samedi 19 septembre 2009

Hubert Védrine a rencontré les dirigeants du Hamas

Par Georges Malbrunot le 17 septembre 2009 12h09

Parler avec le Hamas, un casse-tête!. Alors que la France n’entretient pas de relations avec le Hamas, l’ancien ministre socialiste des Affaires étrangères a rencontré cet été à Genève quelques-uns des principaux dirigeants du mouvement islamiste palestinien, considéré comme terroriste par l’Union européenne et les Etats-Unis.

Hubert Védrine n’était pas le seul à discuter à cette occasion avec Mahmoud Zahar ou Oussama Hamdane : l’Américain Thomas Pickering (ancien sous-secrétaire d’Etat), Jeremy Greenstock (ancien ambassadeur britannique aux Nations unies), et l’Allemand Ruprecht Polenz (à la tête de la Commission des Affaires étrangères au Bundestag) ont également participé à deux jours de débat avec le Hamas.

Les discussions ont tourné autour de deux points : comment amener le Hamas à reconnaître la solution des « deux Etats » (Israël et la Palestine), alors que jusqu’à présent le mouvement intégriste ne parle que d’un Etat palestinien de la Méditerranée au Jourdain (donc sans Israël). D’autre part que cet Etat s’étende sur la Cisjordanie, la bande de Gaza et Jérusalem-est, c’est-à-dire les territoires palestiniens occupés par l’Etat hébreu après la Guerre des Six jours en 1967.

Même si de précédents contacts ont déjà eu lieu entre certains dignitaires européens, américains et le Hamas, l’élément nouveau tient au fait que la rencontre a été organisée en Europe, en Suisse plus précisément, pays qui entretient très officiellement des relations avec le principal mouvement intégriste palestinien.

Les participants à la rencontre de Genève ont incité les dirigeants du Hamas à « s’approcher le plus près possible » des conditions fixées par les Occidentaux pour qu’un dialogue puisse s’ouvrir (c'est-dire reconnaissance d’Israël et des accords signés entre l’état hébreu et l’OLP, et renonciation à la violence).

Ces dignitaires – Hubert Védrine en tête – considèrent que c’est une erreur de ne pas parler avec le Hamas. « La diplomatie a été inventée pour parler avec des gens qui ne sont pas de votre avis », martèle-t-il. Qui plus est le Hamas a été élu démocratiquement lors des élections législatives de 2006.

L’an dernier, j’avais révélé dans Le Figaro l’existence de contacts secrets entre le Hamas et Yves Aubin de la Méssuzière, haut-diplomate à la retraite. Ce canal avait été noué avec l’aval du Quai d’Orsay, qui l'interrompit aussitôt après cette révélation.

La France, et plus généralement les Européens, ne savent pas comment « traiter le problème Hamas ». Par principe - on ne discute pas avec un mouvement terroriste - ils sont opposés à un dialogue avec les islamistes, tout en sachant que cette politique de la chaise vide est contreproductive. Plus on attend, plus le Hamas – loin de s’affaiblir, comme on le pensait en le marginalisant – se renforce, ce qui ne l’incite pas à modérer ses positions.

Certains pays, comme la Norvège, discutent très ouvertement avec le Hamas, sans renoncer pour autant à exiger des concessions aux islamistes. Les obtiennent-ils ? Non pas encore. Mais les tenir à l’écart de la solution du conflit israélo-palestinien est encore une plus mauvaise posture.

http://blog.lefigaro.fr/malbrunot/

Dexia et les colonies israéliennes : Nouvelles révélations

Date : 17/9/2009 Time : 19:38

BRUXELLES, Le 17 septembre 2009 (WAFA)- L’organisation « WhoProfits » et la plate-forme 'Palestine Occupée - Dexia Impliquée' ont découvert de nouveaux documents dérangeants. Dexia Israël Public Finance a signé, en juin 2009, un contrat basé sur un appel d’offre comprenant cinq colonies, a révélé le site internet belge Intal.

La campagne 'Palestine Occupée - Dexia Impliquée' a débuté en novembre 2008. Elle rassemble des dizaines d’associations, des centrales syndicales, des mouvements, et vise une certaine politique du groupe Dexia. Via sa filiale israélienne - Dexia Israel Public Finance - le holding franco-belge accorde des crédits à des colonies israéliennes en territoire palestinien.

Cette campagne n’est pas sans effet. Lors de l’Assemblée Générale du Groupe Dexia qui s’est tenue le 13 mai 2009, le président du Conseil d’Administration de Dexia, Jean-Luc Dehaene, répondait aux représentants de la campagne 'Palestine Occupé - Dexia Impliquée'. L’ancien Premier Ministre belge déclarait « depuis septembre 2008, nous [Dexia] n’avons pas accordé de nouveaux crédits [aux colonies] et nous n’avons pas l’intention de le faire. » Pour toute une série de raisons évidentes expliquées dans cet article, la déclaration n’était pas satisfaisante. L’ancien Premier Ministre belge s’était néanmoins engagé par cette promesse.

Il semble que cet engagement n’ait pas tenu longtemps. L’organisation « Who Profits » (qui traque les entreprises générant leurs profits en exploitant d’une manière ou d’une autre l’occupation israélienne des territoires palestiniens) a mis à jour des éléments indiquant qu’un nouvel accord, basé sur un appel d’offre incluant des colonies israéliennes, a été conclu par Dexia Israël après l’Assemblée Générale du 13 mai 2009 et les déclarations mentionnées ci-dessus. Que nous apprennent ces nouveaux documents ?

Ils nous révèlent qu’à la suite de difficultés financières rencontrées par certaines municipalités israéliennes, le Ministère des Finances d’Israël a mis sur pied un plan d’assainissement. Ce plan inclut, entre autres, une garantie d’Etat pour des emprunts contractés par les communes en difficulté auprès de banques privées. Mais pour que les prêts soient accordés à un taux avantageux, Tel Aviv a fait jouer la concurrence.

Un appel d’offres a donc été lancé en mars 2009 par le Ministère des Finances : « Quelle banque offrira le taux d’intérêt le plus intéressant ? ».

Dexia Israël remporte l’appel d’offres. Le 30 juin 2009, un contrat est signé avec l’Etat israélien stipulant que Dexia Israël allouera, dans le cadre de ce recovery plan, la somme de 274 millions de shekels (environ cinquante millions d’euros) à des autorités locales israéliennes : lesquelles ?

Jusqu’à présent, les crédits n’auraient pas encore été versés. Est-ce que Dexia Israël aurait exigé que les cinq colonies en soient exclues, car contraires au droit international et à la charte éthique du groupe ? C’est probablement ce qu’affirmera la direction de Dexia s.a.

