lundi 7 juin 2010

Flottille de la liberté : le détail que Netanyahu ignorait

6 juin 2010
par Thierry Meyssan*
Comme souvent face à des enjeux importants, la presse distrait le public des vraies questions. Le traitement de l’attaque israélienne contre la Flottille de la liberté en est un nouvel exemple. Les grands médias cherchent à dire qui sont les bons et les méchants, pas à expliquer le rapport de force.
Thierry Meyssan analyse ici les vraies motivations de Tel-Aviv et d’Ankara, et dévoile le détail qui a transformé le coup de force israélien en désastre diplomatique.


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Recep Tayyip Erdoğan s’est rendu au chevet de chaque blessé à l’hôpital Atatütk. Ici, le militant turco-irlandais El Mehdi El Hamid El Hamdi l’embrasse sur le front pour le remercier de son action. Le Premier ministre, qu’Israël croyait déstabiliser, est le vainqueur de cette première épreuve de force.
Une semaine après l’attaque en haute mer d’un convoi humanitaire maritime par les troupes israéliennes de quels éléments nouveaux dispose t-on et quelles premières conclusions peut-on établir ?
Avant de répondre à cette double question, il convient de balayer le blabla médiatique qui obscurcit le sujet.
En premier lieu, la Flottille de la liberté n’entendait pas simplement apporter du secours matériel aux Gazaouites, mais aussi briser le blocus [1]. Cette donnée, après avoir été occultée durant deux jours, a soudain été ajoutée à l’argumentaire des porte-parole israéliens. Ceux-ci ont alors accusé les humanitaires d’être des crypto-politiques, bien que la coalition Free Gaza ait toujours revendiqué palier à l’impuissance des Etats à faire respecter le droit international et humanitaire. Les militants embarqués sur la Flottille étaient des citoyens du monde venus appliquer la résolution 1860 des Nations Unies.
Les porte-parole israéliens ont reproché aux humanitaires d’avoir opposé une résistance aux soldats et d’avoir même utilisé des armes contre eux. Cela montrerait qu’il s’agissait en réalité de « terroristes ». Pour appuyer ce raisonnement, le ministère des Affaires étrangères a diffusé diverses photos de couteaux et d’armes par destination saisis sur le Mavi Marmara [2]. Or, les données EXIF de ces photos montrent que la plupart sont anciennes et ont été prises en d’autres circonstances [3]. Il s’agit là d’une technique classique de propagande, pendant que l’on discute de la véracité des photos, on masque que, au regard du droit international, non seulement la poursuite du blocus est illégale, mais Israël, puissance occupante a le devoir de veiller à l’acheminement de l’aide humanitaire. En outre, l’attaque de la flottille en eaux internationales étant illégale, les passagers avaient le droit de se rebeller, pourvu qu’ils aient —eux— un usage « proportionné de la force », ce qui fut le cas.
En second lieu, en termes de sécurité, Israël n’avait que faire de laisser passer cette flottille. Elle n’apportait pas d’armes à la Résistance palestinienne, uniquement de l’aide à la population. Certes, Tel-Aviv a imposé un embargo qui constitue, selon les termes du rapporteur des Nations Unies, « une punition collective », mais même au regard de cette punition imposée à 1,5 million de Gazaouites, 10 000 tonnes de marchandises ne représentent pas un enjeu significatif (cela fait moins de 7 kilos par habitant, ce n’est pas avec cela que l’on reconstruit sa maison et que l’on nourrit sa famille). Israël a d’ailleurs déjà laissé passer des convois terrestres de Free Gaza et un convoi maritime, et il s’est engagé cette semaine à acheminer l’aide transportée par le cargo Rachel Corrie.
L’objectif israélien, ainsi que je l’ai indiqué dans ces colonnes dès le premier jour, était de « casser la crédibilité de la Turquie », au moment où elle se rapproche de la Syrie et de l’Iran –ou, de manière plus précise, de faire tomber le gouvernement Erdoğan— et de « revendiquer le leadership du mouvement sioniste en montrant que Tel-Aviv décide et Washington entérine » [4].

Les stratégies respectives

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Conférence de presse du ministre turc des Affaires étrangères, Ahmet Davutoğlu, à l’issue de la réunion du Conseil de sécurité.
Ce neuvième convoi du collectif Free Gaza a été encouragé par Ankara pour démontrer l’illégalité du blocus.
Lors de sa conférence de presse à New York, le ministre turc des Affaires étrangères, Ahmet Davutoğlu, a indiqué que son gouvernement avait multiplié les contacts préalables avec son homologue israélien pour l’informer du convoi et lui demander de laisser le passage ouvert.
Autant que l’on puisse savoir, Ankara avait envisagé trois scénarios :
- 1. Israël laisse passer le convoi qui est accueilli en fanfare par les Gazaouites. Dans ce cas, la Turquie démontre que, contrairement à la plupart des gouvernements arabes, elle est indépendante et ne se plie pas aux injonctions de Tel-Aviv.
- 2. Israël déroute le convoi et le fait accoster à Ashdod/Isdud. Les marchandises et les humanitaires rejoignent Gaza par la route où ils sont accueillis en fanfare. Tel-Aviv garde la tête haute, et le bénéfice politique est moindre pour Ankara.
- 3. Israël sabote la flottille ou l’arraisonne. Dans ce cas, Ankara internationalise l’incident et en profite pour remettre en cause la continuation du blocus. C’est le meilleur scénario, politiquement parlant.
Le gouvernement israélien a cru disposer d’une autre option : montrer à l’état-major turc que si le gouvernement civil vient aider les Palestiniens, Tel-Aviv peut en retour agiter les séparatistes kurdes ; et montrer une fois de plus, qu’adossé aux Etats-Unis, Israël est au dessus du droit international. Bref, le gouvernement Netanyahu pensait possible de pousser les militaires turcs à perpétrer un cinquième coup d’Etat.
Dans cette optique, le tandem Netanyahu-Barak a commandité à des mercenaires kurdes une attaque terroriste contre la base militaire navale d’İskenderun (au sud de la Turquie). Elle a été réalisée le 31 mai peu après 0 heures. Des roquettes ont été tirées lors de la relève la garde, tuant 7 soldats [5].
Par ailleurs, le gouvernement israélien s’est assuré d’être couvert par Washington [6]. Ainsi que l’a fait remarquer le leader libyen Mouamar Khadafi [7], il est impensable que les forces israéliennes aient lancé une opération de piraterie en Méditerranée sans en informer à l’avance la VIe flotte états-unienne, chargée de combattre la piraterie et le terrorisme dans cette zone, avec laquelle elles travaillent habituellement. L’idée était de saisir les marchandises et de les acheminer à Gaza pour montrer sa bonne foi, tout en arrêtant les militants et en les accusant de liens avec le « djihadisme » pour discréditer le gouvernement démocrate-musulman de l’AKP.
L’abordage de la flottille pouvait avoir lieu soit de nuit en haute mer, soit de jour dans les eaux palestiniennes. Le gouvernement israélien a choisi la première option de sorte que l’assaut ne soit pas commenté en direct sur les chaînes de télévision satellitaires par la soixantaine de journalistes embarqués par Free Gaza. L’ordre a été donné au moment où se terminait l’attaque de la base navale d’İskenderun.
De fait, Israël a bien été couvert par les Etats-Unis, qui (avec la France) se sont efforcés d’empêcher toute décision contraignante du Conseil de sécurité. A l’issue d’une interminable session, celui-ci a accouché d’une indigente déclaration présidentielle [8]. On peut y lire une litanie de vœux pieux sur la libération des prisonniers, l’aide humanitaire aux Gazaouites, et la création d’un Etat palestinien.
En coulisses, le Conseil était divisé sur un point juridique particulier, que nous détaillerons dans un instant. Il s’est montré impuissant à clarifier lui-même les faits : au lieu de créer une Commission d’enquête, il s’est limité à demander « qu’il soit procédé [éventuellement par Israël] à une enquête prompte, impartiale, crédible et transparente, dans le respect des normes internationales ».
Certes, la Commission des droits de l’homme de l’ONU a, quant à elle, institué une mission pour établir les faits, mais sa compétence est limitée [9]. Au demeurant, Israël s’en moque comme il s’est moqué de la mission Desmond Tutu sur les crimes commis à Jenine, ou de la mission Richard Goldstone sur les bombardements de Gaza.

