vendredi 20 novembre 2009

Comment être juif après Gaza ? Le cri de colère d’Esther Benbassa

C’est incontestablement l’un des meilleurs livres parus cette année. Très court, mais très corsé et très courageux. Dans « Etre juif après Gaza », l’intellectuelle Esther Benbassa se demande jusqu’à quand la grande majorité des juifs de France va-t-elle continuer à cautionner les yeux fermés tous les actes d’Israël ? Même les plus odieux, comme les bombes au phosphore déversées sur Gaza.

Curieusement, il est presque difficile de faire une synthèse de ce petit ouvrage de 74 pages. Tant chaque mot est pesé. Ce n’est absolument pas en pamphlet, avec son pesant d’exagération, de provocation. C’est simplement un cri, un cri de rage ou de colère d’une Française qui se présente ainsi : « C’est parce que je suis une Juive sans Dieu qu’Israël fait partie de la religion que je n’ai pas, mais c’est aussi parce que j’y ai grandi que je tiens à son existence et ne puis donc qu’être critique ».

Née à Istanbul, Esther Benbassa a fait des études supérieures en Israël, à l’université de Tel-Aviv, puis en France, à Paris. A l’Ecole pratique des hautes études (EPHE), elle occupe une chaire du judaïsme moderne et contemporain. On lui doit notamment une « Histoire des Juifs de France » et « La souffrance comme identité ».

Le persécuté devient persécuteur

Que dit-elle ? Que les Israéliens sont « égarés » par leur nationalisme. Un nationalisme que redoutait déjà un Juif en 1917, instituteur à Ispahan. « Le premier usage de leur liberté que font les peuples nouvellement délivrés du joug est de persécuter les éléments étrangers se trouvant parmi eux, et que la tyrannie qu’ils exercent est en fonction directe de celle qu’ils ont supportée », écrivait cet instituteur au début du siècle dernier.

Une attitude qui n’est pas propre aux Juifs. Qu’ont fait les esclaves libérés aux Etats-Unis et renvoyés en Afrique pour créer le Liberia ? Ils ont aussitôt opprimé leurs frères africains… « En devenant israéliens, ces Juifs ont-ils été frappés d’amnésie jusqu’à oublier les principes premiers de l’éthique, socle de leur être juif ? », s’interroge Ester Benbassa dans « Etre juif après Gaza » (*). Comment des Juifs, dont les parents ont vécu la persécution, la souffrance, peuvent-ils tolérer qu’un autre peuple, les Palestiniens, connaisse un sort similaire ?

Passer de victime à bourreau

Si l’expression n’était pas galvaudée, on dirait que l’intervention de l’armée israélienne sur Gaza en décembre 2008 et janvier 2009, est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Comment tolérer une opération qui a tué entre 1 166 et 1 417 personnes, en majorité des civils (contre 13 Israéliens) ? qui a provoqué la coupure de 75 % de l’électricité de la bande de Gaza, qui a privé un demi million de Gazaouis d’accéder à l’eau courante ? Pour l’intellectuelle, cette offensive contre Gaza s’apparente bien davantage à une guerre coloniale qu’à une guerre de défense. Comment justifier l’utilisation de bombes au phosphore, qui provoquent sur les corps des dégâts irréparables, en violation du droit humanitaire ?

« Gaza, c’est un nouveau mur qui s’élève en diaspora, celui de l’impossible communication entre les Juifs et leur entourage, qui ne peut plus comprendre leur excessive tolérance à l’endroit d’Israël », lance Esther Benbassa, qui ne veut pas « être juive et rejeter Israël. Je ne veux pas non plus être juive et approuver cette guerre immorale que mène Israël ».

Si la diaspora se détournait…

C’est l’un des aspects les plus originaux brièvement abordé dans cet ouvrage : par ses excès, Israël ne va-t-il pas se couper petit à petit des Juifs du reste du monde, devenus de moins en moins autistes ? Selon un chiffre lancé par le président du Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France), 95 % des Juifs de l’Hexagone aurait approuvé l’intervention israélienne dans la bande de Gaza. Esther Benbassa constate qu’aux Etats-Unis, les Juifs américains, que l’on imagine encore plus pro-israéliens, n’étaient que 75 % en mars 2009.

