mardi 21 octobre 2014

Israel refuse la reconstruction de Gaza

Pendant que les différents souscripteurs font connaitre leurs conditions pour contribuer à reconstruire Gaza dont les infrastructures ont été détruites par l'armée israellienne (pont, routes, hopitaux, écoles, systéme d'épuration d'eau, etc)
Or l'état israelien vient de faire connaitre ses propres conditions, qui sont de refuser que cette reconstruction se fasse, en prétextant d'impossibles condition sécuritaires. En effet, le ministre de la défense israélien a assujetti un accord de son pays à une exigence non négociable :le démantèlement complet des tunnels reliant Gaza et l’Égypte
C'est ce qu'on peut lire sur une revue sioniste : Alyaexpressnews. Evidemment, il n'est pas possible de sursoir à la fermeture compléte de la frontiére entre Gaza et l'Egypte. 
Moshe Yaalon s’est exprimé lors d’une réunion hier soir avec l’ambassadeur des Etats-Unis : »Israël ne permettra pas l’introduction de matériel de construction dans la bande de Gaza si le Hamas rénove les tunnels »
Le Ministre de la Défense Moshe Yaalon a averti que si les tunnels du Hamas sont de nouveau rénovés afin de planifier une nouvelle offensive dans la bande de Gaza, Israël ne permettra pas la contrebande dans la reconstruction de Gaza.
Lors de la rencontre avec le Secrétaire général Ban Ki-moon, à New York, Yaalon a déclaré qu’Israël n’acceptera pas : « Nous avons un intérêt pour la population de Gaza afin de leur permettre d’améliorer leur situation économique et leur vie, mais il doit être clair que l’argent et le matériel ne doit pas aller vers le terrorisme », a précisé le ministre défense.
L’Autorité palestinienne a dit qu’elle hésite à accepter la responsabilité dans la bande de Gaza en dépit des propos de ses dirigeants . Yaalon a déclaré à la réunion que les dommages causés dans la bande de Gaza sont une conséquence de l’utilisation de boucliers humains du Hamas envers ses propres citoyens par le fait de cacher les armes dans les zones peuplées.
Le ministre de la Défense a déclaré que le Président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas préfère promouvoir des mesures unilatérales contre la délégitimation d’Israël et agir contre les institutions internationales, au lieu de s’asseoir dans des négociations directes. Yaalon a rencontré hier soir (lundi) à New York, l’ambassadeur américain aux Nations Unies, Samantha Power et lui a parlé du problème palestinien et les conflits du Moyen-Orient.
Yaalon a déclaré lors de la réunion que le gouvernement apprécie grandement le travail des États-Unis envers Israël : « les États-Unis sont un partenaire stratégique d’Israël et notre grand ami, et la relation avec les États-Unis est la pierre angulaire de la sécurité nationale d’Israël. Il ne faut pas obscurcir cette relation », selon les mots de Yaalon.
Bref, Israel refuse toute mesure visant à ramener la paix et fait confiance pour cela à son partenaire US. Cela va sans dire, mais c'est encore mieux en le disant.

La France doit reconnaître l’Etat de Palestine

Dans une initiative sans précédent pour un pays d’Europe occidentale, le premier ministre suédois, Stefan Löfven, annonçait, le 3 octobre, la reconnaissance par le Royaume de Suède de l’Etat de Palestine. Le 13 octobre, par le vote d’une motion, la Chambre des communes du Royaume-Unienjoignait le gouvernement britannique à faire de même.
Ces démarches politiques interviennent à un moment crucial de blocage manifeste du processus de paix israélo-palestinien. Le cycle de négociations longues et intenses, dans lequel les Etats-Unis s’étaient fortement impliqués, s’est conclu au printemps par un échec, et a été suivi, au cœur de l’été, par le conflit meurtrier de Gaza. L’échec de la diplomatie a, une fois encore, repoussé les perspectives d’un règlement définitif de ce conflit, laissant place aux compromis militaires et autres conférences de reconstruction. Une fois encore, une fois de trop.
SÉCURISER SON EXISTENCE
Dans ce contexte, l’initiative suédoise est très intéressante. Jusqu’à présent, l’idée qui prévalait était que la reconnaissance de l’Etat de Palestine devait être liée à la négociation. Pourtant, cet argument perd aujourd’hui de sa force. Chaque jour qui passe sans un règlement de paix durable entre Israël et Palestine écarte un peu plus la possibilité même de l’existence d’un Etat de Palestine viable, tant la colonisation à marche forcée des territoires occupés ampute le territoire du présumé futur Etat.
Pourtant, en Palestine, l’Etat est là. Et plus d’ailleurs que dans bien d’autres pays du monde. Or le ministre des affaires étrangères, Laurent Fabius, l’a rappelé lors de la dernière conférence des ambassadeurs, en août : « A partirdu moment où la négociation serait impossible ou n’aurait pas de conclusion, il faudrait évidemment que la France prenne ses responsabilités. » Alors il est temps. Temps que la France prenne ses responsabilités, et reconnaisse l’Etat de Palestine.
La France, fidèle à ses valeurs et à son engagement sur la question israélo-palestinienne, s’était honorée à dire « oui » aux Nations unies à l’accession de la Palestine au statut d’Etat non-membre. Il est désormais temps d’approfondir ce mouvement et de reconnaître l’Etat de Palestine afin de sécuriser son existence. Avant qu’il ne soit trop tard. Après la réconciliation palestinienne, il est urgent que la Palestine soit confortée pour retourner à la table des négociations dotée d’un élan nouveau. Même en diplomatie, surtout en diplomatie, les symboles comptent beaucoup.
Gilbert Roger (Sénateur socialiste, président du groupe d’amitié France-Palestine)

Palestine : pas à pas vers la reconnaissance

Début octobre, le Parlement suédois décidait de reconnaître l'Etat de Palestine, suivi, le 13 octobre, de la Chambre des communes britannique. Quelle "spectaculaire démonstration d'ignorance, d'illétrisme moral et de malveillance",s'insurge un chroniqueur de la radio israélienne Arutz7, qui relate que des votes similaires doivent avoir lieu prochainement en Irlande, Espagne, Danemark, France et Finlande.
Ces votes sont totalement déconnectés de la réalité du conflit, poursuit Mark Silverberg, analyste pour un centre de recherche israélien en politique étrangère. Il dresse la liste des 16 conditions qui, selon lui, devraient être remplies avant que "la reconnaissance d'un Etat palestinien fondé sur une solution à deux Etats devienne possible."
Parmi ces prérequis : que les Palestiniens reconnaissent Israël en tant qu'Etat-nation du peuple juif ; qu'ils acceptent la démilitarisation de Gaza et de la Cisjordanie ; qu'ils "changent leur culture de la haine en amendant les documents fondateurs qui proclament leur intention d'annihiler Israël" ; qu'ils "mettent fin à leurs actes de violence meurtrière en Israël et à la justification de la violence comme une forme légitime d'action politique", ou encore "ne plus tenter de porter des accusations de crimes de guerre à l'encontre d'officiers israéliens devant la Cour pénale internationale". 
La motion votée par la Chambre des communes britannique a beau être "symbolique et non-contraignante", explique de son côté Ramzy Baroud sur Middle East Eye, elle est bien plus significative que celle de n'importe quel autre Parlement. "Sans la Grande-Bretagne, le conflit n'existerait pas. Et Israël non plus, d'ailleurs", affirme-t-il, rappelant notamment le mandat britannique sur la Palestine, après le démantèlement de l'Empire ottoman, et le soutien de Londres au projet d'Etat juif (déclaration Balfour) – même si, comme le note ce dessin de Kichka, la Grande-Bretagne s'était finalement abstenue lors du vote sur la partition de la Palestine à l'ONU, en 1947.

