mardi 18 mai 2010

Accord tripartite sur l'échange d'uranium, "Israël" agacé

17 Mai 2010
Iran a une nouvelle fois montré sa bonne volonté, en ce qui concerne son programme nucléaire. Téhéran, Ankara et Brasilia ont adopté, ce lundi, une proposition commune d'échange de combustible nucléaire iranien contre de l'uranium enrichi à 20% sur le territoire turc.  
L'accord, fruit d'une médiation du Brésil et de la Turquie, a été signé par les ministres des Affaires étrangères des trois pays en présence des présidents iranien Mahmoud Ahmadinejad et brésilien Luiz Inacio Lula da Silva et du premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, réunis pour un sommet à Téhéran.
Le projet a été élaboré à l'issue de 18 heures de négociations selon Ankara. Il prévoit notamment l'envoi,  en Turquie par l'Iran, de 1.200 kilos d'uranium faiblement enrichi (3,5%), pour y être échangé dans le délai maximum d'un an contre 120 kilos de combustible hautement enrichi (20%), et ce, sous la supervision de l'Iran et de l'AIEA, a précisé le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères Ramin Mehmanparast, qui a annocé que son pays, va continuer à enrichir l'uranium à 20%.
"Si le groupe des 5+1 accepte cette proposition, "l'Iran enverra dans un délai d'un mois 1.200 kg de son uranium faiblement enrichi en Turquie", a ajouté M.Mehmanparast.
Il a en outre poursuivi que la proposition des trois pays sera communiquée dans un délai d'une semaine à l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), qui doit à son tour informer le groupe de Vienne (Etats-Unis, Russie, France) ". Le groupe de Vienne avait négocié en novembre dernier un échange de combustible avec l'Iran.
DISCUTEZ AVEC RESPECT ET JUSTICE AVEC L'IRAN
Le président iranien a émis l'espoir que les grandes puissances "accepteront de discuter avec honnêteté, respect et justice" avec l'Iran. 
"L'expérience de la rencontre tripartite de Téhéran montre que si la coopération est basée sur l'amitié et le respect, il n'y a aucun problème (...) Mais le problème des discussions avec le groupe 5+1 était que certains de ses membres ne respectaient pas ces principes", a affirmé, M. Ahmadinejad.
Il a ajouté que "pour cette raison les discussions ne donnaient pas de résultat".  
LA BALLE EST DANS LE CAMP DES OCCIDENTAUX  
Pour les Iraniens, la balle est désormais dans le camp des occidentaux, c'est ce qu'a assuré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Ramin Mehmanparast après la signature de l'accord.  
Il en est de même pour le chef de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique (OIEA) Ali Akbar Salehi. "L'Iran, en acceptant la proposition turque et brésilienne, a montré sa bonne volonté. Désormais, la balle est dans le camp des Occidentaux, et le groupe de Vienne (Etats-Unis, Russie et France) doit donner une réponse adéquate à l'offre de coopération de l'Iran", a affirmé M. Salehi.  
Rappelons que dimanche, le président Lula a rencontré son homologue iranien Mahmoud Ahmadinejad avant d'être reçu par le guide suprême, l'Ayatollah Sayed Ali Khamenei.  
Sayed Khamenei a dénoncé la politique américaine qui cherche à entraver toute coopération entre les Etats libres et à exercer son hégémonie sur les autres pays. Il a notamment encouragé les pays indépendants à renforcer leurs liens et coopérations pour  changer cette situation.  
De son côté Lula, a souligné que le climat régnant sur la scène internationale a changé, raison pour laquelle il doit y avoir des réformes au sein des Nations-Unies.
Par ailleurs, le site de la présidence iranienne, Ahmadinejad a "remercié" Lula "pour sa défense du droit de la nation iranienne et ses positions pour réformer l'ordre mondial".  
"La réalité est que quelques pays qui contrôlent les centres politiques, économiques et médiatiques du monde ne veulent pas que les autres pays fassent des progrès", a déclaré M. Ahmadinejad dans une référence à la mobilisation internationale, Occidentaux en tête, contre le programme nucléaire iranien.
La Turquie et le Brésil, tous deux membres non permanents du Conseil de sécurité, s'opposent à de nouvelles sanctions contre l'Iran.
ANKARA: PLUS BESOIN DE SANCTIONS CONTRE L'IRAN  
Aussitôt, après la signature de cet accord, la Turquie a jugé inutile les sanctions contre l'Iran.
Le ministre turc des Affaires étrangères Ahmet Davutoglu, a déclaré que "cet accord doit être considéré comme positif. Aujourd'hui, il n'y a plus besoin de sanctions" contre l'Iran, a-t-il insisté.
M.Davotuglo a en outre précisé que "cet accord envoie à la communauté internationale le message qu'il est toujours temps pour la diplomatie. La Turquie et le Brésil ont montré que le temps était à la diplomatie" et non aux sanctions, a-t-il ajouté.
Il a aussi affirmé que les 1.200 kg d'uranium iranien faiblement enrichi que Téhéran propose d'envoyer en Turquie "resteront en Turquie en attendant que l'Iran reçoive le combustible" pour son réacteur de recherche de Téhéran. "Nous garderons en dépôt l'uranium iranien comme notre propre capital", a-t-il ajouté.  
BRASILIA: L'ACCORD MONTRE QUE LE TEMPS EST ENCORE A LA DIPLOMATIE  
Le ministre brésilien des Affaires étrangères, Celso Amorim, a affirmé que l'accord signé démontrait que le "temps est toujours à la diplomatie et la négociation".  
Il a également souligné que cet accord "reconnaissait le droit de l'Iran à utiliser à des fins pacifiques la technologie nucléaire et à l'enrichissement d'uranium".
"ISRAEL" EN COLERE  
  "Israël" n'a pas tardé à réagir sur l'accord signé entre l'Iran, le Brésil et la Turquie sur l'échange d'uranium.  Un haut responsable israélien a accusé l'Iran d'avoir "manipulé" la Turquie et le Brésil en "faisant semblant d'accepter" un arrangement sur l'enrichissement d'une partie de son uranium en Turquie.   
Ce responsable, qui a recquis l'anonymat, a prétendu que "les Iraniens avaient déjà fait le coup dans le passé en faisant mine d'accepter une telle procédure pour faire baisser la tension et les risques de sanctions internationales aggravées, puis les Iraniens avaient refusé de passer aux actes".  
Il a, en outre,  reconnu qu'un tel accord entre les trois pays "va singulièrement compliquer les choses".  
"Il va être beaucoup plus difficile pour les Etats-Unis ou les Européens de rejeter cet arrangement, car nous n'avons plus seulement affaire à l'Iran, une situation plus facile à gérer, mais à des puissances ascendantes, telles que le Brésil et la Turquie, avec qui les relations sont très sensibles", a-t-il expliqué. 
De son côté, la radio publique israélienne, citant des "hauts responsables", a également indiqué que l'initiative de l'Iran, du Brésil et de la Turquie "va en fait aggraver le problème iranien en rendant plus difficile le vote de sanctions contre l'Iran telles que le prônent les Etats-Unis et les Européens".  
"Les installations nucléaires iraniennes vont continuer à fonctionner et Téhéran va poursuivre sa marche en avant vers un programme nucléaire militaire tout en développant des missiles à longue portée", selon les prétentions de ces responsables cités par la radio. 

George Mitchell rencontre mercredi Mahmoud Abbas

18 Mai 2010 09:23 
IRIB - L'émissaire américain pour le Moyen-Orient, George Mitchell devra rencontrer mercredi le président de l'Autorité autonome palestinienne Mahmoud Abbas. C'est le négociateur en chef palestinien Saëb Erekat qui l'a annoncé lundi, lors d'un entretien avec La Voix de la Palestine. George Mitchell devra discuter des divergences avec le régime sioniste. Toujours d'après lui, les autorités palestiniennes insisteront, lors des entretiens avec l'émissaire américain, sur le règlement des questions principales notamment la démarcation des frontières, l'établissement de la sécurité dans l'objectif de la mise en place d'un Etat indépendant dans les frontières 1967. "Les Palestiniens souhaitent un Etat indépendant palestinien en Cisjordanie, dans la bande de Gaza et à Qods que le régime sioniste a occupé en 1967.  

Les liens de Clotilde Reiss avec les services d’espionnage, mis au grand jour

18 Mai 2010 10:27 
IRNA - Clotilde Reiss avait des liens avec les services d’espionnage français, d’après un ancien responsable de la Direction générale de la sécurité extérieure. L’ancien sous-directeur de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), Pierre Siramy a affirmé dimanche sur LCI que la jeune étudiante Clotilde Reiss, de retour en France, fournissait des informations à l'ambassade de France mais elle "n'avait jamais été une espionne au sens classique du terme". Il a affirmé que la jeune femme avait "travaillé au profit de la France pour collecter des informations qui étaient de nature de politique intérieure et d'autres qui étaient sur la prolifération nucléaire". "Elle est immatriculée à la DGSE", a-t-il ajouté. 

