vendredi 24 octobre 2014

FREE PALESTINE : Premier festival international pour la liberté de la Palestine (Concert ; Interventions ; Expositions, Spécialités orientales, Théâtre et basket pour les enfants……) aux Docks de Paris, le samedi 1er novembre 2014, de midi à minuit, aux DOCKS de PARIS – EUROSITES : 50 avenue du Président Wilson. 93200 Saint Denis La Plaine - Métro : Front Populaire (ligne 12)
Avec des musiciens et des personnalités venus du monde entier, nous serons des milliers à exiger, samedi 1er novembre 2014, la liberté pour la Palestine et des sanctions contre l’occupant israélien.
Seront présents, sur scène :
  • Mohammed Assaf (« Arab Idol »)
  • HK et les Saltimbanks – MAP
  • Gnawa Diffusion – Amazigh Kateb
  • Rim El Banna
  • La Compagnie Jolie Môme
  • Phil Mansour (le troubadour australien de la Palestine)
  • La troupe de Dabké « Palestine »
  • Jony McLoad
  • La troupe de chant et musique « Al Quds »
  • La Jonction
  • Abdel, chanteur compositeur, guitariste 
Parmi les intervenants :  Ronnie Kasrils (Afrique du Sud), Jean Ziegler (Suisse), Mahmoud Sarsak (Palestine),  Sahar Francis (Palestine), Jacques Gaillot (France), Carlos Latuff (Brésil), Maurice Rasjfus, Hana Salah (Palestine), Jamila El Abbash (Palestine), Ian Burnat (Palestine), Annette Groth (députée au Parlement allemand, Die Linke …
Les billets sont en vente : 15 € pour l’ensemble de la journée, de midi à minuit (20 € sur place le 1er novembre), gratuit pour les enfants de moins de dix ans.
Achat en ligne sur : https://www.weezevent.com/free-palestine-evenement-concert (et dans toutes les grandes surfaces, dont la FNAC), ainsi qu’à la librairie Résistances (www.librairie-resistances.com
ÉVÉNEMENT AU PROFIT DE DEUX ASSOCIATIONS PALESTINIENNES :
  • ADDAMEER (Association de défense des prisonniers palestiniens)
  • NEBRAS EL AJYAL (Association pour les handicapés de Gaza)
 Avec le soutien de  :
INTERNATIONAL : Boycott National Committee (BNC, Palestine) – Australian Friends of Palestine – Women for Palestine (Australia) – Codepink (USA)- Scottish PSC (Palestine Solidarity Campaign)- CPJPO (Luxembourg)- ABP Liège (Belgique) – BDS Suisse- ACOR (Association Romande COntre le Racisme, Suisse) – Football Against Apartheid (UK)- Association Belgo-Palestinienne de Liège (Belgique) – – BDS Maroc – PALMED (Association de médecins européens pour la Palestine).
FRANCE  : Femmes en lutte 93, Les Amis d’Al-Rowwad, Nanterre Palestine- Droits Devant, Collectif Georges Ibrahim Abdallah, Collectif Palestine 69, Musiciens pour Gaza, PALMED (Association de médecins européens pour la Palestine), Club de foot « FREE PALESTINE 93 » ( FSGT 93 Foot à 7), Association Repères (Libourne), Collectif Caladois pour la Palestine, Comité Poitevin Palestine, Collectif de Soutien à la Résistance Palestinienne 59-62, Croissant Fertile, LGBT/OM, Fédération Total Respect (Tjenbé Rèd), Onzième DOM, Collectif « Non à Guerlain ! Non à la négrophobie ! », UJ2FOM (Union juive des Françaises & Français d’outre-mers), Cégom (Collectif des Etats-Généraux d’Outre-Mer – Fédération des Français/es d’outre-mers), Collectif Freedom For Palestine Belfort-Montbéliard, Les Désobéissants, Collectif Palestine 43, Les Ramoneurs de Menhirs, « Justice pour la Palestine », Indigènes de la République, l’Ambassade de Palestine en France, et France Maghreb 2.

Nettoyage ethnique par tous les moyens : la véritable politique israélienne de la "paix"

Par Ilan Pappé et Samer Jaber
Le professeur Ilan Pappé est directeur du Centre européen des études palestiniennes à l'université d'Exeter (Angleterre) et auteur de 15 livres parmi lesquels Le Nettoyage ethnique de la Palestine (2007), Une Histoire de la Palestine moderne : une terre, deux peuples (2006), La Guerre de Gaza (avec Noam Chomsky) (2010) et son dernier livre, en 2014, L'Idée d'Israël. Samer Jaber est militant politique et chercheur. Il est directeur général de Dar el-Karma Inc. pour les Médias, les Recherches et les Publications. Il est titulaire d'une maîtrise en développement durable international de l'Université Brandeis (Massachusetts, Etats-Unis) et il a étudié à la faculté Kennedy de l'Université d'Harvard et au MIT. Il a été emprisonné pendant 6 ans dans les prisons israéliennes pour ses activités politiques pendant la Première Intifada palestinienne.

Les pins sont apparus en Palestine avec l'établissement de l'Etat d'Israël. Le pin est en général une espèce européenne qu'on ne trouvait pas au Moyen-Orient avant le 20ème siècle. Il a été implanté en Palestine par les colons sionistes pour deux raisons principales. Tout d'abord, il donnait aux nouveaux colons juifs le sentiment que l'endroit où ils avaient émigré était en quelque sorte une partie de l'Europe. Et si la Palestine devait être "européanisée" de manière à être également "civilisée" - la population locale inférieure serait remplacée par une population supérieure. Ainsi le sionisme n'était pas seulement la rédemption d'une ancienne terre, il était aussi la revitalisation de ce qui était, aux yeux de ses adeptes, un désert arabe tant d'un point de vue écologique que culturel.

