens ! Argument bien entendu affligeant. Certains sont plus prompts aux diversions. Quand M. Amr Moussa prône, et avec quelle prudence, un dialogue avec les Iraniens, certains Arabes très modérés réagissent de manière pavlovienne, pour dire que ce n’est pas le moment ! Ce ne sera jamais le moment, bien entendu. Les Arabes accepteront de dialoguer avec l’Iran quand Washington l’aura fait... C’est-à-dire quand ce sera totalement inutile.
Que restait-il à faire ? Parler vaguement de Jérusalem, assortir la reprise des négociations indirectes à la suspension de la colonisation, créer un comité - la belle affaire ! - qui va suivre la mise en œuvre des « décisions » du sommet de Syrte. La ligue de l’impuissance arabe aime à se gaver de mots, encore que dans les conditions actuelles, les inventifs sherpas de la langue de bois arabe paraissent bien dépassés.
Le subterfuge de dirigeants arabes parlant comme la « rue arabe » qui étouffe sous leur oppression ne passe pas. A Syrte, seul le propos d’Erdogan a paru avoir du sens..., car exprimé par un homme démocratiquement élu, qui n’éprouve pas le besoin de faire semblant...
29 mars 2010 - Le Quotidien d’Oran - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.lequotidien-oran.com/?ne...

Netanyahu-Obama : une tempête dans un verre d’eau

lundi 29 mars 2010 - 07h:49
Abdel Bari Atwan
C’est une bonne chose si [la secrétaire d’État] Hillary Clinton considère que l’annonce par le gouvernement israélien, - lors de la visite du vice-président américain Joseph Biden à Tel-Aviv - de construire 1600 unités d’habitation dans une de ses colonies au nord de Jérusalem, soit une « insulte » pour les Etats-Unis. Mais c’est un réaction tardive après une longue série d’insultes et d’affronts israéliennes depuis plus de 60 ans, soit depuis la création d’Israël sur des territoires arabes en Palestine.
(JPG)
Fort de l’appui du lobby pro-israélien qui contrôle tous les centres de décision aux Etats-Unis, le profond raciste qu’est Netanyahu méprise le président américain.
Les réprimandes faites par Clinton à Netanyahou dans son appel téléphonique qui a duré plus de 40 minutes, ne signifient rien si des mesures pratiques de rétorsion ne leur succèdent pas sur le terrain, car les politiciens israéliens sont habitués à ce genre d’appels colériques et savent très bien comment ils sont vite oubliés et comment les choses vont revenir à la normale, et encore pire qu’auparavant.
Le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou qui prétend toujours mieux comprendre que quiconque les États-Unis et qui parle anglais avec un argot américain, défie le président Barack Obama et n’hésite pas à se moquer de lui et son administration parce qu’il se considère lui-même comme intouchable grâce à l’appui du lobby juif et au contrôle total qu’exerce celui-ci sur les centres de décision aux Etats-Unis.
La reculade honteuse de la présente administration américaine par rapport à son exigence d’un gel total des activités de colonisation dans les territoires occupés, y compris Jérusalem, avant tout retour à la table des négociations, a encouragé Netanyahou et son gouvernement d’extrême-droite à provoquer cette même administration en annonçant la construction d’encore plus de colonies dans les territoires occupés de Cisjordanie et de Jérusalem.
Après cette gifle de Netanyahu, le président Obama doit en priorité se remettre sur pied lui-même, puis son administration, et enfin, le processus de paix, et faire face à l’arrogance d’Israël en procédant comme il le fait avec l’Iran et en cherchant à ce que le Conseil de sécurité des Nations unies vote une résolution faisant référence à des sanctions économiques.
Lorsque Obama fera dégringoler Israël, ses dirigeants, et ses colons de leur statut actuel au-dessus des lois et normes internationales, et lèvera leur immunité, alors son administration acquerra une grande crédibilité dans les mondes arabe et islamique, et même dans le monde entier.
Nous ne croyons pas que le président Obama - qui a déjà perdu une année entière de son administration en fermant les yeux sur les crimes israéliens dans les territoires occupés et en faisant pression sur la faible partie palestinienne pour la forcer à revenir à des négociations indirectes vouées d’avance à l’échec - fera plus de reproches que cela à ses alliés israéliens. Son vice-président Biden a dit être un vrai sioniste et a répondu à la provocation de M. Nétanyahou, qui a provoqué l’échec de sa tournée, en soulignant la profondeur des liens israélo-américains et l’engagement sans réserve de Washington à la sécurité israélienne.
Le président Obama est faible face au lobby juif et c’est la même chose pour la plupart des responsables européens. À notre avis, cette fausse faiblesse reflète la dualité dans le respect des normes morales et les doubles standards dans le traitement des questions du monde arabe, lesquels ont ranimé les tensions entre l’Occident et les Arabes et ont conduit à une montée des extrémismes et de la uhaine.
La faiblesse du monde arabe et l’impuissance de la plupart de ses dirigeants, sinon de la totalité d’entre eux, sont malheureusement un encouragement à ne pas s’opposer au lobby juif pro-israélien et incitent Netanyahou et les extrémistes juifs à poursuivre le vol des terres palestiniennes, à judaïser les lieux saints, à démolir Al-Aqsa et à construire un temple de Salomon sur ses débris.
(JPG)
* Abdel Bari Atwan est palestinien et rédacteur en chef du quotidien al-Quds al-Arabi, grands quotidien en langue arabe édité à Londres. Abdel Bari Atwan est considéré comme l’un des analystes les plus pertinents de toute la presse arabe.
http://www.bariatwan.com/index.asp?...
Traduction : Info-Palestine.net

