lundi 26 juillet 2010

Sheikh Raed Salah : un dirigeant palestinien dévoué à sa cause

Jérusalem - 25-07-2010

Par Fadwa Nassar 
Ce dimanche 25 juillet, Sheikh Raed Salah sera arrêté et emprisonné par les autorités sionistes. Qui est sheikh Raed Salah, appelé depuis plus de dix ans "Sheikh al-Aqsa" ? Qui est ce sheikh dont le sourire confiant exaspère tellement les sionistes qu’ils n’hésitent pas à enrôler des gens pour l’assassiner, par crainte des effets incalculables que son assassinat direct pourrait entraîner ?

















De famille modeste, sheikh Raed Salah est originaire de la ville d’Umm al-Fahem, dans la région du Triangle (Muthallath) en Palestine occupée en 48. Il est donc considéré par l’Etat colonial comme « citoyen israélien ».
Marié, il est père de huit enfants. Il a étudié dans les écoles primaires et secondaires de Umm al-Fahem, avant d’obtenir sa licence en sciences légales musulmanes (sharî ‘a) à l’université d’al-Khalil, en Cisjordanie.
En 1989, il se présente pour la première fois aux élections municipales et est élu maire de sa ville natale. Il demeure à ce poste pendant trois mandats, pour ensuite se consacrer à des tâches plus lourdes et plus vastes : la direction du mouvement islamique de l’intérieur, la défense de la mosquée al-Aqsa et des lieux saints en Palestine ainsi que toutes les activités relatives à ces tâches.
La récente arrestation de sheikh Raed Salah avait été prononcée par le tribunal sioniste, suite à l’affaire « Bab al-Maghariba », lorsque le sheikh avait protesté en février 2007, avec ses compagnons, contre la destruction de ce lieu, à l’entrée de la mosquée al-Aqsa. A cette époque, les sionistes ont profité de l’effondrement d’une partie d’un pont historique qui donne accès à la mosquée al-Aqsa pour le raser et le remplacer par une vaste entrée, de quoi permettre l’entrée massive de la police et des colons. Sheikh Raed et ses compagnons de lutte ont protesté, sur le site même de la catastrophe, réclamant l’arrêt des travaux israéliens. La police sioniste a chargé contre les manifestants et les protestataires. Un des policiers a semble-t-il, été repoussé par sheikh Raed Salah.
C’est juste pour cet acte, avoir repoussé le policier qui l’empêchait de protester, que sheikh Raed Salah va être détenu pendant 5 mois, alors que la condamnation initiale était de dix mois de prison ferme. Comme l’ont dénoncée les avocats du sheikh, dès la proclamation de la condamnation, celle-ci est effectivement de nature politique, et bien que tout le mouvement palestinien de l’intérieur ne fait aucunement confiance aux tribunaux sionistes et qu’ils ne les considèrent même pas comme étant aptes à les juger, l’équipe de la défense du sheikh avait fait appel contre le premier jugement. Il y a quelques semaines, le tribunal a confirmé l’emprisonnement pour 5 mois fermes.
Sheikh al-Aqsa
Depuis plus de dix ans, sheikh Raed Salah, surnommé sheikh al-Aqsa, agit pour la défense de la mosquée al-Aqsa et de tous les lieux saints musulmans et chrétiens de la ville d’al-Qods, mais aussi en Palestine occupée en 1948. C’est bien lui et le mouvement islamique, dont il est le dirigeant (branche nord) qui ont suscité et mobilisé d’abord les Palestiniens puis les peuples arabes et musulmans, autour de la mosquée al-Aqsa, mettant en garde contre sa destruction par les colons sionistes. Inlassable, il a prononcé discours sur discours, organisé rassemblements après rassemblements, en Palestine même, pour mobiliser autour de la mosquée menacée d’al-Aqsa. Il a effectué de nombreuses rencontres avec des responsables arabes et musulmans pour les sensibiliser et leur expliquer les plans sionistes et leur état d’avancement.
Mais avant tout, sheikh Raed Salah est un homme d’action. Très tôt, il a compris qu’il ne pouvait rien attendre des régimes arabes et que les peuples musulmans sont soit quasiment endormis, soit quasiment impuissants à modifier les plans sionistes et à s’y opposer. Il décide donc, avec ses compagnons, d’agir sur le terrain. Pour dénoncer preuves à l’appui les menaces sionistes sur la mosquée al-Aqsa, il n’hésite à parcourir, lui-même, avec un photographe, les tunnels creusés sous la mosquée, pour montrer la manière dont les sionistes agissent pour la destruction de la mosquée.

