jeudi 28 avril 2011

Hamas et Fatah annoncent les détails de l’accord de réconciliation

[ 27/04/2011 - 22:27 ]
Le Caire – CPI
Le vice-président du bureau politique du mouvement du Hamas, le Dr. Moussa Abou Marzouq, a affirmé que la délégation de réconciliation du Hamas et celle du Fatah ont convenu d’un accord complet, et qu’il est désormais temps de tourner la page de la division « pour ouvrir une nouvelle page de l’harmonie et de la lutte pour récupérer nos droits ». Ajoutant que les factions se réuniront mercredi prochain pour signer l’accord.
Abou Marzouq a déclaré dans une conférence de presse tenue par les délégations des deux mouvements à l’issue de la signature initiale d’un accord de réconciliation mercredi soir au Caire que les deux mouvements ont longuement discuté, et « aujourd’hui nous récoltons les fruits de ces dialogues après que les conditions aient été réunies ».
Il a précisé qu’aujourd’hui un accord a été convenu « sur tous les points dont un gouvernement d’indépendants, et la reprise des travaux du Conseil législatif », ainsi que sur la date des élections.
Il a également souligné que « des points d’accord ont été signés après avoir été conclus avec le mouvement du Fatah, puis nous avons signé la feuille égyptienne ». Et « il ne reste plus aucune question à discuter, il reste seulement à célébrer l’entente et la formation du gouvernement », assurant que « les portes de Gaza sont ouvertes à tous les Palestiniens ».
Le vice-président a de même insisté sur le fait que « le Quartette international a cessé d’exister, lui et ses conditions », et « nous ne l’avons pas mentionné » dans l’accord de réconciliation qui a été conclu avec le Fatah.
De son côté, le chef de la délégation du Fatah et membre de son comité central, Azzam al-Ahmad, a affirmé : « nous offrons à notre peuple cet accord qu’il a tant attendu, et nous disons aux jeunes de Palestine que ce que vous demandiez s’est réalisé aujourd’hui ». Il a ajouté : « nous étions maîtres de la décision nationale palestinienne, et Israël a commencé à mettre en garde Abou Mazen des conséquences de cet accord, mais il a rejeté cet avertissement ».
Il a déclaré qu’a été signé  « le compte rendu des points d’accord à propos des termes de la feuille égyptienne, et nous y avons ajouté un accord de former un gouvernement indépendant et nous avons défini une date pour les élections ». Il a souligné que « la Ligue arabe supervisera cet accord et son application ».

Les factions palestiniennes apprécient l'accord de la réconciliation appelant à le mettre en vigueur

[ 28/04/2011 - 09:02 ]
Gaza- CPI
Les factions palestiniennes ont appricié la signature de l'accord préminaire entre le Hamas et Fatah, hier, au C aire, en appelant à son application immédiate, tout en affirmant que l'entité nationale va faire face à l'ennemi occupant israélien et renforcera la résistance.
Le dirigeant au mouvement du Djihad Islamique, Khaled al-Batche a déclaré que:"Nous saluons l'accès directe et rapid à cet accord, et nous felicitons tous les efforts déployés à cet égard et pour mettre fin à la division et surmonter la souffrance de notre peuple".
"Nous appelons à le mettre directement en application, sur la base des principes nationaux, le protection de la résistance et la fin du dossier d'arrestation politique", a-t-il- poursuivi.
En ce qui concerne les garanties, le leader du Djhad a souligné:"la mise en évidence des garanties réelles sur le terrain est plus importante, indiquant que le consensus national et arabe est indispensable pour l'exécution de cet accord", ajoutant que les intérêts suprêms du peuple palestinien, la protection des constantes et al-Qods occupée, le droit du retour sont les garanties pour ne pas retourner à la copnfrontation et la division.
Pour leur part, le membre du bureau politique du front populaire, Rabah Mehana, le secrétaire général du mouvment des libres, Khaled Abou Hilal, ont appricié l'accès à cet accord en se felicitant des efforts déployés, insistants que l'entente nationale palestinienne va certainement servir les droits, intérêts suprêmes, constantes et principes du peuple palestinien et aidera à mettre fin a sa tragédie face à l'occupation.
 Il est à noter que le Hamas et Fatah sont convenus, hier, au Caire, à la surprise générale de former un gouvernement d'unité nationale (non partisan), jusqu'à des elections présidentielles et législatives d'ici un an, annonçant que le président de l'Autorité de Fatah, Mahmoud Abbas et le chef du  ureau politique du Hamas, Khaled Mechaal se rencontreront, au Caire, après une semaine.

Manifestation en Egypte pour couper les relations avec l'entité sioniste

[ 28/04/2011 - 10:12 ]
Le Caire – CPI
Des dizaines d'égyptiens ont manifesté mercredi près de l'ambassade sioniste au Caire, appelant à couper les relations avec l'entité sioniste et arrêter de lui exporter du gaz égyptien.
Cette manifestation est survenue quelques heures après que des inconnus aient fait exploser le gazoduc égyptien qui fournit l'entité sioniste et la Jordanie pour la deuxième fois en trois mois , ce qui a conduit à la coupure de l'alimentation en gaz.
Les manifestants qui se sont rassemblés sur un pont près de l'ambassade ont répété le slogan "le peuple veut annuler la normalisation" et "le gaz doit être arrêté", en faisant référence aux exportations égyptiennes de gaz naturel à l'entité sioniste.
L'un des manifestants, le bloggeur de gauche, Hussam el-Hamalawy, a déclaré que cette manifestation a été organisée en réponse aux déclarations du président de l'entité sioniste, Shimon Pérès, qui a salué la révolution conduisant à la chute du régime du président Mohamed Hosni Moubarak, le 11 février 2011.
"Pérès a publié récemment un communiqué dans lequel il a appelé la jeunesse de l'Egypte à normaliser les relations avec l'entité sioniste et c'est la réponse de la jeunesse égyptienne", a-t-il ajouté, tout en déclarant que "tout le monde est heureux de l'explosion du gazoduc et si le gouvernement égyptien ne coupe pas l'exportation de gaz naturel à l'entité sioniste, le peuple le fera lui-même".

Redwan: La réponse concrète face aux allégations de Netanyahou est d'appliquer l'accord

[ 28/04/2011 - 10:29 ]
Gaza - CPI
Dr. Ismail Radwan, dirigeant au mouvement du Hamas,a a déclaré que la réponse concrète aux déclarations du Premier ministre de l'ennemi occupant israélien, Benjamin Netanyahu, sera par la signature de l'accord de  la réconciliation finale et sa mise en œuvre.
Radwan a déclaré dans un communiqué de presse: «Nous apprécions les efforts de l'Egypte qui a conduit à parvenir à des ententes avec le Fatah, en expliquant qu'un accord final de la réconciliation sera signé la semaine prochaine en présence des factions palestiniennes, le président du bureau politique du Hamas, Khalid Mechaal, le premier ministre palestinien, Ismail Haniyeh et le président du Mouvement de Fatah, Mahmoud Abbas.
Radwan a souligné que la réponse concrète aux observations formulées par le premier ministre du gouvernement de l'occupation israélienne, Benjamin Netanyahu dans lesquelles a menacé l'Autorité de Fatah à choisir entre le soi-disant la paix avec son entité sioniste ou le Hamas, sera l'application réelle de l'accort de la réconciliation sur terrain, aprés une signature définitive pour la protection de l'unité nationale, le respect des principes nationaux et d'arrêter les réunions de coopération sécuritaire et les relations politiques avec l'ennemi occupant sioniste.

Washington reçoit froidement la signature de la réconciliation palestinienne

[ 28/04/2011 - 10:50 ]
CPI
Les Etats-Unis ont reçu froidement la nouvelle de la signature de la réconciliation entre le Hamas et le Fatah, mercredi 27 avril au Caire, décrivant le mouvement du Hamas comme une organisation "terroriste" et déclarant que tout gouvernement palestinien doit renoncer à la violence.
L'administration du président Barack Obama a réitéré les exigences du quartette international pour la médiation dans le processus de paix dans la région du Moyen-Orient, qui ne sont pas susceptibles d'être acceptés par le Hamas. Parmi ces conditions, figure le fait que "tout gouvernement doit respecter les accords de paix passés et reconnaitre le droit d'Israël à exister".
Tommy Vietor, porte-parole de la Maison Blanche, a déclaré dans un communiqué que "les Etats-Unis soutiennent une réconciliation entre les Palestiniens dans des termes qui soutiennent la cause de la paix, mais le Hamas est une organisation terroriste qui cible des civils", selon ses propos.
Il a poursuivi : "Pour jouer un rôle positif dans la réalisation de la paix dans la région, tout gouvernement palestinien doit accepter les principes du Quartette international, renoncer à la violence et respecter les accords antérieurs, ainsi que reconnaître le droit d'Israël à exister".
Des porte-paroles de la Maison Blanche et du ministère américain des Affaires étrangères, ont déclaré qu'ils cherchent à obtenir plus d'informations sur l'accord entre le Hamas et le Fatah.

Les colons sionistes attaquent les agriculteurs palestiniens à Salfit

[ 28/04/2011 - 10:29 ]
Salfit – CPI
Plus de 10 colons sionistes ont attaqué mercredi  les agriculteurs palestiniens dans Wadi Qana près de Salfit, en leur jetant des pierres et les rouant de coups.
Des témoins oculaires ont déclaré qu'un certain nombre de fermiers palestiniens ont été blessés, parmi eux al-Hadja Helwa Abdul Halim Mansour, 84 ans, et Abdel-Karim Ahmed Mansour, 63 ans, et Faiza Khedr Mansour, 44 ans.
Il est à noter que la zone de Wadi Qana , selon les catégories de l'occupation, est une réserve naturelle étendue sur plus de 10 000 acres, ce qui représente la superficie totale de la région de Wadi Qana. L'occupation sioniste tente d'empêcher les agriculteurs palestiniens qui sont les propriétaires des terres de les cultiver ou de les exploiter.
A Wadi Qana, il y a sept colonies sionistes qui contribuent à engloutir la terre et à détruire la nature esthétique de la zone, en plus de la destruction de l'environnement dans la région par le pompage des eaux usées provenant des colonies qui entourent la vallée vers les terres des Palestiniens.
L'insécurité et les agressions sionistes permanentes contre les agriculteurs ont des résultats négatifs sur l'agriculture dans la vallée. En effet, la superficie de terres abandonnées a augmenté, jusqu'à ce qu'elle atteigne la moitié du total de la superficie agricole estimée à 10 000 acres.

