mardi 4 mars 2014

Femmes marocaines solidaires des femmes de Gaza

Communiqué du Comité de coordination pour la célébration commune de la journée internationale de la femme
"Le choix de ce slogan est une réponse des femmes du Maroc qui font partie des femmes du Monde à l’appel lancé par les femmes de Gaza, victimes du blocus criminel imposé par l’entité sioniste depuis plus de sept ans. C’est aussi une adhésion totale à l’initiative militante de la coalition internationale des femmes contre le blocus.
Dans cette perspective, le comité a décidé de consacrer ses activités, cette année, pour exiger la levée du blocus contre les femmes de Gaza. Ce blocus constitue une grave violation des droits humains en général et une atteinte inacceptable du droit des peuples en particulier.
Ainsi, au nom de cette coalition, une caravane de femmes se rendra à Gaza entre le 5 et le 8 mars en signe de solidarité avec les femmes de Gaza contre le blocus.
Les femmes du Maroc, conformément à cette louable initiative, organiseront diverses activités consistant en :
  • une tente de droits humains durant la journée du 8 mars 2014 à partir de 10h du matin jusqu’à 17h à la place Bab Lhad, à proximité de Casas-Galerie à Rabat
  • un sit-in le même jour à 17h place de la Poste
  • ainsi que d’autres activités qui s’étendront jusqu’au 30 mars, journée de la Terre et dont les détails seront communiqués ultérieurement.
Il va sans dire que ce communiqué est une invitation à toutes les organisations, aux médias et toutes les citoyennes et tous les citoyens pour assister et participer à ce rendez-vous militant."
Comité de suivi.
CAPJPO-EuroPalestine http://www.europalestine.com

Exode des colons sionistes vers Salfit

[ 04/03/2014 - 10:28 ] 
Silfit-CPI
Des employés palestiniens travaillant dans des colonies sur le territoire de Salfit dans le nord de la Cisjordanie ont déclaré, lundi 3 mars, l'arrivée des colons et des familles juives pour vivre dans ces colonies, en raison de la baisse des prix des appartements dans ces dernières par rapport aux autres villes à l'intérieur de la Palestine occupée.
Le chercheur dans les affaires de la colonisation Khaled Maali a déclaré dans un communiqué que «beaucoup de colons préfèrent l’habitation dans les colonies à Salfit grâce sa proximité avec les villes du centre dans l'entité sioniste, en plus des facilités et les privilèges accordés par le gouvernement de l’occupation pour ceux qui y vivent, en ajoutant la beauté de la nature dans la province en montagnes, des vallées et des collines vertes».
Maali a expliqué que les colonies connaissent une croissance remarquable de la population accélérée en conjonction avec la démolition des villes et des villages palestiniens et la construction de grands immeubles d'habitation juifs.
Les autorités occupantes israéliennes ont annoncé, récemment, la construction de 1800 nouvelles unités coloniales en Cisjordanie et Jérusalem occupées.
http://www.palestine-info.cc

Deux Palestiniens tués dans un raid israélien au nord de Gaza

Ils auraient été suspectés de préparer des attaques de roquettes sur Israël, déclare comme d’habitude le porte-parole de l’armée d’occupation.
Musab Moussa al-Zaaneen, qui avait à peine plus de 20 ans, est mort dans l’attaque de sa ferme près de Beit Hanoun, et Sharif Nasser, 31 ans, dans un premier temps blessé par la même attaque, est mort de ses blessures.
Cette attaque terroriste a été menée au moment même de la rencontre entre Obama et Netanyahu, en discussion sur le « processus de paix entre israéliens et Palestiniens »...
Rien qu’en janvier, Israeli a tué 6 Palestiniens et en a blessé 41 autres, y compris des enfants, dans la bande de Gaza.
CAPJPO-EuroPalestine http://www.europalestine.com

Rizqa ‬: l’Egypte traite la question du passage de Rafah avec des règles non claires ‬ ‬

