mardi 16 mars 2010

Israël refuse d'arrêter l'extension de ses colonies

Benjamin
 Netanyahu
Benjamin Netanyahu
21:51 15/03/2010
© REUTERS POOL
TEL-AVIV, 15 mars - RIA Novosti
Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a refusé lundi de limiter la construction dans les régions contestées de Jérusalem malgré le préjudice que cela portait aux relations avec les Etats-Unis et au processus de paix avec les Palestiniens.
"La construction continuera à Jérusalem, comme cela a été le cas pendant ces 42 dernières années", depuis la conquête et l'annexion par Israël de Jérusalem-est en 1967, a déclaré M.Netanyahu devant le groupe parlementaire de son parti, le Likoud (droite).
Le projet de construction de 1.600 logements à Ramat Shlomo, un quartier juif orthodoxe de Jérusalem-est, a été annoncé en pleine visite la semaine dernière du vice-président américain Joe Biden dans la région, ce qui a provoqué une grave crise dans les relations bilatérales.
Washington a exigé d'annuler ce projet immobilier, mais M.Netanyahu a affirmé que la construction continuerait, y compris dans le secteur à majorité arabe de Jérusalem.
Il a aussi laissé clairement entendre que l'Etat hébreu reprendrait la construction dans les colonies de peuplement juives en Cisjordanie après l'expiration du gel de dix mois, moratoire partiel et temporaire sur la colonisation juive dans les Territoires.
Le processus de paix est au point mort depuis plus d'un an en dépit des efforts de la communauté internationale, Etats-Unis en tête, visant à le relancer. Le contentieux de la colonisation constitue la principale pierre d'achoppement à la reprise des négociations.
Les Palestiniens conditionnent leur retour à la table des négociations à un arrêt total de l'extension des colonies juives en Cisjordanie (dont Jérusalem-Est annexée par Israël en juin 1967 et dont l'annexion n'est pas reconnue par la communauté internationale).
Israël s'y refuse, ne proposant qu'un gel partiel de la construction. Le gouvernement de l'Etat hébreu, dirigé par Benjamin Netanyahu, insiste sur la reprise sans préalable du dialogue avec les Palestiniens, mais ne propose qu'une suspension temporaire et partielle de la colonisation.
http://fr.rian.ru/world/20100315/186252606.html

« Jaffa, la mécanique de l’orange », un film d’Eyal Sivan. Jaffa, histoire d’un symbole

lundi 15 mars 2010, par Marina Da Silva

Jaffa, l’une des plus anciennes villes du monde, était aussi l’une des villes les plus prospères et les plus peuplées de Palestine. Avec ses orangeraies déployées à perte de vue, elle fournissait du travail, depuis la cueillette du fruit jusqu’à sa préparation pour l’exportation, non seulement aux Palestiniens mais à des ouvriers venus d’Egypte, de Syrie, du Liban.
En 1948, plus de 4 000 bombes tombent sur Jaffa. Sur les 85 000 Arabes qui y vivaient, il ne va plus en rester que 3 000. Le gouvernement israélien confisque les orangeraies et s’approprie l’orange de Jaffa, qui est devenue le symbole des produits de la colonisation.
Pour nous raconter cette « mécanique de l’orange » et le recouvrement de Jaffa, Eyal Sivan met à l’écran une foule d’images et de représentations et donne la parole à de nombreux interlocuteurs palestiniens et israéliens, historiens, écrivains, chercheurs, ouvriers… Un travail remarquable autour d’un fonds d’archives, photographies, peintures, vidéo, et de témoignages percutants.
On y voit d’abord, dans les années 1920, Arabes et Juifs travailler ensemble dans une relation qui a été extirpée des deux mémoires. Les Juifs ne possédaient alors que 7 ou 8 % des terres et les paysans palestiniens, qui transmettaient leur savoir-faire, étaient loin d’imaginer que dans le sillage de leurs élèves viendraient leurs colonisateurs.
La rupture est intervenue avec l’arrivée des kibboutzim : « Pour eux, nous étions des traîtres », indique un agriculteur israélien qui se souvient : « Ils voulaient imposer le travail juif. Mais l’idéal était une chose, la réalité une autre : Ils pelaient au soleil. » Leur peau claire et leur incapacité à travailler la terre ne les empêcheront pas de persister. La colonisation sera méthodique et rigoureuse, donnée à voir avec documents et images d’avant 1948 en abondance.
Le début de la photographie remonte à 1839 et Khalil Khaed est le premier photographe palestinien à avoir immortalisé les Palestiniens dans les champs d’agrumes et leur relation charnelle à la terre. Puis les Israéliens vont effacer la présence arabe et imposer leurs propres représentations. « On s’est d’abord approprié l’image et après la terre », précise une historienne israélienne : « Les Juifs veulent donner une vision européenne de la Palestine : l’Orient vu de l’Occident. » Avec la peinture aussi, les colons se veulent dans la continuation de l’orientalisme. Ils se travestissent en celui qu’ils viennent remplacer. Le discours de la « terre arabe mal exploitée et peu fertile » se met en place. La propagande sioniste a recours à une iconographie très organisée et contrôle totalement les images produites pour échafauder le mythe d’une terre à l’abandon où ils viennent introduire la modernité. « Le cliché selon lequel la colonisation apporte le progrès ! », souligne Elias Sanbar. Et qui va se décliner dans des images de la bonne santé dans le travail, les chants, les danses, les femmes radieuses, émancipées et en short... C’est le réalisme socialiste à l’israélienne, le rêve colonial qui produit les oranges que l’Orient envoie à l’Occident.
L’orange va devenir un symbole de l’idéologie sioniste. « L’Israël des oranges, c’est un Israël sans Arabes », résume un historien. Dès 1948, les Israéliens déposeront la marque Jaffa. Près de 5 millions de caisses par an seront produites jusqu’en 1970. Les investissements en budgets publicitaires sont considérables : « Jaffa est aux fruits ce que Coca-Cola est à la boisson. » En devenant une marque, la « Jaffa » a effacé la ville de Jaffa, absorbée aujourd’hui par Tel-Aviv.
Jaffa, la mécanique de l’orange, un film d’Eyal Sivan, durée : 90 minutes.
Eyal Sivan, opposant à la politique israélienne, a refusé que le film soit projeté au Forum des images dans le cadre de la campagne internationale de célébration du centenaire de Tel-Aviv (qui bénéficiait du soutien du gouvernement israélien). Le film sera visible en salles en avril 2010 dans les cinémas Utopia (Toulouse, Avignon, Montpellier, Saint-Ouen-l’Aumône) et aux 3 Luxembourg (Paris).
Une version de 52 minutes sera également diffusée le 28 mars à 21 h 30 et le 2 avril à 23 h 50 sur France 5.
 http://blog.mondediplo.net/2010-03-15-Jaffa-histoire-d-un-symbole

Le mouvement de la Palestine libre œuvre pour briser le blocus de Gaza

15 Mar 2010
Beyrouth /  Le fondateur du mouvement de la Palestine libre aux Etats-Unis, M. Paul Laroudi, a souligné que l'objectif de ce mouvement est de contribuer par tous les moyens à la levée du blocus imposé par les autorités de l'occupation israélienne à la bande de Gaza depuis 1000 jours et de transmettre l'image de cette situation tragique au monde.Dans un entretien accordé aujourd'hui à la chaîne /al-Manar/, M. Laroudi a souligné que le mois d'avril prochain connaîtra l'arrivée de plusieurs navires transportant des aides humanitaires, médicales et alimentaires, ainsi que des matières de construction à la bande, sous la supervision du mouvement, afin d'accroître les pressions internationales sur l'occupation et briser le blocus. Il a ajouté, à cet effet, que le prochain pas serait une tentative d'acheminer les aides à Gaza à travers un avion civil. Pour sa part, Mme Janette Cobern, fondatrice du mouvement de la libération de Gaza aux Etats-Unis, a affirmé que les tentatives de briser le blocus imposé à Gaza se poursuivront, affirmant que les mesures israéliennes terroristes n'intimideront pas le mouvement et ne l'empêcheront pas de parvenir à de nouveaux moyens pour briser le bloc. Elle a appelé, à cet effet, les organisations internationales qui ont inspecté l'agression israélienne contre ses bureaux à Gaza, à œuvrer conformément à la charte de l'ONU et à jeter sur l'occupation israélienne la responsabilité de ce qui se passe dans la bande de tuerie, de pauvreté et de mort lente.
L.A.
http://www.sana.sy/fra/55/2010/03/15/278104.htm 

Un document de l’OLP révèle une direction dépourvue de stratégie et de légitimité

Palestine - 15-03-2010
Par Ali Abunimah

Ali Abunimah est co-fondateur de The Electronic Intifada et auteur de One Country: A Bold Proposal to End the Israeli-Palestinian Impasse. (Un pays : une proposition audacieuse pour mettre fin à l’impasse du conflit israélo-palestinien) 
Lors du sommet de septembre dernier à New-York avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le leader du Fatah Mahmoud Abbas, le Président Barack Obama a publiquement renoncé à exiger qu’Israël mette un terme à la construction de colonies en Cisjordanie occupée comme préalable à la reprise des négociations sous médiation états-uniennes. Obama a ainsi signé, de façon humiliante, la débâcle de son action pour la paix lancée à grand renfort de publicité.