«Les jeunes d'al-Qods" condamnent l'aggravation des agressions sionistes à la ville sainte

[ 28/04/2011 - 12:31 ]
Amman - CPI
La ligue des jeunes joranienne pour al Qods occupée  a dénoncé l'ampleur et la continuation des agressions sionistes sur la Mosquée al-Aqsa et al-Qods occupée.
La ligue a considéré dans son communiqué, le mercredi 27/4, que "les attaques des colons extrémistes et forces armés sionistes sont devenues plus agressives et plus répressives, surtout en ce mois."
Ils ont souligné à ce que les bandes criminelles sionistes faisaient dans les récents jours en jetant un cocktail Molotov sur les arbres de la mosquée d'al-Aqsa, lees incursions et des attaques perpétuelles sur ses murs, et les opérations de judaïsation continuelles au sein de la ville sainte, les tentatives incessantes d'arracher les Maqdissins de leurs terres et leurs maisons pour les confisquer, et la promulgation des lois qui rendent la vie des Maqdissins dans leur ville sainte un enfer réel.
Le communiqué a condamné le silence ferme de la communauté arabe, islamique et internationale envers les campagnes plus agressives des forces et colons extrémistes qui causent un ampleur destrectif contre la ville sainte et sa mosqué bénie d'al-Aqsa, en mettant en grade contre les plans criminels de judaisme et colonialisme contre la ville sacrée.
En effet, "l'association de la Jeunesse pour Jérusalem (al-Qods occupée) en Jordanie, a appelé le gouvernement jordanien à continuer à exercer son devoir de l'engagement juridique, légitime et moral envers  la question d'al-Qods occupée et les lieux saints. "

L'occupation empêche la tenue d'une cérémonie par un club Maqdissin

[ 28/04/2011 - 14:53 ]
al-Qods occupée – CPI
Les forces occupantes ont empêché mardi soir le club Maqdissin des fonctionnaires d'organiser une cérémonie dans le Théâtre national palestinien (le Hakawati), à l'occasion de sa qualifiacation au grade d'excellence.
Des sources locales ont déclaré que les forces de police et les services de renseignements sionistes ont pris d'assaut le théâtre, donnant à ses propriétaires un ordre sioniste interdisant la tenue de la cérémonie, sous prétexte qu'il se tiendra sous les auspices de l'Autorité palestinienne.
Les policiers sionistes ont arrêté le jeune Firas Toutah de la ville occupée d'al-Qods et ont fait sortir tous les jeunes qui attendaient ce moment avec impatience .
L'administration du Club des fonctionnaires a exprimé son étonnement face à l'intervention des forces occupantes dans le lieu de la cérémonie, en empêchant qu'il soit tenu.
Elle a précisé que ce festival est sportif et qu'il n'est pas organisé par l'Autorité.

Haniyeh et Bahr apprécient les efforts égyptiens visant à réaliser la réconciliation

[ 28/04/2011 - 11:59 ]
Gaza – CPI
Le premier ministre palestinien, Ismaïl Haniyeh et le premier vice-président du Conseil législatif palestinien, Dr. Ahmed Bahr, se sont félicités des efforts égyptiens "qui ont réussi à rapprocher les points de vue entre Hamas et Fatah, et les avoir fait parvenir à un accord de réconciliation entre eux".
Dans une brève déclaration mercredi soir, Haniyeh a apprécié les efforts égyptiens visant à réaliser la réconciliation, rétablir l'unité palestinienne et mettre fin au blocus.
De son côté, Dr. Bahr a qualifié l'accord d'événement historique dans la vie et la marche du peuple palestinien, et marque une nouvelle ère d'unité et de réconciliation. Il inaugure également le début d'une nouvelle étape de l'action nationale commune basée sur la coopération, la solidarité et le respect mutuel.
Dans un communiqué de presse publié mercredi, Dr. Bahr a remercié tous ceux qui ont contribué à la réalisation de cet accord, et en particulier les dirigeants égyptiens qui l'ont parrainé, soulignant que la nouvelle politique égyptienne a apporté le bien au peuple palestinien et sa cause juste.
Dans le même contexte, le guide suprême des Frères musulmans en Egypte, Dr. Mohamed Badi, a contacté le Premier ministre Haniyeh pour le féliciter de la signature de l'accord de réconciliation au Caire.

"Al-Ahrar" appelle le Caire à ouvrir le passage de Rafah et à fournir Gaza en électricité

[ 28/04/2011 - 15:02 ]
Gaza – CPI
Le mouvement palestinien "al-Ahrar" a appelé le gouvernement égyptien à travailler sur la fourniture d'électricité à la Bande de Gaza et l'ouverture du passage de Rafah, afin de mettre fin à la souffrance du peuple palestinien assiégé pour la 5ème année consécutive.
Dans un communiqué publié mercredi soir, le mouvement a déclaré que "la souffrance de notre peuple se détériore jour après jour à cause du sévère blocus sioniste et l'arrêt de 36 lignes éléctriques à l'intérieur de la Palestine occupée en 1948 et le refus de l'occupation de les réparer a aggravé la crise dans le secteur".
Il a ajouté : "Nous avons espoir que le gouvernement égyptien, dont nous apprécions l'ampleur du fardeau et les responsabilités qui lui sont assignées, d'autant plus que nos frères égyptiens traversent dans une phase délicate de leur histoire après la révolution, considére la souffrance de notre peuple, travaille à l'approvisionnement en électricité de la Bande de Gaza assiégée, et ouvre le passage de Rafah normalement afin de permettre aux Gazaouis de voyager".

Résidence surveillée pour une avocate d'Akka pour avoir transmis des messages de détenus

[ 28/04/2011 - 15:20 ]
CPI
Les autorités de l'occupation sioniste ont libéré l'avocate arabe, Suhair Ayoub, de la ville d'Akka (Acre) dans les territoires palestiniens occupés en 1948, et l'ont assignée à résidence surveillée après avoir été accusée de transmettre des messages de prisonniers palestiniens dans les prisons sionistes aux militants du mouvement du Djihad islamique en Palestinien dans la Bande de Gaza.
La surveillance militaire sioniste avait permis mercredi dernier la publication de l'information selon laquelle lors des dernières semaines, la police sioniste a pu arrêter 4 avocats arabes, dont Suhair Ayoub, qui travaillent à al-Qods, sous prétexte de transmettre des messages de prisonniers palestiniens appartenant au mouvement du Djihad islamique à des représentants du mouvement à Gaza.
Selon des rapports sionistes, la majorité des lettres incluait des salutations et des vœux à leurs proches dans la Bande de Gaza, et l'autre partie contient des informations sur les questions des détenus palestiniens dans les prisons sionistes pour coordonner la grève de la faim parmi les prisonniers ainsi que les positions des côtés face au mouvement du Hamas qui contrôle la Bande de Gaza.

Des colons extrémistes sionistes envahissent le tombeau de Youssef à Naplouse

[ 28/04/2011 - 13:56 ]
Naplouse – CPI
Un groupe de colons extrémistes sionistes ont envahi jeudi le tombeau de Youssef à Naplouse en Cisjordanie occupée, sous prétexte d'y accomplir des rites religieux.
Des sources locales ont déclaré qu'un certain nombre de colons sionistes sont entrés dans le lieu sous la protection des soldats de l'occupation, et y ont accompli leur rites religieux jusqu'à ce matin, et se sont retirés du lieu.
La radio sioniste a déclaré que la police sioniste a arrêté la nuit dernière plus de 13 colons extrémistes sionistes après avoir essayé de s'introduire dans le lieu.
Elle a prétendu qu'un groupe d'extrémistes sionistes ont pénétré l'endroit malgré le fait que l'armée ait mis des obstacles sur les routes menant à Naplouse.

Les autorités sionistes cherchent à interdire l’appel à la prière à Jérusalem (al Qods)

Jérusalem - 28 avril 2011
Par French Moqawama
Des membres de la Knesset israélienne ont présenté une proposition d'interdire l'appel à la prière à Jérusalem sous prétexte qu'il dérange "les résidents" des colonies.
Cette proposition n'est pas nouvelle, le parlement israélien a examiné en 2009 un projet de loi interdisant l’appel à la prière de l’aube à la Mosquée Al-Aqsa.
Le Haut Comité Islamique a considéré que toutes les propositions sionistes concernant la ville sainte font partie des tentatives pour contrôler la ville. "Nous nous rendons compte que l'occupation sioniste ne respecte pas les rites religieux et même l'armée israélienne s'y interfére," a déclaré le chef du comité cheikh Akrama Sabri.
Il a souligné que "ce sont les missiles et avions israéliens qui dérangent, non pas l'appel à la prière". 
_________________
Al Quds Jerusalem: Nettoyage ethnique et négation de l'identité palestinienne. Al Quds, Jérusalem est la cible principale du nettoyage ethnique: familles palestiniennes expulsées, démolition de maisons, encerclement des quartiers arabes par les colonies juives, construction du tramway de l'Apartheid, excavations sous la mosquée Al Aqsa... 
Video: 10 min., réalisée dans le cadre de la campagne BDS (boycott, désinvestissement, sanctions)
Production: Mireille Court et Chris Den Hond. Filmé en avril 2009.
Lien 

Le ministre des Affaires étrangères israélien déclare que l’accord palestinien a franchi la ligne rouge

