samedi 25 octobre 2014

Les policiers ne veulent plus assurer la sécurité des diamants du député Meyer Habib

Chers contribuables, le journal Le Point nous apprend que nous payons depuis plusieurs mois la police française pour « protéger » le député Habib Meyer, au demeurant diamantaire et directeur général de Vendôme Sa. Ce parlementaire franco-israélien, qui est protégé depuis cet été, nous dit-on, pour avoir encouragé les bombardements israéliens sur la population de Gaza, se sert des 4 policiers mis à sa disposition comme convoyeurs de fonds personnels !

Les policiers auraient estimé que le gouvernement poussait un peu loin le cochonnet et décidé d’exercer leur "droit de retrait".
"Depuis cet été et ses prises de position favorables à Israël, le député UDIMeyer Habib est protégé par quatre policiers du Service de la protection (SDLP ex-SPHP). Directeur général de Vendôme S.A, spécialisé dans le diamant, le parlementaire poursuit ses activités professionnelles si l’on en croit sa déclaration d’intérêt et d’activité remise à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique.
Alors qu’il souhaitait transporter de la marchandise dans le cadre de sa fonction de chef d’entreprise, il s’est heurté à une fin de non-recevoir de la part des policiers chargés de sa protection. Ils ont exercé leur droit de retrait. "Il voulait convoyer près de 20 000 euros de diamants. Nos collègues de la protection rapprochée ne sont pas formés à ce genre de mission qui relève du transport de fonds privés", assure un syndicaliste. "Ils se sont trompés, il s’agissait de produits factices", rétorque l’élu au Point. Sa protection a été maintenue par le ministère de l’Intérieur, mais, désormais, les officiers de sécurité ne l’autorisent plus à monter dans leur véhicule."
Pas mal, non ?
Si vous vous dites favorable à la liberté en Palestine, vous risquez de voir vos manifestations interdites, de vous retrouver en garde à vue y compris pour une scène de théâtre de rue, d’être poursuivi en justice, d’être agressé par la LDJ sans que le gouvernement français lève le petit doigt, y compris en cas de mort d’homme.
Mais si vous prenez position pour les criminels de guerre israéliens, vous bénéficierez de la protection de 4 policiers, payés avec nos impôts.
Voilà les voyous que nous avons à la tête de notre gouvernement.

Un conseil tout de même : abstenez-vous d’acheter des diamants si vous ne voulez pas contribuer à financer l’économie et l’armée israélienne !

Peu de gens savent qu’Israël est l’un des plus gros producteurs de diamants taillés et polis au monde, une industrie dont les exportations s’élèvent à 20 milliards par an.
Cette industrie est non seulement un pilier de l’économie israélienne, mais elle alimente le budget militaire à hauteur de 1 milliard de dollars par an !
Comme il est impossible de distinguer les diamants israéliens des autres diamants taillés dans d’autres pays (seuls les diamants bruts bénéficient de réglementations) la campagne « Stop Israel ’s blood Diamond trade » prend de l’ampleur.

Israël, l’Arabie, les Emirats et l’Égypte, un seul front.

Le ministre israélien de la guerre Moshé Yaalon a assuré qu’ »Israël, l’Arabie saoudite, les Emirats et l’Egypte ont un seul ennemi qui n’est autre que les Islamistes », représenté d’après lui par Al-Qaïda et les Frères Musulmans.
S’exprimant pour la chaine de télévision américaine Bloomberg, selon al-Alam, Yaalon est persuadé que ces quatre états arabes n’ont pas financé ces deux factions.
Contrairement à la Turquie. «  Recep Tayyeb Erdogan par contre, il est partisan des Frères Musulmans. Et ceux qui ont soutenu le Hamas l’été dernier, ce sont le Qatar et la Turquie, sachant que cette dernière est membre de l’Otan », a-t-il expliqué.
Selon lui, la carte géopolitique est en train de changer rapidement dans la région et « Israël se comporte avec ces changements de circonstances au vue de ses intérêts ».
Interrogé sur la coalition internationale contre la milice takfiriste de l’Etat Islamique (Daesh), Yaalon a répondu qu’elle ne lui semble pas pouvoir l’éradiquer, raison pour laquelle, a-t-il conseillé, il faut avoir recours aux Peshmergas et aux soldats irakiens, en les soutenant en armes et en les incitant à combatte et à s’entendre avec les chefs de tribus ».
« Le Hamas et Daesh appartiennent au même arbre empoisonné, comme l’a dit le Premier ministre Benjamin Netanyahu, ce dont nous parlons au Moyen Orient, c’est de l’existence d’un mouvement islamiste extrémiste, qui veut imposer son contrôle et son hégémonie et créer son califat . Daesh et les Frères Musulmans veulent imposer une certaine interprétation de l’Islam dans le monde entier à partir du Proche Orient », a poursuivi Yaalon.
Il ajoute : «  ces deux équipes auraient pu  se disputer ente eux , mais leur slogan est le même, "l’Islam est la solution". Je pense qu’il s’agit seulement d’un cercle vicieux et ce genre  de spécimen islamique n’ont aucune chance de monter », a-t-il considéré. 
Et le ministre israélien de conclure : «  les Frères Musulmans tentent de propager leur propre idéologie dans la région avec le soutien de la Turquie et du Qatar ».

Al-Aqsa menacée de partage, un adolescent palestino-US de 14 ans tué

L’armée israélienne a tué vendredi un adolescent palestinien par balle près de Ramallah alors que la tension est très vive depuis plusieurs semaines en Cisjordanie et à Jérusalem occupées, où le rythme des colonisations israéliennes connait une hausse vertigineuse et les menaces de division pèsent sur la mosquée d'al-Aqsa.
Selon l'AFP,  le jeune garçon identifié comme étant Orwa Hammad est agé de 17 ans. Selon l'agence palestinienne Palestine today , Hammad n'avait que 14 ans. (voir la photo en haut)
Selon des sources médicales palestinienne citées par l'AFP, il a été tué lors de heurts opposant l'armée israélienne à des Palestiniens jetant des pierres dans le village de Silwad, théâtre d'affrontements réguliers de ce type.
Le consulat américain à Jérusalem occupée a affirmé que l'adolescent possédait la nationalité américaine. Selon des habitants de Silwad, le père de la victime réside aux Etats-Unis. Cette information a été confirmée par le département d'Etat qui a réclamé l'ouverture d'une enquête sur les conditions de l'assasinat de l'adolescent.
Selon  la version de l’armée d’occupation, rapportée par l’AFP, les soldats ont repéré une personne sur le point de lancer un cocktail Molotov et "tiré immédiatement pour neutraliser le danger (...) touchant une cible".
Plus tôt dans la journée, des heurts avaient éclaté dans les quartiers de Wadi Joz et Issawiya à Jérusalem-Est occupée.
Menace de partager al-Aqsa 
Cette escalade de la violence contre les Palestiniens intervient au moment où la mosqué d'al-Aqsa est sériseuement menacée d'être divisée en deux par les autorités israeliennes.

