lundi 25 août 2014

Proche Orient : un crime de guerre israélien filmé en direct

Samedi 23 août 2014, à Gaza-City, le régime israélien a bombardé un immeuble locatif palestinien de douze étages. Cinquante familles y vivaient. Un premier « missile d’avertissement » a fait vingt-deux blessés. Cinq minutes plus tard, l’immeuble était anéanti. En guise de « justification », le régime israélien a prétendu que l’immeuble était « une base du Hamas ».

Le Chili engage des poursuites contre Benjamin Netanyahou

Le Chili a accusé Israël de crimes contre l’humanité.
Vendredi, un membre du Congrès chilien, Hugo Gutierrez (Parti communiste) a déposé une plainte contre le Premier Ministre israélien pour « crimes contre l’humanité ». Il était accompagné par la Fédération palestinienne du Chili.
Le Congrès a noté que diverses organisations internationales, comme les Nations Unies, ont déjà décrit les attaques israéliennes comme « crimes contre l’humanité ».
« Personne ne devrait être en mesure de commettre des crimes contre l’humanité sans croire qu’il pourrait être jugé pour ceux-ci », a-t-il soutenu. « C’est pourquoi je me retrouve à invoquer le principe de compétence universelle à l’égard de ces crimes », a-t-il expliqué.
Le principe de compétence universelle a été utilisé par l’Espagne dans le cas d’Augusto Pinochet, alors que le dictateur était à Londres, et selon Gutierrez, par Israël pour la détention et le jugement du nazi Adolf Eichmann.
Selon le droit humanitaire international, une attaque militaire est illégale si elle tue des civils, sauf si le nombre de morts est jugé proportionné à l’avantage militaire concret et direct de l’attaque prévue.
Hier, le président du Venezuela, Nicolas Maduro, a également critiqué Israël, appelant le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, un « Hérode d’aujourd’hui », citant le nombre d’enfants en Palestine qui ont été tués.
Traduction Rochelle Cohen pour Agence Info Libre
Source: teleSUR – 23 août 2014 -
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La compétence universelle:
-(définition wikipédia)-
La compétence universelle est, en droit, la compétence exercée par un État qui poursuit les auteurs de certains crimes, quel que soit le lieu où le crime a été commis, et sans égard à la nationalité des auteurs ou des victimes.
Ce genre de disposition légale sert à empêcher l’impunité de crimes graves, en particulier les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité, qui seraient commis dans des régions particulièrement instables dont les habitants, citoyens du monde, ne bénéficieraient pas de protection légale adéquate.
Le passage de la responsabilité de la procédure de l’exécutif vers le judiciaire la neutralise en n’en laissant pas la responsabilité au système politique soumis aux aléas de biais idéologiques. Toutefois, l’exécutif conserve une certaine latitude dans la mise en œuvre de ces procédures.

Tout en poursuivant les massacres dans Gaza, Israël accélère la colonisation de la Cisjordanie et de Jérusalem

Les experts ont déclaré à l’agence de nouvelles Anadolu que Israël s’est abstenu d’annoncer les travaux de construction en cours pour les nouvelles unités de logement, dans le souci d’éviter de nouvelles tensions en Cisjordanie en plus d’une possible pression internationale.
Le correspondant de l’agence Anadolu a rapporté que les activités d’expansion coloniale s’accélèrent depuis le début de la guerre à Gaza, Israël annexant de nouvelles terres agricoles palestiniennes pour construire de nouveaux logements dans les colonies qui se trouvent sur ​​la route reliant Naplouse, dans le nord de la Cisjordanie, à Ramallah au centre.
Le même correspondant a rapporté que selon des témoins directs, des travaux de construction sont en cours au nord, dans la vallée du Jourdain et à Bethléem, au sud de la Cisjordanie.
« Israël a officieusement donné le feu vert aux colons pour lancer des travaux de construction en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, surtout à l’intérieur des grandes zones de peuplement cololinal, sans appel d’offres ni octroi de licences [pour les nouvelles constructions] », a déclaré Suhail Khalilieh, chercheur à l’Institut de recherche appliquée à Jérusalem (ARIJ).
« Les institutions concernées interviendront plus tard, après la fin de la guerre, pour l’attribution des licences officielles [pour construire] », a-t-il ajouté.
« Grâce à un suivi quotidien des appels d’offres publiés dans les médias israéliens pour la construction de nouvelles unités de logement dans les colonies, nous pouvons dire qu’il y a une diminution significative [dans le nombre d’appels] en comparaison de la situation avant la guerre à Gaza, » a ajouté Khalilieh , notant que le gouvernement israélien adopte la politique de « l’expansion silencieuse des colonies », probablement parce qu’il craint une augmentation de la colère populaire en Cisjordanie et une montée des pressions internationales.
Ghassan Daghlas, qui surveille les activités de colonisation dans le nord de la Cisjordanie, a déclaré que la construction de colonies en Cisjordanie n’a pas cessé et que l’on constate un silence de plus en plus fréquent à ce sujet parmi les responsables israéliens. Daghlas a souligné que la construction de colonies a augmenté de 60 pour cent.
Il a ajouté que les attaques de colons contre les Palestiniens en Cisjordanie ont diminué depuis le début de la guerre à Gaza, soulignant que cela peut être attribué à la crainte de provoquer une nouvelle insurrection se développer en Cisjordanie, ce qui n’est pas souhaitée par les autorités israéliennes, particulièrement en cette période.
« La Cisjordanie a connu une baisse du nombre des attaques de colons israéliens pendant la guerre de Gaza. Il y a un souhait d’éviter la colère populaire », a-t-il expliqué.
Un autre expert spécialisé dans les activités de colonisation, Abdul Hadi Hantash, a classé les constructions dans les colonies en deux séries : les premières annoncées publiquement, et les secondes réalisées sans que les autorités israéliennes ne le signalent.
Hantash a déclaré à Anadolu que depuis le début de la guerre contre Gaza, Israël a accéléré les constructions de façon discrète, ajoutant que ces constructions étaient concentrées dans les grandes zones de peuplement telles que Gush Etzion près de Bethléem, de Maale Adumim à Jérusalem-Est, et Ariel au nord de la Cisjordanie.
Il a noté que les colons ont volé des milliers de dunums de terres agricoles à proximité de Salfit et Naplouse.
Hantash a également déclaré que le conseil des colonies israéliennes, le Conseil de Yesha, met actuellement en œuvre des plans préparés et soumis au gouvernement avant la guerre de Gaza. Le conseil veut maintenant profiter de la situation de guerre et appliquer ces plans sans attendre l’approbation du gouvernement, a expliqué Hantash.
Selon le correspondant de l’agence Anadolu, la Cisjordanie voit une augmentation des tensions en raison de la guerre israélienne contre la bande de Gaza. Depuis le 7 juillet, des manifestations et des sit-in sont organisés en Cisjordanie, aboutissant le plus souvent à des affrontements avec l’armée israélienne. Vingt-deux Palestiniens ont été assassinés depuis début juillet par les troupes d’occupation,tandis des centaines d’autres étaient blessés.
Mardi, Israël a repris les frappes aériennes sur un certain nombre de secteurs dans la bande de Gaza après avoir prétendu que des roquettes avaient été tirées vers les villes israéliennes. Pourtant, aucun groupe palestinien n’a revendiqué le tir de roquettes ce jour-là. Les Brigades al-Qassam, l’aile militaire du Hamas, et Saraya Al-Quds, la branche armée du Jihad islamique, ont annoncé plus tard avoir répliqué aux frappes israéliennes avec des tirs de fusées.
Les frappes israéliennes lancées  mardi ont tué 19 Palestiniens, ce qui a porté à 2036 le nombre des victimes dans la bande de Gaza depuis le début de l’agression le 7 juillet.
Traduction : Info-Palestine.eu

200 stars d’Hollywood signent une déclaration anti-Hamas et farouchement pro-israélienne