[ 04/03/2014 - 10:51 ] 
Gaza-CPI
Le conseiller politique du président du gouvernement palestinien à Gaza Yousef Rizqa a précisé que le traitement égyptien avec la question du passage de Rafah n’est pas encore claire, ce qui aggrave la situation humanitaire dans la bande de Gaza.
Rizqa a déclaré dans un communiqué de presse écrit, ce lundi 3 mars: «l'ouverture du passage pour trois jours chaque demi mois  signifie que les Palestiniens ont le droit de se déplacer librement avec le système en détail qu’on refuse.»Il a appelé les autorités égyptiennes à ouvrir le passage de Rafah définitivement et complètement, en soulignant que les contacts avec les services de renseignements égyptiens et l'ambassadeur égyptien, à Ramallah, est toujours en cours à cet égard.  
"Les contacts se poursuivent mais la décision politique et sécuritaire qui détermine l’ouverture du passage de Rafah ouverture du passage de la sécurité semble très difficile et les objectifs sont invisibles et personne à Gaza savait la vraie raison derrière cela", a-t-il ainsi ajouté. 
 Il a dénoncé aussi les arguments de sécurité exprimés par le côté égyptien, en particulier ceux associés à Sinaï, en confirmant que ce n'est pas la vraie raison derrière la fermeture du passage et les raisons ne sont pas encore claires et sont inconnus. Rezka a souligné que le citoyen palestinien selon les droits internationaux a le droit de se déplacer librement, comme il est interdit d’assiéger tout un peuple et l'empêcher de ce déplacer. Les autorités égyptiennes continuent la fermeture du passage terrestre de Rafah dans le sud de la bande de Gaza, pendant 25 jours d'affilée contre les voyages des cas humanitaires et les patients.

Doublement des constructions de colonies en 2013

"Ces statistiques sont rendues publiques peu avant une rencontre, lundi, à la Maison Blanche entre Barack Obama et le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, alors que le président américain a déploré « une construction dans les colonies plus agressive ces deux dernières années que depuis très longtemps ».
« C’est officiel, le gouvernement Nétanyahou n’est engagé qu’à une chose : construire des colonies. Cela montre son manque d’engagement aux négociations », a commenté dans un communiqué l’organisation non gouvernementale contre la colonisation La Paix maintenant (Shalom Akhshav), soulignant qu’il s’agissait d’une augmentation de 123 % des mises en chantier dans les colonies de Cisjordanie.
Tout en réitérant le soutien états-unien à la sécurité d’Israël, M. Obama a prévenu, dans un entretien publié dimanche par Bloomberg, que « si les Palestiniens arrivent à la conclusion qu’un Etat palestinien souverain et contigu n’est plus possible, alors notre capacité à gérer les conséquences internationales sera limitée ». « Chaque année qui passe, la fenêtre pour conclure un accord de paix que puissent accepter à la fois les Israéliens et les Palestiniens se ferme », a-t-il souligné, citant la démographie, la colonisation, et la succession du président palestinien Mahmoud Abbas.
Dimanche, avant de quitter Israël, M. Nétanyahou, qui entretient des relations personnelles peu chaleureuses avec M. Obama, a estimé que ces dernières années, Israël avait subi « diverses pressions ». « Nous les avons rejetées. Nous l’avons fait dans le passé, nous le ferons à l’avenir », a-t-il assuré.
Les pourparlers de paix qui ont repris en juillet 2013 sous l’égide du secrétaire d’Etat américain, John Kerry, sont censés déboucher d’ici à la fin d’avril sur un « accord-cadre » traçant les grandes lignes d’un règlement définitif portant sur les questions dites de « statut final » : les frontières, les colonies, la sécurité, le statut de Jérusalem et les réfugiés palestiniens."
Source : http://www.lemonde.fr/proche-orient...
http://www.europalestine.com