Chiffre encore plus significatif, 69 % des Juifs américains « soutiendraient sans réserve les efforts de leur pays pour aboutir à un accord de paix associant un gouvernement d’unité nationale, réunissant le Hamas et l’Autorité palestinienne ». Il n’est pas non plus inintéressant de souligner qu’Israël affiche un solde migratoire proche de zéro, ceux qui partent étant pratiquement aussi nombreux que ceux qui arrivent. Vu l’état de guerre perpétuel, Israël n’apparaîtrait plus forcément comme la terre promise aux yeux de la diaspora.

(*) Esther Benbassa, « Etre juif après Gaza » , CNRS Editions, 4 €

Source : oumma.com

"Je ne peux plus voir Jérusalem"

jeudi 19 novembre 2009 - 15h:13

Benjamin Moriamé - La Libre Belgique

Au bord de l’asphyxie, la société palestienne survit entre les méandres du “mur-barrière” qu’Israël construit depuis 2003 dans les territoires occupés.

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Parmi les tags que l’on peut lire sur le “mur-barrière” qu’Israël construit au sein des territoires occupés palestiniens, l’un des plus courants est celui-ci : “Le Mur de la honte !” C’est aussi, le plus souvent, en ces termes que les Palestiniens parlent de la construction. L’allusion au Mur de Berlin n’est pas toujours innocente.

Pourtant, la “barrière de séparation” - euphémisme d’usage en Israël - est sans commune mesure avec son tragique prédécesseur, le Mauer berlinois. L’hydre décapitée en 1989, ressuscitée à Jérusalem, a plus que quadruplé de volume. Ses nombreuses sections de béton - essentiellement dans les villes - sont parfois hautes de neuf mètres, avec un minimum de six. Les tronçons de grillages électroniques - en zones rurales - sont larges de cinquante à cent-cinquante mètres, puisqu’ils s’accompagnent d’une route de patrouille réservée aux soldats israéliens, d’un fossé, de pyramides de barbelés “lames de rasoirs”, etc. Pour construire cet ensemble - 703 kilomètres sont prévus - des centaines de maisons palestiniennes ont déjà été détruites.

Ce ne sont pourtant pas ses imposantes mensurations, mais plutôt son tracé sinueux, qui engendrent les lourdes conséquences de l’édifice. Le Mur déploie ses méandres à travers les territoires occupés, comme un serpent étouffe sa proie. Tous les points vitaux de la société palestinienne sont gravement atteints : économie, soins de santé, enseignement, accès à l’eau...

“J’ai perdu le tiers de ma terre”, se désole Nabile Shrime, loin d’être une exception parmi les nombreux agriculteurs de Qalqilya, une ville de plus de 45 000 habitants dont les quatre horizons sont barrés par le Mur. “De plus, le Mur, percé de trous, a été construit de telle façon que l’eau s’écoule depuis Israël vers nos champs et engendre de graves inondations.” Durant l’hiver, une véritable mer noie parfois les plantations. Mais l’eau potable, elle, devient encore plus rare et chère. Rien que dans les districts de Qalqilya, Jénine et Tulkarem, une cinquantaine de puits ont été rendus inaccessibles par la construction.

“S’il vous plaît, arrêtez ce mur de l’apartheid”, a peint un anonyme de Bethléem, côté pile. Côté face, semble lui répondre un gigantesque panneau du ministère israélien du tourisme, frappé des mots “La paix soit avec vous”. Les écrits sur le Mur sont éloquents. Mais, à Bethléem comme en d’autres villes, le Mur reste souvent vierge, exhibant le gris froid du béton. Avec une différence notable côté ouest : le Mur est bien moins proche des maisons et paraît plus petit aux Israéliens, qui surplombent le fossé creusé pour la construction.

Les enfants de la banlieue de Jérusalem côtoient étroitement le Mur. A Abou Dis, par exemple, le terrain de football s’étend au pied des remparts. Au sprint sur les gravillons, ou gigotant autour de la balle, les gamins semblent ne plus voir le béton. Jusqu’à ce que le ballon vole malencontreusement par-dessus. Dans ce cas, pas d’angoisse, il sera probablement renvoyé par un autre Palestinien... Jérusalem-Est, la partie arabe de la “ville sainte”, se trouve effectivement de facto annexée à Israël par le Mur. C’est pourquoi un riverain a représenté une échelle symbolique sur toute la hauteur de la fortification. Histoire sans doute de se sentir plus proche de sa famille.