La confusion des territoires

Alors que les agences de presse avaient évoqué 16 morts, le bilan réel serait de 9 tués, sous réserve que les blessés graves ne succombent pas ultérieurement de leurs blessures. Selon la télévision publique turque, les commandos israéliens avaient une liste de personnes à éliminer, mais la résistance des passagers ayant perturbé le plan, seul le poète Raed Salah a été atteint. Il est probable qu’au moment de donner l’ordre de l’assaut, le gouvernement Netanyahu savait que le Mavi Marmara avait été enregistré aux Comores. Les commandos croyaient donc commettre des violences en territoire comorien.
Or, les organisateurs, soutenus par les autorités turques avaient hissé le pavillon turc et non celui des Comores. En outre, ils avaient déployé un gigantesque drapeau turc sur le flanc du cargo. Selon la jurisprudence de la Cour permanente de Justice de La Haye [10], le bateau n’était donc pas territoire comorien, mais turc. Il avait d’ailleurs déjà changé de nationalité lorsqu’il avait rejoint le reste de la flottille et la République de Chypre lui avait refusé le mouillage à cause de cela.
Tous les débats sur l’échec du renseignement israélien ne portent que sur cela : comment le Mossad a-il pu ignorer le changement de nationalité du cargo ?
Toutes les déclarations gênées de chancelleries, à Washington, à Paris et ailleurs, demandant que les faits soient établis avant qu’elles ne se prononcent sur les conséquences juridiques, portent sur ce point jamais énoncé : au moment de l’assaut, le Mavi Marmara était-il territoire comorien ou turc ?
La réponse à la question est de la plus haute importance. En effet, la Turquie est membre de l’OTAN et l’article 5 du Traité de l’Atlantique Nord stipule :
« Les parties conviennent qu’une attaque armée contre l’une ou plusieurs d’entre elles survenant en Europe ou en Amérique du Nord sera considérée comme une attaque dirigée contre toutes les parties, et en conséquence elles conviennent que, si une telle attaque se produit, chacune d’elles, dans l’exercice du droit de légitime défense, individuelle ou collective, reconnu par l’article 51 de la Charte des Nations Unies, assistera la partie ou les parties ainsi attaquées en prenant aussitôt, individuellement et d’accord avec les autres parties, telle action qu’elle jugera nécessaire, y compris l’emploi de la force armée, pour rétablir et assurer la sécurité dans la région de l’Atlantique Nord. »
Juste avant que ne se réunisse le Conseil atlantique, la Justice turque a procédé à un nouveau coup de filet pour arrêter des personnalités accusées d’avoir fomenté un complot contre le gouvernement constitutionnel. Parmi les suspects figure l’ancien ministre de la Justice, Seyfi Oktay. Ils auraient appartenu au réseau Ergenekon, version locale actuelle du Gladio… c’est-à-dire des services secrets de l’OTAN.
La symbolique de ces arrestations est renforcée par la campagne conduite depuis deux ans par les partisans de l’AKP dans les médias. A coup de fictions télévisées et de films de cinéma, ils ne cessent de vulgariser la manière dont les services secrets de l’OTAN organisèrent quatre coups d’Etat militaires successifs dans le pays. Ils ne cessent d’expliquer que les Anglo-Saxons jouent un double jeu, alliés de façade, ils ont alimenté les problèmes kurde, arménien et chypriote pour affaiblir le pays.
A l’issue d’une longue et pénible réunion à huis clos, le secrétaire général de l’Alliance, Anders Fogh Rasmussen, a lu une déclaration d’une phrase : « J’exige la libération immédiate des civils ainsi que des navires retenus par Israël » [11].
Bien sûr, personne n’a jamais envisagé que l’OTAN contraindrait Israël par la force, mais c’est bien là que se trouve le moyen de pression : pour préserver l’Alliance, les Etats-Unis devaient résoudre le conflit à l’amiable.
24 heures exactement après la déclaration de M. Rasmussen, le porte parole de l’administration pénitenciaire israélienne annonçait avoir libéré tous les prisonniers étrangers (il conserve en détention ses propres ressortissants impliqués) et être en cours de les acheminer vers leur Etat d’origine ou un Etat d’accueil.
Ce rebondissement révèle un problème inattendu. L’Alliance atlantique, a été constituée par les Etats-Unis et le Royaume-Uni avec les Etats ressortissant de leur zone d’influence post-Yalta. Ils en étaient les maîtres et les autres membres étaient soumis à leur commandement. Hormis la parenthèse gaullienne, aucun membre n’a osé remettre en cause ce fonctionnement. Or, la Turquie, signe de sa montée en puissance, vient d’utiliser le Traité de l’Atlantique Nord pour forcer la main aux Etats-Unis.

Le tête-à-tête Erdoğan-Peres continue

En menottant et en tabassant leurs prisonniers, les commandos israéliens hurlaient en riant « One minute ! », « One minute ! ». Ce gimmick fait référence à l’algarade ayant opposé le Premier ministre Recep Tayyip Erdoğan au président Shimon Peres, lors du forum économique de Davos.
[La rédaction du Réseau Voltaire n’est pas responsable des publicités affichées aléatoirement par Google sur cette vidéo.]
Cette provocation verbale a enflammé l’opinion publique turque qui s’estime insultée à travers son Premier ministre. Du coup, elle ne se contente pas d’approuver la réaction de M. Erdoğan, mais elle le pousse à en faire plus sur la scène internationale, ainsi que le montrent les derniers sondages.
C’est pourquoi le Parlement turc a adopté une résolution très offensive qui enjoint le gouvernement de « reconsidérer [les] relations politiques, militaires et économiques avec Israël et [de] prendre les mesures efficaces appropriées » [12].
Le ministère de la Justice a formé un groupe de travail pour examiner tous les recours juridiques en droit interne et international. Il s’appuie notamment sur le mémoire d’une association de juristes londoniens, que nous avons intégralement publié en anglais. [13].
Le parquet d’Istanbul-Bakırköy a ouvert une enquête [14]. Il a déjà fait procéder aux autopsies médico-légales et aux auditions des protagonistes turcs. Il pourrait inculper rapidement Benjamin Netanyahu et les généraux Ehud Barak et Gabi Ashkenasi pour piraterie, coups et blessures, meurtres, enlèvement et séquestration arbitraire.
Cependant, selon les éléments rassemblés, le procureur pourrait requalifier les faits en crime contre l’humanité. Dans ce cas, les prévenus ne pourraient plus voyager librement sans risquer l’interpellation.

Affirmer le leadership du mouvement sioniste

Si l’on se réfère aux communiqués et points de presse de la Maison-Blanche relatifs aux conversations téléphoniques successives entre le président Obama et le Premier ministre Natanyahu, les Israéliens étaient initialement fiers de leur coup. M. Netanyahu appelle d’abord le président Obama pour s’excuser de ne pouvoir honorer son invitation compte tenu des évènements qui l’obligent à retourner d’urgence à Tel-Aviv. Lors de la seconde conversation, M. Netanyahu raconte sa version des faits, c’est-à-dire qu’il place le président Obama devant le fait accompli. Si les Etats-Unis avaient autorisé l’arraisonnement, ils ne s’attendaient pas à ce carnage. La troisième conversation porte sur la manière de torpiller la réunion du Conseil de sécurité, c’est-à-dire que les Israéliens dictent leur feuille de route aux Etats-uniens.
La tonalité change lorsqu’on en arrive à la saisine du Conseil atlantique. M. Netanyahu devient difficile à joindre, tandis que la secrétaire d’Etat Hillary Clinton doit affronter son homologue turc, venu la harceler. Elle cherche un bouc émissaire et demande au général Ehud Barack de trouver une solution en faisant porter la responsabilité sur un subalterne, mais celui-ci refuse de faire sauter des fusibles. Non seulement il ne se désolidarise pas du commando qui a effectué le raid, mais il prend la défense de ses soldats et ira même leur rendre visite.
En définitive, les Israéliens doivent libérer leurs prisonniers. Ils ont imposé la situation, mais se sont fait imposer le dénouement.
Un problème supplémentaire surgit avec le décès de Furkan Doğan. Le jeune homme était double national turco-états-unien. Il s’ensuit que sa famille peut poursuivre l’Etat d’Israël pour meurtre devant les juridictions américaines.
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Funérailles de Furkan Doğan. Sur les pancartes, on peut lire « Notre honneur, notre martyr ».

Premières conclusions

Au final, le gouvernement israélien a échoué sur ses deux objectifs.
La Turquie sort renforcée de cet affrontement, et avec elle le triangle qu’elle forme avec ses alliés syrien et iranien. Au passage, elle a acquis plusieurs cartes. La Justice turque va juger par contumace les ministres et généraux israéliens pour les crimes commis. La mission d’investigation de la Commission des droits de l’homme va ternir un peu plus l’image d’Israël.
Surtout, la Turquie peut jouer une seconde partie. Selon nos informations, Ankara a informé le département d’Etat que M. Erdoğan envisage de briser personnellement le blocus de Gaza, comme François Mitterrand brisa en son temps le siège de Sarajevo [15]. Il pourrait embarquer sur une flotte humanitaire affrétée par des associations et soutenue par des gouvernements, dont l’Iran, la Syrie et le Venezuela. Hassan Nasrallah, le secrétaire général du Hezbollah, a déjà appelé tous les Libanais à participer à de nouvelles initiatives. Un appel pourrait être lancé aux marins de la Méditerranée, de sorte que des centaines de bâtiments de plaisance s’y joindraient. Le tout serait escorté par la marine de guerre turque… membre de l’OTAN.
Cette perspective a effrayé Washington qui se trouve soudain une ardeur nouvelle pour convaincre Tel-Aviv de lever le blocus.
Par ailleurs, le prestige acquis par la Turquie au cours de cette opération met en relief la collaboration de certains gouvernements arabes avec Israël, particulièrement celui d’Hosni Moubarak.
Ce dernier a en effet activement collaboré au siège de Gaza afin d’empêcher le contact entre le Hamas palestinien et les Frères musulmans égyptiens. Le Caire n’a pas hésité à construire un mur d’acier avec l’argent des Etats-Unis et le savoir-faire de la France pour emmurer 1,5 million de Gazaouites [16]. Et l’on se souvient de la réponse du ministre des Affaires étrangères Ali Aboul Gheit à qui l’on demandait ce qu’il ferait des femmes et des enfants affamés qui tentaient de passer la frontière. Il répliqua : « Qu’ils essayent, nous leur briserons les jambes ! ».
Du coup, le sang des victimes du Marmara rejaillit sur le gouvernement Moubarak et Alexandrie est au bord du soulèvement. Pour lâcher un peu de lest, le gouvernement égyptien a donc décidé d’entrouvrir temporairement la frontière.
Avant de jouer dans la cour des grands, la Turquie a probablement assuré ses arrières. Notre hypothèse, qui s’appuie sur l’interview de diplomates, est qu’elle a reçu des garanties de la Russie lors du voyage de Dmitry Medvedev au Proche-Orient. Ce scénario semble corroboré par la soudaine annonce de la venue à Ankara, le 8 juin, du Premier ministre Vladimir Poutine pour participer à un sommet auquel il n’était jusque là pas attendu. Il y rencontrera notamment le président iranien Mahmoud Ahmadinejad. La délégation israélienne qui était inscrite renoncera probablement à venir : tout officiel de haut niveau serait à la merci du procureur d’Istanbul-Bakırköy. Celui-ci pourrait inopinément qualifier les faits de crimes contre l’humanité et faire arrêter les officiels.
http://www.voltairenet.org/article165659.html


 Thierry Meyssan
Analyste politique français, président-fondateur du Réseau Voltaire et de la conférence Axis for Peace. Il publie chaque semaine des chroniques de politique étrangère dans la presse arabe et russe. Dernier ouvrage publié : L’Effroyable imposture 2, éd. JP Bertand (2007).