Le député palestinien à la Knesset , Talab Abou Arrar a révélé que des contacts intenses ont lieu avec la Jordanie pour empêcher un vote dans le parlement israélien pour partager la mosquée, ce qui constitue d'après lui "une déclaration de guerre à l'Islam".
Dans les parages de la mosquée et dans la ville sainte et ses banlieues, les rassemblements des jeunes et des adolescents palestiniens et les heurts avec les militaires israéliens ne connaissent pas de répit, depuis l'assassinat de l'enfant Mohammad Abou Khdeir depuis quatre mois.
Selon le journal israélien Haaretz, les autorités de l'occupation ont décidé de durcir les mesures de répressions et de procéder à l'arrestation des enfants et des adolescents palestiniens qui paricipent aux manifestations et d'imposer des contraventions à leurs enfants pour qu'ils les en empêchent.
Les mêmes mesures de représsion adoptées en Cisjordanie occupées seront de vigueur à Jérusalem occupée.
Ce samedi matin, une photographie postée sur le compte Twitter de l'agence palestinienne montre comment des policiers israéliens ont arrêté deux enfants palestiniens non loin de la place Bourak de la mosquée al-Aqsa (esplanade des mosquée). (voir photo à gauche)

Colonisations: 4200 unité en octobre
En même temps, le rythme de construction des colonies connait une hausse vertigineuse, en Cisjordanie et surtout à Jérusalem al-Quds occupée. Selon l’agence palestinienne Quds, depuis le début du mois d’octobre, l’occupation israélienne aentrepris la construction de 4200 unités résidentielles de colonisation dans la ville sainte.
Le dernier projet de 1600 unités devrait être construit dans la colonie Ramot, situé au nord de Jérusalem occupé, et qui se trouve à cheval entre le nord de Jérusalem et le nord de la Cisjordanie.
En même temps, des colons israéliens armés poursuivent leurs agressions contre les civils palestiniens. Ils ont ouvert le feu ce samedi matin contre un bus transportant des passagers palestiniens à Kalkilia ,  alors qu’il passait à proximité de la colonie Kadoumim . Les dommages étaient matériels.

Le ministre de la Défense israélien prédit la fin des états artificiels du Moyen-Orient

Moshe Ya’alon prédit la fin de son pays.
Le ministre de la Défense israélien, Moshe Ya’alon, est connu pour son franc-parler et dans un interview avec NPR, il a dit que dans l’avenir la carte du Moyen-Orient serait très différente de celle d’aujourd’hui. 
...
« Il faut distinguer entre des pays comme l’Égypte, avec leur histoire. L’Égypte sera toujours l’Egypte, » a dit Ya’alon, en visite à Washington, à Steve Inskeep dans sa Morning Edition.
A l’inverse, a ajouté Ya’alon, « la Libye était une nouvelle création, une création occidentale issue de la première guerre mondiale. La Syrie, l’Irak, c’est pareil,— des nations artificielles — et on assiste aujourd’hui à la désintégration de cette idée occidentale. »
Quel pays au Moyen-Orient est le plus artificiel ? Quel est celui qui a été créé à l’issue d’une guerre mondiale et qui est uniquement une idée "occidentale" ?
Il me semble que si Ya’alon avait la moindre clairvoyance, il ne pourrait manquer de voir ce que ses paroles ont d’ironique.
23 octobre 2014 - Moon of Alabama - Vous pouvez consulter cet article à : 
TRaduction : Info-Palestine.eu - Dominique Muselet

L’après-guerre : les habitants de Gaza font face à de terribles difficultés

Un couloir étroit qui conduit à l’entrée de la maison en ruine d’Umm Mohamed, située dans le quartier Shaaf à l’Est de la ville de Gaza est devenu sa seule et unique demeure. Rendue inhabitable, la maison de deux étages fut détruite par des avions de guerre israéliens pendant l’offensive « Bordure Protectrice. » La famille n’a plus de toit pour se réfugier.

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Le 19 octobre 2014, à l’Est de la ville de Gaza, des Palestiniens se couvrent de la pluie qui s’abat dehors sous un abri de fortune planté non loin des ruines de leurs maisons qui, d’après les témoins, ont été détruites durant l’offensive israélienne qui a duré sept semaines - Photo : Reuters/Mohammed Salem
Umm Mohamed passe la majeure partie de son temps dans ce couloir. Elle y lave les vêtements de sa famille, la vaisselle et c’est là aussi qu’elle reçoit ses invités, sauf qu’elle ne peut pas dormir sur place car le couloir donne directement sur une rue animée. Elle dort dans la bibliothèque de la mosquée d’en face, elle aussi bombardée pendant l’offensive.
Elle raconte à Al-Monitor : « Je suis une femme, et je ne peux donc pas dormir dans la rue comme les hommes. Dès que les prières quotidiennes du soir sont terminées [aux environs de 20h], je me rends à la bibliothèque de la mosquée pour dormir et je dois me lever très tôt le matin avant que ne commencent les prières de l’aube [aux environs de 5h] pour accueillir une nouvelle journée. »
Et la journée d’Umm Mohamed commence par la préparation du petit déjeuner au mari sans emploi et à leurs quatre enfants. Ensuite, elle s’occupe du linge de la famille qu’elle lave à la main. Dans l’après-midi, elle va ramasser le bois des arbres détruits par les chars israéliens afin de préparer le déjeuner de la famille.
« Israël nous a ramenés 100 ans en arrière. Tout comme nos ancêtres, nous vivons actuellement sous des tentes et nous dépendons du bois de chauffage. Nous devons aussi aller chercher l’eau dans des endroits lointains et isolés, » déplore-t-elle d’une voix empreinte d’angoisse.
Elle poursuit son récit pendant qu’elle est assise à même le sol, en train de laver la vaisselle. Elle avoue que la survie de sa famille est due aux dons des bons Samaritains qui leur fournissent la nourriture en conserve. « Nous mangeons quotidiennement le riz, les haricots, la viande et les sardines en conserve. C’est la seule nourriture que les gens nous offrent. »
Avant le crépuscule, Umm Mohamed place un canapé usé dans le couloir pour souffler un peu des tâches ménagères quotidiennes réservées à sa famille. Elle contemple un groupe d’ouvriers bénévoles qui s’aident à construire une petite pièce qui abritera la famille du froid et de la pluie avant l’installation de l’hiver.
Elle explique : « Ces ouvriers ont utilisé quelques pierres de notre maison détruite afin de construire une petite pièce pour ma famille. Cependant, faute d’argent, nous ne pourrons pas la clôturer avec un plafond en béton. Le sol est fait de sable et le toit est en tôle. Autrement dit, il n’y a pas moyen pour que la chambre soit étanche et isole le froid, néanmoins, j’espère que nous serons capables de supporter. »
Umm Mohamed continue à vaquer à ses occupations quotidiennes malgré ses douleurs chroniques causées par l’ostéoporose. « Nous n’avons plus d’argent pour acheter les médicaments qui calment mes douleurs. Tous nos biens sont désormais ensevelis sous les décombres. »
Elle est restée silencieuse un court instant avant d’ajouter : « C’était une très grande et belle maison. Nous avons perdu tout notre argent et tous mes bijoux en or. Nous avons perdu notre avenir et le dur labeur du passé s’est volatilisé. Mon rêve le plus cher est de pouvoir revivre dans ma maison, marier mon aîné et voir mes petits-enfants jouer tout autour. C’est tout ce que je souhaite avant de mourir. »
Adnan al-Najjar, étudiant qui se spécialise dans la gestion de la santé à l’Université Ouverte d’Al-Qods, venait à peine de terminer ses cours lorsqu’il a reçu un SMS de son père lui demandant d’aller voir avec une organisation établie à Khan Younis pour une aide alimentaire. « Tout a changé après la guerre. Moi-même j’ai changé ; je sens comme si j’ai vieilli de 20 ans, » a-t-il confié à Al-Monitor.
Pour arriver à l’organisation qui distribue des aides alimentaires pour les familles affectées, Adnan parcourt le double du trajet qu’il emprunte quotidiennement de son université à la maison. Il lui est même arrivé de devoir sortir au milieu des cours qui d’habitude se terminent à 14h. Il se sent responsable pour sa famille bien qu’il n’apporte que quelques kilos de sucre et de farine.
C’est pendant la dernière guerre israélienne contre Gaza que Adnan, ce jeune homme maigre, a perdu sa maison située dans la ville de Khuza’a, à l’Est de Khan Younis. Avec sa famille, il a été piégé sous les décombres de la maison bombardée par les avions israéliens, le 24 juillet dernier. Après qu’il ait réussi à sortir des décombres, il a été arrêté par les soldats qui n’ont pas tenu compte de sa blessure. « Ma tête était la seule partie de mon corps qui émergeait de la terre durant le bombardement. Je ne m’attendais vraiment pas à ce que ma famille et moi en sortions vivants. Il n’y avait rien autour de nous, n’étaient-ce les soldats israéliens et leurs chiens policiers qui s’approchaient de ma tête pour me renifler, » raconte Adnan.
Adnan a été détenu durant cinq jours. Il a ensuite été relâché et est retourné à Gaza par le passage de Beit Hanoun (Erez), le 28 juillet. Son frère Khaled est, quant à lui, resté en détention.
« J’essaie de me concentrer sur mes études, mais c’est très difficile. Les souvenirs hantent mon esprit et ma tête ne cesse de rappeler les détails de ce jour. Je ferme ainsi le livre et je reviens au moment où la maison fut bombardée sur nos têtes. Je me souviens également de mon frère Khaled qui devait terminer ses études en droit cette année, » raconte Adnan.
Chaque matin, lorsqu’il se lève, Adnan se dirige vers l’entrée de la ville de Khuza’a pour attendre qu’un taxi le conduise à l’Université d’al-Qods. Cependant, son trajet est loin d’être simple et possible après la guerre, et depuis que Khuza’a a été déclarée zone sinistrée.
Il poursuit : « Même les taxis boudent notre zone. J’ai perdu ma maison, mon frère est détenu et la famille a été divisée. Ma mère est actuellement chez mon oncle, mon père chez des proches et mes sœurs sont chez mon frère marié à Khan Younis. »
Al-Monitor a accompagné Adnan le long de son trajet quotidien. Pour arriver à son l’université, il passe une heure de temps à effectuer trois changements. Côté passe-temps, il semblerait que le seul divertissement disponible pour le jeune est de rester assis sur les maisons en ruine de Khuza’a à discuter avec des amis. Lorsqu’il décide de réviser, il pend son livre et se met sur le sol en face de ce qui reste de sa maison. Son frère aîné, Omar, s’assied à côté de lui, les yeux rivés sur un livre au sujet des méthodes d’enseignement. Les deux sont entourés de décombres ; la scène qu’ils offrent aux passants est vraiment surréelle.
Omar reste optimiste : « Pour moi, il n’y a pas plus important que l’éducation ; c’est pourquoi, je ne céderai pas au désespoir. » Adnan sourit et dit : « Je ne suis pas désespéré mais les scènes de destruction ne veulent pas abandonner mon esprit. Mon frère Omar n’était pas à la maison lorsqu’elle a été bombardée, et nous à l’intérieur. »
Si Adnan n’avait pas reçu la subvention à l’éducation que l’Université Ouverte d’Al-Qods réserve aux étudiants dont les maisons ont été démolies, il n’aurait pas été capable de s’inscrire pour cette deuxième année universitaire qui a commencé à la mi-septembre.
« Parfois, je me dis qu’il me faudrait des années de divertissement et de soutien psychologique pour que je puisse recouvrer mes forces, ma concentration et ma vie telle qu’elle était avant, » pense-t-il.
Khuza’a est un petit village dans lequel près de 360 maisons ont été détruites. Marcher avec Adnan à travers ses rues ressemble à une balade au milieu d’un dédale de ruines. Toutefois, il a réussi à mémoriser des raccourcis et des chemins de traverse qui le conduisent à la maison. « Huit de mes frères étudient à l’université. Nous mesurons parfaitement la valeur de l’éducation car elle est la seule solution pour améliorer notre situation, » précise-t-il.
L’entrée de la maison de Adnan est en quelque sorte trompeuse. Restée intacte, l’entrée cache un intérieur ouvert et découvert. Les bombes qui se sont abattues sur la maison à deux étages ont détruit les escaliers intérieurs et les murs des chambres. Il est impossible de marcher à l’intérieur sans tomber.
Il ajoute : « De temps à autre, une autre partie de la bâtisse s’effondre. La maison est certes délabrée, mais les loyers coûtent les yeux de la tête, donc nous préférons rester étudier ici jusqu’à ce que l’hiver s’installe ; après, nous irons chez des proches. »
À l’instar de toute la Bande de Gaza après la guerre, l’aspect extérieur de Adnan semble reconstitué. Il se dirige vers de nouveaux départs, vers l’avenir que tout étudiant et tout universitaire convoite. Mais à l’intérieur, c’est un garçon détruit par la perte, le chagrin, la douleur et les souvenirs.

