mercredi 17 mars 2010

Violences à Jérusalem : Ban appelle au calme et à la retenue

Colonie israélienne près de Jérusalem.
16 mars 2010 – Le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a appelé mardi au calme et à la retenue à Jérusalem, où des heurts ont eu lieu, soulignant que le statut de la ville sainte pour trois religions est sujet à des négociations.
« Je m'envole ce soir pour la réunion du Quatuor à Moscou et je vais travailler avec nos partenaires et avec les deux parties afin de trouver un moyen de relancer les discussions pour une résolution juste de ce conflit », a déclaré M. Ban lors d'une conférence de presse au siège des Nations Unies à New York.

Il a également réitéré « directement et sans équivoque » que « les colonies sont illégales au regard du droit international ».

Selon des informations parues dans la presse, des heurts ont éclaté entre manifestants palestiniens et policiers israéliens déployés en force mardi à Jérusalem-est. Des arrestations ont eu lieu et deux policiers ont été blessés dans la ville, où 3.000 membres des forces de l'ordre ont été déployés.

En outre, à Gaza, « la politique israélienne de blocage détruit l'espoir d'une vie meilleure pour tous et l'espoir d'un relèvement après la destruction et la douleur de la récente guerre », a poursuivi Ban Ki-moon.

Elle est également « contreproductive » et « bloque la voie vers un futur pacifique pour toutes les parties au conflit », a déclaré le Secrétaire général, appelant à un changement de direction.
http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=21468&Cr=Isra%EBl&Cr1= 

L’heure de vérité pour Nétanyahou

Pour le gouvernement israélien, relancer la colonisation juive à Jérusalem-Est est-il plus important, à l’heure de la menace iranienne, que l’appui vital de l’allié américain ?
16.03.2010 |  Allouf Ben | Ha'Aretz
Benyamin Nétanyahou (à gauche) et Joe Biden. Dessin de Dave Brown 
paru dans The Independent, Londres.
Benyamin Nétanyahou (à gauche) et Joe Biden. Dessin de Dave Brown paru dans The Independent, Londres.
La crise qui couvait entre Israël et les Etats-Unis depuis le retour au pouvoir, le 31 mars 2009, de Benyamin Nétanyahou a enfin éclaté. Barack Obama ne s’est pas privé de dénoncer l’humiliation infligée au vice-président Joe Biden lorsque Israël a annoncé la construction de 1 600 nouveaux logements à Jérusalem-Est, au cours de ce qui était censé être une visite d’amitié. Refusant les excuses partielles de Nétanyahou, le président des Etats-Unis exige désormais qu’il accomplisse des “actions spécifiques” pour prouver son engagement dans les relations bilatérales et dans le processus de paix.
Washington n’a révélé ni le contenu de l’ultimatum ni la liste des exigences soumises au Premier ministre israélien. Y répondre risque toutefois de menacer la coalition gouvernementale, car cela heurtera les partis d’extrême droite, Israel Beiteinou [extrême droite russophone] et le Shas [ultraorthodoxes séfarades], et jettera le trouble au sein de son propre parti, le Likoud. Pour le chef du gouvernement, c’est l’heure de vérité. Il va devoir choisir entre, d’une part, ses convictions idéologiques et son alliance politique avec l’extrême droite, et, d’autre part, l’indispensable appui américain. C’est un choix difficile. S’il décide de geler, ou seulement de réduire les projets de construction à Jérusalem-Est, sa coalition s’effondrera ; s’il décide d’affronter l’administration américaine en espérant que ses alliés au sein du Congrès et de la communauté juive américaine le soutiendront au nom de leur engagement envers la “capitale éternelle du peuple juif”, il compromettra la nécessaire coopération militaire entre Israël et les Américains face à l’Iran. Nétanyahou sait que ce sont les Etats-Unis qui fournissent le carburant et les pièces détachées nécessaires à l’aviation israélienne, ainsi que les systèmes d’alerte antimissiles. Il sait aussi que, face à la menace que représente l’Iran de Mahmoud Ahmadinejad, Israël n’a pas d’autres alliés. L’administration Obama s’était ­abstenue d’exercer des pressions fermes sur Nétanyahou, craignant que cela ne conduise à une crise politique en Israël, à un schisme dans la société israélienne, voire à une ­mutinerie au sein des forces armées. Ainsi, en novembre 2009, le gou­vernement Nétanyahou a convenu d’un gel temporaire de la colonisation de peuplement, sauf à Jérusalem-Est. Cette fois, le Premier ministre a cru qu’il pourrait survivre à la crise en présentant ses excuses à Joe Biden pour le moment “malheureux” de l’annonce du plan de construction, mais sans promettre que les unités de logements à Ramat Shlomo ne seraient pas cons­truies, ni que la politique d’implantation à Jérusalem-Est allait s’infléchir.
Ses adversaires au sein de l’administration Obama ont vu là une occasion en or de donner à Nétanyahou une leçon d’honneur national. Joe Biden a été humilié à Jérusalem, et l’Amérique nous a rendu la monnaie de notre pièce : une conversation téléphonique longue et orageuse entre la secrétaire d’Etat Hillary Clinton et Nétanyahou, une convocation de l’ambassadeur d’Israël à Washington, une condamnation par le Quartette et, enfin, lors d’interviews à CNN et à NBC, une réprimande publique et sans appel adressée par Mme Clinton au Premier ministre. Pour être certain que le gouvernement israélien ne puisse attribuer la mauvaise humeur américaine à la seule Hillary Clinton, le président Obama aurait lui-même décidé de la teneur du message à délivrer.
Parlant de “l’insulte” faite aux Etats-Unis et du “coup porté aux relations bilatérales”, Hillary Clinton a souligné qu’elle ne comprenait pas comment une telle décision avait pu être prise juste après que Joe Biden eut réitéré l’engagement des Etats-Unis en faveur de la sécurité d’Israël. Plusieurs médias américains ont interprété ces propos comme le signe que l’appui militaire de Washington à Israël n’était pas inconditionnel. Enfin, rejetant l’argument de Nétanyahou affirmant que le nouveau chantier de construction avait été approuvé à son insu, Hillary Clinton lui a rappelé qu’en tant que Premier ministre il était responsable des actes de son gouvernement. Nétanyahou doit se rendre à Washington pour prendre la parole devant la conférence de l’AIPAC [lobby pro-israélien], qui se déroule du 21 au 23 mars. Les responsables américains ont d’ores et déjà décidé de limiter leurs contacts avec lui, sauf s’il se soumet à une partie de leurs conditions. Si, toutefois, il devait annuler son voyage, cela serait interprété comme la preuve du sérieux de la crise américano-israélienne.

Le président al-Assad reçoit la haute représentante de l'UE Catherine Ashton

16 Mar 2010

Damas /  Le président Bachar al-Assad a examiné aujourd'hui avec la haute représentante de l'UE pour les affaires étrangères, politiques et sécuritaires, Mme Catherine Ashton, le rôle de l'UE dans la région et la possibilité de le ranimer.
Le président al-Assad a affirmé, à cet effet, la nécessité pour l'UE de fixer la nature du rôle qu'elle veut jouer au Moyen-Orient, et de tenir un dialogue à cet effet avec les pays de la région et les grandes puissances dans le monde.
L'entretien a porté également sur les relations de coopération entre la Syrie et l'UE, où les deux parties ont affirmé leur souci de poursuivre le développement de ces relations dans tous les domaines.
Mme Ashton a insisté, dans ce sens, sur le désir de l'UE de relancer le processus de partenariat syro-européen.
Les deux parties se sont mises d'accord à cet effet, de tenir une réunion au niveau des experts pour examiner les interrogations et les réserves qui entravent la signature de l'accord de partenariat entre elles.
 Examinant la situation et le processus de paix dans la région, Mme Ashton a affirmé la détermination de l'UE à doubler ses efforts et à œuvrer auprès de toutes les parties pour réaliser un progrès dans le processus de paix et parvenir à une paix régionale globale versant dans l'intérêt de la sécurité et de la stabilité du Moyen-Orient et de tout le monde.
Dans le même contexte, M.Walid al-Mouallem, ministre des affaires étrangères, a rencontré Mme Ashton en présence de M.Abdel Fattah Ammoura, ministre adjoint des affaires étrangères.
L.A.
http://www.sana.sy/fra/51/2010/03/16/278255.htm 

