dimanche 7 septembre 2014

L’État de Palestine : entre résistance et construction ?

Table ronde. L’accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas signé à la fin du mois d’août a ouvert une période de trêve illimitée, refermant un épisode militaire sanglant qui laisse derrière lui des milliers de morts et de blessés civils palestiniens. L’action de l’État d’Israël n’était-elle pas 
aussi dirigée contre le progrès du mouvement d’émancipation de l’État palestinien ? Un atelier de la dernière université d’été du PCF intitulé "La Palestine,
194e État du monde" propose des éléments de réponse.
Avec : Mohammed Halayka, directeur du Théâtre national palestinien 
à Jérusalem-Est, Lydia Samarbakhsh, membre de 
la coordination nationale du PCF chargée 
du secteur international et Maher Al Charif, historien, membre 
du comité central du Parti 
du peuple palestinien
La Palestine a été reconnue comme État observateur non membre de l’ONU en 2012. Quelles ont été les avancées liées à cette reconnaissance ? Quel chemin reste-t-il à parcourir ?
Mohammed Halayka Depuis la naissance d’Israël en 1948, il y a eu d’innombrables résolutions de la communauté internationale concernant le conflit palestino-israélien. Aucune de ces résolutions n’a été respectée par Israël. Les négociations qui se sont déroulées ces dernières années ne constituent pas une exception. De fait, ce sont les États-Unis qui se sont institués comme référence des négociations à la place de l’ONU et de la légitimité internationale. À partir de là, en tant que citoyen et qu’intellectuel palestinien qui n’est membre d’aucune organisation politique mais qui s’exprime à titre individuel, je soulignerai que les Palestiniens ont perdu toute confiance dans les résolutions de la communauté internationale, celles-ci étant bloquées par Israël d’une part et les États-Unis, de l’autre. C’est le sentiment global des Palestiniens. Toute tentative de solution de paix est confrontée à l’intransigeance de l’État israélien, intransigeance associée à des enjeux de politique intérieure qui fait qu’à chaque progression les divergences l’emportent sur les avancées sous le prétexte qu’il faut garder le gouvernement israélien en place. Lydia Samarbakhsh La reconnaissance de la Palestine comme État observateur à l’ONU a été précédée par son entrée dans les instances de l’Unesco. C’est un processus qui est important parce que la bataille politique qui se joue vis-à-vis d’Israël et de ses différents gouvernements qui violent les résolutions passées, c’est le fait qu’Israël cesse de se considérer comme un État hors du droit international. Le cœur de la bataille est plus précisément la reconnaissance d’un État palestinien comme un interlocuteur politique à égalité sur la scène internationale. Ce serait un signal express vis-à-vis de l’État israélien pour qu’il cesse de se considérer comme au-dessus du droit international, indifférent à l’application des résolutions de l’ONU. Depuis trente ans, le cadre multilatéral de négociation des conflits a été sapé. Dans cette situation, des puissances comme les États-Unis et la France ont de grandes responsabilités. Quel cynisme, par exemple, que l’ONU en Assemblée générale adopte, le 29 novembre 2013, la décision de faire de 2014 l’Année mondiale de solidarité avec la Palestine et le peuple palestinien et qu’Israël bombarde la Palestine dès le mois de décembre 2013 ! Et cet été, avec cette guerre contre Gaza ! Il y a, de ce point de vue, une décrédibilisation profonde de la communauté internationale. Inversement, si nous gagnons la bataille pour le peuple palestinien, c’est la bataille pour l’ensemble des peuples qui progresse avec une reconstruction des Nations unies comme cadre multilatéral de négociations internationales.
Quel pourrait être le rôle positif de la France dans la situation actuelle ?
LYdia Samarbakhsh Comme membre du Conseil de sécurité, une action positive de la France serait d’abord de renouer avec une véritable politique arabe en général. Aujourd’hui, elle est totalement alignée sur celle des États-Unis. C’est un vrai recul. Il y a une époque où la France parlait avec le Hamas. Aujourd’hui, sa voix se confond avec celle de Netanyahou, c’est-à-dire avec celle de la droite israélienne la plus dure. Une action positive de la France serait donc d’abord de redevenir un acteur politique dans la question du conflit israélo-palestinien et qu’elle respecte l’ensemble des interlocuteurs au lieu de sous-estimer l’évolution politique en Palestine et le processus de réconciliation nationale avec l’objectif de transformation de l’Autorité palestinienne. La seule solution du conflit israélo-palestinien passe par la reconnaissance intégrale de l’État palestinien, sa reconnaissance de plein droit permettant une véritable impulsion de son développement. Reconnaissance par les Nations unies mais aussi par le biais de reconnaissances bilatérales. Qu’un pays comme la France, membre du Conseil de sécurité, reconnaisse officiellement l’État palestinien, ce serait, effectivement, commencer à jouer un rôle positif.

Mohammed Halayka La France, avec son rôle au G7 aussi, et son implication dans l’espace méditerranéen, peut effectivement avoir un rôle déterminant. Elle l’a montré à propos du Mali par exemple. Mais concernant la Palestine, elle reste très passive. Considérant que 35 % des échanges commerciaux d’Israël se font avec l’Europe, nous demandons que la France agisse au travers des pressions qu’elle peut avoir sur l’Union européenne.
Au cours de l’université d’été du PCF, qui s’est déroulée le week-end dernier et à laquelle vous avez participé, vous êtes intervenus sur le rôle de la culture dans la résistance palestinienne. Pouvez-vous nous éclairer sur son sens et ses enjeux ?
Mohammed Halayka Le concept de la résistance peut se comprendre de différentes manières. On peut comprendre la résistance comme lutte armée ou comme lutte pacifique. C’est un concept très large. Pour moi, la résistance en Palestine, c’est le refus absolu et total de la colonisation. C’est un positionnement clair vis-à-vis de l’occupant israélien. La culture de la résistance est la généralisation du refus de la colonisation. L’aspect culturel de la résistance constitue un lien essentiel entre toutes les composantes du peuple palestinien, qu’elles soient celle de la diaspora, partout dans le monde, des Palestiniens en exil, à Gaza ou en Cisjordanie. Cette volonté d’affirmation n’est en aucun cas une affirmation chauvine. C’est l’affirmation d’une culture nationale et, en même temps, diverse et universelle. Nous essayons, à partir de nos actions culturelles, dans les domaines du théâtre, de la musique, de la littérature, de la peinture ou du cinéma, d’être une partie de ce monde pour témoigner des souffrances du peuple palestinien et participer à l’humanité dans sa construction universelle.