Les enfants de Qalqilya arpentent eux aussi fréquemment, à pied ou à vélo, les nouvelles limites de leur ville, comme un fauve repère indéfiniment les limites de sa cage. Les abords dévastés du Mur constituent un terrain de jeu à nul autre pareil. Lorsque les bambins croisent un étranger dans le centre-ville - chose rare - ils lui proposent d’emblée de lui montrer “al jedar”. Et le prennent par la main. A l’ombre des fortifications, des cultivateurs dépités soignent ce qu’il reste de leurs champs, amputés par les bulldozers israéliens.

Encerclée, étranglée, Qalqilya étouffe. Son économie s’écroule. Son cas est éclairant car représentatif de ce qu’endurent la centaine de villes et villages palestiniens coupés du reste du pays. “Pas moins de 90% de nos ventes ont été perdues”, soupire Mohammed Moustafa, devant les sacs de graines de son magasin agricole. “Désormais, chacun se contente de trouver de quoi manger. Impossible de miser sur l’avenir. Cet homme-là a perdu 12 000 m².” “Tout est resté côté ouest”, confirme Abdallah Hashim. “J’ai introduit une demande de permis pour traverser le Mur, mais cela m’a été refusé sans raison.” Plus de la moitié des terres agricoles de Qalqilya ont connu pareil sort, de même que 23 puits, alors que l’agriculture est de loin la première source de revenus des habitants.

Pour les rares Qalqilyens qui ont malgré tout un produit agricole à commercialiser, reste à exporter. Les gardes de l’armée de Tsahal (forces israéliennes), à la sortie de la ville, rendent le transport si lent et incertain qu’ils sont de moins en moins nombreux à pouvoir se permettre ce risque économique. Le chômage a atteint 65 % de la population - la moyenne est de 45 % en Cisjordanie. La municipalité dénombre déjà 6 000 résidents absents, qui ont fui pour des régions moins affectées par l’occupation israélienne. Un tiers d’entre eux sont des pères de familles, partis seuls pour dénicher un boulot et faire vivre leur foyer à distance. Ce phénomène de transfert, observable dans bien d’autres zones proches du Mur, effraie l’Autorité palestinienne, qui y voit le résultat d’un plan d’annexion, plongeant le pays dans la crise et empêchant la création d’un État palestinien.

Sur le chemin de Jérusalem, les détours et les contretemps sont légions. Alors que la “ville trois fois sainte” est au Sud, il faut d’abord rouler plein Nord, afin d’éviter les “doigts” : il s’agit des deux incursions les plus prononcées du Mur en travers du territoire palestinien, qui ont effectivement la forme de doigts sur les cartes. Les “doigts” ont pour but essentiel de protéger les importantes colonies juives de Kedumim et Ariel, mais ont surtout pour conséquence de séparer de nombreux Palestiniens de leur lieu de travail et/ou d’une partie de leur famille. Une fois ces obstacles contournés, le véhicule peut être arrêté à tout moment, soit par un “checkpoint” volant soit par un autre permanent, souvent tenus par de jeunes Israéliens en cours de service militaire. Environ 500 de ces barrages quadrillent la Cisjordanie. Lorsqu’on en croise un sur son chemin, la durée de mise à l’arrêt s’avère imprévisible : il faut quelques minutes à quelques heures avant d’être autorisé à passer ou invité à faire demi-tour.

A hauteur de Beit Amin, le conducteur de taxi s’arrête sans raison apparente. “Ici, j’ai été contraint d’abandonner six hectares de terres sur lesquelles j’espérais cultiver et construire une maison”, pointe du doigt Mohammed Abou Hijlih, en face de la colonie de Share Tikva. Les maisons palestiniennes et israéliennes, si l’on excepte la “barrière”, y sont à peine séparées de quelques enjambées. A quelques kilomètres de là, la voiture s’arrête à nouveau, devant une porte. “Ici, j’ai vu un médecin obligé de soigner un patient à travers la porte agricole”, se souvient Darwish Amer. Il est courant qu’un ou plusieurs villages soient isolés sans hôpital et même sans médecin.

