samedi 6 mars 2010

Gaza-Egypte: destruction d'un tunnel de contrebande

La bande
 de Gaza
La bande de Gaza
19:38 05/03/2010
© RIA Novosti. Alyan Nazar
LE CAIRE, 5 mars - RIA Novosti
Le tunnel souterrain servant à acheminer des véhicules prohibés d'Egypte vers la bande de Gaza a été découvert et détruit par la police égyptienne, apprend-t-on vendredi sur le portail internet Masrawy (Egyptien).
Haut de près de trois mètres et large d'autant, le tunnel permettait le passage des automobiles et des camions poids moyen. Selon les estimations des spécialistes, ce tunnel sophistiqué a dû coûter quelque 300.000 dollars aux trafiquants, a indiqué une source policière.
Selon la source, les intempéries ayant récemment frappé le Sinaï ont endommagé le passage, si bien que le trafic a été provisoirement suspendu.
Soumise au blocus israélien depuis plusieurs années, l'enclave palestinienne couvre par le biais de ce genre de tunnels 35% des ses besoins en marchandises. Ce genre de passages souterrains permet de compenser le manque de la bande en médicaments, en matériaux de construction et en essence.
Tel Aviv considère que par le biais de la plupart des tunnels, les Palestiniens se livrent à la contrebande d'armes depuis l'Egypte. Cédant à la pression d'Israël, l'Egypte construit actuellement un mur en acier à la frontière avec Gaza.
La partie palestinienne craint que la mise au point de cette barrière ne coupe définitivement l'enclave du reste du monde.

La Syrie condamne l'invasion par Israël des esplanades de la Mosquée d'al-Aqsa et son agression contre les fidèles

05 Mar 2010
Damas /   La Syrie a condamné officiellement aujourd'hui le crime d'invasion des esplanades de la Mosquée d'al-Aqsa par les forces d'occupation israéliennes et leur agression contre les fidèles à l'intérieur de la Mosquée, considérant cette mesure comme maillon dans la série de mesures visant à judaïser al-Qods.
"Cette violation des lieux saints arabes et islamiques intervient alors que le Conseil de la Ligue Arabe avait approuvé à la majorité des négociations indirectes palestino-israéliennes, la chose qui donne une nouvelle preuve du non sérieux d'Israël dans sa recherche de la paix", indique une source responsables du ministère syrien des affaires étrangère dans une déclaration faite aujourd'hui, ajoutant que cette nouvelle agression représente une transgression des dispositions de la loi internationale et une provocation des sentiments de centaines de millions de Musulmans et qu'elle confirme le rejet par Israël du processus de paix et sa tendance de liquider la cause palestinienne. 
Gh.H.
http://www.sana.sy/fra/51/2010/03/05/276544.htm 

Un député français apporte son soutien au nucléaire iranien

Vendredi, 05 Mars 2010 11:07
IRIB - Le député Didier Julia, membre de la commission des AE du parlement français a apporté son soutien au programme nucléaire civil iranien, lors d'un entretien avec l'Irna.
" Téhéran a parfaitement le droit d'avoir accès au nucléaire civil et il n'y aucune raison de vouloir interdire les activités nucléaires iraniennes' a dit M. Julia qui a affirmé que les Etats-Unis et leurs alliés avaient pour objectif d'exercer des pressions sur l'Iran. Il a qualifié d'utile l'accès de la RII au nucléaire civil pour la région du MO en affirmant qu'Israël représente une menace pour la région et continue ses exactions et la colonisation des territoires occupés. Il a également critiqué les Etats-Unis qui ferment les yeux sur l'arsenal nucléaire israélien.