L'Union européenne salue l'accord nucléaire de Téhéran

18 Mai 2010 10:25 
IRIB - L'Union européenne a qualifié l'accord nucléaire de Téhéran de pas sur une voie juste. Catherine Ashton, Haut représentant de l'Union européenne pour la politique étrangère et de sécurité a favorablement accueilli l'accord tripartite Iran-Brésil-Turquie sur le nucléaire. "Si le rapport officiel de cet accord tripartite est officiellement remis à l'AIEA, l'Union européenne le soutiendra.", a ajouté Mme Ashton. Pourtant elle a prétendu que l'Iran n'a pas encore répondu à toutes les inquiétudes sur son programme nucléaire. 

Nous voulons vivre

mardi 18 mai 2010 - 06h:37
Azmi Bishara
Les projets de Salam Fayyad pour la Palestine et les Palestiniens ne sont rien d’autre qu’un festival populaire arrangé où l’occupé plie devant ses oppresseurs, écrit Azmi Bishara.
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Août 2008 - Une fillette palestinienne et sa mère attende à un checkpoint des troupes israéliennes d’occupation placé en plein territoire palestinien à côté de Naplouse - Photo : Zoriah
Féliciter Israël le jour de son « indépendance », ou création, équivaut en quelque sorte, à le féliciter d’avoir réussi son vol armé de la Palestine et l’expulsion systématique du peuple palestinien. C’est ce que nous pouvons dire lorsque les félicitations proviennent des présidents étasunien, français ou ivoirien.
Mais quand c’est un chef d’État arabe qui congratule Israël « le jour de sa fondation » nous ne pouvons que garder le silence. Je m’empresse d’ajouter que notre silence n’a rien de contemplatif ; c’est plutôt un silence impuissant, parce que dans ce cas nous restons sans voix. Notre langue, dit-on, est un pays qui est commun à nous tous, mais de toute évidence, c’est un pays dans lequel (Al-Mutanabbi vient encore une fois à la rescousse) « la jeunesse arabe est étrangère de par son visage, de sa main et de sa langue ».
Ce n’est pas la première fois que de telles les félicitations ont été envoyées, et ce n’est probablement pas la dernière, malgré tout ce que l’on pourrait espérer. Le phénomène ne devrait pas non plus nous surprendre. En fait, ce qui serait surprenant, c’est d’être surpris. Néanmoins cette année-ci, on a dépassé toutes les bornes. La majorité des habitants de Gaza font partie des réfugiés qui ont été expulsés de leurs maisons en 1948, ce qui veut dire que les félicitations ont été adressées à celui qui les a chassés et est devenu le maton de la plus grande prison du monde. Il y a quelque chose de très suffoquant et confiné dans ce phénomène cette fois-ci, et les tunnels étouffants de Gaza par lesquels les gens se traînent pour respirer un peu semblent plus faciles à manœuvrer que les tunnels de la politique arabe.
Un de ces tunnels politiques obscurs a conduit à une interview accordée à Haaretz, le 2 avril 2010, par le président nommé du gouvernement palestinien nommé. Il y profère des propos du genre : « les gens qui croient qu’Israël est la terre de la Bible ne me posent aucun problème.... Mais il y a beaucoup de collines et d’espaces inhabités sur cette terre. Pourquoi ne construisez-vous pas là-bas et ne nous donnez-vous pas l’occasion de faire notre vie ? » Il a aussi dit « le principal contentieux dans la région n’est pas entre vous et nous, mais entre les modérés et les extrémistes » et « Nous sommes en train de construire pour recevoir les réfugiés dans l’État palestinien ». Il reprend le langage des Israéliens. Certaines expressions sont même empruntées au vocabulaire des colons qui prétendent qu’ils construisent « sur des collines inhabitées ». Ceci nous rappelle les officiels arabes qui se vantent de comprendre la langue des Étasuniens, après quoi nous nous rendons compte que cela signifie qu’ils feront inconditionnellement tout ce que Washington leur demandera de faire (condition bien sûr sine qua non pour certains types d’ « accords »).
Avec une dextérité consommée, l’ancien officiel de la Banque mondiale, actuellement employé de la « communauté internationale », a ramené le concept d’État aux « zones habitées » qui doivent être équipées avec ce qui est nécessaire à la survie. Ces zones s’insèrent si parfaitement dans la notion israélienne d’un État palestinien installé sur des parcelles densément peuplées des territoires palestiniens ! Il suffisait ensuite d’ajouter en murmurant que ceci était nécessaire pour empêcher la croissance des éléments terroristes et de laisser entendre que le droit au retour des Palestiniens signifiait seulement que les réfugiés auraient le droit de retourner dans cet État palestinien morcelé.
L’Occident est en train de financer une illusion d’optique compliquée. L’objectif est de faire croire que la vie dans les enclaves palestiniennes surpeuplées est quelque chose d’ordinaire, pour faire passer comme normal ce qui est artificiel, pour imposer le calme pendant que l’Autorité palestinienne (AP) construit les bâtiments officiels garnis de façades élégantes et organise un énorme jeu illusoire sous l’occupation.
Au début, l’idée des bantoustans palestiniens était une théorie. Ensuite, certaines personnes ont pris la théorie au sérieux. En plaidant en faveur de cette formule, elles ont essayé de prouver que la théorie a l’air pire que sa mise en pratique. Ceux qui en ont eu l’expérience ailleurs ont constaté qu’elle offre une façon de vivre relativement confortable, et ajoutent-ils, la formule est de plus en plus séduisante lorsque vous la comparez avec, chronologiquement, le chaos de la lutte populaire armée du passé récent et, sur le plan de l’espace, le sort de ceux qui vivent sous blocus à Gaza et qui rejettent ladite formule. Naturellement, ils ne se réfèrent absolument pas à la cause nationale palestinienne.
L’homme qui a énoncé ses idées si éloignées du discours national palestinien a été nommé à la tête de l’AP après un coup de force perpétré contre un gouvernement élu. Lors de ces élections, il avait obtenu 1 % des suffrages populaires. Il n’y a pas longtemps, il était le ministre des finances imposé par Washington à Yasser Arafat, lorsqu’Arafat était assiégé à Ramallah. La presse israélienne l’a surnommé « le Ben Gourion palestinien ». Vous imaginez ça ? Récemment, le magazine Time le classait parmi les 100 personnes les plus importantes du monde. Et pourquoi donc ? Un des avantages de l’impérialisme est qu’il peut nous classer dans ses catégories (telles que « modéré » ou « extrémiste »), nous identifier selon ses notations et ses hiérarchies et nous décerner des récompenses et des honneurs.
L’interview susmentionnée de Haaretz m’a incité à jeter un coup d’œil sur les interviews accordées par des officiels palestiniens à la presse israélienne ces dernières années. L’examen se révéla pénible et stressant, et après deux jours de lecture engourdissante, j’ai renoncé, bien que je sois persuadé qu’il y a matière à un livre sur la manière d’inoculer une personnalité de colonisé et qu’il suffirait de trouver des chercheurs et des écrivains ayant le courage d’entreprendre une étude de ce type. Ce n’est pas mon cas, mais dans ces textes que j’ai parcourus, j’ai pu constater que, dans pratiquement toutes les interviews, les officiels utilisaient les termes et les concepts israéliens pour décrire le peuple palestinien et la situation dans laquelle il se trouve et qu’ils offraient des concessions gratuites à l’opinion publique israélienne. C’est comme s’ils étaient tous animés du désir de plaire, ou au mieux, d’obtenir l’admiration de leur public au prix d’une drôlerie pendable. Presque tous les officiels sont revenus sur certaines de leurs déclarations le lendemain de leur interview - en arabe, et sans demander de rétraction ou de rectification au journal hébreu qui avait publié l’interview. Les politiciens souffrant de complexe d’infériorité à qui le fait d’impressionner les occupants monte à la tête, se réveillent le lendemain soudainement pris de peur quant à la réaction du peuple occupé.
Du point de vue de la puissance occupante, le poseur palestinien, bouffi par les éloges et les tapes dans le dos israéliens, est captif des concessions qu’il leur a faites sans rien recevoir en retour si ce n’est le label de « modéré ». Alors, quand il commence à faire marche arrière sous les regards courroucés du public palestinien, les Israéliens se moquent de sa faiblesse, disent que c’est un menteur et le citent comme un exemple caractéristique du caractère arabe. Entre-temps, ses poses, - qui consistent notamment à laver le linge sale palestinien devant le public israélien, en critiquant le chaos et la corruption internes, en se moquant du Hamas et d’autres- n’ont rien changé à la position israélienne et n’ont absolument rien apporté de positif. Les concessions gratuites ne font qu’encourager l’adversaire à aller plus avant, sans frais, et à exiger davantage. Il rétorquera bien sûr qu’il a obtenu un résultat significatif. Il dira qu’il a donné aux « forces de la paix en Israël » le moyen de persuader les Israéliens d’accepter l’idée d’un État palestinien. On ne dit pas est que cela signifie présenter un État palestinien comme une solution au problème démographique israélien et désigner les officiels qui font plaisir à la presse israélienne à coup d’interviews conciliantes prouvant qu’il existe des Palestiniens modérés et souples qui seront de bons partenaires pour la paix et qui peuvent toujours être persuadés de faire de nouvelles concessions.
