lundi 12 juillet 2010

Washington réaffirme son engagement à la création d'un Etat palestinien indépendant

11-07-2010 | 13:06
Le président américain Barack Obama  a réaffirmé à son homologue palestinien Mahmoud Abbas, son engagement à la création  d'un "Etat palestinien indépendant vivant côte à côte en sécurité et en paix  avec Israël". MM. Obama et Abbas ont eu dans la nuit de vendredi à samedi des entretiens  au téléphone, lors desquels les deux dirigeants ont discuté des derniers développements  de la situation au Proche Orient, et de la dernière rencontre entre le président  Obama et le Premier ministre israélien Benjamin Natenyahu.  Le président palestinien a réaffirmé, lui aussi, son attachement permanent  au processus de paix, espérant qu'il (processus) conduira à la fin de la colonisation  israélienne dans les terres palestiniennes, a indiqué son porte parole, Nabil  Abou Roudeina.   M. Obama a promis de "déployer tous les efforts en vue de créer un Etat  palestinien indépendant vivant côte à côte en sécurité et en paix avec Israël",  a ajouté Abou Roudeina.  Au cours des entretiens, il a aussi  informé M. Abbas du retour dans  les prochains jours au Proche Orient de son émissaire George Mitchel pour préparer  le terrain à des discussions directes entre Israéliens et Palestiniens. Des discussions indirectes, dites "de proximité" et proposées par l'administration  américaine, ont été lancées le 9 mai dernier entre Israéliens et Palestiniens,  mais aucun progrès n'avait été enregistré. La partie palestinienne exige des avancées dans ces discussions, notamment  concernant les questions de sécurité et des frontières, pour pouvoir passer  à l'étape de négociations directes.
Relance du processus de paix
Par ailleurs, l'émissaire américain au Proche Orient George  Mitchell effectuera à partir de la semaine prochaine une visite dans la région  pour tenter à nouveau de relancer le processus de paix israélo-palestinien.
M. Mitchell était déjà, il y a quinze jours, dans la région, où il avait  eu des entretiens avec la partie israélienne et avec le président palestinien  Mahmoud Abbas.  Il a abordé avec les responsables des deux parties les moyens d'accélérer  les négociations indirectes, lancées le 9 mai dernier, mais depuis aucune avancée  n'avait été signalée.            L'occupant israélien souhaite passer à des négociations directes, ce  que rejettent les Palestiniens qui exigent d'abord des progrès dans les discussions  indirectes, dites de "proximité", notamment en ce qui concerne les questions  de sécurité et des frontières.           Mercredi dernier, le chef des négociateurs palestiniens Saëb Arekat  avait rejeté "toute reprise des négociations avec Israël sans un arrêt total  de la colonisation" dans les territoires palestiniens.  "La clé est aux mains des Israéliens pour reprendre les négociations  de paix. S'ils acceptent de geler complètement la colonisation et optent la  poursuite des négociations, nous aussi nous seront d'accord pour la reprise",  avait-il insisté.

Palestine : Aucun progrès dans les négociations de proximité

11-07-2010 | 22:41
Aucun progrès n'a été enregistré dans les   pourparlers de proximité palestino-israéliens, a estimé hier un responsable  palestinien, à Ramallah en Cisjordanie. M. Yasser Abed Rabbo, membre de l'Organisation de Libération de la Palestine  (OLP), cité par la radio "Voix de la Palestine", a indiqué que George Mitchell,  l'envoyé américain qui dirige les pourparlers "arrivera la semaine prochaine  dans la région, le contexte et le noyau des négociations nous importent davantage  que la façon dont elles sont menées".   M. Mitchell conduit depuis le 9 mai des négociations indirectes, dites  "de  proximité", entre les deux parties dans le but de relancer le processus  de paix bloqué depuis 18 mois. Le journal Al-Hayyat, basé à Londres, a rapporté dimanche que M. Mitchell  avait conclu les négociations deux mois après qu'elles eurent débuté et faisait  pression pour que les deux parties fassent des négociations en face à face. Le président palestinien Mahmoud Abbas a déclaré samedi que  débuter les négociations directes sans enregistrer d'avancées dans le cadre des pourparlers de proximité serait "absurde et inutile".  L'Autorité palestinienne n'a pas  eu de discussions avec Israël à propos des conditions de passer à l'étape de  "négociations directes" entre les eux parties, a déclaré hier Mohamed Achtih,  un des conseillers du président Mahmoud Abbas. La déclaration de M. Achtih est intervenue en réponse à des allégations  rapportées par certaines sources diplomatiques occidentales faisant état de  consultations israélo-palestiniennes sur les conditions d'entrée en "négociations  directes". Ainsi, le conseiller du président Abbas a démenti ces informations,  en écartant toute "discussions directes" avec l'occupant avant que des avancées  soient réalisées dans les "négociations indirectes", dites de "proximité" et  lancées le 9 mai dernier, sous la médiation américaine. "Nous n'allons pas à des négociations directes avec Israël avant que  plusieurs questions soient claires", a-t-il insisté, réitérant la nécessité  de voir des progrès dans les discussions indirectes notamment en ce qui concerne  les questions de sécurité et des frontières.  Pour aller à une étape de négociations directes, M.  Achtih a jugé indispensable  de clarifier d'abord toutes les questions évoquées par le président Abbas dans  une lettre envoyée à son homologue américain Barack Obama. 
Par ailleurs, notons que six Palestiniens ont été blessés hier par des soldats israéliens lors d'une manifestation pacifique organisée  à Beitdjal et Beit leham en Cisjordanie, pour protester contre le mur de séparation  et la colonisation juive, selon des médias.   Plusieurs manifestants ont été violemment agressés par les soldats  d'occupation, qui ont utilisé tous les moyens pour les réprimer, a-t-on ajouté. 

L'Iran participe à la conférence sur Gaza qui s’ouvre en Malaisie

11 Juillet 2010
L'Iran a pris part à la conférence d'une journée sur la bande de Gaza intitulée «Briser le Siège de Gaza dans l'esprit des deux navires humanitaires Rachel Corrie et Mavi Marmara" qui s’est ouverte à Kuala Lumpur, le dimanche 11 Juillet 2010.
Le chargé d'Affaires de la république Islamique d’Iran en Malaisie, Mohammad-Reza Dowlatabadi Shams représente l'Iran lors de cette conférence.
La « Perdana Global Peace Organization », une organisation non-gouvernementale malaisienne, est dirigée par Mahathir Mohamad, ancien premier ministre du pays, à l’initiative de cette conférence.
La « Perdana Global Peace Organization » a récemment financé trois navires, dont l'un était le Corrie Rachel, transportant des fournitures médicales et de matériaux de construction pour faire partie de la flottille récente à Gaza.
L'armée israélienne qui e pris d’assaut l’un des navires, le « Marmara Mavi », a abattu neuf militants turcs qui se trouvaient à bord.
Tous les navires ont été dirigés par la force en Israël, des militants emprisonnés, et des produits transportés ont été confisqués. Alors que les militants ont pu être libérés grâce à la pression internationale, les navires qui étaient à destination de Gaza sont toujours détenus par le régime israélien.
La conférence est nécessaire pour contrecarrer la propagande israélienne et déterminer ce qui s’est passé sur le Marmara Mavi afin de lever le siège de trois ans dans la bande de Gaza.
La conférence offrira également un aperçu des mesures nécessaires à entreprendre pour aider la cause des Palestiniens.

Les habitants de Majdal Chams font face à des centaines de soldats de l'occupation israélienne

12 Juil 2010
Majdal Chams occupé / Les forces d'occupation israéliennes ont agressé hier une maison de l'un de nos compatriotes, appartenant à la famille d'al-Chaer, dans la localité de Majdal Chams au Golan syrien occupé.
Des témoins oculaires ont affirmé que lors d'une incursion menée par des centaines de soldats de l'occupation israélienne dans ladite localité sous prétexte de protéger les percepteurs israéliens, tentant d'entrer dans les maisons de nos compatriotes, les Golanais de Majdal Chams y ont fait face: la chose qui a débouché sur l'atteinte de /25/ citoyens, dont des enfants et des femmes, à cause de leur inhalation du gaz lacrymogène et leur exposition aux balles en caoutchouc tirées par les soldats de l'occupation.
Le site d'internet / Le Golan/ et des témoins oculaires ont mentionné que des hélicoptères de l'occupation israélienne ont survolé la localité au moment où les soldats de l'occupation israélienne, armés jusqu'aux dents, ont lancé des bombes lacrymogènes et des balles en caoutchouc contre nos compatriotes rassemblés pour sauver les membres de la famille ciblée.
Des témoins oculaires ont souligné que nos compatriotes de Majdal Chams ont détruit deux véhicules de l'occupation israélienne, atteint une soldate israélienne et détenu trois autres avant de les libérer plus tard.
R.Jorf 
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Le Hezbollah, prêt à contrer toute attaque éventuelle des sionistes

Lundi, 12 Juillet 2010 10:32 
IRIB - " Les forces de la résistance se déclarent prêtes à contrer toute attaque éventuelle de l'ennemi sioniste contre le Liban", a déclaré dimanche un haut responsable du Hezbollah libanais. Cheikh Nabil Farouq a indiqué que la résistance islamique disposait d'une banque de données des projets des sionistes, lui permettant de contrer toute attaque éventuelle des sionistes. Concernant les récents affrontements entre les habitants du sud du Liban et la FINUL, il a affirmé qu'une telle question puisait dans les pressions des sionistes sur la Finul pour que celle-ci change ses responsabilités au sud Liban; or, la présence du peuple et de l'armée a déjoué ce complot des sionistes et des opportunistes à l'intérieur du pays.  
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Trois soldats israéliens ont été capturés dans le plateau du Golan

Lundi, 12 Juillet 2010 10:19 
IRIB - Les habitants d'un village dans le plateau du Golan,occupé par les militaires sionistes, ont capturé dimanche soir trois militaires israéliens. Les accrochages sont survenus lorsque les soldats israéliens menaient des perquisitions chez deux familles syriennes dans le village de Majdal Shams, et que les villageois ont voulu se défendre et ils ont fait prisonniers trois de ces militaires. Lors de ces affrontements, 11 habitants de ce village syrien ont été blessés. Medhat Saleh, directeur du bureau des affaires du Golan auprès de la présidence du Conseil des Ministres a déclaré que lors de leur opération dans le village, les militaires sionistes avaient ont employé des  bombes sonores et de gaz lacrymogènes contre les habitants de ce village occupé.  
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La flottille humanitaire malaisienne en route vers Gaza

Lundi, 12 Juillet 2010 07:49 
IRIb - La flottille acheminant des aides humanitaires de la Malaisie et du Croissant rouge du pays a pris le chemin de Gaza. Selon l'IRNA citant l'Agence des Non-alignés, Bahri Mansour qui est chargé de la direction de la flottille malaisienne, a expliqué que cette flottille transporte plus d'un million sept cent mille ringgits des aides du peuple malais aux Palestiniens de Gaza. "Ces aides comprennent des organes artificiels, des médicaments, des équipements de bloc opératoire et des matériaux scolaires.", a déclaré ce responsable de la flottille humanitaire de la Malaisie. 