Asma al-Ghoul est journaliste et écrivain, du camp de réfugiés de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza.



JPEG - 5.2 koRasha Abou Jalal est écrivain et journaliste à Gaza, spécialisée dans les nouvelles politiques, les questions humanitaires et sociales liées à l’actualité.

http://www.al-monitor.com/pulse/ori...
Traduction : Info-Palestine.eu - Niha

L'Egypte va fermer le point de passage de Rafah avec Gaza


L'Egypte va fermer dès samedi et jusqu'à nouvel ordre le point de passage de Rafah situé sur la frontière avec la bande de Gaza palestinienne, ont indiqué tard vendredi soir l'agence de presse officielle Mena et des responsables du terminal frontalier.
L'annonce intervient alors que le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a décrété un Etat d'urgence de trois mois accompagné d'un couvre-feu sur une partie du nord et du centre de la péninsule du Sinaï, dans un périmètre incluant le point de passage de Rafah, après la mort de 30 soldats dans un attentat suicide.

Le ministre de la Sécurité interne sioniste menace de démolir la maison du martyr Chaloudi

Le ministre de la sécurité interne sioniste "Yitzhak Ohranovic" a menacé de démolir la maison de la famille du martyr Abdul Rahman Chaloudi, à Jérusalem, qui a été tué récemment lors d’une opération qu’il a menée contre les colons extrémistes. 
Selon le journal «Yediot Aharonot», dans son édition du vendredi (24/10), la menace d’Ohranovic a eu lieu lors de sa visite à la famille de la colonne qui a tuée à la suite de l'incident survenu dans la ville, il y a deux jours.
Il a promis de déployer tous les efforts pour prendre des mesures punitives à l'encontre de la famille du martyr, soit en fermant leur maison ou en la détruisant complètement.

Jérusalem: 30 blessés et un appartement résidentiel brûlé dans les affrontements d'Issawia

Plus de 30 citoyens palestiniens ont été blessés avec les balles en caoutchouc, tandis que les centaines d'autres ont été asphyxié, et un appartement résidentiel a été brûlé lors de violents affrontements ont éclaté le vendredi soir 24/10, dans le village d'Issawia au nord-est de la ville occupée de Jérusalem.
L'ambulancier Ahmed Hada a déclaré à l'agence officielle palestinienne de presse "Wafa" que plus de 30 jeunes hommes palestiniens ont été blessés dans leurs membres par les balles en caoutchouc et qu'ils ont été soignés sur le terrain, tandis que les centaines d'autres ont été asphyxiés par le gaz lacrymogène intensivement lancé par les forces armées occupantes sur les maisons de citoyens, ce qui a causé l'incendie de deux appartements résidentiels.
Il a souligné que 7 blessés de la famille de Hamdan et Jamjoum ont été transférés à l'hôpital.
Dans le même contexte, une jeune fille et un jeune homme ont été blessés par les balles en caoutchouc, tandis que les dizaines d'autres ont été asphyxiés lors de violents affrontements qui ont éclaté dans le quartier de Sawana dans la ville occupée de Jérusalem.

