vendredi 29 octobre 2010

140 français en Palestine pour défendre le droit à l’éducation contre toutes les régressions

COMMUNIQUE DE PRESSE /// POUR DIFFUSON IMMEDIATE

PARIS, le 28 Octobre 2010

140 français en Palestine pour défendre le droit à l’éducation contre toutes les régressions

Aujourd’hui s’ouvre le Forum Mondial de l’Education, accueilli par les Palestiniens. Plus de 140 Français y participent pour réaffirmer le rôle fondamental de l’éducation comme moyen de résistance contre les régressions sociales et politiques et de promotion des droits humains, de la culture et de la tolérance.
Garanti par la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et de multiples traités internationaux, l’accès à l’éducation est un droit fondamental qui reste loin d’être acquis : selon les chiffres du PNUD, 75 millions d’enfants dans le monde n’ont toujours pas accès au primaire, et 776 millions d’adultes à une éducation de base.
"Assurer l’éducation primaire pour tous" était le second Objectif du Millénaire pour le Développement. Non seulement cet objectif ne sera pas atteint en 2015, mais l’accès à l’éducation primaire pour tous est menacé par la privatisation et la commercialisation là où il semblait pourtant pérennisé. Les coupes budgétaires imposées par le FMI aux pays du Sud et désormais aux pays européens touchés par la crise fragilisent l’éducation publique et renforcent les logiques de privatisation. Plutôt qu’une éducation démocratique et émancipatrice, c’est une éducation élitiste et à plusieurs vitesses que prônent les institutions financières internationales.
"L’éducation pour tous est un droit social inaliénable qui devrait être, et doit redevenir, porteur d’une vision de l’éducation comme un bien commun, un droit universel. Elle doit donc être obligatoire, gratuite et de qualité, accessible à tous, sans distinction de sexe, d’âge, d’appartenance ethnique ou religieuse", déclare Sophie Zafari, chargée du secteur international pour la Fédération Syndicale Unitaire (FSU).
En venant au Forum Mondial de l’Education, les participants français – d’associations, de syndicats – souhaitent montrer que les enjeux liés à l’éducation sont cruciaux non seulement en France et en Palestine, mais aussi partout où elle est en danger. C’est par la convergence des luttes sociales que l’éducation pourra réussir à s’imposer comme une alternative indispensable à la construction d’un monde où chaque enfant aura accès à la formation et au savoir.
Contacts à Paris
Florent - 06 61 66 99 92
Florian - 06 88 78 76 74
Contacts sur place
Fatima - 00972 5 44 69 32 18 (Ramallah, Bethlehem)
Michèle - 00972 5 44 31 72 41 (Haïfa)
Driss - 0033 6 22 50 48 00 (Ramallah)
Vincent - 0033 6 75 11 67 50 (Ramallah)

ATTENTION :

Mercredi 3 novembre, une conférence de presse aura lieu à Paris avec des français de retour du forum.
(lieu à préciser)
PJ : communiqué de presse (PDF) et dossier de presse détaillé (PDF)
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Communiqué de presse

PO: les Palestiniens refusent de reprendre le dialogue avec Israël

21:56 28/10/2010
GAZA, 28 octobre - RIA Novosti
Le leader palestinien Mahmoud Abbas a réaffirmé jeudi qu'il refusait de reprendre les négociations directes avec Israël, alors que le chef de la diplomatie égyptienne Ahmed Aboul Gheit a pour sa part reconnu qu'aucune solution susceptible de relancer le dialogue de paix n'avait pas été trouvée.
Fortes du soutien des pays arabes, les autorités palestiniennes refusent de revenir à la table de négociations tant que l'Etat hébreu poursuivra l'implantation de colonies juives en Cisjordanie.
"Tout le monde sait qu'Israël a donné le feu vert à de nombreux chantiers de construction tant à Jérusalem que dans d'autres territoires palestiniens. C'est inadmissible, et nous n'accepterons pas d'être mis devant le fait accompli", a déclaré le président de l'Autorité palestinienne à l'issue d'une rencontre avec M. Aboul Gheit à Ramallah (Cisjordanie).
Après avoir annoncé que les Palestiniens souhaitaient parvenir à la paix avec les Israéliens, M.Abbas a toutefois souligné qu'ils se retireraient des négociations si l'Etat hébreu n'abandonne pas définitivement la colonisation des territoires occupés.

La conférence de l'OCDE s'est bien déroulée à Jérusalem malgré les appels au boycott

Ecrit par Pierre Schwartz
28/10/2010
Jérusalem - PNN - Le weekend dernier, la conférence de l'OCDE s'est déroulée comme prévue à Jérusalem, alors que de nombreux appels avaient été lancés pour demander le boycott de la rencontre.
La conférence sur le tourisme, réunissant les pays de l'OCDE s'est tenue la semaine dernière, à partir de mercredi, pour une durée de trois jours.
Les dirigeants palestiniens, ainsi que de nombreuses associations de défense des droits de l'Homme et des droits des palestiniens avaient appelé les pays membres de l'OCDE a boycotté cette conférence. Le choix de la ville de Jérusalem était effectivement problématique. Israël a déclaré Jérusalem comme capitale de l'État, mais à ce jour, la communauté internationale ne lui reconnait pas ce statut. Jérusalem-est devrait être la capitale du futur État palestinien, si il voit le jour, mais à ce jour, les expulsions et la colonisation continuent. Ainsi pour les dirigeants palestiniens, le choix de la ville est avant tout politique et légitime la politique de la mairie de Jérusalem. De surcroit, le ministre du tourisme israélien Stas Misezhnikov avait déclenché une polémique avant le début de la conférence, assurant que la venue des pays de l'OCDE équivalait à une reconnaissance internationale de Jérusalem comme capitale de l'État israélien.
Hassan Abou Libneh, ministre de l'économie de l'Autorité palestinienne a accusé mardi dernier la conférence d'être une "provocation envers les sentiments nationaux palestiniens."
Les activistes de l'ISM (Mouvement de Solidarité Internationale) ont protesté vendredi contre le sommet de l'OCDE. Certains d'entre eux ont réussi à s'installer sur le chemin des ambassadeurs de l'OCDE, arborant des pancartes avec des slogans tels que "Ne fermez pas les yeux devant l'apartheid." Samedi, ils ont également installé une banderole de 10 mètres de long sur le pont Calatrava, à l'entrée de Jérusalem, sur laquelle été inscrit le même slogan, accompagné du tampon de l'OCDE sur une photo du mur de l'apartheid. Comme ils l'expliquent sur leur site, en raison de Shabat, la police n'est pas intervenue immédiatement et la banderole est restée accrochée plusieurs heures, bien que certains passants aient essayé, sans succès, de la décrocher.
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Sur 33 pays de l'OCDE, seul 28 ont participé à la réunion, les autres ayant décidé de suivre l'appel au boycott, notamment la Turquie, dont les relations avec Israël se dégradent de plus en plus depuis l'attaque de la flottille le 31 mai dernier.
Selon le quotidien israélien Haaretz, les représentants de l'OCDE auraient de plus été transporté par des bus d'une compagnie impliquée dans la colonisation et le financement du mur, l'entreprise de développement Mateh Binyamin. Selon Haaretz, le logo de la compagnie était clairement visible sur les bus affrétés spécialement pour l'occasion. La compagnie en question est engagée dans des constructions d'habitations dans les colonies et gère trois stations de gaz en Cisjordanie.
Meirav Amir, coordinateur de l'association "Qui profitent?" explique qu'il est impossible de séparer l'économie israélienne de l'occupation et qu'une telle conférence, normalise l'économie israélienne bafouant par la même occasion le droit international. Pour lui, le fait que les délégués de l'OCDE se soient déplacés à l'aide de bus appartenant à une compagnie impliquée dans la colonisation, souligne le fait que économie et occupation sont deux faces d'un même phénomène.
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L'Égypte incite Abbas à reprendre les négociations avec Israël

28/10/2010 Ramallah - PNN -
L'Égypte va essayer de convaincre aujourd'hui l'Autorité palestinienne de reprendre les négociations avec Israël.
Depuis la fin du moratoire sur le gel des colonies, l'AP a mis fin aux négociations, exigeant du gouvernement israélien qu'il mette un terme à l'expansion des colonies pour permettre la négociations sans que la question des colons soit un moyen de pression sur l'AP.
Le ministre des affaires étrangères égyptien, Ahmed Aboul-Gheit, et le chef des renseignements Omar Suleiman, sont actuellement à Ramallah pour discuter des modalités d'une éventuelle reprise des négociations entre l'AP et le gouvernement israélien. Le quotidien égyptien Al-Hayyat a indiqué qu'un gel partiel des colonies pourraient être proposé aux palestiniens pour les inciter à reprendre les pourparlers. Cette n'offre n'inclurait pas le gel dans les blocs de colonies les plus importants.
Cette proposition du gouvernement égyptien s'inscrirait dans le cadre d'une initiative récente de l'administration Obama pour trouver une solution à l'occupation, toujours dans l'espoir de créer un État palestinien dans l'année à venir.
Les représentants égyptiens ont également transmis un message au président Abbas de la part de son homologue Hosni Mubarak, le prévenant des conséquences négatives de l'arrêt des négociations dans tout le Moyen-Orient.
Le premier ministre de l'AP, Salam Fayyad a déclaré qu'il donnait un an à Israël pour démanteler les colonies illégales de Cisjordanie et Jérusalem-est. Il a également accusé le premier ministre israélien Netanyahu de protéger les colons et d'offrir des compensations à des extrémistes. "Si Israël pense sérieusement à la paix" ajoute-t-il, alors il faut "bloquer les colons" et raser les"colonies illégales" des territoires palestiniens occupés. 
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Le président de la Knesset accuse les palestiniens d'instrumentaliser le problème des colonies