Les ambassadeurs occidentaux à l'ONU échouent à rallier Chinois et Russes

05/03/2010  
Les ambassadeurs occidentaux à l'ONU ont pour la énième fois échoué à rallier leurs homologues Chinois et Russes à imposer de nouvelles sanctions contre l'Iran.
Lors d'une réunion du Conseil de sécurité consacrée à l'examen des sanctions déjà en vigueur contre l'Iran, les Occidentaux ont appelé jeudi à de nouvelles sanctions, mais la Chine et la Russie ont demandé plus de temps pour que les efforts diplomatiques aboutissent.
L'ambassadrice américaine, Susan Rice a prétendu qu'"étant donné que l'Iran continue à ne pas se plier à ses obligations, notre Conseil doit envisager de nouvelles mesures pour que le gouvernement iranien rende des comptes".
Son collègue britannique, Mark Lyall Grant, a estimé que "de nouvelles mesures démontreraient l'unité de la communauté internationale en faveur d'une
résolution diplomatique du problème nucléaire iranien et décourageraient toute action préventive de la part d'autres parties afin de résoudre la question par d'autres moyens".
Lyall Grant faisait allusion à la possibilité d'une agression israélienne contre les sites nucléaires iraniens.
Il a ajouté que les nouvelles sanctions devraient être "intelligentes et efficaces." "Elles devraient viser des secteurs ayant un impact sur les calculs politiques du régime (...) En même temps, nous devons réaffirmer notre disposition à continuer de discuter avec l'Iran", a-t-il poursuivi.
Pour l'ambassadeur de France adjoint, Nicolas de Rivière "le temps est désormais compté (...), nous n'avons aujourd'hui d'autre choix que de rechercher l'adoption dans les prochaines semaines de nouvelles mesures par le Conseil de sécurité".
Mais son homologue chinois, Liu Zhenmin, a affirmé que "les sanctions ne sont pas une fin en soi et ne peuvent d'aucune façon apporter une solution de fond à ce problème".  Il a privilégié "les négociations diplomatiques et un règlement pacifique".
Il en est de meme pour l'ambassadeur de Russie, Vitaly Tchourkine, qui a affirmé que les discussions -- menées par les cinq membres permanents du Conseil (Chine, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie) et l'Allemagne -- avec l'Iran n'ont pas été épuisées.
"Il y a toujours une possibilité d'accord sur une formule mutuellement acceptable d'échange de combustible (nucléaire) pour le réacteur de recherche de l'Iran", a-t-il affirmé.
M. Tchourkine a ajouté que "la décision politique, de principe, de commencer à travailler (sur un projet de résolution) à New York n'a pas été prise".

"Israël" annule une manoeuvre militaire pour éviter les tensions avec la Syrie

05/03/2010 
L'armée de l'occupation israélienne a annulé récemment une manœuvre militaire de grande envergure de peur qu'elle ne soit vue par les Syriens comme un préparatif à la guerre.
Selon le quotidien Ha'aretz qui a publié cette information, la manœuvre baptisée "Pierres de feu 12" n'a pas simulé une guerre avec la Syrie, mais des affrontements avec le Hezbollah et le Hamas, dans le but d'apaiser les tensions au front syrien.
De même source on indique que l'armée israélienne a dès le début prévenu d'attrouper des forces régulières et d'enrôler les réservistes, et a envoyé à la Syrie plusieurs messages d'accalmie par les voies médiatiques.
La semaine dernière, le ministre de la guerre israélienne Ehud Barack avait annoncé au cours d'un colloque à l'institut "Washington pour les études du Moyen-Orient" qu'Israël suit le déroulement des évènements au Liban, et qu'il est temps d'étudier en profondeur et directement cette affaire.
"Le Hezbollah possède actuellement plus de 45 mille roquettes, ce qui dépasse les précédentes estimations israéliennes". En cas d'attaque contre Israël, nous n'allons pas pourchasser le terroriste uniquement, mais le gouvernement libanais et les sources de financement aussi feront partie de l'équation", a averti Ehud Barack.

