mercredi 17 février 2010

Appel à la dissolution de l’Autorité palestinienne et au jugement de ses responsables

France - 16-02-2010
Par Walid Atallah 
La guerre menée par Israël contre la population de Gaza l'année dernière a laissé derrière elle plus de 7.000 victimes, dont plus de 1.500 tués et plus de 5000 blessés et des dizaines de milliers de sans-abris, qui s'ajoutent aux victimes du blocus international, égyptien et israélien, qui tue chaque jour du fait du manque de médicaments, d’hospitalisation et de nourriture.
Dans le reste de la Palestine historique, la colonisation israélienne et la chasse à la résistance continuent avec la collaboration des services de sécurité de l’Autorité palestinienne. Les responsables de cette "autorité" ont récemment publiquement reconnu que les 16 ans de négociations étaient un échec. Ce qui ne les empêche pas de continuer à négocier, par l'intermédiaire des Etats-Unis.




















Gaza, 7.10.2009. Lancer de chaussures sur une affiche d'Abbas, où les manifestants ont ajouté : "Dans les poubelles de l'Histoire, toi Mahmoud Abbas le traître." (AP Photo/Hatem Moussa)


A l’époque de Yasser Arafat, les Israéliens et les Américains, et d’autres, avaient déclaré qu’il constituait l’obstacle à la paix, car il ne « luttait pas » contre les « terroristes » qui empêchaient le « processus de paix d’aboutir ».

Après l’empoisonnement de Yasser Arafat en 2004, j’avais écrit, le 16 novembre, les lignes suivantes concernant son assassinat : « Au vu des déclarations américaines, israéliennes et autres, il est certain que la mort de Yasser Arafat sert directement les intérêts de ces derniers qui désirent trouver "une direction palestinien prête à négocier", c'est à dire à signer l'acte de capitulation face à l'impérialisme américain et au sionisme de l'Etat d'Israël. Cela révèle que ces derniers n'ont pas renoncé à mettre à genoux le peuple palestinien et le pire est peut être à venir. »

En effet, le pire est venu pour les Palestiniens de Gaza avec la bénédiction des responsables de l’autorité, dont certains sont aussi des responsables de l’OLP. On ne peut oublier les déclarations de Yasser Abed Rabo, secrétaire général du comité exécutif de l’OLP et responsable au sein de l’Autorité, qui a affirmé qu'Israël aurait dû « terminer le travail » en écrasant la résistance à Gaza, ni celles de Abou Mazen, selon qui la guerre menée contre Gaza était due aux agissements du Hamas…. S’il est vrai que le Hamas a commis des erreurs, on ne peut lui imputer une telle responsabilité.

Ce qui se passe aujourd'hui se situe dans la continuité de la logique enclenchée par les accords d’Oslo de 1993 qui ont créé l’Autorité palestinienne dans l'unique but de mater la résistance palestinienne. Le texte de ces accords stipule que « l’autorité doit empêcher tout acte de violence contre Israël ». Sur cette base, les arrestations des militants par Israël et l’Autorité palestinienne n’ont jamais cessé jusqu'à ce jour. L'Autorité a ainsi été constituée, et a servi, en tant que force supplétive et collaboratrice de l’occupation.

Aujourd’hui, il faut savoir que le budget de l’Autorité est financé principalement par les Etats-Unis et l’Europe, ce qui sert directement à la corruption des responsables de cette Autorité et au recrutement et à l’entraînement des forces palestiniennes de sécurité sous la supervision du général américain Dayton qui de fait est le véritable gouverneur de l’Autorité palestinienne aidé par des collaborateurs comme Mohamed Dahlan et ses « brigades de la mort ».

L’Autorité s'est complètement discréditée depuis l’empoisonnement de Yasser Arafat, par les prises de positions de ses responsables durant et après la guerre contre Gaza, jusqu’à l'approbation dernièrement par Mahmoud Abbas de la construction du MUR par l’Egypte pour renforcer le blocus contre Gaza et la récente participation de Salam Fayadh, le « premier ministre de cette Autorité », à la conférence annuelle de Hertzeliya sur la « sécurité nationale israélienne » qui a condamnée la résistance.

Yasser Arafat avait refusé d’être l’homme de la capitulation et c’est pour cela qu’il a été empoisonné. Quand j’avais écrit cela en novembre 2004, Leila Shahid, le Fatah et ses officines en France m’avaient traité de fou furieux, et affirmé qu’il ne fallait pas parler d’empoisonnement de Yasser Arafat. En 2009, après 5 ans de silence sur ce crime classé sans suite, et sans qu'aucune enquête n'ait été diligentée, le 6ème congrès du Fatah s'est tenu avec la permission et sous le contrôle de la puissance d’occupation, ce qui est une honte pour un mouvement qui se prétend un mouvement de libération nationale et déclare du bout des lèvres que la responsabilité de la mort de Yasser Arafat est imputée à Israël…

Quelle est l’alternative ?

Beaucoup se posent cette question : quelle est l’alternative ? En réponse, il faut partir du vécu du peuple palestinien, qu’il soit à Gaza, en Cisjordanie, dans le reste de la Palestine, en Galilée, ou ailleurs dans le monde. Sur plus de 10 millions de Palestiniens dans le monde, près de la moitié vit l’occupation et l’autre vit l’exil. Le peuple palestinien vit et résiste sur sa terre historique contre cette occupation et continue de revendiquer son droit au retour sur sa terre. Voilà, c’est ça l’alternative, c’est la même qu’il y a 62 ans depuis la Nakba de 1948 : résistance et droit au retour.

Le peuple palestinien paie tous les jours le prix de cette alternative en Palestine occupée ou en exil ainsi que les fautes de ses soi-disant dirigeants. Parfois il la paie de son sang comme à Gaza, ou à Naplouse dernièrement quand des militants sont pourchassés et exécutés parfois par l’armée israélienne et d’autres fois par les forces de sécurité de l’autorité palestinienne.

A ceux qui se posent la question de l’alternative, il faut leur dire qu’ils doivent prendre en compte cette réalité-là et soutenir la résistance du peuple palestinien et ses revendications les plus élémentaires à vivre libre sur sa terre et à y retourner. Il faut dire en outre au mouvement de solidarité que la Palestine ne se résume pas à la Cisjordanie, Gaza et Jérusalem Est. La Palestine s’étend de la mer méditerranée au fleuve du Jourdain. La Palestine, c’est la Galilée, c’est Akka, Haïfa, Jaffa, Tibériade, Safad, Saffouriya, c’est Bir El Sabe', c’est le désert du Naqab, et aussi et surtout, c'est sa capitale Al Qods, dans son entière totalité.

Voilà ce qu'est la Palestine et nous Palestiniens, nous revendiquons notre terre historique et nous revendiquons le droit au retour sur cette terre et nous revendiquons le droit d’y établir un seul Etat démocratique : la Palestine. Pour faire court, Libération et Retour, voilà les mots-clés du mouvement national palestinien de libération, tels qu'ils ont été inscrits dans la charte nationale palestinienne de 1968.

Pour conclure :

Les raisons qui ont conduit Israël à mener des guerres contre le Liban en juillet-août 2006 et contre Gaza il y a un an, sont toujours présentes, à savoir la résistance émanant d’organisations ou du peuple tout simplement. L'Etat colonial d'Israël et ses alliés, dont les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne, ne peuvent supporter cette résistance, même à travers un seul Kalachnikov. En attestent les dernières déclarations de Bernard Kouchner, ministre français des Affaires Etrangères, qui déclarait lors de sa réception du Premier ministre libanais, que le danger pour le Liban venait du Hezbollah et non d’Israël, qui avait détruit le Liban en 2006.

Il est clair qu’Israël prépare une nouvelle guerre contre le Liban, et le Hezbollah en particulier, et qu'il va accentuer sa guerre contre le peuple palestinien à Gaza et ailleurs, parce qu’il n’a pas atteint ses objectifs dans les guerres précédentes.

Dans ce contexte, nous devons, en tant que mouvement de solidarité, nous organiser dans la perspective de nouvelles guerres, et surtout ne plus fermer les yeux sur le rôle de l’Autorité palestinienne et de ses responsables, lesquels ne méritent que d’être jugés pour leurs agissements, en leur qualité de collaborateurs de la puissance occupante.

Oui, il faut les juger car si nous sommes cohérents avec nous même et avec ce que nous déclarons au sein du mouvement de solidarité quand nous condamnons Israël pour le blocus, ses crimes de guerres et quand nous parlons du rapport Goldstone, il faut au même titre condamner les responsables de l’autorité qui approuvent le MUR du blocus meurtrier que construit l’Egypte et qui de fait inflige une punition collective à près d’un million et demi de personnes ce qui constitue aussi un crime de guerre.

Oui, il faut les juger quand Abbas envoie ses forces de sécurité pourchasser et abattre les résistants palestiniens.

Oui, il faut les juger quand l’Autorité non seulement ne veut pas présenter le rapport Goldstone aux instances internationales sur ordres entre autres des Etats-Unis et quand cette même Autorité ne mène aucune enquête concernant la guerre contre Gaza, comme l’a reconnu Ban Ki Moon – le secrétaire général des Nations-Unis – tout cela pour ne pas gêner la puissance coloniale et ne jamais traduire les responsables israéliens devant des tribunaux.

Le mouvement de solidarité doit prendre en compte cette situation et déterminer clairement sa position, car le peuple palestinien en paie tous les jours le prix. La solidarité avec le peuple palestinien ne peut admettre le maintien d’une entité coloniale aux côtés de la Palestine, ni cautionner une Autorité de collaboration, qui doit être dénoncée et condamnée en tant que telle.