Jénine: Affrontements et plusieurs raids israéliens

[ 04/03/2014 - 10:58 ] 
Jénine – CPI
Les forces armées de l'occupation israéliennes ont pris d'assaut, à l'aube d’aujourd'hui, les villes de Yaabod et Barta Est qui est isolée derrière le Mur de séparation raciste, ainsi qu’Araba au sud de Jénine et se sont affrontés avec les citoyens, à Barta et Yaabod.
Des sources locales ont déclaré que plus de 20 véhicules militaires ont envahi le village de Barta et ont commencé les opérations de prise d’assaut et de ratissage dans le marché commercial et la zone industrielle dans la ville.
Ils ont aussi pris d'assaut un magasin appartenant à Thaer Zakaria el-Saadi.
Les sources ont indiqué que des affrontements ont éclaté dans la ville, au cours du raid et des bombes de gaz ont été lancées de manière intensive, causant la suffocation d'une douzaine de citoyens.
Les forces armées occupantes israéliennes ont aussi envahi, la nuit dernière, la ville de Yaabod au sud de Jénine, provoquant des affrontements avec les forces israéliennes, au cours desquels des pierres ont été jetées et un état de tension règne dans la ville.
"Des opérations de ratissage ont été effectuées par les forces de l'ennemi occupant dans le village voisin d’Araba en début de matinée sans arrestations", ont ainsi ajouté les sources.

Prolongation de la détention du prisonnier Hamarsheh et de sa femme

[ 04/03/2014 - 11:04 ] 
Gaza – CPI
Selon le Centre d’études des prisonniers de la Palestine, les tribunaux de l'occupation ont prolongé la détention du prisonnier Adnan Hamarsheh et sa femme Reem Hamarsheh pendant 12 jours pour enquête jusqu'à ce que l'acte d'accusation contre eux soit demandé selon la demande du Shin Bet l'Agence de sécurité interne sioniste.
La porte parole médiatique du centre Amina Tawil a déclaré que "les forces d'occupation ont arrêté le prisonnier Adnan Hamarsheh (45 ans) le 17 Février 2014 lors de son passage par l'un des points de contrôle près de la ville de Jéricho. Quelques heures avant son arrestation, son épouse  Reem Hamarsheh (40 ans) a été arrêtée alors qu'elle revenait de Jordanie à travers le passage Karama ".
Tawil a ajouté que le prisonnier Hamarsheh a été détenu pendant plus de 10 ans (la plupart du temps en détention administrative) et il a été soumis à un grave accident vasculaire cérébral, ce qui l'a affecté d'un trouble de vision et de pertes de l'équilibre. Les autorités d'occupation l’ont empêché de compléter son traitement en Jordanie.

Peines de prison pour 2 jeunes palestiniens de Silwan

[ 04/03/2014 - 11:01 ] 
Jérusalem – CPI
Le tribunal de district à Jérusalem a émis, hier, des peines sévères contre deux jeunes Jérusalémites accusés d'avoir jeté des pierres et des cocktails Molotov sur les soldats de l'occupation et les colons.
Notre correspondant a signalé que le prisonnier Suhaieb Arafat Mohamed Awar (16 ans) a été condamné à 21 mois de prison après avoir été reconnu coupable de plusieurs accusations, dont le lancement des cocktails Molotov sur les colonies de l'occupation à l'intérieur du village de Silwan.
Amjad Abu Asab, président du Comité des familles des prisonniers de Jérusalem, a déclaré que Suhaib étudiait à l'école secondaire Shu'afat et a été arrêté sept fois. Sa dernière arrestation a eu lieu le 5 Mai 2013 et se poursuit jusqu'à aujourd'hui.
Le prisonnier a également été soumis à l’assignation à résidence à plusieurs reprises, la dernière a duré 10 mois en 2012, dont 4 mois banni de Silwan. Il a été transféré dans plusieurs prisons et se trouve maintenant dans la prison de Megiddo.
Abou Asab a ajouté dans un communiqué de presse que le tribunal a également condamné Shaddad Mohammed Ahmed Awar (16 ans) à 13 mois de prison et il est en captivité depuis le 5 Mai 2013.
Le jeune Shaddad est en attente d’un autre procès dans l'affaire le 4 Aout 2014 après avoir été reconnu coupable d'avoir jeté des pierres et des cocktails Molotov sur les colonies à Silwan. Il a été transféré à son tour dans plusieurs prisons et se trouve actuellement dans la prison de Hasharon.

