dimanche 20 septembre 2009

Le rapport de l’ONU : des aspects positifs, mais il met le bourreau et la victime sur un même plan

[ 20/09/2009 - 01:24 ]
Damas – CPI

Izzat Ar-Rachaq, membre du bureau politique du mouvement du Hamas, a dit que le rapport de la commission d’enquête du comité des droits de l’homme de l’ONU porte des points positifs.

Il confirme le fait que l’Entité sioniste a commis des crimes contre l’humanité pendant la dernière guerre agressive israélienne menée contre Gaza. Le rapport a cependant un point négatif, très négatif. Il met le bourreau et la victime sur le même plan.

Dans un communiqué dont notre Centre Palestinien d’Information (CPI) a reçu une copie, hier vendredi, Ar-Rachaq a rappelé que les occupants israéliens ont pratiqué des opérations de nettoyage ethnique tuant plus de 1400 Palestiniens, dont la plupart sont des enfants et des femmes. Plus de vingt mille personnes ont aussi été blessées. Les agresseurs ont utilisé toutes les armes prohibées mondialement. Le rapport confirme également le bombardement, par les Israéliens, des mosquées, des écoles, des quartiers résidentiels, des clubs… et même des hôpitaux et des ambulances.

Notre peuple palestinien n’a pu résister contre cette affreuse guerre que par la foi, la patience et la forte volonté, des armes qui font trembler l’ennemi, ajoute Ar-Rachaq.

Maintenant que la réalité est connue et mis en document, il ne reste devant l’organisation internationale qu’à traîner les chefs de l’occupation israélienne et tout sioniste criminel devant les tribunaux de guerre, à l’instar des Nazis. C’est une chance que l’ONU retrouve le respect perdu parmi les peuples de la Terre, conclut Izzat Ar-Rachaq, membre du bureau politique du mouvement du Hamas.

Les Pakistanais renouvellent leur soutien à la résistance du peuple palestinien

[ 18/09/2009 - 23:10 ]
Karachi – CPI

L’Institution Palestine-Pakistan a organisé, lundi 14 septembre 2009, dans la ville pakistanaise Karachi, une conférence pour discuter des dernières évolutions de la cause palestinienne. Par téléphone, Osama Hamdan, le représentant du mouvement du Hamas au Liban, y a participé, ainsi qu’un grand nombre de personnalités pakistanaises politiques.

Osama a dit que défendre la Palestine sera comme défendre le Pakistan. En effet, les Sionistes croient qu’ils ne peuvent continuer à occuper la Palestine, si les pays soutenant la cause palestinienne ne sont pas détruits. Et par-dessus tout, le Pakistan est le seul pays musulman ayant l’arme nucléaire.

De son côté, Afor Ahmed, du Groupe Islamique, a insisté sur le droit des Palestiniens à installer leur Etat indépendant. Pour ce fait, il a appelé tous les Musulmans à leur assurer tout le soutien nécessaire.

Mochahid Hossein, secrétaire général du parti Al-Rabitta Al-Islamiyya, s’est montré désolé de voir les dirigeants arabes n’ayant aujourd’hui que la volonté de satisfaire les Américains, au détriment de leurs peuples.

Pour sa part, Aref Aloui, du parti Insaf, croit que la libération de la Palestine ne sera réalisée que par l’union de tous les Musulmans et de leur force.

La conférence a demandé au gouvernement pakistanais de condamner l’occupation sioniste pour son occupation des territoires palestiniens.

Enfin, la conférence a appelé les institutions des droits de l’homme à tâcher de briser le blocus imposé sur la bande de Gaza et de stopper l’agression sioniste pratiquée continuellement contre les Palestiniens.

Nasrallah met en garde contre tout aventurisme israélien, se déclare pour le dialogue et le compromis au Liban

Samedi, 19 Septembre 2009 15:31

Le nucléaire iranien a sapé la supériorité d'"Israël"

19/09/2009 C'est ce qu'a déclaré le porte-parole du ministère iranien des affaires étrangères Hassan Kashkawi, lequel a indiqué que les activités nucléaires iraniennes ont ébranlé la supériorité d'Israël dans région et sur la scène internationale.

Lors d'un discours prononcé pour la prière de vendredi dans la ville Qaëm Shahr, Kashkawi a déploré le fait que l'Occident veuille que l'entité sioniste bénéficie d'une supériorité scientifique par rapport aux Musulmans, révélant que dès que l'Iran aurait accompli la technique de production de l'énergie atomique, il aurait à sa disposition près de 300 spécialités scientifiques, ce qui va à l'encontre de la philosophie de la supériorité d'Israël.

Le responsable iranien a également regretté le sort injuste dont souffre le peuple palestinien, critiquant ceux qui prétendent que le soutien à ce peuple va à l'encontre des intérêts nationaux du pays.
Et d'assurer que l'existence d'Israël au cœur du Moyen Orient contribue à semer les divisions entre ses peuples, l'assimilant à "une tumeur cancérigène au cœur de la nation islamique".

Kashkawi a rapporté que des Occidentaux ont dit aux responsables iraniens que même si l'Iran n'en avait cure d'Israël, ce dernier s'intéresse à tout ce qui se passe au cœur de l'Iran.
" Ceci est la preuve que ce sont Israël et les états occidentaux qui menacent les intérêts et la sécurité nationale de l'Iran" a-t-il conclu.
http://www.almanar.com.lb/NewsSite/NewsDetails.aspx?id=103900&language=fr

Après 10 ans d'efforts, "Israël" sommé par l'AIEA d'adhérer au TNP!

Leila Mazboudi

19/09/2009
C'est un grand ouf de soulagement que les pays arabes et islamiques devraient faire!

L'Assemblé générale de l'Agence internationale de l'énergie atomique a finalement demandé à "Israël" d'adhérer au traité de non prolifération nucléaire (TNP), et d'ouvrir toutes ses installations nucléaires aux inspections des Nations Unies.
La résolution qui a été votée par le Russie et la Chine a obtenu une faible majorité de 49 contre 45 voix et 16 abstentions. N'étant pas contraignante, elle a été possible grâce à l'abstention de certains états, en l'occurrence l'Inde, l'Argentine et le Nigéria. (Ces deux derniers ont fait l'objet ces dernières semaines de la visite du chef de la diplomatie israélien l'ultra nationaliste Avigdor Liebermann dans le cadre de deux tournées, latino américaine et africaine pour contrer l'influence de l'Iran).

Elle est le fruit d'efforts assidus, déployés régulièrement depuis près de dix années, sous la forme de projets de résolution présentés régumièrement par des pays arabes à l'agence atomique. En 2006 l'un d'entre eux est finalement parvenu à son bureau, mais a été avorté par les états occidentaux.
Selon l'ambassadeur iranien dans l'agence onusienne, Ali Asghar Sultaniyé " cette décision est une bonne nouvelle, une victoire pour le peuple palestinien opprimé".

Alors que pour l'ambassadeur israélien, David Danielli, " c'est une décision à laquelle "Israël" ne coopèrera pas car elle n'a pour but que de provoquer les conflits politiques et de susciter des divisions au Moyen Orient".


" C'est une résolution qui vise le seul état qui n'a jamais enfreint à ses engagements internationaux et qui n'a jamais menacé ses voisins. Israël a toujours dit qu'il ne sera pas le premier à recourir à l'arme atomique dans la région du Moyen Orient" a-t-il ajouté, violant le secret dans lequel le programme nucléaire israélien est enrobé, en fonction d'une politique nourrissant le doute sur lui.

Sachant que l'entité sioniste est fortement soupçonné d'avoir fabriqué quelques 200 ogives atomiques, et d'être en conséquent le seul état nucléaire au Moyen Orient.
Au nom de sa supériorité soutenue inconditionnellement par les pays occidentaux, sa singularité ne manque pas de fragiliser l'équilibre de dissuasion dans la région.

http://www.almanar.com.lb/NewsSite/NewsDetails.aspx?id=103930&language=fr

Le rapt des réserves naturelles de Gaza par Israël (1)

samedi 19 septembre 2009 - 06h:25

Peter Eyre - The Palestine Telegraph


En l’an 2000 on a découvert du gaz près des côtes de Gaza. La grande majorité de cette ressource vitale se trouve dans l’aire marine de Gaza. D’emblée Israël a décidé qu’il voulait le champ tout entier pour ses propres objectifs, ayant décidé de passer au gaz naturel comme combustible principal pour ses centrales d’énergie et son industrie.