Onu: la Palestine veut que les paramètres de son Etat soient définis

La Palestine appelle le Conseil de sécurité des Nations unies à soutenir son initiative pour définir les paramètres d'un Etat palestinien et établir le calendrier de sa création, a déclaré mardi l'ambassadeur palestinien auprès de l'Onu Riyad Mansour.
"Tant qu'une fenêtre d'opportunité ne s'est pas fermée, on doit reconnaître l'urgence d'actions constructives. C'est pour cette raison que nous avons demandé au Conseil de sécurité d'adopter un projet de résolution qui définisse et réaffirme les paramètres de l'Etat et fixe les délais concrets (de sa création, ndlr) pour mettre fin aux 47 ans d'occupation militaire israélienne de la terre palestinienne, y compris de Jérusalem-Est", a dit le diplomate lors d'une réunion du Conseil de sécurité consacrée au problème palestinien.
M.Mansour a exhorté le Conseil de sécurité et l'ensemble de la communauté internationale à soutenir cette initiative et a remercié la Suède et les parlementaires britanniques et espagnols de s'être prononcés en faveur de la reconnaissance de l'Etat de Palestine. Il a appelé les autres pays à imiter leur exemple.

Ban Ki-moon : « le cycle de construction et de destruction doit cesser » à Gaza

21 octobre 2014 – A l'occasion d'une réunion du Conseil de sécurité des Nations Unies sur la situation au Moyen-Orient, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a appelé mardi à mettre fin au cycle de construction et de destruction à Gaza qui s'est une nouvelle fois répété lors du conflit cet été.
La semaine dernière, M. Ban a participé à une conférence en Egypte sur la reconstruction de Gaza et s'est rendu dans ce territoire occupé. « J'ai vu des kilomètres de complète destruction », a-t-il expliqué mardi.
« Alors que l'hiver approche, j'exhorte la communauté internationale à avancer rapidement dans la distribution d'une assistance nécessaire », a-t-il ajouté.
« Le cycle de construction et de destruction doit cesser. On ne peut pas attendre de la communauté internationale qu'elle ramasse constamment les morceaux d'une nouvelle guerre et paie ensuite l'addition », a déclaré le Secrétaire général. « Comme je l'ai dit au Caire, faisons en sorte qu'il s'agisse de la dernière conférence sur la reconstruction de Gaza. »
Ban Ki-moon a salué la reprise prévue de pourparlers indirects sur un cessez-le-feu entre Israël et les Palestiniens sous l'égide de l'Egypte au Caire. Il a également reconnu les mesures prises par Israël pour réduire les restrictions sur les déplacements et le commerce en Cisjordanie et à Gaza. « Elles doivent être étendues », a-t-il dit.



Le Secrétaire général a rappelé que la stabilité à long terme de la région dépendait d'un accord de paix global conduisant à un Etat palestinien viable et indépendant. « La solution à deux Etats est la seule option viable pour une paix durable. Le moment est venu d'avoir du courage et une vision afin de faire les difficiles compromis qui sont nécessaires », a-t-il ajouté à l'adresse des dirigeants israéliens et palestiniens.
S'agissant du conflit à Gaza cet été, le Secrétaire général a déclaré attendre avec impatience une enquête par l'armée israélienne sur des incidents au cours desquels « des sites de l'ONU ont été frappés par des tirs et de nombreuses personnes innocentes ont été tuées. »
« Je prévois d'avancer avec une commission d'enquête indépendante chargée d'examiner les incidents les plus sérieux, ainsi que les cas au cours desquels des armes ont été trouvées sur des sites de l'ONU », a dit M. Ban.
Le Secrétaire général a rappelé qu'il s'était aussi rendu dans un kibboutz israélien qui a été frappé par des roquettes du Hamas et qu'il avait visité un tunnel construit par des combattants palestiniens pour lancer des attaques.
« Les Israéliens ont aussi souffert lors du conflit », a-t-il dit. « Je comprends complètement la menace sur la sécurité d'Israël que font peser ces roquettes et ces tunnels. En même temps, l'ampleur des destructions à Gaza a soulevé de sérieuses questions sur la proportionnalité et la nécessité de rendre des comptes. »

Gaza: reprise des négociations sur la trêve le 27 octobre

Un dirigeant du Hamas palestinien a indiqué lundi soir que les négociations indirectes entre Israéliens et Palestiniens reprendraient le 27 octobre au Caire pour consolider la trêve dans la bande de Gaza, déchirée par une guerre meurtrière durant l'été.
«Le Hamas et les mouvements palestiniens participeront à une session de négociations indirectes avec Israël le 27 octobre à l'invitation de l'Égypte», qui joue les médiateurs dans ces pourparlers, a affirmé le numéro deux en exil du Hamas palestinien Moussa Abou Marzouk au site du mouvement islamiste, al-Raï.
Le 26 août, Israël avait conclu un accord de cessez-le-feu avec une délégation palestinienne comprenant des représentants du Hamas, du Jihad islamique et de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP).
Les deux parties avaient ainsi mis fin à 50 jours d'une guerre qui a fait plus de 2140 morts côté palestinien, en majorité des civils, et plus de 70 côté israélien, quasiment tous des soldats. Les questions épineuses en revanche avaient été laissées en suspens.
La semaine prochaine, les Palestiniens vont donc aborder la question du port et de l'aéroport qu'ils réclament dans la bande de Gaza, une exigence qu'Israël rejette fermement.
Interrogé par l'AFP, l'entourage du premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou s'est refusé à tout commentaire sur cette annonce.

