mercredi 28 avril 2010

La Jordanie rassemble ses forces pour un possible afflux de plus de 50 000 Palestiniens

Ecrit par The National / trad : Monique Poupon
27/04/2010
AMMAN // La Jordanie est très inquiète car un ordre militaire Israélien récent facilitant la déportation de milliers de Palestiniens de Cisjordanie pourrait mener à une vague d'immigration forcée au royaume.
Les politiciens et analystes Jordaniens estiment que près de 50 000 Palestiniens pourraient être déportés ici dans l'éveil de la décision militaire d'Israël, qui a pris effet le 13 avril, que quiconque attrapé en Cisjordanie sans un permis Israélien pourrait faire face à une expulsion dans les jours à venir ou être condamnés à plus de 7 ans de prison.
Malgré des assurance d'Israël que la décision vise seulement les étrangers, la mesure, un amendement d'une décision de 1969, est ouverte à l'interprétation. Les nouvelles règles permettent l'expulsion dans les 3 jours de quiconque sans un permis valide et élèvent la peine de prison maximale pour transgression à sept ans. Les ordres ne stipulent pas ce qu'est un permis valide, et l'appellation est tellement vague, que les organisations des Droits de l'Homme ont dit qu'ils pourraient être utilisés contre n'importe qui dans la Cisjordanie occupée.
"Si le gouvernement d'extrême-droite Israélien réussit à mettre en place sa décision d'expulsion raciste, le peuple Palestinien vivant sur sa terre natale fera face au troisième déplacement le plus large et le plus grave après 1948 et 1967", a écrit Oraib Rantawi, un écrivain politique avec le quotidien Addustour. "Cette décision aura l'effet d'une étincelle qui embrasera un champ entier pas seulement en Palestine, mais aussi dans les pays qui sont supposés recevoir ces réfugiés", a-t-il ajouté.
La Jordanie a à l'origine ouvert ses portes aux réfugiés Palestiniens, qui se sont engouffrés en deux vagues au réveil des guerres Arabo-Israéliennes de 1948 et de 1967. Près de la moitié de la population de 6 millions de Jordanie est d'origine Palestinienne.
Entre 1950 et 1967, Amman a contrôlé la Cisjordanie, mais en 1988 il a coupé ses liens légaux et administratifs avec le territoire pour permettre à l'Organisation de Libération de la Palestine d'agir comm le seul et légitime représentant des Palestiniens.
La Jordanie ne veut pas servir comme une terre d'accueil alternative aux Palestiniens, que les politiciens de droite en Israël ont recommandée depuis des années. Aussi, il y a des peurs qu'une autre vague d'immigrants menacerait jusqu'à bouleverser la balance démographique du royaume et rendre les Jordaniens de la banque de l'est de la rivière comme une minorité dans le pays.
"La raison pour laquelle la Jordanie est anxieuse à propos de cette mesure est parce que Amman est de plus en plus convaincu qu'Israël travaille plutôt activement à raviver le scénario de la terre d'accueil alternative, et au minimum poursuit ses politiques vis-à-vis de la Cisjordanie qui ont un momentum inexorable envers un tel objectif", a dit Moiun Rabbani, un important analyste du Moyen-Orient basé à Amman.
La composition de l'actuel gouvernement Israélien,en combinaison avec l'effondrement effectif de la légitimité du Président de l'Autorité Palestinienne Mahmoud Abbas, s'ajoute à l'anxiété d'Amman, a-t-il dit.
"Depuis que Abbas est venu au bureau, vous n'avez plus de direction Palestinienne dont la légitimité y est investie, et dont provient au moins le rejet de l'option Jordanienne", a dit M.Rabbani.
Le Hamas a aussi rejeté l'option d'une terre d'accueil en Jordanie. Le leader du groupe Khaled Mashaal a été cité par le journal Dostour en octobre comme disant que "politiquement, la Palestine est la Palestine et la Jordanie est la Jordanie".
La décision d'Israël vient à un moment où les liens entre la Jordanie et ses voisins Juifs sont plus froids que jamais. Le Ministre d'Etat pour les affaires médiatiques, Nabil Sharif, a dit aux journalistes mercredi que la Jordanie ne permettra pas les autorités Israéliennes de déporter les Palestiniens de la Cisjordanie ou de Jérusalem Est vers le royaume.
"La Jordanie réserve tous les choix diplomatiques, politiques et légaux en faisant affaire avec cette décision que nous considérons comme nulle et non avenue car elle a été diffusée par une autorité d'occupation", a-t-il dit.
La gouvernement a ce mois convoqué l'ambassadeur Israélien en Jordanie, Davni Nevo, pour protester contre la décision, selon Petra, l'agence de presse gouvernementale.
Quelques politiciens ont suggéré que la Jordanie ne devrait pas vraiment être inquiétée à propos des déportations.
"La décision ne devrait pas nous affecter car nous sommes un état souverain", a dit Fayez Tarawneh, un sénateur et un ancien Premier Ministre. "Israël ne devrait pas nous effrayer et toutes les décisions qu'il fait ne sont pas la fin du monde. Nous pouvons s"y confronter et nous pouvons prendre des mesures qui protègent notre souveraineté", a-t-il dit.
Pour l'instant, quelques uns arguent que la Jordanie pourrait avoir recours à la fermeture de ses frontières pour empêcher Israël de déporter des Palestiniens au pays.
"Nous pouvons être très stricts dans la surveillance de nos points d'entrée et de sortie", a dit Marwan Dudin, un politicien et un sénateur. "[Ce sont] des mesures unilatérales illégales Israéliennes, qui actuellement sont en complète contradiction avec les lois internationales et tous les accords de Genève après la Seconde Guerre Mondiale."
Source : The National, 26 avril 2010, http://www.thenational.ae/apps/pbcs.dll/article?AID=/20100426/FOREIGN/704259928/1002
http://french.pnn.ps/index.php?option=com_content&task=view&id=4737

Relance du processus de paix au proche-Orient : Ban Ki-moon appuie les Etats-Unis

Edition du 28 avril 2010
Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a réitéré hier son soutien aux efforts américains en vue de relancer les pourparlers de paix indirects entre Israéliens et Palestiniens, dans une conversation téléphonique avec l’émissaire américain au Proche-Orient. Cet entretien entre M. Ban et George Mitchell a eu lieu lundi après-midi, a-t-on appris auprès du bureau de presse de l’ONU. Les deux hommes ont discuté des « efforts américains continus pour lancer des pourparlers israélo-palestiniennes de proximité, et de la situation à Ghaza », selon un communiqué. M. Ban a remercié l’émissaire américain pour « ses efforts déterminés et a réitéré le soutien de l’ONU ».
Lors d’entretiens ce week-end au Proche-Orient avec les dirigeants israéliens et palestiniens, qu’il a qualifiés de « productifs et positifs », M. Mitchell a invité le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, à se rendre en mai aux Etats-Unis pour rencontrer le président américain, Barack Obama. De son côté, à l’issue de sa rencontre avec M. Mitchell dimanche, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a dit espérer savoir « dans les prochains jours » si le processus de paix avec les Palestiniens est « en route ».
Devant l’impossibilité de relancer des négociations de paix directes interrompues depuis la fin de 2008, les Etats-Unis avaient obtenu des Palestiniens et des Israéliens de participer à des pourparlers indirects par l’intermédiaire de M. Mitchell. Mais ces pourparlers, dits de « proximité », n’ont pas démarré en raison de l’annonce au même moment d’un projet immobilier de colonisation juive à Jérusalem-Est annexée. Le quotidien israélien Haaretz affirme qu’ils pourraient reprendre dès la mi-mai.
Par R. I.
http://www.elwatan.com/Relance-du-processus-de-paix-au

Ouverture à Beyrouth de la 84ème conférence du boycottage d'Israël avec la participation de la Syrie

27 Avr 2010
Beyrouth/ Les travaux de la 84ème conférence des officiers de liaison des bureaux régionaux du boycottage d'Israël ont commencé aujourd'hui à Beyrouth avec la participation d'une délégation syrienne.
Le ministre libanais de l'Economie et du Commerce, M. Mohamad al-Safadi, a affirmé à la séance d'ouverture la nécessité d'interdire toute infiltration israélienne dans nos sociétés, mettant en garde contre l'infiltration d'Israël dans notre économie à travers la falsification et la fraude, appelant les pays arabes engagés au boycottage à intensifier les mesures dans l'application des décisions et des législations.
Il a réaffirmé l'engagement du Liban à la réactivation du boycottage arabe d'Israël pour l'encercler économiquement et l'obliger à s'engager aux résolutions de la légalité internationale.
Pour sa part, M. Mohamad Soubeih, sous-secrétaire général de la Ligue arabe pour les Affaires de la Palestine et des territoires arabes occupés, a souligné l'importance du boycottage qui joue un rôle efficace et important dans l'affrontement du racisme et de l'agression israélienne dans le monde arabe.
Raghda Bittar
http://www.sana.sy/fra/55/2010/04/27/285290.htm

Un décret palestinien bannit les produits des colonies juives

27/04/2010  
Le président palestinien Mahmoud Abbas a signé un décret interdisant la vente et le négoce des produits fabriqués dans les colonies juives en Cisjordanie occupée, a annoncé mardi un de ses conseillers. 
"Cette loi découle du fait que les colonies sont des métastases dans le corps de la Palestine qui attaquent le tissu, la terre et le destin du peuple palestinien", a affirmé dans un communiqué Hassan al-Aouri.  
"Pour cette raison, nous devons lutter contre ces colonies avec tous les moyens à notre disposition", a ajouté le conseiller du président Abbas.
M. Aouri a précisé que toute personne reconnue coupable de se livrer au négoce de produits issus des colonies serait passible de deux à cinq années de prison et 16.000 euros d'amende. 
Cette décision intervient sous la forme d'un décret présidentiel car le Parlement palestinien s'est très rarement réuni depuis la victoire du mouvement Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza, aux dernières élections législatives de 2006.
Ce décret vient couronner plusieurs mois d'une intense campagne de boycottage des produits des colonies juives, marquée par des opérations médiatisées de destruction des marchandises saisies.
http://www.almanar.com.lb/NewsSite/NewsDetails.aspx?id=135275&language=fr

«Maariv»: les dirigeants israéliens ont raté l’occasion de paix avec Damas !

