vendredi 11 juin 2010

Que des mauvais signaux

The Jordan Times
publié le jeudi 10 juin 2010.
http://www.jordantimes.com/?news=27329
10/06/2010
Il se dit que plusieurs acteurs internationaux travaillent en coulisses pour assurer un assouplissement du blocus israélien de Gaza.
La dernière proposition en date, dit la presse britannique, verrait Israël échapper à une véritable enquête sur ses actes (raid sur la flottille et meurtre de neuf militants) et, en contrepartie, laisserait davantage d’aide humanitaire entrer dans Gaza.
Ce genre d’offre présente deux problèmes. Tout d’abord, en laissant Israël s’en tirer sans enquête indépendante sur le raid israélien, on va à nouveau permettre à Israël de s’en sortir sans [payer] les conséquences de ses actes, en toute impunité.
C’est précisément le mauvais message à envoyer, non seulement à Israël mais aussi à tous les autres pays.
Le plus grand problème, avec Israël, n’est pas seulement ce qu’il fait mais qu’il lui soit depuis longtemps permis de bafouer sans conséquences les lois et règles internationales. La plus grande avancée vers la paix dans cette région serait de tenir Israël responsable de ses actes.
Une fois ce stade atteint, on pourrait enfin avancer vers une paix négociée basée sur le droit international. Tant qu’on ne l’aura pas fait, le monde laissera tout simplement le conflit israélo-palestinien s’envenimer, avec toute l’instabilité et toutes les souffrances qu’il implique.
En outre, laisser une fois de plus Israël bafouer impunément le droit international sape encore un peu plus la crédibilité de l’Occident pour ce qui est de régler les autres problèmes de cette région.
Il est stupéfiant que l’on n’ait pas encore compris la relation qu’il y a entre les deux à Washington et dans les capitales européennes.
Deuxièmement, bien entendu, on offre à Israël de s’en tirer juste en assouplissant l’embargo. Cela signifie malheureusement que la communauté internationale légitime ainsi le blocus. C’est terriblement mal.
Les organismes internationaux ont, à maintes reprises, attesté que la plus grande crise humanitaire à Gaza n’est pas le manque de nourriture, mais l’impossibilté des Gazaouis à reconstruire leurs vies et leurs industries. Si, au final, Israël se borne à laisser entrer plus de marchandises —comme la coriandre, un des produits qui sont apparemment une menace pour la sécurité de certains paranoïaques jusqu’au-boutistes— çà n’aidera guère les Gazaouis à se reconstruire par eux-mêmes.
Le blocus de Gaza doit être levé complètement. Les Gazaouis doivent être en capacité de produire, cultiver la terre, élever du bétail et créer non seulement pour survivre mais pour se développer. Gaza doit être autorisée à exporter et importer, au lieu d’être condamnée à devenir toujours plus dépendante des largesses d’organisations internationales.
C’est uniquement en mettant fin au blocus de Gaza ainsi que l’impunité d’Israël que nous pouvons commençer à établir une base solide de progrès et de stabilité.
Tr.MC.
http://www.protection-palestine.org/spip.php?article9002 

Le plafond de mes exigences et le général d’Israël

Palestine - 11-06-2010
Par Abdel Sattar Kassem
Le gouverneur militaire de la province de Tulkarm m’a convoqué un jour en 1987, j’étais alors en résidence surveillée à Deir Ghossoun, en vue de rencontrer un des officiers de l’état-major israélien. J’avais rendez-vous à 14 heures, il eut quinze minutes de retard, je décidai de quitter le sérail de Tulkarm. A peine sorti de la porte principale que les soldats pointaient sur moi leurs fusils, me demander de rentrer. L’un des officiers me dit que le général a pris un peu de retard mais qu’il insiste pour te voir. Il prit ma carte d’identité pour m’obliger à rester. Le général arriva vers 14h30.
Le général me questionna à propos de la solution dans la région, je lui répondis qu’elle se résumait en deux mots, le droit au retour. Il dit que cela signifie la destruction de l’Etat d’Israël, je lui répondis qu’il se trouvait face à deux alternatives : ou bien accepter le droit au retour et échapper, lui et son peuple, à la destruction ou bien ne pas l’accepter, il exposait alors son peuple à un danger qu’il ne pouvait concevoir. Il demanda à propos de ce qu’il ne pouvait concevoir, je lui répondis, l’anéantissement et l’expulsion. Il dit que le rapport de forces dit que c’est plutôt vous qui allez être anéantis, je lui dis que je ne parlais pas du rapport de forces actuel, mais du prochain. Il dit que mes paroles sont démesurées, je lui répondis : elles sont démesurées en 1987, mais elles seront modestes trente ans après. Il me demanda si je patienterai toute cette période, je lui dis que je lèguerai la patience à mon fils.
Le général me dit que le gouvernement d’Israël est prêt à accepter la fondation d’Etat palestinien en Cisjordanie et la bande de Gaza, je lui répondis que l’Etat qui n’est pas la conséquence du droit à l’autodétermination ne pourra être autre que l’agent sécuritaire d’Israël. Lorsque j’obtiendrai le droit à l’autodétermination, je déciderai ce que je veux, fonder un Etat ou un Empire, ou bien décider l’unité avec un Etat arabe. Cette décision appartient au peuple palestinien. Il me dit que Arafat recherche un Etat et il est prêt à négocier avec Israël. Je lui répondis : tant mieux, négocie, essaie. Le projet d’Etat palestinien que vous bénissez sera dépassé par les événements, il sera dépassé par le rapport de forces. Vos charges seront lourdes dans le futur de sorte que vous ne trouverez aucune utilité à négocier avec ceux qui sont prêts à le faire. Le général m’a décrit comme un extrémiste et m’a menacé de déportation. Je lui répondis : « Je serai soulagé de ne pas te voir ».
Depuis cette date, vingt-trois ans sont passés, il reste donc sept ans à ma promesse. Au cours de cette période, Israël est sorti chassé du Liban, il a perdu la guerre de 2006, il a perdu la guerre contre Gaza, et il a vu, de ses propres yeux, comment la panique a contraint un quart de la population d’Israël à s’enfuir et à réclamer le salut, tout comme il a mené des manœuvres spéciales pour se préparer à chasser des forces étrangères qui se sont emparées d’agglomérations juives au nord de la Palestine.
Sur quoi me suis-je appuyé et sur quoi je m’appuie ? Je me suis appuyé sur une évolution qui faisait son chemin en silence, dans la région, et qui s’est poursuivie jusqu’en 2006, en silence aussi, lorsque le Hezbollah a livré une partie de ses secrets de combat. Je voyais l’éclipse rapide de l’OLP, principal acteur de la région et la montée de nouvelles forces sur la scène palestinienne, plus sérieuses et plus engagées envers la cause palestinienne, je voyais un éveil technologique en Iran qui annonçait un éveil technologique en Syrie, tout ceci constituant de fortes motivations pour de larges catégories sur la scène arabe et islamique pour se révolter contre l’humiliation, la faiblesse et décider la lutte. Les Américains e les Israéliens ont énormément fait souffrir les Arabes et les musulmans et il n’y avait aucune alternative que la relève. Ce comportement ne peut que susciter sa négation et son contraire, et c’est ce qui s’est passé, à grande vitesse, du Pakistan jusqu’au Soudan.
Il est clair que la corruption mine l’Etat d’Israël, de la tête au pied et que l’effondrement moral est parvenu jusqu’à la tête de l’Etat et ses ministres. Sa direction historique a disparu, son armée a changé et son moral est tombé. Israël est toujours puissant, sur le plan militaire et sécuitaire, mais le ver a pénétré dans tous ses membres.
Ce que j’ai demandé, monsieur le général, en 1987, n’a plus cours. Le plafond de mes exigences a été relevé, et s’élèvera au fil des jours. Actuellement, je demande la suppression des accords de Sykes-Picot, je demande la proclamation d’une résolution rendant illégal le mandat en 1922 et considérant tout ce qui a suivi comme illégitime.
En espérant que vous ne vous appuyerez pas sur vos muscles, car l’ardeur des muscles non régis par la raison risque d’aboutir à la catastrophe. Nous pouvons résorber la destruction provoquée par vos bombes nucléaires, mais vous êtes incapables de résorber celle provoquée par nos fusées traditionnelles. Ne vous appuyez pas sur les Américains, car ce qu’ils pouvaient vous offrir il y a dix ans, ils ne pourront vous en fournir le quart dans dix ans. Je te conseille d’agir pour ton lendemain, tu pourrais venir à moi réclamer l’assistance. Je te ferai attendre pour voir quel sera le jugement de Dieu envers toi : te prêter assistance et t’accorder la sécurité ou bien te faire goûter le supplice ?
Ne lis pas mon article de travers, à la façon dont tu as lu mes paroles en 1987.
Traduction : CIREPAL, Centre d’Information sur la résistance en Palestine 

Le Massacre de la Flottille de la Paix par Israël souligne l’urgence de l’intensification de BDS