Les pins de la forêt de Yatir, utilisée pour déplacer les habitants bédouins du village non reconnu de Atir. La légende de la photo originale, sur le site israeltoday.co.il, dit : "Depuis la formation de l'Etat d'Israël, les planteurs forestiers ont été occupés à créer des forêts en terre sainte, qui étaient, depuis des siècles, une terre nue et désolée."
La seconde raison de leur importation était plus pratique : ils ont été amenés pour couvrir le nettoyage ethnique de la Palestine qui a eu lieu en 1947-1948 et qui a produit la Catastrophe palestinienne, la Nakba. Le pin, dont la croissance est rapide, a été largement utilisé pour créer des parcs nationaux et de loisirs israéliens pour masquer les ruines des villages et des quartiers palestiniens détruits qui avaient été évacués par la force en 1948.
Ces forêts ont été présentées plus tard comme les "poumons verts" d'Israëlformant un tapis écologique pour couvrir une terre autrefois aride. Le plus grand de ces "poumons" est le Parc national du Mont Carmel, près d'Haïfa, l'un des premiers projets qui a essayé d'effacer la vie et la société palestiniennes qui existaient là depuis des siècles. Cette forêt s'étend sur des villages remarquables tels que Ijzim, Umm al-Zinat et Khubbaza, qui ont disparu et qu'on ne trouve plus sur aucune carte.
La méthode ne s'est pas arrêtée en 1948. Quand Israël a occupé laCisjordanie et Jérusalem en 1967, à nouveau des pins ont été plantés pour couvrir la nouvelle vague de villages détruits : Imwas, Yalo et Beit Nouba, dans la Vallée de Latrun, près de Jérusalem. A leur place, le "poumon vert" du Parc du Canada est apparu comme terrain de loisirs cachant l'inhumanité du dépeuplement des villages.
Couvrir le nettoyage ethnique avec des pins est probablement la méthode la plus cynique employée par Israël dans sa volonté de s'emparer d'autant dePalestine que possible avec le moins possible de Palestiniens en elle. Comme tous les autres moyens qui seront décrits ici, on peut les trouver à chaque moment historique depuis que le sionisme est apparu sur la terre de Palestine.
Un autre moyen utilisé en 1948 et en 1967 fut de renommer les villages palestiniens comme colonies juives - le plus souvent en donnant à la nouvelle colonie le nom arabe d'une communauté palestinienne détruite. En 1949, un Comité d'attribution des noms a facilité la transformation des villages détruits en 1948 en "hébreuisant" leurs noms arabes, et c'est ainsi que le village palestinien de Lubya est devenu le Kibboutz Lavi et que la ville palestinienne d'Asqalan est devenue la ville israélienne d'Ashkelon. Après l'occupation de 1967, la colonie de Tekoa a été construite près du village de Tuqu', en Cisjordanie , et sur ses terres.
Les principaux moyens ne furent cependant pas les arbres et le changement de noms - ce fut, et c'est toujours, la colonisation. Pour que cette entreprise réussisse, il faut que la société juive israélienne accepte et approuve perpétuellement la méthode illégale du 19ème siècle, même en 2014.
Quelque part en Cisjordanie occupée - une Palestinienne, stoïque, assiste à l'invasion de son domicile

Les Israéliens ordinaires considèrent l'expansion colonialiste israélienne enCisjordanie comme normale et nécessaire. Pour la plupart d'entre eux, il s'agit d'un droit historique et pour les autres, l'adaptation à la croissance naturelle de la population dans les colonies juives existantes la justifie. En effet, la colonisation de la Cisjordanie a annexé de grandes parties du territoire à Israël (indépendamment de tout éventuel accord de paix futur). Les Palestiniens vivant dans le voisinage des colonies sont soumis à d'autres moyens de nettoyage ethnique et de poursuite de l'expropriation de leurs terres, y compris être assiégés au moyen de fils de fer barbelés, clôtures, murs, barrières et l'emprisonnement dans leurs propres localités.
Ainsi le nettoyage ethnique permet à Israël de contrôler les paysages humains comme géographiques de Palestine. Le contrôle du paysage ne se limite pas à la Palestine de 1948 ou à la Cisjordanie de 1967, c'est une partie essentielle du projet sioniste aujourd'hui. Là où la terre est toujours palestinienne à l'intérieur de la ligne verte et où vivent les Palestiniens qui ont survécu à la Nakba, ils sont enfermés par un plan d'aménagement du territoire qui refuse tout permis de construire ou toute extension des zones accordées à la population indigène qui est officiellement citoyenne d'Israël.
L'idée directrice de la prise de contrôle écologique et spatiale a changé au fil des années ; ces jours-ci, elle est portée par les forces politiques israéliennes de droite. Par le passé, c'est la gauche israélienne qui a établi des faits accomplis sur le terrain - sans annoncer officiellement les réelles intentions qu'ils sous-tendaient, tout en étayant ses actions par un discours juridique qui confondait délibérément le droit israélien, le droit international, le droit jordanien et le droit ottoman, pour justifier l'expropriation de la terre comme "terre d'Etat".
Ces faits colonialistes ont été imposés sur le terrain avant et pendant le soi-disant "processus de paix" qui a débuté en 1993. On a demandé aux négociateurs palestiniens de légitimer [ces faits accomplis] par des accords politiques, ce qu'ils ont refusé de faire jusqu'ici. Les dirigeants politiques israéliens de droite actuels déclarent publiquement leur désir de couvrir laCisjordanie avec ce qu'ils appellent des "implantations", et qui sont en fait des colonies du 19ème siècle. Ils ne cherchent même pas, comme leurs prédécesseurs, le moindre accord palestinien et continuent leurs politiques unilatérales.
Cette politique de nettoyage ethnique par différents moyens depuis 1948 est en Israël un thème consensuel qui laisse donc très peu d'espoir à la paix et à la réconciliation. La gauche israélienne actuelle, l'auto-proclamé "bloc de la paix", est prêt à s'opposer aux nouvelles colonies mais refuse de reconnaître l'injustice historique infligée aux Palestiniens en 1948 et nie aux Palestiniens déplacés leur droit à revenir dans leurs foyers et leur patrie. La plupart de ses membres souhaitent également que les Palestiniens consentent à l'annexion à Israël des "blocs de colonies" et de larges pans de colonies juives illégales dans différentes parties de Cisjordanie .
Le refus de reconnaître le Droit au Retour et le désir de conserver les blocs de colonie est destiné à maintenir Israël en tant qu'Etat juif sur une grande partie de la Palestine historique, tout en laissant aux Palestiniens une souveraineté limitée sur ce qui reste du pays. Selon un accord final, ces reliquats pourraient devenir l'Etat de Palestine sans souveraineté ni viabilité réelles alors que les Palestiniens à l'intérieur d'Israël devraient accepter leur citoyenneté de second degré comme un fait établi.
Eté 2014, des colons sionistes s'installent sur les collines, après leur journée de travail, pour assister au spectacle du massacre des Palestiniens de Gaza.