27/04/2010  
Selon le quotidien israélien  "Maariv", les chefs de gouvernement  israéliens ont raté l’occasion de signer un accord de paix avec la Syrie, malgré leur promesse de se retirer du plateau du Golan occupé.
Uri Chejia, ex- président de l'équipe de négociation dans les pourparlers avec la Syrie, affirme à Maariv : «tous les chefs de gouvernements cherchent à dissimuler les faits, que ce soit  Yitzhak Shamir ou Yitzhak Rabin ou Shimon Peres ou Ehud Barak ou Ehud Olmert,  tous sont d'accord sur le principe de l'accord qui inclut un retrait complet du Golan jusqu’aux  frontières de 1967, sauf que tous se sont rétractés à la dernière minute. "  
Toujours selon cette source, «Barak a raté la possibilité de conclure un accord avec le président  Hafez al-Assad, à l’époque  du président américain Bill Clinton, un accord qui aura évité à Israël toutes les guerres de la décennie écoulée et modifier le statut d’Israël dans la région de manière fondamentale."  
Ce fut la dernière occasion de paix qui a eu lieu directement entre  « Israël » et la Syrie, une occasion où les points de désaccord ont été clairement définis entre les deux parties, l'offre de Barak consistait à se retirer de 99 pour cent du plateau du Golan accompagnée d’une indemnisation pour les terres qui restent sous occupation israélienne, selon Maariv!  
L’offre israélienne consistait à  garder une bande frontalière de 500 mètres qui borde le lac de la Jordanie et une autre bande frontalière de quatre-vingts mètres sur la rive orientale du lac de Tibériade, mais Barak s’est rétracté à la dernière minute pour changer les clauses de l’accord, poussant ainsi le président Assad à affirmer que l'entité sioniste ne veut pas la paix, ajoute le quotidien.
Depuis cette date, aucune négociation n’a eu lieu entre les deux pays à titre officiel.  
Les premières séries de négociations entre les  parties concernées  ont commencé à  la Conférence de Madrid pour la paix au Moyen-Orient en Octobre 1992, sous les auspices des Etats-Unis et de la Russie après la fin de la seconde guerre du Golfe. 

Hariri: Israël cherche à justifier une nouvelle guerre contre le Liban

27/04/2010  
"Israël cherche à justifier une nouvelle guerre contre le Liban en lançant une campagne au sujet des missiles Scud que possèderait le Hezbollah", a affirmé le Premier ministre libanais Saad Hariri dans une interview à un journal du Qatar à paraître jeudi.
"Nous rejetons les allégations et les menaces d'Israël. Il tente de justifier une guerre contre le Liban qu'il pourrait lancer au moment de son choix", a déclaré Hariri dans une interview au quotidien Al Watan dont l'AFP a obtenu des extraits.
"Quelles sont les preuves d'Israël sur la détention par le Hezbollah de tels missiles, alors qu'il possède lui-même l'arme nucléaire?", s'est-il demandé.  
Il a affirmé refuser "de demander au Hezbollah de démentir sa possession de tels missiles", ajoutant qu'il ne voulait pas que le Liban "se place en position d'accusé et donner à Israël le droit de nous lancer des accusations".

Yediot Ahronot:"Israël inquiète des manœuvre militaires commune syro-turques"

27/04/2010  
Selon le quotidien israélien Yedioth Ahronoth" Israël  suit avec préoccupation les manœuvres militaires  syro- turque qui ont lieu à la frontière entre les deux pays".  
Selon le quotidien, « Israël est inquiète de la consolidation des relations entre la Syrie et la Turquie, car cette consolidation a apparemment évolué vers une coopération militaire réelle, incluant la fourniture d'informations à la Syrie sans compter la technologie acquise par la Turquie en provenance d'Israël ».  
Yediot Aharonot note que  ces manœuvres militaires communes indiquent que les relations entre les deux pays continueront à se consolider, voire qu’elles n’ont jamais été aussi  bonnes au cours des vingt dernières années.  
Le quotidien souligne  que "les deux pays, la Syrie et la Turquie, ont déjà supprimé les visas d'entrée pour leurs citoyens". Bien qu'il n'y ait aucune indication sur le transfert de technologie en provenance de la Turquie vers la Syrie, le ministre de la Guerre israélien, Ehud Barak, en visite aux États-Unis, compte soulever cette question lors de ses entretiens à Washington.  
Toujours selon le quotidien,  les manœuvres sont destinées à renforcer la coopération entre les forces terrestres syriennes et les forces terrestres  turques, notant que les forces  aériennes n'ont pas participé à ces exercices, faisant allusion aux  drones israéliens que la Turquie a récemment reçus.  « L'intérêt de la Turquie dans le renforcement de la coopération avec l'armée syrienne, est  d’empêcher les infiltrations tout le long de la frontière syro - turque, sachant que les membres du (PKK) sont non seulement à la frontière irakienne, mais aussi à  la frontière syrienne", ajoute le quotidien.. 
Rappelons, que le quartier général de commandement de l'armée turque a fait état de la tenue, le mardi 27 avril, d'une manœuvre commune entre la Turquie et la Syrie. Les unités frontalières des forces terrestres des deux pays participeront à ces manœuvres : ces exercices militaires dureront trois jours.

« Jcall » appelle à la raison : quelle raison ?

mardi 27 avril 2010 - 14h:20
Bureau national de l’Union Juive Française pour la Paix
La politique intransigeante du gouvernement Netanyahou, qui, en poursuivant la judaïsation de Jérusalem, va jusqu’à narguer le gouvernement Obama, ne peut que susciter des protestations dans les grandes communautés juives du monde occidental, y compris au coeur des communautés organisées.
Ainsi aux USA, un groupe de pression nommé « J Street » s’est fixé comme horizon de mettre en oeuvre des conceptions plus proches de celles d’Obama que de celles de Netanyahou.
Dans cet état d’esprit, il a été lancé au niveau européen un appel « Jcall », dont les initiateurs en France sont diverses personnalités telles que Daniel Cohn Bendit, Bernard Henry Lévy ou Alain Finkielkraut.
Cet appel dénonçant la colonisation ininterrompue de la Cisjordanie, il ébranle le monolithisme arrogant du CRIF (Conseil Représentatif des Institutions Juives de France), courroie de transmission de la politique israélienne, et suscite des remous dans la population juive, ce qui ouvre la voie à des remises en cause que nous espérons de plus en plus profondes.
Toutefois, l’Union Juive Française pour la paix ne peut apporter sa signature à ce texte ni le soutenir de quelque façon que ce soit.
En effet, il se présente clairement comme une façon de faire accepter au monde un « État juif et démocratique » dont les Juifs du monde entier serait par définition solidaires, un État démocratique pour les Juifs mais Juif au regard des Palestiniens.
Les Palestiniens sont les grands absents de ce texte, Gaza n’y existe pas, le droit des réfugiés n’y existe pas, le droit de tous les habitants d’Israël à une citoyenneté complète n’y existe pas. Pire, le texte estime que la décision finale n’appartient qu’aux Israéliens, ne donnant aucune voix au chapitre aux palestiniens.
Car ses rédacteurs l’écrivent clairement, ce qui les guide c’est sauver l’existence et la sécurité de l’État d’Israël, c’est la crainte d’un processus de délégitimation de cet État, en dehors de toute référence au droit international.
Pour l’UJFP, le peuple israélien ne peut espérer une paix durable qu’en acceptant une solution faisant droit aux revendications légitimes du peuple palestinien. Le rôle des Juifs dans le monde n’est pas d’entretenir le peuple israélien dans l’idée suicidaire que sa mission serait d’établir entre Méditerranée et Jourdain un État juif refuge exempté de toute obligation de respect des règles du droit international et de simple humanité à l’égard d’un peuple qu’il continue d’ignorer.
26 avril 2010 - Source :
http://www.ujfp.org/modules/news/ar...

Al-Khalil : mort d’un résistant

mardi 27 avril 2010 - 06h:44
Brigades Ezzedeene al-Qassam
Les Brigades Al Qassam, l’aile militaire du mouvement Hamas, sont en deuil après la mort ce lundi 26 avril du dirigeant Ali Sweiti, du village de Beit Awa près de la ville de al-Khalil [Hebron] en Cisjordanie.
(JPG)
Ali Sweiti a été défiguré et énucléé après avoir été tué dans la destruction de sa maison par des explosifs déposés par les troupes israéliennes d’occupation
Le combattant Ali Sweiti est tombé en martyr ce lundi matin, en se défendant contre les forces sionistes d’occupation qui avaient envahi le village de Beit Awwa avec le soutien d’un grand nombre de véhicules militaires et de bulldozers.
Les yeux d’Ali ont été brutalement arrachés et son visage a été défiguré après qu’il ait été lâchement assassiné par les occupants sionistes.
Le martyr a refusé de se rendre et a voulu se défendre ainsi que défendre sa maison jusqu’à ce qu’il succombe, après une vie brillante consacrée au djihad contre l’ennemi sioniste.
Les Brigades ont confirmé dans un communiqué militaire publié le lundi 26 avril 2010, que le moudjahid Ali Sweiti, âgée de 45 ans, du village de Beit Awwa près de la ville d’Al-Khalil, a été martyrisé alors qu’il défendait sa maison contre l’agression sioniste.
Le communiqué relève que le moudjahid est tombé en martyr après une longue route de djihad et de sacrifice pour l’amour de la bien-aimée Palestine.