Des activistes grecs s'emparent d'une compagnie israélienne à Athènes en protestation contre les crimes israéliens

05 Juin 2010
Athènes/ Des activistes grecs se sont emparés du siège d'une compagnie gouvernementale israélienne à Athènes, en signe de protestation contre l'agression des forces israéliennes contre la flottille de la liberté la semaine dernière dans les eaux internationales.
D'après la chaîne satellitaire /Al-Jazeera/ les activistes, qui observent un sit-in auprès du siège d'une compagnie israélienne pour la production des instruments d'irrigation dans la capitale grecque, Athènes, réclament l'inculpation des forces de l'armée israélienne pour leur piraterie contre les navires de la flottille de la liberté.
Dans un communiqué rapporté par la même chaîne, les activistes grecs demandent le restitution de tous les navires et des matières confisquées par les forces maritimes israéliennes lors de l'agression, affirmant que les forces d'occupation israéliennes s'efforcent à réprimer le peuple palestinien et sa résistance et à intimider le mouvement de solidarité internationale et l'initiative de la levée du blocus imposé à la bande de Gaza.
Les activistes ont arboré des pancartes de solidarité avec le peuple palestinien et Gaza tout en criant des slogans dénonçant le mutisme des gouvernements du monde à l'égard de la piraterie israélienne contre la flottille de la liberté qui transportait des assistances humanitaires à la population assiégée de Gaza.
Citant l'un des activistes grecs, Al-Jazeera a souligné que l'objectif de ce sit-in est aussi d'inciter le peuple grec à boycotter tout ce qui a rapport avec Israël et d'expulser toutes les compagnies et les entreprises en Grèce qui ont des liens avec Israël, puisque, selon l'activiste grec, le boycottage est l'un des moyens les plus importants du soutien au peuple palestinien.
Parallèlement, l'union des syndicats des ouvriers des ports en Grèce examine la possibilité de boycotter les navires israéliens ou ceux enregistrés en Israël.
N.S. / L.A.
http://www.sana.sy/fra/55/2010/06/05/291626.htm 

La presse qatarie: Les sympathisants devenus la terreur d'Israël

06 Juin 2010
Doha /   Le journal qatari /al-Raya/ trouve que la levée du blocus sur Gaza est désormais une question de temps, "or des dizaines de nouveaux navires avec à bord des sympathisants de tous les pays du monde, résolus à briser le blocus et à faire parvenir les assistances vitales aux habitants du secteur assiégé depuis quatre an environ, se dirigeront vers Gaza", dit-il pouvoir affirmer.
"Les sympathisants sont désormais la terreur de l'occupant israélien, parce qu'ils sont les révélateurs de la vérité qu'ils transmettraient à tout le monde", écrit le journal dans un article titré /Le soulèvement des navires/, publié aujourd'hui.
Le journal al-Charq, toujours qatari, qui souligne la colère partout dans le monde contre l'agression israélienne qui avait visé hier le /Rachel Corrie/ et lundi la flottille de la liberté, affirme que cette colère et l'activité qui se fait dans le monde entier sont les prémices de vives transformations à venir, et que les hommes libres dans le monde sont en train de tracer une nouvelle carte des politiques concernant la région.
Quant à al-Wattan, qatari aussi, il trouve que l'administration américaine travaille, semble-t-il, à trouver le moyen de tirer Israël de son embarras et de contourner la question de la levée du blocus sur Gaza afin de permettre à celui-ci de le maintenir.
A Amman, les journaux ont condamné les agressions israéliennes contre les convois de secours internationaux qui tentaient de briser le blocus imposé à Gaza et faire parvenir les assistances à ses habitants, appelant à l'unification des positions en vue d'un poursuivi des criminels israéliens et de leur jugement par la Cour pénal internationale pour crimes contre l'humanité.
Le journal al-Rai a publié un article qu'il avait titré /Gaza met Israël face au monde/, soulignant qu'Israël avait à affronter le monde dont l'opinion publique réclame fortement la fin du blocus
L'article trouve que les missions de secours se succéderont en direction de Gaza défiant la politique israélienne d'oppression et de blocus. 
 Gh.H.
http://www.sana.sy/fra/55/2010/06/06/291801.htm 

L'attaque contre la flottille de la liberté a divisé les responsables israéliens

07 Juin 2010 10:22 
IRIB - Les impacts de l'attaque d'Israël contre la flottille de la liberté dans les eaux internationales ont fait diviser  l'armée et le cabinet du régime sioniste. Selon le journal israélien Ha'aretz, les responsables militaires et politiques de haut rang  qui soutenaient initialement l'attaque contre la flottille de liberté, s'accusent maintenant mutuellement après la levée de bouclier dans le monde entier contre cet acte barbare.  

Israël s'oppose à la formation d'une commission d'enquête internationale

07 Juin 2010 09:29 
IRIB - Israël s'est explicitement opposé à la demande de l'ONU pour la formation d'une commission d'enquête internationale au sujet de l'attaque contre la flottille de la liberté, indique une dépêche de France 24, depuis Qods. Avant de participer au cabinet sécuritaire, le Premier ministre du régime sioniste, Benjamin Netanyahu a qualifié la demande de Ban Ki-Moon de contraire aux lois de ce régime. Le secrétaire général de l'ONU avait demandé à Tel-Aviv d'accepter la mise en place d'une commission d'enquête tripartite américain, turc et israélien mais Netanyahu a seulement admis une commission d'enquête israélienne. Michael Oren ambassadeur du régime sioniste aux Etats-Unis avait déjà précisé, à l'antenne de Fox News que Tel-Aviv  rejetait l'idée de la  formation de toute commission d'enquête internationale.  

Les soldats israéliens, non seulement des assassins de sang froid, mais « de minables voleurs »

Israel - 07-06-2010
Par ISM 
Les rescapés de la flottille pour Gaza rentrent, et tous leurs témoignages concordent. Accablants, même s’ils ne nous apprennent rien sur la barbarie sioniste. Et c’est ainsi qu’on apprend que non contents d’attaquer en pleine nuit des bateaux chargés de militants pacifistes en route pour Gaza, dans les eaux internationales, et d’en assassiner de sang froid au moins 9 et d’en blesser des dizaines d’autres, les pirates ont dépouillé les activistes, tout comme ils ont dépouillé les Palestiniens.
Ken O’Keefe, activiste irlandais, était à bord du Mavi Marmara. Lui, c’est à l’aéroport de Tel Aviv que la police sioniste l’a tabassé. Et lui a tout pris, à commencer par son passeport palestinien.
Lire également le journal de bord d’Henning Mankell, écrivain suédois.
"Henning Mankell : récit de l’écrivain embarqué"
Libération, 5 juin 2010
« Maintenant, on pourra aussi dire d’eux [les soldats israéliens] que ce sont de minables voleurs. Je ne suis pas le seul à avoir été dépouillé : argent, carte de crédit, vêtements, baladeur, ordinateur, tout y est passé. Nous avons été nombreux dans ce cas, à bord de ce bateau attaqué au petit matin par des soldats masqués qui n’étaient rien d’autre que de faux pirates. »
Autant de faits qui donnent la mesure de ce que subissent les Palestiniens, sous la férule sioniste depuis plus de 62 ans, et de l'inutilé des futiles "négociations" d'une soi-disant "paix" avec les dirigeants sionistes, qui ne servent qu'à couvrir et à prolonger la barbarie.
On ne négocie pas avec des assassins. On les met hors d'état de nuire, et on les juge.

Qualques photos de l'abordage du Mavi Marmara par l'armée sioniste

Turquie - 07-06-2010
Par ISM 
Le journal turc Hurriyet diffuse quelques images de la raclée infligée aux pirates sionistes lorsqu’ils ont fondu sur le Mavi Marmara, largués par les hélicoptères de l’armée israélienne. Peut-être s’attendaient-ils à être accueillis avec des colliers de fleurs et des hourrah ?

Gallerie de photos, sur Hurriyet.