À peine avais-je terminé de parcourir ces interviews, dont le langage à lui seul mérite une étude séparée, que le président de l’AP lançait une « offensive » pour obtenir l’approbation du public israélien. Maintenant que l’administration Obama a montré clairement jusqu’où elle veut faire pression sur Israël, et étant donné que « vivre signifie négocier », les négociations doivent être la seule façon d’aller de l’avant. Mais au lieu de se contenter de négocier avec le gouvernement israélien, le président de l’AP a escaladé son « offensive » en lançant des négociations avec chaque Israélien individuellement. Il a dévoilé sa stratégie hardie et agressive lors d’une réunion du conseil révolutionnaire du Fatah.
Le président de l’AP sera bientôt surpris par une horde de négociateurs. Quelque 6 millions d’Israéliens ainsi que des partis politiques et des associations, se précipiteront à sa rencontre pour lui demander instamment de donner la preuve de son réel désir de paix et de faire davantage pour garantir leur sécurité. Néanmoins, il ne pouvait pas attendre que tout cela commence. Le jour suivant l’annonce de son « initiative », il a décidé de presser les Israéliens, et nous-mêmes par la même occasion, en donnant une interview à la télévision sur le canal 2 israélien afin d’enterrer les derniers restes du discours national palestinien de son gouvernement. « Il n’y a pas de crise de confiance avec Netanyahu » a-t-il proclamé. En ce concerne le droit au retour, il a dit « nous parlons d’une solution juste et convenue » et « nous nous mettrons d’accord sur la solution et la présenterons au peuple palestinien ». Autrement dit, le président palestinien a donné à la puissance occupante le droit d’accepter ou de refuser le principe du droit au retour et ce qu’il présentera au peuple palestinien n’est rien moins que la formule israélienne pour une solution acceptable.
Il prie sans doute pour que Netanyahu réponde favorablement à cette stratégie parce que il ne veut pas que les Palestiniens « ne fût ce que envisagentd’organiser des manifestations ». Il est probable aussi que son zèle pour en appeler au public israélien et américain juif l’amènera finalement à s’adresser à l’AIPAC. L’opinion publique israélienne et les instruments israéliens aux USA se rendront assurément compte que le leadership de l’AP sous l’occupation a renoncé à tous les moyens de persuasion, hormis des paroles conciliatrices, et qu’il s’est résigné à son statut d’otage de l’autorité d’occupation.
Il est entendu que la fin du chapitre est courue d’avance. Lorsque que le prochain chapitre s’ouvrira, son protagoniste sera l’homme qui a abandonné le discours national, qui a renié les droits nationaux et qui est arrivé depuis l’extérieur du mouvement national. L’ancien officiel de la Banque mondiale, qui se vante d’être pragmatique, offre des solutions au jour le jour à la place d’une cause nationale. Il dit que ceci est pratique et il se prélasse dans l’admiration d’un Occident tellement pragmatique parce qu’il ne perd pas son temps en politique - laissant cette tâche à l’Occident, au quartet et à Israël tandis qu’il se concentre sur l’édification des structures économiques. Malheureusement, l’aspect économique de ces types de structures est un mirage. Les prétendues structures économiques sont des instruments politiques et après l’accomplissement de leur tâche, les organisations qui les financent les laisseront tomber.
L’économie palestinienne en Cisjordanie camoufle les arrangements et les mesures de sécurité. C’est une économie de rentier qui vit de l’aide en échange de services sécuritaires et politiques, une économie édifiée entièrement sur des subventions étrangères en échange de certaines positions politiques et animée du désir de promouvoir ceux qui acceptent les conditions israéliennes et donnent la priorité à la protection de la sécurité d’Israël. L’homme qui patronne cette économie est dans la politique jusqu’au cou, mais il s’agit de la politique de l’Occident et du quartet. Son économie est basée sur le service de cette politique, et avec l’aide que celle-ci génère, il paye des salaires et construit les façades d’institutions économiques. En cas de réticence du Fatah, il répondra avec son pragmatisme consommé, en attribuant à ses officiels une majorité des sièges dans son cabinet. Ce type de politique en apparence apolitique rappelle celle qui en appelait au peuple palestinien, par l’intermédiaire des médias israéliens, pour qu’il abandonne la résistance qui fâche les Israéliens et détruit les maisons et qu’il combatte les « extrémistes » ainsi que l’Organisation de libération de la Palestine. Le slogan de cette campagne était « nous voulons vivre ».
Il y a deux sortes d’« amour de la vie » : l’un pour les États agresseurs, tels qu’Israël, et l’autre pour leurs victimes, telle que la Palestine. Dans le premier cas, il n’y a pas de contradiction entre l’amour de la vie et la politique et la participation politique ; le nationalisme, la religiosité et la sécularité ; la littérature et les arts ; le nihilisme et la dissolution ; l’armée, le Parlement et le processus électoral ; l’industrie, l’agriculture et les sciences, et même la guerre en cas de besoin. Ceci est valable pour Israël comme pour les USA.
En ce concerne les peuples occupés en revanche, « l’amour de la vie » doit être pratiqué très loin de la politique, des armes et de la résistance ainsi que des entreprises nationales et de la production autonome. Vivre la vie ainsi a pour symbole la cuisine - "kebab," "humous" et "tabbouleh" - et consiste en manifestations de liesse et en fêtes et concours pour remettre des cadeaux et des prix aux élites. L’occupation aime les cafés et les restaurants bruyants et bondés de Ramallah et elle diffuse des films sur ces locaux animés qui prouvent qu’il y a de la vie derrière les barrières.
Quand la vie est ramenée à ce type de « désir de vivre » vous devrez la fabriquer car elle ne contient pas en soi le pouvoir de se régénérer. Il ne peut pas y avoir de vie sous l’occupation sans une lutte contre l’occupation. En l’absence d’indépendance et de souveraineté nationale, les chagrins et les joies et la vie elle-même ne peuvent exister que dans le contexte d’un projet d’indépendance nationale. Quand celle-ci est abandonnée ou qu’elle se défait, il ne vous reste qu’un festival populaire contraint qui passe pour authentique et pour l’amour de la vie.
Les relations publiques, qui sont une science aux USA, s’efforcent de s’isoler de la vérité, de faire taire leur conscience et de ne pas se soucier de savoir elles commercialisent de la vérité ou de la fiction. C’est une branche appliquée de l’instrumentalisation ; leur domaine et leur mode d’application sont le marché ainsi que la productivisation des relations humaines. Leur fonction est de trouver la manière de commercialiser n’importe quoi, de créer un emballage qui fait vendre même les choses les plus horribles du point de vue esthétique ou moral. Mais même l’imagination la plus inventive des relations publiques aurait du mal à faire passer pour une forme de lutte nationale, l’admiration devant le plus grand plat de musakhan de Ramallah ou de kunafa de Naplouse, ou le partage avec le peuple, en position accroupie, d’olives et de fromage.
Il n’est pas nécessaire de dire aux gens ce qu’ils mangent, tout comme vous n’avez pas besoin de leur dire que le ciel est bleu ou qu’« ils veulent vivre ». Vous n’avez pas besoin de commercialiser ce qui est évident. Vous n’avez pas besoin de relations publiques, de rédacteurs ou même de dirigeants politiques pour dire aux gens ce qui fait déjà partie de leur conscience quotidienne.
Le travail des dirigeants politiques est d’aider les gens à répondre à des questions telles que "comment pouvons-nous vivre ?" « comment devrions-nous vivre ? » « La puissance occupante nous laissera-t-elle vivre lorsque nous déposerons les armes ? » « Qui financera toutes ces institutions économiques après que les pays donateurs auront cessé de s’y intéresser ? » « Qui financera les 200 000 emplois qui entretiennent plus de 1 million de personnes qui vivent de l’espoir que la prétendue communauté internationale financera un règlement injuste ? » « Qu’adviendra-t-il de nous sans le reste de notre peuple ? » « Qu’en est-il de nos obligations en ce qui concerne les réfugiés et Jérusalem ? » « Que reste-t-il comme vie à un peuple qui renonce à sa souveraineté en échange de miettes ? » Leur mission n’est pas de vendre de l’apathie déguisée en « nous voulons vivre ». C’est un produit bon marché de toute façon et comme tous les produits bon marché, sa date de péremption est courte.
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* Azmi Bishara est issu d’une famille chrétienne palestinienne. Il devient membre de la Knesset en 1996, et est l’un des membres fondateurs du parti Balad. Il défend l’option d’un « État de tous les citoyens » et la laïcité par opposition au concept d’« État juif » et critique dans cette optique l’idéologie sioniste d’Israël.
Azmi Bishara publie également des ouvrages en langues arabe, anglaise, allemande et hébraïque, sur les sujets de la démocratie et de la société civile, sur les droits des minorités nationales en Israël, sur l’islam et la démocratie et sur la question palestinienne, au sein de la société israélienne, dans les Territoires occupés et dans les autres États.
Le 22 avril 2007, il démissionne de son poste de député, accusant les autorités de le persécuter pour ses positions politiques. Visé par une enquête policière dont on ignore les motifs, il a quitté le pays. Le 25 avril, la police déclare que Bichara est accusé de crime contre la sécurité d’Israël, de collaboration avec le Hezbollah libanais pendant l’invasion israélienne de 2006.
http://weekly.ahram.org.eg/2010/998...
Traduction : Anne-Marie Goossens
http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=8718

