mercredi 21 avril 2010

Le Bahreïn et l'Arabie Saoudite expriment leur inquiétude envers le blocus contre Gaza

[ 21/04/2010 - 09:43 ]
Manama – CPI

L'Arabie Saoudite et le Bahreïn ont exprimé leur inquiétude envers la continuation du sévère blocus sioniste contre les Palestiniens, notamment dans la Bande de Gaza.
Dans un communiqué commun publié à l'issue de la visite du roi saoudien, Abdallah Ben Abdelaziz au Bahreïn, les deux côtés ont exprimé, hier lundi 19/4, leur grande inquiétude de la continuation du sévère blocus sioniste contre le peuple palestinien, notamment contre les habitants de la Bande de Gaza assiégés depuis plus de 4 ans successifs.
Le Ryad et Manama ont affirmé également l'importance de respecter l'unité et l'indépendance de l'Irak et la protection de son identité arabe et islamique.

Les chars de l’occupation bombardent le centre et sud de la Bande de Gaza

[ 21/04/2010 - 09:25 ]
Gaza - CPI

Les chars militaires de l’armée de l’occupation israélienne ont bombardé, le mardi soir 20/4, l’est de Khan Younès et Dir Al Balah, au sud et centre de la Bande de Gaza, après que la résistance nationale a découvert et affronté une force armée sioniste qui envahissait la région.
Des sources locales ont affirmé que des chars sionistes ont tiré au moins 10 obus sur des régions agricoles, à l’est d’Al Karara et Wadi Salaka, à l’ouest du poste militaire de Kissoufim.
Les Sarayas du mouvement du Djihad islamique ont annoncé que leurs résistants ont découvert une force de l'armée de l'occupation qui pénétrait dans la région de Kissoufim, en menant un combat acharné face aux sionistes, ce qui a conduit à l’intervention des avions de guerre et l’artillerie des ennemis occupants qui ont protégé le retrait des soldats envahissants.

Les vedettes de l'occupation visent les pêcheurs palestiniens sur les côtes de Rafah

[ 20/04/2010 - 18:52 ]
Rafah – CPI

Les vedettes militaires sionistes ont ouvert le sur les barques des pêcheurs palestiniens qui se trouvaient près des plages de la vile de Rafah, au sud de la Bande de Gaza.
Le pêcheur Mohamed al-Bardawil a dit, le mardi 20/4, dans ses déclarations de presse que les forces occupantes ont tiré sur eux et ciblé leur barque directement pour les obliger de quitter la mer.
Une source sécuritaire palestinienne a affirmé que la marine sioniste a ciblé les pêcheurs palestiniens sur les côtes de Rafah, sans qu'aucun ne soit blessé.
D'une autre part, des habitants de la ville de Rafah ont dit que l'armée de l'occupation a ouvert le feu sur des dizaines de fermiers palestiniens qui plantaient leurs terres agricoles, à l'est de la ville.
Le directeur des secours et des urgences au ministère de la santé, Dr. Mouawia Hassanein, a dit qu'une équipe médicale est arrivée au lieu de l'événement pour chercher des blessés.
Les fermiers palestiniens souffrent extrêmement des risques et menaces sionistes lors de leur travail dans les champs agricoles.

L'occupation renforce son siège contre les villages d'al Khalil

[ 20/04/2010 - 18:44 ]
Al Khalil – CPI

Les forces de l'occupation ont renforcé leurs mesures oppressives et leur siège contre la ville d'al Khalil, au sud de la Cisjordanie occupée, en installant plusieurs barrages hasardeux en attaquant  plusieurs villages sans faire d'arrestations.
Des sources locales ont dit que les forces occupantes ont installé un barrage militaire à l'entrée nord du village d'Athna, à l'ouest de la ville d'al Khalil, en arrêtant des dizaines de véhicules palestiniens pour les fouiller.
Plusieurs patrouilles militaires sionistes ont envahi également le village de Halhoul, en installant un barrage à l'entrée sud, au moment où d'autres patrouilles se sont déployées dans les quartiers.
Les forces occupantes ont envahi aussi le village de Chioukh, à l'est de la ville d'al Khalil.
Les soldats sionistes avaient envahi le village de Beit Amr, au nord de la ville, en lançant des balles réelles et des bombes lacrymogènes sur plusieurs jeunes palestiniens sans faire de blessés.
On note que les forces occupantes poursuivent leur siège et fermetures dans toutes les entrées du village de Beit Amr, pour le sixième jour consécutif, en interdisant le déplacement des habitants.

Des colons sionistes déracinent les oliviers des palestiniens à Naplouse

[ 20/04/2010 - 18:34 ]
Cisjordanie – CPI

Des dizaines de colons sionistes ont envahi, le lundi soir 19/4, des terres agricoles dans le village de Kariout, au sud de la ville de Naplouse en déracinant les arbres oliviers.
Des sources locales ont dit, le mardi 20/4, que les colons sionistes ont déraciné plus de 250 oliviers dans les terres agricoles proches des colonies sionistes dans la région de Marah, à l'ouest du village de Kariout, dans une tentative pour interdire aux fermiers Palestiniens de planter leurs terres agricoles situées près des colonies sionistes.
D'autre part, les colons sionistes ont lancé leurs cochons qui ont attaqué les terres et les produits agricoles dans le village de Selfit, en faisant de grands dommages.
Des témoins oculaires ont dit que les colons sionistes lancent leurs cochons, durant la nuit, contre les champs agricoles des Palestiniens.
Les habitants de la ville de Selfit et des villages voisins ont appelé à mettre fin à ces pratiques sionistes sauvages qui causent de grands dommages au secteur agricole dans cette région.

Mechaal : Le Hamas refuse les appels de certains dirigeants pour la reconnaissance de l'occupation

[ 20/04/2010 - 13:50 ]
Damas-CPI

Le chef du bureau politique du Hamas, Khaled Mechaal a refusé de nouveau les appels de certains dirigeants arabes proposant à son mouvement d'accepter les exigences politiques dont  la reconnaissance de l'occupation israélienne.
"Je vous jure que la résistance est capable de libérer tous les captifs palestiniens à travers la capture d'autres soldats sionistes", a souligné Mechaal en critiquant la politique et la stratégie des responsables arabes envers les intérêts suprêmes, droits et principes légaux du peuple palestinien, dont la résistance nationale contre l'ennemi occupant.
Dans son discours, le lundi soir 19/4, au cours des activités de la semaine du captif palestinien, à Damas, Mechaal a révélé que des dirigeants arabes ont proposé au Hamas d'accepter les demandes politiques du Quartet pour la réalisation de la réconciliation palestinienne, alors que la feuille égyptienne ne sera jamais modifié qu'après l'acceptation de leurs exigences, notamment la reconnaissance de l'occupation israélienne.
"Vous n'avez vraiment rien saisi", a répondu Mechaal aux appels de certains dirigeants qui tentent de profiter d'autres concessions en faveur de l'ennemi occupant israélien.
Mechaal a critiqué d'un ton très ferme la position irresponsable de certains gouverneurs arabes envers la question légitime palestinienne, notamment leur tentative pour obliger le peuple palestinien à accepter des dirigeants qui n'ont aucune histoire de lutte contre l'ennemi occupant, en encourageant  également la stratégie échouée d'Oslo, en faisant allusion à certains dirigeants du Fatah qui coopèrent avec les services de renseignements sionistes en poursuivant, arrêtant et exécutant les résistants patriotiques.
Mechaal a insisté sur les efforts nationaux, ainsi que le renforcement de la résistance en promettant aux captifs que leurs dirigeants, notamment ceux du Hamas s'engagent immuablement pour déployer tous leurs efforts et moyens pour appuyer la résistance qui va certainement œuvrer pour la capture d'autres soldats sionistes, tant que l'ennemi occupant continue de violer toutes les lois, règles, chartes, conventions internationales et humaines, en refusant une libération digne et juste des captives et captifs palestiniens.
En encourageant la résistance nationale, Mechaal a promis que les captifs palestiniens seront surement libérés un jour à travers la capture d'autres soldats sionistes à coté du sergent Gilad Chalit, en portant l'occupation israélienne responsable de tout nouveau enlèvement de ses soldats à cause de son obstination pour priver les détenus palestiniens de leur liberté juste et leurs droits légaux de vivre sur leurs territoires occupés, en avertissant et appelant les familles des soldats sionistes, dont la famille de Naoum Chalit de porter leurs responsabilités et presser sur leur  gouvernement terroriste et criminel qui a été la cause de l'échec de l'opération d'échange des captifs jusqu'à présent.