28/10/2010 Paris - PNN -
Reuven Rivlin, président Likoud de la Knesset, a rencontré jeudi le président du Sénat Gérard Larcher à Paris pour discuter des négociations de paix et de l'engagement européen.
Rivlin a déclaré à son homologue que les colonies "étaient simplement un prétexte utilisé par les palestiniens pour ne pas négocier" ajoutant que, les palestiniens dépendaient trop de l'Europe qui "fait le travail des palestiniens à leur place."
"Des centaines de milliers d'israéliens  vivent dans les colonies et ils ne sont pas un obstacle à la paix. Vous ne pouvez pas ignoré que le président Bush en avait reconnu beaucoup d'entre elles. C'est juste une excuse avancée par les palestiniens à la table des négociations" a-t-il affirmé.
Il a même été jusqu'à déclaré : "le sentiment général est que Abbas a été négocier sans convictions, et qu'il n'est pas capable de convaincre son peuple de faire des compromis. La paix nécessite des intérêts mutuels."
Le premier ministre de l'Autorité palestinienne Salam Fayyad a répondu dans un journal italien, en référence aux colonies : "Regardez ces habitations là haut, elles ne sont pas illégales parce que je l'ai déclaré, mais parce que le droit international lui l'a décrété. Le gouvernement israéliens considère les résolutions de l'ONU comme de simples recommandations."
Fayyad a affirmé que l'été prochain, les palestiniens fêterons les 66 ans de l'ONU, et l'ONU fêtera la naissance de l'État palestinien. "Les palestiniens doivent construire leurs propres institutions en Cisjordanie, et se préparer à l'indépendance de l'État palestinien." Il a également appeler le gouvernement israélien à démanteler les colonies dans l'année à venir. Il y a au moins 500.000 colons qui vivent en Cisjordanie à l'heure actuelle.
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Le comité du Parlement arabe pour l'acheminement de convois à Gaza prépare le convoi du Maghreb

27 Oct 2010
Damas / Le comité du Parlement arabe pour l'acheminement de convois à Gaza a annoncé être en train de préparer le convoi du Maghreb arabe qui quittera la capitale algérienne, Alger, passant par la Tunisie et la Libye avant de gagner Gaza à travers le point de passage de Rafah en Egypte.
Le chef du comité, M. Abdel Kader Samari, a indiqué dans une déclaration à Sana que l'acheminement de ce convoi s'incère dans le cadre de la poursuite de l'exécution des deux décisions du Parlement relatives à l'appui au peuple palestinien assiégé et au déploiement des efforts afin de briser le blocus injuste.
"Le convoi comprend 70 camions transportant des matières scolaires aux étudiants de Gaza, des appareils médicaux et des denrées alimentaires", a-t-il ajouté, faisant noter que le départ doit commencer à la fin de ce mois.
 A.A. / R.B. 
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La conférence du boycottage d'Israël clôture ses travaux et affirme son attachement aux principes du boycottage arabe d'Israël

28 Oct 2010
Damas/ Les participant à la 85ème conférence des officiers de liaison des bureaux régionaux du boycottage d'Israël ont affirmé leur attachement aux principes et aux règlements du boycottage arabe d'Israël et à la prise de mesures efficaces pour exercer des pressions économiques sur Israël pour l'obliger à s'engager aux résolutions de la légalité internationale.
Les participants ont réclamé, à la fin des travaux de la conférence, aux masses des nations arabe et islamique à faire face à toute tentative israélienne visant à s'infiltrer dans les marchés arabes à travers des moyens de falsification et de contrebande, et ce, pour protéger les intérêts des deux nations arabe et islamique et pour remporter la victoire à nos citoyens à al-Qods et dans les territoires arabes occupés.
Les conférenciers ont souligné l'importance du rôle du boycottage à cette étape critique du conflit arabo-israélien, en sa qualité de forme de résistance légitime basée sur les dispositions du droit international.
La conférence a vivement condamné les lois prises dernièrement par le gouvernement israélien qui a approuvé des amendements sur l'allégeance et d'autres lois visant l'existence des citoyens palestiniens de l'an 1948 et leurs droits historiques.
Les participants ont réaffirmé que la paix juste et globale ne se réalise qu'avec le retrait israélien total des territoires arabes occupés jusqu'à la ligne du 4 juin 1967, y compris du Golan syrien occupé et de tous les territoires toujours occupés au Sud Liban. La conférence a rendu hommage à notre peuple dans les territoires palestiniens et les autres territoires arabes qui s'attache à ses droits avec fermeté face à l'insolence d'Israël et à ses pratiques inhumaines.
La conférence a appelé la Communauté internationale à prendre des mesures courageuses qui mettent immédiatement fin au blocus israélien injuste contre la bande de Gaza.
Raghda Bittar
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Al-Meqdad examine avec l'émissaire suisse au Moyen-Orient les développements du processus de paix et les relations syro-suisses

28 Oct 2010
Damas /   M. Fayçal al-Meqdad, vice-ministre des affaires étrangères, a examiné avec l'émissaire spécial suisse au Moyen-Orient, Jean Daniel Ruch, les développements du processus de paix sur les différents volets, où les deux parties ont insisté sur la nécessité de l'instauration dans la région de la paix juste et globale sur la base des deux résolutions 242 et 338 du Conseil de Sécurité, du principe de la terre en échange de la paix et de l'initiative arabe de paix.
MM. al-Meqdad et Ruch ont également discuté des relations entre la Syrie et la Suisse et de l'importance de les consolider dans les différents domaines.
M. al-Meqdad a évoqué à cet effet les politiques de l'actuel gouvernement israélien qui persiste dans son ignorance des droits légitimes du peuple palestinien, dans la judaïsation d'al-Qods, dans la colonisation illégale dans les territoires arabes occupés, dans la répression du peuple palestinien en Cisjordanie et dans le bouclage de Gaza, dans son occupation du Golan syrien, la répression de ses habitants et la destruction de son environnement, et dans ses tentatives d'arracher une reconnaissance palestinienne et internationale de la judaïcité d'Israël, "politiques, a-t-il affirmé, qui démontrent le refus d'Israël de tout efforts pour l'instauration de la paix juste et globale dans la région".
M. al-Meqdad a ajouté qu'il incombe à la communauté internationale de démasquer ces politiques et d'exercer toute les formes de pression sur Israël pour le soumettre à sa volonté.
De son côté, l'émissaire suisse a affirmé le souci de son pays de l'instauration de la paix au Moyen-Orient et sa disposition à jouer un rôle actif dans ce sens, insistant sur la nécessité que la communauté internationale pousse de l'avant ce processus en faisant appliquer les résolutions de la légalité internationale.
Gh.H.
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Briser le moral et la combativité : l’isolement des prisonniers de la Palestine dans les prisons sionistes


Israel - 29-10-2010
Par Fadwa Nassar 
Le tribunal sioniste de la prison militaire de Ramon a décidé de prolonger l’isolement du secrétaire général du FPLP, Ahmad Saadat, jusqu’au 21 avril 2011. Le dirigeant palestinien est placé en isolement individuel depuis presque deux ans, soit environ 500 jours. Wafa’ al-Biss, du camp Jabalia de Gaza et membre des Brigades al-Aqsa, arrêtée en 2005 et condamnée à 11 ans de prison, est détenue en isolement individuel depuis 2009, dans la prison de Neve Tertze à Ramleh. Son isolement carcéral est renouvelé tous les trois mois.
Ahmad Saadate et Wafa’ al-Biss font partie de ces prisonniers et prisonnières que l’Etat sioniste a placés en isolement. Des dizaines de dirigeants de la lutte palestinienne ont subi ou subissent encore cette mesure punitive inhumaine considérée comme étant une prison dans la prison.
Que signifie l’isolement dans les prisons sionistes ? Qui sont ces combattants héroïques que craint l’entité sioniste, même lorsqu’ils sont attachés et doublement enfermés ?


















