jeudi 10 mars 2011

Israël veut faire profil bas

10/03/2011 
Face aux fortes critiques venant de l'étranger contre la colonisation en Cisjordanie, le Premier ministre Netanyahou enjoint son gouvernement à ne pas faire de vague.
Le Premier ministre israélien a indiqué à ses ministres étiquetés Likoud (droite) que son gouvernement devra tenir compte des pressions internationales croissantes à propos de la colonisation en Cisjordanie. Les Etats-Unis ont bloqué il y a peu une résolution à l'ONU condamnant la politique israélienne. "L'obtention de ce veto américain a demandé de gros efforts", a confié Benyamin Netanyahou, qui a laissé entendre qu'Israël devait désormais adopter un profil bas dans ce domaine.  

Israël donne son aval à l'entrée de matériaux de construction pour des projets de l'ONU à Gaza

0.03.2011
Israël a donné son feu vert à la reprise de deux projets de construction menés par une organisation de l'ONU dans la Bande de Gaza, a annoncé mercredi l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA).
Les projets résidentiels avaient été interrompus quand Israël avait imposé le blocus à Gaza en juin 2007.
Israël a informé le commissaire général de l'UNRWA, Filippo Grandi, de la décision de laisser entrer les matériaux de construction pour les deux projets dans le sud de la Bande de Gaza, a rapporté Adnan Abu Hassna, porte-parole de l'UNRWA.
Les projets de 70 millions de dollars, financés par l'Arabie Saoudite et le Japon, livreront des appartements à des centaines de familles qui ont perdu leurs maisons lors des opérations militaires israéliennes entre 2002 et 2003.
Les familles ont manifesté lundi devant les bureaux de l'UNRWA dans le sud de la Bande de Gaza contre le retard pris dans la mise en place de ces projets. L'UNRWA accuse Israël de ne pas laisser entrer assez de matériaux de construction dans l'enclave palestinienne.
Source: xinhua

Le Danemark décide d'élever le statut de la représentation palestinienne

09 March 2011
Le Danemark va élever le statut de la représentation palestinienne à Copenhague de "délégation" à "mission", a annoncé le Premier ministre danois Lars Loekke Rasmussen lors d'une conférence de presse avec le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas.

"Nos relations bilatérales sont excellentes et pour cette raison, j'ai le plaisir d'annoncer la décision de notre gouvernement d'élever le statut de la représentation palestinienne au Danemark" au rang de mission, a déclaré le chef du gouvernement danois. Le Danemark est le sixième pays de l'Union européenne à agir de la sorte après la France, l'Espagne, l'Irlande, le Portugal et dernièrement lundi, le Royaume-Uni. La Norvège, non membre de l'UE, avait fait de même en décembre, et donné au représentant palestinien le titre de chef de mission avec rang d'ambassadeur.
Mahmoud Abbas, qui effectue sa première visite au Danemark, a exprimé "sa profonde gratitude" envers la décision de Copenhague "d'élever la représentation de la Palestine au rang de mission". "Cela reflète l'engagement profond entre nos deux pays", a dit le dirigeant palestinien. Le ministère des Affaires étrangères danois a néanmoins précisé dans un communiqué qu'il "n'envisageait toujours pas" de reconnaître la Palestine comme un Etat, comme l'ont fait récemment plusieurs pays d'Amérique latine.
"Au sujet d'une reconnaissance formelle, l'UE a plusieurs fois dit qu'elle était prête à franchir ce pas au moment opportun, sur la base de la contribution qu'apporterait une reconnaissance aux négociations (de paix) et à la solution de deux Etats" palestinien et israélien. "Il est important qu'une reconnaissance contribue également à des progrès politiques réels", selon le ministère danois.
Le processus de paix israélo-palestinien est actuellement au point mort. Le Quartette pour le Proche-Orient (Nations unies, Etats-Unis, Union européenne et Russie) est censé se réunir à Paris fin mars pour tenter de le relancer. Pour reprendre les discussions, les négociateurs palestiniens exigent un nouveau moratoire sur la colonisation, y compris à Jérusalem-Est, ce à quoi Israël s'est refusé malgré de fortes pressions internationales.Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, réclame lui une reprise des négociations directes "sans conditions préalables".

Liban-Israël : Ban Ki-moon exhorte à des progrès vers un cessez-le-feu permanent

9 mars 2011 – « La situation est restée stable et l'arrêt des hostilités, institué entre les parties en août 2006, se maintient. Les parties ont renouvelé leur engagement à poursuivre l'application de la résolution 1701. Il reste des obligations primordiales à remplir, afin de passer de l'arrêt des hostilités à un cessez-le-feu permanent », estime le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, dans son quinzième rapport sur l'application de la résolution 1701, qui a mis fin en 2006 au conflit entre Israël et le Hezbollah libanais.
Ban Ki-moon note la poursuite de l'occupation par les forces israéliennes du nord du village de Ghajar et d'une zone limitrophe au nord de la Ligne Bleue marquant la frontière entre les deux Etats, en violation de la résolution 1701. Après avoir rappelé qu'en novembre, le gouvernement israélien avait donné son accord de principe pour un retrait de cette zone, il appelle à sa mise en œuvre « dés que possible », estimant qu'il constituerait « un pas important vers l'application intégrale de la résolution 1701 ».

Le chef de l'ONU se dit également « préoccupé par la poursuite des survols quasi quotidiens du territoire libanais par l'aviation israélienne », en violation de la souveraineté du Liban et de la résolution 1701. Selon Ban Ki-moon, ces survols « vont à l'encontre des objectifs de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL), sapent l'action que mène la Force pour réduire les tensions et portent atteinte à la crédibilité de l'armée libanaise et de la FINUL ». Il demande donc « à nouveau à Israël de faire cesser immédiatement » ces incursions aériennes.

S'agissant de la démarcation de la Ligne Bleue, le Secrétaire général souligne que « la matérialisation s'est poursuivie sur les cinq tronçons préalablement établis, soit 38 kilomètres au total ». Il relève toutefois « le manque de progrès significatifs dans l'abornement » d'autres tronçons. Rappelant que « la délimitation de la Ligne relève de la seule responsabilité de l'ONU », il invite « instamment les deux parties agir de manière pragmatique et constructive » et « à coopérer avec la FINUL » pour dépasser « les points litigieux sur le terrain ».

Conformément aux dispositions de la résolution 1701, la FINUL a par ailleurs poursuivi son assistance à l'armée libanaise « pour mettre en place entre la Ligne Bleue et le fleuve Litani, une zone exempte de tout personnel armé, de tout matériel et de toutes armes autres que celles de l'Armée libanaise ou de la FINUL ». Dans son rapport, Ban Ki-moon déplore que cet objectif n'ait « pas encore été atteint » et appelle les deux parties à plus de coopération.

Reprenant ensuite des accusations du gouvernement israélien, selon lesquelles « le Hezbollah continue de renforcer sa présence et ses capacités, y compris à l'intérieur de la zone d'opérations de la FINUL », qu'il « entrepose et entretient des armes dans des villages situés au sud du fleuve Litani », qu'il « tient des positions militaires et a placé des unités dans les zones peuplées du Sud-Liban », et que l'embargo sur les armes imposé par la résolution 1701 n'est pas respecté, Ban Ki-moon indique qu'« à ce jour, la FINUL n'a jamais reçu, ni découvert de traces de livraison non autorisée d'armes dans sa zone d'opération » et que « le gouvernement libanais n'a signalé aucune violation de l'embargo sur les armes ». Il précise encore que la force onusienne a par ailleurs « procédé à des inspections de routine d'anciennes installations ayant servi à des éléments armés, sans trouver aucun signe de leur éventuelle remise en service, pas plus que de la présence de nouvelles infrastructures militaires ».

Ban Ki-moon souligne cependant que « des milices libanaises et non libanaises poursuivent leurs activités au Liban échappant à toute autorité de l'État », en tête desquelles figure le Hezbollah, « le groupe le plus important qui affirme disposer d'un arsenal militaire conséquent ».

Dans son rapport, il rappelle que « la présence du Hezbollah et d'autres groupes armés opérant en dehors du contrôle de l'État continue de compromettre l'aptitude de l'État libanais à exercer pleinement sa souveraineté sur l'ensemble de son territoire, en violation de la résolution 1701 ».

Insistant sur la nécessité d'inscrire ce désarmement « dans le cadre d'un processus politique géré par les Libanais », Ban Ki-moon « déplore que les activités du Comité de dialogue national soient en suspens depuis 2009 » et « appelle les dirigeants libanais à progresser vers l'adoption d'une stratégie nationale de défense qui permette de résoudre le problème des groupes armés et de parvenir à leur désarmement ». Cela est valable selon lui pour le Hezbollah, mais aussi pour les milices palestiniennes du Front populaire pour la libération de la Palestine-Commandant général et du Fatah-Intifada, dont « les bases, à cheval sur la frontière libano-syrienne, constituent aussi une menace pour la souveraineté du Liban ».

