mardi 28 octobre 2014

Le Parti socialiste espagnol doit voter une motion reconnaissant la Palestine

Du doigt, Abou Mohammed pointe ses oliviers couverts de fruits. Cette année encore, ce Palestinien de 70 ans ne pourra pas récolter car entre lui et ses arbres se dresse une colonie israélienne.
Les agressions d'agriculteurs, les arrachages d'arbres et les incendies de terres agricoles sont devenus le quotidien des 1.400 habitants d'Al-Janiya depuis l'installation de six colonies autour de ce village de Cisjordanie occupée, raconte Abou Mohammed.
La saison des olives, moment crucial de la vie en Palestine, a commencé début octobre. Chaque jour, Abou Mohammed tente d'accéder à ses 30 hectares d'oliveraies. A chaque fois, c'est le même dialogue de sourds: "Le soldat israélien me dit: tu ne peux pas entrer, c'est une zone militaire, je réponds: c'est ma terre, mais il m'empêche quand même d'entrer".
Il a revu pour la première fois cette année des terres auxquelles il n'avait pas accès depuis l'année 2000. Lui et les autres agriculteurs du village n'ont pu que constater impuissants que 400 oliviers, certains millénaires, avaient été arrachés. Depuis le début de l'année, selon l'ONU, au moins 7.500 arbres ont été abîmés ou arrachés.

Un agriculteur palestinien regarde ses champs d'oliviers près du village de Al-Janiya où se sont installés des colonies israéliennes, le 28 octobre 2014
Un peu plus loin, les terres sont désormais cultivées par des colons. "C'est mon père qui les a plantées graine par graine et moi, j'y ai laissé toute ma sueur", répète-t-il, le visage ceint du foulard traditionnel blanc des paysans palestiniens.
"Maintenant, c'est ma terre"
Il est loin d'être un cas isolé, déplore Arik Ascherman, président de Rabbins pour les droits de l'Homme. Pour lui, le plus grand danger en Cisjordanie occupée, c'est que l'exception devienne la règle.
"On commence par empêcher les Palestiniens d'accéder à leurs terres, puis on les cultive, puis on dit: maintenant, c'est ma terre", lance ce rabbin. Et la justice israélienne "ne donne jamais raison aux Palestiniens", dit le chef du conseil municipal d'Al-Janiya Nader Youssef.
Depuis 1967, 135 colonies se sont installées en Cisjordanie, ainsi qu'une centaine de "colonies sauvages", illégales, dit l'ONU. Près de 380.000 colons y vivent selon l'ONU, trois fois plus qu'il y a 20 ans.
S'en prendre aux olives, c'est menacer un secteur vital. Elles représentent la moitié des terres palestiniennes cultivées, note James Rawley, coordinateur des opérations humanitaires de l'ONU. Entre l'huile et les fruits, les Palestiniens tirent des oliviers un quart de leurs revenus agricoles, ajoute-t-il. Cent mille foyers en tirent leur subsistance.

Un agriculteur palestinien explique aux envoyés des Nations Unies et défenseurs des droits palestiniens les restrictions d'accès aux champs d'oliviers, près du village d'Al-Janiya, le 28 octobre 2014
Le secteur est chaque année un peu plus menacé par l'expansion de la colonisation israélienne, illégale aux yeux de la communauté internationale, et par le mur de séparation construit par Israël. 30% des terres des Palestiniens se trouvent désormais du mauvais côté de la barrière qui court à travers la Cisjordanie, dit l'ONU.
C'est à cause du mur qu'Ahmed Dewan, agriculteur à Biddou, à l'est de Ramallah, a "raté la saison du raisin, puis celle des amandes, des pommes et même des feuilles de vigne, l'emblème de la nourriture palestinienne", dit-il. Maintenant qu'a commencé celle des olives, c'est sans grand espoir qu'il charge chaque matin sa voiture de ses outils agricoles.
"On n'a eu le droit d'accéder à nos oliveraies que deux jours cette année. On ne peut ni entretenir les arbres, ni récolter en deux jours!", lâche-t-il.
Agressions en hausse
Ceux qui arrivent à gagner leurs terres, en profitant de maigres ouvertures concédées par les Israéliens, 37 jours depuis le début de l'année, selon l'ONU, s'exposent à des agressions de plus en plus violentes de la part de colons, souvent armés et radicaux.
En 2012, 71 attaques ont été recensées et 115 agriculteurs blessés. Avant le début de la saison des olives, l'ONU décomptait 88 agressions et 142 blessés cette année.
Abou Mohammed est l'un d'eux. "50 colons ont débarqué. On était quatre agriculteurs, des gens de mon âge et plus. On n'a pas fait le poids. Finalement, ce sont les soldats israéliens qui nous ont évacués pour nous protéger des colons", raconte-t-il.
Ces violences "rendent dépendants de l'aide internationale des villages entiers qui étaient auto-suffisants depuis 1948", dénonce l'ONU.
Dans les familles, on était cultivateurs de père en fils. Mais fatigués des violences et de récoltes qui ne rapportent rien, les enfants d'Ahmed Dewan comme ceux d'Abou Mohammed ont préféré trouver d'autres métiers.
"L'agriculture, c'est fini maintenant. Les jeunes ne veulent plus travailler la terre, ils ont peur de finir tués par des colons", dit, amer, Abou Mohammed.

L'unité de tous les efforts pour libérer la Palestine

Abu ‘Imad Rifa’i

Interview du représentant du mouvement du Jihad islamique au Liban, Abu ‘Imad Rifa’i

