Le 19 janvier, la police secrète internationale  d’Israël, le Mossad, envoyait à Dubaï une équipe de tueurs composée de  dix-huit hommes, tous munis de passeports européens, prétendument  « volés » à des citoyens israéliens à la double nationalité et modifiés à  l’aide de photos truquées et de fausses signatures. Leur mission :  assassiner le dirigeant palestinien Mahmoud al Mabhouh.
22 février 2010  
 James  Petras  
   Les preuves sont accablantes. La présentation par la police de  Dubaï des vidéos détaillées réalisées avec les caméras de surveillance  et montrant les assassins a été corroborée par le témoignage d’experts  israéliens de la sécurité et applaudie par les principaux journaux et  journalistes israéliens. Le Mossad a déclaré ouvertement que Mabhouh  était une cible prioritaire et qu’il avait survécu jusque-là à trois  précédentes tentatives d’assassinat. Israël n’a même pas pris la peine  de démentir l’assassinat. En outre, le système sophistiqué de  communication utilisé par les tueurs, la logistique et la planification  de leurs entrée, allées et venues, puis sortie de Dubaï et l’ampleur de  l’opération présentent toutes les caractéristiques d’une opération  d’État de haut niveau.
 Les preuves sont accablantes. La présentation par la police de  Dubaï des vidéos détaillées réalisées avec les caméras de surveillance  et montrant les assassins a été corroborée par le témoignage d’experts  israéliens de la sécurité et applaudie par les principaux journaux et  journalistes israéliens. Le Mossad a déclaré ouvertement que Mabhouh  était une cible prioritaire et qu’il avait survécu jusque-là à trois  précédentes tentatives d’assassinat. Israël n’a même pas pris la peine  de démentir l’assassinat. En outre, le système sophistiqué de  communication utilisé par les tueurs, la logistique et la planification  de leurs entrée, allées et venues, puis sortie de Dubaï et l’ampleur de  l’opération présentent toutes les caractéristiques d’une opération  d’État de haut niveau.
 Les preuves sont accablantes. La présentation par la police de  Dubaï des vidéos détaillées réalisées avec les caméras de surveillance  et montrant les assassins a été corroborée par le témoignage d’experts  israéliens de la sécurité et applaudie par les principaux journaux et  journalistes israéliens. Le Mossad a déclaré ouvertement que Mabhouh  était une cible prioritaire et qu’il avait survécu jusque-là à trois  précédentes tentatives d’assassinat. Israël n’a même pas pris la peine  de démentir l’assassinat. En outre, le système sophistiqué de  communication utilisé par les tueurs, la logistique et la planification  de leurs entrée, allées et venues, puis sortie de Dubaï et l’ampleur de  l’opération présentent toutes les caractéristiques d’une opération  d’État de haut niveau.
 Les preuves sont accablantes. La présentation par la police de  Dubaï des vidéos détaillées réalisées avec les caméras de surveillance  et montrant les assassins a été corroborée par le témoignage d’experts  israéliens de la sécurité et applaudie par les principaux journaux et  journalistes israéliens. Le Mossad a déclaré ouvertement que Mabhouh  était une cible prioritaire et qu’il avait survécu jusque-là à trois  précédentes tentatives d’assassinat. Israël n’a même pas pris la peine  de démentir l’assassinat. En outre, le système sophistiqué de  communication utilisé par les tueurs, la logistique et la planification  de leurs entrée, allées et venues, puis sortie de Dubaï et l’ampleur de  l’opération présentent toutes les caractéristiques d’une opération  d’État de haut niveau.De plus, seul le Mossad aurait accès aux  passeports européens de ses concitoyens à double nationalité ! Seul le  Mossad aurait la capacité, la motivation, l’intention avérée et la  volonté délibérée de provoquer un incident diplomatique avec ses alliés  européens, en sachant pertinemment bien que la colère des gouvernements  ouest-européens finirait par retomber, vu leurs liens profonds avec  Israël. Après une enquête minutieuse et l’interrogatoire de deux  collaborateurs palestiniens du Mossad qui ont été arrêtés, le chef de la  police de Dubaï a déclaré qu’il était sûr que c’était bien le Mossad  qui était derrière l’assassinat.