Kerry : Nous ne permettrons pas de transformer la Cisjordanie à une 2ème Gaza

[ 04/03/2014 - 17:27 ] 
Jérusalem – CPI
Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a déclaré que son pays ne permettra pas que la Cisjordanie se transforme en une deuxième Gaza dans le cadre de tout accord futur, notant que " tout accord comprendra la reconnaissance palestinienne de la judaïté " d'Israël ".
Kerry a déclaré lors d'un discours à une conférence du lobby juif à Washington « AIPAC », la nuit dernière, que tout accord futur doit tenir compte de la nature de la communauté juive " Israël ".
Kerry a déclaré que les deux parties doivent prendre des décisions difficiles, soulignant que les facteurs de succès de tout accord comprennent : la sécurité, la reconnaissance mutuelle, l'annonce de la fin du conflit et une solution au problème des réfugiés palestiniens à condition de ne pas changer la nature juive d'«Israël ».
En ce qui concerne Jérusalem, Kerry a déclaré qu'il est nécessaire de trouver une solution pour lui permettre d’exister en tant que ville de la paix.
Kerry a souligné l'engagement du Premier ministre israélien pour la paix et que le président palestinien Mahmoud Abbas est destiné à être un partenaire dans l'affaire, mais il a ses propres points de vue sur la nature d'un accord équitable, notant qu’Abbas est bien conscient du prix de l'échec des négociations.

La promesse de Netanyahu avant son départ pour les USA

Plus de 300 000 juifs ultraorthodoxes ont manifesté hier à Jérusalem contre un projet de réforme du service militaire n’exemptant plus les étudiants des écoles talmudiques – un projet qu’ils qualifient de « persécution religieuse ». Tous les courants de l’ultraorthodoxie juive, lituanien, hassidique et séfarade, étaient représentés dans une rare démonstration d’unité. « Aucun incident majeur n’a été enregistré. Une cinquantaine de personnes ont été traitées par les secours pour déshydratation », a indiqué le porte-parole de la police, Micky Rosenfeld, précisant que quelque 3 500 policiers avaient été mobilisés. Les manifestants se sont dispersés en entonnant des chants religieux, avant de retourner dans leurs quartiers de Jérusalem ou de monter à bord d’autobus les raccompagnant dans les localités ou quartiers ultraorthodoxes à travers le pays. Menahem Kahana/AFP
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a promis hier de résister aux « pressions », à son départ pour les États-Unis. « Je vais partir pour un important voyage (...) où je rencontrerai le président Barack Obama », a déclaré M. Netanyahu, cité par son bureau. « Nous allons discuter de la question iranienne et du processus de paix (avec les Palestiniens). Ces dernières années, l'État d'Israël a fait l'objet de diverses pressions. Nous les avons rejetées. Nous l'avons fait dans le passé, nous allons le faire à l'avenir », a-t-il ajouté.
La date butoir du 29 avril approche pour les pourparlers directs avec les Palestiniens et le dossier nucléaire iranien continue d'inquiéter l'État hébreu. « Obama va presser Netanyahu d'accepter l'accord-cadre sur les négociations israélo-palestiniennes qui est en cours de rédaction par le secrétaire d'État John Kerry », a indiqué cette semaine le New York Times, citant de hauts responsables américains. Les pourparlers de paix, qui ont repris en juillet 2013 après près de trois ans d'interruption, sont censés déboucher d'ici à la fin avril sur un « accord-cadre » traçant les grandes lignes d'un règlement définitif sur les questions dites de « statut final » : les frontières, les colonies, la sécurité, le statut de Jérusalem et les réfugiés palestiniens. Mais les discussions n'ont pas enregistré d'avancées concrètes et M. Kerry a fait savoir que les discussions entre les deux parties se poursuivraient probablement au-delà des neuf mois impartis.
Les Palestiniens sont cependant opposés à toute prolongation des négociations au-delà de l'échéance du 29 avril. Le président palestinien Mahmoud Abbas, qui doit rencontrer M. Obama le 17 mars à Washington, a récemment pris acte de l'échec « jusqu'à présent » de la diplomatie américaine, qualifiant « d'inacceptables » les idées avancées par Washington. Les Palestiniens rejettent notamment « l'exigence d'une reconnaissance de la judéité de l'État d'Israël comme État-nation juif », estimant que cela reviendrait à renoncer sans contrepartie au « droit au retour » des réfugiés, ainsi qu'à leur propre histoire. M. Netanyahu estime que l'obstacle principal à la paix est « l'absence de volonté des Palestiniens d'accepter un État juif ».
Demain, M. Netanyahu doit s'adresser à la conférence annuelle du principal groupe de pression américain pro-israélien AIPAC, où il doit évoquer le dossier nucléaire iranien.
(Source : AFP)