A l’occasion du martyre du dr. Fathi Shiqaqi, fondateur et premier secrétaire général du mouvement, le 26 octobre 1995, assassiné par le Mossad sioniste, le site de la chaîne satellitaire « Falastin al-Yom » a mené cet entretien avec Abu’ Imad Rifa’i, représentant du mouvement au Liban.
Question : A l’occasion de la commémoration de l’assassinat du fondateur du mouvement du Jihad islamique en Palestine, dr. Fathi Shiqaqi, pensez-vous que le mouvement est parvenu à surmonter les conséquences de cet assassinat ?
Réponse : il est certain que le martyr dr. Fathi Shiqaqi est un symbole et un dirigeant, et sa personnalité dirigeante et savante a représenté un axe important. Il fut une personnalité exceptionnelle du renouveau, que ce soit sur la scène palestinienne ou sur le plan du mouvement islamique. Quiconque l’a connu de près réalise parfaitement qu’une personnalité de ce niveau est difficile à compenser sur le plan personnel, et que son assassinat a eu lieu alors qu’il se trouvait à l’apogée de son apport et de sa créativité. La voie qu’il avait fondée avec ses frères impliquait ce que pouvait commettre l’ennemi sioniste, d’autant plus que la politique des assassinats est une méthode sioniste adoptée depuis la fondation de l’entité ennemie, qui a assassiné de nombreux dirigeants et combattants. C’est pourquoi le mouvement du Jihad islamique est d’abord basé sur la foi en l’idée et en la voie, avant même l’organisation du mouvement en tant que telle. Ainsi, il est parvenu à surmonter l’attachement aux personnes au profit de l’attachement aux bases et principes sur lesquels s’appuie le mouvement du Jihad islamique en Palestine.
Par conséquent, nous apercevons que le mouvement n’a pas été affecté, sur le terrain et au niveau pratique, par l’assassinat de son premier symbole et secrétaire général fondateur, au contraire, nous pensons que le sang pur de docteur Shiqaqi a vivifié ces principes et leur a accordé encore plus de crédibilité, comme le martyr a dit une fois : « le mouvement dont le secrétaire général tombe martyr ne peut être vaincu ». Tout le monde réalise à présent que la place occupée par le mouvement du Jihad islamique dans le confit avec l’ennemi sioniste,  ne peut être débordée, et que le mouvement est parvenu à développer son action combattante sur le terrain, et renforcer sa présence dans la scène palestinienne et au niveau du monde musulman. Il a acquis une reconnaissance et un respect importants à tous les niveau. La direction actuelle du mouvement, qui a accompagné le dr. martyr dès le début de la fondation, a non seulement respecté les mêmes idées et principes sur lesquelles s’est basé le mouvement, malgré les difficultés et les conditions complexes, mais a réussi à développer l’action du mouvement et ses positions dans le cadre des ses propres constantes.
2 – Qu’a ajouté le projet de Shiqaqi à la scène palestinienne ?
- Il faut d’abord affirmer que le martyr Shiqaqi ne fut pas uniquement le dirigeant d’une organisation ou d’un groupe palestinien armé, bien qu’il ait été ingénieux sur ce plan, mais il était avant tout un penseur et un théoricien au sein du mouvement islamique comme en témoignent sa production intellectuelle et ses écrits. Le dirigeant martyr, que la miséricorde de Dieu soit sur lui, a pu résoudre de nombreux problèmes posés sur les scènes palestinienne et islamique, comme il a pu concrétiser ses réflexions en une méthodologie pratique et combattante claire.
Par exemple, il considérait que le conflit entre le patriotisme et le nationalisme d’un côté et l’islam de l’autre, qui avait déchiré le monde arabe au cours des années 70 du siècle dernier, était un conflit fabriqué, alimenté par les forces qui souhaitent déchirer la nation et paralyser ses capacités. C’est pourquoi le martyr fut le premier à avoir appelé à régler ce problème, considérant que le conflit avec l’ennemi sioniste rassemble l’islamiste, le patriote et le nationaliste, tout en mettant l’islam en avant.
De même, le docteur martyr fut le premier à lancer le slogan affirmant que la Palestine est la cause centrale du mouvement islamique, appelant les mouvements islamistes dans le monde à orienter leur boussole vers la Palestine, considérant que la libération de la Palestine est la principale confrontation avec le projet occidental dans la région, et présentant sa conception du projet sioniste comme fer de lance du projet occidental, et non seulement une occupation éphémère. Ces contributions et d’autres sont le noyau qui caractérise la vision du mouvement du Jihad islamique. Sur le terrain, le martyr a réussi à concrétiser sa vision, instaurée sur des bases coraniques, historiques et réelles, en déclenchant le jihad et la lutte armée à l’intérieur même de la Palestine, et en introduisant le mouvement islamique en Palestine. C’est l’heureux résultat que nous voyons aujourd’hui, où les forces de la résistance, et notamment islamiques, sont parvenues à accomplir d’importantes réallisations en s’attachant à l’idée de la lutte et de la résistance en Palestine.
3 – Quelles sont les difficultés et les entraves qui empêchent le mouvement du Jihad islamique à accomplir le projet de Shiqaqi ?
- Le mouvement du Jihad islamique en Palestine est attaché au projet du martyr Shiqaqi, basé sur trois données : l’islam, la Palestine, le Jihad (la lutte). C’est le fondement sur lequel a été bâti le mouvement du Jihad islamique, qui s’y attache encore. C’est pourquoi le mouvement tient à nouer les meilleures relations avec le mouvement islamique, avec tous ses courants et ses orientations, sur la base que la Palestine est la question centrale vers laquelle doivent se diriger tous les efforts, elle est la direction (qibla) de la lutte, qu’aucun doute ne peut traverser.
Quant aux difficultés rencontrées pour accomplir ce projet, certaines sont dues à des conditions objectives, liées au conflit avec l’ennemi sioniste et aux circonstances vécues par la région, et d’autres dépendent de la situation palestinienne interne. Le mouvement n’agit pas dans le vide, il mène une guerre réelle contre l’ennemi sioniste qui vise ses dirigeants et ses cadres, par les poursuites, les assassinats et les arrestations, ce qui impose d’énormes défis au mouvement. De même, le mouvement est influencé par les conditions et les ambiances qui secouent la région, et notamment au cours de ces dernières années, où plusieurs guerres internes et troubles sanglants ont éclaté sur des bases confessionnelles et sectaires ou bien ethniques. Le mouvement tient à empêcher la question de la Palestine et de son peuple d’être entraînée vers le marécage de la sédition, et insiste sur la nécessité d’unifier tous les efforts vers la libération de la Palestine, qui est l’issue véritable à la permanence des conflits qui veulent saigner la nation, détruire ses ressources et ses potentialités, déchirer son unité et détruire l’avenir de ses jeunes et ses générations futures.
 Nous avons foi dans le fait que le conflit contre l’ennemi sioniste en Palestine est le véritable « jihad », en considération de ce que représente la Palestine en tant que question unificatrice, et du symbolisme doctrinaire, historique et civilisationnel qu’elle renferme d’une part, et parce que la confrontation avec le projet occidental nécessite d’affronter son fer de lance, le projet sioniste en Palestine. Sans cela, la nation ne saurait être unifiée et ne sortirait pas de son sommeil. Au niveau de la situation palestinienne interne, nous avons foi dans la nécessité de s’accrocher à l’unité interne, sur la base de la résistance et la nécessité d’ élaborer un projet stratégique palestinien unifié, qui protège notre cause et les droits de notre peuple et qui libère notre terre et nos lieux saints. C’est pour cela que nous sommes confiants dans le fait que le mouvement poursuit le même projet instauré par le martyr Shiqaqi, il le continue et s’y attache parce que ce projet a prouvé sa justesse sur le terrain même.
4 – Le mouvement du Jihad islamique s’écarte de toute participation aux institutions de l’Autorité (palestinienne) et se contente d’affirmer le rôle de la résistance. Certains ont jugé cette attitude non réaliste, disant que vous proposez un programme irréalisable. Que pensez-vous à ce propos ?
- la stratégie sur laquelle s’appuie le mouvement du Jihad islamique affirme que la libération de la Palestine est une question qui dépasse les capacités et les possibilités du seul peuple palestinien. C’est pourquoi le mouvement considère que le rôle de la résistance en Palestine se limite à deux points : d’abord mener une guerre d’usure contre l’ennemi sioniste, l’empêcher d’encercler notre peuple palestinien et ne pas lui permettre de fixer sa présence. La résistance a réussi en cela dans une grande mesure. Même l’ennemi a reconnu que la résistance constituait un danger existentiel pour son projet et sa présence dans la région, malgré les mauvaises conditions vécues par cette région. Le second point consiste à relever ou réveiller la nation arabo-islamique, responsable de la libération et du sauvetage de la Palestine. Selon cette vision, nous pensons que nous sommes en harmonie avec notre conception de la gestion du conflit, nous pensons qu’il s’agit d’une vision réaliste qui a prouvé sa justesse, sa sincérité et son réalisme. La preuve en est que ceux qui disaient que la résistance est vaine ont dû en fin de compte reconnaître son rôle et son efficacité. C’est pourquoi, au mouvement du Jihad islamique, nous pensons que la participation dans les appareils de l’Autorité, dans ce sens, constitue une entrave à la résistance, et lui impose un comportement différent qui peut entraver le mouvement de résistance et mettre des freins à son développement, comme cela peut l’entraîner dans des conflits et querelles internes qui ne servent pas la résistance.
5 – Comment voyez-vous l’avenir du mouvement dans le cadre des crises et changements vécus par les Etats arabes ?
- Malgré la confusion de la situation dans de nombreux Etats arabes, et malgré notre grande peine pour toute goutte de sang versée et les séditions qui bouleversent la région arabe, nous avons foi dans le fait qu’il y a une issue vers laquelle tous doivent se diriger aujourd’hui, c’est l’unité de tous les efforts pour affronter l’ennemi sioniste, le fer de lance du projet occidental, pour sortir du marécage de l’usure. C’est pourquoi nous voyons que l’avenir du mouvement du Jihad islamique est lié au développement de la conscientisation de la nation arabo-islamique, et notamment des fils du mouvement islamique. Nous sommes certains et confiants dans l’avenir du projet du mouvement, car c’est un mouvement qui s’appuie sur une nation, et non seulement une organisations armée.
6 – Comment voyez-vous le présent du mouvement du Jihad islamique aujourd’hui, 19 ans après le martyre de son fondateur ?
- Je pense que toute personne équitable ne peut que constater que le mouvement du Jihad islamique avance selon une vision ferme et accomplit une action prodigieuse, et il est en développement constant, que ce soit sur le terrain de la résistance et de la lutte contre l’ennemi sioniste ou au niveau de la justesse des idées et des bases auxquelles il s’accroche, qui prouvent jour après jour qu’il sut affronter les défis, malgré les conditions difficiles. C’est pourquoi nous sommes confiants dans le présent et l’avenir du mouvement, car le mouvement du Jihad islamique, en toute simplicité, ne veut rien pour lui-même, mais il est objectivement rattaché au mouvement de la nation et à sa cause centrale en Palestine.

Israël-Palestine: la colonisation enterre-t-elle la solution à deux Etats ?