L’isolement témoigne du sadisme israélien
Les divers témoignages des prisonniers ayant subi l’isolement indiquent que cette politique barbare envers des hommes et des femmes déjà détenus dans des prisons inhumaines vise à casser leur volonté, ce que l’ennemi n’a pas réussi à faire malgré le nombre des années passées en détention, et surtout à se venger.
Mazen Malasa, prisonnier actuellement libéré, a décrit l’isolement comme étant une punition barbare consistant d’abord à éloigner le prisonnier de ses autres compagnons, pour le placer dans une cellule très étroite de superficie 2,75 m sur 1,75 m, dans laquelle se trouvent également les toilettes. Le prisonnier isolé vit dans cette cellule, loin de ses compagnons et isolé du monde.
Mohammad Jamal Natshé, élu en 2006 député au Conseil législatif palestinien alors qu’il se trouvait en prison, a été libéré le 4 septembre 2010. Il a passé quatre ans, sur les huit années de sa récente détention, isolé dans une cellule individuelle, parce qu’il a « des capacités d’influencer les prisonniers et de relever leur moral ».
Il décrit l’isolement comme une forme de vengeance de la part de l’occupant contre un ou plusieurs individus, qu’il veut punir particulièrement. Au-delà de l’isolement, du fait d’être arraché à leurs compagnons de cellule, des frères ou sœurs avec lesquels ils peuvent partager des moments de fraternité, les prisonniers isolés vivent dans une terrible solitude. Ils n’ont aucun contact avec les autres prisonniers. Mais leur souffrance est également due au fait qu’ils se sentent seuls face à la sauvagerie des soldats de l’occupation.
Régulièrement et sans aucune raison précise, les forces de Massada et de Nahshon, qui sont des forces d’intervention conçues spécialement pour briser les prisonniers, interviennent dans leurs cellules, pour les fouiller, détruire leurs propres affaires, les frapper et les agresser.
Mahmoud Issa, qui est prisonnier depuis 18 ans (arrêté le 3 juin 1993) de Anata - al-Qods, est actuellement le plus ancien prisonnier placé en isolement, dans une cellule individuelle. Cela fait neuf ans qu’il vit isolé. La seule visite familiale qui a eu lieu, malgré tout, s’est déroulée il y a cinq ans, pour une demi-heure seulement. Sa sœur avoue que « c’est une lutte de tous les instants avec la mort, avec les Israéliens ». Mais Mahmoud Issa décrit lui-même cette lutte : « En isolement, la mort est égale à la vie. La mort et la tombe ont même plus de clémence, car lorsque l’homme s’en va, il retrouve le repos éternel, mais dans ces cellules, la mort se prolonge à tous les instants, ni les mots ne peuvent décrire cet état, ni l’humain ne peut le supporter ». Mahmoud Issa est condamné à trois perpétuités et 46 ans, pour avoir mené des actions armées contre l’occupation et enlevé un policier israélien pour l’échanger contre les prisonniers.
Dans le centre d’isolement Ayalon, qui est le pire, il n’y a pas de fenêtre donnant sur l’extérieur, mais juste une fenêtre qui donne sur un couloir donc la cellule n’est pas aérée, le soleil n’y entre pas et ressemble à une tombe. Les prisonniers isolés sont souvent interdits de sortir dans la cour qui est décrite comme un trou ou un puits, puisqu’elle fait 4 mètres et demi sur 3 mètres, mais lorsqu’ils sortent, ils sont seuls et ne peuvent entrer en contact avec les autres prisonniers. Là, le prisonnier ne peut faire du sport car il est enchaîné par les pieds et ses mains sont attachées derrière le dos, c’est ainsi qu’il se déplace dans ce que les sionistes ont conçu pour cour. Dans la cellule, lors des deux fouilles par jour, il est également enchaîné à l’intérieur de sa cellule.
Pour le député Natshé, il s’agit de rappeler au prisonnier isolé, à chaque instant, la dureté et la brutalité. Non satisfait de l’isoler dans une « prison à l’intérieur de la prison », le geôlier insiste pour que chaque instant de la vie du prisonnier isolé soit vécu dans l’épreuve et d’une façon inhumaine. C’est surtout ces instants qui durent des années qui sont les plus difficiles à supporter par les prisonniers isolés.

Ahmad Saadat, en danger de mort
Les prisonniers isolés sont souvent malades, à cause des conditions de détention. Mais les autorités carcérales ont décidé de ne pas les soigner, sinon par de l’aspirine qu’elles distribuent à tous les prisonniers, quelles que soient leurs maladies. C’est parce qu’il a été victime de la négligence médicale délibérée des geôliers sionistes que le prisonnier Raed Abou Hamad, de Azarieh, dans la banlieue d’al-Qods, est décédé dans la section de l’isolement de la prison de Beer Saba’.
Résister quand même
Malgré leur solitude et les conditions inhumaines qu’ils subissent, les prisonniers isolés résistent. Le député Mohammad Jamal Natshé parle du Coran : « Sur le plan moral et psychologique, le prisonnier sort de son isolement en lisant le Coran. Il vit avec le Coran, qui est le seul lien qui le rattache au monde. Le Coran le sort de son état d’isolement, il lui permet de s’ouvrir vers les horizons célestes, vers l’histoire depuis le temps des prophètes, il vit aussi avec l’avenir, il vit dans tous les temps et tous les lieux. Par le Coran qui lui ouvre de vastes horizons, il prend le dessus sur son isolement où ils ont voulu le mettre. Il est avec Dieu, avec les prophètes, avec le monde tout entier. »
Ils sont actuellement environ 20 prisonniers placés en isolement, dans plusieurs sections d’isolement des prisons sionistes, la plus sordide est, semble-t-il, celle d’Ayalon. Mais il y a aussi la section de Ramon et de Ohalikedar. Les prisonniers isolés appartiennent à plusieurs organisations, le Hamas, le Jihad islamique, le FPLP et les Brigades d’al-Aqsa (Fateh). Outre les prisonniers déjà cités, il y a également Mu’tazz Hijazi, d’al-Qods, isolé depuis 2006, Hassan Salameh, isolé depuis janvier 2003 dans la prison d’Ohalikedar, Abdallah Barghouty, isolé depuis 2006, Jamal Aboul Hayja, isolé depuis 2004 dans la prison de Ramon et très malade, Yahya Senouar, isolé depuis 2010 et qui est également très malade, Thabit Mardadi, combattant de la bataille de Jenin en 2002, isolé dans la prison de Ramon depuis 2010.
Récemment, la prisonnière Linane Abou Ghalmé, qui avait été libérée avec plusieurs prisonnières lors du dernier échange, en octobre 2009, entre la vidéo du soldat sioniste détenu par la résistance et leur libération, a été de nouveau arrêtée. Elle a été immédiatement placée en isolement, de même que sa sœur Taghrid Abou Ghalmé, dans la prison de Hasharon. Linane n’a pas été condamnée par un tribunal, mais est détenue administrative, ce qui signifie qu’elle constitue pour l’occupant ce qu’il appelle « une menace », justifiant son arrestation. Avant sa libération en 2009, elle avait été prisonnière pendant six ans.
Selon les témoignages des prisonniers, la mesure vengeresse de l’isolement des prisonniers dans des cellules individuelles aussi inhumaines n’est pas récente, mais avant l’intifada al-Aqsa, les sionistes se vengeaient d’un prisonnier pour quelques jours, quelques semaines, rarement plus. Mais depuis la révolte palestinienne, les autorités carcérales ont adopté cette mesure de manière plus systématique, avec une volonté délibérée de provoquer des séquelles physiques ou morales des dirigeants de la lutte palestinienne.
Des voix s’élèvent pour attirer l’attention sur le danger de mort qu’encourt le dirigeant du FPLP, Ahmad Saadat, dont l’arrestation par l’occupant sioniste est due à la collaboration entre les puissances américaine, britannique et l’autorité palestinienne, il y a plusieurs années, lorsque la prison d’Ariha (Jéricho), qui se trouve dans les territoires placés sous Autorité palestinienne, a été prise d’assaut par les soldats de l’occupation. Ahmad Saadat et plusieurs de ses compagnons de lutte étaient détenus par l’Autorité palestinienne, à la demande des sionistes, et la prison était gardée par les forces britanniques et américaines.
Se mobiliser pour sauver les prisonniers isolés
Il est symptomatique que ceux qui se sont mobilisés jusqu’à présent pour fermer les sections de l’isolement et libérer les prisonniers isolés de leur double prison sont les prisonniers eux-mêmes. A chaque fois que les prisonniers entamaient un mouvement de protestation, une grève de la faim ou une grève des visites, la première revendication qu’ils adressaient était celle du retour de leurs compagnons isolés et la fin de la politique inhumaine de l’isolement. La question des prisonniers isolés est devenue, pour eux et pour leurs familles, une question prioritaire, politique et humanitaire.
Politique, parce qu’il s’agit de dirigeants de la lutte palestinienne, qui ont un rôle à assumer même s’ils sont prisonniers et qu’ils ont une influence importante auprès des autres prisonniers et humanitaire, parce que « la mort se prolonge à tous les instants », selon les termes du plus ancien prisonnier isolé, Mahmoud Issa.  

