mardi 18 août 2009

Juif d’accord, sioniste, non

lundi 17 août 2009 - 07h:39

Joharah Baker
Miftah


Inutile de le dire, Uri Davis n’est pas un Israélien banal. Aujourd’hui, il est proposé pour être membre de l’un des organes de direction les plus hauts du Fatah, le Conseil révolutionnaire.

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Uri Davis

Peu de Palestiniens connaissaient le nom d’Uri Davis jusqu’à hier, quand les médias ont indiqué que le « membre juif du Fatah » avait été proposé pour siéger au Conseil révolutionnaire du mouvement. Davis, qui a été recruté pour le Fatah dans les années 80 par le dirigeant assassiné, Khalil Al Wazir, est né à Jérusalem au début des années 40 dans une famille d’immigrants juifs qui croyaient dans le rêve sioniste.

De toute évidence, Davis n’a pas fait sienne l’idéologie de ses parents, se désignant lui-même comme un « juif palestinien ». Universitaire, Davis s’est montré un fervent partisan des droits de l’homme, spécialement palestiniens, et s’est opposé à la nature d’Israël en tant qu’Etat juif. En 1987, il a publié le livre, « Israël : Etat d’apartheid », et il a écrit son autobiographie en 1995 sous le titre, « Autobiographie d’un juif palestinien antisioniste ».

Inutile de le dire, Uri Davis n’est pas un Israélien banal. Aujourd’hui, il est proposé pour être membre de l’un des organes de direction les plus hauts du Fatah. Le Conseil révolutionnaire, qui comprend 80 sièges, est le second organe le plus important dans le Fatah, après le Comité central de 18 membres. Jusqu’ici, il y a environ 700 candidats au Conseil, les résultats des élections sont attendus dans les tous prochains jours.

Que Davis soit élu ou non au Conseil n’est pas vraiment l’essentiel. Il est déjà membre du Fatah et depuis longtemps et même membre observateur du Conseil national de Palestine. Bref, il a fait ses preuves et il ne laisse aucun doute sur sa loyauté.

Sa situation exprime quelque chose de très important au sujet des Palestiniens, et qui devrait être rappelée plus souvent. Les Palestiniens n’ont jamais été opposés aux « juifs » en tant que tels. De par leur religion monothéiste, les Palestiniens respectent le judaïsme et ses adeptes tout comme ils révèrent les chrétiens et les musulmans. Ce n’est pas le judaïsme que les Palestiniens combattent, c’est le sionisme. Sinon, pourquoi le Fatah, le plus ancien et le plus vieux mouvement révolutionnaire, accepterait-il un juif (avec la nationalité israélienne) parmi ses membres ? Pourquoi le dirigeant du Hamas, Ismail Haniyeh, aurait-il accueilli les membres de Neturei Karta - juifs ultraorthodoxe et antisionistes - dans la Gaza assiégée ? (*) La réponse est simple. Le combat existentiel des Palestiniens est engagé contre un mouvement politique fondé sur une idéologie raciste qui octroie la supériorité d’un peuple sur un autre, sur le seul critère de la race. Le sionisme arrive à exploiter le judaïsme, reliant les deux, et les rendant inextricablement inséparables.

Toutefois, des gens comme Uri Davis, comme l’universitaire juif américain, Norman Finkelstein, et beaucoup d’autres, sont la preuve que cette théorie est erronée et ils sont prêts à faire front à des raz-de-marée de critiques pour faire entendre leurs voix. Ils sont appelés les « juifs qui ont la haine de soi », ils sont méprisés par la majorité des Israéliens qui pensent que soutenir le droit des Palestiniens à la libération de l’occupation équivaut à une haute trahison - apparemment de l’Etat et de leur identité, en tant que juifs.

Si on voit la question sous cet angle, il est clair que les juifs sionistes sont principalement à blâmer pour avoir créer un tel lien étroit entre judaïsme et sionisme. Ce ne sont pas les Palestiniens ni les Arabes, ni nul autres, qui ont établi cette relation. Par conséquent, Israël ne devrait pas se déchaîner contre quiconque émet la plus petite critique à son égard en les stigmatisant comme « antisémites » ou, dans le cas d’Uri Davis, ou même du chef de cabinet de la Maison-Blanche, Rahm Emmanuel, comme juifs qui ont « la haine de soi ».

Depuis des années, Israël joue la carte de la religion pour créer des clivages entre les peuples de la région et pas seulement avec les juifs. Remontons aux années 90, quand la Première Intifada était à son apogée, Israël essayait d’attiser les musulmans et chrétiens palestiniens en prétendant que les musulmans (environ 95% de la population palestinienne) persécutaient la petite minorité chrétienne. Ces accusations n’ont eu aucune portée étant donnée qu’elles étaient sans fondement. Palestiniens chrétiens et Palestiniens musulmans ont toujours entretenu ensemble des relations saines et n’ont jamais permis à Israël de les monter les uns contre les autres.

Cela dit, les Palestiniens ne nient pas qu’ils sont opposés au sionisme, auquel la plus grande partie de leurs problèmes actuels peut être rattachée. La dépossession, l’occupation, la discrimination et l’oppression des Palestiniens trouvent leur cause directe dans le rêve sioniste, qui n’est viable que si les aspirations de l’autre sont niées.

C’est ce que croit quelqu’un comme Uri Davis et c’est pourquoi il a choisi de ne pas mettre ses pas dans ceux de ses parents. Il a évidemment pris conscience des injustices faites aux Palestiniens en son nom et aussi, à tort, au nom du judaïsme. C’est pourquoi il a refusé de laisser Israël parler pour lui.

