La situation actuelle est très préoccupante :  
 Les européens, l'ONU et clairement le monde entier sauf les USA ont peur  que l'Autorité Palestinienne soit sur le point de s'écrouler et avec  elle tout espoir d'un processus de paix.  
 
 Reprendre les négociations est nécessaire mais demande l'arrêt de la colonisation israélienne qui 
au contraire se poursuit.  
 
 Personne n'a confiance dans les soit-disant bonnes intentions de Netanyahu et son gouvernement. 
 
 L' Autorité Palestinienne est perçue maintenant comme laquais d'Israël  et ne va pas survivre longtemps, d'autant que la révolution des  Palestiniens risque d'arriver plus vite qu'on ne le pense. Aussi  l'Autorité Palestinienne a annoncé son plan de déclaration unilatérale  d'un état palestinien cet été (en fait le seul plan depuis des années  qui a une date d'exécution précise). 
 
 Le gouvernement israélien veut maintenir le statu-quo mortel mais veut  faire reposer toute la responsabilité d'un nouveau retard sur l'Autorité  Palestinienne. Bloquer le plan annoncé par l'Autorité Palestinienne est  maintenant la priorité de Netanyahu.  
 
 Donc Le gouvernement israélien à l'aide de l'AIPAC a commencé à manoeuvrer 
encore une fois pour maintenir ce  statu-quo. Et comme chaque fois, cette stratégie sera aux détriments des Palestiniens et des USA.  
 
 David Ben-Gourion quant à lui dirait aux Palestiniens que gagner son indépendance exige souvent d'agir seul. 
   
 Voici donc le déroulement de la stratégie Israël - AIPAC (lobby juif  tout puissant aux USA soutenant Israël) telle qu'elle peut être perçue à  travers les derniers évènements :  
 
 L'utilisation du meurtre d'Itamar et pourquoi : 
 
 Le premier ministre israélien a été très critiqué en Israël pour son  exploitation flagrante du meurtre de cinq membres d'une même famille  (dont 3 enfants) à Itamar près de Nablus (installations israéliennes).  De plus la demande qu'il a faite au président 
Mahmoud Abbas d'apparaître personnellement sur les chaînes de télévision pour condamner la tuerie apparaît particulièrement mal-venue. Mahmoud Abbas  s'étant exprimé à ce sujet longuement aussitôt après les faits.  Personne ne sait qui a commis ces crimes et certainement personne ne  sait si le tueur a des liens avec Abbas.  
 
 Netanyahu n'a jamais condamné ou même exprimé de remord pour la mort de  plus de 300 enfants palestiniens par les Forces de Défense Israélienne  durant la guerre de Gaza. (en fait, les morts de plusieurs centaines  d'enfants palestiniens durant les dix dernières années n'ont jamais été  condamnées ou regrettées par aucun dirigeant palestinien). Ce n'est pas  nouveau.  
 
 Ce qui est nouveau c'est la décision d'Israël de dénoncer ainsi publiquement l'Autorité Palestinienne (et pas seulement le 
Hamas) qui était jusqu'à présent considéré comme un partenaire.  
  
 Ce changement est apparu évident récemment quand l'AIPAC a commencé à attaquer Abbas et l'Autorité Palestinienne les qualifiant d'ennemis d'Israël.  
 
 Quel est le rôle de l'AIPAC ?  
 
 Il reflète la position du gouvernement Netanyahu  
 
 Il prévient par 
avance des positions qui vont être prises par le congrès américain  
 
 Il fournit un indicateur fiable des décisions futures de  l'administration OBAMA, qui elle-même subie l'influence de l'AIPAC et de  Dennis Ross, ancien directeur de l'Institut de Washington (lié à  l'AIPAC) pour l'étude de la politique au Moyen-Orient et qui est  maintenant le conseiller principal du président américain dans ce domaine.  
 