"Amnesty international" critique Israël

Dimanche, 11 Juillet 2010 21:41 
IRIB- Le régime sioniste est, vertement, critiqué, dans le plus récent rapport d'"Amnesty international", pour avoir fermé les yeux sur le trafic croissant de femmes, en provenance des pays de l'Europe de l'est et de l'Asie centrale. Publié le 10 juin, le texte condamne l'inaction des autorités de Tel-Aviv et leur refus de lutter contre ce commerce basé sur la prostitution. Selon des estimations officielles, alors qu'en l'an 2000, une femme se fait violer, toutes les 13 heures, dans les territoires occupés, en 2009, c'est toutes les 4 heures, qu'une femme est victime d'un viol.  
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La Conférence de soutien à Gaza dénonce les pressions exercées par l'Occident sur l’Iran

Dimanche, 11 Juillet 2010 21:38 
IRIB- Une conférence internationale de soutien à Gaza, qui se déroule, en Malaisie, s'est transformée en une tribune, pour dénoncer l'hostilité ouverte de l'Occident envers la RII. L'ancien Premier ministre malaisien, Mahatir Mohammad, qui a ouvert les débats, ce dimanche, à Kuala lumpur, a estimé que les pressions occidentales contre l'Iran visaient, en réalité, à punir ce pays de son opposition aux politiques expansionnistes et racistes d'Israël. "Ce que les Etats-Unis dénoncent, à titre d'activités nucléaires illégales de l'Iran, relève de la pure calomnie.", a-t-il fait remarquer. Au cours de la conférence, Denis Halliday, assistant de l'ancien secrétaire général de l'ONU, a, lui aussi, pris la parole, pour condamner les dérives d'un Conseil de sécurité "totalement sous ordre" et qui "fait tout, sauf ce pour quoi il a été fondé, à savoir, œuvrer pour plus de paix et de sécurité dans le monde". "Les dernières sanctions votées contre l'Iran ont prouvé, une nouvelle fois, l'incompétence de cette instance qui n'est qu'un jouet entre les mains des Américains.", a-t-il ajouté. 

Shalit sera libéré, si les conditions sont remplies (Hamas)

Dimanche, 11 Juillet 2010 21:44 
IRIB- Un représentant du Mouvement de la résistance islamique de la Palestine (Hamas), Khalil al-Hayah, a déclaré que Guilad Shalit ne sera libéré que lorsque les exigences et les conditions posées par le Hamas seront acceptées par le régime d'Israël, a rapporté la chaîne al-Manar. "Tant que les prisonniers palestiniens ne seront pas libérés, tous les efforts d'Israël seront voués à l'échec.", a-t-il dit, avant d'insister sur les positions du Hamas, pour la reprise de pourparlers sérieux, sur l'échange des prisonniers, à partir d'une liste établie par les mouvements de résistance palestiniens.  
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Entretien avec Jeff Halper 1ère partie

lundi 12 juillet 2010 - 06h:45
PNN
Jeff Halper est cofondateur et coordinateur du Comité israélien contre les démolitions de maisons (ICAHD). Il a participé comme personne-ressource (expert) à la 219è assemblée générale du Comité des études de l’Eglise presbytérienne au Moyen-Orient à Minneapolis (Minnesota - USA). PNN a pu s’entretenir à deux moments différents avec lui, au cours de la semaine, sur des sujets liés au conflit en Israël/Palestine.
Voici la première partie de ces entretiens.