Israël ne manquait pas de bras pour soutenir l’atrocité de ses crimes de guerre, mais voici que certains gros bras d’Hollywood sont venus lui prêter main forte, répondant coup pour coup à la lettre ouverte pro-palestinienne en provenance d’Espagne, et notamment au couple de stars, Pénélope Cruz et son mari Javier Bardem, ses deux plus célèbres signataires, qui sont devenus depuis les nouveaux parias de l’usine à rêves ou à cauchemars, notamment quand elle applaudit des deux mains à l’effroyable escalade génocidaire de Netanyahou.
Outre Arnold Schwarzenegger et Sylvester Stallone, deux figures de proue de poids bien que sur le retour, ce sont près de 200 acteurs et réalisateurs américains qui ont signé d’une seule main une déclaration au vitriol contre le Hamas et farouchement pro-israélienne.
La grande famille du cinéma de la capitale mondiale du septième art fait bloc derrière la barbarie sioniste, à l’instar, entre autres, de Sarah Silverman, Minnie Driver, Mayim Bialik, Josh Charles, Tony Goldwyn et Roseanne Barr, de Bill Maher, l’animateur de télévision, des administrateurs Ivan Reitman et William Friedkin, de Diane anglais et Doug Ellin, et des producteurs Avi Arad et Scooter Braun. Tous ont entendu l’appel lancé par les avocats du showbiz Fred Toczek et Patti Felker, les deux artisans de cette campagne de propagande très hollywoodienne.
Faisant écho à la salve de critiques assassines de Ryan Kavanaugh, l’omnipotent directeur général de Relativity Media, et de l’acteur John Voight, père d’Angelina Jolie, qui ont taxé d’antisémitisme Pénélope Cruz et Javier Bardem, cette violente diatribe, aux airs de scénario cousu de fil blanc, fait endosser au Hamas le rôle du méchant, alimentant les pires fantasmes sur son compte pour mieux entretenir l’illusion sur la « seule démocratie du Proche-Orient ».
Voici la déclaration de la campagne supervisée par les magnats pro-israéliens de l’industrie à fabriquer des superproductions ultra formatées, dont les contre-vérités sont comme leurs effets spéciaux : elles sont à couper le souffle...
"Nous, soussignés..., sommes attristés par la perte dévastatrice de vie endurées par les Israéliens et les Palestiniens dans la bande de Gaza. Nous sommes peinés par la souffrance des deux côtés du conflit et espérons qu'une solution apportera la paix à la région.
Alors que nous restons fermes dans notre engagement pour la paix et la justice, nous devons aussi rester fermes contre les idéologies de haine et de génocide qui se reflètent dans la charte du Hamas, dont l'article 7 stipule: «Si un Juif se cache derrière moi, viens et tue le! "Le fils d'un fondateur du Hamas a également commenté sur la véritable nature du Hamas.
Le Hamas ne peut pas être autorisé à larguer sa pluie de roquettes sur les villes israéliennes, il ne peut pas être autorisé à tenir son propre peuple en otage. Les hôpitaux sont pour la guérison, pas pour cacher des armes. Les écoles sont pour l'apprentissage, et non pas pour lancer des missiles. Les enfants sont notre espoir, pas nos boucliers humains.
Nous nous unissons à l'appui des valeurs démocratiques que nous chérissons tous, et dans l'espoir que le pouvoir des arts puisse être utilisé pour construire des ponts de paix."
Quant à nous, nous savons désormais, grâce à cette liste tout en strass et en paillettes mais entachée de sa solidarité avec un gouvernement d’assassins, quels acteurs il faudra désormais boycotter, absolument et totalement.
Les signataires :
Michael Adler
Avi Arad
Tom Arnold
Jeff Astrof
Craig Balsam
Gary Barber
Roseanne Barr
Elana Barry
Jonathan Baruch
Aaron Bay-Schuck
Lainie Sorkin Becky
Steven Bensusan
Adam Berkowitz
Greg Berlanti
Jordan Berliant
Mayim Bialik
Joshua P Binder
Todd Black
Michael Borkow
Scooter Braun
Dan Brecher
Eric Brooks
Dan Bucatinsky
David Byrnes
Omri Casspi
Josh Charles
Etan Cohen
Joe Cohen
Marc Dauer
Craig David
Donald De Line
Matt DelPiano
Josh Deutsch
Minnie Driver
Jack Dytman
Lee Eisenberg
Doug Ellin
Diane English
Dan Erlij
Ron Fair
Dave Feldman
James Feldman
Patti Felker
Sam Fischer
Erica Forster
Gary Foster
Doug Frank
Bryan J. Freedman
Geordie E. Frey
William Friedkin
Daryl Friedman
Michael Fricklas
Jeremy Garelick
Ran Geffen-Lifshitz
Andrew Genger
Jody Gerson
Risa Gertner
Jami Gertz
Gary Ginsberg
David Glick
Jonathan Glickman
Evan Goldberg
Gil Goldschein
Tony Goldwyn
Nate Goodman
Marc Graboff
Kelsey Grammer
Trudy Green
Adam Griffin
Iris Grossman
Phil Hacker
Sanaa Hamri
Adi Hasak
Ned Haspel
Andrew Hurwitz
Kathy Ireland
Bill Jacobson
Neil Jacobson
Jonathan Jakubowicz
Nathan Kahane
Adam Kaller
Zach Katz
Ryan Kavanaugh
Ron Kenan
Larry Kennar
Kevin King-Templeton
Michael Kives
Courtney Kivowitz
Patrick Knapp
Amanda Kogan
Steven Kram
Erik Kritzer
Peter Landesman
Eriq La Salle
Sherry Lansing
Estelle Lasher
Michael Lasker
Keili Lefkovitz
Carol Leifer
Avi Lerner
Colin Lester
Ben Levine
Susan Levinson
David Levy
Shuki Levy
Linda Lichter
Jonathan Littman
David Lonner
Benji Madden
Joel Madden
Bill Maher
Joshua Malina
Rob Markus
Orly Marley
Ziggy Marley
Bill Masters
Barry McPherson
Brian Medavoy
Jeff Melman
Scott Melrose
Jeffrey D. Melvoin
Rina Mimoun
Michael Morales
Alan Nierob
Michael Nyman
James Packer
Scott Packman
Amy Pascal
Donald S. Passman
Brett Paul
Linda Perry
Richard Plepler
Rob Prinz
Dan Rabinow
Dean Raise
Bruce M. Ramer
David Ready
Ivan Reitman
David Renzer
Hanna Rochelle
Seth Rogen
John Rogovin
Lena Roklin
Zvi Howard Rosenman
Bill Rosenthal
Phil Rosenthal
Brian Ross
Michael Rotenberg
Rob Rothman
Robert Rovner
Susan Rovner
Haim Saban
Nancy Sanders
Mark Schiff
Steve Schnur 
Jordan Schur
Sam Schwartz
Arnold Schwarzenegger
Adam Schweitzer
Scott Siegler
Ben Silverman
Sarah Silverman
Martin Singer
Aaron Sorkin
Steve Spira
Sylvester Stallone
Norman Steinberg
Gary Stiffelman
Gene Stupnitsky
Eric Suddleson
Nick Styne
Danny Sussman
Traci Szymanski
Nina Tassler
Adam Taylor
Mitch Tenzer
Fred D. Toczek
Michael Tolkin
Jonathan Tropper
Paul Wachter
Nina Wass
Avi Wasserman
Steven Weber
Bernie Weinraub
Jerry Weintraub
David N. Weiss
Alan Wertheimer
Ron West
Nikki Wheeler
Bryan Wolf
Sharon Tal Yguado
Pete Yorn
Rick Yorn

Israël veut priver les Gazaouis de nourriture et d’eau dans une enclave estampillée "Etat ennemi"

«  Mourir de faim ou se rendre ». Entre deux maux, Israël, pour qui la fin justifie les moyens les plus inhumains, oblige les Palestiniens à choisir le moindre, et face à cet impossible choix auquel la résistance palestinienne ne peut bien entendu pas se résoudre, le général israélien Giora Eiland a tranché en violant la Convention de Genève. Ce dernier, droit dans ses bottes, a en effet décidé de priver de nourriture et d’eau près de 1,8 millions de Gazaouis, et pour couronner le tout, a estampillé la plus grande prison à ciel ouvert du monde, déjà placée sous son joug implacable, d’ « Etat ennemi ».
Habillé de la toute-puissance que lui confère son uniforme de l’immunité insolente et sans âme, Giora Eiland a justifié l’injustifiable sur Mako, un site internet affilié à Canal 2, la télévision israélienne : "la meilleure façon de faire pression sur les palestiniens de Gaza est de donner un coup d’arrêt à l’acheminement des fournitures en provenance d'Israël, non seulement de l'électricité et du carburant, mais aussi de la nourriture et de l'eau.Un Etat ne peut pas attaquer simultanément et nourrir l'ennemi, alors qu'il vous tire dessus, je me réfère à la bande de Gaza comme un pays, parce que le régime est soutenu par son peuple", a écrit l’un des artisans du génocide de la population palestinienne, en tentant de légitimer ses crimes de guerre et contre l’humanité.
Israël n’est pas à son coup d’essai en la matière, et la quatrième Convention de Genève, odieusement transgressée, est impuissante à lui faire entendre raison : "La Puissance occupante a le devoir d'assurer la nourriture et des fournitures médicales de la population ; elle doit, en particulier, importer les vivres, les fournitures médicales et autres articles si les ressources du territoire occupé s’avèrent insuffisantes ", stipule l’article 55 bien mis à mal par la « seule démocratie du Proche-Orient », dont on ne compte plus les frappes ciblées sur les civils et sur les infrastructures civiles de l’enclave palestinienne.
A l’unisson de Moshe Feiglin, vice-président de la Knesset, qui rêve d’une nouvelle « solution finale » à l’israélienne, ne cessant d’appeler au déplacement de la population de Gaza vers des camps de concentration, avant d’être expulsée ou exterminée pour faire place nette, le général Eiland a récemment déclaré dans Yedioth Ahronoth, le plus grand journal d'Israël, que "la population de Gaza est à blâmer parce qu’elle a élu le Hamas, tout comme les habitants de l'Allemagne étaient à blâmer pour l'élection d'Hitler et méritaient de payer un lourd tribut pour cela."
Cette cruauté sans nom, qui contrevient gravement à toute éthique militaire, va-t-elle finir par émouvoir les Etats-Unis, qui n’ont pas de mots assez forts pour dénoncer le « crime de guerre majeur » que constitue la stratégie d’affamer un peuple pour qu’il rende les armes lorsqu’il a pour cadre la Syrie ? Que nenni ! La première puissance mondiale, et premier sponsor d’Israël, est restée de marbre face à la tactique barbare de la famine qu’elle réprouve sous d’autres latitudes, mais qu’elle cautionne par son silence assourdissant à Gaza.
Les victimes de la barbarie à visage humain d’hier sont devenues les bourreaux sans pitié des temps modernes, avec le consentement de la communauté internationale qui ne craint pas de voir l’histoire se répéter en hoquetant de la pire manière qui soit.

Australie : des dignitaires religieux, chrétiens et juifs, appellent à soutenir la communauté musulmane

Si certains, en Australie, fourbissent leurs armes pour partir en croisade contre l’islam, d’autres préfèrent se rallier sous la bannière de la concorde religieuse, à l’instar de plusieurs hauts dignitaires chrétiens et juifs qui appellent à soutenir leurs compatriotes musulmans dans le cadre d’une campagne inédite, dont le slogan des plus pacifiques a l’art de désamorcer tous les discours haineux : «Nous aimerons les musulmans pendant 100 ans».
La nouvelle guerre de religion, durable et exaltante, prédite par l’un des oiseaux de mauvais augure de l’autre bout du monde, Peter Lehay, un ancien militaire mué en prophète de malheur, qui a récemment annoncé dans la presse nationale « Nous nous battrons contre l’Islam pendant 100 ans », ne passera pas par les responsables australiens des Eglises chrétiennes, les très honorables pasteurs Brad Chilcott et Tim Costello, entre autres, ni par le Rabbin estimé de tous, Zalman Kastel (photo ci-dessus), qui ont contrecarré ce sombre présage en jouant habilement sur les mots. 
Face à ceux qui veulent jouer avec le feu en déterrant la hache de guerre, ces courageux représentants des deux autres religions monothéistes opposent leur déclaration d’amour à nulle autre pareille, dont rien ne viendra à bout : ni les bassesses, ni les épreuves, et encore moins l’érosion du temps…
Alors que l’inquiétude des dignitaires religieux musulmans est palpable devant la tournure du débat politique national relatif au terrorisme au Moyen-Orient, le rabbin Zalman Kastel, ce directeur d’une organisation pluri-confessionnelle « Ensemble pour la fondation de l’humanité », élevé dans la plus pure tradition juive ultra-orthodoxe, se félicite de la collaboration fructueuse avec ses deux présidents, dont l’un est musulman et l’autre chrétien.
"J'ai été extrêmement choqué par ces attaques verbales qui ont déclaré la guerre à l’islam, anéantissant ainsi en moins de temps qu’il n’en a fallu pour les établir, les apports très positifs des échanges interreligieux qui dressent des ponts de compréhension quotidiennement, ici en Australie. La suspicion de terrorisme continue de peser sur les musulmans, certains déplorant de ne voir aucune amélioration notable par rapport au climat post-11 septembre sous haute tension, et pour ma part, j’attribue cet échec à l’incompétence culturelle des élites", a-t-il analysé, en s’exclamant : "Nous faisons tous partie de la même équipe, si je peux utiliser ce mot, et notre seul objectif commun c’est la paix !."
Pour le pasteur Brad Chilcott, installé à Adelaïde, la rhétorique gouvernementale fait planer le spectre du 11 septembre 2001 de manière inconséquente, ce dernier fustigeant la diabolisation de la communauté musulmane, aussi irréfléchie qu’indigne, qui conduit droit dans le mur : la marginalisation sociale et la radicalisation. 
"Lorsque vous stigmatisez en permanence tout un groupe de personnes, que ce soit les chômeurs, les jeunes, les handicapés, ou les croyants d'une foi différente de la vôtre et étrangère à votre univers de référence, vous créez les conditions de la défiance, de la frustration, de la colère et du ressentiment envers les autorités et le reste de la société", a-t-il dénoncé, avant, comme son homologue juif, le rabbin Zalman Kastel, d’inviter les Australiens, de toute sensibilité et obédience, à signer sans tarder la pétition de soutien à la communauté musulmane qui accompagne leur grande action de sensibilisation.