Mahmoud Abbas écoute le vice-président US Joe Biden lors d’une conférence de presse à Ramallah le mercredi 10 mars. (MaanImages)
Depuis, l’envoyé d’Obama, George Mitchell, fait la navette à la recherche d’une formule qui sauve la face et donne l’impression qu’il y a toujours un “processus de paix” qui aboutira, un jour, à une solution à Deux Etats.
Après des mois d’acharnement, les Etats-Unis ont réussi à matraquer et à cajoler Abbas et certains Etats arabes “modérés” pour qu’ils soutiennent des “pourparlers indirects” entre Israël et Abbas, alors même qu’Israël accélère son épuration ethnique de Jérusalem, sa colonisation de a Cisjordanie, son blocus de Gaza et ses rounds quotidiens de meurtres et d’enlèvements de Palestiniens dans tous les territoires occupés. Et même cette maigre réalisation a semblé remise en doute après que le gouvernement Netanyahu ait impudemment annoncé la construction de 1.600 logements exclusivement juifs supplémentaires pendant une visite en Israël du vice-président des Etats-Unis Joe Biden.
Il ne fait aucun doute que l’administration Obama s’obstinera dans la mascarade de négociations, quelles qu’elles soient. L’alternative serait de jouer réellement sur les subsides massifs américains qu’Israël reçoit pour mater sa conduite de voyou. Mais Obama, avant et après son entrée en fonction, n’a jamais montré la moindre envie de le faire (en dépit de l’inflation d’attentes naïves dans le monde arabe et à l’intérieur de l’industrie du processus de paix), et il ne le fera pas maintenant que son Parti Démocrate vulnérable va aux élections de mi-mandat sans pratiquement aucune réalisation à présenter aux électeurs.
Au milieu de cette lamentable situation, arrive un nouveau document de Saeb Erekat, proche conseiller d’Abbas et "négociateur en chef" pour l’Autorité palestinienne (AP) de Ramallah soutenue par les Etats-Unis.
Le document de plus de 7.000 mots, produit par le Département des négociations de l’Organisation de Libération de la Palestine (Negotiations Affairs Department of the Palestine Liberation Organization - NAD-PLO) est maladroitement intitulé « La situation politique à la lumière des développements avec l’administration des Etats-Unis et le gouvernement israélien et le coup d’Etat continu du Hamas : recommandations et options. » (le NAD-PLO est en fait administré par l’Institut Adam Smith, "le groupe de réflexion britannique de pointe adepte du marché libre" et entièrement financé par les gouvernements occidentaux).
Daté de décembre 2009, le dossier a fait l’objet d’articles dans plusieurs journaux israéliens à la mi-février, et il a été communiqué aux diplomates européens et autres comme un avertissement que les Palestiniens avaient d’autres options que la poursuite de négociations futiles. Ils pouvaient, par exemple, abandonner la solution à Deux Etats et appeler à un seul Etat, avertit-il. Cependant, une lecture attentive révèle une image différente.
Le document est d’une écriture très pauvre, répétitive et parfois à peine cohérente. Un passage est ainsi libellé : « Les documents d’accréditation ne peuvent pas être présentés à l’administration des Etats-Unis et aux autres sans le document palestinien. Ces questions portent un lien significatif avec la prise de contrôle par la force de la Bande de Gaza, qui ne peut pas être interprétée sauf par une compréhension précise des développements régionaux et comment présenter les documents d’accréditation. » Et il y a beaucoup d’autres passages du même charabia et de ce langage apparemment dénué de sens – tous ces gouvernements devraient se demander à quoi sert leur argent !
Néanmoins, une préoccupation clé se dégage : Erekat est très inquiet que les Etats-Unis fassent pression sur Abbas pour reprendre les négociations de zéro, au lieu de les reprendre au point où elles s’étaient terminées en décembre 2008 avec le précédent gouvernement israélien dirigé par Ehud Olmert. Le document fait cette demande précise pas moins de 15 fois, mettant en garde contre le fait que ne pas reprendre à ce point-là rendrait les Palestiniens vulnérables à la « vision de Netanyahu », ce qui signifierait que les Palestiniens « seraient obligés d’accepter les positions israéliennes, » en particulier son refus de négocier sur Jérusalem, « ainsi que reconnaître Israël comme un Etat juif. » Le document avertit que « le dossier des réfugiés sera exclu des négociations et que les Palestiniens devraient accepter qu’Israël garde le contrôle sur les passages frontaliers palestiniens et l’espace aérien. »
Seul un départ au point atteint en décembre 2008, semble-t-il, pourrait conjurer un tel désastre ! Mais en fait, le document expose en détail ce qui a soi-disant été agréé en décembre 2008 et il est clair que sur toutes les questions importantes, la direction d’Abbas s’est déjà plié aux demandes d’Israël, en principe et en pratique.
Abbas a offert (et Israël a refusé) que seuls 15.000 réfugiés par an reviennent sur les terres dont ils ont été ethniquement nettoyés dans ce qui est maintenant Israël, pendant une période de dix ans. Ceci annule de fait le droit au retour, et agit comme une reconnaissance de fait du « droit d’Israël à exister en tant qu’Etat juif » en concédant que son exclusion raciste des Palestiniens non-juifs l’emporte sur le droit humain des réfugiés à revenir chez eux.
De plus, le document d’Erekat ne fait aucune mention du « droit au retour » – une exigence consensuelle fondamentale des Palestiniens dans le pays et en diaspora – mais fait vaguement référence à une « solution juste et agréée en accord avec la Résolution 194 de l’Assemblée générale des Nations Unis. » Il n’exige pas l’application de la résolution – qui stipule que tout réfugié qui le souhaite soit autorisé à revenir chez lui « le plus tôt possible. » Inutile de dire que ce qu’Israël considère « juste » et accepterait est à mille lieux des droits palestiniens et du droit international. En effet, Olmert avait offert le retour de 1.000 réfugiés par an pendant cinq ans – soit environ 1/10è de 1% de tous les réfugiés.
En ce qui concerne le territoire, le document révèle qu’Abbas a accepté les exigences israéliennes d’annexer de grands blocs de colonies à Jérusalem et dans toute la Cisjordanie. Une fois cette concession faite, toutes les rodomontades sur la « frontière de 1967 » comme ligne sacrée derrière laquelle Israël doit se retirer devient absurde.
Tout en ne concédant pas nommément un « Etat démilitarisé », Abbas a apparemment offert que l’Etat palestinien « souverain » « aurait le droit de posséder des armes nécessaires pour assumer pleinement ses responsabilités » mais seulement « en coopération avec [une] tierce partie. » Ce tiers n’est pas nommé, mais c’est presque certainement une référence aux Etats-Unis, qui, depuis l’Administration George W. Bush, arment et entraînent les milices de l’AP sous la supervision du Lieutenant-Général Keith Dayton, à la chasse aux Palestiniens qui résistent à l’occupation ; des fonctionnaires américains ont souvent affirmé que ces milices répressives seraient le noyau des forces armées du futur Etat palestinien.
Etant donné que l’objectif des négociations est sans doute d’atteindre un résultat qui se situe quelque part entre les positions de démarrage des deux parties, il est terrifiant de penser que ces positions sont les positions de départ d’Abbas et d’Erekat. Même si Israël devait les accepter, ce qu’il est clair qu’il ne fera pas dans tout processus sous négociation US, le résultat final serait un pseudo-Etat palestinien : un bantoustan. Ce ne serait pas un Etat qui satisfasse les droits palestiniens, mais qui existerait pour les leur nier, en particulier le droit au retour.
L’incohérence de cette approche est encore mieux illustrer par le fait que le document accuse l’Administration Obama d’avoir d’abord promis à Abbas que toute négociation repartirait du point de décembre, puis d’avoir abandonné sa promesse. Pourtant, en dépit de son apparente trahison sur cette question et du gel de la colonisation, le document Erekat propose encore que les Palestiniens « exhorte les US(a) à proposer les principes d’une résolution de toutes les questions centrales du statut final (frontières, colonies, Jérusalem, réfugiés, sécurité, eau, prisonniers… » !
Cette dépendance à des promesses américaines jamais tenues rappelle l’épisode ironique, dans la bande dessinée des Peanuts, où Charlie Brown court sans arrêt pour donner un coup de pied dans un ballon que Lucy maintient en place ; chaque fois, Lucy retire la balle à la dernière seconde et Charlie Brown tombe sur le dos. Et chaque fois, Charlie Brown croit les nouvelles promesses que la prochaine fois, elle laissera le ballon en place.
Le document Erekat donne un aperçu du processus de réflexion d’une « direction » qui a non seulement perdu toute légitimité, mais n’ose même pas parler des droits du peuple qu’elle est censée représenter. Elle tient même ce peuple et ses droits dans un mépris total.
Tout en appelant à « l’unité nationale », le document continue de propager la fausse histoire d’un « coup d’Etat » du Hamas à Gaza (en fait, la direction Abbas, par son chef de guerre Muhammad Dahlan, a tenté, dès que le Hamas a remporté les élections en 2006, de lancer une guerre civile pour renverser avec violence le groupe dans le cadre d’un projet conçu et exécuté en collaboration avec la Secrétaire d’Etat étatsunienne de l’époque, Condoleezza Rice, et approuvé par le président Bush – voir David Rose, "The Gaza Bombshell," Vanity Fair, avril 2008). (1)
Apparemment conscient du manque total de crédibilité dont jouissent encore l’Autorité palestinienne de Ramallah et le squelette de l’OLP sous contrôle d’Abbas, le document Erekat propose une sorte de campagne de « hasbara » (propagande) de l’AP parmi la diaspora palestinienne en Europe, aux Amériques et en Asie, « pour confirmer la représentation unifiée et légitime de l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP) où qu’elle soit. »
Menée par le « Département de l’OLP des Affaires des Expatriés » (comme si les Palestiniens étaient simplement des émigrés, et non des réfugiés), le « Ministre palestinien des Affaires étrangères » et le Fatah lui-même, cette stratégie a pour objectif de « protéger la question de la Palestine des tentatives visant à promouvoir la division, la séparation et la fragmentation et à trouver une alternative à l’OLP en manipulant la résistance et la religion. »
En d’autres termes, l’équipe d’Abbas veut exporter sa guerre civile à la diaspora. Et nous avons déjà vu le commencement de cette tentative avec le lancement du « Palestine Network » (Réseau Palestine) contrôlé par Abbas et destiné à diviser et à coopter des activistes palestiniens ("USPCN: 'Palestine Network' is a PA Attempt to Divide the Palestinian People and Surrender their Rights," 20 novembre 2009).
Bien entendu, le document Erekat ne propose ni une revitalisation et une démocratisation réelles de l’OLP, ni une implication réelle des Palestiniens, dont les voix ont été confisquées depuis si longtemps par la clique d’Oslo corrompue et répressive. Il ne reconnaît ni ne mentionne la campagne grandissante entreprise par la société civile de boycott, désinvestissement et sanctions (qui fait plus peur à Israël que les aboiements d’Erekat), et ne mentionne la solution à Un Etat qu’en passant, sans reconnaître le travail sérieux qui a été fait pour développer et diffuser cette idée.
Ce n’est pas surprenant. Reconnaître un de ces faits reviendrait à admettre que la fiction de négociations sous couvert des Etats-Unis est finie, que ceux qui y ont pris part et en ont tiré des bénéfices depuis si longtemps ont déjà fait tout le mal qu’ils pouvaient au peuple palestinien et à leurs droits, et qu’ils doivent quitter la scène.