Walid Atallah  http://www.ism-france.org/news/article.php?id=13436&type=analyse&lesujet=Collabos

Sayed Nasrallah: Israël est dans l'impasse, ne peut ni faire la guerre ni la paix

16/02/2010  
Le secrétaire général du Hezbollah Sayed Hassan Nasrallah a levé d'un cran ses menaces contre l'ennemi sioniste, préconisant une nouvelle équation en cas de guerre israélienne contre le Liban: " Si vous bombardez nos infrastructures libanaises, la résistance fera de même et bombardera les infrastructures israéliennes où qu'elles soient situées" a-t-il scandé devant des milliers de Libanais rassemblés dans la Banlieue-Sud, à l'occasion de la semaine du martyre des dirigeants.
Toujours selon le numéro un du Hezbollah, "Israël se trouve actuellement dans l'impasse ne pouvant ni imposer la paix, selon ses conditions, ni faire la guerre non plus". Raison est-il, estime-t-il, "il s'attelle entretemps à vouloir empêcher les autres de perfectionner leurs dispositifs de guerre".
Lors d'un discours prononcé l'an dernier, lors d'une  commémoration similaire, Sayed Nasrallah avait annoncé l'équation de guerre suivante, celle de Tel Aviv contre La Banlieue-Sud, alors que celle de la guerre 2006 avait été celle de Tel Aviv contre Beyrouth.
Le commandant de la résistance libanaise a également regretté les voix libanaises internes qui prêchent depuis quelque temps un nouveau discours, celui de considérer la présence de la résistance et de son armement comme étant un acte de provocation à l'encontre  d'Israël. Selon lui, cette explication des faits est "très dangereuse car elle justifie à l'ennemi son agression, et l'appelle même à l'agression".
LES IDEES PRINCIPALES DU DISCOURS
Nous renouvelons en cette occasion nos condoléances pour la perte de nos chers martyrs, et en même temps nos félicitations parce qu’ils sont en fin de compte les premiers victorieux. Ils représentent notre gloire et notre fierté.
Je vais évoquer les défis actuels et notre stratégie pour y faire face. Lorsque nous nous rappelons ces dirigeants et que nous étudions leur vie et leurs comportements, nous trouvons des caractéristiques communs: la foi, la piété, la fidélité, la franchise, l’amour des autres...
C’est à travers ces caractéristiques que nous comprenons comment l’être humain peut être fort face à l’ennemi tout en étant ému et touché devant les martyrs et les massacres de Qana et d’autres.
Ce point commun est leur jeunesse.
Dès leur enfance, ils étaient conscients de la réalité du conflit israélo-palestinien. Grâce à l’imam Moussa Sadr ils avaient compris les causes réelles du conflit, et ils étaient disposés à faire tous les sacrifices nécessaires. Depuis leur enfance, ils étaient des hommes, jamais à l'instar des simples jeunes, ils n'ont perdu leur temps dans les divertissements. Dieu a consacré à chacun d’eux des responsabilités. Cheikh Ragheb Harb fut le symbole de la révolution populaire et du rejet de tout compromis avec l’ennemi. Son sang a fondé la résistance… Sayed Abbas avait joué un grand rôle dans la fondation militaire de la résistance, alors que hajj Imad Moughniyeh incarnait l’aspiration des peuples et des combattants à la liberté. Chacun d’eux est tombé en martyre dès son jeune âge. Cheikh Ragheb avait 32 ans, Sayed Abbas en avait 40 ans seulement, et hajj Imad 46 ans.
Ils étaient tous jeunes et avaient le sentiment de responsabilité. Ils travaillaient sur le chemin de Dieu pour que la nation vive dignement, librement, et en toute sécurité. Ces jeunes dirigeants ont pu créer des générations de jeunes qui ont pris en charge de résister, d’endurer et de réaliser les victoires. Ces jeunes constituent actuellement le plus important facteur de la force du Liban, ces jeunes sont prêts à se sacrifier pour protéger leur pays. C’est le legs de ces dirigeants martyrs.
 A chaque occasion, nous reconnaissons leurs exploits, ainsi que les exploits de tous les martyrs qui ont libéré la terre et les détenus et protégé le Liban. Ces martyrs veulent qu’on protège leurs exploits, leur sang et le choix de la résistance.
Actuellement, et face aux derniers défis, plusieurs questions sont posées. Hélas,  nous devons chaque fois reposer les mêmes questions, car certaine s ne veulent pas tirer les leçons de notre expériences ni celles des autres expériences historiques dans le monde. Et nous voilà de nouveau évoquer de nouveau les choix et les moyens.
 Est-ce que les promesses américaines peuvent protéger le Liban? Si Biden et Barack nous promettent de protéger le Liban, est-ce qu’ils sont vraiment capables de le faire?
Ils n’ont pas pu stopper la colonisation, (dans les territoires palestiniens occupés) ni imposer l’application des résolutions internationales.
Est-ce que les résolutions internationales ont protégé le Liban depuis 60 années? La Communauté internationale peut-elle le faire, alors qu'elle ne s'intéresse qu'aux intérêts des grandes puissances?
Est-ce que nous pouvons protéger le Liban si on proclame sa neutralité? Est-ce que ceci met fin aux convoitises israéliennes, et ses ambitions dans nos terres et notre eau?
De plus, Lieberman et les responsables israéliens annoncent qu’il est désormais plus possible d’accepter le principe de la paix en contrepartie de la terre, et qu’ils ne libèreront plus aucun prisonnier. Nous sommes tous concernés par ces propos, les Palestiniens et les Libanais.
Il dit qu'il n'y aura point de retour des réfugiés en Palestine occupée.
Ce qui est étrange c’est qu’au Liban nous discutons même les évidences. Dans toutes les sociétés il y a toujours des lois et des principes. Partout on dit que seule la force peut protéger les hommes, que les faibles n’ont pas de place, que seuls les forts peuvent réaliser leurs objectifs.
Est-ce que le Liban peut être fort? Oui, et c’est ce que nous avons prouvé. Il est aujourd’hui plus fort que jamais. Nous avons une formule créative. Certains nous disent que cette formule n’existe nulle part. Bon, mais vous dites que le Liban est unique en son genre! Cette formule de force qui regroupe le peuple, la résistance et l’armée a prouvé son efficacité.
 Si quelqu’un présente à la table du dialogue d’autres formules pour faire face à tous les défis, nous demanderons aux experts militaires de trancher et de choisir l’option convenable.
Sur le plan interne, je dois saluer les positions officielles du chef de l’Etat, du chef du gouvernement, du président du parlement, du commandant de l’armée, et des autres hauts responsables et dirigeants de partis libanais qui rejettent les menaces et affirment l’unité du Liban face aux défis. De même, j’apprécie fort les positions du président de la République et du chef du gouvernement qui insistent sur ce point dans leurs multiples périples.
Or, certaines parties au Liban parlent des prétextes. Elles disent: “Nous rejetons les menaces israéliennes mais il ne faut pas présenter d’alibi à “Israël”. Ces propos sont faux, Israël n’a pas besoin de prétextes pour attaquer n'importe quel pays .Il en est ainsi depuis 1948, Israël n’a pas besoin d’alibis. Il peut par exemple commanditer un assassinat manqué quelque part, en imputer la responsabilité au Hezbollah, à la Syrie ou au Hamas pour les agresser ensuite.
Certaines parties imputent à la résistance toute responsabilité de confrontation. Nous sommes prêts à débattre de cette idée, pour démontrer sa fausseté.
Or, une pensée plus dangereuse commence à faire son chemin dans quelques cercles restreints. Elle met en question l’existence de cette résistance. Elle considère que le simple fait que la résistance existe, même si elle ne fait rien, constitue un prétexte suffisant pour pousser Israël à agresser le Liban. Ces propos sont très dangereux parce qu’ils justifient toute attaque israélienne dans l’avenir, même sans que la résistance ne présente aucun prétexte.
 Mêmes les Israéliens dans leur ensemble ne prônent pas cette thèse, et disent que ce fait ne suffit pas à lui seul pour mener une agression contre le Liban.
Il semble que ceux qui la prônent sont mécontents du calme qui règne à la frontière, et donc, ne trouvent pas d’alibi pour attaquer le Hezbollah. Ils recourent à la condamnation de l’existence de la résistance.
Ce sont des propos très dangereux car il se peut qu'ils soient un appel à la guerre?
Nous sommes dans une situation similaire à celle de 1982. Certains sont déçus car leurs  espoirs se sont évaporés dernièrement et ils estiment peut-être qu'ils ne seront sauvés qu'à travers une nouvelle guerre israélienne contre le Liban
Quelle est donc la position de l'Etat? Va-t-il garder le silence face à ceux qui justifie à Israël son agression contre le Liban?
Sur le plan israélien, la situation stratégique d’Israël depuis son double échec dans ses deux guerres contre le Liban et Gaza, est la suivante: Pour nous, Israël se trouve dans l'impasse; il est incapable d’imposer la paix selon ses propres conditions, ni faire la guerre. Il ne peut obtenir une paix sans restituer le Golan à la Syrie, les hameaux de Chébaa et les collines de Kfar Chouba (au Liban ndlr), sans oublier les territoires palestiniens.
Est-ce que les Israéliens sont capables d’imposer aux peuples et aux pays arabes une paix sans restituer les terres dont AlQuds et permettre le retour des réfugiés ? Et ce avec tout notre respect pour l'Initiative arabe.
Dans tous les cas, il n’y a pas de partenaires de paix chez les deux camps. Tout ce que nous voyons après la guerre de 2006 et celle de Gaza, comme les exercices et les manœuvres militaires est quelque chose de naturel, pour pallier à l'échec cuisant qu'ils ont essuyé; Eux-mêmes ont reconnu que la résistance est désormais plus forte.
Ehud Olmert a en personne reconnu son échec dans la guerre de Gaza, parce que l’objectif était selon lui d’éliminer le Hamas, mais il n’a pas réussi à le faire. Israël ne peut faire la guerre à l’Iran, ni à la Syrie ni au Liban, sans garantir sa victoire au préalable.
Si Israël veut aller en guerre, il y a une condition indispensable, celle de garantir une victoire catégorique, sure et certaine.
Une victoire probable n'est certes plus suffisante
Je ne sous-estime pas les capacités israéliennes, mais nous sommes forts à tel point qu’Israël ne peut plus nous attaquer. Ni l’armée israélienne, ni tous les Israéliens ne peuvent supporter de nouvelle défaite, parce que ceci signifie le début de leur fin. Je prétends être de ceux qui ont été les premiers à suivre suivent les nouvelles, les analyses et les congrès sécuritaires et militaires israéliens. Tous sont unanimes pour dire qu’Israël ne peut plus faire de guerre sans avoir de garantie sur ses conséquences.
Pour nous, les Israéliens ne peuvent pas mener de nouvelle guerre, ils sont en train de rechercher de nouvelles armes, mènent des exercices, et souffrent toujours de problèmes de recrutement.
Je vais vous dire, et je m’adresse aux Israéliens aussi, ceux dont les dirigeants ne cessent de tromper: le dôme d’acier relève plus de la fiction que de la réalité, il coûte très cher et son efficacité est très limitée.
Les Israéliens ont besoin de temps pour régler les problèmes militaires. Mais en même temps, ils œuvrent pour contrarier les préparatifs militaires de l’Iran, de la Syrie, du Hezbollah et des organisations de résistance palestiniennes.Comment oeuvrent-ils?
 Premièrement en brandissant la menace de guerre: si vous faites ceci, si vous faites cela, la guerre sera déclenchée… si vous livrez telle arme au Hezbollah…
Ils intimident aussi bien la Syrie que l'Iran et le gouvernement libanais. Le but étant de les empêcher d'améliorer leurs performances militaires.
Deuxièmement, ils ont recours aux opérations sécuritaires, en tuant les dirigeants responsables des préparatifs de guerre, à l'instar de Hajj Imad, et de hajj Mabhouh…
Troisièmement, ils tentent de semer la discorde et la zizanie. L'obstacle essentiel face à la réconciliation inter palestinienne est Israël, et toute partie arabe qui torpille cette réconciliation sert  les intérêts d'Israël et est impliqué avec lui.
Au Liban, les tentatives de zizanie n'ont pas cessé. Pourquoi Libermann (le chef de la diplomatie israélien, ndlr) dit-il alors que c'est le Hezbollah qui est derrière l'assassinat  de l'ancien Premier ministre le martyr Rafic Hariri. Cette version a été lancée par Der Spiegel et a été reprise par le Monde dernièrement.
La particularité de Liebermann est qu'il sort ce qu'il a dans le ventre
C'est un point important, pour que l'on sache comment les Israéliens réfléchissent.
C'est pourquoi nous devons considérer ce genre de menaces comme étant plus une guerre psychologique menée contre le peuple et le gouvernement libanais, tout en voulant entraver les efforts de la résistance dans son perfectionnement militaire. Elles permettent aussi de lever le moral de la société israélienne, en persuadant les gens que l'armée israélienne est prête à l'attaque…
Or en analysant les propos des responsables israéliens, nous constatons que 75% de ces déclarations sont au conditionnel: si la résistance fait ceci, nous ferons cela et nous détruirons
Ce qui donne l'impression qu'ils ont peur
Ceci constitue un acquis politique de taille
Depuis les débuts du conflit, c'est Israël qui menaçait en premier.
Aujourd'hui Israël qui a peur dit si vous faites ceci nous frapperons.
Deuxièmement, au cas où ces menaces visent à préparer la guerre, qui n'est certes pas pour bientôt, comment devrions nous faire pour l'affronter?
Il faut le faire pas la force, le courage, la persévérance et la contre menace.
C'est ce qui est efficace contre Israël. Car si les Israéliens trouvent que leurs menaces ont fait peur aux gens, ils partiront en guerre.
C'est en répondant à la menace par la menace qu'on empêche une guerre, surtout si ses menaces sont soutenues par des données.


