mardi 4 août 2009

Palestine, le 3 Août 2009

Palestine - 03-08-2009
Par IMEMC
La police israélienne attaque des Palestiniens à Jérusalem et l'armée israélienne rase au bulldozer des terres agricoles dans le nord de la Cisjordanie.

Cinq Palestiniens ont été blessés et certains ont été arrêtés, lundi midi, alors qu’ils protestaient contre la saisie, dimanche, de deux maisons dans le quartier Sheikh Jarrah à Jérusalem-Est par des colons israéliens, après que la police ait expulsé les familles qui y vivaient.

Les familles qui habitaient dans les deux maisons et leurs partisans internationaux et israéliens ont protesté lorsque la police les a attaqués à l'aide de matraques et de crosses de fusils. Des sources locales ont indiqué que cinq personnes avaient été emmenées à l'hôpital et au moins six personnes ont été arrêtées par la police. La police a arrêté certains des blessés.

Dimanche à l'aube, plusieurs centaines de policiers israéliens ont attaqué les maisons des familles Al Ghawi et Hanoun et en ont expulsés leurs habitants. Quelques minutes après que la police ait expulsé les familles palestiniennes, des colons s’installaient dans les deux maisons saisies.

Les familles Hanoun et Al Ghawi avaient perdu leurs maisons au cours de la guerre de 1948, après qu'Israël ait proclamé son indépendance. A l'époque, l'Organisation des Nations Unies et les autorités jordaniennes à Jérusalem-Est ont relogé les familles dans des maisons situées à Sheikh Jarrah.

Un groupe d’extrémistes juifs, appelé Comité de la Communauté Sépharade, a affirmé que les maisons avaient toujours appartenus à des Juifs avant les propriétaires palestiniens. Il y a quelques mois, le tribunal israélien a statué en faveur du groupe de colons, bien que l'avocat de Sheikh Jarrah ait présenté des preuves indiquant que les documents des colons étaient faux.

La Cour a reconnu le prétendu droit de propriété sur les maisons du Comité de la Communauté Sépharade mais aussi accordé aux familles palestiniennes le statut de locataires protégés, ce qui signifie qu'ils ne peuvent pas être expulsés de force de leurs maisons. Récemment, le comité de colons a intenté un procès contre la famille en prétendant qu'ils avaient violé l'accord, procès qui a été gagné par le comité.


Dans d’autres nouvelles, l’armée israélienne a rasé des terres appartenant à des Palestiniens, dans la région de Naplouse, au nord de la Cisjordanie. Des sources locales ont indiqué que les terrains sont situés au sud de Naplouse, et qu’ils appartiennent à des agriculteurs des villages voisins d'Irak Bureen et Bureen.

Le chef du conseil de village e Bureen, Ali Eid, a déclaré à des médias locaux que l'armée était en train d’agrandir les colonies israéliennes voisines de Barkha et d’Yitshar.


A l’aube ce matin, les soldats israéliens ont kidnappé quatorze Palestiniens qui se trouvaient dans leurs maisons dans plusieurs parties de la Cisjordanie occupée, selon des sources locales. Sept civils Palestiniens et un Américain ont été kidnappés au cours d'une invasion visant le village de Bil'in, près de Ramallah, en Cisjordanie.
Source : http://www.imemc.org
Traduction : MG pour ISM

L'éviction de Palestiniens de Jérusalem-Est est une provocation, selon l'envoyé de l'ONU


Un bus utilisé par les arabes israéliens pour se rendre à Jerusalem-Est

3 août 2009 – Le Coordonnateur spécial pour le processus de paix au Moyen-Orient, Robert Serry, a déploré lundi l'éviction de familles palestiniennes de leurs maisons dans le quartier arabe de Sheikh Jarrah à Jerusalem-Est, les qualifiant de « provocations » de la part d'Israël.

« Des colons ont été autorisés à prendre possession de ces propriétés alors que les familles palestiniennes en question sont enregistrés auprès de l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) en qualité de réfugiés », a noté le Coordonnateur spécial.

« Ces actions sont totalement inacceptables », a déclaré Robert Serry, qui a estimé qu'elles violaient les conventions de Genève ainsi que les appels lancés par la communauté internationale demandant qu'Israël s'abstienne de provocations à Jérusalem-Est.

Robert Serry a rejeté l'idée selon laquelle la question relevait des autorités municipales et des tribunaux internes israéliens, appelant Israël à respecter le droit international et la Feuille de route pour le Moyen-Orient et à cesser ses « provocations ».