Le paysage défile, aride, parsemé de petits villages arabes. En haut des collines, de temps en temps, des colonies israéliennes surplombent les vallées. Elles sont aisément reconnaissables à leur architecture “occidentale” et à leur flore verdoyante - Israël a pris le contrôle des ressources en eau. Au bout du chemin, pour passer le portail entre Bethléem et Jérusalem, les Palestiniens avancent leur carte d’identité israélienne, souvent profil bas. La plupart rejoignent leur boulot. Ils savent qu’au moindre faux pas les soldats peuvent leur barrer la route, pour un jour ou à vie. Mêmes scènes entre Jérusalem et Ramallah, dont les liens étroits sont menacés.

“Je ne peux plus voir Jérusalem, ni ma famille qui y habite”, explique Mohammad Shahin, 19 ans, de Bethléem. “Je m’estime heureux, quand je pense à mon ami dont la maison a été démolie pour le Mur. A l’école, certains ne peuvent plus venir”. La jeune Hanine Albaz, 21 ans, rêvait d’être journaliste : “Comme mon père est membre d’un groupe politique, je ne passe pas aux check-points et ne peux aller à l’université”, regrette-t-elle. Le Mur a brisé, sur sa route, une multitude d’espoirs. Dont, si souvent, des espoirs de paix.

18 novembre 2009 - La Libre Belgique - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.lalibre.be/actu/internat...

En deux jours, 46 Palestiniens ont été kidnappés en Cisjordanie

jeudi 19 novembre 2009 - 16h:02

Ma’an New Agency

En deux jours les troupes israéliennes d’occupation ont kidnappé 30 Palestiniens en Cisjordanie, tandis que l’Autorité palestinienne de Ramallah se saisissaient de 16 partisans du mouvement Hamas. La coopération répressive entre le "gouvernement" palestinien de Ramallah et les troupes israéliennes d’occupation semble donc se poursuivre indépendamment des polémiques de façade.

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Troupes israéliennes d’occupation - Photo : [MaanImages]

Les forces israéliennes ont enlevé deux Palestiniens à Bethléem et Tulkarem ce jeudi matin en plus de trois autres Palestiniens kidnappés lors de raids dans la nuit de mercredi en Cisjordanie, selon les propres informations communiquées par les Israéliens.

Le bureau de la police palestinienne pour les médias rapporte que les forces d’occupation ont envahi Tulkarem et se sont saisi de Issam Ahmad Iteiwi, âgé de 35 ans et originaire de Gaza, tout en causant des dommages à sa maison.

Les forces israéliennes d’occupation ont également attaqué Beit Fajjar, au sud de Bethléem et pris Abdullah Ibrahim Thawabteh, âgé de 21 ans, après avoir donné l’assaut à sa maison.

Lors des raids de mercredi soir, deux des trois détenus ont été enlevés de Jénine et un autre d’Hébron. Ils étaient poursuivis en raison de leur statut de « personnes recherchées. »

Mardi soir, ce sont 24 Palestiniens qui ont été enlevés à leurs foyers dans plusieurs localités de Cisjordanie.

L’Autorité palestinienne de Ramallah enlèvent 16 partisans du mouvement Hamas ces deux derniers jours

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Supplétifs de l’Autorité de Ramallah - Photo : [MaanImages]

Le mouvement Hamas [mouvement de la résistance palestinienne] a déclaré jeudi que l’Autorité palestinienne (AP de Ramallah) soutenue par le Fatah a kidnappé16 de ses partisans en Cisjordanie au cours des deux derniers jours.

Dans un communiqué, le mouvement déclare que des arrestations ont eu lieu dans les régions de Naplouse, Hébron, Ramallah, Jérusalem et Tulkarem.

Depuis que le Hamas a pris le contrôle de la bande de Gaza en Juin 2007, l’AP a consolidé son pouvoir en Cisjordanie, arrêtant les membres de partis opposés et interdisant au Hamas toutes les manifestations publiques ou autres affichages d’affiliation.

Les autorités liées au Hamas à Gaza ont également durci le ton concernant les activités du Fatah, arrêtant certains membres du groupe et interdisant ses activités.

Les arrestations en tant que méthode de répression politique à la fois en Cisjordanie et à Gaza ont été une pierre d’achoppement dans les efforts visant à réconcilier les mouvements rivaux.

19 novembre 2009 - Ma’an News Agency - Vous pouvez consulter ces articles à :
http://www.maannews.net/eng/ViewDet...
http://www.maannews.net/eng/ViewDet...
Traduction : Info-Palestine.net

Kouchner:"J'accepte les constructions dans la colonie israélienne de Guilo"

19/11/2009 Le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner a changé de ton par rapport à la construction à Guilo de nouveaux logements, après avoir regretté mercredi la décision israélienne.