Jean-Luc Mélenchon dénonce les crimes de guerre d'Israël et s'en prend au CRIF (vidéo)

Extrait du discours de Jean-Luc Mélenchon du 24 août 2014 à la clôture de l'université d'été du Parti de Gauche.

Tout en poursuivant les massacres dans Gaza, Israël accélère la colonisation de la Cisjordanie et de Jérusalem

Les experts ont déclaré à l’agence de nouvelles Anadolu que Israël s’est abstenu d’annoncer les travaux de construction en cours pour les nouvelles unités de logement, dans le souci d’éviter de nouvelles tensions en Cisjordanie en plus d’une possible pression internationale.
Le correspondant de l’agence Anadolu a rapporté que les activités d’expansion coloniale s’accélèrent depuis le début de la guerre à Gaza, Israël annexant de nouvelles terres agricoles palestiniennes pour construire de nouveaux logements dans les colonies qui se trouvent sur ​​la route reliant Naplouse, dans le nord de la Cisjordanie, à Ramallah au centre.
Le même correspondant a rapporté que selon des témoins directs, des travaux de construction sont en cours au nord, dans la vallée du Jourdain et à Bethléem, au sud de la Cisjordanie.
« Israël a officieusement donné le feu vert aux colons pour lancer des travaux de construction en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, surtout à l’intérieur des grandes zones de peuplement cololinal, sans appel d’offres ni octroi de licences [pour les nouvelles constructions] », a déclaré Suhail Khalilieh, chercheur à l’Institut de recherche appliquée à Jérusalem (ARIJ).
« Les institutions concernées interviendront plus tard, après la fin de la guerre, pour l’attribution des licences officielles [pour construire] », a-t-il ajouté.
« Grâce à un suivi quotidien des appels d’offres publiés dans les médias israéliens pour la construction de nouvelles unités de logement dans les colonies, nous pouvons dire qu’il y a une diminution significative [dans le nombre d’appels] en comparaison de la situation avant la guerre à Gaza, » a ajouté Khalilieh , notant que le gouvernement israélien adopte la politique de « l’expansion silencieuse des colonies », probablement parce qu’il craint une augmentation de la colère populaire en Cisjordanie et une montée des pressions internationales.
Ghassan Daghlas, qui surveille les activités de colonisation dans le nord de la Cisjordanie, a déclaré que la construction de colonies en Cisjordanie n’a pas cessé et que l’on constate un silence de plus en plus fréquent à ce sujet parmi les responsables israéliens. Daghlas a souligné que la construction de colonies a augmenté de 60 pour cent.
Il a ajouté que les attaques de colons contre les Palestiniens en Cisjordanie ont diminué depuis le début de la guerre à Gaza, soulignant que cela peut être attribué à la crainte de provoquer une nouvelle insurrection se développer en Cisjordanie, ce qui n’est pas souhaitée par les autorités israéliennes, particulièrement en cette période.
« La Cisjordanie a connu une baisse du nombre des attaques de colons israéliens pendant la guerre de Gaza. Il y a un souhait d’éviter la colère populaire », a-t-il expliqué.
Un autre expert spécialisé dans les activités de colonisation, Abdul Hadi Hantash, a classé les constructions dans les colonies en deux séries : les premières annoncées publiquement, et les secondes réalisées sans que les autorités israéliennes ne le signalent.
Hantash a déclaré à Anadolu que depuis le début de la guerre contre Gaza, Israël a accéléré les constructions de façon discrète, ajoutant que ces constructions étaient concentrées dans les grandes zones de peuplement telles que Gush Etzion près de Bethléem, de Maale Adumim à Jérusalem-Est, et Ariel au nord de la Cisjordanie.
Il a noté que les colons ont volé des milliers de dunums de terres agricoles à proximité de Salfit et Naplouse.
Hantash a également déclaré que le conseil des colonies israéliennes, le Conseil de Yesha, met actuellement en œuvre des plans préparés et soumis au gouvernement avant la guerre de Gaza. Le conseil veut maintenant profiter de la situation de guerre et appliquer ces plans sans attendre l’approbation du gouvernement, a expliqué Hantash.
Selon le correspondant de l’agence Anadolu, la Cisjordanie voit une augmentation des tensions en raison de la guerre israélienne contre la bande de Gaza. Depuis le 7 juillet, des manifestations et des sit-in sont organisés en Cisjordanie, aboutissant le plus souvent à des affrontements avec l’armée israélienne. Vingt-deux Palestiniens ont été assassinés depuis début juillet par les troupes d’occupation,tandis des centaines d’autres étaient blessés.
Mardi, Israël a repris les frappes aériennes sur un certain nombre de secteurs dans la bande de Gaza après avoir prétendu que des roquettes avaient été tirées vers les villes israéliennes. Pourtant, aucun groupe palestinien n’a revendiqué le tir de roquettes ce jour-là. Les Brigades al-Qassam, l’aile militaire du Hamas, et Saraya Al-Quds, la branche armée du Jihad islamique, ont annoncé plus tard avoir répliqué aux frappes israéliennes avec des tirs de fusées.
Les frappes israéliennes lancées  mardi ont tué 19 Palestiniens, ce qui a porté à 2036 le nombre des victimes dans la bande de Gaza depuis le début de l’agression le 7 juillet.
Traduction : Info-Palestine.eu

UK : Des billets de banques estampillés « Free Palestine, Boycott Israel »

En Grande-Bretagne, il y a des kiosques à journaux qui rendent la monnaie avec des vrais billets de banque... sur lesquels on peut lire « Free Palestine, Boycott Israël »
« C’est notre manière d’alerter l’opinion sur les massacres qui se déroulent actuellement à Gaza », a expliqué l’un des patrons de kiosques situé près de Manchester, dans le Lancashire..
“C’est notre manière d’apporter notre soutien aux Palestiniens. ce que fait Israël est grave et il faut les sanctionner. Ce petit coup de tampon véhicule un message politique. Des clients nous demandent de quoi il s’agit et cela nous permet de discuter avec eux. Beaucoup approuvent ce geste. Quelques-uns sont en désaccord mais dans l’ensemble les réactions sont positives", dit l’un d’entre eux qui préfère garder l’anonymat.
Un client est allé se plaindre à la police du fait que la reine d’Angleterre soit ainsi affublée, mais après enquête auprès de la Banque d’Angleterre, celle-ci a indiqué que les billets restaient parfaitement valables, même s’ils n’étaient pas remis en circulation après avoir été déposés à a banque.
http://www.theboltonnews.co.uk/news...
http://www.europalestine.com

Gaza : Israël détruit des immeubles entiers et continue ses tueries

Israël a bombardé plus d’une douzaine de sites, y compris des maisons et des mosquées de Gaza tôt ce lundi, assassinant au moins cinq personnes et portant le nombre de morts palestiniens dans les sept semaines agression à 2125, selon les sources palestiniennes.
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Un garçonnet palestinien marche à travers les décombres d’une mosquée détruite dans un raid aérien israélien dans la ville de Gaza, le 25 août 2014 - Photo : AFP/Mohammed Abed
Les Brigades al-Qassam du Hamas a annoncé avoir riposté avec un nouveau barrage de roquettes ce lundi contre des sites terroristes israéliens. Trois tirs ont visé la base militaire de Karam Abu Salem.
Dans une opération conjointe entre les Brigades al-Qassam et les Brigades al-Aqsa du Fatah, les combattants ont ciblé avec 30 obus un groupe des forces d’occupation israélienne à l’est de la ville de Gaza.
Farha Ibrahim al-Attar, 48 ans, Mohammed Shbeir, 25 ans, et une troisième victime non identifiée ont été assassinés dans des frappes israéliennes dans le nord de la bande de Gaza, a écrit sur Twitter Ashraf al-Qudra, le porte-parole du ministère de la santé dans Gaza.
Hani Mouammar Hachem Yassin, 20 ans, a été tué dans une attaque dans un lieu non identifié, at-il ajouté.
Yassine Ibrahim al-Baltagi, 23, est décédé de blessures subies dans une attaque contre la ville de Gaza dimanche soir.
Deux mosquées à Beit Hanoun, dans le nord de la bande de Gaza, et dans la ville de Gaza ont été détruites dans les raids, selon des témoins.