Ha’aretz, qui publie l’article et les photos, indique :

« L’article qui accompagne les photos rapporte que les photos avaient été censurées et effacées par les combattants (sic) israéliens pour prévenir tout embarras pour Israël et les forces armées israéliennes, mais les activistes ont pu les récupérer. L’article indique également que sur certaines photos, on voit les activistes appartenant à l’organisation turque IHH donner des soins aux soldats blessés. »

"De la Mer au Jourdain, la Palestine aux Palestiniens"

07-06-2010
Par Mouvement de Soutien à la Résistance du Peuple Palestinien
Cinq mille personnes ont manifesté à l'appel de toutes les associations de "soutien" à la Palestine qui ont pignon sur rue à Paris, des plus déterminées à défendre le droit de l'entité sioniste à l'existence (type PCF, Verts, sénatrice Boumedienne, AFPS et autres mouvements "pour la paix" ou "pour un Etat viable pour les Palestiniens dans les frontières de 67", etc.), aux indécis qui regardent ailleurs quand ils entendent "de la mer au Jourdain la Palestine aux Palestiniens" (ex. NPA), parce qu'ils craignent de déroger à la règle générale du colonialisme français de gauche qui a toujours soutenu "le foyer national juif" et qu'en même temps, ils visent un public adepte du droit à la souveraineté nationale et de la lutte de libération nationale du peuple palestinien, en passant par les diverses paroisses qui s'agrippent aux divers fonds de commerce que représente pour eux la "cause" palestinienne.
Mais le public ne s'y est pas trompé et aucun slogan parlant de paix n'a été entendu ; en revanche beaucoup de "Israël assassins" avec sa suite logique "Sarkozy complice" et autres variantes : "l'Europe complice", mais aussi "Moubarak complice", "Abdallah complice" et même "la Ligue arabe complice" et quelques "l'Autorité complice" et "Abou Mazen complice".
Les slogans qui ont la faveur du public et qui enflamment la foule restent les classiques "nous sommes tous des Palestiniens", "Gaza Gaza on est tous avec toi", "vive la lutte du peuple palestinien" avec la variante "vive la lutte armée du peuple palestinien".
Le slogan qui fait une entrée remarquée et qui a gagné du galon pendant la manifestation jusqu'au camion de tête : "de la mer au Jourdain la Palestine aux Palestiniens", accompagné des basiques "Jérusalem Capitale" et "droit au retour de tous les réfugiés", est le fait du Mouvement de soutien à la résistance du peuple palestinien (MSRPP) qui en portait la banderole.
En leur qualité de partenaires plutôt que de "soutien", les Turcs ont assuré des cortèges fracassants avec des slogans bien martelés et un enthousiasme délirant sous les drapeaux rouges très nombreux.
A côté du drapeau palestinien, comme toujours, ont été brandis des drapeaux algériens, marocains, libanais et du Hezbollah.
Enfin, après le traditionnel brûlage et piétinement du drapeau sioniste, la manifestation s'est terminée sur l'Esplanade des Invalides, au bout d'un parcours spécialement beaux-quartiers, qui laisse deviner la peur des quartiers populaires, partagée par la police française et les directions des "associations et partis" qui prennent toujours l'initiative et la tête du mouvement de soutien pour bien l'encadrer et surtout l'étouffer.
Avant les discours de circonstance, c'est sur la voix du Sayed Hassan Nasrallah et au son de la fameuse dabké inventée par les Palestiniens pour rendre hommage à la victoire de la résistance libanaise du 13 août 2006, que les manifestants se sont dispersés.

L’ONU examine la création d’une commission d’enquête

Edition du 7 juin 2010
L’étau se resserre contre Israël. Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, s’active pour mettre sur pied une commission d’enquête internationale afin de faire la lumière sur le « massacre » commis lundi dernier par l’armée israélienne contre la Flottille de la liberté.Ban Ki-moon a en effet entamé des discussions avec le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, et le chef du gouvernement israélien, Benjamin Natanyahu, à ce sujet. Le secrétaire général de l’ONU a déjà proposé de nommer à la tête de cette commission l’ancien Premier ministre néo-zélandais, Geoffrey Palmer, pour présider la commission qui incluerait des représentants des Etats-Unis, de la Turquie et d’Israël, a rapporté la presse internationale d’hier. Jusqu’à présent, les dirigeants israéliens se sont opposés à une enquête internationale La démarche du chef de l’ONU intervient au moment où la communauté internationale se mobilise pour mettre un terme au blocus « meurtrier » imposé à Ghaza depuis trois ans.
C’est en ce sens que le secrétaire général adjoint de l’ONU chargé des Affaires humanitaires, John Holmes, a appelé, hier, à faire pression sur Israël pour lever l’« inacceptable blocus » israélien imposé depuis 2007 à la bande palestinienne de Ghaza. « Nous voulons vraiment savoir ce qui s’est passé ou utiliser ce qui s’est passé et qui est tragique, comme une occasion pour essayer de (...) convaincre Israël de changer de politique », a déclaré à Sydney M. Holmes.
Ce dernier a dénoncé les restrictions imposées par l’occupant israélien aux populations de Ghaza, qualifiant le blocus israélien d’« inacceptable », de « contre-productif » et de « très dommageable pour la population de Ghaza ». Même le pape, Benoît XVI, s’est mis de la partie. Il a réitéré, hier, son appel à un « effort international urgent et concerté » pour mettre un terme aux dépassements et aux violations par Israël du droit international dans les territoires palestiniens. « Je réitère mon appel personnel en faveur d’un effort international, urgent et concerté pour résoudre les tensions actuelles au Proche-Orient, spécialement en Terre sainte, avant que de tels conflits ne conduisent à de plus grandes tragédies », a déclaré Benoît XVI, en visite à Chypre.
Cependant, ces appels pressants ne semblent pas atteindre Tel-Aviv qui continue à narguer la communauté internationale. L’Etat hébreu persiste à interdire l’accès des aides humanitaires à la bande palestinienne de Ghaza, après avoir lâchement assassiné lundi dernier neuf humanitaires de la « Flottille de la liberté » pour Ghaza. Mais, les organisations de solidarité avec la Palestine ne comptent pas baisser les bras. D’autres convois humanitaires se préparent, notamment en Grande-Bretagne. Pendant ce temps, le président palestinien, Mahmoud Abbas, est attendu à Washington mercredi prochain. Le voyage, annoncé officiellement le 27 mai, quatre jours avant l’arraisonnement sanglant de la flottille humanitaire par Israël, vise à examiner avec le président américain les progrès accomplis dans les discussions indirectes conduites depuis le 9 mai entre Israël et l’Autorité palestinienne par l’émissaire américain George Mitchell.
Le président palestinien, attendu à la Maison-Blanche le 9 juin, doit également avoir des entretiens avec la secrétaire d’Etat Hillary Clinton, au Congrès et au Conseil de sécurité nationale.

La Grande-Bretagne va accorder 19 millions de livres à la bande de Gaza

06/06/2010  
La Grande-Bretagne a annoncé dimanche qu'elle accordera un don de 19 millions de livres (27 millions de dollars, 23 millions d'euros) aux réfugiés de la bande de Gaza et a réitéré ses appels pour qu'Israël lève le blocus. 
"La situation à Gaza n'est ni acceptable ni viable", a déclaré le ministre du Développement international, Andrew Mitchell, précisant que ce don contribuera à financer des écoles et des services hospitaliers. 
Cette somme de 19 millions de livres s'inscrit dans le cadre d'un plan d'aide de 100 millions, s'échelonnant sur cinq ans, qui a été signé avec l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNWRA) en 2006. 
"Il y a un besoin immédiat d'avoir un accès sans entraves à Gaza pour parvenir à une amélioration de la situation humanitaire, afin de permettre à l'économie de se remettre sur pied et donner aux jeunes de Gaza la perspective d'un avenir meilleur", a estimé le ministre britannique.  
"J'appelle, a-t-il pourvuivi, le gouverment israélien à lever les barrières afin de mettre un terme à cette crise humanitaire".  
Environ 70% des habitants de la bande de Gaza dépendent de l'aide de l'UNWRA dans le domaine de l'éducation, des soins médicaux ainsi que d'autres services de base, ont indiqué des responsables britanniques.

Manifestation à Tel-Aviv contre la poursuite de l'occupation

06/06/2010  
Des milliers d'Israéliens, juifs et arabes, ont manifesté samedi soir à Tel-Aviv à l'appel d'organisations de gauche contre la poursuite de l'occcupation des territoires palestiniens, à l'occasion du 43e anniversaire de leur conquête en 1967. 
Plus de 7.000 manifestants ont défilé dans le centre de Tel-Aviv, dénonçant un "gouvernement qui coule Israël au lieu de naviguer vers la paix", en allusion à l'assaut meurtrier de la marine israélienne contre la flottille d'aide venue briser le blocus israélien de Gaza qui a fait neuf morts civils lundi.  
Des incidents se sont produits avec un groupe de quelques dizaines de contre manifestants d'extrême droite: une grenade fumigène a été lancée contre la manifestation de gauche et l'ex-député Uri Avnery a été violemment pris à partie à la fin de la manifestation.  
Les orateurs ont appelé à cette occasion à lever le blocus de Gaza et à autoriser les bateaux d'aide internationaux à accoster dans l'enclave palestinienne.  
Les manifestants ont scandé: "Nous aimons notre pays mais avons honte de son gouvernement". 
La manifestation, autorisée par la police et protégée par un important service d'ordre, était organisée par un collectif de mouvements anti-occupation de gauche et d'extrême-gauche, notamment le parti sioniste de gauche Meretz, la liste communiste Hadash et le mouvement anti-colonisation, la Paix Maintenant.