En Egypte,l’opposition se renforce contre la barrière à la frontière avec Gaza

vendredi 5 mars 2010 - 07h:15
A. Morrow & K. al-Omrani
The Electronic Intifada
Les militants et les groupes d’opposition augmentent la pression sur le gouvernement égyptien pour qu’il abandonne la construction d’une barrière le long de la frontière avec la bande de Gaza.
(JPG)
Des militants manifestent au Caire contre le mur souterrain
construit à la frontière avec Gaza
  (Hossam el-Hamalawy)
Les officiels prétendent que la barrière empêchera la contrebande, mais les critiques affirment qu’elle scellera le destin des habitants de la Bande de Gaza.
« La frontière égyptienne était la seule ouverture laissée au Gazaouis, leur seul moyen de rester en vie, » explique Gamal Fahmi, analyste politique et éditeur en chef d’Al-Nassiri Al-Arabi, un hebdomadaire de l’opposition.
Le 13 février, des centaines de manifestants venus de tous les horizons politiques se sont rassemblées au centre de la ville du Caire pour protester contre la construction de la barrière. Les manifestants tenaient des banderolles disant : « Le mur de la honte doit être abattu » et « Arrêtons de financer les crimes israéliens ». Le même jour, on a également assisté dans Beyrouth, la capitale libanaise, à des manifestations contre le mur.
Depuis que des informations sur la barrière ont été diffusées pour la première fois par le quotidien israélien Haaretz à la fin de l’année dernière, les officiels égyptiens ont essayé de justifier leur initiative par le droit qui est celui de l’Egypte de protéger sa souveraineté et sa sécurité.
« L’Egypte a le droit de prendre quelque mesure que ce soit pour protéger ses frontières selon ce qui est nécessaire à la sécurité nationale égyptienne, » a déclaré fin décembre Suleiman Awad, porte-parole présidentiel. « La souveraineté des territoires égyptiens est sacrée. »
Le 25 janvier, le président Hosni Mubarak en a remis une couche en déclarant que la barrière avait pour objectif « de protèger notre nation contre des complots terroristes. »
En dépit des nombreuses critiques à l’égard de la barrière, que ce soit en Egypte même ou au niveau international, la construction se poursuit apparemment rapidement.
Le 14 février le quotidien égyptien indépendant Al-Yaoum Al-Misri citait un ouvrier du chantier de construction qui disait que la partie métallique de la barrière avait été jointe avec des plaques en acier. Le tout était en cours d’être descendu dans le sol à une profondeur de 18 à 25 mètres, ajoutait-il.
Le jour suivant Al-Dustour, un autre quotidien indépendant, signalait que l’Egypte construisait également un port d’attache pour des vedettes à sa frontière maritime avec la bande de Gaza. Ce nouvel ancrage, selon une source des services de sécurité au nord du Sinai, « augmentera l’activité des vedettes égyptiennes à la frontière maritime avec Gaza et empêchera toute tentative de contrebande par la mer. »
Selon Hamdi Hasan, parlementaire de la Confrérie des Frères Musulmans [opposition], « les Etats-Unis, Israël et l’OTAN surveillent déjà la frontière maritime entre l’Egypte et Gaza », avec un mandat pour arrêter tous les bateaux apportant de l’aide à Gaza. « Ceci, » dit Hasan, « est bien connu. »
La barrière frontalière et le nouvel ancrage maritime ne sont que les ajouts les plus récents à un siège de longue date contre la bande de Gaza.
Après que le Hamas, organisation de la résistance palestinienne, ait largement remporté les élections législatives palestiniennes, tenues démocratiquement au début 2006, Israël a bouclé ses six passages frontaliers avec le territoire. Lorsque le Hamas a pris le contrôle de la bande de Gaza par un coup de force préventif l’année suivante, l’Egypte a suivi le mouvement en scellant sa propre frontière de 14 kilomètres avec l’enclave côtière.
En conformité avec les prétentions des Etats-Unis et d’Israël, les officiels égyptiens ont clâmé que le bouclage visait à stopper la contrebande d’armes vers le territoire dirigé par le Hamas.
Avec Israël contrôlant l’espace aérien et les eaux territoriales de bande de Gaza, cette initiative a eu pour effet de séparer hermétiquement du reste du monde les 1,5 million d’habitants de l’enclave. Depuis lors, le manque de nourriture, de médicaments et de carburant a conduit le territoire assiégé au bord du désastre humanitaire.