Israël soulagé de ne pas être le seul criminel de guerre

jeudi 28 octobre 2010 - 07h:25
Gidéon Lévy - Haaretz
Joie et jubilation résonnent en Israël : les Américains et les Britanniques ont, eux aussi, commis des crimes de guerre ; nous ne sommes pas les seuls.
Les révélations de Wikileaks ont enflammé tous nos bruyants propagandistes : où est Goldstone, jubilent-ils et qu’aurait-il eu à dire ? Ils sont soulagés. Si on permet aux Américains de le faire, cela vaut également pour nous.
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En fait, il n’est pas permis aux Américains de commettre des crimes de guerre, pas plus qu’à nous. Un conducteur arrêté pour excès de vitesse par la police de la route n’aidera pas son cas en prétendant que « d’autres font la même chose » . Quand Richard Goldstone révèle les crimes de guerre à Gaza, prétendre que « tout le monde les commet » ne nous aidera pas. Ce n’est pas tout le monde qui en commet et ceux qui les commettent, doivent être dénoncés et punis.
Selon la logique des propagandistes israéliens, dont certains se sont déguisés en journalistes, Israël devrait maintenant regarder le reste du monde avec fierté : les autres ont tué plus de gens que nous. Pourquoi améliorer les conditions des prisonniers en Israël : en Chine la situation est bien pire ; pas besoin d’améliorer les services de santé : aux USA, 50 millions de personnes n’ont pas d’assurance ; pas besoin de réduire l’écart entre les riches et les pauvres : au Mexique, il est plus important ; nous pouvons continuer à assassiner sans procès : les Britanniques le font aussi ; les droits humains sont protégés ici : les Iraniens sont bien pires ; il n’y a pas de corruption en Israël : regardez ce qui se passe en Afrique ; les USA ont la peine de mort : adoptons-la, nous aussi ; il est même permis de tuer des journalistes dissidents : regardez les Russes.
Il est vrai que la guerre est cruelle, que le monde regorge de crimes et d’injustices, mais rien de cela n’excuse Israël, même si ses péchés palissent en comparaison de ceux des USA. Le moment est venu de censurer sévèrement les USA, non par de pardonner Israël.
Tous les patriotes et les personnes de conscience ont le devoir d’exprimer leur colère devant de telles révélations, spécialement bien entendu, quand elles touchent leur propre pays. Les Israéliens doivent aspirer à un pays plus juste et beaucoup plus respectueux des lois sans se référer à ce qui se passe dans le reste du monde. Il est vrai que nous ne sommes pas les pires ; loin de là. Le nombre de civils tués en Irak est, selon les chiffres, 1000 fois plus horrible que celui des victimes de Gaza. Et alors ? Même si le monde nous applique des normes plus sévères, nos mains n’en deviennent pas plus propres pour autant. Le monde est plus sévère avec nous pour plusieurs raisons, dont certaines sont justifiées, et en même temps, il nous traite favorablement et ferme les yeux sur beaucoup d’autres choses. Et de toute façon, le facteur déterminant devrait être ce que nous voyons dans le miroir quand nous nous regardons honnêtement.
Nos jubilants propagandistes ont changé de tactique : nous ne sommes plus « l’armée la plus morale du monde », affirmation dont toute personne raisonnable peut voir le ridicule. Maintenant ils disent : « nous sommes aussi épouvantables que tous les autres ». Cette affirmation ne tient pas la route d’autant plus qu’Israël n’est pas jugé uniquement en fonction de l’une ou l’autre de ses opérations militaires, mais à l’aune de son occupation qui dure depuis des décennies et dont on ne voit pas la fin. Une occupation aussi longue est sans pareille dans le monde moderne et c’est une honte pour Israël, indépendamment de ce que font les Etasuniens en Irak et en Afghanistan.
Wikileaks a prouvé qu’en dernière analyse la vérité sortira du puits ; il est difficile de cacher quoi que ce soit à notre époque. Goldstone aussi l’a démontré, bien que de façon beaucoup moins spectaculaire. Quelque deux ans après l’opération plomb durci, même les forces israéliennes de défense continuent à y être confrontés, avec ici et là des enquêtes et le procès d’officiers et de soldats qui ont commis et avoué les actes que Goldstone a dévoilés à la grande colère d’Israël.
Israël devrait remercier Goldstone et les USA devraient remercier Julian Assange. Leurs révélations montrent la futilité de la guerre et de ses crimes. Imaginez la haine que les USA ont semée en Irak avec ses milliers de familles en deuil et combien de haine Israël a semé à Gaza avec ses milliers de familles en deuil et ses ruines.
Combien sont futiles tous les assassinats et les tortures, les humiliations et les arrestations sans raison infligés à l’Irak et à Gaza.
Qu’est-ce que nous agitons ? Les plus de 100 000 morts d’une guerre terrible, inutile, caprice d’un dirigeant démocratique ? C’est vrai, George W. Bush devrait maintenant être envoyé à La Haye. Le fait que d’autres commettent ces crimes, comme le montrent les révélations d’Assange, ne peut consoler que les idiots et les seuls idiots.
http://www.haaretz.com/print-editio...
Traduction de l’anglais : Anne-Marie Goossens
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Nucléaire. Une bombe à désamorcer

publié le jeudi 28 octobre 2010
Samar Al-Gamal

 
Que faire pour dénucléariser le Proche-Orient ? Tel était l’objectif d’une conférence internationale qui vient de se tenir au Caire avec la participation de 50 pays et organisations. Un rendez-vous a été fixé en 2012, mais le principal obstacle reste l’Etat hébreu qui refuse tous les traités.
C’était plutôt un rassemblement technique. Des participants de 50 pays et organisations sont venus au Caire discuter des « perspectives de non-prolifération nucléaire et du désarmement ». Un agenda surchargé pour trois jours de discussions. On discute de la sécurité nucléaire et du rôle régional dans la question, on révise les résultats des conférences sur la sécurité nucléaire des Etats-Unis face à la Corée du Nord, Mais c’est la non-prolifération nucléaire au Proche-Orient qui trouve sa place même en dehors de la deuxième journée consacrée à l’idée de créer « une zone sans armes de destruction massive dans la région ». Une idée que plaide l’Egypte depuis deux décennies et le chef de l’Etat ne cesse d’en faire son cheval de bataille partout où il transite pour des rencontres internationales, face à une surenchère rhétorique s’articulant autour de l’Iran et son droit à l’énergie, et un Israël non signataire du moindre traité sur le contrôle des ses activités nucléaires, d’ailleurs militaires.
Organisé par l’Institut arabe des études sécuritaires, basé à Amman en collaboration avec le Conseil égyptien des affaires étrangères et les ministères des Affaires étrangères du Norvège, des Pays-Bas et de la Grande-Bretagne, la conférence se veut un prélude à un rendez-vous fixé pour 2012 sur la création de cette zone.
La conférence de suivi du Traité de non-prolifération nucléaire qui a eu lieu cette année était parvenue à une déclaration proposant la tenue, dans deux ans, d’une conférence pour débattre d’une interdiction des armes de destruction massive dans tout le Proche-Orient. Une déclaration adoptée par consensus par les signataires du TNP, y compris les Etats-Unis, et qui pointe du doigt Israël. Gary Samore, chargé du dossier des armes de destruction massive à la Maison Blanche, avait pourtant déploré la décision. « J’ignore si cette conférence aura lieu un jour », a-t-il lancé, et le président américain s’est dit « fortement » en désaccord avec le fait de singulariser Israël. Depuis 1995 d’ailleurs, la conférence TNP appelle à la création d’une « zone dénucléarisée », mais les responsables ne cessent de véhiculer l’hypothèse selon laquelle ceci ne pourrait se matérialiser avant que la paix ne prévale d’abord dans la région. Une thèse d’autant plus peu convaincante qu’Israël s’il ne reconnaît pas l’existence de ses ogives nucléaires, il en fait la propagande et se livre tout le temps à des menaces à l’égard d’un Iran diabolisé, accusé, lui, de vouloir encore fabriquer la bombe. D’ailleurs, lors de la guerre d’Octobre 1973, lorsque l’Etat hébreu s’est trouvé vaincu pour la première fois, il a bien menacé d’utiliser les armes nucléaires. De quoi démontrer à quel point ces armes atomiques sont un secret de polichinelle. Et si la dénucléarisation est un problème international, c’est donc l’Etat hébreu qui en est la cause bien plus que la Corée du Nord et l’Iran.
Lors de l’ouverture de la conférence du Caire, le secrétaire général de l’Organisation de la conférence islamique Ihsan Oglo a d’ailleurs relevé qu’Israël « menace ses voisins avec son arsenal militaire nucléaire ». Dans son message, Oglo appelle ainsi l’Etat hébreu à « mettre un terme à ses activités et à se conformer aux accords internationaux ».
Les Arabes ne cachent pas, en effet, leur méfiance face à un arsenal nucléaire israélien, estimé à 200-300 bombes, selon les experts. Et aucune de ses installations nucléaires n’est placée sous les auspices de l’Agence internationale de l’énergie atomique. Sous l’ère Sadate, en 1980, l’Egypte avait modifié une résolution, présentée par l’Iraq un an auparavant, autour de « l’armement nucléaire israélien », qui devient ensuite « le danger de la prolifération nucléaire au Moyen-Orient ». De quoi ne pas se laisser prendre au jeu israélien qui dément l’existence d’armes nucléaires. Déjà en 1974 , en collaboration avec Le Caire, l’Iran avait présenté une résolution à l’Assemblée générale autour de « l’établissement d’une région dépourvue d’armes nucléaires au Moyen-Orient », et depuis, l’Egypte présente le projet de résolution annuellement à l’Assemblée générale de l’Onu.
Dans la foulée des accords de paix avec Israël, Le Caire avait décidé de ratifier le Traité de non-prolifération des armes nucléaires comme mesure de « confiance », espérant que Tel-Aviv fera de même. C’est un « niet » israélien pourtant.
Mais si les Arabes sont arrivés à pousser pour la tenue de la conférence de 2012, ni le lieu ni la date précis n’ont été fixés, mais le secrétaire général de l’Onu ne devrait pas tarder à nommer un coordinateur pour ces détails techniques et pour la préparation de l’agenda. « Il devrait aussi gérer les invitations et œuvrer de façon à ce qu’Israël aussi bien que l’Iran soient présents à ce rassemblement », estime l’ambassadeur Mohamad Chaker, président du Conseil égyptien et hôte de la rencontre du Caire. L’objectif est de freiner la course à l’atome et d’encourager en même temps les ambitions du nucléaire civil, estime-t-il.
Le nucléaire civil a le vent en poupe dans la région, et depuis plusieurs mois, les partenariats et les déclarations sur le sujet se multiplient, témoignant d’un grand enthousiasme pour des projets de centrales nucléaires d’électricité. On négocie des conventions, on lance des appels d’offres sous « les bonnes grâces » des Américains. Les Arabes préparent « l’après-pétrole », dit-on, et le TNP « l’autorise » [1].
La demande croissante en électricité a ainsi poussé les Arabes à songer ouvertement au nucléaire. Une croissance de consommation estimée en moyenne à 8 %. Les Emirats arabes unis ont ainsi déjà commencé à implanter une centrale nucléaire, la Jordanie devrait suivre. Le Koweït et Bahreïn pensent à joindre le club (lire page 5). L’Egypte a été la première à initier la course en décidant de relancer son programme nucléaire après un gel de 20 ans. Les études sur le site de Dabaa, sur la côte méditerranéenne, sont presque achevées pour y implanter la première centrale nucléaire. Un appel d’offres pour la construction devrait être lancé vers la fin de l’année. L’idée est de plus en plus populaire, notamment face aux ambitions iraniennes. Le président du Conseil égyptien Mohamad Chaker a ainsi proposé, lors de la conférence, « une régionalisation du cycle du combustible nucléaire iranien », un moyen d’« inspection », des pays de la région, des installations des uns et des autres de manière à ce que l’Iran ne soit pas le seul en mesure de gérer son combustible nucléaire.
Chaker espère par ailleurs la création d’un « cycle de combustible nucléaire arabe », pour une coopération accrue et un partage d’expérience en matière du nucléaire. Une démarche qui devrait préparer, selon lui, le terrain à une démilitarisation de la région, son exemption des armes de destruction massive. Un projet qui ressemble à un autre américain mais répond aux craintes arabes.
Barack Obama défend, lui, un projet de banque mondiale du combustible nucléaire, mais il s’est heurté à l’hostilité des pays en développement à l’Agence internationale de l’énergie atomique, dont les Arabes. Ces derniers craignant que cette « internationalisation » ne les prive du droit à la maîtrise de la technologie nucléaire. Washington cherche difficilement à pousser les pays de la région à signer des protocoles bilatéraux, en dehors de l’AIEA, qui les privent d’enrichir ou de retraiter le combustible nucléaire à usage pacifique sur leurs territoires mais plutôt l’acheter sur le marché mondial. Les Américains imposent cette signature comme condition préalable à toute coopération nucléaire. Pour l’instant, seuls les Emirats arabes ont succombé aux pressions américaines dans la région.
[1] voir aussi Chaïmaa Abdel-Hamid dans al-Ahram : Le nucléaire à la place de l’or noir
publié par al-Ahram hebdo en français
ajout de note : CL, Afps

