lundi 1 mars 2010

Mahmoud Zahar ne veut plus négocier

Par JPOST.FR
28.02.10
Mahmoud Zahar, haut responsable du Hamas, ne participera plus aux négociations avec Israël au sujet de la libération du soldat Guilad Shalit.
Mahmoud Zahar.
Photo: AP , JPost
Il annoncé la raison de ce départ de la table des négociations au magazine allemand Der Spiegel : pour lui, l'Etat hébreu n'a pas tenu ses engagements. "Quand [le Premier ministre Binyamin] Netanyahou a présenté les conclusions des négociations à son gouvernement, j'ai été beaucoup critiqué par mon organisation. Pas question de continuer à jouer aux 'gamineries' israéliennes", s'est-il justifié.
"Les Américains freinent les négociations"
Lundi 22 février, un porte-parole du Hamas avait pourtant déclaré à la chaîne de télévision Al-Arabia qu'Israël avait donné son accord pour la libération de 1 000 prisonniers palestiniens, dont plusieurs ayant "du sang sur les mains". Cela en échange de la libération de Shalit. Mais les Américains seraient intervenus pour empêcher l'accord, a-t-il précisé. "Ils ont demandé à Israël de ne pas accepter cette proposition. Sans leur intervention, nous serions parvenus à un accord", estime le porte-parole.
Zahar s'en est aussi pris aux nations arabes, qui exploitent les divisions intra-palestiniennes : "Les autres pays arabes se comportent comme si la question palestinienne n'était pas leur problème, ils n'ont pourtant aucun intérêt à ce que ces dissensions continuent", a t-il déclaré au quotidien arabe Asharaq Al Awsat. Et d'accuser : "Certains pays arabes utilisent la question palestinienne pour régler leur conflits intérieurs. La réconciliation n'est pas leur priorité."
 http://fr.jpost.com/servlet/Satellite?cid=1265631189408&pagename=JFrench%2FJPArticle%2FShowFull

Arekat appelle à une “action US urgente” contre les agressions israéliennes


Le responsable palestinien Saeb Arekat  a appelé hier à une "action urgente" des Etats-Unis pour mettre un terme  aux agissements israéliens autour de la ville sainte d'El Qods et aux agressions  des forces occupantes contre le peuple palestinien devant la mosquée El Aqsa.        
M. Arekat a indiqué avoir contacté hier l'Administration américaine  lui demandant "une intervention urgente pour obliger Israël à mettre un terme  à ses agressions visant la mosquée El Aqsa et l'ensemble des Lieux saints musulmans,  dont la mosquée d'Ibrahim El Khalil et celle de Bilal Ben Rabah à Beit Lehem,  ainsi que l'expansion de la colonisation, à El Qods et dans tous les territoires  occupés".        
Il a ajouté avoir rappelé à l'administration américaine que ces multiples  agressions sauvages émanant de la politique israélienne dilatoire visent à détruire  les efforts internationaux en particulier ceux de l'administration américaine  pour une reprise des pourparlers de paix israélo-palestiniens "véritables et  sérieux". Arekat a aussi condamné les tirs de policiers de l'occupation israéliens  contre les fidèles palestiniens autour de la mosquée El Aqsa et dans la vieille  ville d'El Qods, alors qu'ils empêchaient l'incursion d'extrémistes juifs dans  ce Lieu saint.        
Arekat a appelé Israël à assumer ses responsabilités quant aux conséquences  de ces agressions.

Les chefs des factions palestiniennes affirment que la résistance est la seule solution de la cause palestinienne

28 Fév 2010
Téhéran /  Le chef du bureau politique du mouvement de la résistance nationale palestinienne /Hamas/, M. Khaled Michaal, a affirmé que la résistance est le seul chemin vers la victoire, faisant état de l'unité des factions palestiniennes face à l'occupation israélienne.
Dans une allocution prononcée à l'ouverture hier à Téhéran de la conférence sur la solidarité nationale et islamique pour l'avenir de la Palestine, M. Michaal a mis en garde contre les décisions israéliennes visant à démolir la mosquée al-Aqsa et les autres lieux saints en Palestine occupée, affirmant que la situation actuelle dans la région est tout-à-fait différente de celle au passé, notamment avec les grandes victoires réalisées par le front de la résistance.
D'autre part, M. Michaal a appelé les pays européens à ne pas laisser passer le crime d'assassinat du leader de Hamad Mahmoud al-Mabhouh à Dubaï, affirmant que la négligence de ce crime se contredise avec les valeurs que défendent ces pays, et encourage Israël à porter atteinte à leurs peuples et leurs territoires.
Pour sa part, le secrétaire général du mouvement du Jihad islamique en Palestine, M. Ramadan Abdallah Challah, a souligné que le règlement de la cause palestinienne réside dans la résistance et la fermeté face à l'entité sioniste, soulignant que les voies politiques n'avaient abouti qu'à l'enterrement des droits du peuple palestinien.
Il a indiqué, en outre, que la résistance est un droit du peuple palestinien, exprimant son souhait que la conférence de solidarité nationale et islamique pour l'avenir de la Palestine aboutit à une unanimité nationale sur la cause palestinienne.
Quant au colonel Abou Moussa, secrétaire général du mouvement Fath al-Intifada il a mis en garde contre les grands dangers qui menacent al-Qods et les lieux sacrés en Palestine.
Pour sa part, le membre du bureau politique du front populaire de la libération de Palestine, Maher al-Taher, a souligné le rôle de l'Iran dans le soutien des mouvements de la résistance dans la région, précisant que les pressions exercées sur elle ne viennent pas de son dossier nucléaire mais de son soutien à la cause et à la résistance palestinienne.
Reste à noter; que la conférence, qui durera deux jours, examinera la cause palestinienne et les moyens de la soutenir.
L.A.
http://www.sana.sy/fra/55/2010/02/28/275519.htm 

La Conférence de Solidarité pour l'Avenir de la Palestine: La résistance est le choix principal pour l'affrontement de l'occupant

28 Fév 2010
Téhéran / Pour le 2ème jour consécutif, la Conférence de Solidarité pour l'Avenir de la Palestine a poursuivi ses travaux à Téhéran en affirmant l'importance de l'adoption de l'option de la résistance pour l'affrontement des plans israéliens visant à judaïser la ville occupée d'al-Qods, à liquider la cause palestinienne et à effacer le droit des réfugiés palestiniens au retour.
M. Khaled Machaal, chef du bureau politique du mouvement de la résistance palestinienne nationale /Hamas/, qui participe à cette conférence, a parlé aujourd'hui à la chaîne satellitaire /Al-Aalam/, soulignant que ladite conférence exprime la volonté de la résistance chez les fils de la région.
Pour M. Machaal, telles rencontre et concertations sont nécessaire durant cette phase où Israël bat les tambours de la guerre sur plusieurs fronts.
M. Machaal a, en outre, appelé à l'attachement à la résistance et à son soutien aux niveaux arabe et islamique à l'ombre de l'escalade israélienne et du mutisme international à son égard.
Le secrétaire général du Front Populaire de Libération de la Palestine, M. Ahmad Jibril, a lui, affirmé la fermeté de la résistance face à l'occupant et à l'agression, faisant savoir que la résistance est prête à affronter toute agression israélienne.
De même, M. Jibril a souligné le rôle actif de la Syrie dans le soutien de la fermeté du peuple palestinien, et dans l'exposition efficace de la cause palestinienne dans les instances internationales.
Le ministre iranien de la Sécurité, M. Haydar Maslahi, a, de son côté, appelé à l'unification des rangs des Palestiniens contre Israël qui entend dominer les lieux saints, estimant que les menaces israéliennes portées aux pays de la région montrent l'ampleur de la crise intérieure dont souffre Israël, notamment après avoir été vaincu par la résistance au Liban et en Palestine.
Le ministre iranien a également plaidé pour une position arabe et islamique unifiée appuyant la résistance face aux défis et aux agressions israéliennes ininterrompues et affrontant les intentions colonialistes des Israéliens qui entendaient s'emparer de la ville occupée d'al-Qods, de la mosquée al-Aqsa et de toutes les terres palestiniennes.
N.S. / Gh.H. 
http://www.sana.sy/fra/55/2010/02/28/275607.htm 

Les travailleurs golanais: Nous resterons fermes face aux pressions israéliennes

28 Fév 2010
Damas /   Le président Bachar al-Assad a reçu aujourd'hui un télégramme de remerciement et de fierté des travailleurs arabes syriens dans le Golan occupé, en reconnaissance pour le décret 17 de l'an 2010 qu'il avait promulgué, lequel conserve les droits de chaque Syrien ayant regagner son Golan pour y résider en permanence.
Dans leur télégramme, les travailleurs golanais ont réitéré la résolution ferme de rester ancrés dans leur terre, défendant son identité et son arabité, résistant face aux pressions israéliennes et attachés à leur identité arabe syrienne.
Rappelons que le président al-Assad avait promulgué, à l'occasion de l'anniversaire de la grève ouverte des Golanais contre l'annexion par l'occupant israélien de leur territoire, un décret législatif considérant à la tête de son travail chaque citoyen arabe syrien travaillant aux établissements publics ayant réintégré le Golan occupé pour y résider d'une manière permanente.
Bénéficient de ce décret les travaillants au Golan syrien occupé que les autorités d'occupation israéliennes avaient licenciés à cause de leurs positions d'attachement à l'identité et à l'appartenance nationales syriennes. GhH.
http://www.sana.sy/fra/51/2010/02/28/275613.htm 