Télécharger le rapport NAD-PLO (PDF, en anglais)

(1) Lire l’article de Julien Salingue du 11 mai 2008 : « Comment les Etats-Unis ont organisé une tentative de putsch contre le Hamas ».
http://www.ism-france.org/news/article.php?id=13578&type=analyse&lesujet=Collabos

Tsahal ouvre le feu contre des manifestants palestiniens

15/03/2010    
L’armée d’occupation israélienne a ouvert le feu contre des étudiants palestiniens de la Cisjordanie occupée en blessant sept, assurent des sources palestiniennes. Démentant la version israélienne laquelle a dit avoir utilisé des «  moyens de dispersion anti émeute » contre le rassemblement  des étudiants venus de la faculté de Bir Zeit pour «  la défense de Jérusalem AlQuds ». Sachant que l'hôpital de Ramallah, proche de l'université de Bir Zeit, a confirmé avoir accueilli sept blessés, dont certains atteints par balles réelles.
 Selon une source au sein des services de sécurité palestiniens, trois étudiants, dont une femme, ont été blessés par des tirs à balle réelle, et quatre par des balles en caoutchouc tirées par des soldats israéliens.
Alors que l'armée israélienne s’est refusé à confirmer qu’elle a utilisé des balles réelles, se contentant d’indiquer qu’elle a blessé quatre Palestiniens, et assurant que 70 Palestiniens avaient jeté des pierres contre des soldats, en blessant un légèrement.
La tension au sein des palestiniens des territoires de 1948 ne cessent de monter au rythme des poursuites de la colonisation à Jérusalem AlQuds occupée, menaçant   les sites religieux des Musulmans, dont la Mosquée d’AlAqsa.
Ces derniers temps, elle est montée d'un cran notamment en raison de l'inauguration officielle, lundi en fin d'après-midi, de la synagogue de la Hourva, à proximité de la mosquée,  perçue comme une provocation par les Palestiniens.
Cette inauguration survient dans un contexte déjà tendu, avec le feu vert la semaine dernière du ministère israélien de l'Intérieur à la construction de 1.600 logements dans la partie orientale de Jérusalem, dont l'annexion par Israël n'est pas reconnue par la communauté internationale.

Le Koweït : les peuples s’inquiètent des activités nucléaires israéliennes

15/03/2010 
« Si les états occidentaux et les États-Unis ont peur du programme nucléaire iranien, les peuples de la région s’inquiètent surtout des activités nucléaires israéliennes, qui, comme tout le monde le sait, ont des visées militaires », a déclaré le président du Conseil koweitien de la Nation (alias le parlement) Jassem Kharafi , dans un entretien accordé au journal qatari « Ash-Shark » ( l’Orient).
Selon Kharafi, il faut se comporter avec Israël avec les mêmes critères utilisés avec le cas iranien, «  sinon, il est difficile que les efforts (des états occidentaux)   soient crédibles » auprès de ces peuples.
Le responsable koweitien a également rapporté que son pays refuse des attaques militaires soient menées contre l’Iran, prévoyant le cas échéant des retombées catastrophiques. Concernant le durcissement des sanctions prôné contre Téhéran par les Occidentaux, Kharafi a estimé qu’elles auront de graves répercussions auprès du peuple iranien.
Il a également émis l’espoir que toutes les parties puissent régler par les voies diplomatiques le contentieux  avec l’Iran qui prend son programme nucléaire comme prétexte rappelant qu’il s’agit là d’une position de principe qui est en harmonie avec la constitution koweitienne.

Israël/USA : le cave va-t-il finir par se rebiffer ?

lundi 15 mars 2010 - 10h:03
D’après Al Jazeera
Une lézarde est apparue entre les Etats-Unis et Israël, après qu’une annonce de milliers de nouveaux logements pour colons juifs dans Jérusalem-Est sous occupation ait perturbé la visite du vice-président américain Joe Biden en Israël la semaine dernière.
(JPG)
Ici, lors de sa visite pré-électorale en Israël, Barack Obama avait sacrifié au rituel obligé de la kippa et du mur des lamentations. Le billet glissé dans une fente du mur s’était rapidement retrouvé publié dans la presse israélienne ... Il contenait principalement des voeux pour sa famille, et rien sur l’avenir de l’entité sioniste.
David Axelrod, le conseiller politique en chef de Barack Obama, a présenté le moment choisi pour l’annonce comme une « insulte ».
« Ce fut un affront, c’était une insulte, mais surtout cela porte atteinte à cet effort très fragile pour ramener la paix dans cette région », a-t-il dit sur la chaîne NBC ce dimanche.
Binyamin Netanyahou, le premier ministre israélien, a ordonné une enquête sur le fait que des officiels gouvernementaux aient annoncé mardi la construction de 1600 maisons de colons [dans un plan plus vaste de près de 50 000 nouvelles constructions - N.d.T] à Jérusalem-Est lors de la visite de Biden.
Le bureau de Netanyahou a déclaré avoir ordonné lune enquête samedi soir après avoir rencontré les ministres du cabinet.
L’annonce avait contrarié Biden [pourtant sioniste irréductible - N.d.T], qui était en visite en Israël pour tenter de lancer des négociations de paix israélo-palestiniennes.
Netanyahou a depuis présenté ses excuses pour ce qu’il appelle lun mauvais timing de l’annonce, mais n’a donné aucun signe qu’il allait annuler les commandes de construction !
Hillary Clinton, la secrétaire d’état américaine, avait auparavant déclaré à Netanyahu que son gouvernement mettait les liens avec les Etats-Unis en danger en négligeant de prendre des mesures pour la reprise de pourparlers de paix au Moyen-Orient.
Clinton a admis que Netanyahou a été pris par surprise par l’approbation de nouveaux logements pour colons, donnée par son ministère de l’intérieur, lequel est dirigé par le parti pro-religieux Shas, situé à l’extrême-droite et représentant les colons.
Mais elle tenait toujours le Premier ministre responsable.
Sherine Tadros, correspondante d’Al Jazira à Jérusalem, a déclaré que l’annonce n’avait servi qu’à augmenter les tensions en Cisjordanie occupée et à Jérusalem-Est.
« Les choses sont devenues incroyablement tendues ici, après l’annonce qu’il y aura davantage de logements juifs construits sur des terres palestiniennes occupées », dit-elle.
« Je pense que les Palestiniens ne sont pas seulement une fois de plus inquiets que leur présence à Jérusalem soit diminuée et qu’Israël tente de "faire du nettoyage ethnique" en Terre Sainte, mais aussi par le fait que ces annonces soient faites juste sous le nez des États-Unis et [que] la communauté internationale ne fasse strictement rien pour arrêter cela. »
15 mars 2010 - Al JAzeera - Vous pouvez consulter cet article à :
http://english.aljazeera.net/news/m...
Traduction : Info-Palestine.net
http://info-palestine.net/article.php3?id_article=8352