Réfugiés palestiniens… en Palestine

publié le jeudi 28 octobre 2010
Jean-Pierre Lepri
 
Les Palestiniens constituent la plus grande communauté de réfugiés au monde
Le père de Saif est arrivé dans le camp d’Al-Arroub en 1949, à l’âge de six ans, chassé, avec sa famille, de son village natal : Iraq Al-Manshiyyah. Son village a été rasé et n’existe plus maintenant ; c’est devenu une ville juive : Kiriat Gat. Trente-six autres villages ont subi le même sort. Leurs habitants – et leurs descendants – forment la population de ce camp. Saif n’a pas connu et ne connaîtra donc pas le village de son père mort maintenant.
Ils sont deux millions à vivre ainsi dans une vingtaine de camps, réfugiés dans leur propre patrie – soit 46% des Palestiniens de Palestine. Près de deux autres millions de Palestiniens vivent dans l’État d’Israël, comme citoyens de seconde classe, subissant une sorte de discrimination. Quatre millions et demi encore vivent hors de Palestine, dont l’essentiel, près de quatre millions, dans les camps de réfugiés de Jordanie (la moitié environ), de Syrie et du Liban 1. Les Palestiniens constituent ainsi la plus grande communauté de réfugiés au monde. Sur dix millions de Palestiniens dans le monde, seuls moins de deux millions ne sont pas des réfugiés ou des exilés.
Saif est né dans ce camp, il y a vingt-cinq ans. Il y a grandi. Plus de huit mille personnes y vivent actuellement, dans un kilomètre carré. En 2025, au rythme annuel d’accroissement de 3,8%, sa population devrait avoir doublé. 42% ont moins de 15 ans – et 3,5% plus de 65 ans 2. Un médecin et deux infirmières. Mille cinq cent familles. Tous se connaissent. Al-Arroub signifie, en arabe, « eau fraîche » et tire son nom de la zone sur laquelle le camp a été construit, riche précisément en sources d’eau fraiche. Mais, ironie du sort, l’eau y est maintenant rationnée : administrée par les Israéliens, elle est utilisée en priorité pour leurs « colonies » voisines.
Saif a suivi l’une des trois écoles primaires du camp d’Al-Arroub. Cest l’UNRWA (Agence des Nations-Unies pour les réfugiés palestiniens) qui supervise ces écoles, ainsi que les soins de santé et l’aide humanitaire [1]. Après des études secondaires à Beit Ommar, village palestinien voisin, il a suivi, de 2004 à 2009, des études d’informatique à l’Université Polytechnique Palestinienne d’Hébron, à 11 km, grâce à une « bourse » de l’UNRWA (30 € tous les quatre mois). Diplômé, en 2009, avec un B.A. (diplôme délivré après quatre années d’études), il attend depuis un emploi – comme 18% de la population active du camp. Benjamin d’une famille de quatre garçons, il vit dans l’appartement de sa mère. La maison familiale originelle s’est agrandie au fil du temps : l’un de ses frères vit dans l’appartement au-dessous, les deux autres au-dessus, avec leur famille. Ce sont les revenus de ses frères qui permettent à sa mère et à lui de vivre. L’un est mécanicien auto dans un village palestinien proche. Les deux autres travaillent dans le bâtiment, dans la construction et l’extension des colonies juives. 20% des travailleurs du camp sont ainsi employés par des Israéliens. L’un des frères a un permis pour cela, en règle. Il se lève vers trois heures et part au travail vers quatre heures, pour un trajet de vingt minutes à une heure, selon le lieu du chantier. Il repart du chantier à 17h. Le dernier frère n’a pas de permis et dort donc sur le chantier, pour échapper aux contrôles.
Ces contrôles (checkpoints) israéliens, fixes et volants, sont plutôt fréquents, aléatoires (arbitraires ?) et « rudes » (militaires). Souvent, même les ambulances y sont retardées et beaucoup de malades sont refoulés. Dans le camp d’Al-Arroub, l’armée israélienne patrouille chaque nuit. Il est arrivé que les soldats entrent dans quelques maisons, sans frapper mais en brisant la fenêtre ou la porte. Ils cherchent (quoi ?), fouillent. Dans la rue, ils arrêtent, chaque nuit, un ou deux jeunes gens qu’ils emmènent en détention à Gush Etzion, la colonie juive voisine 3, pour les interroger, les ficher, les intimider. Il n’existe pas officiellement de couvre-feu, mais il vaut mieux ne pas sortir de chez soi la nuit. Et même chez soi… Saif a été ainsi « détenu » deux jours ; il avait dix-huit ans. Dans toutes les familles du camp, il ya au moins un de ses membres qui a été ainsi arrêté arbitrairement. La famille achète ses aliments, à crédit, dans l’une des vingt épiceries du camp. Elle y laisse entre 60 et 70 € à la fin du mois.
La vie et l’avenir de Saif ? Il a connu une jeune fille, il y a huit mois, lors d’une rencontre inter-universitaire. Elle aussi a un B.A. (Arts et humanités). Elle habite près d’Hébron, dans un village palestinien « libre-occupé » (comme toute la Palestine). Depuis, ils se parlent toutes les nuits, par Internet ou par téléphone. Ils se retrouvent, en fin de semaine, à Bethlehem, dans la rue ou au café. Il va trouver un emploi ( ?), gagner ainsi l’argent pour faire construire et ajouter son appartement, à son tour, comme ses frères, dans la maison familiale : une salle de réception, une cuisine et une ou deux chambres. Alors seulement il pourra se marier. Son épouse viendra vivre dans le camp et ils y auront plusieurs enfants. [2]
[1]