Rassemblements en soutien à Zeyneb et contre les violences faites aux élèves‏

France - 28-02-2010
Par Collectif caladois pour le peuple palestinien > ccpp69400@yahoo.fr  
Communiqué du Collectif caladois pour le peuple palestinien -
Zeyneb, sa maman et le Collectif caladois pour le peuple palestinien s'alarment de l'absence de réponse de l'administration du collège Claude-Bernard à leur légitime demande d'annulation de la sanction injuste frappant cette élève. Cette sanction (exclusion) est prévue pour s'appliquer les 2, 3 et 4 mars prochains.
Sauf revirement de l'administration lundi 1er mars dernier délai,, ils appellent à des RASSEMBLEMENTS PACIFIQUES ET DÉTERMINÉS PARTOUT EN FRANCE ET À L'ETRANGER en soutien à Zeyneb ainsi que contre toutes violences faites aux élèves. Leur combat est démocratique, laïque et républicain.
Un rassemblement est prévu à Villefranche-sur-Saône à la sortie du collège Claude-Bernard, le MARDI 2 MARS ENTRE 16H ET 18H.
Ce rassemblement pacifique et non violent vise, à travers le légitime soutien à Zeyneb, à dénoncer :
- les violences faites aux élèves (psychologiques, verbales, institutionnelles)
- les discriminations de tout type (raciales, sociales, politiques, …) au sein de l'Education Nationale
et à réclamer :
- le droit à la dignité pour tous, enseignants et enseignés
- le respect de la liberté d'opinion et de conscience
- une pédagogie en accord avec les principes de la République (neutralité, droits de l'homme)
- le droit à une éducation qui éveille à la citoyenneté, favorise un authentique dialogue et développe l'esprit critique
Autant de valeurs bafouées dans le cas de Zeyneb.
À Villefranche, rendez-vous à la sortie du Collège Claude Bernard de Villefranche-sur-Saône, 234 rue Philippe Héron, le mardi 2 mars entre 16h et 18h.
Localiser le lycée-collège dans Google maps.
Infos pratiques : 06 80 71 89 62
Contact presse : ccpp69400@yahoo.fr
06 82 86 93 18

ICI le site du Collectif caladois pour le peuple palestinien.
Merci à tous les organisateurs de rassemblements de nous faire parvenir des photos de leurs mobilisations à : ccpp69400@yahoo.fr pour publication sur le site.
Villefranche-sur-Saône, le 28/02/2010.

Communiqués précédents du Collectif caladois pour le peuple palestinien :
19-02-2010 - Soutenons Zeyneb, exclue de son collège pour 3 jours pour avoir osé porter un tee-shirt ''Palestine libre !''

26-02-2010 - Communiqué du 25/02/2010.

Participez à la deuxième journée mondiale d'actions BDS du 30 Mars 2010

Monde - 28-02-2010
Par BDS Movement > info@bdsmovement.net  
Le Comité National BDS (BNC) vous appelle à vous joindre, quelques soient vos capacités et vos luttes, à la Journée Mondiale d'Actions BDS le 30 Mars 2010 en solidarité avec le peuple palestinien et pour le Boycott, le Désinvestissement et les Sanctions (BDS) contre Israël.
Le BNC appelle les personnes de conscience, sur toute la surface du globe, ainsi que leurs organisations, à se mobiliser en mettant en place des actions BDS créatives, concrètes et visibles. Ceci afin de faire de ce jour un pas historique dans la marche contre l'apartheid, l'occupation et le colonialisme israéliens et pour que l'oppresseur rende des comptes et que les droits et la dignité du peuple palestinien soient respectés.
Le BNC vous demande, le 30 Mars, de concentrer vos actions BDS sur :
1. Le boycott et le désinvestissement des sociétés israéliennes et internationales qui alimentent l'apartheid, l'occupation et le colonialisme israéliens ;
2. Les actions légales visant à mettre fin à l'impunité d'Israël. Ceci en enquêtant et en poursuivant les Israéliens suspectés de crimes de guerre devant les tribunaux nationaux et internationaux ;
3. Promouvoir et faire pression pour obtenir la mise en place d'un embargo sur les armes à l'encontre d'Israël ainsi que le gel ou l'annulation des accords de libre-échange ou autres accords préférentiels, comme étape cruciale et urgente vers de vraies sanctions contre Israël ;
4. Lancer des actions de boycott académique, culturel et sportif contre Israël et ses institutions complices.
La mise en œuvre de l'appel palestinien au BDS est maintenant plus urgente que jamais. Notre mouvement est plus fort que jamais. L'essor massif de la Campagne BDS contre Israël, les sociétés multinationales ainsi que contre les institutions complices de l'oppression du peuple Palestinien commence à avoir un impact sérieux et tangible.
Grâce à des campagnes BDS efficaces nous pouvons pousser Israël à mettre fin à son siège illégal de la Bande de Gaza occupée, à détruire le Mur de l'Apartheid, à mettre fin à l'occupation et la colonisation des terres palestiniennes, à accorder une pleine équité aux citoyens palestiniens d'Israël, et à appliquer le droit au retour des réfugiés palestiniens comme stipulé dans la Résolution 194 des Nations Unies.
Rejoignez nous MAINTENANT !
L'annonce de la Première Journée Mondiale d'Actions BDS par la société civile palestinienne a reçu un très large soutien au Forum Social Mondial de 2009. La Journée d'Actions organisée le 30 Mars coïncide avec la Journée de la Terre palestinienne, qui commémore la journée de 1976 pendant laquelle les forces de sécurités israéliennes ont tué six jeunes citoyens palestiniens d'Israël. Ces jeunes courageux se trouvaient parmi les milliers de personnes qui manifestaient contre l'expropriation de terres palestiniennes pour construire de nouvelles colonies israéliennes et étendre des villes juives existantes. Aujourd'hui, la Journée de la Terre symbolise la résistance palestinienne contre l'expropriation de terres, la colonisation, l'occupation et l'apartheid d'Israël.
L'annonce de la Première Journée Mondiale d'Actions BDS vint dans après les 23 jours d'offensive militaire israélienne “Plombs Durcis” qui tua plus de 1400 et blessa plus de 5000 Palestiniens dans la Bande de Gaza assiégée et occupée. Un an après, Israël continue son blocus étouffant sur la totalité de la Bande de Gaza d'une manière décrite par les experts et analystes des droits de l'homme comme un acte de « génocide lent ». Ceci n'est rien d'autre que la continuation de la brutale oppression du peuple Palestinien par Israël, qui les expulsa de leurs foyers lors de la Nakba de 1948, qui leur impose un régime militaire et d'apartheid, qui occupe et colonise leurs terres, et nie le droit des réfugiés palestiniens à retourner dans leurs maisons et sur leurs terres.
Lors de la Journée d'Actions BDS de 2009, nombre d'ONG, de syndicats, d'organisations d'étudiants, de partis politiques et de groupes sociaux dans plus de 40 villes autour du monde s'emparèrent de l'appel pour une action mondiale BDS venant du Forum Social Mondial 2009. Les activités BDS, lors de cette journée, visèrent, entre autres, des sociétés telles que Connex, une filiale de la multinationale Veolia, complice, en construisant le réseau de tramway de Jérusalem qui relie les colonies israéliennes de la Cisjordanie occupée à Jérusalem ; les librairies Chapters Indigo, dont les profits financent les soldats « solitaires » israéliens ; les géants du supermarché Tesco, qui a en stock un assortiment de produits des colonies illégales ; et Motorola, fournisseur de systèmes électroniques et de télécommunication aux forces d'occupation israéliennes.
Depuis lors, la campagne mondiale BDS a pris de l'ampleur. Étudiants, entreprises du secteur privé, syndicats et autres acteurs de la société civile commencent à penser que l'oppression du peuple palestinien par Israël ne peut plus être tolérée et ont, par conséquent adopté diverses formes de BDS contre Israël jusqu'à ce qu'il mette fin à l'oppression du peuple palestinien et qu'il se conforme pleinement au droit international. Rien que l'année passée, nombre de syndicats, des organisations religieuses, des groupes d'étudiants ainsi que beaucoup d'autres mouvement et organisations de la société civile ont lancé des campagnes BDS afin qu'Israël soit punit pour ses violations du droit international et des droits fondamentaux palestiniens.
Pour la justice, la liberté, la paix et l'auto-détermination du peuple palestinien : Rejoignez la Journée Mondiale d'Actions BDS le 30 Mars 2010 !
Pour plus d'informations visitez le site du BDS Movement.
Pour des informations sur comment participer à la journée d'action et comment développer les actions ainsi que les organisations et un réseau BDS dans votre pays, contactez le Comité National Palestinien pour le Boycott, Désinvestissement, Sanctions (BNC) : info@bdsmovement.net
L'appel pour la journée du 30 mars 2010 en anglais.
L'appel pour la journée du 30 mars 2010 en espagnol.
Visitez le site de la Campagne BDS France.

