samedi 19 février 2011

Proche Orient : déclaration de Michèle Alliot-Marie

18 février 2011 - Le Conseil de sécurité n’est pas parvenu ce soir à un accord sur le projet de résolution. Je le regrette.
La France n’a de cesse de rechercher tout moyen qui permette de relancer le processus de paix sur des bases agréées.
Comme l’a dit le Président de la République, la sécurité d’Israël ne sera véritablement assurée que lorsque à ses côtés, existera un Etat palestinien indépendant, démocratique et viable. Cette paix passe par la reconnaissance de Jérusalem comme capitale de deux Etats, une frontière négociée sur la base de la ligne de 1967 et des échanges de territoires qui permettront de construire deux Etats viables.
La position française sur la colonisation israélienne est constante. La colonisation est illégale au regard du droit international. Elle doit cesser.
Je souligne à cet égard l’unité des membres européens du Conseil sur cette question. L’explication de vote commune prononcée aujourd’hui à New York avec nos partenaires britannique et allemand le démontre.
Mon engagement pour travailler à la paix au Proche Orient ne faiblira pas. J’ai eu l’occasion de le démontrer lors de mon récent déplacement dans la région.
J’appelle les Palestiniens et les Israéliens à revenir, dès maintenant, aux négociations directes. La paix est possible aujourd’hui. Il importe de recréer les conditions de confiance nécessaires à la négociation entre les parties. Nous soutenons en ce sens la définition d’un cadre précis pour la suite des discussions.
Nous attendons du prochain Quartet qu’il se prononce clairement sur les moyens de poursuivre la négociation en vue d’aboutir à un règlement de paix sur toutes les questions du statut final.
La France accueillera à Paris au mois de juin une seconde conférence des donateurs. Elle devra s’inscrire dans un processus politique dont l’objectif est la proclamation d’un Etat palestinien avant septembre 2011.

Israël et la révolution d’Égypte : "Mauvais pour les juifs"

19 février 2011 par Ilan Pappé
Ce point prospectif par Ilan Pappé, sur la conception sioniste de la question israelo-palestinienne et sa critique, vues des révolutions démocratiques tunisienne et égyptienne et de leur "effet domino" social et utopique en Afrique et au Moyen-Orient, est une traduction française de l’éditorial inédit du magazine anglophone "i.e. — Electronic Intifada" du 14 février 2011, sur internet.
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Gaza Youth Breaks Out
(Profil iconographique sur Facebook)
 Le point de vue d’Israël est que les révolutions tunisienne et égyptienne si elles réussissent en effet soient mauvaises, très mauvaises. Les Arabes instruits — pas tous habillés comme "des Islamistes", quelques-uns d’entre eux parlant un anglais parfait, et dont le désir pour la démocratie est articulé sans recours à la rhétorique "anti-occidentale" — sont mauvais pour Israël.
Les armées arabes qui ne tirent pas sur ces manifestants sont également mauvaises tout comme beaucoup d’autres images qui ont déplacé et ont enthousiasmé tant de personnes dans le monde entier, même à l’Ouest. Cette réaction mondiale est aussi mauvaise, très mauvaise. Cela fait ressembler l’occupation israélienne en Cisjordanie et dans le territoire de Gaza et ses politiques d’apartheid à l’intérieur de l’État aux actes d’un régime "arabe" typique.
Pendant un moment, on n’a pas pu dire ce qu’était la pensée officielle d’Israël. Dans son premier message de bon sens à ses collègues le Premier ministre Benjamin Netanyahu demanda à ses ministres, ses généraux et aux politiciens de ne pas se prononcer publiquement sur les événements en Égypte. Pour un bref instant on pensa qu’Israël se détournait du voyou du quartier vers ce qu’il avait toujours été : un visiteur ou un résident permanent.
Il semble que Netanyahu ait été particulièrement gêné par les propos malheureux sur la situation prononcés publiquement par le général Aviv Kochavi, le chef du renseignement militaire israélien. Ce top expert israélien sur les affaires arabes avait déclaré en toute confiance à la Knesset (il y a deux semaines) que le régime de Moubarak était toujours aussi solide et résistant. Mais Netanyahu ne put rester la bouche close si longtemps. Et quand le patron parla tous les autres suivirent. Et quand tous répondirent, le commentaire sur Fox News donna aux commentateurs l’air d’ "une bande de pacifistes et de hippies de l’amour libre venus des années 1960".
L’essentiel de la narration israélienne est simple : il s’agit d’une révolution de type iranien aidée par Al Jazeera et stupidement autorisée par le président américain Barack Obama, le nouveau Jimmy Carter, et le monde est stupéfait. Les anciens ambassadeurs d’Israël en Égypte sont le fer de lance de l’interprétation israélienne. Toute leur frustration d’avoir été enfermés à l’étage élevé de leur appartement cairote éclate maintenant comme un volcan inextinguible. Leur tirade peut se résumer aux paroles de l’un d’eux, Zvi Mazael, disant à la télévision israélienne Channel One, le 28 Janvier : "c’est mauvais pour les juifs, très mauvais."
Bien sûr en Israël, quand vous dites "mauvais pour les juifs" vous voulez dire les Israéliens — mais en outre vous voulez dire qu’indépendamment d’être mauvais pour Israël c’est mauvais pour les juifs du monde entier (malgré l’évidence du contraire depuis la fondation de l’État).
Par contre, ce qui est vraiment mauvais pour Israël c’est la comparaison. Nonobstant comment tout cela pourrait finir, les erreurs et les prétextes d’Israël s’exposent comme jamais auparavant. L’Égypte expérimente une intifada pacifique face à la violence mortelle de la part du régime. L’armée n’a pas tiré sur les manifestants ; et même avant le départ de Moubarak, à sept jours de protestations, le ministre de l’intérieur qui avait ordonné à ses voyous de fondre violemment sur les manifestants fut déjà mis à la porte — et il sera probablement poursuivi en justice.
Oui, ce limogeage était fait pour gagner du temps et tenter de convaincre les manifestants de rentrer chez eux. Mais même cette scène, à présent oubliée, ne pourrait jamais se produire en Israël. Israël est un endroit où tous les généraux qui ont ordonné de tirer sur les manifestants palestiniens et juifs contre l’occupation rivalisent maintenant pour le plus haut poste de chef général de l’état-major.
L’un d’eux est Yair Naveh, lequel en 2008 donnait des ordres pour tuer des suspects palestiniens, même ceux qui pouvaient être arrêtés tranquillement. Il ne va pas en prison ; mais Anat Kamm, la jeune femme qui révéla ces ordres, est maintenant face à neuf ans de prison pour leur fuite dans le quotidien israélien Haaretz. Pas un seul général israélien ni politicien n’a passé ou n’est susceptible de passer un seul jour en prison pour avoir commandé aux troupes de tirer sur des manifestants non armés, des civils innocents, des femmes, des vieillards et des enfants. La lumière rayonnante de l’Égypte et de la Tunisie est si forte qu’elle illumine en même temps les espaces les plus sombres de la "seule démocratie du Moyen-Orient".
Les Arabes non violents, démocratiques (qu’ils soient religieux ou pas), sont mauvais pour Israël. Mais peut-être que ces Arabes furent tout le temps les mêmes, non seulement en Égypte mais également en Palestine. L’insistance des commentateurs israéliens sur la question la plus importante en jeu — le traité de paix israélien avec l’Égypte — est une déviation, et elle a très peu de pertinence à l’égard de l’impulsion puissante qui secoue le monde arabe tout entier.
Les traités de paix avec Israël sont des symptômes de corruption morale pas d’une maladie en soi — c’est pourquoi le Président syrien Bashar Asad, sans aucun doute un leader anti-israélien, n’est pas immunisé de la vague de changement. — Non ; ce qui est en jeu ici, c’est le prétexte qu’Israël soit un pays stable, civilisé, l’île de l’ouest dans une mer agitée de barbarie islamique et de fanatisme arabe. "Le danger" pour Israël consiste en ce que la cartographie restant la même cependant la géographie change. Ce serait encore une île, mais de barbarie et de fanatisme, dans une mer d’États démocratiques et égalitaires nouvellement formés.
Aux yeux de larges couches de la société civile de l’Ouest l’image démocratique d’Israël a depuis longtemps disparu, mais maintenant elle peut s’estomper et se ternir aux yeux des autres, en charge de la politique et du pouvoir. Quelle est l’importance de l’image ancienne, positive d’Israël, pour le maintien de sa relation privilégiée avec les États-Unis ? Seul le temps nous le dira.
Mais d’une façon ou d’une autre, le cri élevé depuis la place Tahrir, au Caire, est un avertissement que les mythologies apocryphes de la "seule démocratie au Moyen-Orient", le fondamentalisme chrétien hardcore (bien plus sinistre et corrompu que celui des Frères musulmans), le cynisme des profits excessifs de l’entreprise militaro-industrielle, le lobbying brutal et son néo-conservatisme, ne garantiront pas éternellement la durabilité de la relation spéciale entre Israël et les États-Unis.
Et même si cette relation spéciale persévérait quelque temps, elle serait maintenant installée sur des bases encore plus instables. L’étude des cas diamétralement opposés tels, d’une part, les pouvoirs régionaux anti-américains jusqu’ici résistants comme l’Iran et la Syrie et d’autres, parmi lesquels dans une certaine mesure la Turquie, et d’autre part la chute ultime des tyrans pro-américains, est indicative : le soutien américain de "l’État juif" de la minorité ethnique et raciste, même supporté, ne suffira pas pour le maintenir au cœur d’un monde arabe en mutation, à l’avenir.
Ce pourrait être une bonne nouvelle pour les juifs, même pour les juifs en Israël à long terme. Être entouré par des peuples qui chérissent la liberté, la justice sociale et la spiritualité et naviguant parfois tranquillement et parfois grossièrement entre la tradition et la modernité, le nationalisme et l’humanité, la mondialisation capitaliste agressive et la survie quotidienne, ne va pas être facile.
Pourtant, il y a un horizon, et il porte l’espoir de déclencher des changements semblables en Palestine. Il peut apporter de clôturer plus d’un siècle de colonisation sioniste et de dépossession, remplacé par la réconciliation plus équitable entre les victimes palestiniennes de ces politiques criminelles où qu’elles soient, et la communauté juive. Ce rapprochement serait construit sur la base du droit au retour des Palestiniens, et sur tous les autres droits pour lesquels le peuple d’Égypte a si vaillamment combattu pendant ces vingt derniers jours.
Seulement soyez certain que les Israéliens ne manquent pas une occasion de rater la paix. Ils veulent crier au loup. Ils veulent demander et recevoir davantage de fonds du contribuable américain en raison de la nouvelle "évolution". Ils veulent interférer clandestinement de façon destructrice pour saper toute transition vers la démocratie (vous souvenez-vous quelle force et quelle méchanceté caractérisa leur réaction à la démocratisation de la société palestinienne ?) Et ils veulent porter la campagne islamophobe à de nouveaux sommets jamais atteints.
Mais qui sait, peut-être que le contribuable américain ne voudra pas bouger pour le moment. Et peut-être que les hommes politiques européens voudront suivre le sentiment général de leur audience publique pour permettre non seulement à l’Égypte d’être radicalement transformée, mais encore d’accueillir un changement semblable en Israël et en Palestine. Dans un tel scénario, les juifs d’Israël ont une chance de devenir une partie du Moyen-Orient réel, et non pas un alien ni le membre agressif d’un Moyen-Orient qui fut le fruit d’une imagination sioniste hallucinatoire.
Ilan Pappé, le 14 février 2011