Israël a tué un Turc pour stopper le flux des images (témoin grec)

06/06/2010  
Un militant grec qui se trouvait sur le ferry turc de la flottille humanitaire pour Gaza a accusé les forces israéliennes d'avoir tué l'un des Turcs à bord car il assurait la diffusion sur le net des images du raid, dans un témoignage publié dimanche par un quotidien grec.   
"Jusqu'à une demi-heure après l'attaque, et malgré la guerre électronique, le Mavi Marmara continuait à envoyer des images sur internet grâce à un système hypermoderne que gérait un volontaire turc. Ensuite, je l'ai vu mort, avec une balle dans le front", a affirmé Dimitris Plionis à Elefthérotypia (gauche). 
"Les Israéliens avaient comme priorité de mettre fin à la diffusion d'images. Sur le bateau, les Turcs avaient installé peut être une centaine de caméras qui envoyaient sans cesse des images. Le système s'est tu quand son gestionnaire a été assassiné", a ajouté ce mécanicien, l'un des deux Grecs à bord du ferry turc.  
Neuf Turcs, dont un turco-américain, ont été tués lors de l'abordage du Mavi Marmara, navire amiral de la flottille.
Plionis a indiqué s'être réfugié durant l'attaque dans le centre de presse du bateau, à la demande du capitaine turc au lancement de l'assaut. Après avoir pris le contrôle du bâtiment, les commandos israéliens "ont frappé beaucoup de journalistes et ont cassé toutes les caméras, les ordinateurs, les téléphones", a-t-il affirmé.  
Plusieurs des 37 activistes grecs qui participaient à l'opération pro-palestinienne ont dénoncé des mauvais traitements à leur encontre pendant l'assaut et lors de leur détention en "Israël". 

Israël bombarderait tout hélicoptère arabe à destination vers Gaza!

06/06/2010  
La dixième chaine israélienne a révélé que le commandement de l'armée israélienne craint un éventuel survol d'hélicoptères arabes et turcs dans le but de briser le blocus imposé sur Gaza.
Selon un reportage de la chaine télévisée en question, les chefs de l'armée de l'air israélienne ont discuté cette éventualité, et ont conclu qu'il serait difficile de couper la route aux avions pour les fouiller. "La seule solution serait alors de les bombarder en cas de désobéissance aux injonctions des pilotes sionistes".  
Sur un autre plan, la même chaine a révélé que la Turquie a demandé d'Israël de lui restituer le navire Marmara et les cinq autres navires faisant partie de la flottille de la liberté, mais pour l'instant "Israël" refuse cette demande pour ne pas permettre à de nouveaux activistes de partir une nouvelle fois vers le port de Gaza. 

Le Hamas salue le Rachel Corrie, dénonce son arraisonnement par Israël

06/06/2010 
Le mouvement palestinien Hamas a dénoncé dimanche l'arraisonnement par les forces israéliennes du cargo d'aide humanitaire irlandais Rachel Corrie destinée à la bande de Gaza, tout en "saluant" les militants à bord.  
"Le Hamas salue chaleureusement les sympathisants étrangers à bord du bateau Rachel Corrie mais dénonce la nouvelle agression sioniste contre le bateau, pris d'assaut et arraisonné dans les eaux internationales", affirme le Hamas dans un communiqué publié à Damas.  
Le Hamas "dénonce la politique terroriste continuelle menée par Israël à l'encontre du peuple palestinien et des militants de la paix et de la liberté".  
Le Rachel Corrie, arraisonné samedi par la marine israélienne, transportait un millier de tonnes d'aide, ainsi que 11 militants pro-palestiniens, dont le prix Nobel de la paix l'Irlandais Mairead Maguire, et huit membres d'équipage.  
Selon le Hamas, "la flotille d'aide a ouvert le chemin à une levée du blocus injuste imposé à Gaza" depuis 2006.
Le mouvement palestinien a condamné en outre "l'administration américaine qui couvre le terrorisme et la piraterie sionistes, ainsi que la poursuite du blocus illégitime et immoral sur la bande de Gaza 

