jeudi 9 septembre 2010

Négociations ? Institutionnalisation du fait accompli !

Communiqué de l’UJFP
publié le mercredi 8 septembre 2010.
Avec :
- le maintien du blocus de Gaza et l’agression dans les eaux internationales contre la flottille venue briser ce blocus criminel.
- les destructions ou confiscations de maisons, à Jérusalem Est comme chez les Bédouins du Néguev et dans la vallée du Jourdain.
- le refus catégorique de "geler" la colonisation qui n’a d’ailleurs jamais cessé pendant le prétendu "moratoire".
- la répression contre les militant-e-s anticolonialistes et l’emprisonnement de militant-e-s pacifistes luttant pour les Droits de l’Homme à Haïfa comme à Bil’in.
- Avec enfin l’exigence qu’Israël soit reconnu comme Etat Juif, ce qui légitimerait le statut de sous citoyen des 20% d’Israéliens non juifs,
le gouvernement israélien a accentué dans la dernière période sa politique d’annexion et d’étranglement des territoires palestiniens et la répression contre toutes les formes de résistance.
C’est dans ce contexte que le président Obama a mis tout son poids et utilisé diverses pressions pour convoquer de nouvelles "négociations de paix".
L’UJFP tient à rappeler les faits suivants :
- Un Etat d’Israël surarmé, consacrant plus de la moitié de son budget à l’armée, à la militarisation de la société et aux technologies de pointe, morceau d’Occident installé au Proche-Orient, correspond totalement aux vœux de nombreux dirigeants occidentaux. Les Etats-Unis qui soutiennent militairement, politiquement et financièrement cet Etat de façon inconditionnelle sont tout sauf des médiateurs. Comment imaginer qu’ils puissent ou veuillent exercer des pressions pour imposer le droit international ? C’est parfaitement irrationnel. D’ailleurs le président Obama a renoncé à toute exigence préalable vis-à-vis d’Israël malgré les provocations réitérées du gouvernement Nétanyahou et malgré les déclarations qu’il avait faites au Caire sur la nécessité du gel de la colonisation.
- Dans le passé, chaque fois que les Etats-Unis ont piloté ce type de négociations, c’était pour imposer une capitulation aux Palestiniens sur leurs droits fondamentaux (un Etat, le retour des réfugiés, le démantèlement des colonies, la libération de tous les prisonniers …). Les Etats-Unis ont toujours accepté sans problème que les négociations aient pour principal objet la seule "sécurité" de l’occupant.
- Engager des négociations avec la seule Autorité Palestinienne qui n’a plus de légitimité électorale, alors que de très nombreuses forces politiques palestiniennes sont opposées à ce simulacre, ne peut que renforcer la division actuelle de la Palestine, alors que cette division est un objectif stratégique permanent de la politique israélienne.
L’UJFP constate malheureusement qu’il n’y a rien d’autre à attendre de ce prétendu "processus de paix" qu’une nouvelle demande de capitulation des Palestiniens. Il s’agira pour l’occupant de rendre immuable la situation sur le terrain fabriquée par des années de colonisation et de découpage du territoire palestinien en baptisant "Etat palestinien" les bantoustans de Cisjordanie. Il s’agira d’enlever aux Palestiniens Gaza, Jérusalem et le droit au retour des réfugiés. Et comme cela s’est déjà produit, on fera porter aux Palestiniens la responsabilité de l’échec s’ils refusent de signer.
L’UJFP réaffirme que des discussions de paix devront partir du respect de tous les droits alors que ceux des Palestiniens sont violés en permanence. On ne sortira pas de ce déni de justice en feignant d’ignorer ce qui est à l’œuvre : occupation, colonialisme, apartheid et en tentant d’entériner cette destruction de la Palestine.
Il appartient aux peuples et aux sociétés civiles de renforcer partout la campagne BDS (boycott, désinvestissement, sanctions). Il s’agit d’imposer aux gouvernements qu’ils cessent leur complicité et exercent les pressions nécessaires
- pour que l’Etat d’Israël soit contraint de respecter le Droit International.
- pour que ses dirigeant-e-s qui ont commis des crimes soient effectivement poursuivi-e-s.
Bureau National de l’UJFP le 6 septembre 2010
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Un journal américain demande le licenciement d'un commissaire européen

13:52 08/09/2010
BRUXELLES, 8 septembre - RIA Novosti
Le quotidien américain Wall Street Journal (WSJ) a exhorté le président de la Commission européenne José Manuel Barroso à destituer le commissaire européen au commerce, Karel De Gucht, pour ses propos perçus par certains journalistes comme antisémites.
Si M. Barroso n'évince pas le commissaire de ses fonctions, l'administration américaine devra annuler la tenue du sommet UE-Etats-Unis prévue pour novembre prochain, selon le journal.
Interrogé par Radio Een sur les chances de succès des négociations israélo-palestiniennes, ouvertes le 2 septembre à Washington, l'ancien chef de la diplomatie belge, Karel De Gucht, s'est montré sceptique et a déclaré qu'"il ne fallait pas sous-estimer l'influence du lobby juif au Capitole".
M. De Gucht n'a pas tardé à se justifier.
"J'ai donné mon point de vue personnel et regrette que mes commentaires aient été interprétés d'une manière que je n'ai pas souhaitée. Je n'ai nullement voulu offenser ou stigmatiser la communauté juive. Je déclare clairement que l'antisémitisme n'est pas de mise dans le monde moderne et qu'il contredit nos valeurs européennes", a indiqué le commissaire européen au commerce dans une déclaration dont RIA Novosti a obtenu copie.
La Commission européenne s'est abstenue de commenter l'événement et a indiqué qu'il s'agissait d'un commentaire personnel qui ne traduit pas la position de l'institution.
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Transition Obama : le légat politique US néoconservateur continue aujourd’hui sous direction démocrate.