Le Hamas, 4 ans après sa victoire électorale

Palestine - 17-03-2010
Par Ahmad Yousef

Ahmed Yousef et vice-ministre des affaires étrangères et ancien conseiller politique du Premier ministre palestinien Ismail Haniyeh. 
Janvier 2010 marque le quatrième anniversaire du Hamas au gouvernement après sa victoire aux élections parlementaires de 2006 et la formation de son gouvernement en mars de la même année. Autre particularité de cette année : elle marque la quatrième année de la transition réussie du Hamas en parti politique, en dépit des procès et tribulations rencontrées et imposées par certains membres de la communauté internationale qui ont tenté de le renverser et de contrecarrer la démocratie palestinienne.
Le Hamas avait l’ambition de mettre en œuvre sa Plateforme de Changement et Réforme, une plateforme qui demandait la fin de la corruption gouvernementale, la transparence et la participation au gouvernement de tous les partis politiques.
Il faut le rappeler, beaucoup des candidats inscrits sur les listes de la plateforme Changement et Réforme, tant au niveau local que national, étaient des Palestiniens de tous horizons qui avaient des points de vue et des affiliations politiques diverses. Les résultats de l’élection de 2006 furent vraiment un signal et un phare de l’exigence palestinienne de changements et de réformes de gouvernance et des politiques du passé. L’appel à des changements et des réformes fut entravé par l’ingérence extérieure dans les affaires internes qui a conduit à la dispersion des projets réformateurs du Hamas, culminant dans des différends bilatéraux avec les opposants politiques, en particulier le mouvement Fateh.
Les gens pragmatiques, rationnels et sages du mouvement ont essayé de résoudre les défis consécutifs aux élections. Par exemple, le docteur Azeez Dweik, président du Conseil législatif palestinien (CLP), a proposé un Programme de Réforme nationale. Le programme conduisait à un programme d’Accord national. Alors que nous tentions d’appliquer l’Accord national, des disputes politiques et des conflits armés ont forcé la direction à se détourner de la réforme intérieure. En conséquence, la situation sur le terrain devint plus chaotique dans les mains de l’appareil de sécurité préventive et les flammes du chaos furent alimentées par l’aide et l’interférence de certains gouvernements occidentaux, à savoir les Etats-Unis.
Les Etats-Unis avaient appelé à des élections palestiniennes démocratiques. Pourtant, lorsque le bloc Changement et Réforme du Hamas a remporté la victoire, ces appels du gouvernement US à la démocratie palestinienne se turent et des sanctions économiques furent imposées. Le peuple palestinien a été puni, économiquement et militairement, pour avoir exercé son droit et avoir participé au processus démocratique vénéré par l’Occident. Le comportement de l’administration US ne fut pas sans rappeler ses initiatives politiques passées suite aux élections de partis politiques nord-africains et d’Amériques Centrale et du Sud qu’elle n’appréciait pas. Ce type de comportement n’est pas seulement antidémocratique, il contrevient aux droits consacrés par la Charte des Nations Unies qui appelle au respect et à la non ingérence dans les affaires intérieures des autres.
L’ingérence dans les affaires internes palestiniennes et l’aide au renversement du gouvernement Hamas ont eu lieu au nom de la soi-disant « Guerre contre le terrorisme. » La Guerre contre le terrorisme a servi de prétexte à l’élimination d’un parti politique jugé non conforme aux intérêts des Etats-Unis, c’est-à-dire au soutien d’« Israël. » Cette politique fut de plus amplifiée par une collusion régionale et les attaques israéliennes quotidiennes en Cisjordanie et dans la Bande de Gaza.
En dépit des pressions imposées de l’extérieur, le Hamas, au nom de l’intérêt national palestinien, a ouvert la porte à la formation d’un gouvernement d’Unité nationale basé sur l’Accord de La Mecque. Le but de l’Accord de La Mecque était de mettre un terme aux ingérences extérieures et de donner aux Palestiniens une chance de bâtir leur propre système politique démocratique fondé sur la participation, la transparence et les libertés qui font partie intégrante de la Déclaration des Droits de l’Homme des Nations Unies.
Dans le gouvernement d’Unité nationale, un programme politique commun fut présenté et accepté tant par le Hamas que le Fatah. Ce programme donnait au Président Abbas mandat pour négocier avec Israël ; les résultats de ces négociations seraient discutés et approuvés par le peuple palestinien et, enfin, le droit du peuple palestinien à résister à l’occupation, reconnu par le droit international, aussi longtemps qu’Israël continuerait à occuper nos terres en Cisjordanie et dans la Bande de Gaza, était confirmé.
Malheureusement, le gouvernement d’Unité nationale n’a pas duré plus de trois mois et, pendant ce laps de temps, les poursuites contre les membres du Hamas ont augmenté. Le chaos sur le terrain a conduit à ce qui est appelé la Prise de pouvoir militaire de juin 2007. Les partis politiques palestiniens ont fait de nombreuses erreurs pendant cette période, des erreurs qui ne devraient pas empêcher et n’empêcheront pas la réunification et la réconciliation palestiniennes.
Le Hamas a essayé de briser l’isolement politique qui lui était imposé, ainsi que sur les Palestiniens, en allant en Europe présenter notre point de vue et nos positions. Il a continué de discuter avec la « communauté internationale » par des canaux directs et indirects pour tenter de restaurer la démocratie palestinienne et parvenir à l’unité nationale. La division entre la Cisjordanie et la Gaza ne peut perdurer, car nous sommes frères et sœurs maintenant et dans l’avenir. Nous, Palestiniens, avec l’aide de nos frères et sœurs du monde entier, nous vaincrons.
La Bande de Gaza : stabilisation de la sécurité et accalmie
La Bande de Gaza n’a pas connu de situation de calme et de sécurité depuis la création de l’Autorité palestinienne en 1994. La sécurité et le calme ont cependant été instaurés après les événements de juillet 2007. Tous les visiteurs dans la Bande de Gaza ont été témoins de cette situation – il n’y a plus de présence militaire dans la rue, on constate une absence de chaos et de désordre et, finalement, la primauté de la loi et l’ordre, dans le respect de tous, prévalent.
Les efforts de réconciliation, des efforts sans fin
Après juin 2007, la division entre les deux principaux partis, le Fatah et le Hamas, s’est aggravée. Nombre de pays ont essayé d’intervenir pour la réconciliation, mais le fossé demeure profond. Ces interventions extérieures ont été contrecarrées par le soutien implicite et continu des Etats-Unis à Israël. Entre temps, le Général Dayton a poursuivi la mise en œuvre de sa vision sécuritaire en Cisjordanie, une vision en harmonie avec celle d’Israël.
Le document égyptien pour mettre fin à la division palestinienne
Depuis plus d’un an, l’Egypte a tenté de réduire le fossé entre le Fateh et le Hamas. Cet effort a réussi à atténuer les différends et à pousser chaque bord vers la réconciliation avec une vision agréée par tous les partis, et pas seulement le Fatah et le Hamas.
L’atmosphère était propice à la signature de l’accord lors d’une cérémonie organisée au Caire à la fin octobre 2009. Cependant, les suites du report du vote sur le rapport Goldstone, suite à une demande présentée par le Président Abu Mazen, ont engendré un état de confusion politique et d’accusations qui ont aggravé les relations entre les deux partis. A cause du tollé qui s’en est suivi et qui a directement touché le Président Abu Mazen, l’Autorité nationale palestinienne a demandé que le rapport soit représenté à la discussion et au vote devant l’Assemblée Générale des Nations Unies.
Le Caire a adressé le document mettant fin à la division palestinienne tant au Fatah qu’au Hamas, pour signature. La signature était censée avoir lieu sans objection, de manière à ce que la réconciliation entre dans sa deuxième phase. Celle-ci concerne l’application des conditions stipulées dans le document : former le Comité national suprême, organiser de nouvelles élections, activer l’OLP, réformer les appareils sécuritaires et parvenir à une réconciliation interne.
Le Fatah a signé le document égyptien, tandis que le Hamas a hésité, demandant des clarifications sur certains points du document. De plus, on pensait que l’Egypte prendrait l’initiative d’inviter les parties à une session finale, ou du moins demanderait à toutes les factions à mettre la touche finale au document. Malheureusement, le Caire a poussé à la signature du document et a affirmé que les commentaires et les réserves émis par le Hamas et les autres factions politiques palestiniennes seraient pris en considération pendant la phase de mise en œuvre directe de réconciliation sur le terrain.
La situation a entraîné un arrêt complet de tout dialogue et des efforts pour parvenir à la réconciliation et à l’unité palestinienne. Nous avons tous commis des erreurs et leur nature et leur gravité varient. Malgré cela, nous vaincrons. Aujourd’hui, des initiatives arabes, libyennes et saoudiennes existent pour surmonter les obstacles qui entravent la signature du document égyptien pour la réconciliation nationale. Nous espérons que ces initiatives seront fructueuses lorsqu’elles seront présentées, pendant le sommet arabe à venir, le 27 mars à Tripoli.
Les défis qui nous attendent
Les Palestiniens font face à quatre principaux défis :
1) mettre fin à la fracture interne et ramener l’unité entre la Bande de Gaza et la Cisjordanie,
2) lever le siège imposé à la Bande de Gaza,
3) mobiliser le soutien arabe, musulman et international aux Palestiniens,
4) mettre fin à l’occupation et établir un Etat palestinien libre, souverain et indépendant.
Conclusion
Il ne fait aucun doute que ces enjeux sont interconnectés et interdépendants. On ne peut en réaliser un sans les autres. J’espère que le travail de chacun d’entre nous, et ensemble, permettra d’arriver à la réconciliation, et à mettre fin à l’occupation israélienne, à la construction des colonies israéliennes et à l’expropriation des terres palestiniennes. Il est temps, pour tous les Palestiniens, les Arabes, les musulmans et les internationaux, de mettre de côté nos différences personnelles, factionnelles et politiques ; il est temps de ne faire qu’un, comme frères et sœurs, pour vaincre l’injustice et défendre les droits consacrés par le droit international et les droits de l’homme garantis à tous par Dieu. Pour reprendre les paroles de Martin Luther King, « nous vaincrons. »

Au diable l’unité nationale si elle implique de capituler devant Israël

Palestine - 16-03-2010
Par Khaled Amayreh 
Il est évident que la grande majorité des Palestiniens aimeraient voir le Fatah et le Hamas régler leurs différends. Il va sans dire que la scission violente entre les deux groupes a infligé d’immenses dommages à la cause palestinienne et induit Israël à mener quelques-unes des agressions les plus provocantes contre notre peuple.
Néanmoins, restaurer l’unité nationale à n’importe quel prix serait une faute stratégique. Dans la vie réelle, l’amputation d’un membre désespérément incurable est nécessaire pour sauver le reste du corps. De même que lorsqu’une partie d’une pomme est pourrie, soit on en retire la partie abimée, soit on jette la pomme toute entière.