Le gouvernement israélien a décidé d'accélérer les plans pour la construction de 1.000 logements supplémentaires à Jérusalem-Est, a annoncé lundi 27 octobre un responsable israélien. Une décision qui intervient alors que les incidents se multiplient et que la reconnaissance d’un Etat palestinien progresse en Europe.
Le gouvernement a décidé de faire avancer la construction de plus de 1.000 unités d'habitation: environ 400 à Har Homa et 600 à Ramat Shlomo, deux colonies juives de Jérusalem-Est. Ce nouveau développement des implantations survient alors que la tension reste très forte dans Jérusalem. Des incidents opposent régulièrement forces de l’ordre et Palestiniens dans cette ville qui fut divisée jusqu’à la guerre des Six jours en 1967. 
La communauté internationale juge illégale l'annexion unilatérale par Israël depuis 1982 de la partie occupée de Jérusalem (Jérusalem-Est et notamment la vieille ville) en 1967 . Les Palestiniens veulent faire de Jérusalem-Est la capitale de l'Etat auquel ils aspirent et la multiplication des implantations israéliennes sur cette partie de la ville rend la solution des deux Etats de plus en plus aléatoire.
«Le nombre de colons israéliens en Cisjordanie a atteint en juin dernier 382 031 personnes, soit une augmentation de 2 % en six mois, quasiment le double de la croissance démographique dans le reste du territoire israélien. À ces colons viennent s’ajouter les quelque 200 000 Israéliens installés à Jérusalem-Est», rappelait le journaliste Armin Arefi dans Le Point.
Une solution à deux Etats ?
Communauté internationale, Autorité palestinienne et même Israël (selon les moments) se disent officiellement en faveur d'une solution de paix basée sur la création d'un Etat palestinien sur les territoires occupés en 1967. Pourtant avec la multiplication des colonies, la possibilité de cette solution semble s'éloigner. «La judaïsation de Jérusalem-Est pourrait peut-être bien torpiller un futur accord de paix avec les Palestiniens», écrivait le journal israélien Ha’Aretz dans son éditorial du 21 octobre. 
Le correspondant de France 2 à Jérusalem, Charles Enderlin, s'interrogeait en juin dernier sur la réelle volonté de Benyamin Netanyahu d'aller dans cette voie. «L’idéal, pour le Premier ministre et la droite israélienne, c’est donc le maintien de la situation actuelle. L’autonomie palestinienne sous le contrôle de Tsahal ce qui permet également la poursuite de la construction dans les colonies», écrivait-il notamment sur son blog publié sur Géopolis.
Un contexte tendu
Depuis la guerre contre Gaza, le nombre d’incidents s’est multiplié en Cisjordanie et à Jérusalem, notamment dans le quartier de Silwan où quelque 500 colons se sont installés au milieu de 45.000 Palestiniens.
La décision d'Israël d'accélérer les plans pour la construction de 1.000 logements à Jérusalem-Est et la poursuite de la colonisation juive provoqueront une «explosion», a prévenu lundi 27 octobre un haut dirigeant du Fatah, le parti du président palestinien Mahmoud Abbas. Et les critiques de la politique israélienne ne viennent pas que des Palestiniens.
Lors de sa première visite en Cisjordanie et en Israël depuis la guerre dans la bande de Gaza, qui avait déjà exacerbé les tensions entre Israël et les Nations unies, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki Moon n'a pas seulement condamné une nouvelle fois «fermement la poursuite des activités de colonisation d'Israël». Sur un ton inhabituel, il s'est aussi dit «profondément inquiet des provocations répétées sur les lieux saints de Jérusalem. Elles ne font qu'aviver les tensions et elles doivent cesser».
Même énervement à Washington. Début octobre, lors d'une rencontre à la Maison Blanche, le président américain Barack Obama a fait part à M. Netanyahu de sa vive préoccupation après le feu vert donné à la construction de 2.610 nouveaux logements dans le quartier juif de Givat Hamatos à Jérusalem-Est. Mener à bien ces constructions «ne pourrait que susciter la condamnation de la communauté internationale» et «éloigner Israël même de ses plus proches alliés», avait souligné peu après le porte-parole de la Maison Blanche.
On peut ajouter à cela les décisions de Stockholm d’envisager prochainement une reconnaissance prochaine de l’Etat palestinien et le vote (indicatif) du parlement britannique dans le même sens. En France, quelques députés souhaiteraient un vote sur la question.
La fin du sionisme ?
En Israël même, les options du gouvernement très nationaliste de Netanyahu ne font bien sur pas l’unanimité. L' organisation sioniste favorable à un accord de paix «La Paix maintenant» dénonce les décisions gouvernementales dans une lettre ouverte: «Le manque de responsabilité nationale n’est-il pas du côté de celui qui autorise la construction de milliers d’unités d’habitation dans les colonies au moment même où il promet au monde de faire progresser la réalisation de l’objectif de deux peuples / deux États ? Le manque de responsabilité nationale, c’est de confisquer des terres, d’installer des dizaines de colons dans le quartier de Silwan, et de détruire toute possibilité de séparation entre nous et les Palestiniens dans l’avenir. Le manque de responsabilité nationale, c’est d’investir des sommes faramineuses au-delà de la ligne verte plutôt qu’en Galilée et dans le Néguev. Monsieur Nétanyahou, vous construisez dans les colonies, vous sacrifiez l’avenir de nos enfants au profit de la droite extrême, vous êtes disposé à mettre en danger nos relations internationales».
Le journal en ligne israélien Times of Israël estime lui aussi que la solution à deux Etats a du plomb dans l'aile : «le Premier ministre, rappelant son engagement à une solution à deux Etats, a annoncé une série de mesures qui rendraient cette solution encore plus difficile à atteindre». Une situation qui fait dire à l'historien israélien Zeev Sternhell : «Nous n'avons pas d'autre choix que d'accepter le partage de la terre entre deux Etats. Sinon, ce ne peut-être qu'une situation coloniale, d'apartheid. L'autre solution, un Etat binational, marquerait la fin d'Israël, la fin du sionisme».

Fabius refuse le visa à Jamila, jeune handicapée de Gaza attendue à Free Palestine

Le gouvernement français vient de refuser, avec des motivations sordides, le visa de sortie à 3 Palestiniens de Gaza, dont Jamila, 21 ans, amputée des deux jambes à la suite des bombardements israéliens de « Plomb Durci »
Jamila, Hana et Nabil étaient invités en France par plusieurs associations et devaient faire une tournée dans plusieurs villes de France, à commencer par Paris où ils étaient attendus ce samedi 1er novembre, pour témoigner de la situation à Gaza.
A une demande de visa datant de plus d’un mois et pour une durée de moins de 3 semaines en France, ils ont reçu tous les trois, du Consul général de France à Jérusalem, un refus insultant : ils seraient « dans l’incapacité de prouver leurs moyens de subsistance pendant leur séjour en France » et il serait à « craindre qu’ils ne retournent pas à Gaza » et restent ici !
Pour les consoler, les représentants des autorités françaises à Gaza leur ont fait savoir que la France refuse 90 % des demandes de visa de visite dans notre pays exprimées par les Palestiniens de Gaza !