Monde - 11-06-2010
Par BDS Movement 
Palestine Occupée, 8 juin 2010 – A la lumière du massacre par Israël des travailleurs de l’aide humanitaire et des militants à bord de la Flottille de la Liberté, le 31 mai 2010, et sa persistance à maintenir son siège illégal sur Gaza, faire pression sur Israël pour qu’il se conforme à ses obligations en vertu du droit international est devenu une urgence indéniable. Ivre de pouvoir et d’impunité, Israël a ignoré les appels récents du Secrétaire Général des Nations-Unies ainsi qu’un consensus des gouvernements mondiaux à mettre fin à son siège mortel, mettant sur la communauté civile internationale la charge d’endosser la responsabilité morale de lui faire rendre compte au nom du droit international et de mettre fin à son impunité criminelle. La campagne mondiale, sous direction palestinienne, pour le Boycott, le Désinvestissement et les Sanctions (BDS) contre Israël a montré la voie la plus efficace pour y parvenir.  
Le blocus continu d’Israël sur les articles essentiels que sont la nourriture, la santé, les fournitures éducatives et le matériel de construction n’est pas seulement immoral : c’est une forme grave de punition collective, un crime de guerre strictement interdit par l’Article 33 de la Quatrième Convention de Genève. Il provoque une pauvreté de masse, une contamination de l’eau, un effondrement environnemental, des maladies chroniques, une dévastation économique et des milliers de morts. Ces trois années de siège médiéval contre 1,5 million de Palestiniens à Gaza ont été fermement condamnées par des experts juridiques éminents, dont le rapporteur spécial des Nations Unies sur les droits de l'homme dans les territoires palestiniens, le professeur Richard Falk, qu’il a décrit comme constituant « un génocide lent. »
Les attaques largement condamnées d’Israël contre les bateaux non armés de la Flottille de la Liberté sont, comme le disent des experts juridiques internationaux [1], une violation tant du droit maritime international que de la Convention des Nations Unies sur le Droit de la Mer, qui déclare que « la haute mer doit être affectée à des fins pacifiques. » En vertu de l’article 3 de la Convention de Rome pour la suppression des actes illégaux contre la sécurité de la navigation maritime de 1988,
« Commet une infraction pénale toute personne qui illicitement et intentionnellement
a) s’empare d’un navire ou en exerce le contrôle par violence ou menace de violence
,
(…)
b) blesse ou tue toute personne, lorsque ces faits présentent un lien de connexité avec l’une des infractions prévues aux alinéas a) à f), que celle-ci ait été commise ou tentée. »
Comme l’ont confirmé les experts en droit international, il n’y absolument aucune justification juridique à l’acte d’agression d’Israël contre des bateaux civils internationaux transportant de l’aide humanitaire et liée au développement à des civils souffrant sous une occupation et un blocus dont l’illégalité est manifeste, qui a engendré une catastrophe humanitaire provoquée par l’homme et délibérément prolongée. Notre réponse doit être proportionnée aux souffrances terribles qui résultent de ce siège ainsi que de décennies du système israélien d’oppression à maints niveaux.
La réaction de la communauté internationale et des populations dans le monde entier doit remettre les dernières atrocités israéliennes dans le contexte de décennies d’impunité israélienne, que lui garantissent les gouvernements occidentaux et, ces derniers temps, les Nations-Unies. Depuis la Nakba, l’établissement d’Israël par la dépossession et le nettoyage ethnique d’une majorité de la population palestinienne indigène, Israël a été autorisé à nier à plus de 6 millions de réfugiés leur droit sanctionné par les Nations-Unies à revenir dans leurs maisons d’origine. Dans la même période, Israël s’est arrangé pour s’en tirer avec son système de discrimination raciale légalisée et institutionnalisée, conforme à la définition de l’apartheid selon la Convention internationale pour la prévention et la punition du crime d’apartheid de 1993. [2]
Depuis exactement 43 ans, Israël maintient son occupation de la Cisjordanie, y compris Jérusalem, et Gaza et continue d’étendre ses colonies illégales, commettant des violations graves du droit international et des crimes de guerre en toute impunité. Même la décision de 2004 de la Cour internationale de justice, qui déclare illégaux le mur et les colonies de peuplement d’Israël et a directement appelé tous les Etats à mettre fin aux deux, a été ignorée Aujourd’hui, nous voyons des signes que le soutien inconditionnel donné à Israël depuis des décennies par la communauté internationale pour lui éviter de rendre des comptes ou d’être critiqué se fissure. Le massacre de la Flottille par Israël a provoqué des sanctions internationales, dont la suspension de relations diplomatiques avec Israël par le Nicaragua [3] ; l’Afrique du Sud [4] et la Turquie [5] ont rappelé leurs ambassadeurs respectifs à Tel Aviv, ainsi qu’un appel unanime, au parlement turc, pour « revoir les relations politiques, militaire et économiques avec Israël », et pour « chercher justice contre Israël par des autorités juridiques nationales et internationales. » [6] De plus, le Ministre de l’Education de Norvège et le chef du parti de la gauche socialiste, Kristin Halvorsen, ont reconfirmé un embargo des armes de la Norvège sur Israël et ont appelé tous les autres Etats à « suivre la position norvégienne qui exclut le commerce des armes avec Israël. » [7]
La société civile internationale a aussi répondu promptement et efficacement à l’attaque d’Israël sur la Flottille. Le Syndicat suédois des ouvriers portuaires a suivi l’appel BNC [8] en décidant de bloquer toute cargaison allant ou venant d’Israël du 15 au 24 juin. [9] Le Congrès des Syndicats sud-africains (South African trade union federation – COSATU) a appelé à un « soutien plus grand pour la campagne internationale de boycott, désinvestissement et sanction contre Israël, » exhortant « tous les Sud-Africains à refuser d’acheter ou de manipuler tous produits en provenance d’Israël ou de traiter avec des entreprises israéliennes. » [10] Le Syndicat sud-africain des transports (South African Transport and Allied Workers' Union - SATAWU), un des pionniers du boycott contre le commerce maritime israélien en février 2009 en refusant de déchargé un navire à Durban, a lui aussi repris l’appel BNC et a appelé ses membres « à empêcher tout navire israélien de charger ou de décharger » et a appelé à ses collègues syndicalistes « à ne pas les manipuler. » [11] Le syndicat sud-africain des travailleurs municipaux (South African Municipal Workers Union - SAMWU) a appelé à l’unanimité à faire de chaque municipalité d’Afrique du Sud une zone sans Israël-Apartheid. [12] Le plus important syndicat de Grande-Bretagne, Unite, a voté à l’unanimité une motion BDS pour boycotter toutes les compagnies israéliennes lors de sa première conférence politique à Manchester. [13] La plus importe Fédération syndicale de Norvège, LO, qui comprend presque un cinquième de la population norvégienne entière, a appelé le State Pension Fund, le 3ème au monde, à désinvestir de toutes les compagnies israéliennes. [14] Un sondage lancé après l’attaque de la Flottille montre que plus de 42% des Norvégiens soutiennent maintenant un boycott total des produits israéliens. [15]
Des personnalités culturelles de pointe se sont exprimées. L’écrivain britannique de renommée mondiale, Iain Banks, a écrit dans The Guardian que la meilleure manière pour les artistes, les écrivains et les universitaires internationaux de « convaincre Israël de sa dégradation morale et de son isolement éthique » est « tout simplement de n’avoir plus rien à faire avec cet Etat hors-la-loi. » [16] Les Klaxons et Gorillaz Sound System ont annulé leurs concerts prévus en Israël à cause de l’attaque de la Flottille [17], et les Pixies ont fait de même [18]. L’écrivain best-seller mondial, le suédois Henning Mankell, qui était à bord de la Flottille de la Liberté lorsqu’elle a été attaquée, a appelé à des sanctions mondiales de type Afrique du Sud contre Israël en réponse à sa brutalité. [19] L’auteur états-unienne de best-sellers Alice Walker a rappelé au monde le facteur déclenchant que fut Rosa Parks et le boycott de la compagnie raciste d’autobus lancé par Martin Luther King à Montgomery, Alabama, pendant le mouvement pour les droits civiques, et a appelé à un large soutien de BDS contre Israël comme un devoir moral. [20]
Le Comité National Palestinien BDS (BNC) accueille chaleureusement ces positions et actions internationales courageuses, fondées sur des principes, et efficaces pour mettre fin au siège d’Israël et à son impunité criminelle. Nous saluons les artistes, les sportifs et les syndicats qui reprennent les appels de la société civile palestinienne pour une solidarité efficace avec le peuple palestinien sous la forme de BDS.
Aujourd’hui, nous appelons :
- Les syndicats de dockers, partout, à reprendre l’appel [21] diffusé le 7 juin 2010 par le mouvement syndical palestinien tout entier à bloquer le chargement et le déchargement des bateaux israéliens.
- Les autres syndicats à soutenir BDS en appliquant un boycott des produits israéliens et en désinvestissant leurs fonds de pension de toutes les valeurs dans les compagnies israéliennes et internationales qui tirent des profits de l’occupation et de l’apartheid israéliens. Nous appelons aussi les syndicats internationaux à suivre l’exemple historique du syndicat universitaire britannique, UCU, qui a décidé [22] le 31 mai de rompre tous liens avec Histadrut, avant même que la déclaration d’Histadrut [23] blanchissant le massacre de la Flottille par Israël soit publié. Le mouvement syndical palestinien, représenté dans sa totalité au BNC, condamne avec force la dernière défense des crimes de guerre israéliens par Histadrut. La Fédération générale des syndicats de Palestine (Palestine General Federation of Trade Unions - PGFTU), par exemple, a accusé [24] l’Histadrut de se cacher « derrière une coopération syndicat par syndicat pour justifier les attaques brutales contre des civils qui essayaient d’offrir une aide humanitaire à 1,5 million de Palestiniens, pour la plupart des ouvriers, à Gaza. » Il est important de noter que l’Histadrut a défendu les crimes de guerre d’Israël à Gaza en 2008-2009. [25]
- Les gouvernements à mettre immédiatement fin à toute collusion avec le blocus illégal d’Israël dans la Bande de Gaza et à faire pression sur Israël pour garantir un accès illimité et la liberté de mouvement des personnes et des produits entrant et sortant de la Bande de Gaza. Les gouvernements qui soutiennent le droit international et les droits de l’homme sont exhortés à mettre en place un embargo total du commerce des armes avec Israël et une interdiction du commerce avec les colonies.
- Les gens de conscience à faire pression sur les gouvernements pour suspendre immédiatement le commerce des armes avec Israël, mettre en œuvre des sanctions commerciales, et traîner en justice tous les responsables israéliens et le personnel militaire qui ont pris la décision et/ou mis en œuvre ce dernier massacre, ainsi que les crimes de guerre antérieurs.
- Les organisations de la société civile – y compris les groupes religieux, les universités, les syndicats, les associations féminines, les groupes d’étudiants, les associations universitaires, etc. – à désinvestir leurs institutions et leurs fonds de pension de tout investissement dans les compagnies israéliennes et internationales complices du maintien de l’occupation, de l’apartheid et de la violation du droit par Israël, et à boycotter les produits israéliens. De plus, nous leur demandons de faire pression sur leurs gouvernements pour mettre fin aux accords de libre échange avec Israël, et appliquer immédiatement un embargo sur les armes, comme demandé auparavant par Amnesty International après l’opération Plomb Durci [26].
Nous appelons en particulier :
L’Union européenne à refuser de renouveler le Plan d’Action UE-Israël et à suspendre l’Accord d’association UE-Israël ; les Etats du Mercosur à suspendre les accords de libre échange avec Israël ; l'Inde et le Chili à mettre fin à toutes négociations sur les accords de libre échange avec Israël.
• La Turquie, la Grèce et l’Irlande, en tant qu’Etats dont les bateaux civils ont été illégalement attaqués dans les eaux internationales par Israël, à lancer des poursuites par tous les moyens légaux possibles pour qu’Israël soit traîné en justice pour ce crime de guerre et à suspendre tous les accords bilatéraux avec Israël jusqu’à ce qu’il respecte le droit international.
La fin du commerce des armes et des liens militaires : en particulier pour l’Inde, la Turquie et le Brésil – les trois plus importants importateurs d’armes israéliennes [27] – et dénoncer tous les liens militaires et les contrats d’armement avec Israël.
Le Mouvement des Non-Alignés (MNA) à mettre en pratique ses appels à l’interdiction des produits coloniaux, au refus d’entrée aux colons et à des sanctions contre les compagnies/entités impliquées dans le mur et les colonies, appels diffusés à maintes reprises lors des réunions du MNA depuis 2004 [28].
Le Parlement sud-africain à rejoindre la lutte contre l’apartheid israélien d’abord en excluant des marchés publics les compagnies israéliennes et internationales impliquées dans l’occupation et l’apartheid. Nous l’exhortons également à prendre l’initiative d’un embargo mondial sur les armes israéliennes et d’une interdiction graduelle des produits israéliens. Le commerce du diamant avec Israël doit graduellement cesser, en développant des ateliers de polissage en Afrique du Sud, plutôt que de permettre à Israël d’exploiter les diamants bruts sud-africains, faisant ainsi d’énormes profits dans le processus de polissage.
Les Etats arabes à mettre fin aux accords diplomatiques et commerciaux existants avec Israël et exclure des marchés publics toutes les compagnies internationales impliquées dans les violations israéliennes du droit international et des droits de l’homme, en particulier Veolia, Alstom, Lev Leviev, Caterpillar, Motorola, Volvo, etc. L’Egypte doit ouvrir définitivement le Passage de Rafah.
Les Syndicats qui participeront à la prochaine conférence de la Confédération syndicale internationale (CSI) à Vancouver à endosser BDS et à rompre les liens avec l’Histadrut.
Comme l’a dit Nelson Mandela, la justice pour le peuple de Palestine est devenue « la question morale la plus importante de notre temps. » Le siège brutal d’Israël sur Gaza est aujourd’hui la plus grave et la plus urgente de toutes les injustices israéliennes contre le peuple palestinien.
Le BNC appelle les personnes de conscience et les groupes de citoyens du monde entier à intensifier les campagnes BDS contre Israël, moyen le plus efficace pour mettre fin au siège et pour tenir Israël pour responsable devant le droit international, dans la recherche d’une paix juste.
Notes de lecture :
[1] L’expert juridique international renommé, le professeur Ben Saul, par exemple, a commenté l’attaque de la flottille en ces termes : « Ce dernier épisode triste et choquant est un rappel du peu de cas que fait Israël envers les vies des autres, son mépris total de l’opinion internationale et de son incivilité, et un hors-la-loi de la communauté internationale. »
Des avocats britanniques éminents sont arrivés à la même conclusion dans une lettre au Times. Ainsi que des professeurs néerlandais en droit international dans une lettre à NRC Handelsblad.