Des étudiants de Harvard condamnent les propos racistes de Martin Kramer

15/03/2010
Nous adressons cette lettre ouverte à Beth Simmons (Directeur, Centre de Weatherhead pour les Affaires Internationales), Jeffry Frieden et James Robinson (Metteurs en scène, WCIA) et Drew Faust (Président, Université d'Harvard).
Nous écrivons aussi gravement aux étudiants concernés et les dirigeants des groupes d'étudiants représentant plus de 16 groupes au travers de l'Université d'Harvard. (une liste mise à jour de notre circonscription entière peut être vue en ligne http://www.harvardagainstracism.com/).
Nous sommes perturbés par les commentaires racistes et inhumains de Martin Kramer, Universitaire en visite au Programme des Etudes sur la Sécurité Nationale au Centre Weatherhead pour les Affaires Internationales. Nous sommes devenus encore plus alarmés que plutôt que prendre une position dissociée ou même strictement neutre contre des déclarations si extrémistes et haineuses, le Centre Weatherhead a diffusé une réponse défensive.
A la conférence Herzliya en Israël le mois dernier, M.Kramer, qui de ses propres mots fournit des conseils sur "les options de politique Américaine au Moyen Orient", a défendu les mesures pour diminuer le taux de naissance Palestinien comme un moyen de contrôle de la population. M.Kramer a affirmé que le siège d'Israël à Gaza, qui empêche d'entrée de denrées alimentaires cruciales, aide à "casser la croissance emballée de la population de Gaza et il y a quelque preuve de ce qu'ils ont". Il suggère que ce phénomène "pourrait commencer à fissurer la culture du martyre, qui demande un approvisionnement constant de jeunes hommes superflus." L'appel public de M.Kramer pour stopper l'aide alimentaire, médicale et humanitaire - ce qu'il appelle "les subventions pro-natales" - pourrait être lu comme une blague cruelle si cela ne violait insignement les normes les plus basiques de la décence humaine. De telles déclarations ont trouvé un écho dans les gens de pouvoir et ont été dirigées vers les citoyens Palestiniens d'Israël : à la même conférence en 2003, l'actuel Premier Ministre d'Israël Benjamin Netanyahu a appelé les citoyens Palestiniens d'Israël à "une menace démographique".
Un professeur de Harvard Stephen M.Walt a commenté, "Et si un académicien éminent à Harvard déclarait que les E-U devaient rendre la nourriture plus rare pour les Hispaniques afin qu'ils aient moins d'enfants? Ou et si quelqu'un d'un think tank éminent avait noté que les Américains Noirs ont des taux de crimes plus hauts que quelques autres groupes, et que donc cela a du sens de mettre fin à l'Assistance Temporaire pour les Familles dans le Besoin (ATFB) et d'autres programmes d'aide sociale, car cela découragerait les Afro-Américains de se reproduire et donc de constituer un programme anti-crime efficace?"
Est-ce que les commentaires de M.Kramer avaient été dirigés à d'autres groupes marginalisés ou de minorité - laissant de côté l'énorme défi affronté par les Palestiniens vivant dans l'enclos pauvre de Gaza -? Nous croyons que le Centre Weatherhead n'aurait pas hésité à les classifier de racistes et de haineux. Il a décrit les proclamations de M.Kramer comme "controversées", une position alarmante depuis que moins d'un siècle auparavant des remarques similaires avaient été faites contre les Afro-Américains et les Juifs. La caractérisation de cette affirmation comme simplement "controversée" est offensif et écarte leur profonde nature raciste.
Depuis que le Centre Weatherhead fournit M.Kramer d'une plateforme publique légitimiste et éminente, nous nous demandons s'il voit n'importe quel appel politique comme éthiquement disgracieux. Nous sommes troublés que le Centre ait présenté peu jusqu'à aucune diversité de points de vue sur le conflit Israélo-Palestinien. Les seules déclarations notables sur le conflit émergeant du Centre sont celles de M.Kramer.
Cepndant, nous croyons que le Centre Weatherhead a une opportunité de rectifier le dommage causé par les déclarations répugnantes de M.Kramer et rehausser son estime auprès du corps étudiant. Premièrement, nous demandons que le Centre Weatherhead ne renouvelle pas la camaraderie ou l'affiliation de M.Kramer avec le NSSP. Deuxièmement, nous appelons le Centre à établir un Comité de la faculté et des étudiants pour recommander l'adoption d'un plan de pratiques de vérification pour les camarades entrants qui font respecter un plan de principes unifiés sur le non-racisme, de concert avec le propre engagement de l'Université d'Harvard à des pratiques non-discriminatoires et de la diversité des points de vue. Nous sommes inquiets que la défense de la déclaration de M.Kramer reflète une violation des principes de base auxquels le Centre Weatherhead et l'Université de Harvard clament adhérer. Les mesures ci-dessus sont un moyen efficace pour le Centre et l'Université de faire amende honorable.
Johnny F.Bowman '11 est président du Conseil des Etudiants. Maryam Monalisa Gharavi est une candidate Ph.D. en Littérature Comparée. Abdelnasser A. Rashid '11 est président de la Société Islamique de Harvard et membre de bord du Comité de Solidarité de Palestine.
Les signataires de la déclaration incluent : l'Alliance pour la Justice au Moyen Orient (Troisième Cycle d'Université d'Arts et des Sciences), l'Association Américaine Asiatique, l'Association des Femmes Noires de Harvard, Dharma, GSAS Capoeira Angola, les Avocats des Droits de l'Homme du Collège de Harvard, la Société Islamique de Harvard, les Musulmans Longwood de Harvard (Ecole Médicale de Harvard), le Pic des Droits de l'Homme à l'Ecole Kennedy de Harvard - Equipe de direction, Justice pour la Palestine (Ecole de Droit de Harvard), le Collectif des Hommes Latinos, l'Association des Etudiants en Droit du Moyen Orient (HLS), le Comité Electoral de Palestine (HKS), le Comité de Solidarité de Palestine, la Société des Etudiants Arabes et le Troisième cycle de société du W.E.B. Du Bois.
Cette lettre ouverte, une version de celle qui a été publiée comme édition ouverte par le Harvard Crimson le 12 mars 2010, a été diffusée par une coalition étudiante qui s'est formée à l'Université de Harvard après que The Electronic Intifada ait reporté les déclarations pro-génocide faites par Martin Kramer, un camarade du Centre Weatherhead pour les Affaires Internationales à l'Université de Harvard.
Traduction : Monique Poupon  http://french.pnn.ps/index.php?option=com_content&task=view&id=4618

Une famille fait appel à la décision de clôre l'enquête sur leur fils

Ecrit par The Popular Struggle / trad : Monique Poupon   
15/03/2010
Cette semaine, les parents de Tristan Anderson ont rempli un appel sur la décision de fermer l'enquête concernant la blessure de leur fils. L'Américain de 38 ans a été blessé gravement par un tir de projectile de gaz lacrymogène à très grande vitesse par la Police de Frontière Israélienne en Cisjordanie dans le village de Nil'in le 13 mars 2009.
Le contexte basique pour cet appel inclue une indéniable négligence dans l'enquête. Cette négligence implique particulièrement deux erreurs critiques dans l'enquête menée par l'Unité d'Enquête du District SJ (Cisjordanie) de la Force de Police Israélienne :
Erreur d'identité : il y avait plusieurs équipes de Police de Frontière à Nil'in au moment de la blessure de Tristan, mais seulement l'une d'entre elles a été questionnée par les enquêteurs. Un examen approfondie des faits montre que l'équipe questionnée était la mauvaise.
Pas de visite du terrain : L'équipe d'enquête n'a pas visité la scène de l'incident ou des points de vue environnants desquels il aurait été possible de comprendre les distances et positions décrites par des témoins oculaires de l'accident.
Le jour de la blessure de Tristan, il y avait plusieurs équipes de police à Nil'in - une stationnée à une position connue comme "Antenna Hill" et une autre positionnée plus proche du centre du village. Depuis que l'équipe stationnée à Antenna Hill a rendu compte d'avoir blessé une personne, cette équipe a été questionnée à propos de Tristan Anderson. Cependant, il est désormais clair qu'il y avait plus d'une blessure le 13 mars 2009 - avec une telle blessure ayant été rapporté par l'équipe stationné à Antenna Hill. Ces officiers de police rendent compte avoir heurté une personne dans un lieu totalement différent avec une description entièrement différente de celle de Tristan. Par exemple, les officiers de police ont rendu compte d'avoir heurté un jeteur de pierres dont la face était couverte, alors que pluseiurs témoins oculaires attestent le fait que le visage de Tristan n'était pas du tout couvert de la journée et qu'il ne jetait pas de pierres.pour aller plus loin, les témoins oculaires de la blessure de Tristan rendent compte que la canette de gaz lacrymogène est venue d'une direction différente de Antenna Hill, la même zone dans laquelle la deuxième équipe était stationnée. Il est clair que ces erreurs proviennent du fait que les enquêteurs n'ont jamais visité le lieu de l'accident.
Avocat Michael Sfard : La négligence époustouflante de l'enquête et de l'équipe de procureurs qui ont suivi de près son issue est inacceptable, mais cela incarne la culture de l'impunité d'Israël. Le cas de Tristant n'est rare en fait ; il représente des centaines d'autres cas de victimes Palestiniennes dont les enquêtes ont aussi échoué.
Un an après son tir, Anderson est toujours hospitalisé à l'hôpital Tel Hashomer, avec des dommages du cerveau permanents et graves déjà à un certain point. La gravité de sa condition ne permet pas encore son transfert aux E-U.
Pour voir un résumé de l'appel en anglais, cliquez ici.
Source : The popular struggle, 12 mars 2010, http://popularstruggle.org/content/family-appeals-decision-close-investigation-shooting-us-citizen-tristan-anderson
Traduction : Monique Poupon
http://french.pnn.ps/index.php?option=com_content&task=view&id=4621 