Maher Al Charif Les Palestiniens, après la débâcle de 1948, ont perdu leur identité politique. À partir de cette date, on a commencé à parler de réfugiés palestiniens et non pas d’un peuple palestinien avec tous les caractères d’un peuple et d’une nation. Grâce à la culture, au cours de cette période et en l’absence d’identité politique, le peuple palestinien a pu se conserver en tant que peuple. À l’intérieur de la Palestine et dans la diaspora, les Palestiniens ont démontré qu’ils étaient vraiment un peuple chassé de sa terre natale. La stratégie d’effacement de l’identité palestinienne a été engagée depuis la naissance du projet sioniste, c’est-à-dire depuis la fin du XIXe siècle avec Theodor Herzl. Elle a perduré avec ses continuateurs qui ont considéré que la Palestine était une terre vide peuplée d’Arabes qui, comme tous les Arabes, pouvaient reprendre leur tente et aller n’importe où dans le désert. Dès le début, ce refus de reconnaître une identité nationale palestinienne a été engagé. En cela, le rôle de la culture a été déterminant pour contrer cette stratégie d’effacement et préserver l’identité palestinienne. Aujourd’hui, c’est la même politique mais sous une forme modernisée qui continue. Même dans les accords d’Oslo et même dans les lettres de reconnaissance mutuelle entre Rabin et Arafat, on a reconnu l’OLP mais on n’a pas un peuple palestinien. À partir de 1967 et l’occupation de toute la Palestine mandataire par Israël, il y a eu une identification entre culture et résistance. La résistance s’inspire de la culture et la culture participe à l’approfondissement de la résistance.
La dernière agression israélienne contre Gaza a laissé derrière elle des milliers de morts, de blessés et des zones entièrement dévastées. À quelles conditions la colombe peut-elle ramener un rameau d’olivier vers la Palestine ?
Lydia Samarbakhsh Cette guerre menée par Israël avait pour objectif de casser l’unité nationale retrouvée des Palestiniens, unité retrouvée avec un programme et une feuille de route. La situation est grave. Il s’agit de commencer à réparer un traumatisme et des morts et des blessures qui sont très profondes, avec des destructions de grande ampleur. En même temps, il s’agit de continuer à faire avancer les objectifs politiques de l’Autorité palestinienne et de son gouvernement d’unité nationale dans la perspective de créer les conditions pour l’élection d’une nouvelle assemblée. Pour préciser ce qui pourrait être le rôle de la France, de la communauté internationale et de l’Union européenne, le cessez-le-feu obtenu est un pas en soi mais n’efface pas l’ardoise de ce qui s’est passé au cours de ces derniers mois c’est-à-dire que l’État d’Israël doit répondre des actes qu’il a commis. Il a commis des crimes qui relèvent de crimes contre l’humanité. Par ailleurs, il y a un effort d’investissements considérable à engager dans les territoires palestiniens. Pour aider à la reconstruction, on estime, pour compenser les destructions, à 4 milliards d’euros les sommes nécessaires et un effort de reconstruction sur quinze ans. La reconstruction doit être la priorité de l’action de l’Union européenne, de la communauté internationale et d’un pays comme la France. Ce serait faire en sorte, non pas de laisser détruire le fruit de la coopération internationale mais de construire et de reconstruire les territoires palestiniens.
Maher Al Charif En 2002, quand l’armée israélienne a envahi la Cisjordanie, Moshe Ya’alon qui est actuellement le ministre de la Défense, était à l’époque le chef du commandement général de l’armée. Il a déclaré que le but de l’invasion était que le peuple palestinien se sente comme un peuple vaincu. Plus tard, les dirigeants d’Israël ont commencé à parler de brûler la conscience nationale palestinienne. Tout à l’heure, j’ai indiqué que, dès le début, les dirigeants sionistes ont nié l’existence du peuple palestinien. Mais ils sont allés plus loin encore. Ils ont essayé et ils essayent toujours de déshumaniser les Palestiniens. Récemment, une affiche a été distribuée dans les rues de Tel-Aviv et dans les autres villes d’Israël, qui disait : « Nos missiles sont là pour défendre nos citoyens civils mais les citoyens palestiniens sont pour les défendre les missiles. » C’est une déshumanisation totale des Palestiniens. Bien sûr, on ne peut pas dépasser le caractère humain de cette dernière agression israélienne, la troisième en sept ans. On ne peut pas dépasser le fait qu’il y ait eu 2  162 morts et, parmi eux, une majorité écrasante de civils palestiniens : plus de 500 enfants ! On ne peut pas dépasser le fait il y ait eu la destruction de quartiers. Mais malgré nos souffrances, nous avons démontré, grâce à notre résistance, que nous ne sommes pas un peuple vaincu. Nous avons perdu militairement. Nous avons perdu énormément au niveau humain mais ils n’ont pas réussi à casser notre résistance, notre volonté de résister et notre volonté de continuer la lutte pour arriver à une paix juste basée sur le mot d’ordre : « Deux États, pour deux peuples ». Nous n’avons pas d’autre choix que de continuer cette lutte et, effectivement, renforcer la réconciliation nationale. Le Hamas fait partie du peuple, de sa résistance. Nous sommes en désaccord total avec son programme social mais on ne peut pas nier son rôle dans la résistance palestinienne.
Mohammed Halayka. Depuis 1948 jusqu’à présent, plus de dix guerres se sont déroulées. Après 2006, quatre guerres en moins de dix ans. Ces guerres reposent sur deux raisons. D’abord, je l’ai dit, c’est l’appui et le soutien américain et européen à la politique d’agression et de force de l’État d’Israël. La deuxième raison, c’est la culture fasciste de cet État qui ne veut pas s’intégrer dans son environnement régional. Ceci a produit l’aveuglement de la violence. Pour que le rameau d’olivier soit retrouvé, il faut des pressions internationales à la hauteur de la situation et de sa gravité. Et ceci non seulement pour faire cesser le soutien dont Israël fait l’objet, mais aussi pour changer l’état d’esprit interne à Israël. Dans ce contexte, la France a une très grande responsabilité par l’action qu’elle peut mener au sein de la communauté internationale et du monde occidental dit « civilisé ».