Israël détruit des immeubles entiers dans Gaza
The Electronic Intifada - 23 août 2014
Dans ce que beaucoup de Palestiniens appellent « le 9/11 de Gaza, » les avions de guerre israéliens ont détruit aujourd’hui un immeuble de 12 étages, la tour d’habitation « Zafir 4 » à Tal al-Hawa, un quartier de la ville de Gaza.
Cette vidéo capture le moment. Il semble que le bâtiment a été touché par deux missiles.
La tour faisait partie du complexe Zafir et comprennait 44 appartements abritant environ 240 personnes. Les résidents auraient reçu des avertissements de quitter le bâtiment, mais selon des responsables médicaux 17 personnes ont été blessées, dont quatre enfants.
Le Centre Al Mezan pour la défense des droits de l’homme stipule que le bâtiment a été attaqué par Israël « sans donner aucune explication qui puisse être vérifiée. »
Il ajoute : « L’enquêtes menée par Al Mezan indique qu’aucune activité militaire n’a eu lieu dans ou autour de l’immeuble. Ses centaines d’habitants - dont la plupart sont des familles d’employés de l’Autorité palestinienne, ont dû s’enfuir. »
Au moins dix Palestiniens ont été tués dans des frappes aériennes israéliennes incessantes à travers la bande de Gaza ce samedi, principalement des femmes et des enfants.
Des groupes de défense des droits de l’homme ont condamné le ciblage délibéré par Israël de maisons et d’infrastructures civiles, mais au milieu de la complicité et le silence international, l’État sioniste a poursuivi son agression sans relâche.
Au moins 2103 Palestiniens ont été tués dans les attaques israéliennes depuis le 7 juillet.
125 « 9/11s »
L’utilisation dans les médias sociaux de l’expression de « 9/11 à Gaza » pour décrire la destruction de la tour aujourd’hui est une référence aux attentats du 11 Septembre 2001 qui ont détruit les tours jumelles de New York.
Mais le nombre de décès pour l’ensemble de Gaza depuis les bombardements qu’Israël a commencés le 7 juillet, dépasse proportionnellement très largement ces attaques.
Près de trois mille personnes sont mortes dans les attentats du 11 septembre.
Si les attaques israéliennes sur Gaza s’étaient produites aux États-Unis, ce serait l’équivalent d’environ 375 000 morts américains. Cela signifie que la bande de Gaza a connu environ 125 « 9 / 11s » depuis le 7 Juillet. Cela n’est guère surprenant, puisque Israël a largué sur Gaza de l’équivalent d’une bombe atomique.
Le bâtiment abritait les familles de responsables du Fatah
L’occupant israélien a affirmé que le bâtiment qui abritait des centaines de personnes « était un centre d’activité terroriste, et hébergeait plusieurs centres opérationnels du Hamas. » Il n’a présenté comme à chaque fois présenté aucune preuve pour étayer ces affirmations.
Mais selon le Dr Ramy Abdu, président du groupe indépendant Euro-Mid l’Observatoire des droits de l’homme, en plus d’héberger beaucoup de gens ordinaires, la tour Zafar 4 était aussi occupée par plusieurs responsables du Fatah.
Le Fatah est la faction dirigée par le président de facto de l’autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, qui collabore avec Israël dans ce qu’il appelle « la coordination de la sécurité » avec l’armée d’occupation israélienne en Cisjordanie.
Parmi les responsables du Fatah qui vivaient dans l’immeuble, se trouvent Ibrahim Abu al-Naja, un leader du Fatah dans la bande de Gaza, Nazmi Muhanna, un dirigeant du Fatah, et ​​le chef de l’administration des postes frontaliers pour l’AP, ainsi que Rawhi Fattouh un ancien conseiller de Mahmoud Abbas.
25 août 2014 - al-Akhbar - Vous pouvez consulter cet article à :
http://english.al-akhbar.com/conten...
Traduction : Info-Palestine ;eu


Pogrom à Gaza : Netanyahou a ouvert la boite de Pandore

La campagne israélienne de bombardements à Gaza a mis le Hamas au premier plan de la cause palestinienne, créant par le fait une nouvelle réalité qui va poser des problèmes à Israël.
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Israël tue les Palestiniens, puis, comble de la cruauté, bombarde les cortèges funéraires.. Ici un Palestinien pleure sur le corps de l’un des trois hommes assassinés dans un cimetière, après une attaque militaire israélienne sur la ville de Gaza, le 21 août 2014 - Photo : AFP/Ali Hassan
Si Benyamin Netanyahou n’avait pas décidé de prendre comme prétexte le meurtre des trois colons pour lancer un pogrom contre le Hamas en Cisjordanie et ensuite attaquer Gaza, le statu quo qui était éminemment favorable à Israël tiendrait toujours.
Le gouvernement d’unité Fatah-Hamas n’aurait été uni que sur le papier et il serait passé d’une crise à l’autre sous l’égide de Mahmoud Abbas. Les salaires des 50 000 fonctionnaires de Gaza n’auraient pas été payés. Le Hamas serait toujours contenu dans une petite boîte appelée Gaza, sans argent et sans accès au monde extérieur, avec une frontière égyptienne encore plus hermétique que la frontière israélienne.
La campagne de 46 jours semble avoir changé beaucoup de choses. Elle a réunifié - au moins temporairement - les factions palestiniennes bien plus solidement qu’aucun pourparlers à Doha* n’aurait pu le rêver. Mahmoud Abbas a dû changer de position et passer de la condamnation des tirs de roquettes du Hamas à l’exigence qu’il soit mis fin au siège. Même s’il est, sans doute, personnellement fort contrarié du rejet de la proposition égyptienne, il est obligé, tout comme l’Égypte, de se rapprocher des positions de la résistance. Il ne peut pas faire autrement.
La campagne israélienne de bombardements à Gaza a mis le Hamas au premier plan de la cause palestinienne et lui a assuré une place à la table des dirigeants de l’OLP. Et à l’intérieur du Hamas, l’attaque a donné plus d’influence au Brigades Ezzedine al-Qassam. Tuer leurs familles a eu, une fois de plus, l’effet opposé à l’effet escompté. Personne ne peut dire, et personne ne dit à Gaza, que les combattants se terraient lâchement dans les tunnels pendant que les civils se prenaient les bombes parce que ce sont leurs civils, leurs femmes et leurs enfants qui ont été les premières victimes.
Abu Ubaydah, le porte parole des Brigades al-Qassam, a ordonné impérieusement jeudi à la délégation palestinienne de quitter le Caire et les pourparlers qu’il a qualifiés de danse avec des démons, après la tentative d’assassinat de Mohammed Deif, le chef de la branche armée.
Le ton qu’il a employé en dit long. Voilà les Brigades al-Qassam qui disent, non seulement au reste du Hamas mais aux autres groupes de la délégation ce qu’ils doivent faire. Ils n’ont jamais fait une déclaration politique aussi forte précédemment. Cela montre au moins leur assurance.
L’autre signe que l’attaque contre Gaza fait des vagues politiques, ce sont les efforts de l’Europe et des États-Unis pour y mettre fin. Il y a deux semaines, les 28 ministres des Affaires Étrangères de l’Union Européenne ont appelé au désarmement de toutes les factions de Gaza, en ligne avec la position d’Israël, en en faisant la condition pour participer aux pourparlers en vue d’un accord définitif. Désormais, ils ont compris que la démilitarisation est impossible et ils proposent une solution plus réaliste, à savoir une discussion sur la manière d’empêcher le réarmement. Un projet de résolution de l’ONU préparé par 3 pays européens, la Grande Bretagne, la France et l’Allemagne, ne reprend même pas le mot lui-même.
Netanyahou n’est pas près de convaincre l’aile droite de son cabinet, donc tout ceci est pour l’instant lettre morte. Mais plus la campagne se prolonge, plus elle aura des conséquence négatives pour Israël. Soit il lancera une autre offensive, peut-être plus meurtrière encore, au coeur de la ville de Gaza, comme l’armée israélienne en a fait la menace. Soit il va falloir qu’il se fasse à l’idée de mettre fin au siège. C’est un vrai choix d’Hobson**. Israël est coincé. Le Hamas a réussi à le piéger. Netanyahou n’a jamais voulu une longue guerre et certainement pas une guerre où les tirs de roquette du Hamas augmentent avec le temps au lieu de diminuer.
Le troisième round du conflit a débuté par une chasse aux trophées. Netanyahou espérait que la tête de Deif lui permettrait de crier victoire. Mais même si Israël avait réussi à assassiner Deif, cela n’aurait rien changé. Comme le montre la biographie de Deif, il a commencé en lançant des pierres et il est devenu le commandant de ce qui est désormais une petite armée avec son propre arsenal de roquettes. D’autres suivront son exemple.
Les funérailles des trois leaders des Brigades al-Qassam abattus par la frappe aérienne suivante ont rassemblé à Rafah des milliers de jeunes Palestiniens qui criaient vengeance. Chaque fois qu’Israël assassine une génération de leaders du Hamas, une plus efficace encore la remplace. L’armée du Hamas se renforce à chaque fois.
Mais il n’y a pas que les jeunes de Palestine qui sont irrésistiblement attirés par la cause de la Résistance, elle attire aussi les sunnites de tout le monde arabe. C’est une chose qu’Israël devrait prendre au sérieux. Obtenir le soutien de l’Égypte, de l’Arabie Saoudite et des Émirats Arabes Unis a pu paraître très malin à Israël sur le court terme. Ces pays soutenaient déjà discrètement Israël et l’agression contre Gaza n’a fait que révéler leur soutien au grand jour.
Mais sur le long et moyen terme, on peut douter que leur soutien soit de quelque secours à un pays entouré de pays arabes sunnites. Parce que l’agression israélienne a replacé la cause palestinienne au coeur du conflit qui déchire le monde arabe. Les monarchies du Golfe et les dictatures militaires qui ont donné leur aval à Israël pour attaquer le Hamas, sont les régimes mêmes qui ont financé et fomenté les révolutions contre les Printemps Arabes. La cause nationaliste palestinienne contre l’occupation est assimilée à la lutte contre les dictatures soutenues par l’Occident.
Les brigades Qassam sont un symbole de résistance qui dépasse largement Rafah. Elles inspirent aussi la jeunesse égyptienne.
Netanyahu avait-il conscience de ce qu’il allait déclencher en lançant son offensive ? Sand doute pas, mais la situation a changé et il va falloir qu’il prenne ces changements en compte s’il veut s’en sortir. Gaza est devenue sa boîte de Pandore.
Notes :
* http://www.lematin.ma/express/2014/...
** Le Choix d’Hobson est un choix apparemment libre qui n’est pas vraiment un choix du tout : http://fr.wikipedia.org/wiki/Thomas...
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* David Hearst est rédacteur en chef de Middle East Eye. Il est éditorialiste en chef de la rubrique Étranger du journal The Guardian, où il a précédemment occupé les postes de rédacteur associé pour la rubrique Étranger, rédacteur pour la rubrique Europe, chef du bureau de Moscou et correspondant européen et irlandais. Avant de rejoindre The Guardian, il était correspondant pour l’éducation au sein du journal The Scotsman.