Raids sionistes contrés par le peuple dont la direction a rendu les armes - ‏12 blessés à Al-Qods

Cisjordanie - 28-02-2010
Par Nadine Acoury
Tandis que les Palestiniens affrontent la police et les hordes de colons sionistes qui veulent exproprier les lieux saints musulmans de Al Qods, Al Khalil et d'autres villes palestiniennes, Saeb Erekat, fidèle à la ligne redditioniste de l'autorité marionette de Ramallah, a déclaré à Reuters ce matin : "le message [des Israéliens] est très très clair : ils essaient de saboter tous les efforts pour faire revivre la paix"...
















Répression sioniste des habitants de Al Qods, 28/02/2010 (arabs48)
Alors que les sionistes poursuivent clairement, depuis plus de 60 ans pour qui veut entendre et voir, l'expropriation de l'ensemble de la Palestine (en attendant d'arriver, croient-ils, au Nil, au Litani et à l'Euphrate), les pions abassistes de Dayton s'accrochent à l'os de la "paix" que les Etats-Unisionistes leur ont jeté en 1993.
Mais ils sont tous seuls dans leur citadelle et doivent craindre le sort habituellement réservé à toute clique collaborationniste : la potence sur la place publique.
L'occupation envahit les esplanades d'al-Aqsa et encercle les croyants
Centre Palestinien d'Information, 28/02/2010.
Les forces de l'occupation ont envahi l'esplanade de la mosquée sainte d'al-Aqsa et ont encerclé des dizaines de fidèles palestiniens qui se trouvaient à l'intérieur, depuis hier soir, en refusant de la quitter de crainte d'une nouvelle attaque des groupes de colons extrémistes sionistes.
Des témoins oculaires ont dit que plus de 200 policiers sionistes ont encerclé la mosquée d'al-Aqsa depuis les premières heures de l'aube de vendredi 28/2, en demandant aux croyants palestiniens de la quitter.
Les témoins ont ajouté que 12 citoyens palestiniens ont été asphyxiés par les bombes de gaz lacrymogène lancées par les forces occupantes sur les citoyens qui tentaient d'arriver à la mosquée sainte, à travers la porte d'al Majlis, l'une des portes principales de la mosquée.
Plusieurs quartiers dans la vieille ville d'al-Qods ont témoigné des affrontements des jeunes palestiniens avec les soldats sionistes, alors que les forces sionistes ont annoncé la détention d'un manifestant qui a lancé des pierres sur les colons sionistes qui se regroupaient devant la porte des Maghrébins pour envahir les esplanades d'al-Aqsa.
La police sioniste a permis à 4 extrémistes sionistes d'entrer dans les esplanades d'al-Aqsa.
http://www.ism-france.org/news/article.php?id=13497&type=temoignage&lesujet=R%E9sistances

Attention, une guerre peut en cacher une autre

Monde - 28-02-2010
Par Badia Benjelloun 
Ce 24 février 2010, Robert Gates, Secrétaire d’État à la Défense états-unien a pris la parole devant un parterre d’officiers et d’experts militaires à l’Université de la Défense de Washington. Il a dressé le bilan de la faillite de l’Otan, victime du profond sentiment pacifiste (1) et de son aversion pour la chose militaire d’une bonne partie de la population européenne, conduisant à un sous investissement des États européens pour leur défense (moins de 2% de leur PIB versus les 5% que consacrent les US(a)). Cette démilitarisation et leur faiblesse réelle ou supposée les exposeraient à des risques réels d’agression. Mais surtout elle les rend non opérants au sein de l’OTAN.


















"Soyez gentils avec l'Amérique où nous emmenerons la démocratie dans votre pays." (vu sur la plaque d'immatriculation d'une voiture, aux USA)