La stratégie de nettoyage ethnique est vendue différemment pour l'intérieur et pour l'extérieur. Elle est basée sur la nécessité de "préserver l'identité juive" pour l'opinion publique israélienne, et comme "le besoin de sécurité d'Israël" à l'étranger. Pris ensemble, ces prétextes ou excuses forment le consensus israélien derrière la stratégie de nettoyage ethnique.
Ces concepts sont largement utilisés dans tout l'éventail politique en Israëloù ils fournissent le cadre du "consensus national". Ils sous-tendent également les instruments politiques qui nient les droits du peuple indigène de Palestine et promeuvent l'objectif de maintenir une majorité juive.
Un autre outil de nettoyage ethnique est le mur de ségrégation qui encercle les principales communautés palestiniennes en Cisjordanie , combiné avec un contrôle d'Israël des points de passage locaux et internationaux. Tous ces moyens permettent à Israël de prendre le contrôle quasi total de la population palestinienne à un moindre coût. Dans le même temps, les colons israéliens sont reliés aux grandes villes israéliennes par un système développé et moderne d'autoroutes et de voies de contournement. Ces routes sont organisées de telle manière que les colons banlieusards ne soient pas "gênés" par la vue des villes ou des villages palestiniens et beaucoup d'entre eux passent toute la journée sans apercevoir les Palestiniens emprisonnés près d'eux.
Ce désir de "ne pas voir" les Palestiniens est flagrant lorsqu'on parcourt les sites web des agences immobilières israéliennes. Il est difficile de trouver la moindre référence à la présence palestinienne dans les biens ou les quartiers proposés à la vente.
L'attrait principal mentionné dans ces annonces est que ces zones n'ont "aucune menace sécuritaire" ou qu'elles sont "près" d'une grande ville israélienne. Cette pratique qui consiste à garantir, explicitement ou implicitement, aux acheteurs potentiels qu'il n'y aura pas d'arabes dans le voisinage de la nouvelle propriété, maintenant ou à l'avenir, ne se limite pas aux annonces en Cisjordanie . A l'intérieur d'Israël, dans des zones comme Safad, où des étudiants palestiniens israéliens vont à l'université, une campagne explicite assure qu'ils ne peuvent pas obtenir d'appartements dans la ville. Et des sites web déclarent publiquement qu'ils ne vendent qu'à des juifs en soulignant que leur propriété appartient au Fonds national juif. Cette excuse est également utilisée dans les villes mixtes comme Haïfa et Jaffa pour attirer les acheteurs juifs dans des secteurs "exclusivement juifs".
En outre, la politique anti-rapatriement à l'égard des réfugiés palestiniens est un nettoyage ethnique par d'autres moyens. Leur incapacité à revenir n'a rien à voir avec des questions de capacité d'absorption du pays, mais avec leur nationalité. Israël est un pays où la citoyenneté n'a aucun rapport avec la nationalité d'une personne. Le judaïsme est une religion qui est devenue une nation par le projet sioniste qui a produit Israël. Par conséquent, les juifs israéliens appartiennent à la nation juive, et les arabes palestiniens sont la minorité. Tout juif de par le monde peut devenir citoyen d'Israël, alors qu'un Palestinien qui ne connait pas d'autre foyer est un résident avec des droits inégaux et aucune citoyenneté.
C'est à la Bande de Gaza que la pire méthode de nettoyage ethnique a été imposée depuis 2006. Les 1,8 millions de Palestiniens qui y vivent se sont vus imposés un siège et ont été ainsi mis hors du champ de vision. Israël a rationalisé le blocus en prétendant que c'était une mesure sécuritaire, mais en vérité, il fait partie de leur stratégie de nettoyage ethnique qui, dans ce cas, peut facilement se transformer en politique génocidaire. Pas étonnant que les Palestiniens de Gaza résistent au nettoyage ethnique de toutes leurs forces.
Le nettoyage ethnique a permis aux Israéliens d'oublier les Palestiniens emprisonnés derrière tous les procédés mis en œuvre par leur Etat pour s'emparer de la terre et "résoudre" le problème démographique. Même quand, en désespoir de cause, la population de Gaza a résisté au pire de ces dispositifs, la plupart des Israéliens n'ont pas été affectés. Les images du carnage qui ont été diffusées dans le monde entier n'ont pas semblé beaucoup émouvoir la grande majorité des Israéliens qui a continué, malgré ce que la propagande israélienne a tenté de dépeindre, à mener sa vie normale comme avant. La vie a peut-être été perturbée pendant quelques semaines dans certaines régions d'Israël, mais ce ne fut pas suffisant pour alerter la société israélienne sur les crimes commis en son nom.
Le problème avec Israël n'est donc pas une décision ici ou là, mais sa stratégie globale qui n'a pas changé depuis 1948 et est aussi cruelle, et beaucoup plus efficace, que certains des nettoyeurs ethniques actuellement en action ailleurs au Moyen-Orient ou dans le monde.
Source : Mondoweiss
Traduction : MR pour ISM

La résistance palestinienne entame des négociations pour un échange de prisonniers

Dès que la guerre de Gaza s’est interrompue le 26 septembre, des bruits ont commencé à circuler sur un nouvel accord d’échange de prisonniers entre le mouvement Hamas [résistance palestinienne] et l’occupant israélien. Le mouvement islamique tient en effet toujours prisonniers les soldats israéliens qu’il a capturés lors de la dernière guerre contre Gaza.