La peur a changé de camp

Vendredi 18 février 2011 - Soraya Hélou
Une fois de plus, le secrétaire général du Hezbollah a créé l’événement, renversant la donne et semant le doute et le trouble chez les Israéliens et leurs alliés occidentaux. En leader qui manie à merveille l’art de la communication, sayed Hassan Nasrallah a lancé sa bombe médiatique entre deux paragraphes de son discours, en réponse aux menaces israéliennes et aux déclarations d’Ehud Barak appelant ses soldats à se tenir prêts car ils pourraient être appelés à occuper le Liban de nouveau. Sayed Nasrallah n’a pas attendu longtemps et sa réponse est venue, prenant de court les Israéliens. Il a ainsi annoncé que si "Israël" déclenche une agression contre le Liban, cette fois, les moujahidins s’apprêteraient à libérer la Galilée.
C’est la première fois depuis la création de l’entité israélienne que la guerre pourrait donc se dérouler en territoire palestinien occupé. Autrement dit, la peur a changé de camp et les agresseurs sont réduits à se défendre. C’est une véritable révolution, non seulement dans l’attitude libanaise par rapport à l’entité sioniste, mais aussi dans l’approche du monde arabe par rapport à cette même entité.
Les Israéliens l’ont d’ailleurs bien compris, puisqu’ils en étaient réduits suite au discours de sayed Nasrallah à la peur totale, au point que leurs responsables, en tête le Premier ministre Benyamin Netanyahu, ont été contraints à rassurer leur population en lui affirmant que l’armée est en mesure de la défendre. Ils ont été aussi obligés de modifier leur politique à l’égard des discours de sayed Nasrallah qui depuis quelque temps étaient occultés par les médias israéliens.
En lançant sa bombe médiatique, sayed Nasrallah a obligé les responsables israéliens à lui répondre et à être en position de défense, alors que depuis des années, ils sont ceux qui menacent les Arabes et les peuples de la région. Sans parler du fait que la déclaration du sayed relative au conflit israélo-arabe a été diffusée en boucle sur les chaînes de télévision israéliennes.
Pour le secrétaire général du Hezbollah, cette déclaration s’inscrit toutefois dans la pure logique de ses discours précédents. Mais en bon stratège, il étudie très minutieusement la dose à donner à chaque fois, de manière à ne jamais dévoiler tous ses secrets et à monter crescendo dans l’attitude par rapport à l’entité israélienne. Il a ainsi commencé par rassurer les Libanais sur d’éventuelles attaques israéliennes, puis il a établi une équation d’égalité en déclarant qu’aux immeubles détruits au Liban correspondront des immeubles détruits en Palestine occupée, au bombardement de l’aéroport de Beyrouth, la résistance répondra par le bombardement de l’aéroport Ben Gourion etc. Et hier, il a été encore plus loin établissant une nouvelle équation: à une nouvelle attaque, c’est par une libération de la Galilée que la résistance ripostera.
Les mots sont d’ailleurs choisis avec soin pour bien montrer que la résistance ne se transformera pas en agresseur, mais ira plus loin dans la reconquête des droits arabes. Même si ce cas de figure ne doit pas se concrétiser, -ce qui signifierait que
l’équilibre de la terreur fonctionne à merveille et qu’"Israël" a vraiment peur des moujahidins du Hezbollah- sayed Nasrallah a déjà remporté une victoire psychologique sur l’ennemi. Il a aussi montré l’étendue de sa crédibilité même auprès de ses ennemis, qui, en dépit de leur habitude des discours ronflants arabes, ont très vite compris que ce que dit cet homme a une autre portée et une autre dimension. A toutes ses autres victoires, sayed Hassan Nasrallah doit aussi ajouter celle-ci, et toutes les tentatives d’une poignée de petits caïds de quartiers pour le ramener à leur dimension en cherchant à l’entraîner dans les ruelles sombres de la crise libanaise, n’y changeront rien. Sayed Nasrallah s’est imposé au fil des années comme un leader charismatique et crédible, dont les dimensions dépassent les frontières libanaises et celles du monde arabe. C’est d’ailleurs pourquoi ses ennemis sont aussi à l’échelle internationale. Il voit grand et tous les militants de la dignité et des droits dans le monde le voient grand. La peur a bel et bien changé de camp.