Jérusalem-Est, dans laquelle se trouve la vieille ville qui contient les lieux saints juifs, chrétiens et islamiques, comprend les quartiers conquis par Israël lors de la guerre des Six jours en 1967. A la suite de cette guerre, le Conseil de sécurité a adopté le 22 novembre 1967 une résolution enjoignant Israël à se retirer des territoires occupés lors du conflit.

En 1980, le parlement israélien, la Knesset, a adopté une loi déclarant « Jérusalem, complète et unifiée, capitale d'Israël » - loi qui a été déclarée « nulle et non avenue » par une résolution 478 du Conseil de sécurité.

un.org


Des rapports internationaux mettent en garde contre la pollution de la mer de Gaza

03 Août 2009

Gaza / Des rapports palestiniens et internationaux ont mis en garde contre l'augmentation du taux de pollution de la mer tout au long de la côte de Gaza, notamment après que le service des eaux dans la bande n'est pas parvenu à importer les pièces nécessaires pour restaurer et réformer les tuyaux du réseau des eaux usées à cause du blocus israélien injuste imposé à Gaza il y a plus de trois ans.

Citant un rapport de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), le site de /CNN/ en arabe a souligné qu'environ /71/ échantillons collectés entre avril et juin de /25/ lieux de la mer de Gaza avaient montré que les eaux de la côte de Gaza sont polluées et elles contiennent des bactéries fécales, coliformes et streptococcies. Appelant les Gazaouis à ne pas nager dans la mer qu'à une distance de /2000/ mètres des tuyaux des eaux usées qui versent dans la mer de Gaza, l'OMS a avertit que la poursuite de cet état de pollution pourrait provoquer la propagation de plusieurs maladies contagieuses telles que l'hépatite et la Méningite et le choléra.

Selon un rapport de l'initiative de la propreté et des eaux usées (WASH), /800/ mille mètres cubes des eaux usées ou partiellement traitées ont été versées dans la mer de la bande de Gaza.

Par ailleurs, un rapport élaboré par l'institution palestinienne /al-Dhamir/ pour les droits de l'Homme le 5 juin dernier sous le titre /l'environnement sauvage dans la bande de Gaza/ a affirmé que la pollution maritime constitue un facteur principal des facteurs de la pollution écologique dangereuse à Gaza.

Le rapport a également souligné que l'environnement maritime et le secteur de la pêche dans la bande de Gaza souffrent de plusieurs problèmes, dont le blocus israélien imposé à Gaza.

Or, selon le rapport, les autorités d'occupation israélienne ont limité les milles marins où les palestiniens peuvent pêcher, ce qui a gelé les projets de développement à Gaza.

N.S./ L.A.

sana.sy

Ouverture aujourd’hui du 6e congrès du Fatah

Des thèmes explosifs à l’ordre du jour

Le mouvement nationaliste Fatah, entame, aujourd’hui, les travaux de son 6e congrès général, dans la ville de Beitlehem, en Cisjordanie occupée. 2 250 cadres devront participer à ce 6e congrès, qui se tient 20 ans après le 5e qui s’était déroulé à Tunis.



Ghaza : De notre correspondant

Le nombre de participants initialement prévu par la commission préparatoire chargée du choix des membres, était de 1550. Son augmentation à 2 250 a suscité beaucoup de critiques de la part de ceux qui y ont vu une machination de l’ancienne garde, qui, selon eux, cherche à se faire réélire aux instances dirigeantes du mouvement, le comité central constitué de 21 membres et à un degré moindre, le comité révolutionnaire, qui en compte 120. Des milliers de militants du Fatah, possédant les critères d’admission au congrès n’ont pas été retenus, ce qui a fait beaucoup d’insatisfaits. Avec l’arrivée de milliers de cadres du mouvement Fatah, membres et non membres du 6e congrès, la ville de Beitlehem, d’ordinaire plutôt tranquille, connaît une effervescence comparable à celle des jours de grande affluence de touristes, venant visiter la basilique de la nativité, lieu de naissance du Christ.