Lula, en visite à Jérusalem, « rêve de la paix »

16/03/2010
Le président Luiz Inacio Lula da Silva a dit « rêver » de paix au Proche-Orient, au cours de sa visite hier à Jérusalem, la première d'un chef d'État brésilien en Israël et dans les territoires palestiniens. « Monsieur Peres, je rêve du jour où le Proche-Orient aura la paix afin que tous les peuples (de la région) puissent bénéficier de la prospérité », a déclaré Lula, lors d'une rencontre avec le président israélien Shimon Peres. « Le virus de la paix était avec moi dans le ventre de ma mère. Je ne me rappelle pas d'un jour où je me sois disputé avec quelqu'un. Je pense qu'avec le dialogue, on peut faire des choses qu'on ne ferait pas sans lui », a-t-il plaidé. M. Lula a commencé dimanche une visite historique à Jérusalem. Il doit se rendre aujourd'hui en Cisjordanie.

Visite en Turquie du chef d’état-major israélien

16/03/2010
Le chef d'état-major israélien, le général Gabi Ashkénazi, s'est rendu hier en Turquie pour participer à une conférence de l'OTAN sur le « terrorisme et la coopération internationale », selon un communiqué de l'armée israélienne. Lors de cette visite, le général Ashkénazi doit rencontrer son homologue turc, Ilker Basbug, et le ministre turc de la Défense, Vecni Gِnül. Une crise diplomatique a éclaté en janvier entre les deux pays après l'humiliation de l'ambassadeur de Turquie à Tel-Aviv, Oguz Celikkol, convoqué au ministère israélien des Affaires étrangères, qui voulait protester contre la diffusion par une télévision turque d'un feuilleton jugé antisémite par Israël. Israël et la Turquie ont néanmoins annoncé la poursuite de leur coopération militaire. 

Israël accuse les USA de vouloir renverser le Premier ministre

16/03/2010
L'État hébreu ébauche sa contre-offensive en s'appuyant sur l'influent lobby juif.
Le gouvernement de droite du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, confronté à la pire crise de confiance avec l'administration américaine depuis des décennies, a ébauché sa contre-attaque en s'appuyant sur l'influent lobby pro-israélien à Washington. L'annonce par Israël, durant la visite la semaine dernière du vice-président américain Joe Biden, d'un vaste projet de colonisation à Jérusalem-Est annexée, a déclenché une tourmente diplomatique entre les deux pays, traditionnellement proches alliés. L'ambassadeur d'Israël aux États-Unis, Michael Oren, cité par les médias, a estimé qu'il s'agissait de la crise « la plus grave depuis 35 ans », quand les États-Unis avaient contraint Israël à un retrait partiel du Sinaï égyptien, alors occupé par l'État hébreu.
Officiellement, M. Netanyahu s'abstient de critiquer ouvertement le président américain Barak Obama, pour éviter d'aggraver la polémique. Il a donné des consignes impératives à ses ministres d'éviter de s'exprimer sur l'affaire. Cela n'a pas empêché un ministre de son parti Likoud, interviewé sous le couvert de l'anonymat par le quotidien populaire Maariv, d'accuser M. Obama de « chercher à faire tomber le gouvernement Netanyahu » et d'exploiter la crise pour obtenir des concessions d'Iraël dans le processus de paix.
Aux États-Unis, le groupe d'influence pro-israélien Aipac (American Israel Public Affairs Committee), en contact étroit avec Israël, a critiqué les récentes déclarations de l'administration Obama sur les liens entre les États-Unis et Israël. Les remarques du gouvernement américain « concernant les relations entre les États-Unis et Israël sont un sérieux sujet d'inquiétude », a estimé l'Aipac dimanche. La veille, le président d'une importante organisation juive, l'Anti Defamation League (ADL, Ligue antidiffamation), Abe Foxman, s'était déclaré « abasourdi » par le fait que l'administration (américaine) « a passé publiquement un savon à Israël sur la question de la construction à Jérusalem ». « Il est de l'intérêt de nos deux pays de régler au plus vite ce différend et je suis convaincu que nous y parviendrons, comme nous y sommes toujours parvenus dans le passé », a déclaré l'ex-ambassadeur d'Israël à Washington Zalam Shaval, un membre du Likoud au pouvoir. M. Shaval a mis en garde contre le risque que des « critiques américaines trop sévères envers Israël, censées permettre une relance du processus de paix, aient l'effet contraire en poussant les Palestiens à encore plus d'intransigeance ».
Pour le politologue Eytan Gilboa, la crise de confiance « est dans les deux sens, puisque Israël doute de la détermination du président Obama à stopper le programme nucléaire iranien ». M. Netanyahu peut jouer de la « popularité décroissante d'Obama aux États-Unis, vu ses échecs sur le plan intérieur, notamment au sein de l'électorat juif qui a massivement voté pour lui », estime ce professeur de l'université Bar Ilan, près de Tel-Aviv. D'autres analystes en Israël considèrent en revanche qu'une large partie des juifs américains n'est pas prête à suivre l'Aipac dans son soutien inconditionnel à Israël. « Nous sommes en train de perdre le soutien de toute une aile du judaïsme américain, la gauche modérée, qui juge la politique (de colonisation) de Netanyahu provocatrice », s'inquiétait hier le quotidien à grand tirage Yediot Aharonot.
Plusieurs membres de l'équipe Obama, dont Joe Biden, la secrétaire d'État Hillary Clinton et le principal conseiller du président David Axelrod ont critiqué en termes très durs le projet immobilier à Jérusalem-Est et le moment choisi pour l'annoncer. Toutefois, hier soir, le porte-parole du département d'État, Philip Crowley, a déclaré qu'Israël est « un allié stratégique des États-Unis et le restera (...) Notre engagement envers la sécurité d'Israël reste inflexible ». M. Crowley a néanmoins indiqué que les États-Unis attendaient « une réponse formelle » d'Israël à leurs critiques. En outre, plusieurs élus républicains ont pris leur plume hier pour défendre l'allié israélien.

Israël va abandonner les obus à fléchettes

16/03/2010
Israël va abandonner, au profit d'obus plus précis, produits localement, les obus de fabrication américaine qui diffusent des milliers de fléchettes mortelles sur une zone étendue, a déclaré le général Agay Yehezhel, commandant du corps des blindés. Les obus à fléchettes peuvent tuer sur une zone d'environ 300 mètres sur 100 et, tirés dans des zones palestiniennes densément peuplées, ainsi qu'au Liban, ils ont fait des victimes civiles, s'attirant la condamnation de la communauté internationale.
Ces obus ont été utilisés lors de l'offensive israélienne dans la bande de Gaza, il y a 15 mois, et il en reste assez en réserve pour poursuivre entraînement et opérations pendant plusieurs années, mais Israël n'en achètera plus, a dit le général Yehezhel dans une interview à Reuters. « Il s'agit d'opter pour un obus dont les performances sont meilleures, avec d'évidents gains humanitaires », a-t-il expliqué. Il a aussi précisé que les défenses antiroquettes Trophy, ajoutées aux nouveaux chars après les pertes subies par le corps des blindés au Liban, en 2006, équiperaient d'ici à la fin de l'année une première série de quelques dizaines de chars. Trophy est un système qui se déclenche à l'approche de roquettes et les abat.
Le général Yehezhel a indiqué que les obus à fléchettes seraient remplacés par des obus à sous-munitions APAM fabriqués par Israël Military Industries. Les APAM explosent directement au-dessus de leur cible, avec beaucoup plus de précision que les fléchettes. Ils sont plus efficaces contre des combattants qui s'abritent derrière le relief que les fléchettes, conçues pour contrer une charge d'infanterie. Ils peuvent aussi faire sauter des véhicules blindés légers, a noté le général. « La zone létale est très réduite et ciblée. Personne d'autre n'a ce type d'arme », a-t-il dit. La Cour suprême israélienne a jugé en 2003 que l'utilisation d'obus à fléchettes devait être limitée à des zones où « il n'y a pas de danger pour des civils innocents ». Des experts internationaux contestent que des précautions suffisantes soient prises par les forces israéliennes, ainsi qu'elles l'affirment. Lorsqu'un char israélien a tiré un obus à fléchettes sur un cameraman de Reuters dans la bande de Gaza, en 2008, les fléchettes ont tué non seulement le cameraman, Fadel Chana, mais huit autres civils qui marchaient à quelque distance de là. L'armée a justifié les tirs de ses soldats en disant qu'ils pensaient que la caméra de Chana était peut-être une arme. 

