samedi 5 juin 2010

Des forces israéliennes obligent le "Rachel Corrie" à se diriger vers Ashdod

05/06/2010  
Cinq jours après le massacre israélien, dans les eaux internationales, les forces d'occupation israéliennes ont arraisonné, ce samedi aussi, le cargo d'aide Rachel Corrie, en route pour la bande de Gaza, le forçant à se diriger vers le port israélien d'Ashdod.
"Nos force sont montées à bord du bateau et en ont pris le contrôle sans résistance de la part de l'équipage et des passagers, a déclaré une porte-parole militaire, qui a précisé que cet abordage a également eu lieu dans les eaux internationales.
Le Rachel Corrie doit être escorté jusqu'au port israélien d'Ashdod, au sud des territoires occupés, où sa cargaison sera déchargée.  
Toutes les communications avec le navire, qui se trouvait à la mi-journée à 28 milles nautiques de la côte, ont été coupées depuis le début de la matinée.
Selon l'armée d'occupation, le cargo, affrété par une organisation irlandaise, a refusé à quatre reprises d'obtempérer aux ordres radio lui enjoignant de se détourner de sa route.   
"Nous avons signifié à plusieurs reprises aux responsables du bateau qu'ils devaient se rendre au port d'Ashdod et qu'il y a un blocus de la bande de Gaza, mais ils ont ignoré nos appels et poursuivi leur route vers Gaza", a indiqué la porte-parole militaire.
Dans la matinée , l'armée d'occupation israélienne avait menacé, de ce samedi, d'aborder le cargo d'aide irlandais si le navire refusait de se dérouter et poursuivait sa route vers la bande de Gaza.
"Nous sommes prêts à faire usage de nos armes pour nous défendre si le besoin s'en fait sentir", avait déclaré la porte-parole militaire, citée par la radio publique.  
De son côté, la radio publique israélienne, a rapporté qu'au moins trois vedettes de la marine israélienne escortaient le cargo dans une zone située entre 30 et 35 milles (55 et 65 km) au large du littoral méditerranéen, dans les eaux internationales.   
Transportant 15 personnes, de nationalité irlandaise et malaisienne, ainsi qu'un millier de tonnes d'aide, le Rachel Corrie devait initialement faire partie de la flottille humanitaire internationale arraisonnée lundi.
Rappelons que le navire porte le nom d’une jeune femme américaine, Rachel Corrie, qui a été assassinée, écrasée sous un bulldozer militaire israélien, dans la bande de Gaza le 16 mars 2003, alors qu’elle essayait de s’opposer à la démolition d’une maison palestinienne.  
Par ailleurs la chaine AlJazeera a rapporté que l'armée d'occupation israélienne a agressé les journalistes Arabes qui étaient présents près du port d'Ashdod.  
LIEBERMAN: ISRAEL INTERDIRA L'ACCES A GAZA  
Vendredi soir, le ministre israélien des Affaires Etrangères, Avigdor Lieberman, avait réaffirmé, qu'"Israël" entendait interdire l'accès au port de Gaza du cargo d'aide irlandais qui a appareillé vers cette direction.  Interrogé sur le raid contre un bateau turc de la flottille humanitaire internationale lancé lundi par la marine israélienne qui a fait neuf martyrs et des dizaines de blessés parmi les passagers, Lieberman a estimé que "les objectifs ont été atteints". La flottille "n'a pas réussi à gagner Gaza, et nos soldats sont tous revenus en vie", a-t-il ajouté.    
Interrogé sur la dégradation des relations israélo-turques, il a prétendu: "Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan veut que son pays occupe une place prépondérante dans le monde musulman, et Israël est un bon prétexte pour attiser les foules".  
Lieberman a rappelé que "l'Iran a jadis été un grand ami d'Israël jusqu'à la révolution khomeyniste (...) C'est un processus similaire qui se produit avec la Turquie". 

Israël menace d’aborder le Rachel Corrie en route pour Gaza

leparisien.fr
publié le samedi 5 juin 2010.
Israël menace, s’il ne se déroute pas, d’aborder le cargo d’aide humanitaire, le Rachel Corrie, qui se rapprochait vendredi soir de la bande de Gaza, quatre jours après l’interception meurtrière d’une flottille en route pour le territoire palestinien,
Le cargo aurait été pris en filature tôt samedi matin sans violence par la marine israélienne au large de la bande de Gaza, dans le but de l’escorter vers le port israëlien d’Ashdod.
Toutefois, selon l’armée israélienne, le Rachel Corrie n’aurait pas répondu aux ordres de se dérouter vers Ashdod et continuerait de diriger vers la bande de Gaza.
Le Rachel Corrie, qui transporte 15 personnes, de nationalité irlandaise et malaisienne, dont Mairead Maguire, 66 ans, ancien prix Nobel de la Paix et Denis Halliday, ancien haut responsable de l’ONU, ainsi qu’un millier de tonnes d’aide, selon les organisateurs, devait initialement faire partie de la flottille humanitaire internationale arraisonnée lundi.
« Selon nos informations, il n’y a pas eu de violences ni de tirs », a indiqué le porte-parole du comité d’accueil Amjad al-Shawa. « Plusieurs bateaux israéliens ont entouré le Rachel Corrie dans une zone située entre 30 et 35 milles au large et l’ont empêché d’atteindre Gaza », a précisé le porte-parole. « Ils essaient d’emmener le navire peut-être à Ashdod (port du sud d’Israël), ou peut-être ailleurs », a ajouté M. Al-Shawa, qui a eu une conversation téléphonique avec le Rachel Corrie avant que « les communications ne soient complètement coupées ». « Nous allons tenter de les recontacter », a-t-il dit.
Trois vedettes de la marine israélienne escortent le cargo
Selon la radio publique israélienne, au moins trois vedettes de la marine israélienne escortaient le cargo dans une zone située entre 30 et 35 milles au large du littoral méditerranéen de l’Egypte. La radio a indiqué avoir réussi à contacter un responsable du bateau qui a affirmé : « nous poursuivons notre route ».Toujours selon la radio, les communications avec le navire ont ensuite été coupées.
L’armée israélienne, interrogée, a simplement affirmé que le bateau n’avait pas été « abordé ». « Quand nous aurons établi le contact avec le bateau, nous l’annoncerons », a précisé un porte-parole.
A Dublin, un porte-parole des organisateurs, n’a pas été en mesure de confirmé l’interception du navire, confirmant que les communications téléphoniques avec le Rachel Corrie étaient interrompues. Le Rachel Corrie, affrété par une organisation irlandaise pour acheminer de l’aide humanitaire.
Israël veut inspecter le bateau
Le chef de la diplomatie israélienne, Avigdor Lieberman, avait réaffirmé vendredi que son pays entendait interdire l’accès au port de Gaza de ce cargo. « Je viens d’indiquer au directeur général du ministère irlandais des Affaires étrangères que ce cargo ne pourra pas se rendre à Gaza sans être préalablement inspecté », a-t-il affirmé à la première chaîne publique de la télévision israélienne.
Auparavant, son ministère a publié un communiqué indiquant : « Nous n’avons aucun désir d’aborder le navire. Si le bateau décide d’aller jusqu’au port d’Ashdod, alors (...) nous ne l’aborderons pas ».
Israël voudrait inspecter la cargaison pour s’assurer que le navire ne transporte pas d’armes ou de matériel de guerre et est prêt à livrer ensuite tout le chargement à Gaza, selon le texte.
« L’un des éléments qui nous parviennent est qu’Israël pense que nous allons diriger ce navire et sa cargaison vers Ashdod. Mais nous n’avons aucune intention d’aller à Ashdod qui est en Israël », a répondu l’Irlandaise Mairead Maguire, 66 ans, prix Nobel de la Paix, qui est à bord.
« Nous sommes partis pour livrer cette cargaison à la population de Gaza et ce que nous souhaitons faire, c’est briser le siège de Gaza », a expliqué Mme Maguire. « Nous n’avons pas peur ».
Des militants déterminés à refuser l’inspection d’Israël
« On nous a bien averti que les Israéliens avaient l’intention de nous stopper et de nous intercepter », a déclaré de son côté Denis Halliday, ancien haut responsable de l’ONU, également à bord. « Nous sommes donc prêts au pire mais en espérant que, peut-être, il y aura une exception et qu’Israël nous autorisera à amener cette cargaison à Gaza ».
Mme Maguire a estimé acceptable l’éventualité que le cargo soit contrôlé par l’ONU ou un organisme indépendant pour vérifier qu’il ne transporte aucun matériel dangereux.
« Mais nous ne sommes pas disposés à autoriser Israël à le faire. Notre cargaison a été inspectée par des responsables du gouvernement irlandais, des responsables syndicaux à Dundalk (port d’Irlande du Nord) et des responsables du parti écologiste », a-t-elle relevé.
L’Irlande soutient ses ressortissants sur le bateau
Le ministre irlandais des Affaires étrangères, Micheal Martin, a pressé Israël de pas intercepter le bateau et l’a appelé à la retenue.
« Ceux qui sont à bord du Rachel Corrie ont dit clairement que leurs intentions étaient pacifiques et indiqué qu’ils n’offriraient pas de résistance aux troupes israéliennes », a poursuivi M. Martin.
Transportant 15 personnes, de nationalité irlandaise et malaisienne, ainsi qu’un millier de tonnes d’aide, selon les organisateurs, le Rachel Corrie devait initialement faire partie de la flottille arraisonnée lundi.
http://www.leparisien.fr/international/israel-menace-d-aborder-le-rachel-corrie-en-route-pour-gaza-04-06-2010-950895.php
http://www.protection-palestine.org/spip.php?article8961 

Flottille pour Gaza : un représentant de l'ONU rencontre le ministre libanais de la défense

4 juin 2010 – L'opération militaire meurtrière menée lundi par les forces israéliennes contre la flottille humanitaire à destination de Gaza a été au cœur d'une rencontre qui s'est déroulée vendredi entre le Coordonateur de l'ONU au Liban, Michael Williams, et le ministre libanais de la Défense, Elias Murr.
L'assaut de la marine israélienne, lundi matin dans les eaux internationales, s'était soldé par la mort de neuf civils et des dizaines d'autres blessés. Immédiatement, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon avait condamné « tous les actes ayant conduit à la mort de civils ». Une condamnation que Michael Williams a réitéré devant le ministre libanais de la Défense.

Pour le Coordonateur spécial de l'ONU au pays du Cèdre, les racines de cet incident mortel sont à rechercher dans le blocus imposé par l'armée israélienne à la Bande de Gaza depuis trois ans.

A plusieurs reprises, les Nations Unies ont critiqué ce siège du territoire palestinien. L'ONU estime que le flux insuffisant de marchandises et de matériels que les autorités israéliennes laissent pénétrer empêche la reconstruction du territoire et ne répond pas aux besoins des 1,5 millions de palestiniens qui y vivent.

« Maintenant, après une telle tragédie, il est encore plus impératif de lever le blocus imposé à Gaza et à ses habitants », a ajouté Michael Williams.