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La plate-forme gazière Mari B près de Gaza (Pal Telegraph)

Deux projets furent initialement ébauchés :

* acheminer le gaz par gazoduc sous-marin vers El Arish (Egypte) et ensuite par gazoduc sous-marin vers Ashkelon (en le faisant passer pour du gaz égyptien).

* Acheminer le gaz directement vers Ashkelon.

En décembre 2007, le groupe BG s’est retiré des négociations avec le gouvernement israélien pour la vente de gaz de l’aire marine de Gaza à Israël. En janvier 2008, le groupe BG fermait ses bureaux en Israël et poursuivait l’étude des options pour la commercialisation du gaz. A mon avis, le rapport des parts entre toutes les parties était très déséquilibré, avec la Palestine ne conservant que 10%.

Vers la mi-2008, BG avait signé avec l’Egypte pour acheminer tout l’approvisionnement vers l’Egypte puis le transformer en gaz naturel liquéfié (GNL), ensuite envoyé aux USA ou en UE par méthaniers. C’était pour Israël un désastre car il avait un gros besoin du gaz pour satisfaire aux exigences de fourniture après la décision de passer au gaz naturel.

L’autre problème était que pendant ces discussions, la bande de Gaza était passée sous le contrôle du Hamas, ce qui compliquait encore la possibilité d’un accord. En juin 2008 Israël était sur le pied de guerre avec Gaza avec la ferme intention de chasser le Hamas de la bande afin d’essayer de sauver quelques meubles de l’échec de ce marché. C’est à cette époque que l’ex ministre britannique Tony Blair s’impliqua en tentant de faire revenir BG et Israël à la table de négociations. BG répondit et retourna en Israël pour des pourparlers urgents, abandonnant le marché avec l’Egypte.

Le gouvernement israélien décida alors que l’attaque sur Gaza devait être remise puisque toute activité pouvait menacer les pourparlers entre BG, Israël et l’AP. Malheureusement, une fois encore les négociations échouèrent et BG continua d’examiner d’autres possibilités. A la fin de l’année, Israël avait changé d’avis sur son entrée à Gaza pour chasser le Hamas, moyennant quoi il serait en bonne position pour mettre la main sur ces vastes réserves marines.

La tentative de mainmise sur Gaza échoua, résultat direct du courage et de l’esprit du Hamas ainsi que d’une condamnation internationale. Nous avons maintenant une situation où le peuple de Gaza/Palestine possède cette incroyable richesse marine mais est incapable de l’acheminer à terre.

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Bombardement israélien sur Gaza

Nous lisons bien des choses sur l’aide financière promise par tant de gouvernements, mais où reste cette aide et en en a-t-on vraiment besoin ? La réponse est non, tout simplement, car Gaza a toute la richesse du monde dans ses réserves de gaz naturel sous-marin.

Gaza a besoin d’aide urgente à court terme en fournitures médicales et en infrastructures de base pour se remettre sur pied. Il a besoin d’une aide significative pour son infrastructure sanitaire afin de remédier aux conséquences directes des bombardements israéliens et de leur utilisation d’armes recélant des composants d’uranium. Il va maintenant se produire une augmentation progressive des cancers, diabètes et complications périnatales. Gaza a également besoin d’eau de bonne qualité et de ravitaillement de base ; mais surtout il a besoin d’aide pour rétablir et assurer la maintenance de son système d’eaux usées qui s’est totalement effondré.

N’est-il pas étrange qu’à présent les eaux usées doivent être déversées dans la mer en conséquence directe du blocus israélien ? Qui en Israël pourrait imaginer que nager le long de ses belles plages constitue à présent un risque sanitaire ? Sont-ils même capables d’imaginer le volume d’eaux usées d’un million et demi de personnes ... Je pense que pour la seule année dernière il s’agissait de 16 milliards de litres pour la région. Cette année, le système s’est totalement effondré et c’est pourquoi la mer est la seule réponse. Les courants de marées emporteront toute la pollution vers le Nord le long du beau littoral israélien. Comme on dit, ce qui va partout revient partout.

Maintenant que nous comprenons tous pleinement ce qu’il y a derrière le conflit Israël-Gaza, nous devrions poser la question : où sont les Nations Unies et que font-elles à ce sujet ? Elles ont été très rapides à répondre à l’attaque disproportionnée d’Israël contre Gaza. Elles ont été très rapides à constituer une équipe sur les crimes de guerre à Gaza, mais qu’en est-il de l’interminable problème de l’exploitation des ressources naturelles de Gaza et de la Palestine et de ces frontières dites contestées qu’elles connaissent depuis tant d’années ? Rafraîchissons-leur quelque peu la mémoire !

L’UE et le Conseil de sécurité de l’ONU ont un rôle éminent à jouer dans l’application et la régulation du droit dans la région. Israël devrait être condamné par la communauté internationale pour ses graves violations du droit international concernant l’exploitation des ressources naturelles dans les Territoires occupés. Le mépris flagrant de ce pays par rapport aux règlements internationaux prononcés n’a fait qu’accroître la dépendance palestinienne vis-à-vis des fournitures de pétrole. Israël viole également les Accords d’Oslo qu’il a manipulés à son propre avantage.

La Résolution 1803 (XVII) du 18 décembre 1962 déclare le droit des peuples/nations à la souveraineté est permanente sur leurs ressources/richesses naturelles.

La Résolution 3005 (XXVII) du 15 décembre 1972 affirme le principe de souveraineté de la population de territoires occupés sur leurs richesses et ressources naturelles et demande à tous les Etats, organisations internationales et institutions spécialisées de n’accorder ni reconnaissance, ni concours, ni aucune aide à toutes mesures prises par la puissance occupante pour exploiter les ressources des territoires occupés ou pour modifier d’une façon quelconque la composition démographique, le caractère géographique ou l’organisation institutionnelle de ces territoires ;

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Frontières maritimes internationales

Affirme le droit des Etats arabes et des peuples dont les territoires sont sous occupation étrangère à la souveraineté permanente sur toutes leurs ressources naturelles ;

Réaffirme que toutes les pratiques entreprises par Israël pour exploiter les ressources humaines et naturelles des territoires arabes occupés sont illégales et demande énergiquement à Israël de mettre immédiatement un terme à ces mesures ;

Affirme le droit des Etats et peuples arabes dont les territoires sont sous occupation israélienne à la restitution et à une pleine indemnisation pour l’exploitation, la spoliation et les dommages dont ont fait l’objet les ressources naturelles ;

La Résolution No. 3175 (XXVIII) 17 décembre 1973

Affirme le droit des arabes à la souveraineté permanente sur les ressources nationales dans les territoires arabes occupés ;

La carte ci-dessus montre les frontières maritimes internationales de l’ONU mais ne donne aucune référence aux eaux palestiniennes de Gaza.

Les frontières contestées : l’ironie est que l’ONU reconnaît qu’il existe une frontière internationale contestée (comme le montre la carte), mais alors pourquoi ne fait-elle rien à propos de toutes les violations ci-dessus ou ne s’intéresse-t-elle pas à ces frontières internationales réputées contestées ?

Il est évident que malgré la condamnation de ces cas par l’ONU, celle-ci ne met aucune force réelle dans sa capacité à accomplir son devoir. On peut espérer que l’ONU ne marche pas dans les traces de son prédécesseur, la Ligue des Nations, qui a lamentablement échoué.

La carte ci-dessous montre plusieurs champs de gaz naturel dans ou sur la frontière contestée entre Gaza et Israël que j’ai redessinée en blanc, qui est la limite 12+12 (qui devrait s’appliquer à Gaza) et la zone rouge étendue qui devrait être leur ZEE. La zone est riche en gaz et je crois aussi qu’il y a du pétrole brut en profondeur sous ces champs. La carte n’est pas à l’échelle mais donne une idée de la proximité des ressources. Comme on le voit, il y a beaucoup plus de territoire disponible en offshore s’il pouvait légitimement revendiquer sa propre ZEE (qui est applicable à n’importe quel autre pays).