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La mère du prisonnier palestinien Fares Baroud - incarcéré depuis 22 ans dans les geôles israélienne pour fait de résistance - pleure en évoquant la possibilité d’une libération à l’occasion d’un échange de prisonniers - Photo : AFP
Les dernières nouvelles à propos d’un tel accord viennent de Mohammad Atwan, membre du Conseil législatif du Hamas, qui a parlé le 14 octobre - sans dévoiler plus de détails - de signes positifs allant dans le sens d’un accord avec Israël, les revendications de l’organisation devant être respectées. Il a également confirmé que l’accord d’échange devrait bientôt avoir lieu.
Dans une interview avec Al-Monitor, un officiel palestinien proche de l’ex-président Mahmoud Abbas - et qui a souhaité rester anonyme - a déclaré : « Le Hamas a demandé de mener des négociations sur un échange [de prisonniers] avec Israël, séparément des négociations sur le cessez-le-feu, car il choisira une autre délégation que celle qui était conjointe [Fatah-Hamas]. Le sort des soldats israéliens capturés est en effet une question trop sensible. Les Israéliens n’ont rien dit aux Égyptiens sur leur position relative à la demande du Hamas. Cependant, il est évident qu’ils veulent poursuivre cette affaire et tourner la page de la guerre contre Gaza, dont celle des soldats disparus. »
Il a déclaré à Al-Monitor par téléphone depuis Ramallah : « le Hamas et Israël veulent signer un accord d’échange de prisonniers rapidement, et il y a des signes en ce sens venant des deux côtés. La formation d’une autre délégation du Hamas et d’une autre côté israélien pour traiter les cas des soldats disparus, indiquent que nous sommes sur le point de clore ce chapitre. Un accord d’échange assurera la mise en œuvre de l’accord de cessez-le-feu et renforcera la période de calme dans la bande de Gaza. »
Mahmoud al-Zahar, membre du bureau politique du Hamas, a déclaré le 18 septembre que les négociations indirectes pour mettre en œuvre l’accord de cessez-le-feu ne comprennent pas la libération des prisonniers et la restitution des corps de soldats israéliens, car ce sujet est séparé et ne devrait être discuté qu’entre la résistance palestinienne [al-Qassam] et Israël.
Des affiches indiquant la possibilité d’un prochain accord d’échange, et signées du Hamas, ont été apposées dans les rues de Gaza depuis le début du mois d’octobre. Elles disent : « Bientôt, un nouvel accord Wafa al-Ahrar. » Le Hamas avait baptisé ainsi le premier échange de prisonniers en 2012. Les affiches en question montrent la photo d’Aaron Shaul - le soldat israélien fait prisonnier par des membres des Brigades Izz ad-Din al-Qassam, le 20 juillet - mais aussi un point d’interrogation, ce qui indique la possibilité qu’un autre soldat est en train de croupir dans les prisons du Hamas.
Al-Monitor a appris qu’il y avait des discussions internes au sein du Hamas concernant un échange pour imposer des avancées suite à la guerre de Gaza, alors que ses revendications n’ont pas été satisfaites sur la levée du siège, l’ouverture de points de passage et la reconstruction.
Al-Monitor a également appris que ces discussions ont confirmé l’engagement du Hamas à aboutir à un accord d’échange afin de renforcer sa popularité. Le Hamas tient à cet accord, de crainte d’avoir trop peu à présenter en terme de succès après la guerre.
Un des dirigeants du Hamas actuellement en Jordanie, Mohammad Nazzal, a écrit sur ​​sa page Facebook le 9 octobre que les négociations sur un échange devraient bientôt commencer mais sans donner de précisions sur le nombre et la situation des prisonniers israéliens dans la bande de Gaza.
Mouchir al-Masri, porte-parole du bloc parlementaire du Hamas pour les médias, a déclaré à Al-Monitor : « Le mouvement a promis aux Palestiniens une nouvelle victoire, représentée par un deuxième échange [de prisonniers], mais il n’a fourni aucune information concernant les prisonniers et les corps de soldats israéliens. Le Hamas a promis un nouvel accord et il est capable d’y parvenir, tout en conduisant des entretiens séparés pour la mise en œuvre de l’accord de cessez-le-feu ».
Ismail Haniyeh, vice-président du bureau politique du Hamas, a fait allusion le 6 octobre au fait que le Hamas réserve bien des surprises et que des révélations seront faites dans les prochains jours, faisant référence à un accord d’échange avec l’occupant israélien.
Al-Monitor a rencontré un responsable militaire du Hamas, qui a souhaité rester anonyme, et l’a interrogé sur les prisonniers d’Al-Qassam. Il a répondu : « Ces informations ne seront pas données gratuitement par les médias. Nous avons appris cette leçon de la précédente opération d’échange. Israël est tenu de payer un prix élevé s’il veut en savoir plus sur les soldats que nous avons capturés. C’est un point évident pour la délégation qui sera désignée par le Hamas pour négocier l’accord, sans savoir pour l’instant si elle inclura des responsables militaires ou politiques, ou les deux. »
Il a poursuivi : « Dans les coulisses, il y a une ’guerre des intelligences’, car les services de renseignement israéliens font des efforts inimaginables, que nous constatons tous très bien, afin de déterminer la situation réelle de ses soldats dans les prisons des Brigades al-Qassam. »
Hussam Bedran, un porte-parole du Hamas qui vit au Qatar, a déclaré à Al-Monitor : « Israël mobilise son appareil de sécurité dans le but de recueillir des informations sur ses soldats disparus dans la bande de Gaza. Par expérience, nous avons appris que ce qui est dit dans les médias fait partie de cette bataille. Israël veut créer de la confusion sur cette question, par des déclarations et des rumeurs, dans l’espoir d’obtenir des informations gratuitement. Cependant, la libération des prisonniers aura lieu comme promis par le Hamas, sans indiquer pour le moment les noms des prisonniers que le Hamas veut voir libérés. »
Ibrahim Sarsour, un embre israélo-arabe de la Knesset, a insisté pour que le Hamas obtienne, dans le prochain accord avec Israël, la libération de 48 prisonniers arabes.
Mohammad al-Zyoud, secrétaire général du Front d’action islamique, la branche politique des Frères musulmans en Jordanie, a envoyé le 6 octobre une lettre au responsable du bureau politique du Hamas, Khaled Mechaal, pour demander dans le prochain accord l’inclusion de 22 prisonniers jordaniens dans les prisons israéliennes.
Un responsable égyptien, qui a refusé de révéler son nom, a déclaré à Al-Monitor par téléphone : « Le Caire est préoccupé par l’application de toutes les questions liées à la trêve, y compris l’accord d’échange, car cela contribuera à préserver la sécurité sur ses frontières avec Gaza et à éviter une nouvelle guerre. L’accord aura une incidence positive sur la poursuite de la période de calme dans la bande de Gaza. Peut-être que notre expérience précédente sur la question [du soldat israélien Gilad] Shalit permettrait que l’Égypte soit le bon environnement pour préparer tout accord à venir. »
Le responsable militaire du Hamas a déclaré à Al-Monitor : « Le Hamas est soucieux d’améliorer ses relations avec l’Égypte. Celle-ci pourra parrainer les négociations puisque le mouvement croit que l’Égypte tient à la libération des prisonniers palestiniens. Toutefois, le Hamas ne fermera pas la porte aux efforts régionaux et internationaux qui accéléreraient la résolution d’un accord. »
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Adnan Abu Amer est doyen de la Faculté des Arts et responsable de la Section Presse et Information à Al Oumma Open University Education, ainsi que Professeur spécialisé sur l’Histoire de la question palestinienne, la sécurité nationale, les sciences politiques et la civilisation islamique. Il a publié un certain nombre d’ouvrages et d’articles sur l’histoire contemporaine de la Palestine.
http://www.al-monitor.com/pulse/ori...
Traduction : Info-Palestine.eu - al-Mukhtar

Cisjordanie: un adolescent palestinien tué dans des heurts avec l'armée israélienne

Un adolescent palestinien a été tué par balle vendredi par l'armée israélienne lors de heurts avec des manifestants jetant des pierres près de Ramallah, en Cisjordanie, selon des sources médicales et de sécurité.
Le jeune homme de 17 ans, mort dans le village de Silwad, a été identifié par ces sources comme étant Orwa Hammad. L'armée a affirmé avoir déployé des soldats dans ce secteur pour protéger une route fréquentée par des colons israéliens.
Les soldats ont repéré une personne sur le point de lancer un cocktail Molotov et "tiré immédiatement pour neutraliser le danger (...) touchant une cible", a expliqué une porte-parole de l'armée.

