dimanche 17 janvier 2010

Personnalités britanniques demandent au gouvernement de se conformer aux accords internationaux relatifs à la poursuite des criminels de guerre

16 Jan 2010
Londres/ Quatre vingt députés, avocats, artistes et autre personnalités britanniques ont adressé un message au gouvernement britannique lui demandant de se conformer aux accords internationaux qui stipulent la poursuite juridique des criminels de guerre quel que soient leurs positions ou leurs personnalités.
Publiant aujourd'hui le message en question, le quotidien britannique "The Guardian" a indiqué que ce message intervient en riposte au gouvernement de "Gordon Brown" qui tentait de changer les lois britanniques suite à un mandat d'arrêt émis par un tribunal britannique à l'encontre de l'ex-ministre israélienne des Affaires Etrangères; Tzipi Livni, et de nombre de responsables israéliens pour des crimes de guerre et contre l'humanité perpétrés lors de l'agression israélienne contre la bande de Gaza la fin de /2008/ et le début de /2009/.
Les signataires du message, dont la directrice d'Amnesty International, Kate Allen, se sont dits scandalisés par la proposition du ministre d'Etat britannique pour les affaires du Moyen Orient, Ivan Louis, et le chef de la diplomatie britannique, David Miliband, qui suggéraient l'étude par Londres de la possibilité de changer ses lois pour éviter toute éventuelle future poursuite des responsables israéliens ou d'autres.
Ils ont aussi exprimé leur rejet de toute tentative de s'ingérer ou de porter préjudice à l'indépendance de la magistrature britannique, affirmant que les juges devraient avoir la pleine autorité et l'attribution d'émettre des mandats d'arrêt des suspects et de les punir.
Le message a aussi appelé le gouvernement britannique à annoncer qu'il permettra aux victimes des crimes de guerre d'intenter des procès contre les auteurs de ces crimes auprès des tribunaux britanniques.
N.S. / L.A. 
http://www.sana.sy/fra/55/2010/01/16/266985.htm 

Un scénariste turc prépare un film sur les crimes d'Israël dans les territoires palestiniens occupés

16 Jan 2010
Ankara / Le scénariste turc Bahadir Özdener, auteur du feuilleton turc /La vallée des loups/ qui a suscité une crise diplomatique entre son pays et Israël, a affirmé qu'il prépare un film mettant en évidence les crimes inhumains commis par Israël.
Dans un entretien au journal turc /Vatan/, publié aujourd'hui, M.Özdener a souligné que son film jettera la lumière sur les souffrances des Palestiniens dans la bande de Gaza et mettra à nu l'image réelle d'Israël et de son mépris de toutes les valeurs humaines.
Pour M.Özdener, Israël doit voir les crimes qu'il perpètre. "Si les Israéliens n'ont pas le courage de se regarder dans le miroir, nous savons comment lui tenir le miroir".
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Notons que M.Özdener est le scénariste du feuilleton télévisé /la vallée des loups/ qui raconte les aventures d'un agent secret turc, lequel feuilleton, diffusé par une chaîne de télévision privée, connaît un grand succès, et que le gouvernement israélien l'a qualifié de "hostile à Israël".
R.Jorf 
http://www.sana.sy/fra/55/2010/01/16/267083.htm 

Nasrallah examine avec Machaal la situation sur les deux scènes palestinienne et libanaise

16 Jan 2010
Beyrouth/  Le secrétaire générale de Hezbollah al-Sayyed Hassan Nasrallah a examiné avec M. Khaled Machaal, chef du bureau politique du mouvement de la résistance nationale palestinienne /Hamas/, la situation sur les deux scènes palestinienne et libanaise, et dans la région.
Al-Sayyed Nasrallah et M. Machaal ont insisté sur l'importance de l'édification des relations libano- palestiniennes sur la base de la consolidaton de la fermeté des deux peuples palestinien et libanais face aux plans israéliens visant à liquider le droit des palestiniens au retour et à imposer l'intégration.
M. Khaled Machaal qui participe à Beyrouth au Forum arabe internationale de soutien de la résistance, ouvert hier, avait également rencontré le Premier Ministre libanais, M. Saad al- Hariri, avec qui il a examiné la conjoncture sur la scène palestinienne, la réconciliation interpalestinienne et le conflit arabo-israélien.
M. Machaal a déclaré, à l'issu de cette rencontre, avoir examiné avec M. al- Hariri la nécessité de la coordination entre Palestiniens et Libanais en vue d'une entente sur la présence palestinienne au Liban.
 W.J. / Gh. H 
http://www.sana.sy/fra/55/2010/01/16/267090.htm 

Les voix montent en Turquie réclamant l'arrestation du ministre de guerre israélien à son arrivée à Ankara

16 Jan 2010
Ankara /   La capitale de Turquie a assisté aujourd'hui à trois manifestations de protestation contre la visite que le ministre israélien de la guerre, Ehud Barak, commencera demain à Ankara.
La première manifestation s'est posée devant l'ambassade israélienne à Ankara. Les manifestants ont scandé des slogans hostiles au ministre israélien de la guerre pour les crimes de guerre qu'il avait commis lors de l'agression contre Gaza (décembre 2008-janvier 2009), affirmant que Gaza sera le cimetière des sionistes.
Les manifestants ont hissé des pancartes condamnant l'occupation israélienne et proclamé leur soutien absolu au peuple palestinien et crié leur indignation devant le mauvais traitement de l'ambassadeur turc par le vice-ministre israélien des affaires étrangères Ayalon.
Deux autres manifestations ont été organisées l'une au centre-ville et l'autre sur une place proche du centre-ville où les participants ont scandé des slogans condamnant la politique israélienne arbitraire envers les Palestiniens et proclamant l'appui au peuple palestinien.
Des représentants des organisations civiles et artisanales ont appelé à la révision et à la rupture des relations avec Israël et présenté au tribunal du Sultan Ahmet à Istanbul une note réclamant l'arrestation d'Ehud Barak, criminel de guerre, au moment où il mettrait le pied sur le sol d'Ankara.
Le journal /Sabah/ avait indiqué ce matin que les organisations civiles turques s'apprêtaient à organiser des manifestations de protestation à l'arrivée demain de Barak à Ankara.
Le journal Hurriyet a indiqué de son côté que le président et le Premier Ministre turcs refusaient de recevoir Barak et qu'ils s'étaient abstenus de lui fixer un rendez-vous lors de sa visite en Turquie.
"Le président Gül et le Premier Ministre Erdogan ne désirent pas recevoir Barak en dépit des excuses présentés par la partie israélienne pour le mauvais traitement de l'ambassadeur turc", selon des sources diplomatiques turques, citées par le journal.
"Les excuses officiels israéliens ont sauvé la visite de Barak, laquelle aurait été annulée sans ces excuses", ont précisé les sources. 
Gh.H.
http://www.sana.sy/fra/55/2010/01/16/267098.htm

L’Egypte renforcera son système de sécurité autour du mur

Egypte - 17-01-2010
Par Palestine Info 

Un journal égyptien a révélé que les autorités égyptiennes ont l’intention de rendre plus performant son système de sécurité autour du mur d’acier en construisant des tours de contrôle et en installant des capteurs et des caméras de surveillance pour empêcher toute tentative de faire entrer quoique ce soit en contrebande dans la Bande de Gaza.



Le journal Al-Shorouq a cité samedi des sources bien informées disant que dans la partie nord du système de sécurité, il y aura 10 tours de contrôle surplombant la mer gardée par des navires de guerre.

Le journal ajoute que l’Egypte installera également une grille de fils de fer barbelés partant de la dernière tour de contrôle, qui sera situé dans le village d’Abu Shnar, qui est à 6 km des frontières de Gaza et qui ira jusqu’au carrefour Karem Abu Salem.

Le journal note aussi que l’Egypte a l’intention de construire un petit port de sécurité près de ses frontières avec Gaza pour les navires de guerre.
http://www.ism-france.org/news/article.php?id=13274&type=communique&lesujet=Collabos

Lier islam et nationalisme arabe : retour d’une idée aux origines lointaines

Monde Arabe - 17-01-2010
Par Youssef Girard 

« Le nationalisme non irrigué par notre fonds culturel n'a qu'une portée limitée ». Ahmed Ben Bella
Au sein du mouvement islamique, un courant de pensée oppose l’islam et le nationalisme arabe, qui serait une idéologie anti-islamique. Cela est une lecture pour le moins biaisée de la religion musulmane qui condamne la déification de la nation - comme tout autre concept en dehors d’Allah - mais pas les identités nationales - ou d’autres formes d’identités - et encore moins les mouvements de libération nationale visant à libérer un peuple asservi. Ce courant étant hégémonique au sein de la communauté musulmane en France, il est difficile d’avoir un débat serein et argumenté sur le nationalisme arabe ou l’arabisme. Ces blocages idéologiques empêchent l’expression d’une partie importante de l’identité de cette communauté.












Pourtant les liens entre l’islam et l’arabité ont une force particulière et difficilement contestable. Les Arabes sont entrés dans l’« histoire » avec la révélation coranique alors qu’à ses premières heures, l’islam a été porté par les tribus de la péninsule arabique qui, unies par la religion du Prophète, formèrent un peuple. Le second Calife de l’islam, Omar Ibn al-Khattab, insista particulièrement pour que les Arabes préservent leur identité malgré leur éloignement de la terre d’Arabie. « Préservez-vous du parler des non-arabes », affirmait-il afin que ceux qui quittaient l’Arabie n’oublient pas la langue du Coran. De même, il affirmait : « Choisissez les vêtements des arabes (…), et délaissez le luxe et les vêtements des non-arabes ». L’idée de préserver l’identité arabe était intimement liée à la diffusion du message de l’islam.

En moins d’un siècle, les Arabes diffusèrent l’islam et la langue arabe des rives de l’Indus aux Pyrénées. Avec le temps, le lien particulier entre l’islam et l’arabité se perpétua notamment parce que l’arabe est la langue de la révélation et que tous les musulmans, quelque soit leur langue, prient en arabe. L’arabe devint la langue d’expression d’auteurs perses, tel que Tabari, Ibn Sina ou al-Ghazali, qui sont universellement connus comme des monuments de la culture arabe.