Comment Israël a saboté la réconciliation Hamas-Fatah

Les services secrets israéliens tentent de semer la sédition entre Hamas et Fatah en annonçant l’arrestation en mai dernier de 93 militants du Hamas en Cisjordanie, qui auraient projeté de renverser l’Autorité Palestinienne et de lancer des attaques sur Tel Aviv.
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L’assassinat des dirigeants de la résistance palestinienne a été une constante de la politique de l’Etat sioniste. Ici est enterré le bébé âgé de 7 mois de Mohammed Deif (commandant en chef des Brigades al-Qassam), tué en même temps que sa sœur Sara âgée de 3 ans et leur mère, lors d’une attaque terroriste israélienne visant son père, le 19 août
Le sabotage de la réconciliation nationale entre Hamas et Fatah et du gouvernement de consensus dirigé par Rami al-Hamdallah est l’un des principaux objectifs israéliens sous-tendant l’actuelle agression contre la bande de Gaza, qui a provoqué la mort de plus de 2000 personnes, dont un quart d’enfants, et plus de 10 000 blessés, ainsi que la destruction de dizaines de milliers de logements.
Après l’échec de l’agression visant cet objectif – le sabotage de la réconciliation - nous ne sommes donc pas surpris que les services secrets israéliens tentent de semer la sédition entre les deux termes de l’équation politique palestinienne en annonçant l’arrestation - en mai dernier - de 93 militants du Hamas en Cisjordanie, qui auraient projeté de renverser l’Autorité Palestinienne et de lancer des attaques sur Tel Aviv.
Ofir Gendelman, porte-parole du Premier Ministre Netanyahou, a posté sur son compte twitter : « Une cellule de 93 membres du Hamas a été arrêtée, elle avait prévu de renverser l’Autorité [Nationale] Palestinienne, de s’emparer de la Cisjordanie et de lancer des attaques terroristes contre Israël qui auraient déstabilisé la Cisjordanie ».
De son côté, la radio israélienne citait le Service de Sécurité Intérieure israélien, le Shabak [ou Shin Bet] disant « un fusil M-16, des pistolets et des lance-roquettes avaient été saisis avec de grandes quantités de munitions et une somme de 6.000 shekels [1.285€], une voiture et une maison dans le village d’al-Awjah près de Jéricho, lesquels avaient été préparés dans des buts terroristes ».
Le moment choisi pour révéler cette prétendue cellule en insistant bien sur le fait que Khaled Meshaal, chef du Bureau politique du Hamas, était au courant, et que Riyad Nasir, chef de la cellule, avait été recruté par Saleh al-Arouri, un dirigeant du Hamas qui réside en Turquie : tous ces facteurs pris ensemble confirment qu’il existe un plan pour assassiner les deux hommes, Meshaal et Arouri ensemble, sur la base de leur implication dans cette opération.
De hauts responsables de la ligne dure de l’extrême droite israélienne, dont certains parlementaires, ont appelé à assassiner Meshaal en envoyant un commando à Doha où il se trouve, afin de le liquider physiquement en raison de sa direction du Hamas et de son approbation des attaques de missiles lancés vers les colonies israéliennes au nord de la bande de Gaza.
Il n’est pas inhabituel que l’évocation du nom de l’homme dirigeant une prétendue cellule soit une préliminaire à sa liquidation, et nous devons nous rappeler que Netanyahou était Premier Ministre quand la tentative d’assassinat de Meshaal a été conduite par une cellule du Mossad dans la capitale jordanienne, il y a 15 ans.
La maladresse de ce médiocre scénario ne convaincra même pas les plus naïfs ; en effet, comment cette cellule renverserait-elle l’Autorité de Ramallah avec 6 pistolets, un fusil M-16 et 7 lance-roquettes, sans parler des 1.285€ ? Et en toute naïveté, si cette cellule a été arrêtée en mai dernier, pourquoi l’annoncer trois mois plus tard, juste pendant l’agression contre Gaza et la formation d’une délégation unifiée pour négocier au Caire sous médiation égyptienne ?
Israël n’est pas juste un état qui a raté son agression contre une petite bande terre comme l’enclave de Gaza et contre les factions de la résistance qui la défendent, il a également échoué dans ses mensonges médiatiques et politiques ainsi que dans sa guerre psychologique, parce ce plan allégué est de facture et de production médiocres.
Malgré tout nous devons attirer l’attention, vu l’état de défaite et de rupture qu’expérimente le gouvernement Netanyahou, et vu la confusion qui en résulte, sur la nécessité de rester vigilants quant à une opération d’assassinat possible de dirigeants du Hamas visant à compenser sa sévère défaite à Gaza.

* Abdel Bari Atwan est palestinien et rédacteur en chef du site Raialyoum. Abdel Bari Atwan est considéré comme l’un des analystes les plus pertinents de toute la presse arabe.

Le Protocole Hannibal : le « Dieu d’Israël » prié de bénir les pires atrocités commises à Gaza

Et par-dessus le marché le colonel responsable semble croire que ce protocole est divin. Les résultats ont été dévastateurs. Nous ne pouvons pas permettre que le Protocole Hannibal soit utilisé de cette manière une fois de plus.
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Après l’attaque criminelle d’Israël contre Rafah, le 1er août, un homme tente de sauver une fillette blessée - Photo : AGP/Reuters
Tandis qu’Israël et le Hamas cherchent toujours une issue à la guerre de Gaza, le Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU a nommé trois enquêteurs pour examiner si les allégations de viol du droit humanitaire dans la bande de Gaza pourraient constituer des crimes de guerre.
Près de 2000 Palestiniens ont déjà été tués à Gaza, dont une majorité de civils, tandis que les Israéliens ont perdu 64 soldats et trois civils. D’après les précédents, il y a peu de chance qu’Israël accepte de coopérer avec une enquête des Nations Unies.
Ce fut la position israélienne avec l’investigation Goldstone sur l’opération Plomb Durci en 2008-9 qui avait tué 1.400 Palestiniens. Ce que vont faire les Israéliens, c’est mener leur propre enquête, en soulignant que si Israël enquête lui-même, il n’est pas nécessaire qu’un organe extérieur fasse la même chose.
Mais cette pratique de l’auto-investigation israélienne présente de graves lacunes, puisque la tendance en vigueur est de ne prendre aucune mesure disciplinaire ni criminelle contre les infractions impliquées, et les enquêtes n’ont aucune transparence.
Il va sans dire que l’équipe de l’ONU va examiner les attaques des FDI sur des écoles et des hôpitaux pendant l’offensive de Gaza, mais je suis persuadé que leur première priorité, en tête de leur liste d’incidents à investiguer, il y a les événements qui ont eu lieu à Rafah dans le sud de la bande de Gaza le 1er août dernier. Il y a trois mots qui définissent ce jour : « Le Protocole Hannibal ».
Le 1er août, une trêve humanitaire devait commencer à 8 heurs du matin. Mais les forces israéliennes ont néanmoins continué à chercher des tunnels du Hamas. A un moment, des soldats d’infanterie de la brigade Givati se sont approché d’une maison d’où on avait tiré sur eux. Une bataille s’ensuivit. Deux soldats israéliens furent tués et un troisième, le lieutenant Hadar Goldin, resta introuvable. On supposa qu’il avait été enlevé par des militants du Hamas.
Dans le psychisme israélien, depuis leurs guerres au Liban, un soldat enlevé est un cauchemar. Ceux qui l’ont fait prisonnier [de guerre] se servent souvent du soldat comme d’un moyen d’échange pour extorquer des concessions importantes à Israël, comme la libération de prisonniers palestiniens des prisons israéliennes.
Par conséquent, l’armée israélienne a ressorti son « Protocole Hannibal ». Concocté pendant l’offensive israélienne au Liban dans les années ’80, il permet aux FDI de mettre en œuvre une puissance de feu massive pour prévenir l’enlèvement de tout soldat dans les minutes et les heures après leur capture.
Cette procédure convenait au Liban, où les zones concernées étaient des paysages ouverts et peu peuplés. Mais le 1er août, quand le Protocole Hannibal a servi à essayer de contrecarrer la capture du lieutenant Goldin, il s’agissait de la zone de Rafah – une des zones les plus densément peuplées au monde. Les résultats ont été dévastateurs.
Les forces israéliennes n’ont donné aucun avertissement aux Palestiniens de Rafah, mais se sont embarquées dans la campagne de bombardement la plus agressive de toute l’opération Bordure Protectrice. Les avions ont frappé Rafah à 40 reprises, lâchant des quantités de bombes massives sur les quartiers résidentiels, et l’artillerie lourde a envoyé plus d’un millier d’obus sur la zone. Les tanks ont également pénétré dans le quartier, tirant dans toutes les directions, puis de lourds bulldozers se sont avancés pour raser des dizaines de maisons sur la tête des gens qui se trouvaient toujours à l’intérieur.
Les Palestiniens qui ont réussi a sauter dans des voitures pour échapper à l’enfer ont été mitraillés et les véhicules transportant des civils blessés tentant de rejoindre l’hôpital de Rafah ont également été attaqués. L’attaque-éclair a duré trois heures et tué plus de 150 Palestiniens. Des centaines d’autres ont été blessés, enterrés dans les décombres.
Le colonel qui a orchestré l’assaut sur Rafah était Ofer Winter, commandant de la brigade Givati. C’est un colon religieux qui, à la veille de l’offensive contre Gaza a envoyé à ses troupes une lettre chargée de références bibliques, qui peut-être expliquent la férocité avec laquelle elles ont attaqué Rafah.
Les secouristes palestiniens explorent les décombres après les frappes contre Rafah
En effet, ce que le colonel Winter appelait ses troupes à faire, était de mener une guerre religieuse contre Gaza.
Voici quelques extraits de sa lettre :
« L’Histoire nous a choisi pour être le tranchant de la baïonnette dans le combat contre l’ennemi terroriste de Gaza qui blasphème, diffame et insulte le Dieu des batailles d’Israël ... Nous anéantirons l’ennemi ... Usant de tous les moyens à notre disposition et avec toute la force requise ... Je lève les yeux vers le ciel et j’appelle avec vous « Écoute, O Israël : le Seigneur notre Dieu est un Seigneur unique. Dieu, Seigneur d’Israël, apporte-nous le succès sur notre chemin, car nous allons combattre pour Ton Peuple, Israël, contre un ennemi qui diffame Ton Nom ».
Le colonel Winter a réussi à anéantir de nombreux Palestiniens - mais hélas, il s’agissait de non combattants civils. C’est pourquoi ses actes et ceux de ses collaborateurs doivent être examinés minutieusement par les Nations Unies pour établir s’ils constituent des crimes de guerre. Nous ne pouvons pas permettre que le Protocole Hannibal soit utilisé de cette manière une fois de plus.