En ce sens, le Fatah doit être loué pour avoir brisé une barrière sociale et psychologique, et pour avoir marqué un point très important. Quiconque, quels que soient sa religion, sa race ou ses principes, soutient le droit légitime des Palestiniens à la libération et à se libérer de l’oppression est accueilli à bras ouverts. Cela ne veut pas dire que cette règle est sans exception. En effet, il y a des Palestiniens qui ne séparent pas la religion du mouvement politique, et considèrent que « juif » et « sioniste » sont synonymes. Mais ils sont une minorité et ils suivront, espérons-le, l’exemple des Palestiniens à l’esprit ouvert, qui ont le courage de faire la distinction entre les deux, alors même qu’Israël ne la fait pas.

L’exemple d’Uri Davis, membre du Fatah, est parfait. Il met en lumière un point fondamental qui résume les relations embrouillées entre Palestiniens et Israéliens. Juif, d’accord. Pas sioniste.

Joharah Baker écrit pour le programme communication et information au Miftah (Initiative palestinienne pour la promotion d’un dialogue mondial et la démocratie). On peut la contacter à l’adresse : mip@miftah.org

10 août 2009 - MIFTAH - traduction : JPP

Marwan Barghouthi : symbole de l’Intifada en prison

lundi 17 août 2009 - 07h:40

Pal Telegraph



Marwan Barghouthi, qui a été élu au Comité central du Fatah palestinien mardi, est depuis longtemps un des dirigeants palestiniens les plus populaires ; il a été considéré comme l’organisateur de la deuxième Intifada qui a éclaté en 2000.

Ramallah

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Marwan Barghouthi

Israël a arrêté le dirigeant cisjordanien du Fatah, âgé de 50 ans, en Israël au mois d’avril 2002 et l’a condamné à cinq peines de perpétuité pour meurtre deux ans plus tard, étant donné le rôle qu’il avait joué dans les attaques mortelles contre des Israéliens pendant le soulèvement.

Pendant le temps qu’il a passé derrière les barreaux, celui qui était auparavant considéré comme le successeur naturel de Yasser Arafat, et du président actuel, Mahmoud Abbas, est resté très populaire dans la rue palestinienne.

Il a été l’un des principaux architectes de l’Intifada de 2000, mais il s’opposait aux attaques contre les civils en Israël y compris contre les nombreuses attaques suicides émanant de groupes armés.

« Je m’oppose fermement aux attaques contre les civils à l’intérieur d’Israël, notre futur voisin » écrivait Barghouthi dans le Washington Post en 2002.

« [Mais] je me réserve le droit de me protéger et de résister à l’occupation israélienne de mon pays ainsi que le droit de lutter pour ma liberté ». Le dirigeant, un homme courtois qui parle couramment l’anglais et l’hébreu, a préconisé la formule des deux états comme solution au conflit qui dure depuis des dizaines d’années.

« La vaste majorité des Palestiniens - et moi-même - sommes prêts pour une réconciliation historique basée sur les résolutions internationales qui conduiront à la création de deux Etats » a-t-il dit.

« Nous sommes prêts pour une réconciliation qui donnera à nos enfants et aux vôtres une vie sans menaces de guerre et d’effusions de sang ». Barghouthi a vivement critiqué la prise de pouvoir sanglante du Hamas dans la bande de Gaza en 2007, parlant d’un « coup d’Etat militaire » que le mouvement islamiste, grand vainqueur des élections de 2006, avait organisé contre l’Autorité palestinienne.

Depuis sa prison, il a réitéré ses appels à la réconciliation entre Palestiniens.

Par le passé, Israël a généralement refusé de libérer des prisonniers palestiniens ayant du « sang sur les mains » - ceux qui avaient été impliqués dans des attaques mortelles contre des Israéliens - mais un nombre grandissant de ministres soutiennent la libération de Barghouthi.

Celui-ci est largement considéré - y compris par certains Israéliens - comme le seul dirigeant qui puisse maîtriser potentiellement les factions armées et mobiliser le soutien pour une paix historique qui créerait un État palestinien indépendant.

Ephraim Sneh - ancien ministre adjoint à la Défense qui a visité Barghouthi en prison - a dit « il serait plus utile hors de prison qu’à l’intérieur ». Et le ministre de l’Environnement, Gideon Ezra, a fait au moins trois démarches auprès du Premier ministre, Ehud Olmert, pour la libération de Barghouthi qui renforcerait l’autorité d’Abbas, soutenu par l’Occident.

Barghouthi est né dans un village près de la ville cisjordanienne de Ramallah, le 6 juin 1959. Il a étudié à l’université de Beir Zeit proche. Il a passé plusieurs années dans une prison israélienne avant d’être exilé en Jordanie pendant la Première Intifada en 1987.

Il est rentré en Israël après les accords de paix d’Oslo en 1993 et a été élu au parlement palestinien lors des premières élections qui ont suivi l’octroi d’une autonomie limitée au territoire.

Il a toujours eu une réputation de politicien coriace, implacablement opposé à l’occupation israélienne et prêt à mobiliser l’opinion publique - ou selon les Israéliens, la résistance armée - contre Israël.

En août 2001, après qu’un missile israélien eut frappé une voiture de son escorte, il a juré d’escalader les opérations militaires contre l’État juif.