En plus des congressistes qui viennent des quatre coins du monde, des sources affirment que 70 pays ont annoncé à la présidence leur présence au congrès. Certains d’entre eux ont même exigé de prononcer un discours. La question de la participation des membres du congrès résidant dans la bande de Ghaza est restée liée aux conditions posées par le mouvement islamiste Hamas qui a refusé leur sortie de l’enclave palestinienne tant que les services sécuritaires de l’Autorité palestinienne, en Cisjordanie, ne libèrent pas ses militants qu’il qualifie de « détenus politiques ». Le gouvernement du Hamas avait annoncé officiellement son interdiction à quelque 400 membres du 6e congres du Fatah de se déplacer vers Beitlehem et a menacé quelques dizaines d’entre eux qui ont pu déjouer la vigilance des services sécuritaires du Hamas et quitter Ghaza, de les arrêter et de les juger dès leur retour.

L’ombre et l’âme de Yasser Arafat

Mahmoud Ezzahar, un des responsables les plus influents du mouvement islamiste a déclaré que la décision d’interdire la participation des membres du 6e congrès résidant dans la bande de Ghaza vise à empêcher l’élection de Mhamad Dahlane, (ennemi juré du Hamas), au comité central du Fatah. « Si nous permettons aux membres du Fatah de sortir, nous permettrons à Mhamad Dahlane de gagner une place au comité central du Fatah, ce qui va a l’encontre de la stratégie sécuritaire et future du Hamas », déclare le Hamas. Parmi les 550 membres représentant le quota de la bande de Ghaza au 6e congrès, 170 ont pu regagner Beitlehem, parmi eux ceux qui se sont infiltrés et ceux qui avaient quitté le territoire suite au coup de force du Hamas. Le mouvement Fatah a annoncé, dimanche soir, après une réunion du comité central présidée par le président de l’Autorité palestinienne et chef du Fatah Mahmoud Abbas, à Ramallah, l’échec de toutes les médiations des pays comme l’Egypte, la Syrie, la Turquie et le Qatar à faire revenir le Hamas sur sa décision. Azzam El Ahmad, un des responsables du Fatah et membre de la délégation au dialogue de réconciliation du Caire soutient que « le Hamas veut aggraver la division, et, par cette décision, il met les bâtons dans les roues du dialogue et de son succès ».

Fatah et la voie du salut

Il a ajouté que « la décision du Hamas d’interdire la participation des militants du Fatah au congrès de Beitlehem, signifie qu’il tient à aller de l’avant dans son plan de partage du pays en harmonie avec le projet unilatéral d’Ariel Sharon visant a séparer la bande de Ghaza de la Cisjordanie et qui va dans le sens de la création d’un Etat aux frontières provisoires, ce que fera échouer, en premier lieu, notre population de la bande de Ghaza ». Mais malgré ce problème de la non-participation de l’ensemble des membres de Ghaza, le 6e congrès général du Fatah reste spécifique par rapport aux précédents. C’est la première fois, depuis la création du mouvement Fatah, qu’il se tient en terre palestinienne. C’est le congrès qui regroupera le plus grand nombre de participants. C’est la première fois également que la majorité des membres revient aux territoires palestiniens, qui ne pouvaient participer à cause des mesures de l’occupant israélien qui criminalisait le Fatah et ses militants dont les activités étaient tenues secrètes.

Toutes les diasporas palestiniennes à travers le globe sont représentées. C’est la première fois qu’un congrès général du Fatah se tient en l’absence du leader historique du mouvement, le défunt président Yasser Arafat. Quant aux difficultés qui apparaîtront sûrement, durant le déroulement du congrès, elles seront multiples. Certaines sources proches du mouvement Fatah ont souligné que le congrès sera une occasion pour la base de demander des comptes aux dirigeants du mouvement et de discuter des points explosifs, tels la perte de la bande de Ghaza au profit du Hamas, la défaite aux dernières élections législatives, la mort suspecte de Yasser Arafat, le dossier des négociations de paix avec Israël, la relation entre le Fatah et l’Autorité palestinienne...

Le congrès devra enfin définir sa politique future surtout en ce qui concerne la relation avec Israël et son point de vue sur la nature de la lutte qui devrait accompagner les négociations de paix avec l’Etat hébreu. Mais beaucoup d’observateurs considèrent le 6e congrès du Fatah crucial pour l’avenir du mouvement qui devra élira de nouvelles instances dirigeantes et lui faire reprendre son aura sur la scène palestinienne. Une image ternie par certains responsables corrompus, qui, depuis leur arrivée dans les territoires ne pensent qu’à remplir leurs poches. L’enjeu de ce congrès étant de redorer le blason d’un mouvement qui a porté les espérances du peuple palestinien de pouvoir, un jour, jouir d’un Etat indépendant et souverain avec El Qods comme capitale sur les terres occupées en 1967.