http://info-palestine.net/article.php3?id_article=8431

Le sommet de la Ligue arabe, c’est du théâtre

lundi 29 mars 2010 - 06h:47
As’ad AbuKhalil - Al Jazeera
Les dirigeants arabes se réunissent actuellement en Libye pour un sommet rituel tenu presque chaque année depuis la fin de la seconde guerre mondiale.
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Mahmoud Abbas, chef de l’Autorité de Ramallah, au dernier sommet arabe - Photo : Gallo/Getty
Bien que la Ligue des États arabes (aussi communément appelée la Ligue arabe) a été créée en 1945, il a fallu attendre 1964 pour que les États membres se soient réunis pour la première fois au siège du Caire pour discuter de la menace israélienne sur les ressources en eau.
Les dirigeants arabes s’étaient retrouvés de façon unanime pour étudier le danger représenté par les plans israéliens visant à détourner les eaux du Jourdain. Le plan établi au sommet a été aussi efficace que les plans militaires arabes ultérieurs pour faire face à la menace israélienne...
La Ligue arabe a été fondée à l’instigation des Britanniques, de même que le Conseil de Coopération du Golfe a été fondé sous l’impulsion des États-Unis. Il ne faut pas imaginer que ces puissances extérieures fassent pression pour l’unité arabe, en fait, c’est tout le contraire qui s’est produit.
Les puissances occidentales ont toujours été hostiles à tous les efforts pour l’unité arabe, en particulier quand Gamal Abdel Nasser, l’ancien président égyptien, était le symbole des pouvoirs arabes nationalistes. Mais les occidentaux ont favorisé des alliances régionales qui privilégiaient la sécurité occidentale et leurs objectifs politiques.
La Ligue arabe a représenté un compromis entre les attentes populaires arabes pour une entité arabe plus forte sur le plan politique, et les préoccupations des Britanniques face au nationalisme émergeant. Les sommets arabes n’ont pas réussi à capter l’attention du public arabe depuis la défaite de la Jordanie, de la Syrie et de l’Égypte face à Israël en juin 1967. Avant cette date, les Arabes avaient espéré que leurs dirigeants sauraient planifier et appliquer une opération militaire sérieuse pour vaincre Israël et libérer la Palestine.
Grandes promesses
Avant l’occupation par Israël de la Palestine en 1948, les journaux arabes avaient coutume d’envoyer leurs meilleurs correspondants pour couvrir les réunions pan-arabistes. Les articles de l’époque étaient remplis de références à des plans solides our vaincre le sionisme, sans même tolérer que l’Etat juif soit créé.
Les discours étaient fougueux et les promesses grandioses. Les dirigeants arabes ont même signé entre eux un pacte militaire. Le mot clé était « unis ». Les dirigeants arabes étaient censés coordonner leurs initiatives politiques, diplomatiques et militaires, surtout quand il s’agissait d’affronter le sionisme et de venir en aide aux Palestiniens.
Bien évidemment, la première guerre en 1948 a été une expérience humiliante pour les Arabes, et un coup dévastateur pour les aspirations palestiniennes. Le pacte militaire n’a pas donné grand’chose : la désorganisation des troupes arabes entrées en Palestine pour empêcher l’état hébreu d’occuper la Palestine a souvent entraîné des tirs « amicaux » entre elles.
En fin de compte, les régimes qui avaient envoyé les armées arabes en 1948 ont été renversés (sauf en Jordanie). De nouveaux gouvernements arabes sont arrivés au pouvoir en Syrie, en Irak, en Egypte, puis au Soudan et en Libye. Les nouveaux régimes utilisaient le vocabulaire du nationalisme arabe et promettaient une solution rapide à l’occupation de terres arabes.
Amin Hafiz, le président syrien en 1963, affirma avoir un projet crédible qui réglerait la question d’Israël en trois jours. Nasser, il faut le dire à son actif, a été plus prudent et a souligné que la planification de la libération de la Palestine nécessitera des années d’une préparation précise.
Mais lui aussi était mal préparé et il a pris des décisions fatidiques (par exemple être entraîné dans la guerre au Yémen, ou avoir nommé Abdul-Hakim Amir, notoirement incompétent, comme commandant des forces égyptiennes, puis s’être laissé entraîner en 1967 par la Jordanie et la Syrie dans des risques mal calculés qui ont entraîné la défaite finale).
Douche froide
Les Arabes en général faisaient des distinctions influencées par la rhétorique politique de Nasser entre « les régimes arabes progressistes » et « les régimes arabes réactionnaires » - les « queues des puissances coloniales », comme Nasser les appelaient.
Cette distinction a été enterrée en Juin 1967 lors de la Guerre des Six Jours, un tournant dans l’histoire arabe. Tous les espoirs placés sur Nasser et l’idéologie socialiste baasiste ont été déçus. On peut affirmer que les sommets arabes n’ont plus eu d’importance après ce jour, au moins en ce qui concerne les peuples arabes.
Nasser participa au sommet arabe de Khartoum en 1967 mais c’était un homme brisé, et il lui fallait compter sur l’aide de l’Arabie Saoudite et des autres états arabes pour reconstruire ses armées.
Pour les populations arabes, il n’était plus pertinent de faire une distinction entre les deux camps dans la politique arabe. Tous les deux avaient échoué à tenir leurs promesses.
Les dirigeants arabes ont continué à se réunir en sommets irrégulièrement tenus. Mais plus personne n’y prêtait attention. Personne ne s’attendait à ce que des dirigeants arabes résistent à Israël lorsque celui-ci a envahi le Liban en 1982, ou quand il a attaqué Gaza en Décembre 2008, ou quand il a attaqué le Liban en 2006, ou lorsque les États-Unis ont à deux reprises attaqué l’Irak.
Les dirigeants arabes se réunissent aujourd’hui pour une foule de raisons qui n’ont rien à voir avec les aspirations des peuples arabes ou les rêves d’unité.Ils se réunissent d’abord et avant tout pour avoir l’honneur d’accueillir le sommet à la place d’un autre.
Chaque année, un chef d’Etat arabe joue à accueillir le sommet. Qui lui apportera un certain degré de prestige formel. Le dirigeant de ce pays reçoit plus de visiteurs et dignitaires que d’habitude et il est visible sur la chaîne de télévision d’Etat, recevant les chefs d’Etat et des représentants d’organisations internationales.
Donner l’impression d’être affairés
Ensuite, fréquemment les dirigeants arabes se réunissent afin d’appliquer les diktats américains.
Hosni Mubarak, le président égyptien, a organisé à la hâte une réunion de la Ligue arabe au Caire à l’été 1990 en vue de prévenir qu’un consensus arabe puisse se développer pour résoudre la crise créée par l’invasion irakienne du Koweït, car les États-Unis poursuivaient leurs propres objectifs qui étaient d’expulser l’armée de Saddam et de déployer leur puissance dans la région.
Le sommet arabe de Beyrouth en 2002 a été aussi une tentative (en grande partie par l’Arabie saoudite, mais aussi par les gouvernements d’autres pays arabes) de parer à la colère de l’administration Bush dans la foulée des attentats du 11 Septembre.
Les dirigeants arabes ont une autre raison de se rencontrer. Ils aiment donner l’impression de s’affairer, qu’ils s’occupent des problèmes des peuples. Mais à un certain niveau, ils sont bien conscients que personne ne leur prête attention.
Les dirigeants arabes font toujours de longues déclarations fleuries mais qui ne sont lues par personne. Ce n’est plus l’époque de Nasser. C’est l’époque du vieillissement des dirigeants arabes (ou leurs fils), qui manquent de charisme et de popularité.
C’est l’ère de la domination américaine au Moyen-Orient où il est laissé peu de place aux dirigeants arabes pour manoeuvrer.
Les sommets arabes ont été capables d’au moins quelques surprises rhétoriques. « Les trois Non » de Khartoum (pas de paix avec Israël, non à la reconnaissance, et non à la négociation) en 1967 sont les plus célèbres, mais nous savons maintenant que les gouvernements qui avaient officiellement approuvé cette formulation négociaient déjà secrètement avec les Israéliens.
Le gouvernement américain appui maintenant un couvercle très serré sur les régimes qu’elle contrôle. Quand le roi Abdallah, le monarque saoudien, traitait l’occupation américaine en Irak comme « illégitime » lors de son discours d’ouverture à l’occasion du sommet arabe de Riyad en 2007, une crise diplomatique s’en est suivie et le roi n’a plus jamais utilisé cette expression depuis.
Les peuples arabes sont désormais habitués à ces rassemblements d’où sortent de longs documents insipides que personne (sauf les traducteurs dans les ambassades étrangères) ne lit réellement.
Entre regarder des séries télévisées syriennes ou turques, et suivre le déroulement des sommets arabes, les peuples arabes usent de la télécommande. Le temps est révolu où ils étaient soumis à un contrôle étatique qui les assommaient, à travers une chaîne unique de télévision, avec les discours et les visites des « chers dirigeants arabes ».
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As’ad AbuKhalil
* As’ad AbuKhalil est professeur en sciences politiques à la « California State University, Stanislas », et auteur du blog Angry Arab
http://english.aljazeera.net/focus/...
Traduction de l’anglais : Nazem
http://info-palestine.net/article.php3?id_article=8426