« Je demande une nouvelle fois au gouvernement libanais d'appliquer les décisions prises par le Comité de dialogue national concernant le démantèlement des bases militaires utilisées par ces groupes, et au gouvernement syrien de coopérer à ces efforts », ajoute-t-il, avant de soulever la question de la démarcation des frontières avec la Syrie, réclamée par la résolution 1701.

Déplorant l'absence de progrès et rappelant que « ce tracé est nécessaire pour permettre au Liban d'étendre son autorité à l'ensemble de son territoire et d'y exercer intégralement son autorité », il appelle le Liban et la Syrie à « prendre des mesures concrètes pour établir le tracé de leur frontière, conformément à la résolution 1701 et aux engagements qu'ils ont pris lors de réunions au sommet ».

« J'entends par ailleurs poursuivre mon action diplomatique en vue de régler la question de la zone des fermes de Chebaa », poursuit-il.

Dans son rapport, le Secrétaire général de l'ONU revient enfin sur l'évolution de la situation politique interne au Liban, marquée ces derniers mois par l'effondrement du gouvernement de coalition dirigé par Saad Hariri, après la démission de 11 ministres proches du Hezbollah mettant en cause la légitimité du Tribunal spécial pour le Liban chargé d'enquêter et de juger les auteurs du meurtre de l'ancien Premier ministre Rafic Hariri, en 2005.

Regrettant « que la paralysie qui a frappé le gouvernement libanais » ait « empêché de progresser dans la mise en œuvre de certaines des obligations majeures incombant au Liban en vertu de la résolution 1701 », le chef de l'ONU demande au nouveau gouvernement dirigé par Najib Mikati « de réaffirmer, dans sa déclaration ministérielle, son attachement à la mise en œuvre intégrale de la résolution 1701 » et « de prendre des mesures concrètes dans ce sens ».

Ban Ki-moon demande enfin aussi au Liban et à Israël « de prendre les mesures nécessaires pour parvenir à une solution à long terme régissant leurs relations ». « Les parties doivent mettre tout en œuvre pour remplir les obligations que leur imposent la résolution, de façon à pouvoir passer de l'arrêt des hostilités à un cessez-le-feu permanent », conclut-il. 
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Obama nomme l'un de ses conseillers ambassadeur en Israël

09 mars 2011 
Agence France-Presse
Washington
Le président Barack Obama a nommé l'un de ses conseillers, Daniel Shapiro, au poste d'ambassadeur des Etats-Unis en Israël, a annoncé mercredi la Maison-Blanche.
Le président Obama a soumis au Sénat le nom de M. Shapiro pour diriger sa représentation diplomatique chez cet allié crucial des États-Unis, au moment où plusieurs pays du Moyen-Orient, dont l'Égypte voisine, ont été secoués par une série de révoltes populaires.
M. Shapiro était jusqu'ici directeur, chargé du Moyen-Orient, au Conseil de sécurité nationale (NSC) de la Maison-Blanche, poste qu'il assumait depuis l'arrivée de M. Obama au pouvoir en janvier 2009.
Conseiller pour les affaires étrangères de M. Obama alors que ce dernier n'était encore que candidat à la présidentielle de 2008, M. Shapiro, diplômé des universités de Harvard et Brandeis, avait déjà travaillé au NSC sous l'administration de Bill Clinton.
Il s'agit de la deuxième nomination diplomatique d'importance officialisée mercredi par la Maison Blanche, après l'annonce par M. Obama dans la matinée du choix du secrétaire au Commerce Gary Locke pour prendre la tête de l'ambassade des États-Unis en Chine.
La nomination de M. Shapiro, que le Sénat devra entériner, intervient alors qu'Israël a annoncé, par la voix de son ministre de la Défense Ehud Barak, tabler sur une augmentation substantielle de l'aide des États-Unis pour préserver son avance militaire sur ses voisins dans un contexte de bouleversements majeurs dans le monde arabe et de tentatives de reprise des négociations de paix israélo-palestiniennes.
«La question de l'avance militaire qualitative d'Israël devient primordiale pour nous, et je crois qu'elle l'est aussi pour vous (Américains)», a déclaré le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak, dans une interview au Wall Street Journal.
«Il pourrait être judicieux ou sage (pour les États-Unis) d'investir 20 autres milliards de dollars afin d'améliorer la sécurité d'Israël pour la prochaine génération», a-t-il estimé.
Israël, qui est lié aux États-Unis par un accord de coopération stratégique, se présente volontiers comme «un îlot stable de démocratie» dans un environnement régional turbulent et imprévisible.
Le pays a observé avec inquiétude le développement d'une révolte populaire en Égypte qui a débouché sur le départ du président égyptien Hosni Moubarak, vu comme le garant de la stabilité d'un pays lié à Israël par un traité de paix depuis 1979.
Depuis 2007, les États-Unis octroient une aide militaire annuelle de trois milliards de dollars à Israël, entièrement consacrée à des achats d'armes américaines, en vertu d'un protocole d'accord bilatéral valable jusqu'en 2017.
A la Maison Blanche, M. Shapiro a aussi été associé de près aux tentatives de l'administration Obama pour relancer le processus de paix israélo-palestinien, concrétisées par un sommet le 2 septembre dernier à Washington.
Mais les négociations se sont interrompues trois semaines plus tard à l'expiration d'un moratoire israélien de dix mois sur la colonisation en Cisjordanie. Les Palestiniens exigent un gel des colonies auquel se refuse M. Netanyahu.
Ce dernier fait depuis plusieurs semaines miroiter une «initiative diplomatique» de paix qui suscite globalement le scepticisme en Israël.
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Un sondage dévoile la détérioration de la popularité de l’entité sioniste au niveau mondial

Israël - 9 mars 2011
Par French Moqawama
Un sondage annuel réalisé par la BBC a dévoilé la détérioration de la popularité de l'entité sioniste au niveau mondial, où elle a été classée dans les derniers rangs.
Réalisé dans 27 pays différents où 28 000 personnes ont été interrogées, le sondage précise que " 21% des participants ont exprimé leur soutien à l'entité sioniste, alors que 49% sont contre".
Les pays où l'opinion publique est la plus négative vis-à-vis de l'influence d'Israël sont l'Egypte (78% d'opinions négatives) et la Turquie (77%). Les opinions positivies n'atteignent les 40% que dans les Etats-Unis, et n'atteignent pas 25% dans 20 pays sur 27.
Dans les pays de l'Union Européene, la réprobation à l'égard de la politique israélienne est massive : 66% d'opinions négatives au Royaume-Uni et en Espagne, 65% en Allemagne, 56% en France.
En revanche, ce qui est beacoup plus important, et pour le coup tout à fait significatif, c'est la nette baisse des opinions positives vis-à-vis "d'Israël" aux Etats-Unis. Comme le note la BBC :
"La modification probablement la plus intéressante dans l'opinion du public U.S., c'est qu'elle n'est maintenant plus favorable, mais partagée, dans son appréciation [de l'influence israélienne]. Alors que les appréciations positives sont restée très stables par rapport à 2010 (43%), les appréciations négatives sont en hausse de 10%".
Ainsi donc, 43% des personnes interrogées aux Etats-Unis jugent l'influence israélienne sur le monde positive, et 41% la jugent négative.
En 2009, le même sondage faisait apparaître que 47% des personnes interrogées aux Etats-Unis jugaient l'influence d'"Israël' positive, contre 40% en 2010.
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Abbas accepte l'initiative européenne de reprise des pourparlers de paix

Cisjordanie - 9 mars 2011
Par Palestine Info
Le président de facto Mahmoud Abbas a une fois de plus léché les bottes des Européens et accepté leur offre de reprise des négociations avec Israël, en échange du gel de l'activité de colonisation pendant une courte période.
Abbas accepte l'initiative européenne de reprise des pourparlers de paix
Malgré le scandale des documents divulgués qui ont révélé les concessions graves faites par son équipe de négociateurs pendant les discussions avec les Israéliens, Abbas a manifestement dit oui aux consuls de France, Allemagne et Grande-Bretagne lorsqu'ils lui ont demandé s'il était prêt à reprendre ces pourparlers avec le côté israélien, s'il y avait un gel temporaire de la construction de colonies à Jérusalem Est et en Cisjordanie .
Un officiel de l'Autorité palestinienne a dit à l'agence de presse française AFP, sous couvert d'anonymat, qu'après qu'Abbas ait exprimé sa volonté, les gouvernements français, allemand et britannique ont proposé de relancer les pourparlers de paix interrompus entre l'Autorité palestinienne et Israël.
Le responsable a noté que les consuls de ces trois pays ont rencontré Abbas récemment, et lui ont expliqué l'initiative européenne de relance des négociations, qui avaient été interrompues après qu'Israël ait repris l'expansion des colonies dans les territoires palestiniens occupés.
Pour sa part, le dirigeant Fatah Sufyan Abu Zaida a dit, lors d'un meeting avec des journalistes israéliens dans un hôtel de Jérusalem, que l'Autorité d'Abbas est plus souple avec l’État israélien que n'importe quelle autre direction palestinienne.
Il a souligné que le Hamas ne faisait aucune concession sur l'échange de prisonniers parce que c'était le seul moyen pour faire libérer les prisonniers palestiniens qu'Israël refuse d'inclure dans tout accord, ajoutant que les pourparlers de paix ne peuvent aider à faire sortir les prisonniers des prisons israéliennes.
D'autre part, les milices sécuritaires de l'AP ont kidnappé lundi trois citoyens palestiniens appartenant au Hamas dans les villes de Qalqiliya, Naplouse et Al-Khalil.
Source : Palestine Info
Traduction : MR pour ISM