Netanyahu s’entête : La colonisation « continuera » à Jérusalem

16/03/2010
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu lors de la session
 de la Knesset, hier. Jim Hollander/Pool/AFP
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu lors de la session de la Knesset, hier. Jim Hollander/Pool/AFP
En colère, les Palestiniens préviennent qu'aucune négociation n'aura lieu sans le gel de la colonisation.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, confronté à la pire crise de confiance avec Washington, a répondu hier aux critiques en affirmant qu'Israël « continuera à construire » dans Jérusalem-Est. « La construction continuera à Jérusalem, comme cela a été le cas pendant ces 42 dernières années », y compris dans le secteur à majorité arabe annexé en 1967, a déclaré M. Netanyahu devant le groupe parlementaire de son parti, le Likoud (droite).
Cette annonce a provoqué une réponse quasi immédiate des Palestiniens, qui ont prévenu qu'aucune négociation n'aurait lieu sans gel de la colonisation. « Cette politique ne crée pas l'atmosphère appropriée pour la reprise du processus de paix », a déclaré à l'AFP Nabil Abou Roudeina, porte-parole du président palestinien. La chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, en visite au Caire, a pour sa part estimé que la décision israélienne « met en danger » la tenue de pourparlers israélo-palestiniens. De son côté, le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Saoud al-Fayçal, a estimé que la dernière annonce israélienne démontre « l'inconscience » de l'État hébreu et sa volonté de contrecarrer les efforts de paix. Il a toutefois spécifié que les prises de position de Washington avaient un impact limité en l'absence de « mesures » concrètes en réponse à l'attitude d'Israël.
Sur le terrain, la situation reste tendue en Cisjordanie occupée, où 10 étudiants palestiniens ont été blessés hier, dont deux par balles réelles, lors d'affrontements avec des soldats israéliens. En outre, l'armée israélienne a prorogé jusqu'à ce soir minuit le bouclage total de la Cisjordanie imposé depuis jeudi minuit. L'armée a également décrété « zone militaire fermée », chaque vendredi, l'espace entre les villages cisjordaniens de Biline et Niline, et le « mur » de sécurité. La police israélienne a annoncé le maintien de l'état d'alerte à Jérusalem-Est et l'interdiction pour la quatrième journée consécutive de l'accès à l'esplanade des Mosquées aux hommes de moins de 50 ans. Elle craignait des manifestations violentes pour l'inauguration hier de la synagogue de la Hourva, reconstruite dans la Vieille Ville de Jérusalem. Des centaines de personnes ont participé à la cérémonie, dénoncée par le Hamas qui a appelé à « une journée de colère » aujourd'hui. Chef de la direction en exil, Khaled Mechaal a évoqué une « falsification de l'histoire et des monuments religieux et historiques de Jérusalem », et estimé que l'inauguration de la synagogue était un prélude à « la destruction de la mosquée al-Aqsa », sur l'esplanade des Mosquées. 

La haute représentante de l’UE pour les Affaires étrangères aujourd’hui à Beyrouth

16/03/2010
La haute représentante de l'Union européenne pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité et vice-présidente de la Commission européenne, la baronne Catherine Ashton, effectue sa première tournée au Moyen-Orient, où elle compte encourager les divers pays de la région à s'engager activement dans le processus de paix.
Le représentant de la Commission européenne au Liban, Patrick Laurent, a annoncé hier lors d'une conférence de presse l'arrivée aujourd'hui à Beyrouth du haut représentant de l'Union européenne pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité et vice-présidente de la Commission européenne, la Baronne Catherine Ashton. Elle sera reçue par le président de la République Michel Sleiman, le président du Parlement Nabih Berry, le Premier ministre Saad Hariri, et le ministre des Affaires étrangères Ali Chami.
Les discussions porteront, d'une part, sur les développements dans la région, d'autre part, sur la volonté qu'a l'UE d'œuvrer avec le Liban au renforcement des institutions étatiques et à la progression des réformes politiques et économiques.
M. Laurent a expliqué que la baronne Catherine Ashton a été nommée haute représentante de l'UE pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité par les 27 États membres de l'UE, le 19 novembre 2009. Elle a pris ses fonctions dès l'entrée en vigueur du traité de Lisbonne le 1er décembre 2009. Le traité crée un poste à « double casquette » où elle sera à la fois haute représentante pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité et vice-présidente de la Commission européenne. La baronne Ashton succède à la fois à Javier Solana, l'ancien haut représentant pour la Politique étrangère et de Sécurité commune, et à Benita Ferrero-Waldner, qui était commissaire européenne aux Relations extérieures.
Il a ajouté que la baronne Catherine Ashton sera assistée par un nouveau service - le Service européen d'action extérieure - qui est actuellement en train d'être établi, et qui comprendra les Délégations de l'Union européenne. Elle présidera le Conseil des affaires étrangères de l'UE (qui réunit chaque mois les 27 ministres des Affaires étrangères des États membres de l'UE), assurera la cohérence de l'action extérieure de l'UE et sera responsable de la coordination des aspects de l'action extérieure de l'UE non relatifs à la Politique étrangère et de sécurité commune (PESC), comme l'énergie et les questions migratoires. Elle représentera l'UE au niveau ministériel pour les questions relatives à la PESC, mènera le dialogue politique avec les pays tiers et exprimera la position de l'UE sur la scène internationale, a-t-il souligné.

Un service diplomatique européen commun
Dans l'accomplissement de son mandat, la haute représentante s'appuie sur un Service européen pour l'action extérieure (SEAE) qui sera établi sur la base d'une proposition attendue avant fin avril 2010.
Le SEAE aidera la haute représentante à veiller à la cohérence et à la coordination de l'action extérieure de l'Union européenne, ainsi qu'à l'élaboration des propositions relatives à la politique à mener et à leur mise en œuvre après leur approbation par le Conseil des ministres. Il assistera également le président du Conseil européen et le président ainsi que les membres de la Commission européenne dans l'exercice de leurs fonctions respectives dans le domaine des relations extérieures et assurera une coopération étroite avec les États membres de l'UE.
Ce service travaillera en collaboration avec les services diplomatiques des États membres et sera composé de fonctionnaires des services compétents du secrétariat général du Conseil et de la Commission européenne ainsi que du personnel détaché des services diplomatiques nationaux des États membres.
Le bureau de la Commission européenne a distribué un CV de la baronne Ashton. Avant de devenir vice-présidente de la Commission européenne, elle était commissaire européenne chargée du Commerce depuis 2008.
Catherine Ashton est née en 1956 à Upholland dans le Lancashire, d'où elle tire son titre de baronne Ashton de Upholland.
Après une carrière partagée entre les secteurs public, privé et associatif, Catherine Ashton est devenue pair à vie en 1999. Elle est nommée secrétaire d'État au ministère de l'Éducation en 2001, puis au ministère des Affaires constitutionnelles et au ministère de la Justice. Elle est devenue membre du Conseil privé de la reine en mai 2006.
Catherine Ashton a été nommée présidente de la Chambre des lords et lord-présidente du Conseil privé de la reine durant le premier cabinet de Gordon Brown en juin 2007. En plus de sa qualité de présidente au sein de la Chambre des lords, elle y était responsable des questions relatives à l'égalité, et y a soutenu le traité de Lisbonne.
Hier, alors qu'elle était au Caire, Mme Ashton a estimé que la décision d'Israël de bâtir de nouveaux logements à Jérusalem-Est « met en danger » la tenue de pourparlers indirects israélo-palestiniens.
« Les récentes décisions israéliennes de construire de nouveaux logements à Jérusalem-Est mettent en danger et sapent l'accord de principe en vue d'entamer des pourparlers indirects », a dit Mme Ashton.
« La position de l'Union européenne sur les colonies est claire. Les colonies sont illégales, elles constituent un obstacle à la paix et menacent de rendre impossible une solution à deux États », a-t-elle ajouté.
« La paix est nécessaire, elle est urgente et réalisable. Je suis ici pour que l'Union européenne pèse de tout son poids afin de réaliser cet objectif », a-t-elle poursuivi.
Mme Ashton est arrivée dimanche soir au Caire, première étape d'une tournée régionale. Après le Caire, elle se rendra à Damas. Beyrouth constitue la troisième étape de sa tournée au Moyen-Orient. Elle se rendra ensuite en Jordanie, en Israël et dans les territoires palestiniens.

Merkel : Pas de menace de guerre imminente contre le Liban

16/03/2010
Angela Merkel et Saad Hariri éclatant de rire au cours de leur 
conférence de presse, hier, à Berlin.Photo AFP
Angela Merkel et Saad Hariri éclatant de rire au cours de leur conférence de presse, hier, à Berlin.Photo AFP
Les frontières libanaises, le processus de paix israélo-arabe et l'Iran étaient au cœur des entretiens hier à Berlin entre Saad Hariri et Angela Merkel.