Les problèmes  politiques plus importants
La politique israélienne des assassinats  à l’étranger soulève de graves questions en menaçant les fondements de  l’État moderne : la souveraineté, le pouvoir des lois et  la sécurité nationale aussi bien que celle des individus.
Une des politiques ouvertement déclarée  d’Israël consiste à violer la souveraineté de  n’importe quel pays en vue de tuer ou d’enlever ses opposants (à  Israël). Tant dans leur proclamation que dans leur mise en pratique  réelle, les lois, décrets et actions à l’étranger d’Israël supplantent  les lois et les organes d’application de la loi de toute autre nation.  Si la politique israélienne se mue en pratique commune dans le monde  entier, nous allons entrer dans une jungle aussi sauvage que le monde de  Hobbes. Les individus y seront exposés aux intentions meurtrières  d’équipes de tueurs venues de l’étranger qui ne seront tenus par aucune  loi ni aucune autorité nationale responsable. Chaque État sans exception  pourrait imposer ses propres lois et franchir ses frontières nationales  afin d’assassiner impunément des citoyens ou résidents d’autres  nations. Les assassinats hors frontières d’Israël se  moquent totalement de la notion même de souveraineté nationale.  L’élimination extraterritoriale d’opposants par une police secrète était  une pratique courante de la Gestapo nazie, de la GPU de Staline et de  la DINA de Pinochet et elle est devenue aujourd’hui une pratique –  condamnée – des « Forces spéciales » américaines et de la division  clandestine de la CIA. De telles actions sont la marque de fabrique des  États totalitaires, dictatoriaux et impérialistes, qui foulent  systématiquement aux pieds les droits souverains des peuples.
La pratique par Israël de ces assassinats extrajudiciaires et extraterritoriaux, mise  en exergue par le récent assassinat de Mahmoud al Mabhouh dans une  chambre d’hôtel de Dubaï, viole tous les préceptes fondamentaux du  pouvoir de la loi. Les assassinats extrajudiciaires  commandés par un État signifient que sa propre police secrète est juge,  procureur et bourreau en même temps, qu’elle n’est freinée par aucune  souveraineté, aucune législation, aucun devoir d’un État de protéger ses  citoyens et ses hôtes. Les preuves, les procédures légales, les droits  de la défense et les contre-interrogatoires sont complètement mis de  côté, dans ce processus. L’assassinat extrajudiciaire sponsorisé par  l’État sape complètement tout procès en bonne en due forme.  L’élimination des opposants à l’étranger est la prochaine étape logique,  après les simulacres de procès très médiatisés par Israël et qui  s’appuient sur des lois racistes et des décrets de détention  administrative qui ont dépossédé le peuple palestinien et violé les lois  internationales.
Les escadrons de la mort du Mossad  opèrent directement sous les ordres du Premier ministre israélien (qui a  d’ailleurs approuvé personnellement le récent assassinat). Une grande  majorité des Israéliens soutient fièrement ces assassinats, surtout  lorsque les tueurs échappent à toute détection et à la capture. Les  opérations d’assassinats extrajudiciaires menées sans la moindre entrave  et impunément par des escadrons de la mort étrangers soutenus par  l’État, constituent une grave menace pour tout critique, écrivain,  dirigeant politique et militant des droits civiques qui a le front de  critiquer Israël.
Les tueurs du  Mossad – Le feu sioniste
Le précédent que constitue l’assassinat  par Israël de ses adversaires à l’étranger, établit les  limites extérieures de la répression par ses partisans à l’étranger  qu’on retrouve dans les principales organisations sionistes, dont la  plupart ont toujours soutenu les violations par Israël de la  souveraineté nationale via ses assassinats extrajudiciaires. Si Israël  élimine physiquement ses opposants et les gens qui osent le critiquer,  les 51 principales organisations juives d’Amérique répriment les  critiques émises aux États-Unis à l’encontre d’Israël. Elles exercent  activement des pressions sur les employeurs, les présidents d’université  et les responsables publics pour qu’ils licencient leurs employés,  universitaires et autres professionnels qui osent s’exprimer verbalement  ou par écrit contre les tortures, les massacres et la dépossession  massive des Palestiniens par Israël.