Ramallah: Un garçon palestinien tué par les tirs de l'Occupant à Selwad

Le garçon palestinien Irwa Abdulwahab Hamad (16 ans) par les tirs des forces armées de l'occupant israélien lors de violents affrontements ont éclaté, le vendredi soir 24/10, dans le village de Selwad à l'est de Ramallah.
Le garçon Hamad a été grièvement blessé, avant avoir annoncé son martyre plus tard.
Les forces armées de l'occupant israélien ont maté les marches pacifiques organisées en Cisjordanie occupée pour soutenir la mosquée bénie d'el-Aqsa et en colère pour le martyre du jeune homme jérusalémite Abdul-Rahman Chaloudi (23 ans), près du cimetière de Bab al-Asbat, où un certain nombre de citoyens ont été touchés par l'étouffement et les balles en caoutchouc.
Il est à noter que les violents affrontements se poursuivent entre les jeunes hommes en colère et les forces armées occupantes dans les villes de la Cisjordanie occupée.

Chaloudi a été assassiné par 3 balles réelles

Les raisons du martyre du jeune home Abdul-Rahman Chloudi (20 ans) ont été dévoilées, hier vendredi soir 24/10, après la collision avec un groupe de colons en raison de la perte de contrôle sur sa voiture, dans le quartier de Cheikh Jarrah dans la ville occupée de Jérusalem, où les gardiens du tramway ont ouvert le feu sur lui directement à travers d'une courte distance.
Le directeur de l'institut de la médecine légale, Dr. Saber al-Aloul a déclaré, citant de l'avocat de la Fondation de Thamir, Mohamed Mahmod, que le martyr a été tué par trois balles réelles, dont l'un dans le dos touchant le foie, en plus de la coupure d'une artère d'un rein, la deuxième a frappé son pied gauche et un troisième au testicule droit.
L'avocat Mahmoud a ajouté, selon Dr. Al-Aloul, que les raisons du martyre est la longe période de son existence sur le lieu de l'incident sans traitement.

L'Egypte ferme le passage de Rafah

Les autorités égyptiennes ont décidé de fermer le passage de Rafah dans le sud de la Bande de Gaza, le samedi matin 25/10, sans préciser la durée de la fermeture.
Une source responsable au passage de Rafah a déclaré à la presse que les autorités égyptiennes les ont informés de fermer le passage, samedi matin, en raison des conditions de sécurité dans la province du Sinaï nord.
25 soldats et civils ont été tués, tandis que 24 autres ont été blessés dans une attaque par une voiture piégée, près du passage de Kharouba au nord de Sinaï.
Des témoins oculaires ont déclaré qu'une voiture piégée a fait exploser dans la place, où on a vu des chars détruits complètement, ce qui a suivi par le lancement des obus de type "RBG" et des tirs d'armes lourdes et moyennes.
Les témoins ont déclaré que l'armée a coupé l'Internet et la communication du nord du Sinaï après l'explosion, tandis que les forces de la sécurité ont renforcé leur existence dans ses alentours.
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Washington appelle Israël à enquêter sur les circonstances de la mort du garçon Hamad

Les Etats-Unis a appelé Israël à mener une enquête rapide et approfondie dans les circonstances de la mort de l'enfant Irwa Hamad au village de Selwad, près de la ville de Ramallah, hier vendredi 24/10, par les tirs d'une force de l'armée de l'occupant israélien.
La porte-parole du ministère américain des Affaires étrangères, Jin Saki, a déclaré, la nuit dernière, que son pays fournit ses condoléances à la famille de l'enfant, sachant qu'il porte la nationalité américaine, et que sa famille était retournée , des Etats-Unis, à la Cisjordanie occupée, il y a 8 ans.
Des sources médicales ont déclaré que le garçon Hamad (14 ans) a succombé à ses blessures à la tête lors d'affrontements au village de Selwad, à l'est de la ville de Ramallah, où il a été transféré à l'hôpital, avant qu'il ait trouvé la mort, plus tard.

Jérusalem: un chercheur kidnappé par l'Occupant israélien


Les forces armées de l'occupant israélien ont arrêté, le vendredi soir 24/10, le chercheur jérusalémite sur le terrain Ahmed Sab Laban, lorsqu'il documentait les affrontements avec les forces armées occupantes dans la vieille ville de Jérusalem occupée.
Des témoins oculaires ont sévèrement abattu le chercheur Sab Laban lorsqu'il documentait les affrontements dans la vieille ville dans le cadre de son travail avec une organisation juridique.
Il est à noter que plusieurs quartiers jérusalémites étaient le lieu de violents affrontements avec l'occupant israélien, y compris Selwan, en particulier dans les alentours de la maison du martyr Abdul-Rahman Chloudi, dans la vieille ville et le Mont de Scopus.
L'avocat de la famille du martyr Chloudi, Mohamed Mahmoud, a cité du directeur de l'institut de la médecine légale, Saber al-Aloul qui a participé dans l'autopsie sur le corps du martyr, que la raison principale du martyre de Chloudi est la hémorragie interne causée par le retard d'être transféré pour un traitement à l'hôpital, après avoir été ciblé par trois balles réelles des gardiens du tramway.

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A Jérusalem, la judaïsation va bon train !

Dès qu’une agression contre la ville occupée d’Al-Quds (Jérusalem) veut s’achever, une autre agression reprend feu, accompagnée de mesures sécuritaires militaires. Ces agressions et mesures ne sont innocentes. La judaïsation est au fond du tunnel.
Chaque agression de la part de l’occupation sioniste contre la ville d’Al-Quds et contre sa grande mosquée d’Al-Aqsa représente un nouveau pas vers la judaïsation de la ville sainte, vers le changement de ses aspects arabes et islamiques, vers un anéantissement des lieux saints aussi bien islamiques que chrétiens, la sainte mosquée d’Al-Aqsa en particulier.
Depuis le début de cette année 2014, les tentatives de l’occupation sioniste continuent et vont vers l’escalade, disent plusieurs rapports émanant de plusieurs organisations internationales.
Les fouilles
L’Etablissement international d’Al-Quds a publié un rapport énumérant les agressions pratiquées contre la sainte mosquée d’Al-Aqsa. Le rapport confirme que l’augmentation des creusements en dessous de la sainte mosquée d’Al-Aqsa et à ses alentours n’est plus une priorité pour l’Etat d’occupation et ses institutions sionistes. Ces creusements sont déjà partout, à l’ouest, au sud et au nord de la sainte mosquée. Ils travaillent maintenant à réparer les anciens sites et à construire des salles destinées à recevoir des visiteurs. Ils travaillent également pour mettre en place les infrastructures nécessaires pour transformer « la ville historique juive (ville de David) » que l’entité sioniste est en train de bâtir en dessous de la mosquée d’Al-Aqsa en un lieu touristique des plus visités de tout "Israël". Le nombre de creusements et de tunnels autour de la mosquée d’Al-Aqsa s’élève à 47 tunnels dont 25 à l’ouest, 17 au sud, 5 au nord.
La confiscation de terrains palestiniens
Ledit rapport a observé une avancée remarquable de la construction du bâtiment de « Beit Shitraws ». Ce bâtiment n’est à l'écart de la mosquée d’Al-Aqsa que d’une cinquantaine de mètres. Et a été restaurée la façade du projet sud du quartier juif dans l’ancien bourg d'Al-Quds, où le bâtiment surplombe totalement le mur d’Al-Boraq (le mur des lamentations).
Il s’agit de Beit Shitraws. C’est un centre juif d’une superficie de 944 mètres carrés. Il contient une école religieuse, un temple juif, un centre de police, des salles, des entrées larges, des dizaines d'unités sanitaires, des salles d’entretien.
Assauts à répétition
Le mois en cours d’octobre, la sainte mosquée d’Al-Aqsa a connu plusieurs assauts donnés par les occupants sionistes. Ce sont des actions préalablement planifiées. Elles sont coordonnées entre les groupes juifs extrémistes et les services sécuritaires et militaires sionistes.
En effet, les groupes juifs extrémistes investissent les cours de la sainte mosquée d’Al-Aqsa, sous la protection des forces sionistes d'occupation. Il y a certainement un projet israélien pour diviser la sainte mosquée d’Al-Aqsa.
Les forces sionistes d'occupation rendent faciles les assauts donnés par les extrémistes, en imposant des mesures particulières aux alentours de la mosquée et sur les portails de l’ancien bourg d'Al-Quds.
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L’occupation arrête un dirigeant du bloc islamique à Birzeit et convoque un captif libéré