Le Premier ministre Saad Hariri a effectué hier un large tour d'horizon de la situation au Liban, dans la région et des relations bilatérales avec la chancelière allemande Angela Merkel, en présence des membres de la délégation libanaise et de plusieurs hauts responsables allemands.
« Nous avons parlé de la situation au Liban, et compte tenu des circonstances, les développements sont positifs. Nous avons également évoqué les projets allemands, la Finul, la question de la frontière avec la Syrie, ainsi que les moyens de renforcer notre coopération », a dit Angela Merkel au cours de la conférence de presse commune qui a suivi la réunion de travail.
« Nous souhaitons naturellement des développements positifs sur le terrain, mais en dépit du soutien et de l'assistance que nous sommes capables d'accorder au niveau de la formation et de l'équipement de la marine libanaise, le Liban est le miroir de la région ; voilà pourquoi nous avons longuement discuté de la situation au Moyen-Orient et de la nécessité de progresser dans les négociations de paix. L'annonce de la construction de nouvelles unités d'habitation à Jérusalem-Est constitue un sérieux revers pour les négociations indirectes entre les Palestiniens et les Israéliens. Lorsque j'ai parlé au Premier ministre israélien Netanyahu, j'ai été très claire en lui expliquant que cette démarche mettait en danger le processus de paix en entier. Le Premier ministre Hariri et moi-même sommes d'accord sur le fait qu'il existe aujourd'hui une opportunité, mais celle-ci ne va pas perdurer », a mis en garde la chancelière.
Concernant les relations bilatérales, qu'elle a qualifiées de « bonnes », Angela Merkel a jugé qu'elles pouvaient être améliorées et bonifiées à plusieurs niveaux. « Sur le plan économique, un forum se tiendra au printemps et portera justement sur ces questions. L'Allemagne fera son possible pour veiller à un développement raisonnable du Liban », a-t-elle insisté.
Quant à Saad Hariri, il a commencé par remercier la chancelière Merkel pour « le soutien et l'amitié » montrés par l'Allemagne à chaque fois que le Liban en avait besoin, et notamment lorsqu'elle a appuyé le Liban dans « son engagement à appliquer la résolution 1701 du Conseil de sécurité, en participant à la force maritime de la Finul. Je voudrais saisir cette occasion pour noter à quel point la Finul, et la participation de l'Allemagne en particulier, constitue un facteur de stabilisation pour le Liban et la région », a-t-il dit, saluant en outre l'aide de Berlin dans le contrôle et la gestion par le Liban de ses frontières avec la Syrie.
Le Premier ministre a ensuite évoqué la question israélo-palestinienne et n'a pas hésité à partager ses craintes à ce niveau. « J'entends les annonces de l'édification de nouvelles colonies à Jérusalem à chaque fois qu'un brin d'espoir renaît. Je vois des extrémistes dont le public s'élargit un peu plus chaque jour et je suis inquiet », a-t-il ajouté, relevant toutefois qu'il « n'a pas perdu la foi en la coopération et la diplomatie », à condition que la communauté internationale s'active davantage. « Sa crédibilité est en jeu. La sécurité du Liban dépend certes grandement de celle de la région, mais cette fois, le Liban ne sera pas le seul à être affecté. Tout le monde sera affecté », a prévenu le Premier ministre.
« Nous devons ranimer le processus de paix qui a désespérément besoin d'être ressuscité. L'Allemagne, du fait de son rôle au sein de l'UE et son engagement pour la paix, est un véritable partenaire dans cette mission », a-t-il conclu.
Priée d'abord de commenter les menaces israéliennes continues contre le Liban et une éventuelle nouvelle guerre, Angela Merkel a répondu : « Ayant parlé avec le Premier ministre israélien, je dis clairement que je ne vois aucun risque d'une guerre imminente contre le Liban. Je pense que nous avons réussi à stabiliser la situation sur le terrain, avec l'assistance de la Finul, qui a un rôle très important à jouer - tous les partenaires régionaux en sont convaincus. Je ferai mon possible pour expliquer clairement que la Finul doit demeurer en place tant que le gouvernement libanais considère cela nécessaire », a-t-elle dit, rappelant que « traditionnellement », l'Allemagne entretient des relations « très étroites » avec l'État hébreu, « mais également avec nos autres partenaires dans la région. C'est toute l'Europe, France et Allemagne incluses, qui serait affectée si les tensions s'intensifiaient dans la région », a-t-elle jugé, insistant de nouveau sur l'urgence d'un progrès dans l'évolution du processus de paix.
Interrogée sur l'Iran, la chancelière Merkel a rappelé avoir indiqué « clairement que nous nous apprêtons à entrer dans la phase où les sanctions devraient être prises contre l'Iran, parce qu'il a rejeté toutes les offres que nous lui avons présentées ». Quant à Saad Hariri, il a affirmé que le Liban estime que « tout pays qui aspire à l'énergie nucléaire pacifique a le droit de le faire. La position du Liban sera décidée en même temps que la position de la Ligue arabe, qui sera annoncée lorsque ces sanctions, dont nous avons beaucoup entendu parler mais que nous n'avons jamais vues, seront présentées. Le Liban prendra également en compte et en temps voulu son propre intérêt », a-t-il tenu à relever.
Signalons qu'à l'issue de sa rencontre avec Angela
Merkel, Saad Hariri a reçu en sa suite de l'hôtel Adlon le ministre allemand des Affaires étrangères Guido Westerwelle, puis son homologue à la Défense, Karl-Theodor Freiherr zu Guttenberg. En soirée, il a rendu visite au président du Bundestag, Norbert Lammert. Il a ensuite participé à un dîner donné en son honneur par la Fondation Korber-Stiftung.

Que ce mardi soit jour de mobilisation pour soutenir la ville d'Al-Quds et la mosquée d’Al-Aqsa !

[ 15/03/2010 - 21:52 ]
Bureau d'informations du Hamas



Le mouvement de la résistance islamique Hamas
L’occupation (israélienne) a déclaré l’inauguration de la synagogue d’Al-Kharab (la destruction), aujourd’hui, à côté des murs de la sainte mosquée d’Al-Aqsa. Cette inauguration représente une préparation et un prologue pour poser la pierre de la fondation du prétendu troisième temple, demain mardi 16 mars. Cette déclaration est un vol du patrimoine islamique, une agression et un crime envers la ville d'Al-Quds et la sainte mosquée d’Al-Aqsa.
Nous, dans le mouvement du Hamas, nous insistons à dire que les allégations historiques sionistes voulant constituer une histoire hébraïque par des mythes créés de toute pièce par des rabbins sionistes ne sont que des paroles mensongères. Elles ont été mises en place dans l’objectif de voler les lieux saints islamiques, de changer les aspects de la ville d'Al-Quds pour la judaïser.
La construction de la synagogue Al-Kharab et les tentatives entamées pour bâtir le prétendu temple sur les ruines de la sainte mosquée d’Al-Aqsa ne passeront pas en paix. Le peuple palestinien et les peuples de la nation arabo-islamique feront barrage face à l’arrogance sioniste et les plans de judaïsation.
Nous, dans le mouvement du Hamas, face à ce nouveau crime, nous confirmons les points suivants :
Premièrement : Nous déclarons le 16 mars journée de colère et de mobilisation générale. Nous appelons notre peuple palestinien partout où il se trouve, notre peuple de la ville occupée d’Al-Quds, les peuples arabo-islamiques à réagir efficacement et sérieusement pour soutenir la ville d'Al-Quds et la sainte mosquée d’Al-Aqsa.
Deuxièmement : Nous appelons les gouvernements arabes et islamiques à assumer leur devoir de protection d’Al-Quds et de la mosquée d’Al-Aqsa. Nous appelons également l’Organisation de la Conférence Islamique et la Ligue Arabe à prendre l’initiative nécessaire pour faire face à l’occupation qui profite des négociations comme une couverture pour ses projets coloniaux et ceux destinés à la judaïsation. Nous appelons aussi à l’arrêt de la coordination sécuritaire avec l’ennemi et à l’arrêt de la poursuite menée contre les résistants qui ne font que défendre Al-Quds et la sainte mosquée d’Al-Aqsa.
Troisièmement : Nous, dans le mouvement du Hamas, nous appelons Mahmoud Abbas et l’autorité de l’équipe d’Oslo à stopper la série de ces inutiles négociations, à rejoindre le rang palestinien pour faire face à l’occupation qui prend les négociations comme couverture pour ses projets coloniaux. Nous appelons à l’arrêt de la coordination sécuritaire avec l’ennemi et à l’arrêt de la poursuite et du jugement des résistants défendant la ville d'Al-Quds et la sainte mosquée d’Al-Aqsa.
Quatrièmement : Nous appelons encore une fois tous les pays et les organisations du monde à assumer leurs responsabilités et à arrêter les projets de l’occupation israélienne visant à démolir la sainte mosquée d’Al-Aqsa et à judaïser la ville d'Al-Quds. La continuation de cette politique ne fait que susciter de grandes vagues de colère, une colère de masse, partout.
C'est le djihad, jusqu’à la victoire ou au martyre 
Le mouvement de la résistance islamique Hamas-Palestine
Bureau d’informations
Le 29 rabi’ al-awal 1431
Le 15 mars 2010

Une grève générale règne dans la ville occupée d'al-Qods

[ 15/03/2010 - 19:06 ]
Al-Qods occupée – CPI

Une grève générale a régné, le lundi 15/3, dans la ville occupée d'al-Qods pour protester contre les tentatives des colons extrémistes pour ouvrir ladite synagogue de "Hourva", à proximité de la  mosquée sainte d'al-Aqsa, avec le soutien du gouvernement d'extrême droite.
Le député arabe à la Knesset sioniste, Abdallah Sersour, chef de la liste arabe pour le changement, a exprimé, dans une déclaration de presse sa condamnation à l'escalade sioniste, sans précédent, contre al-Qods et al-Aqsa, en avertissant que cela va faire exploser la région et le monde entier.
Il a considéré que ces agressions représentent une tentative sioniste pour imposer le fait accompli sur le terrain et garantir une majorité juive qui empêchera la possibilité de créer la capitale palestinienne dans la partie Est de la ville sacrée.
Il a appelé les organisations concernées dont l'association d'al-Aqsa pour les legs pieux et les patrimoines à effectuer des plans urgents pour obtenir le soutien nécessaire d'al-Qods et d'al-Aqsa.