Les hommes d'Abbas en train de faire le sale boulot de l'occupant.
En Palestine occupée, des élections furent organisées en 2006, sur l’insistance des Etats-Unis, et en coordination avec la puissance occupante, Israël. Cependant, quand les nationalistes islamiques palestiniens, à savoir le Hamas, eurent remporté les élections, toutes les portes de l’enfer se sont grand ouvertes à Washington D.C. et dans les capitales européennes. L’onde de choc a même touché les capitales des tyrans arabes marionnettes des US(a) qui ont considéré que la victoire du Hamas était un facteur de déstabilisation susceptible de séduire les masses arabes opprimées et de les pousser à se lever pour la liberté et la démocratie.
Très vite, un blocus hermétique financier, économique et même humain a été imposé à Gaza, qui est finalement devenue la plus grande prison du monde, une sorte de ghetto de Varsovie de notre époque, tout ça parce que le peuple palestinien avait osé élire un parti politique qu’Israël, les Etats-Unis et les tyrans arabes n’aimaient pas.
Les réactions spasmodiques, en particulier des Etats-Unis et de leurs alliés occidentaux, ont montré que l’engagement de l’Ouest sur la question de la démocratie était en grande partie fallacieux et dépendait principalement de la mesure à laquelle le résultat d’un processus démocratique était compatible avec les intérêts globaux de l’Amérique.
En d’autres termes, les Etats-Unis et leurs alliés auraient accueilli la démocratie à bras ouvert si les « bonnes personnes », c’est-à-dire le Fatah, avaient été portées au pouvoir. Toutefois, lorsque les « mauvaises personnes », c’est-à-dire le Hamas, gagnent, alors le processus démocratique, peu importe son équité, sa liberté et sa transparence, est carrément rejeté.
La scandaleuse conduite américaine, qui continue sous l’administration Obama, a souligné le fait que des pays comme les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et l’Allemagne, utilisaient la démocratie et les droits de l’homme de façon sélective pour conforter leurs « alliés » et nuire à leurs « ennemis. »
Ce qui nous ramène à la Palestine, où les Etats-Unis ont dépensé des milliards de dollars pour empêcher la réconciliation. D’abord les US(a) ont persuadé et enhardi le tristement célèbre Muhammad Dahlan et ses sbires à mener un coup d’Etat à Gaza contre le gouvernement démocratiquement élu, forçant ce dernier à lancer une action préemptive qui a fait avorter le complot imaginé par les Américains.
Les Américains n’ont pas abandonné, et le Général Keith Dayton s’est échiné, plutôt avec succès, à créer une police d’Etat sans Etat en Cisjordanie, une entité dont l’objectif principal est d’éradiquer le Hamas au nom d’Israël. Pour sa part, l’autorité palestinienne a fait tout ce qu’elle pouvait pour plaire à Dayton et à ses maîtres israéliens, souvent en torturant et en assassinant les opposants politiques islamiques au point que certains détenus ont dit préférer languir dans les geôles israéliennes plutôt que dans celles gérées par les voyous de Dayton.
La sauvagerie de l’Autorité palestinienne fut motivée par divers facteurs, dont des pulsions primitives de vengeance. Une moralité basse et une primitivité culturelle ont aussi contribué aux graves abus infligés à des milliers de personnes emprisonnées ou convoquées pour interrogatoire.
Cependant, le moteur principal derrière l’inquisition dirigée par le Fatah contre le Hamas en Cisjordanie a toujours été d’obtenir un certificat de bonne conduite d’Israël. C’est la raison pour laquelle le gouvernement de l’AP s’est toujours enorgueilli d’être publiquement félicité par les officiers de l’armée israélienne au sujet de la « coordination sécuritaire » entre les deux bords. Eh bien, pour ceux qui ne le savent pas, la coordination sécuritaire, dans le contexte palestino-israélien, n’est rien moins qu’une « apostasie nationale. » C’est un processus par lequel le soi-disant gouvernement « national » palestinien est transformé, de son plein gré, en un ‘judenrat’ (1) palestinien, préservé par des milliers de kapos armés par les Etats-Unis dont le boulot principal est de supplicier et « pacifier » leur peuple pour le compte d’Israël.
L’Autorité palestinienne, la fille légitime de l’OLP, a fait tout son possible pour apaiser et plaire à Israël, dans l’espoir que ce dernier finirait par la récompenser avec quelques réalisations politiques. Israël cependant, qui considérait l’AP comme un groupe de collaborateurs, d’informateurs et de fonctionnaires carriéristes minables, a compris que l’AP méritait le mépris, et rien d’autre que du mépris.
Choquée et déçue, l’AP a commencé à se conduire comme une putain pendant le mois de Ramadan, comme dit le proverbe palestinien. Elle s’est mise à accuser le Hamas de l’échec du « processus de paix », comme si ce processus à la mauvaise réputation aurait pu réussir même si le Hamas avait été complètement inexistant.
Comme la partie pourrie de la pomme du proverbe, l’AP veut que le Hamas soit témoin de la liquidation de la cause palestinienne sous la rubrique de la réconciliation nationale.
Eh bien, au diable la réconciliation nationale si le prix à payer est de succomber aux diktats israéliens. Les Palestiniens ont convenu d’une série de lignes rouges pour ce qui concerne un éventuel accord de paix avec l’entité sio-nazie, connue sous le nom de « constantes nationales. » Alors, pourquoi le Fatah est-il de fait en train de renier ces constantes ?
Si le Fatah veut continuer à glisser sur la pente qui mène à la liquidation de la cause palestinienne, alors qu’il y aille seul. Le Hamas et les autres factions palestiniennes réellement patriotiques ne se joindront pas au chœur des bénéficiaires d’Oslo.
Ce qui ne veut pas dire pourtant que le Hamas n’est pas intéressé à réduire, et même combler, le fossé avec le Fatah.
Cependant, la restauration de la réconciliation nationale ne peut se réaliser que sur la base de la fermeté en face de l’insolence et de l’arrogance israéliennes, pas sur la base d’un agrément d’Oslo périmé et enterré depuis longtemps, quelque utilité présumée il ait pu avoir.
Enfin, si le Fatah cherche vraiment la réconciliation nationale, il doit d’abord cesser d’être à la botte de Keith Dayton et mettre immédiatement fin à la campagne vicieuse de chasse aux sorcières contre les partisans du Hamas en Cisjordanie.
Mais il est évident que les mesures dures, et même draconiennes, prises contre les activistes islamiques suggèrent que la réconciliation avec le Hamas et le dernier point de l’ordre du jour du Fatah.
En bref, la balle est dans le camp du Fatah. Elle y a toujours été.

(1) Les Judenrats (conseil juif en allemand), étaient des corps administratifs formés dans les ghettos juifs, sous l'ordre des autorités nazies. (Wikipédia)
http://www.ism-france.org/news/article.php?id=13585&type=analyse&lesujet=Collabos

De quelques fictions étasuniennes et de quelques autres sionistes‏

USA - 16-03-2010
Par Badia Benjelloun 
Les US(a) nous ont habitués à faire de la communication l’essentiel de leur activité diplomatique et étrangère, désormais, ils règlent leurs guerres coloniales avec de fausses informations et de grandes fictions larga manu. Robert Gates est allé faire une visite surprise à Kaboul ce 8 mars pour constater que la ‘dernière plus grande offensive menée en Afghanistan depuis 2001’ contre la ville de Marja en février menée par les forces otanesques sous la direction du général Mac Chrystal a été un fiasco.