Quoi qu’il en soit, les commentaires les  plus critiques, en Israël et ailleurs, concernant l’assassinat commis  par le Mossad à Dubaï épinglent l’« incompétence » des agents, y compris  le fait d’avoir permis que leurs visages figurent sur de nombreuses  vidéos en changeant maladroitement leurs perruques et leurs vêtements  sous l’œil des caméras. D’autres critiques déplorent qu’en salopant son  travail, le Mossad soit occupé à « ternir l’image d’Israël » en tant  qu’État démocratique et qu’il fournisse ainsi de l’eau au moulin des  antisémites. Aucune de ces critiques superficielles n’a été reprise par  le Congrès américain, par la Maison-Blanche ou par les présidents des  principales organisations juives d’Amérique, où la règle mafieuse de l’omerta, ou silence, règne sur tout et où la complicité  avec ce genre de crime est de mise.
Conclusion
Alors que les critiques se lamentent à  propos du travail bâclé du Mossad, qui complique la tâche des puissances  occidentales désireuses au cas où elles souhaiteraient proposer une  couverture diplomatique à Israël pour ses opérations à l’étranger, on  n’a jamais abordé la question fondamentale : l’acquisition par le  Mossad, puis la falsification des passeports officiels britanniques,  français, allemands et irlandais de citoyens israéliens à double  nationalité soulignent la nature cynique et sinistre de l’exploitation  par Israël de ses citoyens à double nationalité dans la poursuite des  sanglants objectifs de sa politique étrangère. L’usage par le Mossad de  vrais passeports fournis par quatre nations européennes souveraines à  leurs citoyens dans le but d’assassiner un Palestinien dans un hôtel de  Dubaï soulève la question de savoir à qui les citoyens israéliens à  « double » nationalité doivent vraiment allégeance et jusqu’où ils  veulent aller en défendant ou en prônant les assassinats israéliens à  l’étranger.
Grâce à l’usage par Israël de passeports  britanniques pour entrer à Dubaï et assassiner un adversaire, chaque  homme d’affaires ou touriste britannique qui se rendra dans le  Moyen-Orient sera soupçonné de liens avec les escadrons israéliens de la  mort. Avec les élections de cette année et les partis travailliste et  conservateur qui comptent grandement sur les millionnaires sionistes  pour financer leur campagne, il reste à voir si le Premier ministre  Gordon Brown fera davantage que geindre et minauder !
James Petras 
Le 21 février 2010.
Le 21 février 2010.
James Petras est  professeur émérite de sociologie à l’université Binghamton de New York.  Dernier livre publié en français : La Face cachée de la mondialisation : L’Impérialisme  au XXIe siècle, Parangon (2002).
Traduit par Jean-Marie Flémal pour Investig’Action - michelcollon.info (22.02.2010) : 
http://www.michelcollon.info/index.php ?view=article&catid=6&id=2575&option=com_content&Itemid=11
http://www.michelcollon.info/index.php ?view=article&catid=6&id=2575&option=com_content&Itemid=11
Texte original en anglais (21.02.2010) : 
http://petras.lahaine.org/articulo.php ?p=1797&more=1&c=1
http://petras.lahaine.org/articulo.php ?p=1797&more=1&c=1
 
 
 




 l’Accord  d’association Union européenne-Israël, qui, par son article 83, exclut  les produits des colonies des avantages fiscaux dont jouissent ceux « du  territoire israélien ». Autrement dit, ils doivent acquitter des taxes  qu’ils fraudent en se présentant comme produits d’Israël. Dans son avis  en date du 29 octobre 2009, l’avocat général de la Cour européenne de  justice, précise que « le régime préférentiel en vertu  de l’accord CEE-Israël ne peut être appliqué à un produit originaire de  Cisjordanie et, plus généralement, des territoires occupés » ;
  l’Accord  d’association Union européenne-Israël, qui, par son article 83, exclut  les produits des colonies des avantages fiscaux dont jouissent ceux « du  territoire israélien ». Autrement dit, ils doivent acquitter des taxes  qu’ils fraudent en se présentant comme produits d’Israël. Dans son avis  en date du 29 octobre 2009, l’avocat général de la Cour européenne de  justice, précise que « le régime préférentiel en vertu  de l’accord CEE-Israël ne peut être appliqué à un produit originaire de  Cisjordanie et, plus généralement, des territoires occupés » ;
 
  
 