Gates déplore le déficit en hélicoptères, en avions cargo, en tanker de ravitaillement pendant le vol, en matériel d’espionnage en Afghanistan, plainte centrée donc sur la quincaillerie que les alliés ne fournissent pas en quantité suffisante. Cet aveu public de défaillance de l’occupation de l’Afghanistan survient au lendemain de la crise politique néerlandaise. Le gouvernement des Pays-Bas est tombé après la non adoption du budget de leur participation pour l’après août 2010. Donc 2000 soldats de moins dès cette année en Afghanistan, les 2800 canadiens ont toutes chances d’être de retour à la fin de l’année prochaine.
Gates a annoncé la nécessité d’une révision drastique de la stratégie de ces dix dernières de l’OTAN. Comment ? Obliger ses partenaires déjà réfractaires à s’engager davantage en organisant des petites opérations convaincantes comme savent le faire les bureaux d’affaires très spéciales ? Démultiplier un budget militaire avec une économie exsangue, un déficit et une dette colossaux ?
Ainsi toute la stratégie de déploiement étasunien vers les Marches asiatiques et caucasiennes se voit dénoncée par ses servants comme étant d’une inanité dérisoire. L’extension sans fin de l’Union Européenne vers l’Est et les essais d’intégration des ex-républiques soviétiques au sein de l’Alliance Atlantique Nord se trouve être sans efficacité réelle puisque 28 États contribuent à l’invasion et au maintien de l’occupation d’un des pays les moins dotés de technologie avancée en armements et échouent à le pacifier face à une résistance populaire légitime.
Les Pays-Bas, ce petit pays (2) à l’origine du premier noyau européen, ont déclaré ne plus vouloir faire ‘la guerre pour la Prusse’. Ce sont des formations de droite et d’extrême droite, la formation de Geert Wilders (PVV) qui veut expulser tous les musulmans d'Europe et faire interdire le Coran, qui paradoxalement en refusant de se battre contre les ‘Talibans’ vont bénéficier de ce changement. La contradiction n’est qu’apparente bien sûr car la politique néo-libérale appliquée avec un zèle de nouveau converti aux lois exclusives de la liberté du marché avec le moins d’État possible a ravagé la cohésion sociale, précipitant y compris une bonne partie des cadres au chômage. L’appauvrissement et le manque de services publics alimentent la haine de l’immigré et du musulman au point que le PVV de façon encore plus caricaturale que le Front National en France fait de l’islamophobie son unique programme électoral.
En plus de ces guerres manifestes en Irak, au Pakistan, en Somalie, au Yémen, en Afghanistan et en Palestine, d’autres se jouent, pas moins importantes et décisives dans un futur proche sur l’issue des précédentes.
Leurs foyers ne prennent plus leur épicentre dans le monde arabe et musulman.
D’ampleur mondiale, elles vont ‘vitrifier’ des pays entiers avec les effets et la puissance de bombes à neutrons.
Il s’agit des guerres monétaires rendues inéluctables par la déconstruction méthodique ces vingt dernières années des sphères de souveraineté nationale financière, déconstruction mise en place par les institutions financières états-uniennes avides d’espaces à investir. Elles ont rendu obligatoires la privatisation et la marchandisation de tous les services.
Au dernier trimestre 2009, la Chine a acheté moins de bons de Trésor états-uniens, laissant passer devant elle le Japon comme premier créancier de l’État fédéral nord-américain. En décembre, la Chine détenait 755,4 milliards de dollars de la dette publique états-unienne, soit 4,3% de moins que le mois précédent, la plus forte baisse en dix ans.
Depuis le début officiel de la crise financière qu’il est convenu de situer en septembre 2008 avec la chute de Lehman Brothers, les autorités financières chinoises ont à plusieurs reprises annoncé publiquement que le dollar devrait cesser d’être la devise de réserve internationale et que ce rôle devrait être attribué aux DTS, Droits de Tirage Spéciaux, émis par le FMI sur la base d’un panier de monnaies nationales.
La Chine tributaire de sa dépendance du marché occidental semble avoir compris que la fin de la récession dans cette partie du monde est lointaine, aussi a-t-elle misé sur le développement de son marché intérieur et favorisé l’élévation des salaires. Elle a dû resserrer très vigoureusement en début d’année la vanne du crédit jusque-là glissant vers la formation d’une bulle, démontrant ici que les manettes de l’économie sont aux mains du politique au service du politique.
La première réaction vigoureuse et spectaculaire fut que Washington a donné son accord pour une vente d’équipements militaires d’un montant de 6,4 milliards de dollars et que le Président Barak Houssein Obama a reçu le Dalaï Lama à la Maison Blanche.
Le privilège exorbitant du dollar comme monnaie de réserve mondiale (dixit Charles De Gaulle) est devenu au cours de ces dernières années de plus en plus injustifié, dette états-unienne de 126% de son PIB, déficit de près de 15% de son PIB, avec un chômage croissant réel à près de 20%, une désindustrialisation qu’aucune production nationale ne vient compenser. Mais ce privilège a permis la croissance démesurée d’une « industrie » financière, le contrôle de la majorité des flux financiers dans le monde et les US(a) ne sont pas près d’y renoncer.
C’est alors que s’est mise en branle la machinerie des agences de notations qui ont dégradé la dette de la Grèce, 123% de son PIB. Pourquoi la Grèce ? Comparée à la dette britannique, 99% de son PIB, ou italienne, 132% de son PIB, elle se trouve plutôt dans les normes européennes. Il s’agit d’un petit pays, 20 millions d’habitants, avec un PIB de 200 milliards $ soit 15 fois moins que celui de l’Allemagne, récemment intégré à l’Europe et qui se trouve aux confins, là-bas vers l’Est, tout près de la Turquie et pas vraiment catholique ni protestant mais orthodoxe.
La technique est très simple d’application, la rumeur (mauvaise) gonfle, les parieurs sur la baisse des CDS (credit default swap pour assurance sur défaillance de crédit) se portent en put (3) et des fortunes colossales s’amassent, laissant sur le pavé un pays qui ne peut plus avoir de crédit à moins de 6 à 7 %.
Que Goldman Sachs ait aidé l’État grec à maquiller sa comptabilité est chose connue et courante dans les milieux des grands holdings : Enron au moment même où elle se trouvait en chute libre juste avant sa faillite continuait à assurer du conseil financier et comptable pour qui souhaitait présenter sous un jour favorable ses comptes.
Le résultat de cette déstabilisation de la Grèce du point de vue des gains pour Goldman Sachs, à la fois conseilleur pour grimer les comptes, instigateur et profiteur de la spéculation négative contre la Grèce, est meilleur que celui escompté. Mais l’opération « rumeur » n’a pas été initiée uniquement pour ramasser cette mise.
À ce jour, les dirigeants européens, Merkel en tête, se montrent réticents à déclarer prêts à un sauvetage de la Grèce. (4) Leur inertie initiale contribue à la dépréciation de l’Euro. En réalité, ils finiront par financer cette dette car les principales banques européennes y sont largement exposées.
La chute de la cotation de l’Euro qui s’en est suivie rend beaucoup plus malaisée l’option de diversifier ses réserves de devises en l’adoptant préférentiellement au dollar états-unien.
Le Wall Street Journal a publié le 26 février qu’au cours d’u petit dîner entre dirigeants de hedge funds majeurs en début de mois à Manhattan aurait été décidé la mise à parité entre l’euro et le dollar. Le public, même celui le plus faiblement éduqué, sait depuis l’histoire de « Gorge Profonde » -le chef du FBI informateur des deux journalistes du Washington Post à l’origine du Watergate qui a conduit à la démission punitive de Nixon- que toute fuite en direction des journaux est rarement fortuite. Elle se trouve toujours dirigée vers un but politique précis par ses auteurs. Le nombre impressionnant des identités d’intervenants du Mossad dans l’assassinat du dirigeant du HAMAS Mabhouh à Dubaï, qui a été livré à la presse, en est un autre exemple. L’annonce du feu vert accordé par Netanyahou jeté en pâture aux journaux, comme si le Mossad était un organisme distinct du gouvernement sioniste et non son âme même, ressemble à une opération de déstabilisation d’un Premier qui n’a plus l’air de bien convenir.
L’Empire dispose toujours de ses guerres traditionnelles contre de petits États incapables de se défendre militairement comme champ d’enrichissement du CMI (5) qui gouverne à Washington. Depuis qu’il est hégémonique, il s’y révèle impuissant à gagner, seul ou aidé de ses vassaux.
Menacé dans son essence même, sa monnaie, il projette ce nouvel arsenal mis en scène par les maîtres de Wall Street : défaire les États et détruire les Unions d’États, et peu lui chaut qu’elles lui soient asservies.
Toutes ces dernières années, et singulièrement depuis l’invasion de l’Irak, la fédération d’États d’Amérique du Nord, collections de colonies créées au dépens des indigènes du continent et édifiées grâce à la sueur d’une population immigrée malgré elle dans des soutes, montre les signes de son agonie.
Il est peu probable que l’ensemble des nations de la planète accepte sans y redire l’exportation chez elles de son désastre financier, construction faussement savante d’un brigandage éhonté.
Les Mouvements de Résistance à son ingérence et agression observent avec attention les spasmes de cette grosse monstruosité aveuglée par sa prétention et encore capable des pires crimes. Sa nature prédatrice déstabilise toutes les sociétés, met en péril la survie d’une part croissante de l’humanité. Les fronts de lutte se multiplient et ne sont plus exclusivement incarnés par quelques peuples martyrs exotiques et se trouve abolie la distinction entre centre et périphérie.
Notes de lecture :
(1) "L'Europe est trop pacifiste, accuse Robert Gates"‏ (The Guardian).
(2) 15 millions d’habitants et entre 300 et 400 milliards de PIB annuel, (à comparer avec les 35 millions de Californiens et leur 1800 milliards de PIB)
(3) Put : position de vendeur quand le parieur sur le marché à terme a emprunté une action qu’il restitue alors que la réalisation de la vente se fait à une valeur moindre, empochant alors la coquette différence.
(4) Pourtant, ces mêmes dirigeants se gargarisaient des racines grecques de l’Europe, quand il fallait affirmer l’originalité culturelle et ethnique européenne, ignorant que l’empire grec s’était d’abord projeté vers l’Asie Mineure, et que le grec fut une langue administrative et a été parlé jusqu’à la chute de Constantinople en 1453 dans ce qui allait devenir la Turquie.
(5) Complexe Militaro-Industriel. http://www.ism-france.org/news/article.php?id=13496&type=analyse

Nouvelle profanation de la mosquée sainte d'Al-Aqsa

28/02/2010  
De violents affrontements ont éclaté, ce dimanche, autour de l'esplanade des Mosquées, dans la ville d'al-Quds occupée, entre la police d'occupation isralienne et des Palestiniens. Au moins cinq Palestiniens ont été blessés par des tirs de balles en caoutchouc, et sept autres ont été arrêtés.
Selon le porte-parole de la police de l'occupation Micky Rosenfeld, un calme tendu est revenu en début d'après-midi dans la Ville Sainte et un millier de colons ont pu se rendre à l'esplanade des Mosquées.
Dans la matinéé, la police d'occupation a profané l'esplanade des Mosquées sous prétexte que des Palestiniens avaient lancé des pierres sur des extrémistes juifs ayant pris d'assaut la Mosquée.
"Nos forces ont pénétré sur place pour procéder à des arrestations", a justifié un porte-parole de l'occupation cette nouvelle agression.
Une vingtaine de jeunes palestiniens se sont retranchés dans les mosquées, pour empêcher la profanation de ce lieu saint par un nombre d'extrémistes juifs prétendant vouloir faire des prières.
Les forces d'occupation ont fermé les portes donnant accès au site à l'aide de cadenas et de chaînes, tandis que du haut des minarets les muezzins appelaient par haut-parleurs la population à "sauver la mosquée d'Al-Aqsa.
Les forces d'occupation ont également interdit aux fidèles musulmans de plus de 50 ans d'avoir accès à l'esplanade.
Des membres des unités spéciales de la police israélienne, casques à visière et matraques, ont pris position autour de l'esplanade et sur les toits des maisons voisines du secteur.
Ce regain de tension à al-Quds survient alors que des affrontements ont opposé ces derniers jours des Palestiniens à l'armée d'occupation à al-Khalil (Hébron)
en Cisjordanie occupée, après que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a décidé d'inscrire deux lieux saints, la Mosquée d'Ibrahim et celle de Bilal, au patrimoine israélien.
Cette décision provocatrice, qui a suscité des protestations internationales, continue de faire des vagues parmi les Israéliens eux-memes.
Le président sioniste Shimon Peres, cité par le journal en ligne Y-Net, a appelé à la "prudence et à la retenue" et le ministre Binyamin Ben Eliezer, a qualifié la mesure d'"erreur".
Côté palestinien, le Hamas a appelé la communauté internationale à "assumer ses responsabilités pour mettre fin à l'agression dangereuse" de l'occupation.
"La colère des Palestiniens qui s'est exprimée à al-Khalil et al-Quds doit s'étendre à l'ensemble des Territoires palestiniens", a indiqué un communiqué du Hamas.

Des masques à gaz distribués aux Israéliens

28/02/2010 
La distribution progressive aux Israéliens de kits de protection contre la guerre bactériologique et chimique a commencé dimanche, c'est ce qu'a indiqué un porte-parole militaire de l'occupation.
"La défense passive a fait appel à la Compagnie israélienne des Postes pour qu'elle commence dimanche à distribuer à titre expérimental des masques à gaz aux habitants de la ville de Or Yéhouda", près de "Tel-Aviv", a dit ce porte-parole.
"Progressivement, en fonction des leçons tirées de cette opération et conformément à une décision du gouvernement israélien, la distribution sera étendue à l'ensemble de la population", a-t-il ajouté.
Le gouvernement a décidé le 5 janvier de doter huit millions d'Israéliens de masques à gaz d'ici fin 2013.
Entre-temps, l'état-major israélien a procédé cette semaine à un vaste exercice visant à tester les capacités opérationnelles du commandement parmi les unités régulières et les réservistes en cas de guerre avec le Liban. 