Pas moins de 15.000 hommes ont été déployés pour épurer de ses Talibans une ville de 125.000 habitants. En fait de centre urbain dense aux mains de rebelles nationalistes qualifiés par nécessité publicitaire de trafiquants de drogue, il s’agit un ensemble de bourgades agricoles étendues sur 200 km2.
Pitoyable.
Tout aussi pathétique le camouflet infligé à l’administration Obama. Elle a eu l’impertinente audace de proposer un gel de la colonisation par l’entité sioniste des dits Territoires Palestiniens, appellation journalistique destinée à avaliser la fragmentation de la Palestine.
Ce gel devait, dans l’esprit de la pâle diplomatie clintonienne, servir d’alibi pour maintenir une autre fiction, celle des négociations pour la Pax Hebraïca.
La créature en est venue à diriger son créateur. L’abandon des poursuites à l’égard des correspondants de l’espion Larry Franklin, deux éminents membres de l’AIPAC, Steve Rosen et Keith Weissman n’en est pas la moindre des preuves.
Pour le don des 3 milliards versés annuellement par le créateur dans les caisses du régime de Tel Aviv, celui-ci entend en disposer à sa manière. Il fait savoir d’ores et déjà qu’il est tenté de renoncer à l’acquisition du fameux futur avion furtif F-35 de Lockheed Martin en raison du refus du DoD* de livrer les codes sources à son client, débiteur et maître à la fois. Puis, furent mis en avant le coût très élevé de 200 millions $ US l’unité, enfin le retard estimé à plus de plus de deux années (en réalité plus personne n’ose plus avancer de délai) pour une première livraison. Ce découplage patent entre les Complexes militaro-industriels étasunien et de l’entité sioniste est l’autre soufflet appliqué du revers sur les reliefs convexes céphaliques US chrétiennement tendues à leur créature
L’hilarante Rhodam Clinton a servi sa lassitude de la désinvolture du Premier du régime de Tel Aviv en l’enveloppant de la mention obligatoire du soutien indéfectible à la sécurité de l’État colonial. Il est vrai que ce Premier est paré d’un bien curieux titre de gloire, celui d’être le fils d’un devin qui a prédit l’effondrement des trois tours de Manhattan plus de 11 ans auparavant.
L’entité sioniste adresse une multitude de messages contradictoires à la cantonade, elle vient d’en envoyer un réchauffé plutôt qu’un nouveau par la voix de Lihudi Barak. il reconnaît que l’Iran ne représente pas une menace existentielle imminente pour lui.
À quoi sert donc tout le pilonnage médiatique préparant l’opinion à une attaque sur l’Iran ?
Depuis que la République Islamique a été déclarée élément de l’axe du Mal par Bush le Deuxième, il a été donné de voir plus d’une fois les refus plus ou moins polis des US(a) d’intervenir militairement pour interrompre cette prétendue marche irrésistible de l’Iran vers l’arme nucléaire. Le programme d’enrichissement de l’uranium n’est probablement pas arrivé à un point critique pour construire une bombe. La construction du réacteur de Busheir a pris un retard imposé par l’allié russe qui en module la vitesse. Les 16 agences de renseignement étasuniennes ont été formelles en 2007 à ce sujet.
Le projet initial d’Obama d’une concertation étasuno-russe pour relancer le programme Start II de réduction des armes nucléaires n’est plus à l’ordre du jour dans les deux agendas.
Il a été enseveli sous l’avancée du protocole des radars et parapluies anti-missiles que les US(a) n’ont pas renoncé à installer dans les pays de la Nouvelle Europe, Pologne, Tchéquie et autre prétendant à intégrer l’OTAN.
Ce mode nouveau de la présence des US(a) en Europe est-il une réponse à l’Allemagne qui réclame la dénucléarisation de son territoire et au nouveau gouvernement japonais qui semble exiger l’évacuation de son île Okinawa ? Il va rendre l’Europe plus sûre non pas pour les Européens qui n’ont en principe rien à craindre d’une attaque russe, et encore moins iranienne mais pour les intérêts US.
Sous prétexte que l’occupation continue de l’Irak et de l’Afghanistan a favorisé la montée de l’importance géostratégique de l’Iran dans cette région des Marches du Caucase, les baathistes irakiens accusent volontiers leur voisin et ancien ennemi perse d’être un allié des US(a). Il s’agit d’une erreur de perspective qui poursuit sous une autre forme celle de Saddam Hussein qui avait pris Rumsfeld dans les années 80 pour un partenaire sérieux et sincère contre la Révolution Islamique de Khomeini. Aujourd’hui, l’amiral Mullen échange avec des responsables de l’armée iranienne des données pour éviter toute provocation israélienne dans le détroit d’Ormuz. Cette coordination ponctuelle faite pour éviter une réédition d’un Pearl Harbour conçu par Tel Aviv ne signifie nullement un renversement d’alliance.
Donc si les US(a) ne craignent rien de l’Iran, rien de la Russie, pourquoi ce besoin compulsif de se refaire des bases militaires européennes ?
Va-t-on continuer à feindre de ne pas voir que le roi est nu ?
Le dollar personnage central dans la politique hégémonique étasunienne a eu un comportement correct ces dernières semaines, il s’est bien apprécié par rapport à l’euro, passant du plus haut 1,60 $ en avril 2008 à 1,38 $.
Dit en termes moins avantageux pour l’Union Européenne élargie aux 25, l’attaque ciblée sur le maillon grec a permis un nouvel équilibre du marché des changes, rejetant à une échéance plus lointaine la perte de statut de monnaie de réserve mondiale du billet vert.
Pourtant, le déficit du gouvernement étasunien record pour le mois très court de février, 230 milliards d’us $ fait prédire une somme annualisée de 2500 milliards de dépenses excessives, aggravant la dette publique globale qui frisera les 125% du PIB dans deux ans.
À ce titre les cueilleurs d’olives ne sont pas plus pécheurs que les mangeurs de hamburgers.
L’intervention des fonds spéculatifs contre l’Euro, aidée par les agences de notation privées étasuniennes, sera interprétée d’ici peu pour ce qu’elle est, une vraie guerre, ‘de basse intensité’ contre les peuples européens avec l’assentiment au mieux passif de leurs dirigeants.

* Department of Defense
http://www.ism-france.org/news/article.php?id=13583&type=analyse&lesujet=N%E9olib%E9ralisme 

Checkpoints et plus

Liban - 16-03-2010
Par a-films 
Le camp de réfugiés de Nahr al-Bared ne s’est toujours pas remis de la guerre dévastatrice de 2007, au cours de laquelle il a été détruit. L’armée libanaise a maintenu le camp et les 20.000 Palestiniens déplacés qui y sont revenus à ce jour sous une poigne sévère. Le siège de l’armée entrave la reprise économique du camp, parce que l’accès est restreint et que tout le secteur a été déclaré zone militaire. Une étude récente montre que la présence et les mesures de l’armée sont considérées comme une difficulté par 98% des commerçants de Nahr al-Bared. Pendant ce temps, l’armée justifie sa présence comme nécessaire au maintien de la sécurité de la population.

















Ce film de 30 minutes documente les diverses conséquences du siège sur Nahr al-Bared. Les commerçants et les artisans expliquent leurs problèmes spécifiques et un directeur de projet de l’UNRWA, une coordinatrice de projet de la Ligue des Femmes Arabes Palestiniennes, le président du Comité des Commerçants de Nahr al-Bared et un chercheur donnent leur opinion sur la question.

Le court-métrage peut être téléchargé et visionné ici.

Le collectif autonome de médias 'a-films' documentent les effets de la guerre sur Nahr al-Bared depuis deux ans et demi. Il a publié plusieurs rapports et produit une dizaine de court-métrages, tous disponibles sur le site web du groupe.

La crise sera surmontée dit Lieberman, Israël est notre allié, assure Washington

16/03/2010  
La sérieuse crise diplomatique entre "Israël" et les Etats-Unis, déclenchée par la politique de colonisation juive, sera surmontée, c'est ce qu'a annoncé, ce mardi, le chef de la diplomatie israélienne Avigdor Lieberman.
  
"Les choses vont se calmer car ni les Etats-Unis ni "Israël" n'ont intérêt à l'escalade", a-t-il ajouté à la radio publique. "Nous parlons directement via divers canaux aux responsables de l'administration américaine".
Selon ses prétentions, "les Palestiniens et les Arabes, y compris les "Arabes israéliens", cherchent des prétextes pour attiser la violence, mais nous contrôlons la situation".
"ISRAEL" EST NOTRE ALLIE STRATEGIQUE
La veille, le porte-parole du département d'Etat Philip Crowley a déclaré qu'"Israël" "est un allié stratégique des Etats-Unis et le restera".  Malgré la question des colonies à l'origine de cette crise, "notre engagement envers la sécurité d'Israël reste inflexible", a-t-il souligné.
Il a en outre souligné que Washington attendait "une réponse formelle" de l'entité sioniste à leurs critiques envers la colonisation à l'est de Jérusalem occupée.
Mais, Netanyahu a répondu lundi à ces critiques en affirmant qu'"Israël" "continuera à construire" à l'est de Jérusalem occupée.
Un responsable de la diplomatie américaine a ensuite affirmé, sous couvert de l'anonymat, que la "réponse formelle" d'Israël était attendue "bientôt" par la secrétaire d'état Hillary Clinton. Celle-ci doit s'envoler mercredi pour une réunion du Quartette pour le Proche-Orient (Etats-Unis, Russie, ONU, Union européenne), qui se réunira à Moscou. 

Tensions USA-Israël: l'émissaire américain reporte sa visite au P.O.