8 septembre 2010
par Dahr Jamail*
N’en doutez pas : l’Empire des Etats-Unis est entré en déclin. Devant nos yeux, la bête bouffie aux mouvements lourdauds, ivre de sa propre propagande sur sa supériorité morale, spirituelle, militaire, sociale et matérielle, court vers l’abîme. Le monde est aujourd’hui, de toute évidence, multipolaire, mais les Etats-Unis continuent de proclamer aux quatre vents leur confiance dans leur puissance indiscutable et leur supériorité.
Pour les citoyens conscients, il est clair que la contribution des Etats-Unis aux aspects les plus inquiétants de l’actualité est étroitement liée à l’idée qu’ils se font de leur supériorité. Qu’il s’agisse du changement climatique et de ses effets catastrophiques, de l’épuisement des ressources naturelles, du crash économique mondial ou de sanglantes aventures militaires dans des Etats souverains, les Etats-Unis se classent largement en tête de classement mondial.
Malgré les promesses de « changement » et de « retrait » militaire réitérées par Barack Obama depuis 2008, l’Irak a demeuré (et demeure encore !) occupé par 130 000 soldats étasuniens jusqu’à septembre 2010 et 200 000 hommes sous contrat privé. Lors de ma récente visite dans ce pays, en 2009, le seul changement notoire que j’ai pu apprécier tient à la détérioration des conditions de vie de la population, à un niveau où les superlatifs deviennent inutiles.
Il y a en Irak moins d’électricité que jamais, moins d’emplois et encore moins d’eau potable ; le système médical, même s’il était squelettique, s’est totalement effondré, et le nombre d’Irakiens morts pour cause d’invasion ou d’occupation dépasse 1,2 million. Au moment de ma visite, un Irakien sur six était déplacé, ayant dû quitter son foyer.
Selon le dernier rapport de l’organisation Oxfam International, une personne sur trois nécessitait une aide d’urgence. Obstinés dans leur déformation des réalités, les grands médias disent exactement le contraire : la vie en Irak s’améliorerait, et Obama serait prêt à rappeler ses troupes. Au consommateur crédule de telles « informations » de concilier ceci avec les plans affichés par l’administration Obama, et selon lesquels 50 000 à 70 000 soldats resteront stationnés en Irak au moins jusqu’à l’expiration de son premier mandat, en 2013.
On peut croire aux « changements », comme on peut accorder la foi aux discours des médias, mais c’est au risque d’y perdre toute faculté de raisonnement. Lorsque les occupations de l’Irak et de l’Afghanistan affaiblissent jour après jour ce qu’il reste aux Etats-Unis de crédibilité et de respect, le département d’Etat « cogite » des « négociations » avec plusieurs Etats de la région, celles-ci n’étant rien d’autre que des stratégies alliant les promesses aux menaces : des promesses qui ne garantissent rien et des menaces qui risquent de raser des villages entiers de civils, comme on l’a vu ces derniers mois à la frontière séparant l’Afghanistan du Pakistan.
Peut-être le segment pensant de la population étasunienne s’est-il lassé de se plaindre. « Pas en notre nom » a cessé de servir de slogan. Le désaccord est tabou dans les médias, dont l’objectif est uniquement de « fabriquer du consentement » [1]. Le silence des grands médias témoigne de leur alliance avec le pouvoir, mais… comment s’expliquer l’absence notoire de protestations des groupes libéraux et de gauche face au soutien échevelé et incontesté de leur pays à l’Etat d’Israël ?
Dans le reste du monde, on perçoit généralement Israël comme le principal Etat terroriste du Moyen-Orient, et à juste titre. Il s’agit de la seule puissance dotée d’armes nucléaires qui, de par sa propre Constitution, n’a pas de frontières. Sans doute pour justifier son expansion continuelle sur les terres palestiniennes ?
Fin 2008, Israël a lancé une attaque militaire contre Gaza. Les soldats avaient ordre de tirer sur femmes, enfants et pratiquement tout ce qui bougeait. L’offensive était menée avec des avions de guerre F-16 fournis par les Etats-Unis, larguant des bombes incendiaires au phosphore blanc sur la population civile. Le soutien états-unien incluait des hélicoptères Apache, des missiles, du carburant pour les avions à réaction et des bombes à sous-munitions dont la population civile de Gaza a été généreusement aspergée tandis que le futur président Barack Obama observait un mutisme obstiné.
Le monde entier observait, saisi d’horreur. Les médias des Etats-Unis regardaient sans doute dans une autre direction, et n’ont daigné jeter un coup d’œil sur le spectacle que pour proclamer énergiquement « le droit d’Israël à se défendre ».
En 2008, des groupes représentant des intérêts spéciaux ont versé à des lobbyistes de Washington la coquette somme de 3,2 milliards de dollars, un chiffre sans précédent. La création de nouvelles colonies israéliennes en Cisjordanie, subventionnée par les Etats-Unis, a subséquemment doublé durant cette même année. En déclarant les dons destinés à ces établissements déductibles des impôts, le gouvernement des Etats-Unis a publiquement encouragé la tactique israélienne. C’est à peine si l’on entend de temps en temps une faible critique ayant pour cible ces nouvelles installations.
Ce n’est pas un hasard si Israël est le principal bénéficiaire financier de la reconstruction de Gaza : il est l’unique fournisseur de matériaux de construction et la seule autorité habilitée à superviser les contrats de reconstruction de ce qu’il a bombardé. Joseph Heller [2] doit se retourner dans sa tombe.
Israël possède non moins de 200 ogives nucléaires, alors qu’il faudra encore de nombreuses années à l’Iran pour en fabriquer une. Pourtant, la terrifiante perspective d’une autre guerre au Moyen-Orient n’a d’autre prétexte que la « menace » que l’Iran représente pour Israël et, implicitement, pour les Etats-Unis. C’est du moins ce que la tendance dominante des médias veut nous faire croire. Ceux qui attendaient un changement de politique extérieure des Etats-Unis lorsque la Maison Blanche avec son nouveau locataire feraient bien d’ouvrir les yeux.
Ne perdons pas de vue que l’administration démocrate du président Barack Obama et le Congrès dominé par les démocrates suivent les mêmes politiques qui ont mené l’administration Bush à la banqueroute économique, morale, militaire et spirituelle.
On ne peut ajouter foi aux promesses de changements. Il me vient à l’esprit deux anciens adages qui n’ont rien perdu de leur actualité : « Que désire tout homme qui a le pouvoir ? Plus de pouvoir ! » « De quoi lui suffit-il ? De juste un peu plus ! »
Effaçons de nos esprits toute ambiguïté qui aurait pu s’y installer : les frères siamois que sont les corporations et Wall Street continuent de diriger le gouvernement des Etats-Unis. Les législateurs fédéraux responsables de la régulation de la haute finance aux Etats-Unis ont reçu, depuis 2001, 64,2 millions de dollars. Parmi les donateurs figurent des banques d’affaires comme Merrill Lynch, Morgan Stanley, AIG, Bear Stearns et Goldman Sachs.
Pratiquement chacun des membres de la commission des services financiers de la Chambre des représentants qui était censée contrôler la ventilation des fonds destinés à sauver les banques a reçu des contributions de ces institutions financières pendant la campagne électorale de 2008. C’est que ces compagnies ont un privilège de taille : elles sont « trop grandes pour couler ».
L’ancien conseiller économique du FMI, Simon Johnson, l’a dit en deux mots : « L’industrie financière est parvenue à prendre le contrôle de notre gouvernement ».
L’avarice, le pouvoir, la boulimie dictent la politique nationale et internationale des Etats-Unis. Nous sommes gouvernés par un hybride morbide de capitalisme corporatif militarisé qui est en train de consumer, littéralement, et désintégrer notre planète.
Les dernières informations signalent que l’Arctique pourrait perdre toutes ses glaces en été dès 2010. Depuis le premier Jour de la Terre, célébré en 1970, le quart de toutes les espèces de notre planète s’est éteint, et il est à prévoir qu’un autre million disparaîtra dans les quarante prochaines années sous les effets du changement climatique.
Mais pour la presse corporative des Etats-Unis, le changement climatique global reste le gorille de huit cents livres enfermé dans une chambre qui disparaîtra si on continue de l’ignorer. Or, les effets du changement sont chaque année plus évidents et dévastateurs.
La nouvelle la plus alarmante et intolérable est que, comme toujours, ceci représente une belle affaire pour la grande industrie du pétrole et pour celle du nucléaire.
Une autre nouvelle dont l’importance et indéniable : les fosses contenant des déchets radioactifs contaminent des zones de Caroline du Nord aux abords de la centrale nucléaire de Shearn Harris, une des zones les plus contaminées d’Amérique du Nord.
Il n’est plus possible d’en douter : l’information fournie par les grands médias des Etats-Unis n’est pas digne de foi. On nous a vendu de faux prétextes pour justifier les guerres d’Irak et d’Afghanistan, et on continue d’ignorer ou de déformer la catastrophe humaine qui se déroule jour après jour dans ces pays.
On nous ment sur le rôle joué par les Etats-Unis au Moyen Orient et ailleurs.
On nous refuse tout bilan exact de la crise climatique.
Projet censuré s’adresse à ceux qui souhaitent connaître la vérité.
Grâce à ce projet, les nouvelles les plus importantes ignorées chaque année par la presse corporative trouvent visibilité et existence publique. Des enquêtes exhaustives menées pendant des mois permettent de réunir des nouvelles dans un volume annuel devenu un outil fiable pour les chercheurs et les médias. Les journalistes, les activistes, les universitaires et les chercheurs sont de plus en plus nombreux à le consulter.
Félicitons-nous des progrès du projet. Au moment où se fait sentir, plus que jamais, le besoin d’un journalisme indépendant et de médias qui ne soient ni corrompus ni affiliés au gouvernement, Projet censuré a créé un cadre de recherche de l’information véridique. Il a construit un pont où transitent ceux qui souhaitent informer en toute sincérité et transparence, comme ceux qui sont avides d’informations authentiques.
Dans une interview datant déjà de quelques décennies, la journaliste Martha Gelhorn, aujourd’hui disparue, confiait à son collègue John Pilger : « Tous les gouvernements sont mauvais, et certains sont pires »
Il nous incombe donc de rechercher des sources d’information fiables, ou même de nous informer par nos propres moyens et de divulguer le fruit de nos recherches. Nous avons le bonheur d’avoir trouvé, dans cette mission, un allié : le Projet censuré.
Dahr Jamail
Dahr Jamail est un journaliste indépendant états-unien travaillant en Irak.
[1] Voir l’investigation du journaliste italien Giulietto Chiesa : « Le contrôle politique et militaire de nos sociétés », Réseau Voltaire, 7 mars 2010.
[2] Joseph Heller (né à Brooklyn le 1er mai 1923 et mort à East Hampton le 12 décembre 1999) est un auteur américain mondialement connu pour ses écrits satiriques concernant la Seconde Guerre mondiale, source Wikipedia.
Source : Project Censored / Red Voltaire.
Traduction : Réseau Voltaire.
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Arrestations en Cisjordanie: le Hamas met en garde l'Autorité palestinienne

17:43 08/09/2010
GAZA, 8 septembre - RIA Novosti
Le Hamas a averti mercredi, dans un communiqué, les services de sécurité de l'Autorité palestinienne des conséquences négatives de la vague d'arrestations de partisans du mouvement islamiste, soupçonnés d'implication dans deux récents attentats anti-israéliens en Cisjordanie.
"Les bras qui ont atteint l'occupant (israélien- ndlr) sauront atteindre les structures de sécurité palestiniennes", met en garde le document.
Les islamistes ont également appelé leurs partisans en Cisjordanie à résister à la campagne continue d'arrestations et d'interpellations visant le Hamas. Le mouvement parle de plus de 750 arrestations parmi ses leaders, activistes et sympathisants.
Le premier de ces deux attentats, revendiqués par le Hamas, en pleine reprise des négociations directes israélo-palestiniennes à Washington, a été perpétré le 31 août dernier et a coûté la vie à quatre colons près de Hébron, et la seconde, le 1er septembre, a fait deux blessés à l'est de Ramallah.
Le Hamas a dénoncé la reprise des négociations directes entre l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) et l'Etat hébreu. Les islamistes ont fustigé le Fatah du président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas qui "ne représente pas le peuple palestinien", selon le Hamas.