L'Accord international de Téhéran a suscité l'ire de Tel-Aviv

17 Mai 2010 18:13 
IRIB - L'accord tripartite entre l'Iran, la Turquie et le Brésil concernant l'échange du combustible nucléaire a suscité la vive colère des responsables de l'entité sioniste. Un haut responsable du gouvernement israélien a, tout de suite, accusé l'Iran d'avoir instrumentalisé le Brésil et la Turquie, dans l'affaire de l'échange d'une partie de son uranium faiblement enrichi contre le combustible hautement enrichi nécessaire à son réacteur de recherches de Téhéran. Or, l'entité sioniste qui dispose de près de 200 ogives nucléaires et qui est le seul détenteur d'armes atomiques, au Moyen-Orient, n'a jamais voulu signer le Traité de non prolifération nucléaire (TNP). A l'heure actuelle, l'entité sioniste accuse l'Iran d'avoir porté atteinte à la sécurité de la région, en estimant que l'accord tripartite entre l'Iran, le Brésil et la Turquie n'est qu'un jeu diplomatique, pour détourner l'attention de l'opinion publique mondiale.  
http://french.irib.ir/index.php/info/moyen-orient/item/95067-laccord-international-de-t%C3%A9h%C3%A9ran-a-suscit%C3%A9-lire-de-tel-aviv 

L’exaspérant succès diplomatique de Lula et Erdogan

mardi 18 mai 2010 - 07h:19
K. Selim - Le Quotidien d’Oran
A la surprise, feinte ou sincère, de beaucoup de dirigeants occidentaux, le président brésilien Lula da Silva et le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan ont réussi à négocier un accord avec le président Ahmadinejad sur le nucléaire iranien.
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Le président bésilien Lula [à g.] et le président iranien Ahmadinejad
La mission diplomatique de la dernière chance - avant le durcissement annoncé des sanctions par le Conseil de sécurité de l’ONU - partait pourtant sous des auspices défavorables. La secrétaire d’Etat US Hillary Clinton, qui revendique ses relations affectives avec Israël, estimait à 30% les chances de succès de l’initiative brésilienne et le Russe Medvedev exprimait sur un mode moins acide son scepticisme. A l’issue de dix-huit heures de négociations, selon un membre de la délégation brésilienne, les dirigeants iraniens ont accepté les termes d’un accord voisin de celui proposé par les Occidentaux.
L’accord signé dimanche prévoit - la différence avec le projet occidental n’est pas anodine - que le stock de 1.200 tonnes d’uranium faiblement enrichi détenu par Téhéran soit transféré en Turquie, et non plus en Russie ou en France, pour enrichissement à un niveau compatible avec un usage « civil ».
Bien entendu, le succès des diplomaties brésilienne et turque fait grincer les dents des va-t-en-guerre de Tel-Aviv et suscite la méfiance des néoconservateurs du Nord, à l’image de la baronne Ashton, en charge des Affaires étrangères européennes.
Ce que montre l’accord de Téhéran est qu’en matière diplomatique et de relations internationales, la confiance est un facteur primordial. Les Iraniens, instruits par l’Histoire et les agissements occidentaux dans la région, étaient plus que réticents à confier leur stock de matières fissiles à des pays dont l’impartialité - ou la fiabilité - est discutable.
Les Iraniens ne cachaient pas leur méfiance à l’égard de la France et répugnaient à lui livrer une partie de leur uranium, d’autant que Paris a installé, il y a quelques mois, une importante base avancée aux Emirats, à quelques dizaines de kilomètres de la frontière iranienne. Le discours officiel vis-à-vis de l’Iran apparaît, depuis l’élection de Nicolas Sarkozy, certainement plus hostile qu’au cours des présidences précédentes.
La Russie, partagée entre une ligne de redressement national et le désir d’être reconnue comme une puissance par les Occidentaux, se révèle comme un partenaire à la fiabilité incertaine. Les tergiversations de Moscou sur la fourniture d’armes défensives à l’Iran ont convaincu, s’il en était encore besoin, que la Russie était très sensible aux pressions de l’Ouest et encore incapable d’affirmer sa position globale.
Le dilemme iranien, qui consistait à éviter l’aggravation des sanctions tout en bénéficiant d’assurances solides sur son uranium, était difficile à trancher dans un contexte où, seule parmi les puissances, la Chine s’oppose à l’accentuation de l’isolement du pays des ayatollahs.
Signe précurseur de la multipolarité à venir, le rôle des diplomaties brésilienne et turque a permis de sortir d’un face-à-face stérile et dangereux entre un pays naturellement jaloux de sa souveraineté et une coalition occidentale qui considère la guerre comme le moyen usuel d’affirmation de sa suprématie.
Il reste au Conseil de sécurité, dominé par l’Ouest, d’entériner ou non l’accord de dimanche dernier. Les jours qui viennent montreront donc la réalité des intentions occidentales. Lula et Erdogan mettent les Occidentaux à l’épreuve dans un dossier nucléaire iranien saturé de mauvaise foi.
18 mai 2010 - Le Quotidien d’Oran - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.lequotidien-oran.com/?ne...