Des responsables Jordaniens appellent au boycottage total de l'occupation sionsite

[ 20/04/2010 - 14:15 ]
Amman - CPI

Des intellectuels et des politiciens jordaniens ont appelé leur gouvernement à adopter de nouvelles mesures dans les relations bilatérales avec l'occupation israélienne, en exigeant un boycott total au gouvernement occupant sioniste, en réponse à la décision illégale d'expulsion des Palestiniens de la Cisjordanie.

Les Jordaniens ont exigé dans un communiqué national signé par 50 personnalités célèbres, la nécessité d'entamer immédiatement un boycott total au gouvernement de l'ennemi occupant israélien qui menace la Jordanie et le peuple palestinien à travers ses décisions étranges et illégales, dont la récente décision pour expulser des milliers de Palestiniens de la Cisjordanie, en insistant également sur l'importance de rompre l'accord de Wadi Araba avec l'occupation.
Les protestataires Jordaniens ont appelé leur gouvernement à adopter une position claire et courageuse, et de répondre fortement aux menaces très dangereuses, sans précédent, de l'occupation, tout en appelant l'union européenne et les Etats-Unis à cesser d'offrir des concessions politiques aux occupants israéliens au dépend des droits légaux palestiniens et Jordaniens, tout en qualifiant la dernière décision illégale sioniste contre les Cisjordaniens d'un crime de guerre très flagrant contre l'humanité qui nuit solennement aux droits de l'homme et aux peuples qui souffrent sous l'occupation.
En avertissant le peuple Jordanien et Palestinien, ainsi que leurs dirigeants, les militants Jordaniens ont appelé au lancement d'une campagne nationale, officielle et populaire pour soutenir le droit de retour des réfugiés palestiniens à leurs terres et maisons confisquées par l 'occupation israélienne.

Gaza : L'occupation a tué 13 palestiniens depuis le début de 2010 seulement

[ 20/04/2010 - 11:30 ]
Gaza - CPI

Un rapport juridique a dévoilé les violations et crimes de l'armée occupante israélienne contre les innocents palestiniens, notamment dans la Bande de Gaza, en confirmant que les forces armées occupantes ont tué 13 citoyens depuis le début de cette année 2010 seulement.
"Des dizaines de Gazaouis ont été blessés, et d'autres ont été arrêtés par les troupes armées sionistes", a souligné le rapport juridique.
Le rapport a dévoilé les crimes et violations perpétuels des forces armées occupantes, leurs artilleries, leurs navires et leurs avions de guerre, en soulignant que les pêcheurs Gazaouis s'exposent régulièrement aux attaques et agressions brutales, alors que d'autres ont été pourchassés et arrêtés, puis agressés et transportés vers les postes interrogatoires dans les territoires palestiniens occupés en 1948.

En démasquant la sauvagerie de l'occupation durant les trois mois derniers de l'année courante, entre le 1 janvier et 31 mars, le rapport juridique du centre d'Al Mizane chargé des droits de l'homme a montré que 62 citoyens ont été blessés, dont 11 enfants et 2 femmes, ainsi que 13 incursions sauvages des forces armées sionistes dans la Bande de Gaza.
"Les forces armées occupantes agressent quotidiennement toute personne qui s'approche d'un  mètre près de la région crée comme zone sécuritaire sur les frontières entre la Bande de Gaza et les territoires palestiniens occupés, en privant les Gazaouis de leurs terres agricoles et leurs seules ressources de vie", a révélé le rapport en contestant contre les pratiques sionistes agressives et oppressives.
Le rapport juridique a montré également que deux pêcheurs Gazaouis ont été agressés et transportés vers les territoires occupés en 1948, alors que 14 maisons ont été endommagées dont 3 maisons complètement détruites, en agressant, exterminant et arrêtant les habitants de la Bande de Gaza, tout en soulignant que 45 citoyens palestiniens ont été enlevés durant ces incursions sionistes sauvages.
Le rapport a mis en garde contre les crimes barbares des forces armées occupantes, en appelant à une intervention juste, urgente et digne pour protéger les palestiniens victimes et leurs familles, en condamnant également le silence très ferme et honteux de la communauté internationale et sa politique officielle de deux poids, deux mesures.

L'occupation échoue de prouver son existence historique à Al Qods

[ 20/04/2010 - 10:57 ]
Gaza - CPI

Le ministre des legs pieux et des affaires religieuses, Dr. Taleb Abou Chaar, a affirmé que les creusements continuels de l'occupation sous les fondations et les alentours de la mosquée sainte d'Al Aqsa, n'ont découvert aucun signe ou symbole du prétendu patrimoine ou histoire hébreu.
"Des experts archéologistes juifs ont confirmé qu'ils n'ont trouvé aucun signe du prétendu temple juif ou toute histoire hébreu", a souligné le ministre palestinien.
Lors d'une déclaration de presse, le lundi 19/4, le ministre a mis en garde contre les violations et creusements continuels sous les fondations d'Al Aqsa, en soulignant qu'en dépit des mensonges des israéliens et leur échec flagrant de modifier la réalité historique, les sionistes tentent actuellement de tromper le monde à travers leurs propagandes mensongères à propos d'un faux patrimoine hébreu dans les territoires palestiniens occupés.
Dr.Taleb Abou Chaar a appelé le monde entier, notamment les musulmans et les chrétiens à presser pour arrêter les crimes et violations de l'occupation israélienne, notamment contre les lieux saints.

Falk : L'expulsion des palestiniens de la Cisjordanie est une violation à la loi internationale

[ 20/04/2010 - 09:56 ]
New York - CPI

Le rapporteur onusien chargé des droits de l'homme dans les territoires palestiniens occupés a condamné fortement la décision militaire sioniste qui stipule l'expulsion des palestiniens de la Cisjordanie, en la qualifiant de violation très flagrante aux droits de l'homme et la loi internationale.
Falk a dit lors d'une déclaration sur le site de l'ONU, que les dernières décisions de l'armée israélienne contre les Cisjordaniens représentent une violation solennelle à la loi internationale et aux droits de l'homme.
"Le 49ème article de la 4ème convention de Genève interdit l'expulsion des gens qui vivent sous l'occupation", a contesté Falk contre les pratiques et décisions illégales des autorités de l'occupation. 