Avec le déclin de sa civilisation et la montée en puissance de l’Occident, le monde arabo-islamique dut, à partir du XIXème siècle, faire face aux visées expansionnistes des nations européennes et des « bourgeois conquérants » qui les dirigeaient. Contre ces invasions la lutte n’a pas été menée exclusivement au nom de l’islam ou de la nation. La mobilisation se faisait à la fois en référence à l’islam et en référence à l’opposition à une domination étrangère. En Algérie, face aux armées françaises, la lutte menée par l’Emir Abdelkder, Lalla Fatma N’Soumeur, Mohammed al-Morkani ou Bouamama ne distinguait pas la résistance au nom de l’islam de la résistance nationale qui formaient un tout. Les Algériens résistaient indistinctement en tant que peuple colonisé et en tant que musulmans. Le combat des Algériens était à la fois une lutte de libération nationale contre l’occupation, une résistance nationale et populaire, motivée par des considérations nationales et islamiques.

Cette caractéristique des mouvements de résistance n’était pas propre à l’Algérie. Au Soudan, Mohammed Ahmed Ibn Abdallah al-Mahdi prit les armes contre la colonisation britannique au nom de l’islam pour préserver l’indépendance de son pays. En Libye, Omar al-Mokhtar, le « Cheikh des militants », résista au nom de l’islam, avec ses moudjahiddin, aux envahisseurs italiens. Au Maroc, dans la région du Rif, l’Emir Abdelkrim al-Khattabi qui avait effectué ses études à l’université islamique Qaraouiyine de Fès, mena une active résistance à la colonisation espagnole et française. Les moudjahiddin rifains combattirent la colonisation franco-espagnole sous la bannière de la l’islam. Ces résistants musulmans suivaient dans leur action le verset coranique affirmant qu’« autorisation est donnée à ceux qui sont attaqués (de se défendre) - parce que vraiment ils sont lésés » [1].

Face à l’impérialisme occidental, à partir de la seconde moitié du XIXème, un puissant mouvement de renouveau se mit en place sous l’impulsion de Djamal ed-Din al-Afghani. Ce mouvement visait à organiser la solidarité du monde musulman contre l’avancée des armées européennes et à relire la tradition musulmane afin de répondre au défit du monde contemporain. Réfugié en Egypte, Djamal ed-Din al-Afghani diffusa ses idées auprès des jeunes intellectuels qui formèrent l’ossature du mouvement national égyptien. Les liens entre le nationalisme arabe et l’islam furent particulièrement forts au moment de la grande révolte d’Urubi Pacha qui fut réprimée par les Britanniques en 1882. Par la suite, la fraction révolutionnaire des héritiers d’al-Afghani, représentée par Abdallah al-Nadim, prit la tête de l’opposition à la colonisation britannique. En 1898, Moustapha Kamel et Mohammed Farid fondèrent le Parti Watani qui s’inscrivait dans l’héritage des idées d’al-Nadim.

En Algérie, après la fin des mouvements du jihad du XIXème, la résistance se redéploya sous d’autres formes. Dans cette perspective, le cheikh Abdelhamid Ibn Badis et l’association des Ouléma, fondée en 1931, apportèrent une contribution fondamentale au nationalisme algérien. L’un des principaux animateurs de l’association, Ahmed Tawfik al-Madani, écrivit une histoire de l’Algérie qui influença profondément les arabophones et le discours nationaliste algérien en général. Dans le même temps, l’Etoile Nord Africaine, créée dans le milieu des années 1920 à Paris, puis le PPA, fondé en 1937 à Nanterre, défendaient un nationalisme révolutionnaire unissant lutte de libération nationale et référence islamique. Ces cadres, dont une partie importante avait grandi dans l’environnement des confréries soufies, furent profondément influencés par l’Emir Chekib Arslan. Ce dernier qui avait étudié sous la direction du cheikh Mohammed Abduh et qui était ami de Rachid Rida, publiait à Genève une revue au titre éloquent : La Nation Arabe. La revue contribua fortement à diffuser les idées du nationalisme arabe et du renouveau islamique au Maghreb.

Dans les deux autres pays du Maghreb, les liens entre lutte de libération nationale, nationalisme arabe et renouveau islamique étaient tout aussi forts. En Tunisie, le premier parti nationaliste, le Destour, fut fondé en 1920 par cheikh Abdelaziz Thaalbi qui fut l’un des principaux introducteurs des idées du renouveau islamique en Tunisie et dans l’ensemble du Maghreb. Au Maroc, l’ancien professeur de l’université Quaraouiyine de Fès, Allal al-Fassi, qui était l’une des figures les plus éminentes du renouveau islamique dans le pays, prit la tête du mouvement national dans les années 1930.

En Palestine, le père de la résistance palestinienne, cheikh Ezz ed-Din al-Qassam, qui fut le premier à défendre l'idée d'une lutte de libération armée, avait poursuivi ses études à l’université d’al-Azhar au Caire. Il avait été nourri par les idéaux du mouvement de renouveau islamique. Par son action politique et religieuse, le cheikh al-Qassam ouvrit la voie de la lutte de libération nationale armée contre les colonisations britannique et sioniste en préparant ses hommes au jihad. Trouvant la mort au combat contre les britanniques, en novembre 1935, le cheikh al-Qassam resta une référence pour l’ensemble de la résistance palestinienne.

Dans les années 1950, les nassériens, le Baath ou le FLN algérien accordaient une place non négligeable à l’islam dans leurs discours. Avant la révolution du 23 juillet 1952, nombre d’Officiers Libres avaient côtoyé les Frères Musulmans. Après l’arrivée au pouvoir de Gamal Abdel-Nasser, nonobstant l’antagonisme existant entre ce dernier et la confrérie égyptienne, nombre de Frères Musulmans rallièrent le projet du Raïs comme les chouyoukh Ahmed Hassan al-Baqouri, Mohammed al-Bahi et Mohammed al-Ghazali ou l’ancien responsable de la branche clandestine de l’organisation, Salah al-Achmaoui. Au sein de la résistance palestinienne, trois fondateurs du Fatah, Yasser Arafat, Khalil al-Wazir et Salah Khalaf, avaient fait leurs premières armes au sein des Frères Musulmans. Dans sa déclaration fondatrice, publiée le 1ier novembre 1954, le FLN appelait à « la restauration de l’Etat algérien souverain démocratique et social dans le respect des principes islamiques ».

Nombre de leaders chrétiens nationalistes arabes, tel que Constantin Zureik, s’identifiaient à l’islam en tant que civilisation tout en restant attachés à leur religion. L’Egyptien Makram Ebeid, de confession chrétienne et membre du parti Wafd, affirmait : « Ma patrie est l’Islam, ma religion le christianisme ».

Le fondateur et théoricien du Baath, Michel Aflak clamait son admiration du le Prophète de l’islam en qui il voyait un leader ayant réussi à réunir les arabes autour d’une idée commune. Dans son célèbre discours intitulé « A la mémoire du Prophète arabe », il affirmait que « le lien entre l’islam et l’arabisme n’est pas semblable à celui d’une autre religion avec un autre nationalisme ». Selon Aflak, « la vie du Prophète » était « quintessence de la vie arabe » incarnant « l'âme arabe dans sa vérité absolue ». Le théoricien de la « résurrection » arabe constatait que « l'Islam cosmopolite qui se limite à l'adoration superficielle de Dieu et aux généralités ternes, est en train de s'occidentaliser ». Cela l’amenait à prédire qu’« un jour viendra où les nationalistes se trouveront être les seuls défenseurs de l’islam. Il leur faudra en dégager son sens particulier s’ils veulent que la nation arabe ait encore de bonnes raisons de survivre » [2].

La « prophétie » d’Aflak s’est accomplie mais dans un sens que le théoricien du Baath n’avait pas imaginé. Au Liban ou en Palestine se sont les mouvements islamiques qui sont devenus les premiers défenseurs de la nation. Ces mouvements ont intégré le nationalisme arabe pour se présenter comme les premiers adversaires de l’hégémonie occidentale et les promoteurs d’une libération nationale et culturelle.

Si ces exemples montrent l’apport incontestable de l’islam aux mouvements de libération nationale dans le monde arabe, le lien entre l’islam et nationalisme arabe a connu un renouveau ces dernières années dans le cadre du soutien à la résistance palestinienne. Les mouvements nationalistes arabes et les mouvements islamiques, qui s’étaient un temps opposés, entreprirent un nouveau dialogue afin d’unir leurs forces dans la lutte contre l’impérialisme occidental et le sionisme. A ce propos, Tarek El-Bechry affirme qu’« il y a, depuis quelques années, une sorte de consensus entre les tenants de l’union islamiques et politique d’une part et, d’autre part, les tenants de la communauté arabe. On observe aussi un certain rapprochement entre ceux qui considèrent l’Islam comme référence, et les nationalistes progressistes et laïques. […] Les menaces d’agression émanant de la politique américaine et du sionisme ont ainsi rassemblé les patriotes de tous les bords » [3].

Ces dynamiques unitaires se développent essentiellement autour de la question de la libération nationale des peuples arabes et musulmans. Le concept de nationalisme arabe a repris toute son envergure historique. Il réunit des mouvements et des partis aux idéologies diverses mais qui soutiennent la lutte de libération nationale et visent à l'unité arabe. Le Congrès nationaliste arabe, fondé en 1990 par des responsables politiques et des intellectuels nationalistes, regroupe des organisations diverses autour des idées de défense des causes nationales arabes et d'unification du monde arabe. Des mouvements comme les Frères Musulmans, le Hamas ou le Hezbollah sont membres de ce Congrès au côté d’organisations nassériennes, baathistes ou marxistes [4].