Amnesty accuse Israël d'avoir "la gâchette facile" en Cisjordanie

Des jeunes Palestiniens se cachent derrière des bennes à ordures pour éviter d'être touchés par les tirs de canettes de gaz lacrymogène lancées par l'armée israélienne dans le nord de Ramallah. Mohamad Torokman/Reuters
Amnesty International accuse Israël d'avoir tué des dizaines de civils palestiniens en Cisjordanie depuis trois ans "au mépris de la vie humaine", dans un nouveau rapport publié jeudi.
Dans son rapport de 87 pages, intitulé "La gâchette facile: le recours disproportionné à la force par Israël en Cisjordanie", Amnesty affirme que 45 Palestiniens ont été tués et des milliers d'autres blessés depuis janvier 2011, alors qu'ils ne "semblaient pas poser de menace immédiate et directe aux soldats israéliens" stationnés en Cisjordanie occupée.
"Les forces israéliennes, faisant preuve de mépris pour la vie humaine, ont tué des dizaines de civils palestiniens, y compris des enfants, en Cisjordanie, ces trois dernières années, avec une presque totale impunité", affirme l'organisation de défense des droits de l'Homme, basée à Londres.
"Le rapport présente des preuves mettant en évidence la récurrence d'incidents meurtriers illégaux et de blessures injustifiées de civils palestiniens par les forces israéliennes en Cisjordanie", estime Philip Luther, directeur du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord pour Amnesty International.
L'organisation reproche aussi à Israël "de ne pas avoir mené d'enquêtes indépendantes conformes aux normes internationales" et de favoriser ainsi "l'impunité" de ses forces à l'égard des Palestiniens.
Amnesty exhorte Israël à "ouvrir des enquêtes indépendantes, impartiales, transparentes et promptes sur tous les cas de civils palestiniens tués ou sérieusement blessés à la suite d'actions des forces israéliennes".
L'association "presse également les Etats-Unis, l'Union européenne et le reste de la communauté internationale de suspendre toutes les fournitures de munitions, d'armes et d'autres équipements à Israël".
Dans sa réponse diffusée mercredi soir, l'armée israélienne considère qu'"Amnesty International montre un manque de compréhension total des défis auxquels elle doit fait face en Judée-Samarie (ndlr: la Cisjordanie)".
L'armée fait état d'"une très nette augmentation des attaques aux jets de pierres en 2013", précisant que 132 Israéliens ont été blessés l'an dernier. Elle dénombre également "66 attaques terroristes" en 2013.
"L'armée d'Israël s'en tient à des normes professionnelles et éthiques et (...) la mise au jour d'inconduites ou de bavures en son sein donne lieu à enquêtes et à sanctions appropriées", conclut son communiqué.
"Il n'est pas juste, pour dire les choses avec retenue, de la part d'Amnesty, de rédiger un tel document sans même prendre la peine de (nous) demander une réponse ou un commentaire et ensuite d'attendre de nous une réaction alors que nous le voyons pour la première fois 24 heures avant sa publication", a réagi de son côté le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Yigal Palmor.