PNN : Pourriez-vous nous dire pourquoi cette assemblée générale est si importante ? Pourquoi les presbytériens l’ont-il organisée ?
Jeff Halper : Les Etats-Unis sont différents de l’Europe. Les églises y ont vraiment voix au chapitre. Maintenant, c’est vrai qu’il s’agit d’églises traditionnelles. Ce serait peut-être plus important de faire cette assemblée dans une église évangélique aux Etats-Unis, mais malgré tout, il y a les presbytériens, les méthodistes, les luthériens, l’Eglise unie du Christ, les épiscopaliens. Les catholiques, nous n’avons pas réussi à percer avec. Mais les confessions presbytériennes, protestantes dominantes, sont toujours très, très importantes.
Je vous parie qu’il y a probablement près de vingt pour cent du Congrès qui sont presbytériens, si ce n’est pas le quart. Et ils ont une autorité morale qui va bien au-delà de leur nombre. Quand l’Eglise presbytérienne prend une résolution, elle est écoutée, vraiment. De ce point de vue, je pense que c’est une décision stratégique que de consacrer beaucoup de temps aux différentes églises ici.
Je ne pourrais pas le faire en Europe. En Europe, j’y vais plus pour des organisations de défense des droits de l’homme, des groupes politiques et des organisations syndicales. Par exemple, les syndicats y sont très forts. Les syndicats aux Etats-Unis sont très faibles et ils tendent à être plus à droite que le courant vraiment dominant. Les syndicats ne sont pas près de revendiquer comme ils le feraient en Europe. Mais d’un autre côté, les églises ici sont beaucoup plus impliquées que celles d’Europe. Même si les églises en Europe sont bonnes. Nous travaillons avec Pax Christi, un groupe catholique en Allemagne et en Hollande. Nous travaillons avec les catholiques en France, avec les anglicans en Grande-Bretagne. Ils sont très forts. Nous travaillons avec les églises, mais elles ont moins d’influence en Europe que les églises d’ici.
PNN : Avez-vous entendu des interventions à cette assemblée générale venant de groupes qui la critiquent, tels que B’nai B’rith ? (Note : B’nai B’rith, avec certains autres groupes de défense juive, a publié des déclarations critiquant le rapport de l’assemblée générale presbytérienne).
JH : Certainement. Ce type, Abe Foxman (directeur national de la Ligue anti-diffamation), c’est l’un des gars les plus importants chez eux. C’est ce dont je parlais avant, à propos de la communauté juive organisée. Ils sont une expression organisée, et ils ont l’organisation, et ils ont l’argent et ils trouvent porte ouverte chez les médias et les dirigeants politiques. Mais ils ne sont pas élus. Ils ne sont pas reconnus par la communauté juive en général. Je ne pense pas qu’ils représentent nécessairement les juifs dans ce pays. Et leur voix est disproportionnée par rapport à ce qu’ils représentent de juifs, ici (aux USA). Aussi, que m’importe ce qu’ils disent (rires...). Ils ne représentent pas vraiment quelqu’un, sauf eux eux-mêmes.
PNN : Vous avez eu l’occasion de voir Avraham Burg intervenir hier soir. Il a dit quelque chose à propos de l’occupation, que c’était en gros très facile de l’arrêter. Comme s’il suffisait d’appuyer sur un bouton et Israël quitte la Cisjordanie. Cela vous parait possible ? (Note : Avraham Burg est israélien et ancien membre de la Knesset. Il est aussi l’auteur de L’Holocauste est fini, nous devons renaître de ses cendres ».)
JH : Non, c’est ridicule. Je ne sais pas d’où ça vient. Il y a un problème, un gars comme Burg. C’est un penseur. Il a vraiment évolué (idéologiquement) surtout en sachant où il a été élevé. Il a écrit des livres intéressants. C’est un type brillant. En Israël. En Israël, il est libre ; il critiquera telle ou telle discussion. Mais quand vous sortez d’Israël... Il y a ce concept en Israël qu’il ne faut pas étaler votre linge sale en public. Il y a une véritable peur de délégitimer Israël. Et on y est sur la défensive, parce que vous savez qu’Israël commet de vilaines choses. Vous savez qu’Israël est coupable. Mais vous ne voulez pas sortir d’Israël et le dire à une bande de chrétiens à Minneapolis. Aussi, vous finissez par faire attention à ce que vous dites. Vous venez parce que vous voulez d’une façon ou d’une autre qu’on avance vers la paix. Mais vous ne dites pas vraiment ce que vous pensez.
Je ne pense pas que Burg croit vraiment ce qu’il a dit. Mitri Raheb (le pasteur de la basilique de la Nativité à Bethléhem, qui a aussi débattu à l’assemblée avec Avraham Burg) lui a dit quelque chose de juste. Il lui a dit, « Vous n’aimez pas les boycotts ? Donnez-moi quelque chose. Donnez-moi un autre moyen. Nous avons essayé par les négociations. Alors que voulez-vous que je fasse si je ne peux pas boycotter ? » Parce que Burg s’est prononcé contre le boycott. Et Burg de lui répondre, si nous avions 500 000 Israéliens et 500 000 Palestiniens à marcher sur le mur, il tomberait. On n’est pas près d’avoir les 500 000. C’est ridicule. Et il sait que c’est ridicule.
PNN : Et ce ne serait pas autorisé.
JH : Tout d’abord, les Palestiniens se feraient tirer dessus. Et ensuite, vous ne les aurez pas (les 500 000), même si les Israéliens pourraient le faire par ailleurs. Comptez ce que vous pourriez avoir, à condition que ce soit dans le cadre d’une campagne, et si Burg est là, et Yossi Beilin, et quelques autres encore qui se montreraient, vous pourriez avoir, par une belle journée ensoleillée, vous pourriez avoir du monde, disons 50 000 personnes, ce qui serait déjà vraiment important. Mais c’est 10% du nombre qu’il avance. Vous n’en aurez jamais un demi-million. C’est ridicule.
Alors pourquoi l’a-t-il dit ? Il le sait. Il l’a dit parce que il faut dire quelque chose. Et il suppose que les chrétiens, les presbytériens à Minneapolis ne le savent pas. Ca sonne bien, alors je vais le dire. Mais c’est cynique en un sens. C’est libéral. Ça l’a toujours été. Depuis les années 60, et même bien avant les années 60, il y a toujours eu un énorme gouffre entre ce qu’on appelle les radicaux, ou, je préfère utiliser ce mot, les critiques ; (entre) les gens qui ont une pensée critique et les libéraux. Et les libéraux ont de beaux discours mais ils ne peuvent passer aux actes. Parce ce qu’ils ne peuvent pas aller jusque-là. Et c’est là où il est pris au piège (Burg). Il sait, mais c’est seulement qu’il ne peut pas y aller.
PNN : Je vois cela beaucoup chez certains Israéliens, dans le mouvement de la paix, à gauche.
JH : La gauche sioniste.
PNN : Oui, la Paix maintenant.
JH : Et elle est sioniste, c’est donc tout un courrant profond que nous n’avons pas beaucoup intégré mais c’est aussi ce qui le bloque.
PNN : Il semble, comme vous l’avez dit, qu’avec ce genre d’appréhension, beaucoup d’Israéliens ne peuvent passer le cap difficile.
JH : Je vais vous dire ce que c’est que ce cap difficile. Israël est un Etat juif. Ces Israéliens veulent 78% de la Palestine pour faire l’Etat juif d’Israël. Et c’est ce qu’ils partagent avec tous les autres Israéliens juifs. C’est pourquoi ils sont si fanatiques à propos de la solution à deux Etats. Ils ne peuvent pas aller ailleurs. Vous devez avoir un Etat juif. Ce ne peut pas être un seul Etat. Et ils ne le disent pas toujours. Ils supposent presque que tout le monde est d’accord là-dessus. Burg a commencé hier en disant que nous connaissions tous la solution : la solution à deux Etats. Donc, si vous vous enfermez dans ce paradigme, c’est qu’il doit y avoir un Etat juif. Ils ne disent pas dans 78% du pays, mais dans la Ligne verte. Et le problème, c’est que ça s’estompe, parce qu’Israël est en train de créer une réalité binationale, et que les Palestiniens, même à l’intérieur d’Israël, disent, sans hésiter, discutons d’un Etat unique. Et aussi que l’occupation n’a pas commencé en 67, et tout ça, alors les Israéliens commencent à se mettre sur la défensive, et maintenant, ils soutiennent quelque chose qu’eux-mêmes savent que ça ne marchera peut-être pas, que ce n’est pas vraiment acceptable, que c’est un peu désuet, en décalage avec les choses. Mais ils ne peuvent aller ailleurs. Aussi, vous en arrivez encore une fois à essayer de rendre la chose présentable, comme vous pouvez, mais au bout du compte, vous êtes sur la défensive. Burg a fait se poser des questions, quelqu’un m’a même dit de lui aujourd’hui que c’était Docteur Jekyll et Mister Hyde. Il est ce type gentil, malin, qui raconte de fines plaisanteries et des anecdotes dans la première partie, et qui devient le type méchant, véhément, condescendant (avec Mitri Raheb, le pasteur) dans la seconde. Parce que ce que dit Mitri en fait, c’est que ça ne va pas fonctionner, deux Etats ça ne marchera pas. Tout ce truc ne va pas fonctionner, le sionisme ne fonctionnera pas, et ça pousse Burg là où il ne veut pas aller. Et il se met sur la défensive. Et quand vous êtes sur la défensive, vous êtes méchant. Parce que attaquer, c’est la meilleure défense.
PNN : A propos de l’idée de la solution à deux Etats, l’opinion qu’Israël est en quelque sorte en train de creuser sa propre tombe, fait de plus en plus son chemin en Cisjordanie. Et c’est le gouvernement qui la sponsorise comme vous dites, mais en même temps le gouvernement (israélien) affirme, nous voulons des négociations. N’êtes-vous pas ainsi en train de coincer les Palestiniens ? Il ne leur reste aucune place pour manœuvrer.
JF : Ouais, vous fixez des conditions qui sont inacceptables. Vous devez reconnaître qu’Israël est un Etat juif, après ça va être autre chose (des choses qu’Israël classe comme exigences de négociation). Eh bien, et les Israéliens qui ne sont pas juifs, qu’est-ce que cela signifie pour eux ? Dans un sens, c’est la stratégie. Vous créez des conditions préalables inacceptables et alors, quand l’autre côté ne les accepte pas, ils sont des rejectionnistes.
PNN : J’ai vu à l’assemblée d’aujourd’hui qu’il y a des gens qui parlent du Hamas. Je crois qu’il s’agit de quelques délégués qui disent que nous ne devons pas les intégrer (dans le processus). L’OLP a été considérée comme une organisation terroriste. En 1993, l’OLP a reconnu le droit d’Israël à exister. Donc, ce que je veux dire, c’est qu’on dirait que le cycle est revenu à nouveau, qu’on recommence ce qu’il s’est passé il y a vingt ans.
JH : Oui. Mais tout est pensé pour rendre l’occupation permanente. Ainsi, vous négociez un jour, mais vous ne négociez pas vraiment de bonne foi. Et vous faites une guerre un autre jour. C’est un concept britannique qu’on appelle « le débrouillement » (Muddling through). Ce qui signifie que, fondamentalement, vous savez vers où vous allez. Vous savez que voulez garder le pays tout entier. Vous ne pouvez pas avoir une approche trop rationnelle et linéaire, parce qu’il y a un million de choses que vous ignorez, telles que la guerre, la flottille, la chute de l’Union soviétique, que sais-je encore, un million de choses. Donc si vous vous enfermez dans un certain scénario, ça ne marche pas. C’est pourquoi le coup du débrouillement est très bon, parce que il signifie que vous savez où vous allez, même si vous êtes confronté à contestations, jour après jour. Donc, aujourd’hui je vais ouvrir 12 nouveaux parcs industriels pour les Palestiniens et je vais leur donner un peu d’argent. Le lendemain, je vais les fermer et le surlendemain, je vais les rouvrir, et le jour d’après, je vais retirer 20 check-points. Et vous essayez de garder un équilibre. Nous avons un nom pour notre politique (israélienne). On l’appelle, le statu quo. Alors, comment maintenir le statu quo d’une façon dynamique ? Avec le débrouillement. Cela semble non organisé, mais si vous regardez derrière vous, vous vous apercevez qu’en réalité, c’est un moyen très souple de maintenir cet équilibre. Et Israël dit, nous l’avons fait pendant quarante-trois ans. Et nous avons eu des périodes difficiles avant, nous avons eu James Baker, nous avons eu George Shultz qui a convoqué Yitzhak Shamir à Washington. Des Premiers ministres ont été convoqués à la Maison-Blanche auparavant ; Eisenhower a failli rompre les relations diplomatiques pour le Sinaï. Il y a des hauts et des bas, (l’idée étant que) nous pouvons surmonter tout ça, nous avons réussi pendant quarante-trois ans, soixante-trois ans. Nous réussirons pendant quarante-trois autres années. D’une certaine façon, en Israël, on a une idée de ce que nous allons faire au cours des cinq prochaines années. Après cela, vous savez, c’est une nouvelle partie. Alors ne me demandez pas où j’irai dans vingt ans, je n’en ai aucune idée, mais nous y allons et c’est comme ça qu’Israël y va. Il est très difficile d’attraper Israël dans ce sens. Suivez le courant, c’est l’essentiel. Obama veut des négociations ? Pas de problème. Vous voulez deux Etats (solution) ? Où faut-il signer ? Une Feuille de route ? Génial. Et alors vous l’élaborer cette Feuille de manière qu’elle soit inopérante, mais vous ne dites jamais non aux puissants. Vous dites toujours oui, et vous faites toutes vos petites choses (pour que ça ne se produise pas). Et vous essayez de ne pas entrer en conflit avec les Américains. Et ça a marché.
PNN : Avez-vous entendu parler du rabbin Menachem Froman de Tekoa ? (note : le rabbin Menachem Froman est un rabbin juif qui vit à Tekoa, dans la colonie de Gush Etzion, en Cisjordanie, au sud de Jérusalem).
JH : Un cinglé.
PNN : J’ai lu qu’il avait été un ami d’Arafat.
JH : Je ne sais rien à propos de ses amis. Il vient juste de rencontrer le Premier ministre de Turquie. C’est un colon. Il veut la réconciliation avec les Palestiniens et pense que nous devrions vivre ensemble. Une sorte de type bizarre, « à part ».
PNN : Et qui sont très minoritaires.
JH : Ouais, il n’a pas de force. Il n’est pas politique, il n’est pas de gauche, il n’est pas de droite. Les religieux ne l’aiment pas. L’un des problèmes avec les Palestiniens, c’est qu’ils se sont intéressés à ces marginaux, ces gars bizarres. Comme Moshe Hirsh de Neturei Karta (organisation internationale juive orthodoxe - Hirsh fut à une époque conseiller d’Arafat pour les affaires juives). C’est stupide. Neturei Karata soutient le Hamas.
PNN : Ils sont à la limite.
JH : Ils ne sont pas à la limite, ils sont anti-femmes, anti-tout. Ce sont des ultraorthodoxes, ils sont contre les droits de l’homme. Et ils ne sont pas particulièrement propalestiniens. Ils ne croient pas dans le sionisme, parce que c’est Dieu qui doit ramener les juifs. (C’est ce qu’ils croient). Les juifs doivent revenir, mais quand Dieu l’aura décidé. Cela n’aide pas la cause palestinienne que d’être associés à ces gens qui sont en réalité de droite, anti-droits de l’homme, anti-femmes. Ils pensent juste parce qu’ils sont propalestiniens...
PNN : Parce qu’ils sont juifs.
JH : Parce qu’ils sont juifs. C’est stupide et pour Froman, c’est la même chose. Il n’est pas habituel d’avoir un colon rabbin religieux qui aime les Palestiniens. C’est médiatique. L’homme qui mort le chien. Mais ce n’est pas important.
PNN : Quels sont les défauts que vous voyez dans la direction palestinienne ?
JH : Des défauts ?
PNN : Dans le gouvernement, la corruption, les forces de police ?
JH : Il ne s’agit pas que de corruption. Je ne comprends pas comment ils peuvent croire être dans le jeu politique. Ils n’y sont pas. Je ne comprends pas. Afif Safieh a été représentant palestinien à Washington. En juillet 2008, il part à Moscou. L’Autorité palestinienne n’a désigné aucun autre représentant à Washington jusqu’en juillet 2009, pendant un an. Au cours de cette année-là, vous avez eu l’invasion de Gaza et toute l’administration Obama qui a pris ses fonctions. Pendant toute cette période, il n’y a aucune expression palestinienne à Washington, alors qu’Israël est tout simplement partout. Je ne sais même pas ce que ça signifie. Et aussi, les diplomates de l’Autorité sont nuls. Je peux vous en nommer un ou deux qui sont excellents. Afif était vraiment bon. Leila Shahid, qui est représentante palestinienne à l’Union européenne, est géniale. Mais pour la plupart dans le monde entier, ils sont faibles, ils sont inintelligibles, ils sont inefficaces. Ils sont très limités parce qu’ils sont de l’OLP, essentiellement du Fatah. Je vais vous raconter une chose que j’ai apprise à ce sujet. Richard Falk. Il est l’une des plus célèbres personnalités à défendre les droits humains dans le monde. Et il est le rapporteur spécial des Nations unies sur la Palestine. Israël ne le laisse pas entrer parce qu’il est critique. Richard Falk, qui est l’un des plus grands atouts pour les Palestiniens, s’est prononcé en faveur du rapport Goldstone. Il dit que le rapport Goldstone montre qu’Israël a commis des crimes de guerre, et qu’il doit être jugé (devant un tribunal). Il a poussé dans ce sens-là.
Mais le rapport Goldstone critique aussi le Hamas. Alors, l’Autorité palestinienne a essayé de faire virer Richard Falk, parce qu’il soutenait le rapport Goldstone. Pourquoi ? Vous pourriez penser que l’Autorité soutenait le rapport Goldstone. Non, parce que le Hamas y est critiqué par Goldstone en tant qu’institution qui gouverne la bande de Gaza. Eh bien, si Falk accepte le fait que le Hamas est une entité gouvernementale, alors Falk est anti-Fatah. Autrement dit, à l’Autorité, ils sont prêts à faire limoger leurs meilleurs appuis. Ils sont tellement obsédés par le Hamas qu’ils en perdent tout notion d’ensemble. Voilà mon problème, je pense qu’ils sont myopes, je ne sais pas quelle est leur foutue stratégie. Et c’est très frustrant.