Les Palestiniens des territoires occupés en 1948 commémorent massivement la Nakba

Palestine 48 - 21-04-2010
Par Palestine Info 
Une marche massive des palestiniens de l'intérieur (des territoires palestiniens occupés) a été organisée, ce matin, le mardi 20/4, à partir de la ville de Tira, dans la région du Triangle vers le village de "Miska", dont leurs habitants ont été expulsés durant la Nakba.
Les habitants ont pris l'initiative de commémorer, chaque année, la "Nakba" qui coïncide aujourd'hui (20 avril) avec la 62ème année de l'occupation de la Palestine et de l'expulsion des ses habitants autochtones.
Le Comité préparatif de la 13ème marche du retour régional a tenu une réunion dans la ville de Tira, à la fin du mois de mars dernier, en approuvant cette marche avec la participation des membres du comité local, en plus des représentants de l'association de défense des droits des palestiniens expulsés de leurs terres par l'occupation israélienne.
Il est à noter que le processus de retour des régions palestiniennes évacuées par la force des occupants sionistes durant la Nakba, est devenu depuis 13 ans une tradition annuelle, sous le slogan "La journée de votre création représente notre Nakba", où les Palestiniens de l'intérieur commémorent cette occasion considérée par l'occupation comme le jour de son indépendance, en se référant chaque année à l'un des villages des Palestiniens expulsés. 

Fort esprit de résistance à Iraq Burin

Naplouse - 21-04-2010
Par ISM 
Les activistes locaux et internationaux ont envoyé un message de protestation contre la violence des colons et de l’armée, samedi 17 avril à Iraq Burin, marchant vers les terres menacées situées entre le village et la colonie illégale de Bracha. La manifestation a montré l’esprit de résistance du village, qui refuse de faiblir en face de la répression militaire sévère. Iraq Burin, présenté par ses habitants comme le plus beau village de Palestine (affirmation avec laquelle les activistes internationaux sont d’accord) est situé juste au sud de Naplouse, au nord de la Cisjordanie.
















Les protestataires locaux, auxquels se sont joints des activistes d’ISM, se sont rassemblés samedi vers midi sous un soleil radieux au sud du village, en face des terres agricoles menacées par les colons de Bracha et vers lesquelles les manifestants devaient marcher pour faire valoir leurs droits.
Vers 13h, la marche a démarré, par une nouvelle route qui descend de la montagne dans les pierres de laquelle sont construites les maisons, passant par des oliveraies aux arbres jeunes plantés par des militants locaux et internationaux lors d’une action de plan d’arbre il y a 6 mois.
Le choix de cette route était stratégique par rapport à celle prise habituellement qui descend dans la vallée en face du village et qui permet aux forces israéliennes de contrer les manifestants en se postant sur la colline opposée ; c’est un gros désavantage pour les participants et elle n’est prise que par les protestataires les plus acharnés. Une atmosphère pleine d’entrain a accompagné les chants lyriques et de défi entonnés par la foule, qui commémorait de façon émouvante la mort de deux martyrs du village, Ussayed et Mohammad Qaddous, assassinés par les forces de l’occupation israélienne il y a un mois.
La marche a été bloquée par cinq soldats israéliens flanqués de 2 jeeps positionnés à quelques 50m de sommet de la colline. Alors que la marche faisait une pause et s’étirait à travers champs pour faire face aux soldats, trois jeeps supplémentaires et 20 soldats sont arrivés sur les lieux tandis que les manifestants continuaient à chanter, levant les poings et les drapeaux en face des forces de l’occupation.

30 minutes après, les premières volées de gaz lacrymogènes ont été tirées, dessinant des arcs haut dans le ciel bleu vers le village d’Iraq Burin. Alors que les vieux et les enfants du village se repliaient à l’arrière, et que les jeunes se précipitaient en avant pour défendre leurs terres, les soldats ont tiré un barrage de gaz lacrymogènes directement sur les manifestants.
La manifestation s’est terminée assez vite après, tant l’armée que les anciens du village se montrant prudents après les morts violentes de Mohammad et d’Ussayed Qaddous. Les manifestants sont toutefois repartis vers le village en grande forme, chantant, échangeant des idées pour l’action directe de la semaine prochaine et prenant de grandes inspirations d’air frais tandis que les restes de gaz lacrymogènes étaient poussés vers la colonie par une forte brise du sud.
Le village d’Iraq Burin a commencé les manifestations de protestation non violente contre l’expansion de la colonie israélienne illégale de Bracha en août 2009, ainsi que contre les attaques souvent très violentes lancées par les colons, des attaques fréquemment soutenues et facilitées par l’armée israélienne.
http://www.ism-france.org/news/article.php?id=13749&type=temoignage&lesujet=R%E9sistances

Des groupes palestiniens ont besoin de votre soutien

Palestine - 20-04-2010
Par Mazin Qumsiyeh 
Chers amis,
Certains d’entre vous reçoivent mes emails depuis plus de 10 ans ; ils savent que je partage avec vous des histoires qu’on ne trouve pas dans les grands médias, puis je vous demande d’agir. C’est ainsi que j’ai demandé à plus de 50.000 destinataires d’écrire aux médias et aux hommes politiques, de signer des pétitions ou de vous engager dans les campagnes de Boycott, Désinvestissement et Actions (BDS). La paix ici est importante pour enrayer une politique sanguinaire et tordue qui mène à des guerres dans d’autres parties du monde. Vos actions précédentes ont fait une différence et le vent tourne. Nous continuerons à vous envoyer des thèmes d’action qui ne vous demanderont qu’un peu de temps et de travail.






























Les enfants d'Al-Rowwad (photo MR/ISM)
Mais aujourd’hui je voudrais changer la tradition et demander également votre aide financière. J’ai retenu en particulier 3 organisations qui sont chères à mon cœur et pour lesquelles je crois que vos dons, petits ou importants, peuvent faire une grande différence sur le terrain. Si vous décidez de faire un don, je vous remercie de m’envoyer un mot pour me dire que vous avez fait un don et son montant, de manière à ce que j’en fasse le suivi, que je m’assure que votre don est bien parvenu à son destinataire.

1) Le Centre Palestinien de Rapprochement entre les Peuples (Palestinian Center for Rapprochement Between People - PCR) d’où sont parties des actions de résistance populaire innovantes et qui continue d’être très actif. Son service média, the International Middle East Media Center (IMEMC) produit d’excellentes vidéos (par exemple celle de notre manifestation à Ush Graib le 21 février dernier) et a aidé des endroits comme Bil’in et d’autres villages à intégrer le pouvoir du visuel dans leur résistance populaire.

Le PCR fut également un moteur du développement du soutien international sur le terrain en Palestine, avec la création de l’International Solidarity Movement (ISM), dont les fondateurs furent Ghassan Andoni, Georges Rishmawi, Neta Golan et Huwaida Arraf. Le PCR et sa division IMEMC utiliserait un soutien financier à régler les très petits salaires ou le loyer du local, qui n’ont pu être payés à cause du déficit. Merci d’aller sur le site du PCR pour effectuer un don en ligne (avec déduction d’impôt).

2) Le Centre Culturel et Société du Théâtre d’Al-Rowwad (Al-Rowwad Cultural and Theater Society), dans le camp de réfugiés d’Aida, à Bethléem, fait un travail formidable. C’est une ONG indépendante, dynamique, basée sur la communauté, qui participe à différents projets de création d’emplois et de développement local. Il a reçu à ce titre des subventions de l’UNRWA et de l’UNDB (autre organisation des Nations Unies) pour l’entretien du camp, mais son fonctionnement (eau, électricité, frais des bénévoles) n’est subventionné que par des particuliers. L’objectif principal est de créer pour les enfants un environnement sain pour les aider à surmonter le stress engendré par la violence des agressions israéliennes et trouver un lieu où ils puissent vivre une "vie normalement humaine". (Société des Amis d’Al-Rowwad).

Lorsque je vivais aux Etats-Unis, j’ai fait venir la troupe de théâtre deux fois pour des représentations et tous ceux qui y ont assisté ont été touchés par l’humanité des Palestiniens et par leurs souffrances, et beaucoup ont décidé ensuite de s’impliquer dans des actions pour les droits palestiniens. Parmi les activités d’Al-Rowwad destinées aux enfants et aux femmes : le dessin, l’éducation, la santé et l’environnement.