Nous en avons l'expérience. Il y a quelques jours, Barak (le ministre de la guerre israélien ndlr) a menacé la Syrie de guerre
La réaction syrienne, qui cette fois-ci semble être moins liée aux déclarations de Barak qu'à des messages qui lui ont été transmis par des tiers, est intervenue par la voix du ministère des affaires étrangères syrien. C'est-à-dire à travers l'instance de la diplomatie, celle qui se devrait en général d'user d'un langage diplomatique, qui arrondit les angles.
 Je pense qu'Israël a été surpris par la réaction syrienne; et les Arabes aussi.
Quelques heures plus tard, tous les responsables israéliens se sont succédés pour dire qu'ils ne veulent pas faire la guerre à la Syrie.
Ceci a eu lieu il y a quelques jours seulement.
Nous au Liban, nous procédons de la même manière. A plusieurs reprises, Barak a menacé d'une victoire éclair, catégorique, et certaine, et dont le but est d'éradiquer la résistance, et tout ce qui tourne autour d'elle.
Il a dit entre autre que durant la guerre 2006, l'armée de l'air n'a pas pu trancher la guerre, laissant entendre que les troupes de l'infanteries seront investies dans la batilles, et qu'il allait nous envoyer au Liban cinq bataillons. Nous avons alors répondu que nous serions ravis de les accueillir pour les déchiqueter et les détruire.
Par la suite l'israélien s'est replié. Nous ne entendons plus parler de la victoire sure et certaine. Le commandant de la région nord a même demandé de mettre au point des objectifs modestes qui puissent être exécutés
Il y a quelques mois, Barak a utilisé des propos que j'avais moi-même évoqués, je pense lors des obsèques de Hajj Imad (Moughniyé ndlr). J'avais dit alors que si vous observez tout au long de la frontière, vous ne verrez rien. Mais si vous regardez un peu plus loin, vous verrez des dizaines de milliers de combattants armés jusqu'aux dents, et qui attendent.
Ce sont des données qu'ils ont entre leurs mains. Lorsque je dis que nous sommes prêts au combat dans chaque village, je ne peux pas tromper les Israéliens, car ils ont les moyens d'espionnage pour s'enquérir de l'exactitude de mes propos.
Les Israéliens prennent en considération mes menaces, parce qu'ils ont des données qui les confirment.
A un certain moment, ils ont sorti la théorie de la Banlieue. Faisant allusion qu'ils vont la détruire comme bon leur semble, que leurs avions de chasse feront ce qu'ils avaient fait durant la guerre des 33 jours. Or, nous savons que ces avions ne feront plus ce qu'ils n'ont déjà fait. Qu'ils ne nous intimident points!
Le 14 février, nous leur avions répliqué que s'ils bombardaient Beyrouth, nous frapperions Tel Aviv.
Aujourd'hui, nous leur disons, que quoique nous ne voulons pas la guerre (nous ne la voulons pas même si elle nous manque beaucoup) que s'ils frappent la banlieue, nous bombarderons Tel Aviv.
Savez-vous ce que signifie le fait de vider Tel Aviv de ses habitants?
Sachant que les rassemblements urbains les plus importants se trouvent sur la côte littorale situé entre Haïfa et le sud de Tel Aviv, d'une largeur de 10-15 Km. Auxquels s'ajoutent les plus importantes raffineries de pétrole, les plus grandes usines…
Aujourd'hui, je voudrai ajouter quelque chose de nouveau. Contre chaque bâtiment qu'ils vont détruire dans la Banlieue, nous en détruirons plusieurs à Tel Aviv.
Par la suite, ils ont adressé leurs menaces au gouvernement libanais et au peuple libanais, et aux infrastructures..
Eux aussi ont des infrastructures qui sont beaucoup plus importantes que la notre: nous avons un aéroport, ils en ont plusieurs. Nous avons des usines, ils ont des cités industrielles; Nous avons quelques centrales électriques, ils en ont des plus énormes …
Je dos aux israéliens: si vous bombardez l'aéroport international du martyr Rafic Hariri, à Beyrouth, nous bombarderons l'aéroport de David Ben Gourion, à Tel Aviv. Si vous bombardez nos raffineries, nos usines, nos ports, nous ferons de même avec les vôtres.
Aujourd'hui, en souvenir de nos dirigeants Cheikh Ragheb, Sayed Abbas et Hajj Imad, j'annonce et relève le défi.
Nous au Liban, en tant que peuple, résistance et armée sommes capables de défendre seuls notre pays et n'avons besoin de personne dans le monde pour nous aider à le protéger.
C'est ainsi que nous répliquons à la menace par la menace, et non en nous repliant, en nous cachant. Tout en étant clair, persévérant et prêts.
Je répète, nous ne voulons pas de guerre, comme nous l'avions jamais voulu. Nous sommes une résistance qui lutte pour libérer ses terres et ses détenus. Nous sommes concernés pour défendre notre pays, et préserver notre dignité et notre peuple. 
Une autre question, chers frères et sœurs subsiste en cette occasion, celle concernant les représailles à l'assassinat de Hajj Imad Moughniyé. Certains Israéliens espéraient que nous allions nous contenter de peu pour le venger. Durant les deux dernières années, nous avions entre les mains plusieurs éléments modestes, mais sachez que celui que nous voulons venger est Imad Moughniyé. Nous ne pouvons nous contenter de peu. Nous savons très bien quels sont les objectifs et les opérations pour réaliser ceci, et dire aux Israéliens que c'est une riposte du Hezbollah pour avoir assassiné Hajj Imad.
Aujourd'hui, je vous dis que ce que nous voulons est une vengeance qui ait la prestance d'Imad Moughniyé. Et non une vengeance pour soi; et ce pour protéger nos dirigeants, nos cadres et la cause pour laquelle Hajj Imad a combattu.
En cette occasion, je tiens à dire à nos dirigeants martyrs et à tous nos martyrs que la voie que vous avez tracée restera ouverte à jamais, que la cause pour laquelle vous avez combattu sera réalisée. Nous sommes vos fils, vos adeptes, vos frères, nous réaliseront vos rêves, Inchallah…
http://www.almanar.com.lb/NewsSite/NewsDetails.aspx?id=124833&language=fr