Le Secrétaire général de l'ONU, le Conseil de sécurité et le Conseil des Droits de l'homme ont aussi demandé une enquête indépendante.

Autre sujet au centre des discussions entre Michael Williams et Elias Murr, la résolution 1701 du Conseil de sécurité qui a mis fin en août 2006 à la guerre de 34 jours entre Israël et le Hezbollah. Elle appelle au respect de la “ligne bleue” qui sépare le territoire israélien du territoire libanais, au désarmement de toutes les milices opérantes au Liban, à la fin du trafic d'armes dans la région et interdit le survol du territoire libanais par l'aviation israélienne.

« Le ministre de la Défense et moi-même sommes d'accord sur le fait que nous aimerions voir des progrès plus significatifs de la part de chaque partie, sur la mise en œuvre de cette résolution si importante pour le Liban et la région », a conclu Michael Williams.

Selon la presse, l'aviation israélienne survole régulièrement le Liban, en violation de la résolution 1701. Lundi dernier, l'artillerie antiaérienne libanaise aurait ouvert le feu contre des appareils israéliens survolant le Liban, selon un responsable de la sécurité israélienne.

De leur côté, les autorités israéliennes accusent le Hezbollah de continuer de recevoir des armes venues de l'extérieur du pays, là encore en violation de la résolution 1701 de 2006.
http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=22102&Cr=gaza&Cr1= 

Les pays d'Amérique Latine condamnent l'agression israélienne contre la flottille de la liberté

04 Juin 2010
Capitales /  Les pays d'Amérique Latine ont fortement condamné l'agression israélienne contre la flottille de la liberté acheminant des assistances humanitaires au peuple palestinien assiégé à Gaza.
Le gouvernement argentin qui a dénoncé cet acte sauvage dans les eaux internationales a appelé à la levée du blocus israélien imposé à la bande de Gaza et à la permission du déplacement libre des citoyens et à l'acheminement des assistances à cette bande.
De son côté, le président du Brésil, Luiz Inacio Lula da Silva, a critiqué, dans un discours, le recours d'Israël à la force militaire contre les navires de la flottille de la liberté.
Le ministère brésilien des affaires étrangères a condamné ce crime, soulignant dans un communiqué la gravité de cette agression qui a eu lieu dans les eaux internationales.
Le communiqué indique que l'ambassadeur israélien au Brésil a été convoqué par le ministère brésilien des affaires étrangères pour exprimer la forte colère du gouvernement brésilien de cette agression et son inquiétude du sort d'une solidaire brésilienne participant à ce convoi.
Pour sa part, le ministère cubain des affaires étrangères a appelé dans un communiqué la communauté internationale à œuvrer pour la levée immédiate du blocus israélien injuste imposé à la bande, tout en présentant les condoléances du Cuba aux familles des victimes qui sont tombés en martyre à cause de cette agression sauvage.
Le ministère péruvien des Affaires Etrangères a rejeté, dans un communiqué, l'agression israélienne, soulignant que conformément aux chartes internationales, le Pérou refuse l'emploi de la force contre la flottille de la liberté, appelant à une enquête globale dans ce sens.
Le président de l'Equateur, Rafael Correa, a indiqué que son pays rejette l'agression israélienne contre la flottille de la liberté et condamne le double critère moral international.
Le gouvernement d'Uruguay a, lui aussi, condamné cette agression, tout en appelant à l'acheminement des assistances humanitaires immédiatement à Gaza.
De son côté, le président de Venezuela, Hugo Chavez, a incité les Nations Unies à adopter toutes les mesures nécessaires pour condamner cette agression israélienne contre la flottille de la liberté.
A. Chatta / R.Jorf 
http://www.sana.sy/fra/55/2010/06/04/291523.htm 

Des responsables tchèques: La piraterie israélienne contre la flottille de la liberté a suscité la vive condamnation internationale

04 Juin 2010
Prague / Le chef du Parti communiste tchèque et le vice président du Parti et député au Parlement européen ont vivement condamné le crime commis par Israël contre la flottille de la liberté, l'ont qualifié de "piraterie".
Dans un communiqué publié aujourd'hui, les deux responsables ont souligné que la politique de deux poids deux mesures adoptée par certaines superpuissances ne fait qu'attiser la tension dans la région pour parvenir à la guerre.
De son côté, le correspondant de la télévision tchèque, qui était à bord de la flottille de la liberté, a affirmé que les Israéliens l'ont déplacé par la force avec d'autres journalistes du navire, qui étaient aussi à bord de la flottille de la liberté, qualifiant cet acte d'"enlèvement" vu que le navire était dans les eaux internationales.
Le correspondant tchèque a souligné qu'il porterait plainte contre les Israéliens pour maltraitance, affirmant que ce qu'il a vu était "un choc" pour lui.
Notons que la télévision tchèque a demandé au ministre tchèque des Affaires Etrangères de présenter une note de protestation auprès de l'ambassade israélienne à Prague pour la maltraitance des journalistes.
R.Jorf 
http://www.sana.sy/fra/55/2010/06/04/291526.htm

Erdogan: la Turquie ne restera pas muette devant le carnage commis par Israël et ne tournera pas le dos au peuple palestinien

04 Juin 2010
Konya /  Le Premier Ministre de Turquie, M. Recep Tayyp Erdogan, a affirmé que son pays n'observera pas le silence devant le carnage commis par les forces d'occupation israélienne contre les activistes de la flottille de la liberté qui voulaient faire parvenir des assistances humanitaires aux Palestiniens de Gaza sous le blocus.
"Si le monde détourne le regard de ce carnage, la Turquie ne le fera pas; si le monde reste en spectateur, la Turquie ne regardera pas, les bras croisées, le sang couler, et si le monde tourne le dos à la Palestine, la Turquie ne tournera pas le dos à al-Qods, à Gaza et au peuple palestinien", a dit M. Erdogan dans une allocution prononcée aujourd'hui devant une foule imposante à Konya, martelant: "Que personne n'éprouve la patience de la Turquie".
M. Erdogan a tenu à souligner que chaque ville palestinienne avait la même place que chaque ville de Turquie.
M. Erdogan a énuméré les crimes d'Israël, surtout ceux commis contre les enfants. "Israël considère le nourrisson palestinien comme terroriste et lui jette les bombes à phosphore; et on voit aujourd'hui certains pays du monde qui le soutiennent et couvrent ses crimes", s'est indigné M. Erdogan, affirmant que la Turquie ne restera pas au rang des spectateurs et qu'elle poursuivra sa bataille.
M. Erdogan a appelé l'humanité et les pays du monde à prendre acte du carnage commis par Israël dans les eaux internationales. "Il s'agit d'un problème entre Israël et 32 pays du monde participant à la flottille de la liberté agressée par Israël", a fait noter M. Erdogan, qui invite tous les pays du monde, la Russie, l'Allemagne, le Royaume Uni et la France, en particulier, à faire montre d'équité en traitant cette agression "intervenue dans les eaux internationales, contre un navire civil et non militaire, levant le drapeau blanc".
Il a affirmé que pour la Turquie, elle a ouvert son enquête et qu'elle travaillerait pour que son enquête s'étende et prenne un caractère régional et international.
"Israël commet des crimes terroristes et transgresse les lois internationales et les droits de l'homme", a souligné M. Erdogan qui a affirmé par contre que le Hamas est un mouvement résistant qui défend la terre et le peuple palestinien et qui a remporté les législatives dans des élections démocratiques.
Arınç: la Turquie est en train de reconsidérer ses accords avec Israël 
 M. Bülent Arınç, vice-Premier Ministre turc, a indiqué que son pays est en train de reconsidérer ses accords avec Israël et qu'il pourrait aller à réduire au minimum ses relations aves ce dernier. Nombre d'accords intervenus entre les deux parties dans les domaines militaires et économiques sont mis à l'examen, et nous sommes fort sérieux à ce sujet.
Les relations de la Turquie avec l'entité sioniste a commencé sa dégradation depuis l'agression israélienne contre Gaza en 2008. Depuis lors, le chef du gouvernement turc, M. Recep Tayyip Erdogan est devenu le plus fort critique d'Israël et nombre d'incidents diplomatiques s'étaient succédés altérant les relations entre les deux parties, pour arriver à l'agression contre la flotte de la liberté qui a fait neuf martyrs parmi les activistes turcs la chose qui a accentué la colère des responsables turcs qui avaient affirmé que jamais les relations entre les deux pays ne seraient comme avant, qui ont annulé des manœuvres militaires conjointes avec Israël et qui ont rappelé l'ambassadeur turc auprès de l'entité sioniste.
La Turquie continue ses efforts en vue d'un soutien international afin de mener Israël à lever le blocus qu'il impose depuis quatre ans environ sur un million et demi de Palestiniens vivant à Gaza.
Bülent Yıldırım: Israël n'est point un Etat, mais une bande de brigands et de bandits
Bülent Yıldırım, président de l'organisation humanitaire Turque, a affirmé de son côté qu'Israël avait démontré qu'il n'est point un Etat, mais une bande de brigands et de bandits.
"Ils avaient ouvert le feu s avant même d'être à bord du navire; et ils nous disent pourquoi nous avoir lancé des assiettes et des bouteilles!", a stigmatisé M. Yildirim dans une conférence de presse qu'il a tenue aujourd'hui à Istanbul, assurant que des journalistes et le monde entier étaient témoins de l'agression et des assassins.
"Nous étions tous des civils sans armes; nous étions simplement une initiative humanitaire puisant notre force de la conscience humain; nous voulions donner aux Palestiniens de Gaza, délaissés de tout le monde, les médicaments et la nourriture", a poursuivi M. Yildirim, estimant que punir une population tout entière est chose incompréhensible.
Pour M. Yildirim il n'y a pas dans le monde plus terroriste qu'Israël. "Nous savions que le gouvernement israélien travaillait contre nous et qu'il allait renverser les vérités, mais nous n'avions pas pensé qu'ils commettraient ce massacre contre des civils", a dit M. Yildirim, ajoutant que les activistes n'avaient pas attaqué les assaillants et n'avaient pas les moyens de e faire, tandis que les Israéliens s'étaient servis des armes sophistiquées, avaient malmenés les sympathisants, même les blessés, les avaient interpellés et menacé de lancer des campagne de désinformations contre eux.
Il a également fait savoir que les forces israéliennes avaient tué un médecin parmi les sympathisants et que celui-ci n'était pas encore retrouvé.
"Nous avions pris route à Gaza pour montrer au monde que la conscience humaine n'est pas morte et pour démasquer l'injustice israélienne contre les Palestiniens", a terminé M. Yildirim assurant que des scènes ont été filmées et qu'elles seraient présentées à tout le monde.  
Gh.H.
http://www.sana.sy/fra/55/2010/06/04/291572.htm 

Recevant deux sénateurs américains, le président al-Assad affirme qu'Israël a riposté à toutes les chances de paix par le déclenchement des guerres