Esplanade des Mosquées: Israël peut faire «exploser la région», prévient le Fatah

Le Fatah, le parti du président palestinien Mahmoud Abbas, a estimé lundi que si Israël votait une loi divisant l'Esplanade des mosquées à Jérusalem il ferait «exploser toute la région».
Les Palestiniens affirment redouter que l'État hébreu n'assouplisse les conditions d'accès des juifs à l'Esplanade où se trouve la mosquée Al-Aqsa, le troisième lieu saint de l'islam. Conformément au statu quo qui régit les lieux saints de la Vieille Ville de Jérusalem, les juifs ne peuvent y pénétrer qu'à certaines heures ou sous stricte surveillance, mais n'ont pas le droit de prier sur le site, également sacré pour le judaïsme.
L'Esplanade, qui surplombe le Mur des Lamentations, est récemment devenue le centre de toutes les attentions et de toutes les tensions, M. Abbas appelant les Palestiniens à utiliser «tous les moyens» pour la protéger après des heurts suscités par la venue de juifs.
«Une loi israélienne instaurant une division physique de la mosquée Al-Aqsa ou des horaires séparés de visite serait illégale aux yeux du droit international et ferait exploser la région dans son ensemble», a estimé le Conseil révolutionnaire, plus haute instance du Fatah dans un communiqué.
Les autorités israéliennes imposent régulièrement des restrictions --notamment d'âge-- à l'entrée des musulmans. Les Palestiniens, qui dénoncent les provocations de certains juifs y accédant, redoutent qu'ils soient autorisés par une future loi à pouvoir y prier.
Samedi déjà, M. Abbas avait menacé de saisir les instances pénales internationales après les «agressions» de colons israéliens contre Al-Aqsa. «L'adhésion palestinienne aux instances internationales dont la Cour pénale internationale est une décision souveraine et des mesures seront prises avant la fin de l'année», a affirmé à ce sujet le Conseil révolutionnaire à l'issue de son congrès trimestriel qui s'est achevé lundi soir à Ramallah, en Cisjordanie occupée.
Lors de son congrès, la direction du Fatah a également examiné le projet de résolution réclamant une date butoir à l'occupation que les Palestiniens entendent proposer rapidement au vote du Conseil de sécurité de l'ONU. «Un échec du Conseil à s'acquitter de son devoir pour mettre fin à l'occupation israélienne ouvrira la voie à l'annonce de la fin du processus de paix», a prévenu le Fatah, alors qu'un veto américain menace de tuer dans l'oeuf ce projet de résolution.
Revenant sur ces pourparlers de paix, qui ont une nouvelle fois échoué au printemps après neuf mois de navette américaine pour tenter d'arracher aux Israéliens et aux Palestiniens un règlement du conflit qui dure depuis plus de 65 ans, le Fatah a estimé que «les négociations permettent à l'occupant israélien de faire durer l'occupation et de gérer le conflit plutôt que d'y mettre fin».
De telles discussions ne pourront reprendre «qu'à condition que la construction de colonies s'arrête à Jérusalem occupée, que les agressions contre Al-Aqsa cessent, que les frontières de la Palestine soit délimitées et que la date de la fin de l'occupation israélienne soit fixée», a poursuivi le mouvement.

Israël va fournir pour 4 milliards de dollars de gaz à l’Egypte

Une entreprise israélienne fournira du gaz naturel à l'Egypte, a déclaré un porte-parole de l'entreprise lundi, plus de deux ans après les sabotages qui ont endigué le flot de gaz égyptien fourni à Israël.
Pendant plus d'une décennie, Israël s'est appuyé sur l'Egypte pour environ 40% de ses besoins en gaz en conformité avec un accord d'exportation signé en 2005 par les deux pays, liés par un traité de paix.
Mais en avril 2012, l'Egypte a annulé le contrat, disant qu'Israël n'a pas respecté ses obligations financières de l'accord, dans une décision qui venait au milieu d'une série d'attentats à la bombe visant le pipeline utilisé pour transporter du gaz naturel vers Israël et la Jordanie.
Dimanche, les propriétaires israéliens du champ de gaz offshore de Tamar ont informé la bourse de Tel Aviv qu'ils avaient conclu un accord d'exportation de gaz naturel à l'entreprise égyptienne Dolphinus Holdings.
Un communiqué dit que Tamar était en "négociation exclusive" avec Dolphinus Holdings pour lui fournir jusqu'à 2,5 milliards de mètres cubes sur une période de sept ans.
Dolphinus Holdings "représente un consortium de grands consommateurs industriels de gaz égyptiens non gouvernementaux", selon Tamar.
Le gaz naturel serait transporté en Egypte par le même pipeline de gaz qui était utilisé par Le Caire pour exporter du gaz vers Israël et la Jordanie avant qu'il ne soit attaqué et paralysé par des saboteurs.
Les experts estiment que la transaction porte sur une valeur de 4 milliards de dollars (environ 3,13 milliards d'euros).
Tamar détient quelques 250 milliards de mètres cubes de gaz naturel, et se trouve à 80 kilomètres à l'ouest de la ville portuaire de Haïfa, dans le nord de la Palestine occupée par Israël.
Le géant américain Noble Energy détient 36% de Tamar, avec quatre autres partenaires israéliens qui détiennent des actions plus petites.
Il y a quelques mois, le gouvernement israélien a approuvé un nouveau plan permettant d'exporter jusqu'à 40% de la production des champs de gaz. Le premier ministre Benyamin Netanyahou a déclaré que les exportations rapporteraient quelques 60 milliards de dollars dans les caisses de l'Etat au cours des 20 prochaines années.

La communauté internationale promet de reconstruire Gaza... avec des ateliers de misère pour exploiter les ouvriers palestiniens

Par Max Blumenthal
Max Blumenthal est journaliste à AlterNet et l'auteur de "Goliath and Republican Gomorrah" (Basic/Nation Books, 2009). On peut le suivre sur Twitter à@MaxBlumenthal.