Par Fares Chahine

Des élus républicains du Congrès américain en visite de soutien à Israël


Vingt-cinq membres républicains du Congrès américain ont entamé hier une visite de soutien en Israël, a indiqué l'ambassade des États-Unis à Tel-Aviv. Les élus américains ont été reçus dans la matinée par le ministre israélien des Affaires étrangères Avigdor Lieberman. Le chef de la diplomatie israélienne a affirmé lors de la rencontre que son pays était prêt à engager « immédiatement » et « sans conditions préalables » des négociations de paix directes avec Damas, tout en excluant une restitution à la Syrie du plateau du Golan conquis par Israël en 1967. La visite des élus américains est parrainée par l'American Israel Education Foundation (AIEF), une organisation charitable associée à l'AIPAC, le puissant lobby pro-israélien à Washington.
l'orient le jour

La Knesset adopte un amendement controversé de la loi électorale


Le Parlement israélien a adopté hier un amendement controversé à la loi électorale, réclamé par le Premier ministre Benjamin Netanyahu qui favoriserait une scission au sein du parti Kadima (centriste), à la tête de l'opposition. L'amendement a été voté par 60 voix contre 43, sur 120 députés, en troisième et dernière lecture. Ce texte, qui a fait l'objet de vives critiques aussi bien dans la classe politique que dans la presse, a été taillé sur mesure pour permettre au « numéro deux » du Kadima, Shaoul Mofaz, de rallier le Likoud (droite) de M. Netanyahu avec six députés de sa formation. Parallèlement, le Parlement israélien a adopté une loi de privatisation de terres domaniales malgré la vive opposition que le projet avait suscité notamment auprès de la minorité arabe.
l'orient le jour

Nouvelles exportations record d'armes israéliennes prévues en 2009


Les exportations israéliennes d'armes et de technologie militaire devraient représenter plus de 6 milliards de dollars fin 2009, pour la seconde année consécutive, a indiqué hier le Jerusalem Post. Selon le journal, qui cite le directeur général du ministère de la Défense Pinchas Buchris, Israël a déjà exporté depuis janvier 2009 pour 3,3 mds USD d'armements, contre 6,3 mds en 2008 et 5,6 mds en 2007. Aucune précision n'a été donnée sur le détail de ces ventes ou sur les pays clients. Grâce à cette très forte progression, Israël figure dans le peloton de tête des pays exportateurs d'armements, derrière les États-Unis, l'Union européenne et la Russie.
l'orient le jour

Jérusalem-Est : Washington se joint aux critiques de pays européens


La secrétaire d'État américaine Hillary Clinton a joint lundi la voix de Washington à celle de l'Union européenne (UE) et de la France pour critiquer les expulsions de familles palestiniennes menées par les autorités israéliennes à Jérusalem-Est. Mme Clinton a estimé que les expulsions de deux familles palestiniennes dimanche étaient « profondément regrettables » et exhorté Israël à « s'abstenir de tels actes de provocation ». Plus tôt hier, la présidence suédoise de l'UE avait affiché sa « sérieuse inquiétude face aux expulsions permanentes et inacceptables à Jérusalem-Est ».
l'orient le jour

Lieberman promet de démissionner s’il est inculpé pour corruption

04/08/2009

Le ministre des affaires étrangères israélien, Avigdor Lieberman, risquerait jusqu’à 31 ans de peines cumulées de prison.                               Menahem Kahana/AFP
Le ministre des affaires étrangères israélien, Avigdor Lieberman, risquerait jusqu’à 31 ans de peines cumulées de prison. Menahem Kahana/AFP
ISRAËL L'annonce du ministre des Affaires étrangères menace la stabilité du gouvernement Netanyahu.