Les troupes israéliennes assassinent un combattant du Hamas
Al Jazeera (extraits)
Les troupes israéliennes ont assassiné un commandant du Hamas en Cisjordanie occupée après avoir détruit la maison appartenant à un de ses parents.
Ali Sweiti, membre des Brigades Izz al-Din al-Qassam, la branche armée du Hamas, a été assassiné ce lundi dans la ville de Beit Awwa, selon des sources palestiniennes et israéliennes.
Un premier communiqué des Brigades al-Qassam lundi matin déclarait que les troupes israéliennes avaient fait exploser l’extérieur de la maison et que Ali Sweiti était resté à l’intérieur.
Des témoins ont confirmé plus tard avoir vu les soldats israéliens retirer le corps des décombres de la maison démolie.
Le Hamas a fermement condamné l’assassinat, en qualifiant l’opération israélienne de crime.
« L’assassinat de ce commandant d’Al-Qassam est un crime dangereux, qui survient dans le contexte de la détermination de l’occupation à d’éliminer les forces de la résistance, et en particulier les Brigades al-Qassam de Cisjordanie », a déclaré Sami Abou Zouhri, porte-parole du Hamas, mouvement de la résistance islamique.
27 avril 2010 - Brigades Ezzedeene al-Qassam - Vous pouvez consulter ce communiqué à :
http://www.qassam.ps/news-2740-EQB_...
Traduction : Info-Palestine.net

Tu écris avec quelle main ?

mercredi 28 avril 2010 - 06h:32
Ramzy Baroud
Extrait du livre "Mon père était un combattant de la liberté, l’histoire de Gaza telle qu’on ne vous l’a jamais racontée"
(JPG)
Ramzy Baroud
Tu écris avec quelle main ?
Dans notre camp de réfugiés, les écoles étaient fermées pendant de longues périodes tout comme les autres écoles de la bande de Gaza. Un matin d’une de ces journées sans école, mes frères et moi faisions la grasse matinée. Ma mère s’apprêtait à regarder une rediffusion matinale de “MacGyver”, une série US qui passait à la télévision jordanienne. Parfois, elle me demandait de lire les sous-titres, mais ce matin-là, elle se contenterait de regarder MacGyver transformer des événements quotidiens banals en prouesses impressionnantes qui stupéfiaient ses adversaires, en se passant de mes commentaires. Mon père repérait la chaîne pendant que ma mère partait préparer le thé.
Brusquement, j’ai été réveillé par une grosse botte appuyée contre mon visage. Mes frères aînés étaient particulièrement casse-pieds, mais mettre leur pied sur mon visage pendant que je dormais aurait été trop cruel, même pour eux. En me réveillant, je me suis trouvé entouré d’une foule de soldats qui avaient envahi la maison. Ils avaient poussé la grande porte, étaient entrés silencieusement et s’étaient frayés un chemin jusqu’à la chambre à coucher principale où mes frères et moi étions endormis. Anwar avait le sommeil lourd et il ne s’est réveillé que lorsque deux soldats ont commencé à le bourrer de coups de pied et à s’en prendre à son matelas.
Ma mère est arrivée en courant de la cuisine, pensant que le chahut venait d’une bagarre entre ses cinq fils, et elle est tombée sur une unité de l’armée israélienne passant les menottes à ses enfants qu’ils traînaient vers la rue. La scène était courante. Les soldats envahissaient souvent les maisons et cassaient les bras et les jambes des hommes et des garçons de manière à envoyer un avertissement sévère aux autres habitants du voisinage pour que ceux-ci comprennent que le même sort leur serait réservé s’ils poursuivaient leur intifada.
Mon père parlait un bon hébreu ; il l’avait appris pendant les années où il avait fait des affaires en Israël. Ma mère ne le parlait pas du tout, mais même si elle avait connu la langue, elle n’aurait pas été capable d’articuler la moindre phrase. Après un moment de silence, elle a poussé un cri et les a interpellés : « Je t’en supplie, soldat. Mes fils dormaient. Ils n’ont rien fait de mal. Je te baise la main, ne leur casse pas le bras. Je t’en supplie, qu’Allah te rende à ta famille sain et sauf. Que dirait ta mère si quelqu’un venait casser les bras de ses enfants ? Ô Allah, viens à mon secours. Mes enfants sont la seule chose que j’ai dans cette vie. Ô Allah, j’étais orpheline et j’ai grandi dans la pauvreté et je ne mérite pas cela ».
Au début, les soldats n’ont pas prêté attention aux supplications de ma mère et lui ont simplement répliqué : « Ferme-la et rentre », mais ses pleurs ont alerté les femmes du voisinage qui servaient de première ligne de défense dans de telles circonstances. Celles-ci se sont rassemblées devant leur maison en hurlant et en criant alors que les soldats nous alignaient contre le mur et apportaient leurs battes. Les soldats avaient pour habitude de demander à celui qui avait été désigné pour un tabassage : « Tu écris avec quelle main ? » et lui cassaient ce bras-là d’un coup de batte, puis ils cassaient l’autre bras et ensuite les jambes.
Quand le soldat a posé l’horrible question à un de mes frères, les supplications de ma mère se sont transformées en cris inintelligibles ; elle est tombée à terre et elle serrait les jambes du soldat comme dans un étau. Le soldat essayait de se dégager et deux autres sont venus à sa rescousse. Ils frappaient la frêle femme dans la poitrine avec la crosse de leur mitraillette tandis que mon père s’interposait entre le soldat en colère et ma mère désespérée.
Encouragées par la violence du spectacle, d’autant plus que ma mère semblait se noyer dans le flot de sang s’écoulant de sa bouche, les femmes du voisinage se sont rapprochées en jetant des pierres et du sable sur les soldats. Ce qui devait être un tabassage ordonné de plusieurs garçons s’est transformé en une scène chaotique dans laquelle les femmes bravaient les fusils et le gaz lacrymogène et les insultes lancées par les soldats israéliens, lesquels ont finalement battu en retraite dans leurs véhicules militaires et ont quitté la zone.
Grâce à ma mère, nos os sont restés intacts ce jour-là, mais elle en paya le prix. Elle était couverte de coups et saignait. Sa poitrine était meurtrie et elle avait plusieurs côtes cassées. On l’a emmenée d’urgence à un hôpital local et elle est restée immobilisée pendant plusieurs jours. Sa santé se détériorait au grand étonnement des médecins de l’hôpital Ahli qui espéraient qu’elle finirait par se remettre. Quelques jours plus tard, les médecins ont découvert que ma mère avait un myélome multiple. Apparemment, elle était malade depuis un certain temps, mais sa maladie avait été exacerbée par la violence de l’affrontement, ce qui n’augurait pas bien de la suite.
Elle a alors annoncé à la famille qu’elle souhaitait mourir à la maison car il n’y avait rien que les hôpitaux locaux, sous-équipés, puissent faire pour elle. Mon père ne voulait même pas en entendre parler. Mais comment soigner une malade atteinte de cancer qui a des côtes cassées, sans assurance-maladie, avec peu d’argent, dans une zone paralysée par les grèves, les couvre-feux et la violence quotidienne ?
Odyssée
Mon père a utilisé ce qui restait des économies de la famille pour soigner la maladie agressive de ma mère. Il a loué un taxi qui les accompagnait dans les dispensaires, les hôpitaux et les pharmacies. Les jours où on annonçait une grève générale, ils devaient marcher parfois pendant des heures. Ils étaient fréquemment absents, et ils rentraient épuisés. Ma mère se jetait sur son lit et mon père restait assis pendant de longues périodes entre quintes de toux et larmes.
Mais ma mère s’est encore affaiblie et avec le temps elle ne pouvait pas bouger sans de terribles douleurs. Mes parents ont décidé qu’ils ne pouvaient plus nous laisser seuls dans notre quartier qui était devenu très dangereux. Ils nous ont donc envoyés vers des endroits « sûrs » : la maison de parents ou d’amis, et à un moment, dans une petite hutte au milieu d’un verger sans eau courante, sans électricité, où nous vivions dans la peur continue d’être découverts et peut-être tués par des soldats israéliens.
Mes deux grands frères sont partis chez des amis, près de Gaza-Ville, tandis que moi-même et mes deux jeunes frères restions dans la hutte du verger à Gaza. Ma mère a été hospitalisée en ville et mon père partageait son temps entre elle et nous. Quand il arrivait, chargé de sacs de pains, de pommes, de bananes et d’eau, nous courions à sa rencontre pour le saluer. Les nouvelles étaient de plus en plus mauvaises. « Le sort de votre mère est entre les mains de Dieu », répétait-il en guise de pronostic médical. Il a finalement décidé de l’emmener en Égypte pour la faire soigner à l’hôpital Palestine au Caire. Zarefah a refusé ; elle a dit qu’elle préférait mourir dans sa maison, dans le camp de réfugiés. Mais lui insistait : il restait de l’espoir et il ne renoncerait jamais, jusqu’à son dernier souffle. Ils sont partis en Égypte avec mes jeunes frères. Mes frères aînés et moi avons été logés dans une petite chambre sur le toit d’un bâtiment à Deir Al Balah. Nous n’avions pas de téléphone et bientôt nous n’avions plus d’argent. Deux mois plus tard mes parents sont revenus.
La voiture dans la rue
J’ai été réveillé par un ami qui m’a dit d’une voix sombre que mes parents étaient rentrés. Il allait en dire davantage, mais je ne lui en ai pas laissé l’occasion ; j’ai rejeté la couverture et j’ai couru pour leur faire des signes depuis le toit. Mon père recevait l’accolade des voisins devant un pick-up. À l’intérieur il y avait un cercueil enveloppé dans le drapeau palestinien. C’était ma mère. Mon père a bientôt monté les escaliers. Il nous a serrés dans ses bras et nous pleurions tous. Il m’a remis un petit sac en plastique rempli de babioles que ma mère avait achetées pour moi en Égypte. « Elle vous envoie son amour et beaucoup de baisers », a dit mon père. J’ai caché ses cadeaux sous mon matelas et j’ai rejoint les autres dans le camp de réfugiés pour l’enterrer.
Nusseirat était sous couvre-feu et l’armée israélienne a autorisé l’enterrement à condition que seule la famille immédiate y assiste sous la surveillance des soldats israéliens. Nous sommes arrivés au cimetière chargés du cercueil et avons bientôt été rejoints par Mariam, la mère de Zarefah, qui est arrivée en courant en appelant le nom de sa fille. Nous avons commencé à creuser, mais les voisins qui guettaient par la fenêtre ont rapidement compris que Zarefah était morte et que nous étions en train de l’enterrer. Ma mère était très aimée dans le voisinage, particulièrement par les femmes âgées du camp qu’elle traitait avec une extrême gentillesse. « Allahou Akbar” a lancé une voix venant d’une des maisons des réfugiés. « Oum Anwar est morte », a crié une autre.
En quelques minutes, des cris de « Dieu est grand » ont résonné dans tout le camp. Des gens arrivaient de partout portant le drapeau palestinien ; des femmes, des enfants, des vieux et des vieilles, et des jeunes, descendaient tous vers le cimetière. Les réfugiés étaient indignés de ce qu’une pauvre femme doive être enterrée selon les instructions des militaires et était suivie, même jusqu’à la tombe, par les yeux des occupants, leurs fusils, leurs tanks et un hélicoptère militaire survolant la scène. Des jeunes ont commencé à lancer des pierres et les soldats ont riposté en tirant des balles et des gaz lacrymogènes. Mais les gens n’allaient pas se disperser facilement cette fois-ci. Des milliers d’entre eux ont fait en sorte que Zarefah quitte la terre et entre au paradis en compagnie de ses amis, traitée comme une martyre devrait être traitée. Alors que l’ambulance emmenait les blessés vers le dispensaire local, Zarefah a été descendue en terre parmi les chants et les versets coraniques récités en masse. Les cris de « Allahou Akbar » se mêlaient aux gémissements et aux prières de la foule, le son des bombes, les gaz lacrymogènes et l’hélicoptère qui nous survolait. À sa mort ma mère avait 42 ans.
Source : Which Hand Do You Write With ? Extrait du chapitre 10 (pp. 142-145) du livre de Ramzy Baroud "My Father Was A Freedom Fighter, Gaza’s Untold Story",publié chez PlutoPress
Traduit par Anne-Marie Goossens. Édité par Fausto Giudice
http://info-palestine.net/article.php3?id_article=8611