En Irak, Jaych Rijal at-Tariqa an-Naqchbandiyya - l’Armée des hommes de la confrérie Naqchbandiyya – qui fait partie du Commandement suprême pour le Jihad et la Libération, le front dirigé par Izzat Ibrahim al-Douri, le chef du Baath clandestin, est aujourd’hui considéré comme la principale organisation de résistance à l’occupation américaine. De même, l’autre grande confrérie présente en Irak, la Qadiriyya, a constitué un « Escadron Abdelkader al-Jilani », du nom du grand maître soufi mort en 1166. Cet engagement de certaines confréries soufies irakiennes dans la résistance exprime, dans l’action concrète, le renouveau du lien entre islam et nationalisme arabe. Le logo (photo ci-dessus) de Jaych Rijal at-Tariqa an-Naqchbandiyya représentant la carte de la Nation arabe et différents symboles islamiques, montre bien les synergies à l’œuvre dans le monde arabe.

Ce qui se déroule actuellement sur la scène arabe, devrait nous inciter à repenser les liens entre nationalisme arabe et islam à partir de la situation spécifique de la communauté arabo-musulmane en France. Retisser le lien entre nationalisme arabe et islam pourrait nous permette d’approfondir le mouvement de solidarité avec les peuples arabes colonisés de Palestine ou d’Irak. Actuellement, ce lien historico-culturel se retisse peu à peu au travers du soutien à la Palestine. Dans le même temps, contre les logiques assimilationnistes, cette solidarité renforce l’identité culturelle de cette communauté en proie à une politique de dépersonnalisation. Le lien entre islam et nationalisme arabe est une assurance de transmission d’une culture, d’une identité, d’un patrimoine civilisationnel.

[1] Sourate 22 – verset 39.
[2] Michel Aflak, « A la mémoire du Prophète arabe », 5 avril 1943.
[3] El-Bechry Tarek, Les arabes face à l’agression, Paris, al-Bouraq - GEBO, 2009, page 12.
[4] Le Forum Arabe International pour le Soutien de la Résistance, qui comprend 65 associations, fédérations, congrès, institutions arabes, islamiques et internationales, est significatif des nouvelles convergences qui se dessinent dans le monde arabe.  http://www.ism-france.org/news/article.php?id=13271&type=analyse&lesujet=Histoire

Médias turcs: l'âge d'or d'Israël est révolu


16/01/2010 À Ankara qui savoure avec un grand plaisir ce qu'elle considère être sa " victoire diplomatique" contre l'entité sioniste, pas question de baisser les bras: le politique de pression sera toujours de mise contre Tel Aviv.
Selon Ahmed Dawood Ihsanoglu, le ministre des Affaires étrangères, lequel a qualifié les excuses israéliennes de satisfaisante, et le problème de résolu,  "son pays poursuivra sa politique actuelle à l'encontre d'Israël pour la pousser à poursuivre une politique pacifique dans la région", soulignant que "la Turquie veut que la paix règne dans la région et n'accepte pas la tension qui persiste".

Même position  chez le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, qui ne manque pas de toupet. Il a déclaré après son retour d'une visite en Russie, qu'Ankara allait continuer "à critiquer Israël tant qu'il continuera ses attaques contre les territoires palestiniens et son rejet des initiatives de paix".

D'après lui, le succès diplomatique obtenu par son gouvernement comprend "des leçons qui devront être exploitées pour en conclure la façon d'agir face à des questions similaires". " Ceux qui ne veulent pas en tirer les enseignements, devraient déterminer leur position et leur prochain parcours", a-t-il signalé, sans plus de précisions à qui il s'adresse.  

Cette euphorie officielle est partagée par plusieurs journaux Turcs qui se sont convenus à s'accorder que l'âge d'or d'Israël est révolu.
Ayant applaudi avec fierté et d'allégresse ce qu'ils ont considéré être "une victoire diplomatique", arraché aux Israéliens, pour ce qu'ils ont qualifié être un outrage commis par le ministère israélien des affaires étrangères de la Turquie en la personne de leur ambassadeur à Tel-Aviv, les experts turcs, dont le chroniqueur du journal " Radical" ont conclu que l'ultimatum lancé par leur président Abdallah Gull constitue en quelque sorte " la fin de l'âge d'or d'Israël, qui faisait comme bon lui semble dans la région sans craindre aucun châtiment réel". Et de conclure qu'il s'agir " du début d'une ère nouvelle dans laquelle Israël se doit de beaucoup s'efforcer pour redorer son image".
Selon l'avis d'un autre chroniqueur,  Samih Idriss, du "Hurriyet", " l'erreur diplomatique commise par Israël va augmenterait son isolement au Moyen-Orient. Et plus le temps passe, vous sentirez son  besoin de plus en plus maintenir son alliance avec la Turquie, ce qui signifie qu'il ne se risquera pas dans l'avenir à commettre quoi que ce soit qui puisse lui faire perdre la Turquie".

Pour étayer sa thèse, Idriss a cité les paroles du Dr Alon Liel, ancien directeur général du ministère israélien des Affaires étrangères et expert dans les questions turques, lequel avait confié au "Financial Times jeudi: «c'est Israël qui a maintenant besoin de la Turquie, plus que cette dernière n'a besoin de lui".

Sur les pages des journaux turcs, c'est surtout le paragraphe suivant de la lettre d'excuse écrite, envoyée par le vice-ministre israélien des affaires étrangères, Dan Ayalon qui est mise en valeur:
 «Bien que nous avons des points de vues différents sur certaines questions, ils devraient être discutés et résolus uniquement par la voie diplomatique dans un climat de respect mutuel. Je n'avais pas l'intention de vous insulter personnellement. Je vous présente mes excuses pour la manière dont je vous ai fait part de ma protestation sur certaines choses. Je dois présenter mes excuses au peuple turc pour lequel nous avons beaucoup de respect".
Sources; Arabs 48, Islam On Line.