03 Juin 2010
Damas / Le président Bachar al-Assad s'est entretenu avec les deux sénateurs américains, Brian Baird et Lincoln Davis, des relations bilatérales et des développements dans la région.
Les recevant aujourd'hui, le président al-Assad s'est entretenu également avec les deux sénateurs américains du processus de paix en panne, leur démontrant l'absence d'un partenaire israélien désireux de la paix.
"Israël avait répondu à toutes les opportunités de paix par le déclenchement des guerres", a indiqué le pésident al-Assad, ajoutant qu'Israël a en effet torpillé tous les efforts déployés pour réaliser un progrès dans ce sens, dont ceux déployés par la Turquie.
Le président al-Assad, affirmant que la cause palestinienne est au cœur des conflits de la région et du monde, a affirmé que la tension et les conflits ne seraient réglés que par une solution juste pour le peuple palestinien et par la restitution des droits arabes.
En ce qui concerne les relations syro–américaines, les deux membres du Congrès ont exprimé le désir de développer ces relations vu le rôle essentiel et clé de la Syrie dans l'instauration de la paix et dans l'avenir de la région.
A cet égard, le président al-Assad a souligné que le développement des relations doit se baser sur le dialogue constructif, le respect mutuel et les intérêts communs, mettant l'accent sur l'importance de l'échange des visites et des informations vraies dans la compréhension de la réalité au lieu de la propagation des concepts fabriqués pour occulter les réalités et les faits.
Ont assisté à cette audience, Mme Bouthayna Chaabane, conseillère médiatique et politique à la présidence de la République, M. Fayçal al-Meqdad, vice-ministre des Affaires Etrangères, M. Imad Moustafa, ambassadeur de Syrie auprès des Etats–nis et le directeur de l'administration de l'Amérique au ministère des Affaires Etrangères.
Rappelons que c'est la délégation du congrès américain à visiter la Syrie dans une semaine, lundi dernier, le président al-Assad avait reçu le sénateur américain Bob Corker avec qui il a discuté de la situation dans la région.
N.S. / Gh.H. 
http://www.sana.sy/fra/51/2010/06/03/291416.htm 

Le "Rachel-Corrie", intercepté par le régime sioniste

Samedi, 05 Juin 2010 10:14 
IRIB - "Les militaires du régime sioniste ont intercepté, samedi, le bateau irlandais, transportant des aides humanitaires qui faisait route vers la bande de Gaza". C'est le porte-parole  du groupe défenseur de la flottille de la liberté qui l'a annoncé. On ignore dans l'immédiat les circonstances dans lesquelles le bateau a été intercepté, à 55 km au large des côtes. Trois bâtiments de la marine israélienne suivent le Rachel-Corrie, qui a été intercepté, cinq jours, après l'assaut meurtrier des commandos israéliens contre la flottille de la liberté, coûtant la vie à neuf pacifistes turcs. Selon les défenseurs des droits de l'homme, la Prix Nobel de la paix irlandaise Mairead Maguire, 66 ans, et un ancien responsable de l'ONU, Dennis Halliday se trouve à bord du cargo «MV Rachel Corriebord».  

Qu’est-ce que çà veut dire aujourd’hui, «armée arabe», «général arabe», «ministre arabe», «chef d’Etat arabe»?

Monde Arabe - 05-06-2010
Par Abdelkader Dehbi 
Rien. Ou plutôt si : ces expressions-là sont devenues au fil du temps qui passe, des symboles par excellence de l’impuissance, du ridicule, du folklore, de la corruption, de l’indignité. Symboles aussi de la répression, de l’arbitraire, de l’incompétence, de la trahison.
Depuis plus de deux décennies déjà, à chaque fois qu’une nouvelle tragédie vient frapper notre pauvre monde musulman ici ou là, à travers le vaste monde, comme en Palestine occupée, en Irak ou en Afghanistan, en Tchétchénie ou au Liban, je me pose invariablement la question de savoir, ce que peuvent bien penser chaque matin, devant leurs miroirs respectifs, un général arabe, pendant qu’il cherche à rajuster son képi à dorures ou à ceindre son gros ventre débordant, un ministre arabe adipeux nouant sa cravate ou un chef d’Etat arabe nauséeux, épinglant ses décorations dérisoires au revers de son veston.
C’est qu’en effet, cette apathie jouissive propre aux dirigeants politiques arabes en particulier, a fini par se transformer au fil des années et des décennies, en une criminelle complicité – consciente ou par défaut –, une sorte de « Munich permanent » comme diraient les historiens.
La quasi-totalité des peuples arabo-musulmans sont aujourd’hui réduits à la rage de l’impuissance, générée par l’arbitraire totalitaire qui opprime les libertés publiques et par les injustices et les inégalités socio économiques ; des peuples qui sont par ailleurs journellement confrontés à cette actualité redondante de véritable Croisade anti arabe et anti musulmane à travers le monde : qu’il s’agisse des exactions criminelles quotidiennes contre le peuple palestinien ; qu’il s’agisse de l’occupation et du pillage de l’Irak ; qu’il s’agisse de l’invasion de l’Afghanistan.
Ajoutons à cela, cette islamophobie souvent doublée de racisme nauséabond, relayée, voire orchestrée et amplifiée par la quasi-totalité des médias liés aux intérêts du couple impérialo-sioniste, et qui s’est répandue comme une trainée de poudre, à travers les Etats-Unis et l’Europe, dès les premières semaines qui ont suivi le grand complot du 11 Septembre et nous aurons une idée claire du sinistre tableau d’arrière-plan qui se dessine dans un futur proche.
Mais revenons aux sinistres tableaux des généraux arabes, des ministres arabes et des chefs d’Etats arabes. Que vont-ils donc penser demain en se regardant dans leurs miroirs, tous ces « indignitaires arabes » face à ce nouveau crime contre l’Humanité que vient de perpétrer l’Etat sioniste aujourd’hui, avec l’attaque sanglante perpétrée tôt ce matin par une armada transportant des centaines de commandos de la marine, dans les eaux internationales contre la « flottille de la Liberté » qui se dirigeait sur Gaza ; attaque qui s’est soldée jusqu’à présent – 13 h lundi 31 Mai 2010 – par la mort de 16 passagers et plus de cent blessés, tous des civils innocents, convoyant de l’aide humanitaire pour les palestiniens de Gaza qui se meurt de l’embargo ?
Là encore, on pourrait répondre : Rien ! Parce que pour penser, il faut d’abord avoir la conscience d’être. Or, ces individus s’intitulant sans rire, qui, « général », qui « ministre », qui « chef d’Etat » ont-ils seulement conscience de leur écrasante responsabilité quand nous savons tous que la majorité d’entre eux, ont consacré toute une vie à leur seule raison de vivre : celle précisément, de s’accaparer des responsabilités publiques, juste pour la gloriole indigne et la jouissance bovine, sans jamais avoir eu la dignité de se montrer à la hauteur du sens des responsabilités publiques et morales, du dernier des occidentaux, du dernier des sionistes.
Votre honte se suffit largement à elle-même messieurs, pour que je puisse en rajouter en vous disant : honte à vous !
D’autant plus que j’ai honte de moi-même, en tant que simple citoyen, de devoir penser qu’au moment-même du carnage en face des rivages de Gaza, contre les innocents de la flottille de la Liberté, le triste personnage qui nous tient lieu de Chef d’Etat, sommeillait sans doute, du sommeil artificiel des malades et des injustes, dans une suite cossue de Nice, en attendant d’aller présenter son allégeance de bougnoule à son hôte, le proconsul de Tel-Aviv à Paris et accessoirement président français.

Israël Arrête la présidente du Free Gaza Movement

Palestine - 05-06-2010
Par Free Gaza Movement 
Huwaida Arraf, Présidente du Free Gaza Movement et une des passagères à bord de la Flottille de la Liberté pour Gaza, a été arrêtée aujourd’hui par la Police Israélienne des Frontières lors de la manifestation hebdomadaire non-violente à Bil’in.















Huwaida Arraf hier à Bil'in, avant son arrestation.(Photo Hamde Abu)

Depuis janvier 2005, le village organise des manifestations hebdomadaires non-violentes contre la construction du mur de séparation qui exclut le village du monde extérieur.
Des réponses violentes aux manifestations par la Police Israélienne des Frontières sont monnaies courantes. Par exemple, l’année dernière, Bassem Abu Rahma, activiste palestinien respecté a été tué par une cartouche de gaz lacrymogène, et Tristan Anderson, d'ISM, grièvement blessé à Ni'lin par le même genre de cartouche qui a causé, cette semaine, la perte d’un oeil à Emily Henochowicz, une américaine de 21 ans d'ISM, lors d’une manifestation non-violente similaire.
Huwaida est une palestinienne-américaine du Michigan. Elle est aussi citoyenne de la Palestine Historique. Elle est une activiste de défense des droits humains et co-fondatrice du International Solidarity Movement (ISM). En 2007, elle a reçu son Juris Doctor de l’American University, Washington DC. De 2007 à 2008, elle a enseigné les Droits Humains et le Droit Humanitaire à l’Université d’Al Quds, Jérusalem.
Nous n’avons pas plus d’information sur Huwaida au moment d’écrire. 

2.500 manifestants pro-palestiniens défilent à Vienne

04/06/2010  
Quelque 2.500 manifestants pro-palestiniens ont défilé sans incident vendredi à Vienne pour protester contre l'attaque par Israël de la flottille humanitaire destinée à la bande de Gaza, qui a fait neuf morts le 31 mai, a constaté un photographe de l'AFP.  
Les organisations qui ont appelé à la manifestation devaient remettre une pétition au Chancelier Werner Faymann réclamant l'arrêt de la coopération entre les armées autrichienne et israélienne et l'annulation d'une visite du Chancelier en Israël, prévue dans les prochaines semaines.  
Une contre manifestation a rassemblé une centaine de personnes favorables à Israël près de la cathédrale Saint-Etienne, au cours de laquelle l'ambassadeur d'Israël en Autriche Aviv Shir-On a brièvement pris la parole .

Un militant de la flottille : "Nous nous sommes sentis abandonnés par la France"

France - 04-06-2010
Par Thomas Sommer

L'intégralité du débat avec Thomas Sommer, coordinateur de la Campagne civile internationale pour la protection du peuple palestinien. 
Coordinateur de la Campagne civile internationale pour la protection du peuple palestinien (CCIPPP), Thomas Sommer, est l'un des neuf Français qui ont participé à la flottille pour Gaza, arrêtée lundi 31 mai par un assaut de l'armée israélienne dans les eaux internationales qui a fait neuf morts. Au lendemain de son retour en France, il a répondu vendredi 4 juin aux questions des internautes du Monde.fr.
