Les USA peuvent-ils battre Israël à son propre jeu ?

mercredi 28 avril 2010 - 06h:18
Jeff Gates
Personne n’aime être pris pour un imbécile. Pourtant, c’est ainsi qu’Israël traite tous ceux qui se lient d’amitié avec lui.
(JPG) Les Américains pourraient maintenant apercevoir la lumière au bout du long tunnel noir - encore faut-il qu’ils regardent.
Nous sommes entrés dans ce tunnel en 1948, quand une enclave de fanatiques religieux a persuadé le Président Harry Truman de les présenter comme un « Etat » méritant reconnaissance, aide et protection.
Nous avons été prévenus de ne pas le faire.
Ces extrémistes venaient juste d’infliger aux Palestiniens un nettoyage ethnique qui rivalisait dans sa sauvagerie avec les violences fascistes des groupes ethniques durant la Deuxième Guerre mondiale. En décembre 1948, Albert Einstein et 27 autres juifs inquiets nous ont exhortés à « ne pas soutenir cette nouvelle manifestation du fascisme. »
Nous n’avons pas su tenir compte de cette mise en garde et cela nous a entraînés dans le bourbier dans lequel nous sommes aujourd’hui.
Einstein et ses collègues avaient prévu que l’objectif serait un « Etat dominateur » pour ce « parti terroriste » qui a porté Israël au-dessus de tout, à l’exception de quelques années sur les 62 depuis la décision fatidique de Truman.
L’actuelle coalition du parti Likoud se range parmi les pires dans la constance de la duplicité et de la manipulation flagrante à l’égard de son fidèle allié, le peuple américain. Par ce lien infrangible avec cette enclave de violences, les USA passent pour des coupables par association et deviennent une cible pour toutes ses victimes.
Dès le début, le mensonge fut le fondement sur lequel se construisit cette malheureuse alliance. Pour trahir, on doit être entre amis. Pour escroquer, on doit d’abord avoir créé une relation de confiance. C’est en cela que réside la base de la « relation spéciale » à travers laquelle Tel-Aviv a suivi, malgré nous, son agenda expansionniste.
Tromper ainsi sans vergogne requiert une capacité pour ce que les spécialistes de la sécurité nationale connaissent sous le nom de théorie des jeux. En 2005, le mathématicien israélien, et spécialiste de la théorie des jeux, Robert J. Aumann, a reçu le Prix Nobel d’Economie. Cofondateur du Centre pour la rationalité à l’université hébraïque, ce résident de Jérusalem a reconnu franchement, « l’ensemble de l’école de la pensée que nous avons développée ici en Israël » a fait « d’Israël l’autorité dirigeante dans ce domaine ». Il a raison.
Les stratèges israéliens déploient des modèles mathématiques pour anticiper les réactions aux provocations et aux crises organisées et orchestrées par eux. Par l’application des algorithmes de la théorie des jeux, ces réactions (et les réactions aux réactions) et les comportements deviennent prévisibles - dans une fourchette acceptable de probabilité.
Alors que l’avenir n’est jamais certain, les effets d’une provocation bien préparée deviennent « probabilistes ». Cette combinaison duplicité/expertise de la théorie des jeux fait d’Israël un partenaire dangereux et purement et simplement un imposteur, quand il est présenté comme un partenaire crédible pour la paix au Moyen-Orient.
Pour les planificateurs de guerres de la théorie des jeux, la paix n’est pas l’essentiel. Pour l’agent provocateur qui poursuit un programme voilé, l’objectif c’est la réaction attendue. Aumann exerce son métier non pas au Centre pour la moralité, la justice ou l’équité, mais au Centre pour la rationalité. La paix serait un obstacle à l’extension pour le Grand Israël, un résultat irrationnel à éviter, à tout prix.
Faire la guerre en passant par la duplicité
Du point de vue de la théorie des jeux, les violences sur les Palestiniens n’ont que peu à voir avec les Palestiniens. Du point de vue israélien, les mauvais traitements infligés relèvent tous du choix pour la meilleure façon de provoquer chez eux des réactions pouvant être anticipées - dans une plage acceptable de probabilité. Pour ceux qui se considèrent comme des Elus et au-dessus des lois, infliger de tels sévices est un droit qui leur est donné par Dieu. Se comporter autrement serait irrationnel.
Les provocations bien planifiées furent longtemps la compétence de base de Tel-Aviv. Pour un agent provocateur qualifié, une réaction attendue peut devenir une arme puissante dans son arsenal du provocateur. En réaction à des assassinats en masse sur le sol américain, même un théoricien des jeux moyennement compétent pouvait prévoir que les USA enverraient leurs militaires pour se venger de l’agression.
Avec une intelligence affectée, mais « arrêtée » autour d’un objectif programmé, un algorithme de la théorie des jeux pouvait prévoir que notre armée allait être expédiée pour envahir l’Iraq, pays qui n’avait joué aucun rôle dans l’agression. C’est en cela que réside la trahison par la théorie des jeux, une trahison ancrée au plus profond de cette relation fourbe.
Heureusement, notre appareil de sécurité nationale a compris aujourd’hui le « comment » de cette trahison non transparente. Qu’il y ait une source commune à cette trahison provoque une préoccupation endémique dans la haute hiérarchie militaire. Israël et proisraéliens ont bien été confirmés comme étant ceux qui avaient arrêté les renseignements qui nous ont lancés dans la guerre sur des prétextes fallacieux.
Ceux qui « savent », maintenant, se rendent compte que la reconnaissance par Truman de cette enclave entrait dans une supercherie qui allait s’étaler sur plusieurs décennies, et toujours en cours actuellement quand Israël cherche à nous persuader d’aller en Iran et même au Pakistan.
Personne n’aime être pris pour un imbécile. Pourtant, c’est ainsi qu’Israël traite tous ceux qui se lient d’amitié avec lui. Cela n’inclut pas seulement les autres nations mais aussi ceux de communautés plus larges qui font confiance et sont abusés pour avoir cru qu’ils partageaient une identité d’intérêts avec cette « dernière manifestation du fascisme ».
Les services de renseignements sont vite parvenus à déceler la façon de penser commune à ceux qui profitent de la bonne volonté et de la confiance des autres. Leur méfiance à l’égard des USA, désormais, se morphe en sympathie et en pitié.
Une sympathie mal placée
Ces experts en marketing de feuilletons Evil Doers (Les Malfaiteurs) sont les agents provocateurs, la source même du terrorisme dont ils prétendent devoir se protéger. Ceux qui ont besoin de protection aujourd’hui sont ceux qui continuent de croire - en dépit des faits - qu’on doive garantir à cet « Etat » le même statut qu’aux autres nations.
La lumière s’infiltre désormais dans les fissures géopolitiques où ces supercheries ont longtemps opéré dans l’ombre. La cohérence du comportement israélien au cours de ces six décennies a écarté tout respect du droit mais elle impose un choix : celui d’admettre la supercherie et de retirer à Israël son statut d’Etat-nation légitime.
Peu avant d’accorder sa reconnaissance, Harry Truman avait été assuré par le dirigeant sioniste Chaim Weizmann qu’Israël deviendrait une démocratie, et non pas ce qu’il craignait : un Etat théocratique et raciste. Nous savons maintenant que même la fondation d’Israël a constitué une supercherie pour duper les dirigeants de l’Amérique.
Israël a eu toutes les occasions de conduire ses affaires conformément au droit international et aux normes de la décence humaine, mais cette enclave extrémiste a choisi une autre voie. En tant que parrain et cible de ces extrémistes religieux, les USA ont une obligation particulière, celle de prendre l’initiative d’abroger cette reconnaissance et de verrouiller l’arsenal nucléaire, actuellement sous aucun contrôle, d’Israël.
Tarder davantage ne ferait qu’augmenter la probabilité d’une nouvelle opération d’un agent provocateur à l’échelle du 11 Septembre - sans doute ciblant une piste toujours probante pointant les « islamo-fascistes ». Avec plus de 80% du Congrès US qui tiennent à un « lien infrangible » avec Israël, les Américains sont placés devant un avenir risqué, et nous avons besoin de l’aide des autres nations pour faire pression sur nos dirigeants afin qu’ils agissent rapidement.
Nous avons été mis en garde il y a six décennies. Aujourd’hui, il est temps d’en tenir compte

(JPG) * Jeff Gates est un écrivain largement apprécié, avocat, banquier d’affaires, éducateur et consultant auprès du gouvernement, d’entreprises et de syndicats dans le monde. Il est conseiller à la Commission des Finances du Sénat des Etats-Unis.
Son dernier livre : Guilt by Association - How Deception and Self-Deceit Took Amarica to War (2008).