Israël - 28 avril 2011
Par Maan News
L’accord Palestinien d’union nationale convenu au Caire a dépassé la « ligne rouge », a déclaré ce jeudi le ministre des Affaires étrangères Israélien Avidgor Lieberman, avertissant que des mesures pourraient être prises contre l’Autorité Palestinienne (AP).
« Avec cet accord, la ligne rouge vient d’être franchie, » a dit le ministre israélien ultra-nationaliste à une radio militaire israélienne le lendemain de l’annonce surprise de l’accord de réconciliation entre les deux partis palestiniens.
« Nous avons à notre disposition un vaste arsenal de mesures, notamment la suppression des statuts VIP pour Abu Mazen et Salam Fayyad, ce qui ne les autorisera plus à circuler librement, » a-t-il dit en se référant au président Mahmoud Abbas et à son Premier Ministre.
« Nous pouvons aussi geler le transfert des taxes collectées par Israël pour l'Autorité palestinienne, » a ajouté Lieberman, qui dirige le parti israélien Beitenu, présent dans la coalition du gouvernement du Premier Ministre Israélien Benjamin Netanyahu.
Après 18 mois de pourparlers infructueux de réconciliation, les délégations du Hamas et du Fatah réunies au Caire mercredi ont annoncé un accord pour former un gouvernement d’unité nationale d’intérim composé de technocrates, dans le but de mettre en place des élections présidentielles et législatives d’ici un an.
L’accord laisse entrevoir la fin de la division politique dévastatrice qui a vu le Fatah diriger le gouvernement de l'AP en Cisjordanie , alors que les "Islamistes" (guillemets ajoutées par ISM) du Hamas contrôlaient la Bande de Gaza (un gouvernement démocratiquement élu, ISM).
Cette action pourrait renforcer la demande palestinienne d’indépendance, de ce fait constituée d’un gouvernement unifié composé selon le résultat des élections à venir.
Mais l’accord a été critiqué par Israël juste après qu’il ait été annoncé, par un avertissement mercredi de Netanyahu disant qu’Abbas doit « choisir entre la paix avec Israël et la paix avec le Hamas ».
Lieberman a déclaré que l’accord de réconciliation signifierait «  la libération de centaines de terroristes du Hamas détenus par l'AP en Judée Samarie », terme biblique désignant la Cisjordanie .
Il a ajouté que les élections qui sont envisagées selon l’accord pourraient permettre au Hamas de « prendre le contrôle de la Judée Samarie ».
Lieberman a dit qu’il voulait rencontrer la communauté internationale pour insister sur le fait que n’importe quel gouvernement d’union devait se conformer aux conditions prises par le Quartet pour la paix au Proche-Orient, qui inclut les Nations Unis, les Etats-Unis, l’Union Européenne et la Russie.
« Nous espérons que la Communauté Internationale dans son ensemble maintiendra les conditions imposées par le Quartet, y compris la fin des violences, la reconnaissance d’Israël et des accords précédents, alors que le Hamas n’accepte aucune des ces conditions, » a-t-il dit.
Le ministre de la Défense israélien Ehud Barak a déclaré que les «  derniers évènements ne font que renforcer la nécessité de ne compter que sur nous-même. »
« L’armée et les services de sécurité gèreront avec une main de fer toutes menaces ou défis, » a-t-il avertit.
Source : Maan News
Traduction : BL pour ISM

Construction d'une école à Ras al-Awja

Vallée du Jourdain - 28 avril 2011
Par Jordan Valley Solidarity
Début avril, la communauté bédouine de Ras Al-Awja, accompagnée de bénévoles palestiniens et internationaux de Jordan Valley Solidarity, ont commencé à reconstruire une école, en briques crues. Ras Al-Awja est une communauté d'environ 300 familles qui vivent dans des conditions très dures. Elles vivaient auparavant dans une autre partie du village où aujourd'hui, un colon vit seul dans un avant-poste colonial qui vole toute la meilleure terre arable du secteur. Elles vivent maintenant à distance de la source Al-Awja. Cette source était jadis une des principales ressources en eau dans la Vallée du Jourdain, pourvoyant en eaux une grande partie du sud de la Palestine. Aujourd'hui, la source est tarie. Les forces de l'occupation ont creusé un puits profond à côté de la source et son eau n'est distribuée maintenant que dans les colonies.
Construction d'une école à Ras al-Awja
Les colons jouissent de toutes les services - eau courante, électricité, transports, télécommunications, terre, etc. - et les Palestiniens vivent avec des pylônes électriques au-dessus de leurs têtes, des canalisations d'eau sous leurs pieds, mais sans bénéficier ni des uns, ni des autres.
Les Bédouins de Ras al-Awja, comme la plupart des communautés palestiniennes de la Vallée du Jourdain, sont aussi confrontés à l'expansion des colonies installées tout autour de leurs communautés et luttent chaque jour pour rester sur leur terre.
Pour les encourager à rester sur leur terre, Jordan Valley Solidarity les aide à rendre leur vie un peu plus facile. Un exemple de cette aide est de les aider à construire une école.
La première étape de ce projet a débuté il y a deux mois. Nous avons cousu ensemble des sacs de tissu pour faire une tente sous tente. (photo ci-dessus)
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Puis, les femmes et des enfants de la communauté, aidés par des bénévoles palestiniens et internationaux venus d'Angleterre, de Colombie, d'Argentine, ont délimité l'endroit où ils voulaient bâtir l'école et ils l'ont débarrassé des pierres qui s'y trouvaient.
Il y a quelques jours, nous avons commencé à modeler des briques crues pour construire une vraie école, comme nous l'avons fait à Fasayel.
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Les bénévoles ont mélangé la terre et l'eau et une des femmes de la communauté fut la première à mettre le pied dans la boue pour bien la mélanger. Toutes les femmes, jeunes et vieilles, ont fait de leur mieux.
Les enfants aussi ont participé, heureux d'apprendre à faire les briques pour construire leur propre école.
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A la fin de la première journée, le groupe avait fabriqué la première centaine de briques.
Les bénévoles ont fini leurs journées de travail avec du thé et les plats délicieux préparés par la communauté.
Venez participer à la construction d'une école pour plus de 200 enfants qui n'ont pas encore accès à l'enseignement.
Venez défier l'occupation en soutenant le maintien d'une communauté bédouine sur ses terres.
Venez voir la situation dans la Vallée du Jourdain et lutter pour le droit de la population d'al-Awja
Dix jours plus tard...
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"Première brique" de l'Ecole Vittorio, à Ras al Awja
Le lundi 25 avril, la pierre brique a été posée pour la nouvelle école. Les bénévoles de Jordan Valley Solidarity ont travaillé avec les membres de la communauté de Ras al-Awja à faire des briques crues pendant deux semaines.
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Lundi matin, pendant la visite très appréciée de Luisa Morgantini, députée italienne du Parti communiste, le gouverneur de Jéricho et une délégation de plus de 50 Italiens, nous avons officiellement inauguré la construction de l'école, qui a été nommée "Vittorio Arrigoni", en mémoire de l'activiste italien de l'ISM, assassiné à Gaza il y a quelques jours.
Traduction : MR pour ISM