Daniel : Qui êtes-vous ? Sur quel bateau étiez-vous?
Thomas Sommer : Je fais partie des campagnes civiles internationales pour la protection du peuple palestinien, et on a un site web : www.protection-palestine.org. J'étais sur le cargo grec, le Sophia, où l'on était environ vingt-cinq à trente : Français, Italiens, Suédois...
Emmanuel : Comment s'est formée cette flottille ? Quelle association en a été l'initiatrice ?
Thomas Sommer : Il y a plusieurs associations qui ont mis leur projet en commun : une association grecque, Ship to Gaza, qui représente un collectif d'associations, de syndicats, qui ont mis leurs forces en commun pour acheter un cargo, de l'équipement. Ensuite, il y a l'organisation Free Gaza Movement, qui est à majorité anglo-saxonne. Ensuite Ship to Gaza Suède, un collectif suédois qui a fait la même chose en Suède. Il y a aussi IHH, la grosse organisation humanitaire turque, qui existe depuis au moins dix ou quinze ans. Et aussi une organisation située entre Belgique et Angleterre : Campaign to End the Siege on Gaza, une ONG qui fait du lobbying auprès de l'Union européenne pour faire lever le siège. Ce sont les principales organisations qui ont été le moteur de cette action.
J'ai travaillé avec les amis grecs depuis deux ou trois mois. Eux, ils travaillent sur cette opération depuis quasiment un an. Un cargo, 1 500 tonnes de chargement : imaginez l'ampleur du travail ! J'ai plus travaillé pour essayer de mobiliser les réseaux de députés en France, en Europe, et aussi en termes médiatiques sur d'autres réseaux internationaux. Cette opération avait deux objectifs : d'une part, l'urgence humanitaire ; d'autre part, montrer qu'il faut lever ce siège criminel, inhumain.
Daniel : Comment cela s'est passé sur le bateau ? Avez-vous tenté une quelconque opposition aux forces de l'ordre ?
Thomas Sommer : Ce n'était pas les forces de l'ordre, mais des commandos de la marine israélienne, qui n'avaient rien à faire en plein milieu des eaux internationales. Ce ne sont pas des policiers qui ont arrêté des militants à Tel-Aviv ou Haïfa, mais des commandos qui ont attaqué des civils dans les eaux internationales ! Cela s'est passé de façon violente : de nuit, nous avons été attaqués par des bâtiments de guerre, nous avons eu droit aux frégates, à des navires énormes, et aussi des Zodiac remplis de commandos cagoulés, habillés en noir, et des hélicoptères de combat.
Cela dit, nous avons eu de la chance. Nous étions assez peu sur notre cargo, il y avait un député suédois, un écrivain suédois de renom, Henning Mankell. Quand les deux Zodiac nous ont abordés, nous nous sommes réfugiés en bloc autour de la cabine du capitaine. Ils ont sorti des Taser et ont tiré à bout portant sur les copains qui étaient les premiers devant eux. Ils sont tombés sur le coup puis ils se sont fait tabasser, et une fois que quatre ou cinq étaient à terre, ils ont sorti les pistolets et fusils mitrailleurs. Nous nous sommes mis à terre, ils sont entrés dans la cabine du capitaine et ont pris le contrôle du bateau. Ensuite, ils nous ont pris un par un et nous ont regroupés dans un coin du bateau.
Guy grec : Mais vous aviez été prévenus pendant cinq heures par radio des risques que vous couriez !
Thomas Sommer : Nous, nous avions annoncé que nous allions à Gaza. Sauf que notre cap c'était l'Egypte, car nous voulions arriver le plus tard possible dans la zone des 25 milles au large de Gaza, pour pouvoir négocier. Nous ne nous attendions pas à être attaqués à 4 heures du matin. Les Israéliens nous disaient "Arrêtez-vous". Ils n'avaient pas le droit de le faire, puisque nous étions dans les eaux internationales. Nous le leur avons dit. Nous étions en communication avec les gouvernements turc et grec, les seuls qui auraient eu le droit de nous demander de nous arrêter, et ils ne nous ont rien demandé.
Ben : Sur le Mavi-Marmara, pourquoi transporter des barres de fer, couteaux, etc., sur un bateau en mission humanitaire ?
Thomas Sommer : Sur n'importe quel bateau, on trouve au moins une masse, des couteaux de cuisine, du matériel pour faire de la mécanique... C'est ça qu'ils ont trouvé. Nous aussi, sur notre bateau, les soldats israéliens ont trouvé trois couteaux de cuisine, un cutter, une hache et une masse. Ils nous ont expliqué que c'était des armes. Mais sur n'importe quel bateau civil, on trouve ce genre de matériel. La hache sert en cas d'incendie, pour couper des cordes, par exemple.
Deuxième chose : sur le Marmara, les gens se sont défendus comme ils ont pu. Ils se sont fait tirer dessus et se sont défendus avec ce qu'ils avaient sous la main. Imaginez la même situation en Somalie : un cargo français est attaqué en pleine nuit par des pirates, il y a neuf morts, et on apprend qu'à un moment donné les marins français ont essayé de se défendre. Moi, je pense que ce sont des héros et des victimes.
Ben : Que pensez-vous des vidéos montrant les passagers du Mavi-Marmara attendant les soldats israéliens, armés de barres de fer, avant même que ces derniers ne soient montés sur le bateau ?
Thomas Sommer : Ce que j'ai vu, ce sont des gens qui se sont défendus contre des soldats qui les agressaient de nuit, au milieu des eaux internationales, avec ce qu'ils avaient sous la main. Ces gens avaient le droit de se défendre. Comme ils le pouvaient. Et ils n'ont tué personne. Sur le bateau turc, aucun soldat israélien n'a été tué.
Laurent : Comment avez-vous été traité une fois arrêté par la police israélienne ?
Thomas Sommer : Mal. Beaucoup de mes camarades ont été tabassés. Un journaliste italien de la RAI est allé directement à l'hôpital à son retour, à l'aéroport. Ceux qui n'ont pas été tabassés, comme moi, ont été mis en prison. Nous avons été maltraités. Ils ne nous ont pas torturés, mais nous ont traités comme des chiens.
Bert : Certaines des associations turques présentes dans la flottille sont proches du Hamas. Pourquoi des gens de gauche modérés ont-ils pris le risque de s'associer à elles ? L'effet n'aurait-il pas été meilleur si des gens modérés s'étaient mis en route avec une flotte plus petite, mais sans risques d'amalgame avec le Hamas ?
Thomas Sommer : Une association, comme l'association turque IHH, qui tente d'envoyer du matériel humanitaire dans la bande de Gaza depuis plus de dix ans est forcément en contact avec les autorités locales, à savoir le Hamas. Toutes les ONG qui travaillent à Gaza discutent avec le Hamas. On est obligé à un moment donné de passer par eux. Quant à l'idée de partir de notre côté, sur une flotte plus petite, je pense qu'agir chacun dans son coin n'a aucun sens. L'intérêt est d'avoir une flottille internationale qui agisse. C'est le symbole qu'on a envoyé. Des Turcs, des Anglais, des Italiens, des Français... qui agissent ensemble. A un moment donné, on ne supporte plus que la communauté internationale reste passive face à ce qui se passe à Gaza. Il faut que le siège soit levé. On était une cinquantaine de nationalités à le crier haut et fort.
Hélène : Comment s'est passé le retour en France ? Avez-vous été reçus par un membre du gouvernement ?
Thomas Sommer : Personne ne nous a reçus, et très franchement, là-bas on s'est senti abandonnés. La seule personne qu'on a vu quelques minutes dans le sud d'Israël, c'est un attaché culturel du consulat, qui n'avait aucun pouvoir. Ceux qui nous ont sauvés, moi et mes deux copains, ce sont les Grecs et l'ambassadeur grec, qui a fait quelque chose de fantastique qu'il n'était pas obligé de faire. C'est pour cela que nous sommes arrivés en Grèce : les Grecs nous ont pris dans leur avion militaire, et ensuite nous nous sommes débrouillés pour rentrer à Paris. Mais à aucun moment, le gouvernement français ne nous a proposé un rapatriement. Et nous sommes rentrés à nos frais.
Samedi dernier (le 29 mai), dans une dépêche que j'ai sous les yeux, le gouvernement français annonce qu'il est pour la levée immédiate du blocus, "au moment où sept bateaux humanitaires arrivent à Gaza". Donc pour nous, il nous soutenait. Et le Rachel-Corrie faisait partie de la même flottille, il a été retardé par des problèmes techniques. Il avait le même chargement humanitaire contrôlé par les autorités irlandaises, lesquelles ont dit aux Israéliens qu'il était hors de question de toucher à un cheveu des gens qui étaient sur le bateau. Je ne comprends donc pas la position française.
Je veux bien qu'on me dise : Arrêtez le Rachel-Corrie, et la communauté internationale, l'ONU, prendront le relais et enverront toute l'aide humanitaire nécessaire. Mais ce n'est pas ce qui se passe. D'un côté, l'UE appelle à la levée du blocus, et de l'autre, Bernard Kouchner explique que les politiques ne peuvent pas tout faire, le blocus perdure, et rien ne se passe.
Jacques.S : Ne pensez-vous pas qu'il serait plus prudent de faire débarquer les prochains bateaux en Egypte, à El-Arish par exemple, afin que les produits arrivent bien aux habitants de Gaza ?
Thomas Sommer : Savez-vous ce qui est arrivé au convoi qui est parti en décembre et voulait entrer dans la bande de Gaza par l'Egypte ? Cela a été très compliqué, et il n'a réussi à passer que parce que le gouvernement turc a tapé sur la table. Jusqu'à il y a quelques jours, Rafah était fermée, et il a fallu le scandale autour de nos bateaux pour que l'Egypte annonce qu'elle ouvrait Rafah pour laisser passer l'aide humanitaire. Nous, nous voulons des mesures durables, que le blocus soit levé tout de suite, que les dizaines de milliers de tonnes de ciment pour la reconstruction et la nourriture passent. Nous voulons que le blocus soit levé durablement, pas seulement pour quelques mois.
Bouchon : Ce n'était donc pas la première fois qu'une flottille humanitaire (mais aussi à visée politique) partait vers Gaza ?
Thomas Sommer : D'après vous, pourquoi avons-nous choisi la mer ? Parce qu'il y a eu des précédents. Depuis 2008, quatre ou cinq bateaux ont réussi à passer. Cela nous semblait donc le chemin qui donnait le plus de chances de réussite.
Smith.M : N'y avait-il pas d'autre solution, plus douce, pour briser le blocus de Gaza ?
Thomas Sommer : Il y a des solutions très douces : il suffit que la communauté internationale impose à Israël la levée du blocus. Avec si nécessaire des sanctions. Et nous arrêterons de monter des bateaux pour partir pour Gaza. C'est cela la solution douce : que la communauté internationale prenne ses responsabilités et impose la levée du blocus à Israël.
Pierre80 : Que pensez-vous de la terminologie utilisée par la presse nationale pour vous décrire? J'ai entendu : "activistes pro-palestiniens", "militants palestiniens", et parfois même "militants anti-israéliens"?
Thomas Sommer : Militant palestinien ? Je ne suis pas palestinien. Militant pro-palestinien ? Si s'élever contre le blocus horrible et l'injustice qui s'exercent contre les Palestiniens à Gaza et en Cisjordanie, c'est être militant pro-palestinien, alors oui, je le suis. Si l'on prend ce point de vue, l'ONU aussi est pro-palestinienne. Même la France. En tout cas en paroles. Nous leur demandons des actes.
Helene : Attendez-vous une enquête ? Craignez-vous qu'il s'agisse d'une enquête uniquement israélienne ou américano-israélienne ?
Thomas Sommer : Je pense qu'il faut une enquête internationale. On ne peut pas être juge et partie. Je pense qu'il faut mettre les Israéliens face à leurs responsabilités. Ce qui vient de se passer, c'est un acte de piraterie. Quand la marine israélienne attaque des bâtiments en plein milieu des eaux internationales, tue des gens, kidnappe les civils sur les bateaux, vole le chargement, le bateau, y compris nos bagages, et même nos papiers d'identité – je n'ai plus ni passeport, ni carte d'identité, ni portable ! Je ne sais même pas s'il y a un précédent dans l'Histoire !
Ben : Comprenez-vous le droit d'Israël à se défendre ?
Thomas Sommer : Bien sûr, mais qui les a attaqués ? Ils ne se défendent de rien, ils attaquent des bâtiments civils. Ils peuvent alors kidnapper la moindre ONG qui déclare qu'il faut envoyer de l'aide humanitaire à Gaza ? Nous ne les avons pas attaqués, c'est eux qui nous ont attaqués. Par ailleurs, est-ce qu'Israël est en guerre contre la Grèce, la Turquie, l'Irlande ? Je ne le pense pas.
Sébastien : Que deviennent les bateaux arraisonnés et les marchandises qui sont à bord ?
Thomas Sommer : On n'en sait rien. A moins que nos gouvernements ne tapent du poing sur la table pour les récupérer, j'ai bien peur que ces bateaux et leur chargement ne disparaissent, comme nos affaires, nos passeports et tout le reste.
Guest : Comptez-vous porter plainte ? Et si oui, qu'attendez-vous de cette plainte ?
Thomas Sommer : J'aimerais pouvoir rencontrer les autorités françaises, au moins sur la question des papiers d'identité. Les passeports appartiennent à l'Etat, donc lui seul peut les récupérer. Pour le reste, bien sûr, nous allons porter plainte devant la Cour internationale de justice, individuellement et collectivement.
Mokhtar Gaza : Envisagez-vous de nouvelles actions de ce type ?
Thomas Sommer : Tant que la communauté internationale ne prendra pas ses responsabilités, tant que le blocus ne sera pas levé effectivement, les gens qui trouvent insupportable ce qui se passe à Gaza prendront les choses en main et agiront selon leur conscience. Je pense que cela relève du droit d'ingérence humanitaire, concept mis en place, si je me souviens bien, par Bernard Kouchner. Moi, je peux déjà vous annoncer qu'un bateau français va partir dans les prochains mois. Et j'espère bien être à bord.
Chat modéré par Aline Leclerc.
Les Français de la flottille ont regagné Paris grâce à l'ambassadeur de Grèce
Le Monde.fr
Thomas Sommer-Houdeville, coordinateur des missions d'observateurs dans les territoires organisés par la Campagne civile internationale pour la protection du peuple palestinien (CCIPPP), était à bord d'un des bateaux de la flottille pour Gaza arraisonnée le 31 mai par l'armée israélienne. Il a pu rentrer en France jeudi 3 juin. Par ailleurs universitaire et spécialiste du Moyen-Orient, il a raconté, vendredi matin 4 juin, la stratégie des organisateurs de la flottille, l'assaut, son arrestation et la détention qui a précédé son expulsion.
Regrettant le manque de soutien de l'ambassade de France lors de cette détention, il a assuré que de nouveaux bateaux tenteraient de défier le blocus israélien tant que celui-ci ne serait pas levé : "Un bateau français partira pour Gaza dans quelques mois, il y en aura d'autres. Tant que la communauté internationale ne prendra pas ses responsabilités."
Selon Thomas Sommer-Houdeville, la stratégie des organisateurs de la flotte était de longer la "zone de sécurité" décrétée unilatéralement par Israël dans les eaux internationales au large de Gaza en espérant qu'une mobilisation internationale, et des pressions diplomatiques, puissent faire fléchir Israël qui avait annoncé son intention de bloquer les bateaux. "Nous pensions qu'au pire les Israéliens saisiraient nos cargaisons mais qu'ils nous laisseraient repartir. Ce qui c'est passé a été un acte de piraterie."
"ACCUEILLIS À ASHDOD PAR UN DISPOSITIF IMPRESSIONNANT"
Dénonçant la "violence" de l'assaut israélien qui n'a pas fait de victimes sur le bateau à bord duquel il se trouvait et qui ne s'est heurté qu'à une résistance passive de la part des militants pro-palestiniens, M. Sommer-Houdeville a détaillé le traitement réservé aux militants de la flottille par les autorités israéliennes. "Après quelques heures de navigation pour rallier le port israélien de Ashdod, nous avons été accueillis par un dispositif impressionnant" dans la zone militaire du port, lundi après-midi 31 mai.
"Il y avait là des centaines d'Israéliens, installés dans de grandes tentes, qui ont pris nos empreintes digitales, qui nous ont photographiés. C'était une grande pagaille, avec des services débordés. On m'a demandé de signer une document dans lequel je reconnaissais que j'avais tenté d'entrer illégalement en Israël ; j'ai bien sûr refusé : on m'avait arrêté dans des eaux internationales et je ne voulais pas aller en Israël ; et puis, en fin de journée, nous avons été conduit dans la prison de Beer-Sheva, dans le désert, dans des blocs de 80 personnes, à quatre personnes par cellule. Ce soir-là, on a dû se contenter de pommes de terre et de concombres. "
Au cours de la journée de mardi, les participants à la flottille ont pu rencontrer brièvement des diplomates de leurs pays d'origine. Thomas Sommer-Houdeville et les Français qui se trouvaient avec lui ont reçu la visite d'un attaché culturel français. Dans l'après-midi, ils ont pu également rencontrer des avocats israéliens de l'organisation non-gouvernementale Adalah.
NI PAPIERS D'IDENTITÉ NI LAISSEZ-PASSER DE L'AMBASSADE
"A un moment, des membres des services de sécurité sont entrés pour nous interroger. Ce sont les avocats israéliens qui les ont identifiés et qui nous ont conseillés de ne pas répondre à leurs questions. Comme le consul américain est alors revenu dans la prison, ils ont dû battre en retraite sans avoir eu la possibilité de nous interroger."
Le lendemain, mercredi 2 juin, du fait du tollé international suscité par la tragédie du Mavi-Marmara, le bateau où neuf militants avaient été tués par balles, les membres de la flottille détenus à Beer-Sheva ont été transférés vers l'aéroport international Ben Gourion, près de Tel-Aviv, pour être expulsés vers leur pays d'origine. Faute d'une coordination avec l'ambassade de France à Tel-Aviv, en dépit des efforts du conseiller culturel rencontré à Beer-Sheva, les Français, qui ne disposaient plus ni de leurs papiers d'identité ni de laissez-passer de l'ambassade n'ont dû leur salut qu'à l'ambassadeur de Grèce, qui a pu in extremis se coordonner avec son homologue français à Athènes, selon Thomas Sommer-Houdeville.
Les Français, privés de leurs papiers, de leurs téléphones, de leur argent et de leurs affaires personnelles, ont pu bénéficier de l'avion spécial affrété par les autorités grecques. Après une nuit à Athènes, les Français ont pu regagner Paris le lendemain, jeudi 3 juin.
Gilles Paris 