Du même auteur :
25 avril 2010 - Criminal State - traduction : JPP
http://info-palestine.net/article.php3?id_article=8610

Israël urine sur la Grande-Bretagne et nos hommes politiques adorent ça

mercredi 28 avril 2010 - 06h:19
Stuart Littlewood
Le dernier acte de piraterie d’Israël en haute mer - la saisie d’un bateau d’aide à destination de Gaza et le kidnapping de son équipage - met en évidence la complicité du gouvernement britannique, qui toujours mène un combat d’arrière-garde pour le compte d’Israël, écrit Stuart Littlewood.
(JPG)
A gauche sur la photo : Blair, criminel de guerre et escroc notoire, au centre le boucher Ehud Barak, ministre israélien de la défense, et enfin Miliband, propagandiste sioniste zélé [on notera que tous les trois sont membres de la prétendue "Internationale socialiste"]
Le mardi 30 Juin [2009], la marine israélienne, dans un acte flagrant de piraterie en haute mer, a agressé le navire Spirit of Humanity et enlevé six ressortissants britanniques qui avaient pris part à un voyage d’assistance. Le petit navire désarmé amenait une cargaison de médicaments, de jouets pour les enfants et de matériaux de reconstruction, le tout destiné à la population sinistrée de Gaza.
L’offensive israélienne meurtrière de 22 jours en décembre 2008 et janvier 2009 a laissé plus de 50 000 habitations, 800 propriétés industrielles, 200 écoles, 39 mosquées et deux églises endommagées ou détruites. Le Comité International de la Croix-Rouge affirme que les 1,5 million de Palestiniens qui vivent à Gaza sont « pris au piège du désespoir », incapables de reconstruire leur vie parce qu’Israël, après avoir détruit avec jubilation la société civile et les infrastructures, bloque tout effort pour acheminer les matériaux nécessaires à la reconstruction.
Ceux qui étaient à bord du Spirit of Humanity agissaient en conformité avec les engagements des bailleurs de fonds de fournir 4,5 milliards de dollars pour la reconstruction et la réhabilitation de Gaza, et avec la demande à Israël par le président américain Obama de laisser passer ces fournitures.
Le navire humanitaire a appareillé à Larnaca, à Chypre, avec un équipage de 21 militants des droits de l’homme, des travailleurs humanitaires et des journalistes, venus de 11 pays différents, avec parmi eux le prix Nobel Mairead Maguire et l’ancienne membre du Congrès américain, Cynthia McKinney.
Dans les premières heures du mardi qui a suivi le départ, des navires de guerre israéliens ont encerclé le bateau et menacé d’ouvrir le feu si l’équipage ne rebroussait pas chemin. Quand ils ont refusé de se laisser intimider, les Israéliens ont brouillé leurs instruments de bord et leur récepteur GPS, le radar et les systèmes de navigation, mettant ainsi en danger la vie de l’équipage.
Le navire avait été vérifié et avait obtenu l’habilitation des autorités portuaires de Chypre avant son départ, et il ne représentait aucune menace.
Richard Falk, rapporteur spécial sur les droits de l’homme pour l’Organisation des Nations Unies, a déclaré que la saisie du Spirit of Humanity était illégale et que le blocus permanent de Gaza était un crime contre l’humanité. Oui, oui, M. Falk. Mais la question est toujours la même : que fait votre organisation paralytique et sans utilité à ce sujet ? Ou se tordre les mains est-il tout ce qu’elle sait faire ?
Beaucoup de personnes ici, dont moi-même, ont immédiatement écrit à David Miliband, le secrétaire britannique aux affaires étrangères, au sujet de l’agression.
Deux jours plus tard, j’ai appelé le bureau de la Palestine au Foreign Office à Londres. La personne a qui j’ai parlé semblait mal à l’aise en ressortant toujours le même vieux charabia sur « nous travaillons dur pour résoudre le problème » et « nous faisons tout notre possible ». Il déclara que les six britanniques étaient détenus en Israël, et que personne ne savait où exactement l’incident a eu lieu. Toutefois, le navire était équipé d’un traceur GPS, de sorte que le système devrait avoir une idée précise de leur position lorsqu’ils ont été attaqués.
Le vrai problème, comme je l’ai suggéré, c’est qu’Israël ose kidnapper des Britanniques en haute mer et n’en craint pas les conséquences - sans doute confiants qu’il n’y en aura aucune. Je me suis rappelé qu’Israël avait lancé des avertissements (ce qu’avait fait aussi le Foreign Office) de ne pas voyager dans cette zone. Quelle zone ? Il ne faut donc plus voyager dans les eaux internationales ?
Le porte-parole m’a assuré que des progrès avaient été réalisés. Il y avait « une initiative » pour l’envoi des fournitures humanitaires dans la bande de Gaza ; mais j’ai fait remarquer qu’l n’y avait aucune preuve qu’Israël se soit conformé au droit international et aux conventions de Genève. Il a aussi affirmé qu’il y avait « des initiatives » sur l’arrêt de colonies de peuplement dans les territoires occupés, même si j’ai fait remarquer que les Israéliens venait juste d’approuver encore plus de constructions illégales.
Je lui ai également rappelé le pilonnage du bateau The Dignity lors d’une mission similaire, par une vedette israélienne le 30 Décembre, à 53 miles de la côte, et comment les gens ici étaient encore fous de rage que rien n’ait été fait à ce sujet. Le navire, avec 16 personnes à bord, avait été gravement endommagé et s’était traîné jusqu’à un port libanais où il s’est mis en sécurité. Pour autant que je sache, il n’y a jamais eu d’offre d’indemnisation ni aucune demande de Londres. Comme d’habitude, quelqu’un d’autre a dû payer la note des destructions effrénées d’Israël.
Le Dignity avait une cargaison de 3,5 tonnes de fournitures médicales, l’essentiel étant fourni par le gouvernement de Chypre, avec un capitaine britannique et un second grec. Il transportait 14 passagers, dont l’un était Cynthia McKinney. Il y avait aussi deux chirurgiens et un médecin palestinien. Un de mes amis était parmi eux et m’a envoyé ce récit de l’attaque à donner froid dans le dos ...
« A 4 heures 55 heures le 30 Décembre, des projecteurs sont apparus à l’arrière du bateau. Il y avait deux navires de guerre israéliens. Ils sont arrivés à toute vitesse, et sont restés à côté de nous. Ces bateaux peuvent faire plus de 45 noeuds, transporter dix tonnes de carburant et des systèmes d’armements sophistiqués dont des missiles Hellfire [missiles téléguidés de fabrication américaine]. Des balles traçantes ont été tirées vers le ciel, formant des ellipses, puis des fusées éclairantes. A 5 heures 30 environ, une canonnière orientait son projecteur sur le côté gauche du Dignity. Soudain il y eut un fracas terrible à l’avant, puis un autre presque simultanément, et encore un autre sur le côté gauche ... Il y a eu une forte inclinaison et il a semblé que le bateau était en pleine décomposition. Il faisait noir, la force du vent était de 4 à 5 et il y avait une mer de 10 pieds. Le capitaine criait : ’nous avons été enfoncés’. »
« On craignait que le bateau ne coule. Il a envoyé un signal de détresse Mayday, mais il n’y avait pas de réponse. Cynthia McKinney et Caoimhe Butterly ne savaient pas nager ; les gilets de sauvetage ont été rapidement distribués à tous. La coque prenait d’eau, mais les pompes étaient au travail. Les premiers mots d’un commandant de l’une des canonnières nous sont parvenus par la radio. Ce fut d’abord une accusation selon laquelle l’équipage du navire était impliqué avec des terroristes et qu’il était subversif. Puis vint la menace de tirer. Le capitaine interdisait de se rendre dans la bande de Gaza ou plus au sud, à El-Arish en Egypte. Il a ordonné de retourner à Larnaca - environ 160 miles, même si le bateau avait été gravement endommagé, et les Israéliens ne savaient pas si il y avait suffisamment de carburant, ce qui n’était pas le cas. Il a pris un cap au nord et le bateau est resté flottant dans une mer plus calme. »
« Un membre de l’équipage a négocié avec les autorités libanaises l’accès à un port sécurisé à Sour (Tyr), où se pressait une foule en liesse sur les quais. Un navire de la FINUL est sorti pour nous escorter et les canonnières israéliennes, qui nous suivaient, sont reparties. »
« Y avait-il eu intention meurtrière ? Une canonnière est sortie de la nuit noire, sans feux de position et juste avec un projecteur, indiquant notre coque bâbord comme cible aux autres bateaux. Elle s’est approchée à environ 30 degrés sur la gauche du Dignity et à toute vitesse. L’intention de couler le Dignity et donc de noyer son équipage était claire. Si la coque avait été en GRP (plastique renforcé de verre), elle aurait éclaté et le bateau aurait coulé comme une pierre à 53 miles nautiques au large de Haïfa. Heureusement, la coque était construite en contreplaqué pour la mer avec des renforcemenst en bois et elle a tenu ... »
L’équipage du Spirit of Humanity a été relâché, sauf une écossaise très résolue, Theresa McDermott. Elle a été plus tard emprisonnée dans la prison de Ramleh. Lorsque le consulat britannique en Israël a été contacté pour aider à localiser Teresa, le personnel a refusé de d’aider à la trouver en disant qu’il ne pouvait pas fournir d’aide à une citoyenne du Royaume-Uni à moins que, personnellement, elle ne l’ait demandé. Teresa a été libérée après six jours, son « crime » étant probablement d’être membre de la Campagne internationale de solidarité comme l’était Rachel Corrie avant elle.
Ma question écrite à M. Miliband était tout simplement celle-ci :
Pourquoi le gouvernement de Sa Majesté n’a-t-il pas fourni une escorte pour le navire Spirit of Humanity, afin de le protéger des actes tout à fait illégaux de piraterie et de menaces à la vie [de l’équipage] venant de la marine israélienne ? Il y a eu des incidents répétés de harcèlement, de dommages infligés, de vol et d’agression armée en haute mer ou dans les eaux palestiniennes contre des navires désarmés par la marine israélienne.
Le gouvernement britannique a promis haut et fort que la Royal Navy allait aider à faire cesser « la contrebande » d’armes pour la résistance de Gaza, mais elle ne protègera pas les pêcheurs de Gaza d’être attaqués par des maraudeurs israéliens alors que ces gens tentent de gagner leur vie. Et évidemment, le gouvernement ne prendra pas la peine de protéger son propre peuple alors que celui-ci s’active à des ations légitimes.
Mais, bien sûr, ils ont rapidement fait beaucoup de bruit lorsque l’Iran a capturé 15 marins britanniques il y a deux ans s’étant prétendument égarés dans les eaux iraniennes.
Pour prix de nos péchés nous sommes maintenant aux prises avec un secrétaire au Foreign Office qui appelle à la libération du membre d’un équipage de tank, Gilad Shalit, mais pas à la libération de 11 000 civils palestiniens - dont des femmes et des enfants - qui croupissent dans les geôles israéliennes. Il permet même à l’ambassadeur britannique de se transformer en larbin de la communauté juive dans cette campagne à sens unique.
Le 25 Juin Miliband, a déclaré :
« Aujourd’hui, c’est le troisième anniversaire de l’enlèvement de Gilad Shalit. Les deux ministres britanniques et l’ambassadeur britannique en Israël ont eu des contacts répétés avec la famille de Gilad et ont souligné notre soutien à la libération immédiate de Gilad. En Septembre dernier, l’ambassadeur a aidé à livrer au CICR [Comité international de la Croix-Rouge] plus de 2000 cartes du Nouvel An juif pour Gilad dans le cadre d’une campagne organisée par la communauté juive du Royaume-Uni. Je renouvelle l’appel du Royaume-Uni au Hamas pour sa libération immédiate, inconditionnelle et en bonne santé. Nous partageons la consternation de la famille Shalit suite au refus du Hamas de permettre au CICR l’accès à Gilad. »
Il est honteux que son désarroi ne s’étende pas aux 11 000 familles palestiniennes.
Les Britanniques découvrent la vérité sur l’absence de tout respect de la loi par Israël. En l’absence d’une action ferme du gouvernement britannique, ils adoptent des mesures de représailles sous la forme d’un boycott, qui a poussé M. Miliband à pleurnicher que « le gouvernement était consterné que des motions appelant au boycott d’Israël soient en cours de discussion dans les congrès syndicaux et conférences syndicales cet été ». Il insiste sur le fait que les boycotts « entravent les possibilités de coopération et de dialogue et ne servent qu’à polariser le débat encore plus. Le boycott ne ferait que rendre plus difficile la conclusion d’une paix que les Palestiniens et les Israéliens méritent et souhaitent ».
M. Miliband n’a appris aucune des leçons des 61 dernières années. Et notre premier ministre en gestation, David Cameron (un sioniste et, comme Brown et Blair, un patron du Fonds National Juif), n’est pas différent. Il a déclaré : « Je pense qu’il y a autre chose que nous devons faire, c’est dire à nos universitaires dans ce pays que les boycotts d’Israël sont tout à fait inacceptables, et je pense que nous avons aussi besoin de le dire aux syndicats. »
Aujourd’hui, vous devez soigneusement faire votre chemin à travers une véritable course d’obstacles pro-sionistes - les élus et leurs comparses israéliens qui hantent tous les coins et recoins dans les coulisses du pouvoir et dominent les organes clés de la défense britannique. Ces porteurs de drapeaux israéliens semblent trop heureux que les Israéliens nous urinent dessus - comme sur le reste du monde - et ils les récompensent par encore plus de commerce et de coopération scientifique.
(JPG)
* Stuart Littlewodd a écrit le livre "Radio Free Palestine" , qui décrit les souffrances des Palestiniens sous occupation.