[2] http://untreaty.un.org/cod/avl/pdf/ha/cspca/cspca_f.pdf
[3] http://www.ynetnews.com/articles/0,7340,L-3897773,00.html
[4] http://www.bloomberg.com/apps/news?sid=a_vBbjBZJ6LM&pid=20601087
[5]http://www.todayszaman.com/tz-web/news-212110-100-ambassador-celikkol-back-in-ankara-for-consultations.html
[6]http://www.news-gazette.com/news/news/2010-06-02/turkeys-parliament-wants-review-israeli-ties.html
[7] http://www.swedishwire.com/nordic/4809-norway-calls-for-boycott-on-arms-to-israel
[8] http://www.bdsmovement.net/?q=node/710
[9]http://ibnkafkasobiterdicta.wordpress.com/2010/06/03/the-swedish-dockers-union-decides-on-a-blockade-against-israeli-ships-and-goods/
[10]http://www.cosatu.org.za/show.php?include=docs/pr/2010/pr0531d.html&ID=3395&cat=COSATU%20Today
[11] http://groups.google.com/group/cosatu-press/msg/a2ff0baff48201c4?pli=1
[12] http://www.samwu.org.za/index.php?option=com_content&task=view&id=621&Itemid=1
[13] http://www.thejc.com/news/uk-news/32579/unite-votes-boycott-israel
[14] http://www.nrk.no/nyheter/norge/1.7148110
[15] http://www.ynetnews.com/articles/0,7340,L-3898052,00.html
[16] http://www.guardian.co.uk/world/2010/jun/03/boycott-israel-iain-banks
[17]http://www.haaretz.com/news/national/klaxons-and-gorillaz-sound-system-cancel-israel-shows-apparently-due-to-gaza-flotilla-raid-1.294191
[18] http://www.abc.net.au/news/stories/2010/06/06/2919568.htm?section=justin
[19]http://www.telegraph.co.uk/news/worldnews/middleeast/palestinianauthority/7795692/Gaza-aid-flotilla-Henning-Mankell-calls-for-sanctions-on-Israel.html
[20] http://electronicintifada.net/v2/article11319.shtml
[21] http://www.bdsmovement.net/?q=node/712
[22] http://www.jpost.com/International/Article.aspx?id=177210
[23] http://www.unions.org.il/BRPortal/br/P106.jsp?id=7642
[24] http://www.pgftu.org/ensite/news.php?action=view&id=76
[25] http://www.labourstart.org/israel/Histadrut_on_Gaza.pdf
[26]http://www.amnesty.org/en/news-and-updates/news/arms-embargo-vital-gaza-civilian-toll-mounts-20090115
[27] Stockholm International Peace Research Institute (SIPRI)
[28] Soixantième session de l’Assemblée générale du Conseil de Sécurité des Nations Unies : page 96 de l’Annexe II – Réunion ministérielle du Bureau de coordination du Mouvement des pays non alignés, Putrajaya (Malaisie), 27-30 mai 2006. Déclaration sur la Palestine, 7. b)
« En ce qui concerne les Etats Membres, les ministres les ont invités à prendre des mesures, y compris par voie législative, individuellement, collectivement et sur le plan régional, pour éviter que les produits des colonies de peuplement israéliennes illégales n’entent sur leurs marchés, conformément aux obligations en vertu des traites internationaux, interdire aux colons israéliens l’entrée sur leur territoire et imposer des sanctions aux entreprises et entités participant à l’édification du mur et à d’autres activités illégales dans le territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est ; » 