Flottille: plus d'un millier de manifestants anti-israéliens à Stockholm

04/06/2010   
Plus d'un millier de personnes ont manifesté vendredi à Stockholm pour dénoncer le raid meurtrier de l'armée israélienne contre la flottille pour Gaza, aux cris de "Boycottez Israël" ou "Vive la flottille", a constaté un journaliste de l'AFP. 

Vers 18H20 (16H20 GMT), environ "1.000 à 1.500" personnes, selon la police, étaient rassemblées sur une place du centre de Stockholm, le cortège devant se diriger plus tard vers l'ambassade israélienne.
"Nous demandons la justice", "Israël assassin ou encore "Laissez passer le Rachel Corrie", un bateau irlandais en route vers la bande de Gaza, proclamaient pancartes et banderoles.
Parmi les manifestants, se trouvaient des rescapés de la flottille pro-palestinienne, attaquée lundi par des commandos de l'armée israélienne au cours d'un abordage qui a fait 9 morts.
 Lundi soir, plusieurs milliers de personnes, dont 6.000 à Stockholm, avaient manifesté contre le raid israélien, dans les pays scandinaves où vit une importante communauté d'origine arabe, palestinienne notamment.
http://www.almanar.com.lb/NewsSite/NewsDetails.aspx?id=140654&language=fr

Une autre voix dissonante aux USA: un élu réclame des "conséquences" pour Israël

04/06/2010 
Le représentant démocrate Dennis Kucinich faisait circuler publiquement vendredi une lettre dans laquelle il demande au président américain Barack Obama de faire en sorte que le raid israélien contre une flottille se rendant à Gaza, ait des "conséquences" pour l'Etat hébreu.  
L'assaut lundi par des commandos de la marine israélienne contre une flottille humanitaire internationale se rendant à Gaza, dont le navire turc Mavi Marmara, a fait au moins neuf martyrs parmi les passagers, selon une porte-parole militaire israélienne.  
"L'attaque contre le Mavi Marmara appelle des conséquences pour l'administration Netanyahu et pour l'Etat d'Israël", écrit M. Kucinich dans sa lettre écrite cette semaine. Les Etats-Unis doivent selon lui s'en charger, et ces conséquences "doivent être diplomatiques et financières".
M. Kucinich estime que les Etats-Unis pourraient appeler à l'ouverture d'une "enquête indépendante internationale".  
Cette suggestion va à l'encontre de la position officielle des Etats-Unis, qui estiment qu'Israël peut mener lui-même l'enquête demandée par l'ONU sur le raid israélien contre la flottille pour Gaza.  
M. Kucinich affirme également dans sa lettre qu'il n'est "pas acceptable" pour Israël de "violer les lois internationales", de "tuer des innocents", de "commettre une agression contre un autre allié des Etats-Unis", de "continuer le blocus (de Gaza) et refuser l'aide humanitaire", de "faire monter la tension dans la région".  
Le bureau de M. Kucinich ne précisait pas combien d'autres élus soutenaient la démarche vendredi.

La colère et après ?