On voit bien sur quoi porte tout ce différend. Comment pouvons-nous, communauté internationale, ou comment l’ONU peut-elle se contenter de permettre à Israël de violer les ressources naturelles de Gaza/Palestine. Il est évident que l’un des champs ci-dessus appartient à Gaza et se trouve en plein milieu de sa zone (Gaza Marine 1&2). Celui au nord (à cheval sur la frontière) appartient conjointement aux deux, même si Israël le revendique pour lui seul (Noa & Noa sud) et puis nous avons la plateforme de production Mari B qui serait aussi propriété conjointe, se trouvant juste sur la frontière. Nous discuterons plus en détail de ces champs dans la seconde partie de cette série.

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Réserves en offshore

Il est évident que si Gaza/Palestine étaient autorisés à revendiquer ce qui leur appartient légalement et si les Nations Unies les soutenaient fermement, nous verrions à Gaza et en Cisjordanie une transformation défiant l’imagination.

Pourquoi ce problème simple devient-il pour tout le monde un casse-tête ? Pourquoi les Casques bleus de l’ONU n’entrent-ils pas dans Gaza pour prendre le contrôle des frontières et une fois en place lever tout le bouclage de la Palestine par terre, mer et air ?

Je pense connaître la réponse, qui a causé le même problème que dans les Balkans et au Liban. Tous les lieux ont été bombardés avec des armes de nouvelle technologie contenant des composants d’uranium appauvri (UA) ou enrichi ( UE). Tous les lieux ont servi de bancs d’essai pour des armes fabriquées aux Etats-Unis. Quel Casque bleu sensé se soumettrait à de telles contaminations ?

Comme nous le savons bien, les Casques bleus onusiens dans les Balkans ont été victimes de contamination à l’UA et beaucoup d’entre eux sont décédés depuis. Au Liban nous avons vu une situation similaire mais cette fois les FDI n’ont pas révélé qu’elles avaient utilisé de telles armes même si des échantillons récupérés après l’attaque de 2006 ont été testés positifs quant à l’usage d’armes UA/UE. Les Libanais et l’ONU ont supprimé cette information afin de mettre en place les forces de maintien de la paix. Il est évident que si ce personnel avait découvert la vérité, aucun soldat ne serait allé dans un tel environnement contaminé.

Il est très peu probable que nous voyions un jour des Casques bleus à Gaza ou en Cisjordanie. L’ONU, ajoutant l’insulte à l’injure via ses agences PNUE et PNUD, a maintenant commencé l’examen de toutes les structures bombardées et pendant l’année qui vient elle enlèvera et broiera les décombres. Les résidus hautement toxiques seront alors disséminés dans la bande de Gaza pour de nouvelles routes.

Comme je l’ai souligné, ceci contrevient à la politique normale du PNUE et du PNUD s’agissant de sites potentiellement contaminés : dans ce cas, comment a-t-on pu l’autoriser ? Pourquoi ces deux autorités sont-elles autorisées à créer une vaste contamination secondaire d’aérosols se dispersant une fois encore dans toute la bande côtière et se diffusant donc dans les pays voisins comme Israël, l’Egypte, la Jordanie et le Liban ? Il est extrêmement difficile d’établir quel sera le bilan final des morts à partir de l’action initiale commise par Israël (Plomb Durci) et comment cette contamination secondaire (par le PNUE/PNUD) affectera la région toute entière voire davantage.

Gaza n’a pas besoin d’un don ni d’une aide médiocre alors qu’il possède de si vastes réserves. Il peut avoir tout ce qu’il veut si on lui laisse la même chance qu’à n’importe quel autre pays de puiser dans ses propres ressources ... plutôt que laisser Israël lui voler son avenir. Quand nous voyons toute l’aide envoyée par bateau ou par convoi on comprend facilement que dans la plupart des cas elle ne passe pas ... pourquoi ? Parce qu’Israël ne l’autorise pas à passer ? Il contrôle toutes les frontières (même la frontière prétendument contrôlée par l’Egypte) et a reçu du Président Abbas le contrôle des eaux offshore.

Nous devrions cesser de gaspiller ces importantes sommes d’argent en aide qui du reste finit fréquemment en vastes stocks dans le désert, soit parce qu’elle est périmée ou que les autorités ne permettent pas de la maintenir dans de bons entreposages et qu’elle se périme. Est-ce là une juste manière de traiter des dons charitables venus du monde entier ?

Alors quelle est la solution simple ... permettre à Gaza d’acheminer son propre gaz naturel dans la bande de Gaza. Permettre à la richesse issue de ces ressources de financer de grands projets comme une grande usine de gaz domestique, une grande usine de gaz naturel liquéfié (GNL), la construction de nouvelles centrales thermiques à turbines à gaz (au gaz naturel), la promotion de nouvelles entités industrielles de coentreprises fonctionnant au gaz naturel et ensuite la création d’un système de transports publics fonctionnant également au gaz.

Comme on voit, Gaza pourrait avoir un avenir très prospère mais le permettrons-nous, communauté internationale, et quel prix le peuple palestinien devra-t-il payer ? Une chose est sûre : les Nations Unies doivent admettre qu’elles ont lamentablement échoué en Palestine. Quant aux accords d’Oslo nous nous pencherons sur ces accords extrêmement imparfaits dans la prochaine partie et nous montrerons comment Israël a manipulé cet accord et ensuite ne l’a absolument pas respecté.

* Peter Eyre, Conseiller Moyen-Orient

8 septembre 2009 - Vous pouvez consulter cet article ici :

http://www.paltelegraph.com/opinion...
Traduction de l’anglais : Marie Meert

Eviter la honte à La Haye

samedi 19 septembre 2009 - 06h:04

Gideon Levy
Ha’aretz


Depuis presque un an, Israël essaie de soutenir que le sang versé à Gaza n’était que de l’eau. Après la publication du rapport le plus important et le plus accusateur de tous, les tentatives d’Israël pour le discréditer sont ridicules, et les fanfaronnades creuses des porte-parole d’Israël sont pathétiques.

Il y a un nom sur chaque balle, et un responsable pour chaque crime. Le voile de teflon dont Israël s’était recouvert depuis l’opération Plomb durci a été arraché une fois pour toute, et maintenant il va lui falloir affronter les questions difficiles. Il est maintenant superflu de demander si des crimes de guerre ont été commis à Gaza, car la réponse nette et qui fait autorité a déjà été donnée. Aussi la question qui doit être posée maintenant est : Qui est responsable ? Des crimes de guerre ont été commis à Gaza, il s’ensuit qu’il y a des criminels de guerre en liberté parmi nous. Ils doivent en être tenus responsables et punis. Telle est la conclusion rigoureuse qu’il faut tirer du rapport concis des Nations unies.

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L’homme qui a découvert la vérité sur le Rwanda et la Yougoslavie a agi de même pour Gaza.

Depuis presque un an, Israël essaie de soutenir que le sang versé à Gaza n’était que de l’eau. Un rapport suit un autre rapport, avec les mêmes résultats effroyables : un siège, du phosphore blanc, le mal fait à des civils innocents, une infrastructure anéantie : des crimes de guerre, dans tous les rapports sans exception. Après la publication du rapport le plus important et le plus accusateur de tous, celui établi par la Commission conduite par le juge Richard Goldstone, les tentatives d’Israël aujourd’hui pour le discréditer sont ridicules, et les fanfaronnades creuses des porte-parole d’Israël sont pathétiques.

Jusqu’à présent, ils s’étaient focalisés sur les messagers, pas sur leurs messages : le chercheur de Human Rights Watch lui, glane des souvenirs nazis, Briser le Silence c’est du business, et Amnesty International est antisémite. Toute une basse propagande. Cette fois pourtant, le messager est à l’abri de la propagande. Personne ne peut sérieusement prétendre que Goldstone, sioniste actif et convaincu, qui a des liens profonds avec Israël, est un antisémite. Ce serait ridicule.