 Comme tous les ans, L'AIPAC prépare sa conférence annuelle qui aura lieu  du 22 au 24 Mai. C'est un événement énorme auquel assistent la plupart  des membres du congrès et du parlement américains, le premier ministre  d'Israël et le Président ou le Vice-Président américain. De plus des  milliers de délégués de tous les états américains et des candidats au  congrès qui viennent lever des fonds pour leurs campagnes durant cet  événement.  
 
 Cette année, les candidats leaders républicains pour la présidence,  seront aussi présents. Tous afin d'obtenir le soutien de l'AIPAC vont  jurer leur loyauté aux causes soutenus par cet organisme.  
 
 Ces dernières années, le principal message de l'AIPAC a été sur l'Iran  et les dangers que représentaient son programme nucléaire. Nombre  d'intervenants, inclus 
Benyamin Netanyahu,  lors de conférence organisée par l'AIPAC ont parlé de l'Holocauste en  évoquant l'arme nucléaire iranienne, préparant ainsi le terrain pour  renforcer les sanctions et laissé la porte ouverte à une intervention militaire, si ces sanctions ne sont pas suffisantes. 
 
 (A noter que la plupart des propositions de loi des sanctions faites par  le Congrès et signées par le Président émanaient de l'AIPAC.)  
 
 Mais cette année, l'Iran a des concurrents de taille, les révolutions démocratiques qui s'étendent dans les pays arabes.  
 
 Pour l'AIPAC et Netanyahu, elles transforment l'année 2011 en un horrible cauchemar. Et l'année est loin d'être terminée. 
 
 L'un des thèmes favoris de la conférence annuelle était qu'Israël  n'avait pas de partenaire pour négocier mais la révélation des « Papiers  Palestiniens » a démontré le contraire ; Abbas et Fayyad disant  rarement non au gouvernement israélien. Donc, il leur est difficile de  réattaquer par cet angle. 
 
 Et en même temps, craignant certainement une exposition populaire (qui  semble probable), l'Autorité Palestinienne a montré récemment des signes  de « virage »,. Ainsi, elle a refusé, malgré la demande du président  américain et de l'AIPAC, de retirer sa demande de résolution condamnant  la colonisation israélienne. Elle a également refusé de continuer les  négociations avec les Israéliens tant que ceux-ci continueront à voler  les terres palestiniennes.  
 
 Et le plus dérangeant pour Netanyahu et consorts, elle a annoncé qu'elle  allait mettre en place un état palestinien unilatéralement cet été.  
 
 Un autre facteur est que tous les européens ont tous soutenus la  résolution palestinienne à l'ONU et se déclarent écoeurés et fatigué de  l'attitude intransigeante de Netanyah, même l'Allemagne (reporté par  Haaretz.com, site d'infos israéliens). Lorsque Netanyahu a dit à la  chancelière allemande Merkel combien il était déçu du vote allemand,  celle-ci était furieuse et lui a répondu : « Comment osez-vous parlez  ainsi ! C'est vous qui nous avez déçus. Vous n'avez fait aucun pas vers  la paix ».  
 
 Ebranlé et se devant de prendre les devants pour récupérer la situation,  Netanyahu a fait savoir immédiatement qu'il allait présenter un plan  lui-même pour mettre fin au conflit. Il va s'appuyer sur le quartet  composé de l'ONU, les USA, l'Union Européenne et la 
Russie, sachant par avance  que les Européens vont exiger un retour aux  frontières territoriales  d'avant 67. (Ce que n'a pas manqué de faire le ministre des Affaires  Etrangères britanniques) 
 
 Ce que ne veut pas Israël qui compte offrir aux Palestiniens, à la  place, un état dans des frontières temporaires et un gel partiel des  colonisations. (aucun gel sur Jésuralem Est).  
 
 Sachant que l'Autorité Palestinienne ne pourra accepter une telle offre,  présumant que dans le « quartet », les USA soutiendront Israël, toute  initiative sera donc bloquée et Netanyahu pourra encore une fois maintenir le 
status quo.  
 
 Tactique qui a marché jusqu'à présent et qui risque fort de marcher une fois de plus. 
sources :  
 Hareetz.com