16.10.2014 - Le siège israélien de la Bande de Gaza a emmené dans son sillage un rituel tristement familier : l'armée israélienne détruit de grands pans de l'enclave côtière ghettoïsée, laissant derrière elle des dizaines de milliers de sans-abri, les vestiges du carnage et des monceaux de gravats. Ensuite, les diplomates occidentaux et arabes se précipitent vers une capitale du Moyen-Orient pour jouer les agents d'entretien de l'Etat juif, promettant des milliards d'aide pour nettoyer le gâchis laissé par Israël. Et, avec une régularité d'horloge, Israël détruit à nouveau tout un an ou deux après, bombardant Gaza avec une férocité sans précédent.
Exposition "Tahaluk" [Exténué] de l'artiste palestinien Iyad Sabbah, sur la plage de Gaza, une série de personnages en argile qui fuient leurs maisons, pour représenter le récent massacre perpétré par l'armée sioniste d'occupation dans le quartier de Shejaiya 
(source Jamal Dajani
Lorsque l'équipe internationale d'entretien d'Israël s'est réunie cette semaine au Caire avec un engagement de lever 5 milliards de dollars pour participer à la reconstruction des 8 milliards de dollars de dégâts causés par Israël à la population civile, le ministre israélien des Transports, Yisrael Katz, l'a assurée que ses efforts étaient parfaitement inutiles. "Les habitants de Gazadoivent décider s'ils veulent être Singapour ou le Darfour," a fait remarquer Katz, alignant la menace de génocide et le fantasme de la prospérité économique. "Ils peuvent choisir entre la reprise économique et la guerre et la destruction. S'ils choisissent la terreur, le monde ne devrait pas gaspiller son argent. Si un missile est tiré, tout disparaitra."
Les diplomates réunis au Caire ont entendu le message. Comme l'un d'entre eux l'a dit à l'AFP : "Nous avons vu que des projets d'infrastructure auxquels nous avons contribué ont été détruits." Le diplomate s'est plaint que les attaques israéliennes soutenues contre les infrastructures de Gaza "avaient provoqué une fatigue considérable chez les donateurs."
Johan Schaar, chef de la Coopération au développement au Consulat de Suède en Palestine Occupée a concédé que la capacité illimitée de violence d'Israël avait fait de la conférence une entreprise inutile. "On ne peut pas attendre de nous que nous revenions vers nos contribuables pour la troisième fois pour leur demander de contribuer à la reconstruction, et ensuite nous revenons simplement là où nous en étions avant que tout cela ne commence," a-t-il gémi. "C'est hors de question."
Seule environ la moitié des 5 milliards de dollars promis au Caire serait effectivement budgétée pour la reconstruction de Gaza. Le reste, selon le Premier ministre de l'Autorité Palestinienne Rami Hamdallah, permettrait de maintenir à flot son gouvernement non élu en Cisjordanie , où 44% des fonctionnaires sont employés dans le secteur de la sécurité - des policiers palestiniens payés au bénéfice de l'occupation israélienne. Sous le prétexte de restaurer les fonctions de base dans la Bande de Gaza, une entité qui sera inhabitable d'ici 2020 selon l'ONU, et qui est déjà considérablement invivable aujourd'hui, les diplomates au Caire ont trouvé une porte dérobée pour maintenir la police d'Etat qui dirige les bantoustans en constant rétrécissement de Cisjordanie .
"Sans une avancée politique, je pense que nous finirons par donner mais l'aide que nous avons déjà fourni sera reconditionnée," a déclaré un diplomate européen au service d'information des Nations Unies, IRIN. "En réalité, il n'y aura pas d'argent frais. Il n'y a pas beaucoup d'engagement politique ou d'espoir."
Les diplomates réunis au Caire savaient que la conférence des donateurs était une farce qui ferait peu pour soulager la souffrance de la population assiégée de Gaza. Pourtant aucun ne semble prêt à s'écarter du statu quo. Ils ont abordé la destruction de Gaza comme si elle était le résultat d'une catastrophe naturelle aléatoire et non la fureur maléfique d'une colonie de peuplement anachronique armée jusqu'aux dents par la seule superpuissance du monde. Evidemment, la violence israélienne contre la population civile de Gaza a été à peine mentionnée, pas plus que n'a été proposée la moindre mesure diplomatique contre elle. Et avec le Hamas interdit de participation à la conférence, le gouvernement de Gaza n'a pas pu soulever la question.
Ignorer l'occupation, légitimer le dictateur

Lorsque Kerry est monté à la tribune, il a promis 212 minables millions de dollars à Gaza, presque 700 millions de dollars de moins que ce que les Etats-Unis avaient donné après l'attaque israélienne de 2008-2009 connue sous le nom de Opération Plomb Durci. Puis il a commencé à se répandre en compliments sur les "efforts" du président égyptien Abdel Fatah al-Sisi, dont la première réalisation après qu'il a remporté l'élection par la fraude fut d'étouffer Gaza par le sud, en détruisant l'économie des tunnels qui permettaient de tout importer, des fournitures médicales aux matériaux de construction.
"Je pense qu'il est juste de dire, [Sisi a] réellement aidé à réaffirmer le rôle central que l'Egypte joue dans cette région depuis si longtemps," a dit Kerry, conférant au despote la légitimité qu'il recherche désespérément. On n'a pas oublié le coup d'Etat militaire et les massacres consécutifs des manifestants pacifiques, ni les 40.000 prisonniers politiques qui croupissent dans les geôles égyptiennes. Quelques heures après l'événement, Kerry a rencontré Sisi en privé pour lui promettre une livraison de 10 hélicoptères d'attaque Apache - sa récompense pour le boulot bien fait.
Kerry a salué Israël comme une nation généreuse qui prend des "mesures positives" pour aider à soutenir l'économie de Gaza et à remettre sur pied le territoire assiégé. Il a claironné que "de nouvelles mesures qui devraient permettre une augmentation du commerce des produits agricoles entreGaza et la Cisjordanie , et davantage de permis d'entrée en Israël pour les chefs d'entreprise palestiniens," omettant le fait qu'Israël a interdit l'entrée de tout matériel de construction à Gaza, retardant indéfiniment l'entrée de 60 camions. "Nous espérons voir beaucoup d'autres mesures positives annoncées et mises en œuvre dans les semaines et les mois à venir," a déclaré Kerry.
Enfin, Kerry a vanté un plan économique peu compris appelé L'Initiative pour l'économie palestinienne, affirmant qu'il s'agit d'une recette pour réduire le chômage palestinien à 8 pour cent - le même taux qu'aux Etats-Unis. Il a crédité McKinsey & Co, la société de conseil en gestion basée aux Etats-Unis qui a aidé Enron à exploiter la crise de l'énergie de la Californie, pour la production de l'analyse de l'Initiative pour l'économie palestinienne.
"Nous parlons d'un investissement réel qui produit de vrais emplois et des opportunités pour des milliers de Palestiniens," a proclamé Kerry, "et c'est ça qui fera la différence, à long terme."
Des ateliers de misère pour Gaza et des millions pour Tony Blair Inc.
Alors, qu'est-ce que L'Initiative pour l'économie palestinienne ?
Quand il a déployé le plan au Forum économique mondial 2013 en Jordanie, Kerry l'a salué comme "le plus grand, le plus audacieux et le plus ambitieux que tout ce qui a été proposé", promettant une injection de 4 milliards de dollars d'investissements dans l'économie palestinienne.
Malgré son optimisme, Kerry a éludé toutes les questions des journalistes sur les détails du plan. Tout ce qu'on a su, c'est que la mise en œuvre du plan serait supervisée par Tony Blair, le représentant entaché de corruption du Quartet qui a gagné près de 100 millions de dollars en conseillant un vaste réseau de sociétés, banques et dictateurs allant de Noursoultan Nazarbaïev du Kazakhstan à al-Sisi d'Egypte.
Pour donner une impulsion à l'initiative sur le terrain, Kerry a recruté Munib al-Masri, le magnat palestinien qui vit dans un manoir de style néo-italien (photos ci-dessus) sur les hauteurs de Naplouse, au-dessus du camp de réfugiés de Balata, où sévit une très grande pauvreté. Il s'est également adjoint le savoir-faire financier de Tim Collins, un donateur du Parti démocrate et vautour capitaliste dont la société Ripplewood Holdings spécialisée dans les rachat a liquidé l'entreprise Hostess, envoyant au chômage 18.000 travailleurs syndiqués. Ce fut donc eux les visionnaires désintéressés appelés par l'histoire pour sauver la Palestine.
L'année dernière, un homme d'affaire palestinien m'a procuré un document de 14 pages produits au nom du Quartet par McKinsey & Co, qui souligne les objectifs de l'Initiative pour l'Economie palestinienne. C'est un document bizarre qui analyse Gaza et la Cisjordanie comme si elles étaient des pays en développement normaux, dont les performances économiques pouvaient être optimisées avec juste un peu de savoir-faire technique et quelques stratégies de marketing innovantes. L'occupation de la Palestine par Israëln'est pas mentionnée une seule fois dans le document.
Les consultants de McKinsey y constatent que le ghetto emmuré de Gaza"est en-dessous des objectifs des indicateurs clés du tourisme," mais ces analystes intellos n'arrivent pas à dire pourquoi, ne faisant allusion qu'à "l'instabilité régionale" et la "faible prise de conscience de sites existants à destination touristique." Ignorant le siège israélien, le facteur qui fait littéralement de tout ce que McKinsey propose un délire total, l'entreprise propose "une gamme de nouvelles offres hôtelières (...) soutenues par un marketing agressif." Si seulement la Bande de Gaza pouvait trouver une marque gagnante, suggère McKinsey, des centres de thalassothérapie pourraient fleurir le long de son littoral, offrant de superbes vues du blocus naval d'Israël.
Pour ramener à la vie l'économie assiégée de Gaza, McKinsey appelle à la prolifération d'ateliers clandestins qui produiront en série des fermetures éclair et des boutons pour "des concepteurs haut de gamme sur les marchés israéliens du vêtement requérant des commandes personnalisées relativement petites qui ne sont pas bien traitées par les fabricants en gros." Voilà pour Singapour sur Méditerranée. Sous direction internationale, Gazadeviendrait un Bangladesh occupé, produisant l'attirail vestimentaire desfashionistas de Tel Aviv. Et peut-être les ouvriers des ateliers misérables deGaza pourraient même fabriquer les fermetures éclair d'une commande spéciale des uniformes de l'armée israélienne lorsque les branchés de Tel Aviv seront appelés pour la prochaine invasion au sol.
Presque chaque projet de construction et agricole envisagé par McKinsey a été annulé par le siège d'Israël et les attaques militaires qui l'accompagnent. Pas un seul dollar n'a été promis au Projet de traitement d'urgence des eaux usées du Nord de Gaza, qui a été souligné dans le document McKinsey comme l'une des principales réalisations du Quartet. Et aucune des unités de logement abordables proposées par McKinsey n'a été construite. Au contraire, Israël a endommagé ou détruit au moins 18.000 maisons à Gazacet été et effacé 128 entreprises lorsqu'il a réduit en miettes les installations déjà surchargées d'assainissement, de fournitures d'électricité et d'eau de la Bande. Voilà pour "le changement et les transformations" et "les plus grandes opportunités d'amélioration de la vie sur le terrain."
Même s'il a admis que l'aide à Gaza était une "solution de fortune", Kerry n'a offert aucun remède politique au-delà du plan-cadre pour deux Etats que le gouvernement israélien a déjà rejeté de façon retentissante plus tôt cette année. Ainsi son apparition au Caire et l'ensemble du spectacle de la conférence des donateurs ont ajouté une nouvelle couche de poudre aux yeux sur le statu quo brutal.
Pendant ce temps, tandis que les diplomates rentraient chez eux, les responsables israéliens ont intensifié leurs imprécations à vous glacer le sang. "Si une Opération Bordure défensive ne suffit pas, vous en aurez deux ou trois, jusqu'à ce que cesse la terreur du Hamas," a clamé le ministre des Transports Katz. "Je préfère 1000 mères palestiniens en pleurs que de laisser pleurer une seule mère juive."
Source : AlterNet
Traduction : MR pour ISM