"Il y a toujours de l'énergie et de l'activisme pour débarrasser du mur toute la terre palestinienne"

Bilin - 9 mars 2011
Par Stop the Wall
Community Voices, Palestinian Grassroots Anti-Apartheid Wall Campaign, 7 mars 2011
A Bil'in, nous avons discuté avec Iyas Abu Rahmah, activiste de 19 ans, photographe et étudiant en cinéma. Il commence par parler de son travail et de son activisme dans son village :
"Je suis bénévole dans la campagne Stop the Wall et membre de la campagne à Bil'in. Je coordonne, avec les jeunes, le travail bénévole et beaucoup d'autres activités. Le plus important, c'est la manifestation du vendredi, préparer les pancartes, les bannières et les drapeaux palestiniens. Ensuite, c'est le travail au niveau international (...). Nous menons aussi un travail bénévole dans le village. Par exemple, nous le nettoyons. Nous avons aussi des activités à Ramallah, avec la Campagne ; par exemple, nous avons participé à la dernière marche, celle appelant à la "fin de la division", et à la marche en solidarité avec la révolution du peuple égyptien."
'Il y a toujours de l'énergie et de l'activisme pour débarrasser du mur toute la terre palestinienne'
Iyas (photo ci-dessus) s'intéresse à la photographie, et couvre les manifestations hebdomadaires :
"J'ai commencé à prendre des photos en me baladant, des photos de fleurs et de la nature. Ensuite, j'ai commencé à me servir d'une petite caméra que nous avions à la maison. J'ai fait des vidéos de la marche et de l'armée. En devenant bénévole dans la Campagne, j'ai pu avoir une caméra professionnelle et j'ai commencé à prendre des vidéos pour le rapport hebdomadaire du Comité populaire.
Les vidéos sont importantes parce qu'elles révèlent les crimes de l'occupation, comment ils arrêtent les gens, frappent les jeunes, tout est enregistré. S'il n'y avait pas de caméras et de journalistes à Bil'in, le monde ne saurait pas ce qui s'y passe (...).
"
Documenter est crucial, en particulier parce que les forces de l'occupation continuent de développer et d'utiliser des armes nouvelles (et anciennes) contre les manifestants en Cisjordanie . Iyas parle de quelques-unes des armes que les soldats israéliens utilisent à Bil'in :
"Il y a les grenades lacrymogènes : elles sont en aluminium mais enveloppées de caoutchouc. Leur portée est de 1000 mètres. Bassem est devenu martyr à cause d'une d'entre elles.
En plus du gaz lacrymogène, il y a l'eau, c'est la dernière chose qu'ils utilisent. Il y a longtemps, ils se servaient de canons à eau, avec de l'eau normale. Puis ils se sont mis à utiliser de l'eau colorée, qui teignait tout le corps en bleu. Ensuite de l'eau mélangée à du gaz, qui brulait la peau (comme du poivre). Maintenant, c'est de l'eau croupie et puante, qui provoque des nausées et des vomissements.
Ils se servent aussi de bombes sonores pour réprimer les manifestations, qui créent un bruit désorientant dans les oreilles.
Il y aussi les balles réelles de type "tutu'. Elles sont petites et enveloppées de plastique. La semaine dernière, quelqu'un a été blessé à la poitrine et à la jambe. Il est à l'hôpital
."
A Bil'in, et dans toute la Cisjordanie , les jeunes ont joué un rôle essentiel dans la lutte contre le mur. Iyas explique :
"S'il n'y avait pas les jeunes, il n'y aurait plus de marches ; les jeunes en sont le moteur. Ils y participent et ont un rôle de premier plan dans la direction des marches (...), le plus important. Ils organisent les manifestations, ils les mènent, chantent des slogans, invitent les autres et vont à l'extérieur de Bil'in s'il y a d'autres manifestations, grandes ou petites.
Maintenant, si personne n'annonce la marche, les jeunes le feront eux-mêmes ; si le Comité ou la direction du village disent "ce vendredi, il n'y aura pas de manifestation", elle aura lieu quand même
."
A cause de leur implication, les forces d'occupation ciblent les jeunes. D'après Iyas, ceci n'est pas limité aux manifestations du vendredi.
"Tous mes amis font leurs études loin de Bil'in (...). S'il y a un checkpoint sur la route, les soldats les harcèlent parce que Bil'in est indiqué sur leurs cartes d'identité, ou parce qu'ils sont impliqués dans l'activisme populaire."
Une des tentatives les plus graves pour briser l'activisme des jeunes et le mouvement anti-mur dans son ensemble fut l'attaque et l'arrestation systématiques des jeunes et des organisateurs. De longues périodes de raids continuels et d'arrestations sont devenues choses communes à Bil'in, Ni'ilin, Beit Ummar, Jayyus et d'autres villages, et sont en cours actuellement à Nabi Saleh, où les forces de l'occupation ont récemment arrêté des jeunes et des organisateurs des protestations. Iyas explique comment les forces de l'occupation emploient cette tactique contre les jeunes et les organisateurs de Bil'in :
"Au début des manifestations, les soldats lançaient des raids contre le village, essayaient d'imposer un couvre-feu, faisaient des dégâts dans les maisons, harcelaient et terrifiaient les enfants. Beaucoup d'enfants ont eu des problèmes psychologiques (...).
Nous sommes souvent confrontés à des raids et des arrestations, avec l'armée qui cible les maisons où il y a des enfants entre 14 et 16 ans. Ils font pression sur eux pour essayer d'obtenir d'eux des aveux. Ces jeunes participent aux manifestations, et les soldats essaient de leur faire dénoncer les autres jeunes.
Notre maison a été attaquée 3 ou 4 fois. La dernière fois, ils ont enfoncé la porte. Quand ils nous ont attaqués, c'était la période où ils ciblaient tout le travail populaire, partout, et Bil'in était la cible principale. Mon oncle Abdullah (Abu Rahmah) avait été dénoncé et les forces de l'occupation l'avait dans leur ligne de mire ; ils l'ont arrêté parce qu'il était considéré comme le numéro un du Comité populaire de Bil'in.
La première fois qu'ils sont venus chez nous, ils n'ont pas attendu que nous ouvrions la porte. Ils l'ont enfoncée. Ils ont enfoncé la deuxième porte, au rez-de-chaussée, et aussi les portes intérieures. Un membre du conseil du village de Bil'in et membre du Comité populaire, Mohammed al-Khatib était venu voir ce qui se passait parce que mon cousin pleurait et criait. Ils l'ont frappé devant les enfants. Après, ils ont donné à mon oncle une convocation (pour interrogatoire) puis sont partis. Ils ont cassé des affaires et confisqué tous les posters et les drapeaux, et tout le matériel pour les actions contre le mur.
Pendant les raids, l'armée attaque toutes les maisons sans exception, mais elle met plus de zèle sur les maisons où des jeunes sont impliqués dans les actions contre le mur ou le travail populaire.
Ils ont beaucoup ciblé les activistes, par exemple Adeeb Abu Rahmah, la marche était pacifique, et presque à bout portant, ils lui ont tiré trois ou quatre balles caoutchouc-acier dans une jambe.
Ils ciblent aussi les maisons des autres membres du Comité populaire, comme Abu Nizar, un membre de la Campagne et du Comité populaire. Ils l'ont arrêté chez lui ; ils sont même venus avec des chiens. C'est arrivé l'été dernier, il y a presque un an."