Attention, il y aura une deuxième partie à cet entretien où nous continuerons notre discussion sur les sujets en lien avec l’action de Mr Halper et sur le conflit en Israël/Palestine. PNN


(JPG) Jeff Halper (né en 1946 à Hibbing dans le Minnesota) est un anthropologue, auteur, conférencier et militant politique américain.
Il est co-fondateur et coordinateur du Israeli Committee Against House Demolitions (ICAHD, Comité israélien contre les démolitions de maisons). En 1997, Halper co-fonda cette organisation pour d’opposer et résister à la politique israélienne de démolition systématique de maisons palestiennes dans les Territoires occupés et afin d’organiser les Israéliens, les Palestiniens et les volontaires internationaux pour la reconstruction. Il a créé un nouveau mode d’activité pacifique basée sur la non-violence et la désobéissance civile dans les Territoires occupés.
Halper a été nommé par l’organisation American Friends Service Committee pour le Prix Nobel de la paix 2006 en compagnie de l’intellectuel palestinien et activiste Ghassan Andoni, pour son travail afin de "libérer les Palestiniens et les Israéliens du carcan de la violence structurelle" et de "construire l’égalité entre ces peuples en reconnaissant et en célébrant leur humanité commune".
Halper est l’auteur de nombreux ouvrages sur le conflit israélo-palestinien. Il s’exprime et écrit fréquemment sur la politique israélienne, en se concentrant essentiellement sur des stratégies non-violentes afin de résoudre le conflit qui touche la région. Il est membre du comité de parrainage du Tribunal Russell sur la Palestine dont les travaux ont commencé le 4 mars 2009.
Source : Wikipédia
8 juillet 2010 - Palestine News Network - traduction : JPP

Le Plan Directeur pour la destruction de Jérusalem

dimanche 11 juillet 2010 - 18h:07
Don Futterman - Haaretz
Nous n’avons pas créé la première Assemblée de Juristes Juifs de l’histoire pour que la loi soit contournée par délire de vengeance.  
Juste au moment où commencent les neuf jours de deuil menant à Tisha B’Av [*], la municipalité de Jérusalem tente d’imposer son Plan Directeur pour Jérusalem comme Haaretz l’a annoncé le 28 juin. Le Plan comprend un large programme de développement qui semble avoir pour but de saper le projet sioniste et de provoquer une dangereuse levée de boucliers.
Au lieu de réparer des dizaines d’années de négligence en pourvoyant aux besoins des résidents palestiniens de Jérusalem, le Plan répond au désir apparent du gouvernement local et national de déplacer autant d’Arabes qu’il est possible vers les frontières de la municipalité ; de provoquer le surpeuplement de Jérusalem dans l’espoir que les Palestiniens quitteront d’eux-mêmes la ville, en construisant de nouveaux quartiers aux frontières de la ville et en interdisant les constructions au centre de Jérusalem Est ; et d’accélérer la démolition de maisons et l’expulsion de leurs habitants.
Le Plan Directeur, le premier en 50 ans, fut élaboré par la municipalité de Jérusalem dans les dix dernières années afin de remodeler la ville pour au moins 25 ans. Le Plan doit répondre aux normes publiques et être approuvé au niveau national par le Comité de Planification et de Construction du District de Jérusalem avant de devenir la politique officielle.
Selon un rapport de l’ONG Ir Amin (qui se consacre à l’Education Publique et qui lutte pour que les besoins des deux peuples qui partagent Jérusalem soient pris en considération et aussi pour limiter les dégâts causés par des actions unilatérales), la mise en oeuvre complète du Plan Directeur ne permettra toujours pas de solutionner le manque endémique de logements dont souffrent les Arabes ni de répondre aux prévisions du développement de la population.
L’application du Plan entraînera aussi, semble-t-il, des obstacles bureaucratiques insurmontables pour les Palestiniens qui veulent construire des logements pour faire face aux besoins croissants de la population. Les habitants de Jérusalem Est, par exemple, auront du mal à prouver qu’ils sont propriétaires de leurs terres parce que les Autorités Israéliennes ne tiennent pas de Registre de Terre Palestinienne. Par ailleurs, leurs bâtiments manquent des fondations nécessaires pour pouvoir appliquer les directives du Plan qui préconise de surélever les bâtiments en ajoutant des étages supplémentaires aux constructions existantes pour augmenter la densité de la construction.
Le projet du Plan de déporter des Palestiniens suggère que le Plan ne se contente pas de ne pas prendre en compte les besoins des habitants palestiniens de Jérusalem mais qu’il a des buts plus inavouables. Il est à la fois l’instrument de la campagne menée par les colons pour débarrasser la Vieille Ville de sa population arabe et celui du gouvernement pour éviter que Jérusalem ne devienne un jour la capitale d’un Etat Palestinien, contrairement aux déclarations pour la forme en faveur de la solution de deux états.
Nous devons rejeter les Plan Directeur de Jérusalem mais pas seulement parce que son acceptation a des chances de rendre furieux les Américains et les Européens et de relancer les campagnes contre Israël dans le monde entier.
Nous devons le rejeter parce que ce plan et ses concepteurs sont anti-juifs et anti-sionistes. C’est le produit d’esprits qui veulent montrer au monde entier qui est le boss à Jérusalem. Le Plan souille tout ce qu’il touche, de la préservation des sites historiques juifs à la demande de création de parcs et d’espaces verts.
Aucun d’entre nous, dans nos synagogues ou nos mouvements de jeunesse sionistes, n’avons souhaité l’avènement d’une Jérusalem d’où l’on chasserait les familles arabes pauvres pour construire un centre touristique bidon ou pour infiltrer des colons juifs hostiles dans des quartiers palestiniens ou pour construire des appartements financés par un magnat des casinos qui habite à des milliers de kilomètres.
Nous n’avons pas créé la première Assemblée de Juristes Juifs de l’histoire pour que la loi soit contournée pour satisfaire les délires de vengeance des colons juifs soutenus par les faucons de la Sécurité qui haïssent les Arabes. Nous n’avons pas rétabli la souveraineté juive pour que la police juive reçoive l’ordre de taper sur la tête de quiconque, juif ou non juif, se permet de protester et de remettre en cause la légitimité des agressions dont sont victimes les résidents palestiniens comme à Sheikh Jarrah et à Silwan.
Je veux que Jérusalem soit ma capitale, qu’elle soit reconnue comme telle par le monde entier et je veux qu’elle le demeure pour toujours. Mais tous les Juifs et les Arabes qui arpentent les rues de Jérusalem savent que Israël exerce déjà sa souveraineté sur Jérusalem et a utilisé ce contrôle pour s’assurer que la ville reste aussi divisée qu’elle l’a toujours été. Il y a une Jérusalem juive et une Jérusalem arabe et tous les slogans que répètent nos leaders et nos défenseurs n’y changent rien.
Nous aurions pu développer une vision sioniste de la Jérusalem de notre temps, un phare juif d’égalité et de respect mutuel pour toutes les croyances et pour les deux peuples qui vivent ici. Mais nous avons systématiquement négligé les besoins d’un quart de million de résidents palestiniens, corrompu notre lutte désespérée pour la sécurité en nous appropriant des terres, et consacré d’importantes ressources construire des clôtures pour enfermer la population locale arabe et empêcher le peuple Palestinien d’entrer.
Au moment où les Juifs du monde entier commémorent la destruction de Jérusalem et notre expulsion de pays étrangers où nous étions considérés comme des intrus, il faut s’insurger contre le mal qui est fait en notre nom sous le prétexte de préserver "notre capitale une et éternelle". Ne conviendrait-il pas que les rabbins insistent dans leurs sermons de Tisha B’av sur la nécessité non seulement de nous souvenir de nos propres souffrances mais aussi de ne pas utiliser cette souffrance pour justifier le fait qu’à notre tour nous soyons devenus des oppresseurs et qu’ils nous recommandent de nous opposer en tant que Juifs à ce que les Palestiniens soient expulsés de leurs maisons ?
Il faut que nous disions au Premier Ministre Benjamin Netanyahu, au Président des USA Barak Obama et au Comité de Planification et de Construction du District de Jérusalem que la plupart des Juifs ne sont pas des colons et ne haïssent pas les Arabes et que nous ne partageons pas leur façon de voir. Nous croyons que nous pouvons encore faire de Jérusalem la ville de nos rêves.
* Don Futterman est le directeur de projet du Fund Moriah en Israël. C’est une fondation privée américaine dont la mission est de soutenir la société civile et la démocratie, l’insertion des immigrants et l’éducation en Israël.
[*] Tisha B’av : Jour de jeûne commémorant la destruction du premier et du second temple de Jérusalem
9 juillet 2010 - Haaretz - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.haaretz.com/print-editio...
Traduction de l’anglais : Dominique Muselet
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Palestine : l’intifada sans pierres