La Knesset vote la distinction entre Arabes chrétiens et musulmans

La Knesset (Parlement israélien) a adopté mardi un projet de loi qui fait la distinction entre les citoyens arabes de confession musulmane et ceux d'obédience chrétienne. Photo archives/AFP
Israël a adopté un projet de loi controversé qui, pour la première fois, fait la distinction entre les citoyens arabes de confession musulmane et ceux d'obédience chrétienne, suscitant des protestations palestiniennes.
Le texte approuvé lundi par la Knesset (Parlement israélien) élargit la Commission nationale sur l'égalité des chances dans l'emploi de cinq à 10 membres, accordant des sièges distincts à des représentants des travailleurs chrétiens et musulmans de la communauté arabe israélienne.
"Nous avons beaucoup en commun avec les chrétiens. Ils sont nos alliés naturels, un contrepoids aux musulmans qui veulent détruire le pays de l'intérieur", a déclaré le parrain de ce projet de loi, Yariv Levin, du parti Likoud (droite nationaliste) du Premier ministre Benjamin Netanyahu, cité par les médias.
La nouvelle loi prévoit également des sièges réservés à la communauté druze, aux juifs ultra-orthodoxes et aux immigrés juifs d'Ethiopie, des communautés où le taux de chômage est supérieur à la moyenne.
Un député arabe israélien de la Knesset a dénoncé un texte emprunt d'un "sectarisme sans précédent". "Il s'agit d'une manœuvre politique de l'extrême droite", a expliqué à l'AFP Basel Ghattas, un chrétien grec orthodoxe.
Le texte a également été dénoncé par l'Organisation de libération de la Palestine (OLP).
"Nous rejetons cette loi", a affirmé dans un communiqué Hanane Achraoui, membre du Comité exécutif de l'OLP, déplorant qu'elle cherche "à créer une nouvelle réalité au sein de notre peuple sur une base religieuse au lieu de se fonder sur l'identité nationale".
Les Arabes israéliens sont les descendants des 160.000 Palestiniens restés sur leur terre après la guerre qui a conduit à la création d'Israël en 1948. Cette communauté compte aujourd'hui plus de 1,4 million de personnes, soit 20% de la population totale.
Israël - qui bénéficie du soutien idéologique et financier des chrétiens évangélistes sionistes, en particulier américains - s'efforce de jouer la carte de la division entre arabes chrétiens et musulmans dans le conflit israélo-palestinien, selon les adversaires du projet de loi.
Ce texte a été approuvé trois mois avant le premier voyage en Terre sainte du pape François, qui doit se rendre en Jordanie, à Bethléem (Cisjordanie) et à Jérusalem du 24 au 26 mai prochain.

Obama à Netanyahu : L’heure est aux décisions « difficiles »

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s’est rendu hier après-midi à la Maison-Blanche pour s’entretenir du processus de paix au Proche-Orient avec le président Barack Obama. Saul Loeb/AFP