La police israélienne limite l'accès à l'esplanade des Mosquées avant la prière du vendredi


L'accès à la mosquée Al-Aqsa, dans la vieille ville de Jérusalem, sera limité pour la prière du vendredi a annoncé la police israélienne, après des affrontements dans la nuit à Jérusalem-Est.
Les Palestiniens de moins de 40 ans ne pourront accéder à l'esplanade des Mosquées, lieu de heurts chroniques, a indiqué la porte-parole de la police, Loubna Samri, expliquant que cette décision avait été prise après des informations selon lesquelles des affrontements étaient attendus après la prière.
Cette interdiction intervient 36 heures après une attaque perpétrée par un Palestinien, dans laquelle un bébé israélien est mort. Cet attentat a généré un nouveau round de heurts à Jérusalem-Est, occupée et annexée par Israël depuis 1967 et secouée depuis des mois par des affrontements quasi quotidiens entre Palestiniens et policiers israéliens.
Dans la nuit, deux Palestiniens ont été arrêtés dans la vieille ville alors qu'ils jetaient des pierres, des bouteilles et des pneus enflammés sur la police, qui a répondu avec des armes "anti-émeutes".
L'esplanade des Mosquées, qui réunit la mosquée Al-Aqsa et le dôme du Rocher, est le troisième lieu saint de l'islam et, pour les juifs, le lieu du second Temple détruit en l'an 70 par les Romains.
Elle est le théâtre de heurts chroniques devenus plus réguliers et plus violents depuis quelques mois, sous l'effet des tensions entre Israéliens et Palestiniens et de la guerre en juillet-août à Gaza.

Jénine : L'occupation envahit plusieurs zones

Les forces armées de l'occupant israélien ont pris d'assaut jeudi soir la rue de Nazareth dans la ville de Jénine au nord de la Cisjordanie occupée, et ont effectué des opérations de ratissage dans les zones de Jalama et Arana au nord de la ville.
Des sources locales ont déclaré que plusieurs blindés militaires israéliens se sont dirigés à partir du barrage de Jalama au nord de la ville et ont ratissé les terres du village de Jalama, dont des terres agricoles.
Les soldats israéliens ont érigé un barrage militaire sur la rue Jénine-Nazareth, et ont arrêté un certain nombre de véhicules, tout en vérifiant les cartes d'identité des citoyens.
Les mêmes sources ont souligné le déploiement des forces armées occupantes dans la région située entre le village de Jalama et Arana, où elles ont tendu des embuscades et effectué des processus de ratissage.

Le FPLP salue la décision de l'Irlande de reconnaître la Palestine

Le Front Populaire pour la Libération de la Palestine (FPLP) a salué le vote du Sénat irlandais à l'unanimité en faveur de la reconnaissance de l'Etat de la Palestine.
Il a considéré que cette décision est le résultat de la fermeté et la résistance du peuple palestinien, et une réponse aux crimes commis par l'occupant israélien dans sa récente agression sur la Bande de Gaza.
Le FPLP a ajouté dans un communiqué publié jeudi, que cette mesure, bien qu'elle soit symbolique, représente un soutien à la demande de la Palestine au conseil international de Sécurité et une défaite des efforts de l'ennemi israélien sur le niveau diplomatique et externe pour justifier ses crimes et son occupation continue de la Palestine.
Il a également apprécié les bonnes relations entre la Palestine et l'Irlande, qui ont été renforcées par les positions populaires, institutionnelles et officielles de soutien à la cause palestinienne.

L’appareil de sécurité de l'Autorité a arrêté deux membres du Hamas

Le service des renseignements de l'Autorité palestinienne a arrêté tard jeudi soir (23-10) le jeune Leith Asafrah (23 ans) après une perquisition de son domicile dans la ville de Beit Kahil à l'ouest d'Hébron.
Sa famille a affirmé que le service des renseignements a encerclé sa maison familiale et arrêté le jeune étudiant à l'Université d'Hébron, sachant qu'il est un ancien prisonnier de l'Autorité et l'occupation.
Quelques heures avant l’arrestation de Leith, le professeur Saeed Ali Mohammed Asafrah (42 ans) de la même ville a aussi été arrêté, sachant qu’il enseigne dans les écoles de la ville.
Pour sa part, la famille du détenu Abdullah Adeis a appelé toutes les institutions à intervenir pour la libération de leur fils qui est détenu par la sécurité de l’AP depuis vendredi dernier (17-10) et qui a annoncé une grève de la faim dès son arrestation. La famille a indiqué que l'appareil l’a interdit de visites. Il est à souligner qu’Adeis a été arrêté pendant qu'il se rendait à la prière dans la mosquée Al-Hussein sous prétexte qu'il avait l'intention de participer à une marche de solidarité avec al-Aqsa.

L’occupation assiège al-Aqsa et des centaines de fidèles effectuent la prière de l’aube dans la rue

Des centaines de Jérusalémites ont effectué la prière de l'aube aujourd’hui dans les rues, les routes et les ruelles à cause du siège militaire imposé par les forces israéliennes d'occupation sur la Vieille Ville de Jérusalem et la mosquée Al-Aqsa.
Les autorités d'occupation ont pris des mesures strictes la nuit dernière en empêchant les citoyens de moins de quarante ans de prier dans la mosquée Al-Aqsa.
Les mesures de l'occupation ont inclus la fermeture de la vieille ville et la mise en place de barricades de police près des portes pour vérifier les pièces d’identité des citoyens, en plus de l’installation de barricades similaires près des portes de la mosquée Al-Aqsa.
Il est à noter que l'occupation a publié depuis les heures de l'aube des centaines de ses éléments de la police et de ses gardes frontière dans les rues et les routes.
Elle également propagé toutes ses patrouilles autour des murs de la vieille ville et a érigé des barrières brusques dans diverses rues et routes menant à la vieille ville. Elle a aussi lancé un ballon de Radar et un hélicoptère dans le ciel de la ville.
Il est prévu que des milliers de citoyens effectuent la prière du vendredi dans les rues et les routes à proximité des portes de la vieille ville en raison des mesures de l'occupation.