43 ans de faits accomplis

lundi 29 mars 2010 - 17h:57
Juan Miguel Muñoz - El Païs
Une toile d’araignée qui compte 120 colonies juives, des zones sécurisées et militaires contrôlent 60% de la Cisjordanie... L’objectif est d’empêcher un Etat Palestinien, écrit Juan Miguel Muñoz.
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Véritables incrustations endogènes en Palestine occupées, justifiées par un délire millénariste, les colonies juives sont un des pires aspects du projet colonialiste de l’état sioniste.
Le mur en béton, les barbelés, les tours en béton gris, des routes qu’on a écartées, des check points et des chemins coupés par des blocs de granit. Les barrières métalliques et les buttes de sable dessinent le paysage vallonné de la Cisjordanie occupée, tout cela couronné par de coquettes colonies juives avec leurs maisons aux toits de briques rouges. Près de 43 ans après la conquête du territoire, plus d’un demi-million de colons vivent (dont environ 200 000) à Jérusalem-Est, insérés parmi les 2,5 millions de Palestiniens.
Ils habitent les 120 colonies dont plusieurs sont dispersées, alors que d’autres sont regroupées en trois grands blocs : Ariel, Maale Adoumim et Goush Etzion. Au sein de ce dernier qui est un bastion du sionisme religieux, est née l’aventure d’une colonisation qui dispose d’une machine superbement huilée par un fanatisme messianique et le soutien des gouvernements qui ne se sont jamais confrontés (ou non jamais voulu s’opposer) aux plus extrémistes. Le Premier Ministre Benjamin Netanyahu, les considère « ses frères ».
Levy Eskhol gouvernait Israël lorsque le 8 Juin 1967, quelques heures après que l’armée israélienne eut prit Jérusalem, Ben-Gourion affirmait : « Maintenant, nous contrôlons Jérusalem, ce qui suppose un événement des plus importants. Une des premières choses que nous avons à faire c’est de construire des quartiers, des colonies juives dans le quartier juif de la Vieille Ville. S’il y avait des maisons arabes vides, nous y mettrons des Juifs. Ce procédé est extensible aussi à Hébron. Je suis convaincu que les gens voudrons y aller ». Et ils le voulaient. Les colons ont immédiatement appelé et exigé l’autorisation au Premier Ministre Eshkol, pour construire des communautés dans ce que les juifs appellent Judée et Samarie.
Ce sont quatre décennies de faits accomplis de violation de la résolution 242 du Conseil de Sécurité des Nations Unies. On n’a jamais perdu de temps. Simon Peres avait rédigé en septembre 1967, quels seraient les contours des politiques à appliquer au sein du parti qu’il avait crée avec son mentor Ben Gourion. Peres avait alors encouragé la construction de quartiers au nord, au sud et à l’est de Jérusalem, et ajoutait : « les lieux qui ont été abandonnés en 1948 seront rénovés », et cela fut fait.
À Hébron, Kfar Etzion, Kedumin ou Elon Moreh, les leaders fanatiques qui aujourd’hui mènent la colonisation, ne cachaient pas leurs desseins. Quatre décennies durant, les religieux sionistes ont mené un plan qui a toujours compté avec l’aide de la droite Likoud, sous la direction d’Ariel Sharon, mais aussi du Parti Travailliste, qui était leur concurrent et finit par s’imposer comme le champion de l’expansion coloniale.
Quelques jours après cette guerre, on entendait les voix qui avaient averti du risque qu’il y avait à s’emparer de la Cisjordanie et l’euphorie avait aveuglé les dirigeants israéliens : « La Jérusalem unifiée restera en territoire israélien... en guise de phase intérimaire, la situation militaire perdurera en Cisjordanie... ». `Le communiqué du Gouvernement du 19 juin 1967 n’était pas exactement prémonitoire : l’occupation militaire n’allait plus être transitoire.
En plus des 120 colonies, une autre centaine de minuscules colonies sont le foyer aujourd’hui de jeunes religieux éduqués dans la promesse de prendre la terre sacrée d’Israël, depuis la Jordanie jusqu’à la Méditerranée. Ils sont le fer de lance d’un mouvement radical que nie toute possibilité d’accord avec les palestiniens. « La terre de Judée et Samarie a été donnée par Dieu aux juifs. Un point, c’est tout », affirment-ils. Ils ne veulent pas non faire connaître leurs intentions aux gouvernements d’Israël.
Ils arrivent dans leur maison roulante sur la colline d’une montagne et montent leur maison préfabriquée. Quelques mois plus tard ils pourront bénéficier de l’électricité et aussi d’eau et bien entendu de la protection de l’armée. Ce sont des colonies illégales au regard du gouvernement israélien lui-même, qui a déjà à maintes reprise promis de les démanteler. Toutefois, elles ont poussé comme des champignons.
Cet enchevêtrement de colonies, d’espaces sécurisés qui se trouvent autour ainsi que des emplacements militaires fermés, mangent près du 60% du territoire de la Cisjordanie, qui a une superficie similaire à La Rioja [communauté autonome du nord de l’Espagne de 5045 km² - N.d.T]. Les Accords d’ Oslo l’ont baptisé « Zone C ». Ce sont les zones sous contrôle israélien où les Palestiniens ne peuvent pas construire. Le territoire sur lequel l’Autorité Palestinienne exerce son pouvoir se limite à 20%.
Il n’y a aucune souveraineté, mais des raids pratiquement chaque jour de l’armée israélienne, d’énormes difficultés pour se déplacer ou aller étudier ou se rendre dans les hôpitaux, des problèmes souvent insurmontables pour voyager à l’étranger. La destruction de terres cultivées et les attaques des colons sur les villages ne font plus la une. L’activité économique, en phase avec les incidents politiques et des affrontements violents, se se heurte au labyrinthe bureaucratique ou aux décisions arbitraires d’un quelconque soldat de garde se trouvant dans un quelconque poste isolé. Un supplice pour la population palestinienne.
Est-il possible de fonder un Etat Palestinien sans démonter en grande partie cet enchevêtrement ? Impossible. Est-ce qu’il existe un dirigeant palestinien qui accepterait un État Palestinien qui n’aurait pas Jérusalem Est comme capitale ? Ce dirigeant n’est pas encore né. En attendant, les fonctionnaires continuent de dessiner des plans urbains pour mettre des juifs dans les quartiers arabes de la ville sainte. Parfois, comme cela est arrivé lors de la visite du vice-président des Etats Unis Joseph Biden, cela ressort au moment le moins opportun, ou peut être-il au moment souhaité ?
(JPG)
http://www.elpais.com/articulo/inte...
Traduction de l’espagnol : Inés Molina V.
http://info-palestine.net/article.php3?id_article=8434