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s'est rendu hier après-midi à la Maison-Blanche pour s'entretenir du processus de paix au Proche-Orient avec le président Barack Obama. Arrivé à bord d'un gros 4x4 noir et sous la neige, M. Netanyahu n'a pas fait de déclaration et s'est engouffré dans l'aile occidentale du siège de l'exécutif américain. Signe de priorités différentes entre les deux dirigeants, M. Netanyahu a parlé d'emblée de l'Iran, affirmant à son interlocuteur que le dossier nucléaire de la République islamique représentait le défi « le plus important » auquel leurs deux pays étaient confrontés, appelant à démanteler totalement les installations nucléaires de Téhéran.
Peu après, M. Obama s'est retrouvé avec M. Netanyahu en terrain plus balisé mais face à un dossier, le processus de paix israélo-palestinien, qui lui résiste depuis son arrivée au pouvoir il y a cinq ans malgré ses engagements. Les pourparlers de paix, qui ont repris en juillet 2013 après quasiment trois ans d'interruption, sont censés déboucher d'ici au 29 avril sur un « accord-cadre » traçant les grandes lignes d'un règlement définitif sur les questions dites de « statut final » : les frontières, les colonies, la sécurité, le statut de Jérusalem et les réfugiés palestiniens. Mais les discussions n'ont pas enregistré d'avancées concrètes et le secrétaire d'État John Kerry a fait savoir que les discussions se poursuivraient probablement au-delà de la date butoir.
Dans un entretien publié dimanche par Bloomberg, le président américain avait mis en garde son hôte au sujet de la « construction accélérée dans les colonies » et estimé que « si les Palestiniens arrivent à la conclusion qu'un État palestinien souverain et contigu n'est plus possible, alors notre capacité à gérer les conséquences internationales sera limitée ».
« Je pense qu'il est toujours possible de créer deux États, un État juif d'Israël et un État de Palestine dans lequel les gens vivront côte à côte dans la paix et la sécurité », a affirmé M. Obama en début de réunion dans le bureau Ovale. « Mais c'est difficile et cela requiert des compromis de tout le monde », a ajouté le président américain, en notant que la date butoir de la fin des négociations directes avec les Palestiniens se rapprochait. « Il va falloir prendre certaines décisions difficiles », a-t-il ajouté.
De son côté, le dirigeant israélien a estimé que contrairement à son pays, les Palestiniens n'avaient pas fait le nécessaire dans ce dossier. « Nous nous sommes retirés de villes en Judée et Samarie (Cisjordanie). Nous avons totalement évacué Gaza. Nous n'avons pas seulement gelé des colonies, nous avons démantelé des colonies entières. Nous avons libéré des centaines de terroristes, dont des dizaines ces derniers mois », a-t-il énuméré. « Et en retour, ce sont de très nombreux attentats-suicide, des milliers de roquettes tirées sur nos villes depuis les zones que nous avons évacuées, et sans arrêt des incitations à la haine des Palestiniens contre Israël. Donc Israël a fait ce qu'il devait, et je suis désolé de le dire, mais les Palestiniens n'ont pas fait de même », a-t-il poursuivi.
« Résister à l'intimidation »
Du côté palestinien, le négociateur en chef, Saëb Erakat, a salué les déclarations de M. Obama, qualifiant d'« illusion » l'idée selon laquelle la colonisation améliorerait la sécurité d'Israël. « Netanyahu doit le comprendre. C'est la vérité », a affirmé M. Erakat, par ailleurs attendu à Washington aujourd'hui.
Mais Dani Dayan, représentant des colons, a condamné « l'incompréhension éhontée » des réalités régionales dont fait preuve selon lui M. Obama, et a exhorté M. Netanyahu à « résister à l'intimidation » de Washington. M. Kerry avait déjà provoqué l'ire de la droite israélienne en mettant en garde début février contre les risques de boycottage d'Israël si ce dernier ne concluait pas rapidement la paix.
Dans deux semaines, M. Obama recevra le président palestinien Mahmoud Abbas. Les Palestiniens ont manifesté leur hostilité à un accord-cadre qui inclurait « l'exigence d'une reconnaissance de la judéité de l'État d'Israël comme État-nation juif », élément cardinal d'un accord de paix pour M. Netanyahu.
Peu avant l'arrivée de M. Netanyahu à la Maison-Blanche, un Palestinien a été tué hier dans le nord de la bande de Gaza par un raid israélien, qui a également fait trois blessés, selon des sources médicales dans le territoire gouverné par le Hamas.