Ce serait souhaitable, mais c’est malheureusement très peu probable lorsque l’on entend les déclarations du porte-parole de Dexia Israël. Il a été interviewé début juillet par des journalistes israéliens du site web d’info économique The Marker.

Dans le cadre de ce nouveau plan et du contrat avec l’État, les journalistes lui demandaient si Dexia Israël refuserait dorénavant de financer les colonies israéliennes, conformément à ce qu’a déclaré Jean-Luc Dehaene. La réponse est diplomatique, mais laisse peu de place au doute. « Dexia Israël continuera à accorder des prêts à toutes les autorités locales israéliennes qui respectent la loi israélienne, sans aucune autre considération si ce n’est bancaire. »

La loi israélienne et la politique actuelle du gouvernement israélien encouragent la colonisation israélienne dans les territoires occupés. Dans ce contexte, et au vu de tous les éléments présentés ci-dessus, il semble clair que Dexia Israël n’entend pas rompre ses liens avec les colonies.

De deux choses l’une, soit la direction du groupe Dexia cache des informations importantes, soit elle n’a pas de réel pouvoir au sein du groupe Dexia, en tout cas pas celui d’empêcher la filiale israélienne de financer la colonisation illégale des terres palestiniens avec notre argent. Dans tous les cas, les membres de la campagne 'Palestine Occupée - Dexia Impliquée' vont redoubler d’efforts au cours des prochaines semaines.

La campagne se poursuit jusqu’à ce que Dexia SA

1. rompe ses liens (contractuels ou non) avec toutes les collectivités, communes, entreprises, particuliers, etc... liès à l’occupation israélienne de la Palestine.

2. reconnaisse que les colonies israéliennes implantées dans les territoires occupés palestiniens sont illégales et constituent un obstacle à la paix.

3. reconnaisse que la municipalité de Jérusalem, telle qu’instituée par les Israéliens, est illégale car elle comprend la partie Est de la ville. Cette municipalité ne doit donc pas recevoir de financement du groupe Dexia.

4. reconnaisse qu’avoir permis à une de ses filiales de financer les colonies israéliennes était une faute inadmissible présentent ses excuses pour les torts que ces financements ont causés.

5. fournisse les preuves permettant de vérifier le caractère irréprochable des activités de sa filiale israélienne.

Le Prochain rendez-vous de la campagne 'Palestine Occupée - Dexia Impliquée' : Samedi matin 3 octobre, devant plusieurs agences Dexia en Belgique.

http://french.wafa.ps/?action=detail&id=4761

Jusqu'où Israël s'abaissera-t-il pour gagner la guerre de la propagande ?

Israel - 18-09-2009
Par Stuart Littlewood
« Le Projet d’Israël », groupe de lobby médiatique US, vient de produire une version révisée du manuel de formation pour aider le mouvement sioniste mondial à gagner la guerre de la propagande, garder leurs biens territoriaux mal acquis et convaincre l’auditoire international d’accepter que leurs crimes sont nécessaires et conformes aux « valeurs partagées » par Israël et l’Occident civilisé.


















Photo de droite : campagne de publicité des Forces israéliennes de soi-disant Défense, qui est en elle-même une réponse à la question de l'auteur...


C’est un document habile

Le manuel : « The Israel project’s 2009 – Global Language Dictionnary » enseigne comment justifier le massacre, le nettoyage ethnique, la confiscation de terres, la cruauté et le mépris flagrant du droit international et des résolutions de l’ONU, et en donne un parfum plus doux, avec une giclée libérale de l’aérosol du langage persuasif. Il est destiné à nous tromper, nous Américains ignorants et crédules, en nous faisant croire que nous partageons réellement les valeurs du régime raciste d’Israël et que son comportement abominable est donc digne de notre soutien.

Israël espère faire un massacre de relations publiques.

L’autre bord – l’Autorité Palestinienne et l’OLP – ne prennent pas la communication au sérieux et négligent de corriger la distorsion israélienne. Ils sont heureux, semble-t-il, que les définitions partiales d’Israël prévalent, ce qui rend évidemment la tâche d’Israël tellement plus facile.

Cette dernière offensive de propagande est potentiellement le « coup de grâce » pour en finir avec les Palestiniens suppliciés.

Et le manuel servira sans aucun doute d’abécédaire de communication à l’armée de cyber-scribouillards que le Ministère israélien des Coups Tordus recrute pour répandre le poison du sionisme sur Internet.

Cette citation, au tout début, donne le ton : « Souvenez-vous que ce n’est pas ce que vous dites qui compte, c’est ce que les gens entendent. »


La priorité des priorités : diaboliser le Hamas

Les nombreux messages du manuel sont destinés à la masse des gens «persuadables », principalement en Amérique mais aussi au Royaume-Uni. Dès de départ, la stratégie est d’isoler le Hamas démocratiquement élu et de voler au mouvement de résistance et au peuple palestinien leurs droits humains…

« Différencier clairement le peuple palestinien du Hamas. Il y a une distinction immédiate et claire entre l’empathie que ressentent les Américains pour les Palestiniens et le mépris qu’ils éprouvent pour la direction palestinienne. Le Hamas est une organisation terroriste – les Américains l’ont déjà compris. Mais si cela sonne comme une attaque des Palestiniens (même s’ils ont élu le Hamas) plutôt que de leur direction, vous perdrez le soutien du public. A l’heure actuelle, de nombreux Américains ont de la sympathie avec les souffrances des Palestiniens, et cette sympathie ne fera qu’augmenter si vous ne parvenez pas à différencier le peuple de ses dirigeants. »

Le calvaire des Palestiniens sous la botte israélienne est une préoccupation internationale depuis bien longtemps avant que le Hamas n’apparaisse sur la scène. Mais ce mépris des dirigeants est un terrain connu. Nous avons méprisé Bush et Blair et nous avons dû distinguer entre eux et leurs populations respectives. Nous devons aujourd’hui faire de même avec Barack Obama et Gordon Brown. Nous sommes fatigués d’avoir à faire la même différenciation entre le peuple israélien et les dirigeants terribles qu’il produit.

« Le droit d’Israël à défendre ses frontières : Avec plus de trois années d’histoire violente depuis l’accord d’Israël de se retirer de Gaza et de portions de la Cisjordanie, les Américains ont eu le temps de faire le bilan de la situation et de se forger une opinion. L’idée générale : ils croient que la direction du Hamas à Gaza a rendu Israël et la région moins sûrs alors que certains sont plus réceptifs à ce qu’ils perçoivent comme une approche modérée en Cisjordanie par Mahmoud Abbas. A partir de ces expériences, ils sont prêts à accorder à Israël une plus grande latitude à résister aux demandes de plus de terres pour plus de paix. »

Là, nous voyons clairement la raison de la diabolisation du Hamas… Israël veut plus de latitude pour poursuivre ses confiscations de terre et autres activités criminelles.