Même s’il y eut quelques propagandistes à tenter effectivement d’utiliser l’arme de l’antisémitisme contre lui, eux-mêmes connaissaient le ridicule de la chose. Il fallait écouter l’interview émouvant que la fille de Goldstone, Nicole, a donné à Razi Barkai, sur la radio de l’armée, mercredi, pour comprendre qu’en réalité Goldstone aime Israël et est pour lui un véritable ami. Elle a parlé, en hébreu, de la douleur mentale que son père a ressentie et de sa conviction que, s’il n’avait pas été là, le rapport aurait été bien pire. Tous ce qu’il veut, a-t-elle expliqué, c’est un Israël qui soit plus juste.

Nul ne peut douter des compétences juridiques de Goldstone, comme juriste de niveau international avec une réputation irréprochable. L’homme qui a découvert la vérité sur le Rwanda et la Yougoslavie a agi de même pour Gaza. L’ancien procureur en chef du Tribunal pénal international de La Haye n’est pas seulement une autorité juridique, il est aussi une autorité morale ; par conséquent, les reproches portés contre lui ne tiennent pas la route. A la place, on ferait mieux de regarder de plus près l’accusé, et il est temps. Ces responsables, ce sont d’abord et avant tout Ehud Olmert, Ehud Barak et Gabi Ashkenazi. Jusqu’alors et de façon incroyable, aucun d’entre eux n’a payé le moindre prix pour ses méfaits.

Plomb durci a été une agression sans retenue, où une population civile totalement démunie de protection n’a montré quasiment aucun signe de résistance pendant l’opération. Cette agression aurait dû soulever un tollé immédiat en Israël. Elle fut un Sabra et Chatila, perpétré cette fois par nous-mêmes. Mais s’il y eut une tempête de protestations dans le pays après Sabra et Chatila, après Plomb durci, on a décerné des citations.

Il aurait dû suffire de regarder la disparité effroyable dans les victimes - 100 Palestiniens tués pour chaque Israélien - pour secouer la société israélienne tout entière. Il n’y avait nul besoin d’attendre Goldstone pour comprendre que quelque chose d’épouvantable s’était produit entre le David palestinien et le Goliath israélien. Mais les Israéliens ont préféré regarder ailleurs, ou se tenir avec leurs enfants sur les collines autour de Gaza et applaudir à chaque bombe qui faisait son carnage.

Sous couvert de médias engagés, d’analystes et spécialistes criminellement partiaux - qui tous ont empêché les informations de paraître - avec un lavage de cerveau d’une opinion publique sans vigilance, Israël s’est comporté comme si rien n’était arrivé. Goldstone a mis un terme à cela et pour cela, nous devons le remercier. Après, son travail est fini, des mesures concrètes évidentes vont être abordées.

Il aurait mieux valu pour Israël d’avoir eu le courage de changer de cap pendant qu’il était encore temps, et sans attendre Goldstone, d’enquêter véritablement sur la question et non pas ordonner ces investigations grotesques des Forces de défense d’Israël. Il faut faire payer le prix à Olmert et Tzipi Livni de leur décision scandaleuse de ne pas coopérer avec Goldstone, même si à ce point, ça ne sert à rien. Maintenant que le rapport est mis sur la voie du Tribunal pénal international et que des mandats d’arrêt peuvent être délivrés, tout ce qui reste à faire c’est de mettre en place immédiatement une commission d’enquête afin d’éviter la honte à La Haye.

Peut-être que la prochaine fois que nous nous lancerons dans une nouvelle guerre, vaine et misérable, nous prendrons en compte non seulement le nombre de victimes que nous sommes susceptibles d’assumer, mais aussi les dommages politiques lourds que provoquent de telles guerres.

A la veille du Nouvel An juif, Israël devient, et c’est justifié, un pays rejeté et détesté. Nous ne devons l’oublier une seule minute.

17 septembre 2009 - Ha’aretz - traduction : JPP

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Encore des manoeuvres militaires israéliennes

19/09/2009
De manœuvres en manœuvres, Israël ne connaît pas de répit. les dernières ont pris fin jeudi denier. Durant cinq jours, elles avaient pour but de simuler une guerre contre la Syrie.
Selon des médias israéliens, citant des sources officielles de Tsahal, " aucun signe sur des intentions d'attaque chez l'armée syrienne n'a été décelé; mais il faut être prêt pour toute évolution dans l'avenir".
Durant les exercices, les forces israéliennes ont utilisé un appareil de l'armée de terre numéral, qui présente les images des opérations de combat en cours directement sur l'écran de l'ordinateur.
Des simulations de combats ont été effectuées, au cours desquelles les unités se sont entrainées sur les scénarios les plus extrêmes, notamment au cas où les chefs des brigades étaient contraints de prendre les décisions.
La semaine dernière, l'entité sioniste avait effectué des manœuvres militaires simulant une guerre globale contre le Liban, la Syrie, la bande de Gaza et l'Iran.
Selon le secrétaire général du Hezbollah, Sayed Hassan Nasrallah, "ce grand nombres de manœuvres militaires israéliennes est bien la preuve qu'Israël a des craintes comme jamais il n'en a eu depuis son implantation dans la région".

http://www.almanar.com.lb/NewsSite/NewsDetails.aspx?id=103914&language=fr

Etats-Unis : Le négociateur injuste

Palestine - 19-09-2009
Par Curtis Doebbler
Le professeur Curtis Doebbler enseigne à la Faculté de Droit à l’Université An-Najah à Naplouse, Palestine
Il faudra que ces diplomates puissent expliquer, en utilisant le plus petit dénominateur commun du droit international, la façon injuste dont la Palestine a été traitée et soutenir le fait que, conformément au droit international, les Palestiniens ont le droit d'exercer leur droit à l'autodétermination dans l'ensemble du territoire qui était sous Mandat Britannique, à l'exception de la Jordanie où les Hachémites ont pu exercer leur droit à l’auto-détermination pour former leur propre pays.























Photo Maan News : A Gaza, on regarde à la tété les discussions de paix d'Annapolis


Pour beaucoup d'observateurs de longue date de la question de la Palestine, il est incroyable que les États-Unis continuent de s'interposer comme interlocuteur entre les Palestiniens et Israël. Ce qui est encore plus incroyable, c’est que certains Palestiniens semblent accepter et de placer leur foi dans les États-Unis en tant que médiateur qui pourrait aider à réaliser les rêves d'autodétermination des Palestiniens.

On doit se demander si ceux qui mettent une telle foi dans les États-Unis comprennent que cet interlocuteur auto-déclaré est aussi la principale source de financement d’Israël à travers le commerce et l’envoi d’argent. Israël, un pays relativement riche, reçoit plus d'argent américain que tout autre pays en voie de développement au monde.

Non seulement les États-Unis sont le plus important marchand d'armes au monde, mais il a été, depuis ces soixante dernières années, la principale source d'approvisionnement en armes utilisées par Israël pour continuer à tuer et à mutiler les Palestiniens. C'est avec ces armes qu’Israël continue à imposer une occupation inhumaine et illégale aux Palestiniens.

Mais ce n'est pas tout. Comme les professeurs américains Mearsheimer et Waltl’ont souligné avec une argumentation irréfutable, la politique étrangère des États-Unis est fortement influencée par le lobby pro-israélien.

En d'autres termes, en acceptant les Etats-Unis comme interlocuteur, la Palestine accepte en fait une entité qui est en grande partie redevable à son ennemi.

Pourquoi Israël recommande souvent les efforts américains? Pourquoi des individus comme le lobbyiste américain et ardent défenseur d'Israël, David Levy a-t’il exprimé à plusieurs reprises sa satisfaction de la médiation américaine, comme il l'a déclaré récemment à Al-Jazeera International?
Ou peut-être plus éloquent encore, pourquoi si peu de progrès ont-ils été accomplis pour l’obtention du droit à l’auto-détermination des Palestiniens au cours des soixante dernières années et plus.

Il faut être naïf pour penser que cette situation est un coup de chance. Mais c'est peut-être tout aussi naïf que de blâmer uniquement les acteurs externes.

Il est certain qu'Israël veut un interlocuteur qui lui permettra d'améliorer sa position.Sûrement que les États-Unis, à une époque où il y a plus d'Israéliens qui vivent à New York qu'à Tel Aviv, voudront aider un pays avec une influence aussi forte sur eux. Et sûrement que d'autres observateurs, qui ont beaucoup plus à perdre en irritant les Américains qu’en se confrontant à la Palestine, fermeront les yeux sur cette injustice manifeste.