L’arme ultime

publié le mardi 30 mars 2010

Uri Avnery – 20 mars 2010

 
Si Obama décide de riposter et de mettre en oeuvre son arme ultime – l’accusation qu’Israël met en danger les vies des militaires américains – cela aurait des conséquences catastrophiques pour Israël.
C’EST déjà un lieu commun de dire que les gens qui ne tirent pas les leçons de l’histoire sont condamnés à répéter leurs erreurs.
Il y a quelque 1942 années, les Juifs d’une province du nom de Palestine fomentèrent une révolte contre l’empire romain. Rétrospectivement, cela apparaît comme un acte de folie. La Palestine n’était qu’une partie insignifiante de l’empire mondial qui venait de remporter une victoire écrasante sur la puissance rivale – l’empire parthe (la Perse) – et de réprimer une rébellion majeure en Bretagne. Quelles pouvaient être les chances d’une révolte juive ?
Dieu sait ce qui se passait dans l’esprit des “zélotes”. Ils éliminèrent les leaders modérés, ceux qui mettaient en garde contre toute provocation de l’empire, et imposèrent leur point de vue à la population du pays. Ils se reposaient sur Dieu. Peut-être se reposaient-ils aussi sur les Juifs de Rome en pensant que leur influence sur le sénat freinerait l’empereur, Néron. Peut-être était-il venu à leurs oreilles que Néron était faible et sur le point de tomber.
Nous savons comment cela s’est terminé : après trois années, les rebelles furent écrasés, Jérusalem tomba et le temple fut incendié. Les derniers zélotes se suicidèrent à Massada.
Les sionistes ont vraiment tenté de tirer les enseignements de l’histoire. Ils ont agi de façon rationnelle, n’ont pas provoqué les grandes puissances, et se sont efforcés dans chaque situation d’atteindre ce qui était possible. Ils ont consenti à des compromis et chaque compromis leur servait de base pour la prochaine avancée. Ils ont judicieusement tiré parti des positions intransigeantes de leurs adversaires pour gagner la sympathie du monde entier.
Mais depuis le début de l’occupation, leur esprit s’est assombri Le culte de Massada est devenu dominant. Les promesses divines se mettent une fois encore à jouer un rôle dans le discours public. Des pans importants de l’opinion publique emboîtent le pas aux nouveaux zélotes.
La phase suivante est aussi en train de se répéter : les dirigeants d’Israël sont en train de s’engager dans une rébellion contre la nouvelle Rome.
CE QUI COMMENÇA comme une insulte au vice-président des États-Unis est en train de prendre une dimension beaucoup plus importante. La souris a donné naissance à un éléphant.
Dernièrement, le gouvernement d’ultra droite de Jérusalem a commencé à traiter le président Obama avec un mépris à peine voilé. Les craintes qui s’étaient manifestées à Jérusalem au début de ce mandat se sont évanouies. Obama leur apparaît comme une panthère noire de papier. Il a abandonné son exigence d’un véritable gel de la colonisation. À chaque fois qu’on lui a craché dessus, il a fait observer qu’il pleuvait.
Et maintenant, de façon évidente et tout à fait soudaine, la coupe est pleine. Obama, son vice-président et ses principaux collaborateurs condamnent le gouvernement Nétanyahou avec une sévérité croissante. La Secrétaire d’État Hillary Clinton a posé un ultimatum : Nétanyahou doit interrompre toute activité de colonisation, y compris à Jérusalem-Est ; il doit accepter de négocier sur tous les problèmes qui sont au coeur du conflit, y compris Jérusalem-Est et au-delà.
La surprise fut totale. Obama a, semble-t-il, franchi le Rubicon, dans une large mesure comme l’armée égyptienne avait franchi le canal de Suez en 1973. Netanyahou a donné l’ordre de mobiliser toutes les réserves en Amérique et de faire avancer tous les tanks diplomatiques. Toutes les organisations juives des États-Unis ont reçu l’ordre de prendre part à la campagne. L’AIPAC a sonné le shofar et donné l’ordre à ses soldats, les sénateurs et les membres du Congrès, de prendre d’assaut la Maison Blanche.
Il semble qu’on en soit arrivé à la bataille décisive. Les dirigeants israéliens étaient assurés de la défaite d’Obama.
Et c’est alors que l’on a entendu un bruit inhabituel : le son de l’arme ultime.
L’HOMME qui prit la décision de la déclencher était un ennemi d’un nouveau genre.
David Petraeus est l’officier le plus populaire de l’armée des États-Unis. Ce général à quatre étoiles, fils d’un capitaine de la marine hollandaise qui vint en Amérique lorsque son pays fut envahi par les Nazis, s’était fait remarquer dès son plus jeune âge. À West Point il fut un “distinguished cadet”, au commandement de l’armée et à l’état-major général il fut le N° 1. En tant que commandant sur le champ de bataille, il récolta des applaudissements. Il a rédigé sa thèse de doctorat (sur les enseignements du Vietnam) à Princeton et servi comme professeur assistant en relations internationales à l’Académie militaire des États-Unis.
Il s’imposa en Irak, lorsqu’il assura le commandement des forces à Mosoul, la ville la plus difficile du pays. Il arriva à la conclusion que pour triompher des ennemis des États-Unis il devait conquérir les coeurs de la population civile, se faire des alliés locaux et dépenser plus d’argent que de munitions. Les gens du cru l’ont appelé le Roi David. Sa réussite fut considérée comme tellement extraordinaire que ses méthodes furent adoptées comme doctrine officielle de l’armée américaine.
Son étoile se leva rapidement. Il fut nommé commandant des forces de la coalition en Irak et devint rapidement le chef du Commandement Central de l’armée des États-Unis pour l’ensemble du Moyen-Orient, à l’exception d’Israël et de la Palestine (qui “appartiennent” au commandement américain en Europe).
Lorsqu’une telle personne élève la voix, le peuple américain est à l’écoute. En tant que penseur militaire respecté, il n’a pas de rival.
CETTE SEMAINE, Petraeus a délivré un message sans équivoque : après avoir passé en revue les problèmes de sa zone de responsabilité – qui comprend, entre autres, l’Afghanistan, le Pakistan, l’Iran, l’Irak et le Yémen – il a évoqué ce qu’il a appelé “les causes à la racine de l’instabilité” dans la région. En tête de liste venait le conflit israélo-palestinien.