Les forces israéliennes ont arrêté samedi à l'aube un dirigeant du Bloc Islamique à l'Université de Birzeit.
Des sources du bloc islamique ont déclaré que les forces d'occupation ont attaqué la ville d’Atil à Tulkarem et ont arrêté leur représentant l’étudiant Ahmed Ayesh puis l'ont embarqué vers une destination inconnue après la perquisition de son domicile.
Il est à noter qu’Ayesh est victime d’harcèlement et de persécution par l’AP de Ramallah, notant qu’il est le secrétaire du Comité des finances du Conseil des étudiants pour le bloc islamique.
D'autre part, les forces d'occupation ont remis samedi à l'aube une convocation à un ex-prisonnier libéré de Doura à Hébron.
Des sources locales ont indiqué que les forces israéliennes ont attaqué la maison de Hamad Al-Zeer à Doura et lui ont remis une convocation pour se rendre au service des renseignements israéliens, sachant qu'il a été libéré il ya quelques semaines après avoir passé quatre ans en détention.
Les organes de l’AP avaient envoyé plusieurs convocations au prisonnier libéré al-Zeer l’invitant à se présenter alors qu'il était dans les prisons israéliennes.

Les prisonniers de Ramon mettent en garde contre l'escalade des violations à leur encontre

Les prisonniers de Ramon ont déclaré que les campagnes d'inspection menées par les unités de la répression dans les prisons se sont intensifiées ces derniers temps, et ceci suite aux opérations de raids et d’inspections et des méthodes de répression utilisées contre eux.
Ces prisonniers ont déclaré à l'avocat du Club des captifs qui leur a rendu visite, que les unités de répression de l’occupation ont effectué plusieurs inspections depuis le début du mois d'Octobre, transférant par la suite un certain nombre de prisonniers sous prétexte de rechercher des téléphones.
Ils ont souligné que l’administration pénitentiaire a menacé de battre les prisonniers lors des opérations d’inspection et de raid, notant que ceci est une escalade dangereuse dont ils avertissent des conséquences.
Les prisonniers se sont plaints de la présence continue des dispositifs de brouillage qui ont causé des problèmes de santé aux prisonniers, en plus de la poursuite des punitions collectives imposées sur eux y compris l'interdiction de la transmission de certaines chaînes de télévision, le refus de fournir des couvertures et des vêtements aux prisonniers et leur souffrance pendant les transferts.
Dans un contexte similaire, l’avocat du Club a rendu visite au captif Hatem al-Aaraj de Bethléem qui purge une peine de 40 ans de prison et qui souffre de douleurs au pied gauche après avoir été battu lors de son interrogatoire après son arrestation en 2004 lui provoquant une infection grave au pied.

L’AP continue de traquer et d'arrêter les partisans du Hamas

Le Hamas a accusé les services de sécurité de l'AP en Cisjordanie d’arrêter et de convoquer cinq de ses partisans dans le cadre de la poursuite des violations des libertés et des accords de la réconciliation.
Dans un communiqué, le mouvement a déclaré samedi (25-10) que le service de la sécurité préventive à Bethléem a arrêté l’ex-prisonnier Ibrahim Khalil de la ville de Beit Fajar après avoir assiégé sa maison, sachant qu'il avait passé plus de 16 ans dans les prisons israéliennes. Les services de renseignements, de leur coté, ont arrêté le jeune Ahmad Hammad après l’avoir convoqué pour un entretien.
A Hébron, le service des renseignements a arrêté le captif libéré Hossam Abou Ras sur son lieu de travail à Doura et a tenté d’arrêter sans succès le jeune homme Alaa Ibryosh qui était avec lui au travail.
Le service de la sécurité préventive a également arrêté l’étudiant à l'Université d'Hébron Laith Asafrah après des raids effectués sur son domicile et a convoqué l’étudiant à l'Université d'Hébron Mohammad Asfour pour la deuxième fois en un mois.
A Ramallah, les tribunaux de l’AP ont prolongé la détention de l’étudiant à l'Université de Birzeit Mohammed Hachaykah qui a été arrêté par les renseignements généraux pendant 14 jours, notant qu’il a été interpelé plus d'une fois par les services de l’AP en raison de son activité dans le bloc islamique.
Dans le cadre de la politique de la porte tournante, les forces israéliennes ont arrêté le secrétaire du Comité des finances de la Chambre des étudiants de l'Université de Birzeit et ancien secrétaire du bloc islamique Ahmed Ayesh après des raids effectués dans sa maison dans la ville d’Atil au nord de Tulkarem, notant que c’est un ancien prisonnier politique détenu par les services de sécurité.
Les services des renseignements généraux continuent également de détenir le captif libéré Nabil Abu Khalil de la ville d’Atil qui a été arrêté à plusieurs reprises par les dispositifs de l’AP.
En outre, la famille du jeune militant Abdullah Shatat qui est détenu par la sécurité préventive à Salfit a chargé le Président de l'Autorité Mahmoud Abbas et le gouvernement de compatibilité de l’entière responsabilité des crimes commis par l'appareil de sécurité de l'Autorité contre les citoyens qui sont supposés être protégés en vertu de la Quatrième Convention de Genève qui considère l’arrestation arbitraire et la torture des crimes de guerre.
La famille a appelé dans un communiqué l'Autorité et le gouvernement à prendre des décisions strictes pour mettre fin aux arrestations politiques et faire face à la politique de torture et d’humiliation systématique pratiquée par les services de sécurité contre les citoyens.

Waed met en garde contre les conséquences de l’utilisation d’armes contre les prisonniers

L’association Waed pour les prisonniers et ex-prisonniers a mis en garde contre les massacres qui seront réalisés contre les prisonniers à l'intérieur des prisons israéliennes, suite à l'approbation de l'utilisation des armes lors des intrusions des forces d’occupation pour inspecter les cellules des prisonniers et au cours des affrontements à l'intérieur des prisons.
L’association a dénoncé cette décision et a cité, selon son porte-parole Abdullah Qandil, le rejet par le mouvement captif de cette décision, affirmant que les prisonniers ne resteront pas les bras croisés si cette mesure est mise en œuvre.
Qandil a considéré qu’une telle décision est une violation de toutes les lignes rouges et représente un danger sans précédent dans l'histoire de la prison, mettant en garde contre les massacres à venir.
Le porte-parole de Waed a appelé le commissaire des affaires humanitaires des Nations Unies et l'Organisation de Human Rights Watch à l'intervention directe afin d’annuler cette décision avant qu’elle ne fasse des catastrophes accusant la communauté internationale d’être responsable en raison de son silence face aux crimes sionistes commis contre les prisonniers.
Il est à noter que les responsables de la sécurité dans les prisons sionistes ont obtenu le pouvoir d'utiliser les armes lors de la prise d’assaut des sections des prisonniers palestiniens.
Le Club des prisonniers palestiniens a annoncé que les prisonniers de Nafha ont reçu une décision contenant la permission aux unités de répression d’utiliser les armes lors des prises d’assaut et ceci après leur opposition à l’entrée des forces de Masada lourdement armées dans leur prison.