Erdogan qualifie de "sale propagande" les accusations de changement de cap

10/06/2010   
Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a qualifié jeudi de "sale propagande" les accusations selon lesquelles la Turquie se détourne des Occidentaux.  
Quand la France investit en Syrie ou dans d'autres pays arabes, il n'y a pas de problèmes, "mais quand il s'agit de la Turquie qui investit dans les pays arabes ou le contraire, une sale propagande essaye d'empêcher le processus", a déclaré le chef du gouvernement turc lors d'un forum turco-arabe à Istanbul.  
"Ceux qui disent que la Turquie a rompu avec l'Occident sont les agents d'une propagande mal intentionnée", a-t-il encore affirmé.  
"Nous sommes ouverts à toutes les régions du monde", a ajouté M. Erdogan.    
Le secrétaire américain à la Défense Robert Gates s'était inquiété mercredi du fait que "la Turquie penche vers l'est", mettant en cause "certains" Européens. 
 La "détérioration des relations entre la Turquie et Israël pendant l'année écoulée ou presque est une source d'inquiétude", avait déclaré de Londres M. Gates.    
"S'il y a quoi que ce soit de vrai dans la notion que la Turquie penche vers l'est, c'est largement selon moi parce qu'elle y a été poussée, poussée par certains en Europe qui refusent de donner à la Turquie le genre de lien organique avec l'Occident qu'elle recherche", avait-il jugé.
Le ministre italien des Affaires étrangères Franco Frattini a estimé pour sa part que l'Union européenne a commis "des erreurs" vis-à-vis de la Turquie, dans un entretien au quotidien Frankfurter Allgemeine Zeitung de jeudi. 
"Je crois que nous, les Européens, avons commis l'erreur de pousser la Turquie vers l'est, au lieu de l'attirer vers nous", a déclaré le ministre italien, allant dans le sens des déclarations de M. Gates.

Le Hamas accuse Obama de vouloir "enjoliver" le blocus de Gaza



10/06/2010  
Le Hamas a accusé, ce jeudi, Barack Obama de vouloir "enjoliver" le blocus israélien contre Gaza.
 Le président américain a qualifié mercredi la situation à Gaza d'"intenable" et a promis que les Etats-Unis alloueraient 400 millions de dollars d'aide civile aux Palestiniens, lors d'une rencontre avec le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas.  
Ces remarques "sont problématiques et vides de sens car elles entrent dans le cadre d'une politique américaine visant à enjoliver le blocus de Gaza", a déclaré le porte-parole du Hamas Sami Abou Zouhri.  
L'aide promise par Washington "n'est rien d'autre qu'un chiffre (...) Si elle arrive, elle ira aux seules autorités de Ramallah, qui n'enverra rien à Gaza", a poursuivi le porte-parole, en référence au siège de l'Autorité palestinienne en Cisjordanie.  
Le porte-parole du Hamas s'en est également pris à M. Abbas pour la poursuite des discussions indirectes avec les Israéliens, par l'intermédiaire de Washington.  
"Les déclarations d'Abbas selon lesquelles il poursuivra les négociations avec l'occupation israélienne sont un coup de poignard traître dans le dos du peuple palestinien", a-t-il affirmé.  
"C'est que qui enjolive l'image de l'occupation et lui permet de poursuivre sa politique criminelle", a-t-il conclu.

78% des Israéliens juifs considèrent la Turquie comme un ennemi

10/06/2010    
Plus des trois quarts des Israéliens juifs considèrent la Turquie, comme un "Etat ennemi" à la suite de la crise entre les deux pays déclenchée par l'abordage sanglant d'une flottille humanitaire pour Gaza, selon un sondage publié jeudi.  
A la question "croyez-vous qu'à la lumière des récents événements, la Turquie soit devenue un Etat ennemi?", 78% des personnes interrogées ont répondu par l'affirmative, tandis que 22% étaient d'un avis contraire. 
 Ce sondage publié par le quotidien gratuit de droite Israël Hayom ne prend pas en compte la minorité des Arabes de 1947, une communauté qui rassemble 1,3 million de personnes représentant près de 20% de l'ensemble de la population. 
 Par ailleurs, seules 13% des personnes interrogées se déclarent favorables à la création d'une commission d'enquête internationale sur l'abordage, le 31 mai, par la marine israélienne d'un navire turc qui faisait partie d'une flottille internationale en route pour Gaza. Cette opération, menée dans les eaux internationales, a coûté la vie à neuf passagers, huit Turcs et un Américano-turc.
Le sondage indique que 71% des Israéliens juifs soutiennent une enquête interne.  
Selon ce sondage, 91% des personnes interrogées se déclarent favorables à l'interception à l'avenir de flottilles qui tenteraient de forcer le blocus imposé par l’entité sioniste à la bande de Gaza.
 Par ailleurs, 73% estiment qu'il ne faut pas lever le blocus de Gaza, contre 16% qui pensent le contraire et le reste est sans opinion.
 Le sondage a été réalisé par l'institut "New Wave Research group" auprès de 561 personnes représentatives de la population juive de l’entité sioniste  avec une marge d'erreur de 4%.

Le Sénat américain dépose une résolution appuyant le raid de la marine israelienne

10/06/2010  
Pas besoin d'être surpris de la nouvelle proposition du sénat américain à l'égard d'"Israël". En fait, pour certains responsables américains: tout le monde a tort et "Israël" a raison.  
Le sénateur républicain américain, John Cornyn, a dans ce contexte, déposé, mercredi, une résolution de soutien à "Israël" affirmant son "droit à se défendre" à la suite de l'attaque par ses commandos contre la flottille internationale qui voulait aller à Gaza.  
Le texte du sénateur Cornyn prétend qu'"Israël" a le "droit inhérent et indéniable de se défendre contre toute menace envers la sécurité de ses citoyens". Il "réaffirme que les Etats-Unis sont aux côtés d'"Israël" eu égard aux objectifs communs de sécurité".  
Pis encore, la résolution du sénateur Cornyn condamne ce qu'il a qualifié "d'attaque violente et provocation des extrémistes à bord du Mavi Marmara", et s'en prend également au Hamas et à l'Iran qui soutient ce mouvement de résistance.  
Cornyn est allé plus loin, en jugeant "contre-productive" l'action de l'ONU au sujet de l'affaire de la flottille. L'ONU demande notamment une enquête internationale sur cette affaire.
Rappelons que le 31 mai, des commandos de la marine israélienne ont pris d'assaut une flottille internationale de six navires qui voulait briser le blocus israélien contre Gaza. Lors de cet abordage qui a eu lieu dans les eaux internationales, neuf  humanitaires turcs ont été tués et plusieurs autres blessés. 

La vieille femme indigne

jeudi 10 juin 2010 - 12h:36
K. Selim
Le Quotidien d’Oran
Que n’a-t-elle dit ! Les foudres de l’administration Obama se sont abattues sur la « vieille dame indigne », pour reprendre un titre de Brecht.
(JPG) Pour la première fois depuis de très longues années, un siège au premier rang de la salle de presse de la Maison-Blanche sera vide. L’absence d’Helen Thomas, 89 ans, doyenne des journalistes accrédités à la présidence américaine, n’est pas due à un départ vers une retraite méritée, mais est une éviction en bonne et due forme pour « blasphème ».
Interviewée par une web-télévision, la journaliste a déclaré : « Souvenez-vous que ces gens-là (les Palestiniens) sont occupés et qu’il s’agit de leur terre. Ils (les juifs d’Israël) devraient rentrer chez eux. En Pologne. En Allemagne... Et en Amérique et n’importe où d’ailleurs ».
Que n’a-t-elle dit ! Les foudres de l’administration Obama se sont abattues sur la « vieille dame indigne », pour reprendre un titre de Brecht. Rahm Emmanuel, officier de réserve de l’armée israélienne qui occupe les fonctions de secrétaire général de la Maison-Blanche, et qui en tant que député avait voté pour la guerre en Irak, n’a pas retenu ses collaborateurs. Les agents du lobby sioniste ont fait du zèle et se sont déchaînés avec leur férocité habituelle. Agonie d’injures : même sa lointaine ascendance libanaise a été évoquée. La courageuse Helen Thomas, doyenne de presse abandonnée par son agent et son employeur, a préféré jeter le gant et se retirer. Pour caricaturale qu’elle soit, cette affaire montre avec précision le degré d’assujettissement de l’administration américaine à la cause anti-palestinienne. Ceux qui se berçaient encore d’illusions sur le renouveau incarné par un président métis d’origine africaine se rendent compte qu’autant qu’à l’époque de G.W. Bush, l’establishment politique de Washington est aligné sur le discours et les thèses des milieux les plus anti-arabes et antimusulmans.
Mais la réaction de la très honorable Helen Thomas, contrainte de présenter des excuses, est loin d’être isolée. Ainsi, les proclamations de soutien à Israël et les insultes proférées à l’encontre des militants humanitaires de la Flottille de la Paix par les « intellectuels » communautaristes français, les notoires Bernard-Henry Lévy et Alain Finkielkraut, se heurtent à l’indignation d’une partie croissante de l’opinion française. Les réactions aux propos de ces deux propagandistes notoires du sionisme montrent que l’ère du monologue suprématiste par l’argent et l’entregent est achevée.
Les propagandistes se heurtent désormais à la libre expression - par les vertus démocratiques d’internet- de très nombreux Français qui s’étonnent de l’espace disproportionné accordé par leurs médias à ces chantres de l’apartheid. Les citoyens occidentaux qui vivent dans des pays qui pratiquent la démocratie à l’intérieur de leurs frontières et le fascisme d’Etat dans leurs relations internationales, découvrent à cette occasion l’étendue de la manipulation dont ils sont l’objet permanent.
Les plateaux des télévisions grossièrement construits autour de philosophes de pacotille, de politologues militants ou d’experts très orientés, ne trompent plus grand monde. Et ce n’est pas la présence, toujours minoritaire, de politiques ou de journalistes lucides qui parvient à effacer aux yeux du plus grand nombre l’impression d’une mise en scène médiatique islamophobe, anti-arabe, antipalestinienne et pro-israélienne.
Le matraquage ininterrompu, relayé par des diversions « identitaires », arrive cependant au bout de ses capacités d’intoxication. La réaction sincère et spontanée d’une journaliste chevronnée traduit l’exaspération de ceux qui sont confrontés à l’indéfendable réalité du sionisme.
Messieurs les racistes et les colonialistes, Helen Thomas vous salue bien !
10 juin 2010 - Le Quotidien d’Oran - Editorial
http://info-palestine.net/article.php3?id_article=8911