16/03/2010  
L'émissaire américain George Mitchell a reporté sa visite au Proche-Orient, destinée à contribuer à la relance du dialogue entre Israël et les Palestiniens, a  rapporté le site internet de l’agence russe RIA Novosti.
"Ce matin, nous avons reçu un appel téléphonique de l'ambassade américaine annonçant  que M.Mitchell ne se rendrait pas aujourd'hui en Israël", a indiqué l'interlocutrice de l'agence.
Par ailleurs, un communiqué de la présidence de l'occupation israélienne avait annoncé Mardi Matin, que "L'ambassade des Etats-Unis en "Israël" a contacté le bureau de la présidence pour lui notifier que l'émissaire spécial au Proche-Orient George Mitchell n'arrivera pas en "Israël" aujourd'hui (mardi)".
Le report de la tournée devant débuter ce mardi par une visite en "Israël", est lié aux vives tensions entre  Tel-Aviv d'un côté,  Washington et les dirigeants palestiniens de l'autre, provoquées par l'annonce par les Israéliens de la construction de nouveaux logements à Jérusalem.

Pitoyable ploutocratie européenne...

mardi 16 mars 2010 - 07h:15
Daniel Vanhove 
Malgré la pléthore de fonctionnaires et gratte-papiers surpayés qui grouillent dans les dédales des institutions européennes, Mme Catherine Ashton ne découvrirait-elle que maintenant l’étendu de la colonisation israélienne en Palestine ? interroge Daniel Vanhove.
(JPG)
Ploutocrates européens en compagnie du criminel de guerre Olmert, à Sharm el Sheikh, juste après l’offensive meurtrière israélienne sur la bande de Gaza en décembre 2008 et janvier 2009. Congratulations réciproques et larges sourires, voir franches rigolades ont ponctué ce sommet qui était le comble de l’abjection et de la capitulation.
Ainsi donc, nous apprend Le Monde en ligne de ce samedi 13 mars, la Vice-présidente de la Commission européenne et Haut représentant de l’Union pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité - excusez du peu ! - Mme Catherine Ashton, baronne britannique sortie d’on ne sait quel chapeau de l’un des pays les plus eurosceptiques de l’Union et toujours bien aligné sur la politique guerrière de l’empire US, se dit «  très préoccupée » par l’annonce du ministère israélien de l’intérieur d’un projet de construction de 1.600 nouveaux logements dans un quartier de Jérusalem-Est... À la lecture de cette contrariante information, l’on ose à peine imaginer la tête de celle qu’un simple sourire transforme déjà en grimace ! Ainsi, malgré la pléthore de fonctionnaires et gratte-papiers surpayés qui grouillent dans les dédales des institutions européennes, découvrirait-elle soudain l’arbre qui cache la forêt ? Il serait opportun dès lors, de la documenter sans tarder sur les projets sionistes en question et de lui conseiller la lecture - à la source, comme on dit - du journal de gauche israélien Haaretz faisant état de projets totalisant 50.000 nouveaux logements dans la partie Est de Jérusalem dans les prochaines années, pour une population estimée à 200.000 nouveaux colons !...
Dans la foulée, la présidence tournante de l’UE - vous savez, ce carrousel pour grands enfants nantis qu’il convient ainsi de ne pas froisser - assurée pour l’instant par l’Espagne, s’est même « montrée inquiète » de la chose ! Si,si... le ministre espagnol des affaires étrangères Miguel Angel Moratinos allant jusqu’à déclarer que « ...si nous attendons encore deux ans, il sera trop tard, parce qu’il n’y aura plus de territoires à négocier... » Perspicace, n’est-ce pas ?!
Après ces annonces musclées, nous, citoyens démocrates européens, ne pouvons qu’être admiratifs de nos élites... C’est vrai, après de telles déclarations, nous pouvons enfin nous sentir fiers et constater à quel point nos multiples et innombrables représentants politiques ont pris toute la mesure et l’étendue du problème. Et nous pouvons finalement dormir sur nos deux oreilles, sachant que dorénavant nos éminences vont agir, puisqu’elles se disent «  préoccupées »... C’est dire si l’Etat hébreu peut bien trembler sur ses bases désormais, devant tant d’unanimité et de détermination européennes !
Cependant, une question me taraude et n’a de cesse de m’encombrer l’esprit : si après plus de soixante deux ans d’injustice flagrante faite au peuple palestinien, la toute fraîche représentante de la diplomatie européenne ne semble être que «  préoccupée » par la situation, ne faudra-t-il pas encore bien des années et de nombreux éléments à charge de la politique coloniale d’Israël pour que l’Europe passe du registre de la « préoccupation » à celui des sanctions, comme il en est question pour tout autre État violant de manière si flagrante, le Droit international et humanitaire depuis des décennies ? Cherchez l’erreur...
Pour preuve du grand cas que fait Israël de ces discours vains et creux d’une diplomatie européenne aussi disparate et encombrée qu’inutile, la réaction dès le lendemain dimanche du 1er Ministre israélien Netanyahu « ‘minimisant » déjà la récente polémique à propos de ces 1.600 nouveaux logements, fort sans doute de la dernière déclaration renouvelée de l’administration américaine par l’intermédiaire de son Vice-président Joe Biden lui-même à « l’engagement total, absolu et sans réserve à la sécurité d’Israël ». Ce qui devrait quelque peu «  préoccuper » la chère baronne et ses gens, après cette autre déclaration émanant du professeur israélien Martin Van Karfeld, spécialiste en histoire militaire, lors d’une interview diffusée sur la 7è chaîne sioniste au cours de laquelle il a dit : « Israël se verra obligé de détruire le continent européen, au cas où il est menacé d’effondrement total.. »... Et alors, quoi !? Dans un tel scénario, bien moins improbable que les exécrables fictions dont nous abreuve le cinéma hollywoodien, l’engagement dont parle le Vice-président Biden irait vers qui : le minuscule Etat d’Israël ou l’Europe ? Quand il est dit dans ce monde décidément malade, que la réalité dépasse la fiction, je laisse à chacun le soin d’imaginer la suite...
Dans tous les cas, si j’étais au gouvernement israélien, je me dirais qu’il reste encore un certain laps de temps pour poursuivre la politique de colonisation menée actuellement, et qu’à l’horizon des deux années déjà concédées par M. Moratinos, il sera toujours de temps d’évaluer en quels termes l’Europe passera du stade de la «  préoccupation »... à celui probable et déjà prévisible de la « vive inquiétude », ou quelque chose dans le genre selon la terminologie aseptisée et émasculée de tout ce beau monde virevoltant dans un univers de plus en plus éloigné des réalités de terrain. Au fond, dans cet incommode et contrariant dossier palestinien, « tout va très bien, Madame la baronne, tout va très bien, tout vaa trèès bien... » ! Et il ne faut pas être devin que pour pronostiquer que votre visite de ces prochains jours dans la région, ne changera rien à l’affaire, étant entendu qu’il s’agit, in fine, de populations arabes, fort éloignées sans doute de vos critères communautaires de rehaussement des statuts que seules méritent nos identités européennes ou apparentées...
Plus sérieusement, dans cette hypocrisie et cette lâcheté totales de nos instances, que vous y ajoutiez votre grain de sel ou non, une chose semble claire : que l’État d’Israël profite bien de ces quelques années qu’il lui reste encore pour apprécier la quiétude et l’impunité dans lesquelles il baigne... parce que les événements se retourneront bientôt contre lui. Le temps dont il est persuadé qu’il joue en sa faveur dans sa guerre «  inachevée » pour la « reconquête » de son territoire, finira par l’engloutir de la même manière qu’il est occupé à engloutir lentement mais sûrement les USA malgré leur toute puissance affichée et déployée un peu partout sur la planète... Il suffit de prendre le recul historique suffisant pour voir combien de fois cette thèse s’est vérifiée, quelle que soit la puissance en place. Ne pas (vouloir) le voir et ne pas en tenir compte conduit inévitablement à prendre des initiatives erronées. Et ne peut qu’entraîner un peu plus vite, à une irrémédiable chute...
Ploutocratie : système de domination très concentré, reposant sur l’argent et un fort immobilisme.
* Daniel Vanhove est Observateur civil et membre du Mouvement Citoyen Palestine
14 mars 2010 - Communiqué par l’auteur
http://info-palestine.net/article.php3?id_article=8357