Le sionisme démasqué : un conte de fées qui est devenu un cauchemar terrifiant

mardi 16 février 2010 - 20h:36
Alan Hart
La plupart des juifs dans le monde (et probablement de nombreux Gentils) croient que le sionisme est le retour des juifs à la terre que Dieu leur a promise.
(JPG)
Au risque d’offenser certains lecteurs de toutes les confessions, je dois avouer...que je n’accepte pas ce concept parce que le Gentil que je suis ne croit pas dans le Dieu des religions organisées, institutionnalisées. Alors, je me dis : si pas de Dieu, pas de promesse aux juifs (ou à quiconque). Dans ma façon de voir les choses, Dieu est le potentiel de bonté en chacun de nous. Ainsi défini, Dieu est prisonnier en chacun de nous et notre première tâche est de libérer ce détenu. Mais mettons ceci de côté.
Les juifs qui sont "retournés" en réponse à l’appel du sionisme n’avaient aucune connexion biologique avec les anciens Hébreux. Ils ont été convertis au judaïsme longtemps après la fin de la conquête et la courte domination par les Hébreux, de la plus grande partie de Canaan, nom de la Bible sous lequel la Palestine a été connue dans le monde. Par conséquent, ils n’avaient aucune revendication légitime sur la terre.
Les juifs, qui n’avaient pas de droit légitime, et ne totalisaient probablement pas plus de 10,000 à l’époque où le sionisme fit sa première déclaration malhonnête sur sa mission en 1897, étaient les descendants directs des Israélites qui étaient restés sur la terre au fil des siècles. Ils se considéraient comme Palestiniens, et ils étaient farouchement opposés à l’entreprise sioniste coloniale parce qu’ils craignaient que celle-ci n’antagonise les Arabes palestiniens à leur endroit et à celui des nouveaux arrivés.
Il est aussi vrai qu’avant l’infamie de l’holocauste nazi, la plupart des juifs dans le monde ne s’intéressaient pas du tout à l’ entreprise coloniale sioniste et beaucoup s’y opposaient. Les mieux informés et réfléchis parmi eux qui ont exprimé leur opposition estimaient que le sionisme était moralement répréhensible.
(JPG) Ils craignaient aussi que l’entreprise coloniale sioniste ne conduise à un conflit interminable. Mais plus que tout, ils craignaient que si les grandes puissances lui lâchaient la bride, le sionisme provoquerait un jour de l’antisémitisme. C’est précisément ce qui se passe aujourd’hui. (D’où le titre de mon livre, LE SIONISME : L’ENNEMI REEL DES JUIFS).
En réalité, c’est comment les sionistes ont créé leur État - un État Sioniste non pas un État juif - qui définit le mieux ce que le sionisme est réellement.
Israël a été créé principalement par le terrorisme sioniste et le nettoyage ethnique - un processus pré-planifié qui a dépossédé les trois-quarts des autochtones arabes de la Palestine de leurs maisons, de leurs terres et de leurs droits.
Le sionisme affirme que son État a reçu son certificat de naissance et donc sa légitimité de la résolution des Nations unies sur la Partition du 29 novembre 1947. C’est une propagande absurde. La vérité peut être résumée comme suit.
• En premier lieu, les Nations unies, sans le consentement de la majorité des Palestiniens, n’avaient pas le droit de décider de la partition de la Palestine ou d’affecter une partie quelconque de son territoire à une minorité d’immigrants étrangers afin de leur permettre d’y établir un État à eux.
• C’est avec une marge très étroite, et seulement après un vote truqué, que l’Assemblée générale a fait adopter une résolution partageant la Palestine et créant deux États, un État arabe, un État juif, Jérusalem ne faisant partie d’aucun des deux. Mais la résolution de l’Assemblée n’était qu’une recommandation - dans le sens qu’elle ne pouvait avoir d’effet, ne deviendrait une mesure politique, que si le Conseil de sécurité l’approuvait.
• La recommandation de l’Assemblée générale n’est jamais allée au Conseil de sécurité pour examen parce que les États-Unis savaient que si elle était approuvée, elle ne pourrait être mise en oeuvre que par la force étant donné l’ampleur de l’opposition des Arabes et d’autres musulmans ; et le président Truman n’était pas disposé à utiliser la force pour réaliser la partition de la Palestine.
• Donc, le plan de partition était adultéré (il a été invalidé) et quant à la question de ce que diable on ferait de la Palestine - après que la Grande-Bretagne en avait fait un gâchis et avait vidé les lieux capitulant en fait devant le terrorisme sioniste - cette question a été renvoyée à l’Assemblée générale pour discussions complémentaires. L’option privilégiée proposée par les USA était une tutelle temporaire des Nations unies. Mais alors que l’Assemblée générale débattait de la voie à suivre, Israël a déclaré unilatéralement qu’il existait de fait, au mépris de la volonté de la communauté internationale organisée, y compris le gouvernement Truman.
A l’époque, la vérité était que l’État sioniste n’avait aucun droit d’exister et, plus précisément, il ne pouvait avoir le droit d’exister que si ..... il était reconnu et légitimé par ceux que les sionistes avaient dépossédés de leurs terres et de leurs droits. En droit international, seuls les Palestiniens pouvaient offrir à Israël la légitimité à laquelle il aspirait.
C’est quoi un sioniste aujourd’hui ?
En bref : Quelqu’un, pas nécessairement un juif, qui (pour citer Balfour) soutient l’État sioniste d’Israël "que celui-ci ait tort ou raison" et qui ne peut pas admettre, ou ne le fera pas, que le sionisme a infligé un tort terrible aux Palestiniens- un tort qui doit être reconnu et ensuite corrigé à des conditions acceptables pour les Palestiniens si l’on veut qu’il y ait jamais de paix et si l’on veut arrêter le compte à rebours de la catastrophe pour tous.
Le mot arabe pour la catastrophe de la dépossession initiale des Palestiniens est Nakba. À mon avis, le refus par le sionisme de reconnaître la Nakba est aussi obscène et aussi néfaste que le refus de reconnaître l’holocauste commis par les nazis.
Une chose que personne ne peut nier est l’efficacité de la machine de propagande du sionisme. Les doreurs d’image du sionisme ont probablement appris cette leçon des Nazis : plus le mensonge est grand , plus on le répète , plus il aura de chances d’être cru dans un monde majoritairement composé de Gentils, de judéo-chrétiens ou d’occidentaux ; et cela d’autant plus si les grands médias sont terrifiés par l’idée d’offenser tant soit peu le sionisme.
Le plus grand de tous les mensonges de la propagande sioniste est celui qui affirme qu’Israël est en danger constant d’anéantissement, que ses juifs « seraient jetés à la mer ». Comme je le documente en détail dans mon livre, l’existence d’Israël n’a jamais, au grand jamais, été mis en danger par n’importe quel combinaison de forces arabes Pas en 1948. Ni en 1967. Et même pas en 1973. L’affirmation sioniste contraire a été la couverture qui a permis à Israël de tirer son épingle du jeu là où cela comptait le plus, en Amérique du Nord et en Europe occidentale, présentant son agression (souvent du terrorisme d’État) comme de l’auto-défense, et se présentant lui-même comme la victime alors qu’il était, et reste, l’oppresseur.
L’autre mensonge de la propagande est qu’Israël n’a jamais eu de partenaires arabes pour la paix.
Le sionisme a deux caractéristiques.
L’une est un pharisaïsme d’un genre assez extraordinaire. En 1986, ce pharisaïsme a été décrit par Yehoshafat Harkabi, ancien directeur des renseignement militaires israéliens, comme "le plus grand danger réel" pour l’État juif.
L’autre caractéristique est l’arrogance choquante et redoutable de la puissance militaire et économique et l’influence que celle-ci achète, de façon essentielle au Congrès américain où ce qui passe pour de la démocratie est en fait une vente aux enchères.
Sur la question de la vérité concernant la fabrication et le maintien du conflit en Palestine, Palestine qui est devenue Israël, j’espère que le philosophe allemand Arthur Schopenhauer (1788-1860) avait raison : "toute vérité traverse trois étapes. D’abord, elle est ridiculisée. Ensuite, elle se heurte à une opposition violente. Et enfin, elle est acceptée comme une évidence." Si c’est vrai, le sionisme non seulement peut être vaincu, mais il le sera.
* Alan Hart est un ancien correspondant étranger d’ITN et de Panorama BBC ; il a couvert les guerres et les conflits partout où ils ont eu lieu dans le monde et s’est spécialisé dans le Moyen-Orient. Auteur de Zionism : The Real Enemy of the Jews. Il blogue sur www.alanhart.net et tweete sur www.twitter.com/alanauthor
11 février 2010 - Cet article peut être consulté ici :
http://www.alanhart.net/zionism-unm...
Traduction de l’anglais :Anne-Marie Goossens
http://info-palestine.net/article.php3?id_article=8184