Un journaliste danois avoue avoir espionné pour le compte d’"Israël"..

28/02/2010  
Herbert  Pundik , ancien rédacteur en chef du journal danois Politiken est « passé aux aveux »..
Dans une interview publiée sur le site internet du quotidien Information Pundik a affirmé  que durant sa jeunesse il avait   espionner pour le compte d’Israël en utilisant comme couverture son travail de journaliste.
 Pundik a précisé que « durant les années cinquante et soixante du siècle dernier, il s'est rendu en Afrique, où sous couvert de journalisme, il a envoyé des rapports à des ambassades d'Israël».
Il continue: «Est-ce que mon travail était un travail  d espion? Oui ... mais où sont les frontières entre l'espionnage et le travail de journaliste? »
Il a expliqué que pendant dix ans il a travaillé comme un espion estimant qu’en tant que juif c’était  «une obligation qu’il remplissait en faveur d'Israël."
Il a ajouté  qu'il a insisté pour que les informations soient envoyées aux autorités israéliennes et danoises aussi.
Né en 1927  Pundik comme journaliste à la radio danoise officielle. En 1965, il entra dans le journal Politiken, où il était journaliste et correspondant soulignant  qu'il avait suspendu ses activités d’espionnage en Janvier 1970 quand il devint le rédacteur en chef du journal.
 Il a quitté ce poste en 1993.
Et si pour, le rédacteur en chef du site internet Information,  « le travail d’espion est tout à fait incompatible avec le travail de journaliste;" pour le rédacteur en chef du quotidien Politiken, Toger Sidnvadin, la question est justifiable !!
ET de poursuivre: "Je peux comprendre que Pundik en tant que juif ait voulu fournir une assistance à l'État naissant d'Israël durant cette période."

Israël travaille au changement du droit international (1/2)