Dans son rapport au Comité des Forces Armées il déclarait : “Les hostilités persistantes entre Israël et quelques uns de ses voisins représentent des défis particuliers à notre capacité à faire valoir nos intéérêts dans notre zone de responsabilité… Le conflit suscite un sentiment anti-américain, en raison de l’impression d’un favoritisme des États-Unis pour Israël. La colère arabe au sujet de la question palestinienne limite la force et la profondeur des partenariats avec les gouvernements et les peuples de la zone de responsabilité et affaiblit la légitimité des régimes modérés du monde arabe. Pendant ce temps, Al Qaida et d’autres groupes militants exploitent cette colère pour rassembler des soutiens. Le conflit donne aussi à l’Iran de l’influence dans le monde arabe par l’intermédiaire de ses clients, le Hezbolah libanais et le Hamas.”
Non content de cela, Petraeus a envoyé ses officiers pésenter ses conclusions au Comité des chefs d’état-major Interarmées.
En d’autres termes : la paix israélo-palestinienne n’est pas une affaire privée entre les deux parties, mais relève de l’intérêt national supérieur des États-Unis. Cela veut dire que les États-Unis doivent renoncer à leur soutien unilatéral au gouvernement israélien et imposer une solution à deux États.
L’argument en tant que tel n’est pas nouveau. Plusieurs experts ont dit plus ou moins la même chose dans le passé. (Immédiatement après l’attentat du 11 septembre 2001, j’ai écrit quelque chose de la même veine et prédit que les États-Unis changeraient de politique. Cela ne s’est pas produit alors.) Mais maintenant, c’est ce qui est déclaré dans un document officiel rédigé par le commandant américain responsable.
Le gouvernement Nétanyahou a immédiatement adopté une attitude tendant à limiter les dégats. Ses porte-paroles on déclaré que Petraeus est le représentant d’une approche militaire simpliste, qu’il n’est pas compétent pour les questions politiques, que son raisonnement est fallacieux. Mais ce n’est pas cela qui a donné des sueurs froides aux gens de Jérusalem.
COMME C’EST bien connu, le lobby pro-israélien domine le système politique américain sans limite – presque. Chaque homme politique et chaque haut fonctionnaire américains en éprouvent une peur mortelle. Le moindre écart de la ligne stricte de l’AIPAC équivaut à un suicide politique.
Mais il y a un défaut à la cuirasse de ce Goliath politique. Comme le talon d’Achille, l’immense puissance de ce lobby pro-israélien présente un point faible qui, s’il est atteint, peut en neutraliser le pouvoir.
Cela a été illustré par l’affaire de Jonathan Pollard. Cet employé juif américain d’un organisme de renseignement sensible espionnait pour Israël. Israël le tient pour un héros, un Juif qui a rempli son devoir à l’égard de son peuple. Mais pour le monde du renseignement des États-Unis, c’est un traître qui a mis en danger la vie de nombreux agents américains. Ne se satisfaisant pas d’une peine banale, il a demandé à la cour de lui infliger une peine à vie. Depuis lors, tous les présidents américains ont refusé de donner satisfaction aux demandes des gouvernements israéliens successifs de commuer la peine. Aucun Président n’a osé affronter ses patrons du renseignement sur cette question.
Mais l’aspect le plus révélateur de cette affaire est le souvenir des mots fameux de Sherlock Holmes à propos du chien qui n’avait pas aboyé. L’AIPAC n’aboya pas. L’ensemble de la communauté juive américaine garda le silence. Presque personne n’éleva la voix en faveur du pauvre Pollard.
Pourquoi ? Parce que la plupart des Juifs américains sont prêts à tout faire – vraiment tout – pour le gouvernement d’Israël. À une exception près : ils ne feront rien qui puisse porter atteinte à la sécurité des États-Unis. Lorsque le pavillon de la sécurité est hissé, les Juifs, comme tous les Américains, se mettent au garde-à-vous et saluent. L’épée de Damoclès du soupçon de déloyauté est suspendue au-dessus de leurs têtes. Pour eux, c’est le pire des cauchemars : se faire accuser de placer la sécurité d’Israël avant la sécurité des États-Unis. Voilà pourquoi il est important pour eux de répéter sans fin le mantra que les intérêts d’Israël et des États-Unis sont les mêmes.
Et voici que maintenant le général le plus important de l’armée des États-Unis vient dire que les choses ne se présentent pas de cette façon. La politique de l’actuel gouvernement d’Israël est en train de mettre en danger la vie des soldats américains en Irak et en Afghanistan.
POUR LE MOMENT, cela n’a été exprimé que sous forme de remarque accessoire dans un document militaire qui n’a pas fait l’objet d’une grande diffusion. Mais l’épée a été sortie du fourreau – et des Juifs américains ont commencé à trembler au grondement lointain annonciateur d’un tremblement de terre.
Cette semaine, le beau-frère de Netanyahou a utilisé notre propre arme ultime. Il a déclaré qu’Obama était un “antisémite”. Le journal officiel du parti Shas a affirmé qu’Obama était en réalité un musulman. Ils représentent la droite radicale et ses alliés qui font valoir dans leurs paroles et leurs écrits que “Hussein” Obama est un noir qui hait les Juifs et qu’il faut battre lors des prochaines élections au congrès comme aux prochaines élections présidentielles.
(Encore qu’un important sondage effectué en Israël et publié hier montre que l’opinion publique israélienne est loin d’être convaincue par ces insinuations : la grande majorité des gens pense que l’attitude d’Obama à l’égard d’Israël est loyale. Et même, la cote d’Obama est supérieure à celle de Netanyahou.)
Si Obama décide de riposter et de mettre en oeuvre son arme ultime – l’accusation qu’Israël met en danger les vies des militaires américains – cela aurait des conséquences catastrophiques pour Israël.
Pour le moment, ce n’est qu’un coup de semonce – un tir d’avertissement par un navire de guerre pour inciter un autre navire à suivre ses directives. L’avertissement est clair. Même si la crise présente se calme d’une façon ou d’une autre, elle éclatera encore et encore aussi longtemps que la coalition actuelle restera au pouvoir en Israël.
Lorsque le film “Hurt Locker” a obtenu ses récompenses, toute l’opinion publique américaine était unie dans son inquiétude concernant la vie de ses soldats au Moyen-Orient. Si cette opinion publique acquiert la conviction qu’Israël est en train de lui planter un couteau dans le dos, ce sera un désatre pour Nétanyahou. Et pas seulement pour lui.
Article écrit en hébreu et en anglais le 20 mars 2010, publié sur le site de Gush Shalom – Traduit de l’anglais "The Doomsday Weapon" : FL