Comment on cède aux colons à Beit Sahur

mardi 16 février 2010 - 06h:07
Amira Hass - Ha’aretz
Depuis la guerre de 1967, les 13000 habitants de la ville palestinienne de Beit Sahur ont vu leurs terres grignotées au profit de la colonisation juive, dont des centaines d’hectares annexées à Jérusalem, écrit Amira Hass.
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Beit Sahur, Cisordanie occupée
Les gens de Beit Sahur croient les colons israéliens quand ils affirment que les Forces de défense israélienne ont cédé à leurs pressions quand, la semaine dernière, un nouveau mirador commença à se dresser dans la partie est de cette ville à majorité chrétienne de Cisjordanie.
Ils n’admettent pas, cependant, ce que prétend l’armée quand elle dit que cette tour n’est ajoutée que pour des raisons professionnelles, militaires. Les colons ont promis de maintenir la pression - et les habitants de Beit Sahur savent tous trop bien ce qu’ils entendent par là. Depuis 18 derniers mois, les colons de la région de Gush Etzion organisent des manifestations de plus en plus fréquentes contre « la construction arabe » à Beit Sahur.
De leur côté, les colons disent que la tour finira par faire partie d’une ville juive qui reliera le bloc de colonies de Gush Etzion à la colonie juive de Har Homa dans Jérusalem-Est [au nord de Beit Sahur]. Les habitants de Beit Sahur ont raison de se méfier des colons, comme du président du comité du quartier Har Homa, qui déclara que « cela pourrait bien devenir une réalité, tout comme Har Homa s’est étendue au-delà de ce qui était programmé et attendu. »
Après la guerre de 1967, Beit Sahur perdit 1200 de ses 7000 dunums (700 ha) au profit de Jérusalem, avec ses limites municipales considérablement étendues. Par la suite, 430 dunums de ses terres furent annexés par Har Homa, qui peuple la ville par le nord. Après diverses autres « petites » expropriations - grignotant ça et là du territoire dans le but de construire une route de contournement - Beit Sahur et ses 13 000 habitants se sont retrouvés avec un petit peu plus de 600 dunums de terrains non bâtis, des terres agricoles propres à son développement.
De 1967 au 27 avril 2006, une grande partie de ce territoire fut occupé par la base militaire de Shdema, des FDI ; le reste fut déclaré zone militaire fermée, dont certaines parties qui avaient été cultivées s’appauvrirent avec le temps. En 2006, Shdema fut déplacée, au grand soulagement de tous. La joie des habitants, cependant, se révéla quelque peu prématurée : en 1995 Israël avait désigné ces 600 dunums - sans se soucier si la terre était propriété privée ou publique - en tant que zone C (Accords d’Oslo : la zone C est sous contrôle administratif et militaire d’Israël - ndt). Comme ailleurs en Cisjordanie, cette désignation s’est transformée en une réalité permanente sur le terrain.
Environ 100 familles, propriétaires des terres privées nouvellement libérées, prévirent alors de les sauver de leur stérilité imposée par les FDI qui s’en étaient emparées pour des « nécessités de sécurité ». Cependant, d’après Abu Ayman, l’un des propriétaires, le maire de Beit Sahur, Hani al-Hayek, l’avait averti en 2006 que selon les règlements dans les zones C, sous administration civile israélienne, on ne pouvait utiliser du « matériel lourd » - c’est-à-dire des tracteurs et des bulldozers - sauf à se les voir confisquer. Plantation et ensemencement étaient permis, dit Abu Ayman - qui, jeune homme, avait soigné et sélectionné de ces fameux fakkus, connus aussi sous le nom de concombres arméniens - mais la mise en valeur de la terre était interdite. C’était vrai pour les terres agricoles de propriété privée qui s’étendaient à travers les collines et leur vallée alentours.
La municipalité de Beit Sahur, en attendant, ne manquait pas de projets pour les 108 dunums de terres publiques précédemment occupés par la base militaire : un hôpital d’orthopédie pour enfants et un parc public avec terrain de jeux qui pourrait aussi accueillir des animations culturelles. Le financement de ces projets était même trouvé : l’agence états-unienne pour le développement international (USAID) et le Vatican finançaient le parc, dont le nom serait « Parc de la Paix », et une autre organisation humanitaire américaine, CURE International, souscrivait pour l’hôpital.
Mais la terre, publique comme privée, appartenait après tout à la zone C. Les demandes de permis pour construire l’hôpital n’avaient reçu aucune réponse de l’Administration civile. Pourtant, selon des sources municipales, le maire avait retiré de ses entretiens avec les officiels de l’Administration civile que les Israéliens acceptaient, verbalement, la construction du Parc de la Paix.
La construction commença en 2007. Ce fut d’abord une tour pour l’escalade, la première du genre dans les territoires, pour la joie des enfants d’ici (et les marchands de cordes). La terre fut ensuite préparée pour des terrains de sport et une aire de jeux, et un grand hall, un restaurant et un hangar de stockage qui furent ajoutés.
En mai 2008, alors que la construction battait son plein, une organisation de droite, les Femmes en Vert, commença à manifester devant le site du parc chaque vendredi. Le député Ariyeh Eldad (Union nationale) informa la Knesset de ce « scandale » : de l’argent américain finançant une construction illégale. Le 1er août 2009, la station de radio Arutz Sheva évoqua la situation sous la rubrique Un avant-poste illégal d’Obama. La municipalité se vit alors signifier l’ordre d’arrêter la construction.
Il y a deux semaines, après la célébration de Tu Bishvat par les colons, des graffiti en hébreu apparurent sur les structures du parc, ainsi que des étoiles de David dessinées sur des pancartes qui indiquaient le financement du projet par l’Amérique. Les employés du parc reçurent l’ordre, par la municipalité, d’effacer les graffiti, les étoiles de David sur les pancartes USAID restèrent.
Ayant appris tardivement que les travaux n’avaient pas été autorisés officiellement par l’Administration civile, l’USAID gela son financement du projet (quelque 310 000 dollars) et les travaux s’arrêtèrent, alors que des dizaines de familles continuaient d’affluer sur le site, venant d’aussi loin qu’Hébron. Pour elles, c’était toujours un espace de détente, agréable et sûr, le seul du genre dans les environs.
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Colonie Har Homa, voleuse de terres palestiniennes
La leçon à tirer de cette affaire - à savoir qu’on ne peut avoir confiance dans les accords verbaux de l’Administration civile israélienne - entraîna sans doute la publication du document qui suit et que Ha’aretz a obtenu. Dans le document, rédigé en septembre dernier, peu après le scandale de « l’avant-poste illégal », l’USAID explique à ses « partenaires d’exécution » (c’est-à-dire les sous-traitants palestiniens) que dans les différents projets « qui impliquent (l’achat de) de matériaux de construction ou la construction d’une structure quelle qu’elle soit (permanente ou non) », il est impératif de s’assurer des approbations écrites du Coordinateur des Activités gouvernementales dans les Territoires (le COGAT) et des autorités municipales palestiniennes afin d’éviter les retards.
Même si les autorités palestiniennes sont citées dans le document, dans sa plus grande partie il se concentre sur les exigences du COGAT qui s’appliquent non seulement à la zone C mais aussi aux zones A et B. En effet, le document montre le contrôle immense que les autorités israéliennes exercent sur les constructions palestiniennes dans toute la Cisjordanie. Les partenaires palestiniens, selon le document, doivent consulter les représentants concernés de l’USAID sur « les matériaux de construction, ce qui comprend, mais sans s’y limiter, les tuyaux (spécialement les tuyaux en métal), que le COGAT considère souvent comme du matériel à "double usage" » - autrement dit, un matériau qui peut potentiellement être utilisé pour des activités terroristes. Ainsi, la définition des matériaux à « double usage » ne s’applique pas seulement à Gaza, mais aussi à la Cisjordanie.
Toujours d’après le document, « les partenaires d’exécution doivent obtenir la permission par écrit du COGAT et des autorités municipales locales... qui doit préciser si : a) si le COGAT considère le projet visé comme une "structure", et b) si l’endroit prévu pour la construction est en zone C ». Avant d’acquérir les matériaux de construction et de s’entretenir avec les personnels concernés de l’USAID, les partenaires doivent « obtenir confirmation écrite du COGAT pour que de tels matériaux puissent être achetés dans la zone... le COGAT exige une documentation qui fournisse les informations suivantes : 1) le nom du projet ; 2) où et quand les matériaux ont été achetés (c’est-à-dire, nom de l’usine, de la ville, du pays) ; 3) quel en sera le bénéficiaire ; 4) qui a effectivement payé pour les matériaux ; 5) où les matériaux seront utilisés ; et 6) dans quel but. Il est également important d’indiquer qui aura la garde sur le tout comme sur les matériaux de construction acquis par le partenaire d’exécution, et comment les matériaux seront assurés contre le vol ou un usage impropre...
« Il est essentiel d’obtenir l’approbation du COGAT par écrit. Le COGAT ne reconnaît que les accords et autorisations écrits délivrés par ses agents. Quand il s’agit de travaux avec des officiels de l’Autorité palestinienne qui déclarent que le COGAT a approuvé le projet, le partenaire d’exécution doit obtenir copie de cet accord écrit directement auprès du COGAT. »
Les directives ci-dessus s’appliquent à toute la Cisjordanie. En ce qui concerne la zone C cependant, il y des exigences supplémentaires : avant l’achat de matériaux pour un projet, le partenaire d’exécution doit rencontrer les représentants du COGAT et de l’USAID. « Dans ces réunions » explique le document au partenaire, « sachez que le COGAT exige fréquemment le lieu exact de la "construction" et/ou les lieux de livraison. Les partenaires d’exécution doivent être prêts à indiquer les lieux sur des cartes locales et/ou donner les coordonnées GPS (système de positionnement global) au COGAT. »
Il ressort de tout cela que, historiquement, le parc de la Paix de Beit Sahur est situé quelque part entre le champ où les bergers ont appris la naissance de Jésus et l’endroit où Boaz est tombé amoureux de Ruth, la femme moabite, dans la Bible.
Il y a quelques semaines, la municipalité a convoqué les habitants au centre culturel (un bâtiment rénové avec les fonds de l’USAID) dans la vieille ville de Beit Sahur, pour une réunion d’urgence afin de discuter sur la façon dont la ville peut protéger le peu de terre disponible qui lui reste.
Il y a trois jours, des bulldozers et des soldats sont arrivés, ils ont brandi un ordre écrit devant les habitants et les journalistes. Les soldats prétendirent que la zone avait de nouveau été déclarée zone militaire fermée. Les habitants de Beit Sahur ne savent pas encore si cette zone inclut leur grande réalisation locale de ces dernières années : une aire de loisirs et de jeux pour les enfants.
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Localisation de Beit Sahur

Site de la municipalité de Beit Sahur


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13 février 2010 - Ha’aretz - traduction : JPP
 http://info-palestine.net/article.php3?id_article=8178

Le Mossad mis en accusation après l’assassinat d’un cadre militaire du Hamas à Dubaï

publié le mardi 16 février 2010
Le Monde avec AFP et Reuters

 
Le Mossad (les renseignements extérieurs israéliens) recrute à tour de bras pour ses opérations secrètes, assassinats en tous genres...
La presse israélienne suggère, mardi 16 février, que l’assassinat à Dubaï de Mahmoud Al-Mabhouh, un responsable militaire du Hamas, retrouvé mort dans un palace de Dubaï le 20 janvier, a été perpétré par les services secrets israéliens, le Mossad [1], après la diffusion d’une vidéo par la police de l’émirat. Mahmoud Al-Mabhouh a été l’un des artisans de la première Intifada, lancée en 1987, et il était soupçonné d’avoir organisé deux ans plus tard l’enlèvement de deux soldats israéliens.
"Nous n’excluons pas que le Mossad soit impliqué, mais nous saurons vraiment qui est derrière cette affaire quand nous aurons arrêté ces suspects. Nous n’avons pas encore lancé de mandats d’arrêt mais nous le ferons bientôt", a déclaré lundi aux journalistes le chef de la police de Dubaï, Dahi Khalfan Tamim. [2]
[1] sur les opérations secrètes criminelles du Mosssad voir Serge Dumont dans le Temps :