Des négociations bien trop menaçantes

France - 08-09-2010

Par Union Générale des Etudiants de Palestine > gups@gups-france.org 
Communiqué de l' Union Générale des Etudiants de Palestine - GUPS - France
L’annonce d’une reprise des négociations à Washington a provoqué de fortes protestations chez les Palestiniens. Et pour cause, les Israéliens n’ont donné aucun écho aux conditions préalables posées par la direction de Ramallah qui avait promis d’être intransigeante sur le gel de la colonisation. Les explications ne manquent pas pour comprendre ce retour impérieux de l’équipe du président Abbas aux négociations. De l’agenda guerrier des États-Unis et d’Israël dans la région aux compromissions d’une Autorité Palestinienne totalement subordonnée à l’occupant, cette fois encore il n’est nullement question d’obtenir justice face aux crimes de guerre commis par l’occupant sioniste ou d’aboutir à la réalisation de nos droits. Des voix palestiniennes s’élèvent aujourd’hui pour contester cette nouvelle abdication, d’aucuns récusant même la légitimité de l’actuel leadership palestinien à prendre de telles décisions au nom de notre peuple.

Nous – Union Générale des Etudiants de Palestine en France – nous joignons à cet élan de protestation. Conscients de l’état du rapport de forces et sévères dans notre analyse sur la responsabilité de la communauté internationale face à l’impasse où se trouvent les Palestiniens, nous refusons de chercher refuge dans la fuite en avant qui ne peut nous conduire qu’au bradage de la cause palestinienne.
Nous avons toutes les raisons d’être sceptiques face aux chances d’aboutissement de négociations qui n’ont aucun cadre de référence, agenda ou objectifs clairs. Mais nous nous inquiétons plus encore du projet politique mis en avant par les responsables de l’Autorité Palestinienne qui prétendent aujourd’hui répondre aux impératifs sécuritaires et économiques du quotidien sous occupation, et être en mesure de garantir l’avènement d’un Etat pour les Palestiniens et une paix imminente – modèles qu’ils opposent à une bande de Gaza qui serait gérée par le Hamas de façon obscurantiste et chaotique.
Ce discours participe à maintenir la confusion sur la réalité du terrain. La colonisation se poursuit sans relâche en Cisjordanie, de même que le blocus meurtrier sur la bande de Gaza. Les citoyens palestiniens de l’Etat colon subissent la ghettoïsation, l’éviction et la confiscation de leurs terres et de leurs habitations. Dernièrement encore, l’occupant a détruit le village d’Al-Araqib dans le désert du Naqab (Néguev) pour en chasser ses habitants. De même, à Jérusalem, Israël saccage le patrimoine de la ville et met en œuvre une politique de nettoyage ethnique à l’encontre de sa population palestinienne. L’Apartheid israélien s’est évertué à fragmenter notre peuple, créant les conditions de la débâcle palestinienne, et continu d’accroître son emprise sur le terrain par une politique du fait accompli, dans le déni le plus total des droits de notre peuple.
De Haifa à Yafa, de Jérusalem à Gaza, à Jénine ou à Hébron, la présence palestinienne est partout menacée, cloisonnée, et la terre nous est arrachée. L’Etat colon continue Que reste-t-il aujourd’hui de la Palestine à part quelques cantons isolés, tandis que la majorité des palestiniens sont toujours des réfugiés ? Face à cela nous assistons aujourd’hui au renforcement de la coordination entre l’Autorité Palestinienne et les forces d’occupation dans une répression sécuritaire sans précédent tandis que l’on criminalise toute résistance palestinienne. La solidarité internationale subit aujourd’hui le même sort comme l’atteste l’épisode héroïque de la Flottille de la Liberté pour Gaza réprimé dans le sang par l’occupant. De même, l’Autorité Palestinienne se trouve dans une dépendance totale vis-à-vis de la communauté internationale pour financer son économie et payer ses fonctionnaires. Or les pays occidentaux instrumentalisent cette aide pour dicter leur agenda à la direction palestinienne, celui de processus de paix chimériques qui leur permet de ne jamais assumer leurs responsabilités dans ce conflit. Plutôt que de le sanctionner, ils offrent à l’Etat colonial une nouvelle occasion de se laver de ses crimes. Les Palestiniens devront probablement en payer très lourdement le prix comme à Gaza en 2009.
On comprend dès lors pourquoi la reprise des négociations provoque une telle vague de protestation chez les Palestiniens. Cette décision entérine la soumission absolue de la direction de Ramallah aux agendas sionistes et impérialistes dans la région, ce que nous refusons avec conviction. Plus que jamais les Palestiniens sont déterminés à lutter pour être acteurs de leur propre histoire.
Nous réaffirmons ici notre attachement au droit au retour de tous les réfugiés dans leurs foyers d'origine ainsi qu'au droit de notre peuple à l'autodétermination. Pour l’heure, l’exigence de la levée du blocus sur la bande de Gaza est une priorité absolue, car la crise politique et humanitaire endurée par ses habitants laisse une cicatrice dont souffre l’ensemble de notre peuple, sous occupation et en exil. Il est indispensable en effet que nous ne relâchions pas notre vigilance et que nous fassions pression sur les institutions sionistes et sur les gouvernements complices de leurs crimes. Seuls notre effort continu de résistance pourra mener notre peuple jusqu’à sa libération.
Paris, le 07 septembre 2010
Union Générale des Etudiants de Palestine - GUPS - France

L’armée sioniste s’apprête à affronter 1000 pacifistes et 30 navires

Israel - 09-09-2010

Par French Moqawama 
Des sources « israéliennes » ont révélé que l’armée sioniste s’apprêtait à affronter 1000 pacifistes qui devraient arriver à Gaza, par mer, sur 30 navires, pour briser le blocus qu’"Israël" maintient depuis plus de cinq ans.
Après l’acte de piraterie et le massacre commis contre la Flottille de la liberté, où 9 pacifistes turcs sont tombés martyrs, l’Etat sioniste s’est retrouvé isolé dans le monde, mais le blocus a été maintenu, malgré les réclamations internationales et notamment européennes de le lever.
C’est pourquoi des associations européennes, arabes et d’autres origines ont décidé de reprendre la mer et de défier l’Etat sioniste, sans cependant préciser la date, pour garder l’effet de surprise à l’armée sioniste. 

Pour un boycott d’Israël moralement cohérent

Israel - 09-09-2010
Par Pacbi

Ce document de la Campagne Palestinienne pour le Boycott Universitaire et Culturel d’Israël (Palestinian Campaign for the Academic and Cultural Boycott of Israel - PACBI) a été publié pour la première fois dans le n° de septembre 2010 du Bulletin du British Committee for Universities for Palestine (BRICUP) newsletter, puis repris par Electronic Intifada le 7 septembre 2010. 
Suite à la récente annonce de l’inauguration d’un centre culturel à Ariel, quatrième colonie juive par son importance dans le territoire palestinien occupé, 150 personnalités universitaires, écrivains et intellectuels israéliens ont déclaré qu’« ils ne prendront part à aucune activité culturelle qui se déroulerait au-delà de la Ligne Verte, ne participeront à aucun débat ou séminaire ou conférence dans quelque cadre que ce soit à l’intérieur de ces colonies. » (1) Quelques-uns sont même allés jusqu’à dire que toutes les colonies israéliennes construites en terre palestinienne occupée sont une violation de la Quatrième Convention de Genève et constituent donc un crime de guerre.