En plus des jeunes et des activistes, les forces d'occupation ciblent aussi collectivement le village, pour essayer de semer la discorde et de saper le soutien aux protestations. Cette tactique aussi est récurrente, les forces d'occupation attaquant des communautés entières pendant les manifestations ou ciblant leurs moyens de subsistance :
"Ils essaient aussi d'empêcher les travailleurs de travailler à l'intérieur de la Ligne Verte en leur refusant les permis. L'armée sait très bien qui participe aux manifestations et qui n'y participe pas. Mais en général, la violence est dirigée sur le village de Bil'in dans son ensemble."
Malgré tout ceci, Iyas est optimiste sur l'avenir de la résistance populaire dans le village. Même si le mur est déplacé à Bil'in, il pense que les manifestations continueront :
"Le taux de participation est de cent pour cent. Si quelqu'un ne participe pas un vendredi, il participe le vendredi suivant. Chacun prend la place de l'autre. Par exemple, si vous n'avez pas pu participer vendredi dernier, j'irai à votre place. Il y a une rotation, mais tout Bil'in participe aux manifestations, sans exception.
Il y a toujours de l'énergie et de l'activiste pour débarrasser du mur toute la terre palestinienne, depuis Bil'in
."
Source : Stop the Wall
Traduction : MR pour ISM

Roger Waters, Pink Floyd : ma venue au BDS

jeudi 10 mars 2011 - 01h:32
Roger Waters
AIC
Le contrôle odieux et draconien qu’Israël exerce sur les Palestiniens, associé à son déni des droits des réfugiés de rentrer dans leurs foyers en Israël, exige de toutes celles et tous ceux qui sont épris de justice à travers le monde de soutenir les Palestiniens dans leur résistance civile, non violente.
(JPG)
Je suis venu à Jérusalem et à Bethléhem.
Rien n’aurait pu me préparer à ce que j’ai vu ce jour-là.
En 1980, une de mes chansons, Une autre brique dans le mur (partie 2), a été interdite par le gouvernement d’Afrique du Sud parce qu’elle était reprise par les enfants noirs sud-africains pour mettre en avant leurs droits à l’égalité dans l’enseignement. Ce gouvernement d’apartheid imposait, pour ainsi dire, un blocus culturel sur certaines chansons, dont la mienne.
Vingt-cinq ans plus tard, en 2005, des enfants palestiniens qui participaient à un festival en Cisjordanie ont chanté la même chanson pour protester contre le mur d’apartheid d’Israël. Ils chantaient « Nous n’avons pas besoin de l’occupation ! Nous n’avons pas besoin du mur raciste ! ». A l’époque, je n’avais pas vu, par moi-même, ce qu’ils évoquaient par cette chanson.
Un an plus tard, en 2006, j’ai signé un contrat pour jouer à Tel Aviv.
Des Palestiniens du mouvement qui promeut le boycott universitaire et culturel d’Israël m’ont exhorté à revoir ma position. Je m’étais déjà exprimé contre le mur, mais je n’étais pas certain qu’un boycott culturel était la bonne façon d’agir. Les Palestiniens militant pour le boycott m’ont alors invité à me rendre dans les territoires palestiniens, pour voir le Mur de mes propres yeux, avant de prendre toute décision. J’ai accepté.
Sous la protection des Nations-Unies, je suis venu à Jérusalem et à Bethléhem. Rien n’aurait pu me préparer à ce que j’ai vu ce jour-là. Le Mur est un édifice effroyable à voir. Il est surveillé par de jeunes soldats israéliens qui m’ont traité, moi l’observateur occasionnel qui venait d’un autre monde, avec une agressivité méprisante. S’il en était ainsi pour moi, un étranger, un visiteur, vous pouvez imaginer ce que ce doit être pour les Palestiniens, pour les sous-prolétaires, pour les porteurs d’autorisations. J’ai su alors que ma conscience ne me laisserait pas m’éloigner de ce Mur, du sort des Palestiniens que j’avais rencontrés, un peuple dont la vie est quotidiennement étouffée d’une multitude de façons par l’occupation israélienne. En solidarité, et me sentant quelque peu impuissant, j’ai écrit sur le Mur, ce jour-là : « Nous n’avons pas besoin de contrôle de la pensée ».
C’est alors, réalisant que ma présence sur une scène à Tel Aviv légitimerait malgré moi l’oppression dont j’étais le témoin, que j’ai décidé d’annuler mon concert de rock au stade de football de Tel Aviv et que je l’ai déplacé à Neve Shalom, une communauté agricole qui se consacre à la culture de pois chiches et aussi, admirablement, à la coopération entre les gens de confessions différentes, et où musulmans, chrétiens et juifs vivent et travaillent côte à côte en harmonie.
Contre toute attente, cela a été le plus grand évènement musical de la courte histoire d’Israël. 60 000 fans se sont confrontés aux embouteillages pour y assister. Cela a été extraordinairement émouvant pour moi et mon groupe, et à la fin du concert, j’ai pris l’initiative d’exhorter les jeunes qui étaient rassemblés là à exiger de leur gouvernement de faire la paix avec leurs voisins et de respecter les droits civils des Palestiniens qui vivent en Israël.
Malheureusement, dans les années qui ont suivi, le gouvernement israélien n’a rien tenté pour mettre en œuvre une législation garantissant des droits civils aux Arabes israéliens à égalité de ceux dont profitent les juifs israéliens, et le Mur est devenu plus long, annexant inexorablement, illégalement, toujours plus de la Cisjordanie.
J’ai appris ce jour de 2006, à Bethléhem, un peu de ce que cela veut dire, vivre sous une occupation, emprisonné derrière un Mur.
Cela signifie qu’un agriculteur palestinien doit regarder ses oliviers, vieux de plusieurs siècles, être déracinés. Cela signifie qu’un élève palestinien ne peut se rendre à son école, parce que le check-point est fermé. Cela signifie qu’une femme peut accoucher dans une voiture, parce que le soldat n’a pas voulu la laisser passer et aller à l’hôpital pourtant à 10 minutes de voiture. Cela signifie qu’un artiste palestinien ne peut se rendre à l’étranger pour exposer ses œuvres, ou présenter son film dans un festival international.
Pour la population de Gaza, enfermée dans une quasi prison, derrière le mur du blocus illégal d’Israël, cela signifie toute une série d’autres injustices. Cela signifie que les enfants vont dormir le soir avec la faim, que beaucoup souffrent d’une malnutrition chronique. Cela signifie que les pères et les mères, qui ne peuvent trouver de travail dans une économie laminée, n’ont aucun moyen de subvenir aux besoins des leurs. Cela signifie que les étudiants universitaires avec des bourses d’études pour l’étranger voient la chance de leur vie s’éloigner parce qu’ils ne sont pas autorisés à voyager.
De mon point de vue, le contrôle odieux et draconien qu’Israël exerce sur les Palestiniens assiégés dans la bande de Gaza et les Palestiniens de Cisjordanie occupée (y compris Jérusalem-Est), associé à son déni des droits des réfugiés de rentrer dans leurs foyers en Israël, exige de toutes celles et tous ceux qui sont épris de justice à travers le monde de soutenir les Palestiniens dans leur résistance civile, non violente.
Quand les gouvernements refusent d’agir, les peuples le doivent, avec tous les moyens pacifiques à leur disposition. Pour certains, cela a consisté à rejoindre la Marche pour la Liberté pour Gaza, pour d’autres, la flottille humanitaire qui a tenté d’acheminer une aide humanitaire si nécessaire à Gaza.
Pour moi, cela signifie de clamer mon intention de me porter solidaire, non seulement avec le peuple de Palestine, mais aussi avec les milliers d’Israéliens qui désapprouvent les politiques racistes et colonialistes de leurs gouvernements, en rejoignant la campagne de Boycott, Désinvestissements et Sanctions (BDS) contre Israël, jusqu’à ce qu’il se conforme à ces trois droits humains fondamentaux, tel qu’exigé par le droit international :
  • 1 - mettre fin à l’occupation et à la colonisation de toutes les terres arabes (occupées depuis 1967) et démanteler le Mur ;
  • 2 - reconnaître les droits fondamentaux des citoyens palestiniens d’Israël dans une totale égalité, et
  • 3 - respecter, protéger et promouvoir les droits des réfugiés palestiniens à rentrer dans leurs foyers et leurs propriétés, comme stipulé dans la résolution 194 des Nations unies.
Ma conviction est née avec cette idée que tous les peuples méritent les droits humains fondamentaux. Ma position n’est pas antisémite. Elle n’est pas une attaque contre le peuple d’Israël. Elle est, néanmoins, un appel à l’adresse de mes collègues de l’industrie de la musique, et aussi des artistes des autres disciplines, pour qu’ils rejoignent le boycott culturel.
Les artistes ont eu raison de refuser de jouer à Sun City, en Afrique du Sud, jusqu’à ce que tombe l’apartheid et que Blancs et Noirs jouissent des mêmes droits. Et nous avons raison de refuser de jouer en Israël jusqu’à ce que le jour vienne - et sûrement qu’il viendra - où le Mur de l’occupation tombera, et que les Palestiniens vivront aux côtés des Israéliens, dans la paix, la liberté, la justice et la dignité que tous, ils méritent.
Le 25 février 2011
6 mars 2011 - Alternative Information Center - traduction : JPP
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Jérusalem Est : Sheikh Jarrah et Silwan, violence de l’occupation israélienne

publié le mercredi 9 mars 2011
vidéos

 
La volonté coloniale persistante d’Israël et le refus flagrant d’arriver à la paix se manifestent notamment par la politique de judaïsation de Jérusalem-Est : destruction de maisons palestiniennes, construction de colonies juives...
Manifestation du 4 mars à Sheikh Jarrah avec rassemblement devant une maison de colon lourdement protégée par la police
Reportage sur Sheikh Jarrah et Silwan
(A un moment des colons font l’éloge de Baruch Goldstein auteur du massacre du tombeau des Patriarches à Hébron en 1994 où il tua 29 musulmans alors en prière et en blessa environ 125 autres)
Les deux videos en hébreu mais les images parlent souvent d’elle-mêmes
Communiqué par R. Kissous, Afps 34
Intro : CL, Afps