L’armée israélienne ciblait notamment Barghouthi lorsqu’elle a lancé une attaque massive contre les combattants de Cisjordanie en 2002 ; en avril de la même année, il était arrêté.

Dès les premiers jours de l’Intifada, les Israéliens l’ont accusé d’orchestrer l’activité des jeunes jeteurs de pierre palestiniens affrontant presque quotidiennement les troupes israéliennes.

Mais il a toujours insisté que « ce n’est pas moi qui dirige l’Intifada c’est le peuple ».

Cet article peut être consulté ici : http://www.paltelegraph.com/palesti...
Traduction de l’anglais : Anne-Marie Goossens

Tollé israélien: des terres de la Galilée achetée par des richissimes arabes

Leila Mazboudi

17/08/2009 Des richissimes arabes ont acheté des centaines d'hectares de terres privées en Galilée, en Palestine occupée.

C'est ce qu'a indiqué la radio israélienne qui n'a pas donné de détails sur les lieux qui ont été vendus, ni sur l'identité des acheteurs. Se contentant de signaler que des associations agricoles juives et d'élevage de bétails n'étant pas parvenues à récolter les fonds nécessaires en raison de la crise économique ont vendu leurs terres à travers des médiateurs étrangers.

Citant le maire israélien de la localité "Roch Bina", située à proximité de Safad, le Fond national juif auquel il a demandé d'acheter ces terres n'a pas répondu à son appel, a rapporté la radio israélienne.

Selon le journal palestinien en ligne, Arabs 48, 93% des terres de la Palestine occupée en 1948 sont des propriétés de l'état sioniste, alors que 7% de ces terres seulement sont des propriétés privées possédées par des Juifs.

Au lendemain du rapport en question, des membres de la Knesset se sont mobilisés exigeant du gouvernement d'intervenir pour arrêter la vente des terres de la Galilée à des parties arabes.

Selon le parti Kadima, " ce dont il appréhendait est arrivé, et les terres israéliennes sont désormais vendues à ceux qui paient le plus" . Alors que le parti Meretz s'est attaqué à la politique du gouvernement de privatiser les terres."

almanar.com

Yediot Aharonot:Israël sait très bien que nous y retournerons,les Libanais aussi

17/08/2009 " Depuis un certain temps, nous étions là-bas; il semble que nous devrions y retourner; nous savons bien ceci et eux aussi le savent ", c'est une prévision exprimée par l'éditorialiste israélien du quotidien israélien Yediot Aharonot, Alex Fishman selon lequel ce qui se passe sur les deux bords de la frontière entre la Palestine occupée et le Liban n'a rien à voir avec la teneur des mises en garde politiques proférées de part et d'autre.

Selon Fishmann," la menace venant du Liban du sud est réelle pour Israël, et ne cesse d'augmenter avec les jours".
"Elle réside surtout dans l'éventuel changement de la nature des armes du Hezbollah, qui pourrait chercher à s'acquérir de nouveaux missiles antiaériens, des roquettes anti chars ou des missiles sol-sol plus performants et plus destructeurs" précise-t-il.
Et d'ajouter que la menace provient également de la volonté du Hezbollah de venger l'assassinat de son responsable militaire Imad Moughniyeh.

S'étonnant que rien ne se soit passé malgré les mises en gardes bilatérales belligérantes des deux antagonistes, Fishman prétend que les photographies aériennes du Liban montrent "des villages entiers qui ne sont que des secteurs militaires dans lesquels grouillent de combattants de l'infanterie, de l'ingénierie, des lanceurs de missiles, des poseurs de bombes, des artilleurs et des francs tireurs, et qui sont les villageois eux-mêmes" . "Il se peut fort que l'architecture du Hezbollah soit parvenue à ouvrir des tunnels reliant les maisons à une réserve naturelle" indique-t-il.

Selon cet éditorialiste, ces combattants présents sur place dans les villages ont pour but de contrer les forces israéliennes de l'infanterie qui vont pénétrer au Liban en cas de guerre signalant qu'il existe 150 villages qui sont en réalité des positions militaires.
Fishmann croit que les villages situés dans les lignes premières auraient pour mission de harceler les habitants du nord d'Israël, alors que ceux situés dans les lignes arrière auraient pour fonction de faire face aux forces envahissantes et de lancer les missiles de longues portées.
Il estime que chaque position dispose d'une indépendance et se doit de défendre les positions qui l'entourent. Alors que chaque groupe de positions villageoises constituent un secteur à part, et chaque région de ce secteur dispose d'une force similaire à un contingent.
" dans ces villages à l'apparence paisible, il y a des dépôts à l'instar de celui qui a explosé ( à Kherbet Selem) et dans lesquels sont stockés des missiles qui peuvent atteindre toute la région de Goush Dan: des missiles Fajr3, Fajr5, à la portée de 70 à 150 Km, il y a des missiles de 302 mm à la portée de 220 Km, et des milliers de roquettes de 40 Km de portée. Au nord du Litani, il y des missiles de type Zelzal qui devraient occuper Israël entre Tel Aviv et Dimona. Entre les positions, se trouvent des zones ouvertes que l'armée israélienne devrait traverser. Là-bas elle fera face à des centaines de membres du Hezbollah armée de roquettes antichar de longue portée, comme les Cornets, (…)" avance Fishman comme données, sans préciser leurs sources.