dimanche 28 février 2010 - 07h:54
Jeff Halper
The Palestine Telegraph
Israël s’est fixé une stratégie pour modifier le droit international, de sorte que les acteurs autres que les Etats et les populations civiles qui les soutiennent ne puissent plus, notamment, prétendre à la protection des armées d’invasion, et pour saper deux principes fondamentaux du droit international : le principe de distinction et le principe de proportionnalité.
(JPG)
Se donner les moyens de poursuivre « la guerre asymétrique » contre les peuples qui résistent, se livrer au pillage de leurs ressources, sans être encombré par le droit.
L’agression israélienne contre Gaza en décembre 2008/janvier 2009 n’était pas simplement un assaut militaire contre une population essentiellement civile, réduite à la pauvreté et victime d’une occupation et d’un siège depuis 42 ans. Elle s’intégrait aussi dans une autre agression, permanente, contre le droit international humanitaire par un groupe israélien hautement coordonné, d’avocats, d’officiers, d’hommes politiques et de responsables de relations publiques, dirigé (pas moins) par un philosophe de l’éthique. Leurs travaux sont coordonnés avec les gouvernements dont les dirigeants politiques et militaires cherchent les moyens de poursuivre « leur guerre asymétrique » contre les peuples qui résistent à leur domination, de se livrer au pillage de leurs ressources et de pouvoir agir sans s’encombrer des droits de l’homme ni du droit international en vigueur aujourd’hui. Leur campagne a eu des avancées, et ce serait mieux qu’elle soit prise au sérieux par nous tous.
Depuis qu’Ariel Sharon a été inculpé par un tribunal belge en 2001 pour son implication dans les massacres de Sabra et de Chatila, et qu’Israël est confronté à des accusations de crimes de guerre après son invasion des villes de Cisjordanie en 2002 - qui fit un nombre élevé de victimes civiles (quelque 500 personnes tuées, 1 500 blessées, et plus de 4 000 arrêtées), des centaines de maisons démolies et détruisit totalement l’infrastructure urbaine -, Israël s’est fixé une stratégie audacieuse et agressive pour modifier le droit international, de sorte que les acteurs autres que les Etats, pris dans un conflit avec des Etats et considérés par les Etats comme des acteurs « non légitimes » (des « terroristes », des « insurgés » et des « acteurs non étatiques », comme les populations civiles qui les soutiennent) ne puissent plus prétendre à la protection des armées d’invasion. L’urgence de cette campagne s’est trouvée accrue par une série de revers notables qu’Israël a subis par la suite aux Nations-Unies.
En 2004, à la requête de l’Assemblée générale, la Cour internationale de Justice de La Haye a jugé que la construction du mur par Israël à l’intérieur du territoire palestinien était « contraire au droit international » et qu’il fallait le démanteler - un avis adopté à la quasi unanimité par l’Assemblée générale ; seuls, Israël, les Etats-Unis, l’Australie et quelques atolls du Pacifique l’ont contesté. En 2006, la commission d’enquête de l’ONU a conclu à « une tendance significative des Forces de défense israéliennes (FDI) à se servir de façon indiscriminée et disproportionnée de la force contre les civils libanais et leurs biens civils, sans faire de distinction entre civils et combattants, et entre biens civils et cibles militaires. » Les critiques sévères du rapport Goldstone des Nations-Unies sur Gaza accusant le gouvernement et les militaires israéliens d’avoir, une fois encore, ciblé des civils palestiniens et provoqué des destructions disproportionnées, ont rendu cette campagne encore plus urgente.
Israël veut se dégager du droit international actuel
Heureusement, cela sera difficile. Par son impact, la théorie d’une guerre juste, à laquelle aspire le droit international humanitaire (DIH), vise à limiter la guerre et, en particulier, à en réglementer la conduite et la portée. Les guerres entre Etats ne doivent jamais être des guerres totales entre nations ou populations. Quoi qu’il arrive aux deux armées en cause, quels que soient la victorieuse ou la vaincue, la nature des combats ou le nombre de victimes, les deux nations ou les deux populations doivent à la fin de la guerre être des communautés toujours en fonctionnement. La guerre ne peut être une guerre d’extermination ou de nettoyage ethnique. Et ce qui est vrai pour les Etats l’est autant pour les organismes politiques assimilables à des Etats comme le Hamas et le Hezbollah, qu’ils pratiquent le terrorisme ou non. Les populations qu’ils représentent, ou dont ils revendiquent la représentation, sont des peuples comme les autres (Margalit et Walzer, 2009).
Protéger les vies, les biens et les droits humains des civils pris dans une guerre, contre la puissance et l’impunité des Etats, est particulièrement à l’ordre du jour à notre époque où, comme nous le dit le général britannique Rupert Smith (2005), la guerre moderne glisse très vite de sa forme conventionnelle entre Etats vers ce qu’il appelle un « nouveau paradigme » - « une guerre parmi la population » - où « nous combattons au milieu de la population et non sur un champ de bataille ». L’expression plus en vogue utilisée par les militaires de « guerre asymétrique » est sans doute plus juste et plus révélatrice, car elle souligne la différence immense existant entre la puissance des Etats et de leurs armées, et la faiblesse relative des forces non étatiques auxquelles ils se confrontent.
Aujourd’hui, la question d’adapter les lois et les approches éthiques, nées de la guerre traditionnelle entre Etats, aux nouvelles formes de « guerre asymétrique » se pose comme une entreprise légitime et vitale. Comme l’indique le juge Richard Goldstone dans le rapport de la Commission d’enquête des Nations-Unies sur le conflit de Gaza (2009:5), « La Commission a interprété (son) mandat comme une demande pour qu’elle mette la population civile de la région au coeur de ses préoccupations en ce qui concerne les violations du droit international.  » Deux questions préoccupantes de première importance se posent ici : la protection de tous les non-combattants qui se trouvent pris dans un conflit armé, que les belligérants soient des Etats ou non, et le niveau auquel les acteurs autres que les Etats doivent être tenus responsables au regard du DIH, quelle que soit la justesse de leur cause. Le rapport Goldstone, reconnaissant les limites dans lesquelles les acteurs non-Etats opèrent, évoque donc aussi l’obligation pour les groupes armés palestiniens « de faire preuve d’attention et de prendre toutes les précautions possibles pour protéger la population civile à Gaza des risques inhérents aux opérations militaires ».
Le sens commun et la justice s’opposent à toute symétrie dans les responsabilités entre des armées puissamment équipées et coordonnées, soutenues par un Etat et capables de mettre en mouvement des forces énormes pour exercer un contrôle actif sur un territoire et son peuple (en l’espèce, Israël sur les Territoires palestiniens occupés) et la faiblesse militaire, les contraintes financières et les difficultés fondamentales des acteurs non-Etats qui résistent à l’oppression, s’agissant des responsabilités concernant la protection de leur peuple et la formation d’un « champ de bataille » neutre, séparé des populations civiles (comme dans le cas des Palestiniens).
Néanmoins, même la symétrie simplement insinuée introduite par la Commission Goldstone, où les acteurs non-Etats détiennent une légitimité en tant que « partie », est inacceptable pour les dirigeants politiques et militaires israéliens. Et ceci, alors qu’en 1960 la déclaration de l’Assemblée générale de l’ONU relative à l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples colonisés a approuvé le droit de ces peuples à l’autodétermination et, par extension, leur droit à résister à « l’assujettissement, la domination et l’exploitation étrangers » - une fois encore, avec les obligations énoncées par le rapport Goldstone. Pas plus que l’idée que les Etats et leurs armées doivent être astreints de façon significative, dans leurs actions militaires, au respect du DIH n’est acceptable pour les décideurs israéliens, politiques et militaires. Ils cherchent donc à modifier le droit international dans un sens qui leur permette - et par extension, également aux autres Etats impliqués dans les « guerres contre le terrorisme » - de poursuivre efficacement leur guerre au milieu de la population, tout en supprimant la légitimité et les protections dont jouissent leurs ennemis non-Etats.
Pour mener la campagne contre le droit : un professeur d’éthique
Cette campagne est conduite par deux personnalités israéliennes : Asa Kasher, professeur de philosophie et d’ « éthique pratique » à l’université de Tel Aviv, auteur du Code de conduite de l’armée israélienne, et le général Amos Yadlin, ancien directeur du Collège de la Défense nationale des FDI - sous les auspices duquel Kasher et son « équipe » élaborèrent ce Code de conduite - et aujourd’hui chef des Renseignements militaires. Et, Kasher l’affirme avec force, il est tout à fait opportun et compréhensible que les Israéliens suivent ce code.
« La question décisive, dit-il, est la façon dont les pays évolués se conduisent. Nous, en Israël, nous avons une position clé pour faire évoluer le droit dans ce domaine parce que nous sommes en premières lignes dans le combat contre le terrorisme. Cela est reconnu petit à petit, tant dans le système juridique israélien qu’à l’étranger. Après le débat devant la Haute Cour de justice sur la question des exécutions ciblées, il n’y eut nul besoin de revoir le document (sur l’étique du combat contre le terrorisme) que Yadlin et moi-même avions élaboré, pas même une virgule. Ce à quoi nous oeuvrons actuellement, c’est à une ébauche du droit. Il y a des idées qui ne sont seulement juridiques mais qui comportent aussi de forts éléments d’éthique...
« Les Conventions de Genève se fondent sur des centaines d’années de traditions en matières de règles justes de combat. Ces règles sont adaptées aux guerres classiques, où une armée combat une autre armée. Mais à notre époque, tout ce qui a trait aux règles pour un combat juste se trouve mis de côté. Des efforts sont en cours au niveau international pour revoir les règles afin de les adapter à la guerre contre le terrorisme. Avec ces nouvelles dispositions, on fait toujours la distinction entre ceux qui peuvent et ceux qui ne peuvent pas être atteints, mais pas dans l’approche directe qui existait dans le passé. Le concept de proportionnalité a également été changé » (cité dans Ha’aretz du 6 février 2009)...
« Le droit international coutumier s’est construit à travers tout un processus historique. Si ce sont des Etats qui sont impliqués dans un certain type d’activités militaires contre d’autres Etats, milices, et autres, et si tous agissent d’une façon relativement similaire les uns envers les autres, alors il y a une chance pour que cela devienne du droit international coutumier... Je ne suis pas optimiste au point de croire que le monde va bientôt choisir la voie ouverte par Israël pour l’évolution du droit international coutumier. Mon espoir est que notre doctrine, à quelque modification près, soit intégrée dans le droit international coutumier afin de réglementer la guerre et d’en limiter les victimes » (Kashe’r, 2009 : 7)...
Principe de distinction et principe de proportionnalité
Dans leur offensive contre les protections accordées par le DIH aux acteurs non étatiques et aux populations qui les soutiennent, Kasher et Yadlin s’attaquent à deux grands principes fondamentaux du DIH : le principe de distinction et le principe de proportionnalité.
Le principe de distinction, inclus dans la Quatrième Convention de Genève de 1949 et ses deux Protocoles additionnels de 1977, fixe des règles absolues : les civils ne peuvent être pris pour cibles par des armées et, au contraire, ils doivent être protégés. L’article 3 de la Quatrième Convention de Genève stipule que : « Les personnes qui ne participent pas directement aux hostilités... seront, en toutes circonstances, traitées avec humanité... A cet effet, sont et demeurent prohibées, en tout temps et en tout lieu, à l’égard des personnes mentionnées ci-dessus : les atteintes portées à la vie et à l’intégrité corporelle... les atteintes à la dignité des personnes. »
Le principe de proportionnalité, inclus dans les protocoles de 1977 de la Quatrième Convention de Genève (dont ni les Etats-Unis ni Israël sont signataires mais qui, néanmoins et vu le droit coutumier, les engage), considère comme un crime de guerre le fait d’attaquer intentionnellement un objectif militaire tout en sachant que les victimes civiles collatérales seront manifestement excessives par rapport à l’avantage militaire attendu. « La présence au sein de la population civile de personnes isolées ne répondant pas à la définition de personne civile, » stipule le Protocole 1 en son article 50-3, « ne prive pas cette population de sa qualité. »
Ebranler ces principes est par conséquent une clé pour ce que Kasher et Yadllin (2005) poussent en avant comme une « nouvelle doctrine de l’éthique militaire ». Celle-ci se fonde sur un privilège des Etats en conflit avec des acteurs autres que des Etats et leur donne autorité pour juger qui est un adversaire « terroriste », terme dépourvu de toute définition consensuelle dans le DIH et qui ôte évidemment toute légitimité aux acteurs non étatiques ainsi qualifiés. Effectivement, la « juste doctrine de guerre contre le terrorisme » de Kasher et Yadlin repose sur une définition tendancieuse du « terrorisme », taillée sur mesure pour légitimer la politique et les actions d’un Etat. Nous définissons « l’acte de terrorisme » écrivent-ils (2005:2) « comme un acte perpétré par des individus ou des organisations, mais pas au nom d’un Etat, dans le but de tuer ou blesser d’autres personnes, dans la mesure où celles-ci sont membres d’une population particulière, pour insuffler la peur parmi les membres de cette population - de la terroriser - afin de l’amener à modifier la nature de son régime, ou de son gouvernement, ou de la politique suivie par ses institutions, pour des motifs politiques ou idéologiques - et notamment religieux ».
En définissant le terrorisme comme « un acte » exécuté par un individu ou une organisation, Kasher et Yadlin sortent les luttes prolongées des acteurs non-Etats de leur contexte et les dépolitise, notamment celles de tous les peuples opprimés par des régimes d’Etat (et d’entreprise). Même s’ils admettent une certaine légitimité à une « guerre de guérilla », en ramenant le combat populaire à une série d’actes distincts, ils donnent la possibilité de qualifier un mouvement de résistance dans son ensemble de « terroriste » uniquement sur la base d’un acte en particulier, ou plus, sans égard à la situation ou à la justesse de la cause de ce mouvement. Une fois acquis, il est facile de criminaliser la résistance d’un non-Etat, puisque le terrorisme, selon les termes de Kasher, est « complètement immoral ». Quand, par exemple, les Palestiniens ou le Hezbollah attaquent des soldats israéliens en service actif, Kasher considère ces actes comme un « enlèvement » et non comme une « capture ».
Ce langage et cette approche ont également pour effet de privilégier les acteurs Etats, car ils laissent entendre que les actions d’un Etat sont par définition légitimes et pas « totalement immorales ». Même quand un pays est accusé de crimes de guerre, il est souvent en mesure de justifier ses actes par une « nécessité militaire ». Il est extrêmement difficile de vraiment sanctionner ou punir un pays pour crimes de guerre même quand ceux-ci sont considérés avoir été commis, et même quand ils ont vraiment été commis, la signification de « crime de guerre » étant différente de celle appliquée au type de criminalisation pour les acteurs non-Etats. Les Etats peuvent être sanctionnés mais leur légitimité existentielle ne leur est pas retirée. L’Allemagne a été jugée coupable de crimes de guerre épouvantables pendant la période nazie, et elle en a subi certaines conséquences, mais cela ne l’a pas empêchée de rejoindre la communauté internationale aussitôt après la guerre. Ainsi Kasher et Yadlin qualifient un acte, d’acte de terrorisme, à partir de son « objectif » de terroriser une population précise, sans le moins du monde penser à appliquer ce même principe à la politique d’Israël lui-même et à ses actions au cours de son occupation de 42 ans, et ce, malgré une documentation complète sur cette mise en place du terrorisme.
Désigner les « terroristes »
Combien est évidente cette utilisation tendancieuse et intéressée de l’idée de « terrorisme » quand Israël déclare que les Gardes de la révolution iranienne est une « organisation terroriste », alors que, en tant qu’agents de l’Etat, ils n’entrent pas dans la dichotomie Etat/non-Etat de Kasher et Yadlin.
Comment alors empêcher la communauté internationale de qualifier les Forces de défenses israéliennes et les diverses agences clandestines, comme le Mossad ou le Shin Beit (Services généraux de sécurité), d’ « organisations terroristes » ? Le rapport Goldstone lui-même conclut que l’offensive d’Israël contre la bande de Gaza durant l’opération Plomb durci est une « attaque sciemment disproportionnée conçue pour punir, humilier et terroriser une population civile. » Conscients de cette contradiction, Kasher et Yadlin prennent soin d’ajouter cette mise en garde : ils définissent un acte de terrorisme comme un acte qui « n’est pas commis au nom d’un Etat ».
Après avoir délégitimé les « actes de terrorisme non commis par des Etats », Kasher et Yadlin poursuivent alors par la légitimation des actions des Etats, telles que celles engagées par Israël contre le Hezbollah, le Hamas, c’est-à-dire en réalité contre toute la résistance palestinienne, en invoquant encore une fois la « légitime défense », revendication que, selon la théorie de la Juste Guerre et l’article 51 de la Charte des Nations-Unies, seul un Etat peut opposer.
Cela faisant, ils commencent le récit des faits qui ont conduit à l’attaque contre Gaza par les actes de l’organisation « terroriste », et d’elle seule : lancer des roquettes sur la ville de Sderot et ses environs. Rien sur le fait que la vaste majorité des Gazaouis sont des réfugiés de 1948, privés de leur droit au retour et spoliés de leurs biens et actifs. Rien sur l’occupation depuis 1967 et sur le sous-développement recherché de l’économie de Gaza ; rien sur l’exclusion depuis 1989 des travailleurs gazaouis du marché du travail en Israël jusqu’à ce qu’ils soient devenus dépendants et ainsi conduits à l’appauvrissement ; rien sur les années de colonisation où 7 000 Israéliens toisaient un million et demi de Palestiniens qui le payèrent cher en vies humaines et en moyens de subsistance ; rien sur le siège illégalement imposé depuis 2006 ni sur la façon dont la bande de Gaza est devenue la plus grande prison à ciel ouvert du monde ; rien sur le fait que, jusqu’à aujourd’hui, la plus grande partie du territoire de Gaza - et de sa mer - est interdite aux agriculteurs et aux pêcheurs palestiniens ; rien sur cette réalité que les Gazouis vivent au milieu de la boue et des eaux usées parce qu’Israël a détruit massivement leur infrastructure ; rien sur la vie gâchée des jeunes ; rien sur le respect par le Hamas, pendant 18 mois, du cessez-le-feu qu’il était même prêt à prolonger, jusqu’à ce qu’Israël le rompe le 4 novembre 2008, provoquant les attaques de roquettes. Rien, en somme, sur ce qui pourrait amener à se poser cette question : l’agression contre Gaza était-elle véritablement un acte de légitime défense ?
De fait, le processus de dé-contextualisation est un préalable à l’éthique que propose Kasher au niveau international comme base de moralité, du droit, de la pratique politique et de la guerre. Plutôt que de prendre en compte les quatre décennies et plus d’occupation de Gaza et de la Cisjordanie, où l’on pourrait considérer que la puissance occupante a au moins un minimum de responsabilité dans ce qui s’y passe, Kasher préfère baser toute sa justification morale sur ce qu’Israël a fait au fil des années selon un principe désincarné de « double effet » selon lequel, « lorsque nous visons un objectif en lui-même moralement justifié, il est tout autant moralement justifié de l’atteindre, même si cela peut conduire à des conséquences non souhaitées - à la condition que ces conséquences soient inévitables et involontaires et qu’un effort ait été fait pour minimiser leurs effets négatifs. » Comme si maintenir une occupation belligérante pendant près d’un demi-siècle était inévitable et involontaire, et qu’Israël ait pris effectivement des mesures pour en minimiser ses effets négatifs !
De nouvelles règles pour le contre-terrorisme
Ceci, en fait, instaure une hiérarchie dans les priorités - les « obligations » pour les Etats - qui inverse complètement le droit international humanitaire. Le principe de distinction ne peut être respecté, soutiennent Kasher et Yadlin, parce que « les terroristes ne respectent pas les règles ». Il faut au minimum une « mise à jour fondamentale du concept de guerre ». « Alors que nous en étions à rechercher comment formuler la façon de combattre le terrorisme, » écrit Yadlin (2004), « nous avons compris que nous nous trouvions devant un genre différent de guerre, où les lois et l’éthique de la guerre conventionnelle ne s’appliquaient pas. Cela n’entraîne pas seulement une asymétrie avec les chars... la principale asymétrie se trouve dans les valeurs des deux sociétés impliquées dans le conflit, dans les règles auxquelles elles obéissent...
« Un nouveau modèle de guerre - le contre-terrorisme - requiert un nouvel ensemble de règles sur la façon de se battre. L’autre côté se bat en dehors des règles et il nous faut donc instaurer de nouvelles règles dans le droit international pour les conflits armés. Le devoir de l’Etat est de défendre ses citoyens. A chaque instant, un terroriste s’échappe parce qu’on se préoccupe des dommages collatéraux, nous pourrions en arriver à faillir à notre devoir de protéger nos citoyens. Nous cherchons des alternatives pour ne pas provoquer de dommages collatéraux, ou le moins possible, mais notre obligation première est de défendre nos citoyens... »
Ainsi, selon Kasher, dans une zone telle que la bande de Gaza sur laquelle les FDI n’ont aucun contrôle effectif, l’obligation de faire la distinction entre terroristes et non-combattants ne reposerait pas sur les épaules (d’Israël) puisqu’il n’y est pas le véritable décideur. Donc, les chefs militaires doivent donner la première importance à la réalisation de leurs objectifs militaires, puisque c’est de ceux-ci que dépend leur « légitime défense ».
Puis, vient en priorité la protection de la vie des soldats - en effet, Kasher et Yadlin définissent les soldats comme « des civils en uniforme », passant sous silence le principe que le devoir d’un Etat est de protéger ses citoyens en déployant des combattants entraînés et armés, ayant juré de poursuivre les objectifs militaires de l’Etat. Ce n’est qu’alors que l’armée doit se soucier d’éviter de blesser des non-combattants civils. « Envoyer un soldat (à Gaza) se battre contre le terrorisme est justifié, » écrit Kasher, « mais pourquoi devrais-je l’obliger à prendre de risques supplémentaires pour épargner celui qui se trouve à côté du terroriste ? » demande Kasher. « Du point de vue de l’Etat d’Israël, cette personne est beaucoup moins importante. J’ai plus de devoir à l’égard du soldat. S’il faut choisir entre le soldat et celui qui est près du terroriste, la priorité va au soldat. N’importe quel pays en ferait autant. »
A suivre