La flottille de la liberté Acte 2

publié le mercredi 9 mars 2011

Emmanuelle Bennani-Caillouët

 
Dans de nombreux pays, des citoyens sont en train de se mobiliser. Ils préparent la Flottille de la Liberté II. Leur objectif : que leur gouvernement prenne enfin les mesures pour que soit levé le siège de la Bande de Gaza.
Malgré le tollé international soulevé suite à l’assaut par l’armée israélienne d’une flottille affrétée par des militants pacifistes, le 31 mai 2010, le blocus de la Bande de Gaza, dont les conséquences sont dramatiques pour la population palestinienne, se poursuit. Dans de nombreux pays, des citoyens sont en train de se mobiliser. Ils préparent la Flottille de la Liberté II. Leur objectif : que leur gouvernement prenne enfin les mesures pour que soit levé le siège de la Bande de Gaza.
Dans la Bande de Gaza, la situation ne cesse de s’aggraver. Du fait des entraves imposées par Israel à l’importation de matières premières, de matériaux de construction et du fait des interdictions d’exporter, l’économie de Gaza est aujourd’hui asphyxiée et il est encore et toujours impossible de reconstruire les maisons, les écoles, les entreprises et les bâtiments publics détruits lors de l’attaque israélienne de décembre 2008-janvier 2009.
Enfermés sur leur territoire, les Palestiniens ne peuvent plus ni circuler, ni travailler, ni étudier, ni visiter leur famille, qu’elle soit à l’étranger ou même en Cisjordanie, y compris à Jérusalem-Est. Selon les Nations unies, plus de 80% des familles de Gaza sont dépendantes de l’aide alimentaire et le taux de chômage atteint 39%, l’un des plus élevés au monde. Cette situation est bien le résultat d’une politique imposée par le gouvernement israélien.
Depuis l’arrivée au pouvoir du Hamas en 2007, Israël a renforcé les restrictions à l’entrée et à la sortie de Gaza, déclaré « entité hostile », interdisant même de manière arbitraire l’entrée aux personnels humanitaires ainsi qu’à des missions de parlementaires voire de ministres étrangers. L’Etat israélien contrôle l’espace aérien, les eaux territoriales, la plupart des points de passage et d’autres aspects importants de la vie des résidents. En tant que puissance occupante, c’est donc à lui qu’incombe la responsabilité de garantir le bien-être des civils. Le blocus de la Bande de Gaza constitue une peine collective à l’encontre de 1,5 million de Palestiniens. Il est contraire au droit international.
De nombreux gouvernements et institutions internationales appellent à sa levée [1]. Cependant, ces déclarations ne s’accompagnent d’aucune pression sur Israël pour l’amener à respecter le droit international. Bien au contraire, des signes d’encouragement lui sont parfois envoyés comme, par exemple, sa récente intégration à l’OCDE.
Et pourtant, le 20 juin 2010, c’est suite à une pression internationale considérable, conséquence directe du tollé soulevé par l’attaque contre la Flottille de la Liberté, que le gouvernement israélien a annoncé une série de mesures destinées à « assouplir » le blocus. Même si, quelques mois plus tard, l’« allègement » est une réalité bien faible [2], il reste la preuve que les pressions peuvent conduire à des résultats tangibles. C’est tout le sens de la mobilisation internationale [3]qui verra une dizaine de bateaux converger sur Gaza au printemps 2011 avec un message simple : « Mettre fin au blocus de la Bande de Gaza, au nom du droit international ».
[1] Déclaration du Conseil de l’Union européenne, décembre 2010 : « Rappelant ses conclusions de juin 2010, l’Union européenne reste extrêmement préoccupée par la situation qui règne à Gaza. Elle rappelle qu’elle demande l’ouverture immédiate, durable et sans condition de points de passage pour que l’aide humanitaire puisse parvenir à Gaza et que les marchandises et les personnes puissent y entrer et en sortir ».
[2] Lire notamment le rapport « Des espoirs réduits à néant », publié par 26 ONG internationales dont le CCFD - Terre Solidaire, Handicap International, Oxfam International et la FIDH, en novembre 2010.
Par Emmanuelle Bennani-Caillouët - CCFD Terre Solidaire
publié par Altermondes

Israël sollicite une nouvelle aide militaire de Washington

10/03/2011
Israël table sur une augmentation substantielle de l'aide des États-Unis pour préserver son avance militaire sur ses voisins. « La question de l'avance militaire qualitative d'Israël devient primordiale pour nous, et je crois qu'elle l'est aussi pour vous (Américains) », a déclaré le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak, dans une interview au Wall Street Journal. « Il pourrait être judicieux ou sage (pour les États-Unis) d'investir 20 autres milliards de dollars afin d'améliorer la sécurité d'Israël pour la prochaine génération », a-t-il estimé. « Il se pourrait que dans des cas extrêmes nous soyons contraints, le cas échéant, de projeter notre puissance (à l'extérieur) ou, si nécessaire, d'exercer (...) notre droit à l'autodéfense dans l'intérêt de la stabilité de la région entière », a plaidé M. Barak.
Israël, qui est lié aux États-Unis par un accord de coopération stratégique, se présente volontiers comme « un îlot stable de démocratie » dans un environnement régional turbulent et imprévisible. Depuis 2007, les États-Unis octroient une aide militaire annuelle de trois milliards de dollars à Israël, entièrement consacrée à des achats d'armes américaines, en vertu d'un protocole d'accord bilatéral valable jusqu'en 2017. Interrogé par l'AFP, Eytan Gilboa, professeur de sciences politiques à l'Université Bar-Ilan et expert des États-Unis, rappelle que « les Américains se sont dans le passé souvent engagés à augmenter ponctuellement cette aide, sans toujours tenir leurs promesses ». Selon lui, « le président Ronald Reagan a jadis été le premier à parler de "la nécessaire avance militaire qualitative d'Israël" sur ses ennemis, et cette notion pourrait à présent s'élargir aux pays arabes susceptibles d'être à leur tour affectés par des bouleversements, comme la Jordanie ou l'Arabie saoudite ». M. Gilboa évoque notamment une vingtaine d'avions de chasse Joint Strike Fighters F-35 que les États-Unis pourraient fournir gracieusement à Israël, en sus des 20 déjà commandés, ainsi que divers programmes d'armement.
Selon le quotidien Israël Hayom, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a répété mardi qu'« avec ou sans accord de paix (avec les Palestiniens), nous devrons augmenter sérieusement notre budget de la défense pour répondre aux menaces technologiques, aux déploiements de forces et au nombre croissant des missiles dans la région ». M. Netanyahu a estimé qu'en contrepartie d'un accord de paix, l'Occident pourrait octroyer à Israël « une enveloppe spéciale d'aide pour sa défense ». Il n'a cependant pas écarté de financer ce surcoût sécuritaire par les futures royalties sur les réserves en gaz naturel israéliennes découvertes en Méditerranée. Le budget annuel de la défense d'Israël atteint 13 milliards de dollars, soit environ 7 % du PIB.
Pour l'analyste de défense Reuven Pedatzur, « les révoltes dans le monde arabe ne menacent en rien la sécurité d'Israël, car l'Égypte a d'autres chats à fouetter, et la Tunisie ou la Libye ne font planer aucun risque ». Selon lui, « les dirigeants israéliens veulent en fait profiter de l'occasion pour arracher une aide américaine accrue, bien qu'ils n'aient soumis aucun plan sérieux de relance des pourparlers de paix avec les Palestiniens ». Ces discussions avaient repris le 2 septembre 2010 à Washington, mais se sont interrompues trois semaines plus tard à l'expiration d'un moratoire israélien de dix mois sur la colonisation en Cisjordanie. Les Palestiniens exigent un gel des colonies auquel se refuse M. Netanyahu.
Ce dernier fait depuis plusieurs semaines miroiter une « initiative diplomatique » de paix qui suscite globalement le scepticisme en Israël.
© AFP 

Israël exhorté à faire la paix avec les Palestiniens pour aider la démocratie

10/03/2011
L'ancien Premier ministre belge, Guy Verhofstadt, président du groupe libéral et démocratique au Parlement européen, a exhorté hier Israël à aider la dynamique de démocratisation dans le monde arabe en faisant la paix avec les Palestiniens. « J'ai la conviction qu'avec ce qui se passe aujourd'hui en Tunisie, en Égypte, en Libye, il se présente une perspective qui crée les conditions au règlement pacifique d'un conflit qui dure maintenant depuis des décennies entre Israël et la Palestine », a-t-il soutenu.