L'occupation empêche Aidan White de se rendre en Cisjordanie

Les forces armées de l'occupant israélien ont empêché samedi l'ex-sécuritaire général de l'Union internationale des journalistes, Aidan White, de visiter la Cisjordanie occupée via l'aéroport de Ben-Gourion.
Il était prévu qu'Aidan White arrive samedi en tant qu'invité à l'institut des études et des recherches appliquées en Cisjordanie occupée pour donner une conférence aux étudiants des médias de différentes Universités et les collèges de la presse en Cisjordanie.
White a informé les côtés organisateurs de la conférence que la sécurité israélienne chargée d'examiner les personnes qui se rendent dans les territoires palestiniens via l'aéroport de Ben-Gourion ne lui a pas permis de monter dans l'avion qui devait voyager depuis l'aéroport d'Heathrow à Londres.
L'interdiction de White est survenue en raison de l'attitude populaire et l'opinion publique britannique envers Israël et après ce boycott académique, suite au vote de la Chambre des Communes en faveur de la reconnaissance de l'Etat de Palestine, selon l'agence "Quds Press".
De son côté, le syndicat des journalistes palestiniens a fermement condamné dans un communiqué cette mesure israélienne, soulignant qu'il est rejetée et reflète une politique colonialiste qui ne laisse pas les pro-Palestiniens et ses journalistes exprimer leurs positions et opinions de soutien des droits stables du peuple palestinien et l'appui international.
Il a appelé tous les côtés concernés à condamner la mesure de l'occupant israélien et faire pression sur l'occupant pour stopper leurs attaques contre les journalistes et l'action médiatique.

328 000 chômeurs en Cisjordanie et à Gaza

Selon les données officielles, il y a plus de 300 000 citoyens palestiniens au chômage dans les territoires palestiniens occupés jusqu'à la fin du deuxième trimestre de cette année.
Le bureau central des statistiques a déclaré samedi dans un rapport de presse que le nombre de chômeurs a augmenté dans les territoires palestiniens occupés pour atteindre 328 500 citoyens, dont plus de 200 000 dans la Bande de Gaza et les 128 400 autres en Cisjordanie occupée.
Le rapport a ajouté que le taux du chômage en Cisjordanie s'élève à environ 18.2% au cours du deuxième trimestre de 2014, comparativement à 44.5% dans la Bande de gaza au cours de la même période, en coïncidence avec les niveaux élevés de pauvreté et les taux d'insécurité alimentaire pour les familles palestiniennes en Cisjordanie et à Gaza.

Un Palestinien blessé dans des affrontements avec l'occupation à l'est de Ramallah

Un jeune homme palestinien a été blessé, le samedi soir 25/10, par les tirs des soldats de l'occupation israélienne dans de violents affrontements qui ont éclaté dans le village de Selwad, à l'est de la ville de Ramallah, au centre de la Cisjordanie occupée.
Des témoins oculaires ont déclaré à l'agence locale de presse "Safa" qu'un jeune homme a été blessé par une balle réelle au pied, et que son été a été décrit comme moyen lors de violents affrontements qui ont éclaté avec les soldats israéliens à Selwad.
Les témoins ont souligné que les équipes médicales ont transféré le jeune homme à l'hôpital de Palestine pour le traitement.
Il est à noter que le garçon Irwa Abdul-Wahab Hamad (15 ans) a été tué, hier, lors de violents affrontements avec les forces armées occupantes dans le village de Selwad, tandis que les dizaines de citoyens ont été blessés.

A Jérusalem, la colère palestinienne gronde

L'accélération de la colonisation juive dans les quartiers arabes de Jérusalem, la tension grandissante entre Palestiniens et Israéliens dans la Ville sainte, ainsi que le dernier attentat meurtrier palestinien, annoncent une nouvelle Intifada.
Depuis plusieurs jours, Jérusalem, "capitale unifiée" d’Israël, vit dans un climat de tension maximale. Inquiets, médias et responsables politiques suivent les événements, craignant l’éclatement d’une "intifada urbaine" dans les quartiers et faubourgs palestiniens de la partie orientale (annexée) de la ville. Ce mercredi 22 octobre, un Palestinien de Jérusalem-Est a attaqué les passagers d'un tram à la voiture bélier, causant la mort d'un bébé. L'opinion publique est choquée.
Cet événement a encouragé le gouvernement à annoncer des mesures radicales et controversées, et ce d'autant plus qu’il s’inscrit dans un contexte où les attaques aux cocktails Molotov et au jet de pierres se multiplient. Ainsi, relate Omri Ephraïm dans Yediot Aharonot, "la police israélienne vient de décréter la tolérance zéro envers les fauteurs de troubles et envisage désormais d’inculper les parents des mineurs interpellés".
Un même mal à Jérusalem et Ottawa ?
Faut-il pour autant assimiler le climat délétère qui règne à Jérusalem à l’émergence de l'Etat islamique (EI) et au terrorisme international, comme vient de le faire le ministre des Affaires étrangères Avigdor Lieberman ? Réagissant à l'attaque de Jérusalem et à la fusillade qui a eu lieu quelques heures plus tard au Parlement canadien, Avigdor Lieberman estimait sur Facebook que ces deux attaques démontrent une nouvelle fois que "la terreur est une épidémie qui doit être combattue avec force et acharnement. Le terrorisme n'est pas la conséquence de constructions à Jérusalem, Ottawa, New York, Madrid, Londres ou Mombasa [Kenya]. Il découle du combat de l'islam radical contre l'Occident."
Dans Al-Monitor, l’éditorialiste Ben Caspit estime que "Lieberman a tout faux lorsqu'il feint d’ignorer que l’atmosphère hautement inflammable qu’Israël entretient à Jérusalem-Est depuis des décennies fournit un combustible de premier choix aux extrémistes incendiaires. Si Israël avait tenu des négociations honnêtes avec le président de l'Autorité palestinienne [...], on aurait pu pacifier Jérusalem. [...] Or, sur le terrain, les 350 000 Palestiniens de Jérusalem-Est qui ont théoriquement le droit de vote et jouissent d’une carte d’identité israélienne ne bénéficient dans les faits d’aucun service public digne de ce nom, tandis qu’ils voient se développer la colonisation juive de peuplement."
Constat partagé par son confrère Barak Ravid dans Ha’Aretz : "Malgré les discours [du Premier ministre] Nétanyahou, Jérusalem n’a jamais été aussi divisée qu’aujourd’hui, par le mur, par la colonisation, par l’abandon croissant des quartiers palestiniens. L’Intifada rampante à Jérusalem, les gains diplomatiques de l’Autorité palestinienne et l’isolement de la position israélienne sont un cocktail mortel."
"Jérusalem, capitale de l'apartheid"
En des termes plus frontaux, Gideon Lévy, toujours dans Ha’Aretz, ne dit pas autre chose. Connu pour ses critiques acerbes de la politique va-t-en-guerre du gouvernement, il signe un éditorial intitulé "Jérusalem, capitale de l’apartheid", titre qui risque de braquer une partie du lectorat du quotidien, déjà confronté à une vague de désabonnements.

L’ aveuglement d’Israël

Sur le nucléaire iranien comme sur la question palestinienne, l’isolement diplomatique et émotionnel d’Israël ne cesse de s’approfondir. Au risque de perdre de vue que sa sécurité passe avant tout par sa légitimité .
« Splendide Isolement ». A la fin du XIX° siècle, cette expression était employée pour décrire la position de la Grande-Bretagne par rapport à l’Europe. Benjamin Disraeli ou le Marquis de Salisbury souhaitaient tenir éloigné le Royaume Uni des conflits et des rivalités européennes. La Grande-Bretagne n’était pas seulement une île, elle avait la première flotte du monde et régnait sur un vaste empire. Son ambition paraissait légitime.
L’Etat d’Israël n’est pas une île, même s’il rêverait sans doute de l’être et s’il n’est pas la première puissance navale du monde, il est la première puissance militaire régionale. Mais il semble à sa manière adepte du « splendide isolement », même s’il ne s’agit pas toujours, de sa part, d’un choix délibéré.
Sur deux questions centrales, les négociations sur le nucléaire Iranien et le processus de paix avec les Palestiniens, les positions d’Israël semblent s’éloigner toujours davantage, non seulement de celles des pays de l’Union Européenne mais également de celles des Etats-Unis.