Un peu d’histoire

Le 29 novembre 1947, après et malgré deux premiers votes négatifs, l’ONU vote le partage de la Palestine en deux états et deux territoires, l’un arabe, l’autre juif, Jérusalem ayant un statut international. 55 % du territoire total, 80 % des terres céréalières et 40 % de l’industrie de Palestine sont récupérés par la communauté juive. L’état juif est autoproclamé, en 1948 : des centaines de milliers de Palestiniens sont forcés de quitter leur maison. Plus de soixante ans plus tard, l’état arabe n’est toujours pas créé. Et les réfugiés sont toujours en exil et ils ont eu des enfants qui ont eu des enfants qui… L’UNRWA est créé, en 1949, pour une durée de dix-huit mois, l’État Israélien ayant accepté la résolution 194 du 11 décembre 1948 qui prônait le retour des réfugiés ou leur indemnisation. Soixante-trois ans après, l’UNRWA existe encore, avec chaque fois moins de moyens.
[2] 1 Cf. « Réfugiés palestiniens au Liban », Lyon : Silence n° 382, septembre 2010, p.34.
2 En d’autres termes, 97% de la population ne connaît de la « Palestine » que ce camp qui devait n’être qu’une étape provisoire vers un retour à la terre originelle. Que peut signifier « la Palestine » et le « retour dans leur foyer » pour eux ?
3 Il s’agit, en, fait d’un ensemble de 17 « colonies » juives, en développement, dont la fonction à terme est, d’une part, d’empêcher toute continuité géographique entre Bethlehem et Hébron (villes palestiniennes) et, d’autre part, d’être rattaché à la future entité territoriale du « Grand Jérusalem », garantissant ainsi, avec l’apport de ces 11 000 colons supplémentaires, le « caractère juif » de la nouvelle « Jérusalem ».
Pour en savoir plus
Palestine et palestiniens Guide de voyage, Groupe de tourisme alternatif, 20 €, www.atg.ps. Des contacts alternatifs introuvables ailleurs.
Ilan Pappé, Le nettoyage ethnique de la Palestine, Fayard. Écrit par un historien Israélien.
Pour aider
CCIPPP : Des citoyens avec le peuple palestinien - agir, témoigner, rompre l’isolement. Des missions de volontaires : http://www.protection-palestine.org...
AFPS : co-parrainage d’un enfant d’un camp à partir de 19€/mois, http://www.france-palestine.org/rub...

Pas de « percée » sur la colonisation israélienne, affirme l’Égypte

29/10/2010
Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Ahmad Aboul Gheit, et le chef des services de renseignements égyptiens, Omar Souleimane, ont eu hier des entretiens avec le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, à Ramallah. À l'issue de cette rencontre, M. Aboul Gheit a indiqué n'avoir constaté aucune « percée » sur le dossier de la colonisation juive, qui aurait permis une reprise des négociations de paix palestino-israéliennes. « Nous continuons à travailler avec les Américains et les Israéliens, mais jusqu'à présent la percée nécessaire ne s'est pas produite. Notre but est de satisfaire la revendication palestinienne, qui bénéficie du soutien arabe, d'un arrêt total de la colonisation pour permettre une reprise des négociations », a-t-il déclaré. M. Abbas a, pour sa part, de nouveau cité plusieurs alternatives aux négociations dans l'impasse, dont une demande de reconnaissance d'un État palestinien par les Nations unies, mais a assuré que son premier choix était la reprise des pourparlers.
La visite des deux hauts responsables égyptiens « est un message à la direction palestinienne pour confirmer le soutien de la direction égyptienne, et à la communauté internationale pour affirmer que la balle est dans le camp d'Israël », avait déclaré à l'AFP, avant la rencontre, un haut responsable palestinien, Jibril Rajoub. MM. Aboul Gheit et Souleimane venaient de Amman, où ils avaient été reçus par le roi Abdallah II de Jordanie. Ce dernier a appelé à « l'arrêt des actions unilatérales et provocatrices, en particulier la construction dans les colonies », selon un communiqué du palais royal.
Parallèlement aux déclarations de M. Aboul Gheit, le président syrien, Bachar el-Assad, a également affirmé qu'aucun signe de paix n'était perceptible au Proche-Orient. Lors d'un entretien à Damas avec le sénateur démocrate américain Arlen Specter, M. Assad a déclaré que la Syrie « appréciait » le souhait du président américain, Barack Obama, de réaliser la paix dans la région. Il a toutefois ajouté « qu'aucun signe pour réaliser un progrès tangible n'était perceptible en présence d'un gouvernement israélien qui rejette la paix et qui n'y croit pas », a indiqué l'agence SANA. Les deux hommes ont examiné en outre « les relations bilatérales » syro-américaines, qui connaissent une lente amélioration depuis l'arrivée de M. Obama à la Maison-Blanche en janvier 2009.
Par ailleurs, près de trois Israéliens juifs sur quatre (74 %) approuvent l'exigence de leur Premier ministre Benjamin Netanyahu d'une reconnaissance d'Israël par les Palestiniens comme « État du peuple juif », en échange d'un moratoire sur la colonisation, selon un sondage publié hier par le quotidien Yediot Aharonot. Les personnes interrogées dans cette enquête apparaissent en revanche divisées sur l'évacuation des colonies juives isolées en Cisjordanie occupée dans le cadre d'un accord de paix : 50 % sont favorables au démantèlement des colonies hors des blocs d'implantations, contre 43 % qui y sont opposés. Contrairement à la majorité juive, la minorité arabe, qui représente environ 20 % de la population, rejette la reconnaissance du caractère juif d'Israël à 80 %, indique encore le sondage. En outre, 72 % des personnes interrogées souhaitent la poursuite des négociations de paix avec les Palestiniens, mais seuls 35 % croient en leur succès. Quoi qu'il en soit, la conclusion de la paix avec les Palestiniens n'est pas une priorité pour les Israéliens juifs, selon le sondage : la bonne gouvernance arrive en tête de leurs préoccupations (25 %), devant la réduction des inégalités sociales (20 %) et la paix (20 %).  

Berri: les politiques israéliennes relèvent de la discrimination raciale pure et simple

Jeudi, 28 Octobre 2010 22:45 
IRIB- Le président du parlement libanais a déclaré que les actes d'Israël, dans les territoires occupés, relevaient de la discrimination raciale pure et simple. Lors de sa rencontre avec le Président du Sénat français, Gérard Larcher, il a affirmé qu'étendre des colonies de peuplement, saisir les terres palestiniennes, faire offense aux lieux saints, incendier des mosquées, faire des fouilles sous la mosquée d'Al-Aqsa et réprimer les Palestiniens, étaient des actes qui relevaient tous d'une politique de discrimination raciale auquel Israël a adhéré. Le président du parlement libanais est arrivé, mardi, en France, pour y effectuer une visite officielle.
Lien 

Une majorité soutient la dissolution de l’autorité et le retour à la stratégie de la résistance

[ 28/10/2010 - 09:21 ]
CPI
Un sondage d'opinion réalisé par le Centre palestinien d'information( en langage arabe) a révélé  qu’une grande majorité des personnes interrogées voient la  « dissolution » de l’autorité de Fatah, en Cisjordanie occupée comme un choix substitut et approprié de l'échec des négociations qu’elle a menée avec l’occupation israélienne, sous l'insistance de cette dernière sur la poursuite des activités de colonisation et de commettre de nombreux massacres contre  le peuple palestinien et ses solidaires.
Le sondage qui a couvert la période comprise entre 20 et 27 du mois d’Octobre,  avec la participation d’environ 4000 personnes en présence de près de quatre mille personnes, a déduit que 96,13 % des répondaient qu’ils croyaient que la dissolution de l’autorité et le retour à la sélection de la résistance, est une alternative pour l'échec des négociations du soi-disant compromis  avec l’occupation israélienne .
Les participants au sondage ont attiré l’attention à leur refus aux exigences de l’autorité, notamment celle qui concernent  ses demandes aux États-Unis afin de mettre la pression sur l’occupation,  ainsi il y avait une opposition considérable de recourir à l'Organisation des Nations Unies pour demander la reconnaissance d'un Etat palestinien.
Alors que 1,24 %  des répondants affirmaient qu'ils considéraient  le fait de demander à Washington de mettre autant la pression sur l'entité sioniste, une option qui pourrait être considérée comme un substitut de l'échec des négociations, tandis qu’uniquement  2,63 %  des voix ont soutenu l'idée de recourir à l'Organisation des Nations Unies pour demander la reconnaissance de l'Etat.
Il est à noter que la plupart du peuple palestinien (11 factions nationales) dont le Hamas, le Djihad, le front populaire et démocratique...ont refusé décisivement la reprise des négociations directes ou indirectes avec l’ennemi occupant en les qualifiants épouvantables et ne couvrent que ses agendas criminels, principalement la judaïsation des lieux saints (particulièrement la sainte mosquée d’Al Aqsa), le colonialisme très étendu, essentiellement en Cisjordanie occupée, ainsi les agressions continuelles, les crimes et violations au sein des Palestiniens, solennellement contre les détenues et les habitants Maqdissins où un nettoyage ethnique se poursuit au vu et su de la communauté internationale, également le blocus injuste et inhumain imposé contre plus d’un million et demi des habitants de Gaza, il y a plus de 4 ans consécutifs.

Une grève générale à Oum al-Fahm

[ 28/10/2010 - 10:40 ]
Oum al-Fahm - CPI
Le haut comité de suivi dans les territoires palestiniens occupés en 1948 en collaboration avec la municipalité d’Oum al-Fahm ont décidé d’annoncer, aujourd’hui jeudi 28/10, une grève générale, suite aux agressions, arrestations et provocations des forces de la police et les colons sionistes contre les habitants de cette ville.
Le maire d’Oum al-Fahm, Cheikh Khaled Al-Hamdan a déclaré que la décision de grève va toucher les écoles, les institutions et établissements publiques, ainsi que les services commerciaux dans la ville.
Le haut comité a décidé, en parallèle de la grève générale, d’organiser et participer à une marche pour commémorer le massacre de Kafr Qassem, le vendredi prochain, et contester contre le racisme et le terrorisme sioniste.
Une manifestation sera effectuée également, le jeudi, devant le tribunal de Nazareth au cours du procès des jeunes palestiniens arrêtés lors des affrontements d’hier à Oum al-Fahm, ainsi que la présentation des plaintes par les blessés contre la police israélienne et la tenue d’une réunion extraordinaire de suivi pour élaborer un plan de lutte contre le racisme sioniste, en plus de l’envoi des lettres aux États-Unis, la Russie, l’ONU, l’OLP (l’organisation de la libération de la Palestine), le gouvernement israélien, la Ligue arabe, l’organisation de la Conférence des pays musulmans, pour les tenir compte de leur refus de reconnaitre un état juif, ainsi que le transfert ou échange de la population des arabes des territoires palestiniens occupés en 1948. 