La libération de la Galilée, une perspective réaliste

Palestine - 19 février 2011
Par Rim al-Khatib
Au cours de son dernier discours, à l'occasion de la commémoration du martyre des dirigeants du parti, le secrétaire général du Hezbollah, sayyed Hassan Nasrullah, a menacé les dirigeants sionistes, en leur disant, en clair : si vous approchez du Liban, nous libérerons la Galilée. Cette nouvelle perspective du Hezbollah, dans sa confrontation avec l'ennemi sioniste, n'est pas chimérique, loin de là. Depuis quelque temps déjà, surtout après la victoire remportée par la résistance au Liban en juillet 2006, confirmée par la victoire remportée par la résistance palestinienne à Gaza, en 2008-2009, victoires qui ont clairement démontré que les sionistes sont incapables d'accomplir désormais leurs objectifs, sinon à massacrer, il est devenu évident que la voie de la résistance armée a ouvert des perspectives importantes dans la bataille pour la libération de la Palestine.
La libération de la Galilée, une perspective réaliste
Malgré les énormes pressions subies par le Hezbollah sur le plan interne, où des forces politiques relayent les États-Unis, l'Europe et l'ONU (ceux qui se font appeler communauté internationale), le Hezbollah a su maintenir et consolider sa force de frappe et personne désormais ne pourra la lui retirer, "même si le monde entier se liguait contre nous", avait récemment déclaré sayyed Hassan Nasrullah.
Cette nouvelle déclaration concernant la libération de la Galilée fait suite aux déclarations précédentes, menaçant de détruire les infrastructures sionistes si jamais celles du Liban étaient bombardées, ce qui avait déjà rabattu le caquet des sionistes, à l'époque, car la résistance a désormais établi les coordonnées de tous les sites importants israéliens: où se trouvent leurs aéroports, militaires et civils, où se trouvent leurs principales centrales électriques, où se trouvent leurs principales usines d'armements et tous leurs complexes industriels. Ces coordonnées sont clairement exposées au musée de la résistance à Mleeta, avec toute la configuration de l'armée sioniste, régulièrement mise à jour.
La déclaration de sayyed Nasrullah intervient également suite à la révolution populaire en Égypte, qui a renversé le principal allié des sionistes dans la région. Contrairement aux analyses défaitistes des pseudo-révolutionnaires européens, la révolution populaire en Égypte n'a pas encore fini de secouer l'entité sioniste ni d'ailleurs toute la région, car ses répercussions sont énormes et difficiles à cerner dans toutes ses dimensions: mais nous pouvons déjà dire qu'elle bouleverse l'état sioniste d'abord, qui doit revoir toutes ses stratégies militaires, qu'il avait basées depuis des décennies sur le calme du front sud. Et les pays arabes, également, car le régime Moubarak était le principal allié des camps dit "modérés", en Palestine et au Liban, notamment.
Une nouvelle ère s'ouvre, concrétisée par la déclaration du chef de la résistance, concernant la libération de la Galilée. Désormais, la libération de la Palestine, par le sud avec la libération du Naqab, et par le nord, avec la libération de la Galilée, est possible, ce qui bouleverse entièrement les débats oiseux sur un État ou deux États, comme nous l'avons plusieurs fois démontré. C'est par la libération de la Palestine qu'il faut commencer, libération qui peut commencer par n'importe quelle région, lorsque le rapport de force est modifié sur le terrain.
L'état sioniste est encore puissant, personne ne le nie. Mais il ne peut plus faire la guerre, à moins d'être entraîné dans une bataille dont il ne peut voir la fin, ni prévoir les conséquences. Aujourd'hui, l'initiative appartient aux peuples arabes, qui se lèvent, renversent des régimes, et à la résistance, qui peut frapper, n'importe où et libérer des territoires, n'importe où.
Imaginez juste que les réfugiés palestiniens reviennent en Galilée, après sa libération.... que des milliers et des milliers de réfugiés retraversent cette ligne fictive pour retrouver leurs villages et leurs villes dans cette région de la Palestine. Qui peut nous interdire d'y rêver ? Ni ONU, ni États-Unis, ni Europe, ni communauté internationale, ni personne dans le monde. La Galilée fait partie de notre pays occupé, et elle est devenue à portée de main.
Cette nouvelle déclaration du secrétaire général du Hezbollah introduit encore, s'il fallait le démontrer, que la libération de la Palestine est l'affaire de tous les Arabes, et non seulement du peuple palestinien. Les peuples arabes ne peuvent plus se contenter de "soutenir" le peuple palestinien, mais il est de leur devoir de participer à la lutte de libération. Nous sommes en guerre, depuis plus de soixante ans, et n'avons jamais cessé de l'être.
Ne pas réaliser l'importance du changement qui se profile dans la région, d'abord sur l'état d'esprit de ces peuples, longtemps considérés comme passifs, c'est demeurer à côté de l'histoire, c'est même se situer, confortés dans un discours figé et a-historique, contre la volonté des peuples arabes et de leur expression, la résistance armée.
Déclaration du représentant au Liban du mouvement du Jihad islamique en Palestine
Le représentant au Liban du mouvement du Jihad islamique en Palestine, hajj Abu Imad Rifa’i a déclaré ce qui suit :
Notre peuple palestinien et la nation arabo-musulmane ont accueilli avec fierté et grandeur le message de son excellence, sayyed Hassan Nasrullah, où il a demandé aux combattants de la résistance islamique d’être prêts pour le jour où la direction de la résistance leur réclamerait de libérer la Galilée, en réponse à toute attaque sioniste contre le Liban.
Nous, au mouvement du Jihad islamique, nous proclamons à cette occasion ce qui suit :
1 – notre confiance totale en la résistance islamique et en son dirigeant, ainsi qu’en la capacité des hommes de la résistance à fidèlement concrétiser cette promesse faite par le maître de la résistance, qui est l’auteur de la promesse sincère.
2 – Notre disponibilité, au mouvement du Jihad islamique, et notre entière disposition à faire partie de toute bataille visant à libérer toute partie de notre terre spoliée, par la résistance.
3 – La disposition de tout notre peuple palestinien, dans les camps, à immédiatement retourner sur toute partie de notre terre qui serait libérée, et à la défendre par les moyens les plus chers.
4 – Nous regardons avec espoir ce jour où notre nation récupèrera sa fierté et sa dignité et la libération de sa terre par la résistance, notamment dans le cadre d’une situation de relève et de récupération des peuples arabes de leur décision, comme en témoigne les États de la région.
La victoire est proche, par la permission de Dieu.Lien

Conseil de sécurité : rejet d'un projet de résolution sur la colonisation israélienne

18 février 2011 – Un projet de résolution déclarant « illégale » la politique de colonisation par Israël dans le Territoire palestinien occupé a été rejeté vendredi par le Conseil de sécurité, en raison du veto d'un des membres permanents du Conseil, les Etats-Unis. Le texte a obtenu 14 votes pour et 1 vote contre. Les Etats-Unis disposant d'un veto, il a été rejeté.

Le projet de résolution affirmait que « toutes les activités israéliennes de colonisation dans le Territoire palestinien occupé, dont Jérusalem-Est, sont illégales et constituent un obstacle majeur à la réalisation de la paix sur la base d'une solution à deux Etats ».

Il condamnait « la poursuite des activités de colonisation par Israël, la puissance occupante, dans le Territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est » et « toutes les autres mesures visant à modifier la composition démographique, le caractère et le statut du territoire, en violation du droit international humanitaire ». Le texte demandait qu'Israël cesse « immédiatement et complètement » toutes ces activités.
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Une démocratie en Egypte profitera-t-elle aux Palestiniens ?

vendredi 18 février 2011 - 13h:26
Alan Hart - Countercurrents
Cela fait des dizaines d’années que, malgré des affirmations contraires, la politique de l’Occident sous la houlette des USA a été de préférer la dictature arabe (et ses différentes formes d’autoritarisme) à la démocratie arabe.
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Les travailleurs égyptiens ont aussi des revendications sociales qui ne peuvent attendre - Photo : AP
Cette préférence avait pour source les deux croyances suivantes.
La première était que les régimes arabes répressifs et corrompus étaient la meilleure garantie possible que le pétrole continuerait de couler à des prix raisonnables pour l’occident et qu’il n’y aurait pratiquement pas de limite à la quantité d’armes qu’on pourrait vendre aux états arabes les plus riches. (La conception, la production, les tests et la vente des armes est une des secteurs les plus créateurs d’emploi et de richesse des USA, de la Grande Bretagne et de quelques autres pays occidentaux. Sans les achats d’armes de l’Arabie Saoudite, l’industrie de l’armement britannique aurait sans doute déjà fait faillite).
La seconde croyance à l’origine de cette orientation politique était qu’on ne pouvait compter que sur des régimes arabes répressifs et corrompus pour fournir l’aide nécessaire à l’identification, la localisation, la poursuite et l’élimination des terroristes islamiques. Cette considération devint la priorité après le 9 septembre.
De plus c’était un grand réconfort pour les politiciens occidentaux de savoir qu’un régime arabe répressif et corrompu ne combattrait pas Israël pour libérer la Palestine. (Comme je l’ai indiqué dans les articles que j’ai mis auparavant sur le net et comme je l’ai montré en détails dans mon livre " Zionism : The Real Enemy of the Jews" ("Sionisme : le vrai ennemi des Juifs"), après qu’Israël ait réglé le cas de la Palestine avec sa victoire militaire de 1948, les régimes arabes ont partagé le même espoir que les principales puissances et le sionisme - à savoir que le dossier ne serait pas rouvert. Le nationalisme palestinien n’était pas supposé renaître).
Les puissances occidentales ont aussi trouvé confortable l’idée que leurs relations avec des régimes arabes répressifs et corrompus garantissait que leur soutien à Israël ne serait jamais sérieusement remis en question qu’il soit juste ou pas. En d’autres termes, les gouvernements occidentaux, et spécialement celui qui se trouve à Washington D.C., savaient que les régimes arabes ne protesteraient pas s’ils faisaient tout ce que voulait le lobby sioniste et ses fantoches au Congrès et dans la presse dominante.
Il n’est donc pas surprenant que pendant que le peuple égyptien inspiré par l’exemple tunisien manifestait, le président Obama a souvent semblé confus sur son désir de voir Mubarak rester ou partir.
Après le départ de Mubarak -et j’imagine les généraux lui disant quelque chose comme : "Soit il faut que nous tirions sur le peuple, soit il faut que vous partiez tout de suite"- la première question est celle-ci : Le Haut Conseil des forces armées de l’Egypte est-il vraiment prêt à présider au démantèlement d’un système cruel et corrompu et à donner le feu vert à la démocratie ?
Le problème de certains des plus importants généraux n’est pas seulement de lâcher prise du pouvoir politique. Ils sont aussi partie prenante du système commercial et financier corrompu sur lequel régnait Mubarak. J’imagine qu’en les laissant se remplir les poches il croyait s’assurer qu’ils ne s’élèveraient pas contre son soutien à Israël pour asservir les Palestiniens allant même jusqu’à refuser de reconnaître les résultats des élections qui ont donné au Hamas la victoire dans la bande de Gaza.
Ceci dit, je crois que le Haut Conseil honorera sa promesse de passer la main à un gouvernement civil et qu’on verra naître en Egypte quelque chose qui ressemblera de près à la vraie démocratie. Et puis après ?
Le Haut Conseil a dit, sans surprise, qu’il respecterait toutes les obligations internationales égyptiennes y compris le traité de paix de 1979 avec Israël. (Mon point de vue personnel est que cette paix séparée a été un désastre pour le monde entier. Pourquoi ? Parce que, l’Egypte se retrouvant hors de l’équation militaire, Israël a eu toute latitude d’imposer agressivement son pouvoir dans la région et notamment au Liban. D’un seul coup d’un seul, la paix séparée de Sadat avec Israël a aussi détruit tout espoir d’une paix totale dans la région).
Question clé : Est-ce qu’un gouvernement civil élu démocratiquement serait lié par les engagements du Haut Conseil en ce qui concerne le traité de paix avec Israël ? La réponse est sans aucun doute "non !" Si par exemple, le peuple qui a élu le nouveau gouvernement désirait que le traité de paix soit revu, le gouvernement devrait mettre en marche un processus de révision.
Cela créerait une situation très embarrassante pour le gouvernement vis à vis d’Israël et des USA, mais le gouvernement pourrait s’en sortir en décidant de soumettre le traité à un référendum.
S’il y avait un référendum, bien des choses dépendraient de la manière dont la question serait posée. S’il fallait répondre par un simple "oui" ou "non" au maintien du traité de paix avec Israël, la réponse serait probablement majoritairement "non". Mais ça ne serait pas une bonne stratégie.
La bonne stratégie serait que le gouvernement de l’Egypte élabore pour ce référendum une question qui lui donne la possibilité de dire à Israël quelque chose comme : "Nous souhaitons maintenir le traité de paix avec vous, mais nous ne pourrons pas le faire si vous ne mettez pas fin à l’occupation de toute la terre arabe que vous avez conquise en 1967."
A moins qu’une majorité d’Israéliens n’ait complètement perdu la raison, ceci pourrait provoquer un changement qui bénéficierait à toute la région et au monde entier, pas seulement aux Palestiniens.
* Alan Hart (Alanhart.net) est un ancien correspondant étranger pour ITN et BBC Panorama. Il est l’auteur de Zionism : The Real Enemy of the Jews. Son blog est http://www.alanhart.net et il tweet via http://twitter.com/alanauthor
14 février 2011 - CounterCurrents - Pour consulter l’original :
http://countercurrents.org/hart1402...
Traduction : Dominique Muselet
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Regain de tensions entre Israël et le Liban, l’Iran, la Syrie