Le vote du parlement britannique sur la Palestine restera sans effet

Il serait intellectuellement malhonnête de s’arrêter au vote, ce lundi 13 octobre, de la Chambre des Communes à propos d’un état Palestinien, sans creuser plus profond dans l’Histoire. Indépendamment de la signification d’une initiative non contraignante, le vote parlementaire ne peut pas être juste considéré comme celui d’un autre pays possible pour une reconnaissance de la Palestine, au même titre que la décision du gouvernement suédois le 3 octobre.
À la différence de la Suède, et de la plupart des 130 pays qui ont effectivement reconnu la Palestine, la Grande-Bretagne est un des protagonistes les plus anciens du conflit au Moyen-Orient. En fait, s’il n’y avait pas eu l’intervention de la Grande-Bretagne, il n’y aurait aucun conflit ni même d’état israélien sur lesquels s’appesantir.
C’est avec ce rappel que le vote Britannique importe, et grandement.
Pendant que j’écoutais le débat passionné entre les députés britanniques ,au bout duquel a eu lieu le vote historique de 272 en faveur [de la reconnaissance] et de 12 contre, les fantômes du passé me sont revenus à l’esprit.
Quand mon père est né en Palestine historique en 1936, il s’est retrouvé dans un monde politiquement dominé par la Grande-Bretagne. Il est né et a grandi dans le village palestinien de Beit Daras, depuis longtemps détruit - devenu, comme le reste de la Palestine historique partie intégrante de ce qui est nommé Israël. Lui et sa famille se sont retrouvés confrontés à deux anomalies qui ont considérablement marqué le paysage autrement paisible de la campagne palestinienne : une colonie juive appelée Tabiyya et un centre omniprésent de la police britannique qui avait pour première mission de protéger les intérêts de la colonie juive et de contrôler Beit Daras.
Les habitants du village, encore inconscients du plan en marche pour les déposséder de leur patrie, sont avec le temps devenus plus attentifs à cette double danger. Mais en 1947-48, il était déjà trop tard. Le retrait britannique de Palestine avait pour but de laisser l’espace à un état juif, l’Israël d’aujourd’hui. Les Palestiniens, depuis plus de 66 années, ont souffert non seulement de se retrouver sans-abri et dépossédés de tout, mais également d’une occupation militaire et d’innombrables massacres dont le dernier en date est la guerre israélienne de cet été sur Gaza.
Dans cette dernière agression, près de 2200 Palestiniens, en grande partie des civils, ont été massacrés et cinq fois plus ont été blessés. Pourtant, les Palestiniens continuent de résister et avec une plus grande volonté que jamais.
Pour cette raison - et le fait que le gouvernement britannique demeure un membre du club éhonté des défenseurs dévoués d’Israël - le vote au parlement britannique importe considérablement. Bien que « symbolique » et non contraignant, il a malgré tout de l’importance. Il importe parce que l’arsenal israélien est largement dépendant des fournitures britanniques puisque le gouvernement anglais, en dépit des fortes protestations populaires, se comporte toujours envers Israël comme si ce dernier étaient un état respectueux de la loi avec une situation des droits de l’homme hors de toute critique. Ce vote importe en dépit de la formulation très douteuse qui lie la reconnaissance de la Palestine à côté d’Israël, « à la négociation d’une solution à deux états. »
Mais il ne peut y avoir deux états dans une terre qui est déjà habitée par deux nations, qui, en dépit de la profondeur de l’occupation, sont en fait reliées géographiquement, démographiquement et par d’autres manières. Israël a créé des réalités irréversibles en Palestine et les respectables députés britanniques devraient le savoir.
Le vote des députés a été motivé par différentes choses. Certains ont voté « oui » parce qu’ils sont depuis longtemps les défenseurs des Palestiniens, et d’autres sont avant tout choqués par le comportement israélien. Mais si le vote reflétait en grande partie une tentative de redonner de l’oxygène à « la solution [obsolète] à deux états » dans un conflit créé par les Anglais eux-mêmes, alors le terrible legs britannique en Palestine, vieux de presque un siècle, continuera à s’imposer comme il l’a toujours fait.
Les bottes de l’armée britanniques ont foulé le sol de la Palestine dès 1917 après avoir défait l’empire Ottoman - dans lequel la Palestine était incluse - qui se désagrégeait rapidement sous la pression combinée des puissances européennes. Dès que Jérusalem a été conquise par les Anglais sous les ordres du Général Edmund Allenby en décembre 1917, et le reste du pays avant octobre 1918, la volonté du peuple palestinien s’est retrouvée prise en otage par l’Empire britannique. Le nombre d’Arabes palestiniens tués, blessés, torturés, emprisonnés et exilés par la Grande-Bretagne, depuis cette date jusqu’à l’établissement de l’état israélien en 1948, est au delà de tout récit...
Cependant, le rôle actif de la Grande-Bretagne dans la souffrance des Palestiniens et l’établissement de l’état sioniste n’était pas affaire de coïncidence avec des ambitions coloniales immédiates. Il était inscrit et enraciné dans les intrigues politiques et diplomatiques qui traversent le 19ème siècle. Il s’appuyait également sur un racisme indubitable, profondément ancré dans la culture coloniale. Ses manifestations font toujours la honte de la Grande-Bretagne aujourd’hui, laquelle refuse pourtant d’inverser cette politique historique.
Il est inexplicable que près d’un siècle après l’implication britannique en Palestine et malgré son échec incontestable, la politique étrangère actuelle ne se soit pas éloignée du vocabulaire et des politiques de l’Empire Britannique quand le Ministre des Affaires Étrangères, Arthur James Balfour, « promettait » la Palestine pour l’installation d’un état Juif. La « Déclaration de Balfour » est datée du 2 novembre 1917, avant même que la Palestine ne soit occupée par les Anglais, illustrant ainsi leur arrogance et indifférence à l’égard des droits des Palestiniens.
Dans une de ses lettres, Balfour écrivait avec un mépris insondable : « Pour ce qui est de la Palestine, nous ne proposons aucunement de consulter les souhaits des habitants actuels du pays… Les quatre grandes puissances sont engagées vis-à-vis du sionisme, et le sionisme, qu’il soit juste ou faux, bon ou mauvais, représente beaucoup plus en tradition séculaire, en besoins actuels, en futurs espoirs, que le désir et les préjudices des 700 000 Arabes qui habitent aujourd’hui cette terre antique. À mon avis, cela est juste. »
Encouragé par le vote récent au parlement en faveur de la Palestine (bien que presque la moitié des députés britanniques étaient absents ou se sont abstenus) on peut difficilement nier que c’est un signe que le public britannique et beaucoup dans la direction politique du pays, sont simplement dégoûtés par la guerre et l’occupation israéliennes permanentes qui représentent une des principales causes de déstabilisation de la région, bien longtemps avant que ne commence la guerre civile syrienne et d’autres bouleversements. Alors qu’ils étaient par le passé de solides alliés d’Israël, beaucoup de députés britanniques sont furieux face à la violence d’Israël, face à son expansionnisme et à son sabotage de toute perspective de paix. Ce fait est incontournable.
Mais ce n’est pas suffisant. Quand le gouvernement britannique insiste pour maintenir sa politique pro-israéliennes et quand l’attitude générale de ceux qui tiennent vraiment les rênes du pouvoir à Londres reste liée à une vision rocambolesque à deux-états, à l’idée qu’Israël doit se défendre et que les Palestiniens foivent être systématiquement affaiblis, la vision de Balfour restera la pierre angulaire de la politique Britannique à l’égard de la Palestine.
Soixante-six ans après la fin de son « mandat » en Palestine, la Grande-Bretagne reste partie prenante de ce conflit sanglant, où Israël applique toujours les mêmes politiques d’expansion coloniale, exploitant - ce qui concerne aussi les Anglais - les fonds, les armes et l’appui politique de l’Occident. Pour pouvoir considérer qu’un vrai changement de politique a eu lieu, il faudrait que la Grande-Bretagne cesse de soutenir Israël et de financer l’occupation tout en agissant pour corriger l’injustice qu’elle a imposée aux Palestiniens il y a de cela un siècle.
Sans ligne de conduite claire pour aider les Palestiniens à conquérir leur liberté, le vote britannique demeurera un autre geste symbolique dans un conflit où l’occupation militaire, la guerre, le blocus, la mort et la destruction sont les réalités de tous les jours. Et quand les dirigeants britanniques, comme le Premier Ministre conservateur David Cameron continuent à répéter comme des perroquets leur soutien inconditionnel à Israël, même après les combats et massacres dans Gaza, on cherchera toujours en vain un signe de rupture avec l’héritage de Balfour.
Traduction : Info-Palestine.eu - Naguib

Netanyahou prône "un Etat palestinien démilitarisé aux côtés d’Israël"

"Israël n'acceptera pas la création d'un Etat palestinien sans la conclusion d'un accord de paix qui garantisse la sécurité d'Israël et le reconnaisse en tant qu'Etat juif", a déclaré lundi le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou.
"Il n'y aura pas de paix entre les Palestiniens et les Israéliens aussi longtemps que les Palestiniens continueront de refuser de reconnaître le droit d'exister de l'Etat juif (…). Ma solution est un Etat palestinien démilitarisé et la reconnaissance de l'Etat juif. Nous sommes prêts à reconnaître un Etat palestinien mais les Palestiniens doivent aussi faire une série de concessions. L'enjeu le plus important est d'abandonner le droit au retour des Palestiniens. C'est l'Etat-nation du peuple juif", a indiqué M.Netanyahou en ouverture de la session d'hiver de la Knesset.
Et d'ajouter qu'il ne pouvait s'agir que d'un Etat palestinien démilitarisé aux côtés d'Israël dans le cadre d'une solution négociée.
Les Palestiniens plaident pour le retrait des troupes israéliennes des territoires occupés suite à la guerre de 1967, où ils envisagent de créer leur Etat avec Jérusalem-Est pour capitale. Israël est hostile à ces projets, considérant l'ensemble de Jérusalem comme sa "capitale éternelle et indivisible".