Le patron qui a redonné au Mossad sa fierté

Nommé il y a huit ans par Ariel Sharon à la tête des renseignements extérieurs, Meïr Dagan n’a aucune restriction budgétaire et bénéficie d’une large autonomie d’action
« Le superman d’Israël. » C’est en ces termes que le quotidien égyptien Al Ahram décrivait le 17 janvier Meïr Dagan, le tout-puissant directeur général du Mossad (les renseignements extérieurs israéliens). Ce compliment inhabituel dans un journal arabe n’est pas isolé. Il s’ajoute à ceux des commentateurs israéliens et anglo-saxons qui ont, ces derniers mois, transformé le Memouneh (le pseudonyme du patron du Mossad) en une icône vivante.
Rare longévité
Nommé en 2002 par Ariel Sharon, qui souhaitait se séparer d’Ephraïm Halevy – un espion jugé trop « diplomate » et pas suffisamment « barbouze », Meïr Dagan, 65 ans, a vu son mandat constamment prolongé depuis lors. Une performance inégalée dans l’histoire de l’Etat hébreu où les dirigeants du Mossad ne restent jamais plus de trois ou quatre ans en fonction.
Cette longévité professionnelle s’explique par les velléités iraniennes de se doter de l’arme nucléaire et par la montée de l’islam radical. Deux « menaces existentielles » pour les dirigeants de l’Etat hébreu. Et deux fronts pour le Mossad qui peut désormais recruter à tour de bras et décroche régulièrement des rallonges budgétaires destinées aux opérations sur le terrain.
« Avant l’ère Dagan, le Mossad faisait figure de parent pauvre. L’Aman [renseignements militaires] ainsi que le Shabak [sûreté générale] pesaient plus que lui. En tout cas, leurs avis étaient plus écoutés », affirme un chercheur dans un institut d’études stratégiques. « Mais l’Aman s’est discrédité par la mauvaise qualité de ses informations durant la deuxième guerre du Liban [été 2006]. Quant au Shabak, il est certes toujours focalisé sur le Hamas mais l’Intifada est bel et bien terminée. »
Les experts attribuent de nombreux succès au Mossad. Le dernier en date est la « liquidation », le 20 janvier dernier à Dubaï, de Mahmoud al-Mahbouh, l’un des fondateurs de la branche armée du Hamas chargé de sa logistique. Mais depuis la nomination de Meïr Dagan, les agents de l’Etat hébreu sont également soupçonnés d’avoir, le 13 février 2008, « liquidé » le chef de la branche militaire du Hezbollah Imad Mugnieh, puis, six mois plus tard, le général Mustafa Suleiman, un conseiller militaire du président syrien Bachar el-Assad chargé des contacts avec le Hezbollah. Le premier a été assassiné par une équipe de dix personnes – dont plusieurs femmes – disposant de faux passeports européens. Le second a été pulvérisé à Damas par l’explosion du repose-tête de sa Jeep 4x4 préalablement piégé et le troisième a été tué par un tireur embusqué qui l’a atteint en pleine tête à partir d’un yacht croisant au large de Tartous (Syrie).
Guerre secrète
C’est la sophistication de ces méthodes d’exécution qui incline les experts à désigner le Mossad. Ils le sont d’autant plus que Meïr Dagan est un partisan déclaré de la manière forte. Dans le cadre de la guerre secrète que mène son service pour empêcher l’Iran de se doter de l’arme nucléaire, les stratèges du Memouneh s’attachent, semble-t-il, a perturber les filières d’approvisionnement de Téhéran. En menaçant les responsables de sociétés européennes soupçonnées de vendre du matériel aux Iraniens et, semble-t-il, en créant des firmes chargées de servir de leurre pour les prospecteurs iraniens. Ces dernières années, Massoud Mohammadi et Areshir Hassanpour, deux scientifiques iraniens impliqués à des titres divers dans le programme nucléaire de leur pays, ont été tués. Un troisième a disparu. Il se dit à Tel-Aviv que Meïr Dagan en sait beaucoup sur le sort qui leur a été réservé. http://www.letemps.ch/Page/Uuid/6b8...
[2] Selon l’Afp,

Meurtre d’un cadre du Hamas : la presse israélienne suggère une opération du Mossad

La presse israélienne suggère mardi que l’assassinat à Dubaï d’un cadre du Hamas a bien été perpétré par le service secret israélien, le Mossad, après les images diffusées la veille par la police de l’émirat.
"Une méthode du Mossad", titre le quotidien Haaretz, qui tout en évitant de se prononcer sur l’appartenance du commando à tel ou tel service secret relève que les "préparatifs minutieux rappellent les actions du Mossad dans le passé".
"Font ils partie du Mossad ?" s’interroge, sans y répondre, le quotidien à grand tirage Yediot Aharonot qui au vu des photos de passeports des suspects, publiés par l’émirat, relève leurs ressemblances avec un "monsieur tout le monde israélien".
"Vous les reconnaissez ?", ironise le quotidien Maariv, en brodant sur le même thème.
Les médias soulignent tous les difficultés nouvelles qu’affrontent des services secrets du fait de la présence de caméras de surveillance qui risquent de démasquer leurs membres.
"Les temps où l’on pouvait liquider ni vu ni connu sont finis. Reste à savoir si ceux qui ont envoyé les membres du commando à Dubaï et pris soin de les déguiser, oseront les renvoyer dans un autre pays, après que leurs photos se sont étalées dans les journaux" du monde entier, écrit le Yediot Aharonot.
Le chef de la police de l’émirat, le général Dhahi Khalfan, a indiqué que onze personnes portant des passeports européens, dont une femme, étaient impliquées dans l’assassinat le 20 janvier à Dubaï de Mahmoud al-Mabhouh.
Le général Khalfan n’a pas "exclu une implication du Mossad ou d’autres parties dans l’assassinat", une thèse retenue par le mouvement islamiste palestinien Hamas alors qu’Israël observe officiellement le mutisme sur cetet affaire.
Mahmoud al-Mabhouh, 50 ans, avait été le responsable de l’enlèvement au début de la première Intifada palestinienne (1987-1993) de deux soldats israéliens qui ont ensuite été tués, ainsi que de la planification de plusieurs attentats anti-israéliens, selon le Hamas.
Mais, selon le médias en Israël, c’est avant tout le fait qu’il était un pourvoyeur d’armes important pour le Hamas qui en aurait fait une cible potentielle pour le Mossad.
Le Mossad avait tenté d’assassiner en septembre 1997 le chef du Hamas Khaled Mechaal à Amman. Il a mené de nombreuses opérations spectaculaires d’assassinat de dirigeants palestiniens à l’étranger, dont le bras droit du dirigeant historique Yasser Arafat, Abou Jihad, en avril 1988 lors d’un débarquement à Tunis, et le chef de l’organisation radicale du Jihad islamique Fathi Chakaki en octobre 1995 à Malte. http://www.lemonde.fr/web/depeches/...
Intro et notes : C. Léostic, Afps

Le mufti d’Al Qods lance un SOS : « La mosquée d’Al Aqsa est en danger »

publié le mardi 16 février 2010
Hassan Moali

 
C’est un véritable SOS qu’a lancé hier à partir d’Alger le mufti d’Al Aqsa, d’Al Qods aux musulmans en général et aux Arabes en particulier pour sauver la sainte mosquée d’une destruction certaine.
L’imam Youcef Djemaâ Salama qui était hier l’invité du centre des études stratégiques d’Echaâb, a appelé les dirigeants arabes à faire de Jérusalem la « question centrale » du prochain sommet de la ligue arabe qui se tiendra en mars en Libye. Durant près de deux heures, le grand mufti a disséqué, preuves à l’appui, les plans israéliens visant à détruire la sainte mosquée et à « judaïser » Al Qods. Pour Youcef Djemaâ, « jamais cette ville n’a fait face à un tel danger, y compris quand les extrémistes israéliens eurent incendié la sainte mosquée en 1969 et même quand Ariel Sharon eut profané l’esplanade des mosquées en 2000 ». L’orateur qui a donné un long aperçu sur « des dangers et défis auxquels fait face la ville sainte », en veut pour preuve la poursuite des creusements dans le sous-sol de la mosquée Al Aqsa qui « menacent toute la structure ».
Signe que Israël envisage sérieusement d’ « en finir » avec ce symbole de l’Islam et des musulmans, le guide touristique officiel de la ville d’Al Qods diffusé par l’Etat hébreu ne situe même pas la mosquée d’Al Aqsa sur la carte ! En revanche, le temple de Salomon est bien mis en exergue. Le grand mufti a affirmé qu’Israël a arrêté trois scénarios pour s’approprier les lieux. D’abord diviser la sainte mosquée qui s’étale sur 144 000 m2, la détruire par le moyen de secousses artificielles ou solution rapide et radicale, la réduire en poussière par un tir de missile…Parallèlement à cette « profanation », les autorités israéliennes s’activent, d’après lui, à judaïser Al Qods en encourageant notamment l’expropriation des Palestiniens ou l’achat de leurs maisons à coups de millions de dollars.
Plan d’occupation du sol…
Aussi, l’administration occupante accorde des autorisations à tour de bras aux colons israéliens pour construire de nouvelles cités sauvages au nez et à la barbe de la communauté internationale. Les Palestiniens, eux, sont poussés en dehors de la ville, surtout depuis la construction du mur de séparation qui a forcé des milliers d’entre eux de se retrouver de l’autre côté de la barrière… de leur ville. L’objectif, d’après Youcef Djemaâ Salama, est d’aboutir à une supériorité démographique des juifs dans la ville sainte. Mais l’orateur rassure que malgré toutes ces mesures, 280 000 Palestiniens continuent encore de vivre dans la vieille ville et résistent vaillamment au « plan d’occupation du sol » de l’Etat hébreu. Mais la population israélienne a augmenté sensiblement pour atteindre 180 000 personnes en 2010.
Le mufti de d’Al Qods, a, par ailleurs, dénoncé le silence de l’Unesco sur ce « crime culturel » commis par Israël sur la mosquée d’Al Aqsa. Il s’est demandé également pourquoi les chrétiens observent le silence alors que les symboles de leur religion (l’église de la Nativité) sont situés à Al Qods. « Où est donc ce dialogue des religions et des civilisations dont on se gargarise ! », s’écrie Youcef Djemaâ Salama.Ce personnage charismatique, ancien ministre des Affaires religieuses de la Palestine, s’étonne de ce que le monde occidental se soit ému du fait que les talibans aient ciblé la statue de Bouddha en Afghanistan et se taisent dans cette entreprise de destruction de la mosquée d’Al Aqsa. « Il est tout de même curieux de constater que la statue de Bouddha a fait bouger le monde mais pas la grande mosquée ! », s’exclame l’orateur.
Ultimes recommandations du cheikh à Fatah-Hamas d’abord : « Réconciliez-vous avant le sommet de la Ligue arabe ». Aux arabes et musulmans : « Al Qods n’a pas besoin de soutien émotionnel ! »