Selon lui, de part et d'autre de la frontière, chacun des deux antagonistes est en train de gonfler ses muscles: " lorsque les langues se délient, l'artillerie se tait" conclut-il.

almanar.com

Une éventuelle attaque contre le nucléaire iranien vouée à l'échec


17/08/2009
C'est du moins l'avis de David Clark, le chroniqueur politique du quotidien britannique The Guardian, selon lequel une attaque contre les installations nucléaires iraniennes comprend des risques très graves, et semble être vouée à l'échec: " non seulement elle ne contribuera pas à contraindre l'Iran à stopper son programme, mais elle ne pourra même pas l'entraver, car ses installations se trouvent dans des dépôts construits à de grandes profondeurs,

" Même si Israël parvient à bombarder ces installations, l'Iran pourra reconstruire ce qui a été détruit" affirme l'analyste britannique qui assure que le président américain Barack Obama ne soutien pas le projet de frapper l'Iran.

"Raison pour laquelle le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou ne devrait pas s'attendre à obtenir un feu vert américain" conclut-t-il.

almanar.com

Appel à l’arrêt immédiat de la Mission de l‘EUBAM-Rafah

Europe - 17-08-2009
Par IntMorb > intmorb@googlemail.com
Après la guerre de Gaza et les promesses d'argent pour sa reconstruction, le siège de Gaza est toujours bien en place et les 1,5 millions d'habitants de Gaza vivent toujours dans leur prison à ciel ouvert.
Par son maintien de l'EUBAM-Rafah et de son engagement dans l’Accord sur l’Accès et le Mouvement (AMA), l'Union Européenne participe à ce crime de guerre qu'est le siège de Gaza !
AGISSONS !


















La Mission d'assistance à la Frontière au point de Passage de Rafah de l'Union européenne (EU BAM Rafah), qui n’a aucune légitimité juridique internationale, a été mise en place pour une période d’un an reconductible le 25 novembre 2005 dans le cadre de l’Accord sur l’Accès et le Mouvement (AMA) signé entre l’Autorité Palestinienne et Israël suite à l’application du Plan de Désengagement de Gaza par Israël (août 2005).

L’Accord sur l’Accès et le Mouvement (AMA) qui n’a lui non plus aucune légitimité internationale, était déjà en lui-même une acceptation par l’Autorité Palestinienne de la poursuite de l’occupation de Gaza.
En effet, cet accord stipule en termes clairs : “L’utilisation du passage de Rafah sera limitée aux détenteurs de carte d’identité palestinienne et à d’autres par exception appartenant à des catégories approuvées avecnotification préalable au Gouvernement d’Israël (GoI) et accord de la direction de l’Autorité Palestinienne (AP). Le Gouvernement d’Israël répondra dans les 24 heures avec ses objections, s’il y en a, et les raisons de ces objections»

L’EU BAM Rafah devait permettre une ouverture totale de Gaza vers le monde extérieur en envoyant des observateurs européens, sous contrôle israélien, pour «veiller à la qualité du contrôle opéré par les douaniers palestiniens sur la circulation des personnes et des marchandises transitant par le terminal ainsi qu'à l'application correcte des standards internationaux

Mais cette mission européenne basée à Ashkelon en Israël, a montré qu’elle était totalement soumise aux diktats d’Israël et qu’elle ne servait qu’à maintenir l’occupation de Gaza pour le compte d’Israël, puisqu’entre le 25 novembre 2005 et le 11 juillet 2007, les observateurs européens n’ont été autorisés à accéder au Passage de Rafah, le poste-frontière entre l’Egypte et la bande de Gaza, que 295 jours sur 595, selon le site internet d’EUBAM Rafah, soit 300 jours de fermeture de la frontière.

Malgré la fermeture hermétique de toutes les frontières de la Bande de Gaza par Israël en juillet 2007, interdisant ainsi même l’entrée des produits de base, des médicaments, du carburant et en coupant l’électricité, un crime de guerre et un crime contre l’humanité selon toutes les conventions internationales, l’Union Européenne a encore prorogé le mandat de l’EUBAM-Rafah jusqu’au 24 novembre 2009 et par ce fait, elle nous rend complice de ce crime de guerre qu’est le blocus de Gaza.


Pourquoi sommes-nous complices dans ce crime de guerre ?

- Parce qu’avec son implication dans le Passage de Rafah, l’Union Européenne est tenue, selon la Convention de Genève, de faire tout ce qu’elle peut pour empêcher les violations de la convention. L’implication continue de l’Union Européenne dans l’Accord sur l’Accès et le Mouvement (AMA) via l’EUBAM-Rafah constitue donc une complicité dans un acte de punition collective et est donc une violation de la Convention de Genève ;

- Parce que la mission de l’EUBAM-Rafah est payée avec l’argent de nos impôts. Rien qu’entre novembre 2005 et mai 2008, cette mission a coûté 14,6 millions d’Euros aux contribuables européens et en 2008, son budget était de 7 millions d’Euros.

- Parce que l’Accord sur l’Accès et le Mouvement (AMA) et l’EUBAM-Rafah ne sont pas basés sur le droit international, qu’il s’agisse de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, de la Quatrième Convention de Genève ou des Résolutions des Nations-Unies ;

- Parce qu’Israël utilise l’Accord sur l’Accès et le Mouvement (AMA) et l’EUBAM-Rafah pour poursuivre son occupation de Gaza, maintenir près d’1,5 millions de Palestiniens dans une prison à ciel ouvert et empêcher sa souveraineté et son développement économique ;

- Parce que l’Egypte utilise l’implication de l’Union Européenne dans l’Accord sur l’Accès et le Mouvement (AMA) et l’EUBAM-Rafah comme prétexte à la fermeture du Passage de Rafah et s’absout ainsi de toute complicité dans ce crime de guerre qu’est le blocus qu’elle impose aussi à Gaza.