Le manque de sécurité humaine a considérablement entravé le progrès palestinien

lundi 17 mai 2010 - 08h:25
PNUD
De nombreux Palestiniens reçoivent une aide alimentaire suffisante pour subvenir à leurs besoins mais parce qu’ils sont dans l’incapacité de gagner leur vie eux-mêmes, ils restent en état de dépendance. Il ne s’agit pas, d’après le rapport, d’une pauvreté par l’insuffisance, mais d’une pauvreté par la privation du pouvoir.
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L’économie nationale s’est invariablement affaiblie dans les Territoires palestiniens sous le contrôle israélien.
(AP/N. Ishtayeh)
Ramallah. Jusqu’à ce que les Palestiniens puissent assurer le contrôle de leur économie et de leur environnement - en particulier celui d’une politique macroéconomique, du commerce, des moyens de subsistance, des ressources en eau et des frontières -, un développement soutenu restera hors d’atteinte, selon le dernier rapport sur le Développement humain palestinien, publié aujourd’hui 9 mai, par le Premier ministre palestinien Salam Fayyad et par le représentant spécial du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) dans le territoire palestinien occupé, Mr Jens Toyberg-Frandzen.
Le rapport sur le Développement humain palestinien, Investir dans la sécurité humaine pour un futur Etat, explore les différents aspects de la sécurité des personnes - économique, alimentaire, sanitaire, environnemental, politique, individuel, communautaire - dans la perspective de les mettre à l’abri du besoin, de la peur, et de leur permettre de vivre dans la dignité. Recadrer le concept de « sécurité » vers un concept qui mette la sécurité humaine à l’égal de celle des institutions de l’Etat est essentiel quand il s’agit de réfléchir à la vie quotidienne des Palestiniens. C’est particulièrement important compte tenu de la mise en œuvre d’un discours sur la sécurité par l’Etat d’Israël dans le Territoire palestinien occupé (TPO).
S’exprimant à la publication du rapport, le Dr Salam Fayyad déclare : « Nous voulons voir disparaître les marques du régime d’occupation. Nous voulons voir la fin des incursions israéliennes dans les zones A, et nous voulons que les Palestiniens puissent être présents en permanence et dans une sécurité reconnue dans toutes les zones palestiniennes. Nous ne voyons pas cela comme des mesures visant à créer la confiance, mais comme des indications pour un Etat en constitution. Pour nous, cela est nécessaire pour que les négociations de paix aient quelque crédibilité. Pour obtenir l’adhésion des Palestiniens, il faut des signes cohérents de la fin de l’occupation ». Et d’ajouter aussi que réaliser un développement soutenu restera un objectif inatteignable dans le TPO aussi longtemps que le territoire restera occupé.
Le rapport a été rédigé par une équipe indépendante d’universitaires internationaux et palestiniens et des praticiens du développement.
La pauvreté par la privation de tout pouvoir
De nombreux Palestiniens reçoivent une aide alimentaire suffisante pour subvenir à leurs besoins mais parce qu’ils sont dans l’incapacité de gagner leur vie eux-mêmes, ils restent en état de dépendance. Il ne s’agit pas, d’après le rapport, d’une pauvreté par l’insuffisance, mais d’une pauvreté par la privation du pouvoir.
De petits pas ont été réalisés et doivent se poursuivre. Le rapport soutient qu’il y a corrélation entre le niveau de responsabilité de l’Autorité palestinienne dans un secteur, et le niveau de l’avancement qui y a été réalisé. Les systèmes d’enseignement et de santé sont de bons exemples de domaines où les Palestiniens, au regard de leur créneau d’actions, ont réalisé des progrès. En revanche, l’économie nationale s’est invariablement affaiblie pendant la période prise en considération par le rapport en raison d’un contrôle rigoureux (israélien). Les Palestiniens n’ont aucun pouvoir sur leur espace aérien, leurs eaux territoriales, leurs ressources naturelles, sur leurs déplacements et sur les instruments macroéconomiques, sur tout ce qui rend possible une autonomie économique.
Dr Fayyad note que le rapport a bien développé comment la fragmentation et la misère des Palestiniens sont provoquées par l’occupation et ruinent les efforts entrepris par l’Autorité palestinienne et soutenus par la communauté internationale, pour apporter des améliorations dans le territoire palestinien occupé. D’après le rapport, le fait de n’avoir pas su améliorer la condition humaine des Palestiniens « ne résultait pas d’un manque de volonté de l’Autorité palestinienne, ou de l’absence de désir de la communauté palestinienne, mais était la conséquence du régime d’occupation et de ses pratiques ».
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Une colonisation croissante vole la terre, accroît la présence israélienne
et isole les Palestiniens en une série d’archipels dispersés. (ndt)
(MaanImages)
Fragmentation territoriale et polarisation politique
Depuis 1967, le morcellement territorial du TPO est devenu petit à petit plus marqué. Le rapport fait valoir que la séparation systématique par Israël des communautés palestiniennes en une série d’archipels dispersés a eu de profondes répercussions sur la cohésion économique, sociale et culturelle palestinienne.
Les auteurs du rapport affirment que la fragmentation territoriale du territoire occupé a gravement affaibli l’autorité centrale et les institutions centrales de gouvernance de l’Autorité palestinienne, et intensifié la polarisation politique palestinienne intérieure. Il en résulte une augmentation dans la violence politique et la suppression de droits civils par les différentes autorités de la Cisjordanie et de la bande de Gaza.
Le rapport argue également qu’une sorte de processus de réconciliation nationale serait nécessaire pour surmonter les conséquences néfastes de la violence politique, et aussi pour réduire la marginalisation des Palestiniens ordinaires du processus politique.
A la sortie du rapport, Mr Jens Toyberg-Frandzen souligne de son côté que « la sécurité humaine est la plateforme pour un développement dont l’objectif est de créer un environnement où la population peut profiter d’une vie longue, saine et créative. Ce rapport, dit-il, rappelle que les Palestiniens sont toujours confrontés à de nombreux défis, notamment à l’occupation et à la fragmentation intérieure. »
Investir dans la sécurité humaine
Tout en reconnaissant que maintenir le statu quo est indéfendable, le rapport se prononce pour une approche pragmatique afin de promouvoir la sécurité des personnes même sous occupation ou simplement émergeant de l’occupation.
Allant de l’avant, les auteurs plaident pour une stratégie participative de constitution d’un Etat promouvant une continuité territoriale, une intégration économique, une cohésion sociale, une souveraineté et une réconciliation politique. Le rapport recommande la création d’une commission pour une gouvernance représentative afin de superviser la mise en œuvre de cette stratégie, d’assurer la transparence de l’Autorité palestinienne et de se donner une responsabilité et une crédibilité.
Il suggère aussi que l’aide soit dissociée du processus politique de sorte que des dispositions institutionnelles puissent être établies afin de garantir la préservation des droits des Palestiniens et la prise en compte de leurs besoins.
Le rapport sur le Développement humain 2009/2010 pour le territoire palestinien occupé est le cinquième du genre. Ce rapport indépendant a été commandé par le Programme d’assistance du PNUD au peuple palestinien, avec l’objectif d’être un catalyseur pour un échange public renouvelé sur le développement humain et la sécurité des personnes. Les auteurs attendent du rapport qu’il influence de futurs débats politiques par les informations accessibles et exactes et les analyses sur les questions de développement dans le territoire occupé qu’il apporte.
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Bande de Gaza, bombardée et sous blocus : une économie anéantie par l’occupant.Voir le rapport (anglais, pdf) : http://www.undp.ps/en/newsroom/publ...
Voir le communiqué de presse du PNUD (anglais, pdf) : http://www.undp.ps/en/newsroom/pres...
9 mai 2010 - PNUD - traduction : JPP
http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=8708

Moshe Hirsch, le ministre juif de Yasser Arafat

lundi 17 mai 2010 - 08h:05
Enric Gonzalez - El Païs
En tant qu’ultra-orthodoxe, il voulait qu’Israël soit fondé par le Messie.
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Yasser Arafat et Moshe Hirsch en 1994 - Photo : AP
Le judaïsme ultra-orthodoxe a entretenu historiquement de mauvaises relations avec l’État d’Israël. D’abord, parce qu’il considérait le sionisme comme un courant laïque du judaïsme, ennemi du traditionalisme religieux. Ensuite, parce qu’il estimait qu’Israël devait être refondé par le Messie et non par des personnes ordinaires.
Le temps aidant, la plupart des groupes ultra-orthodoxes se sont habitués à vivre en Israël et à toucher des subventions publiques. En revanche, Natorei Karta (Gardiens de la Cité en araméen) n’a à aucun moment tempéré son rejet. Au contraire, ses membres préfèrent s’allier à n’importe quel ennemi d’ Israël.
L’un de ses rabbins les plus éminents, Moshe Hirsch est mort, le 2 mai à Jérusalem à l’âge de 86 ans. Il a été ministre des Affaires Juives dans le gouvernement de l’Autorité Palestinienne sous les ordres de Yasser Arafat.
Né à New York, il avait rapidement gravé les échelon au sein de Natorei Karta, grâce peut-être, à son mariage avec la fille du fondateur et dirigeant du groupe, le rabbin Aaron Katzenellenbogen. Après avoir fait ses étude dans une Yéshiva (école religieuse) du New Jersey et être devenu rabbin, il avait transféré sa résidence à Jérusalem, ville envers laquelle les membres de Natoreil Karta ressentent une dévotion extrême, mais il n’avait pas accepté la citoyenneté israélienne.
Hisrch et le petit groupe de membres de Natorei Karta (les affiliés estiment leur nombre à 5000 à Jérusalem et 5000 dans le reste du monde, principalement à New York et Londres) a jouï d’une certaine notoriété à la fin des années 1970 en raison de son soutien à l’Ayatollah Khomeini.
Hirsh affirmait que les Juifs avaient provoqué le Holocauste par leur péchés et leur appui au sionisme. Il a même participé à une conférence à Téhéran parrainée par le président iranien Mahmoud Ahmadinejad, à l’issue de laquelle on en est arrivé à conclure que le Holocauste n’avait pas existé.
Il affirmait aussi qu’Israël organisait des attentats contre les Juifs dans le monde entier pour favoriser l’émigration vers l’État sioniste. Il faisait preuve d’une grande affection envers Yasser Arafat.
En 1998, après que l’Autorité Palestinienne ait voté en faveur d’une coexistence avec Israël, renonçant à soutenir la nécessité de le détruire, Hirsch se maintenait fermement sur ses positions : “à mon avis, il faut les rejeter à la mer”, déclarait-il, parlant des Israéliens.
Il avait un oeil de verre et pouvait à peine voir de l’autre, car un agresseur inconnu lui avait lancé de l’acide sur le visage. Il a vécu ses dernières années à la retraite à Méa Sharim, le quartier ultra-orthodoxe de Jérusalem.
Il a été enterré dimanche au cimetière du Mont des Oliviers au cours d’une cérémonie à laquelle ont participé des représentants de l’Autorité Palestinienne. Un groupe d’activistes de la droite israélienne a tenté d’interrompre l’enterrement et a proféré des insultes contre le défunt et ses disciples.
6 mai 2010 - El Païs - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.elpais.com/articulo/Necr...
Traduction de l’espagnol : Sami Zannad
http://info-palestine.net/article.php3?id_article=8721