Colonisation à Jérusalem:Critiques internationales, appel à une réunion de l’Onu

Le président palestinien Mahmoud Abbas a annoncé lundi avoir réclamé une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU sur les violences israéliennes accrues à l’Est de Jérusalem occupée et sur leurs agressions sur l'esplanade des Mosquées.
Jérusalem-Est, dont les Palestiniens veulent faire la capitale de l'Etat auquel ils aspirent, est en proie depuis l'été à des tensions grandissantes devenues heurts quotidiens, faisant maintenant craindre un embrasement généralisé.
Outre la colonisation qui va bon train à Jérusalem occupée, l'esplanade des Mosquées, le troisième lieu saint de l'islam, est au cœur de toutes les tensions dans cette ville sainte, les Palestiniens dénonçant comme des provocations les visites de plus en plus fréquentes des colons sur le site. Des heurts y éclatent régulièrement entre fidèles palestiniens et policiers israéliens.
Hamdallah: "Jérusalem-Est est notre capitale éternelle"
Dans ce contexte, le Premier ministre de l'Autorité palestinienne, Rami Hamdallah s'est rendu lundi après-midi à Jérusalem pour visiter la mosquée Al-Aqsa en compagnie de hauts dignitaires palestiniens et du chef des renseignements palestiniens Majid Farag.
Lors de cette visite, Hamdallah a déclaré que "Jérusalem-Est est notre capitale éternelle. Il n'y aurait pas de solution ou d'accord sans Jérusalem-Est comme capitale d'un futur Etat palestinien".
La Jordanie demande une réunion d'urgence
Pour sa part, la Jordanie a demandé une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU pour discuter du danger de la colonisation à Jérusalem.
La Jordanie, un des membres du Conseil de sécurité, a présenté la demande lundi soir et attend une réponse de l'Argentine, qui préside le conseil des 15 membres, pour qu'une date soit fixée.
La colonisation "incompatible" avec la paix (USA)
De leur côté, les États-Unis ont vivement critiqué lundi la décision israélienne de construire 1.000 nouveaux logements à Jérusalem-Est, affirmant qu'une telle action était "incompatible" avec les efforts de paix entrepris dans la région.
"Nous continuons à avoir une position parfaitement claire: nous considérons les activités de colonisation illégitimes et nous nous opposons sans équivoque à toute décision unilatérale qui fait tort à l'avenir de Jérusalem", a déclaré la porte-parole du département d’État, Jennifer Psaki, "très inquiète" de la décision israélienne.
Les dirigeants israéliens disent qu’ils soutiendraient un chemin vers une solution à deux États, mais ce type d'action serait incompatible avec les efforts de paix", a-t-elle ajouté.
Washington condamne systématiquement l'établissement de nouvelles colonies en Cisjordanie ou à Jérusalem-Est. Mais les remontrances américaines ne sont jamais suivies de quelconques sanctions et « Israël » reste l'allié le plus proche des États-Unis.
"Nos liens sont inébranlables", a encore souligné Mme Psaki. "Parfois nous ne sommes pas d'accord avec les actions du gouvernement israélien, notamment sur la question des colonies", a encore dit Jennifer Psaki. "Nous exprimons nos désaccords mais cela ne veut pas dire que nous n'avons pas une relation forte et formidable qui se poursuit".
Israël a annoncé lundi accélérer les plans pour la construction de 1.000 logements à Jérusalem-Est, empoisonnant encore davantage l'atmosphère déjà très tendue dans cette ville occupée.
"Une décision peu judicieuse et inopportune"
Parallèlement l'Union européenne a demandé des "clarifications" à « Israël » et exigé de "revenir immédiatement" sur la décision d'autoriser la construction à Jérusalem-est, jugeant la "décision peu judicieuse et inopportune".
"Nous avons pris note des informations sur la décision du gouvernement israélien d’aller de l’avant dans l’expansion de colonies à Jérusalem-est et en Cisjordanie", a déclaré une porte-parole de la chef de la diplomatie de l’UE, Catherine Ashton.
"Nous avons demandé des éclaircissements et des détails", a ajouté Maja Kocijancic.
"Si elle était confirmée, nous ne pourrions faire autrement que de condamner cette décision peu judicieuse et inopportune", a-t-elle poursuivi, appelant « Israël » à "revenir d’urgence" sur cette décision.

Israël met en pièces le patrimoine palestinien sous protection de l’Unesco

La mosquée d’Al-Aqsa est le troisième site le plus vénéré dans l’Islam, mais les colons juifs en chassent peu à peu les musulmans Palestiniens.

JPEG - 98.4 ko
Les musulmans font leur prière d’Eid al-Adha à la Mosquée d’Al-Aqsa à Jérusalem, le 4 octobre 2014 - Photo : AA
Pendant trois semaines, les musulmans Palestiniens ont été interdits d’accès sur un des sites les plus saints dans l’Islam. La mosquée d’Al-Aqsa à Jérusalem subit de fréquents assauts des forces d’occupation et d’incessantes tentatives de forcer l’accès par les fascistes sionistes.
Les affrontements entre les manifestatnts sans armes et les forces Israéliennes armées de grenades explosives et lacrymogènes, tirant des balles en acier enduites de caoutchouc, ont fait des dizaines de blessés parmi les Palestiniens et ont comme conséquence de menacer la pérennité du site vieux de 1300 ans.
L’intention de détruire la mosquée et de reconstruire le prétendu Temple de Salomon, a motivé plus d’un millier de colons juifs sionistes a entrer dans le secteur la semaine dernière, sous la protection de l’armée d’occupation. Ces colons ont eu la carte blanche pour intimider et harceler les Palestiniens venus prier sur le site.
Mais le souci pour cette merveille du monde antique est étonnant absent. Tandis que la menace représentée par l’État islamique pour les monuments et sites historiques en Irak et en Syrie est fréquemment débattue, peu de monde a tiré la sonnette d’alarme face à la menace des extrémistes juifs à l’égard d’une des structures les plus iconiques du Moyen-Orient, un site que la communauté internationale est obligée de protéger en raison de son statut de site appartenant au patrimoine mondial protégé par l’Unesco.
Est également absent le souci concernant la liberté de culte pour les milliers de Palestiniens qui se voient interdits l’accès à un de leurs lieux de prière les plus vénérés. Aucun média parmi les plus importants n’a relevé l’ironie absurde d’extrémistes juifs autorisés à aller prier dans une mosquée où la plupart des musulmans sont empêchés d’entrer. Personne ne parait outragé que ce site soit violé par des colons vivant dans des territoires considérés comme occupés par le droit international.
Les Palestiniens se sont habitués à l’antipathie manifestée par la plupart des responsables au niveau international, mais c’est le silence du monde musulman qui les a affectés le plus durement. Là aussi, aucune déclaration condamnant les violations venue de n’importe lequel de leurs voisins arabes, dans une région qui se caractérise pourtant par les déclarations jamais suivies d’effet.
Le dernier assaut sur Al-Aqsa met en relief l’isolement vécu par le peuple palestinien, laissé seul pour se défendre face à l’agression grandissante, sans direction politique ou allié à appeler à l’aide. Le massacre récent dans Gaza a été encouragé par les dictatures de Golfe et l’Égypte parce que l’offensive israélienne visait principalement leur ennemi, le Hamas.
Les fréquents assassinats de jeunes Palestiniens en Cisjordanie provoquent au maximum une légère désapprobation, l’information finissant par être connue en raison des efforts des militants palestiniens et de leurs défenseurs sur les médias sociaux.
Avec le poids de l’opposition aux Palestiniens et l’indifférence au sort d’Al-Aqsa manifesté par les chefs politiques et les médias, il n’y a guère de choix. La dernière Intifada contre l’occupation a commencé après que le chef israélien, Ariel Sharon soit entré en force dans le sanctuaire d’Al-Aqsa, lançant une provocation délibérée qui a menée à la mort de milliers de Palestiniens.
La communauté internationale a la stricte obligation de protéger la mosquée d’Al-Aqsa, non seulement en raison de son statut d’héritage mondial mais aussi pour empêcher la suppression de la liberté de culte pour les musulmans.
Pendant 1400 années, excepté sous l’occupation des Croisés en Palestine, les musulmans ont protégé les droits des chrétiens et des juifs à pratiquer librement leur religion. Les bientôt cinq décennies d’occupation israélienne dans la ville sacrée menacent d’en finir avec cette tradition vertueuse.
Utilisant des revendications mythiques et non fondées au sujet de l’emplacement d’un prétendu Temple de Salomon, les gouvernements israéliens qui se sont succédés ont menacé l’intégrité du bâtiment en faisant creuser des tunnels sous sa base. Une politique pour laquelle quiconque hésiterait pour d’autres sites de l’Unesco, est cependant tolérée quand c’est le gouvernement israélien qui prend la responsabilité de mettre en danger le patrimoine mondial islamique.
Les Palestiniens et les musulmans à travers le monde ne toléreront aucune menace pour leurs sites sacrés. Les dommages causés à la mosquée d’Al-Aqsa déstabiliseront encore plus une région qui vit déjà de grands bouleversements. Si la communauté internationale agit maintenant, il sera encore possible d’arrêter un nouvel acte de violence mortel.
Ismail Patel est le représentant de l’association des Amis d’Al-Aqsa ; son compte twitter est : @ismailAdamPatel
http://www.middleeasteye.net/column...
Traduction : Info-Palestine.eu