Cependant, pourquoi les politiciens palestiniens ne parviennent-ils pas à protester efficacement face à cette situation injuste?

Une raison pourrait être tout simplement qu’ils ne savent pas comment. Une telle ignorance est difficile à soutenir puisque l'injustice de cette situation est constamment portée à l’attention des politiciens et des diplomates palestiniens. Cela est fait par des politiciens palestiniens extérieurs au Fatah, par exemple par le Hamas, dont le courage à dire la vérité au pouvoir l’a élu pour gouverner la Palestine, mais il a été empêché de le faire.

Une autre raison pourrait être qu'ils ont simplement peur que s'ils rejettent les États-Unis comme interlocuteur, ils perdront certains de leurs privilèges et avantages économiques qui proviennent des investissements américains dans la région. Les responsables égyptiens et ceux du Fatah ont même admis que les négociations se poursuivent en Egypte - bien sûr avec l’aide de l’argent américain – tout simplement parce que les délégués veulent des voyages gratuits au Caire, la plus grande ville du monde arabe.

S'il est clair que le Hamas est moins influencé par l'argent américain, cela pourrait simplement donner un motif au Fatah pour ne pas se réconcilier avec le Hamas en raison de la peur de perdre ces avantages matériels. Mais ces préoccupations ne devraient jouer aucun rôle dans la résolution des représentants du peuple palestinien à travailler dur pour l'auto-détermination de leur population.

Cela nous mène à la raison troisième raison que les dirigeants Palestiniens donnent sur la partialité américaine: l'alliance douteuse entre le Fatah et les États-Unis. Il est souvent reconnu ouvertement que des individus comme le général Keith Dayton, un conseiller à la Sécurité américaine basé en Palestine, et Mohammad Dahlan, n’ayant jusqu'à récemment aucun poste officiel, mais qui vient d'être élu par le Fatah au Conseil d'administration de l'OLP, ont plus d'influence sur la prise de décision palestinienne que le Président ou le Premier Ministre de la Palestine. Une raison à cela est que les deux hommes reçoivent des contributions importantes des Etats-Unis.

Dayton et Dahlan, en collaboration avec d'autres partisans de l’inhabituelle position d’interlocuteur de l’Amérique, ont même réussi à dompter la critique de l'Organisation des Nations Unies. Ils ont fait cela à New York et à Bruxelles, en laissant penser à leurs diplomates respectifs qu'ils seraient remplacés s'ils ne suivaient pas la ligne du parti. À l'ONU à Genève, ils ont remplacé une voix indépendante par l’un de leurs hommes.

En conséquence, quand d'autres États et le plus haut fonctionnaire de l’ONU, le président de la 63ème Assemblée Générale, ont cherché à dénoncer le parti pris des États-Unis, ce furent des diplomates palestiniens qui les ont maitrisés, et non les Américains ou les Israéliens.

La plupart des Palestiniens ne savent même pas cela. Ils croient que soit l'ONU a décidé elle-même de rester modérée face à la permanente injustice israélienne, soit tout simplement que les faibles résolutions adoptées par l'ONU est tout ce qui peut être obtenu.

Peut-être que le plus dangereux, c’est qu’un nombre croissant de jeunes Palestiniens ne semblent pas s'en soucier. Ils sont soit résignés à leur sort de vivre toute leur vie sous occupation, soit ils fuient leur pays, et c’est ce que préfère Israël.

C'est grâce à un mélange d'ignorance et d'indifférence que les États-Unis ont maintenu leur soutien au gouvernement palestinien – parce qu’il les utilise comme interlocuteur partial - pour négocier avec un ennemi dont l'existence même est discutable au regard du droit international.

Ce dernier fait est peut-être la raison pour laquelle les acteurs extérieurs et les responsables palestiniens qui soutiennent la médiation américaine s'opposent également à l'utilisation du droit international comme base de réponse à la question de la Palestine.

Il a fallu près de dix ans pour convaincre le gouvernement palestinien d’autoriser une demande d'avis consultatif auprès de la Cour internationale de Justice par l'Assemblée Générale des Nations Unies. Lorsque l'avis a été finalement demandé, il ne portait pas sur les colonies comme cela avait été initialement envisagé par les partisans non-gouvernementaux de ces efforts, mais sur le mur qu'Israël a construit en Palestine.

Le gouvernement palestinien basé à Ramallah est encore opposé à demander un deuxième avis au sujet des colonies, malgré le fait que, dans son "Avis Consultatif sur le Mur» la Cour a déjà indiqué sans ambiguïté que les colonies étaient illégales.

Les allégations de partialité américaine comme interlocuteur restent, bien entendu, d’actualité face aux récents efforts des Américains à apporter une réponse au problème palestinien. Cela suggère que la seule réponse qui peut survenir grâce à l'intervention américaine sera une réponse injuste et que, compter sur les États-Unis comme interlocuteur avec Israël est au mieux un crève-cœur idiot et, au pire extrêmement dangereux comme en témoignent les motivations des responsables palestiniens impliqués dans cet effort.

Peut-être que l'aspect le plus triste des événements récents est qu'il y a encore au moins une alternative à la situation.

Nous devons mettre au défi Obama de permettre une médiation neutre pour arriver à une réponse sur la question de la Palestine. Si Obama est aussi intègre que ses paroles, il saura relever ce défi. S'il ne l'est pas, il s’opposera probablement à abandonner la relation spéciale des Américains: de cette façon, les lignes seront alors clair.

Un forum neutre approprié serait l'Assemblée générale des Nations Unies, où pratiquement tous les peuples indépendants du monde sont représentés.

Même si l’on sait bien qu'Israël attaquera ce forum comme partial, de tels arguments sont difficiles à soutenir, étant donné que c’est l’Assemblée Générale de l'ONU – même si le droit international lui interdit de le faire – qui a reconnu Israël. Ainsi, Israël pourrait avoir le choix: soit coopérer avec l'ONU dans un processus d'arbitrage contraignant, soit avoir sa reconnaissance en tant qu'État retirée.

Une telle proposition est supérieure à celle que toute autre entité pourrait offrir, même les Etats-Unis. Il est aussi possible, sans aucun doute, à l'Assemblée générale de retirer la reconnaissance d'Israël puisqu’Israël a violé plus de résolutions de l'ONU que l'Iran, la Syrie, la Corée du Nord, l’Irak et l’Afghanistan réunis.

Le Quartet n'est pas une alternative appropriée à l'ONU parce que c’est un organe composé d’États qui sont partiaux et largement unis dans leur opposition aux aspirations d'autodétermination des Palestiniens ; il ne peut pas être un interlocuteur qui puisse arriver à une solution juste.

L'idée de l'ONU comme interlocuteur approprié n'est pas nouvelle. En effet, l'ONU a été le principal forum pour traiter de la question de la Palestine depuis que c’est devenu un problème international après la Seconde Guerre mondiale. Auparavant, c’était la Ligue des Nations, qui avait naïvement confié au gouvernement britannique la mission de veiller aux intérêts des Palestiniens.

Il y a aussi des raisons historiques logiques qui feraient que la Palestine pourrait ne pas vouloir de l'ONU comme interlocuteur impartial entre elle et les Israéliens, mais ces raisons ne sont plus valables aujourd'hui.

Comme plus de gouvernements deviennent des États membres des Nations Unies, la mainmise sur l’institution mondiale de l'Europe occidentale et de l’Amérique du Nord, s’est affaiblie. Aujourd’hui – comme l’indiquent les critiques d’Israël mentionnées ci-dessus - l'ONU est une organisation qui a été prête à condamner à plusieurs reprises les violations du droit international par Israël.

C'est exactement le passé qui fait de l'ONU l'interlocuteur idéal puisqu'aucune des parties ne peut affirmer qu’elle est partiale: Israël et ses alliés en raison de la contribution vitale de l'Assemblée générale à l'existence même d'Israël ; et la Palestine en raison de la volonté démontrée par l'Assemblée générale à faire condamner les violations des droits de l'homme des Palestiniens par Israël.

C’est aux Palestiniens qu’incombe la charge de présenter l’ONU comme interlocuteur. La décision doit être prise à Ramallah et à Gaza, et notre président doit trouver le courage d'agir. Ce ne sera pas facile.