publié le dimanche 11 juillet 2010
René Backmann
 
Alors que les négociations avec Israël restent stériles, les Palestiniens s’engagent dans une résistance non violente pour mobiliser l’opinion internationale. Mais ils butent sur la division entre la Cisjordanie et Gaza, le Fatah et le Hamas
La nouvelle arme des Palestiniens dans leur combat contre l’occupation israélienne est une brochure de 78 pages illustrée de plusieurs centaines de photos en couleur. Il ne s’agit pas d’un manuel inédit de guérilla urbaine, mais d’un catalogue des produits fabriqués dans les colonies israéliennes de Cisjordanie désormais boycottés dans les territoires sous contrôle de l’Autorité palestinienne. Près de 500 produits, de l’eau minérale aux cosmétiques en passant par les meubles, les souris d’ordinateur et les yaourts, sont recensés dans ce catalogue que des milliers de jeunes volontaires distribuent depuis le 18 mai dans toute la Cisjordanie. L’adhésion à la campagne de boycott est recommandée, mais facultative. En revanche, la vente des produits boycottés en Cisjordanie est désormais prohibée par une loi qui interdit également aux Palestiniens de travailler dans les colonies. « Nous savons que nous ne pourrons pas atteindre nos objectifs du jour au lendemain, dit Hani al-Ahmad, l’un des organisateurs de la campagne au département de la Protection des Consommateurs. Près de 25000 Palestiniens travaillent dans les colonies. Il est impossible de leur demander de quitter leur travail sans leur en proposer un autre. Mais interdire dès maintenant l’entrée des produits des colonies dans nos magasins, nous pouvons le faire et nous le faisons. » « Je n’ai pas eu de problème majeur, explique le gérant d’un supermarché de Ramallah. J’ai remplacé les produits interdits par d’autres fabriqués en Turquie, en Jordanie, en Egypte ou en Israël, puisque les produits fabriqués de l’autre côté de la ligne verte, c’est-à-dire sur le territoire de l’Etat d’Israël, sont autorisés. » L’autre face du boycott - l’interdiction pour les Palestiniens de travailler dans les colonies - pose plus de problèmes. Même si elle connaît une croissance spectaculaire, l’économie de la Cisjordanie ne peut offrir en quelques mois 25 000 emplois nouveaux. Les dirigeants de l’Autorité palestinienne ont donc entrepris de constituer un fonds spécial de 50 millions de dollars, alimenté par des donateurs locaux et étrangers, pour créer des emplois et encourager les entrepreneurs palestiniens à embaucher. « A terme, explique Hani al-Ahmad, l’idée est évidemment de fabriquer chez nous ce que nous achetions aux colons. Ce qui devrait nous permettre de moderniser notre économie, de réduire notre dépendance et de développer l’emploi. »
Marches pacifiques Baptisée « opération Karameh », du nom d’une bataille de la vallée du Jourdain, en mars 1968, où les fedayins du Fatah avaient résisté à l’armée israélienne, la campagne de boycott est l’une des composantes majeures de la « résistance nationale non violente » lancée par le Premier ministre, Salam Fayyad. Regardé avec méfiance - voire pire - par la vieille garde et les durs de l’OLP parce qu’il a fait carrière à la Banque mondiale et au FM avant de devenir Premier ministre en 2007, cet économiste de 58 ans estime que « la construction des institutions du futur Etat de Palestine est aussi une forme de lutte contre l’occupation ». Parfois accusé de vouloir « normaliser » l’occupation parce qu’il s’efforce de bâtir une administration moderne, de rétablir la sécurité et de développer l’économie de la ; Cisjordanie, Salam Fayyad souffrait apparemment d’un déficit de légitimité patriotique. Son implication dans la campagne de boycott - la télévision locale et les journaux l’ont montré supervisant en personne la destruction de produits des colonies - est peut-être en train de changer la perception que ses concitoyens ont de lui. Et l’idée qu’ils ont de la résistance à l’occupation. Candidat du Fatah, Mahmoud Abbas s’était fait élire en janvier 2005 à la présidence de l’Autorité palestinienne en proclamant son rejet de la violence. Des figures de l’OLP comme Mamdouh Nofal, ancien chef militaire du FDLP, avaient condamné sans appel l’usage des armes pendant la seconde Intifada. Mais ce sont les marches pacifiques de protestation contre le mur de séparation organisées en février 2005 par les habitants du village de Bil’in, à l’ouest de Ramallah, qui ont renoué, sur le terrain, avec la non-violence, expérimentée en Palestine dans les années 1930 puis abandonnée en faveur de la révolte armée. Ulcérés de constater que le mur confisquait 60% de leurs terres agricoles, les villageois de Bil’in ont décidé d’organiser chaque vendredi des manifestations non violentes auxquelles participaient des pacifistes israéliens et des délégations internationales venues affirmer leur solidarité. Le mur est toujours là, mais les marches se poursuivent chaque vendredi. A Bil’in et dans une vingtaine d’autres villages en colère, désormais rassemblés en une coordination nationale soutenue, via internet, par une multitude d’associations solidaires. Devant cette offensive non violente, les dirigeants israéliens paraissent excédés mais déroutés. Les marcheurs affrontent les lacrymogènes et les organisateurs du boycott, des menaces diverses. Furieux de voir un marché captif de 2 millions de consommateurs leur échapper, les colons, qui ne sont pas à une outrance près, dénoncent le « terrorisme économique » des Palestiniens et réclament au gouvernement de fermer les ports israéliens aux produits destinés à la Cisjordanie. « Que ferait Fayyad si nous décidions de licencier tous nos salariés palestiniens ? demande Shaul Goldstein, maire du bloc de colonies d’Etzion, au sud de Jérusalem. Je ne suis pas favorable à une telle mesure, admet-il, mais je suis minoritaire. »
Des négociations qui piétinent Même si elle ne débouche pas, pour l’instant, sur des victoires spectaculaires, la non-violence fait l’objet d’un véritable consensus parmi les Palestiniens. Selon un centre de recherche norvégien qui vient d’ausculter la société palestinienne, 70% des habitants - en Cisjordanie comme dans la bande de Gaza y sont favorables. Vue de Naplouse ou de Ramallah, cette Intifada sans pierres ni kalachnikovs a visiblement été conçue pour associer, au moins symboliquement, chaque citoyen à la lutte pour la libération de la terre. Tout en pacifiant l’image de la cause palestinienne à l’intention de l’opinion publique internationale, elle offre aussi, après dix-sept ans de pourparlers sans issue, un terrain d’action moins stérile que celui qui est labouré en vain par les négociateurs des deux camps. Alors que la moitié du délai de quatre mois assigné aux négociations indirectes conduites par l’émissaire américain George Mitchell est déjà écoulé, aucun progrès n’a été enregistré. Les Palestiniens ont soumis, le mois dernier, des propositions précises assorties de cartes détaillées sur deux dossiers majeurs : les frontières et la sécurité. A l’irritation visible de Mitchell, qui accuse Benyamin Netanyahou de « traîner les pieds », aucune réponse ou contre-proposition n’a encore été livrée par le gouvernement israélien, qui se contente de réclamer l’ouverture immédiate de négociations directes. Les Palestiniens ne disent pas non, mais demandent en échange un gel total et contrôlé de la colonisation en Cisjordanie et à Jérusalem -Est. Alors que quatre des sept ministres du cabinet restreint israélien sont favorables à la reprise des constructions dans les colonies dès la fin du moratoire en cours, c’est-à-dire dans trois mois, et que 6 000 nouveaux logements sont déjà prévus d’ici à 2015 dans les colonies, on voit mal Netanyahou céder facilement sur ce point. Pourtant, Barack Obama, qui vient de le recevoir à Washington, a insisté lui aussi sur la nécessité de geler la colonisation pour la poursuite des négociations. Il est tout aussi improbable que le Premier ministre israélien accepte l’autre demande palestinienne transmise par George Mitchell : la levée complète du blocus de la bande de Gaza. Pour les dirigeants de l’Autorité palestinienne, cette mesure, instaurée en juin 2007 par Israël en réponse à la prise du pouvoir par le Hamas, n’a pas affaibli l’emprise des islamistes sur les 1,5 million de Palestiniens enfermés entre la mer, la frontière égyptienne et la clôture métallique érigée par l’armée israélienne. Au contraire. La fermeture des cinq points de passage avec Israël et celle, décidée par Le Caire, de l’unique poste-frontière avec l’Egypte ont permis aux islamistes d’exercer un contrôle plus étroit encore sur la vie quotidienne des habitants. Le blocus, qui a provoqué la fermeture de 95% des entreprises et contraint 75% des Gazaouis à dépendre de l’aide alimentaire internationale pour survivre, a aussi contribué à enrichir le Hamas. Les taxes prélevées sur les produits importés clandestinement par les tunnels sous la frontière égyptienne venant s’ajouter aux dons généreux des « amis » iraniens ou qataris. Contrairement à ce qu’espéraient les dirigeants israéliens, il n’a pas non plus permis d’obtenir la libération du soldat Gilad Shalit, enlevé le 25 juin 2006. Pour apaiser la réprobation internationale après l’assaut meurtrier de la flottille d’aide à Gaza par l’armée israélienne, le gouvernement israélien a décidé un « allégement » du blocus. La liste des produits dont l’entrée est autorisée est passée de 114 à quelques centaines. Le chocolat, les jouets, les lames de rasoir, la mousse à raser, les biscuits, les fruits en conserve sont désormais disponibles. Mais le ciment et les fers à béton, indispensables pour reconstruire les milliers de maisons détruites ou endommagées il y a dix-huit mois pendant l’opération Plomb durci, sont toujours interdits, sauf lorsqu’ils sont destinés à des programmes de l’ONU ou à des organisations internationales. Et surtout les points de passage - à l’exception de celui de Rafah, vers l’Egypte - demeurent fermés aux importations de matières premières et aux exportations. Ce qui ne change rien, en fait, au naufrage économique du territoire, où 55% des actifs sont sans emploi.
Une vie normale « Pour nous, explique Nabil Shaath, membre de la direction du Fatah, qui s’est rendu en février à Gaza, où il a rencontré discrètement les principaux cadres du Hamas, la levée du blocus est plus importante que la réconciliation avec le Hamas et le retour à l’unité du peuple palestinien. » Les dirigeants de l’Autorité palestinienne l’affirment, ils veulent pouvoir acheminer à Gaza l’aide dont leurs compatriotes ont besoin pour mener une vie normale. Ils entendent surtout rappeler au monde entier qu’il n’y a pas deux Palestine celle du Fatah à Ramallah et celle du Hamas à Gaza, provisoirement séparées par un contentieux politique -, mais une seule, vouée à devenir un Etat indépendant. « Hélas ! constate l’ancien négociateur Ahmed Qoreï (Abou Ala), qui a dirigé l’an dernier au Caire la délégation du Fatah aux pourparlers de réconciliation, nous en sommes encore loin. Pour une raison simple : le Hamas refuse d’avaliser l’initiative arabe de mars 2002, qui contient une reconnaissance implicite de l’Etat d’Israël. Ce refus qui barre la route à notre réunification nous met dans une position intenable vis-à-vis des Israéliens et des Américains. Il constitue, autant que le refus et l’impunité arrogante des Israéliens, un obstacle majeur à la paix. » Dès la scission entre le Hamas et le Fatah, en juin 2007, le poète palestinien Mahmoud Darwich, mort en 2008, avait mesuré ce danger avec lucidité et ironie. « Nous sommes un peuple très doué, écrivait-il alors dans un quotidien de Ramallah. Nous avons réussi à créer deux pays avant même d’avoir un Etat. »