Accord surprise Fatah/Hamas: Israël menace de prendre des mesures de rétorsion

28-04-2011
Les frères palestiniens rivaux, le Fatah du président Mahmoud Abbas et le Hamas, sont convenus mercredi au Caire, à la surprise générale, de former un gouvernement non partisan jusqu'à des élections présidentielle et législatives d'ici un an. L'accord a été annoncé après une rencontre des deux délégations avec le chef des services du renseignement égyptiens, le général Mourad Mouafi.
Un vaste arsenal de mesures" de rétorsion contre l'Autorité palestinienne
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a aussitôt dénoncé ce rapprochement, sommant Abbas de "choisir entre la paix avec Israël et la paix avec le Hamas", le président de l'Autorité palestinienne lui répliquant qu'il lui incombait de "choisir entre la paix et la colonisation".
Quant au ministre israélien des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman, il a menacé jeudi de recourir à "un vaste arsenal de mesures" de rétorsion contre l'Autorité palestinienne à la suite de cet accord.
"Avec cet accord une ligne rouge a été franchie (...) nous disposons d'un vaste arsenal de mesures telles que la suppression du statut de VIP pour Abou Mazen (Mahmoud Abbas, le président palestinien) et Salam Fayyad (le Premier ministre palestinien) ce qui ne leur permettrait plus de circuler librement" en Cisjordanie, a affirmé Lieberman à la radio militaire.
"Nous pourrions également geler le transfert des impôts prélevés par « Israël » pour le compte de l'Autorité palestinienne", a-t-il ajouté.  
Selon Lieberman, cet accord va se traduire par la "libération de centaines de (soi-disant) terroristes du Hamas détenus par l'Autorité palestinienne en Judée-Samarie (Cisjordanie occupée)".
Lieberman a également estimé que les élections prévues l'an prochain aux termes de l'accord vont permettre au Hamas "de prendre le contrôle de la Cisjordanie".
Le ministre de la guerre Ehud Barak a pour sa part affirmé que "les derniers événements ne font que renforcer la nécessité de compter uniquement sur nous mêmes". "L'armée et les services de sécurité useront d'une main de fer pour faire face à toute menace et défi", selon lui.
Les US inquiets de la participation du Hamas au gouvernement
De son coté, le Conseil de sécurité nationale américain, tout en se disant favorable à "une réconciliation entre les Palestiniens", s'est inquiété d'une participation
du Hamas à cet exécutif transitoire, pressant "tout gouvernement palestinien" de "renoncer à la violence, de respecter les accords conclus et de reconnaître le droit à l'existence d'Israël".
Le nouveau gouvernement serait composé d'indépendants
Le chef de la délégation du Fatah, Azzam al-Ahmad, a annoncé que le "gouvernement sera formé d'indépendants". 
Pour le chef de la délégation du Hamas, Mahmoud Zahar, cet accord prévoit un gouvernement de "personnalités indépendantes", précisant qu'il envisageait la convocation simultanée des élections présidentielle, législatives et au Conseil national palestinien (CNP, Parlement de l'Organisation de libération de la Palestine).
Il a souligné que le Fatah et le Hamas, qui gouvernent respectivement les zones autonomes de Cisjordanie et la bande de Gaza, avaient réglé la question de la réunification des forces de sécurité, un de leurs principaux différends.
Les consultations sur le gouvernement commenceront après "la signature mercredi par les groupes palestiniens de l'accord de réconciliation" au Caire, a indiqué Moussa Abou Marzouk, numéro deux du bureau politique du Hamas, membre de la direction du mouvement en exil à Damas.
Le Hamas n'empêchera pas le Fatah de négocier avec « Israël »
Le Hamas ne cherchera pas à empêcher le Fatah de mener des négociations avec « Israël », a assuré Mahmoud Zahar.
"Si le Fatah est prêt à assumer la responsabilité de négocier sur des absurdités, qu'il le fasse. S'ils parviennent à obtenir un Etat, tant mieux pour eux", a déclaré M. Zahar. Mais il a souligné que
le Hamas restait sur la même ligne: "pas de reconnaissance (d' « Israël »), pas de négociation".
"Nous ne considérions pas ce qui était en cours comme un processus de paix, et nous n'y avons donc pas participé", a-t-il ajouté, en référence à plus de deux décennies de négociations.
M. Zahar a en outre expliqué que le gouvernement transitoire que les deux mouvements palestiniens ont accepté de former ensemble n'aura pas de mandat lui permettant de négocier avec « Israël ».
Cisjordanie-Gaza: la sécurité inchangée jusqu'aux élections (Hamas et Fatah)  
Les questions de sécurité dans la bande de Gaza et en Cisjordanie resteront respectivement du
ressort du Hamas et de l'Autorité palestinienne jusqu'à la tenue d'élections, ont indiqué jeudi des responsables.
"Sur le dossier de la sécurité, la situation en Cisjordanie et à Gaza restera la même pendant la phase transitoire (...) pourvu que cette période soit employée à la reconstruction des services de sécurité sur des bases professionnelles", a dit un responsable du Hamas à Gaza, Ismaïl Radwane.
Cet accord prévoit la création d'un Haut comité de sécurité conjoint ainsi que la libération par les deux camps de leurs "détenus politiques" respectifs.
Haniyeh salue les efforts égyptiens
Le chef du gouvernement du Hamas à Gaza, Ismaïl Haniyeh, a "salué les efforts égyptiens pour réaliser la réconciliation et rétablir l'unité et mettre fin au siège" de Gaza, dans une conversation avec le Guide des Frères musulmans égyptiens, Mohammed Badie, qui l'a appelé pour le féliciter, selon un communiqué officiel.
De nombreux Palestiniens à Gaza et en Cisjordanie se sont réjouit de l'accord, espérant une véritable réunification entre les deux territoires.
Des dizaines de milliers de Palestiniens ont manifesté ces dernières semaines pour la "fin de la division", contraignant leurs dirigeants rivaux à exprimer leur soutien à la réconciliation.
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Faire taire ceux qui critiquent Israël

jeudi 28 avril 2011 - 06h:54
James Abourezk - CounterPunch
Vous vous souvenez d’Helen Thomas ? Elle était la correspondante de presse la plus âgée de la Maison Blanche et c’était toujours elle qui ouvrait les conférences de presse du président et les fermait en disant les mots magiques : "Merci Monsieur le Président".
Voici ce qu’on dit d’elle dans Wikipédia :
"Helen Thomas (née le 4 août 1920) est une auteure américaine et une ancienne reporter du News Service, membre du White House Press Corps et journaliste d’opinion. Elle a travaillé pour United Press International (UPI) pendant 57 ans, d’abord comme correspondante puis comme chef du bureau de la Maison Blanche. Elle a écrit des articles pour Hearst Newspapers de 2000 à 2010 sur les affaires nationales et la Maison Blanche. Elle a couvert tous les présidents des USA des dernières années de l’administration Eisenhower jusqu’à la seconde année de l’administration Obama. Elle a été la première femme officier du National Press Club, la première femme et la première présidente de l’Association des Correspondants de la Maison Blanche, la première femme membre du Gridiron Club. Elle a écrit six livres ; son dernier ouvrage, co-écrit avec Craig Crawford, est "Listen Up, Mr. President : Everything You Always Wanted Your President to Know and Do (2009) (Ecoutez Monsieur le Président : Tout ce que vous voudriez que votre président sache et fasse).”
Helen a été congédiée de son poste de journaliste de Hearst après avoir répondu à une question posée par un rabbin dans une vidéo sur Israël. Elle a répondu, en toute franchise que les Israéliens devaient quitter la Palestine. A la question suivante du rabbin : "Et où devraient-ils aller ?"
Elle a répondu : "Là d’où ils viennent" et elle a cité l’Allemagne, la Pologne et d’autres endroits.
Nous savons tous que ces pays qui se sont montrés si cruels et meurtriers pour les Juifs européens ne sont plus ce qu’ils étaient dans les années quarante. Mais à en juger par la réaction des médias et celle d’Abe Foxman, le chef de la Ligue anti-diffamation (the Anti-Defamation League), on aurait pu croire qu’elle renvoyait les Juifs israéliens aux années 1940. Elle a été balayée par une tempête médiatique qu’il faut considérer comme un signal adressé à tous ceux qui oseraient s’éloigner de la ligne du parti en ce qui concerne Israël.
Helen a vite été renvoyée de Hearst news et son agent de conférences Nine Speakers,Inc. ne veut plus l’avoir comme cliente. Une conférence d’introduction qu’elle devait faire à Bethesda, Maryland high school a été annulée et l’Association des Correspondants de la Maison Blanche a fait une déclaration pour dire que sa remarque était "indéfendable".
Son alma mater*, Wayne State University, a dit que sa remarque était "offensante" et "inappropriée".
Le président Obama a dit que sa remarque était "offensante" et "hors de propos". Dans le passé, Helen Thomas avait posé des questions sur le soutien des USA à Israël et au cours d’une conférence de presse sur la capacité de l’Iran de fabriquer des armes nucléaires, elle avait interrogé le président Obama sur les armes nucléaires "secrètes" d’Israël et demandé pourquoi la Maison Blanche ne condamnait pas l’attaque israélienne de la flottille d’aide humanitaire pour Gaza.
Wikipédia indique aussi qu’un groupe de survivants et de parents de survivants de l’Holocauste avait reproché au Musée National Américain de Dearborn dans le Michigan, de vouloir placer une statue d’Helen Thomas dans le musée en disant que ce serait immoral de lui faire cet honneur et que "les valeurs américaines étaient en jeu".
Quelque temps plus tard, après une autre conférence d’Helen Thomas, la Ligue anti-diffamation a demandé aux écoles et aux organisations de journalisme d’abroger tous les distinctions honorifiques accordées à Thomas. L’organisation a dit que Thomas s’était "clairement et indubitablement révélée une vulgaire antisémite" dans sa conférence. Peu après, la Wayne State University de Detroit a cessé de décerner le Prix Helen Thomas de la Diversité d’Esprit Médiatique qu’elle attribuait depuis plus de dix donnant comme raison le caractère antisémite de ses remarques.
Helen a été dure avec tous les présidents des USA au cours des conférences de presse et à la différence des reporters lâches qui étaient assis avec elle dans la salle de presse de la Maison Blanche, elle ne laissait pas les présidents ni leurs secrétaires à la communication se défiler et ne pas répondre aux questions. Et on pense que c’est la raison pour laquelle Ari Fleischer a mené la charge pour qu’Helen soit ostracisée. C’était elle qui avait refusé d’accréditer les mensonges de Fleischer sur la guerre d’Irak de conférence de presse en conférence de presse.
Le dernier outrage est venu d’une direction inattendue : le groupe qui organise un meeting anti-AIPAC (American Israel Public Affairs Committee) à Washington. Helen avait d’abord été invitée à parler au groupe qui préparait une contre-conférence au moment de la fête annuelle de l’AIPAC à Washington. AIPAC qui est peut-être le lobby le plus puissant de tous ceux qui opèrent dans la capitale, rassemble tous ses membres nationaux à un meeting annuel à Washington pour que tous les présidents, les candidats à la présidentielle et les amis spéciaux d’Israël qui sont au gouvernement puissent venir ramper devant la fontaine de financement politique qu’est l’AIPAC. C’est un organisme qui n’est pas un PAC (comité aux affaires publiques) qui donne simplement de l’argent aux politiciens. C’est une organisation qui peut donner l’ordre de financer -ou de ne pas financer- des candidats s’ils promettent de voter des aides à Israël avec l’argent des contribuables et de protéger Israël contre ceux qui critiquent les nombreux crimes qu’il commet en occupant les Palestiniens.
Helen a d’abord été invitée au meeting ant-AIPAC, puis elle a été cérémonieusement "désinvitée" pour la raison, lui a-t-on dit, qu’elle serait une "distraction". Pour commencer on a du mal à imaginer en quoi quelqu’un qui a les opinions d’Helen Thomas pourrait distraire qui que ce soit du message du groupe anti-AIPAC qui doit être, je suppose, d’énoncer tout le mal que fait l’AIPAC au plan politique. Helen n’a pas eu davantage d’explication et donc en l’absence d’une explication plus précise, nous pouvons seulement supposer que l’opération de nettoyage politique commencée par Abe Foxman et sa ligue anti-diffamation se poursuit en empruntant jusqu’à la plateforme érigée par les prétendus ennemis de l’AIPAC. L’intention des défenseurs d’Israël est clairement de faire disparaître toutes les Helen Thomas de la planète, en même temps que leurs opinions opposées à ce que fait Israël à ceux qu’il occupe ainsi qu’à ses voisins comme le Liban qui a souffert terriblement de l’agression d’Israël. L’invasion du Liban par Israël en 1982 a causé la mort de 30 000 Libanais, en majorité des civils, a blessé des milliers de personnes et détruit les maisons de dizaines de milliers de personnes.
Helen n’est pas la seule à être visée. Le lobby israélien a fait pression sur le juge Goldstone jusqu’à ce qu’il renie une partie de ce qu’il avait écrit auparavant. Son comité appointé par l’ONU a écrit un rapport qui faisait du tort à Israël en révélant et dénonçant comme crime le meurtre de 1 200 civils palestiniens sous les bombardements insensés de l’invasion de la bande de Gaza en 2008. Le Hamas fait aussi l’objet de critiques mais a malgré tout accepté le rapport. Tout le monde sait que Gaza constitue la plus grande prison à ciel ouvert avec ses frontières clôturées et gardées par l’armée israélienne, l’espace aérien contrôlé par l’armée de l’air israélienne et la mer par la marine israélienne. "Tirer sur des poissons enfermés dans un tonneau" est l’expression qui vient à l’esprit quand on lit les rapports sur ce qu’Israël a fait à Gaza.
D’après moi, la raison principale du nettoyage politique des personnes qui osent dire ce qu’elles pensent comme Helen Thomas, Norman Finkelstein, le juge Goldstone et quelques autres, c’est que ce sont les contribuables qui financent les activités criminelles d’Israël et Israël ne veut pas que le public et donc les contribuables sachent quelles activités ils financent.
La question qu’il faut se poser est la suivante : Les USA peuvent-ils se permettre d’interdire toute allusion aux actions d’Israël ? Pouvons-nous continuer a frapper d’ostracisme ceux qui critiquent la politique des USA envers Israël en les rejetant du monde universitaire et de la vie publique ? C’est une forme de contrôle de la pensée contre laquelle nous n’hésiterions pas à lutter avec ardeur si quelqu’un d’autre le faisait.
Notre soutien continuel de tout ce qu’Israël fait au Moyen-Orient et le musellement de ceux qui le critiquent rendent la vie de tous les Américains plus dangereuse et plus onéreuse.
Note :
Alma mater étymologiquement "mère nourricière" désigne aux USA l’institution dont un(e) étudiant(e) reçoit son diplôme.
* James Abourezk est un homme de loi de Sioux Falls, South Dakota, et un ancien sénateur étasunien. Il est l’auteur de "Advise and Dissent, a memoir of his life in South Dakota and in the U.S. Senate". On peut le joindre à georgepatton45@gmail.com.
25 avril 2011 - CounterPunch - Pour consulter l’original :
http://www.counterpunch.org/abourez...
Traduction : Dominique Muselet
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Le régime sioniste est inquiet de l'avenir de ses relations avec l'Egypte