Lorsque la décision de faire le pas sera prise, les dirigeants et les diplomates palestiniens devront convaincre les responsables à New York et à Genève, ce qui nécessitera beaucoup d'habileté, mais c’est possible.

Il faudra que ces diplomates puissent expliquer, en utilisant le plus petit dénominateur commun du droit international, la façon injuste dont la Palestine a été traitée et soutenir le fait que, conformément au droit international, les Palestiniens ont le droit d'exercer leur droit à l'autodétermination dans l'ensemble du territoire qui était sous Mandat Britannique, à l'exception de la Jordanie où les Hachémites ont pu exercer leur droit à l’auto-détermination pour former leur propre pays.

Les arguments établissant la base juridique de la revendication de la Palestine sont aussi importants pour leur expression théorique des droits du peuple palestinien que pour le cadre du niveau des négociations. Actuellement, on rappelle rarement à Israël et jamais au Quartet et dans les négociations menées par les Etats-Unis que sa création était une violation très claire du droit à l'autodétermination du peuple palestinien. Peu importe où finiront les négociations, cela devrait être le point de départ.

Quand il est entendu que la Palestine est prête à un compromis sur un droit conféré par le droit international, le compromis qu'Israël pourrait avoir à faire au sujet de sa position de pouvoir est mis dans une perspective plus claire. Cependant, cette perspective ne peut venir d'un processus dans lequel l'interlocuteur refuse de reconnaître même le point de départ valable.

Les dirigeants et les diplomates palestiniens qui ne parviennent pas à reconnaître cela rendent à leur propre peuple un bien mauvais service. Ils refusent à leur propre peuple le droit le plus fondamental qu'ils ont, qui est leur propre auto-détermination. Quand ils font cela, ils commencent les négociations avec un désavantage important. C'est comme si quelqu'un commençait à négocier le prix d'un article valant 100 dinars, après avoir déjà payé à l'autre partie 80 dinars du prix de l’article. Malheureusement, il semble que c'est ainsi que le nouveau cycle de négociations menées par les Américains ou le Quartet vont commencer.
Traduction : MG pour ISM

Rapport sur Gaza: les USA "préoccupés par certaines recommandations"

USA - 19-09-2009
Par AFP
Les Etats-Unis sont "préoccupés par certaines recommandations" du rapport de la commission Goldstone de l'ONU faisant état de crimes de guerre des Israéliens et des Palestiniens à Gaza l'hiver dernier, a indiqué mercredi un porte-parole du département d'Etat.

"Nous étudions le rapport avec soin (...) A la première lecture, nous sommes préoccupés par certaines de ses recommandations", a affirmé Ian Kelly sans autre précision.

Le porte-parole a rappelé que les Etats-Unis avaient critiqué le mandat selon eux "partial" donné initialement par le Conseil des droits de l'homme de l'ONU pour cette enquête.

"Le juge Goldstone a cherché à élargir le thème de son rapport pour examiner les abus commis par toutes les parties du conflit" et l'Amérique "prend acte de ces efforts", a-t-il souligné.

"Nous pensons que le rapport doit être traité à travers le Conseil des droits de l'homme", a ajouté M. Kelly, précisant encore que le président américain Barack Obama avait fait part, à l'époque des faits étudiés, de "la profonde préoccupation" de l'Amérique devant "les pertes en vies humaines et la souffrance humanitaire à la fois à Gaza et en Israël".

Un responsable de la diplomatie américaine, interrogé sous couvert de l'anonymat après le point de presse de M. Kelly, a souligné que Washington refusait de préciser quelles étaient les recommandations du rapport mises en cause avant d'avoir étudié complètement le document.

La même source a affirmé que le département d'Etat entendait aussi débattre des conclusions du rapport avec les Israéliens et les Palestiniens avant de préciser son point de vue.

Le document, rejeté par Israël, a été réalisé par la Commission Goldstone, du nom de son président, le juge sud-africain Richard Goldstone. Il accuse les forces armées israéliennes "d'actes assimilables à des crimes de guerre et peut-être, dans certaines circonstances, à des crimes contre l'humanité".

L'offensive d'Israël du 27 décembre 2008 au 18 janvier 2009 répondait aux tirs de roquettes palestiniens contre son territoire, également assimilés par le rapport à des "crimes de guerre" et "peut-être contre l'humanité", car dirigés sur des zones dépourvues d'objectif militaire.

Lors de l'offensive de Tsahal à Gaza, plus de 1.400 Palestiniens ont été tués, d'après les services d'urgence palestiniens.

Iran/Israël | Les enjeux sous jacents de la confrontation (part.3/3) : Dispositifs et Cibles des protagonistes

Iran - 19-09-2009
Par René Naba
1• Le dispositif israélien (1) :
Le dispositif israélien repose sur le système balistique de la famille américaine des GBU, plus communément désignés de «Bunkers Busters», littéralement des «imploseurs de fortifications». Le GBU 27, d’une longueur 4,2 mètres, pour un poids 900 kg, a une force de pénétration de 2,4 mètres de béton. Le GBU 28 d’une longueur 5,5 mètres, pour un poids 2,268 kg, a une force de pénétration de six mètres de béton. L’onde de choc dégagée détruirait toute construction, jusqu’à cent mètres sous terre.














A la balistique de fabrication américaine, se superpose le dispositif balistique de fabrication israélienne: Popeye-3, missile air-sol d’une portée de 350 km, les missiles de la famille Jéricho 1 Jéricho 2 et probablement Jéricho 3 qui peut en théorie atteindre Téhéran. La marine israélienne a testé avec succès, le 26 juillet 2009, un système amélioré de son missile antimissile « Barak ». Tiré à partir d’une vedette Saar-5, le nouveau missile « Barak » a été développé conjointement par des experts de l’armée et de la marine israéliennes, l’Institut Rafael pour le développement des armements et le Centre pour la recherche spatiale d’Israël. Ce système de défense est développé en complément du «Dôme d’acier », voué à l’interception de roquettes d’une portée allant de 4 à 70 km.

Israël est en outre crédité d’un arsenal nucléaire, l’un des plus importants hors du monde occidental, de l’ordre de 150 à 200 ogives nucléaires et d’une puissante aviation de guerre: 710 avions de combat avions, notamment des chasseurs bombardiers F-15 et F-16, 181 hélicoptères de combat, ainsi que de nombreux drones (avions sans pilote) d’attaque et de reconnaissance.

Une technologie de pointe produite par l’industrie militaire israélienne lui assure une grande opérabilité tout terrain notamment avec le premier robot soldat produit par la firme «Elbit Systems». Transportable dans le sac à dos d’un soldat, ce robot soldat, le «VIPeR», est opérationnel tout terrain. Armé d’un fusil mitrailleur UZI, télécommandé, il est capable de lancer des grenades et de tirer à la mitraillette. Israël détient le record mondial en matière de dépenses d’armement par habitant, de l’ordre de 1.429 dollars par an par habitant (chiffres 2006). Sa période de circonscription est parmi les plus longues du monde: trois ans pour les hommes et deux ans pour les femmes avec une période de réserve d’un mois par an.


2• La défense balistique iranienne

Un commandement autonome de l’armée de l’air, qui repose sur un double réseau de missiles et une inconnue :

Le brouillage médiatique le plus complet règne quant à La possession par l’Iran du missile russe S-300 d’une portée de 150 km. La presse israélienne a fait état, à deux reprises, de visites secrètes à Moscou des dirigeants israéliens –le président Shimon Pères (août) et le premier ministre Benyamin Netanyahu (septembre)- en vue d’inciter les dirigeants russes à renoncer à renforcer la défense balistique iranienne, alors que des informations de la presse occidentale ont fait état, celles-là, de la livraison par la Russie de ce missile de haute altitude à l’Iran, sans que toutefois cette information n’ ait été confirmée ou infirmée tant du côté russe que du côté iranien. Selon ces informations, l’Iran disposerait de deux batteries de ces missiles d’une portée de 150 km, portant une charge de 143 kg et long de 7 mètres. Le S-300 peut suivre 24 cibles et tirer quatre missiles en même temps à partir d’une plateforme mobile (camion).