Un faucon nommé à la tête du Conseil national de sécurité

10/03/2011
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé hier avoir nommé le général de réserve Yaakov Amidror, connu pour ses positions très à droite, à la tête du Conseil national de sécurité, organe consultatif de stratégie sécuritaire. « Yaakov Amidror n'hésite jamais à exprimer ses opinions personnelles. Il a beaucoup d'expérience et de vastes connaissances dans les domaines sécuritaires et stratégiques », affirme le bureau du Premier ministre dans un communiqué.  

Erreur de saison

Par Christian Merville | 10/03/2011
Si Ehud Barak tire la sonnette d'alarme, c'est qu'il y a péril en la demeure. Plus faucon que les durs du Likoud depuis que, rompant avec le Parti travailliste, il a décidé avec une poignée de fidèles lieutenants de rallier le camp de la majorité, le ministre israélien de la Défense s'inquiète de l'isolement de son pays. Et cela se traduit par des remords, plutôt tardifs à vrai dire : « Le monde, juge-t-il, n'accepte pas de nous voir continuer à régner sur un autre peuple, après quarante-trois ans. Nous faisons face à un tsunami en règle visant à nous délégitimer. » Si les appréhensions sont justifiées, l'étonnant c'est qu'après les avoir manifestées, le général le plus galonné de l'État hébreu appelle le chef du gouvernement à prendre « une décision audacieuse » pour relancer le processus de paix (bravo !) avant de proposer de réclamer aux États-Unis une aide militaire supplémentaire de 20 milliards de dollars (hou ! hou !) « afin de préserver notre avance qualitative ». Parce que, vous comprenez, « il se pourrait que nous soyons contraints de projeter notre puissance ». On admirera, au passage, cette habileté à manier la litote pour ne pas parler d'agression, et surtout pas de guerre.
On retiendra aussi que, vu de Tel-Aviv, le printemps arabe est perçu comme constituant un dommage collatéral par la-seule-démocratie-au-Proche-Orient, une sorte d'automne qui ne présage rien de bon. Les nuages ont commencé à s'amonceler il y a trois semaines, quand le délégué allemand au Conseil de sécurité a voté en faveur d'un projet de résolution qualifiant d'illégales les implantations dans les territoires occupés. Certes, le représentant US s'est empressé d'opposer son veto, mais le mal était fait. Causé, qui plus est, par Angela Merkel, un allié indéfectible depuis son entrée en fonction, il y a plus de cinq ans.Trois jours plus tard, selon le Haaretz, Benjamin Netanyahu téléphonait à la chancelière pour lui exprimer sa déception, s'attirant cette riposte cinglante : « Comment osez-vous ? C'est vous qui nous avez déçus. Vous n'avez pas fait un seul pas en direction de la paix. »*.
Étrange tableau que celui-là. D'un côté, un monde arabe qui, depuis les premiers jours de l'année, ne cesse d'avancer à grands pas vers le progrès, la démocratie, en un mot la modernité ; de l'autre, un dossier entré il y a belle lurette en phase de pourrissement, au grand dam d'un Occident qui s'impatiente devant les louvoiements de « Bibi ». Israël ne voit dans le vent de révolte qui s'est levé dans le monde arabe que le danger représenté par le Hamas et, plus généralement, l'islamisme. De plus, si, à l'échelle internationale, les pressions sont réelles - notamment de la part de l'Union européenne et de l'Amérique -, il n'existe rien de semblable au plan interne. Au contraire, pourrait-on dire. Ils sont plutôt rares en Israël à croire venue l'heure du règlement pacifique et encore moins l'existence d'un interlocuteur palestinien valable.
Il serait inutile de rappeler à cette opinion publique emmurée dans de fausses craintes, resservies à chaque fois que se forme au loin un arc-en-ciel annonciateur d'un possible « danger de paix », qu'en juin 2008, cette paix semblait pourtant proche. À l'époque , Ahmad Qoreih s'était résigné à admettre l'annexion de Jérusalem, à l'exception de Jabal Abou-Ghoneim, rebaptisé Har Homa en hébreu - « C'est la première fois que nous faisons une telle proposition » -, mais refusait cependant d'accepter la présence des points de peuplement de Maale Adoumim, Ariel, Ephrat et Givat Zeev, selon les documents révélés par WikiLeaks.L'offre avait été rejetée par Tzipi Livni qui s'entêtait à réclamer Har Homa.
Ce n'est donc pas demain que l'on verra (re)ressurgir une Palestine-Atlantide engloutie depuis soixante-trois ans, prévue à l'origine pour septembre de cette année. Les Israéliens préfèrent plutôt plancher sur un arrangement provisoire, encore dans les limbes, comprenant une série d'étapes censées déboucher sur l'émergence d'une nouvelle Autorité palestinienne. La semaine dernière à Bruxelles, les représentants des deux parties étaient conviés séparément à examiner avec le quartette (USA, UE, Nations unies, Russie) la possibilité de réveiller ce fameux dialogue de paix dont l'encéphalogramme continue d'être désespérément plat. Le délégué israélien, Yitzhak Molcho, a préféré ne pas faire le déplacement et ses supérieurs ont annoncé qu'ils attendaient les Quatre à Tel-Aviv...
À Washington pendant ce temps, des voix s'élèvent pour prier Barack Obama de se précipiter au chevet des Israéliens, en proie à la déprime. Après toutes les humiliations que lui a fait subir Netanyahu, ce ne serait que justice.
* Révélé par le New York Times, citant le quotidien israélien Haaretz. 

En Cisjordanie, grâce aux milices d’Abbas, les soldats de l’occupation se sentent chez eux

[ 09/03/2011 - 03:44 ]
Ramallah – CPI
Dans chaque société, chaque pays, chaque territoire, il est normal que les occupants soient détestés. Tous les gens, avec un peu de bon sens et un peu de sens de liberté, ne peuvent apprécier l’occupation.
Une scène baroque commence cependant à se répéter dans beaucoup de villes et villages de la Cisjordanie. Les témoignages s’accumulent.
En effet, beaucoup ont remarqué les soldats de l’occupation israélienne parcourir les villes de la Cisjordanie, sans précaution, comme s’ils étaient chez eux. Les chefs de l’armée israélienne, eux-mêmes, saluent cet état de cause. Les appareils de l’autorité de Ramallah assument bien le rôle qu’ils leur avaient alloué. Ils les qualifient d’hommes efficaces. Ils admirent leurs réalisations.
Echange de rôles
Ll’entrée en Cisjordanie des soldats de l’occupation israélienne est désormais naturelle, quotidienne et sans aucune résistance. Les appareils du mouvement du Fatah leur ont préparé le terrain et continuent à le faire, en poursuivant les résistants palestiniens, en travaillant main dans la main avec les occupants israéliens. Ils travaillent ensemble afin d’anticiper toute tentative visant à entamer une opération de résistance palestinienne contre l’occupant sioniste en réplique à ses crimes et aux agressions des colons menés contre notre peuple sans arme.
Dans ce contexte de coopération entre l’autorité et l’occupation, la scène de ces soldats de l’occupation israélienne est devenue banale. Le citoyen palestinien les voit de plus en plus, même au grand jour. Mieux encore, le citoyen pourra facilement deviner si les soldats israéliens vont envahir sa ville ; un signe simple : disparition des éléments de l’autorité, de leurs voitures, de leurs barrages qui parsèment les rues de la Cisjordanie.
Manger le dessert local
Après tout le travail effectué par les milices de l’autorité, en poursuivant les résistants palestiniens et en les internant dans ses prisons, les soldats israéliens ne craignent rien ; ils sont protégés ; quelqu’un a fait le travail pour eux, en privant la résistance de son arme.
Les soldats de l’occupation israélienne n’ont rien à faire. Au lieu d’affronter une résistance qui les obligera à partir, ils descendent pour déguster le dessert local. Le jeudi 3 mars, dans la ville de Tulkarem, des patrouilles israéliennes se sont orientées vers un magasin de dessert local pour en manger et en emporter. Voilà que les occupants israéliens entrent et sortent tranquillement, grâce aux appareils d’Abbas-Dayton.
Fumer la narguilé
La scène du dessert n’est pas unique. Une autre fois, et dans la même ville, les éléments de l’autorité de Ramallah s’étaient retirés des rues de la ville pour que les soldats de l’armée de l’occupation israélienne encerclent un café et fument le narguilé avant de quitter les lieux ; merci à Abbas pour tous les services qu’il rend aux occupants.