« Si… si… si… Alors. » Faites porter le fardeau au Hamas pour qu’il fasse le premier pas pour la paix en utilisant des “si” (et n’oubliez pas de terminer par un “alors” fort pour montrer qu’Israël est un véritable partenaire de paix.) « Si le Hamas réforme… Si le Hamas reconnaît notre droit à exister… Si le Hamas renonce au terrorisme… Si le Hamas soutient les accords de paix internationaux… alors nous sommes prêts à faire la paix aujourd’hui. »

Ne soyez pas stupides ! Remplacer Hamas par Israël.


Les mots qui marchent

Le manuel présente de nombreux exemples de « mots qui marchent » - soi-disant.

« Nous savons que les Palestiniens méritent des dirigeants qui se soucient du bien-être de leur peuple, et qui ne se contentent pas de prendre les centaines de millions de dollars d’aide américaine ou européenne pour les mettre sur des comptes bancaires suisses et s’en servir pour soutenir le terrorisme au lieu de la paix. »

Aucune mention ici des milliards de dollars d’impôt qu’Israël prend aux Etats-Unis et qu’il dépense en munitions pour effacer et atomiser ses voisins.

« On ne peut faire la paix qu’avec des adversaires qui veulent faire la paix avec vous. Des organisations terroristes comme le Hezbollah soutenu par l’Iran, le Hamas et le Jihad Islamique sont, par définition, opposés à une coexistence pacifique et déterminés à empêcher la réconciliation. Je vous le demande, comment voulez-vous négocier avec ceux qui veulent votre mort ? »

Le Hamas et le Hezbolla ne sont considérés comme des terroristes que par la Maison Blanche et Tel Aviv, et par les larbins et porte-drapeaux US-israéliens à Westminster et ailleurs.

« Dans l’Ordre Exécutif 13224 : Blocage des biens et interdiction de transactions avec des personnes qui s’engagent, menacent de s’engager ou soutiennent le terrorisme – Bush a utilisé cette définition : « le terme ‘terrorisme’ désigne une activité qui : (i) implique un acte violent ou un acte dangereux pour la vie humaine, les biens ou les infrastructures ; et (ii) semblent avoir pour objet – (A) d’intimider ou de contraindre une population civile ; (B) d’influencer la politique d’un gouvernement par intimidation ou coercition ; ou (C) de modifier la conduite d’un gouvernement par la destruction de masse, l’assassinat, l’enlèvement ou la prise d’otages. »

Voilà qui décrit à la perfection le comportement des USA et d’Israël.

« Il ne peut y avoir aucune justification au massacre délibéré d’innocents, jamais… c’est un principe fondamental sur lequel tous les peuples, dans le monde entier, sont d’accord : les gens civilisés ne ciblent pas et ne tuent pas des femmes et des enfants innocents. »

De belles paroles, mais qu’en est-il d’Israël, qui a tué récemment 320 enfants à Gaza et 773 civils, dot 109 femmes ? Depuis le début de la Deuxième Intifada (soulèvement contre l’occupation israélienne) en 2000 jusqu’à la fin de l’année dernière, Israël a massacré 4.936 Palestiniens dans leur patrie, dont 952 enfants, selon l’organisation israélienne pour les droits de l’homme B’Tselem. Le rapport de meurtre d’Israël est donc d’au moins 10 à 1, et en hausse depuis la guerre éclair sur Gaza.


Soutien de l’Iran ou soutien des USA – faites votre choix

« Soyez humbles. ‘Je sais qu’en essayant de protéger ses enfants et ses citoyens contre les terroristes, Israël a accidentellement blessé des gens innocents. Je le sais, et j’en suis désolé. Mais que peut faire Israël pour se défendre ? Si l’Amérique avait abandonné des terres pour la paix – et que ces terres aient servi au lancement de roquettes sur l’Amérique, que ferait l’Amérique ? Israël a été attaqué par des milliers de roquettes tirées par les terroristes palestiniens soutenus par l’Iran à Gaza. Qu’aurait dû faire Israël pour protéger ses enfants ? »

Les Palestiniens aussi ont le droit de se défendre. Le Hamas a été plébiscité par les Palestiniens lors des dernières élections et il a le droit, en vertu du droit international, de prendre les armes contre l’occupant et envahisseur illégal. Il est soutenu par l’Iran ? Et alors ? Israël est, de façon extravagante, soutenu et armé par les USA. Voici un extrait de leur sébile « Discours sur l’aide militaire »…

« Israël fait la demande d’aide militaire pour auto-défense. En tant que démocratie, ils ont le droit et la responsabilité de protéger nos frontières. En tant que démocratie, ils ont le droit et la responsabilité de protéger leurs citoyens. Israël ne demande pas aux troupes US de le protéger. Il ne demande pas qu’un seul soldat américain protège ses frontières. Il ne demande que des fonds pour se protéger. Ils ont besoin de l’équipement qui permettra à leurs propres troupes d’assurer la sécurité de sa population civile au travers de cette accumulation de conflits avec les ennemis de la démocratie. Ils n’ont pas demandé que leur nation soit construite à portée des missiles iraniens. Ils n’ont pas demandé que leur nation soit le point de convergence des extrémistes religieux qui ont déclaré la guerre à l’Occident et à la démocratie. Mais ils y sont, et ils ont besoin de notre aide. »

Et voici le raisonnement derrière…

« Les Américains croient fondamentalement que la démocratie à le droit de protéger sa population et ses frontières. Et tandis que les Américains ne veulent pas augmenter l’aide étrangère en des temps de déficits budgétaires et de réductions douloureuses des dépenses, il n’y a qu’un argument qui marchera pour Israël (en quatre étapes faciles) :

1) En tant que démocratie, Israël a le droit et la responsabilité de défendre ses frontières et de protéger sa population.
2) Des groupes terroristes, dont le Hezbollah et le Hamas soutenus par l’Iran, continuent de poser une menace directe à la sécurité israélienne et ont maintes fois pris des vies israéliennes innocentes.
3) Israël est le seul véritable allié de l’Amérique dans la région. En ces temps particulièrement instables et dangereux, Israël ne devrait pas être contraint à faire cavalier seul.
4) Avec l’aide financière de l’Amérique, Israël peut défendre ses frontières, protéger sa population, et fournir une aide précieuse à l’effort américain dans sa guerre contre le terrorisme.
»

Il est évident que les Américains ne croient pas suffisamment en la démocratie pour permettre à la démocratie palestinienne de fleurir.