La décision américaine de renoncer à installer un bouclier anti-missile en Tchéquie, un «casus belli» pour Moscou, a été interprétée comme relevant d’un marchandage plus vaste visant à conduire la Russie à se démarquer un tant soit peu de l’Iran et à refreiner ses livraisons d’armes sophistiquées à la République Islamique, y compris les S-300.

Au-delà du S-300, la défense balistique iranienne repose sur un double réseau de missiles, un système de défense et d’interception et un système de riposte.

• Un système de défense et d’interception matérialisé principalement par sept batteries anti-aériennes de basse et moyenne altitude, de quatre lanceurs Tor-M1/SA-15 Gumblet fournis par les conglomérats russes Koupol et Almaz Anteny, et, selon des informations persistantes de la presse, par un dispositif articulé autour du missile russe S-300, l’équivalent du Patriot Pac-3, le missile américain déployé dans le désert du Néguev pour la protection des sites israéliens. Missile de haute altitude, long de 7 mètres, d’une portée de 150 km, portant une charge de 143 kg, le S-300 peut suivre 24 cibles et tirer quatre missiles en même temps. L’Iran disposerait de deux batteries de ces missiles qui peuvent être titrées d’une plateforme mobile (camion).

• Un système de riposte représenté par la gamme des missiles balistiques de type Scud, de la famille Shahab, développée avec le concours de la Corée du Nord et couvrant une distance de 300 à 1.500 kms. Shahab 1 a une portée de 300 km, Shahab 2 de 500 km. Le missile de troisième génération, Sahab 3, est une variante du missile nord coréen No Dong I. D’une longueur de 16 mètres, pesant 16.000 kg, propulsé par un carburant liquide, Sahab 3 dispose d’une portée de 1500 km, qui le met en mesure d’atteindre Tel Aviv, Karachi, Riyad ou Ankara.

En outre l’Iran assure détenir une «bombe intelligente» baptisée «Ghassed» (messager) de 900 kg. Version améliorée du KAB-500 kr, Ghassed est une bombe planeuse d’origine russe à guidage TV, armée d’une ogive de perforation d’armure ou de bunker. La bombe peut être lancée à partir d’un chasseur-bombardier de conception iranienne «Saegheh» (éclair), produit à partir d’une synthèse de la technologie, russe, chinoise et nord-coréenne. Ce dispositif est complété par une aviation militaire comptant près de cinquante chasseurs-bombardiers peu performants face aux nouveaux appareils de supériorité aérienne du parc occidental, mais que l’Iran s’est appliquée à moderniser par un investissement de l’ordre de huit cent millions de dollars, en particulier la flotte de fabrication soviétique, les Sukhoï et les Mig.

Au plan naval, l’Iran peut aligner une flotte de sous-marins de fabrication iranienne ou russe, une flotte d’aéroglisseurs, l’une des plus importantes du monde, de ROV (véhicules actionnés à distance), de navires de surface de différentes tailles, d’unités aéroportées comprenant plusieurs escadrons d’hélicoptères, des dragueurs de mines et un important arsenal de missiles antinavires.

La flotte sous-marine iranienne comprend également des « sous-marins de poche » de fabrication iranienne.

À en juger par un tel dispositif, tout porte à croire que l’Iran pratiquera la guérilla navale à coup d’opérations commandos, comme tend à le démontrer le dernier coup de main contre une unité britannique au printemps 2007 où Téhéran avait réussi à capturer quinze marins anglais.


3• Les cibles potentielles des raids israéliens

Neuf sites nucléaires iraniens ont vocation à faire l’objet de cibles potentielles du raid israélien :

Cinq sites majeurs, principalement situés dans le sud du pays: Arak, sud de Téhéran, chargé de la production de l’eau lourde, Natanz, sud-est de Téhéran, chargé de l’enrichissement de l’uranium, Ispahan, dans le sud du pays, qui abrite un centre de recherche, Gachine, à proximité de Banda Abbas, le port iranien sur le golfe, qui recèle un mine d’uranium, enfin Bouchehr, important centre de production électrique.

Et quatre sites mineurs : trois sites situés au nord de Téhéran (Karaj, Lavizan-Shiam et Parchine) et un neuvième Sakhand à la hauteur d’Ispahan, dans le sud du pays.

Au vu dispositif israélien, l’Iran ne parait pas devoir se contenter d’opérations de harcèlement, mais pourrait moduler sa riposte en fonction de la frappe adverse et le cas échéant compter sur son propre hinterland stratégique d’une densité démographique sans pareille pour des opérations « derrière les lignes ennemies » avec le concours de ses alliés régionaux, notamment une large fraction de l’importante communauté chiite du monde arabe implantée à Bahreïn, en Arabie saoudite, dans la région pétrolifère de l’est du Royaume, dans la zone pétrolière du Nord du Koweït ainsi qu’en Irak et au Liban, dans la zone limitrophe d’Israël.

Tirant les enseignements des trois dernières guerres du Golfe (1979-89), 1990-1991 et 2003), l’Iran a considérablement renforcé sa flotte militaire au cours de la dernière décennie, présentant ses nouvelles réalisations au cours de grandes manœuvres navales.

Lors de ces exercices, en avril et en août 2006, l’Iran a présenté les derniers-nés de sa flotte, notamment le dernier torpilleur de patrouille, petit bâtiment efficace dans l’attaque de grands navires de guerre. Doté d’une technologie de pointe sans doute parmi les plus avancées du monde notamment en ce qui concerne les équipements électroniques, pouvant atteindre une vitesse de pointe de 45 nœuds, le Joshan de même que son frère jumeau, le Peykan, disposent d’une redoutable puissance de feu. Patrouilleur lance-missiles, armé en supplément d’un canon sous-marin de 76 mm, à usage variable, le plus moderne du monde, appelé Fajr, il peut atteindre des cibles sous-marines et aériennes distantes de 19 km.

L’Iran a également développé sa coopération avec l’Erythrée et disposerait depuis décembre 2008 de facilités navales au port d‘Assab, sur la côte orientale de l’Afrique. L’Iran y aurait déployé des bâtiments de guerre, y compris des sous-marins, et se place en mesure de neutraliser la navigation dans le Golfe et le détroit d’Ormuz en cas d’attaque israélienne. Djibouti, en guerre larvée contre l’Erythrée, abrite une base militaire permanente française, ainsi qu’une base des forces spéciales américaines et de l’Etat-major américain pour l’Afrique (Africom), le camp Lemonnier, visant à «sécuriser» le détroit de Bâb el Manded, à la jonction du Golfe et de la mer Rouge.

Contrairement à la Corée du Nord, l’autre puissance rebelle nucléaire, adossée physiquement à la Chine sur 1.416 km de frontières, l’Iran est entourée de cinq puissances nucléaires (Russie, Ukraine, Inde, Pakistan et Israël). Son accession au seuil nucléaire répond donc à des considérations légitimes en ce qu’il lui permet de se prémunir contre un environnement hostile de surcroît nucléarisé. Et de lui épargner un sort comparable à son voisin irakien. Mais en instaurant un «équilibre de la terreur» au Moyen orient, la bombe iranienne risquerait de modifier radicalement le rapport des forces au niveau régional et provoquer un bouleversement stratégique majeur de la zone.

Dans cette perspective, la neutralisation de l’Iran ne répondrait donc pas exclusivement à des considérations de formalisme juridique, -le respect de la légalité internationale, tant bafouée par ailleurs par les États occidentaux eux-mêmes-, voire même au souci de la non prolifération atomique, mais relèverait d’impératifs militaires sous-jacents: Le maintien d’une supériorité stratégique d’Israël sur l‘ensemble des pays du Moyen-Orient réunis, et, au-delà, la persistance de la mainmise occidentale sur les réserves énergétiques de l’Asie occidentale et le contrôle des nouveaux oléoducs stratégiques en construction depuis l’Asie centrale, une des motivations latentes de l’intervention américaine en Afghanistan et en Irak.

La dernière transaction militaire américaine à destination du Moyen-Orient tendrait à accréditer la thèse du primat israélien qui trouve sa justification la plus récente dans le comportement de la précédente administration républicaine à l’égard de ses amis et alliés au Moyen-Orient. Le président George Bush a en effet promis à Israël, en août 2007, des fournitures d’armes de l’ordre de trente milliards de dollars sur dix ans, à titre gracieux, en contrepartie de la vente d’équipements militaires d’une valeur équivalente à quatre pays arabes représentant une population de cent millions d’habitants.