Cliquer ici pour faire un don.

Pour plus d’information :
- Site Alrowwad Cultural & Theater Society : Beautiful Resistance,



- Images for Life.

3) Le Groupe pour un Etat Démocratique (The One Democratic State group - ODSG) milite pour la solution la plus logique au contexte palestinien actuel. Votre soutien peut renforcer l’efficacité de son travail.

Cliquer ici pour faire un don.

Enfin, pour vous donner des idées, il y a eu à Paris des actions stupéfiantes pour la Palestine, en protestation de la dénomination d’une rue du nom du criminel de guerre Ben Gourion. Regardez et souriez…

Mazin Qumsiyeh, PhD
Un Bédouin dans le cyberespace, un villageois chez lui
Comité Populaire de Résistance au mur d’apartheid et aux colonies, Beit Sahour,
Professeur, universités de Bethléem et de Birzeit,
Président du Conseil d’Administration du Centre palestinien de rapprochement entre les peuples. http://www.ism-france.org/news/article.php?id=13748&type=temoignage&lesujet=R%E9sistances

Sarkozy et Peres lancent «Europe-Israël»

Europe - 20-04-2010
Par CRIF

Le 15 avril 2010, au Palais de l’Élysée, le président de la République française, Nicolas Sarkozy et son homologue israélien, Shimon Peres, ont officiellement annoncé la création d’ « Europe-Israël : Maison Commune ». Ce projet très ambitieux a été lancé grâce à l’initiative de la Fondation France-Israël que préside Nicole Guedj, ancien ministre. Ce lancement a eu lieu en présence de Simone Veil, ancienne présidente du Parlement Européen, qui devrait assurer la présidence d’Europe-Israël, de l’écrivain Jorge Semprun, ancien ministre espagnol de la Culture pressenti pour en être le vice-président et de l’ancien ambassadeur d’Israël en France, Avi Pazner.
Des représentants de plusieurs structures homologues telle la Casa Sefarad Israel de Madrid ou le Centre Bronislaw Geremek de Varsovie ou encore l’European Coalition for Israel ( Belgique-Finlande) d’organisations de jeunes comme l’Union Européenne des Étudiants Juifs, de plusieurs acteurs de la société civile comme le Comité Français de Yad Vashem ou l’Institut Weizman France-Europe ainsi que de grandes entreprises, notamment Alsthom, Dassault, Sephora et Publicis seront les premiers partenaires de ce projet de rapprochement entre Israël et l’Europe.
En fin d’après-midi, pour célébrer ce lancement historique, un cocktail a été donné dans les salons du ministère des Affaires étrangères au quai d’Orsay.
Après une introduction sur l’avenir de la nouvelle structure par Christian Masset, directeur général de la Mondialisation du ministère des Affaires étrangères et Européennes et membre du Conseil d’Administration de la FFI, au cours de laquelle il a été rappelé que l’Europe a été créée dans une salle attenante par Maurice Shumann en 1950, ce qui est pour le moins un symbole fort, Nicole Guedj a présenté dans le détail le projet, insistant sur la force que représente la participation très importante de la jeunesse européenne avant d’inviter précisément des représentants de ces jeunes à prendre la parole. Sont alors intervenus Deborah Abisror, présidente de l’Union Européenne des Étudiants Juifs qui regroupe 34 organisations nationales et le Finnois Tomas Sandell de l’ECI. Ofer Bronchtein, représentant de la Casa Sefarad Israel à Paris a prononcé l’allocution finale de cette réunion très intéressante et très prometteuse.
Une centaine d’invités ont assisté à ce cocktail de lancement parmi lesquelles plusieurs personnalités dont l’ambassadeur de France en Israël, Christophe Bigot, son prédécesseur, Jean-Michel Casa, le député-maire de Saint-Mandé, Patrick Beaudoin et le Grand rabbin de Paris, David Messas.
Le CRIF était représenté par son président, Richard Prasquier, entouré de Meyer Habib, vice président, de Jean-Pierre Allali et Raoul Ghozlan, membres du Bureau exécutif et de plusieurs membres du Comité directeur.

Qana, massacre sioniste du 18 avril 1996. On n'oublie pas (vidéo)

Liban - 20-04-2010
Par Nadine Acoury 
Dans la longue série des milliers de massacres perpétrés par les sionistes contre les peuples du Moyen-Orient depuis leur incrustation en Palestine en 1948, on commémore aujourd'hui celui de Qana au sud-Liban où, il y a 14 ans, le 18 avril 1996, dans le cadre de l'attaque intitulée "Raisins de la colère" (on se demande de quelle colère il s'agit) lancée par le prix Nobel de la Paix Shimon Peres, l'armée d'occupation sioniste a bombardé un bâtiment des forces de l'ONU dans lequel s'étaient refugiés 800 femmes et enfants, laissant 106 morts et 116 blessés.
On se rappelle aussi que ce même village de Qana était à nouveau bombardé 10 ans plus tard, le 30 juillet 2006, par les mêmes sionistes, qui persistent, avec l'aide indéfectible des puissances occidentales et de la communauté internationale, à vouloir imposer leur loi dans la région, laissant près de 60 tués dont pour moitié des enfants.

Vidéo Shimon Peres : Le Boucher sioniste aux mains rouges

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=13746&type=temoignage&lesujet=Crimes%20de%20Guerre 

Moubarak fête l’état d’Israël

Edition du 21 avril 2010
Les Israéliens célébraient hier « la fête de l’Indépendance » marquant le 62e anniversaire de la création de « l’Etat d’Israël ». Une ironie de l’histoire pour un « Etat » construit sur la terre dont il a chassé, par la loi de la force, ses légitimes propriétaires… Et, comme un pied de nez aux Palestiniens et aux Arabes non encore remis de la « Nakba » de 1948, l’entité sioniste a baptisé l’événement « fête de l’indépendance » ! Indépendance par rapport à quoi ? Par rapport à qui ? Ce peuple hétéroclite venu de tous les coins du monde peupler la Palestine historique pour donner « vie » à la promesse du Lord Balfour en 1917 et tuer l’espoir des Palestiniens, a-t-il un jour été colonisé ? En 1897, à Bâle, le congrès constitutif du mouvement sioniste de Théodore Herzl proposait juste un « plan de réunification nationale juive ».
L’Ouganda fut d’ailleurs le premier pays qui devait accueillir le « foyer national », avant que l’option de la Palestine — terre promise au propre et au figuré — ne soit retenue définitivement. 62 ans après le fait accompli, les Israéliens fêtent l’indépendance et les Palestiniens pleurent leur terre presque totalement perdue. Hier, à Tel Aviv et dans toutes les grandes villes d’Israël, le ciel est illuminé de feux d’artifice. Et de l’autre côté du mur de la honte, les Palestiniens de la Cisjordanie mais surtout ceux de Ghaza martyrisés, guettaient un éventuel raid aérien de l’armée israélienne. Parce que, pour cet immense ministère de la Guerre qu’est devenu Israël, il n’y a pas de quartier pour leurs « encombrants » voisins, même en temps de fête. Dans les territoires sous administration de ce qu’il convient d’appeler « l’Autorité Palestinienne », on n’est jamais à l’abri d’un tir de missile, d’un bombardement, ou d’une incursion intempestive de l’armée d’occupation.
Israël a définitivement compris que les récriminations américano-européennes sur ces outrances contre les Palestiniens servent juste à sauver la face d’un monde irrémédiablement injuste. En pleine prétendue crise sur la poursuite des colonies, et l’expulsion des Palestiniens de la Cisjordanie, Barack Obama a tout de même trouvé les mots « qu’il faut » pour permettre à Netanyahu de bomber un peu plus le torse. Le président américain a assuré Shimon Pérès, dans un message de félicitations, de « l’engagement inébranlable des Etats-Unis à la sécurité d’Israël et l’objectif commun d’une paix durable ». Ceux qui prêtent à Obama des vertus messianiques de paix sont bien servis…
Mais le plus grave est que même le président égyptien, Hosni Moubarak, n’a pas raté l’occasion de participer à la fête d’Israël. « Oum Eddounia », le « cœur palpitant du monde arabe » et le « dépositaire de la conscience arabe », a osé féliciter son homologue Pérès d’avoir spolié la terre palestinienne ! C’est cela le comble de l’histoire. Gamal Abd Nasser devrait se retourner dans sa tombe. Théodore Herzl, lui, peut se reposer en paix. L’Etat juif d’Israël est créé et avec les compliments des Arabes…
Par Hassan Moali
http://www.elwatan.com/Moubarak-fete-l-etat-d-Israel