Salah : nouveaux mensonges de l’Ambassade d’Israël en France !

publié le mardi 16 février 2010
entretien avec D. Hamouri

Nous avons demandé à la mère de Salah de bien vouloir nous préciser ce qu’il en était de l’accès aux livres pour les prisonniers.
Suite à l’appel lancé par Salah et ses camarades prisonniers, publié le 9 février, par lequel ils nous demandaient d’intervenir auprès des autorités israéliennes pour que les prisonniers politiques palestiniens puissent avoir droit d’accéder aux livres et journaux, une amie a écrit à l’Ambassade d’Israël en France pour faire valoir cette exigence.
L’Ambassade répond, via l’attachée au service culturel, que : « Les mensonges relayés sur Salah sont nombreux sur Internet et toujours orientés dans le même sens. De ce fait il n’est pas étonnant que vous ayez cru vraies des allégations mensongères ». Cette personne poursuit en indiquant que Salah et ses camarades ont droit à deux livres par mois – pas politiques concède-t-elle –, qu’ils peuvent lire deux journaux de leur choix et qu’ils peuvent regarder la télévision sans aucune restriction. Elle conclut : « Je constate que le travail de désinformation et le mensonge font leur œuvre efficacement ; c’est pourquoi nous vous remercions de vous être manifestée ».
Devant ces affirmations nous avons demandé à la mère de Salah de bien vouloir nous préciser ce qu’il en était. Elle a rendu visite à Salah hier, dimanche 14 février, et elle nous écrit que : « J’ai demandé des précisions à Salah ce matin. Ni lui ni ses camarades n’ont droit à deux livres par mois. Cette personne du service culturel de l’ambassade n’a pas révisé sa copie. Depuis décembre les familles ne peuvent plus faire entrer de livres en prison. J’en emmène deux à chaque visite et à chaque fois on me les redonne. Des Français et des Françaises lui ont envoyé des livres par la Poste. On a signalé ce fait à Salah mais on ne lui donne pas les livres. La raison invoquée : c’est interdit ! Quant à l’abonnement à deux journaux français par l’intermédiaire du Consulat, c’est « non ». Le Consulat est au courant de cette situation et ne peut pas apparemment faire grand-chose. Quant aux chaines de télévision, celles qui intéressent les prisonniers, comme Al Jazira par exemple, sont interdites. Cette personne de l’ambassade voudrait faire croire que les prisons israéliennes sont des lieux de divertissement et de loisir pour les prisonniers palestiniens. On en est loin. En fait ces restrictions sévères visent à maintenir les détenus dans un « isolement culturel », une ignorance afin de casser leur volonté. Les livres étant leurs compagnons de misère ».
Voici donc la vérité rétablie. Et, une nouvelle fois, l’ambassade d’Israël en France est prise la main dans le sac du mensonge. Il convient donc de continuer les pressions afin que Salah et ses camarades aient « le droit de lire en prison ! ».
Paris, le 15 février 2010

Lavrov s'inquiète du refus sioniste d'arrêter le colonialisme à Al Qods occupée

[ 16/02/2010 - 11:41 ]
Moscou - CPI

Le ministre russe des affaires étrangères, Serguei Lavrov a exprimé, le dimanche 14/2, ses fortes inquiétudes envers la situation critique dans la région du Moyen-Orient, en portant l'occupation israélienne responsable après avoir refusé l'arrêt total du colonialisme très étendu dans la ville sainte d'al-Qods occupée.
L'agence "Ria Novosti" a rapporté de Lavrov qui a dit devant des journalistes à Managua, au Nicaragua : "les perspectives pour le règlement du conflit au Moyen-Orient ne nous encouragent pas d'être optimistes".
Lavrov a critiqué l'occupation de son engagement insuffisant pour l'arrêt du colonialisme dans les territoires palestiniens occupés, surtout après son annonce d'adopter un moratoire de gel de colonies.

Lavrov a affirmé le refus total de l'occupation d'arrêter ses expansions coloniales à al-Qods occupée, en s'inquiétant également de l'exagération de la construction du mur de séparation.
Le haut diplomate russe a affirmé que le colonialisme sioniste viole toutes les décisions prises au conseil de sécurité international, en proposant une conférence urgente du Quartette pour discuter de la situation au Moyen-Orient.

Hamas : l'implication de l'autorité dans l'assassinat d'al-Mabhouh est très dangereuse

[ 16/02/2010 - 13:14 ]
Gaza - CPI

  Des dirigeants au Hamas ont affirmé que les déclarations de la police de Dubaï qui accusent des palestiniens dont un officier de l'autorité palestinienne, à Ramallah, de leur l'implication dans le crime d'assassinat contre le leader al-Mabhouh prouvent que les coopérations sécuritaires avec l'ennemi occupant ont dépassé toutes les limites.
Le dirigeant du Hamas, Ismaïl Redouan, le porte-parole Dr. Sami Abou Zouhri, et le leader Salah al-Bardawil ont qualifié la complicité des deux palestiniens dont un sécuritaire de l'autorité palestinienne d'un crime très flagrant qui a dépassé les limites des territoires palestiniens vers les pays extérieurs.
Le Hamas a exprimé ses forts regrets envers l'implication des services sécuritaires de l'autorité palestinienne dans le crime d'assassinat perpétré par le Mossad sioniste contre al-Mabhouh, en appelant l'autorité à déterminer sa position envers ce crime très flagrant, en soulignant que les dirigeants nobles du peuple palestinien doivent dénoncer publiquement les coopérations sécuritaires qui ont dépassé toutes les lignes rouges.
Notons que la police de Dubaï a dévoilé, hier lundi, les assassins et leurs identités, en arrêtant 2 palestiniens dont un officier militaire de l'autorité palestinienne à Ramallah, en soulignant qu'elle va annoncer bientôt des mandats d'arrêts contre 11 européens soupçonnés de leur implication dans le crime d'assassinat du Mossad contre l'un des dirigeants du Hamas, Mahmoud Abdel Raouf al-Mabhouh.

Soutenons Zeyneb, exclue de son collège pour 3 jours pour avoir porté un tee-shirt "Palestine libre !"

Publié le 15-02-2010

Zeyneb D., élève de 3ème au collège Claude Bernard de Villefranche-sur-Saône (69400), est victime d’une exclusion de 3 jours pour avoir osé porter en classe un tee-shirt « Palestine libre ! ». Son professeur d’histoire avait, dans un cours précédent, fait l’éloge d’Israël, reprenant à son compte toute la rhétorique justifiant la colonisation de la Palestine.

"Zeyneb a eu le courage de s’opposer à cette propagande en venant le lendemain en classe avec un tee-shirt : « Palestine libre ! ».
Sommée de cacher son tee-shirt ou de quitter le cours, Zeyneb, face aux cris de son professeur, a préféré sortir de classe. Le professeur s’en est alors pris aux défenseurs de la cause palestinienne, les taxant de « charlots » et de « charlatans ».
La direction du collège, prenant fait et cause pour le professeur, a décidé d’exclure pour trois jours l’élève Zeyneb.
Parce que nous n’acceptons pas qu’un enseignant face la promotion d’un état colonial et raciste, parce que nous saluons le courage de Zeyneb de s’être opposée, avec ses propres moyens, au prosélytisme de son professeur :
Nous demandons l’annulation immédiate de la sanction (prévue pour prendre effet le 2 mars) et la pleine et entière réhabilitation de Zeyneb.
Nous demandons en outre que Zeyneb et ses camarades puissent bénéficier à l’avenir d’un enseignement d’histoire de qualité, honnête, neutre et respectueux des principes de la République, qui ne fasse pas l’éloge éhontée de la colonisation.
Écrivez au proviseur du collège de Zeyneb :
Exemple de mail :
Monsieur le Proviseur du collège Claude Bernard de Villefranche-sur-Saône,
J’ai pris connaissance du cas de Mlle Zeyneb D. que vous avez décidé d’exclure pendant 3 jours pour avoir osé porté en classe un tee-shirt « Palestine libre » et parce qu’elle a quitté le cours, sous les hurlements de son professeur (ce que vous nommez désobéissance !).
Mais vous savez fort bien que Zeyneb ne faisait que répondre à la propagande de son professeur d’histoire, qui dans un cours précédent, faisait l’éloge d’Israël, en parfaite violation des principes de l’école républicaine. Plus tard, ce même professeur s’en est pris aux défenseurs de la cause palestinienne, les taxant de « charlots » et de « charlatans » !
C’est pourquoi je vous demande l’annulation immédiate de la sanction visant Mlle Zeyneb D. et sa pleine et entière réhabilitation. Je demande en outre que Zeyneb et ses camarades puissent bénéficier à l’avenir d’un enseignement d’histoire de qualité, honnête, neutre et respectueux des principes de la République, qui ne fasse pas l’éloge éhontée de la colonisation.
[Signature]