Le chef de la diplomatie israélienne Avigdor Lieberman s'est engagé hier à démissionner de ses fonctions s'il était inculpé pour corruption. « C'est la décision du conseiller juridique du gouvernement qui va compter. S'il décide de m'inculper après m'avoir entendu, je démissionnerai, et dans les quatre ou cinq mois suivants, je renoncerai à mes fonctions de député », a-t-il déclaré aux journalistes réunis au Parlement.
Au terme d'une enquête de plus d'une décennie, la police a indiqué qu'elle allait recommander au procureur de l'État, Menahem Mazouz, d'engager des poursuites contre M. Lieberman pour « corruption, fraude, blanchiment d'argent, subornation de témoins et entrave à la justice ». Selon la procédure, M. Mazouz devrait faire savoir dans les prochains mois s'il entend donner suite à ces recommandations et, le cas échéant, entendre alors M. Lieberman, 51 ans, avant de l'inculper. « Il est de tradition que le procureur accompagne de très près les enquêtes de la police lorsqu'elles concernent des personnalités politiques », a indiqué à l'AFP une responsable du ministère de la Justice sous condition d'anonymat.
Selon des médias israéliens, plusieurs millions de dollars auraient été versés de l'étranger à M. Lieberman via des sociétés écran et divers comptes bancaires pour financer ses campagnes électorales. Il risquerait jusqu'à 31 ans de peines cumulées de prison et pourrait donc jouer la montre en usant d'artifices de procédure pour tabler sur la fin du mandat de M. Mazouz en janvier 2010, a estimé une source policière.
Chef du parti ultranationaliste Israël Beiteinou, le troisième en importance avec 15 députés sur 120 à la Knesset, M. Lieberman plaide son innocence et se dit « harcelé » par la police. Depuis sa nomination en avril à la tête de la diplomatie, M. Lieberman a multiplié les missions à l'étranger, notamment aux États-Unis, en Europe, en Russie et tout récemment en Amérique latine, mais a partout été précédé de sa réputation d'extrémiste partisan de la manière forte.
Les Américains préfèrent traiter avec le ministre de la Défense, Ehud Barak, et le président français, Nicolas Sarkozy, a carrément conseillé au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu de le limoger pour le remplacer par une personnalité plus présentable, selon lui.
M. Netanyahu compte pour sa part sur un texte de loi que la Knesset a promulgué hier pour tenter de rallier au moins sept des 28 députés du parti d'opposition Kadima centriste de Tzipi Livni et ainsi renforcer sa coalition.
M. Lieberman demeure en outre persona non grata en Égypte et en Jordanie, les seuls pays arabes à avoir signé la paix avec Israël, respectivement en 1979 et 1994, en raison de ses prises de position hostiles à la minorité arabe de l'État hébreu.
Des commentateurs de la presse israélienne estiment qu'une telle démission aura peu d'incidence sur le cours des pourparlers avec les Palestiniens, en raison du rôle limité dans ce domaine alloué au ministre ultranationaliste par M. Netanyahu.
M. Lieberman n'a cependant pas dit son dernier mot. Il s'est déclaré « convaincu que l'an prochain, et dans deux ans aussi, je serai encore ministre des Affaires étrangères, et qu'aux prochaines élections nous emporterons plus de vingt mandats » de députés.
l'orient le jour