(JPG) Jeff Halper est directeur du Comité israélien contre les démolitions de maisons (ICAHD) et auteur de An Israeli in Palestine : Resisting Dispossession, Redeeming Israel (Pluto Press, 2008). Son adresse mel : jeff@icahd.org.
Jérusalem, le 22 février 2010 - The Palestine Telegraph - Sous-titrage et traduction : JPP
 http://info-palestine.net/article.php3?id_article=8254

Feu vert à 600 logements pour des colons à Jérusalem-Est

publié le dimanche 28 février 2010
AFP
Les autorités israéliennes ont donné leur feu vert à un projet de construction de 600 logements dans un quartier de colonisation à Jérusalem-Est, révèle vendredi le quotidien Haaretz, une décision qui selon les Palestiniens vise à « faire échouer tout effort de paix ».
Ce projet, situé dans le quartier de Pisgat Zeev et qui remonte à plusieurs années, a été entériné le 12 janvier dernier, après modifications, par la commission de planification urbaine du district de Jérusalem, relevant du ministère de l’Intérieur, selon un document obtenu par l’AFP.
La porte-parole du ministère de l’Intérieur, Efrat Orbach, a affirmé à l’AFP qu’« il s’agit d’un projet ancien, dont le principe a déjà été approuvé il y a quelques années ».
Le projet initial portait, selon Haaretz sur 1.100 logements devant être construits près du quartier palestinien de Shouafat.
« Nous condamnons avec force la décision israélienne et demandons à l’administration américaine de se prononcer clairement sur cette politique de colonisation israélienne à Jérusalem-Est et dans les territoires palestiniens en général », a déclaré le chef négociateur palestinien, Saëb Erakat, à l’AFP. Le responsable palestinien a estimé que « cette décision fait partie d’une politique israélienne destinée à faire échouer tout effort international pour relancer le processus de paix, en particulier les efforts américains », rappelant notamment le projet d’Israël d’inscrire à son patrimoine deux lieux saints de Cisjordanie occupée.
Le gouvernement israélien a décidé en novembre dernier d’un moratoire de dix mois de la construction dans les colonies. Mais ce coup de frein ne concerne ni Jérusalem-Est, ni les 3.000 logements qui étaient en chantier en Cisjordanie, ni l’érection d’édifices publics (synagogues, écoles, hôpitaux).
Les Palestiniens ont rejeté ce moratoire et exigent, pour reprendre les négociations de paix suspendues depuis fin 2008, un gel total de la colonisation, y compris à Jérusalem-Est.
Quelque 250.000 Palestiniens vivent dans le secteur oriental de la Ville sainte, qui a été annexé après sa conquête lors de la Guerre des Six jours (juin 1967). Environ 200.000 Israéliens se sont installés dans une douzaine de quartiers érigés à Jérusalem-Est.
En outre, 300.000 colons israéliens résident en Cisjordanie occupée.