À Khan al-Ahmar, l’école des Bédouins est menacée de démolition

Par Sophie JANEL | 30/03/2010
Une enseignante explique ses leçons à un enfant.
Une enseignante explique ses leçons à un enfant.
Dans le désert de la vallée du Jourdain, des voix d’enfants résonnent. Sous un toit en tôle, une cinquantaine de bambins jouent. La cloche sonne. Tous vêtus de bleu, ils se précipitent dans leurs classes respectives. À Khan al-Ahmar, l’établissement scolaire est, comme le reste du village de Bédouins, menacé de démolition.
« L’école a été construite illégalement. Mais pour des Bédouins installés en zone C, il est impossible d’obtenir un permis de construction (auprès des autorités israéliennes) », explique le rabbin Yehiel Grenimann de l’organisation israélienne Rabbis for Human Rights. L’Autorité palestinienne, elle, n’a pas le pouvoir d’intervenir : depuis la signature des accords d’Oslo en 1993, la zone C est sous contrôle israélien. « Le but est d’obliger les Bédouins à quitter cette zone. Sur les 7 000 qui vivaient dans les environs, 2 000 sont déjà partis », assure cet Israélien avec une kippa tricotée en guise de couvre-chef.
Trois colonies – illégales selon le droit international – surplombent Khan al-Ahmar qui abrite les Bédouins de la tribu Jahalin : Kfar Adumin, la plus proche (1 kilomètre), Ma’ale Adumin, l’une des plus importantes (plus de 30 000 habitants), et Michor Adumin. Pour régler son sort à l’école des Bédouins, les résidents de Kfar Adumin ont fait appel à une association de colons extrémistes, Régavim – qui n’a pas souhaité répondre à nos questions – qui s’est chargée de saisir la Cour de justice israélienne qui a appelé les deux parties à régler le différend entre elles. Avec l’administration civile – chargée de fournir, notamment, les permis de construction –, les colons estiment que l’implantation de cette école, faite de terre et de pneus, est illégale car durable. La compagnie des travaux publics israélienne a, quant à elle, demandé le démantèlement de 10 maisons, une des quatre classes et les toilettes de l’école.

Cette requête n’a pas été satisfaite dans sa totalité. Maisons et toilettes ont été déplacées. La classe a seulement perdu quelques mètres carrés. La plainte a néanmoins été levée. « En espérant que cela soit suffisant », soupire sœur Alicia, du couvent de Comboni à Jérusalem qui a participé au financement de l’établissement. L’avocat israélien en charge de la défense, Shlomo Lecker, a, quant à lui, décidé de contre-attaquer. Selon lui, l’école, dépourvue de fondations, peut être déplacée à tout moment. Il ne s’agit donc pas d’une construction durable. Avec cet argument, l’avocat a réussi à repousser l’acte de démolition à la fin de l’année scolaire, insufflant une vague d’espoir au sein du village.
Amélioration des conditions de vie
Pour comprendre l’importance de cette école pour les enfants du village bédouin, il faut savoir comment se passait leur scolarisation avant la construction de l’établissement. Avant, les 54 enfants se rendaient à Jéricho. Tous les jours, ces bambins, pas plus hauts que trois pommes et pour la plupart sans chaussures, attendaient le bus sur le bas-côté de la route numéro 1 reliant Jéricho à Jérusalem. Une voie dangereuse qui a causé la mort de trois d’entre eux. Après ces incidents, le taux de scolarisation a chuté pour les moins de 10 ans. Les filles du village, elles, ne sont scolarisées qu’une année ou deux, pour les plus chanceuses.
Abou Souleimane, le coordinateur des Bédouins, a alors fait appel à Vento di Terra, une ONG italienne pour l’aide économique et sociale, et aux sœurs du couvent Comboni pour financer l’établissement de 25 000 euros. Une vingtaine de volontaires de Rabbis for Human Rights ont participé à la construction, durant l’été 2009, de ces quatre classes dessinées par Valerio Marazzi, un architecte italien. L’Unrwa, elle, s’est engagée à financer les salaires des femmes de ménage et des surveillants, tous venus des villages bédouins voisins, alors que l’Autorité palestinienne fournit les 4 professeures. Une amélioration sans commune mesure de la vie de ces familles bédouines sédentarisées de force.
Jusqu’en 1967 et l’occupation des territoires palestiniens par les Israéliens, la tribu Jahalin, qui s’était réfugiée en 1948 en Cisjordanie après avoir quitté le Néguev, sillonnait les dunes brunes de la vallée du Jourdain de manière saisonnière. Mais l’occupation et la signature des accords d’Oslo ont condamné ce mode de vie. Construction et déplacements sont désormais interdits. Chameaux, chevaux et chèvres sont attachés ou enfermés dans des enclos, nourris de granulés agricoles. Sur les quelque 400 habitants du camp, une poignée d’hommes ont décroché des emplois journaliers. Grâce à sa pelleteuse, Abou Khamis, le chef de la tribu, travaillait dans les colonies alentour. Mais depuis l’arrivée de l’école, il n’est plus le bienvenu.
« Des photographes de Regavim surveillent toutes les constructions. Quand ils (les Bédouins) ont voulu reconstruire les toilettes de l’école, ils ont reçu un avis de destruction dès le premier soir », déplore sœur Alicia.
Pas suffisant, toutefois, pour démoraliser Hanane Awwad, la directrice de l’établissement qui vit à Ramallah. « Nous voulons construire une vraie cour de récréation, j’ai toujours peur que les enfants se blessent avec ces tôles. Nous avons aussi besoin d’une infirmerie pour les bobos et de deux autres salles de classe pour les plus grands. Après 10 ans, ils sont obligés d’aller à Jéricho, or ils sont encore trop petits, c’est trop dangereux », affirme-t-elle. Des idées, des projets, dont la réalisation s’annonce comme une série d’épreuves
de force. 