Dans les Kibboutz d'Israël, la peur d'une nouvelle guerre

Si les Gazaouis ont payé un très lourd tribu dans le conflit israélo-palestinien, avec plus de 2.000 morts, les Israéliens qui habitent le Sud du pays ont également été la cible de tirs de roquettes continuels. La plupart vivent en communauté dans des Kibboutz. Après s'être enfuis pendant le conflit, ils sont presque tous revenus, toujours aussi inquiets.
Ces Israéliens vivent à quelques kilomètres de la bande de Gaza, entre deux et six kilomètres à vol d'oiseau. Il y a ici près d'une centaine de communautés. Des villages qui rassemblent des milliers de personnes.
Comme à Zikim,à 2.5 km au Nord de la bande de Gaza. C'est là que vit Danielle. Juive tunisienne à la retraite. Elle a préféré rester dans son Kibboutz, dans son abri blindé de quatre mètres carrés, pendant tout le conflit.
"Ca peut arriver à n'importe quel moment. C'était très traumatisant pour les enfants. (...) Ils disent que c'est quinze secondes, mais on a mesuré et c'est sept secondes entre l'alerte rouge et quand ça tombe. C'est une sorte de pluie qui tombe doucement", témoigne-t-elle.
Au delà des roquettes, ce sont surtout les tunnels qui inquiétaient les kibboutz du Sud du Pays. Plusieurs tentatives d'incursion en Israël ont été déjouées et surtout la plupart des tunnels ont été détruits. Pour les habitants du Sud il faut aussi compter sur les dégâts psychologiques. A Yeruv, près de la frontière égyptienne, 30 à 40% des gens déclarents avoir des troubles psychologiques.  "Pendant toute la guerre, il y a eu des phsycologues pour aider la population. C'est très traumatisant pour un gosse de 3 à 4 enfants, c'est un enfant très nerveux. On a encore des enfants qui sont encore en traitement depuis la guerre de 2012", témoigne Orly, une habitante.
Pour le moment, depuis maintenant une semaine, pas une roquette n'a été tirée depuis Gaza. Le cessez le feu tient. Mais tous les kibboutzniks interrogés restent très sceptiques. Comme Merav, comptable dans le kibboutz Ein Hashlosha.  Elle a fui pendant près de deux mois et n'est revenue que le week end dernier. "Cette guerre n'a pas changé grand chose. [Elle] n'a changé que la question de tunnels. (...) Le Hamas a encore des armes, des obus de mortiers, des petites roquettes faites à la main, ça peut tuer beaucoup de gens. On a pas d'alarme, on a pas le temps de se cacher, donc on est en danger", raconte-t-elle.
Face aux obus de mortiers dont parle cette habitante, Israël n'a pour l'instant aucune solution technique. Le Dome de Fer n'a été conçu que pour les roquettes de moyenne et longue portée. On l'entend, ces habitants des kibboutz sont donc encore très inquiets, ils sont en demande de solutions sécuritaires. Mais ils sont aussi en demande de solution politique.
Ils attendent maintenant que de cette guerre sorte une nouvelle donne. Melanie est institutrice. Elle est allée manifester sous les fenêtres de Benjamin Netanyahou à Jerusalem. "Ca fait quatorze ans que ça continue cette histoire, et entre temps il n'y a rien. Il y en a marre il faut trouver une solution durable. (...) Ca fait des années qu'il y a la guerre, le silence, la guerre, le silence... et qu'on avance pas. Les colons n'ont rien à faire là bas. L'histoire de la terre d'Israël dans le temps de la Torah, ça fait 2.000 ans. En admettant que ce soit vrai, je ne suis pas prête à sacrifier mes enfants pour ça", explique Mélanie.
Pour l'instant la seule réponse du gouvernement est restée militaire. Le premier ministre doit annoncer la semaine prochaine un plan d'aide pour renforcer la sécurité des habitants du Sud.

Israël se préparerait à une guerre « très violente » contre le Hezbollah

Selon un reportage TV, l’armée parle de risques de conflit et fait état de 100 000 roquettes, 5 000 missiles de longue portée et de tunnels

Dix jours seulement après la fin du conflit de 50 jours entre Israël et le Hamas, Tsahal procède à des « préparations et entraînements » en vue d’ « une guerre très violente » contre le Hezbollah au Sud-Liban, indique vendredi soir un reportage de la télévision israélienne, sans toutefois préciser d’échéance.
Dans le rapport de la Deuxième chaîne, pour lequel l’armée a autorisé l’accès à plusieurs de ses positions le long de la frontière avec le Liban, présente un commandant de brigade de Tsahal avertissant qu’un tel conflit « sera une toute autre histoire », comparé à la guerre Israël-Hamas, dans laquelle plus de 2 000 Gazaouis (la moitié des hommes armés, selon Israël) et 72 Israéliens ont été tués.
« Il nous faudra utiliser une force considérable » pour vaincre rapidement le Hezbollah soutenu par l’Iran, et « agir de façon plus décisive, et plus radicale », déclare le colonel Dan Goldfus, commandant de la 769e brigade d’infanterie Hiram.
Selon le reportage, le Hezbollah détient environ 100 000 roquettes – 10 fois plus que l’arsenal du Hamas – et ses 5 000 missiles longue portée, situés à Beyrouth et dans d’autres zones à l’intérieur du Liban, peuvent transporter de larges ogives (pesant jusqu’à plus d’une tonne), dotées de systèmes de guidage de précision et pouvant atteindre l’ensemble d’Israël.
Le système de défense israélien Dôme de fer ne pourrait relever ce genre de défi, par conséquent, l’armée israélienne doit « manœuvrer rapidement » et agir avec force pour l’emporter de manière décisive dans le conflit, selon Goldfus.
Il ajoute qu’il pourrait être nécessaire d’évacuer les civils de la région. « Le Hezbollah ne va pas conquérir la Galilée (nord d’Israël), et je ne le laisserai pas nuire à nos civils. »
Ceux qui pensent que le Hezbollah est en difficulté, après avoir subi des pertes dans sa lutte avec le président Bachar al-Assad en Syrie, se trompent, selon le haut gradé.
Le reportage précise, en effet, que le Hezbollah a accumulé trois années d’expérience sur le champ de bataille, a davantage de capacités militaires et par conséquent une confiance accrue.
Selon le rapport, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a averti le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon en 2012 que, dans une future guerre avec le Hezbollah, Israël devra frapper les maisons des villages à travers le Sud-Liban, qui serviraient au mouvement de sites de lancement.
Comme avec le Hamas à Gaza, selon le rapport, il y a lieu de soupçonner le Hezbollah d’avoir creusé des tunnels sous la frontière israélienne en vue d’attaques planifiées.
Selon un conseiller local adjoint, Yossi Adoni, du Conseil Maalé Yossef, des dizaines de résidents des zones frontalières font état des sons de creusement de tunnel sous leur maison depuis 2006 – quand Israël et le Hezbollah se livraient à un âpre conflit, plus tard nommé deuxième guerre du Liban. « Nous sommes absolument certain qu’il y a des tunnels transfrontaliers », a déclaré Adoni.
Et Goldfus de conclure : « C’est possible. » La menace des tunnels est « un souci de plus… Si à Gaza, il y avait des tunnels, il va de soi que cette possibilité existe ici aussi. »

Netanyahu rend hommage à Joan Rivers qui déclarait que les « Palestiniens méritent de mourir »

Hospitalisée à l’hôpital Mount Sinaï, à New York, la comédienne et animatrice de télévision,  Joan Rivers, a quitté les feux de la rampe à jamais, jeudi 4 septembre, à l’âge de 81 ans, suite à un arrêt cardiaque. Le 9 août dernier, elle avait  déclaré au micro que lui tendaient les journalistes du site people TMZ  que« les Palestiniens méritent de mourir ».  Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu  lui a rendu hommage jeudi soir ( propos rapportés par Le Monde Juif Info):  « Joan Rivers a fait rire des millions de gens à travers le monde et était fière de son héritage juif. Elle était une ardente défenseuse de l’Etat d’Israël. Elle va profondément nous manquer. Nous présentons nos sincères condoléances à sa famille. »

Gaza: Aymeric Caron renvoie BHL à ses contradictions

Extrait de l'émission "On est pas couché" du samedi 6 septembre 2014
Agression de Gaza: Aymeric Caron face à  Bernard Henri Lévy