La politique frontalière de l’Egypte a été sous le coup d’une condamnation particulièrement véhémente - que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur - pendant l’assaut israélien sur la bande de Gaza à la fin 2008 et au début 2009. Pendant trois longues semaines - alors que le nombre de morts palestiniens s’élevaient déjà à des centaines - l’Egypte a maintenu son strict bouclage de la frontière, interdisant tous les transferts à but humanitaire désespérément nécessaires.
Les critiques de la politique égyptienne avertissent que la nouvelle barrière représentera le clou final fermant le le cercueil du territoire martyrisé.
« Avec la réalisation de la nouvelle barrière à la frontière, le siège contre la bande de Gaza sera devenu totalement hermétique, » dit encore Fahmi. « Le territoire deviendra littéralement la plus grande prison en plein air dans le monde. »
« La construction de ce mur qui scellera le destin du peuple de Gaza, représente un crime historique commis par le régime égyptien, » dit Hasan. « En acceptant de construire le mur, le gouvernement s’est conformé aux vues américano-israéliennes pour la région. »
Mushir al-Masri, porte-parole du mouvement Hamas, a déclaré le mois dernier que la barrière « a tué la dernière voie maintenant la bande de Gaza vivante après deux ans et demi de siège. » Al-Masri a ajouté que le mur « ne sert les intérêts d’aucune partie arabe » et qu’il « ne profite qu’à l’occupant israélien. »
En attendant les critiques restent sceptiques face aux tentatives du gouvernement de justifier son projet en faisant appel à la « souveraineté » égyptienne et à la « sécurité. »
« L’Egypte pourrait protéger sa souveraineté à la frontière en mettant simplement en service le passage à la frontière de Rafah, et dans ce cas les Gazaouis n’auraient pas besoin de recourir aux tunnels de contrebande, » explique Fahmi. « Le contrôle de la frontière n’a pas besoin d’une barrière, il a besoin simplement de procédures de sécurité intelligentes. »
« Le gouvernement nous dit maintenant que le mur est censé faire cesser la contrebande d’armes entre l’Egypte et Gaza, » poursuit Fahmi. « Mais avant que la construction de la barrière n’ait été annoncée, toutes les déclarations officielles au sujet des armes disaient que ces armes passaient en contrebande depuis l’Egypte vers Gaza, et en aucune manière dans l’autre sens. »
« Le gouvernement parle avec fanatisme de la ‘souveraineté’ de l’Egypte » ajoute encore Hasan. « Mais quand la marine israélienne a arraisonné un bateau libanais dans les eaux égyptiennes l’été dernier, l’Egypte n’a pas dit un seul mot au sujet de sa souveraineté tant vantée. »
La construction de la barrière par l’Egypte a également une dimension politique. L’année dernière une énorme pression a été appliquée sur le Hamas pour qu’il signe un « accord de réconciliation », proposé par l’Egypte, avec le Fatha soutenu par les Etats-Unis, de l’ex-président Mahmoud Abbas de l’autorité palestinienne [de Ramallah].
Jusqu’ici le Hamas a refusé de signer l’accord qui inclut des engagements pour la reconnaissance d’Israël et l’abandon de la résistance armée, ce qui va à l’encontre des principes de base de l’organisation. Les officiels égyptiens pour leur part, déclarent que la frontière demeurera bouclée jusqu’à ce que le Hamas ait sans conditions préalables signé la proposition.
« L’Egypte construit le mur pour punir le Hamas politiquement pour son refus de signer l’accord de réconciliation proposé par l’Egypte, » analyse Emad Gad, expert en affaires israéliennes au semi-officiel Centre Al-Ahram pour les Etudes Stratégiques et Politiques.
Le mois dernier, le porte-parole du Conseil législatif palestinien Aziz Al-Duweik, a indiqué que la réconciliation inter-palestinienne ne pourrait pas être imposée par « des conditions injustes. » La réconciliation dit-il n’a pas pu être imposée même par « une guerre atroce sur Gaza, ni en affamant le peuple de Palestine par un blocus et une politique de mort lente. »
« Cela ne sera pas plus imposé », ajoute-t-il, « par un mur en acier qui aggrave la faim et ce blocus. »