Le procès d’Ehoud Olmert, symbole des problèmes de corruption en Israël

publié le dimanche 28 février 2010
Joël David

Pour la première fois, un ancien premier ministre est sur le banc des accusés en Israël, pays classé 32e sur 180 pays pour le niveau de corruption
L’ancien premier ministre encourt la prison ferme pour fraude, abus de confiance, usage de faux et évasion fiscale dans un procès qui s’ouvre mercredi 24 février
Etat d’Israël contre Ehoud Olmert. Pour la première fois, un ancien premier ministre est sur le banc des accusés à compter du mercredi 24 février. Il est inculpé de fraude, abus de confiance, usage de faux et évasion fiscale, ce qui peut lui valoir une peine de prison ferme. Le rythme des audiences au tribunal de district de Jérusalem doit passer progressivement d’une ou deux à trois par semaine dans les mois à venir.
Ce qui promet des gros titres dans la presse. Ehoud Olmert clame son innocence : « Je suis de nature optimiste. Tout va s’arranger, avec l’aide de Dieu. » Lui-même avocat d’affaires, il est défendu par des ténors du barreau. À 64 ans, il s’est reconverti dans le « big business » tout en ne perdant pas de vue le terrain politique.
Début février, il prenait encore la parole à l’université de Tel-Aviv pour s’expliquer sur ses « concessions sans précédent » offertes au président palestinien Mahmoud Abbas en vue d’un règlement permanent de paix. À l’instar de Benyamin Netanyahou et Ehoud Barak, revenus aux affaires après en avoir été écartés, Ehoud Olmert se prépare à une traversée du désert avant son futur retour sur la scène politique. Tout cela, à condition bien sûr qu’il soit blanchi.
Israël classé 32e sur 180 pays pour le niveau de corruption En quatre décennies de carrière politique, l’ancien chef du gouvernement s’est taillé une réputation de « suspect en série » qui – faute de preuves – a toujours réussi à passer à travers les mailles du filet. Mais les affaires l’ont finalement rattrapé et contraint à renoncer aux commandes en juillet 2008. Il devra s’expliquer sur des fonds que l’homme d’affaires juif américain Morris Talansky lui aurait illégalement transférés à l’époque où il était maire de Jérusalem (1993-2003).
Il est aussi accusé, dans le cadre de l’affaire « Rishon Tours » (une agence de voyages) de s’être fait rembourser plusieurs fois des billets d’avions utilisés par lui ou des membres de sa famille pour des missions à l’étranger. Dernier dossier : des dizaines de nominations politiques suspectes de proches lorsqu’il était ministre du commerce et de l’industrie (2003-2006).
Selon Transparency International, Israël était médiocrement classé en 2009, en 32e position parmi 180 pays, pour le niveau de la corruption, la Nouvelle-Zélande étant le pays où la perception de ce niveau était la plus faible, suivie du Danemark (2e), de la Suisse (5e), l’Allemagne (14e), la France (24e). Éclaboussée par des scandales à répétition, la classe politique est discréditée auprès de l’opinion israélienne.
L’ancien chef de l’Etat jugé pour viol et harcèlement sexuel Deux anciens ministres, Shlomo Benizri (santé) et Avraham Hirshson (finances), ont été jugés coupables d’escroquerie et écroués respectivement pour quatre ans, et cinq ans et cinq mois de prison. Le procès pour viol et harcèlement sexuel de l’ancien chef de l’État, Moshé Katzav, se déroule actuellement à huis clos au tribunal de Tel-Aviv. Il pourrait lui aussi se retrouver derrière les barreaux.
De même que le président de la commission parlementaire des affaires étrangères et de la défense, Tzahi Hanegbi, poursuivi notamment pour prévarication et abus de confiance. Et la liste n’est pas exhaustive : l’actuel chef de la diplomatie, Avigdor Lieberman, est sur des charbons ardents, car la police a recommandé son inculpation pour corruption, fraude, blanchiment d’argent, abus de confiance et subornation de témoins.
Signe des temps, Israël demande par ailleurs l’extradition d’un ancien juge, Dan Cohen, qui s’est enfui au Pérou après avoir empoché frauduleusement des millions de dollars de pots de vin.
Autant dire que Tzipi Livni – qui a succédé à Olmert à la tête du parti centriste Kadima – jouait gagnante en tablant sur sa réputation d’intégrité aux législatives de 2009. Avec 28 députés, elle dirige la première formation à la Knesset, mais n’a pas réussi à former une coalition gouvernementale. Après une ascension politique fulgurante, elle se fait lentement oublier dans l’opposition et s’efforce d’empêcher l’implosion du Kadima, miné par des rivalités de personnes.
publié par la Croix
chapeau : C. Léostic, Afps

Première session à Barcelone du Tribunal Russel sur la Palestine

publié le dimanche 28 février 2010
TRP

 
La première session internationale du Tribunal Russell sur la Palestine se déroulera à Barcelone les 1er, 2 et 3 mars 2010. Vous pourrez la suivre en direct (voir ci dessous)
Session de Barcelone (1-3 mars 2010)
Le Tribunal Russell sur la Palestine est conçu comme une initiative décentralisée avec plusieurs sessions et dans différentes villes entre 2010 et 2012.1
La première session internationale du Tribunal Russell sur la Palestine se déroulera à Barcelone les 1er, 2 et 3 mars 2010, à l’"Illustre Collège des Avocats de Barcelone" (situé C/ Mallorca, 283. 08037 Barcelona), avec pour mandat d’examiner en quoi l’Union européenne et ses Etats membres sont complices de la prolongation de l’occupation des territoires palestiniens et des violations des droits du peuple palestinien par Israël.
La session de Barcelone se prépare avec la collaboration de dizaines d’universitaires experts en droit international public et en droit communautaire dans les pays suivants : Espagne, Royaume-Uni, France2, Belgique, Portugal et Irlande.

Vous pourrez la voir en direct ici :

Le programme

1 mars 2010
10:00 - Conférence inaugurale sur les violations du droit international et des résolutions de l’ONU de la part de l’Etat d’Israël Stéphane Hessel (ambassadeur de France et membre de la Résistance durant la Seconde guerre mondiale)
12:00 – Le droit à l’autodétermination du peuple palestinien Interventions des experts et témoins : David Bondia (Espagne), Madjid Benchikh (Algérie), Alan Stoleroff (Portugal)
14:00-15:30 Pause déjeuner
15:30 – Le blocus de Gaza et l’offensive israélienne du 27 décembre 2008 au 18 janvier 2009 Interventions des experts et témoins : Desmond Travers (Irlande), Derek Summerfield (Royaume-Uni), Ewa Jasiewicz (Royaume-Uni)
17:45 Les colonies en territoires occupés et le pillage des ressources naturelles Interventions des experts et témoins : James Phillips (Irlande), Michael Sfard (Israel)
2 mars 2010
9:30 – L’accord d’association UE-Israël Interventions des experts et témoins : Agnes Bertrand (Belgique), Clare Short (Royaume-Uni), Phil Shiner (Royaume-Uni), Francis Wurtz (France), Patrice Bouveret (France), Véronique De Keyser (Belgique)
14:00-15:30 pause déjeuner
15:30 – L’annexion de Jérusalem-Est Interventions des experts et témoins : Meir Margalit (Israël), Ghada Karma (Palestine)
17:45 - La construction du Mur dans les Territoires palestiniens occupés Interventions des experts et témoins : François Dubuisson (Belgique), Luisa Morgantini (Italie)
19:00 – Le Jury se retire pour délibérer
3 mars 2010
12:00 – Conférence de presse et séance publique pour présenter les conclusions du Jury (opinions et recommandations)

Le jury :

M. Juan Guzmán Tapia (Chili) – Juge émérite
M. Michael Mansfield (Royaume-Uni) - Avocat
Mme Gisèle Halimi (France) – Avocate et femme politique
M. José Antonio Martín Pallín (Espagne) – Magistrat de la Cour Suprême
M. Ronald Kasrils (Afrique du Sud) – Leader de la lutte anti-apartheid et ex ministre
Mme Mairead Corrigan-Maguire (Irlande du Nord) – Prix Nobel de la Paix 1976
Mme Cynthia McKinney (Etats-Unis) – Ancienne membre du Congrès et candidate à l’élection présidentielle de 2008 pour le parti Vert
Mme Aminata Traoré (Mali) – Militante altermondialiste, écrivaine et ancienne ministre
M. Alberto San Juan (Espagne) – Acteur

Le dossier de presse

ci- dessous, en PDF