En attendant la paix

Par Christian Merville | 04/08/2009

LE POINT
Contrairement à l'idée généralement admise, il faut être plus que deux en politique, n'en déplaise aux amateurs pour danser le tango. Est-ce pour cela que, de mémoire d'homme, on a rarement vu, et en un temps aussi court, un tel défilé de responsables américains ? Après le secrétaire à la Défense Robert Gates, le Proche-Orient a eu droit à la visite du général James L. Jones, conseiller à la Sécurité nationale, et à celle de l'inévitable Dennis B. Ross, qui a récemment repris du service, sans parler du négociateur en chef, George J. Mitchell, qui en est déjà à sa cinquième navette. Et dans les semaines qui viennent, la Maison-Blanche lancera une vaste campagne de relations publiques pour expliquer sa position sur la question la plus épineuse du siècle, assortie d'interviews de Barack Obama sur diverses chaînes de télévision des deux parties. Mais ce remue-ménage diplomatico-médiatique ne semble pas émouvoir outre mesure Tel-Aviv où l'on invite le chef de l'Exécutif US à s'adresser directement aux Israéliens. Tout comme, à ce jour, vous l'avez fait avec les Arabes, les musulmans, les Iraniens, les Européens, les Russes et les Africains, rappelle Aluf Benn, éminent éditorialiste du Haaretz, dans une récente tribune à un grand quotidien new-yorkais.
Il y a aussi l'absence de la secrétaire d'État, pratiquement sur la touche, murmure-t-on aujourd'hui, en raison précisément de l'activisme des émissaires présidentiels. Vexée, Hillary Clinton, qui était interrogée l'autre soir par David Gregory sur NBC, a répondu sèchement : « Je me suis fracturé le coude, pas le larynx » - une manière de rappeler qu'elle a pris position sur le conflit israélo-arabe à chaque fois que l'occasion s'en est présentée. Il reste que son dernier contact direct avec l'équipe de Benjamin Netanyahu remonte à mars dernier, et cela, les commentateurs ne manquent pas de le relever, rappelant qu'il s'agit du numéro 2 de l'équipe démocrate, au soutien sans faille à l'État hébreu à l'époque où elle représentait New York au Sénat. C'est bien pourquoi d'ailleurs l'homme de la rue continue d'avoir pour elle les yeux de Chimène, alors que le président fait figure d'allié plutôt incertain, contrairement à George W. Bush et même à Bill Clinton. Sans parler de ses deux principaux adjoints, Rahm Emanuel et David Axelrod, qualifiés hier par « Bibi » de « self-hating Jews ». En juin, le Jerusalem Post publiait les résultats d'un sondage qui a ému la Maison-Blanche. Pour cinquante pour cent des personnes interrogées, la présente équipe américaine est plutôt propalestinienne contre six pour cent seulement qui pensent le contraire.
Encore s'il ne s'agissait que des deux principaux protagonistes... Il y a aussi les dirigeants arabes, douze au total, qui se sont entretenus, au fil de près de sept mois, avec l'émissaire yankee pour lui signifier leur refus de toute concession et leur exigence de mesures concrètes à prendre par l'autre partie, essentiellement le gel de la colonisation. Pourtant, s'étonne George Mitchell, aucun des deux camps n'a fait état en privé d'une telle intransigeance. Ainsi, dit-il, Netanyahu a fini par accepter l'idée d'une suspension provisoire de nouvelles constructions pour peu qu'on le laisse terminer l'aménagement de 2 500 maisons. Bien maigre quand on sait que 300 000 colons sont déjà installés sur la rive occidentale du Jourdain et 200 000 autres dans la partie arabe de Jérusalem. Le mouvement Americans for Peace Now révélait récemment qu'Ehud Olmert avait autorisé l'édification de 4 500 unités et qu'un peu partout dans les territoires occupés, les maisons préfabriquées champignonnent. Avec la meilleure bonne volonté du monde, on ne trouvera pas, à Riyad comme au Caire ou ailleurs, un responsable pour juger qu'il y a là de quoi relancer la « feuille de route » établie en 2003. Encore moins exiger des Arabes les gestes « suggérés » par les Américains : installation à Tel-Aviv de représentations commerciales, interviews à des représentants de médias israéliens ou encore ouverture de l'espace aérien arabe aux avions de la compagnie El Al se rendant dans des contrées asiatiques.
Constat désolé, dressé par les pessimistes à tout crin : la paix n'est pas pour demain. Scénario rose, élaboré par les optimistes : après le va-et-vient de ces dernières semaines, on s'achemine vers une conférence internationale, probablement à l'automne, qui permettrait de débloquer la situation. Rappel, un rien amusé, de Mitchell, dont faisait état hier le New York Times : il m'avait fallu 700 jours avant de parvenir, en Irlande, à l'accord du Vendredi saint ; je ne suis sur le dossier proche-oriental que depuis 190 jours. Procédez à une petite soustraction. Décourageant, non ?
l'orient le jour