publié le vendredi 18 février 2011
Nouvelobs.com

 
Navires de guerre iraniens annoncés vers la Syrie, menaces du Hezbollah envers Israël, propos belliqueux du ministre de la Défense israélien...
Israël a haussé le ton, mercredi 16 février, contre l’Iran et son allié libanais du Hezbollah. Il s’inquiète de l’envoi présumé par Téhéran de deux navires de guerre vers la Syrie ainsi que des menaces du mouvement chiite envers l’Etat hébreu.
L’Etat hébreu avait dénoncé comme une "provocation" que deux navires, présentés comme des bâtiments de guerre iraniens, faisaient route vers la Méditerranée, via le canal de Suez, avec pour destination finale la Syrie.
Une information non confirmée par Téhéran, alors qu’à Washington, le département d’Etat avait affirmé que les Etats-Unis "surveillaient" deux navires croisant en mer Rouge, les mêmes que ceux mentionnés par Israël, mais a refusé de dire s’ils étaient des bâtiments de guerre ou s’ils étaient iraniens. Envoi annulé
Une information presque confirmée puisque, jeudi, les autorités du canal de Suez ont été informées de l’annulation du passage prévu par cette voie stratégique des deux navires.
"Nous avons été informés aujourd’hui de l’annulation des deux passages prévus de deux navires de guerre iraniens et aucune nouvelle date n’a été fixée", a dit un responsable du canal qui a requis l’anonymat.
Il a précisé que les deux bâtiments étaient la frégate Alvand et le navire-ravitailleur Kharg, qui se trouvent actuellement près du port saoudien de Djeddah, sur la mer Rouge. La radio israélienne, avait déjà parlé d’une frégate de classe MK-5 équipée de missiles et d’un bâtiment auxiliaire de transport de classe Kharg.
Si ces navires étaient bel et bien passés, cela aurait été la première fois depuis 1979 que des bâtiments de guerre iraniens auraient traversé le canal de Suez.
Aucune notification au Canal de Suez
Dans un communiqué, l’Autorité du Canal de Suez avait dit mercredi n’avoir pas reçu notification du passage des navires iraniens : "L’Autorité autorise les bateaux de toute nationalité à franchir le canal aussi longtemps que leur pavillon appartient à un pays qui n’est pas en guerre contre l’Egypte", précise le communiqué. Toutefois, les navires de guerre doivent disposer d’une autorisation.
Or, l’organisme égyptien chargé de l’administration du Canal de Suez avait assuré jeudi ne pas avoir reçu de demande d’autoriser le passage de deux navires de guerre iraniens vers la Méditerranée. "Tout bâtiment militaire a besoin d’une autorisation du ministère de la Défense et du ministère des Affaires étrangères. Nous n’avons pas vu de telles autorisations. J’ai besoin de les avoir en main avant toute permission de passer", a déclaré à l’AFP Ahmed al-Manakhly, chef des opérations de l’Autorité du Canal de Suez. Sud-Liban
Parallèlement, le Premier ministre Benjamin Netanyahou a raillé les menaces du puissant mouvement armé du Hezbollah d’envahir la Galilée (nord d’Israël) en cas d’attaque israélienne contre le Liban voisin.
"Nasrallah a déclaré aujourd’hui qu’il allait conquérir la Galilée, mais je peux lui dire qu’il n’y arrivera pas. Quiconque se terre dans un bunker doit rester dans son bunker", a assuré Benjamin Netanyahou, s’adressant au chef du Hezbollah Hassan Nasrallah. Depuis la guerre de juillet-août 2006 entre le Hezbollah et Israël qui l’avait menacé de mort, Hassan Nasrallah réside dans un endroit tenu secret et n’a fait que de rares apparitions en public.
"Je dis aux combattants de la Résistance islamique (Hezbollah), soyez prêts : si une guerre est imposée sur le Liban, le commandement de la résistance pourrait vous demander de prendre le contrôle de la Galilée, c’est-à-dire de libérer la Galilée", avait lancé un peu plus tôt Hassan Nasrallah.
Ce dernier répondait aux déclarations d’Ehoud Barak qui a affirmé que l’armée israélienne n’excluait pas "d’entrer" à nouveau au Liban, lors d’une visite mardi aux troupes israéliennes déployées dans le nord près de la frontière avec le Liban. Le conflit de 2006 avait été marqué par de nombreux ratés contre le Hezbollah qui avait réussi à tirer 4.000 roquettes sur le nord d’Israël.

Colonisation : les Palestiniens vont à l’ONU malgré les menaces US

19/02/2011
Obama a mis en garde Abbas contre les « répercussions » d'un éventuel vote au Conseil de sécurité d'une résolution condamnant Israël.
Les dirigeants palestiniens ont maintenu hier soir leur demande d'examen d'un projet de résolution au Conseil de sécurité des Nations unies sur la colonisation israélienne, bravant les intenses pressions américaines pour y renoncer. Le projet de résolution déposé en janvier au Conseil de sécurité à l'initiative du groupe arabe par le Liban, le Brésil et l'Afrique du Sud devait donc être mis aux voix vendredi soir comme prévu.
« La direction a décidé à l'unanimité de rejeter les menaces américaines et d'insister pour que la résolution soit présentée au Conseil de sécurité, et si l'administration américaine veut utiliser son droit de veto, qu'elle l'utilise », a déclaré à l'AFP Saleh Rafat, membre du comité exécutif de l'OLP.
Auparavant, le dirigeant palestinien Mahmoud Abbas avait rejeté les appels américains malgré les mises en garde de Washington. Dans la soirée, une manifestation de soutien à M. Abbas a été organisée à Ramallah, siège de l'Autorité palestinienne.
« Le président Abbas a discuté avec la secrétaire d'État Hillary Clinton de la question de porter les activités de colonisation devant le Conseil de sécurité », au lendemain d'un appel sur le sujet du président américain Barack Obama à M. Abbas, selon un communiqué du porte-parole de la présidence palestinienne, Nabil Abou Roudeina. « Les positions palestiniennes et arabes sur le projet soumis au Conseil de sécurité condamnant la colonisation israélienne des territoires palestiniens sont inchangées », a ajouté M. Abou Roudeina.
M. Obama a mis en garde jeudi M. Abbas contre les « répercussions » de l'insistance palestinienne qui risque d'acculer l'administration américaine à exercer pour la première fois de son mandat son droit de veto au Conseil de sécurité, a souligné hier un responsable palestinien sous le couvert de l'anonymat. « Il y aura des répercussions sur les relations palestino-américaines si vous persistez dans vos tentatives pour aller au Conseil de sécurité et ignorez notre demande, en particulier compte tenu du fait que nous avons des propositions alternatives », a ajouté M. Obama, selon la même source. Selon des responsables palestiniens, l'ambassadrice américaine aux Nations unies, Susan Rice, a proposé au groupe arabe, qui a refusé, de renoncer à passer au vote. Elle a suggéré en échange un communiqué non contraignant de la présidence du Conseil, l'envoi d'une mission sur place du Conseil de sécurité et une référence aux frontières de 1967 dans le prochain communiqué du quartette sur le Proche-Orient (États-Unis, ONU, Russie et Union européenne). M. Obama a proposé d'ajouter un paragraphe appelant Israël à un nouveau moratoire sur la colonisation à la déclaration envisagée de la présidence du Conseil, a affirmé hier à l'AFP un responsable palestinien sous le couvert de l'anonymat. Dans le texte proposé par Mme Rice, le Conseil de sécurité « réaffirme son soutien aux précédents communiqués sur cette question, les termes de référence de Madrid (conférence de paix israélo-arabe de 1991), y compris le principe de la terre contre la paix et la feuille de route du quartette », selon un exemplaire du texte transmis à l'AFP par ce responsable. « Il exprime sa ferme opposition à toute action unilatérale de quelque partie que ce soit (...) et réaffirme qu'il ne reconnaît pas la légitimité de la poursuite des activités de colonisation israéliennes, qui est un grave obstacle au processus de paix », selon le document.