C’est grâce à son travail régulier et souterrain que les musulmans dans le monde ont pu voir en photos ce que les sionistes cachaient et entreprenaient sous la mosquée. Ses actions n’avaient pas seulement pour but de dénoncer et d’apporter des preuves à l’appui, mais il a agi, avec la fondation al-Aqsa et des lieux saints, institution qu’il avait fondée avant l’intifada al-Aqsa en 2000, pour remettre en état la mosquée Marwani, qui se trouve dans la partie sud de la mosquée al-Aqsa.
Pendant des mois, sheikh al-Aqsa a travaillé avec ses compagnons de lutte dans le silence le plus total, introduisant en douce le matériel de construction dans la mosquée pour entreprendre les travaux de réfection: dalles, bois et tout matériel nécessaire. C’est en silence qu’ils remettent en état la mosquée Marwani avant d’annoncer sa réouverture pour les fidèles. Car il faut comprendre que les autorités sionistes ont interdit tous travaux de réfection à la direction du waqf musulman de la ville, dans la mosquée al-Aqsa et les autres mosquées de la ville sainte, comptant sur leur disparition au fil des ans, comme cela a lieu dans les territoires occupés en 48, que ce soit pour les maisons palestiniennes situées dans les villes portuaires (Akka, Haïfa, Yafa) ou les lieux saints (mosquées ou églises).
C’est au début de l’intifada al-Aqsa que la mosquée Marwani ouvre à nouveau ses portes aux fidèles, suscitant l’enthousiasme et le respect des Palestiniens et musulmans pour ce sheikh actif au visage serein, et la colère et l’étouffement des sionistes. Sheikh Raed Salah a compris que les demandes d’autorisation sont vaines (les responsables du waqf, qui dépendent du régime jordanien, réclament sans cesse des autorisations aux sionistes pour entreprendre des travaux, et neuf fois sur dix, ces demandes sont rejetées) et que pour aboutir, il faut agir.
Le défi lancé par le sheikh Raed Salah aux autorités de l’occupation lui assure une popularité sans précédent dans toute la Palestine. Que ce soit à Jénine à al-Khalil ou dans la ville d’al-Quds même, ou bien dans le Naqab, les villes côtières et la Galilée, le peuple palestinien voit dans sheikh Raed Salah un homme de religion intègre, qui n’hésite pas à agir, à affronter la prison, pour faire valoir les droits de son peuple. Pour protéger la mosquée al-Aqsa et la ville d’al-Qods contre leur judaïsation, le mouvement islamique qu’il dirige organise dans les territoires occupés en 48 une mobilisation sans précédent, « shadd al-Rihal » vers la ville d’al-Qods, notamment après l’interdiction prononcée par les sionistes aux Palestiniens de Cisjordanie et de Gaza d’entrer dans la ville sainte, dans le but de l’isoler et poursuivre le nettoyage ethnico-religieux commencé en 1948.
« Shadd al-Rihal » est l’opération organisée consistant à faire circuler quotidiennement, et à tour de rôle, des bus des villes de Palestine occupée en 48 vers la ville d’al-Qods où les Palestiniens font leurs achats auprès des commerçants de la vieille ville et vont prier dans la mosquée al-Aqsa. De Akka, Nasra, Beer Saba ou de Yafa, ces bus déversent des centaines de Palestiniens qui activent l’économie maqdisie alors que l’occupant voulait la mort progressive du commerce et de l’activité dans la vieille ville. De même pour la mosquée, alors que l’occupant pensait, qu’en interdisant aux Palestiniens de Cisjordanie et de Gaza, d’y entrer, la mosquée serait progressivement abandonnée et les sionistes pourraient agir à leur guise, la présence des Palestiniens de 48 donne à nouveau l’espoir d’une mosquée vivante, abondamment peuplée, où les musulmans affrontent sur le terrain la présence sioniste, sans attendre les décisions internationales ou les aides arabes ou musulmanes.
C’est surtout l’organisation des rassemblements populaires (environ 60.000 participants) au mois de septembre, tous les ans et dès 2002, intitulée « la mosquée d’al-Aqsa en danger » qui suscite la colère des sionistes, car non seulement sheikh Raed Salah y dénonce les plans visant la mosquée, mais il mobilise l’ensemble de la population palestinienne de 48 sur ce thème, les appelant à des mesures de plus en plus hardies pour affronter l’ennemi et à intégrer la question d’al-Qods et de la mosquée al-Aqsa dans leurs programmes de lutte et de mobilisation.
Tous ces actes de résistance et beaucoup d’autres ont mis les sionistes en état d’alerte. Ils prennent différentes mesures contre sheikh Raed Salah et des responsables du mouvement islamique ou de l’ex-Fondation al-Aqsa et des lieux saints. A plusieurs reprises, le tribunal sioniste ordonne son interdiction d’entrer dans la vieille ville, donc à la mosquée al-Aqsa, ou bien de s’en approcher à moins de 150 mètres. Lors de la mobilisation autour des maisons détruites de Sheikh Jarrah, dans al-Qods, il est poursuivi et gêné dans ses déplacements. Après sa dernière interdiction de s’approcher de la mosquée, il organise un sit-in à Silwan, dans une tente, où les délégations populaires viennent le soutenir dans son combat contre les mesures injustes de l’occupant qui le visent tout particulièrement. Il est également interdit de se réunir, dans un lieu public de la ville d’al-Quds, avec plus de six personnes.
Les projets de sheikh Raed ne tarissent pas pour préserver la mosquée bénie. Il a récemment lancé une opération consistant à réintroduire les cours religieux conçus pour les jeunes à l’intérieur même de la mosquée, pour y maintenir une présence quasi-permanente, malgré toutes les entraves mises par l’occupant. Son arrestation effective ce dimanche 25 juillet est assurément une mesure supplémentaire voulant l’éloigner de la ville d’al-Qods, de la mosquée al-Aqsa et de la direction de la mobilisation dans les territoires occupés en 48. Il le sait et l’a compris, et il s’y attendait. C’est pourquoi la relève sur le terrain est assurée par de nombreux dirigeants dont la fidélité à sheikh Raed Salah et à sa voie empêchera les sionistes d’agir allègrement, comme ils espèrent, après son arrestation.
Dirigeant de la lutte politique en Palestine 1948
Sheikh Raed Salah est non seulement le défenseur de la mosquée al-Aqsa, mais un des principaux dirigeants de la lutte des Palestiniens de 48 contre l’occupation sioniste. Dirigeant du mouvement islamique, fondé dans les années 90, il organise les masses palestiniennes du nord au sud, en passant par les villes côtières, pour la défense de l’arabité de la société palestinienne, contre son « israélisation » conçue par les institutions sionistes.
Aux côtés d’autres formations politiques (notamment le rassemblement démocratique dirigé à l’époque par Azmi Bechara, le mouvement Abnaa al-Balad et le front démocratique), le mouvement islamique participe dès 2000 à toutes les luttes, et notamment au soulèvement d’al-Aqsa, dont la répression entraîne le martyr de 13 Palestiniens en octobre 2000. C’est le début d’une mobilisation accrue qui fait face à une répression inouïe de la part des institutions sionistes. Mais le mouvement islamique est traversé par un courant qui accepte, comme le Rassemblement démocratique, de participer aux élections de la Knesset, ce qui n’est le cas ni du courant dirigé par sheikh Raed Salah, ni du mouvement Abnaa al-Balad. C’est la scission du mouvement islamique qui, bien que réelle, est cependant aujourd’hui dépassée lors de la lutte sur le terrain. Sheikh Raed Salah est accusé, comme Azmi Beshara, d’être responsable du soulèvement d’octobre 2000, à cause de ses discours mobilisateurs.
Parmi les actions les plus remarquables de la lutte menée en Palestine 48, celle qui consiste chaque année, à l’occasion de la journée de la terre du 30 mars, à ne plus se contenter de discours, mais de mener des actions sur le terrain. Son mouvement initie les journées de mobilisation dans le Naqab et plus récemment à Yafa, où les militants du mouvement reconstruisent les maisons démolies, plantent des arbres fruitiers, déblayent et nettoient les cimetières, pavent les routes et amènent l’eau vers les zones les plus défavorisées. Ces journées appelées « journées de liaison » ont pour but de relier les régions palestiniennes au-delà des colonies sionistes implantées, dans un souci et un travail communs, pour contrer le projet sioniste de négation et de suppression du peuple palestinien.
C’est en tant que dirigeant palestinien aidant ses frères en Cisjordanie et Gaza, lors de l’Intifada al-Aqsa, que sheikh Raed Salah va être arrêté en 2003, pour avoir fondé une caisse de secours d’aide aux orphelins. Avec 13 autres responsables de la fondation al-Aqsa et de la caisse de secours, un scénario sioniste des plus ridicules est monté contre lui, l’accusant d’être lié à des « mouvements terroristes islamiques internationaux » qui le financeraient et qu’il serait l’intermédiaire entre ces premiers et le mouvement Hamas. Le dossier d’accusation de plus de milliers de pages, monté par les renseignements sionistes, est incapable de l’accuser, mais sheikh Salah restera prisonnier pendant quatre ans. C’est également le moyen trouvé par les sionistes pour l’éloigner de la mosquée al-Aqsa.

Manifestation contre l'occupation à Umm al-Fahem, le 24 mars 2009.
A peine libéré, sheikh Raed Salah reprend la lutte, sur tous les fronts et participe à toutes les mobilisations : aux manifestations dans les villes de Galilée, il dirige la lutte contre les colons qui veulent pénétrer à Umm al-Fahem, il soutient les prisonniers dans des sit-in populaires, il participe à des journées d’étude sur la judaïsation d’al-Quds ou du Naqab, à des conférences palestiniennes ou musulmanes en Europe ou ailleurs (quand les sionistes l’autorisent à sortir), à la mobilisation contre le siège criminel de Gaza et participe à la Flotille de la liberté pour briser ce blocus. Il revendique le boycott de toutes les institutions sionistes, dont la Knesset, sans entrer dans une polémique stérile, à ce propos, avec les autres formations nationales.
Fondateur de la fondation al-Aqsa et des lieux saints
Lorsque sheikh Raed Salah a fondé cette institution, il savait très bien qu’elle ne survivrait pas à la répression coloniale. Pendant plus de dix ans, la fondation a mené un travail gigantesque de recensement de tous les lieux saints confisqués, détruits ou profanés par les sionistes dans la Palestine occupée en 48. Parallèlement à ce travail de recherche historique, la fondation a entrepris de reprendre ces lieux qui sont en fait pour la plupart des waqfs musulmans, en y allant sur le terrain : défrichage des mosquées, des églises, des maqams et des cimetières avant de les remettre en état. Les prières sont à nouveau organisées dans ces lieux réappropriés. Mais les sionistes interviennent là aussi et démolissent les travaux de la fondation. S’engage alors un combat quotidien entre la fondation et l’institution sioniste de destruction – reconstruction. Les sionistes profitent de la préparation du rassemblement « al-Aqsa en danger » à Umm al-Fahem, en septembre 2008 pour mener un raid dévastateur contre ses locaux, arrêter son directeur, voler son argent et ses biens, confisquer ses archives. Mais sheikh Salah, ayant prévu cette attaque criminelle, avait préparé la relève. Une autre fondation (Fondation pour la préservation des lieux saints) est née reprenant le travail commencé quelques jours plus tard.
Il y aurait encore beaucoup à écrire sur la lutte, la pensée, la personnalité de sheikh Raed Salah, une des figures les plus importantes de la lutte nationale palestinienne aujourd’hui. C’est à cause de son rôle important que l’institution sioniste a envisagé, ces derniers temps, son assassinat. Bien avant la Flotille de la liberté, des menaces de mort avaient été proférées contre lui, par des députés sionistes et autres colons, mais le meurtre de sang-froid ayant entraîné le martyre d’un militant turc, que les soldats sionistes avaient cru être sheikh Raed Salah à bord de la Flotille, est une preuve formelle des plans sionistes, d’ailleurs confirmés, il y a quelques jours, par un colon qui a déclaré que le Shabak lui a demandé de tuer sheikh Raed Salah, moyennant argent. Faire passer son assassinat politique par un crime crapuleux indique la crainte de l’institution sioniste de voir sa responsabilité engagée dans un éventuel assassinat.
Mais le sheikh d’al-Aqsa ne craint pas la mort. Il l’a déclaré à plusieurs reprises, affirmant avec sérénité qu’il ne fait que son devoir de musulman et que sa vie est entre les mains du Très-Haut. 