28 Avril 2011 10:36 
IRIB - Le régime israélien est inquiet de l'avenir de ses relations avec l'Egypte, qui ne cessent de se dégrader, depuis la chute du régime de Hosni Moubarak. Les autorités israéliennes sont très inquiètes de voir le gouvernement égyptien réviser son traité gazier avec Tel-Aviv. La situation de la bande de Gaza, l'exportation du gaz et le conflit avec les Palestiniens sont autant de questions qui font se dégrader, au fil des jours, les relations entre le régime israélien et l'Egypte. Un gazoduc égyptien alimentant Israël et la Jordanie a été mis hors service, par une attaque, mercredi matin. C'est la deuxième du genre, en moins de trois mois, et elle risque de compliquer, encore, la révision des accords gaziers, annoncés, par le Premier ministre égyptien. Le régime israélien craint une rupture de son approvisionnement.  
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Réconciliation Hamas /Fatah, l’OCI se réjouit

28 Avril 2011 11:29 
IRIB - Le secrétaire général de l’Organisation de la Conférence islamique, l'OCI, s’est félicité de la signature d’un document d’entente nationale entre le Hamas et le Fatah. Pour Ekmeleddine Ehssan Oglu, ce document est à même d’aider les Palestiniens à restaurer leurs droits, à retrouver leur unité, en prélude à la création d’un Etat indépendant leur appartenant. "L’OCI se tient prête à assister les Palestiniens, dans ces heureuses retrouvailles", dit-il, en félicitant les Palestiniens pour cette grande victoire. La signature d’un accord entre les deux principales fractions palestinienne a été accueillie, très froidement, à Tel Aviv, celui-ci demandant à Mahmoud Abbas de choisir entre la paix avec Israël ou la paix avec le Hamas. L’accord en question, qui met fin à quatre ans de violence fratricides, a été conclu, mercredi, au Caire.
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Les jeunes égyptiens manifestent, pour soutenir la Palestine

28 Avril 2011 11:40 
IRIB - La Coalition de jeunes révolutionnaires d’Egypte vient de lancer un mot d’ordre à tous ses sympathisants, les invitant à manifester, massivement, le 13 mai prochain, leur soutien à la troisième intifada du peuple de la Palestine. Selon le quotidien égyptien, "Al-Charough", c’est, à Alexandrie, que ce vaste défilé aura lieu, défilé, au cours duquel, les manifestants demanderont l’interruption de l’exportation du gaz égyptien à Israël, ainsi qu’une révision des Accords de Camp David. Les jeunes égyptiens n’hésiteront pas, non plus, à exiger des autorités, l’ouverture de la frontière avec Gaza, afin de permettre l’acheminement des denrées et des médicaments, à destination de cette ville assiégée. La Coalition projette également d’ouvrir le dialogue avec la junte au pouvoir, ainsi qu’avec différents partis politique, pour obtenir l’autorisation de l’envoi de plusieurs convois d’aides humanitaires à Gaza.  
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Israël accueille fraîchement le rapprochement du Fatah et du Hamas

28.04.2011 
"Nétanyahou met en garde le Fatah contre son accord de réconciliation avec le Hamas", titre le quotidien de Tel-Aviv. Le Premier ministre israélien a froidement réagi à l'accord scellé au Caire, le 27 avril, entre les deux mouvements palestiniens. Le Fatah et le Hamas ont décidé de tourner la page de quatre ans de lutte pour former un gouvernement transitoire en vue d'élections présidentielle et législatives. Le Fatah doit "choisir entre la paix avec Israël et la paix avec le Hamas", a déclaré Benyamin Nétanyahou.

Procès Corrie c/ État d'Israël : Interrompre le travail du bulldozer ne fut pas une option, malgré les risques encourus par les protestataires