Edition du 5 juin 2010
Le monde entier est attentif aux suites que la Turquie allait donner à son discours à l’endroit d’Israël, qualifié d’Etat fasciste, pratiquant le terrorisme d’Etat, et perdant de ce fait toute légitimité. De ce point de vue, il y a une réelle unanimité en Turquie, comme l’a révélé le vote unanime mercredi du Parlement turc appelant le gouvernement à envisager des mesures efficaces contre Israël. Même le président turc, qui occupe une fonction beaucoup plus honorifique, a joint sa voix à cette colère nationale, en affirmant que les relations entre son pays et Israël « ne seront plus jamais les mêmes ». Comment donc allaient se traduire ces déclarations, et surtout jusqu’où pouvait aller la Turquie dans la révision de ses rapports avec celui qui est devenu son allié.
Des mesures ont été annoncées hier, et elles consistent à réduire ses liens économiques et d’industrie de défense avec Israël, mais la coopération bilatérale ne sera pas entièrement gelée. C’est ce qu’a déclaré, hier, le vice-Premier ministre, Bulent Arinc. Ankara « va réduire les relations dans ces domaines à un niveau minimum, pour autant qu’une telle coopération existe déjà... que les paiements aient été effectués ou pas », a déclaré M. Arinc, tout en ajoutant certainement à l’intention de ceux qui croyaient possible une réaction plus forte ou encore extrême qu’« un Etat ne peut pas complètement ignorer un Etat dont il reconnaît l’existence » comme c’est le cas. M. Arinc a expliqué que les responsables turcs ont noté qu’« il n’y a pas beaucoup d’accords entre les deux pays dans le domaine économique » et que le plus gros de la coopération existante se fait directement entre entreprises.
A vrai dire, il était difficile de croire à une rupture, mais croyait-on tout de même que la Turquie pouvait agir sur un autre niveau comme la coopération militaire portée par un accord stratégique conclu en 1996, et qui ne faisait pas de la Turquie seulement un marché pour les entreprises israéliennes qui ont bénéficié de plusieurs contrats lucratifs ? Pas de rupture de contrat en cours non plus. Simple colère passagère alors, malgré les propos des différents dirigeants turcs, y compris le chef de l’Etat, en déclarant que « les relations ne seront plus jamais les mêmes ». Abdullah Gül a estimé que l’attaque militaire israélienne avait engendré des « séquelles irréparables » dans les rapports bilatéraux, ou encore qu’Israël a « commis l’une des plus graves erreurs de son histoire ». Et cela se paye et ce, d’autant plus, comme le rappellent ses dirigeants, la Turquie était le seul ami d’Israël dans la région, mais visiblement celui-ci refusait d’en tenir compte. Le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan a, dès mardi, souligné que « l’amitié de la Turquie est précieuse, mais son inimitié est d’autant plus violente ». « Qu’est-ce que cela veut dire et quels moyens emploiera la Turquie, sachant qu’elle-même a fait savoir qu’elle en avait suffisamment ? », ne manquait-on pas de s’interroger alors. La réponse a été peut-être donnée hier. Intégralement ou tout juste un élément de réponse ? 
Par Mohammed Larbi

Un vétéran américain s'est battu contre des soldats israéliens

04/06/2010 
Un ancien combattant américain devenu militant pacifiste a raconté vendredi qu'il s'était battu contre les soldats israéliens lorsque ces derniers ont débarqué sur un des navires de la flottille d'aide à Gaza, a rapporté vendredi l'agence turque Anatolie.
Le visage couvert d'ecchymoses, Kenneth Nichols O'Keefe est arrivé de Tel-Aviv à Istanbul, sur son chemin pour l'Irlande, selon l'agence.  
"Nous avons maîtrisé trois soldats des commandos israéliens. Ils nous ont regardés (...) Ils ont cru qu'on allait les tuer, mais on les a laissés s'éloigner", a-t-il raconté, ajoutant qu'il avait pris l'arme de l'un d'entre eux mais l'avait déchargée.  
L'ancien Marine a déclaré qu'il avait vu cinq personnes se faire tuer sur le ferry turc Mavi Marmara. Au total, neuf hommes ont été tués, tous des Turcs mais dont l'un avait aussi la nationalité américaine.
Kenneth Nichols O'Keefe, vétéran de la guerre du Golfe de 1991, s'est plaint de mauvais traitements pendant sa détention en Israël, expliquant qu'il avait reçu des coups à la tête, selon Anatolie.

L’affrontement semble inévitable avec l’armée israélienne : Le Rachel Corrie sur les traces de la Flottille de la liberté

Edition du 5 juin 2010
Le cargo Rachel Corrie, affrété par une organisation irlandaise pour acheminer de l’aide humanitaire à la bande de Ghaza, se dirigeait, hier, vers l’enclave palestinienne, a annoncé le mouvement irlandais dans un communiqué
Auparavant, le mouvement Free Gaza, organisateur de la flottille d’aide pour Ghaza, arraisonnée en début de semaine par Israël, avait fait état d’une perte de contact avec le navire. « Le Rachel Corrie poursuit sa route vers Ghaza », a affirmé la Campagne de solidarité Irlande-Palestine, précisant avoir réussi à joindre les passagers dans la matinée. Jenny Graham, une passagère à bord, a déclaré hier matin par téléphone satellitaire : « Nous sommes à environ 150 miles de Ghaza, avançons à bonne allure, et espérons arriver à Ghaza demain matin (aujourd’hui) », selon le texte. De son côté, le directeur général des Affaires étrangères israélien, Yossi Gal, a fait savoir qu’Israël n’avait « aucun désir de confrontation ». « Nous n’avons aucun désir d’aborder le navire. Si le bateau décide d’aller jusqu’au port d’Ashdod, alors nous garantirons sa bonne arrivée et nous ne l’aborderons pas », a-t-il affirmé dans un communiqué. « Israël est prêt à recevoir le bateau et à décharger sa cargaison. Après l’avoir inspecté, et s’être assuré qu’il ne transporte pas d’armes ou de matériel de guerre, nous sommes prêts à livrer tout le chargement à Ghaza », en coopération avec l’ONU et les organisations internationales, a ajouté M. Gal. Le Rachel Corrie, à bord duquel voyagent 15 personnes de nationalités irlandaise et malaisienne, dont un prix Nobel de la paix et un ancien responsable de l’ONU, transporte un millier de tonnes d’aide, selon les organisateurs. Il devait initialement faire partie de la flottille arraisonnée le 31 mai.   

Cap sur Ghaza

Ce cargo compte toujours passer outre le blocus israélien, a affirmé, hier, Mairead Maguire, prix Nobel de la paix qui se trouve à bord. Le bateau, affrété par l’organisation irlandaise Campagne de solidarité Irlande-Palestine (IPSC), devrait se trouver à une quarantaine de kilomètres des côtes de Ghaza ce matin, a déclaré Mme Maguire, 66 ans, sur les ondes de la radio publique irlandaise RTE. « Nous ne sommes pas en contact avec les Israéliens et les Israéliens ne sont entrés en contact avec aucune des personnes à bord de ce navire, mais nous sommes totalement déterminés à mener le navire à Ghaza », a-t-elle dit via un téléphone satellitaire. « L’un des éléments qui nous parviennent est qu’Israël pense que nous allons diriger ce navire et sa cargaison vers Ashdod. Mais nous n’avons aucune intention d’aller à Ashdod qui est en Israël », a-t-elle poursuivi.
Or, un communiqué du ministère israélien des Affaires étrangères a réitéré sa demande au navire irlandais d’accoster dans le port israélien d’Ashdod, près de Tel-Aviv (sud). Le scénario de la Flottille de la liberté semble donc inévitable. Mais, « nous n’avons pas peur », souligne Mairead Maguire. Et d’ajouter : « Nous sommes partis pour livrer cette cargaison à la population de Ghaza et ce que nous souhaitons faire, c’est briser le siège de Ghaza. » Mairead Maguire affirme également que « nous ne sommes pas disposés à autoriser Israël à contrôler le navire. Notre cargaison a été inspectée par des responsables du gouvernement irlandais, par des responsables syndicaux à Dundalk (un port d’Irlande du Nord) et par des responsables du parti écologiste. » Le prix Nobel de la paix 1976 est d’autant plus décidée à aller au bout de l’aventure que la population de Ghaza – 1,5 million d’habitants, dont 30% âgés de moins de 18 ans – subit un « siège cruel » : « C’est une punition collective infligée par le gouvernement israélien. Elle enfreint le droit international et les droits de l’homme. »
Par Agences, H. M.

Mairead Maguire, de la cause nord-irlandaise à la palestienne

04/06/2010  
La Nord-Irlandaise Mairead Maguire, passagère du cargo Rachel Corrie attendu samedi au large de Gaza, a obtenu le prix Nobel de la paix en 1976 pour sa lutte contre les violences en Irlande du Nord avant de faire de la cause palestinienne son cheval de bataille.  
Née le 27 janvier 1944 dans une communauté catholique d'Irlande du Nord, Mairead Maguire, également connue sous son nom de jeune fille Mairead Corrigan, avait cofondé le mouvement "Communauty of the Peace People" avec Betty Williams, co-récipiendaire du prix Nobel en 1976.   
Cette organisation prônait la résolution pacifique des "Troubles" qui ont fait environ 3.500 morts une trentaine d'années jusqu'à l'accord du Vendredi Saint de 1998.  
Le mouvement entendait favoriser la bonne entente entre catholiques et protestants nord-irlandais, notamment par l'intermédiaire de camps d'été biconfessionnels pour la jeunesse.  
Après avoir reçu le prix Nobel, elle a élargi son combat aux droits de l'homme dans le monde, parcourant plus de 25 pays et rencontrant nombre de personnalités, comme la reine d'Angleterre Elizabeth II, l'ancien président américain Jimmy Carter, le pape Jean Paul II... En 1993, elle avait accompagné six autres prix Nobel de la paix en Thaïlande dans un vain effort visant à pénétrer en Birmanie afin de protester contre la détention de l'opposante Aung San Suu Kyi.   
Son engagement lui a valu à plusieurs reprises des ennuis avec les autorités. En 1994, elle avait été expulsée des Philippines, où elle devait participer à une conférence sur les droits de l'homme au Timor oriental, ancienne colonie portugaise annexée par l'Indonésie en 1975 avant son indépendance en 2002.  
Plus récemment, elle a fait de la cause palestinienne son nouveau combat.
En avril 2009, elle avait accusé les autorités israéliennes de pratiquer une politique de "purification ethnique" à Jérusalem-est, au moment où la municipalité prévoyait la démolition de dizaines de maisons arabes.  
Peu après, en juin 2009, elle avait été arrêtée par l'armée israélienne lors de l'arraisonnement d'un navire d'aide humanitaire en route vers Gaza.  
Elle était alors notamment accompagnée de l'ancienne parlementaire américaine Cynthia McKinney, qui avait également été interpellée.
Les passagers arrêtés ont été expulsés.
En 1990, Mairead Maguire avait reçu le prix "Pacem in Terris de la Paix et de la Liberté", octroyé chaque année par le pape.
Mariée depuis septembre 1981 à Jackie Maguire, Mairead Maguire a deux enfants: John Francis (né en 1982) et Luke (1984).