« Quand il sera mis fin au terrorisme, Israël n’aura plus besoin de checkpoints pour contrôler les marchandises et les personnes. Quand il sera mis fin au terrorisme, nous n’aurons plus besoin d’une clôture de sécurité. »

Il n’y a pas de roquettes tirées depuis la Cisjordanie, alors pourquoi la clôture de sécurité est-elle toujours là – et toujours en construction ? Pourquoi les troupes d’occupation sont-elles toujours là ? Pourquoi les centaines de checkpoints sont-ils toujours là ? Pourquoi Israël continue-t-il à voler la terre, à démolir les maisons palestiniennes et à construire des colonies là-bas ?

« Rappelez aux gens –encore et encore- qu’Israël veut la paix. Première raison : si les Américains ne voient aucun espoir de paix – s’ils ne voient que la poursuite d’un épisode de ‘querelle familiale’ vieille de 2.000 ans – ils ne voudront pas que leur gouvernement gaspille les dollars des contribuables ou l’influence de leur Président à aider Israël. Deuxième raison : celui qui sera perçu comme parlant le plus fort pour la PAIX gagnera le débat. Chaque fois que quelqu’un plaide pour la paix, la réaction est positive. Si vous voulez reprendre l’avantage des relations publiques, la paix doit être au cœur de tout message que vous désirez transmettre. »

Israël ne veut pas la paix. Il n’a jamais respecté ses obligations découlant des accords de paix. Chacune de ses actions est axée sur le maintien du conflit en cours, jusqu’à ce que les Israéliens aient volé suffisamment de terre et établie suffisamment de « faits accomplis » - les colonies pour Juifs seulement, les autoroutes, les bantoustans palestiniens déconnectés – pour leur permettre de redessiner la carte en fonction de leur calendrier expansionniste et rendre l’occupation permanente.


Gaza dans un étau

« Israël a fait des sacrifices douloureux et pris des risques pour donner une chance à la paix. Ils ont volontairement retiré plus de 9.000 colons de Gaza et de parties de la Cisjordanie, abandonnant maisons, écoles, commerces et lieux de culte dans l’espoir de relancer le processus de paix. Malgré cette ouverture pour la paix en se retirant de Gaza, Israël continue de faire face aux attaques terroristes, y compris des attaques à la roquette et des fusillades d’Israéliens innocents. Israël sait que pour une paix durable, ils doivent être à l’abri du terrorisme et vivre dans des frontières défendables. »

Israël n’est jamais parti. Il continue d’occuper l’espace aérien de Gaza, les eaux côtières et l’espace aérien et contrôle toutes les frontières à l’exception de celle de Rafah, où il exerce néanmoins un véto. Israël tient Gaza dans un étau qui étouffe l’économie de l’enclave minuscule, affamant ses 1,5 million de citoyens et créant une immense crise humanitaire en tentant de mettre à genoux le gouvernement élu.

« Mettez directement en parallèle Israël et l’Amérique – y compris la nécessité de se défendre contre le terrorisme… Plus vous vous centrerez sur les similitudes entre Israël et l’Amérique, plus vous avez de chances de gagner le soutien de ceux qui sont neutres. Israël est en effet un allié américain dans la guerre contre le terrorisme, et fait face à bon nombre de défis identiques à ceux de l’Amérique pour protéger ses citoyens. »

Notez comment la stratégie d’Israël est presque totalement dépendante de l’idée fausse qu’ils sont victimes du terrorisme et que les nations occidentales doivent s’étreindre avec Israël pour se protéger mutuellement. Heureusement, les gens lucides commencent à comprendre qui sont vraiment les terroristes. Il est certainement évident maintenant que faire des parallèles entre Israël et l’Amérique ne sert qu’à accroitre la haine mondiale de l’Amérique. Les citoyens US doivent se réveiller à cela, et les citoyens britanniques devraient éviter de tomber dans le même piège.


Injectez des « valeurs fondamentales » et répétez-les encore et encore ...

« Le langage d’Israël est le langage de l’Amérique : ‘démocratie’, ‘liberté’, ‘sécurité’ et ‘paix’. Ces quatre mots sont au cœur des systèmes politique, économique, social et culturel américains, et ils doivent être répétés aussi souvent que possible parce qu’ils résonnent dans pratiquement chaque Américain. »

Si c’est un langage si courant, pourquoi Israël ne reconnaîtrait-il pas les droits de ses voisins à la démocratie, à la liberté, à la sécurité et à la paix, en mettant fin à son oppression militaire ?

« Une règle de base simple est que lorsque vous en êtes à répéter le même message tellement et tellement de fois que vous pensez vous rendre malade, c’est juste le moment où le public va se réveiller et dire : ‘Eh, cette personne est en train de dire quelque chose qui m’intéresse !’ Mais ne confondez pas les messages avec les faits… »

Ne laissez jamais les faits se mettre en travers d’un bon message !

« Comment l’actuelle direction palestinienne peut-elle dire honnêtement qu’elle poursuivra la paix lorsque les dirigeants ont rejeté l’offre de créer un Etat palestiniens il y a juste quelques années, et qu’ils refusent maintenant d’assumer leurs responsabilités soulignées dans la Feuille de Route ? »

Ceci doit faire référence à la soi-disant « offre généreuse » de Barak, un autre des mythes que les Israéliens adorent colporter. La Cisjordanie et la Bande de Gaza, dont Israël s’est saisi en 1967 et qu’il occupe depuis, ne comprennent que 22% de la Palestine d’avant la répartition. Quand les Palestiniens ont signé l’Accord d’Oslo en 1993, ils ont convenu d’accepter les 22% et de reconnaître Israël dans les frontières de la « Ligne Verte » (c’est-à-dire la ligne d’armistice de 1949 établie après la guerre arabo-israélienne). Concéder 78% de la terre qui était originellement la leur fut un compromis étonnant de la part des Palestiniens.

Mais ce n’était pas suffisant pour Barak le glouton. Son « offre généreuse » requérait l’inclusion de 69 colonies israélienne à l’intérieur des 22% restants. Il était clair sur la carte que ces blocs de colonies créaient des frontières impossibles et perturbaient déjà sérieusement la vie des Palestiniens en Cisjordanie. Barak a aussi demandé que les territoires palestiniens soient placés sous « Contrôle israélien temporaire », ce qui voulait dire un contrôle israélien militaire et administratif indéfiniment. L’« offre généreuse » donnait aussi à Israël le contrôle sur tous les passages frontaliers du nouvel Etat palestinien. Quelle nation au monde aurait accepté cela ? La réalité inacceptable de l’offre de Barak, contenue sur la carte, a été cachée par la propagande.