Jérusalem-est : attaques contre l'installation de colons juifs


Des Palestiniens ont attaqué dans la nuit de lundi à mardi à coups de cocktails Molotov et de pierres l'un des bâtiments nouvellement occupés par des colons juifs dans le quartier palestinien de Silwan à Jérusalem-Est annexée, a indiqué la police.
L'attaque n'a fait ni blessés ni dégâts, a rapporté la police.
Mais elle illustre les tensions provoquées par ce que les Palestiniens dénoncent comme les entreprises de judaïsation de Jérusalem-est.
Les derniers incidents en date ont visé l'un des bâtiments dans lesquels des colons juifs avaient pris possession de dix nouveaux logements la nuit précédente.
Le 30 septembre, dans le même quartier, les colons s'étaient déjà emparés de 25 appartements, certains par la force. Leur arrivée avait provoqué des heurts et une salve de critiques de la part des Palestiniens et d'une partie de la communauté internationale.
La communauté internationale ne reconnaît pas l'annexion de Jérusalem-Est, où les Palestiniens veulent établir la capitale de l'Etat auquel ils aspirent. Israël considère de son côté Jérusalem comme sa capitale "unifiée et indivisible".
Le sujet est d'autant plus délicat que Silwan, quartier populaire ultra-majoritairement palestinien, se trouve tout près de la vieille ville et de l'esplanade des Mosquées, sacrée à la fois pour les juifs et les musulmans. L'esplanade et plusieurs quartiers de Jérusalem-est sont depuis plusieurs mois le théâtre de tensions grandissantes.

Deux jeunes palestiniens prennent d'assaut une colonie et jettent des cocktails Molotov

Deux jeunes palestiniens ont réussi à s’infiltrer, hier soir (20-10), dans la colonie de "Bethel" construite sur ​​le territoire des citoyens de la ville d’el-Bireh et le village de Biten et ont jeté des cocktails Molotov sur les maisons des colons avant de s'échapper. 
Les deux jeunes hommes ont réussi à couper la clôture électrique entourant la colonie et sont entrés puis ont jeté des cocktails Molotov sur les maisons des colons. Ils se sont ensuite retirés sans que personne ne s’aperçoive. 
À la suite d'un incendie dans l’une des maisons des colons, de grandes forces de l'armée israélienne sont arrivées à l’endroit et ont fermé la région puis ont tiré des Bombes d’éclairage t ont effectué un processus de ratissage à la recherche des militants palestiniens. 
Aucun parti palestinien n’a adopté cette opération jusqu'à présent et aucune victime dans les rangs des colons n’a été signalée.