Y aura-t-il dans les semaines qui viennent un accord avec Téhéran ? Pour le ministre Israélien Yuval Steinitz en charge des questions d’Intelligence, un non-accord serait de loin la meilleure solution. L’obsession de Daesh, disait-il récemment dans le New York Times, ne doit pas conduire à un mauvais accord avec l’Iran. Vue d’Israël la menace militaire de Daesh est très exagérée. Les combattants de l’Etat Islamique ne feraient pas le poids face à une armée digne de ce nom, comme celle du royaume Hachémite de Jordanie. Pour Israël, la menace d’un Iran nucléaire demeure et de loin le risque principal en matière de sécurité. Certes l’échec des négociations avec Téhéran peut renforcer le scénario d’un embrasement du front Nord du pays. Et contrairement aux combattants du Hamas, ceux du Hezbollah ont des missiles qui peuvent sans doute atteindre toutes les villes d’Israël. Mais il faudra bien les confronter un jour!
Le fossé qui existe entre Israël et ses alliés occidentaux sur la question Palestinienne est sans doute plus profond et fondamental encore. Ce qui est le plus frappant aujourd’hui pour l’observateur extérieur est l’absence totale d’empathie entre les deux peuples. Certes, du fait même de l’existence du Mur qui les sépare, les chances qu’ils ont, de simplement se rencontrer, sont devenues plus réduites. Mais même à Jérusalem, où ils cohabitent, ils se côtoient sans se voir, évitant délibérément semble-t-il, de croiser le regard de l’autre. Lors de la dernière guerre à Gaza, les destructions de bâtiments civils ont largement dépassé ce qui aurait été nécessaire d’un simple point de vue de sécurité. Il ne s’agissait pas seulement de dissuader mais de punir. On ne peut s’empêcher de penser que le Palestinien est devenu pour l’Israélien une abstraction largement déshumanisée. Du coté Palestinien, l’Israélien est tout simplement l’incarnation du mal, même si chez les Chrétiens palestiniens la menace est désormais duale avec la montée du fondamentalisme musulman. Certes il y a eu la deuxième Intifada et la pratique des bombes humaines. Certes il y a l’occupation et l’humiliation délibérée des Palestiniens. Mais ces données ne suffisent pas, à elles seules, à rendre compte de l’absence totale d’empathie entre les deux peuples. Du coté Israélien il y a bien sûr l’héritage de la Shoah.
« Nous sommes arrivés trop tard » disait Ehud Barak lorsqu’il n’était que chef d’Etat-Major des armées Israéliennes, lors de sa première visite à Auschwitz. La rencontre d’un peuple abusé avec un peuple humilié ne pouvait que très mal se passer. Pour le Palestinien, l’Israélien est un anachronisme, le dernier colonisateur, à l’ère de la décolonisation. La droitisation politique d’Israël d’un coté, la montée du fondamentalisme islamique chez une partie des leaders du Hamas à Gaza de l’autre, ont crée une situation qui semble sans issue. Du coté Israélien comme du coté Palestinien on peut évoquer encore la solution des deux Etats, en réalité on n’y croit plus.
C’est pourtant pour les deux peuples, la moins mauvaise des alternatives, la seule qui vaille en fait. 75% des Israéliens continuent de se dire favorable à la solution des deux Etats, mais ils sont presque aussi nombreux, 65%, à ne pas la croire possible. « Il faudrait un fait nouveau, une crise d’une extrême gravité, pour que l’équilibre existant en Israël se modifie en faveur des partisans de la solution des deux Etats » me confiait la semaine dernière à Jérusalem, l’un des observateurs les plus avisés de la scène politique locale.
En attendant l’isolement diplomatique et émotionnel d’Israël s’approfondit.Au risque de perdre de vue que la sécurité d’Israël passe avant tout par la légitimité d’Israël. Le splendide isolement n’est pas une alternative pour un pays, sinon un peuple qui ne représente dans sa totalité que la marge d’erreur statistique dans le calcul de la population de la Chine, c’est à dire, plus ou moins 13 à 14 millions d’habitants !
S’aliéner délibérément ou par un mélange d’indifférence ou d’arrogance, la sympathie ou même simplement le soutien tacite de ses alliés n’est pas responsable.
Sur un plan rationnel, le temps serait propice à une vraie négociation. Plus la situation va mal par ailleurs, plus des progrès sur le conflit Israël/ Palestine seraient les bienvenus. C’est ce que pensent l’Egypte, la Jordanie, l’Arabie Saoudite et les Emirats du Golfe, sans parler bien sûr de l’Europe et des Etats-Unis. Que faudrait-il pour en convaincre les dirigeants actuels d’Israël ?
Dominique Moisi

Israël boucle partiellement l’Esplanade des mosquées, colère des Palestiniens

Quelques heurts ont éclaté ce vendredi à Jérusalem entre manifestants palestiniens et police israélienne.
Les manifestants protestaient contre la décision d’Israël de limiter l’accès à l’esplanade des Mosquées, lieu saint pour les musulmans et très fréquenté le vendredi, jour de la grande prière.
Les autorités israéliennes disent avoir décidé de boucler partiellement les lieux de manière préventive. En effet, la police aurait eu des informations selon lesquelles des affrontements étaient attendus après la prière.
Quelques heurts se sont aussi produits dans la ville d’Hébron en Cisjordanie, en marge d’une manifestation qui, elle, s’est déroulée dans le calme.
Les autorités israéliennes ont renforcé encore un peu plus leur dispositif de sécurité après l’attaque perpétrée mercredi par un Palestinien à Jérusalem.
L’homme, au volant de sa voiture, a heurté un groupe de personnes à un arrêt de tramway, tuant un bébé de trois mois.

Délais concrets pour la création de l’Etat de Palestine : la Russie soutient la résolution Lire la suite: http://french.ruvr.ru/2014_10_24/Delais-concrets-pour-la-creation-de-l-Etat-de-Palestine-la-Russie-soutient-la-resolution-7246/