Pays frontalier de l’Irak et de l’Afghanistan, les deux plus importants abcès de fixation de l’armée américaine de l’époque contemporaine, bordant tout aussi bien le golfe arabo-persique que l’Océan indien, l’Iran représente la plus forte concentration industrielle de la zone intermédiaire qui va du sud de l’Europe aux confins de l’Inde.

La réussite de sa stratégie valoriserait sa politique d’autosuffisance technologie et militaire, de la même manière qu’un succès politique ou militaire du Hezbollah chiite libanais ou du Hamas sunnite palestinien réhabiliterait l’esprit de résistance face à la finlandisation des esprits en cours dans le monde arabe, à l’effet de réhabiliterait la guérilla criminalisée sous l’ère Bush au prétexte de la «guerre contre le terrorisme». Le succès iranien ferait en outre perdre à Israël son statut de relais stratégique majeur de l’Occident dans la zone et frapperait de caducité l’option arabe de vassalisation à l’ordre israélo américain, déterminant du coup la nouvelle hiérarchie des puissances dans l’ordre régional.

Tel est le véritable enjeu, sans doute le plus important par sa force d’attraction symbolique, de la confrontation irano israélienne.


Références

1- «Les scénarios possibles» d’une confrontation entre Israël et l’Iran, Cf. Le journal Le Monde 20 juillet 2009

28ème jour du Ramadan à Gaza : "Retourne à Gaza et va y mourir"

Gaza - 19-09-2009
Par Eva Bartlett
"C'est le pire des sentiments, voir ma mère malade comme ça, et savoir qu'il n'y a rien que nous puissions faire pour l'aider. Personne, aucun pays ne pourra l'aider. Parce qu'elle est palestinienne. De Gaza."
C'est l'histoire d'une mère de Gaza. Mais c'est l'histoire de tous les Palestiniens de Gaza qui sont malades et ont besoin de traitements médicaux à l’étranger, des traitements qui sont indisponibles en raison du siège imposé à Gaza par Israël et l’Egypte et le massacre israélien de l'hiver 2008/2009 à Gaza.












Le Ministère palestinien de la santé indique que 356 Palestiniens de Gaza sont morts en raison de l’interdiction d’accès aux soins médicaux. Les derniers décès incluent une enfant de 3 ans, Huda Qandil, qui est décédée le 14 Septembre d’un cancer non soignable à Gaza. La précédente martyre, une enfant de 7 ans, Dina Az-Zakzouk, est décédée d’une tumeur.

En août 2009, IRIN signalait sans son bulletin d’informations que "Dans un rapport publié en juillet 2009, l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) à Jérusalem indique que les médecins et les infirmières de Gaza n'ont pas le matériel médical pour répondre aux besoins de santé des 1,5 millions de personnes vivant dans la bande de Gaza .

Le matériel médical est souvent en panne, par manque de pièces détachées, ou est obsolète. L'OMS attribue l'état lamentable du système de santé de Gaza au blocus imposé par Israël au territoire."

Le même article citait un père palestinien à qui "l’on donne seulement des analgésiques" pour son cancer, les médicaments nécessaires n’étant pas disponibles à Gaza. Plus loin, il précise que «le plus grand nombre de décès dus au siège se trouve parmi les malades d’un cancer. La radiothérapie pour les patients atteints de cancer n'est pas disponible en raison du manque de matériel, et la chimiothérapie n’est généralement pas possible en raison du manque de médicaments."

Et il ajoute: "En Juillet, le Ministère de la Santé de Gaza manquait de 77 médicaments de base sur les 480 répertoriés et de 140 équipements médicaux sur les 700 considérés comme indispensables, selon l'OMS."

Un reportage d’Al Jazeera publié en mai 2009 et intitulé "Retourne à Gaza et va y mourir" met en évidence la pression appliquée par les autorités israéliennes sur les Palestiniens qui tentent de sortir par Israël pour obtenir des soins médicaux.

"Selon l'organisation israélienne Médecins pour les droits de l'homme (PHR), il est de plus en plus demandé aux malades palestiniens de faire des choix impossibles: soit devenir des collaborateurs des services de renseignements israéliens – soit rester à Gaza sans traitement médical.

L'article disait que le PHR avait «recueilli des dizaines de témoignages de malades qui avaient été incités à collaborer avec les services de sécurité israéliens."

Parmi les témoignages, le PHR a trouvé "des cas où les gens pensent qu'ils ont une autorisation pour sortir, mais ensuite ils sont soudainement emmenés pour des interrogatoires. Parfois, le malade doit attendre dans une pièce pendant plusieurs heures, sans sa famille.

Puis, on l’emmène dans une autre salle pour interrogatoire. Ils peuvent poser juste quelques questions pour savoir si vous connaissez des membres du Hamas ou ils peuvent suggérer un accord de coopération à long terme: «Si vous nous aider, nous vous aiderons. Vous avez besoin d'un traitement, nous avons besoin d'informations. Nous vous donnerons un numéro, vous nous appelez une fois par semaine et vous nous donnez des informations sur vos voisins."

Si vous refusez, ils deviennent plus directs: «Retourne à Gaza et va y mourir".

Les malades sont dans une situation de perdant-perdant. S'ils refusent de coopérer avec les Israéliens et sont renvoyés, ils risquent la mort car ils ne peuvent pas obtenir de traitement approprié à Gaza.

S’ils parviennent à obtenir l’autorisation, ils seront soupçonnés de collaborateurs potentiels.

Que vous l’ayez vraiment fait ou non n'est pas si important. Si les gens pensent que vous avez collaboré, votre vie peut être en danger. À la fin, tout le monde soupçonne tout le monde. C'est comme dans 1984 d’Orwell.

Et c'est l'objectif : l'humiliation et la fragmentation.
Humiliation. Cette politique s'étend de la frontière israélienne à la frontière égyptienne.

Dima (ce n’est pas son vrai nom) est l'un des filles de Samira (ce n’est pas son vrai nom). Elle a parlé de la façon dont les autorités égyptiennes ont traité sa mère.

"Ils pouvaient voir qu'elle était malade. Elle était arrivée dans une ambulance, elle était assise dans un fauteuil roulant, elle avait des papiers de consultation du médecin pour ses problèmes rénaux. Mais ils l’ont traitée comme un sous-humain. Ils ont exigé de chacun d'entre nous 1400 $: à ma mère, à ma sœur, à mon frère et à moi-même. Comme nous ne pouvions pas payer, ils nous ont dit que nous ne passerions pas. Ils nous ont traités, nous et tous les Palestiniens, de chiens, de bons à rien."

Dima est une étudiante en 3ème année d’université qui est très intelligente et s’exprime bien. Sa sœur, de 2 ans sa cadette, est tout aussi prolixe et gracieuse.

Samira, souffre d'insuffisance rénale et a besoin en dialyse trois fois par semaine.

«Elle va mourir si elle ne reçoit pas de traitement. Mais à chaque fois qu’elle l'obtient, il faut au moins 8 heures: 2 heures d'attente, 4 heures pour le traitement, et 2 autres heures après. Il semble que nous passons notre temps à l'hôpital."

Sur ses 7 enfants, les 2 filles et son fils sont les seuls donneurs de reins potentiels. Ils savent que leur groupe sanguin correspond à celui de leur mère, mais ils sont incapables de passer à l'étape suivante et de faire d'autres tests pour voir si les types de reins correspondent. A Gaza, ce test n'est pas disponible, les machines n’existent pas.

Dima a parlé de la tentative de Samira pour voir si elle pouvait recevoir un rein de l’un de ses fils qui vit en Egypte.

"Elle s’est rendue en Egypte et ils ont tous les deux été testés. Mais leurs reins ne correspondent pas. Alors, elle a dû retourner à Gaza pour reprendre son traitement de dialyse. Elle a attendu 3 jours au passage de Rafah. Les deux premiers jours, les autorités égyptiennes l’ont renvoyée à Al Arish, en lui refusant son passage. Le troisième jour, après avoir attendu sous le soleil et s'être évanouie sur la route, elle a finalement été autorisée à rentrer à Gaza."
Traduction : MG pour ISM