Un allègement qui veut faire oublier l’essentiel

publié le dimanche 11 juillet 2010
Kharroubi Habib

 
Les indignations et dénonciations qui se sont exprimées dans les chancelleries occidentales suite à l’arraisonnement sanglant par la marine israélienne de la flottille de la paix pour l’empêcher de briser le blocus de la bande de Gaza n’ont duré que le temps qu’Israël prenne pour annoncer « l’allègement » de celui-ci. Il a donc suffi de ce « geste humanitaire » pour que ces milieux officiels occidentaux oublient qu’ils ont qualifié ce blocus d’illégal au plan du droit, d’insoutenable et d’inacceptable moralement.
Donc, à leurs yeux, pour peu qu’Israël « allège » un tant soit peu ce blocus, il n’est plus question d’en exiger la levée pure et simple. Et de fait, les pressions sur l’Etat sioniste dans ce sens sont devenues moins pressantes qu’elles ne l’ont été avant qu’il annonce sa décision « d’allègement ».
Se satisfaire de la mesure israélienne équivaut à accepter que Tel-Aviv maintienne le blocus. Ce que les amis du peuple palestinien ne peuvent cautionner en mettant fin à leurs actions pour le briser. Au contraire, ils devraient coûte que coûte les poursuivre et les multiplier. D’autres flottilles humanitaires doivent prendre le cap de Gaza, porteuses du message que l’aide à la population gazaouie ne doit pas être conditionnée au bon vouloir de l’Etat sioniste. Car cette conditionnalité, si elle est admise, fera elle aussi que le fait accompli du blocus israélien en deviendra un acte toléré.
Le recul des autorités sionistes, s’il en est un, de permettre l’entrée à Gaza sous leur contrôle de l’aide humanitaire internationale est un stratagème destiné à dévier l’attention et les exigences internationales de l’essentiel, à savoir la levée immédiate et inconditionnelle du barbare et infâme blocus qu’elles imposent à la population gazaouie. C’est la stratégie pérenne des gouvernants israéliens, quand ils sont acculés par les protestations internationales contre leurs atteintes récurrentes aux droits de l’homme et aux règles qui fondent les relations internationales, de faire semblant d’être accessibles aux concessions pour faire oublier que leurs actes relèvent tout simplement de l’inacceptable.
En se contentant de « l’allègement » du blocus promis par l’Etat sioniste, la communauté internationale fait prime à son arrogance et à son mépris de la légalité. C’est en effet lui signifier qu’il peut poursuivre impunément sa politique d’enfermement de la population gazaouie, mais en y mettant « des formes » susceptibles d’atténuer l’indignation de l’opinion internationale.
C’est cette hypocrisie officielle qui a cours sur le blocus inhumain dont sont victimes les Palestiniens qu’il faut mettre à nu. C’est, dans un premier temps, le rôle et la mission des initiatives humanitaires en faveur de ces Palestiniens.
Il ne s’agit pas pour les flottilles de la paix d’aller provoquer l’armada israélienne, mais de démontrer que son blocus n’est pas une opération purement sécuritaire. Qu’il est destiné à mettre à genoux une population qui a le tort de refuser la « pax israélienne » qui nie leur cause nationale et refuse le principe de la solution des deux Etats.
publié par le Quotidien d’Oran

Israël met en garde ses hommes d’affaires contre les risques d’enlèvement

12/07/2010
Les autorités israéliennes ont mis en garde des hommes d'affaires et anciens hauts responsables du pays contre des risques d'enlèvement à l'étranger.
Dans un communiqué repris par l'AFP, le bureau israélien de lutte antiterroriste, qui relève du Premier ministre, Benjamin Netanyahu, a mis en garde ces ressortissants, considérés comme des cibles de choix, contre le risque « d'enlèvement ou d'attentat » à l'étranger. Il a affirmé « disposer de renseignements selon lesquels ces menaces proviennent du Hezbollah et de l'Iran ».
Selon cette instance, le Hezbollah cherche à se venger de la mort d'un de ses cadres, Imad Moughniyeh, tué en février 2008 par l'explosion d'une voiture piégée à Damas. Le parti de Dieu avait fait assumer à Israël la responsabilité de l'attentat.
L'Iran cherche pour sa part, selon ce bureau, à venger le meurtre du physicien nucléaire Massoud Ali Mohammadi tué en janvier dernier par l'explosion d'une moto piégée. Cet attentat avait été imputé notamment à Israël par Téhéran.
Le bureau de lutte antiterroriste a demandé en conséquence aux ressortissants israéliens de multiplier les précautions, comme « renoncer à des rencontres imprévues, surtout dans des lieux isolés, ne pas recevoir la nuit des visiteurs dans les chambres d'hôtel et éviter les itinéraires de routine ».
Il a rappelé ses injonctions de ne pas se rendre dans des pays considérés à risque, comme certains pays arabes.
Le bureau avait adressé des conseils similaires aux ressortissants israéliens en février et en avril derniers. 

20 mille enfants ont participé au festival intitulé « L’enfant d’Al Aqsa »

[ 11/07/2010 - 12:19 ]
Al Qods occupée- CPI

Plus de 20 mille d’enfants et leurs familles dans les territoires palestiniens occupés en 1948, ont participé au festival intitulé « La 8ème caisse de l’enfant d’Al Aqsa » qu’a été organisé par l’association d’Al Bayarek, pour l’animation de la mosquée sainte et bénie d’Al Aqsa, l’association d’Al Aqsa des legs pieux et du patrimoine.
« 330 bus pour transporter les participants de tous les villages et villes des territoires palestiniens occupés, ainsi des voitures spéciales ont participé aux activités de cet événement », ont précisé des sources bien informées en citant que les habitants d’Al Qods et ses quartier ont participé massivement.
Les sources ont affirmé que plusieurs personnalités célèbres comme le Cheikh Raed Salah et le Cheikh Ekrima Sabri n’ont pas pus participer à cause des ordres et des décisions arbitraires sionistes
Le vice-président du mouvement islamique Cheikh Kamel Al Khatib et l’instituteur Nasser Eghbaria ont affirmé la participation massive des enfants qui ont dépassé cette année plus de 20 mille participants, en confirmant que les esplanades et les alentours d’Al Aqsa, plus particulièrement le mur d’Al Bouraque sont des lieux sacrés pour les musulmans et figure dans l’intégralité de la mosquée sainte d’Al Aqsa.

Le Cheikh d'al-Azher appelle les Palestiniens à la résistance

[ 11/07/2010 - 11:13 ]
Le Caire – CPI
Le Cheikh d'al-Azher, Ahmed Al-Tayeb, a renouvelé son refus de serrer la main du président de l'entité sioniste, Shémon Pérès ou de se trouver avec lui dans un même lieu.
Le cheikh Ahmed Al-Tayeb a dit que tout salut de main sera un grand intérêt pour le côté sioniste et un déduit de solde de mon compte et de celle d'al-Azhar, parce qu'elle sera une acceptation à la normalisation des relations avec l'entité sioniste.
M. Al-Tayeb a ajouté qu'il ne reconnaît pas l'entité sioniste avant de reprendre les droits légaux du peuple palestinien, en ajoutant que les Palestinien doivent être unis pour défendre leurs droits légaux et utiliser leur droit à résister contre l'ennemi occupant.
Dans une déclaration de presse publiée, le samedi 10/7, par le journal égyptien, al-Ahram, al-Tayeb a refusé de recevoir des rabbins juifs dans son bureau, en insistant que sa position ne concerne pas la religion juive, mais face à leur position envers l'occupation de toute la Palestine dont la ville occupée d'al-Qods qui représente l'un des lieux saints islamiques les plus importants du monde.
Le Cheikh Al-Tayeb a déclaré que les dialogues des religions ne changent rien, en condamnant la position des Européens envers le dossier des caricatures honteuses et méprisables qui insultaient le prophète Mohamed ainsi que la position occidentale soutenant  l'entité sioniste.
"Les dialogues des religions ne changent plus la réalité de nos positions justes", a ainsi ajouté Al Tayeb.

La délégation des indépendants entre à Gaza à travers du passage de Rafah

[ 11/07/2010 - 12:31 ]

La délégation des personnalités indépendantes dirigée par l'homme d'affaire palestinien, Mounaib al-Masri, est entrée, le samedi soir 10/7, à la Bande de Gaza à travers du passage de Rafah, plusieurs heures après de l'attende au côté égyptien.
Le porte-parole des passages, Adel Za'rab, a dit dans une déclaration au correspondant du centre palestinien d'information que la délégation se compose de l'homme d'affaire palestinien, Mounaib al-Masri, le secrétaire général de l'initiative nationale palestinienne, Moustafa al-Barghouthi, Hena nasser, Assaad Abdul-Rahman et Hani al-Masri, en soulignant que la délégation a été accueillie par de nombreux personnalités officielles et respectées dans la Bande de Gaza.
La délégation avait rencontré vendredi le président du bureau politique du Hamas, Khaled Mechaal, et les membres du bureau à Damas qui se sont préoccupés des idées et propositions afin de faciliter les défis qui paralysent la réconciliation palestinien avant de se diriger au Caire pour terminer les efforts pour le consensus national.