Boycotter les boycotteurs

lundi 17 mai 2010 - 08h:25
Gideon Levy - Haaretz
Israël a imposé un boycott culturel, académique, politique, économique et militaire aux territoires occupés, rappelle Gidéon Lévy.
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Alors qu’il est admis que le boycott de l’Afrique du Sud a entraîné la chute du régime, ici, en Israël on considère que comparer les deux situations n’a absolument aucun sens.
La plupart des gens ici sont horrifiés à l’idée que qui que ce soit à l’étranger puisse envisager de boycotter leur pays, leurs produits et leurs universités. On considère en effet en Israël que les boycotts sont illégitimes. Celui qui appelle au boycott est considéré comme un antisémite, quelqu’un qui déteste Israël et qui remet en question le droit à l’existence du pays.
En Israël même, ceux qui appellent au boycott sont traités de traîtres et d’hérétiques. L’idée qu’un boycott, même partiel, puisse convaincre Israël de changer de politique - pour son propre bien- n’est pas tolérable ici.
Même une démarche logique et évidente - comme le boycott de l’Autorité Palestinienne des produits fabriqués dans les colonies- est considéré comme une provocation par les Israéliens hypocrites. De plus alors qu’il est admis que le boycott de l’Afrique du Sud a entraîné la chute du régime, ici, en Israël, on considère que c’est ridicule de comparer les deux situations.
On pourrait à la rigueur comprendre ces réactions intransigeantes si Israël n’était pas lui-même un des plus actifs boycotteurs de la planète. Non seulement il boycott, mais il enjoint, et parfois même force d’autres pays à faire de même. Israël a imposé un boycott culturel, académique, politique, économique et militaire aux territoires occupés. Presque personne ne conteste la légitimité de ce boycott. Mais boycotter le boycotteur ? Ca c’est inconcevable.
Le boycott le plus brutal et le plus net est bien sur le siège de Gaza et le boycott du Hamas. A l’injonction d’Israël presque tous les pays occidentaux se sont ralliés au boycott avec un empressement inexplicable. Ce n’est pas seulement un siège qui a maintenu Gaza dans l’indigence ces trois dernières années, non c’est en fait un total (et ridicule) boycott du Hamas excepté pour les pourparlers pour libérer le soldat Gilad Shalit. C’est toute une série de boycotts culturels, académiques, humanitaires et économiques. Israël fait pression sur presque tous les diplomates pour les empêcher d’aller se rendre compte sur place de la situation à Gaza.
De plus Israël interdit l’entrée de Gaza à l’aide humanitaire. Il faut noter que le boycott ne concerne pas seulement le Hamas, mais s’étend à tout Gaza et à tous ceux qui y vivent. Un convoi de navires va bientôt se rendre d’Europe à Gaza pour essayer de briser le siège et apporter des tonnes de matériel de construction, des maisons préfabriquées, et des médicaments. Israël a annoncé qu’il projetait d’arrêter les navires. Un boycott est un boycott.
Docteurs, professeurs, artistes, juristes, intellectuels, économistes, ingénieurs, personne n’est autorisé à entrer à Gaza. C’est un boycott absolu qui porte la mention "made in Israël". Ceux qui disent que les boycotts sont immoraux et inefficaces boycottent Gaza sans hésitation.
Israël essaie aussi de convaincre le monde entier de boycotter l’Iran. Mais la folie du boycott ne concerne pas seulement Gaza et l’Iran, elle affecte aussi tous ceux qui arrivent en Israël ou en Cisjordanie. Si quelqu’un est soupçonné de sympathie envers les Palestiniens ou s’il parait se soucier de leur sort alors il est boycotté et expulsé. Parmi eux, un clown venu organiser un festival, un militant pour la paix qui devait participer à un colloque, des scientifiques, des artistes, des intellectuels qui ont été soupçonnées de soutenir la cause palestinienne. C’est un boycott culturel et académique tous azimut, exactement le type de boycott que nous refusons de subir.
Mais la liste des boycotts que le pays anti-boycott effectue ne s’arrête pas là. Même un organisme comme J Street, qui se dit pro-israélien, a senti peser sur lui la menace du boycott israélien. Nous, nous avons le droit de boycotter J Street qui milite pour la paix, mais nous ne supportons pas qu’on boycott nos produits en provenance des colonies qui ont été construites sur de la terre volée.
Refuser l’entrée d’un professeur qui veut se rendre à une université de Gaza ne s’appelle pas du boycott, mais rompre ses liens avec des institutions israéliennes spécialisées dans la formation rapide de d’officier de l’armée et d’experts en interrogatoires des services de sécurité du Shin Bet (des gens qui sont souvent considérés dans le monde entier comme des complices de crimes de guerre) est verboten.
Oui, un Israélien qui vit en Israël aura du mal à défendre les vertus d’un boycott interne auprès d’une personne qui ne boycotte pas son propre pays ou sa propre université. Mais il a le droit de croire qu’un boycott pourrait forcer son gouvernement a mettre fin à l’occupation. Tant que cela ne coûte rien aux Israéliens il n’y aura pas de changement.
C’est une attitude morale et légitime. Elle n’est pas moins morale ou légitime que celle de ceux qui affirment que le boycott est un outil immoral et inefficace tout en s’en servant contre d’autres. Vous êtes contre le boycott d’Israël ? Alors cessons de boycotter les autres.
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http://www.haaretz.com/print-editio...
Traduction de l’anglais : Dominique M.
http://info-palestine.net/article.php3?id_article=8722

MADA documente les attaques par les troupes Israéliennes contre des journalistes

Ecrit par Ghassan Bannoura / trad : Monique Poupon
17/05/2010
Ghassan Bannoura - PNN - Le Centre Palestinien pour le Développement et les Médias (MADA) a diffusé un rapport lundi qui a documenté trois cas d'attaques par des troupes Israéliennes sur des journalistes de Cisjordanie.
Dimanche 15 mai, les troupes Israéliennes stationnées au checkpoint Hizma près de la ville centrale de Cisjordanie Ramallah ont attaqué Ahmad Farraj, l'éditeur local du journal Al-ayyam.
Farraj a dit qu'il se dirigeait vers Ramallah en taxi à environ minuit, et quand le taxi a atteint le checkpoint d'Hizma, les soldats ont demandé aux passagers de leur donner leurs cartes d'identité, ensuite ils ont ordonné à Farraj de sortir du taxi, et quand il leur a montré sa carte de presse, ils l'ont sortie de force et l'ont frappé brutalement avec leurs mains et la crosse de leurs fusils.
Farraj a ajouté: "J'avais des plaies sur tout le corps, surtout sur mes mains et jambes."
Le vendredi 14 mai, les troupes Israéliennes ont arrêté Ala' Abu Alsu'od, un caméra man pour la station de Télévision Arabe  Alsharqiya, pendant qu'il documentait la manifestation hebdomadaire contre le Mur dans le village de Bil'in, près de Ramallah.
Abu Alsu'od a dit qu'il était allé couvrir la marche hebdomadaire de Bil'in, et pendant qu'il filmait, les soldats Israéliens l'ont arrêté et transféré au centre d'enquête d'Ofer près de Ramallah. Il a été détenu là-bas de minuit et demi à 21h.
Le correspondent de Palestine TV, Haroon Amayreh, a aussi souffert de blessures légères dues au gaz lacrymogène tiré par les soldats sur les manifestants et journalistes à Bil'in vendredi.
MADA, dans sa déclaration diffusée lundi, a condamné les trois attaques.
Depuis 2001, l'armée Israélienne a tué neuf journalistes Palestiniens pendant qu'ils couvraient les nouvelles en Cisjordanie et à Gaza.

À Ramallah, des milliers de Palestiniens commémorent la Nakba

18/05/2010
Mohammad Torokman/Reuters
Mohammad Torokman/Reuters
Des milliers de personnes ont manifesté hier à Ramallah, en Cisjordanie, pour commémorer le 62e anniversaire de la Nakba, terme signifiant catastrophe utilisé pour désigner la création de l'État d'Israël en mai 1948. La manifestation a été organisée par différentes associations palestiniennes. « Nous ne cesserons de réclamer notre droit au retour », ont scandé les manifestants, dont plusieurs brandissaient des clés symboliques. Plusieurs vieux autobus, que les réfugiés palestiniens auraient utilisés pour fuir leurs maisons, étaient également exposés au centre de la ville. 

Hébron, la ville de la division

Ecrit par Monique Poupon
17/05/2010
Cette semaine, PNN a suivi les volontaires du séminaire de terrain organisé par le Centre d'Information Alternatif de Beit Sahour, près de Bethléem. Ils se trouvaient mardi 11 mai à Hébron.
La dizaine d'Européens venus en Cisjordanie pour l'évènement ont pu visiter la ville de Hébron, proche de Bethléem, en suivant un tour politique qui leur a montré la réalité de la situation de Hebron, ville divisée et où il est difficile de vivre.
C'est en 1969 que les Juifs, après de nombreuses émeutes et les guerres de 1948 et de 1967, se réinstallent à Hébron, prenant peu à peu la majorité du territoire Palestinien pour y installer des colonies. Avec les accords d'Oslo au milieu des années 90, l'Autorité Palestinienne voit le jour, donnant ainsi une semi-autorité Palestinienne aux villes de Cisjordanie, dont Hébron. En 1994, un militant nationaliste religieux Israélien, Baruch Goldstein, tire de façon aléatoire dans le Tombeau des Patriarches au moment des prières du vendredi, tuant 29 personnes. Cet évènement provoque la séparation en deux parties distinctes du Tombeau des Patriarches, l'une étant la mosquée d'Ibrahim avec une entrée dans la Vieille Ville de Hébron, l'autre étant une synagogue avec une entrée dans la partie Juive de la ville. Selon le Protocole de Hébron en 1997, la ville est divisée officiellement en deux zones : la zone H1, sous le contrôle de l'Autorité Palestinienne et comprenant l'essentiel de la ville historique, et la zone H2, comprenant la bordure orientale de la ville.
Après la Seconde Intifada, les Juifs ont étendu leur contrôle de la ville et de nombreux Palestiniens ont quitté la ville. Aujourd'hui, 500 colons Israéliens occupent 5 petites colonies isolées qui entourent la ville, protégés par pas moins de 200 soldats. 22 checkpoints sécurisent la zone à l'entrée de ces colonies, même devant la mosquée d'Ibrahim où, durant notre visite avec le groupe du CIA notre guide Palestinien s'est vu retenir sa carte d'identité pendant 2 heures et interrogé sur son passé, par chance blanc comme neige.
La situation de vie à l'intérieur d'Hébron est très tendue : les colons possèdent des boutiques qui les permettent de vivre, mais ils demeurent très isolés. Du côté Palestinien, tout est fait par les Israéliens pour les empêcher d'avoir une vie normale : par exemple, le marché de la vieille ville est recouvert par des grillages qui évitent que les colons, en jetant des pierres sur les passants du haut de leurs maisons, surplombant le marché d'Hébron. Les Palestiniens qui vivent là sont traités comme des animaux, leur seule résistance consiste à continuer d'agir comme auparavant en tenant leurs boutiques ouvertes, en fumant le narguilé dans la rue, en parlant avec les rares touristes de passages, et ce malgré la menace bien réelle de recevoir une pierre sur le tête ou de se faire tirer dessus. Notre groupe a pu rencontrer une famille Palestinienne dont le toit se trouve en face des colonies et à moins de 5 mètres d'une tour de garde Israélienne. La cuve d'eau de la famille, qui se trouve sur le toit, porte encore la marque des balles tirées dedans par les colons pour les empêcher de faire des provisions d'eau pour l'été. Des enfants de la famille sont morts car les soldats ont bloqué la maison pour éviter qu'ils puissent accéder à des soins médicaux, tous les hommes de la famille sont en prison, retenus comme prisonniers politiques sans raison par Israël.
Une visite qui choque, qui émeut aussi, car malgré cette non-vie orchestrée par les soldats Israéliens, les Palestiniens de Hébron ont encore la force et l'espoir de vivre.