84e session au Caire de la conférence sur les réfugiés palestiniens dans les pays arabes

PUBLIE LE : 25-07-2010 | 21:47
Les questions d'El Qods, de la colonisation et  du blocus imposé à Ghaza sont au cœur des travaux de la 84e session de la conférence  sur les réfugiés palestiniens dans les pays arabes hôtes ouverts hier au Caire. La conférence examinera durant cinq jours la conjoncture interne  palestinienne ainsi que le blocus israélien imposé sur la bande de Ghaza, la  colonisation, l'immigration juive et la question des réfugiés palestiniens ainsi  que les activités de l'UNRWA et sa situation financière, selon des  sources responsables de la Ligue arabe.
La ville d'El Qods, les violations de ses symboles sacrés, de son  histoire culturelle, et de son patrimoine seront au centre de ces travaux.  La Ligue arabe avait publié auparavant les messages que l'observateur  général de Palestine auprès des Nations unies avait adressés au SG de l'ONU  et le président du Conseil de la sécurité concernant les provocations pratiquées  par les autorités israéliennes. Par ailleurs, les participants à cette conférence examineront les résultats  du suivi du secrétariat général et les conséquences de la construction par Israël  du mur de séparation dans les territoires palestiniens occupés.        
S'agissant des questions des réfugiés, le secrétariat général de la  Ligue arabe présentera un rapport sur la situation des réfugiés  palestiniens dans les pays d'accueil et un point de situation sur les  efforts en cours et devant aboutir à une solution juste à ce problème  conforme à la légalité internationale.      
Le président du département des réfugiés auprès de l'Organisation  de Libération de la Palestine (OLP), M. Zakaria Al agha a estimé lors d'une  intervention que cette conférence qui se tient tous les six mois traduit   l'interet porté à l'action arabe commune pour le soutien de la  cause palestinienne et les droits du peuple palestinien au retour et à l'autodétermination.       
 La délégation palestinienne oeuvrera à travers cette conférence à   consolider la coopération et la coordination interarabes notamment entre les  pays arabes frères hotes des réfugiés, soulignant que les recommandations de  la 84e session seront soumises à la 134e session du Conseil de la Ligue arabe  au niveau des ministres arabes des AE, le 16 septembre prochain. Le secrétaire général adjoint de la Ligue chargé des affaires de la Palestine  M. Mohamed Sebih, a affirmé de son coté, que la réalisation de la paix au Moyen-Orient choisie par la Ligue arabe comme une option stratégique via l'initiative  de la paix ne sera concrétisés qu'à travers le retrait d'Israël de tous les  territoires arabes occupés et l'établissement de l'Etat palestinien indépendant  avec le retour des réfugiés palestiniens.

Moratinos : il faut mettre fin au conflit arabo-israélien

25/07/2010  
Le chef de la diplomatie espagnole Miguel Moratinos a déclaré qu’il est temps de mettre fin au conflit arabo-israélien, assurant son soutien aux efforts américains en faveur des négociations directes et indirectes.  « l’Espagne considère qu’il est temps de trouver une solution finale de la crise, même après un temps limité » ,  a-t-il indiqué au quotidien jordanien AdDostour.
 Moratinos a signalé qu’au sein de l’Union européenne, «  nous espérons que tous parviennent à des solutions opérationnelles pour  mettre fin à la violence et à l’instabilité dans la région ».

Israël : un atout stratégique ou un handicap pour les USA ?