L’idéologie juive et la paix mondiale

jeudi 10 juin 2010 - 07h:38
Gilad Atzmon
« ... et alors vous devrez les détruire jusqu’au dernier. Ne passez aucun traité avec eux et ne leur montrez aucune pitié » (Deutéronome 7:1-2)
« ... ne laissez en vie rien de ce qui respire. Détruisez-les totalement... comme le Seigneur votre Dieu vous l’a ordonné... » (Deutéronome 20:16)
Je viens annoncer ici aussi fortement que je le puis qu’il n’est nul besoin d’une enquête « internationale », « impartiale » ou « indépendante » sur le dernier massacre israélien en date, perpétré en haute-mer. Bien que l’opposition israélienne à une telle enquête suffise à suggérer que les Israéliens ont énormément à cacher, la vérité est encore plus profonde. Si vous voulez comprendre ce qui est sous-jacent à la barbarie mortelle des sionistes, tout ce que vous avez à faire est très simple : il vous suffira d’ouvrir l’Ancien Testament.
Bien qu’il soit certain qu’il n’y a nul continuum ethnique ou racial entre les Israélites bibliques et les Khazars qui dirigent l’Etat juif et son armée, les similarités entre l’enthousiasme meurtrier décrit dans le Deutéronome et l’enchaînement actuel des actions létales d’Israël sont indéniables. Israël est une société meurtrière non seulement en raison d’un lignage biologique ou racial avec ses ‘patriarches’ imaginaires ; si Israël est mortel, c’est parce qu’il est guidé par une idéologie juive tribale et qu’il est nourri par un enthousiasme biblique psychotique empoisonné et impitoyable.
L’Etat juif est au-delà des lois. Il ne respecte pas non plus un quelconque système de valeurs universelles reconnues. Ces dernières années, Israël a ratatiné le Liban (2006), tuant plus de trois mille civils, il a été jusqu’à bombarder un refuge de l’UNRWA au phosphore blanc (2009) et il a causé à Gaza plus de 1 500 morts, en majorité des femmes, des enfants et des vieillards. Cette année-même, il a assassiné à Dubai en se servant de passeports étrangers falsifiés, et la semaine dernière, nous avons vu la marine cachère massacrer des militants pacifistes dans les eaux internationales.
Les rapports d’autopsie relatifs à ce massacre qui commencent à émerger à l’étranger font état d’exécutions par les soldats israéliens à bord du Mavi Marmara et la lecture des récits des survivants turcs, ainsi que l’examen des justifications invoquées par le porte-parole israélien afin de justifier les actions de ses escouades de tueurs, ne laissent aucune place au doute.
La société israélienne a dépassé la zone de non-retour.
De fait, elle a dû s’éloigner de l’humanité il y a bien longtemps. Il est peut-être également raisonnable, aujourd’hui, de dire que la tentative initiale du sionisme d’« ériger un nouveau juif civilisé » doit être considérée comme un échec total. De fait, le juif israélien est le plus brutal de tous, il est même encore plus mortel que le personnage de fiction dépeint par le film de Tarantino Inglorious Bastards.
Une manière possible d’expliquer la rapide détérioration morale de l’Etat juif consiste à faire observer que les sionistes ne se sont jamais engagés vis-à-vis de l’éthique. Ils ont très vite appris qu’en lieu et place d’internaliser ce que signifie l’humanisme, un bourrage de crâne servirait leur cause tout aussi efficacement.
L’entièreté du projet de la Hasbara (propagande sioniste) est fondée sur la dissémination de mensonges. Des années durant, le projet Hasbara, qui a de tout temps été soutenu par les sayanim (ces argents dormants), eurent pour raison d’être de présenter Israël sous les jours d’une nation « occidentale » et « démocratique », dans un « océan d’Arabes ». Durant tout ce temps, l’Etat juif n’a cessé d’infliger de la douleur à ses voisins, assassinant, affamant et épurant ethniquement la population indigène du pays.
Assez, c’est assez : il est grand-temps de dénoncer et de couvrir de honte tout Israélien et tout agent infiltré dans les cercles politiques, dans les médias et dans les cénacles universitaires. Cela devrait être extrêmement simple, car jusqu’à tout récemment, ces sanayim et ces traîtres parmi nous perpétraient toutes leurs exactions ouvertement.
De l’agression à la victimitude
Toutefois, les Israéliens ne constituent pas simplement un collectif meurtrier ordinaire comme un autre. Autant ils ont été enthousiastes à lancer des centaines d’hommes de leur unité militaire la plus brutale (la Flotte 13) contre des militants pacifistes désarmés, autant les Israéliens persistent à ne voir dans leurs commandos qu’une bande de victimes innocentes. Il était désopilant de suivre les officiels et les représentants israéliens en train de parler de leurs « commandos victimes de lynchage », qui auraient été « attaqués » immédiatement après avoir été lancés depuis des hélicoptères. « Qu’est-ce que les commandos israéliens attendaient donc que fissent les militants pro-palestiniens une fois qu’ils auraient pris place sur les bateaux : qu’ils les invitassent à prendre une tasse de thé à bord en compagnie du capitaine, sur le pont ? » s’interrogeait de manière rhétorique l’éditorial du Guardian au lendemain-même du massacre.
L’apparente pénurie de capacité israélienne à piger qu’ils étaient les agresseurs dans un raid militaire qu’ils ont eux-mêmes initialisé est symptomatique de l’incompréhension juive politique de la notion d’histoire et de causalité historique. D’un point de vue juif, l’histoire commence toujours là où une souffrance juive est détectée. Pour les Israéliens, les événements sur le Mavi Marmara n’ont commencé qu’à partir du moment où le premier commando cachère s’est heurté à une résistance sur le pont supérieur. Dans la presse israélienne, le fait que les commandos israéliens étaient, de fait, les assaillants, a été totalement occulté. De fait, ces commandos ont participé à un raid militaire criminel, ils ont été déposés par des hélicoptères militaires israéliens, ils ont atterri sur un navire civil transportant de l’aide humanitaire dans les eaux internationales. Pour les Israéliens, l’événement du massacre du Mavi Marmara était isolé du conflit ou de toute compréhension que l’on puisse avoir dudit conflit.
Dans le discours de la politique et de l’histoire juives, il n’y a nulle place pour la causalité. Il n’y a rien qui ressemblât de près ou de loin à un avant et à un après. Au sein du discours tribal juif, tout narratif commence à se déployer quand une souffrance juive commence à se dessiner. Cela explique de toute évidence la raison pour laquelle les Israéliens et certains juifs de par le vaste monde ne peuvent pas réfléchir plus loin qu’une (soi-disant) « solution à deux Zétats » à l’intérieur des frontières de 1967. Cela explique aussi la raison pour laquelle, pour la plupart des juifs, l’histoire de l’holocauste commence dans les chambres à gaz, ou à l’extrême rigueur avec l’ascension politique des nazis. Je n’ai quasiment jamais vu aucune tentative d’Israéliens ou de juifs de comprendre les circonstances qui ont conduit au ressentiment manifestes des Européens envers leurs voisins juifs dans les années entre les années 1920 et les années 1940.
Je suis tout-à-fait convaincu qu’Israël et le projet national juif ne se relèveront jamais du dernier massacre en mer. La raison est simple : pour se sauver de son sort fatal, il faudrait qu’Israël se regarde dans un miroir. Cela ne se produira pas. Dès lors qu’il se regarderait dans un miroir, Israël se mettrait à se haïr lui-même. Israël ne prendra pas ce risque.
Alors, au lieu de se regarder dans un miroir, l’agitateur tribal juif a recours à la propagande. Le préposé à la hasbara diffuse une vidéo faite de bric et de broc, qu’il est hyper-facile de percer à jour.
Au cas où certains Occidentaux ne l’auraient toujours pas compris, ce ne sont pas seulement les Palestiniens, les Arabes ou les musulmans qui tombent, victimes de la pratique biblique mortelle. De fait, le sionisme ne fait pas vraiment de distinguo entre les différentes variétés de goyim. D’un point de vue sioniste, tout Gentil est un ennemi en puissance. C’est certainement la raison pour laquelle Israël possède autant de bombes nucléaires.
On l’aura compris : une bombe atomique n’est pas précisément quelque chose que vous utilisez contre votre voisin de palier. L’arsenal nucléaire israélien n’est pas fait pour dissuader les Palestiniens ou les Syriens. La bombe israélienne est faite pour nous, nous les British, nous les Turcos, nous les Frenchies, nous les Ruskofs, nous les Chinetoques, bref : nous, le reste de l’humanité. L’arsenal nucléaire israélien doit être compris en référence à Massada, le bunker fortifié cachère du 1er siècle, où quelques extrémistes juifs se sont suicidés à la seule fin de ne pas se rendre aux Romains.
Les Néo-israélites ont à l’esprit un scénario du type Armageddon. Leur philosophie est simple comme bonjour : d’Auschwitz, ils ont pris le célèbre « plus jamais » (nous ne laisserons amener à l’abattoir comme des moutons). De Massada, ils ont déduit leur leitmotiv de la survie « si nous nous soumettons, cette fois-ci, nous emmèneront tout le monde avec nous (dans la mort) ». Telle est, de fait, la véritable interprétation israélienne de l’histoire de Samson, ce criminel génocidaire biblique qui renversa les colonnes d’un temple sur lui-même et sur trois mille autres personnes, enfants, femmes et vieillards.
J’imagine qu’avec des sous-marins nucléaires israéliens stationnés dans le Golfe persique et le massacre en haute-mer de la semaine dernière, les nations n’ont pas besoin d’avertissement supplémentaire. De fait, il n’existe pas de moyen de faire redescendre la nation israélienne du rideau. Tout ce que les dirigeants mondiaux peuvent encore faire se résume à se réunir entre eux et à décider ensemble de quelle manière démanteler ce collectif morbide, sans en transformer, pour autant, notre planète en un tas de poussière.
(JPG)
* Gilad Atzmon est écrivain et musicien de jazz, il vit à Londres. Son dernier CD : In Loving Memory of America.
7 juin 2010 - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.gilad.co.uk/writings/jew...
Traduction : Marcel Charbonnier
http://info-palestine.net/article.php3?id_article=8893