Bil'in et Nil'in déclarées zones militaires fermées chaque vendredi

Ecrit par Palestine Monitor : trad : Monique Poupon
16/03/2010
Une semaine après que la tête du Shin Bet Israélien ait été menacé pour aggraver la répression de la lutte populaire Palestinienne, une grande force militaire a effectué un raid sur les villages de Bil'in et Nil'in à 3h ce matin.
Le seul but des raids était de poster des décrets désignant la terre entre le Mur et la zone développée des villages comme zones militaires fermées entre 8 du matin et 8h du soir chaque vendredi pour une période d'une demi-année. Les décrets, qui sont entrés en effet le 17 février, sont signés par le commandant récemment désigné de la Commanderie Spéciale Israélienne, Avi Mizrahi lui-même. Des ordres de zones militaires fermées sont habituellement signés par un commandant de brigade, un rang plus bas.
Gaby Lasky, qui représente les résidents des villages, a dit que "C'est déjà une autre mesure illégale prise par l'Armée, qui fait un usage maladif de son autorité afin de supprimer la dissidence et l'infraction de la déjà instable liberté de parler dan les Territoires. Des ordres de zones militaires fermées ne sont pas faits pour faire affaire avec les manifestations, qui sont clairement dans le civique plutôt que dans le domaine militaire".
La diffusion de ces décrets arrive au milieu d'une campagne de persécution en cours contre les activistes Palestiniens dans une tentative de supprimer la marée montante de la résistance populaire en Cisjordanie à l'occupation.
Dans les mois récents, Israël a porté des douzaines de douzaines d'arrestations reliées aux manifestations. Récemment, l'Armée a diffusé un décret de couverture interdisant certaines voitures appartenant aux activistes Israéliens d'entrer en Cisjordanie le vendredi, sans regard à qui est parmi eux, où ils sont menés ou le but de leur visite. 17 manifestants Israéliens ont aussi été arrêtés vendredi dernier dans le voisinage Sheikh Jarrah de Jérusalem Est après que le police ait déclaré la manifestation illégale pour aucune raison apparente. Les arrestations ont été effectuées malgré une décision claire de la Cour Suprême Israélienne les semaines précédentes statuant sur l'importance de permettre les manifestations dans le voisinage.
En addition, Iyad Burnat, la tête du Comité Populaire de Bil'in, a été convoqué à un questionnement de la Shin Bet hier, seulement après une heure il a envoyé un mail titré "La Troisième Intifada frappe à la porte", qui contenait des rapports sur diverses manifestations et activités militantes qui ont eu lieu en Cisjordanie pendant les semaines précédentes.
Source : Palestine Monitor, 15 mars 2010
http://french.pnn.ps/index.php?option=com_content&task=view&id=4622

Un témoin oculaire témoigne: L'enquêteur militaire Israélien a essayé d'influencer ma déposition

16/03/2010
Le 15 mars 2010, la Cour du District de Haïfa a vu le troisième jour de témoignage dans le procès civil intenté par la famille de Rachel Corrie contre l'Etat d'Israël pour son meurtre hors-la-loi à Rafah, à Gaza.
Rachel a été heurtée à mort le 16 mars 2003 par un Bulldozer D9R Caterpillar. Elle avait protesté non-violemment contre les démolitions de maisons Palestiniennes avec des camarades membres du Mouvement de Solidarité International (MSI), un mouvement mené par les Palestiniens engagés à résister à l'occupation par Israël de la terre Palestinienne en utilisant des méthodes d'action non-violentes, directes, et des principes.
Le seul témoignage d'aujourd'hui est venu d'une citoyenne Britannique Alice Coy, une infirmière, qui était un témoin oculaire du meurtre. L'Etat a passé la plupart e la journée à essayer d'établir le contraire de tous les témoignages des témoins oculaires et des comptes-rendus des Droits de l'Homme, l'Armée Israélienne n'avait aucune intention de démolir des maisons dans la zone dans laquelle Rachel a été tuée.
Mlle Coy a témoigné que :
- Elle a tout d'abord visité Israël pour visiter des membres de sa famille Israéliens.
- Quand l'Armée Israélienne l'a questionnée le 1er avril à propos du meurtre de Rachel, les soldats qui ont archivé son témoignage ont refusé d'enregistrer sa déposition sur le fait qu'elle croyait que les bulldozers allaient détruire des maisons de citoyens.
- Elle croyait que l'Armée Israélienne planifiait de démolir des maisons de jour où Rachel a été tuée du fait que l'Armée Israélienne avait démoli des maisons du Corridor de Philadelphie dans les jours et les semaines précédentes, et du fait qu'ils avaient déjà commencé à démolir une maison plus tôt ce jour-là en endommageant son porche.
- Elle avait parlé avec beaucoup de familles Palestiniennes dans la zone où Rachel a été tuée, dont les maisons avaient été démolies par l'Armée Israélienne.
- Elle croyait que le conducteur du bulldozer qui a tué Rachel pouvait la voir.
- Elle a décrit sa vision de son travail avec MSI comme de la promotion de paix dans la région entière.La maison que Rachel Corrie protégeait, celle du Dr. Samir Nasrallah, a été en fait démolie par l'Armée Israélienne plus tard cette année-là.
Selon un compte-rendu de Watch Human Rights en octobre 2004, Rasant Rafah : Démolitions massives de maisons dans la Bande de Gaza, entre 2000 et 2004, l'Armée Israélienne a détruit plus de 2 500 maisons Palestiniennes à Gaza, près des deux tiers de celles-ci étaient situées à Rafah, résultant de plus de 16 000 personnes - plus de 10% de la population de Rafah - perdant leur maison. L'organisation des Droits de l'HommeIsraélienne B'Tselem, dans son compte-rendu de 2004 Au travers d'aucune faute propre, a trouvé qu'au contraire de la revendication d'Israël qu'un avis précédent est donné avant qu'une maison soit démolie, les occupants n'ont reçu de notification précédente que dans à peine 3% des cas.
La compte-rendu des Human Rights' Watch a documenté plus loin que la plupart des destructions à Rafah se sont passées le long de la frontière contrôlée par les Israéliens entre la Bande de Gaza et l'Egypte connue comme le Corridor de Philadelphie, la zone où Rachel a été tuée. Durant des raids nocturnes réguliers et avec peu ou pas d'avertissement, les forces Israéliennes ont utilisé des bulldozers D9 Caterpillar blindés pour raser des blocs de maisons, en augmentant l'expansion d'une "zone tampon" qui est actuellement en hausse de 300 mètres de largeur. Le motif de destruction suggère fortement que les forces Israéliennes ont démoli des maisons en gros, sans regard si elles ont posé une menace spécifique, en violation brutale de loi internationale.
Le procès finira le mercredi 17 mars 2010 à 9h dans la Cour du District de Haïfa.
Source : Fondation Rachel Corrie pour la Paix et la Justice
Traduction: Monique Pouponhttp://french.pnn.ps/index.php?option=com_content&task=view&id=4625

Journée de colère chez les Palestiniens

17/03/2010
De violents heurts ont opposé hier les Palestiniens aux forces de 
sécurité israéliennes à Jérusalem-Est.Abbas Momani/AFP
De violents heurts ont opposé hier les Palestiniens aux forces de sécurité israéliennes à Jérusalem-Est.Abbas Momani/AFP
Journée de colère à Jérusalem-Est et à Gaza dans un climat de vives tensions politico-religieuses et de crise diplomatique.
De violents heurts ont opposé hier les Palestiniens et les forces de sécurité israéliennes à Jérusalem-Est, les plus importants depuis plusieurs années, dans un climat de vives tensions politico-religieuses et de crise diplomatique. Soixante Palestiniens ont été arrêtés et 15 policiers israéliens blessés. Des dizaines de manifestants ont également été blessés. Le calme est revenu en soirée dans la plupart des quartiers agités, selon la police. Les Palestiniens manifestaient pour « la défense de Jérusalem ». Ils protestaient en particulier contre l'inauguration la veille de la synagogue historique de la Hourva, reconstruite dans le quartier juif de la Vieille ville et perçue comme une nouvelle provocation. L'Organisation de la Conférence islamique a dénoncé sa construction sur ce qu'elle considère comme des terrains palestiniens.
En Cisjordanie, des incidents ont été signalés, notamment à Hébron. La police restera en état d'alerte jusqu'à vendredi compris, selon son chef Dudi Cohen, qui a toutefois estimé que ces heurts ne s'apparentaient pas à une « troisième intifada ». M. Cohen a dit espérer « un retour à la normale dimanche ». La police maintient l'interdiction d'accès à l'esplanade des Mosquées aux fidèles musulmans âgés de moins de 50 ans, ainsi qu'à tous les visiteurs non musulmans. Pour sa part, Moussa Abou Marzouk, un chef du Hamas au pouvoir à Gaza, a appelé à une nouvelle intifada. Dans l'enclave palestinienne, des milliers de personnes ont participé à une « journée de colère » du mouvement islamiste.
Ces nouveaux heurts à Jérusalem surviennent alors que l'administration Obama s'efforçait de ranimer le processus de paix. Les États-Unis avait arraché la semaine dernière, après des mois d'efforts, un accord palestinien à des négociations indirectes avec Israël sous leur égide. Mais ces discussions semblent mort-nées depuis le récent feu vert israélien à la construction de 1 600 logements dans un quartier de colonisation à Jérusalem-Est. L'Autorité palestinienne a fait savoir qu'elle ne reprendrait pas les négociations sans un gel complet de la colonisation. L'envoyé spécial américain George Mitchell a reporté à fin mars sa visite prévue hier au Proche-Orient, au moment où les relations entre les alliés israélien et américain connaissent un sérieux coup de froid en raison de la politique de colonisation israélienne. La secrétaire d'État, Hillary Clinton, a réclamé hier « le plein engagement des Israéliens et des Palestiniens » envers le processus de paix. « Nous sommes engagés dans des consultations très actives avec les Israéliens sur les mesures (à prendre) pour manifester leur engagement envers le processus de paix (...) Nous verrons ce que nous réservent les jours à venir », a-t-elle ajouté. Mme Clinton a toutefois réaffirmé « le lien étroit et indestructible » entre les deux pays. Elle a aussi réitéré le souhait de l'administration Obama de voir émerger une solution à deux États. De son côté, le général David Petraeus, chef des forces armées US au Moyen-Orient et en Asie centrale, a souligné que « les tensions israélo-palestiniennes sapent les intérêts stratégiques des États-Unis » dans la région.
Le chef de la diplomatie espagnole, Miguel Angel Moratinos, a lui aussi insisté hier lors d'un entretien avec le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak, sur la « nécessité d'avancer de manière décidée pour consolider la solution à deux États ». Pour sa part, le chef de la diplomatie israélienne, Avigdor Lieberman, a vivement critiqué la communauté internationale, après un entretien téléphonique avec le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon. M. Lieberman a en outre assuré que la crise avec Washington sera surmontée. « Les choses vont se calmer car ni les États-Unis ni Israël n'ont intérêt à l'escalade », a-t-il déclaré. De son côté, M. Ban a appelé « au calme et à la retenue » à Jérusalem. M. Ban a réitéré « sans ambiguïté » que « les colonies de peuplement (israéliennes) sont illégales au regard du droit international ». En outre, la France a également appelé toutes les parties à Jérusalem « à éviter une escalade », par la voix du porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Bernard Valero.
Sur un autre plan, la municipalité de la ville israélienne de Lod (est de Tel-Aviv) a annoncé la fermeture des écoles publiques de la ville, aujourd'hui, en raison d'une agression visant la directrice d'un nouveau lycée arabe. 