http://www.redress.cc/stooges/slitt...
Traduction : Claude Zurbach
http://info-palestine.net/article.php3?id_article=8590

Le Hamas critique un dessin animé sur Gilad Shalit

Un haut responsable du Hamas à Gaza a critiqué un dessin animé, posté sur le site Internet de la branche militaire du mouvement islamiste palestinien, laissant entendre que le soldat israélien Gilad Shalit, détenu par le Hamas, pourrait mourir en captivité. Le chef du Hamas, Mahmoud al-Zahar, a affirmé que cette vidéo, dans laquelle on peut voir le père de Gilad Shalit devant le cercueil de son fils, « n'exprime pas la position officielle du Hamas ». « Nous n'avons pas tué et nous ne tuerons pas des soldats israéliens capturés », a déclaré M. al-Zahar à des journalistes. « Notre morale et notre religion nous interdisent de faire cela », a-t-il ajouté.
http://www.lorientlejour.com/category/Moyen+Orient+et+Monde/article/655262/Breves.html

Netanyahu doit rencontrer Moubarak lundi en Égypte

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu doit rencontrer le président égyptien Hosni Moubarak lundi prochain en Égypte pour discuter de la reprise du processus de paix israélo-palestinien, a indiqué hier un haut responsable israélien. « MM. Netanyahu et Moubarak sont convenus lors d'un entretien téléphonique hier soir (lundi) de se rencontrer lundi prochain à Charm el-Cheikh », a déclaré à l'AFP ce haut responsable, qui a requis l'anonymat. « Tous deux doivent discuter de toutes sortes de questions, notamment de la reprise des négociations de paix avec les Palestiniens », suspendues depuis la dernière guerre de Gaza fin 2008, a-t-il ajouté.
De son côté, la chef de la diplomatie américaine, Hillary Clinton, a fait part de sa satisfaction hier après un entretien « très constructif » avec le ministre israélien de la Défense Ehud Barak, alors que Washington espère lancer le dialogue indirect entre Israéliens et Palestiniens.
http://www.lorientlejour.com/category/Moyen+Orient+et+Monde/article/655262/Breves.html

Abbas appelle les Arabes à soutenir les discussions avec Israël

28/04/2010
Obama réaffirme l'engagement américain pour parvenir à un règlement de paix global dans la région incluant une solution à deux États.
Le président palestinien Mahmoud Abbas a affirmé qu'il espérait une « réponse positive » à la proposition américaine de reprise des discussions avec Israël de la part des ministres des Affaires étrangères des pays arabes. « Nous allons soumettre tout ce qui nous a été présenté (par les États-Unis) au comité de suivi arabe le premier jour du mois prochain et nous espérons une réponse positive », a affirmé le président Abbas lors d'une interview à la deuxième chaîne de télévision privée israélienne diffusée lundi soir. « Les discussions se poursuivent », avec l'émissaire spécial américain George Mitchell, qui a effectué une tournée dans la région ces derniers jours, a ajouté le dirigeant palestinien.
Les États-Unis pressent depuis des mois Israéliens et Palestiniens à reprendre leurs négociations suspendues depuis décembre 2008 à la suite d'une vaste opération militaire menée par l'armée israélienne dans la bande de Gaza. Les Palestiniens ont exigé un gel total des activités de colonisation en Cisjordanie ainsi qu'à Jérusalem-Est, dont ils veulent faire la capitale de leur futur État.
En mars, M. Abbas avait consenti à des négociations indirectes sous le parrainage des États-Unis et reçu le soutien du comité de suivi arabe. Mais cet accord avait été remis en cause à la suite de l'annonce par Israël de la construction de 1 600 logements dans un quartier de Jérusalem-Est. Israël a conquis puis annexé la partie arabe de Jérusalem. Cette annexion n'a jamais été reconnue par la communauté internationale. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a rejeté à de multiples reprises tout gel de la construction à Jérusalem-Est où vivent quelque 200 000 Israéliens dans une douzaine de quartiers de colonisation. M. Netanyahu a, en revanche, gelé en novembre pour dix mois la construction de logements dans les
colonies de Cisjordanie, où plus de 300 000 Israéliens résident actuellement.
Parallèlement, à Washington, le président américain Barack Obama a assuré hier le ministre israélien de la Défense Ehud Barak de « l'engagement inébranlable » des États-Unis en faveur de la sécurité d'Israël, et ce malgré les tensions accumulées autour de la question des implantations juives. Le président américain a également indiqué au ministre israélien qu'il restait « déterminé à parvenir à un règlement de paix global au Proche-Orient incluant une solution à deux États », a rapporté le porte-parole de la Maison-Blanche. 