Communiqué de presse du Collectif caladois pour le peuple palestinien Villefranche-sur-Saône, le 15 février 2010.
Le Collectif caladois pour le peuple palestinien (CCPP) témoigne tout son soutien à Zeyneb D., élève en classe de 3ème du collège Claude Bernard de Villefranche-sur-Saône (69400), victime d’une exclusion de 3 jours pour avoir osé porter, en classe, un tee-shirt « Palestine libre ! ».
Alors que son professeur d’histoire avait, dans un cours précédent, fait l’éloge d’Israël et repris à son compte et devant les élèves toute la rhétorique justifiant la colonisation de la Palestine, Zeyneb a eu le courage de s’opposer à cette propagande indigne d’un fonctionnaire de la République en venant le lendemain en classe avec un tee-shirt : « Palestine libre ! ». Sommée de cacher son tee-shirt ou de quitter le cours, Zeyneb, choquée et humiliée par les cris de son professeur, a préféré sortir de classe. Le professeur s’en est alors pris aux défenseurs de la cause palestinienne, les taxant de « charlots » et de « charlatans ».
La direction du collège, prenant fait et cause pour le professeur, a décidé d’exclure pour trois jours l’élève Zeyneb…
Si l’École de la République ne saurait encourager le prosélytisme de la part des élèves, elle peut encore moins le supporter d’un enseignant. À cet égard, la réaction de l’élève Zeyneb relève du courage et de l’exemplarité dans son refus de voir réécrire l’histoire par son professeur et de voir bafouer les droits imprescriptibles de tout un peuple. Le droit des peuples a disposer d’eux-mêmes, inscrit dans la Constitution de la République (Préambule), fait partie de l’enseignement d’éducation civique de la classe de 3ème. Le défendre est tout sauf un acte de prosélytisme.
Le Collectif caladois pour le peuple palestinien demande donc l’annulation immédiate de la sanction prise contre Zeyneb D. ainsi que sa complète réhabilitation. Il demande en outre que Zeyneb et ses camarades puissent bénéficier à l’avenir d’un enseignement d’histoire de qualité, honnête, neutre et respectueux des principes de la République, qui ne fasse pas l’éloge éhontée de la colonisation.
Font également partie du Collectif caladois pour le peuple palestinien un certain nombre d’enseignants, actifs ou retraités, ainsi que des organisations syndicales (FSU), qui ont tenu à faire la déclaration suivante : « Tous, nous avons été scandalisés par le comportement et les paroles de ce « collègue » : de tels propos tendancieux, est-ce là l’enseignement ? L’humiliation et la violence traumatisante infligées à une adolescente, est-ce là la pédagogie ? Nous entendons dénoncer une faute grave : et professionnelle, et humaine – une attitude indigne d’un enseignant responsable. »
http://palestine.altercalade.net
CAPJPO-EuroPalestine

Abou Halabia : l'occupation accentue ses violations contre al-Qods

[ 16/02/2010 - 18:32 ]
Gaza – CPI

Le président de l'organisation internationale d'al-Qods, la branche de Gaza, Dr. Ahmed Abou Halabia, a affirmé que les autorités de l'occupation ont accentué dernièrement leurs agressions contre la ville occupée d'al-Qods, ainsi que ses habitants et ses lieux saints.
"La municipalité sioniste à al-Qods a publié des décisions pour démolir des dizaines de maisons, appartements et boutiques commerciales dans la ville sainte, sous prétexte qu'ils ne possèdent pas de permissions", a dit Abou Halabia.
Il a ajouté que les forces occupantes ont effectue de vastes campagnes d'arrestation dans la ville, notamment le camp de Chaafat qui a été encerclé avec les quartiers voisins, pendant plus de 3 jours, en agressant les habitants et arrêtant plus de 260 Palestiniens.
Abou Halabia a souligné que les forces sionistes attaquent les journalistes et cassent leurs caméras pour les empêcher de diffuser la vérité sur les violations et crimes sionistes dans cette ville sacrée.
Il a déclaré sue les opérations de creusements des tunnels sont continuels dans la ville d'al-Qods et les alentours de la mosquée sainte d'al-Aqsa, en dévoilant des fissures au mur nord de la mosquée, ainsi que la mosquée d'al-Marouani à cause des creusements sous ses bases.
Le responsable palestinien a averti de la décision sioniste dangereuse pour fermer Bab al-Amoud qui représente l'entrée principale de la vieille ville, en soulignant que cette décision vise à judaïser toute la région et empêcher les Palestiniens d'entrer dans la vieille ville à travers cette porte.
Il a dit que l'occupation isole les personnalités nationales comme le Cheikh Raed Salah, à travers les arrestations et les convocations, tout en appelant la nation arabe et islamique à intervenir immédiatement pour sauver al-Qods et ses lieux saints.
Enfin, Abou Halabia a appelé également la communauté internationale à faire son devoir pour protéger la ville sacrée.

Le journaliste Tareq Abou Zaïd condamné injustement à 18 mois de prison

[ 16/02/2010 - 18:46 ]
Naplouse – CPI

Un tribunal militaire qui appartient aux milices fidèles au président sortant de l'autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a condamné le correspondant de la chaîne "al-Aqsa" en Cisjordanie, Tareq Abou Zaïd à 18 mois de prison, en l'accusant de travailler comme correspondant avec la chaîne d'al-Aqsa.
Des sources médiatiques ont qualifié cette décision d'illégale, en doutant de la capacité des tribunaux militaires de voir les questions concernant l'opinion générale et la liberté d'expression.
Abou Zaïd, 37 ans, est emprisonné oppressivement dans les prisons des milices d'Abbas dans la ville de Naplouse, depuis plus de 3 mois, où les milices d'Abbas refusent d'exécuter le jugement de la cour suprême, à Ramallah, qui a ordonné de le libérer.

Sur la scène internationale, "Israël" est face à une forte attaque contre sa légitimité

[ 17/02/2010 - 03:37 ]
Palestine – CPI

L’institut israélien Raout (la vision) est chargé de soutenir la décision stratégique des gouvernements israéliens dans tous les domaines, vitaux pour l’avenir de l’Etat, pour sa sécurité et pour son épanouissement. Un rapport de cet institut a attiré l’attention du gouvernement israélien sur le fait qu’"Israël" soit actuellement le sujet d’une vaste attaque sur la scène internationale pour la priver de toute légitimité.
Il a appelé le gouvernement à traiter cette menace comme il traite toute menace stratégique. Si elle continuait à s’élargir, elle pourrait devenir une menace existentielle pour "Israël", avertit le rapport.
Dans ce contexte de gel politique avec une "Israël" isolée, la campagne vise à rendre illégitime l’Etat hébreu en tant qu’« Etat juif ».
Sur tous les niveaux se situe l’attaque visant à priver "Israël" de sa légitimité. L’attaque a atteint son maximum, l’année dernière, avec le rapport de Goldstone, qui avait enquêté sur les violations de la guerre israélienne menée contre Gaza. Ainsi, la place d’"Israël" dans le monde est tant délabrée que même son existence était en jeu.
Toujours selon le rapport, un réseau d’hommes et d’organisations porteur d’une même idéologie travaille partout dans le monde pour nier le droit d’"Israël" à exister et pour la montrer comme un Etat pourri.
Il prévient de l’effondrement de la solution de deux Etats pour les deux peuples, une solution pour le conflit israélo-palestinien. Cet effondrement permettra de se conforter de la solution d’un seul Etat.
En outre, dit le rapport, résoudre le conflit n’arrête jamais cette campagne souhaitant dépouiller "Israël" de sa légitimité. Le réseau trouvera d’autres affaires pour continuer. Leur prochaine cause à défendre sera celle des Palestiniens de 1948.
Londres,  Bruxelles, Madrid, Toronto, San Francisco et l’université de Berkeley seront les centres les plus importants.
La plupart des activistes sont des jeunes, des anarchistes, des immigrés, des personnes d’extrême gauche. Leur nombre n’est pas important, mais l’effet de leurs activités est palpable. Ils font des campagnes publiques bien organisées, avec un écho médiatique bien adéquat.
Le réseau reçoit, continue le rapport, le soutien de ces organisations qui critiquent la politique d’"Israël" dans les territoires palestiniens occupés en 1967, à l’instar d’Amnesty International et d’autres organisations des droits de l’homme. Toutefois, ce réseau élimine les frontières entre la critique d’un projet et la privation de la légitimité.
Selon le rapport, ce réseau international prend l’Afrique du Sud comme exemple pour ses activités. C’est pour cette raison qu’il utilise les termes comme « l’apartheid ». Les activistes adoptent des symboles et des héros communs comme l’enfant palestinien Mohammed Al-Dora.
Le centre principal pour priver "Israël" de sa légitimité sera Londres, dit le rapport. L’ambassadeur israélien à Londres Ron Prosor dit que Londres devient un tel centre parce que cette ville rassemble une minorité musulmane, une gauche extrémiste et un centre universitaire international.
L’ambassadeur reconnaît qu’il est confronté, lorsqu’il donne des cours dans des universités britanniques, à des manifestations de protestations contre "Israël". Il a alors ordonné aux fonctionnaires de l’ambassade de se présenter nombreux dans ses cours pour faire face aux manifestants. Ce qui se passe dans les universités de Londres se passera également dans les universités des Etats-Unis, dans cinq ans seulement, croit-il.
L’institut affirme dans son rapport qu’"Israël" n’est pas prête à affronter la menace illégitimité. Son ministère des affaires étrangères n’a rien pour affronter cette campagne et pour protéger les diplomates israéliens qui supportent des campagnes de protestations plus que les autres.
Ce ministère ne possède ni les budgets, ni les personnels, ni une théorie d’action diplomatique pouvant faire face à ce phénomène qui n’arrête pas de prendre de l’ampleur.
Le rapport conseille de traiter de façon forte les chefs de la campagne. Il conseille aussi de mettre en place, dans les capitales concernées, un contre-réseau dans lequel les ambassades israéliennes seront le fer de lance.
Il conseille aussi d’attaquer ceux qui portent l’étendard de la privation de la légitimité. Il faut cependant faire la distinction entre ceux-là et ceux qui critiquent légitimement "Israël". Ces derniers, il faut les contenir, non les boycotter, dit le rapport.
Ary Chbitt, du journal Haaretz, croit que la mission du ministère des affaires étrangères consiste à freiner de telles campagnes. Mais la chance de réussir de cette mission est très mince, avec l’existence de Liberman à la tête du ministère des affaires étrangères.
Il note que le monde arabe méprise Liberman. L’Europe le prend comme une copie du Français Le Pen. Et les Etats-Unis voient en lui un perturbateur.
Le monde voit dans le président Pérez le beau visage d’Israël, en même temps qu’il voit en Liberman le visage hideux. Ce dernier, avec sa mauvaise langue et sa mauvaise conduite, ne fait qu’aggraver la crise d’"Israël". Il offre un soutien concret à toute personne voulant montrer "Israël" comme un Etat discriminatoire qui a déjà perdu la raison.
Article paru dans le journal hébreu Maariv, dimanche 14 février 2010 Traduit et résumé par le CPI