Israël - 27 avril 2011
Par Rachel Corrie Foundation
(Haïfa, Israël – 11 avril 2011) – Deux officiers militaires israéliens qui commandaient les troupes près de Rafah, Gaza, le jour où Rachel Corrie a été tuée, ont pris place derrière un paravent au tribunal d'Haïfa, le mercredi 6 avril, en tant que témoins du gouvernement dans le cadre des poursuites civiles en cours Corrie c/ l’État d'Israël. Leurs témoignages soulignent encore davantage l'incapacité de l'armée israélienne à reconnaître les droits et à protéger les vies et les biens des civils à Rafah, au sud de Gaza, en 2003, ainsi que celles des militants du Mouvement International de Solidarité (ISM).
Le commandant adjoint de bataillon Sh. R., responsable de la supervision de 450 à 500 soldats à Gaza, a dit qu'il se trouvait à environ 1km500 des lieux, à l'Unité de liaison de l'armée avec les forces étrangères (Yaklaz), et que bien que le travail du bulldozer soit sous la supervision directe du Capitaine S.R., il état en mesure d'influencer le travail et était finalement responsable des décisions prises ce jour-là. Ce qui est d'une grande importance parce que lors de l'audience précédente, le capitaine S.R., un officier bédouin qui a témoigné en début de semaine, a dit à la cour qu'il avait réclamé l'interruption du travail à cause de la présence des protestataires et du danger potentiel qu'ils couraient, mais qu'il avait reçu l'ordre de continuer.
Sh.R. a défini la "Route Philadelphi" comme n'étant pas seulement une route militaire étroite, sous contrôle israélien, parallèle à la frontière Gaza/Égypte, mais plutôt comme toute la largeur de terre entre la frontière égyptienne et la première rangée de maisons palestiniennes à l'intérieur du territoire gazaoui.
Il a aussi insisté sur le fait que c'était les habitants palestiniens de ces maisons qui creusaient des tunnels, tiraient sur l'armée ou passaient des armes en contrebande, et que le dégagement et la destruction de ces maisons n'étaient exécutés qu'après connaissance "au-delà de tout doute raisonnable" qu'elles étaient vides. Sa description, quoiqu'emblématique de la position de l'armée israélienne au sujet du secteur en 2003, ignore totalement le fait et la documentation crédible des organisations humanitaires des Nations Unies et des groupes pour les droits de l'homme que la terre était à l'époque pleine de maisons densément peuplées, dont la première rangée a reculé rapidement au fur et à mesure que l'armée israélienne détruisait au bulldozer rangée après rangée de maisons, élargissant la zone-tampon de la frontière et revendiquant la possession du territoire palestinien nouvellement rasé. Des photos comparatives par satellite d'une publication de Human Rights Watch de 2004, intitulée "Razing Rafah: Mass Home Demolitions in the Gaza Strip" (Raser Rafah : démolitions de masse de maisons dans la Bande de Gaza) montrent cette "destruction massive" de maisons palestiniennes le long de la frontière sud de Gaza.
Dans un e-mail à sa mère, Rachel décrivait son expérience de vie avec les Nasrallah, la famille devant la maison de laquelle elle protestait quand elle a été tuée : "Les deux pièces de devant de leur maison sont inutilisables parce que les murs sont criblés de balles, donc la famille toute entière - trois enfants et les deux parents - dorment dans la chambre des parents. Je dors par terre près de la plus jeune fille, Iman, et nous partageons tous les couvertures. (...) Vendredi est jour férié, et lorsque je me suis réveillée, ils regardaient Gummy Bears doublé en arabe. J'ai donc pris le petit déjeuner avec eux et je suis restée assise un moment, jouissant simplement d'être dans cet amas de couvertures avec cette famille, regardant ce qui semblait pour moi être les dessins animés du samedi matin."
Bien que la maison n'ait pas été démolie ce jour là, la famille a été obligée de fuir sept mois plus tard lorsque l'armée israélienne a coupé le tout-à-l’égout et l'électricité et sérieusement endommagé un mur porteur. La maison a été entièrement démolie au printemps 2004. Elle hébergeait cinq jeunes enfants, dont quatre étaient là, derrière le mur du jardin, pendant que le bulldozer avançait et que Rachel a été tuée.
Inclusions au témoignage du commandant adjoint de bataillon :
. Il a déclaré qu'il y avait un plan de travail hebdomadaire ainsi qu'un "dossier de mission" écrit pour l'unité qui stipulait les directives de la mission de l'unité, les forces qui y participaient et des instructions données à la force, dont quelques consignes de sécurité. Cependant, ces éléments n'ont jamais été communiqués aux avocats de la famille Corrie dans le cadre de la découverte du dossier d'investigation de la Police militaire - une omission surprenante qui remet en question le sérieux de l'enquête du gouvernement sur le meurtre de Rachel.
. Sh.R. a déclaré qu'une "scout" enregistrait un fichier tant vidéo qu'audio de l'événement, mais il a prétendu que le fichier audio n'avait été que partiellement enregistré. Sh.R. a confirmé également que les téléphones cellulaires ont été aussi utilisés, mais pas enregistrés, pour la transmission des ordres de va-et-vient entre le capitaine S.R. et le commandant adjoint de bataillon.
. Sh.R. a déclaré qu'il savait que des protestataires non armés se trouvaient dans le secteur mais qu'à son avis, interrompre le travail n'était pas une option. Il a dit que les manifestants n'étaient pas une menace à la force, mais il a ajouté que si tous les étrangers venaient brandir des pancartes, les terroristes viendraient aussi et il perdrait le contrôle de la région. Il a admis qu'éviter un précédent a compté dans la décision de continuer le travail. Il a déclaré qu'à son avis, on aurait dû interdire aux protestataires d'entrer à Gaza.
. Bien qu'il ait décrit dans son témoignage que les règles officielles stipulent que vous ne tirez pas à moins qu'il y ait intention et moyen de vous blesser, un résumé écrit des événements enregistrés lors des opérations du 16 mars 2003, déclarait, "On devrait s'occuper de ces étrangers et leur interdire l'entrée dans la Bande de Gaza. De plus, le travail doit continuer dans la zone en question. Les ordres de tirs indiquent que tout personne adulte doit être tuée." Dans les sept semaines qui ont suivi le meurtre de Rachel, le journaliste James Miller et l'activiste Tom Hurndall, tous deux citoyens britanniques, ont été tués par tirs dans la même zone de Rafah, à la frontière de Gaza.
. Interrogé s'il se souvenait d'avoir été impliqué dans un incident d'"interférence" avec l'enquête de la police militaire, Sh.R a répondu, "oui", et a décrit comment son commandant de division lui a téléphoné et a ordonné que l'enquête soit interrompue à cause d'un différent sur l'autorisation. Sh.R. a attesté avoir approché l'enquêteur en chef, interrompant l'interrogatoire du chauffeur du bulldozer en cours, et que des mots personnels avaient été échangés. Il a reconnu avoir donné à l'enquêteur l'instruction d'arrêter, suite aux ordres du Haut commandement. Interrogé sur l'éthique dans un cas d'interférence d'une enquête de police militaire, Sh.R. a déclaré avec emphase qu'on lui a donné un ordre et qu'il l'a appliqué.
Après le témoignage de Sh.R., le commandant de peloton, A.D., a pris place. Contrairement à Sh.R. qui était loin des lieux, le témoin A.D. était présent et commandant en second dans l'APC ("Armored Personnel Carrier", blindé de transport de troupes). Il a eu du mal à se souvenir des détails spécifiques sur les événements et a dit qu'il ne les avait pas vus avant, pendant ou après qu'ils aient eu lieu. Il a également dit qu'il ne se souvenait d'aucune leçon tirée de l'incident.
Ce que souligne le témoignage du commandant de peloton A.D. :
• Il a confirmé qu'un "dossier de mission" écrit aurait dû être donné à l'unité avant le début des travaux, bien qu'il ne se souvienne de rien sur le dossier spécifique ce jour là.
• L'APC était équipé d'un périscope qui lui permettait de voir à une longue distance depuis le véhicule.
• Le commandant R.S. a parlé fréquemment sur son téléphone cellulaire et, pour ce faire, il devait retirer son casque. Ceci est en contradiction avec des témoignages militaires précédents qui affirmaient que les soldats n'enlevaient jamais leurs casques et donc, qu'ils n'avaient pu entendre les manifestants criant dans le mégaphone.
• Il n'a pas pu se souvenir des instructions de sécurité spécifiques pour le bulldozer D9, mais a dit que l'unité avait poursuivi le travail avec toute l'attention possible. Il pensait que le travail était autorisé si les protestataires étaient à 15m du véhicule, mais pas s'ils étaient à 5m.
• Il savait que les manifestants étaient des civils et des "Américains".
• Il a dit qu'il y avait une trousse de premiers secours dans l'APC, et qu'il croyait qu'il était vraisemblable que la personne aux communications radio dans le véhicule avait aussi une formation de secouriste.
Cependant, il a confirmé que la trousse de premiers secours n'avait pas été lancée aux manifestants après que Rachel ait été renversée. Le témoignage a clarifié qu'il n'y avait eu aucune tentative sérieuse des militaires de fournir une assistance médicale à Rachel sur les lieux avant que les infirmiers palestiniens l'évacuent.
L'audience de mercredi a été suivie par un représentant de l'ambassade américaine et des représentants des organisations juridiques et pour les droits de l'homme suivantes : Adalah, Avocats Sans Frontières, Al Haq, Al Mezan, Amnesty International, l'Association arabe pour les droits de l'homme, l’Équipe d'accompagnement œcuménique et Yesh Din.
La prochaine audience, et vraisemblablement la dernière, aura lieu le dimanche 22 mai, de 9h à 16h, devant le juge Oded Gershon, au 6ème étage du tribunal de district d’Haifa, 12 Palyam St.
Doivent témoigner : le Colonel Pinhas (Pinky) Zuaretz et l'ancien porte-parole de l'armée israélienne, le brigadier général Ruth Yaron.
Pour connaître les mises à jour, les modifications éventuelles de calendrier du tribunal et les informations, visitez la page “Trial Update” du site Rachel Corrie Foundation.
Pour des questions liées à la presse, prenez contact à :
press@rachelcorriefoundation.org /
En Israël, appelez Sarah au + 972-52-952-2143
Traduction : MR pour ISM

Cinq personnes, dont un enfant, blessées par des jets de pierres dans le nord de la Cisjordanie

Cisjordanie - 26 avril 2011
Par Maan News
Dimanche, cinq personnes ont été blessées par des jets de pierres venant de colons appartenant à une communauté israélienne vivant illégalement en Cisjordanie. Selon les sources médicales, il y a parmi les blessées un garçon de 13 ans qui a été emmené à l’hôpital Gouvernemental Rafidiya de Naplouse pour la prise en charge de blessures à la tête.
Deux autres personnes du village d’Urif ont été blessées lorsque des colons ont brisé le pare-brise de leur voiture à coups de pierres alors qu’ils conduisaient près du village d’Huwwara.
Murad Mustafa Al-Yatem, un conducteur de taxi, a déclaré que les colons avaient brûlé sa voiture qui était garée à coté de chez lui près du village de Burin au sud de Naplouse.
Les colons ont jeté des pierres depuis le sommet d’une colline près du village de Beit Furik, à la jonction de Madama, au sud de Naplouse, tôt dans l’après-midi.
A Madama, les habitants ont rapporté que des jets de pierres ont eu lieu. Aucun blessé n’a été rapporté.
Source : Maan News
Traduction : BL pour ISM

Les forces de l'occupation israélienne arrêtent l'écrivain palestinien Ahmad Qatamesh