Cette prise de position assumée par des dizaines d’universitaires et artistes israéliens a suscité un torrent de polémiques dans la sphère publique israélienne, s’attirant ainsi la réprobation de tous les milieux politiques et en particulier de l’establishment universitaire et culturel. Tous les théâtres les plus en vue se sont empressés de déclarer leur refus de boycotter Ariel, sous prétexte d’être au service « de tous les Israéliens » ; les administrateurs des universités ont fait écho à ces déclarations ou ont choisi de se taire, continuant à faire comme d’habitude avec Ariel et les autres colonies. Les termes de la querelle posent cependant une série de questions aux mouvements de solidarité aux Palestiniens. Tandis que nous sommes heureux d’accueillir des actions de protestation contre toute manifestation du régime israélien colonial et d’apartheid, nous croyons que ces actions doivent être moralement cohérentes et solidement ancrées au droit international et aux droits humains universels.
Nous pensons tout d’abord que focaliser l’attention exclusivement sur les institutions localisées dans les colonies conduit à ignorer et à laisser dans l’ombre la complicité de toutes les institutions universitaires et culturelles dans le soutien du système de contrôle colonial et d’apartheid imposé au peuple palestinien. PACBI pense que la collusion entre l’establishment universitaire et culturel israélien et les principaux organes d’oppression de l’Etat israélien est absolument évidente. Focaliser l’attention uniquement sur les institutions manifestement complices, tels que les centres culturels dans une colonie de Cisjordanie, ne sert qu’à protéger de l’opprobre les principales institutions israéliennes et, finalement, à protéger celles-ci du mouvement croissant du boycott global qui prend systématiquement pour cibles toutes les institutions complices.
En outre, choisir de cibler une colonie bien connue au cœur de la Cisjordanie occupée détourne l’attention des autres colonies construites sur des terres occupées. Les supporters de ce boycott particulièrement sélectif doivent s’interroger : est-il acceptable de faire une conférence ou un spectacle à la Hebrew University, dont le campus situé sur le Mont Scopus occupe une terre palestinienne dans Jérusalem Est ?
Si ce qui guide ce mouvement est l’opposition à l’occupation militaire israélienne, comment se fait-il alors qu’on ait ignoré, par exemple, l’étranglement déplorable d’institutions culturelles dans Jérusalem occupée ? En 2009, la Ligue Arabe, avec le soutien de l’UNESCO, a déclaré Jérusalem « capitale culturelle arabe » de l’année. Les célébrations qui devaient avoir lieu au cours de cette année là dans divers lieux de la ville, pour mettre en évidence le rôle historique et culturel de Jérusalem à l’intérieur de la société palestinienne et au-delà, ont été bloquées et parfois physiquement attaquées par les forces de sécurité israéliennes, dans leur effort continuel d’étouffer toute expression de l’identité palestinienne à l’intérieur de la ville occupée. Dans des scènes dignes des romans de Kafka, des activités organisées dans tout Jérusalem-Est ont été supprimées abruptement, obligeant artistes, écrivains et intellectuels palestiniens à avoir recours à des techniques clandestines pour célébrer le patrimoine culturel et populaires de leur cité.
Si le rôle des artistes et des intellectuels, en tant que voix de la raison morale, sous-tend ce récent appel à boycotter Ariel, où étaient ces voix lorsque des institutions universitaires et culturelles [palestiniennes] étaient détruites sans aucune justification pendant la guerre d’agression israélienne contre Gaza de 2008-2009 ?
Le fait n’est pas passé inaperçu en Israël que le mouvement BDS est en train de prendre de plus en plus d’ampleur au niveau international comme forme efficace de résistance à l’oppression coloniale israélienne. Dans ce contexte, on peut affirmer que cet effort récent pour restreindre la focalisation du boycott contre Israël est l’arbre qui cache la forêt. Il est important de réitérer la justification moralement cohérente et les principes de cette campagne palestinienne de boycott contre Israël.
Les principes du mouvement BDS sont issus des demandes de l’Appel palestinien au BDS, signé par plus de 150 organisations de la société civile palestinienne en juillet 2005, et, concernant le domaine universitaire et culturel, par l’Appel palestinien au boycott universitaire et culturel d’Israël - PACBI, lancé un an avant, en 2004.
Ces deux appels, BDS et PACBI, représentent ensemble les déclarations stratégiques faisant autorité et recueillant le plus vaste consensus qui ait émergé en Palestine depuis des décennies ; tous les partis politiques, organisations syndicales et étudiantes, et de femmes, groupes de réfugiés à l’intérieur du monde arabe, les ont signés et les soutiennent. Les deux appels soulignent l’opinion palestinienne prévalente selon laquelle la forme la plus efficace de solidarité internationale avec le peuple palestinien est l’action directe et la pression continue visant à mettre fin au régime colonial et d’apartheid israélien, et ceci de la même manière que le régime d’apartheid d’Afrique du Sud fut aboli, par l’isolement international d’Israël par le boycott et les sanctions, en le forçant à se soumettre aux lois internationales et à respecter les droits des Palestiniens.
Nous exhortons ceux qui clament qu’ils ont à cœur l’application cohérente du droit international et la primauté des droits humains à reconnaître la « forêt » de la complicité universitaire et culturelle derrière l’arbre d’Ariel et à agir en conséquence et en cohérence.
6 septembre 2010.
Pacbi (Palestinian Campaign for the Academic and Cultural Boycott of Israel)
(1) "150 academics, artists back actors' boycott of settlement arts center," Haaretz, 31 August 2010.

Nouveau jeu vidéo américain contre l’Iran, la Syrie et le Hezbollah

08/09/2010  
Un jeu vidéo américain hostile aux forces de la résistance a fait son apparition dans les marchés américains, signale le journal égyptien «  Al Masri Al Yaoum ».
Intitulé «  la bataille d’aujourd’hui : le premier qui combat », le jeu vise à « épurer les villes des terroristes et des barbus ».
Selon le journal égyptien, le thème du jeu vidéo s’inspire d’une histoire fictive, contée à ses débuts, et selon laquelle le Premier ministre libanais sombre dans une grave maladie qui le contraint à quitter son poste provisoirement, ce qui constitue pour la Syrie et l’Iran une occasion pour contrôler le Liban, en approvisionnant les forces extrémistes.
C’est ainsi que les États-Unis décident de dépêcher leur Marines au Liban pour combattre les forces syriennes et iraniennes.
Selon le mode d’emploi du jeu, le joueur simule le rôle d’un soldat américain, qui fait face à quatre types d’ennemis qu’il doit vaincre : des milices formés d’anciens soldats de l’armée libanaise, des forces syriennes dirigées par un commerçant d’armements, le mouvement Attache, présentés comme étant un mouvement de Musulmans extrémistes soutenu par l’Iran, et dirigé par un commandant nommé Tarek, et présenté comme étant une marionnette aux mains des Iraniens.

À Hébron, les vendeurs palestiniens croulent sous les déchets des colons

mercredi 8 septembre 2010 - 11h:19
France 24
À Hébron (Al-Kahlil), les commerçants de la vieille ville sont obligés de couvrir leurs échoppes avec des grillages pour se protéger des déchets lancés de leurs fenêtres par les colons israéliens.
En Cisjordanie, la ville d’Hébron est connue pour être le théâtre régulier d’incidents entre les quelque centaines de colons, soutenus par l’armée israélienne, et les habitants de la ville. Les commerçants de la vieille ville font notamment les frais de cet affrontement. En effet, les Israéliens qui ont des maisons donnant sur la rue n’hésitent pas à jeter leurs ordures sur les échoppes en contrebas.
Nous remercions notre Observatrice Maria Dore de nous avoir alertés sur le sujet.
"Les Palestiniens ont peur que leur ville devienne une ville fantôme"
(JPG) Shrouq A. Morakten, ingénieure, est originaire d’Hébron. Elle réside à Ramallah, mais se rend régulièrement à Hébron où elle fait visiter la ville à des touristes ou à des amis étrangers.
La vieille ville d’Hébron ressemble à celle de Jérusalem ou de Naplouse, à une différence près : les colons israéliens y habitent en plein centre-ville. Et les maisons où ils logent donnent directement sur les rues du souk. Depuis leurs fenêtres, ils jettent leurs ordures et même toutes sortes d’objets volumineux, abîmant les marchandises et faisant peur aux passants. Les commerçants ont donc installé des grillages tout au long des rues sur lesquelles donnent leurs magasins pour ne plus être agressés. Cela n’a pas pour autant dissuadé les colons, qui sont protégés par l’armée, si bien qu’on trouve toujours des déchets sur les grillages qui couvrent les rues.
La même chose a eu lieu dans l’autre partie de la ville où se trouve le Tombeau des Patriarches. A force d’être agressés, les commerçants ont fini par fermer boutique et déserter cette partie de la vieille ville. Parce qu’ils craignent de subir le même sort, ceux du centre-ville ont profité du Ramadan pour lancer une campagne afin d’inciter les gens à fréquenter le souk, à venir y acheter des produits artisanaux typiques de la ville d’Hébron.
La situation va de mal en pis depuis la 2e Intifada, en 2000. Les Palestiniens ont peur que leur ville devienne une ville fantôme."
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Toutes les photos nous ont été transmises par notre Observatrice.
6 septembre 2010 - France 24
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Député Ahmed Tibi, croyez-vous que Netanyahu a changé et qu’il s’oriente vers la paix ?