Jérusalem : Les colons blessent une femme palestinienne

Une femme jérusalémite a été blessée jeudi soir après avoir été touchée par des pierres lancées par des colons juifs, tandis que d'autres colons ont écrit des slogans anti-Arabes dans la ville occupée de Jérusalem qui vit une escalade dans de violents affrontements avec les forces armées occupantes.
La radio israélienne a souligné que les policiers ont découvert des slogans et des dessins hostiles aux Arabes, tels que "Mort aux Arabes" dans un parc public près de la colonie de "Ramat Shlomo" installée illégalement sur les terres agricoles des citoyens palestiniens au nord de Jérusalem.

L’occupation arrête un jeune homme de Burin et condamne des citoyens à la prison

Les forces d'occupation sionistes ont arrêté vendredi à l'aube le jeune Mathna Raed Asous de la ville de Burin, au sud de Naplouse, après la prise d'assaut du village et des perquisitions dans plusieurs maisons.
Selon des témoins oculaires à notre correspondant, le raid a eu lieu après l’exposition des patrouilles d'occupation au lancement des cocktails Molotov en passant par ​​la route de contournement au sud de la ville.
D'autre part, le tribunal de l’occupation a émis un jugement sévère contre le jeune Saif al-Najmi du camp de réfugiés de Balata en lui infligeant cinq ans de prison ferme, en plus d'une amende de 15.000 shekels pour résistance à l'occupation.
Le même tribunal a rendu une décision contre le captif Sameh Mohamed Kamel Qawariq d’Awarta le condamnant à 14 mois de prison en plus d'une amende de 3000 shekels.

Rafah : Deux pêcheurs survivent à l'incendie de leur bateau provoqué par l'occupation

Deux pêcheurs de la famille Baker qui étaient à bord d'un bateau de pêche dans la mer de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, ont réussi à échapper à la mort après avoir été pris pour cible par les forces d'occupation sionistes.
Des sources locales ont déclaré que la marine sioniste avait poursuivi un bateau de pêche palestinien dans les eaux territoriales de la mer de Rafah mais les pêcheurs ont pu s’échapper vers la côte et sauter rapidement avant d’être touchés.
Elles ont ajouté que le bateau d'occupation a tiré plusieurs obus vers le bateau palestinien, ce qui a conduit à son explosion.
Les équipes de pompiers et de la protection civile ont réussi à éteindre les flammes.

Le Hamas appelle l’AP à arrêter les arrestations politiques

Le porte-parole du Hamas à Ramallah Saed Abu Baha a appelé les parties responsables en Cisjordanie à faire face aux graves violations des droits de l'homme et à arrêter la "farce" des arrestations et des convocations politiques en plus de la réouverture des institutions et arrêter de présenter les dirigeants du mouvement devant les tribunaux.
Abu Baha a appelé dans un communiqué de presse le jeudi (23-10) l'autorité en Cisjordanie à donner la liberté aux parties afin d'exercer leurs activités sans restrictions et laisser le peuple palestinien exercer ses droits de résister à l'occupation qui profane encore les lieux saints.
« Les violations persistantes des droits de l'homme commises par les services de sécurité en Cisjordanie nuisent à la réconciliation», a-t-il affirmé rappelant la poursuite des arrestations et convocations politique et la suppression des libertés ainsi que les restrictions imposées sur les membres du Hamas et leurs activités, soulignant que le citoyen de la Cisjordanie ne ressent aucun changement depuis la signature de l'accord de réconciliation et la réception du gouvernement de coonsensus de ses responsabilités.
Abou Baha a aussi souligné, dans sa déclaration, que l'Autorité palestinienne à Ramallah a exercé encore plus de pression sur les membres du Hamas en Cisjordanie pensant que le mouvement a accepté la réconciliation par faiblesse, ajoutant que " le Hamas ne renonce à quelque chose dans les dossiers de la réconciliation que pour le bénéfice de son peuple et quand le mouvement ressent que les droits de son peuple sont violés et leurs libertés touchées il prendra une autre attitude responsable à cet égard".
Les services de sécurité ont intensifié ces deux derniers jours leurs campagnes de poursuites, d'arrestations et d’assignations politiques contre les cadres du Hamas dans les différents gouvernorats de la Cisjordanie.

Yaalon : "Je rejette l'idée d'un Etat palestinien"

Le ministre de l'armée sioniste Moshe Yaalon a annoncé son refus de l'idée d'un Etat palestinien.
Yaalon a déclaré jeudi soir dans une interview télévisée dans l'une des chaines américaines, que l'Autorité palestinienne et son président Mahmoud Abbas ne sont pas intéressés par la solution de deux Etats, mais cherchent plutôt à éliminer l'entité sioniste.
Il a exprimé sa conviction que l'incident qui a eu lieu à Jérusalem il y a deux jours est le résultat de l'incitation continue provoquée par l'Autorité palestinienne qui élève cette nouvelle génération sur l'antisémitisme.

Restrictions imposées à al-Aqsa et libération de deux femmes

La police israélienne a décidé, jeudi soir, d'imposer des restrictions à l'entrée des fidèles musulmans à la mosquée al-Aqsa, empêchant les hommes de moins de quarante ans d'accomplir la prière du vendredi à la mosquée.
La police a déclaré dans un communiqué qu'aucune restriction ne sera imposée à l'entrée des femmes, tandis que les troupes israéliennes seront déployées tout au long de la Vieille Ville et autour de la mosquée bénie.
Il est à noter que la police israélienne a répété cette procédure plusieurs vendredis pour le même prétexte (des raisons de sécurité) forçant des milliers de Jérusalémites à prier à même le sol devant la mosquée.
Les forces israéliennes ont, d’un autre coté, libéré deux femmes arrêtées hier après la prière du soir lors de leur sortie de la Mosquée Al-Aqsa.
Des témoins oculaires ont dit que les forces d'occupation ont libéré les fidèles Hiba Tawil et Latifa Abdul Latif après avoir été interpelées hier et embarquées au poste de police de Qishleh.
Il est à noter que l'occupation intensifie ses attaques contres les fidèles musulmanes à la mosquée al-Aqsa, sachant que 8 ont été arrêtées hier sur des accusations de "nuisance" aux agresseurs de la mosquée Al-Aqsa.