* Ahron (Ronnie) Bregman est un politologue, journaliste et écrivain israélien spécialisé dans le conflit israélo-arabe. Après six ans dans l’armée israélienne (guerre du Liban), il a refusé de servir dans les TPO et s’est exilé à Londres où il enseigne au Department of War Studies, King’s College. Il est l’auteur de plusieurs livres et a participé à des séries de la BBC sur Israël et les arabes.
20 août 2014 - The Independent - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.independent.co.uk/voices...
Traduction : Info-Palestine.eu - AMM

Tôt ou tard, l’effondrement de l’État israélien

Ce n’est qu’une question de temps. Mais les signes apparaissent de plus en plus clairement. Plus les responsables politiques de la funeste entité sioniste musclent leurs discours et leurs manœuvres militaires, plus ceux-ci traduisent leur échec sur le plan diplomatique et juridique. Et moins cet État s’en trouve légitimé.
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Manifestation monstre à Londres, pour l’arrêt immédiat de l’agression israélienne contre Gaza. L’État sioniste, qui ne survit que par la guerre, qui est un résidu particulièrement sanglant et anachronique de la pire époque coloniale, ne peut par définition avoir d’avenir... Quel que soit le temps que sa disparition nécessitera...
C’en sera terminé de cette idéologie néfaste qui voulait l’instauration d’un Etat réservé aux juifs, sous des volutes pseudo-démocratiques pour tromper ses opposants. Tout Etat qui voudrait se refermer sur lui-même, en pratiquant l’exclusion de l’autre au nom d’une appartenance particulière ou sous n’importe quel prétexte, est voué à sa perte. Il faut être aveugle, borné ou complètement idiot pour ne pas comprendre que l’avenir du monde est au métissage, n’en déplaise aux égarés qui persistent à croire à la supériorité de certains sur d’autres.
Dans le cas de la Palestine, cela ne se passera évidemment pas dans la joie et la bonne humeur, et nous assisterons aux pires dérives de la part des plus fous d’entre les colons dont on a pu voir déjà l’ampleur de la démence, lorsqu’il a fallu les déloger de Gaza il y a quelques années.
Les gouvernements israéliens se succéderont tentant de trouver la parade aux réactions les plus extrémistes, et les éclats et les violences seront quotidiens au sein même des instances politiques qui se déchireront dans d’interminables rejets de responsabilités du projet sioniste manqué. Et dans ces moments de crise extrême, le pire sera monnaie courante.
Cela prendra du temps. Un temps qu’une fois encore les Palestiniens paieront cher dans les excès liés à cette perspective qui enflammera les esprits les plus malades d’une société qui l’est à tous ses étages depuis longtemps. Conséquences collatérales d’un racisme européen meurtrier qui a profondément marqué l’identité juive depuis des décennies voire des siècles et continue à produire ses effets collatéraux ; mais également d’une culture aberrante accrochée à cette absurde idée d’une destinée divine… Si l’on peut aborder les problèmes des suites du racisme pour tenter d’en panser les plaies et finir par en guérir les effets anxiogènes sur les individus, on ne dira jamais assez les dérives et les excès que toute religion porte en ses principes mêmes et dont les plus faibles d’esprit ne parviennent pas à se défaire.
On le voit dans le judaïsme et ses incessants récits d’affrontements entre tribus relatés tout au long de l’Ancien Testament et encore aujourd’hui à travers les drames quotidiens qu’endure la population arabe de Palestine ; on le voit dans l’histoire sanglante du christianisme tout au long de son expansion, lors des croisades, de l’inquisition, des expéditions coloniales ; et on en prend toute l’ampleur aussi dans les excès d’un islam conquérant dès ses débuts et détourné actuellement par quelques islamistes décérébrés. La constante de ces dérives est claire : la certitude d’avoir raison dans l’interprétation que ceux-là se font de leur perception d’un message divin qui leur serait destiné, et en-dehors duquel, tous ceux qui ne le partageraient pas seraient à convertir ou à éliminer en cas de refus ! Leur Dieu dont ils ne cessent de clamer, de hurler la grandeur, l’omniprésence et l’autorité sur toutes choses dans l’univers – rien que ça ! – ne pourrait donc se passer de leurs vils services afin d’arriver à ses fins !? Étrange et bien piètre puissance que celle-là !
La seule alternative à ces multiples dérives qui empoisonnent littéralement le quotidien de millions d’individus que ces grossières bêtises ne concernent pas, réside définitivement dans l’instauration d’États laïcs où chaque individu peut poser ses choix d’adhésion ou non à une croyance ou au contraire, à un athéisme tout autant respecté que les religions qui voudront perpétuer leurs rites mais dans le respect de l’autre, quel qu’il soit.
Tôt ou tard, à n’en pas douter, nous assisterons à l’effondrement de l’entité sioniste dans son principe même. Et dans la foulée, au bal des hypocrites qui tenteront alors de retourner leur veste dans le sens des évènements qu’ils verront sous leurs yeux effarés s’inscrire dans le sens opposé à celui qu’ils auront soutenu des années durant. Viendra alors, le temps des règlements de compte…
* Daniel Vanhove est Observateur civil et membre du Mouvement Citoyen Palestine
Il a publié aux Ed. Marco Pietteur - coll. Oser Dire :
http://www.info-palestine.eu

Israël ramène l’économie de Gaza « au point zéro »

Les attaques contre le secteur industriel de Gaza, provoquent des dommages qui s’ajoutent aux pertes humaines et aux destructions des maisons.
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Un Palestinien se couvre le visage pour se protéger de la fumée qui s’échappait d’une usine de production de lait frappée par une attaque militaire israélienne, au nord de la ville de Gaza le 31 juillet 2014 - Photo : AFP/Marco Longari
Gaza – Al-Akhbar a fait une courte visite de quelques installations industrielles et agricoles dans la bande de Gaza, notamment dans les régions Est et Nord. La destruction massive des usines de production ainsi que les fermes d’élevage bovin et caprin.
La fameuse usine d’électronique de la compagnie Ibrahim Al-Jarou n’est plus qu’un tas de gravats.
La ferme d’élevage de bovins Afaneh, située sur la route parallèle à la frontière à l’Est, a subi le même sort. Toutes les vaches ont été tuées lorsque les bombes et les obus d’artillerie ont touché la ferme.
Le président de la « Food Industry Federation » à Gaza, Taisir al-Safadi, affirme que l’attaque israélienne a causé de lourdes pertes à l’industrie alimentaire, ces pertes étant estimées à 150 millions de dollars. « Les plus grandes et les meilleures usines de la Bande ont été détruites, elles fournissaient 70% des besoins du marché local » a-t-il déclaré à l’occasion de la visité des usines de la région.
« L’occupant a délibérément attaqué toute l’infrastructure nationale. Il a bombardé les plus grandes usines agroalimentaires afin de transformer Gaza en un marché de consommation improductif. »
Safadi a fait appel au gouvernement d’unité nationale pour sauver les usines et aider leurs propriétaires, ainsi que pour la reconstruction des autres entreprises touchées, « afin d’éviter l’aggravation du chômage à Gaza, qui fait déjà face à un manque d’opportunités d’emploi ».
Selon le porte-parole du ministère de l’agriculture, Fayez al-Cheikh, le secteur a subi des pertes de 251 million de dollars, « Les pertes indirectes sont estimées à 150 millions » a-t-il déclaré à Al-Akhbar.
Il a énuméré les pertes pour les différentes catégories du secteur de l’agriculture : « Elles incluent les usines de production autour de 131 millions de dollars, le sol et l’irrigation à 56 millions de dollars, le bétail à 55 millions de dollars et autour de 8 millions pour le secteur de la pêche ».
Les secteurs de l’industrie et de l’agriculture à Gaza faisaient déjà face à des conditions désastreuses. Avant même l’agression lancée le 7 juillet, l’occupant israélien contrôlait les quantités et les types de produits [entrant à Gaza] à travers le blocus qu’il impose à la Bande, n’autorisant qu’un point de passage et fermant tous les autres.
Selon le PCBS (Bureau Central Palestinien des Statistiques), « le taux de chômage à Gaza a atteint 41% ».
« Plus de 180 000 [personnes] n’ont plus d’emploi suite à l’aggravation du blocus et à la paralysie du secteur de la construction », a ajouté Al-Cheikh.
Il a aussi mentionné « la récession commerciale et la stagnation de toutes les activités économiques ».
Dans le même contexte, les responsables des installations industrielles à Gaza ont déclaré à Al-Akhbar qu’ils craignaient que les autorités ignorent l’étendue de la destruction économique. Certains ont fait remarquer que la reconstruction - après la fin des attaques - se focalisera sur les maisons détruites. Le secteur économique constitue une faible priorité.
D’autre part, le gouvernement palestinien avec à sa tête Rami Alhamdulillah a annoncé la formation d’un comité ministériel pour superviser les plans de reconstruction de Gaza. Le gouvernement a expliqué dans un communiqué que le comité supervisera les plans pour un rapide redressement de la Bande.
Le gouvernement est également occupé à organiser la conférence des donateurs prévue pour le début du mois prochain. Elle vise à mobiliser tout ce qui est nécessaire à la reconstruction, en plus de soutenir son budget.
Cependant, l’expert économique Maher al-Tabbaa a déclaré : « Cette fois, la guerre a ramené l’économie au niveau zéro. Nous devons former de toute urgence un organe spécial et indépendant pour la reconstruction de Gaza, comprenant les secteurs publics et privés ainsi que des institutions spécialisées pour coordonner et superviser les projets de reconstruction ».
« Cette fois-ci, le secteur économique a subi un très grand coup, il perd plus de 3 milliards de dollars », a-t-il dit à Al-Akhbar.
A titre d’exemple, il a souligné que « la machine de guerre israélienne a détruit des dizaines d’usines, en plus d’avoir dévasté des zones industrielles entières, ciblant directement les élevages de volailles et de bovins ainsi que les ports de pêche ».
« Gaza perd 5 millions de dollars par jour à cause de l’arrêt de toutes les activités économiques, en plus des pertes indirectes liées aux infrastructures. »
11 août 2014 - al-Akhbar - Vous pouvez consulter cet article à :
http://english.al-akhbar.com/conten...
Traduction : Info-Palestine.eu - Yasmina R.