Cisjordanie - 26 avril 2011
Par New Socialist
Jeudi 21 avril à l'aube, un contingent important de soldats israéliens et d'officiers des services secrets ont attaqué le domicile de l'écrivain et universitaire Dr. Ahmad Qatamesh, à Al-Bireh, et l'ont arrêté. Une heure plus tôt, l'épouse de Qatamesh, sa fille de 22 ans et deux autres cousines, dont une adolescente de 14 ans, avaient été prises en otage par les troupes israéliennes dans un autre appartement pour l'obliger à se rendre. Il a été emmené au centre de détention Ofer, à Beitunia.
Les forces de l'occupation israélienne arrêtent l'écrivain palestinien Ahmad Qatamesh
Ahmad Qatamesh est né en 1950 dans une grotte, à Bethléem, dans une famille de réfugiés expulsés du village Al-Malihah, près de Jérusalem, pendant la Nakba.
Qatamash est titulaire d'un diplôme en littérature arabe du Centre de formation pour enseignants géré par l'Unrwa, à Ramallah.
En 1992, il avait été arrêté en présence de sa fille, alors âgée de 3 ans. L'accusant d'être un leader national particulièrement "dangereux", il avait été torturé par le Shabak israélien pendant cent jours, une expérience qu'il a longuement relaté dans ses notes de prison, "Je ne porterai pas votre tarbouche". Le Shabak n'ayant pas réussi à réunir de preuves l'incriminant, un tribunal israélien a pris une ordonnance de "détention administrative" contre lui, selon une loi d'urgence qui autorise Israël à maintenir n'importe qui en prison, sans charge ni procès, de six mois en six mois renouvelables à loisir. Cette procédure injuste a été condamnée à maintes reprises comme une violation des normes de justice internationalement admises par d'importantes organisations de défense des droits de l'homme, dont Amnesty International. La détention de Qatamesh a été continuellement renouvelée pendant près de 6 ans, faisant de lui le prisonnier à la détention administrative la plus longue. En avril 1998, après une campagne de pression publique acharnée par des activistes palestiniens, israéliens et internationaux et des organisations pour les droits de l'homme, Qatamesh a enfin été libéré.
Ahmad Qatamesh a obtenu sa maîtrise et plus tard son doctorat en science politique d'une université néerlandaise par correspondance car les autorités de l'occupation israélienne lui interdisent de voyager. Il est devenu ensuite directeur de thèse pour plusieurs étudiants palestiniens de la même université. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages sur des sujets divers, littéraires, politiques et philosophiques, et il fut un conférencier recherché dans les universités locales et les centres de recherche locaux. Depuis 2010, il enseigne à la Faculté de Lettres de l'université d'Al-Quds.
Son épouse, Suha Barghouti, membre du conseil d'administration de l'association de soutien aux prisonniers et aux droits de l'homme Addameer, de la Société du croissant rouge palestinien et membre du comité directeur du Réseau des ONG palestiniennes (PNGO), considère son arrestation comme "une tentative de faire taire ses critiques et d'empêcher sa conception catégorique sur l'émancipation et l'autodétermination de se répandre davantage dans l'opinion publique palestinienne." Elle appelle les organisations pour les droits de l'homme à faire pression sur les autorités israéliennes pour qu'il soit libéré immédiatement, et tient les autorités israéliennes pour pleinement responsables de sa sécurité et de son bien-être. Sa fille, Haneen, qui était en congés scolaires, fait ses études à l'Université américaine du Caire, et a parlé de l'expérience traumatisante vécue lorsque les soldats israéliens l'ont prise en otage, disant : "Ils ont essayé de m'intimider en exploitant ma profonde angoisse de ne plus voir mon père, mais je leur ai fermement fait face et je leur ai rappelé le sort de tous les pouvoirs coloniaux sur notre terre. En réponse, leur commandant a hurlé que j'étais aussi "obstinée" que mon père."
Gerarda Ventura, Vice-Présidente de la Plateforme d'ONG Euromed, a exprimé la profonde solidarité de la société civile européenne avec les Palestiniens comme Ahmad Qatamesh, qu'elle a appelé "un des intellectuels les plus sensibles que j'ai jamais rencontrés," dans leur lutte civile pour "la liberté, la justice et la paix."
L'avocat d'Addameer, qui a pu rendre visite à Qatamesh le lendemain de son arrestation, a déclaré qu'il n'avait pas été interrogé et qu'il avait été informé qu'il serait sous le coup d'un ordre de détention administrative. Ce qui veut dire qu'à nouveau, le Shabak n'a aucune preuve lui permettant de monter un dossier contre lui et prouve qu'il a bien entendu été arrêté pour ses écrits et son activisme, et non pas pour des raisons "de sécurité", comme l'ont prétendu les autorités israéliennes.
Faisant l'éloge de Ahmad Qatamesh, "un excellent écrivain, un chercheur scrupuleux et un partisan des droits de l'homme (...) luttant pour la liberté et le respect des droits fondamentaux," le Docteur Mustafa Barghouti, membre du Conseil législatif palestinien, a condamné son arrestation par Israël comme "une tentative honteuse de le museler par une attaque injustifiable sur sa liberté d'expression."
La famille d'Ahmad Watamesh a appelé les agences internationales et les organisations pour les droits de l'homme à travailler à sa libération et à celle de tous les prisonniers politiques palestiniens. Elle appelle aussi à la fin de la draconienne politique de détention administrative, basée sur des lois d'urgence mises en place par le Mandat britannique, comme un violation flagrante des libertés et des droits de l'homme, en particulier le droit à un procès juste et équitable.
Source : New Socialist
Traduction : MR pour ISM

Autopsie d'un fait divers

Naplouse - 25 avril 2011
Par Badia Benjelloun
Un soir du 2 février 1933, deux sœurs, Christine 28 ans et Léa 22 ans, servantes depuis longtemps chez une famille bourgeoise du Mans, se rendent auteurs d’un double assassinat non prémédité. Subitement et sans cause déclenchante, chacune s’empare d’une des deux victimes, la maîtresse de maison et sa fille, lui arrache vivante les yeux des orbites, l’assomme, puis s’emparant de ce qui se trouve à portée de mains, couteau de cuisine, marteaux, écrase sa face, lacère et découpe le corps.
Autopsie d'un fait divers
Elles ne peuvent donner aucun motif à leur acte et se contentent devant le juge de revendiquer le partage de leur responsabilité. Elles n’apparaissent pas délirantes, ni démentes et ne présentent aucun trouble actuel physique ou psychique selon trois experts psychiatres commis pour leur examen.
Les péripéties du jugement de ce fait divers avaient été largement reprises par la presse. Il avait bouleversé et enflammé durablement l’opinion publique de la France de 1933.
Les surréalistes s’en saisissent, en font un crime sublime.
Lacan le reprend dans la suite de sa thèse de médecine soutenue en 1932 déjà consacrée à l’étude d’un cas d’une criminelle paranoïaque comme emblématique de cette structure psychique dans un petit opuscule.
Jusqu’à Jean Genêt qui le déforme dans sa pièce « Les Bonnes » représentée dans une mise en scène de Jouvet pour la première fois en 1947, très violemment critiquée pour son a-moralité et fort peu appréciée par le public de l’après-guerre.
Vendredi 11 mars 2001, cinq membres d’une même famille, les parents et trois de leurs six enfants se font poignarder à mort dans leur sommeil dans une colonie juive – illégale au sens du droit international défini par les Alliés victorieux en 1945 - en territoire palestinien au Nord de la Cisjordanie .
Ce crime aura lui aussi une certaine fortune dans la presse locale et internationale et sera vite recensé par le gouvernement de Tel Aviv comme un pogrom réalisé par des nationalistes arabes. Il attend le prochain mouvement culturel dissident qui s’en saisira pour qu’une parole à effet de vérité advienne, l’ aléthéïa, au sens ionien de la négation de l’oubli.