Affrontements à Jérusalem et des milliers de fidèles privés de la prière à al-Aqsa

Les forces d'occupation sionistes ont arrêté vendredi (24-10) 3 garçons du quartier «Wadi al-Jouz» lors d'affrontements, tandis que trois autres ont été blessés par des balles en caoutchouc.
Dans le même contexte, des milliers de citoyens ont effectué la prière du vendredi sur l'asphalte dans les rues et les routes entourant le Haram al-Sharif en raison de restrictions qui empêchent les hommes de moins de 40 ans de la prière à la mosquée sous prétexte de raisons sécuritaires.
L’occupation a déployé de milliers de ses éléments dans l'ensemble de Jérusalem-Est la transformant en une caserne militaire et a mis en place des barrières et des barricades de fer aux entrées et sorties des quartiers et des villes environnantes de la vieille ville et d’al-Aqa tout en propageant des hélicoptères exploratoires dans le ciel de la ville.
Les citoyens ont exprimé leur mécontentement de la fermeture d'Al-Aqsa plusieurs vendredis sous des prétextes de sécurité.
Des affrontements ont éclaté dans des quarters d’ »al-Thawri » et « Ras al-Amoud » à Silwan ainsi qu’à Isawiya et Wadi al-Jouz après la prière en signe de protestation contre les pratiques répressives de l’occupation.
Dans un contexte similaire, l’occupation tergiverse pour la troisième journée consécutive dans l’affaire de la remise du corps du martyr Abdul Rahman Chaloudi à sa famille pour être enterré.
Le directeur du centre d’information de Wadi Hilweh Jawad Siyam a déclaré que l'occupation tergiverse cette affaire intentionnellement, retarde l'autopsie et ne veut pas révéler les détails, tandis que les proches du martyr ont présenté des demandes aux tribunaux refusant les ordres de l'occupation d’effectuer l’enterrement pendant les heures de l'aube et en présence d'un nombre limité de personnes qui ne dépasse pas 20.

Israël prévoit d’imposer sa souveraineté totale sur la zone C

Des sources israéliennes ont informé jeudi que le gouvernement d’occupation vient d’achever son plan qu’elle avait commencé à élaborer en mars 2013. Il stipule l’extension de la « souveraineté israélienne » totale sur les zones palestiniennes classées C en vertu des accords d’Oslo. Cette mesure survient en même temps que les efforts palestiniens aux Nations Unies.
Selon les sources, le Cabinet ministériel « approuve en principe » la proposition du ministre de l’Economie, Naftali Benett afin qu’Israël contrôle la zone C, et l’octroi de la citoyenneté israélienne aux habitants palestiniens qui y résident, soit « près de 50 000 personnes ».
Avec ce plan, la zone C serait considérée comme une région indépendante, séparée des autres provinces de la Cisjordanie occupée.
Suite aux accords d’Oslo, la Cisjordanie a été divisée en trois zones, A, B, et C de manière provisoire, le temps d’un transfert des pouvoirs progressif à l’Autorité palestinienne, mais cette division est devenue un arrangement permanent appliqué depuis 21 ans.
La zone C représente 60% de la Cisjordanie, et est entièrement contrôlée par l’occupation israélienne alors que, selon des sources palestiniennes, environ 180 000 palestiniens vivent dans cette région qui dispose d’un « statut de terres de réserve » en Cisjordanie occupée pour les besoins en logement, agriculture et développement pour l’ensemble des villes et villages de la Cisjordanie.
L’occupation interdit aux palestiniens toute construction ou développement dans 70% de cette zone sous prétexte que ce sont des « terres d’Etat » ou des « zones militaires fermées ». Israël refuse également de reconnaitre la majorité des villages de cette région et d’y consacrer des plans, empêchant toute extension ou développement. L’entité sioniste y démolit les maisons, et interdit de les connecter aux infrastructures souterraines, laissant les habitants y vivre sous le danger constant de « la possibilité d’être expulsés au motif qu’ils habitent dans des zones militaires fermées ou des points de résidence bédouins illégaux ».
En outre, l’occupation a pris le contrôle de la majorité des puits dans la zone C et empêche ou restreint l’accès des palestiniens à ces points d’eau, sans parler d’une grande partie des colonies israéliennes qui volent les terres de cette zone.

Comment les vivants sont devenus des martyrs dans les écoles de l’UNRWA

« Ces écoles sont des lieux d’éducation, et non des maisons... L’UNRWA subit des pertes importantes en raison des dégradations occasionnées par les réfugiés aux équipements scolaires. » Cette déclaration du porte-parole de l’Office de secours et de travaux des Nations unies (UNRWA) à Gaza au cours du dernier conflit était sans doute un peu hâtive et malavisée. Dans ces écoles, les « saboteurs » en question sont devenus des victimes avec les équipements scolaires endommagés. Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-Moon, s’est rendu hier dans les ruines de Gaza 50 jours après la fin du conflit.