Israël lance un nouvel appel d'offres dans une colonie de Cisjordanie

Les autorités israéliennes viennent de lancer un appel d'offres pour la construction de 283 logements dans la colonie d'Elkana en Cisjordanie occupée, a-t-on appris vendredi auprès de l'autorité israélienne des terrains publics.
Le projet d'extension de la colonie d'Elkana, située dans le nord-ouest de la Cisjordanie, a été approuvé en janvier et l'appel d'offres publié jeudi, indique le site internet de l'autorité.
L'appel d'offres est lancé malgré les préoccupations de la communauté internationale, inquiète qu'Israël ne redonne un coup d'accélérateur à sa politique de colonisation en Cisjordanie, dans un contexte où les perspectives de paix israélo-palestinienne sont déjà très sombres.
Cette inquiétude s'est fortement exprimée quand Israël a décidé dimanche de déclarer propriété de l'État 400 hectares proches de la colonie de Gva'ot, dans les environs de Bethléem, en réaction au meurtre de trois jeunes Israéliens en juin dans le secteur.
L'appropriation, d'une ampleur sans précédent depuis les années 80 selon l'organisation anti-colonisation «la Paix maintenant», a suscité une ample réprobation internationale.
La poursuite de la colonisation (la construction d'habitations civiles dans les territoires occupés ou annexés par Israël depuis 1967) est largement considérée comme une entrave majeure aux efforts déployés depuis des décennies pour résoudre le conflit israélo-palestinien.
Elle passe pour avoir grandement contribué à l'échec, en avril 2014, d'un nouvel effort de paix mené pendant plusieurs mois par le secrétaire d'État américain John Kerry.
L'extension d'Elkana, parmi d'autres projets de construction de milliers de logements, était dans l'air depuis plusieurs mois. Le projet a reçu un accord en janvier et son avancement, comme celui d'autres programmes, a été «retardé par la guerre à Gaza cet été», a indiqué à l'AFP Ariel Rozenberg, porte-parole du ministère du Logement.
La municipalité de Jérusalem a par ailleurs annoncé mercredi autoriser à planifier la construction de 2200 logements et des travaux de réhabilitation dans le quartier d'al-Sawareh, à Jérusalem-Est annexée.
L'aile la plus à droite du conseil municipal s'est opposée à ce projet, dénonçant l'attribution de ces logements à des Palestiniens, selon le journal Haaretz.
Le maire de Jérusalem, Nir Barkat a lui évoqué une opportunité de renforcer la «souveraineté israélienne sur Jérusalem-Est et de préserver son unité».

BDS UK : Occupation de la banque Barclays en solidarité avec Gaza

Un groupe de militants du Pays de Galles en Grande-Bretagne ont occupé pendant plus de deux heures la banque Barclays de Newport vendredi, pour protester contre les investissements de cette banque dans la firme israélienne de production de drones, Elbit.
Ces militants ont révélé que la banque Barclays possédait 60.000 actions dans Elbit, dont les drones ont tué et handicapé à vie tant de Palestiniens de Gaza.
Scandant « Arrêtez d’armer Israël ! » et chantant « Barclays sort du commerce des armes », les militants ont fait coincider cette occupation avec le sommet de l’OTAN, dont les membres achètent également les drones d’Elbit qui ont mené 851 attaques sur la bande de Gaza cet été.
Trois manifestants se sont couverts de colle à l’intérieur de la banque, avant d’être délogés par la police et d’avoir provoqué un attroupement de passants qui ont peu être sensibilisés sur ce problème.
« Les drones d’Elbit sont utiliser pour perpétrer des crimes atroces à Gaza. Nous devons soutenir la population de Gaza et convaincre Barcalys d’abandonner ses avoirs dans Elbit », a déclaré Michelle Horton, l’une des participantes à cette occupation.
Press contact - Tom Hayes - 07907385974
e-mail : Anarchistactionnetwork@riseup.net

Du vol ! Purement et simplement...

Regard sur le monde : Israël prend la terre, la Palestine perd la terre ; c’est la façon dont cela fonctionne.

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Les manifestations contre l’occupation et les expropriations en Cisjordanie sont toujours sévèrement et violemment réprimées par les troupes israéliennes, qui régulièrement n’hésitent pas à tuer - Photo : Activestills.org
Donc un peu plus de la Palestine a été avalée. Mille hectares de terres volées aux Palestiniens par le gouvernement israélien - une « appropriation » - c’est du vol, n’est-ce pas ? Et le monde a utilisé les formules habituelles. Les Américains ont trouvé ce vol « contre-productif » pour la paix, ce qui est probablement une réaction un peu moins forte que si le Mexique s’accaparait un morceau de 1000 acres au Texas et décidait d’y construire des maisons pour ses immigrants illégaux aux États-Unis. Mais il s’agit de « la Palestine » (entre des guillemets plus que jamais nécessaires) et Israël n’a cessé de voler, même si pas toujours à cette échelle - c’est le plus grand hold-up sur les terres palestiniennes en 30 ans, depuis qu’il a signé les accords d’Oslo en 1993.
La poignée de main Rabin-Arafat, les promesses de transferts de territoire et deretraits militaires, et la détermination de laisser tous les sujets les plus importants (Jérusalem, les réfugiés, le droit au retour) pour la fin, jusqu’à ce que tout le monde se fasse assez confiance pour que le tout devienne un jeu d’enfant... Pas étonnant que le monde ait accordé sa générosité financière aux deux protagonistes. Mais cette fois-ci l’accaparement des terres réduit non seulement la « Palestine », mais poursuit la construction du cercle de béton autour de Jérusalem pour couper les Palestiniens de la capitale qu’ils sont censés partager avec les Israéliens, et de Bethléem.
Il était instructif d’apprendre que le conseil israélo-juif Etzion ait considéré ce vol comme une punition pour l’assassinat de trois adolescents israéliens en juin. « L’objectif des meurtres de ces trois jeunes était de semer la peur parmi nous, de perturber notre vie quotidienne et de mettre en doute notre droit [sic] à la terre, » a annoncé le conseil Etzion. « Notre réponse est de renforcer la colonisation. » Ce doit être la première fois que la terre en « Palestine » a été accaparé non pas avec des excuses au sujet de la sécurité ou de prétendus actes de propriété - ou sous l’autorité personnelle et directe de Dieu lui-même - mais par pur esprit de vengeance.
Et cela pose un précédent intéressant. Si la vie d’un Israélien innocent - cruellement prise - est d’une valeur d’environ 330 acres de terre, alors une vie palestinienne innocente - tout aussi cruellement prise - doit certainement correspondre à la même valeur. Et si seulement la moitié des 2200 morts palestiniens de la bande de Gaza le mois dernier - et c’est un chiffre minimum - étaient considérés comme « innocents », les Palestiniens ont sans aucun doute maintenant le droit de prendre plus de 330 000 hectares de terres israéliennes, et en réalité beaucoup plus. Mais aussi « contre-productif » que cela pourrait être, je suis sûr que l’Amérique ne le supporterait pas. Israël prend des terres, les Palestiniens perdent la terre ; c’est la façon dont cela fonctionne. C’est ainsi depuis 1948, et c’est ainsi que cela va continuer.
Il n’y aura jamais de « Palestine » et le dernier vol de territoire est simplement un autre petit signe de ponctuation dans le livre des douleurs que les Palestiniens doivent consigner tout en rêvant d’un État croupion. Nabil Abu Rudeineh, le porte-parole du « président » palestinien, Mahmoud Abbas, a déclaré que son patron et les « forces modérées » en Palestine avaient été « poignardés dans le dos » par la décision israélienne, ce qui est un euphémisme. À ce compte-là, Abbas a le dos couvert de coups de couteau. Qu’attend-t-il d’autre après avoir écrit un livre sur les relations israélo-palestiniennes où il n’utilise pas une seule fois le mot « occupation » ?
Donc, nous sommes revenus au même vieux jeu. Abbas ne peut pas négocier avec personne, sauf s’il parle au nom du Hamas en même temps que de l’Autorité palestinienne. Comme Israël le sait. Comme le sait l’Amérique. Comme le sait l’Union Européenne. Mais à chaque fois que Abbas tente de mettre sur pied un gouvernement d’union, nous entendons tous hurler que le Hamas est une organisation « terroriste ». Et Israël dit qu’il ne peut pas parler à une organisation « terroriste » qui veut la destruction d’Israël - même si Israël a utilisé la même formule à propos d’Arafat et, à la même époque, a toléré que le Hamas construise plus de mosquées à Gaza et en Cisjordanie, comme contrepoids au Fatah et à tous les autres « terroristes » alors à Beyrouth.
Bien sûr, si Abbas ne parle que pour lui-même, Israël lui dira ce qu’il lui a dit auparavant : que s’il ne contrôle pas la bande de Gaza, Israël n’a personne avec qui négocier. Mais quelqu’un s’en soucie-t-il ? Il devrait y avoir un titre réservé sur tous les rapports à ce sujet : « Au revoir, la Palestine ».
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Robert Fisk est le correspondant du journal The Independent pour le Moyen Orient. Il a écrit de nombreux livres sur cette région dont : La grande guerre pour la civilisation : L’Occident à la conquête du Moyen-Orient.
http://www.independent.co.uk/voices...
Traduction : Info-Palestine.eu - Naguib