http://www.almanar.com.lb/NewsSite/NewsDetails.aspx?id=120035&language=fr 

Crimes de guerre à Gaza ; la pétition internationale remise aux Nations unies

samedi 16 janvier 2010 - 09h:29
Forte de plus de 52 500 signatures (dont des signatures papiers) émanant de 118 pays, au 13 janvier 2010, la pétition internationale adressée à l’Assemblée Générale des Nations unies, demande la mise en place d’ un tribunal pénal international ad hoc afin de juger les crimes de guerre israéliens, notamment à Gaza.
CONTINUEZ A SIGNER LA PETITION !
Un premier envoi au Président de l’Assemblée générale des Nations unies a été fait à l’occasion de la session de septembre 2009.
Un an après l’attaque sauvage contre Gaza, il faut poursuivre la mobilisation et continuer à signer et faire signer le plus largement possible la pétition (un deuxième envoi sera effectué).
Il faut mettre fin à l’impunité des criminels de guerre israéliens (c’était aussi l’un des objectifs de la Marche de la Liberté pour Gaza) !
Rendez-vous au bas de cet article.
Dans un courrier accompagnant cet envoi, Jean Claude Lefort, président de l’AFPS en a appelé à M. D’Escoto, président de l’Assemblée qui s’achève (et à son successeur). Ce qu’avait également fait le président de la Coordination européenne des comités et associations pour la Palestine (accréditée auprès des Nations unies), M. Pierre Galand. Ils ont demandé instamment que les Nations unies, garantes du droit international qui régit les nations qui se réclament de la démocratie, prennent les mesures pour imposer ce droit international et établissent la recherche et la poursuite judiciaire des soldats ou décideurs israéliens qui ont commis des crimes de guerre à Gaza.
Néanmoins, les signatures doivent se poursuivre, afin de maintenir et renforcer la pression pour que le droit international s’applique et que les crimes de guerre israéliens ne restent pas plus longtemps impunis.
Continuons donc à signer et faire signer le plus largement possible la pétition internationale que vous trouverez ci-dessous, sous la lettre adressée à M. d’Escoto par Jean Claude Lefort.
Lettre au Président de l’Assemblée générale des Nations unies
Paris, le 15 septembre 2009
M. Miguel d’Escoto
Président de l’Assemblée générale de l’ONU
New-York, NY 10017, USA
Monsieur le Président,
Monsieur Pierre Galand, Président des « Comités Européens de Coordination des comités et associations pour la Palestine » (CECP), s’est adressé à vous pour vous faire part du soutien de CECP à la pétition mise en ligne sur Internet demandant à l’Assemblée générale, qui en a les moyens, de décider de la mise en place, au cours de son actuelle session, d’un tribunal pénal international ad hoc pour juger les crimes de guerre commis à Gaza à la fin de l’année dernière et au début de cette année.
Cette pétition internationale qui s’est développée à partir du site de l’Association France Palestine Solidarité (AFPS), membre de CECP, a recueilli près de 40.000 signatures venant de 118 pays. Son lien est : http://www.france-palestine.org/art...
Des éléments récents viennent confirmer la nécessité de ne pas tourner la page de Gaza et de mettre un terme, enfin, à l’impunité dont bénéficie l’Etat d’Israël qui, en tant que membre de l’ONU, est tenu comme tous les autres Etats membres à respecter scrupuleusement la Charte de Nations unies.
En effet, outre l’utilisation d’armes prohibées contre les populations civiles, les derniers éléments en notre possession, aussi bien du côté israélien que du côté palestinien, montrent avec clarté que cette guerre baptisée « Plomb durci » a fait plus d’un millier de mort parmi la population de Gaza qui subit toujours un blocus insoutenable et contraire au droit.
L’organisation israélienne « B’Tselem », au terme d’une longue enquête, aboutit à la constatation que l’armée israélienne a tué 1.387 palestiniens, dont 773 civils, parmi lesquels 252 enfants. Ces chiffres contrastent avec ceux avancés par les autorités israéliennes qui évoquent toutefois la mort de 295 palestiniens non engagés dans les combats, dont 89 âgés de moins de 16 ans. De son côté le « Centre palestinien pour les droits de l’homme » (PCHR) affirme que 1419 palestiniens sont décédés durant cette guerre dont 1.167 non-combattants. Ainsi, et venant de sources différentes, la preuve est apportée que l’armée israélienne s’est bien livrée à des crimes de guerre durant cette effroyable offensive.
C’est ce que vient d’ailleurs de souligner un rapport tout récent du Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU consacré ce sujet.
Monsieur le Président,
Par principe tout crime de guerre ou tout crime contre l’humanité ne peut rester impuni.
Le fait qu’Israël n’est pas partie du Statut de Rome sur la mise en place de la Cour Pénale Internationale n’empêche nullement que justice soit rendue par un tribunal international. Les exemples du Rwanda, puis de l’ex-Yougoslavie, puis du Liban montrent qu’il est une voie possible pour que l’impunité ne soit plus permise sur cette planète conformément à la Chatre des Nations unies.
Cette voie passe par la mise en place d’un tribunal ad hoc décidé par l’ONU. Et compte tenu du blocage prévisible de cette décision au niveau du Conseil de sécurité, l’Assemblée générale de l’ONU est dans son rôle en décidant, à la majorité des 2/3, la mise en place d’un tribunal spécial.
Monsieur le Président,
La situation qui prévaut au Proche-Orient ne peut plus durer. Les bases d’un règlement sont connues de tous puisqu’elles sont l’émanation des résolutions de l’ONU elle-même. Dans ce cadre il n’est plus possible que la planète accepte que des crimes de guerre ou contre l’humanité ne soient pas poursuivis et condamnés. Aucun pays ne peut faire exception à cette règle. Aucune nation ne peut obstinément violer le droit international, inclus les Conventions de Genève. L’impunité durable et systématique dont bénéficie Israël n’a aucune raison d’exister, ni en terme de rationalité et d’éthique ni en terme de droit. Il faut y mettre fermement un terme si on veut avancer vers la paix dans la justice au Proche-Orient.
C’est ce que nous vous demandons solennellement aujourd’hui.
Dans l’attente,
Nous vous prions sincèrement de croire, Monsieur le Président, en l’assurance de nos meilleurs sentiments.
Jean-Claude Lefort,
Président de l’AFPS
PS : Nous informons tous les signataires de la pétition de notre démarche vers vous.
Pétition internationale adressée à l’Assemblée Générale des Nations unies, pour mettre en place un tribunal pénal international ad hoc afin de juger les crimes de guerre israéliens, notamment à Gaza
Traductions :
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Parce que c’est en notre nom qu’en 1945 a été signée la Charte des Nations unies...
Parce que c’est en notre nom que le plan de partage de la Palestine a été approuvé par l’Assemblée générale de l’ONU en 1947...
Parce que c’est en notre nom qu’en 1949, ont été signées les conventions de Genève...
Parce qu’aucune des résolutions de l’ONU concernant la Palestine, adoptées elles aussi en notre nom, n’a été appliquée par l’État d’Israël et que celui-ci, depuis sa fondation, viole en permanence, en toute impunité et de façon de plus en plus cynique, les principes de l’ONU et les conventions internationales. Nous, citoyens du monde, avons aujourd’hui le devoir de rappeler la communauté internationale à ses obligations !
Nous demandons solennellement
que l’Assemblée générale des Nations Unies utilise son pouvoir de créer des organes subsidiaires pour mettre sur pied un Tribunal pénal ad hoc (sur le modèle des deux créés par le Conseil de sécurité pour l’ex-Yougoslavie et le Rwanda) et juger les crimes commis par Israël en Palestine.
Dans l’immédiat nous exigeons
-  L’arrêt de toutes les exactions contre le peuple palestinien et la protection internationale de celui-ci ;
-  La levée totale du blocus de la bande de Gaza ;
-  L’application obligatoire des résolutions de l’ONU sur la Palestine et des prescriptions du droit international, si nécessaire sous la contrainte de sanctions internationales : diplomatiques, économiques et judiciaires. Israël est un État comme les autres, doté des mêmes droits, et des mêmes obligations.
En particulier nous demandons la suspension de tout accord de coopération avec l’État d’Israël tant qu’il ne respectera pas les résolutions de l’ONU. Parmi les signataires
Hocine Aît Ahmed, Président du Front des forces socialistes, Algérie ;Henri Alleg , militant anticolonialiste, auteur de "la Question", France ; Souaré Alioune , député de l’Assemblée nationale, Sénégal ; Nils Andersson , co-Président de l’Association pour la Défense du Droit International Humanitaire, France ; Ariane Ascaride, comédienne, France ; Bahige Tabbarah Député, Ancien Ministre, Liban ; Gastón Rolando Cornejo Bascopé, sénateur, Bolivie ; Marie-France Beaufils, Sénatrice, Maire de Saint Pierre des Corps, France ; Sihem Bensedrine, journaliste et militante tunisienne des Droits humains, Tunisie ; John Berger, écrivain, Grande Bretagne ; Simone Bitton, cinéaste, Maroc, Israël, France ; Maurice Buttin , avocat honoraire. Président du CVPR, France ; Monique Cerisier-ben Guiga, sénatrice, France ; Monique Chemillier-Gendreau, professeur émérite de droit public, France ; Bruce Clarke, militant du mouvement anti-apartheid, artiste plasticien, Afrique du Sud ; Bernard Clerc, ancien député au Grand Conseil de Genève, Suisse ; Michel David, chargé des Droits de l’Homme et de la solidarité avec la Palestine à la Confédération paysanne, France ; Suzanne EL Kenz , professeur d’arabe , née à Gaza ; Adolpho Perez Esquivel ’, Prix Nobel de la Paix (1980), Argentine ; Zahia Dadi Esskali, Membre du Forum des Femmes marocaines parlementaires, Maroc ; Jacques Fath, responsable des relations internationales du PCF, France ; Eduardo Galeano, écrivain, Uruguay ; Salima Ghezali , membre fondateur de Femmes d’Europe et du Maghreb, lauréate du prix Sakharov, du prix Olof Palme et du prix Theodor Haecker, Algérie ; Maxime Gremetz, député de la Somme, France ; Robert Guediguian , cinéaste, France ; Vitaly Gusenkov, ancien conseiller diplomatique de M. Gorbatchev, Russie ; Mohamed Harakat, Président du Centre International des Etudes Stratégiques et de Gouvernance Globale, Maroc ; Pierre Hémon , président du groupe des élus Verts Lyon, France ; Salman el Herfi, ancien Ambassadeur palestinien en Afrique du Sud, représentant de la Palestine aux Nations Unies, actuellement Ambassadeur palestinien en Tunisie ; Christiane Hessel, France ; Stéphane Hessel, ambassadeur de France ; Med Hondo, cinéaste, France, Mauritanie ; Ibrahim Jalal, artiste peintre, Syrie ; Ahmed Khelifi, Movement des démocrates 94, France ; Jean-Yves Le Drian , Député et Président du Conseil Régional de Bretagne, France ; Jean Claude Lefort, député honoraire, France ; Alban Liechti, président de l’ACCA, France ; Alain Lipietz, député européen, France ; Roland Lombard , chercheur, France ; Dr. Adrián Ramírez López, Président de la Ligue mexicaine pour la défense des droits humains, Mexique ; Carlos Machado , historien , Uruguay ; Mairead Maguire, Prix Nobel de la Paix, Irlande ; Ameer Makhoul, Ittijah-Union des Associations civiles arabes, Comité Public pour la Défense des Libertés, Israël ; Sandrine Mansour, historienne, Palestine, France ; Dr. Kamel Mohanna, président de l’Association Amel, Liban ; Ricardo Montserrat, écrivain, France ; Alberto Nadra, président de la Gauche démocratique, Argentine ; Marie Nassif-Debs, journaliste,Liban ; Carlos Ostolaza, peintre, Lima, Pérou ; Bernard Ravenel, président de la Plateforme des ONG françaises pour la Palestine et président d’honneur de l’Association France Palestine Solidarité, France ; Ahmed Rouadjia, enseignant-chercheur et écrivain, Algérie ; Jitendra Sharma, président de l’association internationale des juristes démocrates (International Association of Democratic Lawyers), Inde/USA ; Eyal Sivan, cinéaste, Israël, France ;Ousmane Sow, sculpteur, Sénégal ; Bernard Stiegler, philosophe, France ; Djamel Tatah, artiste peintre, France ; Philippe Texier, magistrat, France ; Isabelle Thomas , Conseillère Régionale de Bretagne, France ; Gérard Toulouse, physicien, France ; Daniel Voguet, avocat, France ; Jean Claude Willem, Maire Honoraire de Seclin, France...
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Une nouvelle guerre de Gaza pour bientôt ?