Chami appelle l’ONU à entamer le tracé des frontières maritimes au Liban-Sud

19/02/2011
Le ministre sortant des Affaires étrangères Ali Chami a adressé un message au secrétaire général de l'ONU l'appelant à inviter la Finul à délimiter la frontière maritime entre le Liban et Israël, et ce à l'instar du travail qui se fait sur la ligne bleue. M. Chami a souligné que la Finul pourrait avoir recours dans ce cadre à des cartes que le ministère libanais des AE avait remises au secrétariat général de l'ONU. M. Chami s'est par ailleurs entretenu avec l'ambassadeur d'Italie, Guiseppe Morabito, de la situation dans la région et des derniers développements au Liban, notamment en ce qui concerne la question du prochain gouvernement.
L'ambassadeur a souligné avoir évoqué avec M. Chami le tracé des frontières maritimes au Liban-Sud, notant que le Liban a le droit de profiter de ses ressources pétrolières maritimes et qu'il faut des négociations entre les pays concernés pour parvenir à un tracé des frontières, ce qui n'est pas actuellement le cas entre le Liban et Israël. Il a également indiqué en réponse à une question que le tracé des frontières maritimes n'est pas inclus actuellement dans le mandat de la Finul.
Le ministre des Affaires étrangères s'est aussi entretenu avec le directeur des projets au PNUD, Seifeddine Abaro, avec qui il a évoqué les préparatifs de la deuxième réunion relative à l'interdiction des bombes à sous-munitions que le Liban accueillera en septembre 2011. 

Le Liban, prêt à confronter toute agression israélienne

18 Février 2011 21:40 
IRIB - Le Liban est prêt à faire face à toute agression du régime sioniste. C'est ainsi qu'a réagi le Président libanais, Michel Sleimane, aux récentes menaces proférées par le ministre israélien de la Guerre, Ehud Barak, qui avait parlé d’une éventuelle entrée de l’armée israélienne au Liban. «Le Liban n’est pas le champ de guerre du régime sioniste», a-t-il insisté, rappelant que l’armée, le peuple et la résistance sont tous prêts à défendre le pays devant les agressions du régime sioniste. Michel Sleimane a considéré les déclarations de Barak comme une violation des règles internationales, notamment, la résolution 1.701 du Conseil de sécurité, ratifiée, après la fin de la guerre de 33 jours, en 2006, contre le pays du Cèdre, et qui, contrairement à toutes les autres résolutions de l’ONU sur le Liban, telles que la résolution 425, a interdit au régime sioniste toute agression contre la souveraineté du Liban,i exigeant le retrait inconditionnel de ce régime des régions occupées. Israël a, cependant, poursuivi ses actes agressifs contre le Liban, occupant toujours les fermes de Chebaa, Kfar Shoba et Ghajar. Il est vrai qu’après son échec, en 2000, face à la résistance libanaise, étant contraint, finalement, à se retirer d’une grande partie des régions sous son occupation, Israël cherche à éclipser ses échecs et à faire plier le peuple libanais, pour pouvoir, ainsi, faire avancer ses objectifs expansionnistes; d’où ses agressions répétitives contre le Liban et la violation de la résolution 1.701 et de la souveraineté de ce pays, ce qui a eu lieu, à plus de 7.000 reprises, depuis 2006. Tout cela montre et prouve, encore une fois, la nature véritable de ce régime, qui se résume à la violence, à l’expansionnisme et au bellicisme.
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Plainte libanaise à l’ONU au sujet des travaux israéliens de pose d’une clôture autour de Ghajar

Par Sylviane ZEHIL | 19/02/2011
Le représentant permanent du Liban auprès de l'ONU, Nawwaf Salam, a adressé deux lettres identiques, datées du 14 février 2011 et rendues publiques hier, au secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, et à la présidente du Conseil de sécurité, Maria Luiza Ribeiro Viotti, représentante permanente du Brésil auprès de l'ONU dont le pays assure la présidence du Conseil pour le mois de février. Dans ce courrier, le Liban porte « plainte contre les forces de l'ennemi israélien qui, le 17 janvier 2011, se sont livrées à des travaux de pose d'une clôture autour de la partie libanaise occupée du village de Ghajar ».
Cette lettre spécifie que « l'ennemi israélien a entrepris de poser une clôture, des pieux et des poteaux de 3 mètres de haut dans la partie nord occupée du village de Ghajar en vue d'installer une nouvelle clôture dans la zone. De plus, il a apporté un certain nombre d'engins sur les lieux et un local prêt à monter, qu'il a mis en place à l'intérieur du village. Cet acte en ce lieu est considéré comme une violation flagrante de la souveraineté libanaise et la résolution 1701 (2006) du Conseil de sécurité, qui met en évidence les intentions hostiles d'Isrsaël et contredit son allégation selon laquelle il serait sur le point de se retirer de la partie nord occupée du village de Ghajar ».
L'ambassadeur libanais a proposé que cette plainte soit distribuée comme document de la soixante-cinquième session de l'Assemblée générale et du Conseil de sécurité.
À ce sujet, rappelons que lors d'une rencontre la semaine dernière à New York avec le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, avait noté avec satisfaction la confirmation par le ministre israélien des préparatifs pour le retrait des forces armées israéliennes du nord de la localité de Ghajar, à la frontière avec le Liban, comme l'a demandé la résolution 1701. La position des Nations unies sur la question du retrait israélien est « très claire ». « Israël a l'obligation de se retirer du nord de Ghajar et de la zone adjacente située au nord de la ligne bleue, conformément à la résolution 1701 du Conseil de sécurité. L'ONU s'est engagée avec les deux parties sur la base de la proposition de la Finul visant à faciliter le retrait de la force de défense de la région. »

Abbas revient sur sa position : les élections ne peuvent être organisées sans Gaza et al-Qods

[ 18/02/2011 - 12:03 ]
Ramallah – CPI
Le président sortant de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a laissé entendre la possibilité que ne soient pas organisées les élections présidentielles et législatives, auxquelles l’Autorité avait appelé à titre individuel et en dehors du consensus national à être organisées en septembre prochain.
Abbas a déclaré lors d’une conférence de presse aux côtés du président du Timor oriental, José Ramos Horta qu’il est « impossible » d’organiser des élections présidentielles et législatives comme l’avait prévu l’Autorité avant septembre prochain, sans la Cisjordanie, la bande de Gaza, et Jérusalem-Est.
Et Abbas, qui affirmait il y a trois jours que les élections auront lieu dans tous les cas, a ajouté : « Il est inacceptable de les organiser seulement en Cisjordanie et sans Gaza ».
Certains observateurs ont attribué cette décision aux fortes divergences internes au sein du Fatah, qui apparaissent sur la scène à chaque fois que se rapproche l’échéance des élections.
L’Autorité d’Abbas avait annoncé la tenue d’élections présidentielles et législatives dans les territoires palestiniens avant septembre 2011, quelques jours après sa décision d’organiser des élections locales le 9 juillet prochain. Cela a été refusé par le mouvement de résistance islamique du Hamas, car « il ne reconnaitra pas ces élections et n’y participera pas parce qu’elles renforcent les divisons et ne sont pas dans l’intérêt du peuple palestinien », et toute élection « doit être le fruit d’une réconciliation et ne doit pas être partisane et unilatérale ».