Quoi faire ?

- Ecrivez à votre député européen et demandez-lui de soulever cette question urgente lors de la prochaine session au Parlement Européen.

- Ecrivez à :
. Marc Otte, envoyé spécial de l’Union Européenne au Moyen-Orient pour le Processus de Paix,
. Nigel Milverton, porte-parole de l’EUBAM-Rafah,
. et à Robert H. Serry, coordonnateur spécial des Nations-Unies pour le Processus de Paix au Moyen-Orient, à l’UNSCO,

et Demandez à l’Union Européenne de se désengager de l’Accord sur l’Accès et le Mouvement (AMA) et d’annuler immédiatement la mission de l’EUBAM-Rafah

N’oubliez pas de mettre en copie, l’Ambassade d’Egypte dans votre pays et votre député européen.

(1) EUBAM-Rafah : Mission d'assistance à la Frontière au point de Passage de Rafah de l'Union européenne
http://www.eubam-rafah.eu/portal/en/node/9



Modèle de lettre


De : .......................................
à : marc.otte@consilium.europa.eu; nigel.milverton@eubam-rafah.org; mironr@un.org
Cc : ambassadedegypteaparis@hotmail.com, vos députés européens

Messieurs,

Je vous envoie cette lettre pour vous faire part de mon irritation concernant le maintien de la Mission d'assistance à la Frontière au point de Passage de Rafah (EU BAM Rafah) et l’implication de l'Union Européenne dans l’Accord sur l’Accès et le Mouvement (AMA).

En effet, le blocus de Gaza imposé par Israël a montré que l’Accord sur l’Accès et le Mouvement et l’EUBAM-Rafah ne servaient que les intérêts d’Israël dans la région, c’est-à-dire la poursuite de l’occupation de Gaza et de la Palestine.

La prolongation du Mandat de l’EUBAM-Rafah jusqu’au 24 Novembre 2009 démontre la complicité de l’Union Européenne dans la punition collective imposée par Israël et l’Egypte aux Palestiniens de Gaza, une violation de la Convention de Genève.

Aussi, je vous demande d’annuler immédiatement la mission de l’EUBAM-Rafah et votre implication dans l’Accord sur l’Accès et le Mouvement (AMA).

Je vous exhorte de faire tout votre possible pour obtenir d’urgence l’ouverture du Passage de Rafah afin de rendre aux Palestiniens vivant à Gaza leur droit à la liberté de Mouvement (Article 13 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme), de permettre la reconstruction et le développement économique de Gaza ainsi que l’entrée de tous les produits dont on besoin quotidiennement les Gazaouis ;

En tant que contribuable européen, je n’accepte pas que mon argent soit utilisé pour commettre un crime de guerre comme le blocus de Gaza.

En espérant avoir une réponse sur ce sujet grave,

Acceptez, Messieurs, mes salutations distinguées.

Nom
Adresse
Ville, Pays





Contacts :

Nigel Milverton, porte-parole de l’EUBAM-Rafah
Phone: +972 (0) 54 472 1645
E-mail: nigel.milverton@eubam-rafah.org

Marc Otte, l’envoyé spécial de l'Union européenne au Proche-Orient pour le processus de paix
Email : marc.otte@consilium.europa.eu

Représentations du gouvernement égyptien en France :

Ambassade d’Egypte à Paris, France
56, Avenue D'iena
75116 Paris
Tel: (+33) 1 53678830-32
Fax: (+33) 1 47230643
ambassadedegypteaparis@hotmail.com

Consulat d’Egypte à Marseille, France
166 Avenue de Hambourg
13008 Marseille
Tel : 04 91 25 04 04
Fax: 04 91 73 79 31
http://www.consulats-marseille.org/

Consulat d’Egypte à Paris, France
114 rue de la Boètie,
75008 Paris
Tel : 0145009989 - 0145007427 - 0145007710
Fax: 0145003528
Email: Paris_Con@mfa.gov.eg

Pour obtenir les coordonnés des ambassades d'Egypte dans d'autres pays,cliquez ici


Richard Miron, Chief Public Information Officer
UNSCO, Office of the United Nations Special Coordinator for the Middle East Peace Process
Tel : +972 (2) 568-7289
Fax : +972 (2) 568-7289
Email : mironr@un.org


Vous trouverez ci-dessous les coordonnés de vos députés européens

Euro Région Sud-Ouest
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Manuel Baroso, président de la Commission Européenne :
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OCHA : Gaza, deux ans de blocus


Gaza

17 août 2009 – Le territoire palestinien de Gaza, une des zones les plus peuplées sur la terre, est en proie à une dégradation des conditions de vie et des infrastructures dans les domaines de la santé, de l'eau, de l'hygiène et de l'éducation, affirme un nouveau rapport du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA).

« Au cours des trois derniers mois, Israël a autorisé l'entrée dans Gaza d'un petit nombre de camions transportant des biens auparavant interdits. Bien que ces mesures soient bienvenues, leur impact réel comparé aux besoins de Gaza reste négligeable », affirme le rapport intitulé « Enclavé : L’impact humanitaire de deux ans de blocus sur la Bande de Gaza ».