Marzel appelle à expulser le Cheikh Raed Salah de la Palestine

[ 28/10/2010 - 10:59 ]
Oum al-Fahm – CPI
Le député sioniste d'extrême droit, Baruch Marzel, a appelé à expulser le président du mouvement islamique dans les territoires palestiniens occupés en 1948, Cheikh Raed Salah, de la Palestine.
Lors de sa participation dans une marche qui a été organisée, hier mercredi 27/10, sur les périphéries de la ville d'Oum al-Fahm en Palestine occupée en 1948, Marzel a déclaré: "Nous expulserons Raed Salah d'OUm al-Fahm et d'"Israël" parce qu'il est une personnalité non aimable", selon ses prétentions.
Les Palestiniens à Oum al-Fahm et aux villages voisins se sont préparé depuis les premières heures du matin de mercredi pour faire face aux extrémistes sionistes qui ont organisé une marche devant la maison du Cheikh Raed Salah. Les forces occupantes se sont déployées intensivement dans la zone de Wadi Ara, le seul chemin conduit à la ville d'Oum al-Fahm simultanément avec le survol de l'aviation militaire sioniste au ciel de la ville.
De violents affrontement ont éclaté entre les résidents de la ville et les policiers sionistes qui ont attaqué la manifestation des Palestiniens. Des dizaines de Palestiniens ont été blessés suite qu'ils se sont exposés aux frappes de bâtons et asphyxiés par les bombes de gaz lacrymogènes lancées sur eux par les policiers sionistes.
Un certain nombre de leaders des Palestiniens de 48 ont été blessés dont la députée Haine Zoabi, Afou Aghbareih et des journalistes.
Le vice-président du mouvement islamique dans les territoires occupés en 1948, Cheikh Kamal al-Khatib, qui se trouvait dans la ville, a déclaré que l'extrême droit sioniste dirigé par Marzel, ne représente lui-même seulement, mais le gouvernement sioniste qui a été créé sur l'hostile et le racisme contre tout ce qui est palestinien.
"Ce qui s'est passé ici est que tout un état hostile a réalisé les rêves des extrémistes sionistes de manifester devant les bureau du mouvement islamique, ce qui signifie que tout le gouvernement est extrémiste, soulignant à la décision et l'interdiction à ces extrémistes sionistes d'entrer dans la ville qui n'ont pas été respectées.
La cour suprême sioniste avait permis à un groupe de colns et d'activistes d'extrême droit de manifester dans la ville d'OUm al-Fahm pour répondre au fait que le Cheikh Raed Salah a participé à la flottille de la Liberté pour Gaza, il y a plusieurs mois (le 31 mai dernier où un commando de la marine sioniste avait tenté de l'assassiner et par erreur a tué un pacifiste turc).
Notons que le Cheikh Raed Salah souffre actuellement dans la prison sioniste d'al-Ramla purgeant une condamnation sioniste de 5 mois de prison suite qu'il a été condamné d'avoir tenté d'attaquer un policier sioniste lors de sa protection d'al-Aqsa.

Les forces occupantes envahissent la maison du ministre Qabha et du leader Khaled Haj à Jénine

[ 28/10/2010 - 11:19 ]
Jénine – CPI
Les forces de l'occupation sionistes ont envahi, aujourd'hui à l'aube, le jeudi 28/10, la maison de l'ancien ministre, l'ingénieur Wasfi Qabha et celle du membre de la direction politique du mouvement du Hamas, Cheikh Khaled Haj ainsi que des autres maisons des cadres du Hamas, lors d'une vaste campagne dans la ville de Jénine, en Cisjordanie occupée.
Des témoins oculaires ont déclaré que des dizaines de blindés sionistes ont encerclé le quartier de Bassatine à 3h00 de l'aube de jeudi et ont pénétré dans le bâtiment résidentil du ministre Wasfi Qabha. Les soldats sionistes ont lancé une campagne de fouille dans la maison et ont enquêté avec le ministre Qabha avant de la quitter, sans aucune personne ne soit arrêtée.
Les soldats sionistes ont envahi aussi un bâtiment voisin où se situe la maison du dirigeant du Hamas, Khaled Haj, ils l'ont perquisitionnée avant d'enquêter avec lui, puis l'ont quittée.
Dans le même bâtiment, les soldats sionistes ont donné l'assaut dans la maison de l'avocat Fadel Bechnak qui souffre d'une situation sanitaire très difficile, en lançant une vague de fouille dans la maison, ensuite ils ont aussi envahi la maison du leader du Hamas, Ghassan Zoughaibi dans un bâtiment voisin. Aucune personne n'a été arrêtée.

Des responsables à l'autorité de Fatah enseignent dans une base militaire sioniste

[ 28/10/2010 - 11:47 ]
Al-Qods occupée – CPI
Le site Web du journal hébreu "Haaretz" a révélé que des hauts responsables à l'autorité de Fatah à Ramallah ont enseigné aux officiers et soldats de l'armées sionistes, des anciens agents des services de renseignements sionistes et des journalistes bien que le président du conseil des colonies en Cisjordanie, Danny Dayan dans l'une des bases de l'armée occupante en Cisjordanie occupée.
Le journal a déclaré que l'objectif d'enseigner ces leçons organisées par l'armée sioniste et la direction civile en Cisjordanie occupée est d'expliquer aux participants les changements en Cisjordanie occupée durant les dernières années et déclarer aux soldats sionistes les difficultés qui pourraient paralyser leur travail dans des zones résidentielles palestiniennes, en cas du retour des activités de l'armée sioniste à l'intérieur des villes de la Cisjordanie.
Il a souligné que certains leaders de colons sionistes ont été participés comme c'était le cas dans la région de Naplouse, lorsque le chef du conseil des colonies, Ben Yamin, était présent avec les officiers et les soldats sionistes aux leçons et aussi dans la zone d'al Khalil.
Dans le cadre de sa parole autour du phénomène qu'il a qualifié de sans précédent entre l'autorité palestinienne et l'entité sioniste jusqu'avant l'éclatement de l'Intifada d'al-Aqsa en 2002, le journal a déclaré que la coordination sécuritaire entre l'autorité d'Abbas et "Israël" est en développement continuel et progressif, ainsi que les deux côtés échangent leurs informations communes et que l'autorité d'Abbas a remis à l'occupation toutes les armes confisquées en Cisjordanie.
Finalement, Haaretz a déclaré que l'armée sioniste a effectué dernièrement un entraînement concernant la détérioration des situations en Cisjordanie occupée et la possibilité de l'insoumission des services de sécurité d'e l'autorité d'Abbas aux forces occupantes, malgré le haut niveau de la coordination sécuritaire entre les deux côtés.
Il a souligné que les responsables palestiniens ont demandé de ne pas dévoiler leurs noms en crainte d'être endommagés sur le niveau personnel.

L’entité sioniste entame la construction de la barrière de séparation avec l’Egypte

[ 28/10/2010 - 11:56 ]
Al-Nassera – CPI
Le premier ministre de l’entité de l’occupation sioniste, Benjamin Netanyahu, a annoncé que les travaux de la barrière de séparation, le long des frontières entre l’Egypte et les territoires palestiniens occupés, commenceront au début du mois de novembre prochain.
En marge de la réunion du Cabinet chargé des affaires politiques et de la sécurité, Netanyahu a donné, le mercredi 27/10, ses instructions aux différents organismes concernés pour accélérer les travaux de la construction de la barrière de séparation.
Il a insisté sur le suivi vigoureux et intensif de la question de la barrière de séparation, à cause de ce qu’il a appelé le danger des infiltrations illégales continuelles à travers les frontières, au sud du pays, et qui constituent une menace à  l'état juif sioniste, selon ses prétentions.

Toutah : la communauté internationale doit assumer ses responsablités envers notre peuple

[ 28/10/2010 - 12:01 ]
Al-Qods occupée – CPI
Le député de la ville occupée d'al-Qods au conseil législatif palestinien, Mohamed Toutah, a affirmé que la communauté internationale doit assumer ses responsabilités envers ce que subit notre peuple palestinien comme violations et pratiques racistes de la part de l’occupation sioniste.
Lors de sa rencontre avec une délégation de militants britanniques, le député Mohamed Toutah a ajouté : « l’occupation israélienne a occupé nos territoires en 1948 et depuis cette date, la communauté internationale n’est pas intervenue pour mettre fin à l'occupation, ce qui a conduit notre peuple à résister contre l'occupation par tous les moyens garantis par les lois internationales ».
« Notre peuple palestinien ne croit plus aux choix des négociations ou de la solution pacifique car car cela n’a rien apporté et ses territoires occupés n’ont pas été récupérés », a-t-il poursuivi.
Toutah a souligné que l'occupation poursuit la judaïsation de la ville occupée d'al-Qods et les agressions contre les propriétés des Palestiniens au milieu d'un silence suspect de la communauté internationale qui adopte la politique de deux poids deux mesures, où elle ne considère que l'intérêt de l'occupation.
Il a affirmé que le peuple palestinien ne pardonnera pas à celui qui est resté silencieux ou qui a aidé à la perte de ses droits.