samedi 16 janvier 2010 - 07h:30
Hasan Abu Nimah - The Electronic Intifada
Les récentes agressions israéliennes ressemblent de façon sinistre à l’attaque du 4 novembre 2008 contre Gaza qui avait tué six personnes et mis à mal une trêve de quatre mois méticuleusement respectée par le Hamas, écrit Hasan Abu Nima.
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Les assassinats récents, par Israël, de militants palestiniens ressemblent de façon sinistre à l’agression qui a précédé l’hiver dernier les attaques contre Gaza. (Wissam Nassar/MaanImages)
Une fois de plus, Israël se plaint de ce que sa « sécurité » est menacée par les nouvelles flambées de violence le long de la frontière avec Gaza.
Quelque deux douzaines de roquettes Qassam ont été tirées sur Israël depuis Gaza ces derniers jours. Bien qu’elles soient tombées sur des terrains vagues (et c’était peut-être exprès) sans causer de dommages ni de blessures, Israël s’est vengé en lançant des raids destructeurs qui ont causé des dégâts et tué plusieurs personnes dont un garçon de 15 ans.
Avant de demander qui devrait arrêter en premier, il faut rappeler qui a commencé la dernière lamentable série de violences.
Le 26 décembre, Israël a lancé deux attaques, respectivement en Cisjordanie, dans la ville de Naplouse, et à Gaza, tuant chaque fois trois personnes. À Naplouse, des escadrons de la mort israéliens ont commis des exécutions extrajudiciaires de sang-froid pour se venger de la mort d’un colon de Cisjordanie quelques jours avant. Selon l’épouse de l’une des victimes de Naplouse, son mari était à la maison dans le séjour, complètement désarmé, quand l’escadron de la mort a fait irruption et l’a visé au visage. Ni lui, ni les autres victimes de ce terrorisme d’État, n’avaient été accusés, jugés ou condamnés pour un crime par un tribunal.
À Gaza, les trois victimes auraient été des travailleurs qui récupéraient des matériaux de construction dans les décombres se trouvant près de la clôture de la frontière. Depuis la fin décembre, des attaques israéliennes ont tué plus d’une douzaine de Palestiniens, violences routinières qui sont ignorées par la "communauté internationale" et dont Israël n’est jamais tenu responsable. Au contraire, les amis occidentaux d’Israël continuent à qualifier ce terrorisme d’ "auto-défense."
Les récentes agressions israéliennes ressemblent de façon sinistre à l’attaque du 4 novembre 2008 contre Gaza qui avait tué six personnes et mis à mal une trêve de quatre mois méticuleusement respectée par le Hamas. Comme c’était prévisible, le Hamas et d’autres factions ont riposté à cette provocation israélienne et Israël s’est servi de cette riposte pour justifier le massacre de 1,400 personnes à Gaza l’année dernière à la même période.
Il semble que lorsqu’il règne un calme relatif sur le front de la Bande de Gaza, Israël s’empresse de le détruire. Avant l’attaque de novembre 2008, la situation était stable dans la Bande de Gaza, malgré le siège et l’intense pression internationale sur le Hamas - ce qui n’était pas du tout du goût d’Israël. Et bien que ce soit Israël qui ait saboté la trêve et ait ensuite refusé de la renouveler selon les souhaits du Hamas, cela n’empêcha pas l’ Autorité Palestinienne basée à Ramallah, à laquelle se sont joints certains États arabes et la prétendue communauté internationale, États-Unis en tête, de prétendre que l’attaque menée par Israël contre Gaza était motivée par les roquettes lancées par le Hamas et que c’était le Hamas et non pas Israël qui avait refusé de renouveler la trêve.
Lorsque Israël a terminé l’"Opération plomb durci " l’année dernière, il a refusé de conclure une nouvelle trêve officielle avec le Hamas. Néanmoins, le Hamas a observé un cessez le feu unilatéral, n’utilisant la force qu’occasionnellement en représailles pour les attaques israéliennes contre les tunnels par lesquels sont acheminées les fournitures vitales depuis l’Égypte qui permettent de contourner le siège. En outre, face aux nombreuses critiques locales, le Hamas a imposé la trêve à d’autres factions palestiniennes.
Se pourrait-il qu’Israël suive le même schéma à nouveau avec son escalade de violence contre Gaza ? Ni la guerre de l’année dernière, ni le resserrement du blocus qui a empêché toute véritable reconstruction n’ont réussi à atteindre leur but évident si pas déclaré de renverser le Hamas.
Israël se prépare-t-il encore une fois à faire ce à quoi il excelle : avoir recours au meurtre et à une destruction impitoyable pour essayer d’atteindre ses objectifs politiques ? Difficile à dire, mais c’est une possibilité alarmante, d’autant plus que de hauts responsables israéliens ont laissé entendre qu’ils préparaient une "deuxième guerre à Gaza."
Israël, qui ne fonctionne pas d’après des règles normales ou civilisées, pourrait avoir plusieurs autres motifs dont le moindre ne serait pas qu’une autre « petite guerre » lui permettrait de détourner l’attention de la persistance de l’impasse diplomatique ou d’éliminer toute menace d’une nouvelle initiative de paix menée par les Étasuniens si timide soit-elle.
Jusque-là, il semble qu’Israël ait été aux commandes. Le premier ministre israélien, Benjamin Nétanyahou, a facilement rejeté la demande du président Barack Obama pour le gel des constructions de colonies israéliennes en Cisjordanie occupée. L’administration Obama a non seulement reculé, elle a également pleinement adopté les positions israéliennes et a constamment fait pression sur la moribonde Autorité palestinienne pour qu’elle reprenne les négociations sans « conditions préalables." (bien sûr "sans conditions préalables" signifie seulement qu’Israël n’est pas obligé de respecter quelque condition que ce soit tandis que l’on présente toujours aux Palestiniens de longues listes de conditions préalables israéliennes.)
Mais si cela ressemble à une victoire diplomatique pour Israël, elle ne peut être que temporaire. Si, comme prévu, l’Autorité palestinienne succombe finalement à la pression et retourne aux "négociations," il deviendra instantanément évident qu’étant donné l’intransigeance et l’expansionnisme israéliens, il n’y a absolument rien à discuter et même pas une infime perspective d’accord de paix.
Il est douteux que la faillite des positions israéliennes et étasuniennes puisse simplement être couverte par un autre processus sans contenu et que la situation sur le terrain reste calme et stable. Provoquer l’approche de la crise à ses propres conditions et incriminer une fois de plus le Hamas, semble être l’issue « idéale » pour Israël.
(JPG)
* Hasan Abu Nimah est l’ancien représentant permanent de la Jordanie auprès des Nations unies.

13 janvier 2010 - The Electronic Intifada - Cet article peut être consulté ici :
http://electronicintifada.net/v2/ar...
Traduction : Anne-Marie Goossens
 http://info-palestine.net/article.php3?id_article=7995

Propagande et désinformation à l’israélienne (I)

mercredi 13 janvier 2010, par Alain Gresh
Je signalais, dans un précédent envoi, cet article de Serge Dumont dans le quotidien suisse Le Temps (8 janvier) : « Israël muscle sa riposte sur le Net ». On y lisait notamment : « Peu après la fin de l’opération “Plomb durci” (l’invasion de la bande de Gaza en janvier dernier), Tzipi Livni, alors ministre des Affaires étrangères dans le gouvernement d’Ehoud Olmert, a rapidement pris conscience de l’ampleur de la vague de protestations soulevée par la destruction massive des infrastructures civiles palestiniennes. Elle a alors autorisé son département à recruter des jeunes fans d’informatique pratiquant parfaitement une ou plusieurs langues étrangères afin de répondre aux critiques qui fusaient dans les blogs ainsi que dans le courrier électronique des grands journaux européens et américains. »
Au-delà, c’est toute une entreprise de propagande qui se met en place à partir d’Israël. Et elle se traduit par un manuel diffusé par The Israel Project, une officine de désinformation très professionnelle, et dont l’exergue est : « Pour la liberté, la sécurité et la paix » – celle des Israéliens, bien sûr, et d’eux seuls. Ce manuel s’intitule The Israel Project’s 2009. Global Language Dictionary (PDF) et est destiné à la propagande aux Etats-Unis, mais ses « règles » s’appliquent sans doute ailleurs.
C’est un document d’une centaine de pages, divisé en dix-huit chapitres. Curieusement, il porte la mention « interdit à la distribution et à la publication ». Il semble que ce texte n’était donc pas destiné à être diffusé largement.
Le premier chapitre s’intitule « 25 règles pour une communication efficace ». Règle n° 1, « manifester de l’empathie pour les deux parties ! Le but de la communications pro-Israël ne vise pas seulement les gens qui aiment déjà Israël. Le but est de gagner de nouveaux cœurs et les esprits d’Israël, sans perdre le soutien qu’Israël a déjà. Pour ce faire, vous devez comprendre que le cadre à partir duquel la plupart des Américains voient Israël est un “cycle de violence qui dure depuis des milliers d’années”. Ainsi, vous avez à désarmer leurs soupçons. (...) La première étape est de montrer que vous voulez la paix A LA FOIS pour les Israéliens et les Palestiniens, et notamment pour les enfants. (...) Et il faut ouvrir vos propos par l’affirmation que Israël veut un meilleur futur à la fois pour les Israéliens et les Palestiniens. (...) Si, au centre de votre communication, vous montrez du doigt en disant “Israël a raison, ils ont tort”, vous perdrez plus que vous ne gagnerez ».
Règle n° 6 : « Soyez attentif à votre ton. Un ton protecteur, paternaliste, détournera les Américains et les Européens. Nous sommes à un moment dans l’histoire où les Juifs en général (et les Israéliens en particulier) ne sont plus perçus comme le peuple persécuté. En fait, dans le public américain et européen – le public sophistiqué, éduqué, aux idées arrêtées, non-juif –, les Israéliens sont souvent considérés comme les occupants et les agresseurs. Dans ce cadre, il est essentiel pour les messages de porte-parole pro-israéliens de ne pas apparaître comme hautains ou condescendants. »
Et, le texte donne, comme pour chaque règle, « les mots qui ne marchent pas » :
« “Nous sommes prêts à leur permettre de construire”... Les Israéliens ne peuvent pas “autoriser” les Palestiniens à aller de l’avant. Ils ne peuvent pas “permettre” ou “contrôler” ou “ordonner” aux Palestiniens d’établir un commerce, un transport, ou un gouvernement. Si les Palestiniens sont à considérer comme un partenaire de confiance sur la voie de la paix, ils ne doivent pas être subordonnées, dans la perception ou dans la pratique, par les Israéliens. (...) »
Règle n° 10. « Tracer un parallèle entre Israël et les Etats-Unis, y compris la nécessité de combattre le terrorisme. (...) Le langage d’Israël est celui de l’Amérique : démocratie, liberté, sécurité et paix. » Les Palestiniens, les Irakiens et les Afghans, parmi d’autres, sont payés pour le savoir.
Règle n° 11. « Ne parlez pas de religion. Les Américains qui considèrent la Bible comme document de référence sur les affaires étrangères sont déjà partisans d’Israël. Les fondamentalistes religieux sont tout acquis à Israël (« Israel’s Amen Choir ») et ils représentent environ un quart du public américain, et les amis les plus solides d’Israël dans le monde. Toutefois, certains de ceux qui sont les plus susceptibles de croire qu’Israël est un Etat religieux sont les plus hostiles à Israël (“ils sont tout aussi extrémistes que les pays arabes qu’ils critiquent”). Malheureusement, presque toute discussion sur la religion ne fera que renforcer cette perception. Par conséquent, même la mention du mot “juif” dans le contexte d’Israël va déclencher une réaction négative – et la défense d’Israël comme un “Etat juif” ou “Etat sioniste” sera mal reçue. (...) »
Règle n° 15. Utiliser des questions rhétoriques.
En voici quelques exemples :
« - “Comment puis-je faire la paix avec un gouvernement qui veut ma mort ?”
- “Comment puis-je faire la paix avec une population à qui sont enseignés ces mots - haïr les Juifs, pas seulement des Israéliens - dès sa naissance ? »