mercredi 8 septembre 2010 - 07h:10
Jonathan Lis - Ha’aretz
Le député Tibi, vice-président de la Knesset, considéré comme un proche de l’équipe actuelle des négociateurs de l’Autorité palestinienne dans les pourparlers de paix, se dit pessimiste à propos de Netanyahu et du processus de paix.
Le vice-président de la Knesset, le député Ahmed Tibi (Ta’al - Mouvement arabe pour le renouveau), qui fut autrefois conseiller du président de l’Autorité palestinienne Yasser Arafat, a fait partie de la délégation palestinienne pour le sommet de Wye Plantation en 1998 ; il est considéré comme un proche de l’équipe des négociateurs palestiniens actuellement en discussions directes.
Monsieur le député Ahmed Tibi, pensez-vous que le Premier ministre Benjamin Netanyahu a changé et qu’il projette vraiment d’avancer dans les négociations avec les Palestiniens et de prendre des décisions audacieuses ?
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« Dans les conflits nationaux, il n’y a pas d’anges, mais des victimes. Le peuple qui est sous occupation est la victime. »
Je ne vois aucun signe qui montre que Netanyahu a changé. Par conséquent, il n’y a pas à attendre de progrès dans le processus de paix, du moins à mon avis. Il y a trois raisons à mon pessimisme : ses positons en matière de diplomatie, la droite et la composition très extrémiste de son gouvernement, et l’inaction du côté de l’administration américaine. Pour pouvoir juger qu’il y a changement, il aurait fallu une évolution radicale chez Netanyahu et dans son entourage, que les Etats-Unis soient sortis du rôle qu’ils jouent en vain depuis 17 ans et qu’ils commencent à utiliser leur statut et leur influence de plus grande puissance du monde pour conduire à un accord diplomatique au Moyen-Orient. La preuve en est l’échec des efforts américains à réaliser un accord israélo-palestinien.
Le problème est-il avec le gouvernement de droite de Netanyahu ?
Au moment du sommet d’Annapolis (novembre 2007), j’avais dit déjà que c’était une conférence pour rien, alors que le monde entier se répandait en euphorie. Aujourd’hui, Netanyahu dit, « Donnez-moi une chance ». Mais il a eu toutes les chances dans le passé et on en connaît le résultat. Netanyahu est à la tête d’une coalition encore plus à droite et nous allons bien voir ce qui va résulter quand il entamera les pourparlers sur l’avenir de Jérusalem. Ensuite, nous entendrons la position du ministre le plus à l’extrême droite, Eli Yishai (Intérieur), et non Avigdor Lieberman (Affaires étrangères), quand d’autres questions sensibles seront soulevées. Netanyahu a la possibilité de changer la composition de sa coalition mais quelles garanties offrirait une équipe Netanyahu-(Tzipi) Livni pour un accord diplomatique ? quand un gouvernement uniquement Kadima n’est, après tout, jamais parvenu à un accord.
L’Autorité palestinienne sera-t-elle en mesure de justifier sa propre existence si les négociations actuelles échouent ?
Si les négociations ne réussissent pas, et que le Conseil de sécurité (des Nations-Unies) n’impose pas un accord comprenant la reconnaissance de la création d’un Etat palestinien, alors il est possible que l’Autorité palestinienne soit devenue inutile. Et le monde sera confronté une fois encore à la réalité de l’occupant et de l’occupé, sans l’Autorité palestinienne comme élément médiateur. Bien sûr, je ne fais là que vous donner mon opinion, je ne parle pas au nom de quelqu’un d’autre.
On a dit que la proposition de l’ancien Premier ministre Ehud Omert avait été généreuse mais que le président Mahmoud Abbas (Abu Mazen) s’était montré inflexible et avait refusé le compromis.
La vérité est que le maximum qu’avait proposé Olmert alors n’arrivait pas au minimum qu’Abu Mazen et l’Organisation de la libération de la Palestine (OLP) pouvaient accepter. Cela est encore plus vrai avec Netanyahu. Je ne vois aucun dirigeant palestinien signer un accord définitif qui ne comprendrait ni la souveraineté dans Jérusalem-Est, avec les lieux saints et Al Aqsa, ni un retour de territoire de 6 235 km², correspondant à la surface totale de la Cisjordanie. Je pense que la proposition de Netanyahu ne vise pas à mettre fin à l’occupation, mais au contraire, à la réaménager.
Certains ont qualifié l’intervention de Netanyahu à Washington de « Rabinesque ». Quel est votre avis ?
Ce ne fut certes pas un discours à la Netanyahu, mais 17 ans après le début du film, on voit qu’il se termine toujours de la même manière. Netanyahu peut modifier le script et aussi Barack Obama. Mais il faut qu’Obama mette une pression sans précédent sur le gouvernement d’Israël et le place devant une option unique : la fin de l’occupation en échange d’un autre avenir. Outre que la création d’un Etat palestinien aux côtés d’Israël est la réalisation du droit légitime du peuple palestinien à l’autodétermination, elle est devenue vitale pour tout le monde, y compris pour Israël. Parce qu’il y a deux options : l’option deux Etats que soutient la communauté internationale, et dans les deux populations une majorité y est favorable, et l’option pour un Etat unique, ce qui à ce stade est un cauchemar pour un certain nombre d’Israéliens. Mais je commence à entendre de plus en plus de voix dans la droite israélienne visant à quelque chose de semblable... C’est devenu comme à la mode en ce moment chez les colons Yesha et dans la droite israélienne. Cependant, le monde n’accepterait pas un statu quo qui signifierait plus d’apartheid dans les territoires occupés. Et cela beaucoup plus encore depuis la guerre contre Gaza et les crimes qui furent commis durant cette guerre et qui se sont poursuivis contre la flottille turque.
Vous ne dirigez aucune critique vers l’Autorité palestinienne et le monde arabe dans les négociations.
Les Arabes ont fait un pas historique, sans précédent, vers l’Etat d’Israël dans une proposition qui fut écartée avec arrogance par Israël : l’initiative de paix arabe. Il s’agit d’une proposition pour une paix totale en échange d’un retrait total. Pouvait-on imaginer il y a vingt ans, qu’une proposition comme celle-ci survienne ? Soit les Israéliens ne l’ont pas examinée en profondeur, soit elle est une preuve de plus de leur rapport aux négociations. Ils auraient dû se saisir de la proposition de la Ligue arabe des deux mains et se tourner vers un autre avenir. Ils ont fait le contraire. Dans les conflits nationaux, il n’y a pas d’anges, mais des victimes. Le peuple qui est sous occupation est la victime.
Dans quelle mesure ce que vous dites représente la direction palestinienne ? L’équipe de négociation palestinienne ?
Je suis en contact avec la direction palestinienne et les différentes factions palestiniennes. Ce que je décris représente fidèlement l’état d’esprit palestinien. Cette série de négociations, sur lesquelles je ne fonde aucun espoir, sera la dernière. L’échec de ces négociations risque de conduire à des conséquences très dures et à une flambée de violence, et c’est ce qui m’inquiète énormément.
Pourquoi l’Autorité palestinienne refuse-t-elle de reconnaître l’identité juive de l’Etat d’Israël ?
La première personne à avoir posé cette exigence est Tzipi Livni, avant le sommet d’Annapolis. Il est étrange qu’un Etat demande à d’autres Etats, ou à des personnalités, de reconnaître son identité d’une façon aussi spécifique. Abu Mazen m’a dit qu’il ne reconnaîtrait jamais cette formulation. Je représente une position différente, où Israël doit devenir le pays de toutes ses nationalités. Un pays pour tous ses citoyens est refusé à la minorité arabe en Israël, parce que celle-ci n’a pas les droits collectifs que doit avoir toute minorité nationale.
7 septembre 2010 - Ha’aretz - Photo : Emi Salman - traduction : JPP
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Le boycott d’Ariel : l’arbre qui cache la forêt