L’occupation condamne un Palestinien pour espionnage au profit du Hezbollah libanais

[ 28/10/2010 - 13:51 ]
Al-Nasserah – CPI
Le tribunal de district de Haïfa a condamné le directeur de l'ONG "Ittijah", qui regroupe diverses associations luttant pour les droits de l'Homme au sein de la communauté arabe des territoires occupés en 1948. Amir Makhoul, 52 ans, a été accusé d’ « espionnage au profit du Hezbollah », et de « conspiration pour aider » ce qu’ils appellent  « l'ennemi en temps de guerre ».
La radio hébreu a rapporté aujourd’hui que le verdict a été délivré après que « Makhoul ait reconnu personnellement » les actes d’accusation à son encontre, dans le cadre d'un accord de plaider coupable entre la défense et le procureur général sioniste.
Selon cet accord, le tribunal envisage d’imposer une peine réelle de sept ans de prison conformément aux demandes de la défense, tandis que la partie civile réclame dix ans.

Une organisation turque : L’insolence de Netanyahu a dépassé toute les limites

[ 28/10/2010 - 15:22 ]
Ankara – CPI
Une organisation non gouvernementale a condamné les déclarations du premier ministre de l’entité de l’occupation, Benjamin Netanyahu, qui a exprimé ses éloges  aux unités spéciales de la marine sioniste qui ont perpétré un massacre horrible contre les humanitaires de la flottille Liberté, en tuant 9 pacifistes turques et blessant des dizaines d’autres, en fin mai passé. 
Le directeur de l’ONG qui a organisé le convoi maritime Liberté, Bulent Yildirim, a dit dans une déclaration : «L’insolence de Netanyahu n’a pas de limite après qu’il a exprimé sa fierté de l’attaque des éléments des commandos sionistes contre la flottille Liberté, en soulignant qu’il n’y a aucune prouesse dans ces actes criminels contre des civils pacifistes et solidaires humanitaires innocents».   
L’Organisation des Nations Unies a condamné, le mois dernier, le massacre perpétré par les forces de l’entité sioniste en soulignant que ces agressions et attaques violent la loi internationale et les droits de l’homme, alors que les experts juridiques de l’ONU ont décrit le siège israélien contre Gaza d’illégal qui a causé une crise humanitaire.  

L'occupation se base sur des équations mathématiques racistes pour renforcer le blocus contre Gaza

[ 28/10/2010 - 15:37 ]
Al-Nassera – CPI
Des sources médiatiques hébreux ont révélé une équation raciste appliquée par le gouvernement sioniste depuis plus de 3 ans pour renforcer son embargo imposé contre la Bande de Gaza.
Il ressort du rapport publié par le journal hébreu "Haaretz" que les officiers du bureau du prétendu "Coordinateur des opérations dans les régions" qui appartient à l'occupation israélienne travaille depuis 3 ans en se basant sur des équations mathématiques pour renforcer le contrôle des denrées alimentaires et de produits de base qui sont admis à la Bande de Gaza. Il précise également que les quantités de ces produits ne doivent dépasser le montant maximum ou être en-dessous du minimum permis.
Il affirme que les officiers utilisent l'équation « C = Z - Y + 0.56R + X » pour examiner les stocks des viandes par exemple, alors que l'équation  « Z/C = D » précise le nombre de jours restants jusqu'à l'épuisement des stocks de certains produits dans la Bande de Gaza.
Il a ajouté que pour l'exécution des décisions du gouvernement sioniste depuis septembre 2007 de renforcer le blocus imposé contre Gaza, le bureau du « coordinateur des opérations dans les régions » a consulté d’autres côtés pour établir « des procédures de permis d'entrer des marchandises » et « des mesures pour suivre et compter les stocks dans la Bande de Gaza ».
Ces mesures sont restées en vigueur jusqu'à l'annonce du gouvernement sioniste de changer sa politique suite au massacre de la flottille de la liberté le 31 mai 2010.
Le rapport a indiqué que ces documents ont été élaborés durant la période où le général Amos Gilad était le coordinateur des opérations du gouvernement sioniste dans les territoires palestiniens occupés en 1948. Leur publication a été permise suite au changement de ces politiques, et il n’y a pas de « raisons sécuritaires » qui empêchent leur publication.
Le journal a rapporté des sources du bureau que le calcul des quantités a été effectué en consultation avec le ministère sioniste de l'agriculture, et les taux de consommation de toute famille selon le bureau central des statistiques de l'autorité palestinienne depuis 2006.
Ces mesures s’inscrivent dans le cadre des décisions du gouvernement sioniste de déterminer les quantités et les types des marchandises approuvées pour les faire entrer à la Bande de Gaza. Cela en tenant compte de plusieurs mesures, dont l’ampleur du besoin humanitaire et les proportions de son usage, ainsi que les effets de son entrée sur la position du Hamas, les demandes de la communauté internationale, et les alternatives disponibles pour la marchandise.
Le rapport souligné que l'occupation a permis l'entrée de 40 types de marchandises sur les 4 000 qui entraient dans la Bande avant le blocus, indiquant que le nombre des marchandises permises d’entrer dans la Bande de Gaza a été augmenté après l'assaut criminel sioniste dans les bateaux de la flottille de la liberté.

Les fabriques de charbon sont menacées par les autorités de l’occupation israélienne

[ 28/10/2010 - 23:17 ]
Jénine – CPI
Depuis longtemps, depuis des siècles et des siècles, sont connus comme la capitale du charbon le village de Yaabad et les villages avoisinants, de Jénine, dans toute la Palestine.
Mais, aujourd’hui, cette capitale est menacée de disparaître, complètement. Le travail de milliers d’ouvriers est menacé par conséquent. Le charbon de la Cisjordanie est menacé. Plusieurs décisions sionistes viennent d’être annoncées contre les centrales à charbon.
Les fabriques de charbon font vivre environ 25% du village de Yaabad et des villages avoisinants. Ces fabriques font aussi vivre les propriétaires de réservoirs d’eau, les fabriques de bois, les routiers, les commerçants. Plus de deux mille personnes y travaillent, directement.
L’entrée du bois
Les autorités sionistes avaient interdit l’entrée du bois dans ces villages. Cette interdiction a choqué les ouvriers. Le bois est nécessaire à la fabrication du charbon. Les occupants israéliens avaient en outre confisqué le bois déjà sur place, une perte de dizaines de milliers de shekels.
Kayed Abou Baker, responsable du comité des ouvriers, confirme que cette décision va ajouter plus de deux mille Palestiniens à la liste des sans-emploi, une liste déjà longue.
Puis les producteurs avaient déjà signé des contrats d’achat. Cette décision leur fait perdre des centaines de milliers de shekels.
La fabrication du charbon menacée dans le village de Yaabad est très ancienne, depuis l’époque ottomane, souligne Abou Baker.
L’ouvrier Mustapha Abou Baker ramassait le bois dans les jungles de la région. Mais faute de bois, on l’apporte des territoires palestiniens occupés en 1948. Toutefois, cette décision sioniste va couper la veine de la vie de cette fabrique.
Destruction totale
Notons que les forces israéliennes d'occupation ont publié, il y a peu, une décision interdisant les Palestiniens de travailler dans les fabriques de charbon dans les villages de Bartaa Al-Charqia, d’Om Ar-Rihan, de Dahr Al-Maleh et de Yaabad, dans la région de Jénine.
Tawfiq Qabha, membre du conseil municipal du village de Bartaa, a dit que les soldats israéliens avaient fermé quarante fabriques, sur un total de cinquante, prétextant qu’elles se trouvent sur la route de colonies sionistes. Un vol en plein jour !
Les occupants israéliens visent les Palestiniens dans tous les aspects de leur vie. Ils veulent les couper de leur terre afin qu’ils la quittent, pour toujours, disent les ouvriers.
Ils se demandent : quel danger représente la fabrication du charbon pour que l’Entité sioniste l’interdise ?
Depuis longtemps, ces fabriques ancestrales existent. Seront-elles anéanties par les occupants israéliens ? Ou trouveront-elles le moyen de continuer à exister, grâce à un nouveau souffle ?

Oui, Stephane Hessel est bel et bien à Gaza

Publié le 28-10-2010


N’en déplaise à tous ceux qui s’étouffent de rage en voyant cet homme admirable, de 93 ans, dire ce qu’il pense et faire ce qu’il dit, Stéphane Hessel, qui s’est toujours rangé du côté des opprimés, est aujourd’hui à Gaza. Entré par l’Egypte, il est venu réconforter par sa présence les enfants de Gaza, traumatisés jour et nuit par le bruit incessant des F16 et drones au-dessus de leurs têtes. En donnant une conférence au Centre Culturel français de Gaza ce jeudi, il montre une fois de plus, de manière emblématique, de quel côté sont les victimes. Et aussi que les supporters des crimes israéliens sont des escrocs quand ils prétendent parler au nom de tous les Juifs.
CAPJPO-EuroPalestine