Guerre de Gaza : Lieberman met gravement en cause Abbas

30/03/2010
Le chef de la diplomatie israélienne, Avigdor Lieberman, a mis gravement en cause hier l'attitude du président palestinien, Mahmoud Abbas, au moment de l'intervention israélienne contre le Hamas à Gaza, à l'hiver 2008-2009. M. Lieberman a accusé M. Abbas d'avoir incité Israël à renverser le pouvoir du Hamas avant de retourner sa veste en accusant l'État hébreu de crimes de guerre. Une telle hypocrisie soulève des questions sur la capacité du dirigeant palestinien à être un véritable partenaire de paix pour Israël, a ainsi affirmé M. Lierberman dans une interview au quotidien Maariv. Un conseiller de M. Abbas a vivement démenti ces accusations, mais un collaborateur d'Ehud Olmert, Premier ministre d'Israël à l'époque, en a confirmé l'exactitude et le Hamas a estimé qu'elles justifiaient ses préventions à l'encontre du président palestinien. 
http://www.lorientlejour.com/category/M.O+et+Monde/article/651935/Guerre_de_Gaza+%3A_Lieberman_met_gravement_en_cause_Abbas_.html

Washington fait le jeu des Palestiniens radicaux, accuse un proche de Netanyahu

30/03/2010
Israël autorise l'entrée de vêtements et de chaussures à Gaza, mais boucle la Cisjordanie.
La pression exercée par le gouvernement américain pour obtenir le gel des constructions de colonies juives va renforcer les franges dures des mouvements palestiniens et saper les efforts de paix, a déclaré hier un ministre du cabinet restreint de Benjamin Netanyahu. Dans un entretien à Radio Israël, Benny Begin a souligné que le gouvernement américain ne suivait pas ses prédécesseurs dans l'idée que la question de Jérusalem doit être réglée dans le cadre du processus de paix. « C'est ennuyeux et sans doute inquiétant. Ce changement va en définitive produire le contraire de l'objectif déclaré. Il va conduire à un durcissement de la politique des Arabes et de l'Autorité palestinienne », a-t-il dit.
Désireux de sauver les négociations d'un échec total, les États-Unis ont demandé à Israël de faire des gestes envers les Palestiniens, qui incluraient selon un haut responsable israélien des « garanties » sur Jérusalem-Est. Israël considère la ville comme sa capitale éternelle et indivisible, les Palestiniens veulent en faire la capitale d'un futur État. Le cabinet restreint élabore la politique gouvernementale ; M. Begin est un opposant déclaré à la création d'un État palestinien en Cisjordanie.
D'autre part, pour la première fois depuis près de trois ans, Israël va autoriser l'entrée à Gaza d'une cargaison de vêtements et de chaussures, a-t-on appris hier de sources officielles palestiniennes. Le blocus imposé par l'État hébreu au territoire palestinien sera levé jeudi pour permettre le passage d'un premier convoi de 10 camions. Le gouvernement israélien est soumis à de fortes pressions de la part de la communauté internationale pour qu'il allège le blocus qui pénalise, selon les puissances mondiales, davantage les citoyens palestiniens que leurs dirigeants. Israël interdit notamment l'importation de ciment et d'acier qui pourraient être utilisés par le Hamas à des fins militaires. Sur la liste des produits interdits figurent aussi les livres d'école et les crayons de couleur pour enfants. Enfin, à Jérusalem, les autorités israéliennes ont limité hier, peu avant la célébration de la pâque juive, l'accès à l'esplanade des Mosquées. Les autorités ont également décidé de boucler la Cisjordanie occupée jusqu'au 6 avril « pour des raisons de sécurité ». La pâque juive a débuté hier soir et s'achèvera le 5 avril au soir. 

Joumblatt félicite Hillary Clinton pour sa défense de l’État palestinien

30/03/2010
Le chef du PSP, Walid Joumblatt, a adressé hier un message à la secrétaire d'État américaine, Hillary Clinton, rendant hommage à la position qu'elle a exprimée dans son récent discours devant l'Aipac, principale organisation du lobby pro-israélien à Washington.
M. Joumblatt salue notamment sa défense de l'établissement d'un État palestinien et sa critique des périls que fait peser la politique de refus israélienne à cet égard.
Par ailleurs, M. Joumblatt a adressé des messages de condoléances au président russe Dimitri Medvedev et au Premier ministre Vladimir Poutine à la suite des attentats du métro de Moscou.
Dans son intervention hebdomadaire à l'organe du PSP, al-Anba', M. Joumblatt a exprimé sa « condamnation la plus forte de ces attentats terroristes », soulignant la nécessité d'une « vigilance accrue à l'égard du terrorisme, qui n'épargne personne ».
Également dans le cadre de cette intervention, le chef du PSP a exprimé sa déception à l'égard des résultats du sommet arabe de Libye.
Ce sommet a « confirmé le recul constant des Arabes », a estimé M. Joumblatt.

Le Mufti d'el Azhar : Palestine a besoin d'une résistance militaire

[ 29/03/2010 - 17:56 ]
eL Médina - CPI
Le Grand Mufti de l'Egypte, a affirmé que l'Islam autorise la lutte armée pour dissuader les agressions et résister à l'agresseur, en déclarant que "le djihad pour se défendre est un devoir légal", en citant des versets du Coran à cet égard.
En réponse aux questions posées par les participants à la Conférence internationale sur le terrorisme tenue à el Médine, aujourd'hui, que même la 1ère et 2ème décision de Genève permettent de résister à l'agresseur qui représente une lutte armée et non un terrorisme, tout en soulignant que cela s'applique totalement avec la situation en Palestine.
En ce qui concerne le djihad et l'attitude des dirigeants musulmans, le mufti a dit que le djihad nécessite "la capacité, la compétence et les moyens possibles pour combattre l'ennemi", en rappelant le chemin sacré du Messager d'Allah, le prophète Mohamed (que la paix et salut soient sur lui) et ses compagnons.
En minimisant des tentatives de certains côtés pour trouver un lien entre le terrorisme et l'Islam, en consacrant leurs études sur le terrorisme pour l'adresser aux musulmans, le Mufti a dit :"Les listes du terrorisme international sont de 130 organisations dont 20 organisations islamiques seulement, et le reste appartiennent à d'autres institutions, religions et autres tendances".

Abdelatif al-Qanoue : Les frappes de la résistance vont faire échouer toute agression contre Gaza

[ 29/03/2010 - 18:31 ]
Gaza - CPI
Le porte parole médiatique du Hamas, à Khan Younès, Abdelatif Al Qanoue a affirmé que toute bêtise ou agression de l'occupation sioniste contre la Bande de Gaza, le peuple palestinien et ses dirigeants, va conduire à une riposte directe et très forte, en soulignant que les résistants vont répondre efficacement à toute attaque et sont prêts pour punir l'occupation.
Lors d'un entretien avec la chaîne d'Al Qods, al Qanoue a souligné, le dimanche 28/3, que le Hamas a pris avec sérieux les menaces des dirigeants de l'armée occupante et du ministre sioniste des finances, ainsi que le criminel et terroriste, Benjamin Netanyahu, car la mentalité sioniste ne connaît que le langage sanglant et destructif, chose qui est devenue claire au monde entier après la dernière guerre et opérations militaires appelées "Plomb durci" qui a ciblé les civils et les palestiniens innocents, ainsi que les mosquées, les maisons surpeuplées, les universités et les hôpitaux, en plus des agences de l'ONU.
Le leader du Hamas a affirmé que les dirigeants militaires des factions palestiniennes sont complètement prêts pour faire face aux forces armées occupantes et de leurs donner de grandes leçons, en soulignant leur attachement à leurs terres, leurs droits légaux dont la résistance contre toute agression prévue, notamment après les menaces de l'ennemi occupant et ses dirigeants.