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Les forces israéliennes d’occupation n’ont pas hésité à bombarder et à massacrer des Palestiniens réfugiés dans des écoles de l’UNRWA
Lors de la dernière guerre israélienne contre Gaza, le rôle à double tranchant de l’UNRWA se reflétait clairement dans le discours de ses représentants et ses communiqués de presse qui ont contribué à faire des réfugiés un groupe d’individus devant être contrôlé. Ils ont modifié la perception des réfugiés palestiniens en les privant de leur droit à l’auto-défense.
Il y a longtemps, à l’ère de la citoyenneté, les démocraties modernes ont créé un groupe d’individus qu’elles ont qualifié de « réfugiés ». Ce groupe d’individus était privé de tout droit. Des mesures ont été mises en œuvre afin de soustraire ce groupe à toute influence politique (que font-ils ici ? Pourquoi ne rentrent-ils pas chez eux ?). S’agissant des réfugiés palestiniens, les organisations humanitaires adoptent un mécanisme similaire à celui d’entités souveraines et impératives, telles que les forces d’occupation israéliennes ou les pays d’accueil arabes, ôtant toute importance politique aux réfugiés.
Tout comme les autorités israéliennes, l’UNRWA a transformé le peuple palestinien, pourtant doté d’une importance historique et d’un rôle sociétal, en un élément contrôlable. Cette agence traite les réfugiés palestiniens du monde entier comme s’il s’agissait d’un groupe pouvant être contrôlé par l’intermédiaire d’une série de programmes axés sur des actions humanitaires et de secours.
« Laissez-nous passer pour secourir les civils en Syrie »
Ainsi, l’UNRWA s’appuie sur une politique d’utilisation d’images comme moyen de communication, excluant et dissimulant ainsi certains faits et acteurs majeurs des événements photographiés pour se concentrer uniquement sur certains aspects. L’image utilisée par l’UNRWA lors de sa campagne « Laissez-nous passer pour secourir les civils en Syrie » peut être interprétée en ce sens. L’agence pourrait utiliser une image similaire pour ses campagnes de secours et de reconstruction à Gaza après la guerre.
Selon les organisateurs, l’objectif de cette campagne était de rappeler à la communauté internationale et à l’opinion publique la détresse des réfugiés palestiniens en Syrie et la diversité des conditions dans lesquelles les civils y vivent. Autre objectif de la campagne, générer 23 millions de tweets et être diffusée sur les réseaux sociaux.
« On dit qu’une image vaut mieux qu’un long discours. Grâce à votre soutien, cette terrible image montrant des milliers de résidents du camp de réfugiés de Yarmouk attendant l’aide humanitaire sera projetée sur grand écran à Times Square (New York), non loin du siège des Nations unies, permettant aux organisations humanitaires œuvrant sur le terrain en Syrie d’envoyer un message fort à la communauté diplomatique en soulignant le caractère inacceptable de la souffrance permanente des habitants de Yarmouk. L’image sera ensuite projetée sur grand écran à Times Square et l’envoyer par tweet à tous ceux qui ont soutenu cette campagne. »
La description associée à la campagne et à l’image ne fait aucune mention des Palestiniens ou de la souffrance qu’ils endurent au sein du camp de réfugiés de Yarmouk, ce qui contribue à propager la première Nakba et à en créer une nouvelle.
Bien que l’image reflète la souffrance endurée par les personnes, elle néglige les événements quotidiens et d’autres éléments contextuels, tels que la résistance. 
C’est la raison pour laquelle les organisations humanitaires ont recours aux images. Elles constituent un outil efficace pour la sensibilisation et la collecte de fonds, même si celle-ci repose sur la douleur et la souffrance des personnes. Les images renforcent également le stéréotype de la détresse des pays du Sud qui ont constamment et désespérément besoin d’aide que seules les organisations humanitaires occidentales sont en mesure de leur fournir.
Les communiqués de presse ont également joué un rôle dans la politique médiatique adoptée par l’UNRWA à l’égard des réfugiés palestiniens.
Les déclarations publiées lors du dernier conflit israélien dans la bande de Gaza en sont une illustration. Au cours de la période précédent les 17 et 22 juillet, les bureaux de l’UNRWA à Jérusalem et à Gaza ont publié des communiqués de presse évoquant l’existence de roquettes dans les écoles de l’agence. Selon ces communiqués, « l’UNRWA a découvert, lors de l’inspection usuelle de ses locaux, des roquettes dissimulées dans une école désaffectée de la bande de Gaza. Suite cette découverte, le personnel de l’UNRWA a été évacué des locaux, c’est pourquoi nous ne sommes pas en mesure d’indiquer précisément le nombre de roquettes ».
Les communiqués précisent également que « l’école est située entre deux autres écoles de l’UNRWA qui accueillent respectivement 1 500 personnes déplacées » et ajoutent que « l’UNRWA condamne fortement et expressément la ou les organisations responsable(s) de cette infraction flagrante à l’inviolabilité de ses locaux en vertu du droit international ». Ils indiquent également que « l’agence a immédiatement informé les autorités compétentes et entrepris toutes les mesures possibles pour le retrait de ses objets afin de préserver la sûreté et la sécurité au sein de l’école. L’agence entreprendra également une enquête approfondie sur les circonstances de cet incident ».
Ces déclarations soulèvent un certain nombre de questions. Par exemple, l’UNRWA n’a pas précisé quelles sont les autorités compétentes qu’elle a informées de la présence des roquettes. Il pourrait s’agir du gouvernement palestinien de Gaza ou de celui de Ramallah, voire des forces d’occupation à Tel Aviv. Elle n’a pas non plus mentionné le nombre de roquettes découvertes le 22 juillet, alors que le communiqué publié par le bureau de Jérusalem le 17 juillet faisait état de la découverte de 20 roquettes.
En outre, on ignore dans quelles écoles ont été découvertes les roquettes. Ceci fait de l’ensemble des écoles de l’UNRWA qui hébergent des réfugiés une cible légitime pour les forces d’occupation israéliennes sous prétexte que des roquettes y sont stockées. En d’autres termes, ces déclarations exposent plus de 160 000 réfugiés aux bombes et aux missiles d’Israël.
Quelques heures après la publication du second communiqué le 22 juillet, les forces israéliennes ont effectivement bombardé l’école de filles du camp de Maghazi, où plus de 300 personnes déplacées avaient trouvé refuge. Dans un communiqué publié après le bombardement, l’UNRWA a déclaré : « l’école préparatoire pour filles du camp de réfugiés de Maghazi [...] a été touchée par des engins explosifs qui ont probablement été tirés par les forces israéliennes ». Cette dernière phrase laisse entendre que l’agence ignore la véritable identité des responsables de l’attaque, rendant ainsi la déclaration ambiguë et sujette à interprétation.
Elle pourrait ainsi être interprétée comme exonérant les forces israéliennes de toute responsabilité quant au sang versé par les martyrs et suggérer indirectement que la résistance palestinienne procède à des bombardements. Cette situation a été complétée par la déclaration émise le 24 juillet par le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-Moon, dans laquelle il condamne la présence de roquettes au sein des écoles sans connaître les résultats de l’enquête entamée par l’agence.
Le jour de cette déclaration et notamment à Beit Hanoun, des restes d’enfants dispersés dans une école de l’UNRWA abritant des réfugiés ont été découverts suite à une attaque des forces israéliennes. Ce jour là, cinq obus ont été tirés sur l’école depuis des tanks déployés le long de la frontière orientale de Beit Hanoun au nord de la bande de Gaza, entraînant la mort de 20 personnes et faisant plus de 200 blessés, en majorité des femmes, des enfants et des personnes âgées.
Une autre école située à Rafah, au sud de la bande de Gaza, a été prise pour cible en plein jour. Le pire massacre a eu lieu dans l’école Abu Hussein située dans le camp de réfugiés de Jabaliya au nord de Gaza, tuant et blessant des dizaines de personnes malgré le fait que l’agence ait transmis les coordonnées de l’école plus de 17 fois aux Israéliens afin d’éviter les attaques. Ban Ki-Moon s’est rendu hier à Gaza afin d’exprimer sa peine et sa douleur après avoir constaté de ses propres yeux la dévastation provoquée par la guerre israélienne et les déclarations de l’UNRWA.

15 octobre 2014 - Al-Akhbar - Vous pouvez consulter cet article à :
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Traduction : Info-Palestine.eu - Claire L.