Flottille : la Grèce va enquêter sur des accusations de mauvais traitements

04/06/2010 
La Grèce a indiqué enquêterait sur des accusations de brutalités contre des Grecs qui se trouvaient à bord de la flottille humanitaire pro-palestinienne prise d'assaut par les forces israéliennes.
"Des Grecs affirment qu'ils ont été mal traités. Notre cellule de crise va contacter tous nos ressortissants qui se trouvaient à bord pour enquêter sur ces accusations", a affirmé le porte-parole du ministère des Affaires Etrangères, Grigoris Delavekouras.
Il a par ailleurs relevé que la "communauté internationale veut une enquête approfondie" sur les circonstances de l'assaut des forces israéliennes contre la flottille, qui a fait au moins neuf morts lundi.
Reprenant des accusations lancées par des activistes rapatriés mardi, un autre militant, Vangelis Pissias, rentré jeudi à l'aube, a affirmé avoir été sévèrement battu à son arrivée dans le port d'Ashdod, quand il a refusé de donner ses empreintes digitales.
"Ils m'ont jeté à terre, menotté et piétiné. Ils devaient être une quinzaine (...) le pire est quand ils m'ont cloué à plat ventre et m'ont piétiné (...) j'ai fini par perdre conscience", a affirmé à l'Agence de presse grecque (Ana) ce militant quinquagénaire, qui faisait partie de la première flottille à avoir brisé le blocus de Gaza en 2008.
Un médecin d'origine palestinienne, Khaled Kabani, a pour sa part affirmé avoir été battu à l'aéroport d'Israël peu avant son départ: "des policiers et soldats m'ont jeté par terre et frappé. Ils m'ont cassé un doigt, ils tapaient sans cesse à la tête et sur la nuque", a-t-il indiqué à l'Ana.
Vendredi matin, une quarantaine de militants de gauche ont symboliquement occupé le siège d'une société israélienne dans le centre d'Athènes, déployant sur le balcon une banderole proclamant "L'Etat d'Israël assassine" avant de quitter les lieux dans le calme.
Des milliers de personnes ont participé cette semaine à diverses manifestations protestant contre l'assaut israélien.
( AFP)

Erdogan: le Hamas n'est pas terroriste, le gouvernement israélien est hypocrite

04/06/2010    
Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré vendredi que le Hamas, le mouvement islamiste de résistance palestinien, n'est pas un groupe terroriste, dans un discours retransmis en direct à la télévision.  
"Le Hamas a des résistants qui luttent pour défendre leur terre. Ils ont remporté une élection", a déclaré M. Erdogan à Konya (centre).  
"Je l'ai dit aux responsables américains... Je ne considère pas le Hamas comme une organisation terroriste. Je pense la même chose aujourd'hui. Ils défendent leur terre", a-t-il ajouté.  
M. Erdogan s'en est pris une nouvelle fois à Israël, après l'acte de piraterie et le massacre commis par un commandos israélien contre l'expédition maritime d'aide à Gaza, au cours de laquelle neuf Turcs ont été tués.  
Il a critiqué les puissances occidentales qui refusent selon lui de donner une chance au Hamas de s'engager dans un processus démocratique.
"Pourquoi ne lui donnez-vous pas une chance ? Laissez-le engager une lutte démocratique", a-t-il dit, interrompu par des applaudissements de supporters.  
"Notre problème ne concerne pas les Israéliens ou le peuple juif. Notre problème concerne le gouvernement israélien oppresseur, qui pratique le terrorisme d'Etat", a-t-il ajouté.   
Le gouvernement israélien est "hypocrite", "paranoïaque" et "il ment", a-t-il lancé.  
La Turquie a déjà déclaré plusieurs fois qu'il est impossible de parvenir à la paix au Proche Orient en excluant le Hamas. Elle a aussi demandé au Hamas, qui a appelé à la destruction d'Israël, de renoncer à la violence et de s'engager sur une voix politique pacifique.  
En février 2006, Ankara avait déclenché la colère d'Israël en accueillant une délégation conduite par le dirigeant du Hamas Khaled Mechaal, après la victoire électorale du mouvement radical.  
En Janvier 2009, les autorités turques avaient agi en médiateur entre les dirigeants du Hamas basés en Syrie et des officiels égyptiens qui tentaient d'obtenir un cessez-le-feu pour mettre fin à la guerre de 22 jours à Gaza.