Sleiman clôture sa visite au Brésil : La livraison de Scud au Hezbollah, une invention israélienne

Par Hoda CHÉDID | 28/04/2010
Le président Sleiman entouré des membres de la délégation libanaise
 à Rio de Janeiro. Photo Dalati et Nohra
Le président Sleiman entouré des membres de la délégation libanaise à Rio de Janeiro. Photo Dalati et Nohra
Le président de la République Michel Sleiman est rentré hier de sa tournée au Brésil qui a duré six jours. Auparavant, il avait répondu aux questions des journalistes brésiliens au cours de sa visite du « palais des documents précieux » à Rio de Janeiro. Le chef de l'État a ainsi qualifié la livraison de missiles Scud au Hezbollah par la Syrie « d'invention israélienne ». Le président a ajouté que le Liban n'a jamais voulu la guerre contre Israël, « mais si ce pays souhaite en lancer une contre le Liban, notre pays sera prêt à se défendre avec toutes ses composantes ». Le président Sleiman a insisté sur le fait que l'État hébreu ne recherche pas la paix. « Au contraire, il préfère la fuir en multipliant les menaces contre le Liban et en faisant monter la tension », a-t-il dit.
Auparavant, Michel Sleiman avait rencontré le gouverneur de l'État à son siège officiel appelé « le palais orange » avec qui il avait eu un long entretien en présence du ministre de l'Information, Tarek Mitri.
Au « palais des documents précieux », le président a visité l'exposition de documents rares parmi lesquels des lettres revenant à des émigrés libanais écrites au XIXe siècle. Le chef de l'État a même suggéré au directeur de ce palais de tenir la même exposition à Beyrouth, car, selon lui, il est important que les Libanais puissent prendre connaissance de ces documents qui racontent une période importante de l'émigration libanaise en Amérique du Sud. D'ailleurs, le directeur du palais a signé avec le ministre Mitri un protocole d'accord entre les Archives nationales brésiliennes et l'Institut des documents nationaux libanais, pour un échange de documents et d'informations. Le chef de l'État a ensuite écrit dans le livre d'or du palais un texte sur la nécessité de préserver la mémoire historique qui ouvre des perspectives prometteuses pour l'avenir.
Devant les journalistes brésiliens, le président a insisté sur l'importance de l'accord signé entre les parties libanaise et brésilienne, assurant que les Brésiliens d'origine libanaise devraient détenir la clé de la porte qui permettra au Brésil et à l'ensemble des pays d'Amérique latine d'entrer au Moyen-Orient. Il a invité ceux-ci à se faire enregistrer auprès des consulats libanais pour pouvoir mieux servir leurs deux pays. Interrogé sur les menaces israéliennes, Michel Sleiman a répété que « la guerre contre le Liban ne sera pas aisée et Israël le sait... ».
Auparavant, le président accompagné de son épouse Wafa' et l'ensemble de la délégation s'étaient rendus sur la colline de Corcovado où se dresse une magnifique statue du Christ. La Première dame a profité de sa présence au Brésil pour visiter une favela, accompagnée du ministre des Affaires sociales, Sélim
Sayegh, et de la ministre d'État, Mona Afeiche. Mme Sleiman a voulu ainsi transmettre un message de solidarité et d'amitié aux plus démunis au Brésil de la part de tous les Libanais. 

Intense carrousel diplomatique pour prévenir une éruption généralisée

Par Philippe Abi-Akl | 28/04/2010
De multiples capitales arabes et occidentales démentent, ou mettent en doute, les assertions israéliennes concernant une livraison de missiles Scud au Hezbollah par la Syrie. À Beyrouth même, l'ambassadeur d'une grande puissance confie en privé que cette nouvelle est montée de toutes pièces, à des fins politiques précises. C'est-à-dire pour servir d'une part de fuite en avant face aux pressions US relatives à l'arrêt des colonisations. Comme, d'autre part, pour mobiliser la population israélienne, la mieux dresser contre le Hezbollah. Et par ricochet contre le Hamas en particulier et les Palestiniens en général.
Ce diplomate averti rappelle qu'en termes d'histoire, quand on crie au loup, il finit par arriver. À son avis, les menaces israéliennes sont si marquées qu'elles risquent bien d'être exécutées pour la simple raison que les dirigeants sionistes, soucieux de leur crédibilité, ne veulent jamais paraître parler en l'air, comme le font si souvent leurs vis-à-vis arabes.
Si l'on ajoute l'escalade dans l'affaire du nucléaire iranien, autre objet des menaces israéliennes, la région est donc bien sur un volcan, à l'heure actuelle. Ce qui explique un mouvement diplomatique préventif quasi frénétique. Ainsi, le Premier ministre libanais s'est rendu en visite-éclair d'urgence à Charm el-Cheikh, auprès du convalescent égyptien, Hosni Moubarak, qui avait lui-même dépêché, juste avant, son ministre des Affaires étrangères, Ahmad Aboul Ghait, à Beyrouth, où se pointent aujourd'hui le chef du gouvernement du Qatar, accompagné de son ministre des AE, cheikh Hamad ben Jassem ben Jabr al-Thani.
L'épée de Damoclès suspendue au-dessus de la tête du Liban à cause des Scud prend évidemment le pas sur toutes les autres questions locales, municipales comprises. C'est qu'elle peut provoquer, avant toute explosion frontalière au Sud, de graves frictions internes ou même des problèmes de rue. Un ministre influent avoue ainsi qu'il craint que le gouvernement dit d'union n'implose, sous l'effet de l'intensification, à cause des Scud justement, de la polémique concernant les armes du Hezbollah. Une éventuelle crise ministérielle qui risquerait de provoquer des affrontements violents dans plusieurs régions du pays entre partisans et adversaires de la milice chiite. Pour ce responsable, l'un des buts principaux de la dégradation potentielle serait d'entraver la bonne marche du Tribunal spécial pour le Liban (TSL), bête noire de Damas, à l'approche de la publication de l'acte d'accusation sur l'assassinat de Rafic Hariri et de ses compagnons, comme sur la série d'attentats et d'assassinats qui l'ont suivi. Le président de la Cour, Antonio Cassese, doit visiter le Liban en mai. Ce ministre affirme fonder ses appréhensions sur plusieurs rapports documentés établis aussi bien à l'extérieur que localement.
Une autre source informée indique de son côté que le ministre égyptien des AE a rapporté aux autorités libanaises qu'Israël envisage très sérieusement de frapper l'Iran dès juin prochain, après les nouvelles sanctions de l'ONU. Ce qui induit qu'il pourrait également attaquer le Hezbollah, pour l'empêcher de riposter aux frappes visant l'Iran. Aboul Ghait a donc conseillé aux Libanais d'être extrêmement vigilants, de solliciter les pays amis pour empêcher Israël d'agir et de renforcer la scène locale.
Mais là, il y a du pain sur la planche. Car, outre les municipales, la tension sociale et syndicale ne cesse de s'amplifier, après la grève d'avertissement dans les transports, mouvement de grogne qui risque de faire tache d'huile dans les prochains jours.

Le Pentagone accuse la Syrie et l’Iran de livrer au Hezbollah des missiles de plus en plus sophistiqués

28/04/2010
L'affaire de la livraison présumée par la Syrie de missiles Scud ou d'armes sophistiquées au Hezbollah est depuis quelques jours au centre d'un vaste branle-bas politico-diplomatique qui se manifeste dans plus d'une capitale étrangère. Parallèlement aux contacts téléphoniques que le Premier ministre Saad Hariri a entrepris il y a quarante-huit heures avec plusieurs dirigeants européens, au lendemain de ses entretiens, samedi, à Beyrouth, avec le chef de la diplomatie égyptienne Ahmad Aboul-Gheit, l'escalade, pour l'heure verbale, enregistrée au sujet de l'armement croissant du Hezbollah a été au centre d'une réunion impromptue que M. Hariri a tenue à Charm el-Cheikh avec le président Hosni Moubarak. Dans le même temps, l'Union européenne lançait un appel à la retenue, tandis que M. Aboul-Gheit adressait à la secrétaire d'État Hilary Clinton un message dans lequel il exprime sa crainte d'une dégradation de la situation. Et d'une manière concomitante, le conseiller du président américain pour les Affaires de sécurité nationale et de lutte contre le terrorisme, John Brennan, tenait une série de réunions à Beyrouth, s'entretenant notamment avec le président Michel Sleiman.
Mais la mise en garde la plus ferme est venue hier de Washington, plus précisément du Pentagone, au terme de la réunion que le secrétaire à la Défense, Robert Gates, a tenue en soirée avec le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak.
Au cours d'un point de presse en présence de son homologue israélien, M. Gates a ainsi accusé la Syrie et l'Iran de livrer au Hezbollah des roquettes et des missiles de plus en plus sophistiqués. « La Syrie et l'Iran fournissent au Hezbollah des roquettes et des missiles aux capacités de plus en plus importantes, a-t-il déclaré. Nous sommes arrivés à un point où le Hezbollah a beaucoup plus de roquettes et de missiles que la plupart des gouvernements dans le monde, c'est évidemment déstabilisateur pour toute la région, et nous surveillons très attentivement la situation », a ajouté M. Gates. Il n'a toutefois pas confirmé l'existence de livraisons de missiles Scud au Hezbollah par Damas.
M. Barak a de son côté déclaré que « les Syriens ne cessent de soutenir le Hezbollah de manière très dommageable » et que ces derniers « fournissent au Hezbollah des systèmes d'armement susceptibles de perturber le fragile équilibre au Liban ». « Nous ne comptons pas provoquer de choc au Liban ou vis-à-vis de la Syrie », mais « nous regardons de près ces développements », a-t-il souligné, sans évoquer non plus nommément la livraison de missiles Scud.
M. Barak a par ailleurs salué les efforts de Washington pour obtenir de nouvelles sanctions à l'encontre de Téhéran. « Je pense que les États-Unis font la bonne chose », a-t-il assuré, en estimant que « l'heure est aux sanctions et à la diplomatie ». « Mais le temps nous dira si (les sanctions) sont vraiment efficaces », a-t-il conclu.
Alors que les relations israélo-américaines se sont tendues ces dernières semaines, en raison de la politique de colonisation juive à Jérusalem-Est, M. Gates a cru bon de souligner que les liens des deux pays en matière de sécurité étaient « inébranlables » et « plus forts que jamais ». M. Barak a quant à lui assuré que les rapports entre Israël et Washington étaient « indestructibles ».
De passage plus tôt au département d'État américain, M. Barak avait aussi remercié l'administration Obama pour son « approche lucide de ce qui doit être fait au Proche-Orient pour nous pousser tous ensemble vers la paix ».
La chef de la diplomatie américaine, Hillary Clinton, a de son côté fait part de sa satisfaction hier après un entretien « très constructif » avec le ministre israélien de la Défense.