dimanche 25 juillet 2010 - 07h:20
Chas Freeman, Jr.
The Nixon Center
Le mardi 20 juillet, le Centre Nixon organisait un déjeuner/débat sur le thème : "Israël : un atout stratégique ou un handicap ?" au cours duquel Chas Freeman, Jr., (ambassadeur des Etats-Unis pour l’Administration H.W. Bush en Arabie saoudite de 1989 à 1992) a prononcé l’intervention qui suit.
Paul Woodward - War in Context
Israël est-il un atout stratégique ou un handicap pour les Etats-Unis ? Question intéressante. Nous devons remercier le Centre Nixon de l’avoir posée. A mon avis, il y de nombreuses raisons qui font que les Américains souhaitent l’Etat juif tel qu’il est. Mais dans les circonstances présentes, qu’Israël soit un atout stratégique pour les Etats-Unis ne rentre pas dans ces raisons. Si nous inversons la question cependant, pour nous demander si les Etats-Unis sont un atout stratégique ou un handicap pour Israël, la réponse ne fait aucun doute.
Les USA passent à la caisse
Les contribuables des Etats-Unis financent entre 20 et 25% du budget Défense d’Israël (selon la méthode de calcul). 26% des 3 milliards d’aides militaires que nous garantissons à l’Etat juif chaque année sont dépensés en produits de défense par Israël. Exclusivement, les entreprises israéliennes sont traitées comme des entreprises états-uniennes pour l’accès aux marchés publics de défense des Etats-Unis.
Grâce aux affectations du congrès, nous avons souvent payé la moitié du coût de la recherche Défense des Israéliens et de leurs projets de développement, même lorsque - comme c’est le cas pour la défense contre les missiles non téléguidés de très courte portée - la technologie mise au point était pour l’essentiel sans rapport avec nos propres besoins militaires. Bref, à bien des égards, les contribuables états-uniens financent des emplois dans les industries militaires israéliennes qui auraient pu profiter à nos propres salariés et entreprises. Pendant ce temps, Israël obtient pratiquement tout ce qu’il veut en termes de systèmes d’armement haute technologie, et nous, nous passons à la caisse.
Les subventions visibles accordées par le gouvernement US à Israël montent à plus de 140 milliards de dollars depuis 1949. Une telle somme fait qu’Israël est de loin le premier bénéficiaire des largesses américaines depuis la Deuxième Guerre mondiale. Le total serait beaucoup plus élevé encore si l’aide à l’Egypte, à la Jordanie, au Liban, et le soutien aux Palestiniens dans les camps de réfugiés et les territoires occupés étaient incluse. Ces programmes ont des buts complexes mais ils se justifient dans une large mesure par rapport à leur contribution à la sécurité de l’Etat juif.
Le revenu par habitant en Israël est aujourd’hui d’environ 37 000 dollars - à égalité avec le Royaume-Uni -, et Israël n’en est pas moins le plus grand bénéficiaire de l’aide étrangère US, laquelle rentre pour plus d’un cinquième dans ce revenu. Les transferts annuels gouvernementaux montent à plus de 500 dollars par Israélien, sans compter le coût des avantages fiscaux pour les dons et prêts privés qui ne sont ouverts à aucun autre pays étranger.
Ces avantages militaires et économiques ne sont pas tout. Le gouvernement américain ne ménage pas non plus sa peine pour protéger Israël des conséquences politiques et juridiques internationales de sa politique et de ses actes dans les territoires occupés et contre ses voisins, ou - comme on l’a vu récemment - en haute mer. Les quelque 40 veto que les Etats-Unis ont opposés afin de protéger Israël au Conseil de sécurité des Nations-Unies ne sont que la partie visible de l’iceberg. Nous avons bloqué un nombre autrement plus important de réactions potentiellement dommageables pour Israël venant de la communauté internationale, suite à la conduite israélienne. Le coût politique pour les Etats-Unis, internationalement, pour avoir gaspillé de cette manière tant de notre capital politique est exorbitant.
Là où Israël n’a pas de relations diplomatiques, les diplomates US prennent régulièrement sa défense. Comme je le sais par expérience personnelle (j’ai été remercié par le gouvernement israélien d’alors pour mes efforts couronnés de succès déployés pour son compte en Afrique), le gouvernement US a été le promoteur constant, et souvent le financier, des différentes formes de programmes de coopérations israéliens avec les autres pays. Ce qui est important aussi c’est que l’Amérique - avec très peu d’autres pays - est restée moralement engagée dans l’expérience juive pour un Etat au Moyen-Orient. Il y a bien plus de juifs à vivre aux Etats-Unis qu’il y en a en Israël. Ce ferme soutien américain devrait très largement contrebalancer les craintes qui montent de la tendance actuelle qui a conduit plus de 20% des Israéliens à quitter Israël, pour beaucoup vers les Etats-Unis où les juifs profitent d’une sécurité et d’une prospérité sans précédent.
En quoi est-ce bon pour les Etats-Unis ?
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Chas Freeman, Jr.
De toute évidence, Israël obtient beaucoup de nous. Pourtant, il est pratiquement tabou aux Etats-Unis de demander en quoi c’est bon pour notre pays. Je n’arrive pas à imaginer pourquoi. Pourtant, c’est justement la question qui m’a été demandé d’aborder aujourd’hui : qu’est-ce qui est bon - ou qui ne l’est pas - pour nous de faire tout cela pour Israël.
Nous devons commencer par reconnaître que notre relation avec Israël n’a jamais été conduite par un raisonnement stratégique. A commencer par le Président Truman qui a rejeté l’avis de ses conseillers stratégiques et militaires par déférence pour ses sentiments personnels et son opportunisme politique. Puis, nous avons mis un embargo sur les armes à destination d’Israël jusqu’à ce que Lyndon Johnson l’abolisse en 1964, dans un échange explicite avec un soutien financier juif à sa campagne contre Barry Goldwater. En 1973, pour des raisons spécifiques à la Guerre froide, nous avons dû venir à la rescousse d’Israël dans la guerre contre l’Egypte. L’embargo pétrolier arabe qui en a résulté nous a coûté très cher. Et puis, il y a tout ce temps que nous avons consacré à ce perpétuellement inopérant, et depuis longtemps défunt, « processus de paix ».
Mais les relations US/Israël ont eu aussi des conséquences stratégiques. Il n’y a aucune raison de douter des témoignages des artisans des principaux actes terroristes antiaméricains qui sont constants sur la motivation de ces attaques contre nous. Selon Khalid Sheikh Mohammed à qui on attribue les attaques du 11 Septembre, leur objectif était de concentrer l’attention « du peuple américain... sur les atrocités commises par l’Amérique pour soutenir Israël contre le peuple palestinien... » Comme Osama Bin Laden, prétendant parler au nom des musulmans du monde entier, l’a dit et redit : « Nous avons... déclaré à de nombreuses reprises, depuis plus de deux décennies et demie, que la raison de notre désaccord avec vous est votre soutien à vos alliés israéliens qui occupent la terre de Palestine... » Un nombre très important dans les nombreuses vies et les milliers de milliards de dollars que nous avons sacrifiés dans notre conflit grandissant avec le monde islamique, doit être attribué aux coûts de notre relation avec Israël.
Il est utile de rappeler que nous comptons généralement sur nos alliés et partenaires stratégiques pour qu’ils le fassent pour nous. En Europe, en Asie, et ailleurs au Moyen-Orient, ils fournissent les bases et soutiennent la projection de la puissance américaine au-delà de leurs propres frontières. Ils se joignent à nous sur les champs de bataille comme au Koweït et en Afghanistan, ou alors ils assument le coût de nos opérations militaires. Ils aident à recruter d’autres partenaires pour nos coalitions. Ils coordonnent leur aide étrangère avec les nôtres. Beaucoup assument les frais de notre utilisation de leurs installations, avec « un soutien du pays d’accueil » qui réduit ceux de nos opérations militaires à partir et à travers leur territoire. Ils montent des réserves d’armes pour nos troupes, au lieu d’utiliser leurs propres troupes. Ils paient comptant les armes que nous leur cédons.
Israël vit au crochet de l’armée américaine
Israël ne fait rien de tout cela et ne manifeste aucun intérêt pour le faire. Peut-être qu’il ne peut pas. Il est si éloigné des autres pays au Moyen-Orient qu’aucun de ses voisins n’accepterait des plans de vol israéliens partant de son sol ou transitant sur son sol. Israël ne sert donc à rien en termes de soutien pour la projection de la puissance américaine. Il n’a pas d’autre allié que nous. Il n’a cultivé aucune amitié. La participation israélienne à nos opérations militaires ferait plutôt fuir celle des autres pays. Pendant ce temps, Israël a pris l’habitude de vivre au crochet de l’armée américaine. L’idée que les contribuables israéliens aient à défrayer les USA des coûts de leurs opérations d’assistance étrangère ou militaire, ne serait-ce que celles conduites sur ordre d’Israël, cette idée serait accueillie avec stupéfaction en Israël et incrédulité sur la Colline du Capitole.
On essaie parfois de justifier l’aide militaire à Israël par l’idée qu’Israël est un banc d’essai pour de nouveaux systèmes d’armement et concepts opérationnels. Mais on ne peut désigner aucun programme militaire de recherche et développement en Israël qui aurait été initialement lancé par nos hommes et nos femmes en uniforme. Tout émane d’Israël, ou des membres du Congrès US agissant en son nom. De plus, Israël ne vend pas qu’aux Etats-Unis, mais aussi à la Chine, à l’Inde, et sur les autres grands marchés de l’armement. Il ne se sent nullement obligé de prendre en compte les intérêts US dans ses transferts d’armements et de technologies à des pays tiers et s’il le fait, c’est uniquement sous la contrainte.
D’ailleurs, il y a des décennies que les forces aériennes d’Israël ne se sont pas battues avec d’autres forces dans les airs. Israël en est arrivé à se spécialiser dans le bombardement d’infrastructures civiles et de milices dépourvues de défense antiaérienne. Les Etats-Unis n’ont guère à apprendre de tout cela. De même pour la marine israélienne, elle n’est confrontée à aucune menace navale réelle. L’expérience qu’a Israël dans les arrestations d’infiltrés, de pêcheurs et autres flottilles d’aides humanitaires n’est pas un modèle sur lequel la marine US a à plancher. L’armée israélienne, pourtant, a quelques leçons à donner. Aujourd’hui elle est dans sa cinquième décennie de mission d’occupation et elle a développé des techniques de pacification, d’interrogatoires, d’assassinats, et autres attaques de drones qui ont inspiré certaines opérations US, comme à Fallujah, Abu Graib, en Somalie, au Yémen, et en Waziristan. Récemment, Israël a sorti différents modèles de robot tueur télécommandé (notamment le VIPeR - ndt). Ces robots permettent à des agents placés à distance devant des écrans vidéo d’exécuter sommairement quelqu’un qui leur paraît suspect. On peut concevoir que de tels moyens qui permettent, sans risque, de massacrer des populations hostiles puissent être utilisés dans quelque future opération militaire américaine, mais je ne l’espère pas. J’ai beaucoup de mal à concilier la philosophie qu’ils incarnent avec les valeurs que les Américains aspirent traditionnellement à symboliser.
Il est dit parfois que, tout à son honneur, Israël ne demande pas aux Etats-Unis de combattre à sa place ; que c’est simplement l’argent et les armes qu’il veut pour combattre lui-même. Laissons de côté la question de savoir si les guerres d’Israël sont ou devraient être celles de l’Amérique. De dire qu’Israël ne nous demande pas de nous battre pour lui n’est plus vrai. Le fait que des apologistes éminents d’Israël aux Etats-Unis aient été les promoteurs les plus déterminés de l’invasion de l’Iraq ne prouve pas, évidemment, qu’Israël ait été l’instigateur de cette grave mésaventure. Mais ce sont les mêmes qui poussent aujourd’hui pour une agression militaire américaine contre l’Iran, explicitement pour protéger Israël et préserver son monopole nucléaire au Moyen-Orient. Leur apologie est totalement coordonnée avec le gouvernement d’Israël. Personne dans la région ne veut que l’Iran n’ait l’arme nucléaire, mais Israël est le seul pays à faire pression sur les Américains pour aller faire la guerre pour cela.
Enfin, la nécessité de protéger Israël contre l’indignation internationale qui empire, due à sa conduite, continue de nuire à notre réputation mondiale et régionale. Cela a gravement compromis nos relations avec le milliard six cent millions de musulmans dans le monde. Ces dommages portés à notre influence et à notre crédibilité internationales, à notre leadership, sont, je pense, beaucoup plus graves que les fardeaux économiques et autres de notre relation avec Israël.
Des relations sur la réalité, pas sur un mythe, dans la paix, pas dans la guerre
Dans ce contexte, il est remarquable qu’une idée aussi stupide - que celle qu’Israël est un atout stratégique - ait pu devenir une position de sagesse traditionnelle et indiscutable aux Etats-Unis. Peut-être est-ce simplement ce que quelqu’un a dit autrefois, « le peuple... est plus facilement victime d’un gros mensonge que d’un petit ». Quoi qu’il en soit, les Etats-Unis et Israël ont beaucoup investi dans leurs relations. Baser notre coopération sur une thèse et des faits incapables de résister à un examen est dangereux. C’est particulièrement risqué dans le contexte des pressions budgétaires actuelles aux Etats-Unis. Celles-ci vont sans doute obliger bientôt à des révisions majeures, à la fois du niveau des dépenses de défense états-unienne et dans notre stratégie mondiale, au Moyen-Orient comme ailleurs. Les USA ont également mis en place des programmes financés au niveau fédéral en Israël, en concurrence directe avec des programmes similaires américains.
Pour prospérer sur le long terme, les relations d’Israël avec les Etats-Unis ont besoin de se fonder sur la réalité, par sur un mythe, et dans la paix, pas dans la guerre.
Chas Freeman a dû renoncer à présider le Conseil national du Renseignement comme le lui proposait Barack Obama, sous les pressions et les calomnies des lobbies proisraéliens en mars 2009 ; voir : Le préféré d’Obama démissionne à cause du lobby israélien - Al Jazeera.
21 juillet 2010 - The Nixon Center - War in Context - sous-titrage et traduction : JPP
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La droite israélienne embrasse-t-elle la solution à un État ?