Le sionisme pour les nuls

Israel - 20-04-2010
Par William James Martin > wmartin@math.uno.edu.

L'article original, "Zionism for Dummies", est paru sur The Palestine Chronicle le 8 septembre 2009. L'auteur est professeur à la Faculté de Mathématiques de l'Université de la Nouvelle-Orléans. 
Plus je réfléchis au conflit israélo-palestinien, plus je constate que très rares sont les gens à avoir une compréhension basique du conflit et qu’encore plus rares sont ceux qui sont capables de le définir ne serait-ce qu’en termes approximatifs. Ainsi l’on entend dire parfois que tout tournerait autour du « terrorisme » arabe/palestinien, autour des attentats suicides et que le but ultime des terroristes palestiniens serait de « jeter tous les juifs à la mer, morts ou vifs », que leur motivation ne seraient rien d’autre que l’antisémitisme et une haine viscérale des juifs. Ceux qui entretiennent cette vision considèrent que le conflit tourne essentiellement autour de la survie d’un Etat juif au milieu d’un océan de haine irrationnelle.
C’est ainsi que les sionistes voient la chose, et c’est la vision qu’ils voudraient que le monde retienne. On entend aussi parfois dire que le conflit serait religieux, entre juifs et Arabes et que ce conflit durerait, sans interruption, depuis « des millénaires ».
Tout cela est faux.
Le premier attentat-suicide palestinien s’est produit en 1994, quarante jours après le massacre, par Baruch Goldstein, natif de Brooklyn, de vingt-neuf fidèles en prière à la Mosquée d’Abraham, à Hébron. A l’époque, cela faisait plus de vingt-cinq ans que la Cisjordanie, Jérusalem-Est et la bande de Gaza étaient sous occupation, à la suite de la guerre de juin 1967. Ainsi, une génération entière de Palestiniens avait accédé à l’âge adulte sans avoir rien connu d’autre que l’occupation militaire, au moment où le premier attentat-suicide s’est produit.
La phrase « jeter tous les juifs à la mer, morts ou vifs » fut dite pour la première fois par le Premier ministre israélien Ben Gourion devant la Knesset (le parlement israélien) ; c’était en 1961. Ce fut sans doute la première occurrence de cette phrase, prononcée par une personnalité politique éminente, si bien qu’en tout état de cause cette citation a une origine juive, et non une origine arabe. La propagation de cette phrase chargée d’émotion dans l’ensemble du débat israélo-palestinien trouve donc sa source chez le Premier ministre israélien lui-même (voir : « Qui pousse qui, à la mer ? » [Who is Pushing Whom into the Sea? ] :
L’idée qu’il s’agirait d’un conflit religieux, qui se poursuivrait depuis des milliers d’années, est inexacte. Depuis près de deux mille ans, juifs et Arabes entretenaient des relations harmonieuses et, depuis quatre siècles avant la Première guerre mondiale jusqu’à celle-ci incluse, ils avaient les mêmes droits, en tant que citoyens de l’Empire ottoman. De fait, les juifs occupaient des positions officielles éminentes, dans l’administration dudit Empire.
Tout a changé en 1896, avec la publication de l’ouvrage de Theodore Herzl, L’Etat juif, dans lequel il proposait l’idée de l’inévitabilité, de l’immuabilité, de la permanence et de l’omniprésence de l’antisémitisme, arguant que la seule solution à ce problème était un Etat séparé, pour les juifs.
L’idée hertzlienne de l’inéluctabilité de l’antisémitisme a sans doute été auto-réalisatrice, puisque plutôt que de s’opposer à l’antisémitisme, durant la première moitié du vingtième siècle, les sionistes firent cause commune avec Hitler, Eichmann et les nazis, utilisant l’antisémitisme et le nazisme en tant que moyens d’obtenir leur but, la création d’un Etat juif. Les deux mouvements réactionnaires (le nazisme et le sionisme, ndt) avaient en partage l’idée que les juifs qui vivaient en Allemagne représentaient dans ce pays une « race » étrangère et que la séparation raciale devait être pérennisée à tout prix (l’historien Lenny Brenner a écrit trois ouvrages remarquables sur la collaboration siono-nazie).
L’utilisation du nazisme par les sionistes prit notamment la forme du blocage de voies de secours pour les juifs vers d’autres pays d’Europe et leur détournement vers la Palestine, même après que les trains de la mort eurent commencé à sillonner l’Europe.
L’ascension politique d’Hitler et son accession au pouvoir n’ont jamais fait l’objet d’une quelconque opposition du mouvement sioniste, antérieurement à la création de l’Etat d’Israël.
L’histoire aurait sans doute été bien différente, si la composante sioniste de la communauté juive s’était opposée au nazisme, il n’y aurait sans doute jamais eu d’Holocauste. Et il n’y aurait peut-être pas d’Etat d’Israël (ce que beaucoup de sionistes, à l’époque, avaient parfaitement compris).
Voici ce qu’en dit Lenni Brenner :
parmi tous les juifs opposants actifs à l’idée de boycotter l’Allemagne nazie, le plus important fut l’Organisation Sioniste Mondiale [World Zionists Organisation – WZO].
Non seulement cette organisation acheta des équipements allemands, elle les revendit et elle alla jusqu’à chercher de nouveaux clients à Hitler et aux industriels qui le finançaient et le soutenaient.
… « La WZO perçut la victoire d’Hitler comme sa filiale allemande, la ZVfD, l’Organisation Sioniste d’Allemagne : elles y virent non pas principalement une défaite pour tous les juifs, mais comme une preuve positive de l’échec de l’assimilation et du libéralisme »
[Brenner, Zionism in the Age of Dictators].
Mais la collaboration des sionistes avec les nazis, ainsi qu’avec les fascistes et Mussolini est une vaste question, à laquelle il faudrait consacrer des dizaines de volumes, que nous nous ne développerons pas ici.
Bien qu’Herzl eût envisagé de jeter son dévolu sur une région d’Argentine, et même sur une région de l’Ethiopie, la Palestine fut le site sur lequel se dégagea le plus important consensus. A propos des indigènes palestiniens, qui étaient à l’époque environ un million à vivre en Palestine, il avait dit :
« Nous ferons disparaître la population sans le sou à travers la frontière en lui refusant tout emploi. Le processus de l’expropriation et le déplacement des pauvres doivent être menés à bien avec discrétion et circonspection. C’est ainsi que fut introduit le concept de nettoyage ethnique de la Palestine. Cela ne relève pas de la physique nucléaire, ça n’est pas sorcier : si vous voulez créer un Etat qui soit peuplé exclusivement de juifs européens au beau milieu du Moyen-Orient, vous devez, avant toute chose, vous débarrasser des Arabes.
Herzl créa donc l’Organisation Sioniste Mondiale, dont l’intention était d’établir un Etat sioniste en Palestine et de se muter en proto-gouvernement, d’où émergerait le gouvernement du véritable Etat, sans raccords, une fois créé l’Etat juif.
Le monde semble ne pas comprendre quelle est la véritable intention du programme sioniste. Mais il faut dire que les sionistes eux-mêmes n’étaient pas d’accord entre eux, à ce sujet.
Dans son ouvrage Le Mur de fer, paru en 1923, Vladimir Jabotinsky, fondateur de l’aile « révisionniste » du sionisme, écrivait :
« Il ne saurait être question de réconciliation volontaire avec les Arabes, ni aujourd’hui, ni dans un avenir envisageable. Tous les gens bien intentionnés, à l’exception des aveugles de naissance, ont compris depuis bien longtemps la totale impossibilité de parvenir à un accord volontaire avec les Arabes de Palestine sur la transformation de la Palestine, de pays arabe qu’elle était, en un pays peuplé d’une majorité de juifs.
« Tout peuple voit dans son pays son foyer national, dont il veut être le maître total. Un peuple ne laissera jamais son pays, de son plein gré, à un nouveau maître. Ce sont donc les tenants d’un compromis avec les Arabes, parmi nous, qui sont invités à nous convaincre que les Arabes sont des sortes d’imbéciles qu’il serait possible de duper avec des formulations dissimulant nos objectifs fondamentaux. Je refuse tout de go d’avaliser cette vision avilissante des Arabes palestiniens…
« Les Palestiniens vont se battre comme ils le font tant qu’il leur restera la moindre étincelle d’espoir…. Peu importe les termes dont nous usons pour expliquer notre colonisation. La colonisation a sa signification, intégrale et inéluctable, que chaque juif et que chaque Arabe connaît fort bien. La colonisation n’a qu’un seul but. C’est dans la nature même des choses. Changer cette nature est quelque chose d’impossible. Il a été nécessaire de poursuivre la colonisation à l’encontre de la volonté des Arabes palestiniens, et les conditions actuelles sont strictement les mêmes.