Les milieux politiques stigmatisent à l’unisson l’escalade israélienne en Cisjordanie

17/03/2010
Aussi bien les milieux du 14 Mars que les sources de la minorité sont montés au créneau au cours des dernières vingt-quatre heures pour stigmatiser vivement, à l'unisson, l'accroissement de la tension en Cisjordanie, où Israël poursuit sa politique de colonisation et de judaïsation, faisant fi des efforts américains visant à relancer les négociations de paix entre l'Autorité palestinienne et l'État hébreu.
Réuni hier à Koraytem sous la présidence de l'ancien Premier ministre Fouad Siniora, le bloc parlementaire du Courant du futur a mis en garde contre la gravité de la situation sur la scène palestinienne, à la lumière de la décision du gouvernement de Benjamin Netanyahu de construire 1 600 nouveaux logements à Jérusalem-Est et d'édifier une synagogue à 300 mètres de la mosquée al-Aqsa, sans compter l'annonce d'un plan de construction d'une cinquantaine de milliers de logements supplémentaires dans la région de Jérusalem.
Relevant que le Premier ministre israélien a déclaré lors d'une réunion de la Knesset que la politique de colonisation se poursuivra, le bloc du Courant du futur s'est élevé contre le fait que le gouvernement israélien « torpille systématiquement les opportunités de paix dans la région et lance ainsi un défi aux instances internationales, notamment au niveau européen et américain ». Le Courant du futur a exhorté sur ce plan le gouvernement libanais à intervenir auprès du Conseil de sécurité, de l'Union européenne et de la Ligue arabe afin que ces instances interviennent efficacement en vue de juguler la politique obstructionniste d'Israël. Le bloc du Courant du futur a invité sur ce plan les chefs spirituels musulmans et chrétiens à organiser une campagne de solidarité avec le peuple palestinien.
De l'autre côté de l'échiquier politique, le secrétaire général adjoint du Hezbollah, cheikh Naïm Kassem, a souligné une fois de plus que « la résistance est la seule option possible » pour faire face à Israël. « La seule solution est la résistance, a notamment déclaré cheikh Kassem, la résistance militaire pour chasser l'occupant, la résistance culturelle pour rectifier la vision et orienter les enfants et les générations (montantes), la résistance politique pour réaliser l'indépendance grâce à notre décision autonome, et la résistance économique pour mettre sur pied un ordre économique afin d'édifier notre pays en toute liberté ». Après avoir prôné une stratégie de défense « qui soit applicable » et qui puisse « faire peur à Israël et l'empêcher de nous agresser », cheikh Kassem a déclaré que « nul n'a le droit au Liban de nous inventer une option nouvelle qui ait pour leitmotiv la défaite et la capitulation ». « Nous n'accepterons pas que quiconque brandisse l'étendard de l'option de la défaite au Liban », a ajouté le numéro deux du Hezbollah qui a souligné la nécessité, en conclusion, de faire face au noyautage « sécuritaire, politique et culturel de notre société au Liban ».
Quant au responsable du Hezbollah dans la Békaa, Mohammad Yaghi, il a affirmé que « la Résistance islamique ne craint pas les menaces des responsables sionistes et est totalement prête à en découdre avec l'ennemi sioniste ».
Le député hezbollahi Ali Fayad a déclaré de son côté que « l'unité des Libanais face à toute agression israélienne est une possibilité ». « Les Libanais feront face comme un seul homme à ces agressions » (israéliennes), a affirmé M. Fayad qui a déclaré en outre qu'il ne saurait y avoir d'attitude conciliante pour ce qui a trait à la défense de la souveraineté.
Par ailleurs, le secrétariat général du Forum de l'unité nationale, présidé par l'ancien Premier ministre Sélim Hoss, a vivement stigmatisé la politique de peuplement pratiquée par le gouvernement israélien dans les territoires palestiniens, et notamment à Jérusalem, soulignant sur ce plan que « les négociations (avec Israël), qu'elles soient directes ou indirectes, sont inutiles et devraient donc être abandonnées, de même qu'il faudrait retirer l'initiative arabe de paix ».
Le responsable du Hezbollah au Liban-Sud, Nabil Kaouk, a déclaré pour sa part que « ce qui se produit à Jérusalem nécessite, pour y faire face, non pas des communiqués, mais des attitudes susceptibles de faire peur à Israël ». Et cheikh Kaouk de souligner qu'à la lumière de ce qui se passe à Jérusalem, « l'initiative arabe (de paix) représente désormais beaucoup plus qu'un acte de soumission et de capitulation car c'est toute la dignité de la nation qui est bafouée ».
Enfin, le président du Parti syrien national social, Assaad Hardane, a affirmé que les événements en Palestine ne sont rien d'autre qu'« une agression israélienne semblable à celle de 1948 ». 

Sleiman : La communauté internationale doit pousser Israël à adopter l’initiative arabe de paix

17/03/2010
Le président de la République Michel Sleiman a demandé hier qu'« une pression internationale soit exercée sur Israël pour qu'il adopte l'initiative arabe de paix, qui constitue la dernière chance de parvenir à une paix juste, globale et permanente ».
Le chef de l'État, qui a reçu hier le haut représentant de l'Union européenne pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité, Catherine Ashton, en visite à Beyrouth, a indiqué qu'« il ne saura y avoir de solution réelle au Moyen-Orient, si les droits des Palestiniens ne sont pas assurés, à commencer par le droit au retour ». Michel Sleiman a rappelé dans ce cadre « la position fixe » du Liban qui rejette l'implantation des réfugiés palestiniens et prône le droit au retour de ces derniers.
Le président a par ailleurs estimé que « la stabilité politique, sécuritaire et économique du pays constitue une bonne opportunité pour les investissements », appelant l'UE à « élever son niveau de coopération avec le Liban à tous les plans, surtout sur le plan des investissements ». Il a également demandé à l'UE de « faire pression sur Israël pour qu'il cesse ses menaces contre le Liban, dans la mesure où cela entretient un climat de crispation qui se répercute négativement sur l'économie libanaise, et tout particulièrement sur les investissements ».
De son côté, Mme Ashton a évoqué avec le chef de l'État l'objectif de sa tournée régionale, estimant qu'il y avait plusieurs défis à relever à l'étape actuelle, notamment au plan économique. Elle a ajouté que la stabilité actuelle au Liban sur le plan sécuritaire et économique constitue un facteur important pour l'amélioration du partenariat entre l'UE et le pays du Cèdre, et peut encourager les investisseurs européens à y venir. De même, a-t-elle ajouté, des réformes politiques et économiques au Liban pourraient refaire de Beyrouth un centre d'investissements important, comme il y a trente ans.
Mme Ashton a par ailleurs été reçue par le président de la Chambre, Nabih Berry, à Aïn el-Tiné, en présence de l'ancien ministre Talal Sahili. M. Berry a exprimé ses craintes face à « la politique hostile et dangereuse menée par Israël, qui menace les territoires palestiniens et l'ensemble de la région, y compris le Liban ». La responsable européenne a pour sa part souligné la nécessité de continuer à œuvrer pour la relance du processus de paix régional.
Elle s'est également entretenue avec le ministre des Affaires étrangères, Ali Chami, au palais Bustros.
Hier en soirée, Catherine Ashton devait rencontrer au Sérail le Premier ministre, à son retour d'Allemagne, avec qui elle a évoqué une série de questions relatives notamment à la situation régionale, au partenariat euro-méditerranéen, ainsi qu'au soutien européen à des réformes politiques et économiques au Liban et à l'adhésion de ce dernier à l'OMC. 

Des déchets toxiques partout en Cisjordanie !