ONU : le Conseil de sécurité va se réunir mercredi au sujet d'Israël

Le Conseil de sécurité des Nations unies va tenir une réunion d'urgence mercredi pour évoquer les nouveaux projets de colonisation d'Israël à Jérusalem-Est, selon des diplomates mardi.
Ces discussions urgentes ont été demandées par la Jordanie après une requête du représentant palestinien à l'ONU Riyadh Mansour, qui a demandé aux 15 membres du Conseil "de se pencher sur la situation de crise à Jérusalem-Est occupée".

Jusqu’à quand Gaza sera l'otage de la crise égyptienne ?

Les autorités égyptiennes ont de nouveau fermé le passage de Rafah pour des procédures sur le terrain qui concernent les frontières égypto-palestinienne. La bande de Gaza et la souffrance de  ses habitants est donc toujours otage des crises égyptiennes.
Quelques heures après l’annonce de l’armée égyptienne de la mort de 31 soldats et des 27 autres blessés lors d’attaques armées dans la zone Cheikh Zouid, au Sinaï, l’annonce de la fermeture du passage de Rafah a déclaré. Des informations révèlent la volonté de mettre en place une zone tampon du côté égyptien qui s’étend entre 1000 et 1500 mètres, sous prétexte de mettre un terme aux tunnels.
Une propagande médiatique contre Gaza a été soutenue pour faire accepter une attaque contre Gaza pour une opération unique et des bombardements.
Des mauvais impactes
L’écrivain et analyste politique Moustafa Sawaf pense que les procédures égyptiennes  qui ont commencé avec la fermeture du passage de Rafah jusqu’à nouvel ordre et cela aura un impact néfaste sur la réalité palestinienne, puisque le passage de Rafah est la seule veine arabe pour les palestiniens dans la bande de Gaza. Il souligne que c’est clairement contre Gaza et pour renforcer le blocus.
Sawaf a déclaré au correspondant de notre CPI qu’« accuser Gaza est le plus simple pour les autorités égyptiennes », il ajoute que les opérations au Sinaï ne montrent pas le moindre palestinien tué ou emprisonné qui a participé à la mort des soldats égyptiens.
Les frontières sécuritaires et accusations sans preuves
Le ministère de l’intérieur à Gaza ainsi que les mouvements Hamas et Djihad Islamique ont assuré qu’il n’y a pas le moindre lien entre la bande de Gaza et ce qu’il se passe au Sinaï.
Iyad Al Bazm, porte-parole du ministère de l’intérieur a assuré que les frontières avec l’Egypte sont contrôlées, sécurisées et soumises à des procédures renforcées par les dispositifs sécuritaires palestiniens et que « Gaza n’a aucun rapport avec ce qu’il se passe en Egypte ».
Le porte-parole du Hamas, Salah Bardaouil a souligné que ce qu’il se passe dans la péninsule arabe du Sinaï attriste chaque arabe, palestinien et musulman.
Malgré ces positions, les médias égyptiens  continuent de mener une propagande contre Gaza : de nombreux journalistes, analystes et d’anciens responsables sécuritaires qui avaient attaqués Gaza auparavant sont invités [sur les plateaux télévisés]. Certains ont même diffusé des fuites de projets pour des attaques ciblés à Gaza.
Khaled Al-Batch, responsable dans le mouvement Djihad Islamique refuse  que les médias et les analystes tentent de rendre la bande de Gaza responsable, de près ou de loin, de ces tristes évènements. Il déclare : «  nos supplices infligés par l’occupant sionistes et ses agressions perpétuelles suffisent. La Palestine et Jérusalem occupées ont besoin des sacrifices de la communauté [musulmane]. Cette communauté qui se sacrifie dans des causes inappropriées et oublie, malheureusement, la question palestinienne »
L’Egypte : outil du blocus
Face aux répercutions des procédures égyptiennes et ses dangereux impactes sur la situation humaine à Gaza, le professeur Abdelsatar Qassem, professeur en sciences politiques dans les universités de Cisjordanie, pense que l’Egypte « est un outil parmi d’autre pour mener le blocus contre Gaza ». Il souligne que le peuple palestinien souffre depuis de longues années des autorités égyptiennes qui déploient le pire de ce qu’ils ont contre la Palestine et son peuple.
Qassem a déclaré dans un communiqué à notre CPI: « malheureusement l’Egypte continue de nous causer du tort, alors que nous continuons de croire que ce pays nous vient en aide et qu’il est possible qu’il nous apporte quelque chose »
 « Nous devrions nous trouver de nouveaux amis qui pourront nous aider à résoudre beaucoup de problèmes », a-t-il souligné. Il ajoute que celui qui pense que l’Egypte pourrait avoir un quelconque impact sur l’occupation sioniste est dans une illusion totale », .
 Le professeur palestinien a assuré que les médias égyptiens nous portent et nous portaient déjà préjudice avant et après l’opération du Sinaï. Ces médias nous accusent et nous insulte jour et nuit.
 Report des négociations pour assurer la trêve
Les impacts de ses évènements ne se sont pas arrêtés à la fermeture du passage. Le Caire a annoncé officiellement  aux factions palestiniennes le report des négociations indirectes avec l’occupation pour assurer les accords de trêve.
Moistafa Sawaf a déclaré à notre correspondant que « Le seul perdant en délaissant la délégation est l’Egypte », il ajoute que « L’Egypte voulait réaliser un accord qui lui permettra de retrouver sa place »
Il déclare : « c’est ce qu’a fait l’Egypte ces derniers temps, elle voulait que le dossier des négociations soit sous son égide et sur son territoire »
Les Palestiniens de Gaza se demandent donc jusqu’à quand ils resteront le bouc émissaire des régimes lorsqu’ils échouent dans la gestion de leurs crises internes ? Le génocide subit lors des trois dernières guerres en sept ans de blocus ne suffit-il pas ?