« Un accord volontaire est inconcevable. Toute colonisation, aussi raisonnable soit-elle, doit continuer, défiant la volonté de la population indigène. Par conséquent, la colonisation ne peut se poursuivre et se développer qu’à l’abri d’un bouclier protecteur comportant un Mur d’Acier, que la population locale ne pourra jamais franchir. Telle est notre politique arabe. La formuler différemment ne serait que pure hypocrisie.
« Que ce soit au moyen de la Déclaration Balfour ou du Mandat, la force extérieure est nécessaire à l’établissement, dans le pays, des conditions administratives et militaires au moyen desquelles la population locale, quelles que soient ses aspirations, sera privée de la possibilité de faire obstacle à notre colonisation, que ce soit administrativement ou physiquement. L’armée doit jouer son rôle – avec force et sans indulgence. En cela, il n’y a aucune différence d’une quelconque importance entre nos militaristes et nos végétariens. Les uns préfèrent un Mur de Fer constitué de baïonnettes juives, et les autres le préfèrent, constitué de baïonnettes britanniques.
« Si vous voulez coloniser une terre déjà habitée par des gens, vous devez lever une armée pour conquérir cette terre…
Sinon ?
Sinon, renoncez à votre colonisation, car, à défaut d’une armée qui rende physiquement impossible toute tentative pour détruire cette colonisation ou en empêcher l’installation, la colonisation est impossible. Le sionisme est une aventure de colonisation : la question de son échec ou de sa réussite tourne toute entière autour de sa force armée. Bien entendu, parler hébreu, c’est important. Mais, malheureusement, il est encore plus important de savoir viser et tirer – sinon, je n’ai rien contre l’idée de jouer à la colonisation…
« Au reproche absurde que ce serait là une position immorale, je réponds que c’est absolument faux. C’est notre éthique. Il n’y en a pas d’autre. Tant qu’existera la moindre étincelle d’espoir, chez les Arabes, de nous en empêcher, ils ne renonceront pas à cet espoir – ils n’y renonceront pas, quoi qu’il en soit, pour de bons mots ni pour quelque bouchée de choix. Parce que ce peuple, le peuple palestinien, ça n’est pas un lapin de garenne : non, c’est un peuple, un peuple vivant. Et personne ne fait des concessions aussi énormes sur des questions aussi cruciales, sauf lorsque tout espoir (pour les Arabes) sera perdu, c’est-à-dire quand nous aurons bouché jusqu’à la moindre faille visible, dans notre Mur d’Acier ».
Les « sionistes révisionnistes » étaient partisans de réviser le mandat britannique sur la Palestine afin d’y inclure la rive orientale du Jourdain (la Transjordanie, ndt), qui constitue aujourd’hui la Jordanie, aussi bien que la Cisjordanie, le Jourdain formant la frontière orientale du territoire sous mandat britannique, à l’époque.
Le parti « révisionniste » s’est transformé, au fil des années, en l’actuel parti Likoud, le parti de droite de Menahem Begin, qui voyait en Jabotinsky sont parangon et son mentor philosophique. C’est aussi le parti d’Yitzhak Shamir, qui est devenu le chef du parti Révisionniste au moment de la mort de Jabotinksky, ainsi que celui d’Ariel Sharon et de Benjamin Netanyahu.
Ainsi, en 1937, Ben Gourion avait affirmé :
« Le transfert forcé des Arabes des vallées de l’Etat juif futur pourrait nous donner quelque chose que nous n’avons jamais eu, même à l’époque où nous étions solidement établis, aux jours où existaient le premier et le deuxième Temples. »
En 1937 toujours, il écrivait, dans une missive envoyée à son fils :
« Nous devons expulser les Arabes et prendre leur place, et si nous devons recourir à la force armée afin de garantir notre propre droit à nous installer dans ces lieux, alors nous aurons une armée à notre disposition. »
Au début de l’année 1948, le même Ben Gourion écrivait, dans ses carnets de guerre :
« Durant l’assaut, nous devons être prêts à frapper le coup décisif ; c’est-à-dire soit à détruire les villes, soit à en expulser les habitants, afin que notre peuple puisse prendre leur place. »
Et, en février 1948, Ben Gourion disait à Yosef Weitz, directeur de la colonisation du Fonds National Juif et chef du Comité du Transfert de 1948 :
« C’est la guerre qui nous donnera notre terre. Le concept de ce qui est à nous et de ce qui n’est pas à nous est un concept qui relève uniquement d’une situation de paix : nous sommes en guerre, et ces concepts ont perdu toute signification. »
Et en 1940, Josef Weitz, qui était le chef des achats de terres de l’Organisation Juive Mondiale, ainsi que le chef de l’un des multiples « comités de transfert » (visant à étudier les manières d’expulser les Arabes de Palestine) écrivait :
« Entre nous, il doit être clair qu’il n’y a pas de place pour deux peuples vivant ensemble, dans ce pays. Nous n’auront pas atteint notre but s’il y a encore des Arabes ici. Il n’y a aucun autre moyen que de transférer les Arabes vivant ici vers des pays voisins – de les transférer tous ! Aucun village, aucune tribu ne devront être épargnés. »
En 1983, Raphael Eytan, alors chef d’état major des Forces Israéliennes de Défense [d'occupation, ndlr] a dit :
« Nous déclarons ouvertement que les Arabes n’ont aucun droit à s’installer sur le moindre centimètre carré de la Terre (sacrée) d’Israël [Eretz Israel]… Apparemment, la force est la seule chose qu’ils comprennent ou comprendront. Nous devons user de la force la plus extrême jusqu’à ce que les Palestiniens viennent ramper devant nous… Quand nous aurons peuplé les terres, la seule chose que les Arabes seront en mesure de faire, c’est de courir partout, comme des cafards saouls enfermés dans une bouteille… »
Quant aux raisons, au juste, pour lesquelles le peuple palestinien n’a aucun droit à vivre sur la terre où ils sont nés et où leurs ancêtres sont nés avant eux, ou pour lesquelles les colons juifs européens, eux, ont ce droit, M. Eytan reste silencieux.
En 2002, Moshe Yaalon, chef d’état-major de l’armée israélienne, a dit :
« Il faut faire comprendre aux Palestiniens, jusqu’aux tréfonds de leur conscience, qu’ils sont un peuple vaincu. »
Entre l’époque où Israël s’est autoproclamé un Etat, en mai 1948, et l’été 2005, Israël a tué 50.000 Palestiniens, estime l’historien israélien Ilan Pappe. Et depuis octobre 2000, Israël a tué 6.348 Palestiniens, affirme le site ouèbe If Americans Knew [Si les Américains savaient ça…] Ce dernier chiffre correspond à environ 2 Palestiniens tués, chaque jour, par Israël [1,932, selon un calcul personnel] Une chose est sûre : Israël n’est pas la victime, même s’il ne cesse de couiner, mais bien le bourreau.
Alors, quelle est la cause de ce conflit ? Quel est le thème qui parcourt comme un fil rouge toute l’histoire du sionisme, depuis son origine ?
La destruction du peuple palestinien en tant que peuple et la prise de possession de sa terre ancestrale, voilà ce qui est au programme du sionisme.
Il est des sionistes qui seraient favorables à une solution à deux Etats et à un retrait de la présence militaire israélienne à l’intérieur des frontières de l’Israël pré-1967, tout en autorisant la création d’un mini-état « palestinien » sur les 22 % de la Palestine restants. Mais la réalité, sur le terrain, c’est qu’Israël s’est étendu au-delà du point de ce retrait, avec l’installation de 300 000 colons en Cisjordanie et de 183 000 colons à Jérusalem Est (à la date où cet article est écrit), avec au minimum 200 colonies en Cisjordanie dont certaines sont deux fois plus étendues que Manhattan, avec leurs écoles, leurs universités, leurs centres commerciaux et leurs milliards de dollars d’investissements en infrastructures tant publiques que privées et un système ségrégué de 4502 km d’autoroutes réservées aux seuls juifs, coupant en deux la Cisjordanie, les Palestiniens étant emprisonnés entre ces barrières de béton et d’asphalte, en des bantoustans discontinus.
Mais, quoi que pensent ces sionistes modérés qui prônent le retrait à l’intérieur des frontières de 1967, la dynamique d’Israël, c’est l’expansion, comme cela a toujours été le cas, depuis sa création. Les forces centrifuges qui poussent à cette expansion sont multiples et complexes ; elles sont religieuses, elles sont militaires, elles sont sécuritaires, elles sont dues à une soif de pouvoir pour le pouvoir. Mais elles sont constantes, elles ont derrière elles un élan séculaire, et elles représentent un siècle de sionisme en action.
Le cœur du conflit israélo-palestinien, c’est la volonté de détruire le peuple palestinien et de l’évacuer, et la prise de contrôle totale, par l’Etat juif, de la Palestine jusqu’au Jourdain. L’enjeu est donc de savoir si les Palestiniens finiront par être détruits et éliminés en tant que peuple, avec sa culture et son histoire propres, et un attachement à la terre où il est né, et où ses parents et ses ancêtres ont vécu avant lui.