Israël a offert des armes nucléaires à l’Afrique du Sud de l’Apartheid pour les utiliser contre ses voisins noirs

jeudi 10 juin 2010 - 07h:37
Juan Cole
Un épisode occulté de l’histoire vient de faire surface pour le plus grand embarras d’Israël et des USA dans leur campagne contre le programme d’enrichissement nucléaire iranien à des fins pacifiques de Natanz près de Isfahan.
(JPG)
Scène d’une répression cruelle à Soweto - Est évidente la profonde analogie existant entre le traitement appliqué à la population palestinienne par Israël et celui appliqué à la majorité noire par les racistes blancs en Afrique du Sud de l’Apartheid.
Dans un interview récent, Tzahi Hanegbi, président du Comité de Défense et des Affaires Etrangères de la Knesset en Israël a dit :" Cela nous inquiète que l’Iran soit insensible aux pressions mondiales et ne tienne pas compte des demandes de l’Agence Internationale de l’Energie Atomique et de l’ONU, parce que le temps presse". Dimanche dernier le Premier Ministre israélien Benjamin Netanyahu a dit :"le plus gros danger auquel l’humanité aurait à faire face, serait qu’un régime radical dont la cruauté n’a pas de limites entre en possession d’armes nucléaires".
De telles explosions d’indignation à propos de l’Iran, semblent un peu suspectes quand on sait qu’Israël refuse d’admettre que lui-même possède un petit stock de têtes nucléaires. Toutefois s’il était difficile par le passé de prouver l’existence de cet arsenal, aujourd’hui ce n’est plus le cas.
Selon les services secrets américains, l’Iran ne semble pas posséder de programme nucléaire militaire, et son programme de recherche nucléaire civil respecte les règles du Traité de Non Prolifération Nucléaire. Le Conseil de Sécurité de l’ONU, cependant ne cesse d’insister pour que l’Iran cesse d’enrichir de l’uranium, bien qu’on ne comprenne pas ce qui autorise cet organe à modifier ainsi le TNP à posteriori. Mais il est exact que l’Iran n’a pas informé l’ONU comme il aurait dû le faire quand il a commencé à enrichir de l’uranium à la fin des années 1990. Et il est tout aussi exact qu’aujourd’hui l’Iran n’est pas aussi transparent avec les inspecteurs de l’Agence Internationale de l’Energie Atomique que l’ONU le souhaiterait.
De leur côté, les hommes politiques iraniens comme le porte parole du parlement Larijani et le Président Mahmoud Ahmadinejad ont menacé de se retirer de l’accord conclu la semaine dernière avec la Turquie et le Brésil selon lequel l’Iran enverrait une quantité importante de son stock d’uranium faiblement enrichi en Turquie pour être mis sous séquestre en échange de la fourniture par la communauté internationale de combustible enrichi à la hauteur de 19, 75 pour cent pour le réacteur qui produit des isotopes médicaux.
Barry Posen a démoli l’argument quelquefois brandi par ceux qui veulent "renverser Téhéran" selon lequel l’Iran fournirait des armes nucléaires à d’autres pays, y compris terroristes, s’il en avait. Cet argument fait partie des nombreux arguments fantaisistes invoqués contre Téhéran (puisque l’Iran n’a pas de bombe et n’en aura pas avant au moins 10 ans et que ce n’est même pas prouvé, selon les services secrets américains, qu’il cherche à en avoir).
On peut comprendre que l’allégation selon laquelle l’Iran fournira les pays voisins si l’on ne l’arrête pas, revienne hanter les artisans de la propagande pro-israélienne étant donné l’offre secrète de Tel Aviv de fournir des armes nucléaires à l’Afrique du Sud.
Nétanyahu insiste sur le danger spécifique que l’Iran fait courir au monde, pourtant peu de régimes furent aussi cruels et menaçants pour leurs voisins que le régime d’Apartheid de l’Afrique du Sud, et il est loin d’être avéré que l’Iran veuille des missiles pour la même raison que l’Afrique du Sud.
Le Guardian dit avoir trouvé des textes de l’historien Sasha Polakow-Suranski dans les archives sud africaines qui démontrent qu’Israël avait proposé l’arme nucléaire à Prétoria en 1975. Ces documents sont commentés en détail dans le livre de Polakow-Suranski "l’alliance tacite : la relation secrète entre Israël et l’Afrique du Sud de l’Apartheid". les comptes rendus et notes qui concernent l’affaire ont été publiés par le Guardian.
Le gouvernement blanc sud africain semble avoir envisagé d’acheter ces ogives nucléaires pour les utiliser éventuellement contre leurs voisins noirs comme l’Angola, le Botswana, la Zambie et certains des pays du Mozambique dans lesquels le régime criminel faisait des raids. Il faut rappeler à quel point le régime d’Apartheid d’Afrique du Sud était un régime inique, raciste et répressif. Des résolutions non contraignantes du conseil de sécurité de l’ONU dès 1960 préconisaient de ne pas vendre d’armes conventionnelles à ce régime, et encore moins des armes atomiques ! (La vente d’armes fut interdite par l’ONU en 1977, peu de temps après l’offre israélienne). L’impact de la suprématie blanche imposée officiellement sur la santé et le niveau de vie de la population était connu en 1978 :
Apartheid et le peuple d’Afrique du Sud.
Noirs Blancs
Population 19 millions 4,5 millions
Répartition des terres 13% 87%
Part du revenu national 20% 75%
Ratio du revenu moyen 1 14
Revenu imposable minimum 360 rands 750 rands
Docteurs / population 1/44 000 1/400
Mortalité infantile 20% urbaine 2,7 %
40% rurale -
Dépense annuelle éducation par enfant $ 45 $ 696
nombre d’enfants par professeur 1/60 1/22
Tableau 1. traitement inégalitaire circa 1978. Source [lco80] 
La coopération entre Israël et l’Afrique du Sud a même été jusqu’à utiliser la Ligue Anti-diffamation, un organe soit disant civil de défense des droits humains et de lutte contre l’antisémitisme, pour espionner et causer des problèmes à des personnes et des organisations de San Francisco qui soutenaient les Palestiniens ou luttaient contre l’Apartheid sud africain.
L’embarras s’est aggravé à cause des similarités croissantes entre la politique de l’Afrique du Sud contre les noirs sud africains et la politique israélienne contre les Palestiniens. On a l’impression que Gaza et la Cisjordanie se sont mises à ressembler aux homelands crées pour les Sud Africains privés de leurs droits civiques et devenus dans leur propre pays des étrangers soumis à un contrôle permanent.
Mais il n’est pas certain que le gouvernement Sud Africain d’Apartheid ait mis en place quelque chose d’aussi cruel que le siège et le blocus de la bande de Gaza. Une flottille de volontaires est en train d’essayer de briser ce blocus mais il est probable qu’elle sera repoussée avant d’avoir pu débarquer l’aide humanitaire qu’elle apporte aux habitants de Gaza à moitié morts de faim, et dont la moitié sont des enfants.
Qu’il soit intentionnel ou non, l’inégalité de traitement du Conseil de Sécurité de l’ONU en ce qui concerne d’une part les armes nucléaires d’Israël (y compris les folles menaces voilées de s’en servir et le dessein d’en fournir à d’autres pays) et d’autre part le programme pacifique d’enrichissement de l’Iran qui ne mènera peut-être jamais à la bombe a été mis en évidence par les révélations de Polakow-Suranski. A cause de ces découvertes, il sera un peu plus difficile aux USA et à Israël de convaincre d’autres états membres de l’ONU que l’Iran est un état hors la loi qu’il faut sanctionner tandis qu’Israël est inoffensif.
24 mai 2010 - Juancole.com - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.juancole.com/2010/05/isr...
Traduction de l’anglais : Dominique Muselet
http://info-palestine.net/article.php3?id_article=8884