[ 17/03/2010 - 01:11 ]
Ramallah – CPI

Dans les villages de la Cisjordanie, la vie des Palestiniens ressemble à une vie quasi-primaire, à cause de l’occupation israélienne, dit un rapport écrit par la journaliste allemande Sara Limel. Elle parle de cette pollution qui frappe l’environnement, une pollution causée par les poubelles qui s’entassent autour des villages de la Cisjordanie. Ces déchets constituent un danger pour l’environnement et pour la santé publique.
Le rapport parle de quelques élèves palestiniennes, âgées seulement de douze ans. En utilisant d’anciens journaux, elles fabriquent avec habileté des chaînes de toutes les couleurs.
Nadiya Aouad est la responsable régional du projet destiné à éliminer le danger des déchets. Elle dit que l’idée consiste à apprendre aux filles comment recycler les déchets. En effet, se débarrasser de déchets de la Cisjordanie devient une grande affaire. Des dizaines de tas gigantesques se répandent partout, un véritable danger pour la santé publique.
Les fillettes trouvent ce travail amusant. Elles se trouvent heureuses de voir des gens visiter leur classe. Et sur la table de la directrice, un livret en couleurs leur explique en arabe la meilleure façon de se débarrasser de la poubelle.
Dans les années à venir, dit le rapport, les Allemands vont aider à bâtir une entreprise aux alentours du village de Ramoun. Elle coûtera vers les dix millions d’euros, subventionnés par la banque allemande du développement.
L’ingénieur allemand Frederic Zonderhoof est responsable du bureau allemand de développement économique. L’établissement d’enfouissement de déchets remplacera ces lieux publics utilisés par tout un chacun. Quelque quatre-vingts de ces lieux se trouvent autour de la seule ville de Ramallah.
Le projet se terminera en printemps 2012, un retard causé par les innombrables problèmes administratifs.
Dans ces tas de poubelles, il y a des déchets toxiques qui pourront atteindre l’eau souterraine, source d’eau potable des Palestiniens.
Le devoir d’effectuer une coordination avec les occupants israéliens et l’autorité palestinienne de Ramallah ne fait que mettre des bâtons dans les roues du projet, dit l’ingénieur allemand.
Les camions-poubelles se trouvent obligés de prendre des chemins détournés pour atteindre les déchetteries. Ils ne sont pas autorisés à prendre les rues des colonies. Et les barrages militaires israéliens ne sont pas là pour arranger les choses.
En plus des déchets, la Cisjordanie souffre d’un autre danger, celui des réseaux d’égouts. Seulement 20% des maisons palestiniennes sont liées à un réseau d’évacuation, a dit l’organisation juridique israélienne B’Tselem.
Les autres 80% des maisons palestiniennes jettent leurs eaux sales dans des puits, une bonne façon pour polluer l’eau souterraine. L’organisation souligne que 95% des eaux usées ne sont pas traitées, bien qu’elles contiennent des éléments toxiques très mauvais pour la santé.

Abou Zouhri accuse les milices d'Abbas de protéger la sécurité de l'occupation

[ 16/03/2010 - 19:14 ]
Gaza/al Khalil – CPI

Le porte-parole du mouvement Hamas, Dr. Sami Abou Zouhri, a considéré que l'interdiction des milices fidèles à l'ex-président de l'autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, aux citoyens palestiniens en Cisjordanie occupée de faire face aux forces sionistes, représente une trahison à la patrie et démasque la participation des ces milices à la protection de la sécurité de l'occupation. 
Dans un communiqué de presse, Abou Zouhri a ajouté, le mardi 16/3, que l'insistance du Fatah de reprendre les négociations inutiles avec l'occupation malgré ses crimes, met ce mouvement devant une grande responsabilité nationale envers ces développements dangereux et leurs conséquences. 
Il a considéré également que la poursuite des campagnes d'arrestations contre les cadres et hommes de la résistance, ainsi que l'intervention directe pour empêcher les palestiniens en Cisjordanie de jouer leur rôle et protéger les lieux saints, affirment la participation du Fatah à ces crimes sionistes. 
Abou Zouhri a affirmé également que le Fatah doit arrêter les négociations avec l’occupation, libérer les captifs politiques et permettre aux Palestiniens en Cisjordanie de faire face aux crimes sionistes.
 Les milices d'Abbas avaient arrêté, le lundi soir 15/3, plusieurs personnalités islamiques célèbres dans la ville d'al Khalil. 
Des sources locales dans la ville ont dit que les milices d'Abbas ont enlevé le Cheikh Adnan Abou Tabaneh et le Cheikh Nezar Chahafdeh. 
Dans le même contexte, de grandes forces des milices d'Abbas ont attaqué, le mardi à midi 16/3, les manifestants dans la région de Bab Zawia, la vieille ville et la rue d'Ekwan, dans la ville d'al Khalil, en Cisjordanie occupée, en les empêchant de lancer des pierres sur les soldats sionistes.

L'occupation annonce l'état d'alarme à al-Qods occupée

[ 16/03/2010 - 18:41 ]
Al-Qods occupée – CPI

Les forces de l'occupation ont annoncé l'état d'alerte et ont déployé leurs soldats aux alentours de la mosquée sainte d'al-Aqsa et la vieille ville, ainsi que les quartiers situés à l’est de la ville occupée d'al-Qods. 
Des sources de la police sioniste ont dit, le mardi 16/3, que cette journée sera un grand examen dans la ville occupée d'al-Qods après que le mouvement du Hamas a annoncé le mardi comme une journée de colère pour soutenir al-Qods et al-Aqsa, et a appelé les Palestiniens à organiser des marches de colère massives. 
De son côté, le mouvement islamique dans les territoires palestiniens occupés en 1948 a décidé d'organiser une marche de protestation dans la ville occupée d'al-Qods. 
On note que les forces occupantes poursuivent leurs restrictions imposées contre les Palestiniens en empêchant les hommes ayant moins de 50 ans d'entrer dans la mosquée sainte d'al-Aqsa, pour le 6ème jour consécutif. 
Dans le même contexte, les forces occupantes ont poursuivi leurs agressions contre les Palestiniens qui ont organisé des manifestations dans plusieurs régions d'al-Qods, en blessant plus de 100 Palestiniens. 
Des sources médicales ont affirmé que le nombre de blessés a atteint plus de 100 personnes à cause des attaques violentes des soldats de l'occupation contre les marches populaires dans diverses régions d'al-Qods. 
Les sources ont souligné à la blessure du Cheikh Kamal al-Khatib, le vice-président du mouvement islamique dans les territoires occupés en 1948 et 3 photographes dont un étranger.

Haniyeh appelle à une campagne d'unité arabe pour soutenir al-Qods

[ 16/03/2010 - 19:24 ]
Gaza – CPI
Le premier ministre palestinien, Ismaïl Haniyeh, a appelé l'autorité de palestinienne dirigée par l'ex-président Mahmoud Abbas, à Ramallah, à donner la liberté à la résistance en Cisjordanie et ne pas se mettre contre elle pour qu’elle puisse défendre le peuple palestinien et ses lieux saints. 
Lors d'une séance du gouvernement palestinien, à Gaza, Haniyeh a dit, le mardi 16/3, que l'autorité du Fatah impose un siège contre l'état de colère populaire en Cisjordanie occupée, et qu’elle doit permettre au peuple palestinien et sa résistance d'exprimer leurs positions envers les agressions sionistes, tout en insistant sur l'importance de l'unité palestinienne face aux politiques sauvages de l'occupation durant cette étape critique. 
Il a appelé à une grande campagne d'unité arabe et palestinienne pour soutenir al-Qods. 
Il a déclaré que les dernières agressions contre la ville occupée d'al-Qods dévoilent la vérité du conflit avec l'occupant sioniste et trace l'avenir de la ville sacrée, tout en ajoutant qu’al-Qods est une ville arabe et musulmane liée à notre religion.
Haniyeh a précisé que son gouvernement va poursuivre les développements et que ses ministères vont prendre leurs responsabilités totales envers al-Qods, tout en saluant l'Intifada des Palestiniens et des fidèles à al-Qods. 
De son côté, le bureau d'information du gouvernement a publié à l'issue de cette séance un communiqué qui appelle les leaders arabes à mettre la question de la ville occupée d'al-Qods et la mosquée sainte d'al-Aqsa en tête de l'agenda du sommet arabe prochain et prendre des mesures efficaces pour soutenir al-Qods et arrêter les plans de l'occupation. 
Le communiqué a appelé également l'organisation de la conférence islamique à tenir une séance urgente pour prendre des décisions fortes et soutenir la lutte des habitants d'al-Qods.

Gaza manifeste contre les crimes sionistes à al-Qods

[ 16/03/2010 - 12:22 ]
Gaza – CPI

Des milliers d'élèves et d'étudiants palestiniens ont participé, ce matin mardi 16/3, à des marches massives dans les villes et rues de la Bande de Gaza pour protester contre les crimes sionistes dans la ville occupée d'al-Qods et sa mosquée sainte d'al-Aqsa.
Les élèves et les enfants ont répété, en colère, des slogans qui affirment le soutien d'al-Qods, ainsi que le refus aux pratiques sionistes inhumaines dans la ville sacrée.
Les manifestants levaient des copies du Saint Quran, des photos de la mosquée d'al-Aqsa, du Cheikh Raed Salah, ainsi que les drapeaux Palestiniens et les drapeaux verts du Hamas.