Les mosquées incendiées de la Cisjordanie tirent la sonnette d’alarme

De plus en plus, au fil des ans, les actes criminels commis par les colons sionistes se multiplient. Plusieurs mosquées sont incendiées ces derniers temps, à l’instar de la mosquée mère : la sainte mosquée d’Al-Aqsa.
Pas plus loin que mardi dernier, le 14 octobre 2014, la mosquée d’Abou Baker As-Siddiq, dans le village d’Aqraba, au sud de Naplouse, a connu un nouvel incendie. En fait, un certain nombre de colons sionistes ont cassé les portes et les fenêtres de la mosquée d’Abou Baker As-Siddiq, ont écrit des slogans discriminatoires sur ses murs et ont mis le feu à ses coins.
Les réactions ?
Le Palestinien Mohammed Diriyya, du village d’Aqraba, souligne au correspondant de notre Centre Palestinien d’Information (CPI) que les colons sionistes mènent intentionnellement leurs attaques contre les mosquées, car ils savent que de tels actes provoquent les Musulmans au plus haut point. Les Musulmans ne doivent pas rester silencieux face à de telles humiliations.
Il ajoute que l’incendie de 1968 et les agressions successives contre la sainte mosquée d’Al-Aqsa n’ont pas suscité de réactions adéquates de la part du monde islamique. Cela a encouragé les colons sionistes à commettre plus de crimes et les autorités de l’occupation sioniste à viser l’identité de toute la terre de la Palestine.
Viser les lieux saints
Ghassan Daghlis, responsable du dossier de la colonisation du nord de la Cisjordanie, confirme au correspondant de notre Centre Palestinien d’Information (CPI) que ces agressions font partie de toutes ces agressions à répétition menées de la part des colons sionistes extrémistes contre les lieux saints islamiques et chrétiens.
Incendier les mosquées islamiques est une politique déjà planifiée poussant les attaques contre les lieux saints vers l’escalade, souligne Daghlis.
Ces dernières années, des colons sionistes ont mis le feu à plusieurs mosquées des villages de Hossan, sous-préfet de Bethléem, des villages de Yassouf, sous-préfet de Silfit, des villages d’Al-Laban Al-Charqiya et Al-Moghir, sous-préfet de Ramallah, des villages de Hawara, sous-préfet de Naplouse.
Incendier les saints Corans
Le Palestinien hadj Mahmoud Moslih, du village de Yassouf, a été témoin de l’incendie dont la mosquée de son village a été l’objet, il y a quelques années de cela.
Dès que les colons sionistes investissent une mosquée, confirme-t-il, ils font des exemplaires du saint Coran un tas et y mettent le feu.
Après ce grand défi à tous les Musulmans, les colons sionistes écrivent des slogans en hébreu sur les murs, slogans qui insultent le Prophète (S) et prolifèrent des menaces contre les fidèles. Le slogan « Nous allons tous vous incendier » en est un exemple.
La méthode qui consiste à mettre le feu aux mosquées de la Cisjordanie est partout pareille. Cela confirme que le fil conducteur est le même. Les Musulmans sont visés de façon discriminatoire, a-t-il indiqué.
Pour sa part, Youssef Adis, ministre palestinien des legs et des affaires religieuses, a dit dans une déclaration de presse, après l’incendie de la mosquée d’Abou Baker As-Siddiq, dans le village d’Aqraba, qu’il y a des déclarations israéliennes pleines de haine et de discrimination. Ces déclarations appellent à fermer la sainte mosquée d’Al-Aqsa et à empêcher les fidèles musulmans d’y entrer. Ces déclarations émanent d’hommes politiques et de députés israéliens. Ces déclarations viennent pour pousser la région vers une guerre religieuse et vers une violence sans précédent.
Il a enfin appelé le monde entier et les établissements juridiques et culturels à intervenir afin de stopper ces tentatives israéliennes et afin de protéger l’identité et la culture de notre peuple palestinien.

La prison de Ramon sous tension

Le club du captif palestinien a déclaré lundi soir 20/10, qu'un état de tension règne sur la prison israélienne de Ramon, en raison des protestations des prisonniers contre les politiques arbitraires menées par l'administration pénitentiaire israélienne.
Les prisonniers ont protesté contre l'installation des dispositifs d'interférence par l'administration pénitentiaire israélienne, ce qui cause plus de maladies très dangereuses et des problèmes de santé sur les prisonniers, en plus de l'interdiction continue de la diffusion de plusieurs chaînes satellitaires palestiniennes et arabes.
Le club a déclaré dans un communiqué que les prisonniers ont décidé de fermer la prison complètement.

boycott: perte significative dans la plupart des grandes sociétés israéliennes

La société israélienne "Soda Stream" dont le siège a été bâti sur la colonie "Maalih Adomim" près de la ville de Jérusalem occupée a subi de lourdes pertes dans ses bénéfices. Le cours de ses actions a donc fortement chuté dans les marchés internationaux.
Cela est le fruit de l’activisme du mouvement du Boycott international BDS depuis le début du mois de février dernier. La société a subi la pression de militants qui appeler au boycott depuis plusieurs pays à travers le monde. A cela s’ajoute la vague de boycott populaire à l’intérieur des territoires occupés.
La société a estimé  à 125 millions de dollars son profit lors du troisième trimestre de cette année. C’est donc une chute de 13.5% par rapport aux bénéfices de l’année dernière à la même époque. Le déficit de l’entreprise s’élève donc à 25 million de dollars selon les experts de Wall Street pour la croissance économique de toutes les sociétés du monde.
Mahmoud Nawajaa, Coordonnateur général du comité national, a déclaré que le mouvement de boycott BDS a joué un rôle principal dans le déficit de la société Soda Stream dont le siège est sur la colonie Maalih Adomim près de Jérusalem occupée qui a perdu près de la moitié de la valeur de ses actions dans les bourses internationales.
Il est important de noté que la diminution des parts de la société dans les marché internationaux est de 18% dans les échanges de capitaux. Le prix d’une action de la société est maintenant de 23 dollars uniquement, c’est le taux le plus bas depuis la création de société malgré le fait que le directeur législatif de la société ait nié en début d’année 2014 l’impact du boycott sur l’économie de la société.

La terreur d’Ebola frappe Israël

Des sources médiatique hébreux ont rapporté que de nombreuses tentes médicales ont été montées à l’entrée du centre médicale Rambam, dans la ville occupée de Haîfa pour exécuter les demandes du ministère de la santé du gouvernement israélien qui a demandé de mettre en place deux centres pour accueillir les éventuels cas de personnes atteintes par le virus Ebola.
Après avoir monté les tentes médicales par les services d’urgences du ministère de la santé sioniste, les infirmières de Rambam ont suivi une formation rapide pour utiliser les tentes et les « transporteurs de malades » spéciaux qui sont entièrement fermés.
Des sources israéliennes ont mentionné hier un cas atteint du virus Ebola, mais le ministère de la santé a rapidement nié cette information, assurant qu’il n’y a pas le moindre cas dans la zone.

Cisjordanie: 5 adolescents kidnappés par l'Occupant israélien

Ce lundi  matin à l’aube, les forces de l’occupation ont arrêté 5 jeunes lors de descentes et de perquisitions de plusieurs maisons en Cisjordanie occupée.
Des sources locales ont déclaré que les forces de l’occupation ont lancé un assaut, la nuit dernière contre un village à l’est de  Bethléem et ont arrêté le jeune Saber al-Amrou (20 ans), après une descente sur la maison de sa famille, le jeune Maher Mohamed Ghanem (24 ans), après avoir lancé un assaut contre Bab AlKhidr, au sud de la ville et la descente contre la maison de sa famille qui a été perquisitionnée. Les forces de l’occupation ont aussi confisqué son ordinateur personnel.
Dans la ville de Hébrn, les forces de l’occupation on arrêté un homme âgé, Moustafa Abdelqader Abu Awad (60 ans), ainsi que son fils Ihab Abu Awad (21 ans), dans le camp Al Fawar au sud de la ville après que leur maison ait été perquisitionnée.
Cependant, à Jénine des sources sécuritaires ont déclaré que les forces de l’occupation ont arrêté le jeune Fathi Rassmi Jarar (27 ans) au niveau d’un barrage militaire improvisé au carrefour du village de Sanour, au sud de la ville.