Plus tard, à Taba, Barak a produit une carte révisée mais l’a retirée après sa défaite électorale. Vous pouvez me croire sur parole – les faits sont bien documentés et expliqués par des organisations comme Gush Shalom.

« Pourquoi le monde est-il tellement silencieux sur les objectifs écrits, dits et affirmés du Hamas ? »

Pourquoi le monde est-il tellement silencieux sur les objectifs écrits et déclarés du régime raciste et de ses partis politiques ? Lisez leurs manifestes.

« Une communication réussie n’est pas le fait d’être capable de réciter chaque date de la longue histoire du conflit israélo-arabe. C’est le fait de souligner un petit nombre de principes fondamentaux de valeurs partagées – comme la démocratie et la liberté – et de les répéter encore et encore… Vous devez commencer par montrer de l’empathie pour les deux côtés, rappeler à votre auditoire qu’Israël veut la paix, puis répéter les messages de démocratie, liberté et paix encore et encore… Il faut répéter le message dix fois en moyenne pour être efficace. »

La démocratie est-elle une valeur partagée ? Israël est une ethnocratie. La liberté est-elle une valeur partagée ? Le monde attend toujours qu’Israël donne aux Palestiniens leur liberté.

« La situation au Moyen-Orient est peut-être compliquée, mais toutes les parties devraient adopter une approche simple : la paix d’abord, les frontières politiques ensuite. »

Renoncer à la résistance tout en restant sous la botte d’Israël ? La bonne méthode est que la communauté internationale insiste d’abord pour qu’Israël se conforme au droit international et aux nombreuses résolutions de l’ONU qu’il a ignorées avec mépris. Les frontières sont déjà définies. Quels que soient les questions qui restent à traiter, les Palestiniens ne doivent pas avoir à négocier sous l’occupation ou la contrainte.


Les roquettes, les bombes et les atrocités : le langage de la paix

« Résultat final : Qu’arrivera-t-il si nous n’arrivons pas à obtenir du monde qu’il se soucie du fait que les parents israéliens du sud d’Israël aient besoin d’esquiver littéralement les roquettes lorsqu’ils accompagnent leurs enfants à l’école maternelle le matin ? Que se passera-t-il si le monde permet à l’Iran, le plus grand commanditaire du terrorisme d’Etat au monde, de se doter des armes nucléaires ? Que va faire Israël si une mauvaise presse pousse les citoyens américains à demander à leur gouvernement de tourner le dos à Israël ? Pourquoi suis-je si préoccupé par le succès de votre travail de communication ? Je m’en soucie parce que je ne veux pas que nos enfants aient à vivre et la vôtre ont vécu pendant l’Holocauste. »

Seule une roquette artisanale Qassam sur 500 fait une victime, de la petite bière comparée à la dévastation et au carnage provoqué par l’arsenal dernier cri d’Israël dirigé sur Gaza.

A quoi cela ressemble que les Palestiniens soient obligés de payer un lourd tribut pour l’Holocauste en Europe ? Et dans quelle mesure Israël se soucie-t-il de l’holocauste palestinien qu’il a causé ?


Le manuel donne ensuite un long glossaire de termes. Voici un exemple…

« Tirer délibérément des roquettes sur les communautés civile : combinez la motivation terroriste avec la vision des civils et vous avez l’illustration parfaite de ce à quoi Israël a été confronté à Gaza et au Liban. En particulier en ce qui concerne les attaques à la roquette, mais utile pour tout type de terrorisme, délibéré est le mot adéquat à utiliser pour montrer l’intention derrière les attaques. C’est bien plus puissant que de décrire les attaques comme ‘aléatoires’. »

Les Israéliens savent tout sur le bombardement des cibles civiles. Et ils se gardent bien de mentionner que Sdérot, jusqu’il y a peu la seule ville israélienne à portée des roquettes de Gaza, est construite sur les ruines d’un village palestinien ethniquement nettoyé dont les habitants ont été chassés de leurs maisons par les terroristes juifs.

« ‘Diplomatie économique’ : c’est un terme beaucoup plus consensuel et populaire que le vocable actuel de « sanctions ». Il parle à tout le spectre politique : l’approche économique dure parle aux Républicains, et le composant diplomatique satisfait les Démocrates. »

C’est un jeu auquel nous pouvons tous jouer. Israël commence à souffrir de la « diplomatie économique » sous la forme de boycotts mondiaux.

« ‘Prospérité économique’ : chaque fois qu’Israël parle de la ‘prospérité économique’ des Palestiniens, il met Israël en lumière de la façon la plus positive possible. Après tout, qui peut être en désaccord ? »

Quelle prospérité, quand rien ne peut ni être importé ni exporté sans l’accord d’Israël, et que les pêcheurs ne peuvent même pas aller dans leurs propres eaux sans que leurs bateaux soient sous le feu de la marine israélienne ?

« D’humain à humain : nous savons que le Palestinien moyen et l’Israélien moyen veulent se réunir et faire la paix. Ils veulent vivre en paix. Par le passé, les dirigeants israéliens se sont réunis avec les dirigeants arabes pour faire la paix. Mais comment voulez-vous faire la paix avec le Hamas et le Hezbollah ? »

Ah mais c’est très simple. Vous quittez leurs terres, et vous restez dehors. Il ne peut y avoir de paix sous occupation. Faut-il que vous soyez vraiment stupides pour ne pas comprendre ça.

« Humanisez les roquettes : peignez de façon vivante ce qu’est la vie dans les communautés israéliennes vulnérables aux attaques. Oui, citez le nombre d’attaques à la roquette qui ont eu lieu. Mais immédiatement après, continuez avec la description de ce que ça représente de partir la nuit dans un abri. »

Israël aurait-il l’amabilité de dire au monde combien de bombes, de roquettes et de missiles (y compris les variétés illégales et interdites) ses F-16, ses tanks, ses drones et ses navires de guerre ont largué sur l’humanité densément entassée qu’est Gaza ?


Encore quelques conseils…

« 'Vivre ensemble, côte à côte'. C’est la meilleure façon de décrire la vision ultime de la solution de deux Etats, sans le dire. »

Ca sonne bien, mais c’est éculé. Qui voudrait vivre à côté de fanatiques et d’extrémistes qui ont fait de votre vie un enfer pendant 61 ans ?