Il n’y a aucun espoir d’un cessez-le-feu durable à Gaza

Du fait qu’il contourne les problèmes les plus importants, le dernier accord de cessez-le-feu pave la voie d’un nouveau conflit.

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Funérailles le 21 juillet des membres de la famille Abou Jami massacrés la veille lors d’une attaque israélienne sur le quartier Bani Suhaila à Khan Younis, au sud de la bande de Gaza - Photo : ActiveStills/Basel Yazouri
La joie du cessez-le-feu à Gaza risque d’être de courte durée, si l’on en juge par le contenu même de l’accord et les actions et déclarations qui l’ont suivi. Quand on l’analyse, on s’aperçoit qu’il reproduit les erreurs des précédents accords : une formulation vague et le report des pourparlers sur les questions fondamentales.
Ce sont peut-être ces failles qui ont conduit le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou à dire qu’il « n’avait accepté aucune demande du Hamas ». Il est donc étonnant que le mouvement palestinien et ses alliés célèbrent l’accord de cessez-le-feu comme une victoire.
L’Égypte n’est pas mentionnée ni la fin du blocus par Israël, et pourtant ce sont les demandes de loin les plus importantes des Palestiniens pour Gaza. Les deux pays vont sans doute ouvrir des postes frontières, mais pas tous. Il y aura un allègement du blocus, mais on ne sait pas dans quelle mesure. Étant donné les restrictions passées et leur hostilité envers le Hamas, il sera très probablement limité et chaque minuscule allègement sera décrit comme une concession de première importance.
Et il n’y a aucune mention du problème plus large et plus crucial d’un état palestinien. Juste après le cessez-le-feu, le ministre israélien, Ofir Akunis, a réaffirmé clairement la position officielle de son pays. « Aucune nation ne renonce à sa patrie, » et les territoires occupés de Cisjordanie « sont le berceau de la nation juive, » a-t-il déclaré, ajoutant : « Revenir aux frontières de 1967 serait un suicide national. »
Cela fait écho à cette déclaration que Netanyahou a faite en juillet dernier : « Nous n’accepterons jamais un accord qui nous oblige à renoncer au contrôle de la sécurité des territoires situés à l’ouest du Jourdain ». C’est à dire, la Cisjordanie.
« Cette phrase signifie tout simplement que Netanyahou n’acceptera jamais l’instauration d’un état palestinien, » commente David Horovitz, le rédacteur en chef du Times of Israel. Israël sépare complètement Gaza du conflit palestinien dans son ensemble. Aucune trêve ne peut durer dans ces conditions.
Il est prévu que l’Autorité Palestinienne se charge de l’administration des frontières de Gaza à la place du Hamas, et qu’elle coordonne l’effort de reconstruction avec les donateurs internationaux. Mais cela ne pourra se faire que si l’accord de réconciliation palestinienne est pérenne.
C’est un grand si, étant donné l’opposition véhémente d’Israël à cet accord, ses efforts pour le saboter, et la dégradation du climat de confiance et de coopération entre le Hamas et l’AP pendant le récent assaut contre la Cisjordanie, puis contre Gaza. Si le processus de réconciliation s’enraye une fois que l’AP aura pris l’administration de Gaza au Hamas, cela pourrait aboutir à une réédition du conflit ouvert qui les a opposés en 2007, pour la plus grande joie d’Israël.
Il est prévu qu’Israël ramène la zone tampon de Gaza à 100 mètres au lieu des 300 mètres actuels si la trêve se maintient. Même s’ils le font, il restera une zone tampon avec des terres cultivables que les Palestiniens n’auront pas le droit d’exploiter. Sa réduction n’est pas une concession. Israël n’accepterait jamais une zone tampon sur son propre territoire, alors pourquoi le peuple de Gaza devrait-il l’accepter ?
Il est prévu qu’Israël étende la zone de pèche de Gaza à 6 miles marins (9.6 kilomètres) au lieu des 3 (4.8 kilomètres) miles actuels. Cette mesure figurait déjà dans le précédent accord de cessez-le-feu en 2012, mais Israël est revenu dessus quelques mois plus tard.
Avant que le soldat israélien Gilad Shalit ait été pris en otage en 2006, Les Palestiniens avaient le droit de pécher à 12 miles marins des côtes et les accords d’Oslo - signés dans les années 1990 - permettaient aux pécheurs de Gaza de pécher à 20 miles des côtes. En conséquence les 6 miles ne sont en aucun cas une concession - sans compter qu’il n’est pas tolérable qu’Israël décide de ce que les Palestiniens ont le droit de faire dans leurs propres eaux territoriales.
Les questions de long-terme
Comme c’est toujours le cas dans les accords de cessez-le-feu israélo-palestiniens et dans le "processus de paix" israélo-palestinien dans son ensemble, les problèmes les plus importants, sont repoussés à plus tard. Cela laisse tout le temps et les opportunités nécessaires au sabotage de l’accord à coup d’actions et de déclarations diverses.
Au nombre de ces problèmes cruciaux, il y a la libération des prisonniers palestiniens arrêtés en Cisjordanie à la suite de l’enlèvement et du meurtre des trois jeunes colons en juin. L’AP veut aussi qu’Israël libère les prisonniers qu’elle avait accepté de relâcher au début de l’année avant de se rétracter.
Israël n’a pas dit s’il allait les relâcher et comme il a violé une précédente promesse de relâcher des prisonniers pendant des pourparlers avec l’AP, on peut douter qu’il le fasse.
Même si Israël en libérait quelques uns, il les ré-arrêterait sans doute ou il en arrêterait plus qu’il n’en relâcherait, selon son habitude. De plus, il exigerait sûrement une contre partie inacceptable comme la renonciation des Palestiniens à les poursuivre devant la Cour Pénale Internationale.
Israël veut qu’on lui rende les corps et les effets personnels des soldats tués pendant l’agression. Il est déraisonnable de penser que les combattants palestiniens aient pu garder tout cela précieusement - ou même songé à le faire - pendant qu’Israël réduisait Gaza en cendres par d’incessantes attaques aériennes, navales et au sol. Mais cela n’empêchera pas Israël de considérer comme une violation du cessez-le-feu, le fait qu’on ne leur rende pas tout.
Les Palestiniens veulent un port à Gaza, et que l’aéroport - ouvert en 1998 mais fermé depuis 2000 après qu’Israël l’ait bombardé - soit reconstruit. Bien qu’il y ait eu des projets de construire un port à Gaza depuis les accords d’Oslo, Israël s’y est toujours opposé.
En réponse à la déclaration d’Abbas comme quoi il allait demander à la communauté internationale de fixer une date butoir au retrait israélien des territoires palestiniens occupés, Akunis a dit la semaine dernière que les chances d’une telle chose de se produire « étaient comparables à celles qu’Israël accepte que Gaza ait un port et un aéroport. » Autrement dit, il ne faut pas y compter.
Israël veut la démilitarisation totale de Gaza, mais pour le Hamas et le Jihad Islamique il n’en est absolument pas question. « Les armes de la résistance sont sacrées et nous n’accepterons pas qu’elles soient l’objet de discussions », a dit le leader du Hamas, Khaled Meshaal, ajoutant : « Cela n’est pas négociable. » Pourquoi les factions palestiniennes accepteraient-elles de renoncer à leurs armes alors que l’occupation, la colonisation et la dépossession de leur pays ne se relâchent pas ?
Au vu de tous ces problèmes, ce serait déjà formidable d’arriver à la table des négociations. Il est possible que Netanyahou pense que ce n’est pas dans son intérêt de commencer des négociations, que de toutes façons il fera traîner en longueur. Le soutien des Israéliens à sa politique a grimpé pendant l’agression contre Gaza culminant à 82% d’opinions favorables au début de l’invasion terrestre. Depuis qu’il a accepté le cessez-le-feu, sa côte de popularité est redescendue à 38%.
La conclusion que lui-même et ses rivaux politiques peuvent fort bien tirer de tout cela, c’est que, si l’électorat israélien veut la guerre, eh bien il vaut mieux pour leur carrière qu’il la fasse. Dans ces circonstances, il est probable que la mort et la destruction ne tarderont pas à s’abattre de nouveau sur le peuple de Gaza.