Khaled Meshaal parle de la Résistance, des négociations et de la politique régionale

L’ennemi sioniste a fait deux erreurs. La première, c’est d’avoir conduit les négociations, menées sous le patronage de l’Egypte, dans une impasse et d’avoir fait avorter toutes les occasions de parvenir à un accord politique et par conséquent il portera la responsabilité de cet échec. La seconde erreur est d’avoir violé le cessez-le-feu plusieurs heures avant qu’il ne prenne fin et d’avoir menti, une fois de plus, à la communauté international et à l’administration américaine.
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Khaled Meshaal exclut tout compromis de la Résistance sur son exigence de la levée du blocus israélien et international imposé depuis bientôt 10 ans sur la bande de Gaza - Photo : AFP
À la veille de sa rencontre à Doha avec l’émir du Qatar, Tamim bin Hamad Al-Thani, et le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, Khaled Mechaal a accordé cet entretien exclusif à l’Agence Anadolu.
Le chef du Hamas, le Mouvement de Résistance Islamique, a dit que la résistance ne retournerait pas à la table des négociations avec Israël sans avoir « l’assurance qu’Israël serait contraint de satisfaire les demandes palestiniennes, notamment la levée du blocus de Gaza. »
Pendant l’interview, Meshaal a redit que la résistance ne renoncerait pas à ses exigences : « Nous ne reviendrons pas sur les demandes palestiniennes, dont la première est la levée du siège de Gaza. » Il a aussi insisté sur la volonté du mouvement de se battre « jusqu’au bout pour défendre la vie et la terre des Palestiniens, » avant d’ajouter que « le peuple palestinien se battait depuis 100 ans et qu’il pouvait encore se battre un mois, un an et même des années. »
Meshaal a nié que le Hamas avait violé le cessez-le-feu comme le prétendait Israël. « [Israël] ment comme d’habitude à la communauté internationale ; la dernière fois il a prétendu qu’un soldat avait été kidnappé et a violé le cessez-le-feu pour assassiner des chefs de la résistance mais il a échoué. »
Il a aussi nié avoir voulu renverser l’Autorité Palestinienne comme le prétendait Israël et il a dit que le premier ministre palestinien, Rami Al-Hamdallah, avait « exagéré » les dégâts causés aux infrastructures du Hamas, dans ses déclarations, et a souligné que les pertes de la résistance étaient « limitées ».
Le chef du Hamas a qualifié le premier ministre israélien Benjamin Netanyahou de « tueur d’enfants » ; pour lui ce qui se passe dans la bande de Gaza depuis le début de l’attaque israélienne du 7 juillet est un « Holocauste ».
Meshaal, qui vit actuellement à Doha, a dit que Netanyahu assimile le Hamas à l’Etat islamique (ISIS) pour « monter dans le train de la guerre étatsunienne contre le terrorisme, se mettre sur un plan d’égalité avec les Etats-Unis et limiter ses pertes. »
Il a aussi souligné que le mouvement ne se mêle pas des affaires internes de l’Égypte et a appelé une fois de plus à l’ouverture du poste frontière de Rafah entre l’Égypte et la bande de Gaza. Il a félicité la Turquie et le Qatar pour leur position sur la question palestinienne en général et sur Gaza en particulier : « Nous sommes reconnaissants à la Turquie pour son soutien et nous remercions le peuple turc et ses dirigeants. »
Meshaal a indiqué que son prochain meeting avec le président Mahmoud Abbas porterait sur les moyens de consolider l’unité nationale, d’améliorer la coordination et d’unifier leurs positions en se basant sur l’accord de partenariat national qui sous-tend le processus de réconciliation.
Ci-dessous, une transcription de l’interview dans son intégralité.
Lors d’une conférence de presse, Netanyahou a assimilé le Hamas à « ISIS », et affirmé qu’il avait détruit les tunnels et les infrastructures du Hamas. Qu’en est-il en réalité ?
Celui qui tue des enfants à Gaza, à Jérusalem, en Cisjordanie et dans beaucoup d’autres endroits du monde, n’a aucun droit de cataloguer les autres. Ce qu’Israël a fait pendant les 45 derniers jours à Gaza – tuer des enfants, détruire des espaces résidentiels, des mosquées, des écoles de l’UNRWA et de hôpitaux - s’appelle un holocauste. 10 000 personnes ont été blessées en plus des 2000 martyres dont un quart étaient des enfants et un autre quart des femmes et de vieillards. Notre ennemi reproduit les crimes qu’Hitler a commis autrefois. Il se comporte comme les Nazis. Netanyahou tente de monter dans le train de la guerre étatsunienne contre le terrorisme et de se mettre sur un plan d’égalité avec les États-Unis.
Mais la communauté internationale voit clair dans le jeu de l’ennemi sioniste et comme il sent qu’il perd de plus en plus de terrain, il essaie de limiter la casse.
Quant à la destruction des tunnels et des infrastructures du Hamas, il y a toujours des pertes dans une guerre et je reconnais que nous en avons eu et que nous avons fait de gros sacrifices mais Netanyahou a beau se vanter, le fait est qu’il n’est arrivé à rien. La seule chose qu’il a réussi à faire c’est de tuer des enfants, de détruire des maisons et de commettre un holocauste à Gaza. Nous avons aussi eu des pertes militaires, mais elles sont limitées comme l’ont dit les Brigades Al-Qassam [la branche armée du Hamas], et la résistance, y compris les branches militaires, sont capables de faire face à l’agression israélienne et de gagner la bataille.
En parlant de bataille, les Brigades Al-Qassam ont annoncé hier qu’elles ne reprendraient pas les négociations. Qu’entendez-vous par là ?
Nous subissons une agression et nous devons d’abord nous défendre. Ensuite nous devons obtenir que les exigences de notre peuple soient satisfaites : à savoir la levée du siège, la libération des prisonniers et toutes les autres demandes que la résistance a présentées. Nous voulons qu’il soit mis fin aux attaques et au blocus et que les demandes des Palestiniens soient prises en compte ; notre cause est une et indivisible et nous nous battrons politiquement et militairement dans l’intérêt de notre peuple.
Avez-vous envie de reprendre les négociations avec Israël par l’intermédiaire de l’Égypte ?
Les pourparlers ne sont pas un but en soi, ils sont un moyen de parvenir à un accord. Nous ne discutons pas pour le plaisir. Si les conditions pour faire aboutir nos demandes ne sont pas réunies, alors il est inutile de discuter, quelque soit le lieu ou le médiateur. Nous devons nous assurer que notre ennemi se trouve dans l’obligation de satisfaire nos demandes.
Comment savez-vous si c’est le cas ?
Notre lutte combine les actions de terrain et l’action politique et nous savons quand cela vaut la peine de négocier. Nous, les leaders politiques, nous prenons les décisions qui s’imposent en lien avec la situation sur le terrain.
A ce propos, Israël a accusé le Hamas de violer le cessez-le-feu mardi dernier. Ces accusations sont-elles justifiées ?
L’ennemi sioniste a fait deux erreurs. La première, c’est d’avoir conduit les négociations menées sous l’égide des médiateurs égyptiens dans une impasse et d’avoir fait avorter toutes les occasions de parvenir à un accord politique et par conséquent il portera la responsabilité de cet échec. La seconde erreur est d’avoir violé le cessez-le-feu plusieurs heures avant qu’il ne prenne fin et d’avoir menti, une fois de plus, à la communauté international et à l’administration américaine en prétendant qu’il répondait aux tirs de roquettes de Gaza.
En réalité, Israël voulait lancer une attaque pendant le cessez-le-feu pour abattre plusieurs chefs militaires du Hamas et on en a eu la preuve hier quand ils ont essayé de tuer sans succès le commandant des Brigades Ezzedine Al-Qassam, Mohammed Deif. La seule chose qu’ont réussi à faire nos ennemis c’est de tuer la femme de Deif et son fils Ali. Il ne suffit pas à l’ennemi sioniste de commettre des crimes, il faut encore qu’il mente à leur sujet.
Est-ce que c’est vrai que vous étiez presque arrivés à un accord juste avant que le cessez-le-feu ne soit interrompu ?
Dans les négociations il y a des flux et de reflux, des hauts et de bas ; c’est toujours comme ça des négociations. Mais pendant les deux dernières semaines, l’ennemi a multiplié les manœuvres, les faux-fuyants, les pressions et le chantage pour priver Gaza et la résistance palestinienne des fruits de leur courageux succès et de l’échec militaire de l’ennemi : la direction israélienne vit une crise interne suite à son échec sur le champ de bataille et maintenant elle veut se rattraper. D’abord en prétendant qu’ils ont gagné la guerre parce qu’ils ont détruit les tunnels et les infrastructures de Gaza, ce qui est loin d’être le cas ; et ensuite, en empêchant le Hamas d’enregistrer d’importants gains politiques, en particulier la levée du siège.
Mais c’est peine perdue, de même que la résistance est demeurée ferme dans le combat, de même elle le demeurera dans l’arène politique et nous ne renoncerons pas à nos demandes qui sont celles du peuple palestinien, à commencer par la levée du blocus. Notre message au monde, c’est que le temps est venu de régler le problème à la racine en mettant fin à l’occupation et aux colonies, en laissant le peuple palestinien vivre en paix, sans colonies, et en lui permettant de décider de son propre sort, libéré de l’occupation, la dernière occupation de toute la planète.
La médiation égyptienne a-t-elle entraîné une amélioration des relations entre le Hamas et le Caire ?
Il est trop tôt pour le savoir. Comme je l’ai déjà dit, nous n’intervenons pas dans les affaires intérieures de l’Égypte, ni dans les affaires d’aucun pays musulman, arabe ou autre. Nous avons rejeté l’initiative de cessez-le-feu égyptienne mais cela ne nous pose pas de problème que les Égyptiens soient les médiateurs car nous tenons à avoir de bonnes relations avec les pays arabes pour le bien de notre cause.
A propos de l’Égypte, a-t-il été question de l’ouverture du terminal de Rafah pendant les négociations ?
Non, parce que c’est un problème égypto-palestinien qui ne concerne pas les Israéliens. Nous en parlons naturellement avec les Égyptiens. Il faut que ce poste frontière soit ouvert comme n’importe quel poste frontière entre deux pays et pas seulement parce que Gaza est coupé de la Cisjordanie. Ce poste frontière entre les Palestiniens et les Égyptiens doit être ouvert comme il se doit entre deux pays voisins.
Le désarmement de la résistance était-il au programme des négociations ?
L’ennemi a demandé que ce soit au programme, mais nous avons refusé. L’ennemi va persister à le réclamer et nous persisterons à le refuser.
Vous devez bientôt rencontrer le président de l’AP, Mahmoud Abbas et l’Émir du Qatar. Quelles sont les principales questions que vous allez aborder ?
Nous sommes dans un processus de réconciliation avec le Fatah, nous essayons de rapprocher nos positions comme cela est apparu pendant cette guerre. Nous voulons travailler à l’unité nationale et adopter une position commune sur nos objectifs nationaux.
En parlant de coopération nationale, Israël a annoncé mardi dernier qu’ils avaient arrêté un groupe de 93 militants du Hamas qui « préparaient un coup contre l’AP » ; qu’en pensez-vous ?
Ils essaient de mettre la pagaille avec des mensonges. Il n’y a jamais eu de cellule de 93 personnes dans toute l’histoire de la Palestine. Les cellules militaires sont toujours composées de peu de personnes. Ce sont tout simplement les Palestiniens qu’ils ont arrêté ces derniers mois, et ils s’en servent pour monter la Cisjordanie contre le Hamas. L’ennemi qui attaque notre peuple et le torture à Gaza, essaie maintenant de saboter la réconciliation palestinienne en accusant des groupes de préparer des opérations parfois contre l’occupation et parfois contre l’AP.