Les activités de solidarité avec el Qods se poursuivent à Istanbul

[ 29/03/2010 - 17:29 ]
Istanbul - CPI
Le groupe "des frères" dans la ville d'Istanbul poursuit ses activités de solidarité avec la ville sainte d'el Qods, ses lieux saints et ses habitants palestiniens face à la barbarie des autorités occupantes israéliennes qui violent, plus que jamais, leurs droits et les lois humaines et internationales.
Les activités turques intitulés "les jours de solidarité avec el Qods" ont commencé, le samedi 27/3, au bord d'un bateau dédié à des activités culturelles, sur les rives d'Usküdar, à Istanbul, et vont poursuivre jusqu'au dimanche 4/4 du mois prochain.
Les activités comportent une exposition de photos reflétant des réalités sur la Palestine occupée, en éclaircissant les grandes tragédies du peuple palestinien et sa lutte historique contre l'occupation israélienne et ses gouvernements d'apartheid.

Les Maqdissis (Jérusalémites) s'accrochent avec les forces de l'occupation

[ 29/03/2010 - 17:19 ]
Al Qods occupée - CPI
Des sources locales dans la ville sainte d'el Qods ont affirmé, aujourd'hui lundi 29/3, que les habitants Maqdissis (les Jérusalémites) se sont accrochés avec les forces armées occupantes, près de la porte des petits-fils, en protestation contre les tentatives des extrémistes sionistes d'envahir la mosquée sacrée d'el Aqsa à l'occasion de la célébration de la fête juive.
Les sources ont souligné que des dizaines de jeunes palestiniens se sont accrochés avec les forces armées de l'occupation, après qu'ils ont été empêchés par les forces sionistes d'entrer pour faire la prière dans la mosquée, en transformant la ville sainte en une région militaire, et instaurant beaucoup de barrages pour interdire les bus de transporter les palestiniens des territoires occupés en 1948 vers la mosquée sainte.

Hamas : les résultats du sommet arabe sont insuffisants

[ 29/03/2010 - 12:39 ]
Gaza - CPI
Le Hamas a critiqué fortement la position des dirigeants arabes et leur sommet qui avait lieu, à Syrte, en confirmant que les résultats de ce sommet n'ont rien apporté au peuple palestinien qui s'expose quotidiennement à de graves tragédies et grandes souffrances, en qualifiant leurs recommandations d'insuffisantes et d'inacceptables.
"Les résultats du sommet arabe n'ont jamais répondu aux aspirations de la nation arabo-muslmane, ni mettre sur le terrain un projet réel pour la protection des lieux saints, ou contre le colonialisme, le judaïsme dans les territoires palestiniens occupés, notamment pour la levée du blocus sioniste très sévère et arbitraire contre un million et demi d'habitants de la Bande de Gaza.
Dans un communiqué, le dimanche 28/3, le Hamas a considéré l'attachement du sommet arabe aux négociations inutiles comme un choix stratégique au lieu d'appuyer la résistance nationale, représente un avantage gratuit au gouvernement terroriste de l'occupation sioniste.
Le Hamas s'est exprimé fortement étonné de l'appel arabe à la levée du blocus arbitraire et injuste, sans adopter une position efficace, réelle ou un projet sérieux et tangible pour mettre fin à la tragédie des habitants innocents de Gaza qui souffrent énormément depuis plus de 4 ans consécutifs. Quelle nation!! Quelle politique et stratégie arabe officielle!! S'est exprimé le Hamas en contestant contre la faiblesse du monde arabe qui n'a même pas pu ouvrir le passage de Rafah qui est un passage palestino-égyptien.

Liebermann refuse l'exigence américaine pour le gel du colonialisme

[ 29/03/2010 - 12:24 ]
Al Qods occupée - CPI
Le ministre sioniste des affaires étrangères, Avigdor Liebermann a refusé toute exigence américaine pour geler les constructions des colonies dans la ville sainte d'Al Qods occupée (Jérusalem).
"Il est tellement déraisonnable que nous arrêtions les constructions à Jérusalem", a répondu Liebermann à l'appel de la maison blanche.
La radio hébreu a rapporté de Liebermann qu'il est fier de la réussite des tentatives sionistes inlassables pour convaincre Washington de rompre son appel, en soulignant qu'il faut refuser décisivement cet appel au gel.
De sa part, un autre ministre du gouvernement sioniste a souligné que les pressions américaines sur Israël vont susciter des conséquences inverses et inattendues.
En outre, le ministre du Likoud, Beni Bégin, a qualifié l'engagement américain pour 'imposer un compromis de paix entre les palestiniens et les israéliens d'une idée absurde.

Netanyahu répond au sommet arabe : "Israél conserve ses intérêts nationaux".

[ 29/03/2010 - 12:15 ]
Al Nassera - CPI
"Israël conserve ses intérêts nationaux", a répondu le premier ministre du gouvernement sioniste, Benjamin Netanyahu, au sommet arabe qui exige l'arrêt total du colonialisme très étendu dans les territoires palestiniens occupé, comme une condition pour toute reprise des négociations indirectes de l'autorité palestinienne avec l'occupation.
Netanyahu a considéré les discussions du sommet arabe qui a fini ses travaux, le dimanche 28/3, à Syrte, en Libye, qu'elles ne contribuent pas à l'intérêt du processus de paix au Moyen-Orient, selon ses propos.
"Je ne vois aucun signe qui indique que les palestiniens se dirigent vers la modération, alors que les recommandations du sommet arabe n'encouragent pas les pas avantageux vers le compromis de paix", a souligné ainsi Netanyahu.
D'une autre part, il a indiqué lors d'une réunion hebdomadaire de son gouvernement qu'il va continuer ses contacts avec la direction américaine pour la réalisation de la reprise des négociations israélo-palestiniennes, en confirmant qu'Israël va sauvegarder ses intérêts nationaux.
Il est à noter que le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa s'est adressé aux dirigeants du gouvernement sioniste à propos de la paix en disant : "La balle est dans votre camp et si vous êtes sérieux pour la paix, nous sommes parfaitement prêts", en soulignant que la position des arabes à propos du processus de paix va s'éclaircir durant les semaines prochaines.