Le Fateh à la recherche d’un nouvel élan

04/08/2009

Des membres du Fateh arrivant à leur hôtel à Bethléem, en Cisjordanie, pour assister au congrès du parti qui débute aujourd’hui.                    Muza al-Shaer/AFP
Des membres du Fateh arrivant à leur hôtel à Bethléem, en Cisjordanie, pour assister au congrès du parti qui débute aujourd’hui. Muza al-Shaer/AFP
PROCHE-ORIENT Le parti miné par la division et la corruption renouvelle à partir d'aujourd'hui sa direction.
Le Fateh qui contrôle l'Autorité palestinienne tient aujourd'hui son premier congrès en 20 ans pour renouveler la direction d'un parti miné par les divisions et affaibli par sa déroute face aux islamistes du Hamas à Gaza. Au cours de ce congrès de trois jours à Bethléem, en Cisjordanie, quelque 2 300 délégués doivent renouveler le Comité central et le Conseil révolutionnaire, principales instances du Fateh, et adopter un nouveau programme politique.
Fondé en 1959 par le défunt leader historique Yasser Arafat, le Fateh monopolisait le pouvoir au sein de l'Autorité palestinienne depuis 1994 avant d'être battu aux législatives en 2006 par les islamistes du Hamas qui l'ont ensuite délogé par la force de Gaza en juin 2007. Le Fateh est aussi tenu par beaucoup de Palestiniens pour responsable de la corruption et l'insécurité qui ont sévi dans les territoires palestiniens avant que l'Autorité palestinienne ne se décide à les combattre sérieusement ces dernières années. Le congrès sera seulement le sixième du Fateh, le dernier s'étant tenu à Tunis en 1989.
Aujourd'hui, le Fateh, dirigé par le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, ne contrôle que la Cisjordanie, et sa ligne politique prônant un règlement négocié du conflit avec Israël après des années de lutte armée ne cesse de perdre en crédibilité faute de progrès dans les négociations de paix.
Si M. Abbas est assuré d'être reconduit comme chef du mouvement, la composition du nouveau comité central de 21 membres, qui seront élus par les délégués, fait l'objet de toutes sortes de pronostics. Ainsi, une partie des « éléphants » qui font partie de l'actuel comité central devraient céder la place à de plus jeunes. Le secrétaire du général du Fateh en Cisjordanie emprisonné en Israël, Marwan Barghouthi, et l'ex-chef de la sécurité préventive Jibril Rajoub, l'ex-homme fort du Fateh à Gaza et « chouchou » des Américains, Mohammad Dahlane, apparaissent comme les prétendants les plus sérieux.
Quant au Conseil révolutionnaire, il compte 120 membres, dont la majorité sera élue par les délégués et le reste désigné par le nouveau comité central.
Les querelles entre les ténors du Fateh, qui ont contribué au déclin du mouvement, se sont exacerbées ces derniers semaines lorsque son secrétaire général et l'un des fondateurs Farouk Kaddoumi a publiquement accusé M. Abbas d'avoir comploté avec Israël pour éliminer Yasser Arafat. M. Kaddoumi, basé à Tunis, était hostile à la tenue du congrès en Cisjordanie, où il n'a jamais remis les pieds depuis l'occupation israélienne en 1967.
Les préparatifs du congrès ont aussi été perturbés par le refus du Hamas d'autoriser quelques 400 délégués du Fateh de Gaza de se rendre en Cisjordanie. Environ 500 autres délégués installés à l'étranger, notamment au Liban, en Syrie et en Jordanie, ont été autorisés par Israël à y assister.
« Ce congrès sera un tournant historique. Soit le Fateh se montrera capable d'opérer les réformes, le rajeunissement et les changements nécessaires en tirant la leçon de ses échecs (...) soit il poursuit son déclin et devient simplement le parti de l'Autorité palestinienne sans avoir réalisé ses objectifs de libération nationale », estime l'analyste politique Hani al-Masri. Selon un projet du programme politique qui doit être soumis au congrès, obtenu par l'AFP, le Fateh y affirme « son refus de reconnaître Israël en tant qu'État juif », comme l'exige le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
Le texte affirme en outre la volonté des Palestiniens de « reprendre l'initiative afin de sortir les négociations de paix de l'impasse » tout en réitérant le « droit du peuple palestinien à la résistance contre l'occupation conformément à la loi internationale, y compris la lutte armée ».

L'Egypte ouvre partiellement le passage de Rafah

Ecrit par Leyla Jad
Monday, 03 August 2009
RAFAH – L’Egypte a partiellement ouvert lundi le passage frontalier de Rafah avec la bande de Gaza pour la circulation des personnes des deux côtés, a indiqué le ministère de l'Intérieur du Hamas.
Trois bus ont quitté le territoire palestinien avant midi, d’après le porte-parole du ministère Ihab Al-Ghussein. Le premier transportait des passagers, le deuxième des patients, et le troisième des «cas spéciaux» non spécifiés.

Le passage restera ouvert pendant trois jours, et seuls les patients, étudiants, titulaires de passeports et permis de résidence étrangers sont autorisés à traverser le passage.

Les voyageurs qui veulent quitter Gaza doivent s'enregistrer au ministère de l'Intérieur en amont, selon le ministère. Al-Ghussein a déclaré que «8131 personnes se sont enregistrées et espèrent effectuer leur voyage durant les trois jours». (PNN)

Expulsion de deux familles à Jérusalem-Est

Ecrit par Leyla Jad
Monday, 03 August 2009
JERUSALEM OCCUPEE – Deux familles palestiniennes ont été expulsées de leur domicile le dimanche 2 août dans le quartier de Sheikh Jarrah, à Jérusalem-Est.
Les 57 résidents Palestiniens, dont 19 mineurs, ont du céder la place à 6 familles de colons juifs.