lundi 26 juillet 2010 - 07h:01
Ali Abunimah - The Electronic Intifada
Ces dernières années les Palestiniens ont recommencé à soutenir la solution à un État leur garantissant, ainsi qu’aux juifs israéliens, des droits égaux dans toute la Palestine historique.
On pourrait escompter que parmi les juifs israéliens, la solution à un seul État émanerait de l’extrême gauche et, en fait, c’est là que l’on trouve les partisans les plus éminents de cette idée, mais en petit nombre.
Les propositions récentes sur l’octroi de la citoyenneté israélienne aux Palestiniens de Cisjordanie, notamment le droit de voter lors des élections pour la Knesset, sont provenues d’une origine surprenante : de partisans de droite tels que le speaker de la Knesset, Reuven Rivlin, et de l’ancien ministre de la défense, Moshé Arens, l’un et l’autre membres du Likoud, parti du premier ministre, Benjamin Netanyahou.
Chose plus surprenante encore, l’idée a été poussée par d’importants militants du mouvement des colons israéliens de Cisjordanie qui ont fait l’objet d’un article incontournable rédigé par Noam Sheizaf dans le journal Haaretz.
Des avocats peu plausibles
Ce qu’ils envisagent est encore très éloigné de ce que tout partisan palestinien d’un État unique jugerait équitable. Les propositions israéliennes insistent sur le maintien du caractère de l’État - du moins symboliquement « un État juif » - excluant la Bande de Gaza - et elles ne traitent pas des droits des réfugiés palestiniens.
A première vue, les colons installés sur des terres palestiniennes, souvent expropriées par la violence, n’ont guère le profil de partisans des droits humains et politiques pour les Palestiniens.
Bien que les propositions varient dans leurs détails, et qu’elles soient dans certains cas inacceptables pour les Palestiniens, ce qui est plus révélateur est que le débat se déroule ouvertement et dans les cercles où on s’y attendrait le moins.
Les Likudniks et les colons qui préconisent une solution à un État octroyant la citoyenneté aux Palestiniens se rendent compte qu’Israël a perdu l’argument d’une souveraineté juive maintenue à tout jamais et à n’importe quel prix. Un statu quo dans lequel des millions de Palestiniens vivent sans aucun droit, exposés à un contrôle israélien de plus en plus violent, est intenable même pour eux.
En même temps, la division de la Palestine historique - ce qu’ils appellent Eretz Yisrael - en deux États est inacceptable et s’est révélée irréalisable - à tout le moins à cause du mouvement des colons lui-même.
Certains éléments de la droite israélienne reconnaissent ce que le géographe israélien Meron Benvenisti dit depuis des années : la Palestine historique est déjà un « État binational de facto » indivisible, si ce n’est à un coût que ni les Israéliens ni les Palestiniens ne sont disposés à payer.
" Le cheval et le cavalier »
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La manière dont la droite israélienne envisage la solution à un État est loin de répondre aux aspirations palestiniennes[EPA]
Il n’y a pas d’égalité dans les relations entre Palestiniens et Israéliens ; « elles s’apparentent à celles entre le cheval et son cavalier » dit un colon de manière imagée dans le journal Haaretz.
Pour les colons, la division déracinerait au moins des dizaines de milliers d’entre eux sur les 500 000 actuellement installés en Cisjordanie sans même résoudre la question nationale.
Les colons restant en Cisjordanie (soit la vaste majorité d’entre eux d’après toutes les actuelles propositions à deux États) relèveraient-ils de la souveraineté palestinienne ou Israël continuerait-il à exercer son contrôle sur un réseau de colonies sillonnant l’éventuel État palestinien ?
Comment un État palestinien véritablement indépendant pourrait-il exister dans de telles conditions ?
Un danger plus grand menace : la Cisjordanie se transformerait en une douzaine de Bandes de Gaza coinçant une importante population civile israélienne entre des ghettos palestiniens surpeuplés, misérables, enfermés dans des murs.
L’État palestinien morcelé n’aurait que le droit d’administrer sa propre pauvreté et subirait régulièrement des flambées de massacres.
Même un retrait complet des Israéliens de la Cisjordanie - éventualité qui ne figure pas, même de loin, à l’ordre du jour du processus de paix - laisserait 1,5 million de Palestiniens dans les frontières israéliennes. Cette population est déjà confrontée à une discrimination croissante, à des provocations, et est soumise à des critères de loyauté.
Dans un Israël haineux, ultra-nationaliste, rétréci du fait de l’abandon des colonies cisjordaniennes, ces citoyens non juifs pourraient souffrir encore davantage et être victimes d’un nettoyage ethnique déclaré.
Comme aucun progrès n’a été réalisé vers la solution à deux États malgré les décennies d’efforts, la seule solution de rechange sioniste serait d’expulser carrément les Palestiniens - programme défendu depuis longtemps par le parti Yisrael Beitenu du ministre des affaires étrangères, Avigdor Lieberman, programme qui reçoit de plus en plus de soutien.
Israël est arrivé au stade où il doit se regarder dans le miroir, et même des Likudniks purs et durs comme Arens n’aiment pas ce qu’ils voient. Le programme d’Yisrael Beitenu n’a pas de sens à dit Arens à Haaretz ; il n’est simplement pas faisable.
Si Israël se sent un paria maintenant, que se passerait-il s’il procédait à une autre expulsion en masse des Palestiniens ?
Les leçons de l’Afrique du Sud
Devant ces réalités, « la pire solution... est probablement la bonne : un État binational, une annexion complète, la pleine citoyenneté » selon Uri Elitzur, colon militant, ancien adjoint de Netanyahou,.
Ce réveil peut être comparé à celui des Sud-Africains blancs pendant les années 80. Les efforts du gouvernement de la minorité blanche, qui avait essayé de « résoudre » le problème de l’absence de droits pour les noirs en créant dès foyers prétendument indépendants - les bantoustans - avaient manifestement échoué.
La pression augmentait du fait de la résistance intérieure et de la campagne internationale de boycott, de désinvestissement et de sanctions. Vers 1985, les blancs avaient compris en grande majorité que le régime d’apartheid était intenable et ils ont commencé à envisager des propositions de « réforme » bien éloignées du suffrage universel - une personne, une voix dans une Afrique du sud non raciale - demandé par le Congrès national africain.
Les réformes ont commencé en 1984 avec l’introduction d’un parlement à trois chambres - respectivement pour les blancs, les gens de couleur et les Indiens (aucune pour les noirs) - sur lesquelles les blancs maintenaient le contrôle.
Pratiquement jusqu’à la fin du système d’apartheid, les sondages ont montré que la vaste majorité des blancs rejetaient le suffrage universel, mais qu’ils étaient disposés à partager dans une certaine mesure le pouvoir avec la majorité noire à condition que les blancs gardent un droit de veto sur les décisions clés.
Comme je l’ai dit antérieurement, ce qui est important est que personne ne pouvait prévoir l’issue des négociations qui ont finalement abouti à une Afrique du Sud pleinement démocratique en 1994, malgré ce que les élites et le public blancs s’étaient dit disposés à accepter.
Une fois que les juifs israéliens reconnaîtront que les Palestiniens doivent disposer de droits égaux, ils ne seront pas à même d’imposer unilatéralement un système maintenant des privilèges abusifs.
Un État commun répondrait aux intérêts collectifs légitimes des juifs israéliens, mais cela devrait également valoir pour tout le monde.
Dévaluation du crédit moral
L’aspect même de la solution à un État proposée par la droite donne à penser qu’Israël se sent sous pression et subit une perte de pouvoir relative.
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Ce changement de position pourrait provoquer une confrontation inattendue entre la droite et la gauche israéliennes [EPA]
Si les partisans de cette solution pensaient qu’Israël pouvait « gagner » à long terme, ils ne jugeraient pas nécessaire de trouver le moyen de prendre en compte les droits des Palestiniens.
Mais les juifs israéliens voient leur position morale et leur légitimité se dégrader fortement dans le monde entier tandis que sur le plan démographique les Palestiniens sont sur le point de devenir majoritaires une fois de plus dans la Palestine historique.
Bien entendu, les juifs israéliens resteront beaucoup plus puissants que les Palestiniens pendant un certain temps, même si cette puissance ira s’érodant.
Le principal avantage d’Israël est son quasi-monopole sur les moyens de violence garantis par les USA.
Toutefois, la légitimité et la stabilité ne peuvent pas être acquis par la force brutale - leçon que certains Israéliens commencent à comprendre à mesure que le pays est de plus en plus isolé après ses attaques contre Gaza et contre la Flottille de la liberté.
La légitimité ne proviendra que d’un règlement politique juste et équitable.
Les partisans de droite de la solution à un seul État reconnaissent que le meilleur moment pour négocier une transition garantissant les intérêts collectifs légitimes des juifs israéliens coïncide avec celui où leur position est encore relativement forte.
Transformation des rapports
Les propositions de la droite israélienne relatives à un État unique ne devraient pas surprendre compte tenu de ce qui s’est passé dans des situations comparables.
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Certains activistes éminents du mouvement des colons de Cisjordanie proposent d’octroyer la citoyenneté israélienne aux Palestiniens cisjordaniens.[GALLO/GETTY]
En Afrique du Sud, ce ne furent pas les critiques des libéraux blancs traditionnels de l’apartheid qui ont supervisé le démantèlement du système, mais bien le Parti national qui l’avait initialement édifié. En Irlande du Nord, ce ne furent pas les unionistes ni les nationalistes « modérés », comme David Trimble et John Hume, qui ont finalement partagé le pouvoir en vertu de l’accord de Belfast de 1998, mais bien plutôt les « rejectionnistes » du parti unioniste démocratique de Ian Paisley et les nationalistes du Sinn Fein dont les dirigeants avaient des rapports étroits avec l’IRA.
L’expérience de l’Afrique du Sud et de l’Irlande du Nord montre que la tâche est très difficile, incertaine et de longue haleine pour transformer les rapports entre le colon et l’autochtone, entre le maître et l’esclave ou entre le « cheval et son cavalier » et arriver à des rapports entre citoyens égaux.
Le chemin est semé d’embûches et de détours et il n’y a pas de garantie de succès. Il faut plus qu’une nouvelle constitution ; il est essentiel de redistribuer l’économie, de mettre en œuvre une justice de restitution et de réparation, initiatives qui se heurteront à une résistance importante.
Une telle transformation n’est pas, contrairement à ce que disent les critiques de la solution à un État « impossible ». En fait, l’ espoir trouve maintenant à se loger entre ce qui est « très difficile » et ce qui est considéré comme « impossible ».
Les propositions de la droite israélienne, tout insuffisantes et en fait insultantes qu’elle puissent paraître à beaucoup d’égards, renforcent un peu cet espoir. Elles suggèrent que même ceux que les Palestiniens considèrent évidemment comme leurs ennemis les plus implacables sont capables de regarder dans l’abîme et de décider qu’il y a une manière radicalement différente de procéder.
Nous devrions suivre l’évolution de ce débat et l’encourager prudemment. En dernière analyse ce qui compte n’est pas le nom donné à la solution, mais l’octroi des droits fondamentaux et inaliénables à tous les Palestiniens.
* Ali Abunimah est l’auteur de One Country, A Bold Proposal to End the Israeli-Palestinian Impasse et le cofondateur de The Electronic Intifada. Les vues exprimées dans cet article appartiennent à l’auteur et ne reflètent pas nécessairement la politique éditoriale de Al Jazeera.
20 juillet 2010 - Al Jazeera - Cet article peut être consulté ici :
http://english.aljazeera.net/focus/...
Traduction Anne-Marie Goossens
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« L’IDF n’est pas un état dans l’état ». Encore une victoire de Gush Shalom en justice.