Le gouvernement de l’entité boycotte les organisations juives américaines opposantes

[ 18/02/2011 - 12:42 ]
Al-Nasserah (Nazareth) – CPI
Le gouvernement sioniste a chargé son ambassade à Washington de boycotter les organisations juives aux Etats-Unis qui ne le soutiennent pas, en particulier sur la question de la colonisation.
Selon le site internet du journal hébreu Anian Central, l’ambassadeur israélien à Washington, Michael Oren, a commencé à prendre des mesures concrètes pour mettre en œuvre la décision de boycott. Il a informé les présidents des organisations juives aux Etats-Unis que le gouvernement a décidé de les boycotter, compte tenu de leurs positions différentes de la position officielle du gouvernement sioniste sur plusieurs sujets.
Il a interdit tout le personnel de l’ambassade aux Etats-Unis de participer à l’une des conférences annuelles tenue par l’organisation juive « J-Street », à laquelle l’ambassadeur sioniste et plusieurs diplomates avaient l’habitude de participer.
Il est à noter que l’organisation « J-Street » a exprimé son opposition envers la position du gouvernement de Netanyahu en critiquant la nécessité pour Washington d’utiliser son droit de véto au Conseil de sécurité des Nations Unies contre toute résolution qui condamnerait l’entité pour sa politique colonialiste dans les territoires palestiniens occupés.

Affrontements avec les forces de l’occupation pour protester contre la démolition d’al-Arakib

[ 18/02/2011 - 13:27 ]
Al-Nasserah (Nazareth) – CPI
Des sources palestiniennes au Néguev ont affirmé que des affrontements ont éclaté jeudi 19 février entre les habitants palestiniens et les forces sionistes, suite à la démolition du village palestinien d’al-Arakib au Néguev pour la vingtième fois consécutive, et à l’expulsion de ses habitants après la démolition de toutes les maisons du village.
Elles ont ajouté que des palestiniens du Néguev ont organisé une grande marche en réponse à l’appel du Comité de défense d’al-Arakib. A l’entrée du village, les forces de l’occupation ont empêché les véhicules et les personnes d’entrer dans le village, ce qui a entrainé des affrontements entre les habitants palestiniens et les forces de l’occupation qui ont tiré des grenades assourdissantes et du gaz lacrymogène.
Les sources ont souligné que les forces de l’occupation ont arrêté plusieurs palestiniens dans le Néguev, dont Dr. Awad Abou Freih le porte-parole du Comité de défense d’al-Arakib, et le Shaikh Yousouf Abou Jami responsable du mouvement islamique à Rahat.
Les forces israéliennes avaient pris d’assaut le village jeudi matin, détruit toutes les maisons et expulsé les habitants, tandis que les bulldozers avaient rasé les terres du village pour y planter des arbres et empêcher les habitants de reconstruire leur village de nouveau.

L’occupation démolit une mosquée près de Tubas pour la deuxième fois

[ 18/02/2011 - 13:02 ]
Tubas – CPI
Les autorités de l’occupation sioniste ont démoli hier, jeudi 17 février, une mosquée à Khirbet Irza dans la province de Tubas (nord de la Cisjordanie occupée), et dix tentes appartenant à des agriculteurs et des éleveurs.
Des sources locales ont déclaré qu’une force importante de l’occupation a pris d’assaut Khirbet et détruit la mosquée pour la deuxième fois en six mois. Les autorités sionistes ne se sont pas contentées de démolir la mosquée et les tentes, mais elles ont également notifié trois citoyens de la démolition de leurs maisons et de leurs granges.
Dans le même contexte, des bulldozers de l’occupation accompagnés de militaires ont procédé à la démolition de fermes dans la zone de Bardala à Tubas pour la deuxième fois consécutive.
Ghassan Douglas, responsable du dossier des colonies au nord de la Cisjordanie, a affirmé que les bulldozers de l’occupation ont détruit 20 fermes reconstruites par les habitants après leur démolition il y a quelques semaines.
Les autorités de l’occupation ciblent la vallée du Jourdain de manière répétée en renforçant la colonisation et augmentent les confiscations de terres pour la construction de bases militaires et de colonies.

Le gouvernement : L’assassinat des pêcheurs prouve les intentions agressives de l’occupation

[ 18/02/2011 - 14:19 ]
Gaza – CPI
Le gouvernement palestinien dirigé par Ismaïl Haniyeh a déclaré que l’assassinat des pêcheurs au nord de la bande de Gaza par les forces de l’occupation sioniste hier à l’aube, constitue un crime qui prouve les intentions agressives de l’occupation contre le peuple palestinien.
Tahar al-Nounou, porte-parole du gouvernement a affirmé dans un communiqué : « Le gouvernement considère ce nouveau crime commis de sang froid comme une preuve des intentions agressives de l’occupation sioniste, et le résultat de l’échec de la communauté internationale à juger les dirigeants de l’occupation pour leurs crimes passés ».
Le gouvernement a appelé à stopper l’occupation et à cesser toutes formes d’agression contre le peuple palestinien, et il a souligné que tous ces crimes ne font qu’accroître la force et la détermination des palestiniens.

Des sionistes diffusent une photo du Dôme du Rocher avec le drapeau d’Israël

[ 18/02/2011 - 14:10 ]
Al-Qods occupée – CPI
La Fondation d’al-Aqsa pour les legs pieux et le patrimoine a dénoncé la diffusion sur le web par des groupes sionistes d’une photo montrant le Dôme du Rocher et sur lequel est hissé le drapeau de l’entité sioniste.
La Fondation a affirmé dans un communiqué jeudi 17 février, que ces groupes ont déjà diffusé cette photo plusieurs fois dernièrement, avec des communiqués appelant au contrôle total de la mosquée sacrée d’al-Aqsa et sa transformation en une synagogue sous le nom de prétendu « Temple ».
Elle a appelé le peuple islamique, arabe et palestinien à ne pas rester les bras croisés, mais à travailler et soutenir fermement al-Qods et la mosquée sacrée d’al-Aqsa, en soulignant que ces lieux représentent la boussole qui détermine le destin de la nation.
La Fondation d’al-Aqsa a ajouté dans son communiqué : « Le peu que l’on puisse dire sur de telles pratiques est qu’elles sont provocatrices, mais elles montrent également la folie qui a atteint la société israélienne occupante et ses pantins ».
Elle a poursuivi que ces pratiques montrent le « véritable but du projet sioniste, à savoir la construction du Troisième Temple légendaire au détriment de la mosquée sacrée d’al-Aqsa, et nous remarquons récemment une escalade d’agressions graves de la part des autorités israéliennes contre la mosquée sacrée occupée d’al-Aqsa et dans la ville d’al-Qods occupée ».
La Fondation d’al-Qods a affirmé que « la mosquée d’al-Aqsa est un droit islamique purement aux musulmans seuls, et le rêve de l’occupation israélienne de construire le prétendu Temple  est un rêve noir qui tombera en miettes sur le rocher du droit islamique et la fermeté sur l’islamité la sacralité de la mosquée bénie d’al-Aqsa, et toutes les pratiques de judaïsation, quel que soit leur niveau, sont vouées à l’échec car elles sont non avenues, et tout ce qui est non avenu est voué à disparaitre ».

Baraka : Si la Galilée est libérée, les réfugiés du Liban sont prêts à retourner chez eux

[ 18/02/2011 - 14:57 ]
Beyrouth – CPI
Ali Baraka, représentant du mouvement du Hamas au Liban a félicité la position du secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, selon laquelle la résistance est prête à libérer la Galilée (nord de la Palestine occupée en 1948) dans le cas d’une nouvelle agression sioniste contre le Liban.
Dans un communiqué écrit transmis au CPI, il a déclaré : « Nous saluons et félicitons la position de Sayyed Hassan Nasrallah affirmée lors de la commémoration des dirigeants martyrs mercredi à Beyrouth, et selon laquelle il garantit que la résistance est prête à libérer la Galilée au nord de la Palestine occupée dans le cas d’une nouvelle agression sioniste contre le Liban, et nous assurons que la voie de la résistance est le seul moyen de libérer toute la Palestine et de récupérer les droits et les lieux saints ».
Baraka a également souligné que le Hamas soutient le peuple libanais, son armée et sa résistance « pour repousser toute nouvelle agression sioniste », et affirme que « les réfugiés palestiniens au Liban sont prêts à retourner chez eux si la Galilée est libérée et si l’occupation sioniste est libérée du nord de la Palestine ».

Dans l’Entité sioniste aussi, journée du pain et de la colère

[ 18/02/2011 - 20:54 ]
Palestine occupée – CPI
La deuxième radio israélienne a apporté, le 15 février, que plusieurs groupes de jeunes Juifs et syndicats israéliens ont appelé à de grandes manifestations. Ils ont appelé à remplir la place Rabin, dans la ville de Tel-Aviv, à l’instar de ce qui s’est passé à la place Tahrir du Caire.
« La révolution de Facebook » est devenue une mode de la jeunesse, bien qu’elle vienne de pays arabes, ont dit à Benyamin Netanyahu, le premier ministre israélien, ses conseillers.
Pour absorber la colère des jeunes, Netanyahu a déclaré l’annulation des augmentations récentes des prix du carburant et de l’eau, a décidé d’augmenter par ailleurs le SMIC à 1200 dollars et de baisser les impôts.
Plusieurs centaines jeunes se sont rassemblés devant la maison du ministère des finances afin de déclarer ces mesures insuffisantes.
Il est vrai que les manifestations israéliennes n’ont la même ampleur que celles d’Egypte, mais elles seront immenses et continuelles.