Violents affrontements à Silwan

De violents affrontements ont éclaté tard le lundi soir (20/10) entre des dizaines de jeunes palestiniens et des colons sionistes qui ont pris contrôle par la force de deux maisons, dans la ville de Silwan à Jérusalem.
Le site du journal "Yediot Aharonot" a indiqué que "des dizaines de jeunes palestiniens avaient tiré des feux d'artifice et des cocktails Molotov en direction d'une maison palestinienne prise par les colons mais personne n'a été blessée".
Les forces de la police de l'occupation sioniste ont dispersé les manifestants et ont lancé des gaz lacrymogènes et des bombes assourdissantes.
Huit familles de colons avaient confisqué deux maisons situées dans le quartier de Silwan à Jérusalem.

L’armée sioniste retire la garde de 9 colonies autour de Gaza

L’armée sioniste a décidé de retirer, hier, la garde de 9 colonie qui environnent Gaza, à la fin de longues séances de discussions et des évaluations de sécurité.
Un journaliste de la dixième chaîne hébreu des affaires du Sud "Almog Poker" a déclaré que la décision a été une surprise, après moins de deux mois de la fin de la guerre menée sur la bande de Gaza, tandis que des sources militaires ont dit que la décision a été prise après une étude approfondie de la situation de la sécurité et de la participation des conseils des colonies.
"Les colonies en question sont: "Zikkim, Ckramaah, Yad Mordechai, Mavlassam, Saed, Beeri, Nir Oz et Nir Yitzhak", a-t-il ainsi souligné. 
Des sources de l'armée ont affirmé que le retrait de la garde n’affectera pas la sécurité des colonies.
L'armée avait décidé, il y a quelques mois, de retirer les soldats qui gardent la majorité des colonies de l’"enveloppe de Gaza", puis les ont redéployés pendant la guerre et après l’augmentation des processus d'infiltration à travers les tunnels.

Un universitaire extrémiste israélien appelle à la liquidation des Palestiniens

Un universitaire sioniste bien connu pour son extrémisme a appelé à la liquidation du peuple palestinien.
Le professeur chargé de cours à l'Université sioniste de "Bar-Ilan", Hillel Weiss, a écrit sur sa propre page dans le site de réseautage social «Facebook» un commentaire dans lequel il a déclaré que «la liquidation du peuple palestinien est une obligation et les mouvements arabes existent pour tuer et pour diffuser la folie», selon ses allégations.
Le journal Jérusalem Online a déclaré, hier (20/10), que Weiss n'a pas regretté ses déclarations. Il a même ajouté dans une interview télévisée que "le fait qu’Abou Mazen nous traite de meurtriers devant l’Assemblée générale des Nations Unies m’a énervé", prétendant que les déclarations du président de l'Autorité palestinienne l’avaient poussé à lancer cet appel.
Weiss, qui est président de la soi-disant «Amis du Temple », avait décrit le peuple palestinien comme une «minorité sans importance », en ajoutant dans une publication sur "Facebook": "Vous ne représentez pas un peuple, vous êtes une minorité qui n'a pas d'importance, et il serait mieux pour vous de vous précipiter à quitter Israël volontairement", a-t-il dit.

Le conseil législatif exige une pression internationale pour libérer ses députés enlevés

Le conseil législatif palestinien a salué la demande de l'Union Parlementaire Internationale pour libérer les députés palestiniens détenus dans les prisons de l'occupant israélien, tout en considérant que cette demande est un pas dans la bonne direction.
Il a appelé à intensifier les efforts internationaux visant à faire pression sur l'occupation dans le but de libérer les députés enlevés.
Il est à noter que les forces armées occupantes détiennent 12 députés palestiniens dans leurs prisons, dont la majorité appartiennent au bloc "Changement et Réforme" qui représente le mouvement du Hamas au Conseil législatif palestinien, dirigé par le président du Conseil, Aziz Dweik.
Dans un communiqué publié mardi, le conseil a appelé les unions, les Forums parlementaires et les parlements du monde entier à la nécessité de former des groupes de pression internationaux dans le but de forcer l'occupant à respecter les règles du droit international dans son traitement des détenus palestiniens dans ses prisons, en particulier ces députés qui sont soumis à la détention administrative sans accusation, tout en insistant sur l'importance de les libérer.

Un prisonnier libéré : les conditions des prisonniers s'aggravent avec la punition collective

L’ex-prisonnier libéré Ayman Arais (34 ans) de Tulkarem, qui a été libéré de la prison du Néguev après avoir purgé une peine de prison de 11 ans, a déclaré que les conditions de vie des prisonniers sont très difficiles par rapport aux années précédentes, en particulier suite aux punitions collectives infligées par l’administration pénitentiaire depuis Juin dernier.
Arais a ajouté que plusieurs restrictions sont imposées sur eux et un grand nombre d'entre eux sont privés de visites, ajoutant que même les détenus qui sont autorisés à recevoir des visites doivent attendre longtemps. L’administration pénitentiaire a même essayé de différencier la nature des sanctions imposées en vue d’éloigner les prisonniers.  
Il a ajouté qu’avec l'arrivée de l'hiver, les souffrances augmentent dans la prison du désert du Néguev, surtout qu’un certain nombre de prisonniers sont détenus dans des tentes, en soulignant que le nombre de prisonniers dans le Néguev a dépassé les 1300. Le Néguev est considéré comme étant l'une des plus grandes prisons détenant des palestiniens.

L'occupation ferme le village de Bourin au sud de Naplouse

Les forces armées de l'occupant israélien ont fermé mardi matin le village de Bourin au sud de la ville de Naplouse et ont imposé un cordon militaire, sous prétexte que des cocktails Molotov ont été lancés sur les voitures des colons.
Le correspondant du CPI a cité de témoins oculaires que les forces armées occupantes ont pris d'assaut plusieurs maisons dans la zone occidentale du village de Bourin à proximité de la route menant à la colonie "Yitzhar", sous prétexte que les jeunes hommes du village ont lancé des cocktails Molotv sur les voitures des colons passant sur cette route.
Les témoins ont ajouté que les forces armées occupantes ont fermé toutes les entrées menant aux villages et ont empêché les habitants du village de se rendre sur leur lieux de travail et aux écoles en dehors de la ville.