Flottille humanitaire : réactions à chaud depuis le Palais des Nations à Genève

lundi 7 juin 2010 - 06h:12
Abdel Wahab Hani
Le Conseil des droits de l’homme s’indigne des attaques israéliennes contre la flottille humanitaire et décide d’une mission d’enquête.
32 Pour, 3 Contre (Etats-Unis, Pays-Bas et Italie), 9 Abstentions (la majorité des pays de l’Union européenne, le Japon, la Corée et le Burkina) et 2 pays n’ont pas pris part au vote (Madagascar et Zambie). La Bosnie-Herzégovine, la Norvège et la Slovénie sauvent l’honneur des démocraties occidentales, en défendant la Résolution et en votant Pour sans aucune hésitation. Les pays d’Amérique Latine marquent leur identité profondément démocratique et leur solidarité indéfectible avec les causes justes et s’éloignent, chemin faisant des standards occidentaux des deux poids-deux mesures. La Chine et la Russie apportent un soutien de poids à la Résolution, La France et la Grande Bretagne s’abstiennent. Isolés, les Etats-Unis sont le seul membre permanent du Conseil de Sécurité à s’opposer malgré leur condamnation de la flagrante violation de leur encombrant allié sioniste. Seuls les Pays-Bas et l’Italie les suivent, confirmant ainsi la fascisation de ces deux pays, observée depuis un certain temps.
Saisi d’un projet de résolution, présentée par le Pakistan au nom de l’Organisation de la Conférence Islamique et du Soudan au nom du groupe Arabe, le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies s’est indigné cet après-midi des « graves attaques des forces israéliennes contre un convoi humanitaire maritime » et a décidé de la mise en place d’une mission d’établissement des faits, similaire dirigée par le Juge Goldstone.
Une première dans les travaux du Conseil, les pays arabes et musulmans ont inscrit une question d’urgence au point 1 de l’ordre du jour, à l’ouverture de la 14e session ordinaire du Conseil avant-hier lundi 31 mai. Ce point réservé aux « questions d’organisation et de procédure » est souvent expéditif et purement technique. Cette évolution donne de plus en plus de vigueur aux travaux du Conseil qui s’impose désormais comme le forum incontournable de la Communauté internationale en matière des droits humains, 3e pilier des Nations Unies avec la Paix et la Sécurité internationales (Conseil de Sécurité) et le Développement économique et social (Conseil économique et social).
Après des débats très nourris et un énorme travail dans les coulisses, le Conseil s’est prononcé, à une très large majorité, cet après-midi, mercredi 2 juin.
La résolution sans équivoque condamne dans des termes des plus vigoureux les « graves attaques israéliennes contre la flottille humanitaire ».
Le procès-verbal de séance publié par le Secrétariat du Conseil des droits de l’homme résume la teneur de cette résolution historique, instituant par ailleurs une mission internationale d’établissement des faits, semblable à celle de l’Honorable Juge Richard Goldstone et son célèbre rapport.
« Le Conseil condamne dans les termes les plus vifs l’attaque inacceptable lancée par les forces israéliennes contre la flottille d’aide humanitaire, au cours de laquelle de nombreux civils innocents de différents pays ont été tués ou blessés. Le Conseil déplore vivement la mort de civils innocents et appelle Israël à coopérer avec le Comité international de la Croix-Rouge pour rechercher et fournir des renseignements sur l’endroit où se trouvent les personnes détenues ou blessées et sur leur état. Le Conseil exige que la puissance occupante, Israël, libère immédiatement tous les hommes détenus, restitue le matériel et facilite leur retour dans leurs pays dans des conditions de sécurité. Il engage en outre Israël à lever sans délai le siège imposé à Gaza et aux territoires occupés et à garantir la fourniture sans entraves d’aide humanitaire, y compris de carburant et de soins médicaux, à la bande de Gaza occupée.
Le Conseil se félicite des déclarations faites par le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies et la Haut-Commissaire aux droits de l’homme dans lesquelles ceux-ci ont condamné les attaques israéliennes. Le Conseil demande que soient pleinement établies les responsabilités et que des enquêtes véritablement indépendantes soient menées à cet égard. Le Conseil décide d’envoyer une mission internationale indépendante d’établissement des faits pour enquêter sur les violations du droit international auxquelles ont donné lieu les attaques israéliennes contre la flottille d’aide humanitaire. Il décide enfin d’autoriser le Président du Conseil à désigner les membres de la mission d’établissement des faits. »
Cette Résolution a été approuvée par 32 pays et rejetés par les 3 inconditionnels d’Israël, 9 abstentions et 2 non participations au vote, dont voici le résumé :
Détail du vote :
32 voix pour, 3 contre, 9 abstentions, 2 non participation au vote :
Pour : Afrique du Sud, Angola, Arabie saoudite, Argentine, Bahreïn, Bangladesh, Bolivie, Bosnie-Herzégovine, Brésil, Chili, Chine, Cuba, Djibouti, Égypte, Fédération de Russie, Gabon, Ghana, Inde, Indonésie, Jordanie, Kirghizistan, Maurice, Mexique, Nicaragua, Nigéria, Norvège, Pakistan, Philippines, Qatar, Sénégal, Slovénie et Uruguay.
Contre : Etats-Unis d’Amérique, Pays-Bas, Italie
Abstentions : France, Belgique, Burkina Faso, Hongrie, Japon, Slovaquie, Ukraine, Royaume Unie, République de Corée
N’ont pas participé au vote : Madagascar, Zambie
Une lecture rapide dans ce vote nous permet de dégager les points suivants :
-  Une très large majorité approuve la Résolution, 32 pour sur 47 pays membres, avec seulement 3 contre. Le camp des inconditionnels de l’Etat hébreux se réduit.
-  Un comportement digne de la délégation palestinienne conduite par notre ami Son Excellence l’Ambassadeur Ibrahim Khraishi , Vice-ministre des Affaires étrangères de l’Autorité palestinienne, qui s’est comporté en représentant du peuple palestinien et non de l’autorité palestinienne ou du Fatah. Ce comportement hautement responsable et digne renfoncera certainement les chances de la réconciliation nationale.
-  Une magnifique prestation de l’Ambassadeur de Turquie, notre ami Son Excellence Ahmet Üzümcü qui a tenu à prendre la parole à titre prioritaire et qui a défendu la mission civile d’aide humanitaire à bord d’une flottille battant pavillon turque. Cette défense d’un Ambassadeur à une action citoyenne privée de ses concitoyens marque une énorme évolution dans la diplomatie turque qui se comporte en représentante de la Nation turque et non de son seul gouvernement. Dans des termes très fermes, l’Ambassadeur des ottomans a tracé les pourtours de la réaction du Conseil : « Les responsabilités doivent être établies afin que les personnes responsables répondent de leurs actes. Israël doit immédiatement mettre fin au blocus imposé à Gaza, notamment sur le carburant et le matériel médical ».
-  L’ambassadeur Aharon Leshno-Yaar de l’occupation coloniale sioniste n’a réussi à convaincre personne, même ses alliés inconditionnels et a du revoir son discours a bout de 24 heures de débat, pour se présenter cet après-midi avec mesquinerie et tentatives d’engagement en cherchant à désamorcer la crise avec la communauté internationale et en multipliant les engagements de détente de son gouvernement.
-  Un bon comportement des groupes arabe, islamique et non-aligné, qui ont œuvré efficacement pour assurer le plein succès à la Résolution. L’expérience de la gestion de la mission d’enquête puis du rapport Goldstone a peris au groupe arabe, dirigé à l’époque par Son Excellence Si Abdelwahèb Jemal, notre Ambassadeur auprès des Nations Unies à Genève a été très utile pour mieux souder le groupe et éviter les marchandages tous-terrains de certaines capitales.
-  L’isolement des Etats-Unis d’Amérique, comme seul membre du Conseil de Sécurité des Nations Unies qui reste prisonnier de l’inconditionnalité du soutien à l’Etat hébreux par tout temps. Notant cependant un changement du discours de la délégation américaine, de plus en plus critique à l’égard de leur encombrant allié sioniste ;
-  Comme lors du vote d rapport de l’honorable juge Richard Goldstone sur les possibles crimes de guerre et crimes contre l’humanité commises lors de l’opération ‘Plomb durci’ engagé par Tsahal contre la Bande de Gaza, deux pays membres du Conseil de Sécurité ont voté Pour, à savoir la Chine et la Fédération de Russie, alors que la France et le Royaume Uni de Grande Bretagne et d’Irlande du Nord se sont abstenues. Si l’abstention de la France est en deçà de ce que l’ancien ‘Pays des Lumières’ se doit en cohérence avec sa propre histoire, ses propres valeurs et son propre avenir, indissociablement lié au monde arabe, le vote britannique est à suivre de prêt, de ce fait qu’il se dissocie du vote américain, comme lors du rapport Goldstone. Les diplomates et les défenseurs arabes doivent suivre ce vote de très près, à Genève au Conseil des droits de l’homme, mais aussi à New York à l’Assemblée générale et au Conseil de Sécurité. L’heure du soutien inconditionnel britannique aux agissements d’Israël semble révolue. Cette évolution du vote britannique est porteuse d’espoir ;
-  L’éclatement des divisions au sein de l’Union européenne qui n’arrive plus à tenir une position commune sur les sujets touchant à l’occupation coloniale et les discriminations de tout ordre imposées par Israël à peuple palestinien ;
-  Le vote digne et hautement symbolique de certains pays européen, petits par leurs tailles et grands par leurs valeurs, à savoir la Bosnie-Herzégovine, de la Norvège et de la Slovénie, en faveur de la résolution, illustre la limite des blocs régionaux et ouvre de nouvelles perspectives aux défenseurs des causes JUSTES pour s’assurer du plus large soutien possible , condition nécessaire pour remporter la bataille contre les criminels de guerre et les auteurs des crimes contre l’humanité qui asservissent tout un peuple sous le regard complaisant des puissants ;
-  La confirmation de la dérive italienne et néerlandaise qui s’observe depuis le renforcement des droits populistes alliées des mouvements d’extrême droite dans ces deux pays. Ce qui illustre la parfaite collusion et alliance entre les gouvernements d’extrême droite en Europe et l’occupation coloniale et criminelle israélienne ; l’extrême droite apparaît le principal soutien d’Israël ;
-  Un fléchissement, limité mais dommageable, dans le soutien africain aux causes arabes. Ainsi l’abstention du Burkina et l’absence du vote de Madagascar et de la Zambie doit être analysée par les diplomates et les défenseurs arabes et une stratégie plus active doit être mis en place à destination de l’Afrique pour renouer les liens de solidarité du mouvement anticoloniale et anti-apartheid qui nous ont uni et nous unissent toujours avec nos frères africains ;
-  Le rôle des organisations de la société civile est de plus en plus déterminant. Notant cependant la présence de plus en plus arrogante des inconditionnels d’Israël, comme la très active organisation parapluie, pompeusement appelé UN Watch plus virulente et plus haineuse que le discours des diplomates de l’Etat hébreux eux-mêmes, dans un parfait partage d e rôle. Cependant, nous regrettons l’absence quasi-totale des organisations arabes de défense des droits humains et l’une des très rares voix arabes au sein du Conseil des droits d l’homme des Nations Unies, à savoir la Commission arabe des droits humains, a été réduite au silence pendant un an du 17 juillet 20109 au 27 juillet 2010, sur une plainte d’un gouvernement arabe, à savoir l’Algérie. Les gouvernements arabes doivent revoir leur relation tendue et conflictuelle avec les organisations indépendantes de la société civile, pour leur permettre d’assumer leur rôle pleinement, y compris sur les questions fondamentales qui touchent les droits nationaux du peuple palestinien frère. La diplomatie d’aujourd’hui est triangulaire : Gouvernements, Société civil et Médias ;
-  Signalons enfin une participation digne de la délégation tunisienne, conduite par Son Excellence Si Abdelwahèb Jemal, notre Représentant permanent auprès des Nations Unies à Genève qui a été le premier observateur (la Tunisie étant Observateur du Conseil qui compte 47 membres) à avoir pris la parole et à dénoncer la lâche agression du convoi humanitaire maritime. La réactivité exemplaire de la nouvelle diplomatie tunisienne, la position du Chef de l’Etat et du Gouvernement, les communiqués des deux Chambres du Parlement (Députés et Conseillers) et la manifestation unitaire des forces politiques nationales renforcent le sentiment d’une réaction digne sur le plan local, malgré les tentatives de récupération politicienne et la marginalisation de la présence des leaders de l’opposition dans le cortège de la manifestation de Tunis. L’essentiel était là et le gouvernement et les forces vives, politiques et associatives de la Société tunisienne ont apporté leur réprobation de la barbarie israélienne et leur soutien à nos frères palestiniens martyrs. Nous aurons aimé voir des réactions populaires plus généralisées dans l’ensemble du pays, le gouvernent et messieurs les Wollats / Gouverneurs de la République doivent faciliter l’expression pacifique des tunisiennes et des tunisiens ;
Perspectives d’action formulées à chaud :
-  Fixer l’objectif, aujourd’hui réaliste et à notre portée, de la Levée immédiate du Blocus criminel qui frappe Gaza ;
-  Ne pas oublier les souffrances de nos frères plestiniens en Cisjordanie, victime des menaces des transferts de déportation de leurs terres ancèstrales, ainsi que Al-Quds Al-Sharif et ses habitants, menacés d’une politique délibérée de purification religieuse et de judéasition sioniste voulant massacrer son identité et son histoire et exterminer sa population par tous les moyens ;
-  Redoubler d’effort pour convoquer une réunion des Etats partis aux Conventions de Genève, régissant le Droit Humanitaire International ;
-  Mettre en œuvre les conclusions des missions d’enquête du Professeur John Dugart et de l’Honorable Juge Richard Goldstone , de l’ensemble des documents et preuves de Nations Unis, du Bureau International du travail, de l’Organisation mondiale de la Santé et de toute autre source, ainsi que répertorier toutes les violations israéliennes en vu de les déposer auprès du Procureur de la Cour pénale internationale pour poursuivre l’occupant pour ses crimes de guerre et crimes contre l’humanité. A ce titre notre pays doit travailler de concert avec l’Autorité palestinienne, la Ligue arabe et les Nations Unies pour mieux utilise les archives y afférentes de l’OLP, du Fatah et de feu le Zaïm Yasser Arafat, laissé à Tunis, tout en veillant à les protéger des risques de détérioration accidentelle ou criminelle.
-  Activer les efforts de rédaction d’un texte international visant à protéger les acteurs humanitaires, projet initié par la Commission arabe des droits humains et défendu porté depuis des années par le Bureau international de l’Action Humanitaire.
-  Mieux resserrer les liens avec nos amis turcs, sur le plan gouvernemental, diplomatique, politique et associatif. A ce titre notre Diplomatie doit resserrer les liens avec sa consœur turque. Nous suggérons que Son Excellence Si Haj Klei notre nouvel Ambassadeur en Turquie s’active dans ce sens et que Son Excellence l’Ambassadeur de Turquie en Tunisie soit reçu avec les honneurs au Ministère des Affaires étrangères, au Palais du Gouvernement et au Palais de la Présidence de la République, pour sceller une alliance tuniso-turque au service de la Paix et de la justice dans le monde. Tunisiens et Turques ont des siècles d’histoire politique commune à mettre en ouvre au service de ce noble objectif.
-  Mieux doter la diplomatie tunisienne multilatérale, notamment à Genève et à New York, en ressources humaines et financières, pour mieux porter les valeurs ancestrales de notre pays et assumer pleinement ses devoirs, spécifiquement vis-à-vis du peuple palestinien frère, sur la base de l’initiative courageuse et toujours d’actualité de feu le Zaïb Habib Bourguiba. La diplomatie tunisienne doit affirmer ses fondements historiques, ses initiatives et son rôle pionnier, ainsi que de faciliter le travail et la présence des organisations de la société civile tunisienne et arabe indépendante aux travaux de organes Onusiens.
2 juin 2010 - Abdel Wahab Hani - Repris du site de l’UAM-93 :
http://www.uam93.com/news/flottille...
http://info-palestine.net/article.php3?id_article=8883