Nouveau coup dur pour les relations turco-israéliennes ?

18/05/2010
La médiation turque dans le dossier iranien est le signe d'une diplomatie beaucoup plus agressive.
L'accord conclu hier par la Turquie et le Brésil avec l'Iran sur un projet d'échange d'uranium peut apparaître comme une victoire diplomatique, mais va certainement accentuer les tensions entre Ankara et Israël.
« L'accord va sans doute porter un nouveau coup aux relations turco-israéliennes qui sont loin d'être au beau fixe », souligne Sinan Ogan, du centre de réflexion Türksam à Ankara. Mais pour cet expert, « un pays voisin de l'Iran a le devoir de tenter d'empêcher une escalade de la crise » sur le programme nucléaire iranien controversé.
Alors qu'Israël et la Turquie étaient considérés comme des alliés stratégiques, les relations entre les deux pays se sont dégradées depuis la guerre de Gaza fin 2008 et les vigoureuses déclarations anti-israéliennes du Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan qui dirige un gouvernement islamo-conservateur. En janvier, l'ambassadeur de Turquie en Israël, muté depuis, a été humilié en public au ministère des Affaires étrangères, et en avril, M. Erdogan a violemment attaqué Israël, qualifié de « principale menace pour la paix » au Proche-Orient.
Une fois l'accord de Téhéran conclu, le chef de la diplomatie turque, Ahmet Davutoglu, a déclaré que des sanctions contre l'Iran n'étaient plus nécessaires, réitérant la position d'Ankara, qui a toujours prôné le dialogue et refusé des sanctions contre son voisin iranien.
Reste maintenant à savoir si l'accord sera viable et respecté. « Il est impératif pour l'Iran de respecter l'accord », a confié à l'AFP sous couvert d'anonymat un haut responsable turc, assurant avoir « confiance » en Téhéran. « Si l'Iran, comme il l'a fait dans le passé, manque à honorer ses engagements, les Israéliens accuseront les Turcs d'avoir fait gagner du temps aux Iraniens », avertit de son côté M. Ogan.
Plus globalement, la médiation turque dans ce dossier, comme dans d'autres litiges régionaux, est le signe d'une nouvelle diplomatie, beaucoup plus agressive. « Dans un monde multipolaire, la Turquie exprime son identité occidentale, mais aussi sa dimension moyen-orientale ou balkanique », commente le chroniqueur diplomatique du journal Milliyet, Semih Idiz.
Autrefois en conflit avec plusieurs pays limitrophes, la Turquie, qui revendique un rôle d'acteur central comme au temps de l'empire ottoman, a réglé ses problèmes avec la plupart de ses voisins. Elle entretient désormais d'excellents liens avec la Syrie, qu'elle avait menacé d'une guerre en 1999, mais aussi avec la Grèce et la Russie. « Il est faux de penser que la Turquie tourne le dos à l'Occident. Elle a une position stratégique unique avec des voisins qui ont des problèmes avec l'Ouest », ajoute M. Idiz.
Burak AKINCI (AFP)

Techniques de confiscation des terres palestiniennes

lundi 17 mai 2010, par : Rédaction Enfants de (la) Palestine,

De 1948 à nos jours : Expulsion, annexion, spoliation, dépossession Israël, la colonisation institutionnalisée :

La question de l'expropriation des terres palestinienne a une dimension pratique, mais avant tout une dimension symbolique profonde, c'est l'épicentre de l'oppression que vivent les palestiniens par l'occupant israélien. De 1948 à nos jours, la politique d'occupation israélienne utilise le même schéma : s'approprier les terres, puis chasser la population. Pour cela Israël s'appui sur un ensemble de loi pour exproprier puis déporter les palestiniens et c'est par un ensemble de combinaisons pseudo-juridique que l'expropriation des Palestiniens se poursuit encore aujourd'hui.
Confiscation des biens « Abandonnés » :
La Loi Israélienne dite des « Propriétaires Absents » de 1950 ainsi que l'Ordre militaire israélien 58 de 1967 permettent la saisie des terres et des biens dits « abandonnés » par leur propriétaires palestiniens expulsés lors des guerres de 1948 et de 1967.
Terres du gouvernement :
L'état d'Israël s'est approprié l'ensemble des terres des autorités ottomanes, des autorités britanniques ainsi que jordanienne.
Terres saisies à des fins militaires :
Appropriation par l'état d'Israël, en vertu des besoins militaires considérés comme vitaux et urgents, des terres palestiniennes jugées stratégiques. Cette mesure permet l'appropriation de terres pour les colonies, considérées comme partie intégrante du dispositif militaire Israélien.
Biens du gouvernement :
Les autorités d'occupation israéliennes ont réactualisé une loi ottomane, qui a été reprise par les autorités successives en Palestine, selon laquelle une terre non officiellement enregistrée ou non cultivée constitue une « terre d'Etat » : Environ 40% des terres de la Cisjordanie ont été confisqués par ce bais.
Terres « Fermées » :
Ce terme désigne les terres palestiniennes saisies par l'armée d'occupation israélienne et destinées aux entrainements militaires.
Terres d' « Intérêt général » :
Cette appellation désigne les terres expropriées pour « l'intérêt général », notamment pour les routes de contournement, à usage des colons et pour les équipements (château d'eau, etc) sous contrôle militaire israélien.

Les milices d’Abbas enlèvent 17 partisans du Hamas en Cisjordanie

[ 17/05/2010 - 10:44 ]
Cisjordanie - CPI

Les milices de l’ex-président sortant, Mahmoud Abbas, poursuivent leur campagne très agressive et hostile contre les partisans du Hamas, en arrêtant au moins 17 partisans du mouvement dans diverses régions de la Cisjordanie.
Des témoins oculaires ont confirmé que les milices d’Abbas ont enlevé 17 partisans du Hamas à Naplouse, Qalquilia et Bethléem, dont l’Imam de la mosquée du village d’Al Laban qui a été incendié par des colons extrémistes.
Les milices d'Abbas continuent leur détention à trois partisans du Hamas qui habitent dans le village de Kfar Aïn, qui ont été enlevés depuis deux semaines, à Ramallah.

L'occupation renouvelle l'isolement du captif d'al-Qassam, Abdallah al-Barghouthi

[ 17/05/2010 - 11:13 ]
Al-Nassera – CPI

Un tribunal militaire sioniste a décidé, le dimanche 16/5, de renouveler l'isolement du leader d'al-Qassam, le captif Abdallah al-Barghouthi, pour une durée de six mois supplémentaires.
On note qu'al-Barghouthi a été isolé depuis son enlèvement, avant 6 ans.
La direction des prisons sionistes a demandé au juge du tribunal sioniste dans la ville d'al Nassera dans les territoires palestiniens occupés en 1948 de prolonger la durée d'isolement de ce captif sans aucune raison annoncée, en présentant au juge des matières concernant al-Barghouthi et  prétendant qu'elles sont secrètes.
Le juge a dit dans sa décision qu'il a été convaincu par ces preuves et a renouvelé l'isolement du  captif al-Barghouthi pour une durée de six mois supplémentaires, tout en soulignant qu'Abdallah al-Barghouthi a été condamné à la perpétuité 67 fois, en prétendant qu'il a tué 67 sionistes et qu'il représente un danger contre l'entité sioniste.
Dans une première réponse, des organisations qui s'occupent des captifs ont dit que cette décision est un acte de vengeance parce que le captif représente un symbole de la résistance et un grand défi pour l'état de l'occupation.