"J'ai compris du premier ministre Benjamin Netenyahu qu’il ne s’agit pas d’une décision politique, mais de simples mesures de planification et de construction, et j'accepte cela, a-t-il affirmé lors d'une rencontre avec le ministre israélien des Affaires étrangères Avigdor Liberman.

"La construction dans ce quartier de Jérusalem ne devrait pas être un obstacle à la reprise des négociations entre Israël et les Palestiniens", a ajouté le responsable français.

Pour sa part, Liberman a considéré que "Guilo fait partie intégrante d'Israël tout comme Tel Aviv", prétendant que les mesures de planification en cours sont légales et qu'il ne compte pas intervenir.

Par ailleurs, kouchner a fait savoir mercredi soir au cours d’une conversation avec des journalistes israéliens que la France ne reconnaîtrait pas la proclamation unilatérale d’un Etat palestinien.

Qualifiant les déclarations des Palestiniens de "sans fondement", il a affirmé que le chef de l’Autorité Palestinienne Abou Mazen, avait fait cette déclaration pour attirer l’attention du monde autour de la question de l’Etat palestinien.

http://www.almanar.com.lb/NewsSite/NewsDetails.aspx?id=111920&language=fr

Colonisation : appel à la « résistance » du Conseil œcuménique des églises

20/11/2009
Le Conseil œcuménique des églises (COE), basé à Genève, a appelé « ses membres et le public à se mobiliser pour résister à la décision d'Israël d'approuver la construction de 900 nouveaux logements » à Jérusalem-Est. Le secrétaire général du COE, le révérend Samuel Kobia, a appelé les organisations membres du Conseil « à agir de concert (...) pour faire revenir le gouvernement israélien sur sa décision ». Dans un communiqué, le révérend Kobia a exprimé sa « grande déception » et a indiqué que son organisation « condamne vigoureusement la décision d'Israël d'étendre la colonie illégale de Gilo ». Fondé en 1948, le COE, qui a son siège à Genève, réunit 347 églises protestantes, orthodoxes, anglicanes et autres, représentant 560 millions de chrétiens dans plus de 110 pays. L'Église catholique romaine n'en fait pas partie.

Barghouti exhorte le Hamas et le Fateh de se réconcilier

20/11/2009
Marwan Barghouti, très populaire parmi les Palestiniens, purge une peine de prison à vie en Israël.         Suhaib Salem/Reuters
Marwan Barghouti, très populaire parmi les Palestiniens, purge une peine de prison à vie en Israël. Suhaib Salem/Reuters
Le « Nelson Mandela palestinien » estime indéfendable la scission politique entre le Hamas et le Fateh.
Le processus de paix avec Israël s'est soldé par un échec et les Palestiniens doivent se réconcilier pour obtenir l'État dont ils rêvent, estime Marwan Barghouti, le leader du Fateh emprisonné à vie en Israël. Dans une interview accordée à Reuters de sa cellule, via ses avocats, le « Nelson Mandela palestinien » estime indéfendable la scission politique entre le Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, et le Fateh, qui administre la Cisjordanie.
Âgé de 50 ans, l'instigateur de la seconde intifada est considéré par Israël comme le « cerveau » des Brigades des martyrs d'al-Aqsa, qui ont revendiqué nombre d'attentats meurtriers contre des Israéliens au début des années 2000.
Le leader palestinien, qui jouit d'une grande popularité dans les territoires occupés, estime que, face au « surplace » de la diplomatie américaine au Proche-Orient, le Hamas et le Fateh ont le devoir de se réconcilier. « Je ne vois pas de divergences politiques de fond entre le Fateh et le Hamas », affirme M. Barghouti, qui purge sa peine de perpétuité depuis 2004 pour cinq chefs d'assassinat. Avant sa capture, sa condamnation et son incarcération, il était considéré comme un successeur possible de Yasser Arafat, mort le 11 novembre de la même année. C'est au n° 2 officiel de l'OLP et du Fateh, Mahmoud Abbas, qu'échoira in fine la succession du leader charismatique de la cause nationale palestinienne. M. Abbas a annoncé récemment son intention de ne pas briguer un nouveau mandat à la tête de l'Autorité palestinienne. Il n'a pas de successeur évident et son mandat devrait être prolongé exceptionnellement par le Conseil central de l'OLP, faute de possibilité d'organiser des élections présidentielle et législatives simultanément à Gaza et en Cisjordanie. Mais le nom de M. Barghouti revient systématiquement comme son successeur potentiel au cas où Israël le gracierait ou le libérerait dans le cadre d'un échange de prisonniers.