L’attaque de la flottille et les vues de la Turquie sur la Palestine

dimanche 6 juin 2010 - 18h:04
Murat Dagli - The Electronic Intifada
La question de la Palestine est une des rares, sinon l’unique question qui fasse consensus en Turquie, écrit Murat Dagli.
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Des manifestants à Beyrouth portent des drapeaux turcs et des photos du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, le lendemain des attaques d’Israël sur la Flottille de la Liberté - Photo : Matthew Cassel
La société turque a été profondément divisée sur de nombreuses questions, depuis celle des allégeances politiques jusqu’aux préférences culturelles. La sphère publique en Turquie est plus un domaine d’appropriation et d’exclusion que celle d’un accord mutuel et de construction d’un consensus. Cependant, quand il s’agit de la Palestine - comme le démontre l’actuelle colère après l’attaque israélienne contre la Flottille de la Liberté pour Gaza - il existe un surprenant consensus.
Le fait que la gestion des affaires par le parti de la Justice et du développement (AKP), du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, représente un changement radical dans la structure politique ne fait qu’ajouter plus d’intensité à des divisions sociales profondément ancrées ; principalement entre les partisans de la laïcité kémaliste - attachés à la philosophie fondatrice de la République turque - et les islamistes de l’AKP et de ses prédécesseurs. Les médias, comme dans beaucoup d’autres contextes, sont l’un des principaux champs de bataille de cette lutte permanente. Cette guerre des tranchée a été particulièrement intense dans les dernières années, après qu’un certain nombre de ceux communément perçus comme les chantres de la laïcité kémaliste, aient été arrêtés. En outre, le système judiciaire a fait l’objet de sévères critiques pour avoir voulu préparer le terrain pour un changement de régime. Se trouvent aussi à l’avant-scène politique les très attendus amendements constitutionnels, pour ne pas mentionner le persistant problème kurde.
Pourtant, les sondages, après montre qu’Israël est l’un des pays les moins appréciés de la population turque et qu’il y a un soutien massif à la cause palestinienne. Lorsque les commandos israéliens ont fait irruption sur le Mavi Marmara, le navire transportant plus de 600 militants dans les premières heures de la matinée du 31 mai, et assassiné, selon les dernières informations, au moins 9 militants et en a blessé environ 30, la dénonciation a été quasi unanime dans le presse turque. Tous les détails ne sont totalement connus du fait que les forces israéliennes aient coupé toutes les communications avec le Mavi Marmara et les autres navires de la Flottille de la Liberté transportant de l’aide humanitaire vers Gaza. Il est clair que cela représente la crise la plus grave entre la Turquie et Israël, peut-être le point culminant d’une série de tensions de ces deux dernières années.
La réponse du Premier ministre Erdoðan a été rapide. Dans sa première déclaration, il a qualifié le raid « un acte de terrorisme d’Etat », et le ministère turc des Affaires étrangères a dit dans sa déclaration que « cet incident déplorable, qui a eu lieu en haute mer et constitue une flagrante violation du droit international peut provoquer des conséquences irréparables dans nos relations bilatérales. » Le ministre des Affaires étrangères, Ahmed Davutoglu, a demandé que le Conseil de sécurité convoque une réunion d’urgence et a traité le raid israélien « d’acte de piraterie. » Les deux principaux partis d’opposition, le Parti républicain du peuple, et le Parti du mouvement nationaliste, ont également condamné Israël et déclaré qu’ils étaient en accord avec l’AKP de soumettre la question aux institutions internationales.
Les rues ont aussi été très actives. Bien que les manifestations semblent avoir été soutenues principalement par les islamistes, elles ont duré jusque tard dans la soirée avec de 5 à 10 000 personnes. En bref, depuis les médias jusqu’à la rue elle-même, il y a eu une mobilisation nationale contre le raid israélien depuis le moment où les informations sont arrivées en Turquie.
Cependant, derrière la façade consensuelle, de subtiles nuances et des réserves mineures révélent les lignes de démarcation dans la politique turque. Malgré le fait que la condamnation du raid israélien soit sans réserve dans les pages de garde, et qu’aucun des grands médias ne prenne au sérieux les allégations israéliennes de « légitime défense » ou une stratégie planifiée de « provocation », des nuances et leur signification sont exprimées par les chroniqueurs de journaux. Cette forme particulière turque de « journalisme » a toujours été un lieu privilégié pour faire des déclarations de rédaction, ou pour s’engager dans un débat public. Même si les éditorialistes et les chroniqueurs jouent un rôle important dans les médias et la vie publique dans d’autres pays, ils en sont arrivés à exercer une influence sans précédent dans la vie publique turque et, par conséquent, dans la vie politique turque.
Dans l’influent quotidien Hürriyet, le chroniqueur libéral Hadi Uluengin appelle au bon sens juif avec des citations et des commentaires de l’Ancien Testament. (« Israël et l’Exode, 1e Juin) Ertuðrul Özkök, un chroniqueur connu pour créer la controverse et ancien directeur général de Hürriyet, a écrit une lettre ouverte aux « amis israéliens » pour leur demander d’arrêter le cycle de la violence (« Je fais appel à vous mes amis israéliens, » - 1 Juin). Toutefois, dans le même journal, le chroniqueur Fatih Çekirge a mis l’accent sur les intérêts nationaux de la Turquie et mis en garde le gouvernement et le public, de ne pas tomber dans « le piège d’Israël » qui est de provoquer une violente « réponse islamique » afin de resserrer les liens de la Turquie avec l’Occident. (« C’est un piège israélien »).
D’autres soutiennent que dans cette veine, la Turquie est en quelque sorte forcée de prendre un rôle qui est disproportionnée par rapport à ses capacités ou ses intérêts nationaux. Ecrivant dans un autre grand quotidien, Sabah Mehmet Barlas a averti que le conflit israélo-palestinien ne devrait pas être considéré comme un combat personnel par Erdogan, (« Nous avons assisté à deux actes terroristes en un seul jour, » 1 Juin). S’exprimant dans « Vatan », le chroniqueur Göngör Mengi, a exprimé une opinion similaire mais avec un accent plus nationaliste. (« Israël est un problème pour le monde, pas pour nous, » 1 Juin).
Des voix encore plus critiques envers le gouvernement soulignent aussi la contradiction que, tandis que la place Taksim, le lieu le plus important pour y faire une déclaration publique, avait été fermée à de grandes manifestations, (les manifestations du 1er mai ont été une source majeure de discorde entre les syndicats et les gouvernements qui se sont succédés, et elles ont conduit à une violente répression policière, pour être finalement autorisées uniquement cette année, après presque trois décennies), la foule « islamiste » était presque la bienvenue sur la place (mine Kýrýkkanat, dans Vatan, « La maturité de l’Etat », 1 Juin).
Situé plus à droite du spectre politique turc, le chroniqueur Hasan Celal Güzel a fait valoir que le raid israélien a été un exemple des « excès sionistes ». Son analyse vantait l’héroïsme du nationalisme turc, avec une pointe de nostalgie de la tradition d’État impérial (Radikal, « Rage sioniste, » 1 Juin). Indépendamment de leurs affiliations politiques, la plupart des chroniqueurs ont convenu qu’Israël avait fait sa dernière grossière erreur et que ce dernier acte de brutalité serait un tournant non seulement dans les relations bilatérales entre la Turquie et Israël, mais aussi dans la façon dont Israël sera perçu par le monde .
Derrière la façade d’un consensus se voit également une autre faiblesse majeure des médias turcs : un véritable intérêt pour la région. Les pages de couverture des médias turcs peuvent être catégoriques aujourd’hui pour ce qui est de leur position politique et les chroniqueurs inébranlables dans leurs analyses, le fait demeure qu’il y a très peu de formes institutionnalisées d’information sur le Moyen-Orient en général et sur la Palestine en particulier. Il y a uniquement une poignée de journalistes des médias pour grand public qui peuvent prétendre à un véritable intérêt et une connaissance approfondie de la région, en laissant de côté la question des compétences linguistiques adéquates pour y faire des reportages.
Ainsi, même si les médias turcs semblent faire un seul et même front contre la brutalité israélienne, et démontrent un ferme support pour la cause palestinienne, il est important de distinguer entre un véritable engagement pour une position politique cohérente avec une pratique du journalisme reposant sur des principes solides, d’une ferveur nationaliste qui alimenterait une rhétorique vide qui sera ensuite facilement oubliée. Il convient de rappeler que la récente attaque contre une base navale par le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et qui a tué six soldats, a été effectuée le même jour que le raid israélien et a créé les conditions idéales pour propager une mentalité de siège qui ne fait qu’accentuer le discours nationaliste.
On ne sait pas quel sera l’impact sur l’opinion publique lorsque les militants de la Flottille de Liberté seront de retour chez eux (trois des membres de l’équipage du cargo, Gazze, qui suivait de près le Mavi Marmara, sont déjà rentrés et ont été interviewés par l’une des les grandes chaînes de télévision) et que plus de détails sur le raid auront été rendus public. Encore plus important sera la réaction du public aux funérailles des personnes assassinées par les forces israéliennes. La façon dont les médias et le gouvernement vont représenter et gérer cette réaction est également susceptible de déterminer la forme et le contenu de la politique de crise dans le court terme.
Le véritable espoir, cependant, réside dans l’apparition d’un discours et d’une pratique de la solidarité fondée sur une véritable tentative de comprendre les circonstances qui prévalent en Palestine, et qui soit en même temps un motif d’auto-réflexion. Que cela puisse ou non être attendu de la part des médias turcs grand public est difficile à prévoir.
* Murat Dagli est doctorant en Histoire du Moyen-Orient at l’Université de Berkeley en Californie
1e juin 2010 - The Electronic Intifada - Vous pouvez consulter cet article à :
http://electronicintifada.net/v2/ar...
Traduction : Claude Zurbach
http://info-palestine.net/article.php3?id_article=8846