24 février 2010 - The Electronic Intifada - Traduction : Naguib
 http://info-palestine.net/article.php3?id_article=8282

L’idée de négociations indirectes fait son chemin

publié le vendredi 5 mars 2010
Le Temps de Tunisie

 
La Ligue arabe est favorable à l’idée américaine de négociations de paix indirectes entre Israël et les Palestiniens dans une "fenêtre" de quatre mois, déclare le négociateur palestinien Saëb Erekat au Caire, où s’est tenu une réunion de l’organisation.
Le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, qui a participé à cette réunion de la Ligue, avait auparavant fait savoir qu’il suivrait la décision prise par ses partenaires.
A Al-Qods, la position de l’organisation arabe a été saluée par Mark Regev, porte-parole du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
"Nous nous réjouissons de cette décision (...) Le chef du gouvernement Benjamin Netanyahu appelait depuis un moment à la reprise des discussions et nous espérons désormais que les pourparlers vont pouvoir aller de l’avant", a dit Mark Regev.
Le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, a tenu de son côté à souligner qu’il n’y avait pas eu de consensus parmi les représentants arabes concernant les intentions d’Israël, et que le cadre de ces discussions devait par conséquent être clairement défini.
"En dépit du fait que la Ligue doute de la sincérité d’Israël dans l’établissement d’une paix juste, la commission considère (...) les négociations de paix indirectes comme une initiative de dernier recours", a déclaré Moussa.
"Ces négociations ne devraient pas être ouvertes et doivent avoir une limite dans le temps n’excédant pas quatre mois", a-t-il ajouté, précisant que "les négociations indirectes ne devraient pas se transformer automatiquement en négociations directes".
Saëb Erekat avait indiqué plus tôt à des journalistes présents dans la capitale égyptienne que les ministres arabes des Affaires étrangères avaient décidé de "donner une chance pour quatre mois à la proposition américaine", même s’ils n’étaient "pas convaincus par les intentions d’Israël".
"Si les négociations de paix indirectes échouent après quatre mois, ils tiendront une réunion en juillet prochain pour évaluer la situation", a précisé le négociateur palestinien.
Depuis plus d’un an, l’administration américaine tente de convaincre Mahmoud Abbas de revenir à la table des négociations, qu’il a quittée à la suite de l’agression israélienne contre Gaza, en décembre 2008 et janvier 2009.
Le président de l’Autorité palestinienne exclut toute discussions directes avec Benjamin Netanyahu tant qu’Israël poursuivra ses activités de colonisation en Cisjordanie et à Al-Qods-Est.
Israël s’y refuse pour l’heure et n’a proposé en novembre qu’un gel temporaire et restreint de l’expansion des implantations en Cisjordanie, excluant de fait Al-Qods-Est.
Plusieurs responsables palestiniens minimisaient hier la portée de négociations de paix indirectes, soulignant que les efforts diplomatiques mis en oeuvre depuis près d’un an par l’émissaire américain au Proche-Orient George Mitchell n’avaient pas abouti à quelque chose de plus concret [1].
"Il n’y a pas eu de consensus lors de l’accord trouvé par le comité d’initiative de paix arabe", a déclaré de son côté le ministre des Affaires étrangères syrien, Walid al Moualem, ajoutant qu’il appartenait aux Palestiniens de prendre des décisions sur les négociations et non au comité.
Un peu plus tôt, l’ambassadeur de Syrie auprès de la Ligue arabe, Youssef al Ahmed, avait estimé que la décision de l’organisation n’était qu’une simple "couverture politique" d’une décision palestinienne qui avait déjà été prise en amont.

Le retour attendu du dialogue met Washington sous pression

06/03/2010
La mission US sera compliquée par le délai-limite de quatre mois assigné aux négociations indirectes, qui coïncide avec la fin du moratoire limité de la colonisation offert par Israël.