Appels à libérer un détenu handicapé des prisons sionistes

Des parties juridiques palestiniennes ont appelé les institutions internationales actives dans le domaine de la défense des prisonniers à intervenir immédiatement pour libérer le citoyen palestinien Mahmoud Jamil Abou al-Kamel (24 ans), qui est détenu dans les prisons de l'occupant israélien, alors qu'il est handicapé.
Le centre des prisonniers de Palestine a déclaré mardi dans un communiqué que l'occupation a arrêté le prisonnier handicapé Abou al-Kamel en août dernier, après avoir défoncé les portes de sa maison qu'ils ont envahie et saccagée.
Il a souligné que les forces armées de l'occupant israélien ne lui ont pas permis d'utiliser son fauteuil roulant, sauf après l'intervention de sa famille qui a déclaré qu'il est handicapé et ne peut pas marcher.
Le centre a ajouté que le prisonnier Abou al-Kamel a été touché par des balles réelles à l'abdomen et au dos lors d'un raid mené par des soldats israéliens dans le camp de Jénine et l'assassinat du martyr Abou Haija en Mars dernier, ce qui a causé une incapacité totale de marcher, et il ne peut se déplacer qu'avec l'aide de béquilles ou un fauteuil roulant.
Le communiqué a déclaré qu'il était prévu de lui faire subir une opération chirurgicale, mais son arrestation par les forces armées occupantes l'a privé de cette intervention, tandis que l'administration pénitentiaire israélienne refuse de le lui permettre et empêche de lui donner le médicament approprié. Sa vie est par conséquent en grand danger d'autant plus qu'il est interdit de visites de ses proches depuis son arrestation pour des prétendues raisons de sécurité.

Sud de Naplouse : Les colons ouvrent deux nouveaux avant-postes coloniaux

Les colons sionistes ont ouvert deux nouveaux avant-postes coloniaux dans le Kharbat Yanoun près de la ville d'Akroba dans le sud de la ville de Naplouse.
Le responsable du dossier de la colonisation dans le nord de la Cisjordanie occupée, Ghassan Daglas, a déclaré que les colons ont installé un nouvel avant-poste colonial dans la région sud de Kherbat Yanoun, et un autre dans le nord-est de Kherbat.
Daglas a ajouté que les colons ont mis en place de nouveaux bâtiments et des maisons mobiles et ont creusé des routes pour atteindre les deux zones, ce qui signifie effectivement la confiscation de centaines de dunums agricoles appartenant à des résidents palestiniens du Kherbat.
Il a souligné que le lancement de ces deux avant-postes colonies s'inscrit dans le cadre des mesures visant à l'expansion coloniale dans le Kherbat et l'expulsion de ses habitants, via la destruction du réseau électrique et de la démolition de maisons.

L’occupation condamne à la prison ferme des prisonniers de Naplouse

Le tribunal militaire de l’occupation israélienne a rendu une décision imposant des amendes financières et un emprisonnement réel contre des prisonniers du village d'Asira, au sud de Naplouse, dans le nord de la Cisjordanie occupée.
Selon des sources des droits de l'homme, la Cour a condamné le captif Sari Asayrah, à huit mois de prison et une amende de deux mille shekels et le prisonnier Jihad Asayrah à la prison ferme pour une période de 7 mois et une amende de 1500 Shekels.
Le tribunal a également condamné la prison ferme pour une période de 9 mois contre le captif Mohammed Saleh et une amende de trois mille shekels, en plus de 7 mois de prison contre ​​le prisonnier Khaled Shawish et une amende de trois mille shekels.
Les sources ont indiqué que le tribunal a condamné à la prison ferme pour sept mois le prisonnier Mohammed Ahmed et une amende de mille shekels, alors que le procès du prisonnier Muatasim Saleh a été reporté à une autre date.

Devant la Prison d’"Ofer" : Des dizaines d'étudiants blessés dans des affrontements

Un certain nombre d'étudiants palestiniens ont été blessés par des balles en caoutchouc et des dizaines d'autres ont souffert de suffocation lors des affrontements qui ont éclaté,  cet après-midi (21/10),  en face de la prison d'Ofer à l'ouest de Ramallah.
Notre correspondant a expliqué que le Front Populaire pour la Libération de la Palestine a organisé une marche a été organisée par les étudiants dans les universités de la Cisjordanie allant vers la prison d'Ofer le jour de la mémoire de l'assassinat du ministre sioniste Rehavam Zeevi qui a été abattu par un groupe militaire des Brigades du martyr Abou Ali Mustafa le 17 Octobre 2001.
Les étudiants ont commencé la marche à partir du centre ville de Ramallah vers le barrage militaire d'Ofer, où ils ont allumé des pneus en caoutchouc et lancé des pierres sur les soldats israéliens ainsi que des cocktails Molotov.
Des sources médicales officielles ont cité à notre journaliste que les équipes médicales ont soigné des dizaines de cas d'asphyxie, en plus des deux blessés à la jambe par des balles en caoutchouc.
Le bloc Progressif- la partie étudiante du Front Populaire- a appelé à une escalade contre l'ennemi sioniste coïncidant avec l'escalade de ses attaques à Jérusalem et dans divers domaines.

Les renseignements de l’AP détiennent un jeune palestinien pour son soutien à "al-Aqsa"

La famille du détenu politique Abdallah Adeis (27 ans), de la ville de Hébron, a déclaré que l'agence de renseignement de l’AP a refusé de le libérer et le tient toujours en garde à vue à son siège depuis cinq jours.
La famille a précisé qu’Abdullah a été arrêté quand il est allé prier à la mosquée Al-Hussein dans la ville d’Hébron, vendredi dernier (17/10).
Un évènement avait été lancé à partir de la mosquée, en solidarité avec la mosquée Al-Aqsa dans une campagne intitulée "al-Aqsa on arrive!" mais a tout de suite été réprimé par les dispositifs de l’AP qui ont attaqué les participants et arrêté un certain nombre d'entre eux.

Abou Marzouki arrive à Gaza pour sa 2ème visite depuis la fin de la guerre

Dr. Moussa Abou Marzouk, membre du Bureau politique du mouvement du Hamas et son responsable du dossier de la réconciliation, est arrivé à la Bande de Gaza, le mardi 21/10, avant-midi, via le passage de Rafah.
L'Agence "Quds Press" a cité d'un responsable au passage de Rafah, en disant que Dr. Moussa Abou Marzouk est arrivé, le mardi avant-midi, au passage de Rafah puis vers la Bande de Gaza, pour une visité déjà déclarée.
Il est à noter que c'est la deuxième visite de Dr. Moussa Abou Marzouk qui vit au Caire, à la Bande de Gaza, depuis la fin de la guerre israélienne sur la Bande de Gaza il y a deux mois.

Haniyeh reçoit Fattouh : Un débat concernant les défis

Ismaïl Haniyeh, ancien premier ministre et vice-président du Bureau politique du mouvement du Hamas, a reçu hier lundi 20/10, l'ex-président de l'AP, Rawhi Fayttouh, à Gaza.
Le bureau de Haniyeh a déclaré dans un communiqué dont notre CPI a obtenu une copie que Haniyeh et Fattouh ont discuté les moyens de faire face aux défis actuels de la question palestinienne, tout en confirmant la nécessité de réaliser une percée dans la mise en œuvre des dossiers de la réconciliation et renforcer l'unité nationale.
Fattouh est l'un des principaux dirigeants du mouvement du Fatah et était le président du conseil législatif palestinien et travaille actuellement comme le représentant personnel du président de l'AP, Mahmoud Abbas.