Le détenu Raïd Moussa continue sa grève de la faim jusqu’à la libération

Le captif Raïd Faysal Fares Mousa Al-Qadi, 34 ans, est originaire du village de Sila, à Jénine, et enfermé par l’occupation sioniste dans ses geôles, sous cet incroyable régime de « Détention administrative ». Depuis plus d’un mois, il est en grève de la faim contre son injuste détention et contre cet injuste régime. Lui continue sa grève ; les autorités de l’occupation sioniste continuent leur entêtement ; la réaction populaire et officielle avec sa cause continue à être faible.
L’histoire du captif reflète les conditions dans lesquelles survivent tous les détenus administratifs dont le nombre ne cesse de se multiplier. Durant ces derniers mois, leur nombre s’est élevé à quelque six cents captifs.
Raïd a déclaré sa grève de la faim, le 19 septembre 2014, dès que les services des renseignements sionistes avaient changé d’avis et n’avaient pas respecté leur promesse de ne pas renouveler sa « Détention administrative ». En effet, sa détention est renouvelée pour la cinquième fois.
Deuxième grève
Mohammed Al-Qadi est un parent éloigné du captif Raïd. Il dit à notre Centre Palestinien d’Information (CPI) que cette grève n’est pas la première entamée par Raïd. Auparavant, il a mené une grève de la faim pour une durée de quarante-six jours, l’année dernière, toujours contre sa « Détention administrative ». Il n’a arrêté son action qu’après avoir obtenu une promesse de l’occupation sioniste de le libérer. Mais ils n’ont pas honoré leur promesse.
Cette fois, Raïd ne la cessera qu’après sa libération. Via ses avocats, il envoie des signes confirmant que cette nouvelle grève est existentielle. Il ne peut plus continuer cette « Détention administrative » à répétition.
Mohammed Al-Qadi ajoute que le captif Raïd souffre d’une situation sociale spéciale. Ses parents sont morts. Il n’a pas de parents de premier degré, à part une sœur mariée. Ses quatre frères vivent en Jordanie.
Faible solidarité
Fouad Al-Khafach, chercheur dans les affaires des captifs palestiniens, dit que l’absence de parents de premier degré rend faible la solidarité populaire avec la cause du captif Raïd. Il appelle tout le peuple palestinien à être la famille de Raïd.
Al-Khafach dit au correspondant de notre Centre Palestinien d’Information (CPI) que normalement, quand un captif entame une grève de la faim, ses parents de premier degré constituent le premier maillon d’une chaîne qui contacte les institutions, qui commencent des activités, qui incitent les organisations palestiniennes à continuer leurs activités de solidarité. Le captif Raïd n’a malheureusement pas un tel maillon.
Cela ne veut pas dire que les habitants de son village ne montrent pas leur solidarité avec lui, ajoute Al-Khafach. Toute la société palestinienne, toutes les institutions et organisations officielles et populaires devront être présents et être son premier maillon.
Le captif Raïd en grève de la faim est dans une mauvaise posture, avertit Al-Khafach. Il appelle les institutions juridiques internationales à s’intéresser à la cause des captifs administratifs, à travailler pour mettre fin aux souffrances de Raïd, à le faire sortir de la prison : sa vie est en véritable danger.
Le problème de la « Détention administrative »
Raghib Abou Diyak, président du comité populaire pour soutenir les captifs, dit que le captif Raïd a déjà passé quatre ans de sa vie dans les prisons de l’occupation sioniste. En octobre 2013, les forces sionistes d'occupation l’ont arrêté encore une fois et l’ont transmis à la « Détention administrative ».
Abou Diyak ajoute que la plupart des captifs administratifs sont détenus sans chef d’accusation.
Finalement, il souligne que le captif Raïd a décidé de continuer sa grève jusqu’à sa libération ; le peuple palestinien devra alors être solidaire avec lui afin que sa grève soit une réussite.

Les forces israéliennes prennent d'assaut la ville de Yamoun

Les forces armées de l'occupation sioniste ont pris d'assaut, à l'aube d’aujourd’hui (28/10), à la ville de Yamoun à l’ouest de Jénine, dans le nord de la Cisjordanie puis ont commencé leurs opérations de ratissage. Un aéronef a volé dans les premières heures du matin.
Des sources locales ont déclaré à notre correspondant que cinq véhicules militaires ont pris d'assaut la ville à l'aube et se sont stationnés dans le quartier al-Khamayseh et à proximité de la mosquée al-Arqam, puis ont mis en place des embuscades.
Elles ont souligné que les forces occupantes ont érigé un poste de contrôle militaire dans la zone de Wadi Hassan qui est située entre la ville et la ville de Burqin. Elles ont également arrêté un certain nombre de véhicules à l'aube.
Les sources ont ajouté avoir entendu le bruit d'un hélicoptère volant dans la région, soulignant sa présence répétée ces derniers jours dans les heures de nuit.

Jénine : Les services de l’AP arrêtent deux jeunes hommes du camp de réfugiés

Les forces de sécurité à Jénine ont arrêté, lundi soir, deux jeunes hommes du camp de réfugiés de Jénine pendant leur présence dans un magasin au centre de la ville de Jénine, après des raids effectués sur leurs lieux de travail.
Des sources locales ont déclaré à notre correspondant que des éléments des forces de sécurité ont arrêté les deux jeunes hommes Tariq Aweys et Muhannad Hahi du centre de la ville de Jénine, puis les ont emmenés au siège du district de la ville.
Les sources ont souligné la poursuite des arrestations politiques et des convocations menées par les forces de sécurité dans différentes parties de Jénine.

Deux adolescents kidnappés par l'Occupant à l’est de la ville Joher Dik

Les forces zrmées de l'occupation israéliennne ont arrêté, hier (27/10), deux jeunes palestiniens du centre de la bande de Gaza.
L’agence «Quds Press» a cité, selon des sources locales, qu’une force spéciale de l’occupation a arrêté les deux jeunes Mohammed Waheed Thabet et Noor Al-Zawaraa âgés de vingt ans, à l’est de la ville de "Joher Dik" au centre de la bande de Gaza.
"Un véhicule militaire sioniste a envahi l’est de la ville et a arrêté les deux jeunes hommes puis les ont emmenés à l’un des postes militaires, à l'est de la ville avant de les transférer officiellement dans une prison sionistes puis ont informé leurs familles de l'arrestation", a-t-elle ainsi ajouté.
Cette arrestation s’ajoute à la série de violations sionistes de la trêve signée entre la résistance palestinienne et l'occupation, il ya près de deux mois.
Les opérations de l'ennemi occupant contre les pêcheurs se sont intensifiées dernièrement dans les zones frontalières et dans la mer.
Les autorités occupantes détiennent en prison environ sept mille prisonniers palestiniens, dont 470 prisonniers de la bande de Gaza (la plupart sont des anciens prisonniers et des prisonniers qui ont des hautes peines).

Manifestation de solidarité en soutien avec al-Aqsa à Birzeit

Le Bloc islamique à l'université de Birzeit à Ramallah organise cet après-midi (28-10) une manifestation de solidarité avec la mosquée Al-Aqsa face à la judaïsation sioniste et en rejet des arrestations politiques poursuivies en Cisjordanie.
Le bloc a déclaré dans un communiqué que la veillée a été organisée dans le cadre de la campagne intitulée "Ô al-Aqsa" qui est l’une des activités du groupe Etudiants pour al-Aqsa devant le Conseil des étudiants. Cet évènement est aussi un rejet de l’arrestation politique pratiquée par les dispositifs de sécurité de l'AP et qui a affecté des dizaines d’étudiants d’universités.

Ramallah: Arrestation du porte-parole du Hamas, Saed Abu al-Baha

Les forces armées de l'occupation sioniste ont arrêté le porte-parole du Hamas dans la ville de Ramallah Saed Abou al-Baha après la prise d'assaut de sa maison à Beitunia, à Ramallah, quelques jours après sa libération par les forces de sécurité palestiniennes.
L’agence "Anadolu" a annoncé que l'un des membres de sa famille a confirmé que les troupes ont arrêté Abu al-Baha vers une destination inconnue après son arrestation.
De son côté, le directeur du centre Ahrar pour l'étude de prisonniers Fouad Khuffash a affirmé que l'arrestation d'Abou al-Baha est comme une preuve claire de l'intention de l’occupation et sa quête continue de vider la Cisjordanie des symboles de la résistance nationale par l'arrestation et la déportation les éloignant de l'arène palestinienne en raison de son rôle positif dans ​​la question palestinienne.
Khuffash a souligné que le détenu Abu al-Baha est l’un des militants en soutien de la bande de Gaza au cours de la récente guerre contre eux. Il a également eu un rôle clair dans le soutien de la mosquée Al-Aqsa contre l'attaque féroce menée par les forces israéliennes récemment.

Le maire de l’occupation de Jérusalem profane les cours d’al-Aqsa

Le maire de l’occupation à Jérusalem occupée, Nir Barkat, a profané, mardi matin, les cours de la mosquée Al-Aqsa.
Notre correspondant a rapporté, selon des témoins oculaires, que le maire de l’occupation, accompagné par un certain nombre de ses collaborateurs et sous la garde d’une force spéciale de la police, est entré par la Porte des Maghrébins dans les cours de la sainte mosquée.
Les témoins ont affirmé que Barkat a effectué une visite rapide dans les cours d'Al-Aqsa, sachant que cette prise d’assaut a eu lieu après avoir participé hier à la session spéciale de la Knesset au sujet de la suppression de l'autorité jordanienne sur al-Aqsa et l'extension de la souveraineté juive.
Le maire Nir Barkat est l'une des personnalités juives extrémistes, et depuis qu'il a pris la tête de la municipalité de l'occupation à Jérusalem, il tente de changer intentionnellement de nombreux repères de la ville sainte par des projets de judaïsation.
Des incursions répétées sont prévues ce matin en plus de la profanation de la mosquée Al-Aqsa par des bandes de colons extrémistes, comme d'habitude.