La reprise en vue d'un dialogue indirect entre Israël et les Palestiniens récompense les efforts de l'administration Obama, désormais sous pression pour faire progresser le processus de paix. « Nous avons travaillé dur depuis des mois pour créer le genre de soutien politique dont les parties auront besoin pour prendre la décision de participer à des discussions », s'est félicité Philip Crowley, le porte-parole du département d'État, après l'annonce décisive que la Ligue arabe soutiendrait un retour aux négociations.
L'émissaire américain George Mitchell s'est déjà mis en route pour la région, où il doit mener des consultations pendant le week-end et lundi. Quand le dialogue indirect sera formellement accepté par les deux parties, c'est lui qui servira d'intermédiaire. Son rôle ira en fait au-delà, affirme Amjad Atallah, un expert de la fondation New America : « Les États-Unis vont devoir être le catalyseur qui force les parties, qui dit à chacune : voici ce que vous allez devoir lâcher. » « L'administration a travaillé dur pour relancer les pourparlers israélo-palestiniens. Mais le défi de définir des objectifs concrets et pouvant être atteints dans ces discussions sera encore plus grand », prédit pour sa part Haim Malka, du Centre d'études stratégiques et internationales (CSIS) à Washington. L'un des effets positifs du retour au dialogue, note un connaisseur du dossier, sera de mobiliser à nouveau l'attention de l'administration.
Le vice-président américain Joe Biden est ainsi attendu en Israël et dans les territoires palestiniens la semaine prochaine. De son côté, Hillary Clinton a, en accord avec son homologue russe Sergueï Lavrov, mis sur pied une réunion du quartette (États-Unis, Union européenne, Russie et ONU) le 19 mars à Moscou.
Sur le fond, le quotidien israélien Maariv avait dévoilé en janvier un nouveau plan de paix américain comprenant des lettres de garantie du président Barack Obama aux Palestiniens, et prévoyant un délai-limite de deux ans pour la négociation. Rien n'indique pour autant que les deux parties soient prêtes aux concessions de fond que Washington espère. Pour Nathan Brown, « la décision de la Ligue arabe d'appuyer le dialogue est un succès » pour l'administration Obama, « mais les ingrédients de base d'un progrès sont tout simplement absents ». « Organiser un dialogue, même indirect, entre des dirigeants palestiniens isolés et un gouvernement israélien penchant très à droite est une réussite, mais aucune des deux parties n'a la faculté de faire le moindre mouvement », poursuit cet expert de la George Washington University, qui qualifie l'effort américain de
« diplomatie pour faire de la diplomatie ».
Dans cette veine pessimiste, le porte-parole de la présidence palestinienne, Nabil Abou Roudeina, a expliqué cette semaine que le dialogue indirect permettrait de montrer à l'administration Obama qu'Israël n'a pas réellement l'intention de négocier. Israël, pour sa part, juge avec méfiance le soutien de la Ligue arabe aux négociations, de crainte que ce soutien ne lie les mains du président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, estime une source diplomatique à Washington.
La mission américaine sera enfin compliquée par le délai-limite de quatre mois assigné aux négociations indirectes, qui coïncide avec la fin du moratoire limité de la colonisation offert par Israël. « Un échec serait très coûteux », juge en tous cas Amjad Atallah : « Le Hamas serait renforcé, les arguments contre une troisième intifada seraient affaiblis, et la Ligue arabe serait encore moins convaincue de la capacité des Américains à négocier un accord. » 

Plusieurs dizaines de blessés palestiniens dans de nouvelles violences

06/03/2010
Les premiers incidents ont éclaté sur l’esplanade des Mosquées à la
 suite d’une manifestation de musulmans, ponctuée de jets de pierres, 
après la prière du vendredi. Marco Longari/AFP
Les premiers incidents ont éclaté sur l’esplanade des Mosquées à la suite d’une manifestation de musulmans, ponctuée de jets de pierres, après la prière du vendredi. Marco Longari/AFP
Jérusalem-Est
De nouveaux heurts violents ont éclaté hier entre policiers et Palestiniens à Jérusalem-Est, faisant plusieurs dizaines de blessés, moins d'une semaine après des incidents similaires, selon la police et des témoins. Cinq policiers ont été hospitalisés et une dizaine d'autres, légèrement touchés, ont été soignés sur place, a indiqué à l'AFP un porte-parole de la police. D'autres affrontements sporadiques ont été signalés dans le quartier de Ras el-Amoud, dans le secteur oriental à majorité arabe de la Ville sainte annexé en 1967.
Par ailleurs, une trentaine de manifestants palestiniens ont été légèrement blessés, dont dix par des tirs de balles en caoutchouc et une quinzaine incommodés par des gaz lacrymogènes, a-t-on appris auprès des hôpitaux de Jérusalem-Est.
Le porte-parole de la présidence palestinienne, Abou Roudeina, a aussitôt condamné « l'escalade de la violence israélienne à Jérusalem et ailleurs en Cisjordanie qui vise à saboter les efforts américains de relance (du processus de paix) ». Les premiers incidents ont éclaté sur l'esplanade des Mosquées à la suite d'une manifestation de musulmans, ponctuée de jets de pierres, après la prière du vendredi.
« Nos forces sont intervenues sur l'esplanade après des volées de pierres en direction de fidèles juifs priant au mur des Lamentations », en contrebas de l'esplanade, a précisé le porte-parole de la police de Jérusalem Shmulik Ben Rubi. La police a fait usage de grenades lacrymogènes et assourdissantes. À la suite des jets de pierres, la police a évacué les fidèles juifs du mur des Lamentations, haut lieu sacré du judaïsme.
La police israélienne a quitté l'esplanade des Mosquées en début d'après-midi après des discussions avec l'Office des biens musulmans, le waqf, qui a la garde de l'esplanade. Le calme est revenu par la suite. Mais des incidents se poursuivaient dans les ruelles du quartier musulman de la Vieille ville, selon un photographe de l'AFP.
L'esplanade des Mosquées est le troisième lieu saint de l'islam, après La Mecque et Médine. Les juifs l'appellent le mont du Temple, qui est considéré comme le site le plus sacré du judaïsme. 