Manifestation en Irlande en signe de solidarité avec les prisonniers palestiniens

20 Avr 2010
Dublin /  Les forces de solidarité avec le peuple palestinien en Irlande ont organisé une manifestation devant l'ambassade d'Israël à Dublin en signe de soutien aux prisonniers palestiniens dans les prisons israéliennes.
Selon l'agence /Maan/, les manifestants ont appelé à la libération immédiate et sans restriction ou condition des prisonniers palestiniens et au soutien de la résistance palestinienne sous toutes ses formes jusqu'à la réalisation de touts ses buts, dont le retour des réfugiés et l'autodétermination.
Les manifestants ont appelé, en outre, à l'exercice des pressions sur le gouvernement irlandais pour l'obliger à rompre ses relations avec Israël et à boycotter les marchandises et les compagnies israéliennes.
L.A. 
http://www.sana.sy/fra/55/2010/04/20/283854.htm 

Farawané dévoile l'existence des unités israéliennes spéciales pour réprimer les détenus Palestiniens

20 Avr 2010
Damas / Le chercheur spécialisé aux affaires des détenus, M. Abdel Nasser Farawana, a fait savoir que les autorités d'occupation israélienne avaient formé des unités spéciales ayant pour mission de réprimer les Palestiniens détenus dans les geôles de l'occupation et de briser leur volonté.
"Ces unités procédaient à des perquisitions-surprises, nuit et jour, des cellules des détenus et des camps de détention prétendants des inspections ou simplement pour punir les détenus pour les moindres raisons", a indiqué l'agence d'informations palestinienne /WAFA/, citant un rapport de M. Farawana, qui affirmait que ces unités utilisent contre les détenus palestiniens des armes prohibées, des balles incendiaires, dum dum et d'autres qui provoquent des maux insoutenables, ainsi que des chiens sauvages pour les terroriser.
M. Farawana a ajouté que ces unités ne se contentent pas de réprimer, torturer et terroriser les détenus, mais aussi elles profanent leurs choses sacrées.
A cet effet, le chercheur palestinien a appelé les institutions juridiques et internationales à exercer des pressions sur les autorités d'occupation israélienne pour libérer les détenus palestiniens, et à saisir les responsables israéliens auprès des tribunaux internationaux afin de les inculper pour les crimes de guerre qu'ils ont perpétrés à l'encontre des Palestiniens.
N.S. / Gh.H. 
http://www.sana.sy/fra/55/2010/04/20/283944.htm 

Les forces israéliennes ont ouvert le feu vers les agriculteurs palestiniens

20/04/2010 
Les forces d'occupation israéliennes ont tiré le  feu ce Mardi  sur des agriculteurs palestiniens à l'est de Rafah dans le sud de la bande de Gaza.
Selon des sources médiatiques palestiniennes, les forces israéliennes stationnées à la frontière à l'est de Rafah ont ouvert le feu sur des dizaines d'agriculteurs qui travaillaient dans leurs terres à l'est de Rafah.
Toujours selon les mêmes sources,  aucune victime n’a été signalé dans les rangs de ces agriculteurs qui  ont quitté leurs terres afin d'éviter d’être touchés.

L'occupation israélienne a rasé plus de 469 villages palestiniens dès 1948!