Les chrétiens d'al-Nassera présentent une plainte au Vatican contre les agressions sionistes

[ 17/05/2010 - 11:22 ]
Qods Presse – CPI

Le comité des habitants du village de Kafr Ber'oum, à al-Nassera, dans les territoires palestiniens occupés en 1948, a condamné fortement l'attaque des extrémistes sionistes contre le cimetière chrétien dans leur village, durant les derniers jours.
"Les attaques répétées contre les morts et les symboles religieux dans le cimetière de Kafr Ber'oum, ainsi que la négligence continuelle des droits des expulsés du village par les gouvernements sionistes ne peuvent pas nous interdire de poursuivre leur lutte et leur insistance pour retourner vers leurs villages et territoires", a-t-il ajouté.
Le comité a annoncé que les habitants du village ne vont pas rester silencieux devant les pratiques sauvages des colons extrémistes sionistes, en soulignant qu'on a adressé une plainte à l'ambassadeur du Vatican, à Tel-Aviv, pour la remettre au pape.

L’occupation prolonge la détention de l’activiste turc Ezzat Shahin

[ 17/05/2010 - 12:57 ]
Gaza - CPI

Le haut comité national des captifs a condamné fortement la décision des autorités de l’occupation qui ont prolongé la détention de l’activiste turc, Ezzat Shahin, pour 8 autres jours.
"L’enlèvement de Shahin représente une intervention politique, ainsi qu'une riposte à la position officielle de la Turquie et son premier ministre envers la question palestinienne, ainsi que les violations et crimes de l’entité sioniste dans les territoires palestiniens occupés", a souligné le haut comité, dans un communiqué, le dimanche 16/5.
Ezzat Shahin a été enlevé par l’armée occupante, à la fin du moi d’avril passé, en l'accusant d’avoir participé à des activités anti-sionistes et d'avoir guidé le convoi maritime en destination vers la Bande de Gaza, en tentant à travers ces pratiques oppressives de semer la terreur parmi les militants internationaux et d’empêcher toute solidarité et soutien aux droits légitimes du peuple palestinien, surtout après que comité a confirmé que l’activiste turc s’est exposé aux tortures des soldats sionistes qui l’emprisonnent.
En attirant l’attention aux violations et crimes sionistes contre les captifs, le haut comité a assuré que l’occupation a privé Shahin, durant 30 heures continuelles, de manger ou de boire, en l'enchaînant de façon brutale et bondant ses yeux pour presser sur lui durant les interrogatoires, en le jetant dans une cellule étroite, sous des conditions très difficiles, ce qui prouve que l’occupation viole solennellement les lois, règles et chartes internationales et humaines.
Le haut comité à appelé les institutions et organisations locales, régionales et internationales à intervenir pour libérer le solidaire turc, Ezzat Shahin, qui souffre dans les prisons sionistes pour des raisons politiques et discriminatoires seulement, sans aucune accusation réelle.

Le renouvellement des interdictions pour l'entrée de deux Cheikhs à al-Aqsa

[ 17/05/2010 - 12:11 ]
Saout al-Haq – CPI

Les autorités de l'occupation ont renouvelé leurs ordres d'interdiction aux deux Cheikhs, Ali Abou Cheikha et Youssef al-Baz, de la direction du mouvement islamique dans les territoires palestiniens occupés en 1948, d'entrer dans la mosquée sainte d'al-Aqsa, pour une durée de six mois.
Les ordres sionistes interdisent aux deux Cheikhs de s'approcher de la mosquée sainte d'al-Aqsa et de la vieille ville, à al-Qods occupée, à une distance de plus de 150 mètres.

Les territoires occupés : L’occupation oblige les étudiants palestiniens d'étudier l’holocauste

[ 17/05/2010 - 12:27 ]
Al Nassera - CPI

Le ministre sioniste de l’enseignement, Gideon Saar, a décidé d’obliger les élèves de la troisième année secondaire, d’origine palestinienne qui vivent dans les territoires occupés en 1948 d’étudier «l'Holocauste», à partir de la prochaine année scolaire.
Le journal hébreu «Yedioth Ahronoth» a révélé, aujourd'hui dimanche 16/5, l'intention du ministère de l’enseignement d'envoyer une délégation d'enseignants et de directeurs d'écoles dans les territoires arabes occupés en 1948,  vers le soi-disant camp d'extermination nazi, en Pologne, dans le but de les préparer à enseigner «l‘holocauste», en soulignant qu'il va inclure dans les examens du baccalauréat, une question obligatoire concernant «l’extermination des juifs durant la seconde guerre mondiale et l’holocauste nazi», selon ce journal.
D'après un responsable au ministère de l'enseignement cette résolution sioniste insiste sur l'enseignement de «l'Holocauste» dans les écoles arabes, ainsi que la formation des enseignants dans ce domaine, car il est devenu clair au ministère que les étudiants arabes sont totalement inconscients de ce problème.

Al-Khoudari : l'augmentation des participations à la flotte "Liberté"

[ 17/05/2010 - 13:25 ]
Gaza – CPI

Le député et président du comité populaire anti-blocus, Jamal al-Khoudari, a affirmé l'augmentation des participations arabes et islamiques à la flotte maritime "Liberté", en compagnie des bateaux internationaux.
Dans une déclaration de presse publiée, le lundi 17/5, al-Khoudari a dit que le peuple algérien a présenté des dons pour acheter le 9e bateau, selon les sources de la coalition qui dirigent la flotte.
"Les neuf bateaux transportent des personnalités influentes dans des pays arabes et islamiques et des territoires palestiniens occupés en 1948", a-t-il ajouté.
Il a déclaré que certains pays arabes étudient de renforcer cette flotte, ainsi que la formation d'un convoi arabe pour casser le sévère blocus sioniste.
Al-Khouadri avait annoncé que la flotte va arriver, à Gaza, le matin du 27 mai prochain.

Rezka : une escalade sioniste sans précédente depuis la Nakba contre al-Qods

[ 17/05/2010 - 13:38 ]
Gaza – CPI

Le conseiller politique du premier ministre palestinien, Dr. Youssef Rezka a condamné fortement la décision de l'occupation de construire de nouvelles unités coloniales dans plusieurs endroits de la vieille ville d'al-Qods occupée.
Il a affirmé que la ville sacrée d'al-Qods occupée témoigne d'une escalade sioniste coloniale sans précédente depuis la Nakba palestinienne en 1948.
Dans une déclaration de presse distribuée par le bureau d'information du mouvement, Rezka a affirmé, le dimanche soir 16/5, l'existence d'un plan sioniste pour contrôler la ville et la transformer en une capitale éternelle de l'entité occupante.
"Le plan des colons sioniste aux alentours de la mosquée sainte d'al-Aqsa représente un message de défi à la communauté internationale et la direction américaine qui garde les processus de paix", a-t-il ajouté.
Le journal hébreu, "Yediot Ahronot" avait dévoilé dans son édition de dimanche que le comité de la planification de la municipalité de l'occupation israélienne, à al-Aqsa, a l'intention de discuter, cette semaine, des plans concernant la construction de nouvelles unités coloniale dans plusieurs endroits de la vieille ville et dans la cour du mur d'al-Bouraq.

Deux nouveaux plans sionistes pour expulser les habitants du quartier de Selwan à al-Qods

[ 17/05/2010 - 13:59 ]
Al-Qods occupée – CPI

Un avocat spécialiste dans les affaires de la colonisation a dévoilé deux nouveaux plans sionistes visant à démolir les maisons et expulser les habitants du quartier de Selwan et de Boustane, dans la ville occupée d'al-Qods, après que la municipalité de l'occupation a proposé dernièrement devant le gouvernement sioniste et son conseiller juridique d'approuver ces projets.
L'avocat Qaïs Nasser a déclaré que le premier plan vise à transformer le quartier de Boustane en une région verte et un site antique juif.
Dans une déclaration de presse, l'avocat Nasser a déclaré, le lundi 17/5, que la surface du quartier de Boustane atteint plus de 53 dunums et comporte 88 bâtiments palestiniens, et que la municipalité de l'occupation a publié des ordres pour démolir et fermer la majorité des maisons dans cette région.
Le plan propose également le transfert de 22 maisons palestiniennes de l'Est du quartier au côté ouest.
Le deuxième plan vise à mettre une nouvelle politique de planification pour le quartier dans le but de démolir tout bâtiment qui se compose de 5 étages.
Le plan propose la confiscation des terres au profit des services publiques, et que la municipalité de l'occupation israélienne dans la ville occupée d'al-Qods qui va effectuer les opérations de démolition des maisons, va obliger les propriétaires de payer les frais des démolitions.
L'avocat Qaïs Nasser a montré le danger de ces plans qui vont faire échouer le plan proposé par les habitants de Boustane à la municipalité de l'occupation pour éviter la démolition de leurs maisons et la judaïsation de toute la région de Selwan après la protection du bâtiment colonial "Beit Yahuntan", malgré la décision de la cour suprême sioniste et les demandes du conseiller juridique de le démolir sous prétexte de la construction sans permission.