« Lorsque vous parlez d’un partenaire palestinien, il est essentiel de faire la distinction entre le Hamas et les autres. Seul les Américains les plus anti-israéliens et pro-palestiniens attendent d’Israël qu’il négocie avec le Hamas, vous devez donc dire clairement que vous recherchez un ‘partenaire palestinien modéré’. »

Où sont les partenaires israéliens modérés ?

« Le combat est sur l’idéologie, pas sur la terre ; sur le terrorisme, pas sur le territoire. Vous devez donc éviter d’utiliser les revendications religieuses d’Israël sur la terre comme justification au fait qu’Israël ne veut pas abandonner la terre. De telles revendications ne font que dépeindre Israël comme extrémiste à des gens qui ne sont pas des chrétiens ou des juifs religieux. »

Si le combat n’est pas pour la terre, alors pourquoi Israël la vole-t-il l’arme au poing ? Et pourquoi ne la rend-il pas lorsque l’ONU le lui demande ?

« Pensez pro-palestinien. Alors que j’ai parlé des victimes israéliennes, je veux reconnaître les Palestiniens qui ont été tués ou blessés, parce qu’ils souffrent eux aussi. Je veux en particulier tendre la main aux mères palestiniennes qui ont perdu leurs enfants. Aucun parent ne devrait avoir à enterrer ses enfants. »

Israël n’autorise même pas que le ciment entre à Gaza pour construire des tombes.

« Et je dis donc à mes collègues palestiniens… vous pouvez mettre fin au bain de sang. Vous pouvez arrêter les attaques suicide et les attaques à la roquette. Si vous le voulez vraiment, vous pouvez mettre fin à ce cycle de violence. Si vous ne le faites pas pour nos enfants, faites-le pour les vôtres.»

Ceci est recommandé aux militants comme « slogan efficace ».

« Je veux voir un avenir où les Palestiniens se gouvernent eux-mêmes. Israël ne veut pas gouverner un seul Palestinien. Pas un seul. Nous voulons qu’ils puissent se gouverner. Nous voulons qu’ils aient une auto-détermination totale. »

Israël veut désespérément étouffer la naissance de la démocratie en Palestine et détruit les vestiges de son gouvernement. Pendant des décennies, Israël a refusé le droit des Palestiniens à l’auto-détermination.

« L’approche globale est la suivante : vous devez isoler le Hamas en tant que :
- cause essentielle du retard dans la réalisation de la solution de Deux Etats
- la plus grande source de préjudice au peuple palestinien, et
- la raison pour laquelle Israël doit défendre son peuple contre le terrorisme.

Lisez la charte du Hamas. Maintenant, voilà comment attaquer le Hamas : accusez-le avec ses propres matériaux d’endoctrinement. Oui, les gens savent que le Hamas est une organisation terroriste – mais ils ne savent pas à quel point le Hamas peut être terrifiant. La meilleure façon entre toutes pour renforcer leur prise de conscience est de lire sa Charte elle-même. Ne vous contentez pas d’en ‘citer’ des extraits. Lisez-la. A haute voix. Encore et encore. Distribuez-là à tout le monde.
»

Enfin un bon point pour Israël. Après trois années de gouvernement, Le Hamas est fou de persister dans sa charte inopportune. Ils ont été mis à rude épreuve. Ils ont mûri. Ils ont gagné en crédibilité aux yeux de beaucoup. Mais toute cette bonne volonté ne compte en rien s’ils ne réécrivent pas d’urgence leur charte.


Les perles de sagesse de Regev – comment la région peut-elle être en sécurité sous la menace des armes nucléaires d’Israël ?

« Ce n’est pas seulement Israël qui refuse de parler au Hamas. C’est toute la communauté internationale… La plupart des pays démocratiques d’avoir une relation avec le Hamas parce que le Hamas a refusé de répondre aux critères les plus élémentaires du comportement international. » Mark Regev

N’est-ce pas un peu gonflé, M. Regev, venant d’un régime largement condamné pour crimes de guerre, piraterie et méga-anarchie ?

« Voici les quatre points de référence que le secrétaire général de l’ONU, Kofi Anan, a mis sur la table. Et il a dit, parlant pour la communauté internationale… Si le Hamas se réformait… Si le Hamas reconnaissait le droit de mon pays à vivre libre… Si le Hamas renonçait au terrorisme contre des civils innocents… Si le Hamas soutenait les accords internationaux signés et acceptés au sujet du processus de paix… alors la porte serait ouverte. Mais malheureusement – tragiquement – le Hamas n’a respecté aucun de ces quatre points de référence. Et c’est la raison pour laquelle le Hamas est aujourd’hui internationalement isolé. Même les Nations Unies refusent de parler au Hamas. » Mark Regev

Lequel de ces points de référence Israël a-t-il respecté, Monsieur Regev ?

« Israël est très préoccupé par le programme nucléaire iranien. Et pour cause. Le président iranien a parlé publiquement d’effacer Israël de la carte. Nous les voyons accélérer l’enrichissement nucléaire pour pouvoir avoir les matières fissiles qui leur permettront de fabriquer une bombe. Nous les voyons travailler sur leurs missiles balistiques. Nous les avons vu, la semaine dernière, lancer une fusée pour mettre un soi-disant satellite en orbite, et ainsi de suite. Le programme nucléaire iranien est une menace, pas seulement pour mon pays, mais la région toute entière. Et il nous incombe à tous de faire ce qui doit être fait pour l’empêcher de proliférer. » Mark Regev

Pourquoi Israël est-il le seul Etat de la région à n’avoir pas signé le Traité de Non Prolifération Nucléaire, Monsieur Regev ? Sommes-nous tous censés croire que les 200 (ou peut-être 400 ?) ogives nucléaires d’Israël ne représentent aucune menace ? Pourriez-vous aussi nous dire pourquoi Israël n’a pas signé la Convention sur l'interdiction de la mise au point, de la fabrication et du stockage des armes bactériologiques (biologiques) ou à toxines et sur leur destruction, et pourquoi il a signé mais pas ratifié le Traité d'interdiction complète des essais nucléaires, de même que la Convention sur les armes chimiques ? Quelle preuve avez-vous sur les projets d’armes nucléaires de l’Iran ?

Et pourquoi persistez-vous à déformer les propos de M. Ahmadinejad ?


La saisie de la Ville Sainte n’est pas à l’ordre du jour

« Le problème de communication le plus dur est la résolution finale sur Jérusalem. Une écrasante majorité d’Américains veut qu’Israël ait la responsabilité des lieux saints et ont franchement peur des conséquences qu’aurait la cession du contrôle aux Palestiniens. Rendez-vous compte :

• 71% des Américains font confiance en Israël pour protéger les lieux saints de Jérusalem, comparés aux 6,1% qui font plus confiance à l’Autorité Palestinienne. 8,5% ne font confiance ni en l’un, ni en l’autre.