C’est officiel, la Russie va soutenir le projet de résolution au Conseil de sécurité de l’ONU concernant les délais de la création d’un Etat palestinien.
Une résolution pour rappel préparée et proposée par les représentants de la Palestine. Quant à la position russe, elle a été annoncée il y a un peu plus d’une semaine par le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Mikhail Bogdanov.
Néanmoins, ce qui risque comme d’habitude de poser problème, c’est l’attitude des pays occidentaux, USA en tête. Ces derniers étant les principaux alliés d’Israël (tout comme l’Etat sioniste est le principal allié des USA au Moyen-Orient), ils vont vraisemblablement s’opposer à cette résolution palestinienne, poursuivant ainsi la très longue tradition de discrimination à l’égard du peuple martyr de Palestine.
Les autres Etats occidentaux : ceux d’Europe occidentale, le Canada, l’Australie et quelques autres satellites, ont de grandes « chances » de suivre également et comme à l’accoutumée le maitre étasunien. Seule la Suède en tant que membre de l’Union européenne, s’est récemment démarquée en annonçant qu’elle allait reconnaitre à son niveau l’Etat palestinien. Washington n’a d’ailleurs pas tardé à réagir, par le biais de sa porte-parole clownesque du département d’Etat, Jennifer Psaki, en jugeant cette décision de « prématurée ».
Pour revenir à la Russie, le vice-ministre russe a été plus que clair en s’exprimant devant les journalistes en marge de la conférence internationale sur la reconstruction de la bande de Gaza : « Je ne vois même pas de raisons pour critiquer ce texte et cette volonté des Palestiniens d’appeler une fois de plus à examiner cette situation, d’autant plus dans le cadre de l’ONU. Aussi, disons-nous aux Palestiniens que si telle ou telle option vous convient, nous vous soutiendrons en amis. Vous savez mieux que quiconque ce dont vous avez besoin et la façon d’atteindre l’objectif escompté. Nous estimons que la cause palestinienne est une cause juste, en ayant en vue que chaque peuple a le droit à l’autodétermination allant jusqu’à la création de son propre Etat ».
Difficile d’y ajouter quelque chose si ce n’est qu’effectivement la Palestine, après des décennies de souffrances liées à l’occupation et la colonisation israélienne, se doit d’obtenir des délais concrets pour la création de son Etat, complètement indépendant et souverain, et non plus se baser sur des promesses occidentales qui ne font que répéter l’éventualité d’un hypothétique Etat de Palestine, sans aucune date ni garantie, le tout en faveur des intérêts de l’Etat israélien et de sa politique d’occupation.
Il serait également juste de dire que vraisemblablement nous sommes arrivés à une époque où il est grand temps de passer à l’acte. La Palestine est déjà reconnue en tant qu’Etat par une très grande majorité de pays de la planète. Pratiquement tous les pays d’Eurasie, d’Afrique et d’Amérique latine lui reconnaissent un statut diplomatique et accueillent des représentations diplomatiques palestiniennes sur leurs territoires. L’exception étant une fois encore les USA, le Canada, l’Europe occidentale, l’Australie et quelques autres. Alors comment se fait-il que dans le nouveau monde multipolaire dans lequel nous vivons désormais, la Palestine ne pourrait pas arracher sa place au concert des nations libres qui lui revient de droit ? De quel « droit » une extrême minorité continuera au XXIème siècle à faire croire qu’elle représente« l’exceptionnalisme, le droit universel et toute la communauté internationale », tout en sachant parfaitement qu’ils sont bien minoritaires au sein de l’humanité toute entière. Surtout lorsqu’on sait aussi qu’un très grand nombre de citoyens des pays occidentaux, y compris des USA, soutiennent activement la cause palestinienne.
Après les plus ou moins récentes victoires diplomatiques et géostratégiques des nations BRICS, il est grand temps d’associer la Palestine à une nouvelle victoire de ce monde multipolaire, et surtout de permettre ainsi à son peuple qui souffre depuis bien trop longtemps, l’obtention de la vie qu’il mérite, comme toute autre nation libre.

Le Parlement irlandais demande à son tour de reconnaître la Palestine

La Chambre haute du Parlement irlandais a adopté mercredi une motion demandant au gouvernement de reconnaître un Etat palestinien, ce qui en fait le troisième pays européen en moins d’un mois à jeter son poids dans la bataille en faveur d’une telle décision, unilatérale.
La motion, proposée par une sénatrice du principal parti d’opposition du pays, a été adoptée sans vote, sachant qu’elle avait reçu le soutien d’une majorité de députés avant le débat.
La motion a été adoptée comme suit : « Seanad Éireann [le Sénat de l'Irlande] appelle le gouvernement à reconnaître officiellement l’Etat de Palestine et à faire tout ce qu’il peut au niveau international pour aider à sécuriser une solution viable à deux Etats au conflit israélo-palestinien ».
L’Irlande a été le premier pays européen à reconnaître l’Organisation de Libération de la Palestine et a toujours été l’un des détracteurs les plus acharnés d’Israël dans l’Union européenne.
La décision fait suite à des mesures similaires dans d’autres capitales européennes.
Après que le nouveau gouvernement suédois ait déclaré qu’il allait reconnaître un Etat palestinien au début du mois, et que la Chambre des communes britannique ait voté en faveur d’une résolution non contraignante demandant au gouvernement de faire la même chose, le temps a été bref avant que les législateurs de Dublin ne leur emboîtent le pas.
La semaine dernière, le Parti socialiste ouvrier espagnol a soumis une proposition au Congrès espagnol à reconnaître la Palestine, mais aucun vote n’a encore été fixé.
« En rejoignant la Suède et d’autres pays de l’UE à reconnaître la Palestine, nous précisons que l’Etat est un droit du peuple palestinien. Ce n’est pas une monnaie d’échange israélienne qui doive leur permettre de négocier » a déclaré la sénatrice irlandaise Averil Power, de Fianna Fáil [un parti du centre-droit] qui a proposé la motion.
« Ce faisant, nous allons créer une pression sur Israël pour poursuivre un véritable processus de paix avec une réelle perspective de paix et de justice pour les Israéliens et les Palestiniens. »
Dans un discours au Sénat irlandais, mercredi, la même Power a accusé Israël d’avoir mis en place un « régime d’apartheid en Cisjordanie, qui nie les droits humains fondamentaux des Palestiniens que leurs homologues israéliens ont pour acquis ». Sans une plus large reconnaissance de l’Etat de Palestine, les représentants palestiniens sont en position de faiblesse à la table des négociations, a-t-elle expliqué.
« Chers collègues, 20 ans après les accords d’Oslo, les perspectives de parvenir à une solution à deux Etats semblent plus éloignées que jamais. Et la raison en est qu’Israël fait tout ce qu’il peut pour saper les chances d’une telle issue. Tout en feignant de parler de paix, il n’a cessé d’intensifier son occupation illégale de la Palestine ».
Mercredi soir, le ministère des Affaires étrangères à Jérusalem n’avait pas encore répondu à la décision irlandaise.
L’ambassade d’Israël à Dublin a tweeté sa désapprobation :
« Aujourd’hui, un Palestinien a tué un bébé de 3 mois (!), un bébé juif à Jérusalem et hier le Sénat irlandais a adopté une motion demandant au gouvernement de reconnaître l’Etat de Palestine sans négociations de paix directes entre Israël et les Palestiniens, » disait la déclaration.
« Imaginez un peu si n’importe quel pays avait reconnu un statut final en faveur de l’une des parties du conflit en Irlande du Nord avant que le processus de paix ne soit engagé à Belfast… »

PO: la reconnaissance d'un Etat palestinien s'impose

Le règlement des problèmes du Proche-Orient passe entre autres par "la reconnaissance de la Palestine en tant qu'Etat", a déclaré vendredi à Sotchi Dominique de Villepin, ancien premier ministre et ministre français des Affaires étrangères.
"Il nous faut une solution pour le Proche-Orient. Cela signifie la reconnaissance d'un Etat palestinien avec un nouveau gouvernement unifié du Fatah et du Hamas", a indiqué M.de Villepin lors d'une réunion du Club de discussion international Valdaï.
Et d'ajouter que pour l'établissement d'une paix locale, une stratégie globale était nécessaire.
Evoquant d'autres crises au Proche-Orient, l'homme politique français a insisté sur la nécessité de "mettre en place un gouvernement de transition inclusif en Syrie pour faire cesser l'effusion de sang, organiser la lutte contre le groupe djihadiste Etat islamique et éviter la déstabilisation en Liban et en Jordanie".
Les Palestiniens plaident pour le retrait des troupes israéliennes des territoires occupés suite à la guerre de 1967, où ils envisagent de créer leur Etat avec Jérusalem-Est pour capitale.
Israël est hostile à ces projets, considérant l'ensemble de Jérusalem comme sa "capitale éternelle et indivisible".
La résolution 67/19 de l'Assemblée générale des Nations unies a accordé à la Palestine le statut d'Etat observateur auprès de l'Onu et a réaffirmé "le droit du peuple palestinien à l'autodétermination et à l'indépendance dans un Etat de Palestine sur le territoire palestinien occupé depuis 1967". Néanmoins, l'Union européenne et la plupart de ses pays membres n'ont toujours pas reconnu officiellement la Palestine en tant qu'Etat indépendant.