publié le dimanche 25 juillet 2010
Gush Shalom

 
Attaque contre la Flottille de la Liberté

Communiqué de Gush Shalom (le Bloc de la Paix, ndlt), 12 juillet 2010
Anisi que l’a plaidé l’avocate Lasky, la commission ne peut remplir effectivement sa tâche officielle – rechercher si l’attaque de la flotille était légale en droit international – sans interroger les militaires sur la planification de l’action, sur les alternatives possibles, sur les renseignements à sa disposition, et sur l’exécution réelle de la mission.
Aujourd’hui (12 juillet 2010) la pétition [auprès de la Cour Suprême] de Gush Shalom a permis d’obtenir une nouvelle victoire.
Pour la première fois dans l’histoire d’Israël, la cour a décidé d’intervenir dans la nomination d’une commission d’enquête, intervention qu’elle avait refusée de nombreuses fois par le passé.
La cour a aussi pratiquement décidé, malgré l’opposition du ministre de la défense Ehoud Barak et de chef d’état-major Gaby Ashkenazy, que les officiers de l’armée peuvent être cités comme témoins devant la commission d’enquête, si la commission le requiert. Dans son langage très particulier, la cour a ainsi dit au gouvernement que dans ce cas, la cour obligera les militaires à témoigner. ?
Il faut se souvenir qu’aussitôt après la nomination de la commission Turkel, le Bloc s’est adressé à la Cour Suprême, demandant que cette commission soit démantelée et qu’une vraie Commission d’Enquête d’Etat soit nommée. Juste avant que cette pétition ne soit examinée par la cour, le gouvernement Netanyahou-Barak a cédé et a décidé de transformer la commission Turkel en une Commission d’Enquête Gouvernementale à part entière, étendant ainsi significativement ses pouvoirs. Cependant, le gouvernement décida aussi que cette commission ne serait pas autorisée à citer des « soldats » (ce qui signifie des officiers supérieurs) à comparaître.
Mais le Bloc n’a pas lâché. L’avocate Gaby Lasky a plaidé en son nom, que selon la loi, une commission d’enquête gouvernementale a le pouvoir de citer toute personne qu’elle juge utile d’entendre, sans que le gouvernement ne puisse exclure quiconque.
La cour a accepté de fait cet argument et elle a proposé un « compromis » aux deux parties. : si la commission Turkel décide d’entendre des militaires et que le gouvernement refuse, la cour prendra la décision. C’était une indication claire : dans ce cas, la cour obligera les officiers à témoigner.
Les prochaines étapes dépendent maintenant de la commission Turkel : elle va avoir à décider si elle souhaite interroger des militaires ou non. Anisi que l’a plaidé l’avocate Lasky, la commission ne peut remplir effectivement sa tâche officielle – rechercher si l’attaque de la flotille était légale en droit international – sans interroger les militaires sur la planification de l’action, sur les alternatives possibles, sur les renseignements à sa disposition, et sur l’exécution réelle de la mission. Le général Eiland, l’enquêteur militaire qui a présenté ses conclusions cette semaine (« l’armée enquête sur elle-même ») ne s’est pas penché sur cet aspect.
Les représentants du Bloc ont immédiatement accepté le « compromis », mais les avocats du gouvernement ont tardé pendant des heures. On peut supposer qu’ils ont consulté le premier ministre, le ministre de la défense et le chef d’état-major. Au bout de plusieurs heures, ils ont donné leur accord.
Après cette audience, une délégation du Bloc de la paix s’est dirigée vers la Cour des magistrats de Jérusalem où la demande de la police de prolonger la détention de Muhammad Abu Ter était examinée. Le gouvernement désire expulser Abu Ter (élu Hamas au Conseil National Palestinien, ndlt), et trois de ses collègues membres élus du Parlement palestinien, de Jérusalem Est.
Les militants du Bloc Uri Avnery et Yehoshua Rosin ont réussi à entrer dans la petite salle d’audience, en solidarité avec Abu Ter contre son expulsion. Le premier contact avec Abu Ter avait été établi après son élection, lorsqu’une délégation du Bloc l’avait rencontré chez lui pour une discussion politique. Peu après il avait été arrêté et condamné à quatre ans de prison, et il n’a été libéré que récemment. Maintenant le gouvernement veut les expulser, sous le prétexte de « séjour illégal » en Israël.
A la sortie de l’audience, Avnery a dit « C’est une monstruense déformation de la loi. L’expression « séjour illégal » s’applique à des étrangers qui sont venus illégalement en israël, et qui peuvent être expulsés. Abu Ter et ses collègues sont nés à Jérusalem, leurs familles ont vécu à Jérusalem Est depuis des siècles, ils n’ont pas d’autre domicile et pas d’autre carte d’identité. Ils ne sont pas venus en Israël, c’est Israël qui est venu chez eux ».

Survols israéliens du territoire libanais

26/07/2010
Le commandement de l'armée a annoncé que ses batteries antiaériennes ont ouvert le feu hier en direction d'un avion de reconnaissance israélien qui violait l'espace aérien libanais.
« Les batteries antiaériennes de l'armée ont tiré en direction d'un avion de reconnaissance israélien de type MK qui survolait à basse altitude le secteur est du Liban-Sud, l'obligeant à rebrousser chemin en direction des territoires occupés », a précisé le commandement de l'armée dans un communiqué.
Par ailleurs, le commandement de l'armée a signalé dans un communiqué qu'un avion israélien a survolé hier les régions de Tripoli et de Jbeil, entre 7h25 et 11h30. 

Bateaux pour Gaza : poursuite des préparatifs, pas de date de départ

26/07/2010
Les organisateurs de l'expédition de deux bateaux libanais d'aide pour Gaza ont assuré samedi que les préparatifs progressaient, précisant toutefois que le départ n'était pas prévu avant « des semaines ».
« Les préparatifs ont avancé », a affirmé l'un des organisateurs du voyage du bateau Julia, sous le couvert de l'anonymat. « Le départ n'est pas prévu avant des semaines », a-t-il précisé, évoquant des « obstacles d'ordre technique ». « Ce n'est pas pour demain ou dans deux jours », a-t-il encore dit.
De son côté, la porte-parole de la seconde expédition baptisée Jouneh Star, Rima Farah, a affirmé que les préparatifs « se poursuivaient ». « Nous n'avons pas peur des menaces israéliennes », a-t-elle déclaré, précisant que le Jouneh Star avait accosté mardi au port de Tripoli. Les autorités portuaires de Tripoli ont affirmé que la destination finale du bateau n'était pas encore précisée.
Un responsable gouvernemental libanais a affirmé sous le couvert de l'anonymat qu'il existait « beaucoup de problèmes au niveau des documents » des deux bateaux, sans autre précision.
Il est à rappeler qu'Israël avait menacé vendredi d'intercepter tout navire qui partirait du Liban pour se diriger vers la bande de Gaza. De son côté, l'Organisation des Nations unies avait recommandé d'acheminer l'aide à Gaza par les voies terrestres existantes. Une recommandation qualifiée d' « inacceptable » par le Hamas. 