• 54% des Américains croient que ‘Jérusalem doit restée unie sous souveraineté israélienne’, alors que seulement 23,9% croient que ‘Jérusalem devrait être divisé en secteurs sous contrôle israélien et en secteurs sous contrôle palestinien’.

En leur donnant le choix entre les deux, les Américains de toutes allégeances politiques et démographiques font confiance à Israël pour protéger et avoir la souveraineté sur Jérusalem.
»

Israël a aujourd’hui le contrôle, et empêche les Musulmans et les Chrétiens de l’extérieur de la ville de visiter les lieux saints. Il ne faut en aucune façon faire confiance à Israël. Le plan de partition de l’ONU a décrété que Jérusalem devait devenir un ‘corpus separatum’ sous gestion internationale. Il est peu probable que les Nations Unies souhaitent voir ses résolutions déchirées ou le droit international récrit dans le seul intérêt d’Israël, quelle que soit l’opinion désinformée de l’Amérique.


Prenez le droit de nommer les choses par leur nom

Je conclurai avec l’extrait suivant...

« Beaucoup à gauche voient une crise ‘Israël c/ Palestiniens’ où Israël est Goliath et les Palestiniens sont David. Il est essentiel qu’ils comprennent que c’est une crise arabo-israélienne et que la force qui sape la paix est l’Iran et ses alliés le Hezbollah, le Hamas et le Jihad Islamique. Vous ne devez pas appeler le Hamas simplement le Hamas. Nommez-les par ce qu’ils sont : le Hamas soutenu par l’Iran. En effet, quand ils sauront que l’Iran est derrière le Hamas et le Hezbollah, ils seront beaucoup plus favorables à Israël. »

Selon le même principe, nous devons nommer le régime pour ce qu’il est – Israël soutenu par les USA.

Le soutien apporté par l’Iran au Hamas est difficile à quantifier, et il est probablement moindre que nous pensons. Il est probable que davantage de fonds proviennent de pays arabes sunnites comme l’Arabie Saoudite et le Qatar. En tous cas, ce sont des clopinettes comparé au soutien de l’Amérique à Israël. Le Hamas est une émanation des Frères Musulmans d’Egypte, et a été créé en 1987, pendant la première Intifada. Le Hezbollah est né en 1982, en réponse à l’invasion du Liban par Israël soutenu par les USA. Ce sont ainsi les ambitions territoriales d’Israël soutenu par les USA qui ont provoqué la montée des deux. Israël s’est auto-infligé son problème, et il ne nous concerne pas.

Il n’est pas surprenant que le manifeste électoral du Hamas en 2006 ait appelé à la poursuite de la lutte armée contre l’occupation illégale des Territoires Palestiniens par Israël soutenu par les USA.


Notre devoir de respecter et de promouvoir les droits de l’homme

Le Projet d’Israël dit « se consacrer à l’éducation de la presse et le public au sujet d’Israël tout en promouvant la sécurité, la liberté et la paix. » Il fournit aux journalistes, aux dirigeants et aux faiseurs d’opinion des « informations précises sur Israël. »

Pourtant, son manuel de propagande, qui comporte 116 pages, est un document désagréable qui recycle beaucoup des techniques discréditées utilisées par l’industrie de la publicité avant que soient instituées des normes d’honnêteté, de décence et de sincérité pour protéger le public.

Et il sert à miner, avec des mots habiles, les droits inaliénables garantis par l’ONU et les nations civilisées du monde à tous les peuples, y compris aux Palestiniens.

Quand vous devez vous abaisser si bas, c’est que vous n’avez pas d’arguments solides.

Nous devons tous garder à l’esprit ce qui suit, écrit il y a presque 61 ans :

« L'Assemblée Générale proclame la présente Déclaration universelle des droits de l'homme comme l'idéal commun à atteindre par tous les peuples et toutes les nations afin que tous les individus et tous les organes de la société, ayant cette Déclaration constamment à l'esprit, s'efforcent, par l'enseignement et l'éducation, de développer le respect de ces droits et libertés et d'en assurer, par des mesures progressives d'ordre national et international, la reconnaissance et l'application universelles et effectives, tant parmi les populations des Etats Membres eux-mêmes que parmi celles des territoires placés sous leur juridiction. » (Préambule de la Déclaration universelle des Droits de l’Homme, 10 décembre 1948).

Il semble qu’Israël n’ait pas lu ou compris les principes qui font partie intégrante de la Déclaration universelle, que toutes les nations ont signée. Il ne peut y avoir aucune excuse. Les tentatives visant à effacer les droits des peuples qui se trouvent être sur le chemin de la vision sioniste bulldozer d’un « Plus Grand Israël » ne méritent aucun soutien.

En attendant, le côté palestinien doit invalider ce manuel sioniste et recadrer la situation de la Terre Sainte dans le langage de la vérité. Si l’Autorité Palestinienne ou l’Organisation de Libération de la Palestine ne le font pas, qui le fera ? Peut-être est-ce le boulot des églises et des mosquées.
Traduction : MR pour ISM

La photo du jour

Hébron - 18-09-2009
Par Haitham Sabbah
La légende de la photo dit : « Un colon jette du vin sur une Palestinienne dans la rue Shuhada, à Hébron. L’attitude de quelques colons envers leurs voisins palestiniens, en particulier autour de Naplouse, au nord, et d’Hébron, au sud, a souvent été faite de mépris et de violence.»























Comme on dit, une photo est plus éloquente que des milliers de mots.

La photo ci-dessus fait partie d’une série de photos intitulée "Des croyants fervents", qui accompagne l’article du New-York Times : Resolve of West Bank Settlers May Have Limits.

La légende de la photo dit :

« Un colon jette du vin sur une Palestinienne dans la rue Shuhada, à Hébron. L’attitude de quelques colons envers leurs voisins palestiniens, en particulier autour de Naplouse, au nord, et d’Hébron, au sud, a souvent été faite de mépris et de violencePhoto: Rina Castelnuovo pour The New York Times.

C’est un exemple de plus du racisme dans l’Etat d’apartheid des juifs sionistes.

Imaginez seulement quelqu’un faisant une chose pareille à un Juif, n’importe où dans le monde. Que ferait Israël ?

Si les Juifs ont le “droit” de faire tout ça, et bien davantage, pourquoi n'exerçons-nous pas les mêmes « droits » ?