Le nombre de camions entrant dans Gaza chaque jour depuis le blocus (112) représente 1/5ème du nombre de cargaisons passant la frontière auparavant, soit 583 entre janvier et mai 2007. Quant aux exportations elles ont été totalement interdites à part 147 camions de fleurs et de fraises.

En tout depuis deux ans, 120.000 emplois du secteur privé ont été perdus. Les résidents de Gaza sont soumis à des coupures d'électricité de 4 à 8 heures par jour.

Quatre-vingt millions de litres d'eaux usagées ou partiellement traitées sont déversées chaque jour dans l'environnement en raison du manque d'entretien du réseau d'égout.

Le régime alimentaire des Gazaouïs est passé d'une alimentation de qualité riche en protéines à une alimentation bon marché riche en sucres.

Enfin, au premier semestre de 2007-2008, 20% seulement des élèves de sixième ont réussi leurs examens de mathématiques, de sciences, d'anglais et d'arabe.

un.org

Les fausses surprises

Par Christian Merville | 18/08/2009

LE POINT
Hillary Clinton ne pourra pas dire, comme Condoleezza Rice lors du raz-de-marée islamiste aux législatives de janvier 2006 : « No one saw it coming. » (nul ne l'avait vu venir). Aux grandes assises du Fateh, conclues le week-end dernier sur la triomphale entrée à la direction du Fateh d'Uri Davis, israélien mais antisioniste, converti à l'islam, marié à Miyassar Abou Ali et enseignant à l'Université al-Qods. Tout ces deux dernières années laissait présager l'épilogue auquel l'on vient d'assister, salué par le monde entier comme présageant la fin des malheurs qui frappent le Proche-Orient depuis six décennies. La cause, ne cesse-t-on de nous ressasser depuis, est entendue : l'opinion publique en a assez des excès du Hamas, les Cisjordaniens vivent bien mieux qu'il y a trois ans, du sang neuf vient d'être injecté dans les veines de la formation créée par Yasser Arafat et la reprise du dialogue de paix n'attend plus qu'un signal qui viendra d'Israël aussitôt que Benjamin Netanyahu aura mis un peu d'ordre dans sa maison. Trop idyllique pour être vraisemblable, le tableau ? Tous ceux qui en douteraient sont des prophètes de malheur que les mois à venir se chargeront de faire taire.
Ils étaient 700 au départ, mais par un prompt renfort, ils furent 1 250 puis 2 355 en arrivant au port - pardon à Bethléem -, la majeure partie d'entre eux ayant été sélectionnée par Mahmoud Abbas et son état-major. Cette jeune garde, comme on s'est plu à la qualifier, est composée de quadras (des quinquas pour certains) venus de la rive occidentale du Jourdain, ce qui s'explique par le fait que les maîtres de Gaza avaient interdit toute sortie de la bande si les centaines de détenus dans les geôles de l'Autorité palestinienne n'étaient pas remis en liberté. Quant aux anciens, notamment Farouk Kaddoumi et Hani el-Hassan, non seulement ils n'ont pas pris la peine d'assister aux réunions, mais ils se sont aussi dépêchés d'en remettre en cause la légitimité, Aboul Lotf allant même jusqu'à accuser Abbas et Mohammad Dahlan d'avoir comploté avec les Israéliens pour empoisonner Abou Ammar. Ambiance... Certes, les observateurs n'ont pas manqué de relever quelques craquèlements dans une façade qui se voulait uniforme comme lorsque l'on constata, au moment de la proclamation des résultats, que Tayeb Abdel Rahim avait été recalé. Pareille fausse note faisant plutôt désordre - après tout, il s'agissait du principal lieutenant du président -, on ordonna un nouveau décompte des voix qui permit de rectifier l'erreur. Pour un peu, on se serait cru en Floride, en l'an 2000.

Vétilles que tout cela. Aujourd'hui, le vieux dicton arabe voulant que « le kohol vaut mieux que la cécité », tout le monde ou presque fait semblant de croire qu'un réel coup de balai a été donné qui va permettre d'y voir plus clair. L'une des multiples preuves en est l'échec d'Ahmad Qoreï, qui crie à la triche après avoir été largué, lui l'ex-Premier ministre et figure de proue du mouvement. Mais pour son malheur, il se trouve que sa famille possède une cimenterie qui fournit à l'État hébreu le matériau pour édifier le fameux mur de la honte. Difficile aussi de faire passer Jibril Rajoub, ancien patron des services de sécurité en Cisjordanie, pour une terreur des Américains quand, jusqu'à une date récente, trônait sur son bureau le portrait de George Tenet, directeur à l'époque de la Central Intelligence Agency. On pourrait allonger la liste en citant tous ceux dont les noms sont liés à la corruption et au népotisme, deux des maux dont souffre l'organisation. Ou encore, tel Dahlan, qui ont piteusement échoué lors de la bataille de Gaza. On le voit, tout n'est pas irréprochable, il s'en faut, dans l'opération entreprise en ce torride mois d'août pour remettre en selle le Fateh en prévision des élections prévues en janvier, qui devraient, a-t-on prévu à Washington, voir la déroute du Mouvement de la résistance islamique. Dans ce scénario, au départ trop bien léché pour paraître plausible, deux imprévus ont surgi : la victoire écrasante d'hommes « propres » comme Marwan Barghouti, le maire de Naplouse Mahmoud el-Aloul et Ziad Aboul-Aïn ; l'émergence à Gaza d'un groupuscule salafiste, les Jund Ansar Allah, maté (provisoirement ?) mais dont, paradoxalement, la présence fait le jeu des hommes de Khaled Mechaal. Le premier, condamné à vie en Israël, paraît seul capable de réunifier les rangs palestiniens pour peu que s'accroissent les pressions US en vue d'obtenir sa libération dans le cadre d'un échange de prisonniers entre les deux parties. Quant aux tentacules des seconds, elles pourraient repousser demain et compliquer davantage encore l'écheveau.
Pour maintenir, tant bien que mal, un statu quo branlant, il avait fallu jadis tout le charisme, toute la maestria d'un Arafat. On voit mal le curieux assemblage né des journées de Bethléem réussir là où il faudrait, au moins, un nouvel Abou Ammar.