Des groupes sionistes extrémistes appellent les Palestiniens à quitter al-Qods

[ 15/03/2010 - 18:25 ]
Al-Qods occupée – CPI

Des groupes extrémistes sionistes ont lancé une campagne de provocation contre les Palestiniens notamment les habitants de la ville occupée d'al-Qods en les appelant à quitter la ville, le plutôt possible, tout en prétendant qu'elle représente "la terre d'Israël".
Dans un communiqué distribué dans les rues d'al-Qods, à l'occasion de l'ouverture de la synagogue sioniste nommée "al-Kharab", près de la mosquée sainte d'al-Aqsa, les groupes extrémistes ont dit : "la bible dit que la terre d'Israël est le petit territoire qui représente la propriété du peuple juif seulement, et que les autres peuples ne doivent pas habiter dans ce territoire", selon leurs prétentions.
Le communiqué a prétendu que le peuple juif a été éloigné de ses territoires depuis plus de 1000 ans, et qu'il doit retourner maintenant, en conséquence, nous appelons les palestiniens à quitter la ville sacrée pour garantir leur paix.

L'occupation annonce le village de Bilin et Naline deux régions militaires fermées

[ 15/03/2010 - 18:07 ]
Ramallah – CPI

La radio sioniste a dit que les autorités de l'occupation ont informé les habitants du village de Bilin et Naline, en Cisjordanie, que ces deux villages sont une région militaire fermée durant les vendredis, et pour une durée de 6 mois, à partir du vendredi prochain et jusqu'au 17 août, dans une mesure oppressive qui vise à interdire les manifestations hebdomadaires contre le mur d'apartheid.
Elle a souligné que des dizaines de soldats sionistes ont collé, aujourd'hui à l'aube, le lundi 15/3,  dans ces deux villages, des panneaux qui comportent des ordres militaires signés par le chef de la région centrale, le major général, Avi Mezrahi.
Ces ordres militaires annoncent que les deux villages sont une région militaire fermée durant les jours de vendredis, et pour une période de 6 mois.
Les panneaux avertissent les habitants de ces deux villages de s'approcher de la région située entre le mur d'apartheid et les maisons résidentielles, chaque vendredi, sauf sur une permission spéciale et que les activistes israéliens et les solidaires étrangers doivent quitter les deux villages durant cette période.

L'occupation transforme al-Qods en une caserne militaire

[ 15/03/2010 - 17:55 ]
Al-Qods occupée – CPI

Le journal hébreu "Haaretz" a dit que la police sioniste a déployé plus de 2500 policiers dans la partie Est de la ville occupée d'al-Qods à l'occasion de l'ouverture du temple sioniste d'al-Kharab près de la sainte mosquée d'al-Aqsa, au moment où elle poursuit ses restrictions et mesures oppressives pour empêcher les Palestiniens d'entrer dans la mosquée sainte d'al-Aqsa.
Le journal a rapporté dans son édition, de lundi 15/3, que la police sioniste a déployé 2500 soldats dans la partie est de la ville occupée d'al-Qods avant l'ouverture du temple sioniste d'al-Kharab, prévue ce soir dans la vieille ville, où elle a déployé, depuis le vendredi dernier, plus de 3 mille policiers, alors que les autorités sionistes ont annoncé la continuation de l'interdiction aux fidèles palestiniens qui ont moins de 50 ans d'arriver à al-Aqsa.
Le chef de la police sioniste a affirmé au journal que la police est prête et qu'elle s'est déployée dans toute la ville d'a-Qods.
La construction du temple sioniste "al-Kharab", qui se trouve à une dizaine de mètres de la mosquée sainte, est l'une des bases principales pour la judaïsation d'al-Qods.
Des sources bien-informées ont affirmé que le dôme du temple comporte les photos de certains lieux saints islamiques comme la mosquée d'Ibrahimi et de Bilal Ben Rabah.
On note que le temple a été construit à la place d'un bâtiment Ottoman sur les terres des legs pieux et sur des maisons palestiniennes démolies après l'expulsion des habitants et la création d'un nouveau quartier colonial sioniste, selon les données de l'organisation d'al-Aqsa pour les legs pieux et les patrimoines.

Des colons sionistes s'emparent des terres agricoles à Jénine

[ 15/03/2010 - 12:03 ]
Jénine – CPI

Des dizaines de colons sionistes se sont emparés, ce matin lundi 15/3, de grandes surfaces des terres agricoles palestiniennes dans le village de Yaboud, au sud de la ville de Jénine, en interdisant aux propriétaires de s'approcher de l'endroit.
Des témoins oculaires ont dit que les colons sionistes ont envahi la région d'Amriha qui appartient au village de Yaboud.
Les témoins ont ajouté que des colons sionistes sont venus de la colonie voisine de "Katsir", en accentuant leur existence dans la région avant de fermer la route et paralyser le mouvement des Palestiniens sous la protection des forces occupantes.
On note que le mur d'apartheid sioniste construit illégalement en Cisjordanie occupée a confisqué de grandes surfaces des terres palestiniennes dans cette région.

Redouan : le congrès de soutien à al-Qods va confirmer le choix de la résistance

[ 15/03/2010 - 11:55 ]
Gaza – CPI

Le leader au mouvement du Hamas, Dr. Ismaïl Redouan, a affirmé que son mouvement et les autres factions de la résistance palestinienne dans la Bande de Gaza vont annoncer, le lundi 15/3, leur position forte envers les agressions sionistes contre la mosquée sainte d'al-Aqsa et les autres lieux saints islamiques.
Dans une déclaration spéciale au centre palestinien d'information, Redouan a dit que le mouvement du Hamas, ainsi que les autres factions de la résistance et les professeurs vont participer, le lundi 15/3, au congrès de soutien à al-Qods qui va avoir lieu dans le centre de Rachad Chawa, à Gaza, organisé par le congrès national pour la protection des principes.
Il a ajouté que la conférence va lancer une alerte à la nation arabe, islamique, et le monde entier des grands risques qui menacent al-Qods et al-Aqsa, en soulignant qu'ils vont refuser les mesures oppressives sionistes.
Le responsable du Hamas a précisé que les palestiniens vont appeler la nation ainsi que toutes les factions palestiniennes à unir leurs efforts contre l'occupant et souligner que la ville d'al-Qods et les lieux saints sont des principes pour le peuple palestinien.
Redouan a dit que le message du congrès va confirmer que la résistance est le seul choix pour libérer les territoires palestiniens occupés et défendre les principes.

L'autorité de l'énergie accuse l'Europe de participer au blocus de Gaza

[ 15/03/2010 - 10:54 ]
Gaza – CPI

L'autorité de l'énergie palestinienne dans la Bande de Gaza a accusé l'Union Européenne d'avoir renoncé à ses responsabilités humaines et de participer avec l'occupation israélienne et la coopération avec l'autorité de Ramallah pour assiéger les Palestiniens, pour la 4ème année successive, et d'imposer une punition collective après l'interdiction de l'entrée des carburants et les besoins nécessaires.
Dans un communiqué dont le centre palestinien d'information a reçu une copie, l'autorité de l'énergie a dit, le dimanche soir 14/3, que la continuation de la crise des coupures de l'électricité a causé l'augmentation du chômage au sein des habitants de la Bande de Gaza.
Elle a déclaré que les Gazaouis utilisent des moyens primitifs tout en portant responsable l'Union Européenne, l'autorité de Ramallah et l'occupation, de tous les dommages de l'utilisation des générateurs lors de la coupure de l'électricité.
Elle a appelé également ces côtés à arrêter ces pratiques inhumaines contre les habitants de la Bande de Gaza, tout en appelant la communauté internationale, le monde arabe et islamique ainsi que tous les hommes libres dans le monde à intervenir pour stopper la punition collective contre le peuple palestinien innocent.

L'épuisement des médicaments menace la vie des milliers de malades dans la Bande de Gaza

[ 15/03/2010 - 10:38 ]
Gaza – CPI

Le ministère de la santé a annoncé, le dimanche 14/3, l'épuisement de plus de 88 types de médicaments importants, tout en appelant à l'ouverture des passages de façon urgente pour faire entrer les médicaments et les produits médicaux et sauver la vie des milliers de malades dans la Bande de Gaza.
Dans un communiqué dont le centre palestinien d'information a reçu une copie, le ministère a dit que le grand manque des matières médicales menace la vie des milliers de malades qui se trouvent dans les chambres de soins urgents.
Le ministère de la santé a appelé dans son communiqué toutes les organisations responsables et concernées, dont l'organisation internationale de la santé ainsi que le comité international de la Croix-Rouge et les associations juridiques locales et internationales à prendre des pas sérieux pour lever le blocus et faire entrer les médicaments à la Bande.