mercredi 8 septembre 2010 - 07h:00
PACBI
En Israël, l’élan pris par le BDS international comme moyen efficace de résister à l’oppression coloniale israélienne n’est pas passé inaperçu. Dans ce contexte, il est permis d’affirmer que ces récents efforts de réduire l’objet du boycott contre Israël ratent délibérément la forêt pour ne voir que l’arbre.
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La colonisation de la Palestine sous occupation a toujours été une constante de l’idéologie raciste et colonialiste sioniste.
Provoqués par la récente annonce de l’inauguration d’un centre culturel à Ariel, la quatrième plus grande colonie juive dans les territoires palestiniens occupés, 150 universitaires, écrivains et personnalités culturelles israéliennes éminentes ont déclaré qu’elles « ne prendront part à aucune sorte d’activité culturelle au-delà de la Ligne Verte, ni à des discussions, séminaires ou conférences de toute nature, dans le cadre universitaire, dans ces colonies » [1].
Quelques protestataires sont allés jusqu’à réitérer le fait que toutes les colonies israéliennes construites sur le sol palestinien occupé violent la Quatrième Convention de Genève et constituent par conséquent un crime de guerre.
Cette position de dizaines d’universitaires et d’artistes Israéliens à causé beaucoup de controverses dans le monde public israélien, provoquant les reproches venant de tout le spectre politique et particulièrement de l’establishment universitaire et culturel.
Tous les grands théâtres ont rapidement déclaré leur refus de boycotter Ariel sous prétexte de servir « tous les Israéliens » ; les directions universitaires ont fait écho à cette position ou se sont tues, tout en continuant à traiter comme d’habitude avec Ariel et les autres colonies. Les termes du débat, toutefois, soulèvent plusieurs questions pour les supporters des droits palestiniens. Si les actes de protestation contre toute manifestation du régime israélien de colonialisme et d’apartheid sont les bienvenus, nous croyons que ces actes doivent être moralement cohérents et ancrés sur la loi internationale et les droits humains universels.
D’abord, nous croyons que l’accent exclusif mis sur les institutions des colonies ignore et masque la complicité de toutes les institutions universitaires et culturelles israéliennes dans leur soutien au système de contrôle colonial et d’apartheid sous lequel souffrent les Palestiniens. Le PACBI pense qu’il y a des preuves solides de la collusion de l’establishment universitaire et culturel israélien avec les principaux organes d’oppression de l’État d’Israël. Se focaliser seulement sur des institutions évidemment complices, telles que les centres culturels d’une colonie de Cisjordanie, sert à protéger les institutions israéliennes principales de l’opprobre ou, en définitive, du mouvement de boycott mondial émergeant qui vise de façon cohérente toutes les institutions complices.
De plus, l’approche sélective, derrière le ciblage d’une colonie notoire au cœur de la Cisjordanie occupée, détourne l’attention sur les autres institutions construites sur la terre occupée. Il faut demander aux supporters de ce boycott particulièrement sélectif : donner une conférence ou se produire à l’Université hébraïque, dont le campus de Mont Scopus est situé sur la terre occupée de Jérusalem Est, est-il acceptable ?
Si l’opposition à l’occupation militaire d’Israël dirige ce mouvement, alors pourquoi l’étouffement déplorable des institutions culturelles dans Jérusalem occupée, par exemple, a-t-il été ignoré ? En 2009, la Ligue Arabe, avec le soutien de l’Unesco, a déclaré Jérusalem Capitale Culturelle Arabe pour l’année. Des célébrations qui devaient avoir lieu dans toute la ville au cours de l’année, mettant en valeur le rôle historique et culturel de Jérusalem dans la société palestinienne et au-delà, ont été interdites et parfois attaquées physiquement par les forces de sécurité israélienne, dans leurs efforts permanents d’asphyxier les expressions que l’identité palestinienne dans la ville occupée. Dans des scènes à la Kafka, les activités organisées dans tout Jérusalem Est ont été sommairement annulées, tandis que les artistes, écrivains et personnalités culturelles palestiniennes faisaient appel à des techniques clandestines pour célébrer l’héritage culturel et populaire de leur ville [2].
Si le rôle des artistes et intellectuels comme voix de la raison morale est derrière ce récent appel à boycotter Arial, où étaient ces voix quand les institutions universitaires et culturelles étaient délibérément détruites dans la guerre d’agression d’Israël sur Gaza en 2008 2009 ?
En Israël, l’élan pris par le BDS international comme moyen efficace de résister à l’oppression coloniale israélienne n’est pas passé inaperçu. Dans ce contexte, il est permis d’affirmer que ces récents efforts de réduire l’objet du boycott contre Israël ratent délibérément la forêt pour ne voir que l’arbre.
Il est important de rappeler la logique et les principes moralement cohérents de la campagne de boycott palestinienne contre Israël.
Le mouvement BDS tire ses principes à la fois des exigences de l’Appel BDS palestinien, signé par plus de 170 associations de la société civile palestinienne en juillet 2005 [3] et, dans les domaines universitaires et culturels, de l’Appel palestinien PACBI au boycott universitaire et culturel d’Israël de juillet 2004 [4]. Ensemble, les appels BDS et PACBI représentent les déclarations stratégiques les plus représentatives et largement soutenues ayant émergé en Palestine depuis des décennies ; toutes les factions politiques, les organisations du travail, étudiantes et de femmes, et les groupes réfugiés dans la monde arabe ont soutenu et signé ces appels. Les deux appels soulignent la croyance palestinienne prédominante que la forme de solidarité internationale la plus efficace avec le peuple palestinien est l’action directe et la pression continue destinées à mettre fin au régime colonial et d’apartheid d’Israël, juste comme le régime d’apartheid en Afrique du Sud a été aboli, en isolant Israël internationalement par des boycotts et des sanctions, le forçant à se conformer à la loi internationale et à respecter les droits palestiniens.
Ceux qui se disent concernés par l’application cohérente de la loi internationale et par la primauté des droits humains sont vivement appelés à reconnaître la « forêt » de la complicité universitaire et culturelle derrière les « arbres » d’Ariel, et à agir en conséquence et en permanence.
Notes :
Cet article a été publié comme rubrique du PACBI (Appel palestinien au boycott universitaire et culturel d’Israël) dans le numéro de septembre de la newsletter du BRICUP britannique.
Septembre 2010 - PACBI - Vous pouvez consulter et article à :
http://www.pacbi.org/etemplate.php?...
Traduction de l’anglais : Jean-Pierre Bouché
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Proche-Orient : quel rôle pour la France et l’Europe ?

publié le mercredi 8 septembre 2010
Maxime Haubert

 
Au moment où reprennent les négociations directes entre Israéliens et Palestiniens, il est temps et même urgent que la France et l’Europe cessent de se contenter de paroles lénifiantes, de vaines déplorations ou au mieux d’admonestations destinées surtout à calmer leur mauvaise conscience .
Sans intervenir aucunement dans les négociations, et en se plaçant uniquement sur le plan des droits de l’homme (tels qu’ils sont énoncés notamment dans la Déclaration universelle adoptée par l’ONU) et du droit international (tel qu’il se concrétise notamment dans les différentes résolutions adoptées par l’ONU sur cette question), elles pourraient et même devraient réaffirmer solennellement les principes sans lesquels il ne peut y avoir de paix juste et donc durable.
Ces principes sont très peu nombreux, six à mon avis :
1) L’existence et la légitimité de deux Etats, israélien et palestinien.
2) La pleine souveraineté des deux Etats sur leurs territoires respectifs, tels que définis par la ligne de séparation jusqu’en 1967 (sans préjudice des échanges éventuels qu’ils pourraient librement décider), et cela dans tous les domaines (système institutionnel, ressources économiques, relations extérieures, etc.).
3) Le respect de la sécurité des deux Etats, dans le cadre de leur pleine souveraineté.
4) Le plein accès aux lieux saints des citoyens des deux Etats et plus généralement des fidèles des religions concernées, ce qui implique que ces sites bénéficient d’un statut particulier.
5) L’absence de discrimination juridique pour les populations juives établies en Palestine et pour les populations non-juives établies en Israël et la possibilité si elles le souhaitent d’acquérir la nationalité de l’Etat concerné, avec tous les droits qui y sont attachés.
6) Une indemnisation équitable des citoyens des deux Etats pour les dommages qu’ils auraient eu à subir en conséquence des conflits antérieurs.
Il n’y a rien dans les principes énoncés ci-dessus qui ne résulte directement des droits de l’homme et du droit des gens : comment donc douter qu’ils puissent faire l’objet d’un très large consensus, par-delà les orientations politiques, les convictions religieuses ou philosophiques, les nationalités, les affinités pour l’un ou l’autre des deux peuples, etc. ?
On peut évidemment discuter sur leur nombre et sur leur formulation. Quel qu’en soit le libellé, l’important me paraît être que cette déclaration de principes soit faite de la façon la plus solennelle possible, que ce soit par les responsables des exécutifs nationaux ou européen, par les parlements nationaux ou européen, ou au moins par les dirigeants des formations politiques ou par des personnalités représentatives (comme cela avait été le cas pour l’appel lancé dans Le Monde le 22 juin 2009 par un groupe d’anciens dirigeants et anciens ministres européens).
Est-ce rêver ?
Maxime Haubert, professeur émérite, université Paris-I Panthéon-Sorbonne
ajout de note : CL, Afps

"La tragédie d’une famille palestinienne aide à sauver la vie de 3 Israéliens"

publié le mercredi 8 septembre 2010
Ma’an news

 
Quand la famille d’un petit Palestinien mort donne ses organes à des Israéliens
Le 27 août, Abdul-Hayy Salhoute, un petit garçon de 4 ans, tombe du balcon de la maison de ses parents, dans le quartier de Jabbal al Mukabbir (Jérusalem-est occupée).
Durant 8 heures, les médecins du Hadassah Medical Center ont lutté pour ramener le petit garçon à la vie, aux soins intensifs , où il mourut six jours plus tard, soit le jeudi 2 septembre. Les parents de Abdul-Hayy décidèrent alors de faire don de ses organes.
Selon le site d’information israélien Ynet, le foie de Abdul-Hayy a été transplanté avec succès à un garçon israélien de 7 ans très gravement malade.
L’un de ses deux reins l’a été au profit d’une fillette de 8 ans, également israélienne, et la greffe semble avoir réussi.
L’autre rein a été transplanté à un Israélien de 55 ans dont le corps, après avoir commencé à rejeter l’organe en raison de la différence d’âge, a finalement commencé à l’accepter.
"Mon fils est arrivé à l’hôpital dans un état extrêmement grave, et il a été impossible de le sauver ; mais nous sommes tellement heureux qu’il continue à vivre dans le corps d’autres personnes" a déclaré le père de Abdul Hayy à Ynet. "Il n’y a pour nous aucune différence que ses organes soient allés à des personnes parlant Arabe ou Hébreu, car la vie humaine est la même".
publié par Ma’an news
Traduction : par P-N D Note du "traducteur" : Lorsque l’on sait toutes les spoliations, les injustices, les abus, les humiliations que les autorités israéliennes (et, parfois aussi, de simples citoyens israéliens - sans parler des colons !!) ont continuellement infligées aux Palestiniens depuis des décennies - et continuent malheureusement de le faire, particulièrement à Jérusalem -, on mesure mieux l’exceptionnelle générosité du geste des parents de Abdul Hayy.
Intro : CL, Afps