Sharif Hikmat Nashashibi est président et cofondateur de Arab Media Watch, organisme de surveillance indépendant, créé en 2000 pour inciter à des couvertures plus objectives des questions arabes dans les médias britanniques.

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Traduction : Info-Palestine.eu - Dominique Muselet

L'Autorité palestinienne menacée de boycott en cas de paiement des salaires du Hamas


Le Premier ministre palestinien Rami Hamdallah a affirmé dimanche à l'AFP que son gouvernement avait été menacé de "boycott" par la communauté internationale s'il payait les fonctionnaires du mouvement islamiste Hamas à Gaza.
M. Hamdallah est à la tête d'un gouvernement de personnalités indépendantes né de la réconciliation entre le Fatah du président Mahmoud Abbas et le Hamas, désormais menacée en raison de la question du paiement des quelque 45.000 fonctionnaires embauchés par le mouvement islamiste depuis qu'il a pris le pouvoir par la force à Gaza en 2007.
Le Premier ministre a également affirmé avoir reçu des "menaces" du Hamas qui lui a interdit de venir à Gaza tant que les salaires ne seraient pas payés, estimant que cette question était "le principal obstacle au travail du gouvernement à Gaza". 
Après la réconciliation entre le Hamas et l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) dominée par le Fatah, le Hamas a réclamé que l'Autorité palestinienne paye les salaires de ses 45.000 fonctionnaires --dont 27.000 sont des civils, selon M. Hamdallah.
Mais, a-t-il expliqué dans un entretien à l'AFP, "le gouvernement et les banques opérant dans les Territoires palestiniens ont été prévenus que s'ils procédaient à ces paiements à l'ex-gouvernement du Hamas à Gaza, le gouvernement ferait les frais d'un boycott", notamment au niveau de l'aide internationale versée aux Palestiniens.
M. Hamdallah a dit redouter "de graves conséquences pour le secteur financier palestinien".
Interrogé sur les pays ayant menacé son gouvernement de boycott, M. Hamdallah a indiqué que c'était de la part de "l'ensemble de la communauté internationale sans exception".
"Je poursuis les contacts au niveau international pour résoudre ce problème et il semble que nous soyons presque parvenus à un consensus sur l'entrée d'une tierce partie pour assurer ces paiements", a-t-il ajouté, sans identifier cette partie.
Fin août, un responsable palestinien avait expliqué à l'AFP que le Hamas étant considéré par les Etats-Unis et l'Union européenne comme une organisation "terroriste", le gouvernement voulait obtenir des garanties qu'il pouvait verser ces salaires sans craindre de s'exposer à des sanctions.
En juin, peu après la formation du gouvernement, le Qatar, grand allié du Hamas, avait promis de payer durant trois mois 19 des 23 à 30 millions d'euros que représentent les salaires des fonctionnaires de Gaza. Mais Doha n'a encore effectué aucun versement, en raison du déclenchement le 8 juillet de la guerre entre le Hamas et Israël qui a dévasté durant 50 jours l'enclave côtière.
"Le gouvernement d'union devait contrôler la Cisjordanie et la bande de Gaza, mais de nombreux obstacles l'empêchent d'exercer son travail", a accusé M. Hamdallah, dont le cabinet devait sceller la fin de la division palestinienne. Et le premier d'entre eux, a-t-il insisté, est la question des salaires à Gaza. Vient ensuite la question du "gouvernement parallèle" à Gaza, dénoncée par M. Abbas, qui a menacé de rompre le partenariat avec le Hamas face à cette concurrence.
Dans son gouvernement "reconnu par l'ensemble de la communauté internationale, à l'exception d'Israël qui a gelé ses contacts" avec les autorités palestiniennes à la prise de fonction de son cabinet, les ministères de la Justice, de la Condition féminine, de l'Habitat et des Travaux publics et du Travail doivent être basés à Gaza, a expliqué M. Hamdallah.
Mais, a-t-il ajouté, ils ne peuvent travailler librement dans l'enclave côtière, en dépit de ce qu'affirment les responsables du Hamas à Gaza. 
"Le président Mahmoud Abbas et moi-même voulons que les ministères marchent à Gaza, comme ils marchent en Cisjordanie, mais pour cela, il faut que les employés prennent leurs instructions du ministre, alors que certains continuent à suivre les directives des ministres de l'ex-gouvernement du Hamas", a-t-il déploré.
"Il y a une entité qui dirige de fait la bande de Gaza, via les anciens ministres et responsables", a-t-il encore dénoncé. Cet universitaire de 56 ans, linguiste de formation devenu Premier ministre et ministre de l'Intérieur a toutefois dit espérer que le travail de son gouvernement à Gaza serait facilité par l'envoi dans les prochains jours d'une délégation du Fatah pour discuter avec les responsables du Hamas.