Simplement parce que nous ne sommes pas des Juifs sionistes.
Traduction : MR pour ISM

Nasrallah : La résistance, la seule voie pour récupérer les droits arabes spoliés

18 Sept 2009

Damas / Le secrétaire général du Hezbollah libanais, /Hassan Nasrallah/, a affirmé qu'Israël est une entité belliqueuse, agressive, et spoliateur des droits arabes, tout en occupant les territoires palestiniens et que la résistance est la seule voie pour récupérer ces droits et ces terres occupés.
Lors d'une allocution, aujourd'hui, à l'occasion de la journée internationale d'al-Qods transmise par la chaine satellitaire Al-Manar, M. Nasrallah a ajouté qu'il n'est du ressort de quiconque de renoncer ou de brader les droits palestiniens.
"La Palestine appartient au peuple palestinien et à la nation arabe et Israël n'a aucun droit sur cette terre, pare conséquent nous rejetons la normalisation avec cette entité, d'autant plus que même les pays qui ont conclu avec elle des accords de paix, n'ont jamais pu imposer à leurs peuples de traiter avec les sionistes", a-t-il avancé.
M. Nasrallah a indiqué également que la célébration de cette journée fait rappeler à la nation arabo-musulmane ses responsabilités historiques et religieuses en ce qui concerne la Palestine et al-Qods occupées par Israël en tant qu'entité qui est crée sur la base de l'occupation, de la spoliation, et de la domination.
M. Nasrallah a aussi appelé le monde arabe à la résistance et à la fermeté, car ses positions sont basées sur le droit et la loi et à ne pas miser sur les USA, puisque Washington ne peut être que partial en faveur d'Israël.
"Israël intensifie les entrainements et les manœuvres de son armée et ne cesse de l'armer jours et huit de peur de la résistance. Seulement la résistance est prête à répliquer à toute agression israélienne et la prochaine guerre va sans doute modifier l'aspect de la région", a-t-il indiqué.
M. Nasrallah a également appelé les pays arabes et islamique ainsi que les organisations internationales à exercer des pressions sur Israël pour libérer les /11/ mille détenus dans ses geôles.
Le secrétaire général du Hezbollah libanais a encore évoqué le sujet des réfugiés palestiniens au Liban, soulignant que le droit au retour doit être consolidé, tout en rejetant l'idée de l'implantation.
T. Sliamni

Mitchell repart bredouille sur les colonies et le processus de paix

19/09/2009

Une Palestinienne porte un masque pour se protéger de la grippe porcine alors qu’elle participe a la prière du dernier vendredi du mois de ramadan. Ahmad Gharabli/AFP
Une Palestinienne porte un masque pour se protéger de la grippe porcine alors qu’elle participe a la prière du dernier vendredi du mois de ramadan. Ahmad Gharabli/AFP
TERRITOIRES PALESTINIENS Les consultations devraient se poursuivre la semaine prochaine à New York, en marge de l'Assemblée générale des Nations unies.

L'émissaire américain George Mitchell est reparti hier bredouille de Jérusalem, sans être apparemment parvenu à obtenir un accord sur un gel de la colonisation juive et une reprise du dialogue israélo-palestinien.
Au terme d'une nouvelle mission de quatre jours dans la région, l'émissaire américain George Mitchell a discrètement quitté Israël hier sans faire la moindre annonce, après un ultime entretien avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, ont rapporté les médias israéliens. Selon ces médias, l'envoyé spécial américain, qui a multiplié ces dernières 48 heures les navettes entre M. Netanyahu et le président palestinien Mahmoud Abbas à Ramallah (Cisjordanie), n'a pas réussi à convaincre le dirigeant israélien de lâcher du lest sur les colonies. Les responsables israéliens n'ont fait aucun commentaire.
Les efforts de M. Mitchell pour favoriser la relance des négociations de paix achoppent sur le refus des Israéliens d'arrêter la colonisation en Cisjordanie occupée. Les Palestiniens réclament un gel complet des constructions.
« Le sénateur Mitchell nous a informés n'être pas parvenu à un accord avec les Israéliens sur un arrêt de la colonisation », a déclaré à la presse le négociateur palestinien en chef, Saëb Erakat, à l'issue de la rencontre entre l'émissaire américain et M. Abbas à Ramallah. « Le président (Abbas) a fait savoir au sénateur Mitchell que la question de l'arrêt de la colonisation ne saurait faire l'objet de compromis », a insisté M. Erakat.
Les consultations de M. Mitchell pour débloquer l'impasse vont toutefois se poursuivre à New York, où MM. Abbas et Netanyahu doivent assister la semaine prochaine à l'Assemblée générale de l'ONU. « Nous espérons qu'un accord global sur toutes les questions pourra être trouvé. Le sénateur Mitchell déploie tous les efforts nécessaires à cette fin », a expliqué le négociateur palestinien. Le sénateur Mitchell s'efforce d'arracher un accord sur la colonisation afin d'ouvrir la voie à un sommet tripartite la semaine prochaine à New York entre MM. Netanyahu, Abbas et le président Barack Obama, en marge de l'Assemblée générale de l'ONU. Un tel sommet permettrait de relancer les pourparlers de paix suspendus depuis l'offensive israélienne dans la bande de Gaza (décembre 2008-janvier 2009). « Les négociations ne reprendront pas tant que la colonisation n'est pas arrêtée », a d'ailleurs répété M. Erakat.
Les États-Unis poussent à ce sommet auquel Israël se disait jusqu'à présent intéressé, M. Netanyahu ayant toujours affirmé depuis sa prise de fonctions au printemps dernier qu'il était prêt à reprendre les négociations « sans condition préalable ». Mais le Premier ministre de droite, qui s'était déclaré prêt à modifier son emploi du temps pour participer à un tel sommet, se montre plus circonspect depuis quelques jours. « Il se peut que cette rencontre ait lieu. Il se peut que non. Je ne l'ai pas réclamée et je n'ai pas posé de préalable à sa tenue », a-t-il déclaré à la télévision israélienne.
M. Netanyahu a réaffirmé que son gouvernement n'envisageait pas de « gel » de la colonisation, mais seulement un « ralentissement » de la construction, limité à plusieurs mois. Un responsable du gouvernement israélien a indiqué hier à Reuters qu'Israël pourrait geler les constructions dans les implantations juives de Cisjordanie sur une période de neuf mois environ, mais pas un an.
L'émissaire américain, qui avait entamé sa tournée régionale dimanche, a appelé jeudi, à l'issue d'une entrevue avec le président égyptien Hosni Moubarak au Caire, les protagonistes du conflit israélo-palestinien à « prendre leurs responsabilités » afin de permettre la reprise du processus de paix.