Sayed Nasrallah: il faut organiser indéfiniment des flottilles de la liberté

05/06/2010  
Lors d'un festival organisé par le Hezbollah dans la Banlieue-sud en soldarité avec les militants et les martyrs de la Flottille de la Liberté, le sercrétaire général du Hezbollah a procnoncé un discours.
Voici-ci dessous les extraits principaaux 
(…)  
Nous nous adressons à tous ceux dont la bravoure et le courage les ont amenés à organiser la flottille de la liberté, à leurs martyrs, leurs blessés, à leurs moments de peur et de bravoure, au sang qu'ils ont fait couler, à leurs cris, à leurs souffrances.
Je m'adresse entre autre à la délégation libanaise qui a participé à cette flottille, elle a été le messager de la résistance libanaise, de la volonté libanaise, elle a été la représentante de ceux qui se sont sacrifiés et qui sont tombés en martyre sur le chemin de la victoire.
Aux martyrs de la flottille pour qui nous nous sommes rassemblés  ce soir, afin de leur rendre hommage; sachant qu'ils sont tous d'une seule nationalité… ce n'est certes pas par hasard qu'ils sont tous de la même nationalité.
C'est bien Dieu qui en a voulu ainsi. Pour une sagesse qu'Il veut..
Je m'adresse comme je le fais d'habitude pour les martyrs: pour féliciter d'abord leurs parents, proches et amis, pour leur grand courage, tout en leur présentant mes  condoléances pour avoir perdu les amis et les parents…
J'adresse mes salutations au peuple turc qui s'est unifié  derrière cette flottille, à la direction turque qui a fait preuve aussi d'une grand courage dans son face à face avec cette épreuve…
Ns sommes certes face à un évènement important depuis le déclenchement du conflit face à cet ennemi de l'occupation, cet ennemi usurpateur de la Palestine, cet ennemi qui a usurpé nos lieux saints…
Permettez-moi de diviser mon allocution en plusieurs parties: la première sera liée à la description de ce qui s'est passé; la seconde sera consacrée aux leçons qu'on peut en tirer; et la troisième aux actions que nous devions faire.
Dans la partie descriptive, vous avez tous vu, une flottille formée de plusieurs bateaux transportant des centaines de personnes et des tonnes d'aides pour briser le siège inhumain imposé contre la Bande de Gaza. A son bord se trouvaient des gens appartenant de nationalités différentes, des hommes de religions différentes des élites de toutes les tendances, des hommes et des femmes…
Parmi des ressortissants de pays qui entretiennent des relations diplomatiques, économiques ou politiques avec l'entité sioniste…
Or, dans leur grande majorité, ils appartiennent à l'état turc, ce pays qui a des relations très anciennes avec Israël, économiques, politiques, sécuritaires et autre…
Ainsi, par un acte de piraterie, cette flottille a été prise d'assaut; une crime voire un massacre y a été commis…
Il y a eu des martyrs, des blessés, puis ses passagers ont été séquestrés et le contenu de la flottille a été confisqué..
Mais par la suite, le plus rapidement du monde, les passagers ont été vite relâchés, sans attendre…
Quelles sont donc les leçons que nous pouvons tirer de cette description?
Ce massacre  est une preuve de plus sur la nature agressive,  barbare et féroce qui fait partie de cette entité depuis sa création fondée sur les massacres contre les populations..
C'est un nouvel indice qu'Israël ne se ménage nullement de s'en prendre aux civils et d'exercer son terrorisme d'état; qu'Israël ne respecte personne et aucune valeur humaine, qu'il n'observe aucune loi, aucun accord international et ne respecte aucune éthique …
C'est une preuve de plus qu'il se considère être au dessus des lois internationales, au dessus des lois humaines, au dessus des lois religieuses…
Cet évènement de la flottille de la liberté est un indice de plus qu'Israël dispose d'une impunité inébranlable, qu'il est à l'abri de subir un interrogatoire…  
C'est une preuve que les israélien tuent sans cesse,  que vous soyez armés jusqu'aux dents,  ou que vous soyez désarmés et pacifiques  
C'est une preuve pour ceux qui disent que le fait d'être armés pousse Israël à nous agresser…ces militants de la flottille, étaient ils armés pour être agressés par les Israéliens?...  
C'est une preuve qu'il prend à la légère tous les pays et états, et n'en respecte aucun, même ceux avec qui il entretient des liens économiques ou diplomatiques…
Cette évènement est un message pour ceux qui lancent leurs théories de paix avec cet ennemi meurtrier ou défendent le principe qu'en entretenant des liens avec lui va nous protéger…
Ce qui s'st passé est une nouveau témoignage que l'administration américaine défend dans l'absolu Israël, et lui permet d'échapper aux propositions d'enquêtes et considèrent que c'est dans son droit naturel de faire ce qu'il a fait, comme l'a dit le vice- président Jo Biden.
Une question s'impose aux amis des États-Unis, à ceux qui misent sur le changement de sa politique pour qu'ils sachent que tout peut changer dans le politique américaine, sauf tout ce qui a trait à Israël, à son droit de commettre ce qui bon lui semble, aux massacres qu'il se permet de commettre…  
Cet évènement a dévoilé les mensonges et les faux-semblants des états et des gouvernements qui prétendent défendre les droits de l'homme, la dignité ou la liberté des hommes.. 
Vous avez constaté que tous ont observé le silence, lorsque qu'Israël a commis ce qu'il a commis…Tandis que d'autres n'ont fait que dénoncer timidement
Il a aussi dévoilé l'impuissance arabe quand il s'agit de faire face aux échéances qui affrontent la nation..  
Or cet évènement a aussi fait état d'une rapidité record dans la libération des détenus. C'est un indice important..
Pourquoi cette rapidité?
Parce que la plupart d'entre eux  ne sont pas arabes. S'ils avaient été des Arabes, les Israéliens  les auraient humiliés…
Bien entendu ils prennent en considération ceux qui sont près de la résistance
Quant aux Arabes, ils ne les respectent nullement
Or, le nouveau est qu'il y des centaines de turcs à bord de cette flottille..
Et c'est là qu'Israël a commis une grave erreur
Il a cru qu'en faisant ce qu'il a fait allait faire plier la direction turque.
Je suis sûr et certain que les Israéliens ont été surpris par la réaction turque, aussi bien au niveau de sa direction politique, que de son peuple, que de la part de son opposition aussi…
Quand la direction turque a mis en garde Israël qu'elle allait couper ses relations avec lui, s'il garde les détenus  chez lui…
C'est un nouveau langage turc, auquel Israël n'est pas habitué
Elle leur a dit si vos jugez l'un d'entre eux nous ferons de même et trainerons vos dirigeant devant la justice internationale…
C'est pour cela qu'ils les ont relâchés,  parce que la Turquie est un pays fort, qui a une direction forte qui sait utiliser ses atouts de force…
Le fait que la Turquie coupe ses liens militaires, sécuritaires et économiques et diplomatiques est une arme,  un atout de force…
Dans les autres impasses militaires que nous avons affrontées,  la guerre de Gaza, celles du Liban, ….,  les peuple arabes ont tellement demandé à leurs gouvernements qui ont amorcé des liens diplomatiques avec l'entité sioniste d'utiliser cette arme diplomatiques, de couper leurs liens; Mais  personne ne les a entendue
Quant à la Turquie, elle a utilisé ses points de force et a considéré que tous les militants sont sa responsabilité…
Le fait que la Turquie coupe ses liens avec Israël constitue un séisme politique… c'est une questions très stratégique pour Israël…
C'est une leçon pour ceux qui prônent les moyens diplomatiques  de la diplomatie qui ne sont que les moyens de l'impuissance, de l'humiliation…  
Sauf la diplomatie soutenue par la force, la logique, et la force populaire peut être efficace…
Je me contente de cet lot de leçons liées à cet évènement. 
Dans la troisième partie, ayant trait aux conséquences et des résultats de cette affaire:
C'est un acte d'une grande efficacité. Le sang des martyrs, et les efforts assidus de ceux qui y ont participé ont eu des résultats très nombreux:
Premièrement, Il a ramené à l'ordre du jour le siège inhumain contre la Bande de Gaza, qui est devenu au fil des jours quelque chose de normal, d'oublié par les arabes et par le monde entier
Ces poings et ce sang ont réimposé ce siège à l'ordre du jour de tous les gouvernements  du monde
Deuxièmement, la flottille a imposé au monde de lancer des appels pour lever le siège contre Gaza, certains pays européens, dont entre autre parmi ceux qui font partie du quartette; dont aussi le secrétaire général des Nations unies, qui ont appelé pour la première fois à la levée du siège..
Troisièmement, le gouvernement égyptien a pris l'initiative de lever le blocus…
Quatrièmement: cet évènement a créé des circonstances propices pour mettre fin aux différents interpalestiniens  
Cinquièmement: il va faire réfléchir l'ennemi sioniste longuement avant de planifier une nouvelle agression, contre Gaza. Sachant qu'une agressions contre le Liban ou le l'Iran a ses propres calculs… Nul doute que les sacrifices de la flottille va compliquer une telle chose pour l"ennemi.. 
Sixièmement: c'est un scandale de plus pour Israël..
Septièmement, c'est une occasion pour que les peuples arabes prennent encore plus conscience de la férocité d cet ennemi 
Huitièmement, ça permet une fois de plus de dévoiler la véritable politique américaine à tous les peuples et à tous ceux qui misent sur un certain changement..
Neuvièmement, c'est un indice de plus de l'impuissance de la direction sécuritaire, militaire et politique israélienne et de l'embarras dans lequel elle s'est mise.. ce n'est pas moi qui le dit.. ce sont les Israéliens eux-mêmes qui le disent.. ils parlent de scandale, de pertes, et e appelle à une enquête…
Les israéliens sont en train de compter les pertes politiques et morales..
Oui, ce que l'ennemi a commis est une grosse bêtise; c'est  une idiotie, c'est un faux calcul, un comportement dépravé..
Il aurait pu faire ce qu'il a fait sans piraterie, sans massacre, et sans --- du sang…
Dixièmement, il y a un sentiment israélien qui s'exacerbe de plus en plus, celui d'être devenu un fardeau, pour les États-Unis. C'est le chef du Mossad en personne qui  est en contact avec les milieux internationaux qui le dit, il a dit qu'il a le pressentiment qu'Israël est devenu fardeau pour les USA, parce qu'à chaque fois les USA doivent intervenir et porter assistance aux Israéliens…
Même  le commandant militaire américain le général Pétraes l'a signifié en disant que nous payons du sang de nos soldats les frais de notre soutien à Israël… ce qui lui a valu par la suite une --- de la part de ses supérieurs…  
Israël n'a pas su se comporter avec une flottille pacifique désarmée, ce qui va ajouter aux point de faiblesse de cette entité…
Onzièmement, il y a l'évolution de  la position turque. Aujourd'hui, la position turque est toute différente; elle s'est d'abord manifestée durant la guerre contre le Liban en 2006, et encore plus en 2008 contre Gaza; et maintenant, elle s'est particulièrement modifiée avec la flottille, comme l'a signifié le président turc quia dit que les relations avec Israël ne seront plus jamais comme avant
Je ne dis pas qu'Israël a perdu la Turquie, mais elle a commencé à la perdre
Dans le passé, elle entretenait des relations privilégiées avec la Turquie
Ce qui nous rappelle ce qui s'est passé avec l'Iran, qui était elle aussi un allié privilégié d'Israël…
Douzièmement,  parmi les positions importantes, celle du Koweït, qui a décidé de se retirer de l'initiative arabe. Y aurait-il un autre état qui puisse faire la même chose?? Nous adressons nos salutations au parlement, au gouvernement et au peuple koweitien.
D'aucuns se demandaient que veut dire de sortir de l'initiative arabe? C'est quelque chose de très important, car cette initiative comprend beaucoup de concessions… Le retrait veut dire que nous renonçons aux concessions qui ont été faites dans cette initiative  et déclarons notre retour à la case départ…
Enfin, pour tous ceux qui misent sur les négociations et le processus de paix. Le 25 mai j'ai dû prendre pour témoin les propos de Clinton lorsqu'elle avait dit qu'Israël embarrasse les pays de l'axe modéré… ce qu'Israël a fait contre la flottille de la liberté embarrasse ceux qui en appelle à normaliser les relations avec lui et promeut  le processus de paix avec lui..
Certains articles publiés dans de journaux des pays du Golfe ont qualifié l'acte israélien de bêtise; d'autres ont par contre défendu ce que les soldats israéliens ont fait. Même les journaux israéliens n'ont pas dit ceci..
Mais  ceux ne sont qu'une petite minorité qui ne tardera pas à être balayée par la nation…
Que doit-on faire?
Il faut profiter des circonstances actuelles excellentes pour réaliser les objectifs de la flottille:  
Premièrement ceci  nécessite encore plus de flottilles de liberté, une deuxième et une troisième et une quatrième..
Plus des flottilles seront organisées, les stratèges israéliens finiront par échouer.
Le but de Netanyahou a été de dissuader les gens de procéder de la sorte. Raison pour laquelle donc il faut d'autres flottilles..
J'en appelle à plus de participation libanaise diversifiée dans  la flottille de liberté deux
Aujourd'hui, la campagne chargée d'organiser la deuxième flottille a déclaré avoir ouvert l'appel aux volontaires qui pour participer à la flottille et a déclaré avoir reçu des centaines de demandes en Europe
Où sont donc les peuples arabes et les peuples musulmans
D'aucuns se demanderont, ou Sayed veut il nous envoyer??
Sachez que vous aurez toujours la tête haute..
Les Libanais qui iront y participer savent très bien qu'ils ont une résistance qui ne laisse jamais ses détenus dans les prisons israéliennes
Qu'ils sachent qu'Israël qui prend en considération les drapeaux rouges, prendra également en considération les drapeaux jaunes.
Les libanais doivent faire partie de cette action humaine, morale, et noble
Deuxièmement, nous en appelons tout le monde, surtout la direction égyptienne pour que le passage de Rafah reste ouvert..
Concernant les discussions des ministres arabes des affaires étrangères, ils n'ont pas besoin d'aller au Conseil de sécurité pour lever le blocus…
Quel est  le problème de l'Égypte? Est-elle liée par des accords internationaux? Craint-elle des répercussions économiques??
Soyons tous solidaires les uns des autres: la Ligue arabe, la conférence islamique, Soyons tous derrière la direction égyptienne  et à ses côtés, et personne n'osera lui faire pression..
Œuvrons ensemble pour garder ouvert ce passage, sans avoir  recours, ni au Conseil de sécurité, ni aux Nations Unies, ni à l'Union européenne, ni à l'administration américaine…
Nous Arabes et Musulmans, main dans la main pouvons le faire…
Troisièmement, il faut aussi soutenir la Turquie qui va surement faire l'objet de grandes pressions pour qu'elle rectifie sa position à l'encontre d'Israël.
Obama était obligé de contacter par téléphone Tayyeb, ce vrai tayyeb (bon ) Erdogan
Des pressions seront faites pour empêcher une dégradation des relations tuques avec Israël, et empêcher la Turquie de trop s'emballer dans des positions avancées dans la question du conflit..
La Turquie aura grandement besoin d'un soutien pour résister…
Quatrièmement, il faut agir pour la question de Gaza reste dans la cadre des questions internationales. Il faut transformer la cause palestinienne en une cause mondiale, humaine, qui concerne le monde entier..
Certains ont lancé que c'est seulement une cause arabe, et non islamique, pour en exclure les autres Musulmans..
Puis la cause est devenu exclusivement palestinienne…
Puis elle est devenue celle de Gaza, de la Cisjordanie, de Jérusalem Al-QUds
Le guide suprême Sayed Khamenei en appelle à ce qu'elle devienne une cause, palestinienne, arabe, islamique, et mondiale, par excellence…
Pouvons nous dire à Chavez qui a avec virulence critique Israël en quoi ca vous regarde… Pouvons-nous dire au Nicaragua qui a rompu ses liens avec Israël, en quoi cela vous regarde??
La flottille a rendu la palestinienne une cause mondiale
Cinquièmement, il faut poursuivre les appels pour une enquête internationale, même si elle ne sera pas efficace, mais elle peut embarrasser Israël devant l'opinion publique mondiale..
Il faut donc porter plainte contre les dirigeants israéliens politiques, militaires, sécuritaires, partout dans le monde pour tous ce qu'ils ont commis..
Pour embarrasser les dirigeants sionistes dans le monde
Travaillons ensemble pour que le monde connaisse la vérité d'Israël en tant qu'état menteur, hypocrite qui s'est prétend être le seul oasis de démocratie dans la région et un état de droit
Nous devons profiter de l'affaire de la flottille de la liberté pour rappeler au monde entier tous les massacres d'Israël depuis le début de sa création, à Deir Yassine, Qana première, Qana deuxième… Pour dire au monde voici Israël qui ne cesse de vous tromper..
Sixièmement, il faut poursuivre note action pour être toujours plus fort et puissant, tout en restant attaché à nos choix, et d'agir pour avoir encore plus d'amis, et de savoir les garder…
L'Imam Khomeiny a transformé l'Iran d'un pays ennemi des Arabes à un pays ami.  
Aujourd'hui le parti turc de la justice et du développement ramène la Turquie  à la Oumma.. 
Nous devons savoir préserver  nos amitiés et éviter d'avoir des adversités avec elle, comme le font si bien certains Arabes.. 
Nous devons agir pour avoir la force de la force parce que nous sommes dans un monde qui ne respecte que les forts
Notre fidélité à la flottille nous incombe de rester attaché à la résistance, au Liban et en Palestine et à nos principes.
Grâce à elles, nous édifierons notre avenir de nos mains, sans avoir à le quémander de personne 
Grace à des gens comme ceux qui ont participé à la flottille de la liberté, et grâce à votre présence et à vos sacrifices, grâce à votre force et à votre sang, la flottille de la liberté se poursuivra tous les jours, jusqu'à ce que la liberté soit restitué à toute la Palestine, à la Terre sainte, Bayt ElMaqdiss, et à Jérusalem AlQUds…
( FIN)