« Règle 17. K.I.S.S. (Keep It Simple, Stupid) et répétez encore et encore. Une règle essentielle de la communication réussie est “Keep It Simple, Stupid” (faites simple). Une communication réussie ne consiste pas à réciter chaque fait de la longue histoire de conflit israélo-arabe, mais à pointer quelques principes de base sur des valeurs partagées comme la démocratie et la liberté et à les répéter encore et encore. »
« Règle n° 21. Concédez un point. Recherchez des occasions dans chaque débat télévisé ou interview de concéder un point au journaliste ou à la personne avec laquelle vous débattez. Le point est de ne pas de miner l’une des bases essentielles de la politique étrangère d’Israël. Mais les simples mots “vous avez un bon argument” font merveille auprès d’un public »
Et, pour terminer le tout, l’inévitable référence à l’holocauste et à la nécessité qu’il ne se reproduise pas...
Le chapitre 2 est consacré aux mots et les phrases qu’il faut utiliser, c’est un régal...
« “Tirer délibérément des roquettes sur des communautés civiles” : Combinez le motif terroriste avec la vision de civils et vous avez la parfaite illustration de ce à quoi Israël fait face à Gaza et au Liban. A utiliser en particulier en ce qui concerne les tirs de roquettes, mais aussi utile pour tout type d’attaque terroriste, “délibéré” est le mot juste à utiliser pour rappeler l’intention derrière derrière les attentats. Ceci est beaucoup plus fort que de décrire les attentats comme “aveugles”.
“Diplomatie économique” : beaucoup plus global et plus populaire que le terme de “sanctions”. »
(...)
« “Humaniser les roquettes”. Peindre une image vivante de ce qu’est la vie dans les communautés israéliennes qui sont vulnérables aux attaques. Oui, vous pouvez citer le nombre d’attaques à la roquette qui ont eu lieu. Mais faire suivre ceci immédiatement par la description du voyage nocturne vers l’abri souterrain.
“Si ... Si ... Si ... Alors” : Faites porter au Hamas la responsabilité du premier pas pour la paix par l’utilisation du “si” (et n’oubliez pas de terminer avec un clair “alors”, pour montrer qu’Israël est un partenaire pour la paix). “Si le Hamas se réforme... Si le Hamas reconnaît notre droit à exister... Si le Hamas renonce au terrorisme... Si le Hamas soutient les accords de paix internationaux... alors nous sommes disposés à faire la paix aujourd’hui.” » (...)
« “L’islam militant” : Ceci est le meilleur terme pour décrire le mouvement terroriste. Evitez les termes comme “islamo-fascisme” qui rappellent la période Bush. » (...)
« “Personne ne doit être obligé de quitter sa maison” : Ceci est la phrase la plus gagnante dans le lexique qui concerne les colonies de peuplement. Utiliser le principe de “mutuel” pour expliquer que, tout comme les Israéliens arabes ne devraient pas quitter leurs maisons en Israël, les juifs d’un nouvel Etat palestinien doivent être autorisés à rester dans leurs maisons, eux aussi.
“Une étape à la fois, une journée à la fois” : Il est essentiel de réduire les attentes et de réduire la pression sur Israël pour qu’il se précipite dans un accord qui soit n’est pas dans son intérêt, soit met en danger sa sécurité. Le principe “un pas à la fois” sera accepté comme une approche de bon sens dans la mise en œuvre du principe de l’échange des territoires contre la paix. »
Je reviendrai dans un autre envoi sur d’autres aspects de ce document.
http://blog.mondediplo.net/2010-01-13-Propagande-et-desinformation-a-l-israelienne-I

Débat sur le Moyen-Orient au Sénat

publié le samedi 16 janvier 2010
Michel BILLOUT

 
"Bien que ce débat porte sur le Moyen-Orient dans sa globalité, j’évoquerai ici exclusivement le conflit israélo-palestinien car il est la cause principale des tensions dans cette région."
Monsieur le Président,
Monsieur le ministre,
Mes chers collègues
Il y a un an, à la même époque, nous débattions de la guerre menée par Israël contre la population de la bande de Gaza.
Quelle est aujourd’hui l’évolution de la situation dans cette partie du monde qui depuis soixante ans a vu se succéder tant de conflits armés ? Bien que ce débat porte sur le Moyen-Orient dans sa globalité, j’évoquerai ici exclusivement le conflit israélo-palestinien car il est la cause principale des tensions dans cette région.
Parvenir à régler ce conflit d’une façon juste et durable permettrait précisément d’endiguer les autres sources d’instabilité au Moyen-Orient. Mettre fin à ce conflit pourrait, par exemple, contribuer à écarter la menace que constitue la tentative d’acquisition de l’arme nucléaire par l’Iran et le risque de prolifération à l’ensemble de la région. Tout comme constitue une menace l’arsenal nucléaire israélien.
De la même façon, trouver des solutions pour résoudre ce conflit aurait assurément des répercussions positives sur la situation du Liban, toujours au bord de l’éclatement, et sur la Syrie dont l’hostilité envers Israël n’aurait plus de raison d’être.
Je suis donc satisfait que nous ayons ce débat ce soir, comme je l’avais aussi demandé au mois de novembre, et je souhaite qu’il contribue à définir quelques étapes sur le chemin de la paix dans cette partie du monde. Je continue toutefois de regretter le refus de Monsieur le Président de la Commission des Affaires étrangères d’inscrire à l’ordre du jour la proposition de résolution européenne de notre collègue Annie David et moi-même demandant le gel de l’accord d’association Union européenne-Israël. Cette proposition me paraît d’une extrême actualité et j’y reviendrai plus loin.
Je voudrais tout d’abord rappeler que l’offensive militaire israélienne était totalement disproportionnée par rapport aux tirs de roquettes en provenance de Gaza qui l’avait motivée, et qu’elle avait fait plus de 1.400 victimes palestiniennes.
60% étaient des civils parmi lesquels on comptait un grand nombre de femmes et d’enfants.
Les conditions mêmes de cette opération ont d’ailleurs suscité un rapport commandé par la Commission des droits de l’Homme de l’ONU qui, bien qu’il mette aussi en accusation le mouvement Hamas, est accablant pour les autorités militaires israéliennes : ce rapport leur impute très précisément des crimes de guerre.
Depuis un an, la population de la bande de Gaza qui a subi cette guerre souffre désormais d’un nouveau blocus total. Il prolonge celui instauré par Israël à la suite de la prise du pouvoir par le Hamas sur ce territoire en juin 2007 au détriment de l’Autorité palestinienne.
Cette mesure s’apparente à une punition collective. Elle a de dramatiques conséquences humanitaires et sanitaires car la population civile manque d’eau, d’électricité et a difficilement accès aux soins médicaux. Avec le blocus, la reconstruction des infrastructures et des habitations détruites est impossible, l’économie et l’agriculture sont asphyxiées. .
Depuis un an, les divisions, qui se traduisent parfois par des affrontements armés entre les différentes factions palestiniennes, se sont malheureusement accentuées.
Faute d’un accord entre le Fatah et le Hamas, la direction de l’Organisation de Libération de la Palestine avait, en effet, été obligée de différer, le 16 décembre dernier, la date des élections présidentielle et législative, et de prolonger les mandats de Mahmoud Abbas à la présidence de l’Autorité palestinienne et du Parlement.
Il semblerait toutefois ces jours-ci que la réconciliation entre les différents groupes, sous les auspices de l’Egypte et de l’Arabie saoudite, puisse revenir à l’ordre du jour.
Depuis un an également, un élément nouveau est intervenu avec le triple refus du gouvernement israélien de mettre un terme définitif à sa politique de colonisation en Cisjordanie et à Jérusalem Est, de reconnaître Jésuralem comme capitale des deux Etats ainsi que de lever le blocus de Gaza. C’est le principal obstacle à une reprise des négociations entre Israël, les palestiniens et les Etats arabes. Dans ce conflit, l’impression prévaut que ce qu’il est convenu d’appeler « la communauté internationale » a laissé Israël agir en toute impunité et ignorer toutes les résolutions de l’Onu qui condamnaient sa politique. Nous devons réagir face à cette passivité de la communauté internationale qui depuis un an n’a pratiquement pris aucune initiative de nature à régler ce conflit.
Le président Obama, tant dans son discours du Caire que par l’envoi du négociateur George Mitchell dans la région, avait suscité de grands espoirs. A la différence de l’administration précédente, il s’était clairement prononcé pour une solution à deux Etats et a demandé l’arrêt complet de la colonisation.
Il a malheureusement déçu en acceptant par la suite le moratoire israélien sur cette question décisive pour la création d’un Etat palestinien viable.
l’Union européenne, qui a des atouts en tant que premier partenaire économique d’Israël et principal contributeur en matière d’aide aux territoires palestiniens, s’est pour sa part toujours refusée à prendre une position qui lui soit propre.
Elle se contente de suivre la stratégie de l’administration américaine. C’est la raison pour laquelle les pays européens, bien qu’ils dénoncent la poursuite de la colonisation et se prononcent eux aussi pour une solution à deux Etats, se satisfont d’un moratoire de dix mois sur la colonisation en Cisjordanie, excluant Jérusalem-Est.
Pourtant lorsque la semaine dernière, l’émissaire spécial pour le Proche-Orient George Mitchell évoque la possibilité par les Etats-Unis de retirer leur soutien aux garanties de prêt à Israël, système de garanties grâce auquel ’Etat hébreu a bénéficié de milliards de dollars de prêts à des taux préférentiels afin de faire pression sur le gouvernement israélien, une pression de l’Union Européenne concernant les conditions d’application de l’accord d’association apparaîtrait comme pertinente.
C’est toujours l’objet de la proposition de résolution déposée par le groupe CRC-SPG.
Quant à la France, sa position est extrêmement ambigüe. Après avoir refusé de participer au vote adoptant le rapport Goldston à l’assemblée générale de l’ONU, le 8 décembre dernier, lors du conseil européen Affaires étrangères, la portée de la résolution proposée par la présidence suédoise prévoyant la reconnaissance de Jérusalem-Est comme capitale d’un futur Etat palestinien a été considérablement affaiblie à la suite du refus de notre pays de voir figurer cette mention. Et je préfère ne pas évoquer les déclarations de notre ambassadeur à Tel Aviv s’interrogeant sur la crédibilité des crimes de guerre, la réalité du blocus de Gaza ou même, selon le Canard Enchaîné, de la pertinence de vouloir arrêter la colonisation.
Il faut enfin relever les divisions des pays arabes et leur impuissance à opposer à Israël une stratégie cohérente commune. Après l’intervention militaire israélienne à Gaza, ils ne sont pas parvenus à se réunir tous ensemble, pas plus qu’ils n’ont réussi à s’accorder lors du sommet sur la reconstruction de ce territoire qui s’est tenu au Qatar à la fin du mois de mars.
Il n’est donc pas acceptable de se résigner et d’assister passivement, d’année en année, à la lente dégradation d’une situation qui a des implications qui vont bien au-delà du seul Moyen-Orient. Certes, notre débat de ce soir n’apportera pas de solution miracle. Mais il n’est pas inutile que dans un grand pays démocratique comme le nôtre les diverses sensibilités politiques représentatives de la Nation puissent s’exprimer au sein des assemblées parlementaires afin de faire des propositions permettant d’élaborer des solutions politiques et pacifiques.
Notre groupe, pour sa part, veut y contribuer et considère qu’au vu de l’urgence et de la gravité de la situation il est impératif, et encore possible, d’agir sur le cours des évènements.
Comment agir pour que les différents protagonistes de ce conflit puissent sortir de l’impasse dans laquelle ils se trouvent ? Que faire pour ne pas perdre l’espoir d’une solution politique négociée, fondée sur deux Etats dans le cadre des résolutions de l’ONU ? Comment contraindre efficacement le gouvernement israélien à s’engager dans cette voie ?
Telles sont les questions auxquelles notre pays et l’Union européenne doivent impérativement apporter des réponses.
L’excellent rapport d’information sur la situation au Moyen-Orient de nos collègues Monique CERISIER-BEN GUIGA et et Jean FRANCOIS-PONCET, dégage à propos du conflit israélo-palestinien quelques pistes que je partage en grande partie et dont le gouvernement devrait s’inspirer.
Comme le constate le rapport, il faut effectivement être réalistes et lucides et avoir conscience que le gouvernement israélien n’acceptera vraiment de changer de politique que sous la pression des Etats-Unis et de la communauté internationale.
C’est dans cette perspective que l’Union européenne et la France devraient jouer un rôle plus dynamique, faire preuve d’une plus grande autonomie et manifester leur spécificité en exerçant de fortes pressions sur les dirigeants israéliens.
Cela sur deux points essentiels :
-  le premier, et le plus urgent, étant la levée du blocus de Gaza,
-  le second, doit porter sur l’exigence d’un arrêt total de la colonisation de Jérusalem-Est et de la Cisjordanie, car la poursuite de cette colonisation qui morcèle ces territoires rend, de facto, impossible la création d’un Etat palestinien.
Ce sont deux conditions préalables à une reprise des négociations entre toutes les parties prenantes de ce conflit : j’insiste sur le « toutes », car comme le préconise le rapport, il faudra bien un jour ou l’autre prendre contact et négocier officiellement avec le Hamas qui est l’une des composantes du peuple palestinien.
Sur ces deux questions, la France doit retrouver sa liberté de parole et d’action, jouer l’important rôle de médiation que lui confèrent l’image et l’influence de notre pays dans cette partie du monde.
Tout cela, sans attendre les nouvelles propositions du plan de paix qui doivent être prochainement présentées par les Etats-Unis.
Telles sont les conditions pour permettre une reprise des négociations devant enfin déboucher sur la création d’un Etat palestinien libre, indépendant, souverain dans les frontières établies en 1967.
Je voudrais enfin ajouter que notre pays peut aussi jouer un rôle déterminant dans une phase très délicate de la reprise du processus de paix : celle de la libération de prisonniers.
D’une part deux de nos compatriotes sont détenus de part et d’autre de façon totalement innacceptable. Je veux parler du soldat Shalit détenu par le Hamas et de Salah Hamouri détenu dans une prison israélienne. Cela nous concerne donc directement et nous donne une responsabilité particulière. C’est pourquoi je regrette profondément que le gouvernement français n’agisse pas de façon équitable pour la libération de nos deux compatriotes. Les parents de Salah Hamouri attendent toujours d’être reçus par le Président de la République.
D’autre part la libération de Marwan Barghouti pourrait constituer une chance de réconciliation des parties palestiniennes et donc de permettre à Israël de trouver un interlocuteur fiable.
Au total, monsieur le ministre, le groupe CRC/SPG souhaite vivement que votre gouvernement affirme plus clairement ses positions sur l’ensemble de ces questions et qu’il manifeste enfin fermement sa volonté d’aboutir à un règlement juste et durable du conflit entre Israël, les Palestiniens et les Etats arabes.
Michel BILLOUT
Sénateur de Seine et Marne
Groupe Communiste, Républicain, Citoyen et des Sénateurs du Parti de Gauche