La machine de propagande israélienne met les bouchées doubles

lundi 7 juin 2010 - 06h:03
James Abourezk - Counterpunch
Des commandos armés israéliens, l’élite de l’élite, sont descendus en rappel sur le pont d’un navire turc qui amenait de l’aide humanitaire au million et demi de prisonniers du camp de concentration de Gaza.
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Cependant les Israéliens ne considèrent pas cette attaque comme une attaque mais comme de la légitime défense, droit réservé aux seuls les Israéliens. C’est un droit en effet que les Palestiniens n’ont pas, ni les militants qui essayaient d’apporter de l’approvisionnement aux Gazaouis. Il semble, selon les maigres informations non israéliennes que nous avons, que le navire turc se trouvait à plus de 40 miles des côtes de Gaza et que les militants qui se trouvaient à bord n’étaient pas armés exception faite de quelques couteaux de cuisine et de quelques bâtons trouvés sur le bateau qu’ils ont attrapés quand le commando israélien les a surpris.
Dans la mêlée qui a suivi neuf militants sont morts -la plupart Turcs- et plusieurs furent blessés. D’après les nouvelles, des membres du brave commando d’élite ont aussi été blessés, un d’entre eux par une arme qu’un militant avait arrachée à un des soldats. Il n’a pas fallu une seconde à la machine de propagande israélienne pour retourner l’information à leur avantage. Nos soldats ont bien le droit de se défendre nous ont répété comme un mantra les porte paroles israéliens que nous avons vus à la télévision. Ecouter le discours de ceux qui justifient la conduite des soldats israéliens c’est comme d’entendre une brute qui a donné un coup de poing dans la mâchoire de quelqu’un, demander à cette personne de lui présenter des excuse pour s’être trouvée sur la chemin de son poing.
Ce qui fut plus intéressant encore fut la subite transformation des présentateurs de la télévision américaine (et française - petit rajout du traducteur) en bénis-oui-oui pro-israéliens, ressemblant trait pour trait aux personnages dont ils se moquent dans l’émission de Rush Limbaugh. Une des premières versions attribuée à la machine de propagande israélienne fut que les commandos étaient seulement armés de pistolets paintball -vous savez ces armes puissantes que les Américains d’âge mur utilisent pour s’amuser à se tirer dessus le week-end ici en Amérique. Nous savons tous qu’elles sont complètement inoffensives. Il semble que le gouvernement israélien n’ait pas réussi à intercepter deux communiqués de soldats se plaignant que ces terroristes extrémistes les avaient attaqués avec des barres de métal et des couteaux.
Le Président Obama a clairement condamné la violence. Il n’a pas dit " Pourquoi ne pouvons nous pas nous entendre ?" mais quand il a exprimé ses regrets, comme un parfum des célèbres paroles de Rodney King a flotté sur les ondes.
Ce dont nous avons désespérément besoin maintenant c’est de l’opinion autorisée d’Alan Dershowit, la tête d’affiche des défenseurs américains d’Israël. Vous vous rappelez peut-être que Dershowit fut l’expert juridique qui a écrit un jour dans le New York Times que la Cour Suprême Israélienne était toujours là pour défendre les droits des Palestiniens vivant sous l’occupation. Nous sommes certains que la Cour Suprême israélienne fait des efforts sincères pour protéger les droits des Palestiniens qui subissent une occupation illégale, mais il est évident que personne n’a parlé à la Cour des démolitions des maisons palestiniennes, ni de l’arrachage des oliviers palestiniens par les colons israéliens, ni des passages a tabac qu’endurent les Palestiniens qui refusent d’être traités comme des sous-hommes.
Nous sommes impatients que le Professeur Dershowitz nous explique que puisque Israël est en guerre, il est parfaitement normal qu’il envoie des hélicoptères à 40 miles des côtes et qu’il fasse descendre des pirates en armes sur le pont d’un navire transportant de l’aide humanitaire pour les habitants de Gaza. Il nous expliquera aussi que l’occupation de Gaza par Israël est légale puisque Le Hamas a pris Gaza par la force. Il n’aura sûrement aucun mal à nous expliquer que l’élection démocratique qui s’est déroulée sous contrôle international et qui a donné la majorité au Hamas dans le gouvernement palestinien, ne compte pas. Il réussira, grâce à de subtils jeux de jambes sémantiques à nous faire oublier que les Sionistes créèrent Israël en opérant un nettoyage ethnique de la Palestine.
De fait beaucoup de ceux qui ont été chassés de leur patrie par la violente attaque sioniste des années quarante, vivent aujourd’hui dans l’enclave surpeuplée et misérable de Gaza avec leurs enfants et petits enfants. Le professeur Dershowitz nous dira sûrement que la plupart des habitants de Gaza, contraints de vivre avec un dollar par jour à cause de l’occupation d’Israël, seront enchantés d’être délivrés du Hamas. Il sera même peut-être capable de nous expliquer pourquoi le Hamas, qui n’est jamais sorti de sont propre pays, la Palestine, pour se battre contre l’occupant, est étiqueté comme terroriste par les USA sur ordre d’Israël. Ou bien il nous expliquera pourquoi l’Egypte coopère au blocus illégal contre Gaza. Car ça ne peut certainement pas être parce qu’elle reçoit des milliards de dollars en aide étrangère payés par les contribuables américains à l’Egypte pour que son gouvernement s’aligne sur Israël et continue de brutaliser les Gazaouis.
Les Gazaouis n’ont aucun sens de l’humour en ce qui concerne la situation mais cette lacune ne peut sûrement pas être due au manque endémique de nourriture, de médicaments, d’essence et autres produits de première nécessité. Et nous avons remarqué qu’ils étaient devenus encore plus amers après que les Israéliens aient utilisé les Gazaouis emprisonnés dans l’enclave comme des cibles de stand de tir en 2008 et que leurs tanks, avions à réaction et obusiers howitzers aient tué 1200 civils.
Dershowitz nous dira peut-être, grâce à l’expérience acquise ces dernières années, que l’armée israélienne si vantée est toute puissante sauf si ses victimes potentielles décident de rendre les coups comme le fit le Hizbollah quand Israël envahit le Liban il y a 4 ans. On peut aussi compter les militants de la paix désarmés parmi ceux qui se sont battus et qui semblent avoir gagné la bataille contre le commando d’élite qui a envahi le navire turc chargé d’aide humanitaire.
Au moins les militants de la paix ne sont pas venus se plaindre, comme les soldats du commando israélien, d’avoir été blessés en se défendant.
Maintenant ce à quoi il faut s’attendre c’est que l’AIPAC (lobby israélien NdT) fasse circuler une pétition pour que les membres du Congrès la signe, une pétition qui condamne les militants humanitaires parce qu’ils ont forcé Israël à les attaquer et à tuer plusieurs d’entre eux. Je me souviens que Golda Meir quand elle était Premier Ministre d’Israël, a dit en public qu’elle pouvait pardonner aux Palestiniens de tirer sur des Israéliens mais qu’elle ne leur pardonnerait jamais d’avoir forcé des Israéliens à tuer des Palestiniens. Après tout, tout cela est bien dans l’esprit de la légitime défense. Si cela marche pour la machine de propagande israélienne, cela devrait marcher aussi pour les Palestiniens.
* James Abourezk est un ancien Sénateur américain qui est avocat à Sioux Falls. On peut le joindre à georgepatton45@gmail.com.
3 juin 2010 - CounterPunch - Pour consulter l’original :
http://www.counterpunch.org/abourez...
Traduction : Dominique Muselet
http://info-palestine.net/article.php3?id_article=8876