L'occupation appelle à Washington d'accroître le soutien militaire

[ 09/03/2011 - 08:20 ]
Washington - CPI
Le ministre sioniste de la guerre,  Ehud Barak a déclaré qu'à la lumière des changements en cours au Moyen-Orient, son entité sioniste occupante a besoin de plus du soutien militaire, pour faire face à toute menace présumée au cours de la prochaine étape, selon ses propos.  
Barak a déclaré au journal américain "The Wall Street général", le mardi 8/3, que «cela impose à l'administration américaine de verser 20 milliards de dollars pour la sécurité en Israël», et de renforcer ses capacités militaires".  
Ehud Barack a exprimé ses craintes que les "changements imposent plus de travail, d'autant plus que l'administration américaine s'est engagée à verser 3 milliards de dollars par année pour soutenir" Israël" militairement, et ce fut dans des circonstances normales".  
En outre, Barak a dit que s'il y avait des menaces contre son entité sioniste au cours des évènements de modification dans le Moyen-Orient, il est possible qu'il y aurait des nouvelles menaces, ce qui nécessite que l'administration américaine doive augmenter la valeur de l'appui militaire  à un taux de 20 milliards de dollars.

Ministère des détenus: l'occupation sioniste a enlevé 10 000 palestiniennes depuis 1967

[ 09/03/2011 - 09:23 ]
Gaza - CPI
"L'occupation israélienne a enlevé plus de dix mille femmes palestiniennes depuis 1968, dont 850 en captivité durant l'Intifada", a soulifné le ministère des détenus et des libérés palestiniens, appelant à la communauté internationale et des organisations des droits concernés par les questions des femmes en vue de la femme palestinienne captive au point mort, et ne pas se présenter avec l'occupation contre leurs droits , et d'intervenir pour mettre un terme à leurs souffrances.
Le ministère a indiqué dans un communiqué, mardi soir 8/3, que les prisonnières "sont distribuées aux prisons Damon et Hasharon dont une  captive de la bande de Gaza qui est Wafaa al-Biss, détenue depuis 5 ans, en montrant la présence de 4 autres de Jérusalem, ainsi 3 détenues des territoires occupés en 1948, et le reste de la Cisjordanie occupée.
Le ministère a souligné que 27 captives condamnées de diverses peines, Ahlam Tamimi qui purge un jugement de 16 fois à la perpétuité, la détenue Kahira al- Saadi condamnée à une peine de tois fois à la perpétuité et trente-ans, en plus Amina Mona, Sana Shehadeh et Dou'a Jayyousi purge une peine à perpétuité.
"6 prisonnières en détention, 3 sont soumis à une détention administrative sans inculpation ni jugement, en plus de la présence de 4 détenues dont leurs maris prisonniers aussi chez l'occupantion", a-t-il poursuivi.
Le ministère a indiqué qu'à la suite de la situation de négligence médicale,la situation sanitaire de la captive Abeer Amro  s'est grièvement détériorée dans la prison de Damon, car elle souffre d'une grave perte de poids en raison du manque de vitamine 12, attirant l'attention que son  poids est descendu de 85 à 45 kilos.
"Ceertaines d'entre eux sont des mères, comme Irina Srahneh en détention , il y a trois ans, et condamnée par 32 ans, mère de deux enfants, Iman Ghazawi de Tulkarem en détention depuis dix ans et jugée par 13 ans de prison ferme ainsi mère de deux enfants", a également précisé le ministère dans un communiqué.
Il a déclaré que le captif Nelly Safadi de Naplouse a été en état d'arrestation pour trois ans et son mari est un détenu condamné de 10 ans, et Ahlam al-Tamimi de Ramallah et son mari prisonnier Nizar Tamimi condamné à la perpétuité.
"Les autorités sionistes procèdent régulirement à des campagnes de fouille nocturnes et  agressives, inhumaines, racistes et barbares contre les prisonnières en violation de leur droit légal, où le manque de médicaments, du soin et l'existence de la négligeance médicale, en dépit que certaines détenues nécessite un traitement urgent en raison de leur situation sanitaire détériorée", a ainsi souligné le communiqué.
En effent, le ministère a montré que plus d'un tiers des détenues souffrent de maladies, et se plaignent de l'absence d'un médecin compétent ou un gynécologue à l'infirmerie dans la prison, pour prendre en compte les affaires de patientes, en plus du manque de médicaments.
A la fin de son communiqué, le  ministère des prisonniers a affirmé que la communauté internationale mène une politique de l'hypocrisie en ce qui concerne les droits des femmes, où les affaires de la prisonnières ne sont pas traitées de manière neutre, en soulignant qu'il y a 36 femmes palestiniennes souffrent dans des conditions trés difficiles.

Les exilés de l'Eglise de la Nativité demandent la fin de leur souffrance

[ 09/03/2011 - 12:08 ]
Gaza – CPI
Les exilés de l'Eglise de la Nativité dans la Bande de Gaza ont appelé les responsables, les activités et factions palestiniennes et les organisations de la société civile à intervenir pour mettre fin à la souffrance de tous les exilés dans la Bande de Gaza ou les pays européens.
Le porte-parole des exilés, Fahmi Kna'n, a déclaré, le mardi 8/3, dans un communiqué de presse : "Jour après jour, les expulsés perdent leurs proches, sans pouvoir leur faire leurs adieux ; comme Magdi Da'na qui a perdu son oncle dans la ville occupée d'al-Qods mais il n'a pu le voir pour une dernière fois, à cause de l'interdiction sioniste".
Les expulsés ont critiqué la négligence de l'Autorité d'Abbas à Ramallah pour mettre fin à leur tragédie,  Kna'n s'est interrogé : "Pourquoi l'Autorité ne dépose pas de plainte auprès de l'ONU, ou le Conseil des droits de l'homme et la Cour Pénale spéciale pour les crimes de guerre, pour le crime de l'exil des Palestiniens qui se trouvaient dans l'Eglise de la Nativité, qui atteint le niveau de crime de guerre, selon la loi et les conventions internationales et en particulier la quatrième Convention de Genève, à la lumière de l'échec des négociations ?".

Netanyahu : la Vallée du Jourdain restera sous contrôle israélien

[ 09/03/2011 - 11:31 ]
Al-Qods occupée – CPI
Le premier ministre sioniste, Benjamin Netanyau, a renouvelé son attachement à la nécessité que l'armée sioniste doive se déployer dans la zone de la Vallée de Jourdain et le long du fleuve de la Jordanie, dans tous les cas ou tout accord futur, car c’est « ce qui garantit la sécurité d'Israël », selon ses propos.
Lors d'une tournée dans la Vallée de Jourdain, Netanyahu a déclaré, le mardi 8/3, que "les frontières sécuritaires d’Israël se situent dans le fleuve de la Jordanie et la ligne de défense commence dans la Vallée du Jourdain, il est donc impossible de les substituer", selon ses prétentions.
Il a exprimé ses craintes concernant le fait que "si ces frontières sont abandonnées, cela signifie que des roquettes et des missiles atteindront Tel-Aviv, al-Qods, Haïfa et Beer Sheva et partout en "Israël", soulignant qu'il n'y pas d'alternative à la défense fournie par l'armée sioniste dans toute solution d'avenir.
« Nous vivons aujourd’hui dans un monde qui traverse une secousse, et la région autour de nous vit un état d'instabilité et un séisme politique et sécuritaire sans fin, et dans cette situation nous devons plus que jamais fournir des bases de sécurité solides pour notre propre défense », a-t-il ajouté.
Il est prévu que Netanyahu propose un nouveau plan politique pour briser l’impasse du processus de paix, afin de sortir de l'isolement international connu par son gouvernement.

La Jordanie interdit l'entrée de produits issus des colonies sionistes

[ 09/03/2011 - 12:19 ]
Amman – CPI
Le gouvernement jordanien a ordonné toutes les sociétés et organismes concernés à prendre les mesures nécessaires pour interdire l'import des produits issus des colonies sionistes dans les territoires jordaniens.
Le journal jordanien "Al-Arab al-Yawm" a cité dans son édition de mardi 8/3, qu'une source bien informée a déclaré que le gouvernement jordanien a créé une liste des entreprises et usines sionistes qui travaillent de manière partielle ou complète dans les colonies installées illégalement dans les territoires palestiniens occupés, et l'a adressée à l'Autorité jordanienne des douanes pour garantir l'interdiction de leur entrée en Jordanie.
Dans le même contexte, le ministre jordanien du Commerce et de l'Industrie, Hani al-Malki, a demandé à l'Autorité des douanes de prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir l'interdiction de l'entrée de plus de 220 entreprises et établissements sionistes qui travaillent dans les colonies.
Un document publié par la mission de la Ligue Arabe en Allemagne, avait confirmé que le travail des usines et entreprises sionistes dans les colonies installées illégalement dans les territoires palestiniens occupés représente une violation claire et une négligence délibérée de toutes les lois et les résolutions internationales ainsi qu'une violation des droits de l'homme et de l'avis consultatif de la Cour pénale internationale.