Feltman et Brennan
Pour en revenir à l'affaire des armes livrées au Hezbollah, le secrétaire d'État adjoint américain pour les Affaires du Proche-Orient, Jeffrey Feltman, a souligné, dans une interview à la chaîne satellitaire al-Jazira, que la livraison d'armes au Hezbollah est « une violation flagrante des résolutions du Conseil de sécurité ». « Nous avons exprimé notre inquiétude directement aux Syriens au sujet de ces missiles, d'autant que cette question menace la paix et la stabilité dans la région, a déclaré M. Feltman. Nous pensons que la Syrie a fourni au Hezbollah des armes très sophistiquées, ce qui ne favorise pas la stabilité dans la région. »
Réaffirmant la nécessité d'aboutir à « une paix globale dans la région », M. Feltman a relevé « certains progrès positifs dans les relations américano-syriennes », se prononçant pour l'envoi de l'ambassadeur US à Damas « afin de souligner que notre objectif est la paix globale ». « Il existe certains points positifs (dans les rapports avec Damas), mais le problème réside dans la relation de la Syrie avec le Hezbollah et Hamas, et son appui au Hezbollah, en contradiction avec les résolutions du Conseil de sécurité ».
Mettant l'accent sur l'appui de Washington à l'indépendance du Liban, M. Feltman a déclaré que cet appui « n'est pas en contradiction avec l'établissement d'une relation positive avec la Syrie, dans le cadre de l'indépendance totale des deux pays ».
Notons par ailleurs que selon des sources diplomatiques citées par al-Markaziya, la visite à Beyrouth du conseiller du président US pour les Affaires de sécurité nationale et de lutte contre le terrorisme, M. Brennan, est liée au dossier du nucléaire iranien et au problème des livraisons accrues d'armes au Hezbollah, parallèlement à l'implantation de groupuscules terroristes dans certains camps palestiniens. L'ensemble de ce dossier a été évoqué par le président Sleiman avec M. Brennan.
Signalons enfin que l'Union européenne a appelé hier toutes les parties à « éviter toute provocation », après la polémique au sujet des missiles Scud que possèderait le Hezbollah. « L'UE s'inquiète des déclarations publiques qui ont été échangées récemment par diverses parties », a souligné la haute représentante aux Affaires étrangères, Catherine Ashton. Elles « vont à l'encontre des efforts de l'UE et de ses partenaires-clés » en faveur du processus de paix au Proche-Orient, souligne Mme Ashton. « L'UE appelle toutes les parties à éviter toute provocation et à avancer en direction d'une paix durable », a-t-elle déclaré. 

Hariri à Charm el-Cheikh : Nous parlons de paix alors que les Israéliens parlent de guerre

28/04/2010
Le Premier ministre Saad Hariri a effectué hier matin une visite-éclair à Charm el-Cheikh où il a rendu visite au président Hosni Moubarak afin de s'enquérir de son état de santé et effectué avec lui un tour d'horizon de la conjoncture sur le double plan local et régional. M. Hariri, qui a regagné Beyrouth dans l'après-midi, était accompagné de l'ancien député Bassem Sabeh, de son chef de cabinet, Nader Hariri, et de ses conseillers Mohammad Chatah et Hani Hammoud.
À l'issue de l'entrevue, qui a duré une heure, le chef du gouvernement a qualifié son entretien d'« extrêmement positif », soulignant qu'il avait pu profiter de la « sagesse » du président Moubarak et de « sa vision à long terme concernant la situation actuelle dans la région ». « Nous avons évoqué les menaces israéliennes contre le Liban et la Syrie, et je l'ai informé des contacts internationaux que nous entreprenons pour protéger le Liban, notamment à la suite des menaces israéliennes, a déclaré le Premier ministre. Le président Moubarak m'a informé du fait que l'Égypte effectuait des contacts de son côté et qu'elle se tenait toujours aux côtés du Liban et de la Syrie face à Israël. »
« Nous rejetons l'intransigeance israélienne face au processus de paix, a souligné M. Hariri. Nous nous tenons aux côtés des frères palestiniens pour la création d'un État palestinien, avec Jérusalem pour capitale, et pour l'octroi du droit de retour aux réfugiés palestiniens. »
Évoquant la situation locale, Hariri a déclaré : « J'ai rassuré le président Moubarak quant à l'immunité du Liban contre tout conflit interne et je lui ai assuré que l'unité nationale se porte bien. J'ai souligné que la première protection du Liban réside en son unité nationale. Nous autres Libanais, nous serons toujours en quête de cette unité nationale. » Et d'ajouter : « Le président Moubarak m'a rassuré sur le fait que les contacts qu'il effectue personnellement pour empêcher tout développement contre le Liban ou la région sont positifs. »
En réponse à la question d'un correspondant de presse qui lui demandait si le président Hosni Moubarak partage aussi le point de vue exprimé par le ministre égyptien des Affaires étrangères, Ahmad Aboul Gheit, qui avait souligné, lors de sa visite-éclair à Beyrouth, samedi dernier, qu'il écarte la possibilité d'une éventuelle guerre israélienne contre le Liban, M. Hariri a déclaré : « Effectivement, le président Moubarak m'a rassuré sur ce sujet et a affirmé que tous ses contacts étaient bâtis sur cette base. »
À un journaliste qui lui demandait pourquoi il entreprend des contacts avec les dirigeants européens puisqu'il a reçu des assurances sur ce plan, le Premier ministre a déclaré : « Nous devons envisager ces menaces (israéliennes) avec sérieux et effectuer les contacts nécessaires. Accuser le Liban et parler de missiles venant de la Syrie, sans aucune preuve tangible, est quelque chose que nous refusons. Nous considérons cela comme une tentative de trouver des prétextes pour une guerre éventuelle contre le Liban. »

L'importance du processus de paix
À la question de savoir si les armes du Hezbollah constituent un problème pour l'État libanais, M. Hariri a répondu : « Nous sommes engagés dans une conférence de dialogue et les leaders politiques débattent de la stratégie de défense. Ce dialogue doit être constructif, loin de toute accusation de trahison visant à miner l'unité nationale et loin de toute tension et trouble. Pour notre part, nous faisons prévaloir le dialogue sur toute tension politique. »
Interrogé sur la position américaine, qui rejoint la position israélienne, concernant l'affaire du transfert présumé de missiles Scud de la Syrie vers le Hezbollah, le chef du gouvernement a déclaré : « Ils disent avoir des informations et nous disons que ces informations ne sont pas suffisantes. Il faut voir clair par rapport aux informations dont ils parlent. Nous avons déclaré très clairement que ces prétextes qu'on exploite pour déstabiliser le Liban et la Syrie sont des prétextes que nous refusons. Nous refusons également que ces informations soient avalisées. Au Liban, nous avons connu l'étendue de l'agressivité israélienne à l'égard du Liban au cours de la guerre de 2006, et également à travers les collaborateurs qui ont été arrêtés par les Forces de sécurité intérieure et l'armée libanaise. Nous considérons avec sérieux tout ce qui émane d'Israël, comme déclarations et accusations. Nous devons donc effectuer les contacts en conséquence. »
En réponse à une question sur le degré de coordination entre le Liban et la Syrie, M. Hariri a déclaré : « Nous sommes en contact avec la Syrie. L'important aujourd'hui c'est que les Arabes, et nous en faisons partie, soulignent l'importance du processus de paix et la nécessité pour les Palestiniens d'avoir leur territoire et leur État, avec Jérusalem pour capitale, parallèlement au respect du droit au retour des réfugiés. Nous parlons de paix alors que les Israéliens parlent de guerre. Pourquoi cette logique de la part des Israéliens ? Il faut, par conséquent, prévenir la communauté internationale qu'Israël ne parle que de guerre et lance des menaces à gauche et à droite, car il n'avance dans aucune étape du processus de paix. »
À un correspondant de presse qui lui demandait si les armes palestiniennes peuvent être un prétexte israélien pour déclencher une nouvelle guerre contre le Liban, le chef du gouvernement a répondu : « Après tout ce que nous avons vu de la part des agents israéliens au Liban, et le nombre de ceux qui ont été arrêtés, et après avoir entendu les menaces, nous répliquons qu'un processus de paix est en cours. Les tentatives américaines, européennes et arabes vont bon train pour relancer le processus de paix. Pourquoi Israël lance-t-il des menaces en cette période de réactivation du processus de paix entre les Palestiniens et les Israéliens ?
La réponse est qu'Israël, en fait, ne veut pas la paix. Nous devons être clairs avec la communauté internationale et lui dire qu'elle doit faire pression sur Israël. Chacun sait ce qu'il doit faire pour faire aboutir le processus de paix. Les Palestiniens et les Israéliens savent très bien ce qu'il faut faire. Le problème est qu'Israël n'effectue aucune démarche sérieuse dans cette direction. C'est cela le problème majeur. »

Le Premier ministre qatari
Par ailleurs, dans une interview accordée à un journal du Qatar, M. Hariri a souligné une fois de plus qu'« Israël cherche à justifier une nouvelle guerre contre le Liban en lançant une campagne au sujet des missiles Scud que posséderait le Hezbollah ». « Nous rejetons les allégations et les menaces d'Israël. Il (l'État hébreu) tente de justifier une guerre contre le Liban qu'il pourrait lancer au moment de son choix », a déclaré M. Hariri dans une interview au quotidien al-Watan dont l'AFP a obtenu des extraits.
« Quelles sont les preuves d'Israël sur la détention par le Hezbollah de tels missiles, alors qu'il possède lui-même l'arme nucléaire ? » s'est-il demandé. Il a affirmé refuser « de demander au Hezbollah de démentir sa possession de tels missiles », ajoutant qu'il ne voulait pas que le Liban « se place en position d'accusé et donner à Israël le droit de nous lancer des accusations ».
Notons enfin que le Premier ministre qatari et ministre des Affaires étrangères, cheikh Hamad ben Jassem ben Jabr al-Thani, est attendu aujourd'hui à Beyrouth.
http://www.lorientlejour.com/category/Liban/article/655333/Hariri_a_Charm_el-Cheikh+%3A_Nous_parlons_de_paix_alors_que_les_Israeliens_parlent_de_guerre.html