Obama réclame de nouveau la création d’une commission d’enquête crédible

11/06/2010
Israël ne lèvera le blocus de la bande de Gaza que lorsque la Croix-Rouge sera autorisée à rendre visite à Shalit.
Israël était soumis hier aux pressions du président américain Barack Obama, qui a de nouveau réclamé la création d'une commission d'enquête crédible sur le raid meurtrier contre la flottille humanitaire pour Gaza, et non une simple commission interne. M. Obama a affirmé mercredi, lors d'une rencontre avec le président palestinien Mahmoud Abbas, qu'il attendait du gouvernement israélien qu'il se conforme aux demandes du Conseil de sécurité de l'ONU concernant cet arraisonnement qui a coûté la vie à neuf passagers, huit Turcs et un Américano-Turc, au large de Gaza.
Le cabinet de sécurité israélien, qui réunit les sept principaux ministres, a décidé au début de la semaine de créer une commission juridique, dont le mandat se bornerait à vérifier que le blocus de Gaza et l'abordage du navire transportant des militants propalestiniens, le 31 mai, sont conformes au droit international. Cette commission ne pourrait pas interroger des soldats qui ont participé à l'opération ou mettre en cause M. Netanyahu et le ministre de la Défense, Ehud Barak, qui ont donné le feu vert à l'opération. Un porte-parole du Premier ministre n'a pas été en mesure d'évaluer à quel moment aura lieu l'annonce officielle de la création d'une commission.
Pour tenter de trouver un compromis avec les États-Unis, le cabinet de sécurité a évoqué la possibilité de l'intégration de juristes étrangers, mais comme simples « observateurs », aux côtés d'experts israéliens du droit international et d'anciens diplomates.
De son côté, le ministère russe des Affaires étrangères s'est dit favorable hier à une enquête « avec une participation internationale qui répondra aux normes internationales les plus élevées, qui sera complète, impartiale, indépendante et suscitera la confiance de la communauté internationale ». Selon un sondage publié hier dans le quotidien gratuit Israël Hayom (droite), seuls 13 % des Israéliens sont favorables à une commission internationale contre 71 % qui prônent une commission interne, le reste étant sans opinion.
Sur un autre plan, le ministre israélien des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman, a affirmé hier qu'Israël ne lèvera le blocus de la bande de Gaza que lorsque la Croix-Rouge sera autorisée à rendre visite au soldat Gilad Shalit, capturé en 2006. « Tant que cette condition ne sera pas remplie, il n'y a aucune raison pour qu'un changement de la situation intervienne », a-t-il ajouté. De son côté, le Hamas a accusé M. Obama de vouloir « enjoliver » le blocus, balayant d'un revers de la main la préoccupation exprimée par le président américain pour la situation humanitaire dans le territoire. Le porte-parole du Hamas, Sami Abou Zouhri, a en outre indiqué que le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, se rendra dimanche à Gaza, illustrant, selon lui, « la conscience croissante parmi les Arabes de la nécessité d'une levée du blocus ». M. Moussa est le premier secrétaire général de la Ligue à se rendre à Gaza.
Enfin, des juifs d'Allemagne préparent un bateau chargé d'aide humanitaire à destination de Gaza, en vue d'un départ fin juillet, a indiqué hier une responsable de l'initiative à Berlin. « La liste des passagers n'est pas encore établie, mais nous avons beaucoup, beaucoup de demandes venues du monde entier », a déclaré Edith Lutz, qui prépare cet acheminement organisé par la section allemande du réseau « Juifs européens pour une paix juste » au Proche-Orient. Son projet a reçu, selon elle, « beaucoup de messages de soutien venus d'Israël ». 

Abbas : L’idée d’une solution à deux États « commence à s’éroder »

11/06/2010
Le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a déploré hier à Washington que le concept d’une solution à deux États, palestinien et israélien vivant côte à côte, au Proche-Orient « commence à s’éroder ». « Le monde commence à ne plus y croire », a-t-il fait valoir.
Le concept d'une solution à deux États au Proche-Orient « commence à s'éroder », a déploré le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, hier lors d'un discours à Washington devant un groupe de réflexion. « Le monde commence à ne plus y croire, à ne plus nous faire confiance pour parvenir à cette situation », a-t-il ajouté. « Certains d'entre nous disent : " Nous ne voulons pas de solution à deux États, nous voulons une solution à un seul État, vivre en Israël ", mais pour la majorité des Palestiniens, c'est inacceptable », a poursuivi M. Abbas. Il a également appelé Israël à « prendre des mesures » démontrant « ses intentions pacifiques ». « Les Israéliens devraient se défaire de certains comportements pour se montrer sous un jour positif », a déclaré M. Abbas, assurant que « les Arabes ne sont pas contre la paix, pas plus que les musulmans ».
L'émissaire américain pour le Proche-Orient, George Mitchell, doit se rendre à nouveau dans la région la semaine prochaine, mais les perspectives de son voyage semblent assombries. Le président américain Barack Obama, qui a reçu mercredi M. Abbas à la Maison-Blanche, a pourtant fait preuve d'optimisme, estimant que des « progrès significatifs » étaient possibles au Proche-Orient d'ici à la fin 2010 et promettant que les États-Unis pèseraient « de tout leur poids » pour faire sortir le processus de paix de « l'impasse ». Le principal négociateur palestinien, Saëb Erakat, a déclaré mercredi que M. Abbas était venu aux États-Unis avec comme message la nécessité urgente de progresser dans ces discussions. « Le temps est crucial, c'est son message, nous avons besoin de voir une avancée réelle vers une solution à deux États et la fin de l'occupation », a-t-il dit.
M. Abbas devait avoir hier des discussions avec plusieurs hauts responsables et parlementaires américains, dont le conseiller à la Sécurité nationale de la Maison-Blanche, James Jones. Aujourd'hui, il rencontrera la secrétaire d'État, Hillary Clinton. 

Maariv : Abbas rencontre le lobby sioniste à Washington

[ 10/06/2010 - 11:23 ]

Al Qods occupée - CPI

 Des sources médiatiques hébreu ont dévoilé qu’une réunion s’est organisée entre l’ex-président palestinien, Mahmoud Abbas et le lobby sioniste aux Etats-Unis, dont les chefs du lobby sioniste et de l’organisation, «AIPAC» et «J-Street».
La version électronique du journal «Maariv» en hébreu, a souligné que Mahmoud Abbas va rencontrer 30 responsables des groupes de pression sionistes aux Etats-Unis, dans le but de les informer de sa démarche politique dans le cadre de sa visite officielle à la capitale américaine, Washington, selon le journal.
Pour leur part, certaines parties invitées ont assisté à la réunion en estimant qu’elle sera dramatique et intéressante, au moment où des responsables et diplomates sionistes ont exprimé leur préoccupation et mécontentement de l’organisation de cette réunion, a indiqué Maariv.

L’occupation ordonne la démolition des maisons palestiniennes au Néguev et Al Aghwar

[ 10/06/2010 - 11:55 ]

Al Nassera - CPI

 Les services sionistes au ministère de l’intérieur ont ordonné, le mercredi 9/6, la destruction de 12 maisons palestiniennes dans la région de Tel Arade non reconnue par l’occupation, au Néguev. 
Des sources locales ont souligné que les maisons menacées de destruction appartiennent à la famille d’Al Amour à Tel Arade, alors que des dizaines d’autres sont menacées dans la région de Fassayel, à al Aghwar, au nord d’Ariha. 
« Les autorités occupantes prétendent que ces maisons sont illégales car elles se trouvent dans la zone «C», en leur donnant un délai jusqu’au 1er juillet prochain pour l’exécution de l’ordre de destruction», ont ajouté les sources.