Horizon bouché
« Compte tenu de l'échec des négociations et de l'absence de partenaire israélien pour la paix, la stratégie indispensable consiste d'abord à mettre fin aux divisions et à rétablir l'unité nationale », déclare M. Barghouti. « Il n'y a pas d'excuse possible pour empêcher une telle réconciliation nationale, notamment à la lumière des derniers développements et de l'horizon bouché pour les négociations », ajoute-t-il.
Le leader emprisonné présente comme « un crime contre la nation » la scission intervenue dans le mouvement national palestinien lors du coup de force qui a permis au Hamas de chasser le Fateh de Gaza, après de violents combats à la mi-juin 2007. Il presse le mouvement islamiste de signer le projet d'accord de réconciliation interpalestinienne mis au point par l'Égypte après des mois de négociations laborieuses. Ce projet, accepté par M. Abbas, lequel a aussi incité le Hamas à le signer, prévoit la tenue des présidentielle et législatives en juin prochain, à la fois en Cisjordanie et à Gaza. Le mandat du Conseil législatif palestinien, où le Hamas est majoritaire, expire fin janvier. Prié de dire s'il se présenterait à ce scrutin présidentiel, M. Barghouti répond : « Quand la réconciliation nationale sera réalisée et qu'il y aura accord sur la tenue d'élections, je prendrai la décision opportune. »
Tout retour de M. Barghouti sur la scène politique palestinienne dépend d'Israël, avec lequel le leader palestinien est partisan de négocier, contrairement au Hamas. Mais, souligne-t-il, « parier sur les seules négociations n'a jamais été notre choix ». « J'ai toujours appelé à une combinaison constructive de négociations, de résistance et d'action politique, diplomatique et populaire. » Ainsi invite-t-il aujourd'hui les Palestiniens à une « campagne populaire » contre les activités de colonisation juive, la « judaïsation » de Jérusalem-Est, le blocus israélien de Gaza, les expropriations foncières des Palestiniens et la construction du « mur de séparation raciste » entre Israël et la Cisjordanie.
En cela, M. Barghouti s'inscrit dans la stricte ligne politique du Fateh, dont le congrès, cet été, a prôné une campagne de désobéissance civile de préférence à une violence organisée de type « troisième intifada ».

Deux maisons détruites à Al-Bustan

Ecrit par Leyla Jad
20/11/2009
JERUSALEM – Des violents affrontements sont éclatés entre des résidents de Jérusalem et les forces israéliennes le mercredi 18 novembre, lorsque les autorités israéliennes ont procédé à la démolition de deux maisons palestiniennes et d'une baraque à Jérusalem-Est.

La destruction a eu lieu dans le quartier d’Al-Bustan (Silwan). Les maisons, construites sans permis, appartenaient à Khaled Ar-Ruweidi et Mohammad Awad: 18 personnes y habitaient.

Sept Palestiniens ont été blessés et des dizaines d’autres agressés par les troupes israéliennes qui ont tiré des grenades lacrymogènes à la foule qui protestait contre la démolition continuelle d’habitations dans le quartier.

Les résidents du quartier se sont rassemblés à l’arrivée des bulldozers.

Plus tôt, le mercredi, une maison accueillante deux famille a été démolie à Al-Isawiya (Jérusalem-Est). Mardi, une autre maison de quatre familles, appartenante à la famille Al-Husseini, a été détruite laissant 30 personnes sans-abri.

Ces démolitions interviennent après l'annonce par Israël de la construction de 900 logements juifs dans la colonie de Gilo, à Jérusalem-est, suscitant une vive réprobation internationale. (PNN)

Scandale ! le gouvernement français et l’UMP dinent avec les criminels de guerre israéliens

publié le jeudi 19 novembre 2009

Génération Palestine
Le jeudi 19 novembre prochain, Christian Estrosi (Ministre de l’Économie, de l’Industrie et de l’Emploi) et Jean-François COPÉ (Président du groupe UMP, Député de Seine et Marne et Maire de Meaux) participeront à un diner organisé par France-Israel en l’honneur du criminel de guerre Moshé Yaalon, chef d’état major de Tsahal pendant les massacres en Cisjordanie en 2002 et à Gaza en 2005.