L'occupation interdit un comité médical de rendre visite à un captif malade

[ 11/07/2010 - 13:01 ]
Gaza – CPI
Il a lancé de nombreux appels pour mettre fin à la politique de la négligence médicale pratiquée contre lui, par la direction de la prison.
La commission du captif palestinien a dit que le captif Mesbah qui purge une peine de 20 ans de prison et que son état sanitaire est en détérioration continuelle depuis longtemps, où il a été transporté à l'hôpital d'al-Ramalh, mais son état se détériore grièvement parce que la direction de la prison refuse de lui donner le médicament efficace.
Le comité a souligné que le transfert du captif à l'hôpital d'al-Ramalh vient pour tromper les captifs, leurs familles et l'opinion générale.
Finalement, le comité a indiqué que le captif Mesbah a perdu plus de 10 Kg de son de poids,  en mettant en garde de la continuation de la politique des négligences médicales qui menace sa vie et les autres captifs détériorés.

Une étude occidentale affirme la continuation des mauvais effets de la guerre contre Gaza

[ 11/07/2010 - 14:52 ]
Romme – CPI
Une nouvelle étude occidentale a affirmé que  les mauvais effets de la guerre sioniste qui a visé la Bande de Gaz, durant 22 jours avant 18 mois, sont continuels jusqu'à maintenant contre l'homme victime palestinien, les arbres et les terres agricoles dans le secteur ravagé, en soulignant que l'occupation a utilisé des grandes qualités du phosphore blanc interdit internationalement.
L'étude préparée par des chercheurs italiens a montré que les traces de l'utilisation de ce type d'armes interdites sur le niveau international restent pour une longue période, en rappelant que les forces occupantes ont lancé plus de 3500 bombes de phosphore blanc lors de leur guerre contre la Bande de Gaza.
L'étude a attiré l'attention que la matière de phosphore blanc est très dangereuse et menace toute matière vivante, en soulignant que la quantité du posphore blanccette dans l'enclave assiégée et agressée a touché 100 martyrs et blessés selon les affirmations d'Amnesty.
Dans le même contexte, l'étude a souligné aux grands dommages au secteur agricole à Gaza, à cause des tracs des bombes de cette matière très dangereuse et interdite qui a pollué et paralysé l'agriculture palestinienne.
L'un des organisateurs de l'étude, Dr. Berecho Manduk, spécialisé dans le domaine des plantes, a dit que les échantillons prises des terres de la Bande de Gaza montrent l'existence des métaux lourds de façon sans précédente, à cause des traces de la matière du phosphore blanc.
De plus, l'étude a conclu que les sols de Gaza sont devenus pleins de grandes quatités de la matière "Moulibdin" qui paralyse l'émergence d'un enfant avant sa naissance.
A la fin de leur étude, et selon les conséquences et les données, les chercheurs italiens ont exprimé  leur grande préoccupation envers la mauvaise situation dans la Bande de Gaza, en précisant que les matières sionistes trés dangereuses et toxiques ont frappé de grandes surfaces des terres agricoles de la bande de Gaza.

L'Irlande essaye à empêcher l'entité sioniste d'examiner les dossiers personnels des européens

[ 11/07/2010 - 15:06 ]
Dublin – CPI
Les autorités irlandaises essayent à interdire les attributions de l'entité sioniste d'examiner les dossier des citoyens européen, dans le but d'empêcher les sionistes de falsifier leurs passeports et de les utiliser par le Mossad à ses opérations d'assassinat, après le scandale de la falsification des passeports européens dans l'assassinat du dirigeant du Hamas, Mahmoud al-Mabhouh, à Dubai, avant presque 7 mois.
Le ministre irlandais de la justice, Dermot Ahern, a dit que son pays est tellement préoccupé parce qu'"Israël" exploite ces informations notamment aux opérations de l'assassinat.
"Après que les autorités sionistes ont falsifié les passeports irlandais à l'assassinat d'al-Mabhouh, on doit interdire son arrivée aux informations européennes", a-t-il ajouté.
Ce pas représente une mesure de précaution par l'Irlande après l'initiative de l'Union européenne qui permet à l'entité sioniste d'examiner des informations très importantes des citoyens européens.
Le journal hébreu "Haarez" a publié que les Organisations européennes qui s'occupent de la protection de la vie privée des personnes ont permi, au début de l'année 2010, d'échanger les informations des clients entres les compagnies européennes et sionistes.
Cette approbation donne aux sionistes le droit d'avoir accès à des bases des données des entreprises européennes et de les garder.

Al-Mouzaini: Hamas accueille l'engagement de tout médiateur à l'opération d'échange des prisonniers

[ 11/07/2010 - 17:21 ]
Gaza – CPI
Le leader au mouvement du Hamas, et le responsable politique du dossier de Chalit, Dr. Moussama al-Mouzaini a accueilli l'engagement de tout nouveau médiateur à l'opération d'échange des prisonniers entre son mouvement et l'entité sioniste,  en affirmant que son mouvement accepte l'intervention de tout médiateur, en indiquant que le Hamas n'a pas demandé aucun côté d'être médiateur.
Dans une déclaration de presse, al-Mouzaini a dit, le dimanche 11/7, que le Hamas s'attache à ses condition, en attirant l'attention que l'état de l'occupation doit finir ses exigences de lignes rouges et libérer immédiatement  les captifs .
La presse hébreu avait dévoilé que le premier ministre sioniste, Benjamin Netanyahu, a appelé l'ancien président américain, Bill Clinton, à participer aux efforts prodigués pour libérer le soldat sioniste capturé dans la Bande de Gaza, Gilad Chalit.
Le dirigeant palestinien a précisé que l'opération ne sera pas effectuée avant la libération des captifs d'al-Qods et des territoires palestiniens occupés en 1948,  ainsi que ceux  condamnés à la perpétuité.

Des milliers d'élèves participent dans une marche de solidarité avec les captifs à Khan Younès

[ 11/07/2010 - 17:32 ]
Gaza – CPI
La haute commission des camps d'été,  intitulés:(les camps de notre al-Aqsa, nos captifs… al-Qods sont notre rendez-vous),  a organisé, le dimanche 11/7, une marche de solidarité avec les captifs palestiniens dans la ville de Khan Younès à la Bande de Gaza,  avec la participation de plus de 200 élèves des camps de Khan Younès.
La marche scoute a été commencée devant la municipalité de Khan Younès, en se dirigeant dans les avenues de la ville avant de s'arrêter dans la cour d'al-Qala'a où les élèves ont présenté de nombreux offres scoutismes, en portant des maquettes de la mosquée sainte d'al-Aqsa en lançant des ballons qui portent les noms des captifs.
Dans le discours du Hamas, le porte-parole du mouvement dans la ville de Khan Younès, Hamad al-Rakab a affirmé que ces camps essayent à renforcer l'amitié à al-Aqsa, et à célébrer l'affaire des captifs dans les âmes de la génération comme un pas vers le nettoyage de la mosquée et la libération des captifs.
Il a ajouté que ces camps visent à adresser des messages aux injustes dans le monde qui assiégent la Bande de Gaza, qu'elle est encore vivante et qu'elle va prendre son droit à la vie digne malgré les criminels qui sèment la mort par tout.
De son côté, le responsable de la haute commission des camps d'été, à Khan Younès, Ismaïl al-Astal a affirmé que cette marche vient dans le cadre des différentes activités effectuées par la commission.

Haniyeh affirme son soutien aux efforts visant à réaliser la réconciliation

[ 11/07/2010 - 21:30 ]
Gaza – CPI
Le premier ministre palestinien, Ismaïl Haniyeh, a affirmé le soutien de son gouvernement à tous les efforts visant à faciliter les défis devant la réalisation de la réconciliation palestinienne pour servir les hauts intérêts du peuple palestinien.
Lors d'une conférence de presse qui a eu lieu, le midi de dimanche 11/7, à l'issue de sa rencontre avec la délégation des personnalités indépendantes dirigée par l'homme d'affaire palestinien, Mounib al-Masri, Haniyeh a renouvelé la confirmation au principe de la participation nationale palestinienne, sur tous les niveaux, en attirant l'attention que la réunion a été tenue pour finir les désaccords palestiniens.
Il a déclaré qu'ils ont discuté la réconciliation palestinien et les moyens qui peuvent unifier le peuple palestinien et conduisent vers la fin des désaccords, pour qu'il puisse surmonter tous les défis, dangers et projets sionistes.
Haniyeh a salué les efforts de la délégation pour le consensu, en précisant qu'elle est chargé par la responsabilité nationale et la réelle appartenance à la question palestinienne.
De son côté, le chef de la délégation, Mounib al-Masdri a dit qu'il a mis une proposition dans le but de mettre fin aux désaccords palestiniens, en ajoutant qu'il a proposé plusieurs idées lors de ses rencontres à Damas, au Caire et à Ramallah, ayant comme objectif de faciliter les défis devant la ratification de la réconciliation.