Le président palestinien menace de mettre fin à l'accord d'unité avec le Hamas

Le président palestinien Mahmoud Abbas a menacé de mettre fin à son partenariat avec le Hamas, accusant ce mouvement d'empêcher le gouvernement d'union d'exercer son autorité sur la bande de Gaza, a rapporté dimanche l'agence officielle Wafa.
"Nous n'accepterons pas de partenariat avec le Hamas si la situation reste ainsi à Gaza où un gouvernement parallèle de 27 membres gouverne le territoire", a déclaré M. Abbas samedi soir à son arrivée au Caire, selon un communiqué diffusé par Wafa.
"Nous n'accepterons pas que la situation reste telle quelle", a insisté le président palestinien qui doit s'adresser dimanche à la réunion ministérielle de la Ligue arabe au Caire, près de deux semaines après la fin de la guerre entre le Hamas et Israël.
En avril et après des années de divisions, l'OLP de M. Abbas qui a son QG à Ramallah en Cisjordanie, et le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007, ont signé un accord de réconciliation qui a donné naissance en juin à un gouvernement d'union nationale formé de personnalités indépendantes.
Malgré la mise en place de ce gouvernement basé à Ramallah, la Hamas continue de diriger de facto la bande de Gaza, l'application des termes de l'accord de réconciliation ayant été suspendue après l'offensive israélienne contre l'enclave palestinienne.

Bethléem: La sécurité préventive arrête le poète Mohamed Ayyad

Les services de la sécurité préventive ont arrêté, le samedi soir 6/9, le poète Mahmoud Ayyad de la province de Bethléem au sud de la Cisjordanie occupée.
Des sources ont déclaré à notre CPI qu'une force de la sécurité préventive a pris d'assaut la boutique du père du poète Ayyad dans le camp de Dheisheh à Naplouse, et a arrêté son fils Mahmoud.
Les services de sécurité de l'AP poursuivent les vastes campagnes d'arrestations et de convocations contre les partisans du mouvement du Hamas en Cisjordanie occupée, notamment après la victoire de la résistance dans la Bande de Gaza.

Des hackers attaquent plus de 100 sites Web israéliens

Le Site Web israélien "Rotter" a déclaré que des groupes de hackers ont lancé la nuit dernière une attaque électronique sur plus de 100 sites Web israéliens, en plus de dizaines de sites Web américains.
Le site a attiré l'attention qu'un groupe de pirates appelé "Anungust" ont violé les sites Web israéliens et américains. Le groupe a déclaré que "Le processus de l'attaque représente le début de l'offensive, qui sera répétée dans la période à venir".
Le site a cité une liste de 100 sites Web ciblées par le groupe qui a pu de les violer et mettre des photos anti-Israël comme un tueur et criminel de guerre.
Les pirates ont promis de répéter leurs attaques sur les sites Web sionistes de manière continue, confirmant que le commencement était par 100 sites et que ce qui s'en vient est plus grand.
Israël s'expose de temps en temps à une attaque électronique du groupe mondial "Aninemus", où il intensifie leurs attaques durant le mois d'Avril de chaque année.

L'occupation fait irruption dans les régions de Jénine et installe des barrages militaires

Les forces armées de l'occupant israélien ont pris d'assaut, le samedi après-midi 6/9, les villages du Wadi Daouk et Bier al-Basha dans la province de Jénine au nord de la Cisjordanie occupée et ont effectué des ratissages, tout en installant les barrages hasardeux dans plus d'un endroit.
Des sources locales ont déclaré que les forces armées occupantes ont envahi le Wadi de Daouk et ont effectué des vastes opérations de ratissage dans les jungles situés entre le village et le village voisin d'Araba, alors que les soldats se sont déployés dans la région de Wadi, en photographiant la région.
Les sources ont indiqué que les forces armées occupantes ont envahi le village de Bier al-Basha, et se sont stationnées près de la tour de Jawwal, et ont photographié les terres des citoyens dans cette région.
Les sources ont ajouté que les soldats israéliens ont envahi la rue de Jénine-Naplouse, près de l'entrée du village de Zawia et ont installé une barrière militaire, en arrêtant les véhicules et ont vérifié les cartes d'identité des citoyens.
Les forces armées occupantes ont également établi des barrières dans des différentes régions au nord et l'ouest de Jénine.

L'occupation empêche le voyage de 20 Palestiniens la semaine dernière

Les autorités de l'occupation israélienne ont empêché la semaine dernière 20 Palestiniens de voyager à travers le passage de Karama sur la frontière avec la Jordanie, sous prétexte de l'interdiction de sécurité.
La police de passages à Jéricho a déclaré dans une déclaration de presse, le samedi 6/9, qu'environ 32 000 passagers ont transité via le passage de Karama, durant la semaine dernière, où le mouvement a été actif, et que le nombre de voyageurs à la Jordanie était 17 506, tandis que le nombre d'arrivants était 14 452.
Le communiqué a déclaré que le côté israélien a empêché le voyage de 20 Palestiniens, au cours de la semaine dernière, sous prétexte de raisons de sécurité et a confisqué leur droit de voyager.

Abou Zouhri: Gaza n'a pas entendu la voix de Hamdallah pendant la guerre

Le mouvement du Hamas a déclaré que l'occasion est toujours possible devant le gouvernement du consensus pour prouver sa présence et faire ses devoirs envers la population de la Bande de Gaza.
Le chef du gouvernement, Rami Hamdallah a déclaré que les habitants de la Bande de Gaza ressentissent les réalisations de son gouvernement plus que la population de la Cisjordanie.
Le porte-parole du mouvement du Hamas, Dr. Sami Abou Zouhri, a déclaré dans la presse, le samedi 6/9, que les habitants de Gaza n'ont pas entendu la voix de Hamdallah pendant la guerre et se ressentissent jusqu'à présent que son gouvernement a une relation avec Gaza, alors qu'ils attendent toujours son rôle à leur égard.
 "L'occasion est toujours possible devant ce gouvernement pour réussir, s'il rend justice aux Gazaouis et fait son rôle envers eux", a-t-il ainsi poursuivi.
La Bande de Gaza s'est exposée à une grande offensive militaire israélienne, qui a duré 51 jours depuis le 7 juillet, ce qui a causé la mort de 2 151 Palestiniens et la blessures de plus de 11 000 autres, en plus de la destruction des milliers de maisons et de commettre des horribles massacres, selon les rapports humanitaires internationaux.

L'occupation ferme des routes principales et installent des barrières au sud de Naplouse

Les forces armées de l'occupation israélienne ont fermé, le dimanche matin 7/9, la route principale reliant les villes de Naplouse et Ramallah, au nord de la Cisjordanie occupée, et ont empêché la circulation des véhicules, sans connaître les raisons.
Des témoins oculaires ont déclaré au correspondant de notre CPI qu'une crise de circulation s'est produite en raison de la fermeture de la route, où une longue file de voitures des citoyens et les employés qui sont en attente d'autorisation à traverser pour se rendre à leur lieu de travail et d'étude.
D'autre part, les forces armées occupantes ont érigé un barrage hasardeux à l'entrée du village d'Oqrba au sud-est de Naplouse et ont empêché les citoyens de l'entrée et la sortie de la ville, en attendant la vérification de leurs cartes d'identité.