Erekat demande la reconnaissance de l'Etat indépendant palestinien

Lundi, 26 Juillet 2010 10:40 
IRIB - Le négociateur en chef  de l'Autorité palestinienne a demandé la reconnaissance par tous les pays du monde de l'Etat indépendant  palestinien avec pour capitale Qods-Est. Erekat a souligné hier dimanche: tous les pays du monde doivent reconnaître les frontières de l'Etat indépendant palestinien car le processus de paix sera ainsi plus dynamique. Erekat  a ajouté que toutes les parties qui demandaient les négociations  directes entre l'Autorité palestinienne et le régime sioniste doivent savoir que les négociations ne sont possibles sans les principes et  un calendrier, alors que la colonisation se poursuivent.  
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L'aviation israélienne a attaqué Rafah

Lundi, 26 Juillet 2010 10:23 
IRIB - Les appareils du régime sioniste ont lancé des raids contre des zones frontalières à Rafah au sud de la bande de Gaza. Les chasseurs de l'armée sioniste ont attaqué tôt dans la matinée des zones frontalières entre Rafah et l'Egypte, et ont tiré quelques roquettes sur cette région, endommageant les tunnels souterrains palestiniens destinés à acheminer des marchandises vers la bande de Gaza. On ignore encore le bilan des pertes de ces raids.  
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Riposte palestinienne aux agressions sionistes

Dimanche, 25 Juillet 2010 22:00 
IRIB- En réponse aux violents raids de ces derniers jours de l’armée sioniste contre leurs territoires, qui ont fait, au moins, 4 martyrs et des blessés, les combattants palestiniens ont tiré, ce dimanche, quatre roquettes, en direction des bases militaires sionistes, au sud de la Palestine occupée. Le porte-parole de l’armée israélienne a reconnu cette attaque à la roquette, avant d’affirmer qu’elle n’avait pas fait de victimes. Les groupes combattants palestiniens ont, également, réagi à l’annonce de Tel-Aviv, concernant le déploiement d’un nouveau système anti-balistique, sur les frontières avec la Palestine. Cette annonce a été qualifiée de prétention creuse, par le porte-parole du Hamas, qui a rappelé l’inefficacité des systèmes similaires, précédemment, employés par les Sionistes. "C’est un coup de bluff médiatique. Les roquettes palestiniennes et libanaises retentiront encore longtemps, dans le ciel d’Israël.", a assuré Faouzi Barhoum.  
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L'Egypte renforce la sécurité à la frontière de Gaza

Dimanche, 25 Juillet 2010 17:37 
IRIB - L’Egypte a renforcé la sécurité à la frontière avec la Bande de Gaza, à la suite d’informations de presse faisant état d’un plan israélien visant à bombarder la zone frontalière palestinienne, a rapporté, hier, l’Agence gouvernementale Mena. "Les forces de sécurité se sont déployées, sur toute la ligne frontalière, le chemin de patrouille frontalier entre la bande de Gaza et l’Egypte.", indique l’agence. Les forces égyptiennes ont, également, détruit quelques tunnels menant à Gaza et confisqué les produits qui devaient y être acheminés, alors que les habitants de la bande de Gaza sont soumis à un blocus strict soumis par Israël et manquent de nourriture, de médicaments et de produits de 1ère nécessité.  
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Le convoi jordanien "Ansar1" rejoint "Miles Of Smiles", pour se diriger vers Gaza

Dimanche, 25 Juillet 2010 17:32 
IRIB - Le comité jordanien "La ligne de la vie", qui dirige le voyage du convoi "Ansar 1", a annoncé qu'il allait rejoindre la caravane britannique "Miles Of Smiles", qui se prépare à se diriger vers la bande de Gaza, au cours des semaines à venir. D'autre part, les syndicats professionnels ont annoncé leur intention d'intenter un procès à la compagnie "Le pont arabe", pour demander un dédommagement des membres du convoi, à cause de son refus de leur donner des billets pour l'Égypte, pour se diriger vers Gaza.  
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Quatre blessés lors des affrontements avec l'occupation à al Khalil

[ 25/07/2010 - 09:27 ]
Al Khalil – CPI
Les forces occupantes ont poursuivi leurs actes oppressifs contre les habitants des villes et villages de la Cisjordanie occupée devant l'écoute et la vue de tous les responsables de l'autorité palestinienne.
Dans ce contexte, un vieux palestinien, deux solidaires étrangers et un journalistes ont été asphyxiés lors de  la marche hebdomadaire anti-colonisation organisée, le samedi 24/7, dans le village de Beit Amr au nord de la ville d'al Khalil en Cisjordanie occupée.
Les affrontements ont été éclatés entre des dizaines de solidaires étrangers et des forces occupantes dans la région de "Daher" près du village de Beit Amr, après que les forces occupantes ont matraqué les participants dans la marche organisée en protestation contre la décision sioniste de s'emparer 16 dunums des terres agricoles du village pour élargir la colonie sioniste "Krimtsor".

L'occupation ouvre un nouveau musée sioniste dans la ville d'Al-Qods

[ 25/07/2010 - 13:14 ]
Al-Qods occupée – CPI
"La municipalité de l'occupation dans la ville occupée d'Al-Qods a annoncé son intention d'ouvrir un nouveau musée sioniste dans le village d'Al-Maleha sous le nom "Le Musée d'Israël", sur les terres agricoles des Palestiniens, dans le cadre des plans sionistes visant à judaïser la ville sacrée et expulser ses habitants", a dévoilé le centre d'information d'Al-Qods.
La municipalité sioniste a entamé les travaux en 2007 pour l'élargir et multiplier ses salles, et a annoncé que son ouverture se fera demain lundi 26/7.
Il a ajouté que le musée a été construit sur plus de 80 mètres carrés de terres agricoles des habitants d'Al-Qods grâce à plus de 100 millions de dollars de dons de partisans du sionisme international et du gouvernement israélien.
Le président du département des manuscrits à la mosquée sainte d'Al-Aqsa, Najeh Boukirat, a dit que l'occupation escalade ses agressions contre la ville sacrée et escalade les projets visant à changer ses aspects à travers la démolition de maisons palestiniennes, l'ouverture de nouvelles routes, la confiscation de terres et l'ouverture de parcs et de places de stationnements spéciales aux colons sionistes.

Le Cheikh Raed Salah commence sa peine dans la prison d'Al-Ramla

[ 25/07/2010 - 22:29 ]
Al-Qods occupée – CPI
Le Cheikh Raed Salah, président du mouvement islamique dans les territoires palestiniens occupés en 1948, a commencé, ce dimanche 25/7, sa peine placée contre lui par un tribunal sioniste. Une peine de 5 mois de prison, dans la prison d'Al-Ramla.
Le tribunal sioniste l'a accusé d'avoir craché sur un soldat sioniste lors d'affrontements qui ont éclaté lorsque la municipalité de l'occupation installait un pont à la porte des Maghrébins dans la ville occupée d'Al-Qods en 2007.
Le tribunal central sioniste avait refusé l'appel du Cheikh Raed Salah contre la condamnation sioniste, mais il a réduit la sanction de 9 mois à 5 mois de prison.
Il lui a donné la possibilité de remplacer la peine de prison par des travaux pour servir l'intérêt public, mais le Cheikh Salah a choisi la peine de prison.
La cour suprême sioniste a refusé une demande présentée par les avocats du Cheikh Raed Salah visant à annuler la décision du tribunal central publiée mardi dernier, le 13/7.
Un certain nombre de leaders arabes dans les territoires palestiniens occupés en 1948 ont accompagné le Cheikh Raed Salah à la ville d'Al-Ramla.
Des témoins oculaires ont déclaré qu'un hélicoptère de la police sioniste surveillait le cortège qui s'est dirigé à 7h00 du matin de ce dimanche, à l'entrée de la ville d'Oum Al-Fahm.
Il est prévu que le Cheikh Raed Salah tienne une conférence de presse à l'entrée de la prison.

Des Turcs protestent contre l'existence d'une équipe sioniste en Turquie

[ 25/07/2010 - 22:31 ]
Istanbul – CPI
De violents affrontements ont éclaté entre des citoyens turcs fâchés d'un côté et la police turque de l'autre après que des citoyens turcs ont protesté contre l'existence d'une équipe sportive sioniste en Turquie.
Ces événements sont venus à l'issue d'un match de volley-ball entre l'équipe féminine turque et son homologue sioniste dans le cadre du tournoi européen de valley-ball féminin 2010.
Les turcs, qui portaient des drapeaux palestiniens, ont critiqué les pratiques inhumaines sionistes dont l'attaque sanglante contre "La flottille de la liberté" effectuée par les pirates de la marine sioniste, qui ont tué 9 pacifistes turcs et en ont blessé des dizaines d'autres.

Le Cheikh Raed Salah met en garde contre une guerre régionale visant à démolir Al-Aqsa

[ 25/07/2010 - 15:17 ]
Al-Qods occupée – CPI
Le Cheikh Raed Salah, président du mouvement islamique dans les territoires palestiniens occupés en 1948, a mis en garde contre une guerre régionale probable dans la région du Proche-Orient, ce qui conduirait vers une troisième guerre mondiale. Le gouvernement sioniste vise ainsi à démolir la sainte msoquée d'Al-Aqsa.
Lors d'une conférence de presse qui a eu lieu ce matin à l'entrée de la prison sioniste d'Ayalon, le Cheikh Salah a dit : "Nous sommes maintenant dans la seconde moitié de l'année 2010, l'année fatidique de la mosquée d'Al-Aqsa".
Il prévoit que les autorités de l'occupation israélienne vont imposer la division de la mosquée sainte.
Le Cheikh Raed Salah a appelé tous les hommes libres à protéger Al-Aqsa devant les plans et complots sionistes.
Il a aussi appelé la nation arabe et islamique à défendre Al-Aqsa devant les plans à venir, dont celui de déclencher une guerre régionale pour démolir complètement Al-Aqsa.