Blocus de Gaza : Israël mise sur la dissuasion légale

09/09/2010
Souhaitant éviter un nouvel épisode meurtrier après celui de la flottille de la liberté au mois de mai, Israël a décidé d'avoir recours au droit maritime pour dissuader les tentatives contre le blocus pesant sur la bande de Gaza. Des responsables israéliens ont expliqué que tous les navires à destination de l'enclave palestinienne seront avertis qu'ils encourent un risque d'arraisonnement et la possible arrestation de leur équipage. Cette stratégie avait déjà été expérimentée avec succès au mois de juillet. Un bâtiment chargé d'aide humanitaire à destination des populations de Gaza et affrété par l'un des fils du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi avait renoncé à gagner les côtes du territoire palestinien.
« L'approche légale a démontré une efficacité dissuasive et nous sommes prêts à en faire une mode de punition », a déclaré un haut responsable gouvernemental s'exprimant sous le sceau de l'anonymat. « Nous sommes prêts à payer le prix qui convient pour défendre le blocus. L'autre camp devra être prêt à payer le prix pour le remettre en cause », a ajouté ce responsable.
L'État hébreu estime que le blocus imposé sur la bande de Gaza, dirigée par le Hamas, est une des conditions à la sécurité de son territoire. Il permet de lutter contre la contrebande d'armes à destination du groupe islamiste.
Israël avait provoqué un tollé international en mai lorsque des commandos de sa marine avaient arraisonné un navire humanitaire turc, le Mavi Marmara, tuant neuf personnes au cours de l'opération.
Selon des juristes spécialisés, le droit international permet à une nation souveraine d'arraisonner un navire qui tente d'enfreindre un blocus déclaré. Cette disposition devrait être de nature à dissuader les compagnies maritimes qui louent des navires à des militants propalestiniens. En revanche, cela ne devrait pas avoir d'effet dissuasif sur des initiatives telles que celle du Mavi Marmara où les militants avaient eux-mêmes acheté le navire.

Le Mariam prendra la mer « contre vents et marées »

09/09/2010
Le départ du Mariam, un bateau d'aide humanitaire qui veut briser par la mer le blocus israélien de la bande de Gaza, semble être décidé, « quelles que soient les pressions exercées sur nous pour qu'il en soit autrement ». C'est en ces termes que s'est exprimé Yasser Kochlok, président du mouvement Palestine libre, qui a assuré par ailleurs poursuivre les contacts avec plusieurs pays pour que le bateau puisse livrer « des vivres nécessaires au peuple palestinien ». Il a également déclaré qu'un second bateau, le Mariam 2, ainsi qu'un cargo portant le nom de Nagy el-Ali pourraient prendre prochainement la mer en direction de la bande de Gaza.  

Négociations directes avec Israël : Berry exprime ses craintes et appelle les Libanais à plus de solidarité

09/09/2010
Le président de la Chambre, Nabih Berry, s'est écarté hier de toutes les polémiques politiciennes libano-libanaises, préférant s'émouvoir d'éventuelles tensions interarabes ou, pire, au Liban, à cause des négociations israélo-palestiniennes.
C'est à l'issue de sa rencontre hebdomadaire du mercredi avec le président Sleiman à Baabda que Nabih Berry a ainsi averti que les pourparlers de paix directs entre Israël et l'Autorité palestinienne risquaient d'augmenter les tensions dans les camps de réfugiés palestiniens au Liban et à la frontière libano-israélienne.
« Les négociations israélo-palestiniennes ne mettent pas en péril uniquement la cause palestinienne. Elles porteront sans doute aussi sur le sort des réfugiés, de l'eau et du pétrole dans la région. Tout ceci peut déclencher des heurts dans les camps de réfugiés au Liban et poser des problèmes de sécurité dans la sud » du Liban, a-t-il précisé, n'écartant pas non plus des conflits « plus grands » entre les pays arabes eux-mêmes.
« Voilà pourquoi j'appelle à davantage d'unité et de solidarité entre nous Libanais. Il faut cesser de perdre du temps avec les questions superficielles », a relevé le président de la Chambre.
Interrogé sur les derniers propos de Saad Hariri au quotidien saoudien ash-Sharq al-Awsat dans lesquels il reconnaissait que les accusations lancées contre Damas après l'assassinat de Rafic Hariri étaient une « erreur », Nabih Berry a estimé que cela « ouvre une fenêtre sur la vérité », surtout en ce qui concerne l'affaire des faux témoins.
Enfin, pressé de commenter la récente charge de Michel Aoun contre le chef de l'État, il a répété que le pays a besoin d'immunité « et non pas de superficialité »...
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Le Hamas accuse l’Autorité de trahir la cause palestinienne

Mercredi, 08 Septembre 2010 21:51 
IRIB - Fawzi Barhoum, un porte-parole du Hamas, a vivement dénoncé l’arrestation de deux cellules du Hamas actives en Cisjordanie, et qui sont responsables des attaques contre les colons, la semaine dernière. Barhoum a accusé l’Autorité palestinienne et ses forces de sécurité de collaborer avec l’occupation et de trahir la résistance et la cause palestinienne. Barhoum a appelé l’ensemble des factions de la résistance et le peuple palestinien à mettre un terme à cette trahison et a mis en garde l’Autorité palestinienne contre toute tentation de remettre les militants arrêtés à Israël. Pour lui, l’Autorité autonome n’est plus qu’un auxiliaire chargé de protéger Israël de la résistance.  
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Le taux d’analphabétisme en Palestine est le plus bas au monde

[ 08/09/2010 - 10:10 ]
Ramallah - CPI
Selon le centre palestinien des statistiques, les taux d'analphabétisme chez les adultes dans les territoires palestiniens occupés sont les plus faibles au monde.
Le président par intérim du centre palestinien des statistiques, Oula Awad, a déclaré à la veille de la Journée internationale de l'alphabétisation (le 8 septembre de chaque année), qu'il y a 123 mille adultes analphabètes dans les territoires palestiniens, en montrant que l'Organisation des Nations Unies, de la science et de la culture (UNESCO) définit une personne analphabète lorsqu’elle ne sache pas lire et écrire une phrase simple sur leur vie quotidienne.
Oula Awad a annoncé les principaux indicateurs, en disant que le taux d'analphabétisme chez les adultes dans les territoires palestiniens, est l’un des plus bas au monde où le taux d'analphabétisme chez les personnes entre 15 ans est plus de 5,4% en 2009, dont la plupart sont des femmes, alors qu’il a atteint 27,6 % dans les pays arabes durant les années entre 2005 et 2008, selon l'Institut des statistiques de l'UNESCO.
Le nombre d'analphabètes dans le monde arabe est arrivé à 60,2 millions dans la mêmes période, dont 39,3 millions sont des femmes, alors que le nombre d'analphabètes dans le monde entier a atteint 796,2 millions, dont 510,6 millions sont des femelles, en soulignant que le pourcentage de l'analphabétisme chez les hommes adultes dans le monde est de 11,8 %, tandis que chez les femmes adultes est 21,1 % pour cette mêmes période.

Une mystérieuse explosion dans une usine militaire sioniste fait des blessés

[ 08/09/2010 - 10:53 ]
Al-Nasserah – CPI
Trois colons sionistes ont été légèrement blessés lors d’une explosion mystérieuse survenue mardi après midi, dans une usine militaire près de la ville de Ramlah, dans les territoires occupés en 1948.
La 10e chaine de la télévision sioniste a déclaré que « la police qui était présente à proximité de l’usine, ainsi que des experts en explosion n’ont pas réussi à découvrir les détails de l’incident jusqu’à maintenant. Les ambulances et les pompiers n’ont pas eu l’autorisation d’accéder au lieu de l’explosion, et les blessés ont été transportés à l’hôpital « Asaf et Kaplan » pour y recevoir des soins médicaux ».
La direction de l’usine militaire a confirmé l’explosion en notant qu’il ne sera pas permis aux pompiers extérieurs d’y accéder, sauf dans le cas où les pompiers à l’intérieur n’arrivent pas à contrôler la situation dans l’usine.

Hamas met en garde la continuation des campagnes hostiles des Milices d’Abbas en Cisjordanie

[ 08/09/2010 - 10:45 ]
Ramallah- CPI
Le Hamas basée en Cisjordanie a mis en garde la continuation des campagnes agressives et hostiles contre ses partisans, sympathisants et dirigeants, perpétuelles par les milices de l’ex-président Mahmoud Abbas, en Cisjordanie, affirmant que le Hamas ne tolère plus d’être toujours inactif face à ces crimes et violations.
Dans un communiqué publié, le mardi 7/9, le Hamas a menacé les services des milices d’Abbas de poursuivre leur agression barbare et de trahison contre le peuple palestinien en Cisjordanie, en les appelant à tirer les leçons de Gaza, confirmant que son mouvement insiste à combattre que l’occupation israélienne qui est le seul ennemi de la nation.
En condamnant les vagues d’arrestations continuelles au sein des partisans, leaders et sympathisants du Hamas, notamment les détenus libérés des prisons de l’occupation, Hamas a confirmé que les agressions sauvages et les postes d’interrogatoire des services de trahison et de la torture, alliés au président sortant Abbas,  ainsi les crimes et violations de l’occupation ne vont jamais influer sur l’obstination des résistants nationaux dont les brigades d’Al Qassam qui tentent par tous les moyens à combattre l’ennemi israélien, et répliquent à leurs assassinats, crimes et assauts sauvages dans les territoires palestiniens occupés, essentiellement en Cisjordanie.
Le Hamas a appelé le peuple palestinien à la nécessité de répondre aux agressions et crimes des milices d’Abbas qui ne s’intéressent qu’appuyer les agendas de l’ennemi occupant sioniste, en soutenant leur gestion officielle qui poursuit à faire beaucoup de concession gratuites au profit de l’entité sioniste à travers des négociations inutiles et injurieuses.
En attirant l’attention au fiasco des négociations avec l’ennemi sioniste depuis plus de 17 ans, le Hamas a insisté que les négociateurs palestiniens dirigés par l’ex-président Mahmoud Abbas, ne représentent que leur individualité, car le peuple palestinien n’est plus prêt à leur donner confiance, suite qu’ils ont trahi sa nation, ses droits, ses intérêts suprêmes et ses principes légitimes en soumettant aux désires israélo-américains.