Berry invite la Ligue arabe à revenir sur sa décision au sujet des « proximity talks »

06/03/2010
Dans un communiqué publié hier, le président de la Chambre Nabih Berry a appelé à l'élargissement des options du peuple palestinien face à l'occupation israélienne en appuyant sa résistance et son action contre la judaïsation de Jérusalem et des lieux saints. Berry a demandé aux Arabes de prendre une décision qui s'inspire des principes de base de l'affrontement avec l'ennemi israélien qui multiplie les provocations et les violations des droits de l'homme et des résolutions internationales. Berry a encore demandé aux Arabes d'arrêter tout processus de normalisation des relations avec Israël et de prendre des mesures destinées à dénoncer l'action d'Israël auprès des instances internationales. Selon Berry, la Ligue arabe devrait commencer par revenir sur sa décision de couvrir la reprise des négociations indirectes entre Israël et les Palestiniens et de suivre ainsi l'exemple du Liban et de la Syrie, d'autant qu'Israël ne cherche qu'à gagner du temps.
Par ailleurs, le président de la Chambre a reçu l'écrivain britannique Patrick Seale, en compagnie de la journaliste Najat Charafeddine et en présence de son conseiller Ali Hamdane. Seale lui a offert son livre sur « Riad Solh et la lutte pour l'indépendance arabe ». 

Le cheikh Salah sonne l’alarme : La mosquée d’Al-Aqsa est en danger et elle sera encore plus

[ 06/03/2010 - 01:24 ]
Al-Quds occupée – CPI

Le cheikh Raïd Salah, président du Mouvement Islamique dans les territoires palestiniens occupés en 1948, a appelé le peuple palestinien de la Cisjordanie à continuer à soutenir la sainte mosquée d’Al-Aqsa. Il a attiré l’attention sur les actions dangereuses sionistes entreprises contre la ville d'Al-Quds, la sainte mosquée d’Al-Aqsa et tous les lieux saints de la Palestine.
Le cheikh a déclaré à la presse, vendredi 5 mars, que les Palestiniens doivent être des boucliers humains pour défendre la sainte mosquée d’Al-Aqsa ; il a appelé l’autorité de Ramallah à leur donner le feu vert.
Il a mis les Musulmans en garde, car l’occupation sioniste pousse vers l’escalade ses activités jusqu’à la construction du prétendu « Troisième temple ». L’année 2010 sera une année fatidique pour la ville d'Al-Quds et la grande mosquée.
Salah a souligné que dans dix jours, les Sionistes vont ouvrir leur « Temple de ruine », à quelques mètres seulement du mur ouest de la sainte mosquée d’Al-Aqsa. Il ne leur reste qu’à diviser la mosquée d’Al-Aqsa comme ils l’ont déjà fait avec la mosquée d’Al-Khalil.
Bientôt, les Arabes se réuniront lors d’un nouveau sommet. Le cheikh les appelle à une position forte pour sauver la ville d'Al-Quds et la sainte mosquée d’Al-Aqsa de ces occupants israéliens. C’est une question arabo-islamique très importante. Le monde arabo-islamique a le droit à l’autodéfense, dit le cheikh.