Appels à cesser les violations sionistes contre la femme palestinienne

[ 09/03/2011 - 12:24 ]
Gaza – CPI
Le ministère palestinien de l'Information a appelé la communauté internationale à intervenir immédiatement pour cesser les violations commises par l'occupation sioniste contre la femme palestinienne, et à mettre la pression sur l'entité sioniste pour libérer les détenues palestiniennes et stopper la politique de ciblage, le blocus et les violations pratiquées par l'occupation contre elles dans divers aspects de leur vie.
Dans un communiqué publié le mardi soir 8/3 à l'occasion de la Journée mondiale de la femme, le ministère a salué la capacité de la femme palestinienne à surmonter les crises et à défier les difficultés dans tous les domaines de la vie.
Il a confirmé que la femme dans la société palestinienne a été marquée à travers l'histoire par sa capacité à surmonter les inquiétudes, malgré les douleurs et les espérances que l'occupation veut dissimuler car elle a compris la gravité de son rôle à changer l'équation.
Le ministère a rappelé que la femme palestinienne a réussi à être l'éducatrice des générations appelant ses fils à la résistance et au Djihad contre l'occupation, et a soutenu son frère dans la lutte pour la libération. Elle a sacrifié sa vie pour sa patrie, et s'est blessée, et c'est une résistante et une détenue qui a perdu sa liberté pour la libération de son peuple.

Les habitants de Lod manifestent contre la politique de démolition des maisons

[ 09/03/2011 - 13:10 ]
Al-Nassera – CPI
La ville de Lod dans les territoires palestiniens occupés en 1948 a vécu la nuit dernière une importante manifestation devant le siège de la municipalité sioniste à Lod, en solidarité avec la famille sinistrée d'Abou Eid, après que les forces occupantes aient démoli ses 7 maisons, il y a 4 mois.
Des sources locales ont déclaré que plus de 1000 Palestiniens ont participé à cette marche qui a été organisé pour la 13éme fois consécutive, brandissant le slogan "Non à la démolition" et "Non à la confiscation du droit de l'homme à vivre en dignité".
La ville de Lod est le lieu de campagnes de démolition continuelles contre les maisons des citoyens dans les quartiers arabes de la ville sur la base des plans visant à y minimiser l'existence palestinienne au profit des projets de judaïsation de la ville.

L'occupation craint une révolte populaire en Cisjordanie

[ 09/03/2011 - 13:04 ]
Ramallah – CPI
Le journal hébreu "Haaretz" a cité dans son édition de mercredi 9/3 que la direction de l'armée sioniste en Cisjordanie occupée a préparé il y a environ un an un programme global pour combattre de vastes manifestations en Cisjordanie, mais elle modifie actuellement ce programme à la lumière des révolutions populaires en Tunisie et en Egypte.
Le journal a rapporté de hauts officiers sionistes qui ont déjà travaillé en Cisjordanie occupée, qu'ils pensentqu'il n'y a aucune manière efficace pour lutter efficacement contre toute importante Intifada populaire non-violente.
Un haut officier sioniste qui travaille en Cisjordanie occupée a reconnu la possibilité du déclenchement d'une révolution non-violente mais de moindre ampleur, car la situation ne sera pas similaire à ce qui s'est passé en Egypte, selon ses propos.
Un certain nombre d'officiers sioniste qui travaillaient depuis longtemps en Cisjordanie ont déclaré que "à l'heure actuelle, les habitants sont encore fatigués de la deuxième Intifada".
Des responsables militaires sionistes ont confirmé qu'ils ne feront aucun effort pour éviter de grandes manifestations des civils palestiniens, tant qu'ils ne tentent pas d'entrer dans les colonies.
Selon le journal, l'armée sioniste considère que toute tentative d'endommager un check-point ou le mur est signifié comme un acte violent, et qu'on utilisera la force et d'autres moyens comme le gaz lacrymogène et les balles en caoutchouc contre ces actions.
Dans le même contexte, l'armée sioniste reconnaît que dans le cas où une révolution populaire éclate, elle ne pourra pas compter sur les forces d'Abbas, malgré le haut niveau de coordination entre les deux côtés.
Il est à noter que les révolutions populaires dans le monde arabe constituent un sujet très important pour les services de renseignements sionistes pour récolter les informations. Un haut officier de l'armée occupante a déclaré que l'armée doit surveiller les plans et les intentions des factions palestiniennes et ce qui se passe dans toutes les groupes qui forment la société palestinienne, surtout ceux qui envoient des messages par Internet, à travers les sites des réseaux sociaux comme "Facebook".

Gaza: Entrée des aides de Qatar à travers le passage de Rafah

[ 09/03/2011 - 13:47 ]
Rafah- CPI
Les autorités égyptiennes ont autorisé, mercredi soir, le 8/3, l'entrée de 7 tonnes de lait founis  pour les enfants, à travers du passage de Rafah, et présentés par une association de bienfaisance quatarie.
L'association de bienfaisance quatarie a souligné qu'elle a remis la cargaison d'aide humanitaire à l'hopital (Centre médical de Chifaa) de Gaza, attirant l'attention que son intervention est venue pour  soulager le manque grave des médicaments, ainsi le lait des enfants.
De son côté, le directeur du Centre médical de "Chifaa", Medhat Abbas a salué et loué le soutien jordanien et quatari continuel au sein des Gazaouis assiégé, il y a plus de 4 ans et sept mois par l'embargo injuste, inhumaine et arbitraire de l'occupation israélienne.

Ministère des prisonniers se félicite des déclarations de Ban-Ki-moon

[ 09/03/2011 - 14:32 ]
Gaza - CPI
Le  ministère des prisonniers et des libérés palestiniens a loué les déclarations faites par le Secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies, Ban Ki-Moon lors de la Réunion internationale chargée d'examiner la question des prisonniers et organisé actuellement dans la capitale autrichienne de Vienne, où il a appelé les autorités occupantes israéliennes à libérer tous les prisonniers palestiniens de leurs prisons.
«Cet appel est un pas dans la bonne direction, mais il est venu en retard, mais très important, son importance provient du fait que le Secrétaire général est une personnalité internationale des Nations Unies qui a son poids, son  prestige et symbolisme, mais en même temps l'appel a besoin de pression et de travail pour d'être réelement mis en oeuvre, et pas seulement des mots et des déclarations en vain », a souligné, le sous-secrétaire du ministère, Mohamed al-Ketry, le mercredi 9/3.
Ketry a ainsi attiré l'attention que la communauté internationale a enfin de compte ressenti qu'il y a des prisonniers palestiniens qui souffrent énormément dans les geôles de l'occupation israélienne, et qu'il est necessaire qu'ils soient libérés et qu'on doit mettre la pression sur l'entité sioniste afin de respecter la loi internationale et l'obliger à s'obeir aux droits humains.
"Mais il est trop tôt pour dire que ces positions peuvent être une pression sur l'occupation afin de se conformer aux normes du droit international humanitaire, et de cesser ses pratiques répressives contre les prisonniers palestiniens", a réitéré d'affirmer le leader palestinien.
Ketry a accusé la communauté internationale d'être biaisé en faveur de l'occupation, et son silence ou soutien dans de nombreux cas, l'ont encouragé à persister dans ses crimes, ses violations des normes et conventions internationales, sans impunité.
Il a appelé la communauté internationale d'adopter la neutralité, et si elle   veut faire valoir la liberté du soldat sioniste en captivité à Gaza, Gilad Chalit, elle doit tout d'abord exiger la libération des milliers de prisonniers palestiniens qui sont exposés à toutes formes d'abus et de torture dans les prisons de l'occupation.

L'occupation envahit des villages à Jénine et lance une campagne d'arrestation en Cisjordanie

[ 09/03/2011 - 17:38 ]
Jénine – CPI
Les forces de l'occupation sioniste ont pris d'assaut de nombreux villages palestiniens à l'est de la ville de Jénine en Cisjordanie occupée, aujourd'hui à l'aube, le mercredi 9/3, et ont installé un barrage hasardeux à l'entrée du village de "Tanaké", à l'ouest de la ville de la ville.
Des témoins oculaires ont déclaré que plusieurs jeeps militaires sionistes ont envahi le village de Dir Abou Dhaeif, Dir Ghazalah et Beit Kad et se sont déployées dans leurs rues.
Dans le même contexte, le village de "Tanak", à l'ouest de la ville de Jénine a témoigné aujourd'hui, à l'aube un déploiement similaire à ce qui s'est passé à son Est, où les blindés sionistes se sont déployés dans les rues du villages, avant avoir installé un point de contrôle hasardeux à son entrée , paralysant la circulation des citoyens palestiniens.
D'autre part, les forces occupantes ont lancé une vaste campagne d'arrestation dans diverses régions de la Cisjordanie occupée, arrêtant 8 citoyens palestiniens.
Les forces occupantes ont envahi la ville de Ramallah, Naplouse et al Khalil et ont arrêté 8 Palestiniens en les emmenant vers une direction inconnue.
Des sources locales ont déclaré que les milices d'Abbas se sont cachées dans leurs sièges de sécurité pendant la campagne d'arrestation sioniste.