Al-Ghoul appelle la Croix-Rouge à cesser les violations de l'occupation contre les captifs

[ 25/07/2010 - 22:26 ]
Gaza – CPI
Le ministre des captifs et libérés et président de la haute commission pour soutenir les captifs, Mohamed Faraj Al-Ghoul, a appelé le directeur du comité international de la Croix-Rouge (CICR) à mettre fin au silence adopté par le CICR et de nombreuses organisations internationales envers les violations sionistes contre les captifs palestiniens.
Dans une lettre de protestation contre la situation difficile dont souffrent les captifs palestiniens, Al-Ghoul a expliqué le danger de cette situation.
Le ministre palestinien a condamné la position de la haute représentante des affaires étrangères de l'Union Européenne, Catherine Ashton, qui a demandé à ce qu'une visite soit rendue au soldat sioniste capturé par la résistance palestinienne dans la Bande de Gaza, Gilad Chalit, et qui a demandé sa libération, à n'importe quel prix. Elle a oublié la tragédie de plus de 7000 captifs palestiniens qui souffrent dans les prisons sionistes. Voici une politique de deux poids deux mesures injustement pratiquée contre les captifs palestiniens.
Il a souligné que les captifs provenant de la bande de Gaza ne peuvent recevoir de visiteurs, et il a mis l'accent sur les pratiques inhumaines de l'occupation contre les familles des captifs en Cisjordanie lors des visites sur les barrages militaires.
Al-Ghoul a appelé à exploiter les allégations sionistes parlant d'alléger le blocus imposé contre Gaza pour reprendre le programme des visites arrêté depuis plusieurs années. Il a appelé le CICR à annoncer des positions très claires sur cette affaire.
Le ministre Al-Ghoul a discuté avec le directeur du CICR de la difficulté de la situation des captifs, notamment avec leur nourriture confisquée. Il a annoncé être prêt à apporter son aide au comité international pour mettre fin à ce problème.
Le ministre palestinien a aussi mis l'accent sur la politique de négligence médicale qui a conduit au martyre de deux détenus palestiniens depuis le début de cette année et de deux autres après leur libération, à cause des dures conditions dans lesquelles ils ont vécu dans la prison. Il a appelé le CICR à la nécessité d'un travail sérieux pour envoyer des délégations médicales dans les prisons sionistes afin de constater les conditions des captifs malades.
Il a critiqué le CICR pour son silence envers la politique d'expulsion pratiquée par l'occupation sioniste contre les Palestiniens et les députés élus de la ville occupée d'Al-Qods.
De son côté, le directeur du CICR a promis d'étudier ces demandes pour y répondre dans les 10 jours et à tenter d'améliorer les services présentés aux captifs.

Manifestation sioniste devant le siège du gouvernement pour effectuer un échange de prisonniers

[ 25/07/2010 - 22:18 ]
Al-Qods occupée – CPI
La famille du soldat sioniste capturé par les factions de la résistance palestinienne dans la bande de Gaza, Gilad Chalit, et des dizaines de solidaires avec elle, ont manifesté, dimanche avant-midi, le 25/7, devant le siège du gouvernement sioniste d'extrême droite dirigé par le criminel Benyamin Netanyahu. Ils veulent mettre la pression sur leur gouvernement qui refuse de réaliser un échange de prisonniers palestiniens avec Chalit.
Cette situation a obligé deux ministres, Yitzhak Aharonovitch et Avishay Braverman, à parler aux manifestants pour réduire la tension qui régnait sur le lieu.
Le père du soldat sioniste capturé à Gaza Noam Chalit a exprimé sa critique et son étonnement envers la négligence du gouvernement sioniste à l'égard de cette affaire.
Notons que plus de 7 mille captifs palestiniens dont plus de 300 enfants et des dizaines de femmes souffrent dans les prisons sionistes depuis plusieurs années.

Le gouvernement palestinien de Gaza lance la «Campagne de bienfaisance»

[ 25/07/2010 - 22:59 ]
Gaza – CPI
Le ministère des affaires sociales du cabinet d’Ismaël Haniyeh, premier ministre palestinien, a annoncé le départ de la « Campagne de bienfaisance ». Elle consiste en la distribution de paniers de nourriture à environ 70 mille familles nécessiteuses.
Ahmed Al-Kord, ministre des affaires sociales, dans une conférence de presse donnée à Gaza, hier dimanche 27 juillet 2010, a dit que la campagne continuera jusqu’à la fin du mois béni de Ramadan.
Son ministère a déjà commencé à distribuer une dizaine de milliers de paniers contenant de la nourriture d’une valeur de 50 dollars. 50 mille autres paniers venant de donations arabes et islamiques seront aussi distribués. 21 mille paniers venant du programme mondial de nourriture seront distribués aux familles les plus pauvres inscrites sur les listes du ministère des affaires sociales.
Le ministre a appelé les concitoyens à suivre les listes publiées sur son site afin de connaître les noms des bénéficiaires et les conditions nécessaires pour recevoir lesdits paniers.
Le ministre a saisi l’occasion pour réfuter les allégations des occupants israéliens qui prétendent l’ouverture des points de passage de la bande de Gaza.
Il a enfin a salué les deux cargos libanais et tous les bateaux qui travaillent pour briser l’injuste blocus.

Rassemblement à Rafah appelant à la reconstruction de la bande de Gaza

[ 25/07/2010 - 23:00 ]
Gaza – CPI
La dernière guerre agressive israélienne menée contre Gaza a laissé beaucoup de morts et de blessés parmi les civils de la bande de Gaza. Elle a aussi détruit partiellement ou complètement beaucoup de maisons civiles. Beaucoup de promesses ont ensuite été données pour la reconstruction de Gaza et de ses maisons. Cependant, cette reconstruction tarde toujours  à venir.
Dans ce contexte, des dizaines d’habitants de ces maisons démolies, de civils qui travaillent auprès de l’UNRWA, se sont réunis dans un rassemblement, devant le siège de l’agence, dimanche 25 juillet 2010, dans la ville de Rafah, au sud de la bande de Gaza. Ils appelaient à la reconstruction de leurs maisons détruites par la guerre sioniste.
Le rassemblement a été organisé par le Front démocratique pour la libération de Palestine. Il a cependant condamné la restriction des services et des aides présentés par l’UNRWA aux civils palestiniens.
En effet, l’UNRWA est l’agence internationale unique qui possède le droit de reconstruire Gaza et d’offrir de l’aide aux réfugiés palestiniens, dit Ziyad Jarghon, membre du Front. L’agence devra alors assumer ses devoirs et se dépêcher pour recommencer la reconstruction avant l’arrivée de la saison hivernale.

Les Israéliens fuient le service militaire et le chef d’état-major s’en plaint

[ 25/07/2010 - 23:48 ]
Gaza – CPI
Ghabi Achkanazi, le chef de l’état-major de l’armée israélienne, a appelé tous les jeunes porteurs de la nationalité israélienne à s’acquitter de leur service militaire. Cet appel est venu après la recrudescence annoncée de ce phénomène qui est de bouder le service de l’armée israélienne par les jeunes israéliens.
Achkanazi parlait dans un centre de recrutement de l’armée, dimanche 25 juillet 2010. Quiconque ne veut servir l’armée pourra le faire ailleurs, dans la police, dans la Croix-Rouge israélienne, dans toute entreprise d’utilité publique, suggère-t-il. La situation actuelle, impossible et intenable, ne pourra continuer à ce rythme, ajoute-t-il.
A remarquer que des médias israéliens ont récemment parlé de la baisse du nombre de jeunes voulant rejoindre les unités militaires israéliennes pour s’engager comme combattants dans l’armée de l’air, dans les unités mécanisées et autres.

Neuf captifs palestiniens vivent dans des conditions impossibles dans des cellules totalement isolés

[ 26/07/2010 - 00:16 ]
Naplouse – CPI
Neuf captifs palestiniens sont isolés et totalement coupés du monde extérieur, dit le Club du captif palestinien.
La cellule d’isolement est très étroite. Elle ne peut contenir qu’un seul lit. Le détenu ne pourra effectuer plus de trois pas. L’aération est inexistante. Le soleil n’y rentre en aucun cas. Et pour la récré, n’en parlons pas. Une heure seulement toutes les 24 heures, avec les mains et les pieds enchaînés. Et la nourriture, elle est insuffisante et froide.
Bien évidemment, l’isolement total du monde extérieur est la cause directe de différentes maladies psychologiques, ainsi que physiques, tout cela pour que ces prisonniers ne puissent communiquer aux autres détenus leur force de résistance.
Les conventions internationales dont celle de Genève, dit le Club du captif palestinien, interdisent l’isolement d’un détenu loin de ces semblables pour de longues périodes.
Le Club a donc appelé l’administration pénitentiaire à s’abstenir de tels actes venant à l’encontre de la loi internationale. Il a également appelé les institutions internationales à intervenir pour mettre fin aux souffrances des captifs palestiniens isolés.