Très vite dès la découverte du crime, les différentes organisations de libération de la Palestine affirment n’en être pas les responsables. Mahmoud Abbas, l’encore (1) dénommé Président de l’Autorité Palestinienne, téléphone à son ami Netanyahu Premier ministre du régime de Tel Aviv, l’assure de sa sympathie en ce moment douloureux et s’empresse de lui offrir son aide pour rechercher les coupables. Il ne fait pas mention de la punition collective subie par les éléments du peuple qu’il est censé représenter.
Awarta, le village palestinien le plus proche de cette colonie, est soumis à un siège de plusieurs jours par l’armée d’occupation, et en particulier des centaines de villageois sont arrêtées et parmi eux des femmes de tout âge, puis interrogés avec la délicatesse que l’on connaît aux services de Shin Beth. Le siège d’une collectivité palestinienne signifie intrusion inopinée de soldats dans les maisons à toute heure du jour et de la nuit, destruction des éléments mobiliers et dégradation des lieux, vol de ce qui facilement transportable, bijoux, argent.
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La salle de séjour d'une des familles d'Awarta, la famille Qarawiq, "perquisitionnée" par la troupe sioniste (photo St. McNeil)
Ici le metteur en scène devra inclure l’inévitable moment du regard apeuré de l’enfant qui cherche en vain celui de ses parents incapables de le protéger contre cette injustice, non dans le souci de produire un effet mélodramatique un peu facile mais parce qu’il est constructeur d’une identité infantile palestinienne. Cette enfance est soumise au viol constant de son innocence. Elle deviendra une adolescence rebelle insensible aux remontrances parentales qui voudraient la mettre en garde contre le petit jeu de défier lapidairement l’occupant, le plus souvent emmuré dans son char. Jeter des pierres contre des soldats de l’occupation lui vaudra des emprisonnements.
Au cours de la séquence suivante, l’on apprend coup sur coup que quatre personnes parmi les victimes sont de nationalité française et qu’un ancien employé de maison d’origine thaïlandaise aurait menacé devant témoins ses anciens patrons de mort. Ils détenaient par devers eux une part de son salaire qui ne lui aurait jamais été réglée.
Tout d’abord comment peut-on être français et occupant israélien ?
Une petite incise dans le déroulement du récit exige de passer un moment parmi les recruteurs sionistes en France qui obtiennent des candidatures à la « montée » pour Israël le plus souvent dans les quartiers relativement populaires en France et parmi une population qui a connu elle-même une transplantation depuis l’Afrique du Nord. Les indépendances formelles arrachées à la France ont donné lieu à un exode massif des juifs arabes et berbères présents depuis plus de deux millénaire vers la France, vécue comme la nouvelle mère patrie. Ils font miroiter à des familles intégristes l’acquisition aidée par fonds juifs d’un bien immobilier à vil prix puisque la part du foncier, volée aux Palestiniens, est nulle. Lorsque ces colons se prévalent de leur nationalité française, ne revient-il pas aux instances politiques françaises de se distancier publiquement d’eux ? Dans le cas contraire, la France endosse sa participation à la colonisation de la Palestine.
Puis comment donc une famille modeste venant d’une banlieue parisienne peut-elle se payer quasiment à demeure une domesticité ? Une telle apparente anomalie trouve son explication dans l’usage devenu très répandu en Israël d’une main d’œuvre originaire du Sud Est asiatique, Philippine et Thaïlande, comme solution de rechange à la palestinienne, trop chère et susceptible de « terrorisme ». Cette catégorie de travailleurs jetés sur les chemins de l’exil par la mondialisation capitaliste et financière s’apparente à tous les sans droits et exploités retrouvés là où existe un gisement d’emplois qui rebutent les autochtones comme en Arabie dite séoudienne. Des associations de bénévoles leur viennent en aide et dénoncent qu’ils soient privés de leurs papiers et à la merci de leurs patrons dès qu’ils pénètrent le territoire.
Des prises de vue sur les hangars, leur résidence le plus souvent, où ils sont entassés comme de la volaille élevée en batterie illustreraient leurs conditions d’encagement.
Plusieurs semaines plus tard, le 17 avril, deux jeunes Palestiniens de Awarta sont arrêtés et inculpés pour l’assassinat de cette famille en partie française implantée en Palestine.
Ils appartiennent au Front de Libération Nationale de la Palestine, formation politique laïque d’obédience communiste. Pour des raisons historiques évidentes, tout Palestinien est impliqué en politique, soit il milite pour la libération de son pays occupé et l’éventail politique qui lui est offert est large, soit il s’en abstient et il est collaborateur. Ils auraient « avoué » leur crime.
Si le supplice de la ‘question’ instituée par les tribunaux de l’Inquisition fut aboli sous Louis XV en deux ordonnances de 1780 puis 1788, des pressions physiques et morales ‘modérées’ sur les détenus, l’intensité de la modération est laissée à l’appréciation de l’interrogateur, sont admises dans le droit israélien pour l’obtention d’aveux. Dans la recherche de preuves, il a été fait usage de la question ‘préalable’ car le jeune Hakim Awad, 18 ans, aurait peut-être dénoncé son partenaire Amjad Awad, étudiant lui aussi, 19 ans quelques jours plus tard.
Pour faire bonne mesure, six autres Palestiniens ont été arrêtés pour avoir aidé à la réalisation du crime et/ou sa dissimulation.
Le journal de gauche Ha'aretz donne la relation précise du voyage des deux jeunes gens et nous la fait vivre comme si nous y étions. Sans doute désœuvrés, ils projettent d’occuper leur soirée en s’emparant d’un parapluie, de divers coutelas et d’une cisaille. Une version antérieure parle de coteaux et d’une simple prière pour tout viatique. (2)
Ils mettent dix minutes à découper la barrière métallique qui sépare Itamar de Awata, enjambent le mur de sécurité et marchent environ 400 mètres avant de pénétrer sans effraction une maison vide de ses habitants pour y dérober une mitraillette M-16, des cartouches de munition, des vestes et un casque. Ils repèrent le couple parental Fogel depuis une fenêtre. C’est d’abord lui qu’ils assassinent mais là, en plus des coups de couteau, ils se seraient servis de l’arme à feu volée quelques minutes avant, dont les détonations n’ont réveillé personne dans la colonie. Ce fusil n’apparaît que très tardivement comme un élément du récit qui ne fait que l’alourdir et le rendre encore plus invraisemblable.
Ils détalent mais pris d’une impulsion soudaine reviennent récupérer l’arme à feu et encore assoiffés de sang, ils égorgent le bébé de trois mois et les deux enfants de 2 et 8 ans.
Ils quittent définitivement la colonie vers 23 heures et le massacre est découvert une heure et demi plus tard par un autre enfant de la famille qui rentrait d’une réunion de jeunes.
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Maintenant, l’œil d’une caméra pour documentaire va balayer les conditions d’implantation d’une colonie quelconque en Cisjordanie . Toujours en hauteur, elle domine les alentours et a nécessité la déforestation de la colline sur laquelle elle va être posée. Elle est toujours très à distance d’un village des indigènes pour des raisons de sécurité immédiate et d’expansion ultérieure, de développement ‘naturel’ et de mise en place future de routes réservées exclusivement aux colons.
Elle va détailler l’étendue de la zone tampon de plusieurs milliers de mètres qui entoure la colonie surveillée par des caméras, des gardes, des soldats et les résidents eux-mêmes dans laquelle les envahisseurs sont à découvert.
Puis porter sa focale sur la nature de la barrière de sécurité. Quand il ne s’agit pas de murs, ce qui ne semble pas le cas d’Itamar, il y a des barbelés qui sont une spécificité israélienne vendue de par le monde car hérissés de manière très dense de lames de rasoir en rendant l’approche impossible. D’une hauteur de 2,5 mètres, ils sont équipés de ‘senseurs’ électroniques qui déclenchent des caméras et des alarmes. Ce matériel est vanté comme infaillible et il aurait donc connu une panne antisémite inexpliquée et devinée par la paire d’égorgeurs.
Le Ha'aretz ne le détaille pas mais il faut imaginer les compères rebrousser chemin à travers la colonie dans laquelle ils ne croisent âme qui vive, la clôture de ‘sécurité’, la zone tampon à découvert.
Puis tout le long du mois qui a précédé leur arrestation, ils auraient assisté impassibles et lâchement aux exactions de l’armée d’occupation exercées à l’encontre des huit mille habitants d’Awarta. Parmi les activités empreintes d’humanité enregistrées des investigateurs, une petite fille de six ans, Halaa, est battue par les soldats et une autre de 14 ans arrêtée.
Le 12 mars, dès l’horrible crime découvert et sans attendre plus avant un quelconque élément d’enquête, les autorités de l’occupation coloniale annoncent comme mesure de ‘rétorsion’ le démarrage de la construction de quatre cents nouveaux logements au sein des colonies.
Le scénario pourrait être schématisé en termes topologiques avec les notions d’appartenance, de frontières, de limites, de territoires soustraits qui font trous et discontinuités à leurs bords sans cesse extensibles.
Il pourrait aussi se dire en situations d’enfermements.
Itamar est une tâche dans la texture de la Cisjordanie et pour exister comme élément hostile à un environnement qu’il spolie, il lui est nécessaire pour maintenir le gradient juif pur dans un contexte arabe de s’emprisonner à l’intérieur d’une double barrière, physique et mentale. Il s’aide également de l’enfermement auquel est soumise la population indigène par l’armée d’occupation, routes de contournements, checkpoints. Un troisième niveau d’enfermement est celui de la prison intérieure érigée autour des travailleurs migrants, prison physique elle aussi et symbolique car il en est fait mention en creux. Le domestique asiatique est évacué de la scène aussitôt cité. Cette occultation cèle une autre immigration. Le Thaïlandais et le Philippin sont commis à servir des familles venues d’Europe. Deux éléments exogènes se trouvent confrontés au cours d’une situation de dominants dominés dans un lieu auquel ils n’appartiennent pas.
L’étoffe de cette improbable rencontre a été tissée dans le matériau d’un mythe politique développé à la fin du 19è et au début du 20è siècle.
L’invention d’un peuple juif contraint à la diaspora est une entreprise sioniste qui cède à l’examen historique. Bien avant l’expansion du christianisme et d’ailleurs freiné par celui-ci, le judaïsme s’est répandu dans le pourtour méditerranéen, et au-delà vers la mer caspienne, sous l’effet d’un prosélytisme vigoureux de juifs émigrés librement, à l’instar de la dissémination des Phéniciens qui lui est antérieure.
Aucune trace d’un mouvement d’une sortie forcée de Palestine n’est retrouvée à l’époque de l’empire romain ni même plus tard.
Tout au plus, peut-on trouver dans la charte signée (3) de la main même du deuxième calife de l’Islam, lors de la reddition de Jérusalem, une clause très inhabituelle exigée par le patriarche chalcédonien Sophronius. Omar Ibn Alkhattab lui a accordé qu’aucun juif ne devait plus séjourner à l’intérieur de l’enceinte de la ville sainte. Lors de la fulgurante conquête islamique des deux empires byzantin et sassanide, tous les contrats de paix signés entre les vainqueurs et les Gens du livre leur accordaient protection et disposition de leur bien en échange d’un tribut et d’une dénonciation active des agissements des ennemis des Arabes.
Le roman d’Itamar et Awarta croisé par l’aéroport international de Bangkok n’a pas fini d’être écrit.
Mais quand il sera reprisé de tous les accrocs qui lui ont été portés, il démarrera sur la vision d’un poulailler truffé de petits hommes jaunes filmé dans la périphérie de Tel Aviv.
Celui sordide des deux sœurs Papin en pleine préparation d’une Europe qui va se livrer avec délectation à l’ivresse du fascisme avait eu un tel écho en raison du contexte politique de l’époque. Foucault viendra expliquer plus tard que la parole ultime revient à l’ordre politique qui décide de la norme du discours. Refouler la parole du fou, du déviant, de ce qui troublerait l’ordre politique dominant et maintenir étanche la frontière entre les classes sociales.
Ici, un autre drame ancillaire dont on escamote le véritable auteur indigne de figurer dans les annales de la martyrologie juive sioniste au profit d’un faux crime politique indispensable au cycle de la répression colonialiste. Mais dans ce cas, tout porte à penser que le porteur du syndrome paranoïaque n’est pas l’assassin, mais celui qui forge les récits et fournit la ‘narrative’ avec force réajustements et arrangements avec le véritable déroulement des faits.
Cette entité morbide se distingue, selon la psychiatrie classique, essentiellement par trois gros traits :
- un délire intellectuel qui emprunte ses thèmes à des idées de grandeur et de persécution,
- des réactions agressives très fréquemment meurtrières,
- une évolution chronique.
Badia Benjelloun
23 avril 2011
(1) Son mandat, après les élections de janvier 2005 au cours desquelles il a recueilli 62% des suffrages ayant pu s’exprimer, est arrivé à son terme en janvier 2009. Cette situation abusive diffère des précédents tyrans arabes qui se font réélire à 95% ou à vie.
Ici, il n’est pas question de mettre en place de nouvelles élections car elles seraient garanties par un observatoire international et nul doute que le remplaçant chéri de l’Occident trouvé à Yasser Arafat assassiné en 2004 les perdrait.
(2) Lire "Les tueurs d'Itamar découverts ? ", ISM-France, 19 avril 2011.
(3) intégralement conservée par les archives arabes et chrétiennes, datée de l’an 15 de l’Hégire. Il importe de noter que c’est l’empereur Hadrien qui a frappé de bannissement les Juifs de Jérusalem suite à leur grande insurrection de 117-118.