Les occupants israéliens détruisent trois puits à l’est de la ville d’Al-Khalil

[ 18/02/2011 - 20:58 ]
Al-Khalil – CPI
Les occupants israéliens et leurs forces ne laissent aucune occasion passer sans faire mal aux Palestiniens. Dans ce contexte, les forces israéliennes d'occupation ont détruit, hier jeudi 17 février 2011, trois puits appartenant aux Palestiniens, dans le village de Bani Naïm, à l’est de la ville d’Al-Khalil.
Des sources locales rapportent à notre Centre Palestinien d’Information (CPI) que les forces israéliennes d'occupation ont envahi, accompagnées d’un bulldozer, la zone de Khillat Al-Firn, à l’ouest du village, et ont détruit les puits.
Ces pratiques, parmi beaucoup d’autres, font partie de toutes les mesures destinées à asphyxier les fermiers palestiniens afin de les chasser de leurs terrains, avant d’y mettre la main au profit des colonies sionistes et de rues déviatrices.

Les autorités égyptiennes ouvrent le point de passage de Rafah pour les cas humanitaires

[ 18/02/2011 - 22:58 ]
Gaza – CPI
Le point de passage de Rafah serait ouvert avec la bande de Gaza pour les cas humanitaires et les Palestiniens suspendus, ont déclaré les autorités égyptiennes, quelques heures après l’appel du cheikh Youssef Al-Qardawi.
Les médias égyptiens ont rapporté, aujourd’hui vendredi 18 février 2011, que cette ouverture permettra aux centaines de Palestiniens retenus sur les territoires égyptiens de retourner chez eux dans la bande de Gaza.
Cette ouverture partielle serait une phase vers une ouverture totale, comme auparavant, dès que la situation sécuritaire le permettrait, ont dit des sources bien informées à l’envoyé de notre Centre Palestinien d’Information (CPI).
Dr. Ghazi Hamed, directeur de l’autorité des passages et des frontières de la bande de Gaza, a confirmé que le point de passage sera ouvert ce soir pour trois jours.

L’Entité sioniste s’apprête à faire face à une révolution en Cisjordanie

[ 19/02/2011 - 01:26 ]
Al-Quds occupée – CPI
Le journal hébreu Jerusalem Post a écrit, aujourd’hui vendredi 18 février 2011, que l’armée israélienne avait commencé à constituer des unités d’intervention rapide spécialisées pour faire face à d’immenses manifestations palestiniennes en Cisjordanie, à l’instar de celles de la Tunisie et de l’Egypte.
La direction de l’armée israélienne, dit le journal dans sa première page, compte faire face à des dizaines de manifestations qui pourraient sortir en même temps, une trentaine par exemple avec des milliers de personnes pour chacune d’elles.
Les forces d’intervention rapide devraient se préparer à se rendre sur n’importe quel lieu où une manifestation voudrait commencer.
L’armée israélienne cherche également des collines stratégiques surplombant la Cisjordanie. Elles seraient utilisées comme points d’observation.
La direction de la région du Centre de l’armée israélienne estime que les Palestiniens adopteraient une résistance pacifique jamais vue jusque-là, conséquence de l’absence de négociations.

Les occupants israéliens agressent des manifestants pacifiques, un blessé grave

[ 19/02/2011 - 01:30 ]
Ramallah – CPI
Cinq manifestants ont été blessés, cette après-midi, aujourd’hui vendredi 18 février 2011. L’un d’entre eux a été atteint par une balle au rein. Son état est critique. Des dizaines d’autres ont été asphyxiés, lorsque les forces israéliennes d'occupation ont attaqué la manifestation hebdomadaire sortie contre le mur de séparation discriminatoire et la colonisation dans le village de Balïn, près de Ramallah, au milieu de la Cisjordanie.
Ratib Abou Rahmet, coordinateur médiatique du comité d’opposition au mur dans le village, a dit que les soldats de l’occupation israélienne ont blessé un jeune de seize ans au rein. Un autre manifestant a été atteint à la main par une bombe.
Abou Rahma a ajouté que les forces israéliennes d'occupation ont tiré du gaz incendiaire sur deux manifestants, sans parler du gaz lacrymogène et de l’eau usée.
Cette semaine, la manifestation était encore plus intense, lors de la sixième commémoration du départ de la campagne de résistance populaire contre le mur discriminatoire de séparation et la colonisation.
Salah Al-Khawaja, membre du comité, a dit que cette manifestation qui commence sa septième année représente la volonté sans faille de mettre fin à l’occupation.

Veto américain : les Etats-Unis s’opposent à une résolution de l'ONU sur la colonisation israélienne

[ 19/02/2011 - 08:55 ]
CPI-Agences
Les Etats-Unis ont opposé, comme était prévu, leur veto, vendredi 18 février au Conseil de sécurité de l'ONU, à un projet de résolution arabe condamnant la politique de colonisation de l’occupation israélienne.
« Si la résolution arabe avait été adoptée, aurait pu encourager les Palestiniens et israéliens à demeurer en dehors des négociations", s’est exprimé l'ambassadrice américaine à l'ONU, Susan Rice, juste après le vote,  prétendant que toute approbation à l’initiative arabe (la tentation à accéder à la condamnation de la colonisation) va endommager la confiance entre les parties et menacer les perspectives de paix, selon ses propos.
Dans ce même contexte, Hillary Clinton a jugé «inopportun » et « inutile » pour le processus de paix que les Palestiniens mèneront une telle mesure d’approbation au Conseil de sécurité, prétendant également que toute résolution doit être prise sur la table de négociation entre les deux Parties( Israéliens et Palestiniens)
En effet, les quatorze autres membres du Conseil de sécurité ont voté en faveur de la résolution.
De son côté, l’Autorité palestinienne a répliqué que le Veto américain n’est qu’une décision "misérable" qui affecte la crédibilité de Washington dans la région.
Suite à ce veto de la direction américaine, les Palestiniens ont laissé entendre leur intention à « réévaluer » leur participation au soi-disant compromis de paix.

L’occupation israélienne arrête 9 Palestiniens en Cisjordanie

[ 19/02/2011 - 09:29 ]
Cisjordanie- CPI
Les autorités occupantes israéliennes ont continue, vendredi matin, le 18/2, à mener leurs campagnes agressives et hostiles, sans cesse, au sein des citoyens palestiniens en Cisjordanie, en enlevant au moins 9 personnes dont 4 enfants, lors des opérations sauvages de fouilles, d’agressions et d’embuscades, selon des témoins oculaires et des sources locales.
Les sources ont affirmé que les forces occupantes israéliennes ont arrêté les Palestiniens, dans diverses villages et villes de la Cisjordanie, certains enlevés sur des barrages, à l’Est et nord de la ville d’al-Khalil (Hébron), ainsi à l’ouest de Jénine, d’autres de leurs maisons, notamment à Ramallah et Bethléem, ajoutant que le citoyen plus âgé, Mahmoud Issa al-Kahouche, 75 ans, et l’enfant Mohamed Jabara Ouda, 14 ans, sont parmi les personnes arrêtées.
Notons que l’occupation exploitent les circonstances qui règnent dans la région contre les régimes anti-politique et anti-régimes israélo-américains, pour intensifier ses agressions, violations et crimes au sein des Palestiniens dans les territoires occupés, en crainte de toute révolution populaire sérieuse et efficace contre sa barbarie.

Un constat d’huissiers apporte la preuve qu’Agrexco exporte illégalement des produits des colonies

vendredi 18 février 2011
Une dépêche de l’AFP publie ce jour l’information selon laquelle, constat d’huissier à l’appui, des associations françaises, accusent le groupe Agrexco-Carmel, principal exportateur israélien de fruits et légumes, d’exporter illégalement des produits issus des colonies dans les territoires palestiniens.