Mechaal : La résistance peut capturer d’autres soldats pour libérer les captifs palestiniens

[ 12/07/2010 - 00:38 ]
Damas – CPI
Khaled Mechaal, président du bureau politique du mouvement islamique du Hamas, a accordé une interview au journal As-Sabil, dans la capitale syrienne Damas. Elle a été publiée le dimanche 4 juillet 2010.
Il a parlé de différents sujets concernant la scène palestinienne. Le département français a  traduit de grands extraits de la première partie concernant le blocus qui est en train de rendre l’âme.
Les jours sont comptés
As-Sabil : Pensez-vous que les jours du blocus imposé sur la bande de Gaza sont comptés ? Quel regard portez-vous sur la scène palestinienne quant au blocus ?
Khaled Mechaal : Oui, sans aucun doute, le blocus vit ses derniers jours, même si certains essaient de le prolonger ou de le réviser, à l’instar des discussions pour l’alléger.
Notons que le blocus est en soi un crime qui ne doit pas continuer. Et concrètement, il a échoué à réaliser ses objectifs politiques.
Le blocus n’était qu’un moyen de pression sur le Hamas et notre peuple de la bande de Gaza. Tout le monde sait maintenant qu’il a échoué et que le Hamas résiste toujours et refuse de se mettre à genoux.
Le blocus fait beaucoup de mal à notre peuple de Gaza et au mouvement du Hamas. Il devient aussi un fardeau pour ceux qui l’imposent, eux-mêmes. Il n’est pas impossible que la flottille internationale « La liberté » soit la goutte d’eau qui fasse déborder le vase et casse totalement cet injuste siège. Ils sont dans le tort, ceux qui croient que les effets de la flottille se défrichent et prennent fin et que tout reviendra comme avant. Les convois reprendront par la mer et sans la mer. Les efforts internationaux, islamiques, arabes et palestiniens continueront pour rompre le blocus. En effet, le blocus est déjà fini, politiquement. Il reste à le briser sur le terrain.
Les positions arabes et palestiniennes
As-Sabil : La chance est grande pour l’arrêt du blocus. Quelles sont les positions palestiniennes, arabes et internationales quant à l’arrêt de ce blocus ? Sont-elles satisfaisantes ?
Khaled Mechaal : Malheureusement, la position de l’autorité palestinienne n’est pas bien sérieuse. Tout au contraire, elle essaie d’absorber la colère qui a suivi le massacre sioniste pratiqué contre la flottille internationale « La liberté ».
Quelques-uns n’ont pas l’intention de lever le blocus. Ils le considèrent comme un moyen de pression. C’est pour cette raison qu’ils donnent la priorité à la réconciliation, une tentative pour détourner l’attention de la priorité absolue : lever le blocus. Lier la rupture du siège à la réconciliation est un jeu que nous refusons. La rupture est un objectif en soi et la réconciliation en est un autre. Elles vont ensemble sans qu’elles ne soient liées.
La Ligue Arabe
As-Sabil : La Ligue Arabe est longuement restée silencieuse quant au blocus, bien qu’il existe plusieurs décisions arabes incitant à le briser. Et récemment, le secrétaire général de la Ligue a visité la bande de Gaza. Qu’a donné cette visite ?
Khaled Mechaal : C’est vrai que la visite a été un peu tardive, mais nous remercions Amro Moussa. La question n’est pas là. Le problème, c’est que des pays étrangers aident "Israël" à utiliser le blocus pour punir le Hamas, ou du moins le mettre à genoux. Ils travaillent avec des partis palestiniens et arabes afin que le Hamas ne sorte pas victorieux ; ils veulent qu’il paye un prix politique contre la levée du blocus.
Cette conspiration fait prolonger la durée du blocus jusqu’à maintenant. Mais aussi forte que soit cette conspiration, elle ne pourra aller contre la volonté du peuple palestinien. Et maintenant, de partout dans le monde, de l’est comme de l’ouest, sur tous les niveaux, de toutes les nationalités, de toutes les religions, des gens viennent à la rescousse du peuple palestinien. La flottille internationale « La liberté » en est le meilleur exemple. Les convois et les efforts à venir diront encore plus clairement que le blocus prendra obligatoirement fin…
La position turque
As-Sabil : La position officielle turque est bien claire quant à la volonté de briser le blocus et d’ouvrir une route maritime vers la bande de Gaza. Y a-t-il d’autres efforts autres que les turques, déclarés ou non, destinés à lever le blocus ?
Khaled Mechaal : Les Turcs ont un rôle des plus importants dans le domaine. Et ils en payent le prix : des martyrs. L’Etat et le peuple turcs sont visés par les Israéliens, à cause de la position claire de la direction turque dont en particulier les déclarations d’Erdogan qui avait dit : « Si le monde entier tourne le dos à Gaza, moi, je ne le ferai pas ».
Et actuellement, briser le blocus devient une condition pour traiter les conséquences du crime israélien pratiqué contre la flottille internationale « La liberté ». C’est une position inoubliable par le peuple palestinien qui montre sa gratitude. Ce sont des signes montrant que la Turquie reprend son rôle régional, arabe et islamique.
Bien évidemment, il y a d’autres efforts dans le sujet. Nous avons plusieurs contacts avec plusieurs pays arabes, islamiques et européens. Nous essayons de les traduire en des mesures concrètes pour briser le blocus, dont tout d’abord ouvrir une ligne maritime avec Gaza, le blocus ayant plusieurs visages.
Ouvrir une ligne maritime entre Gaza et le monde sera, à mon avis, un bon prologue à une rupture totale du blocus ; les autres aspects perdront leurs raisons d’être. C’est pour cette raison qu’il faut que la pression sur l’Entité sioniste continue afin que le blocus prenne fin. Il ne faut se contenter d’une ouverture provisoire du point de passage de Rafah. Il faut une ligne maritime entre Gaza et le monde. C’est un droit naturel du peuple palestinien. Que les efforts turcs, arabes, islamiques et européens réussissent à trouver une solution adéquate pour ouvrir cette route maritime avec Gaza.
Le blocus, un fardeau
As-Sabil : Selon vos propos, le blocus a échoué, il est désormais un fardeau pour les Israéliens. Pourquoi alors continuent-ils à l’imposer, s’ils n’en tirent pas vraiment quelque chose ?
Khaled Mechaal : La position israélienne porte trois dimensions. La première, c’est que le blocus reflète l’agressivité israélienne à l’encontre du peuple palestinien…
La deuxième dimension, c’est que les occupants israéliens relient le blocus à l’affaire de Shalit. Ils le mènent comme étant une sanction contre le peuple de Gaza et contre le mouvement du Hamas pour l’enlèvement de Shalit.
La troisième dimension : quelques-uns dans la région veulent que le blocus continue, malheureusement. Et cela séduit évidemment "Israël"…
La communauté internationale
As-Sabil : Netanyahu  a appelé, il y a quelques jours de cela, la communauté internationale à intervenir pour aider à relâcher Shalit. Cela ne reflète-t-il pas une faiblesse de la part de la direction israélienne ?
Khaled Mechaal : Je crois qu’il faut regarder la position de Netanyahu de plusieurs angles. Premièrement, il fait ces agissements pour absorber la pression de la rue israélienne pratiquée contre le gouvernement israélien pour sa position envers l’affaire de Shalit. En effet, la rue israélienne sait bien que c’est Netanyahu et son petit cabinet qui mettent des bâtons dans les roues de la transaction d’échange de prisonniers.
Deuxièmement, le gouvernement de Netanyahu fait tout pour dévier l’opinion publique internationale de son crime pratiqué contre la flottille internationale « La liberté ». L’image d’"Israël" s’est beaucoup ternie, une image déjà bien entamée par la guerre agressive israélienne menée contre Gaza. En fait, dans cette flottille, plus de trente pays ont participé. Les Israéliens craignent que la légitimité d’"Israël" soit mise en cause. Ils veulent alors à tout prix embellir son image dans le monde.
"Israël" veut porter à la communauté internationale la responsabilité de l’échec de la libération de Shalit, afin qu’elle paraisse comme l’innocente victime, elle qui était l’assassin sur la flottille internationale « La liberté ». Toutefois, ces tentatives ne pourront rien faire contre les réalités du terrain.
Troisièmement, "Israël" essaie de fabriquer une pression internationale sur le Hamas afin qu’il baisse la barre de ses exigences et qu’il accepte ce qu’"Israël" offre. On n’a pas besoin de faire une enquête poussée pour se rendre compte de l’incapacité israélienne.
La rue israélienne ressent l’incapacité de son gouvernement. Elle l’appelle alors à payer le prix nécessaire pour relâcher Shalit, étant donné que le gouvernement est aussi incapable sur tous les niveaux, sécuritaire, militaire et même diplomatique.
Du nouveau ?
As-Sabil : Dans le dossier de Shalitt, y a-t-il du nouveau ? Y a-t-il de nouveaux intercesseurs ?
Khaled Mechaal : Aucun développement remarquable. Cependant, il y a quelques tentatives de la part du médiateur allemand. Il essaie de pousser le Hamas vers ses anciennes offres. Des tentatives catégoriquement refusées. Les négociations indirectes ne reprendront qu’à partir de l’avant-dernière séance, avant que Netanyahu n’ait changé d’avis.
Influences !
As-Sabil : On parle d’ingérence arabe conseillant à Netanyahu de ne pas aller vite en besogne, pour ne pas donner la chance au Hamas de se procurer une quelconque victoire. Qu’en dites vous ?
Khaled Mechaal : Oui ! L’administration américaine a déjà pratiqué ses pressions, et probablement pas elle seule. Elle a peur que tout cela (un échange réussi de prisonniers) ne soit un point positif pour le mouvement du Hamas, et négatif pour le président de l’autorité Mahmoud Abbas. Sa priorité actuelle est d’assurer un climat propice à la reprise des négociations (entre l’autorité de Ramallah et les occupants israéliens). Ils ne veulent pas que l’échange les perturbe.
En quelques mots, nous sommes prêts à reprendre les négociations indirectes quant à l’échange de prisonniers. Nous restons cependant sur notre position et refusons la dernière offre israélienne.
Le médiateur allemand
As-Sabil : Le médiateur allemand aurait-il quitté son attitude neutre, en pratiquant quelques pressions sur vous ?
Khaled Mechaal : Possible ! Mais nous devons savoir qu’un médiateur n’a en tête que le fait de réussir son travail. Quand il se trouve dans une circonstance lui permettant de pratiquer des pressions, il fait tout pour réussir sa mission. Le médiateur allemand sait bien que c’est Netanyahu qui avait mis en échec son travail. Toutefois, il ne veut prendre une position, en laissant la porte ouverte à la reprise des négociations. Pour cette raison, on n’entend pas de déclarations définitives…
Le plafond d’exigences
As-Sabil : Vous avez dit il y a quelques jours que le Hamas mettrait haut la barre de ses exigences et que l’affaire ne concerne pas seulement Shalit… ?
Khaled Mechaal : En bref, notre but clair et précis est de libérer nos captives et captifs. Si un soldat détenu par la résistance palestinienne ne suffit pas, il sera bien naturel que la résistance mette la main sur d’autres soldats pour libérer les captifs palestiniens, jusqu’à ce qu’"Israël" se rende compte qu’elle n’a d’autre choix que de relâcher nos captifs. Les captifs et les martyrs constituent une tranche importante de notre peuple. Il est de notre devoir de défendre notre peuple. Défendre les captifs est un devoir aussi bien religieux que national. Pour nous, les captifs sont les meilleurs de notre peuple. Nous ne les oublions jamais.