L'Argentine traduit Israël en justice

Des artistes et des représentants des organisations des droits de l'homme, locales et sociales et des militants, en plus du Comité de  solidarité avec le peuple palestinien en Argentine ont attenté un procès contre Israël, le premier de son genre à être porté devant les tribunaux argentins.
Un communiqué publié par l'ambassade de l'Etat de Palestine en Argentine a déclaré samedi 6/9, que le procès a été présenté devant la cour suprême fédérale dans la ville de Cordoba, et intitulé "Procès contre les autorités d'Israël pour crimes contre l'humanité et génocide contre la population dans la Bande de Gaza".
Le communiqué a ajouté que plusieurs artistes et juristes ont signé la pétition, y compris le journaliste et le président du comité d'honneur aux disparus et martyrs du parti algérien de libération, Sergio Ortiz, l'acteur Juan Jose –Tutu, qui ont souligné qu'il y a des précédents de procès pour crimes commis en dehors du territoire de l'Argentine.
Le procès a appelé à émettre un mandat d'arrêt international contre des personnalités israéliennes via Interpol et à obliger Israël à payer tous les coûts de la reconstruction de ce qui a été détruit par l'agression israélienne sur la Bande de Gaza, en plus de l'indemnisation des familles des victimes.

Tel-Aviv : Une manifestation appelle Netanyahu à la démission après son échec à Gaza

Les centaines d'Israéliens ont manifesté dans la ville occupée de Tel-Aviv, le samedi soir 6/9, pour appeler le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et son gouvernement, à démissionner, en raison de l'échec dans la guerre sur la Bande de Gaza.
Les chaînes israéliennes ont diffusé des images de centaines d'Israéliens hissant des banderoles appelant à la démission du gouvernement et répétant des chansons méprisant Netanyahu.
Les manifestants ont déclaré que l'agression israélienne sur la Bande de Gaza n'a pas obtenu de résultats, hissant des banderoles où l'on pouvait lire: "La paix vient quand il n'y a pas de guerre et qu'on ne construit plus de colonies".

Les colons juifs profanent les esplanades d'el-Aqsa

Un groupe de colons juifs ont pris d'assaut le dimanche matin 7/9, les esplanades de la mosquée bénie d'el-Aqsa, en les profanant sous la protection de la police de l'occupation israélienne à Jérusalem, au milieu des cris des fidèles.
Des témoins oculaires ont déclaré que les soldats israéliens stationnés sur les portes de la mosquée bénie d'el-Aqsa ont renforcé leurs mesures et ont confisqué certaines cartes d'identité des fidèles, et ont permis aux colons de profaner les esplanades de la mosquée.
Les autorités de l'occupation israélienne imposent des restrictions sévères sur l'entrée des fidèles dans la mosquée bénie d'el-Aqsa, en particulier lors des invasions des colons et de la police.

Une délégation médicale algérienne arrive à Gaza

La direction des services de santé militaires au ministère de l'intérieur et de la sécurité nationale, en collaboration avec l'Association de la bienfaisance "al-Wiam", a annoncé l'arrivée proche d'une délégation médicale algérienne à la Bande de Gaza dans les prochains jours.
Le site web du ministère de l'intérieur a déclaré le samedi 6/9, que la délégation médicale sera composée de spécialistes en chirurgie orthopédique, chirurgie pédiatrique, et en chirurgie vasculaire.
La direction a appelé les citoyens qui souhaitent être traités par la délégation algérienne à se rendre à l'hôpital algérien à Abassan dans la province au sud de la Bande de Gaza dès aujourd'hui dimanche 7/9/2014.
Elle a appelé les malades à amener les rapports médicaux nécessaires, en notant que la priorité sera attribuée aux blessés de l'agression israélienne sur Gaza.

BDS : la campagne « Bloquez les bateaux israéliens » se poursuit

Après les Etats-Unis, c’est au tour du Canada de lancer des actions de blocage des bateaux transportant des produits israéliens.
Un rendez-vous vient d’être donné pour ce samedi à Vancouver, pour se rendre sur le port (Deltaport) et tenter d’empêcher le déchargement d’un bateau de la compagnie ZIM (Integrated Shipping Services).
Des milliers de manifestants ont réussi à bloquer pendant 4 jours, un de ces bateaux, au larde d’Oakland, en Californie, avec le soutien des dockers.
Même chose à Long Beach (Californie), où un autre bateau de la flotte ZIM a été bloqué, tandis qu’à Seattle et Tacoma, la compagnie israélienne a préféré reporter sa venue pour éviter d’être également bloquée.
Les militants de Vancouver (Canada) appellent à en faire autant ce samedi, et rappellent le soutien de tous les syndicats suivants :
  • Palestinian General Federation of Trade Unions – Gaza Strip
  • Palestinian and South African Trade Unions
  • Labor for Palestine
  • Congress of South African Trade Unions
  • National Union of Metal Workers of South Africa
  • Transport Workers Solidarity Committee
  • UNITE, British Trade Union Block the Boat Actions in Other Cities :
  • Oakland, California
  • Long Beach, California
  • Seattle/Tacoma, Washington
  • Tampa, FL
Initiative à Vancouver de : Boycott Israeli Apartheid Campaign, Canada Palestine Association, Independent Jewish Voices

Gaza : des dizaines de milliers de Palestiniens sans abri

Ce dimanche, 58 071 personnes se trouvaient encore dans 36 écoles des Nations-Unies dans la bande de Gaza, selon l’UNRWA, l’agence des Nations-Unies pour les réfugiés de Palestine. Israël doit payer pour la reconstruction de tout ce qu’il a détruit.
Un Palestinien se repose dans les ruines d’une maison après son retour dans le quartier de Tuffah, à l’est de Gaza ville, le 31 août 2014. (Ashraf Amra/APA Images)
Avec 15 670 logements endommagés, dont 2 276 complètement détruits, et jusqu’à 500 000 Palestiniens déplacés durant cette attaque de 51 jours, le nombre de familles avec leurs proches restant dans des locations provisoires ou des abris de fortune ou du gouvernement est probablement plus élevé.
On estime à 108 000 le nombre de Palestiniens ayant besoin d’une solution à long terme parce que leur maison est trop gravement endommagée pour y habiter, ou totalement détruite, selon l’OCHA (Bureau des Nations-Unies pour la coordination des affaires humanitaires).
La crise est d’autant plus grave qu’il y avait déjà un déficit de 71 000 logements pour les un million huit cent mille habitants de la bande de Gaza, avant même l’attaque israélienne, et en raison du blocus.
Les écoles de l’UNRWA et du gouvernement rouvriront dans deux semaines, soit près de trois semaines après la date où elles devaient ouvrir, mais bien avant que la moindre résolution ne soit apportée à une crise extrême de logement.
Si le blocus n’est pas levé immédiatement et de manière totale, « il faudra 20 ans dans le cadre des restrictions actuelles imposées par Israël pour reconstruire le parc immobilier anéanti de la bande de Gaza, dont les 5000 logements dévastés lors des précédentes offensives militaires », indique Shelter Cluster, un consortium des Nations-Unies, et d’organismes internationaux d’aide.
Lire l’article intégral de Joe Catron, militant états-unien qui vit à Gaza (http://joecatron.wordpress.com – compte twitter : @jncatron) sur L’agence Média Palestine  : http://www.agencemediapalestine.fr/...
(Traduction : JPP à partir de la publication sur Electronic Intifada)