Le consulat britannique à Jérusalem-Est et le coordonnateur spécial des Nations Unies pour le processus de paix au Moyen-Orient Robert H.Serry ont condamné l’action israélienne, soutenue par la police.

La présidence suédoise de l'Union européenne s’est dite lundi sérieusement inquiète «face aux expulsions permanentes et inacceptables à Jérusalem-Est».

«Ces actions confirment une tendance inquiétante allant à l'encontre de la création d'une atmosphère permettant de trouver une solution viable et crédible au conflit israélo-palestinien», a regretté la présidence suédoise dans un communiqué. «Les démolitions de maisons, les expulsions et les activités de colonisation à Jérusalem-Est sont illégales au regard du droit international».

Vers 5h30 du matin de dimanche 2 août, la police israélienne s’est approchée de la maison de la famille Hannoun et a fait irruption dans l’habitation en entrant par les fenêtres d’où ils ont expulsé de force Maher Hanoun, son épouse Nadia et leurs 3 enfants.

Les policiers ont violemment séparé la famille des activistes internationaux et israéliens qui se trouvaient dans la maison et arrêté les activistes qui se trouvaient avec la famille.

Les policiers israéliens sont également entrés dans la maison de la famille Al-Ghawi à la même jeure, d’où ils ont expulsé la famille et les étrangers qui se trouvaient dans la maison.

Les colons sont arrivés avec un camion et ont commencé à sortir de la maison tous les biens des familles Hannoun et Al-Ghawi. Tout le monde à l’extérieur de la maison a été forcé de traverser la rue et de s’éloigner de la maison.

Les médias ont été repoussés par la police alors qu’ils tentaient de s’approcher des maisons des familles expulsées de Sheikh Jarrah.

Le quartier de Sheikh Jarrah à Jérusalem-Est a été construit en 1956 par les Nations-Unis et le gouvernement Jordanie pour loger les réfugiés palestiniens de la guerre de 1948. «Nous sommes des réfugiés de 1948 et maintenant nous sommes à nouveau devenus des réfugiés», a déclaré Maher Hannoun. «Nous avons été expulsés de nos maisons pour faire de la place aux colons, ce qui est contraire au droit international.»

Parmi les personnes arrêtées, il y a au moins 7 militants internationaux et 1 militant israélien. Ils ont été libérés après leur audience au tribunal, à condition de ne pas revenir à Sheikh Jarrah pendant 3 semaines. Un militant Américain a été emmené dans une prison de l’immigration avant son expulsion.

La reprise des logements a eu lieu à la suite d'une décision de la Cour suprême israélienne, qui a rejeté les appels des familles expulsées. Celles-ci contestaient un ordre d'expulsion obtenu en justice par l'organisation de colons Nahalat Shimon International.

L'arrêt total de la colonisation en Cisjordanie occupée et à Jérusalem-Est est une condition imposée par Washington pour la relance du processus de paix entre Israéliens et Palestiniens. L’ambassade des Etats-Unis en Israël a adressé une première protestation au ministère des Affaires étrangères dans laquelle elle exprimait l’inquiétude suscitée par cet acte. (PNN)

Sheikh Jarrah: la réaction de la France

Ecrit par Leyla Jad
Monday, 03 August 2009
JERUSALEM OCCUPEE – Le Ministère français des Affaires étrangères et européennes a publié le communiqué de presse suivant suite à l’expulsion des deux familles à Jérusalem-Est.
«La France déplore l'expulsion par la police israélienne des familles palestiniennes al-Ghawi et Hanoun, intervenue dimanche 2 août dans le quartier de Cheikh Jarrah, à Jérusalem-est.

De telles mesures affectent gravement la vie des habitants des quartiers en cause, sont illégales au regard du droit international et néfastes pour le processus de paix, car elles préjugent du résultat des négociations sur le statut final.

Pour ces motifs, la France comme l'ensemble des Etats européens avait invité les autorités israéliennes à surseoir à l'expulsion de ces familles.

Dans ce contexte, la France exprime aujourd'hui sa vive préoccupation devant la décision contraire prise par le gouvernement israélien et devant l'ensemble des faits accomplis à Jérusalem-est, qui méconnaissent les engagements souscrits par Israël, notamment dans le cadre de la Feuille de route du Quartet.

La France demande à l'ensemble des parties prenantes de faire preuve de responsabilité afin de préserver la possibilité d'une paix négociée.» (PNN)