Ce sont des mensonges et les Palestiniens le savent. Nous avons tous le même but : nous débarrasser de l’occupation israélienne. Dans les rangs palestiniens, nous réglons nos différents par le dialogue, la communication et l’approche politique, jamais autrement.
Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a dit que « le monde arabe est contre le Hamas », et que seuls la Turquie, le Qatar et l’Iran soutiennent le mouvement.
Ceux qui suivent l’offensive en cours voient le large soutien arabe, musulman et mondial dont bénéficient le Hamas, la résistance palestinienne et ses brigades. Nous ne nions pas que certains régimes (que nous ne nommerons pas) soient contre nous, mais tous les peuples sont avec nous ainsi que de nombreux gouvernements, dirigeants et officiels, certains au grand jour, d’autres en secret.
Par contre Netanyahou et l’ennemi sioniste ont peu de gens à leurs côtés et ceux-là nous importent peu. Ce qui est important pour nous c’est de savoir que toute la nation [arabe] est avec nous et qu’elle est fière et heureuse des succès de la résistance. Ce sont les alliés avec l’autre camp, Dieu leur pardonne, qui sont isolés, pas la résistance palestinienne.
Que pensez-vous de la position de la Turquie sur la question palestinienne ?
La position de la Turquie a toujours été spéciale, tant au niveau officiel que populaire. Elle a fait des offres généreuses qui ont été très appréciées des peuples palestiniens, arabes et musulmans et nous n’oublierons jamais les 9 martyrs du Mavi Marmara. Le peuple et les leaders de la Turquie ont pris des initiatives, créé des commissions, influé sur les médias et nous leur en sommes très reconnaissants.
Dans la dernière guerre, malgré la proximité des élections, les dirigeants et le peuple turcs nous ont soutenus politiquement et moralement et nous ont fait parvenir de l’aide humanitaire pendant toute la guerre et plus spécialement pendant les cessez-le-feu humanitaire. Je n’ai jamais perdu le contact avec le premier ministre Recep Tayyip Erdogan (et j’en profite pour le féliciter de sa victoire aux élections présidentielles), ni avec Dr Ahmet Davutoglu, le ministre turc des Affaires Étrangères ; nous avons coordonné nos efforts. Nous éprouvons donc de la gratitude pour le peuple turc et ses dirigeants et nous les remercions tous. Je les salue et je leur dis, à eux et à toutes les nations qui nous ont soutenus, qu’ils seront récompensés par Allah !
Qu’en est-il de votre relation avec le Qatar qu’Israël accuse de soutenir le terrorisme ?
La relation entre le Qatar et le Hamas n’est un secret pour personne. Elle n’est pas nouvelle non plus. Le Hamas entretient des relations avec de nombreux groupes et pays arabes, musulmans et internationaux et nous n’avons pas honte de notre relation avec le Qatar. Nous apprécions beaucoup la position officielle du Qatar, l’appui de son peuple, le courage de ses dirigeants et leur contribution. Le soutien du Qatar ne se limite pas au mouvement du Hamas, il s’étend à tout le peuple palestinien.
L’ancien Emir Hamad bin Khalifa Al-Thani et l’Emir actuel Tamim bin Hamad bin Khalifa ont soutenu nos positions, sont venus à Gaza et ont joué un rôle clé dans la reconstruction de Gaza. Ils ont aussi pris position en faveur des droits des Palestiniens et ils ont sponsorisé de nombreux meetings à Doha entre les forces palestiniennes, le Hamas et le président Abbas, ainsi que le premier sommet de Gaza pendant l’agression 2008-2009.
Tous cela est une source de fierté et d’honneur pour le Qatar et nous devons le remercier et non lui faire des reproches. Le Qatar est fier d’être critiqué par Israël, cela veut dire qu’il est dans le bon camp.
Recevez-vous toujours des roquettes et du soutien d’Iran ?
L’Iran nous a soutenus dans le passé financièrement et militairement, tout le monde le sait. Mais depuis quelques années, notre relation a évolué ; elle n’est pas interrompue mais elle a changé. La situation particulière de Gaza a obligé la résistance palestinienne à rechercher des moyens de s’armer localement et à mettre au point des tactiques militaires créatives qui ont pris le monde par surprise.
Pour certains, la position du Hamas sur la Syrie n’est pas claire ; à quoi cela tient-il ?
Nous ne nous ingérons pas dans les affaires de la Syrie, mais la crise syrienne nous a éloignés de la Syrie. Nous ne nous mêlons pas des affaires des autres. Tout le monde sait que nous sommes toujours du côté du peuple car nous avons de la morale et des principes, mais nous ne prenons pas position dans les crises que ce soit en Égypte, en Syrie ou en Irak. Nous soutenons toujours la liberté et la dignité des peuples selon le droit et la morale.
Si cela permettait d’aboutir à une solution, accepteriez-vous la présence de forces d’observation internationales comme la force intérimaire de la FINUL au Liban ?
Ces forces Internationales ne peuvent intervenir que dans des conflits entre des états indépendants, mais pas quand une nation vit, comme la Palestine, sous occupation. Le camp qui a besoin d’une force internationale pour l’empêcher d’agresser les autres et mettre fin à l’occupation et aux colonies, est l’ennemi sioniste. Quant au peuple palestinien de Cisjordanie et de Gaza, ce dont il a besoin c’est que la communauté internationale le soutienne et parle en sa faveur mais sûrement pas qu’elle le restreigne. Les Palestiniens attendent avec espoir que la communauté internationale les soutienne et qu’elle mette fin aux meurtres et aux vols de l’ennemi sioniste.
Est-il vrai que le Hamas a demandé au Hezbollah d’intervenir et avez-vous l’intention de vous coordonner avec eux dans l’avenir ?
Ce n’est pas vrai du tout ; nous ne leur avons rien demandé. Ce n’est pas la première guerre que nous sommes obligés de faire pour nous défendre contre une agression israélienne. C’est la troisième en moins de 6 ans ; nous nous reposons sur Allah d’abord et ensuite sur nous-mêmes et nous sommes parfaitement conscients de la situation de notre nation ; chaque nation a ses problèmes. En ce qui concerne les autres pays et les autres forces de la nation [Arabe], il y a des choses avec lesquelles nous sommes d’accord et d’autres où nous différons, et le Hezbollah ne fait pas exception.
Au vu des récents développements la guerre risque de se prolonger, le Hamas est-il prêt pour une longue guerre ?
Notre stratégie n’est pas de faire la guerre car les guerres se font entre des États. Nous sommes un mouvement de résistance, mais l’ennemi nous attaque comme si nous étions un état, avec ses avions de guerre, son artillerie, ses forces navales, son uranium enrichi et tout le brutal arsenal qu’il possède. Tout ce que nous pouvons faire est de nous défendre, et nous avons surpris tout le monde en montrant que malgré nos faibles moyens nous sommes capables de nous battre sur la durée pendant les guerres qu’on nous impose, exactement comme nous le faisons dans la résistance.
Nous nous sommes préparés pour lutter contre l’occupant par le moyen de la résistance mais si on nous déclare la guerre, nous nous défendrons sur ce terrain-là aussi. La meilleure façon de formuler les choses est de dire que nous menons un combat de résistance et de libération nationale parce que nous vivons sous occupation. Pour ce qui est de notre préparation à une longue guerre, on peut dire que les Palestiniens se préparent depuis 100 ans à se battre jusqu’au bout pour se défendre et défendre leur terre : comment ceux qui luttent depuis 100 ans pourraient-ils être épuisés par un mois, une année et même plusieurs années de lutte supplémentaire ?
Comment analysez-vous la situation de la région après les changements que nous observons actuellement ?
La situation du monde arabe et musulman en général est très mouvante. Il y a beaucoup à faire et il y a des glissements, des progrès, des régressions, des hauts et des bas comme partout quand il y a des changements stratégiques. Le monde arabe et musulman se cherche et essaie de se frayer un chemin, de se construire un avenir meilleur, mais il y a des obstacles internes et externes. Ces interactions complexes et douloureuses engendrent du chaos mais nous attendons beaucoup de l’évolution stratégique de la région. Nous espérons qu’elle se fera pacifiquement et sans effusion de sang et que la cause palestinienne restera la pierre angulaire de la transformation de la nation arabe.
Croyez-vous que la cause palestinienne soit toujours une priorité arabe ?
Je ne doute pas que dans la conscience collective du monde arabe et musulman, la cause palestinienne demeure une priorité. Les pays arabes ont le droit de se préoccuper de leurs affaires intérieures mais cela ne doit pas les conduire à négliger le principal combat. La preuve que c’est le principal combat c’est que chaque fois que la résistance se bat à Gaza, ou en Cisjordanie contre les colons ou à Jérusalem contre le processus de judéïsation, les Arabes oublient leurs problèmes internes ou locaux pour s’occuper des Palestiniens ou au moins manifester une émotion sincère. Quelques élites politiques ou médiatiques ont des partis pris et se comportent mal, mais c’est une minorité qui ne représente pas l’opinion générale du monde arabe et musulman. Pendant la dernière guerre, nous avons vu les pays arabes soutenir fièrement la résistance palestinienne comme jamais auparavant.
Que pensez-vous de la position arabe officielle sur l’agression de Gaza ?
Il n’y a pas de position arabe officielle uniforme. Il y a ceux qui soutiennent ouvertement le peuple palestinien et la résistance et ceux qui restent silencieux ; et il y a ceux qui se contentent de faire le minimum pendant que d’autres se montrent très secourables. Il y a aussi ceux qui nous ont profondément déçus.
Pour finir, avez-vous un message pour le peuple de Gaza ? Et en avez-vous un pour Israël ?
Voilà ce que je peux dire au peuple de Gaza : Peuple de Gaza votre cause est juste, vous faîtes ce que vous devez faire et, si Dieu le veut, vous serez victorieux. Gaza est la fierté de la nation arabe et le symbole de sa gloire ; Gaza est le fer de lance de la nation arabe qu’elle inspire par son exemple extraordinaire. Nous nous battrons tous ensemble, fiers du courage et de la détermination dont font preuve les Gazaouis, et en particulier les jeunes qui ont rejoint la résistance et se tiennent tous unis derrière elle. Gaza est un modèle équilibré de résistance à l’occupant, son idéologie est modérée et sa politique est ouverte sur le reste du monde. C’est tout à votre honneur.
Voilà ce que je dis aux Israéliens : Vos dirigeants vous mènent à la destruction. La force brutale des armes ne changera pas l’histoire et ne transformera pas une mauvaise cause en juste cause ni ne vous permettra de vaincre ceux qui ont une juste cause. Le peuple palestinien tient à sa terre, il se défendra et vous finirez par être obligés de lever le siège et de renoncer à l’occupation et aux colonies. Tant que vous refusez de le faire, vous mettez votre sécurité en danger et vous vous gâchez la vie. Vos leaders vous trompent en vous laissant croire qu’ils vont réussir à briser la volonté d’un peuple libre comme les Palestiniens. C’est une chose impossible.
22 août 2014 - Middle East Monitor - Vous pouvez consulter cet article à :
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Traduction : Info-Palestine.eu - Dominique Muselet