USA : PRIME À LA COLONISATION DE JÉRUSALEM-EST

Publié le 17-08-2009


Les donateurs américains d’une association d’encouragement à la colonisation juive à Jérusalem-est bénéficient d’une exemption de taxes accordée aux Etats-Unis au titre d’aide à des "projets éducatifs", affirme lundi le quotidien israélien Haaretz.

"Selon le journal, Les "Amis américains d’Ateret Cohanim" ont recueilli ces dernières années plusieurs millions de dollars pour cette association qui s’est donné pour objectif de rejudaïser la partie orientale de la ville annexée par Israël en juin 1967, et plus particulièrement la Vieille ville.

Pour bénéficier d’une exemption de taxes, les "Amis américains d’Ateret Cohanim", sont enregistrés aux Etats-Unis en tant qu’organisme de financement d’"institutions éducatives" en Israël, précise Haaretz.

"Les ’Amis d’Ateret Cohanim’ financent exclusivement nos institutions éducatives", a déclaré à l’AFP le responsable de la campagne de fonds Daniel Luria.

Il a néanmoins reconnu qu’Ateret Cohanim, une association ultra-nationaliste et religieuse, s’employait à "renforcer les racines juives à Jérusalem-est par la rédemption de la terre", en référence aux achats de terrains par cette association pour installer des colons au coeur de quartiers arabes.

Pour l’année fiscale 2007, les "Amis américains d’Ateret Cohanim" ont recueilli 2,1 millions de dollars, selon le Haaretz.

L’un des principaux bailleurs de fonds de cette association est l’homme d’affaires juif américain Irving Moskowitz, dont le projet de construction d’un ensemble immobilier, approuvé récemment par Israël, dans le quartier Cheikh Jarrah à Jérusalem-est, a provoqué de vives protestations, en particulier de Washington.

Au début du mois, des Palestiniens ont été expulsés de deux maisons dans ce même quartier. Quelque 200.000 Israéliens vivent dans une douzaine de quartiers de colonisation à Jérusalem-est, aux côtés de 270.000 Palestiniens."

Source AFP (Agence France presse)

CAPJPO-EuroPalestine

Israël se débat avec le problème iranien

publié le lundi 17 août 2009

Ramzy Baroud
Les responsables israéliens sont confrontés à une énigme qui pourrait nécessiter plus que le déploiement de leurs muscles militaires pour être résolue : comment s’occuper de l’Iran ? La solution à ce dilemme ne nécessitera pas moins que du pur génie politique.

Cela doit être énervant pour les décideurs israéliens, leurs amis et leurs soutiens partout dans le monde de rester à se tourner les pouces alors que l’Iran poursuit son programme d’enrichissement nucléaire, ne faisant face à rien de plus que des bravades de la part des Américains et des Européens et à une simple menace de sanctions supplémentaires qui ne feront probablement pas plier la détermination iranienne.

Considérant l’aisance relative qui a conduit les Etats-Unis, leur timide coalition et leurs adulateurs israéliens à déclencher une guerre contre l’Irak, cela est doublement frustrant. Hélas, ces temps sont révolus depuis longtemps ! A présent, les Etats-Unis masquent avec inquiétude leur échec en Irak en mettant la pression sur la nécessité de s’occuper de batailles plus urgentes ailleurs, à savoir, en Afghanistan.

Sans tenir compte de la raison pour laquelle les Etats-Unis ont pris l’Irak pour cible et pourquoi leurs objectifs n’ont pas été remplis, les propres calculs d’Israël ont été couronnés d’un succès surprenant, puisque la menace irakienne (fabriquée ou réelle) a été éliminée et que les fantômes du chaos hanteront probablement ce malheureux pays pour les années à venir.

Maintenant, c’est au tour de l’Iran. En fait, c’est son tour depuis des années, mais rien ne semble bouger sur ce front. Si l’expérience irakienne avait été couronnée de succès, les Etats-Unis auraient assurément sauté sur l’occasion de piétiner l’Iran, un pays riche en pétrole dont la position stratégique est cruciale. Contrôler l’Iran aurait été la pièce manquante du puzzle qui aurait repoussé les frontières du contrôle et de l’influence des Etats-Unis pour croiser le fer, si nécessaire, avec les géants asiatiques et, évidemment, la Russie.

Mais un mouvement militaire étasunien contre l’Iran, dans les circonstances actuelles, ne serait rien de moins qu’un suicide militaire. L’Irak a établi les limites de la capacité de l’armée américaine, inspirant les Taliban à établir les leurs. Juillet 2009 restera dans l’histoire le mois où les forces américaines auront enregistré le plus grand nombre de pertes. Ce mois de juillet meurtrier promet d’être répété à de nombreuses reprises alors que les audacieux Taliban et toutes sortes de milices tribales en Afghanistan émergent plus forts et plus au point qu’auparavant.