Les occupants israéliens blessent des dizaines de Palestiniens manifestant pacifiquement à Bal’in

[ 06/03/2010 - 00:22 ]
Ramallah – CPI

Des dizaines de personnes ont été blessées, vendredi 5 mars 2010, après avoir été agressées par les forces israéliennes d'occupation. Elles participaient aux activités de la semaine internationale de la lutte conte le racisme, activités organisées par le comité populaire de la résistance contre le mur et la colonisation, dans le village de Bal’in, à l’ouest de la ville de Ramallah, en Cisjordanie.
Des sources dans le village affirment que les forces israéliennes d'occupation ont ouvert le feu sur les manifestants. Elles ont lancé un grand nombre de bombes lacrymogènes. Les manifestants sortaient après la prière du vendredi pour protester pacifiquement contre le mur de séparation discriminatoire et la colonisation. Des dizaines de personnes ont été asphyxiées. Et beaucoup ont aussi été frappés par les forces israéliennes d'occupation.
Le village de Bal’in sort hebdomadairement pour cette manifestation, et cette fois, cela tombe dans la semaine internationale de lutte contre le racisme dans le monde.
Plusieurs solidaires étrangers et des dizaines de citoyens du village du village de Bal’in ont participé à ces manifestations pacifiques.
Les forces israéliennes d'occupation ont tiré des bombes lacrymogènes sur les équipes de presse et de télévision pour les empêcher de transmettre leurs violations.
Dans le même contexte, les forces israéliennes d'occupation ont malmené une autre manifestation, dans le village d’Al-Maasira, au sud de la ville de Bethléem, au sud de la Cisjordanie. Là aussi, les forces israéliennes d'occupation ont agressé les manifestants pacifiques avec des bombes lacrymogènes et des matraques. Le Palestinien Marouan Chaban, 37 ans, et Ahed Barijiay, 25 ans, ont été touchés.

Les forces israéliennes d'occupation investissent la sainte mosquée d’Al-Aqsa

[ 06/03/2010 - 00:20 ]
Al-Quds occupée – CPI

Après la prière du vendredi, les forces israéliennes d'occupation ont investi la sainte mosquée d’Al-Aqsa. Les soldats ont lancé des bombes lacrymogènes sur les fidèles, sous prétexte que le mur Al-Boraq avait reçu une pierre. Ils ont également utilisé des balles en caoutchoucs et des balles assourdissantes. Puis ils ont fermé les portes de la mosquée et encerclé les fidèles.
De violents affrontements se sont produits et les occupants ont fait appel à des renforts.
Les affrontements les plus violents se sont produits surtout près de la porte Al-Maghariba, ainsi que près de la porte Hitta.
Jusqu’au moment où cette nouvelle a été rédigée, 35 Palestiniens ont été blessés dont une dame. Elle a été blessée à l’œil, sans parler de ceux qui ont été atteints par des balles en caoutchouc, à la poitrine, aux pieds et aux bras.
De plus, les forces israéliennes d'occupation ont interdit aux équipes médicales palestiniennes d’atteindre la sainte mosquée d’Al-Aqsa pour venir en aide aux blessés.

A vos étiquettes ! Nouvelle réglementation en vigueur

Publié le 5-03-2010

En matière d’étiquetage, un nouveau décret stipule que l’origine des fruits et légumes doit désormais être inscrite "en caractère d’une taille égale à celle de l’indication du prix". Donc merci de votre vigilance, sachant en outre qu’"Israël" n’est pas une "origine", puisque cet Etat se refuse à préciser si les produits qu’il exporte viennent où non des territoires palestiniens occupés.

"Qu’ils soient vendus sur les étals des marchés ou dans les supermarchés, le pays d’origine des fruits et légumes doit désormais être indiqué sur l’étiquette. Cette information doit être inscrite de façon "lisible et visible, en caractère d’une taille égale à celle de l’indication du prix".
Les consommateurs peuvent ainsi connaître le pays d’où proviennent les fruits et légumes qu’ils souhaitent acheter, une précision jusque là laissée au bon vouloir du marchand.
Le secrétaire d’Etat à la Consommation, Hervé Novelli, espère que cette information "les aidera à faire leur meilleur choix qualité/prix/achat responsable, puisqu’elle leur donnera indirectement des indications sur la distance parcourue par le produit et ses qualités gustatives". Décret 2010-109 du 29 janvier 2010, JO du 31 et communiqué du secrétariat d’Etat à la Consommation du 2 février.
Merci de communiquer à la direction de la Consommation et de la répression des fraudes tous les commerçants qui ne respectent pas cette législation, et de nous le signaler en copie. Chaque consommateur doit effectivement pouvoir consommer de manière RESPONSABLE.
CAPJPO-EuroPalestine