Nebi Salah contre l’annexion des terres du village

publié le samedi 16 janvier 2010
vidéo


le 15/1/2010 : nouvelle manif à Nebi Salah contre l’annexion des terres du village.
Détermination farouche des manifestants qui réussissent à faire reculer les véhicules de l’armée d’occupation israélienne à plusieurs reprises et violence de cette armée à côté des colons pour imposer l’annexion. Les autorités d’occupation veulent mater la lutte populaire des villages en emprisonnant les leaders. A voir ces images on devine ce qu’ils redoutent : l’extension de cette lutte [1]

[1] RK, Afps

De bien piètres ambassadeurs

publié le samedi 16 janvier 2010
al Hayat

 
Les nouveaux représentants de l’Union européenne, Catherine Ashton en tête, manquent d’expérience internationale et de charisme, déplore l’éditoraliste d’Al-Hayat.
Le Parlement européen a auditionné [le 11 janvier] Catherine Ashton, la nouvelle haute représentante pour les Affaires étrangères de l’Union européenne, ou "ministre des Affaires étrangères". Selon le quotidien français Libération, ses réponses étaient tellement ennuyeuses que les rangs des députés se sont vidés au cours de ces trois heures de langue de bois, où elle a promis des choses aussi originales qu’une "diplomatie au service de la paix".
Son cas est emblématique des personnalités falotes qui occupent certains postes en Europe et qui, de ce fait, ne servent à rien. Ashton est peut-être une femme politique de grande qualité, mais elle n’a aucune expérience en politique internationale. Sa nomination par l’Union à un poste de cette importance est une faute.
Il n’en a pas toujours été ainsi. Prenons l’exemple de Miguel Angel Moratinos, le premier envoyé spécial de l’Union au Moyen-Orient. Il avait contribué à régler de nombreux conflits, surtout en 1996, au moment de l’opération israélienne Raisins de la colère [à la suite de tirs de roquettes du Hezbollah, Israël avait bombardé le Sud-Liban]. Il avait alors obtenu un cessez-le-feu entre le Hezbollah, Israël, le Liban et la Syrie.
La France, sous la présidence de Jacques Chirac, ainsi que le Premier ministre libanais Rafic Hariri et les Etats-Unis avaient joué un rôle essentiel. Mais Moratinos aussi. Son nom était connu dans les pays arabes et dans le monde entier. Aujourd’hui, en revanche, son successeur, le diplomate belge Marc Otte, est un illustre inconnu. Il a voyagé de pays en pays, rencontré des responsables… mais qui a entendu parler de lui ? Quels succès peut-il faire valoir ? Qu’a-t-il fait au moment de la guerre de Gaza ? On a l’impression que c’est le président français qui s’active et non pas l’envoyé spécial européen.
Un autre poste qui ne sert à rien est celui du président du Quartet [pour le suivi des négociations israélo-palestiniennes, composé de l’UE, des Etats-Unis, de la Russie et de l’ONU]. Son titulaire est l’ancien Premier ministre britannique Tony Blair. Celui-ci est mondialement connu, surtout pour son suivisme par rapport à l’administration Bush et pour avoir entraîné l’armée britannique dans le bourbier irakien, mais personne ne dira qu’il a réussi à faire avancer les choses dans le conflit israélo-palestinien.
Pourquoi créer un poste de haut représentant pour les Affaires étrangères et dépenser de l’argent si cela ne sert à rien ? Pourquoi y nommer quelqu’un qui n’a aucune expérience diplomatique ?
Cela ressemble à ce qui se passe dans les pays en développement, où l’on distribue les postes sans se soucier de savoir si les titulaires feront leur travail. Plutôt que de financer des administrations en pure perte, l’Europe ferait mieux de soutenir l’enseignement au Moyen-Orient par des programmes de coopération universitaire. Il ne nous reste plus qu’à espérer que le choix du futur secrétaire général de l’Union pour la Méditerranée obéisse à des considérations plus sérieuses.
publié par Courrier international

Manifestation palestinienne devant l’ambassade d’Égypte

16/01/2010
L'organisation palestinienne « Chahed » a organisé hier matin, en collaboration avec les comités civils palestiniens et les clubs estudiantins, une manifestation symbolique devant l'ambassade d'Égypte pour protester contre le « rideau de fer » érigé par les autorités égyptiennes et la fermeture du poste de Rafah pour « refouler les aides humanitaires destinées aux populations civiles à Gaza ».
Plusieurs dizaines de protestataires ont pris part à la manifestation, brandissant des banderoles dénonçant « le mur de la mort égypto-israélien », et d'autres exprimant leur solidarité avec la population de Gaza et leur refus des mesures égyptiennes. Entourés d'un important cordon de sécurité, les manifestants ont érigé à l'occasion un « mur symbolique », affirmant dans leur communiqué que le « mur de fer que construisent les autorités égyptiennes équivaut à un crime contre l'humanité ». 