L’occupation veut légiférer la répression violente contre les prisonniers

L’ex détenu travaillant pour les affaires des prisonniers, Abd al-Nasser Farwana, a mis en garde contre le fait que les autorités d’occupation sioniste ont l’intention de légiférer l’usage de la force excessive contre les prisonniers palestiniens isolés dans leurs prisons et centres de détention. Avant cela, l’occupation s’était déjà livrée à de nombreuses violations, en fournissant une couverture judiciaire et une immunité juridique, ce qui a encouragé ces pratiques, leur aggravation, et leur multiplication.
Farwana a tenu ces propos en commentaire à une décision écrite qu’il a reçue samedi de l’administration pénitentiaire de la prison de Nafha. Le document permet l’usage des armes à feu lors des assauts des forces de répression Metsada et Nachshon dans les cellules en prétextant une fouille. Cette décision s’appliquera aux autres prisons et centres de détention.
Farwana a estimé lundi que « le recours à l’utilisation de la force excessive dans le traitement des prisonniers isolés est une politique constante et systématique devenue un phénomène quotidien inquiétant durant ces dernières années où des forces spéciales ont été formées à cet effet, entrainées et munies d’armes différentes ». 
 « La dernière décision remise par écrit aux détenus de Nafha qui permet aux forces de répression dans les prisons l’usage des armes réelles lors des assauts dans les cellules et sections des prisonniers est considérée comme une décision politique et juridique dans le but de commettre davantage d’agressions contre les détenus, au mépris de leur santé et de leur vie. Les auteurs de ces faits se voient octroyer l’immunité judiciaire et une couverture pour toute enquête interne qui pourrait le concerner dans le futur. Cela incite les membres des forces de répression à abuser dans l’usage de la force et à nuire intentionnellement aux détenus en citant divers prétextes. Cette mesure ouvre la porte à d’autres agressions, et met tous les prisonniers en grand danger », a-t-il expliqué.
D’autre part, le Club du prisonnier a révélé lundi que 21 prisonniers administratifs boycottent les tribunaux militaires de l’occupation, en ne se présentant pas aux auditions, pour protester contre leur détention administrative. 
Une majorité d’entre eux s’est vue prolonger leur incarcération plus d’une fois, d’autres ont mené des grèves de la faim, et une partie refuse de se rentre aux tribunaux en raison des transferts cruels dont ils sont victimes, et suite à leur maintien en détention de manière arbitraire sans jugement ni accusation. Le Club a ajouté que le nombre des administratifs s’élève à 550, après la vague d’arrestations menée par les autorités israéliennes en juin dernier. Parmi eux, le détenu Raed Moussa de Jénine qui poursuit sa grève de la faim illimitée depuis 38 jours, depuis son arrestation arbitraire.

Jérusalem: Abbas demande une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU

Le président palestinien Mahmoud Abbas a annoncé lundi avoir réclamé une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU sur les violences accrues à Jérusalem-Est et sur les "agressions" israéliennes sur l'esplanade des Mosquées.
Jérusalem-Est, dont les Palestiniens veulent faire la capitale de l'Etat auquel ils aspirent, est en proie depuis l'été à des tensions grandissantes devenues heurts quotidiens, faisant maintenant craindre un embrasement généralisé.
Depuis qu'un Palestinien de Jérusalem-Est a jeté mercredi sa voiture contre un arrêt de tramway, les violences, latentes ces derniers mois, se sont encore intensifiées dans la Ville sainte. Des milliers de policiers et de soldats quadrillent désormais les quartiers palestiniens où des heurts sporadiques éclatent jour et nuit depuis cinq jours.
L'esplanade des Mosquées, le troisième lieu saint de l'islam, est au cœur de toutes les tensions à Jérusalem, les Palestiniens dénonçant comme des provocations les visites de plus en plus fréquentes de juifs sur le site, également sacré dans le judaïsme. Des heurts y éclatent régulièrement entre fidèles palestiniens et policiers israéliens.

Gaza: Reprise du programme d'électricité de 8h

Le directeur général de la centrale électrique de Gaza, Rafiq Maliha a déclaré que la centrale électrique de Gaza a repris l'horaire de travail de 8 heures, depuis hier.
Rafiq Maliha a déclaré dans un communiqué de presse le lundi (27/10) l'amélioration du programme d'électricité, hier et aujourd'hui, est le résultat de la production d’énergie effectuée par la station et qui est estimée à 60 mégas.
Il a souligné que la poursuite du travail de la centrale dépend de la poursuite du pompage de carburant sur ​​une base quotidienne.
Il est à noter que la centrale électrique de Gaza a cessé de fonctionner après avoir été ciblée par les forces armées de l'occupation sioniste, au cours de la récente guerre de Gaza.

La colonisation israélienne à Jérusalem-Est "incompatible" avec la paix

Les États-Unis ont vivement critiqué lundi la décision israélienne de construire 1.000 nouveaux logements à Jérusalem-Est, affirmant qu'une telle action était "incompatible" avec les efforts de paix entrepris dans la région.
"Nous continuons à avoir une position parfaitement claire: nous considérons les activités de colonisation illégitimes et nous nous opposons sans équivoque à toute décision unilatérale qui fait tort à l'avenir de Jérusalem", a déclaré la porte-parole du département d’État, Jennifer Psaki, "très inquiète" de la décision israélienne. Les dirigeants israéliens ont affirmé qu'il soutiendraient un chemin vers une solution à deux États, mais ce type d'action serait incompatible avec les efforts de paix", a-t-elle ajouté.
Washington condamne systématiquement l'établissement de nouvelles colonies en Cisjordanie ou à Jérusalem-Est. Mais les remontrances américaines ne sont jamais suivies de quelconques sanctions et Israël reste l'allié le plus proche des États-Unis.
"Nos liens sont inébranlables", a encore souligné Mme Psaki. "Parfois nous ne sommes pas d'accord avec les actions du gouvernement israélien, notamment sur la question des colonies", a encore dit Jennifer Psaki. "Nous exprimons nos désaccords mais cela ne veut pas dire que nous n'avons pas une relation forte et formidable qui se poursuit".
Israël a annoncé lundi accélérer les plans pour la construction de 1.000 logements à Jérusalem-Est, empoisonnant encore davantage l'atmosphère déjà très tendue autour de la partie palestinienne de la ville, annexée et occupée.
Les Palestiniens veulent faire de Jérusalem-Est la capitale de l'Etat auquel ils aspirent et la communauté internationale juge illégale l'annexion et l'occupation de Jérusalem-Est par Israël.

Un tribunal sioniste: de lourdes peines contre 3 prisonniers

Le tribunal militaire sioniste de Salem a publié aujourd’hui (27/10) de lourdes peines contre trois prisonniers, variant entre 13 mois de prison et 38 mois, avec des amendes d’environs des milliers de shekels.
,Des sources juridiques ont déclaré à notre journaliste que les « trois prisonniers sont: Mustafa Wafik Turabi (25 ans), condamné à 38 mois de prison ferme et 12 mois avec sursis pour une période de 5 ans, ainsi qu’une caution de valeur de 7,000 shekels, le captif Shuja’a Faisal Quraini (23 ans), condamné à 32 mois de prison ferme et 24 mois avec sursis pour une période de 5 ans et d'une amende de 7.000 shekels, et le prisonnier Ahmed Shafiq Abu Zina (26 ans), condamné à 13 mois de prison ferme et 24 mois avec sursis pour une période de 5 ans et d'une amende de 8000 shekels ».
Les sources ont souligné que la Cour sioniste a accusé les trois prisonniers accusés d'appartenir au mouvement du Jihad islamique et de mener des activités militaires contre l'occupation.
Il est à noter que le prisonnier Mustafa Turabi est du village du district de Sarra à Naplouse, notant qu’il est célibataire et que les forces occupantes sionistes l'avaient arrêté, le 14 Mars 2013. Il se trouve actuellement dans la prison de Megiddo.
D’un autre côté, le prisonnier Shujaa Quraini du camp de réfugiés de Jénine se trouve à la prison de Gilboa. Il est à son tour célibataire et a été arrêté par les forces de l'occupation sioniste, le 22 Mai 2013. Le prisonnier Ahmad Abu Zina est du camp de réfugiés de Jénine et est marié. Les forces occupantes sionistes l’ont arrêté, le 6 Mars 2014 et se trouve actuellement dans la prison de Gilboa.