PARIS, 18 fév 2011 (AFP) - Des associations françaises ont accusé vendredi, constat d’huissier à l’appui, le groupe Agrexco-Carmel, principal exportateur israélien de fruits et légumes, d’exporter illégalement des produits issus des colonies dans les territoires palestiniens.
Ce constat d’huissier, établi sur le port de Sète (sud), "fait clairement apparaître que Agrexco débarque des produits provenant des colonies illégales et fraude sur l’origine des produits, les documents de certification d’origine les présentant comme provenant d’Israël", dénonce la coalition contre Agrexco qui regroupe des associations, syndicats et partis de gauche.
Ce collectif rappelle dans son communiqué que la Cour européenne de justice a jugé en février 2010 que les marchandises originaires des colonies israéliennes en Cisjordanie "ne peuvent bénéficier du régime douanier préférentiel accordé par l’Union européenne à Israël".
Le 25 janvier, un huissier de justice, mandaté par le tribunal de commerce de Montpellier qui avait été saisi par le syndicat Confédération paysanne, s’est rendu sur le port de Sète, où les fruits et légumes d’Agrexco sont débarqués depuis octobre 2010 à raison d’un bateau par semaine.
Dans l’échantillon de documents douaniers saisis ce jours-là, l’un d’entre eux porte sur des conteneurs de dattes provenant de Gilgal et Peza’el, des colonies israéliennes en Cisjordanie, et ne comprend pas, contrairement à d’autres, la mention "préférence non sollicitée" qui signifie que l’exportateur renonce à bénéficier des préférences tarifaires.
"Nous avons maintenant la preuve factuelle de ce que nous dénonçions depuis longtemps", a indiqué à l’AFP Christophe Perrin, de l’association La Cimade. "Nous allons pouvoir poursuivre notre action judiciaire contre Agrexco".
Ces organisations avaient déjà lancé en septembre une action en justice contre Agrexco devant le tribunal de commerce de Créteil, en région parisienne.
La direction d’Agrexco France n’a pu être jointe. Fin décembre, l’ambassade d’Israël en France avait défendu Agrexco en soulignant que le groupe avait un "partenariat de plus de 30 ans" avec des producteurs palestiniens de la bande de Gaza dont elle distribue les produits (fraises, fleurs, herbes aromatiques) en Europe.
AFP
CAPJPO-EuroPalestine
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Condamnation à une amende "avec sursis" : Indulgence du tribunal à l’égard d’Eric Zemmour

vendredi 18 février 2011
Le tribunal correctionnel de Paris a condamné vendredi 18 février Eric Zemmour à 2000 euros d’amende avec sursis pour provocation à la discrimination raciale pour ses propos sur "les Noirs et les Arabes". La question qu’on se pose est : pourquoi "avec sursis" ? Pourquoi le parquet, c’est à dire le gouvernement, dispense-t-il l’entartré de débourser un seul centime, alors qu’il tient publiquement des propos racistes ?
Dans l’émission de Thierry Ardisson Salut les terriens, diffusée sur la chaîne cryptée, Eric Zemmour s’était indigné après une intervention sur les contrôles au faciès : "Mais pourquoi on est contrôlé 17 fois ? Pourquoi ? Parce que la plupart des trafiquants sont noirs et arabes, c’est comme ça, c’est un fait." Le même jour, sur France Ô, il avait estimé, en réponse à une question qui lui était posée, que les employeurs "ont le droit" de refuser des Arabes ou des Noirs.

Mettant en avant "le crédit qui peut être accordé aux paroles" du prévenu, "un homme de médias, un polémiste reconnu, un trublion parfois", le procureur de la République Anne de Fontette avait requis à l’audience du 14 janvier une condamnation "de principe". Concernant la citation sur les trafiquants, elle avait regretté qu’Eric Zemmour ait repris le "vieux stéréotype qui assimile l’immigration à la délinquance". Quant à la seconde assertion, elle avait rappelé qu’en France, "la discrimination n’est pas un droit mais un délit".
Déjà dans le cas de Alain Finkielkraut et de ses propos ouvertement racistes contre "Les Noirs et les Arabes" qu’il traitait de "sauvages" auxquels nous aurions apporté la civilisation et qu’il rendait responsables de tous les maux après les révoltes des banlieues de novembre 2005, la justice a fait preuve d’une étrange mansuétude, classant finalement l’affaire en tant que "non lieu" et renonçant à exiger l’enregistrement sur cassettes de l’interview du "philosophe".
Il est clair que les magistrats reçoivent des "consignes" gouvernementales, mais il serait bon qu’ils soient plus nombreux à prendre davantage de distances vis à vis d’un pouvoir largement discrédité.
CAPJPO-EuroPalestine
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La France et ses ressortissants français : coup de gueule de Jacques-Marie Bourget

vendredi 18 février 2011
Jacques-Marie Bourget, survivant handicapé par l’armée israélienne alors qu’il était en reportage à Ramallah, s’interroge sur la diplomatie française et sur le boycott du Mexique préconisé par Michèle Alliot-Marie, tandis que d’autres ressortissants français, dont lui-même, n’ont jamais obtenu la moindre attention de la part du gouvernement français, dans des situations particulièrement injustes et contraires au droit international.
Que faut-il faire ? Qui faut-il être ou ne pas être, quand s’abat sur vous le plomb de l’autorité politico-judiciaire d’un pays étranger, pour obtenir aide et assistance du président de la République et du gouvernement de la France ? L’histoire nous apprend que, naguère, Nicolas Sarkozy est allé arracher lui-même les étonnants humanitaires de l’Arche de Zoé alors aux mains des magistrats tchadiens. Aujourd’hui, après la confirmation de la peine de prison qui frappe Florence Cassez, accusée au Mexique de complicité d’enlèvement, l’Elysée annonce derechef qu’il prend pour siens le fait et la cause de la jeune condamnée. Ses parents seront reçus dare-dare au palais : la France est fâchée contre Mexico.
Michèle Alliot-Marie, qui maintenant tourne sa langue avant de parler, a déclaré illico que la décision de la Cour fédérale mexicaine est « un déni de justice ». Et la ministre des Affaires étrangères en colère va boycotter les cérémonies programmées pour célébrer chez nous « l’Année du Mexique ». L’ambassadeur de ce grand pays d’Amérique du nord a été convoqué et admonesté. On ne plaisante pas avec le sort d’un compatriote.
Je ne connais rien du dossier de Florence Cassez et milite pour qu’un coupable soit en liberté plutôt qu’un innocent en prison. Je note seulement que, face à des décisions de la justice étrangère, il existe des Français plus Français que d’autres. Que, ni le président de la République ni la locataire du Quai d’Orsay, ne manifestent un tel empressement, un tel soutien quand l’objet de l’oppression ou du déni n’entre pas dans l’imagerie des bonnes causes élues par L’Elysée ou notre diplomatie.
Deux mots sur ma propre histoire. Le 21 octobre 2000, en reportage à Ramallah, j’ai été délibérément pris pour cible par un tireur israélien. Une balle de M16 dans le poumon, les nerfs du bras atteints, je suis aujourd’hui un survivant handicapé à 42%. Chargée d’enquêter sur les circonstances de cette « tentative d’assassinat » madame Guenassia, juge d’instruction au TGI de Paris, a envoyé une demande de coopération judiciaire à Israël.
Après trois années de silence, le gouvernement de Jérusalem a pris la décision de ne pas coopérer avec la France. En bon droit, dans le but de défendre un de ses citoyens, Paris se devait de demander des comptes à Israël, via la Cour internationale de justice pour non respect d’une convention. Rien de tel n’a été engagé. Mieux, le président de la République n’a jamais répondu aux courriers de mon avocat, maître William Bourdon.
Une politique identique s’applique au sort de Salah Hamouri, un jeune franco-palestinien condamné en Israël par un tribunal militaire (illégal au regard du droit international), à 7 années de prison. Cela pour être passé en voiture devant le domicile d’un rabbin ultra radical de la Ville Sainte. La mère du jeune homme, un professeur français, n’a été reçue ni par le Président ni par ses ministres.
Le 5 janvier dernier, questionnée sur le sort du prisonnier Hamouri, madame Alliot-Marie a déclaré : « Il ne nous appartient pas d’intervenir ou même de commenter le processus judiciaire d’un état souverain ». Autre contradiction de la titulaire du Quai elle annonce boycotter le Mexique alors, qu’étant alors Garde des sceaux, elle a rédigé une note exigeant des procureurs qu’ils condamnent tout citoyen boycottant les produits israéliens.
La veuve de Maurice Audin, jeune mathématicien torturé à mort pendant la guerre d’Algérie, pourrait confirmer mon propos. Voilà trois ans qu’elle a écrit au président de la République pour obtenir, enfin, l’ouverture d’une enquête sur la mort de son mari. Sans recevoir de réponse, pas même un mot de courtoisie. Dans sa prison Florence Cassez n’est pas, elle, une oubliée de la République. C’est tant mieux.
Par Jacques-Marie BOURGET
CAPJPO-EuroPalestine
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MAM Boycotte le Mexique pour Florence Cassez mais laisse pourrir Salah Hamouri dans les prisons israéliennes

vendredi 18 février 2011
Lettre du sénateur Michel Billout à Sarkozy sur ce "deux poids, deux mesures". Nous rappelons que la ministre des affaires étrangères appelle au boycott du Mexique (alors qu’elle demande la condamnation des militants qui appellent au boycott d’Israël) pour défendre une Française compromise dans une grave histoire de kidnapping et demande de rançon, alors qu’elle ne lève pas le petit doigt pour le citoyen français Salah Hamouri, condamné à 7 ans de prison par un tribunal militaire israélien, auquel il est reproché d’avoir eu de "mauvaises pensées" (sic) en passant devant le domicile d’une personnalité d’extrême-droite à Jérusalem !

CAPJPO-EuroPalestine
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