Rappelons quels sont les objectifs et l’effarante doctrine de France-Israël :

"Enfin, et peut-être surtout, la doctrine essentielle de l’Association réside dans la certitude qu’aujourd’hui, les nations française et israélienne sont menacées par des ennemis identiques : la détestation de l’État-Nation, l’islamo-fascisme et l’extrémisme de droite et de gauche. Le mot d’ordre de France-Israël est donc : « Quand nous défendons la France nous défendons Israël, et quand nous défendons Israël nous défendons la France ! »."

Ce n’est pas la première fois que preuve est faite des larges soutiens politiques français à l’association France-Israël.

En 2003, un évènement de France Israel rassemblait déjà Sarkozy, Madelin, Strauss Kahn, Bayrou et Hollande.

Mais aujourd’hui, le soutien à cette association présidée par l’avocat Gilles-William Goldnadel, pousse l’impunité encore plus loin en mettant à la même table un criminel de guerre, un représentant du gouvernement francais et un député maire, par ailleurs aussi membre du comité directeur de France-Israel.

Génération Palestine dénnonce ce soutien explicite et ouvertement affiché de l’Etat francais à la politique criminelle israelienne.

Il est urgent et essentiel que nous nous mobilisions pour manifester à Jean Francois Copé et à Christian Estrosi notre colère et notre indignation !

Écrivez et appelez les :

Jean Francois Copé :

jfcope@assemblee-nationale.fr

à l’Assemblée Nationale : 01 40 63 63 77

à l’Hôtel de Ville : 01 60 09 97 00

Christian Estrosi :

estrosi@estrosi.com

Une pyramide des produits interdits dans Gaza: dites non au blocus!

Publié le 19-11-2009


Un an après l’attaque israélienne de l’hiver 2008/2009, les citoyens français sont invités à manifester leur solidarité avec la population de la bande de Gaza en apportant sur la place publique un échantillon ou un emballage vide pour réaliser une pyramide des produits interdits d’entrée par l’armée israélienne.

La plateforme des ONG pour la Palestine, avec Amnesty International propose de venir constituer une pyramide des produits interdits dans Gaza, le 28 novembre à Paris, et dans toute la France.

Territoires palestiniens : Colonisation, Mur, blocus de la bande de Gaza... Non à l’enfermement !

Sur 4 000 produits autorisés par Israël avant juin 2007, seuls 30 à 40 sont tolérés, et ne concernent que la nourriture, les médicaments et les produits nettoyants. Les matériaux agricoles, industriels et de construction sont soit très limités ou interdits. Israël interdit aussi l’entrée d’argent liquide. La plupart de ces produits sont toutefois disponibles sur les marchés de la bande de Gaza par les tunnels depuis l’Egypte, qui certes constituent une planche de salut pour la population mais ne sont pas une solution à long terme. Enfin aucune exportation n’est possible.

Alors que la bande Gaza a dû faire face à l’attaque israélienne la plus violente depuis 1967, toute reconstruction est rendue impossible par la poursuite du blocus. Quelle que soit l’importance de l’aide internationale, celle-ci n’aura d’effet que si l’isolement et le contrôle imposés par Israël cessent.

Au moment où l’Assemblée générale des Nations unies vient d’adopter les conclusions du rapport Goldstone sur l’opération militaire israélienne de l’hiver 2008/2009, cette mobilisation nationale s’adresse aux élus français pour obtenir du gouvernement :

- La réouverture complète de la bande de Gaza, afin notamment d’en permettre la reconstruction ;
- La mise en place d’un dialogue avec les représentants élus du Hamas ;
- La mise en œuvre, par le Conseil de sécurité des Nations unies, des recommandations du rapport de la mission du Conseil des droits de l’Homme menée par le juge Goldstone ;
- Le démantèlement du Mur construit illégalement par Israël en Cisjordanie.

Cette action est organisée dans la cadre de la campagne "Territoires palestiniens, non à l’enfermement". A Paris, l’action est prévue entre 15 H et 17 H à la Fontaine des Innocents (M° Halles ou Chatelet)

http://www.plateforme-palestine.org/article.php3 ?id_article=1622

CAPJPO-EuroPalestine