Une délégation du FDLP chez Joumblatt

16/01/2010
Une délégation du FDLP (Front démocratique pour la libération de la Palestine) présidée par Ali Fayçal, membre du bureau politique, s'est rendue hier chez le chef du Parti socialiste progressiste, Walid Joumblatt. Les membres de la délégation ont évoqué avec lui la situation des réfugiés palestiniens au Liban et les récents développements sur la scène politique. Prenant la parole, M. Fayçal a relevé à l'issue de la réunion « les points positifs » sur lesquels les réfugiés peuvent désormais compter pour ce qui est notamment de la reconnaissance, par l'ensemble des formations politiques libanaises, des droits humanitaires des Palestiniens. Il a affirmé sur ce point que l'adoption du principe des droits palestiniens « dans le cadre d'un panier global » contribuera au soutien de la lutte des réfugiés et renforcera leur attachement au droit du retour et au refus de l'implantation.

Mechaal évoque avec Hariri la question des armes palestiniennes

16/01/2010

Le Premier ministre, Saad Hariri, a reçu hier le chef du bureau politique du Hamas, Khaled Mechaal, qui vient d'achever sa tournée dans les pays du Golfe. Il était accompagné d'une délégation palestinienne regroupant plusieurs membres du Hamas.
Les discussions ont eu lieu en présence du représentant du Hamas au Liban, Oussama Hamdane, du député Bassem Sabeh et du directeur du bureau du Premier ministre, Nader Hariri.À l'issue de la rencontre, M. Mechaal a indiqué à la presse avoir examiné avec le chef du gouvernement la question de la réconciliation interpalestinienne, la crise israélo-arabe et ses récents développements, ainsi que les relations libano-palestiniennes. Le responsable palestinien a affirmé avoir discuté de ce dernier point avec M. Hariri « en toute transparence », soulignant que le Hamas « continuera à coopérer avec l'État libanais pour parvenir à une plateforme d'entente qui sert les intérêts des deux parties ».
Interrogé sur la question des armes qui se trouvent aux mains des Palestiniens, M. Mechaal a affirmé avoir soulevé l'affaire des armes à l'intérieur et en dehors des camps.
« Nous avons également évoqué le dossier des droits civils des réfugiés palestiniens, et la nécessité de s'entendre sur tous ces sujets et sur la façon dont l'État traite de la question palestinienne en général avec les représentants de toutes les factions en présence », a ajouté M. Mechaal.
Prié de dire quelle était la position du Hamas sur la question des armes en dehors des camps, il a répondu : « Cette question doit faire l'objet de plus amples discussions. Mais le principe est qu'il ne peut y avoir d'autorité au-dessus de celle de l'État libanais et de la loi. » Et M. Mechaal de rappeler que les armes qui se trouvent aux mains des Palestiniens « ne sont pas le fruit d'une équation libanaise interne, mais sont liées à un historique qui relève de la révolution palestinienne et reflètent par conséquent la crainte des Palestiniens d'une éventuelle agression israélienne, comme celle qui s'est produite à Sabra et Chatila. C'est dans ce cadre que l'on pourra trouver un consensus qui convient à toutes les parties ».
M. Mechaal a également rencontré le chef de l'État, Michel Sleiman, qu'il a informé de la situation générale qui prévaut sur la scène palestinienne et des résultats de sa tournée dans le monde arabe. M. Sleiman a pour sa part insisté sur « l'importance des sacrifices pour faire aboutir le processus de réconciliation interpalestinienne ». Le responsable du Hamas s'est également entretenu avec le président du Parlement, Nabih Berry.
http://www.lorientlejour.com/category/Liban/article/643895/Mechaal_evoque_avec_Hariri_la_question__des_armes_palestiniennes.html

Des extrémistes sionistes ferment une route principale au sud d'al-Khalil

[ 16/01/2010 - 10:08 ]
Al Khalil - CPI


Des colons sionistes extrémistes ont fermé, le vendredi 15/1, une route principale, reliant les villages du sud et nord de la ville d'al-Khalil, en Cisjordanie occupée.
Des sources palestiniennes ont affirmé que les extrémistes sionistes ont fermé la route principale n° 354, près du village d'Ouwa, au sud ouest de la ville d'al Khalil, après avoir été ouverte selon une ancienne décision juridique, suite à une fermeture qui avait duré plus de 10 ans, sous prétexte de protéger les voitures des sionistes.
"Les extrémistes sionistes ont interdit aux  voitures palestiniennes de circuler sur la route limitrophe de la colonie de "Nighout", sous la protection des soldats de l'occupation qui se sont déployés près des rassemblements des colons extrémistes", ont souligné les sources.

Mechaal insiste sur la nécessité d'offrir aux réfugiés palestiniens au Liban leurs droits civils

[ 16/01/2010 - 10:24 ]
Beyrouth - CPI


La délégation du Hamas dirigée par le chef de son bureau politique, Khaled Mechaal, a discuté séparément avec le président Libanais, Michel Souleymane et le premier ministre Libanais Saad Al Hariri, les situations des réfugiés palestiniens, en insistant sur la nécessité de leurs offrir leurs droits civils comme étant des invités au Liban.
"Les discussions se sont penchées sur les derniers évènements dans la scène palestinienne, en particulier les violations, agressions et crimes incessants des forces armées sionistes dans les territoires palestiniens occupés, notamment contre la ville sainte d'Al Qods et sa mosquée sainte, ainsi que le blocus sioniste arbitraire, illégal et inhumain contre les habitants de Gaza", a déclaré le membre de la délégation du Hamas, Ezzat Al Racheq, le vendredi 15/1.
Le leader du Hamas a affirmé que les pourparlers ont pris en considération tous les dossiers, dont l'armement des palestiniens au Liban, en soulignant le fort soutien des libanais (dirigeants et peuple) à la question palestinienne légitime et les droits légaux du peuple palestinien, tout en appelant à unir le front palestinien interne face aux agressions et violations de l'occupation israélienne.

Huit palestiniens blessés et des dizaines asphyxiés lors d'une marche à Biline et Naline.

[ 16/01/2010 - 11:26 ]
Ramallah - CPI


"Huit palestiniens ont été blessés et des dizaines ont été asphyxiés le vendredi 15/1, lors d'une marche hebdomadaire contre le colonialisme et le mur à Biline et Naline, ainsi que la politique sioniste agressive et sauvage en confisquant les terres agricoles des palestiniens.

Les manifestants levaient les drapeaux de la Palestine et chantaient des slogans de la résistance en dénonçant la politique sauvage et criminelle des autorités sionistes face aux activistes pacifistes palestiniens et internationaux.

"Huit manifestants ont été blessés et des dizaines ont été asphyxiés dont des solidaires internationaux après les attaques des forces armées sionistes qui ont lancé également des bombes sonores, du gaz lacrymogène, chose qui a provoqué de forts affrontements avec les manifestants pacifistes", ont souligné des sources locales.

Les activistes internationaux et le comité populaire pour la lutte contre le mur d'apartheid et les extensions coloniales, à Baline, ont exigé la libération du coordinateur du comité, Abdallah Abou Rahma, qui a été enlevé par l'occupation, le 10/12/2009, ainsi que les citoyen Adeb Abou Rahma, Hassan Moussa, Ibrahim Omereh et son frère Zaïd et tous les militants de la lutte populaire pacifique dans les prisons sionistes.

L'armée sioniste envahit le village de Maassara et avertit ses habitants de manifester de nouveau

[ 16/01/2010 - 12:30 ]
Bethléem – CPI


Les forces de l'occupation ont attaqué, le vendredi soir 15/1, une marche hebdomadaire contre le mur d'apartheid, à Massara, au sud de la ville de Bethléem, en Cisjordanie occupée.
Des sources locales ont dit que les forces occupantes ont envahi les maisons résidentielles des palestiniens, en menaçant d'arrêter tout individu qui participera à cette marche de nouveau et de le juger.
Des sources au comité populaire anti-mur ont déclaré qu'un grand nombre de soldats sionistes ont envahi le village, le vendredi à l'aube, où ils ont pénétré dans plusieurs maisons palestiniennes.

L'arrivée de la délégation parlementaire européenne à Gaza

[ 16/01/2010 - 12:17 ]
Gaza - CPI


La délégation européenne anti-blocus est arrivée, hier soir, le vendredi 15/1, à Gaza, après avoir franchi le passage de Rafah, pour une visite de deux jours afin de bien examiner et évaluer les situations très catastrophiques, après un an de la guerre sauvage de l'occupation sioniste, notamment la crise humanitaire et la détérioration totale de la situation des Gazaouis par le blocus qui dure depuis 4 ans.

Le député britannique qui dirige cette délégation européenne composée de 56 députés venant de 12 pays, Gerald Kaufman, a déclaré au cours d'une conférence de presse sur le passage de Rafah que  ceux qui ont utilisé le Phosphore blanc doivent être emmenés en justice et jugés comme des criminels de guerre, en faisant allusion aux dirigeants sionistes qui ont perpétré des crimes de guerre, sans précédents, en hiver 2009, durant leur opération appelée, "Plomb durci", contre la population civile de la Bande de Gaza.

Gerald Kaufman a salué les autorités égyptiennes qui ont facilité l'entrée de sa délégation vers la Bande de Gaza, en exprimant que beaucoup de députés européens qui ne font pas forcément partie de sa délégation appellent à la levée immédiate de l'embargo israélien et le jugement des coupables durant la dernière guerre sauvage sioniste.

De sa part, le vice-président du conseil législatif palestinien qui avait accueilli la délégation européenne, Dr. Ahmed Bahr, a confirmé que les députés de la délégation européenne connaissent bien les dommages causés par les forces armées occupantes, mais aujourd'hui, ils vont examiner la réalité toute entière sur le terrain, ainsi que l'aspect agressif, barbare et criminel des dirigeants sionistes.

Bahr s'est adressé devant les députés européens aux parlements arabes en les invitant à prendre des initiatives semblables pour visiter Gaza.