Une attaque à grande échelle des Etats-Unis contre l’Iran – et, inutile de dire, l’invasion et l’occupation qui s’ensuivraient – est tout simplement invraisemblable. Si une telle imprudence devenait réalité, un enfer absolu se déclencherait également en Irak, considérant les liens politiques et sectaires solides qui unissent les deux pays qui partagent également une frontière infinie.

C’est précisément la source de la frustration parmi les responsables israéliens, qui ont compté sur la générosité militaire des Etats-Unis pour intimider les ennemis d’Israël ou, comme ce fut le cas en Irak, pour les démanteler.

La contrariété israélienne a dû aussi se transformer en pure rage lorsque la Secrétaire d’Etat Hillary Clinton a une fois de plus remis à l’ordre du jour la question d’un « parapluie défensif » sur le Proche-Orient, afin de le protéger contre une future attaque nucléaire iranienne.

« Si les Etats-Unis étendent un parapluie défensif sur la région, si nous faisons encore plus pour développer la capacité militaire de ceux dans le Golfe, il sera improbable que l’Iran soit plus fort ou plus sûr parce qu’ils ne pourront pas intimider et dominer comme ils pensent apparemment pouvoir le faire, une fois qu’ils auront une arme nucléaire », aurait-elle dit lors d’une interview à une chaîne de télévision thaï.

La réinvention par Clinton de l’idée d’un parapluie défensif – introduite par un rapport publié le 4 mars dernier par un think-tank israélien, l’Institut de Washington sur la Politique au Proche-Orient (le WINEP) – est en contradiction avec sa promesse enthousiaste « de rayer complètement de la carte » l’Iran si jamais il attaquait Israël, tout en essayant de leurrer ses supporters durant les primaires présidentielles de l’année dernière. Il semble que les Etats-Unis – malgré l’utilisation d’un langage menaçant – se dirigent vers l’idée de vivre avec et de « contenir » un Iran nucléaire, mais, comme l’on peut s’y attendre, ce n’est pas la position d’Israël.

Le gouvernement de droite du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou manœuvre à présent pour inciter les Etats-Unis à adopter une position plus ferme envers l’Iran, en particulier alors que la récente déstabilisation intérieure de la République Islamique n’a pas réussi à accoucher. Les manœuvres israéliennes sont à la fois politiques et militaires. The Times a rapporté un accord donnant-donnant dans lequel des « concessions » israéliennes concernant ses colonies illégales dans les territoires palestiniens occupés seraient payées de retour par une approbation des Occidentaux pour une attaque israélienne contre les installations nucléaires iraniennes. « Israël a choisi de placer la menace iranienne au-dessus de ses colonies », a déclaré un haut diplomate de l’Union Européenne au Times, le 16 juillet.

Ce plan politique a été compété par une démonstration de force, puisque deux navires de guerre israéliens lanceurs de missiles et un sous-marin capable de lancer une frappe nucléaire auraient reçu l’autorisation de traverser pour la première fois le Canal de Suez. Ce déploiement sans précédent dans la Mer Rouge était destiné à signaler que l’Iran se trouve à portée des Israéliens. Ce message portait toutefois une signification politique plus profonde – qu’Israël est capable de frapper l’Iran avec l’aide d’alliés dans la région. Autrement dit, ce n’est pas Israël qui est le camp isolé dans ce conflit. De plus, considérant les sérieuses tentatives des Etats-Unis destinées à affaiblir l’alliance irano-syrienne, le message du Canal de Suez était encore plus chargé politiquement, bien que sa valeur militaire doive encore être déterminée.

Militairement, les choses ne sont pas très prometteuses, puisque l’exercice militaire israélien claironné sur tous les toits – mené récemment aux Etats-Unis – a enregistré peu de succès. Israël a annulé les tests sur son système antimissile Arrow à cause de problèmes techniques. Le programme Arrow, financé à moitié par les Etats-Unis, est destiné à intercepter et à détruire les missiles iraniens, tels que les Shehab-3.

Alors que l’option militaire américaine contre l’Iran se dissipe largement, la frustration et les inquiétudes d’Israël grandissent. Si l’Iran n’est pas neutralisé militairement – comme les Etats-Unis le firent avec l’Irak – alors un Iran nucléaire est une question de temps. Si Israël frappe l’Iran, il n’y aura aucune garantie qu’une telle action – qui nuirait certainement aux intérêts stratégiques des Etats-Unis – détruirait en aucune manière ou même ralentirait le programme nucléaire iranien.

Les Etats-Unis et leurs alliés européens semblent ne plus avoir d’idée sur la manière de s’occuper de l’Iran, laissant Israël avec une énigme majeure : soit vivre dans la crainte potentielle d’un Iran nucléaire, qui serait de ce fait une puissance régionale sur le long-terme, ou frapper la République Islamique dans l’espoir que son régime perçu de façon erronée comme « branlant » se désagrègerait rapidement, laissant les Etats-Unis ramasser les morceaux et toute la région supporter le chaos qui s’ensuivrait sûrement.

publié par Asia Times Online, le 2 août 2009

http://atimes.com/atimes/Middle_Eas...

article original : "Israel wrestles with Iran problem"

et en français par Questions critiques

http://questionscritiques.free.fr/e...

Traduction : JFG-QuestionsCritiques.