Des Nouvelles sionistes : "Les milices d’Abbas enlèvent les acteurs de l’opération d’Al Khalil"

[ 08/09/2010 - 11:23 ]
Al Qods occupée - CPI
Des sources médiatiques hébreux  ont indiqué que les milices d'Abbas ont enlevé, le mardi soir 7/9,  le groupe qui a effectué les  deux opérations héroïques à Al Khalil et Ramallah, où  quatre extrémistes sionistes ont été tués.
Le site web sioniste "Ynet" a rapporté d’une source sécuritaire palestinienne, en disant: «On a arrêté six personnes soupçonnées d'avoir commis double attentat de tir qui ont eu lieu la semaine dernière dans la Cisjordanie et ont abouti à la mort de 4  colons et ont blessé d'autres"
Notons que les milice d’Abbas ont mobilisé leurs forces à la suite de l’opération héroïque d’Al Khalil, en arrêtant des centaines de citoyens cisjordaniens alliés au Hamas, après que sa branche militaire (les brigades d’Al Qassam) ait revendiqué l’opération, tandis que le premier ministre du gouvernement illégal de Ramallah, Salam Fayyad a annoncé qu’il prenait des mesures pour prévenir la récurrence de ces opérations.

"Le groupe des crises internationales » : "L’autorité s’effondrera de l'échec des négociations"

[ 08/09/2010 - 12:13 ]
Bruxelles – CPI
Le « groupe des crises internationales » a déclaré dans une enquête sur la réalité de la situation sécuritaire de l’autorité de Ramallah, que l'Autorité palestinienne en Cisjordanie va s'effondrer en cas de l’échec des  négociations directes.
L'enquête publiée par la Fondation, le mardi 7/9, a affirmé que les services de sécurité en Cisjordanie vont s'effondrer complètement en cas d'échec de ces négociations, puis le reste des institutions de l'Autorité palestinienne sera effondré aussi.
Le Groupe a félicité le niveau de coordination de la sécurité entre les milices de l’autorité palestinienne et les autorités occupantes israéliennes, le qualifiant un facteur de stabilisation de la situation en Cisjordanie.
Il a recommandé auprès des autorités sionistes d'augmenter les centres des milices dans la campagne en vue de renforcer leur contrôle sur la situation sécuritaire et d’accroître le nombre de ces centres de 15 à 25 centres.

L’occupation déclare l’état d’alerte maximale par crainte d’incidents lors des fêtes juives

[ 08/09/2010 - 13:10 ]
Al-Qods occupée – CPI
La police sioniste a lancé l’état d’alerte maximale au sein de ses rangs, en préparation des fêtes juives qui coïncident cette année avec la commémoration du début de la 2e Intifada en 2000.
Des médias hébreux ont précisé mardi 7 septembre que la police renforce sa présence dans les centres urbains et les zones densément peuplées du territoire palestinien occupé, en particulier dans la ville d’al-Qods, par crainte de tout acte de « provocation », ou l’éclatement d’affrontements entre les citoyens palestiniens et les colons.
Cette année, les fêtes juives coïncident avec la commémoration des « dons d’al-Aqsa » et ses martyrs suite aux affrontements qui ont éclaté fin septembre 2000, pour protester contre l’entrée du Premier ministre Ariel Sharon dans l’Esplanade des Mosquées.
Et cela coïncide également avec un ordre émis par le ministre de la Sécurité Intérieure Yitzhak Aharonovitch qui demande de renforcer les mesures de sécurité et de lancer l’état d’alerte maximale dans toutes les villes. Aussi, des dizaines d’alertes sécuritaires annoncent l’imminence d’opérations de la résistance palestinienne, comme celle d’al-Khalil qui a causé la mort de quatre colons.
La radio hébreu a rapporte que Aharonovitch a déclaré : « Les forces de police sont en état d’alerte maximale dans tout le pays, en raison de menaces d’opérations dans le contexte des négociations directes », en précisant « nous traversons une période sensible en termes de sécurité depuis le début des négociations », selon ses prétentions.

Un chercheur dévoile que la destruction de l’Irak est un projet sioniste

[ 08/09/2010 - 12:26 ]



Bagdad – CPI
Le Dr Hamid Shihab, professeur en sciences politiques à l’Université de Bagdad, a révélé que le projet de l’occupation américaine en Irak est en réalité un projet sioniste, et que les Etats-Unis ne sont qu’un instrument et un moyen de le réaliser, en particulier durant la direction des néoconservateurs à la Maison-Blanche. Cette découverte fut évidente suite à l’observation du rôle des sionistes en Irak.
Le professeur a révélé cela lors de son discours à la conférence « l’Irak et les perspectives d’avenir : entre l’évolution du processus politique et l’escalade de la violence », en coordination avec le Centre arabe démocratique convoqué par le Centre d’études internationales et stratégiques, avec la participation des meilleurs experts et d’universitaires.
Shihab a noté qu’il existe un accord tacite entre les parties locales et régionales pour que l’Irak reste un Etat faible et déchiré, en considérant que la force de l’Irak et son bien-être posent problème à l’entité sioniste. Surtout s’il y a la possibilité qu’elle revienne dans la tranchée des adversaires pour une présence sioniste. 
Il a souligné le fait que le rôle le plus important et le plus dangereux est celui de l’entité sioniste en Irak, en précisant que la lumière n’a pas été faite sur ce rôle de manière suffisante jusqu’à aujourd’hui, et qu’il a été couvert par les Etats-Unis.
Il a cité ce qu’a déclaré Avi Aichter, ministre sioniste sous le mandat d’Olmert , au sujet de l’Irak : « Nous avons obtenu plus que ce que nous avions planifié et imaginé, à savoir la neutralisation de l’Irak par le maintien de sa condition actuelle qui constitue une importance stratégique pour Israël ». Aichter ajoute : « L’Irak qui est resté dans notre perspective stratégique, le défi le plus important en tant que force militaire et pays unifié, est devenu divisé géographiquement et démographiquement. »
Shihab a conclu en disant : « Israël n’est pas loin de cette situation et a contribué à sa consécration sur le terrain, et notre combat continuera tant que les forces américaines resteront. Elles nous fournissent une couverture et une opportunité de gâcher toutes les formulations de retour de l’Irak à sa force et son unité d’antan ».

Hamdan: les forces de la résistance savent anticiper toute agression sioniste

[ 08/09/2010 - 10:00 ]
Beyrouth - CPI
Le membre du Bureau politique du Hamas Oussama Hamdan a affirmé que les forces de la résistance nationale savent anticiper toute agression sioniste, après l'échec probable des négociations, ajoutant que si elles réussissent, cela signifie que l'occupation va atteindre la plupart de ce qu'elle aspire, puis elle tentera de mettre fin à la résistance.
Hamdan a souligné dans une interview au journal « Al-Safir », publiée mardi 7/9,  que la résistance est fortifié pour cela, mais sans aucun souci, avec une volonté réelle pour faire face à toutes les possibilités.
 «Tout le monde comprend qu’il n’y a pas de perspective sérieuse pour les négociations",  a ajouté Hamdan en soulignant que la position palestinienne au Liban et à l'extérieur est contre toute concession fournie au cours de ces négociations, en particulier en ce qui concerne la question des réfugiés palestiniens et e droit au retour.
  «L'échec des négociations pourrait être une occasion ou une catastrophe pour l'OLP, et cela dépend du comportement qui allait suivre », a ainsi souligné Hamdan 
Hamdan a ajouté : « Si l’OLP insistera, après l'échec, de continuer à négocier ou à y revenir, je pense que ce serait une catastrophe pour elle et se solidifiera politiquement la crise de scène palestinienne ».
"Mais s'il y a plus de courage pour revoir une autre stratégie politique, en adoptant des alternatives sérieuses  et quand je dis le choix des alternatives, j’insiste à la résistance et son choix stratégique, c'est une opportunité pour l’OLP afin de sortir de sa crise et une opportunité pour les Palestiniens vers la reconstruction de l'OLP, cette fois sur des bases justes, tant en termes d'institutionnalisation, de la démocratie ou du programme politique ", a aspiré Hamdan en appelant au soutien des droits, intérêts et principes légales du peuple palestinien.