Une commission à la Knesset confisque les droits parlementaires de la députée Hanine Zoabi

[ 10/06/2010 - 12:44 ]
Al-Khalij – CPI

Une commission à la Knesset sioniste à ordonné la confiscation des droits parlementaires de la députée Hanine Zoabi, membre de l'assemblée nationale démocratique, après sa participation à la flottille de la liberté qui tentait de briser le sévère blocus sioniste imposé contre la Bande de Gaza.
La commission a ordonné de tirer trois droits de la députée Zoabi dont son droit au voyage, ainsi que son droit de porter un passeport diplomatique en plus des dépenses juridiques payées par la Knesset.
La présidence de la Knesset va répondre à ces demandes après deux semaines malgré que les députés arabes ont boycotté la séance de cette commission qui a témoigné des atmosphères provocantes contre Zoabi.
De son côté, le président de l'assemblée nationale démocratique, Wassel Taha, a considéré que les tentatives pour attaquer Zoabi et arrêter les leaders Palestiniens des territoires de 1948 représentent des actes hors la loi et montrent le fascisme israélien.

Une marche en Corée du sud contre la visite de Shimon Pérès

[ 10/06/2010 - 13:05 ]
Séoul – CPI
Des dizaines de manifestants ont organisé, le jeudi 1/6, une marche dans la capitale de la Corée du sud, Séoul, pour protester contre la visite du président de l'entité sioniste, Shimon Pérès, qui va rencontrer son homologue en Corée du sud, Lee Myung-Bak.
Ils ont condamné l'attaque sioniste contre la flottille "Liberté" qui transportait des aides humanitaires à la Bande de Gaza assiégée par l'occupation depuis plus de 4 ans successifs.
Des dizaines de citoyens se sont regroupés, jeudi, devant l'ambassade de l'occupation israélienne où la police a installé une clôture sécuritaire.
Les manifestants criaient : "Pérès assassin", en portant des drapeaux sionistes souillés de peinture rouge en signe aux sangs des victimes de l'attaque sioniste contre le convoi de la liberté.
L'un des manifestants, a dit que cette marche a été organisée pour condamner l'accueil du gouvernement de Lee Myung-bak au président de l'entité sioniste, au moment où tout le monde dénoncent les pratiques de l'occupation israélienne et appelle à la levée immédiate du blocus sioniste imposé injustement contre Gaza.
Notons qu'il était prévu que Pérès visite le Vietnam après la Corée du sud, mais cette visite a été annulée à cause des évènements de l'assaut sioniste contre la flottille "Liberté".

La Turquie : Aucun lien entre notre adhésion à l’union européenne et la relation avec Israël

[ 10/06/2010 - 13:58 ]

Bruxelles - CPI

Un ministre turc a affirmé que les tentatives diplomatiques pour l’adhésion de la Turquie en Europe, n’ont aucun lien avec la relation de la Turquie avec l’occupation israélienne, notamment après les querelles politiques et stratégiques entre les deux côtés, après l’agression criminelle des forces de la marine sioniste contre les bateaux de la flottille internationale «Liberté» qui a fait 9 martyrs turcs et la blessure d'une soixantaine de solidaires humanitaires pacifistes en destination vers Gaza.
Le ministre turc chargé des affaires européennes, Igman Baghis a déclaré, le mercredi 9/6, qu’il n’y a aucune influence sur les négociations pour l’adhésion de la Turquie à l’union européenne après les querelles entre Ankara et Tel Aviv.
«Cette liaison est conforme à celui qui ne fait pas de distinction entre l’orange et la pomme», a ajouté le ministre turc en contestant contre les propagandes des médias.
Le ministre turc a nié que l’hésitation de l’union européenne pour l’adhésion de la Turquie était la cause de cette tension entre la Turquie et Israël.

Des menaces d'assassinats contre des politiciens arabes dont trois députés à la Knesset

[ 10/06/2010 - 12:06 ]

Acharq Awsat – CPI

Quatre dirigeants palestiniens qui habitent dans les territoires palestiniens occupés en 1948 ont reçu des messages qui comportent des menaces d'assassinat par des extrémistes sionistes.
Ces menaces sont parvenues à travers des coups de téléphone et des messages écrits.
Les députés qui ont été menacés sont : Ahmed Tayebi, le vice-président de la Knesset sioniste et président du bloc arabe unifié, ainsi que Taleb Sanea, le chef du parti démocratique arabe, la députée Hanine Zoabi, du parti de l'assemblée nationale et Cheikh Raed Salah, le président du mouvement islamique dans les territoires palestiniens occupés en 1948.

850 mille captifs palestiniens ont souffert dans les prisons sionistes

[ 10/06/2010 - 14:13 ]

Gaza- CPI

 Le ministre des captifs et des libérés au gouvernement palestinien de l’entente, Mohamed Faradj Al Ghoul a demandé à la communauté internationale de presser sur l’occupation israélienne afin de libérer immédiatement les captifs qui souffrent dans ses geôles depuis de longues années.
Le ministre a souligné, le mercredi 9/6, lors de la visite de la délégation égyptienne au siège du ministère des captifs, à Gaza, que depuis 1948 plus de 850 milles palestiniens, de toutes les générations, ont été emprisonnés dans les prisons sionistes.
Dans un autre contexte, le ministre a qualifié l’arrivée des parlementaires égyptiens, à Gaza, d'un bon moyen de pression sur le gouvernement égyptien pour le pousser à adopter la levée immédiate du blocus et l’ouverture définitive du passage de Rafah, en indiquant que la motivation des convois humanitaires anti-blocus prouve l’efficacité des activités populaires pour briser l’embargo sioniste arbitraire et injuste.

Un ministre sioniste fait une tournée dans les tunnels sous al Aqsa

[ 10/06/2010 - 14:28 ]

Al Qods occupée - CPI

Des sources locales palestiniennes ont souligné qu’un ministre au gouvernement de l’entité sioniste a effectué, le mercredi 9/6, une tournée surprenante et provocatrice, au quartier de Selwan pour soutenir les extrémistes sionistes, ainsi que dans les tunnels sous les fondations de la mosquée sainte d’Al Aqsa, dans la ville occupée d’Al Qods.
Des sources sionistes ont souligné que le ministre Silvan Shalom a visité, aujourd’hui, les colonies de «David», situées à l’entrée principale de l’oued de Helwa, dans la ville de Selwan, au sud de la moquée sainte d’al Aqsa, en annonçant son soutien aux colons sionistes extrémistes
«Le ministre sioniste entame une tournée dans les tunnels sous la moquée d’Al Aqsa, dans le cadre d'une étape très dangereuse, en touchant les murs de la région sud d’Al Aqsa», a révélé des sources bien informées.
Les habitants de Selwan dont leurs maisons ont été confisquées par la force et le soutien du gouvernement terroriste sioniste aux colons extrémistes, ont appelé les institutions, ainsi que les organisations et les côtés concernés par les droits de l’homme à effectuer des pressions pour arrêter immédiatement les pratiques sauvages des autorités israéliennes et les agressions des colons extrémistes, en exhortant la communauté internationale à assumer ses responsabilité envers les palestiniens innocents.

L'occupation renouvelle la détention administrative de 7 captifs palestiniens

[ 10/06/2010 - 14:53 ]

Naplouse – CPI

L'avocat de l'Association de solidarité internationale pour les droits de l'homme a déclaré que le tribunal militaire sioniste a prolongé, durant la semaine dernière, la détention administrative de 7 captifs palestiniens.
L'avocat a souligné que les décisions de renouvellement des détentions administratives contre les captifs palestiniens viennent toujours sur la base du dossier secret préparé par les services de renseignements sionistes qui dirigent le tribunal.

Abou Zouhri : les déclarations d'Obama sont vides de sens

[ 10/06/2010 - 15:25 ]

Gaza – CPI

 Le porte-parole du mouvement du Hamas, Dr. Sami Abou Zouhri, a considéré que les déclarations du président américain, Barack Obama, qui a dit que la situation dans la Bande de Gaza est devenue inacceptable, ne sont que des déclarations vides qui n'ont aucun sens et aucun effet sur le terrain.
Il a affirmé que ces déclarations viennent dans le cadre de la politique sioniste pour donner une légitimité au blocus sioniste imposé injustement contre Gaza et le renforcer.
Dans une déclaration de presse publiée, le jeudi 10/6, Abou Zouhri a dit que les déclarations d'Obama d'envoyer plus de 400 millions de dollars pour la Bande de Gaza, n'est qu'un chiffre imaginaire, car l'autorité de Ramallah n'enverra pas un sou à Gaza.
Il a précisé que le Hamas ne voit pas de neuf dans les déclarations d'Obama, parce que la position américaine veut donner la légitimité au blocus sioniste et interdite toute initiative internationale pour le briser.
Abou Zouhri a considéré que l'attachement de l'ex-président de l'autorité palestinienne, Mahmoud Abas, aux négociations inutiles avec l'occupation est une trahison au peuple palestinien, sous l'ombre du massacre de la flottille "Liberté" et les crimes sionistes continuels contre le peuple palestinien.
Il a affirmé que les négociations donnent une bonne image à l'occupation et lui offrent l'occasion de poursuivre ses politiques criminelles.