20/04/2010  
Un rapport publié par l'établissement des statistiques palestiniennes à l'occasion de la 62e commémoration de la Nakba a souligné que l'entité sioniste avait rasé plus de 469 villages palestiniens depuis 1948 pour y construire des colonies.
 Le rapport, rapporté par la chaîne al-Jazira, montre que l'occupation israélienne a expatrié 5638000 Palestiniens dès 1948, dont 3250000 vivent en Jordanie, 1782000 dans des différents pays arabes et 618000 dans la diaspora.
Le rapport a, par ailleurs, dénoncé les crimes perpétrés par Israël depuis 1948, dont ceux de Deir Yassine en 1948, d'al-Led, de Saasa et de Haïfa. 
Il a, d'autre part, indiqué qu'un million et demi Palestiniens, qui vivent dans les territoires occupés en 1948, se déplacent chaque année vers leurs villages détruits par l'occupation israélienne pour commémorer le 62e anniversaire de la Nakba.
http://www.almanar.com.lb/NewsSite/NewsDetails.aspx?id=134249&language=fr 

Ambassadeur d'Espagne: Pas de preuves de missiles Scud chez le Hezbollah

20/04/2010  
L'Ambassadeur d'Espagne au Liban, Juan Carlos Ghaffo, a déclaré qu’il n’ y avait pas  de preuves que le Hezbollah possède des missiles Scud !
Ghaffo, a souligné que les accusations israéliennes contre la Syrie d’avoir livré des missiles Scud au Hezbollah" doivent être fondé sur des preuves. Il a souligné que les Casques Bleus au Liban-sud ont ouvert une enquête sur ces allégations, mais « à ma connaissance, il n'existe aucune preuve de l'arrivée de missiles Scud aux mains du Hezbollah. "
Ghaffo s‘exprimait devant les journalistes à sa sortie de chez le chef du parti des phalanges, l’ancien président de la République Amin Gemayel !

Après Israël, Washington menace la Syrie contre le transfert de Scud au Hezbollah

20/04/2010  
Un haut diplomate syrien à Washington a été convoqué au département d'Etat pour répondre des soi-disant "actes de provocation" de son pays liés à des prétextes sur un "éventuel transfert par la Syrie de missiles Scud au Hezbollah", a indiqué un porte-parole de la diplomatie américaine. 
"Le plus haut diplomate syrien présent à Washington aujourd'hui, le chef de mission adjoint Zouheir Jabbour, a été convoqué au département d'Etat pour répondre des actes de provocation de la Syrie concernant le possible transfert d'armes au Hezbollah", a indiqué dans un communiqué ce porte-parole, Gordon Duguid. 
"Les Etats-Unis condamnent dans les termes les plus forts le transfert de toute arme, en particulier de missiles balistiques comme les Scud, de la Syrie au Hezbollah", a-t-il ajouté. 
"Le transfert de ces armes ne peut qu'avoir un impact déstabilisant sur la région et poser une menace immédiate pour la sécurité d'Israël et la souveraineté du Liban", tout en constituant une "entrave" au processus de paix, poursuit le communiqué.  
"Nous appelons à un arrêt immédiat de tout transfert d'armes au Hezbollah et à d'autres organisations terroristes dans la région. La présence de la Syrie sur la liste américaine des Etats soutenant le terrorisme est directement liée à son soutien aux groupes terroristes comme le Hezbollah", ajoute le département d'Etat.
Damas avait démenti les accusations israélo-américaines considérant qu' "Israël pourrait profiter de ce prétexte pour mener une offensive militaire contre des cibles syriennes". 

Pas de paix sans justice en Palestine, revenir aux droits fondamentaux

mardi 20 avril 2010 - 16h:37
Pierre Stambul
Il y a plus de 60 ans, 800000 Palestiniens ont été expulsés de leur propre pays au terme d’un « nettoyage ethnique » délibéré et organisé par les dirigeants et l’armée du nouvel État israélien.
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Des vérités simples
Il n’y aura pas de paix au Proche-Orient sans la reconnaissance de ce « crime fondateur » (sur le mode de la reconnaissance du caractère criminel de l’Apartheid pour sortir de la guerre en Afrique du Sud) et sans un examen sérieux des moyens de « réparer », ce qui passe entre autres par le droit au retour de tous les réfugiéEs et de leurs descendantEs. Il n’y aura pas de paix hors des droits fondamentaux : droit des peuples, égalité des droits politiques et économiques, refus de toutes les formes de discrimination, de domination, d’occupation, de colonialisme. Il n’y aura pas de paix dans le mensonge ou l’amnésie. Les responsables des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité commis contre les PalestinienNEs devront rendre compte de leurs actes et donc être jugés et punis.
Il n’y aura pas de paix dans la manipulation de l’histoire. Dans cette guerre, il y a un occupant et un occupé. Les victimes, ce sont les PalestinienNEs. Certes, le monde chrétien est responsable d’un crime majeur, l’antisémitisme, et un régime politique européen a commis « l’indicible » : le génocide nazi, l’extermination méthodique de la moitié des Juifs européens. Faire payer ce crime par le peuple palestinien est totalement insensé et scandaleux.
Dans la guerre du Proche-Orient, il n’y a aucune « symétrie » possible entre un camp et l’autre avec la mise en cause « des extrémistes des deux camps ». Le revenu moyen en Israël est 20 fois plus élevé qu’en Palestine. Depuis 60 ans, la Palestine est niée, occupée, humiliée, spoliée, massacrée, détruite en toute impunité. Aucune paix n’est possible sans la reconnaissance et la fin de cette situation.
Arrêter de faire fausse route
Toutes les tentatives pour faire la paix depuis des années n’ont pas échoué par hasard. Involontairement, la direction palestinienne en est un peu responsable. En 1988, elle a accepté de reconnaître l’Etat d’Israël sur 78% de la Palestine historique, ce qui était compréhensible à cette époque. Elle a voulu croire à Oslo que la « paix des braves » basée sur l’idée « la paix contre les territoires » était possible. C’était méconnaître totalement ce qu’est le sionisme.
Les instances internationales portent une lourde responsabilité. En 1947, l’ONU a voté un partage de la Palestine qui rendait les Palestiniens étrangers sur plus de la moitié de leur pays. L’ONU a voté la reconnaissance de l’Etat d’Israël le 15 mai 1948 alors que 375000 PalestinienNEs avaient déjà été expulséEs. Elle a accepté Israël alors que cet Etat naissant violait dès le départ une clause majeure des accords d’armistice : dès 1949, les biens et les terres des PalestinienNEs expulséEs étaient confisquéEs, les villages étaient rasés et le refus du retour des expulséEs et de leurs descendantEs devenait définitif.
Chaque fois que l’ONU ou une autre instance internationale a condamné Israël, aucune mesure n’a été entreprise pour imposer cette décision. Au contraire, la caution internationale apportée à des mesures comme le blocus de Gaza pour punir les PalestinienNEs d’avoir « mal » voté, a eu des conséquences tragiques. La caricature de l’attitude de l’ONU, c’est la FINUL au Liban.
À deux reprises, elle a laissé passer l’envahisseur israélien sans tirer un seul coup de feu. Elle ne s’en est pris ... qu’aux Libanais.
L’ONU a fait crédit à Israël de la Nakba (la catastrophe) de 1948. Par contre, elle n’a pas reconnu la conquête de 1967. Toute une partie du mouvement de solidarité s’est engouffrée dans cette distinction et joue la « légalité » en exigeant le retour d’Israël à ses frontières d’avant 1967 et la création d’un Etat Palestinien « aux côtés de l’Etat d’Israël avec Jérusalem Est comme capitale ». Bien sûr, si demain la paix était signée sur cette base, ce serait formidable. Mais c’est totalement irréaliste. Il serait temps d’examiner pourquoi cette stratégie qui était celle d’Oslo a définitivement échoué.
Parce que ceux qui la prônent sont incapables de comprendre ce qu’est le sionisme. Cette idéologie n’est pas seulement une forme particulière de nationalisme et de colonialisme. C’est aussi un messianisme perverti qui a créé une histoire et une identité mythique, qui a fabriqué un « homme nouveau » avec la théorie fumeuse du « peuple en exil qui a fait son retour ». Le sionisme ne s’est pas achevé en 1948 au contraire. Il est plus que jamais à l’œuvre et il ne laissera jamais la moindre place à l’identité palestinienne. Son modèle, ce sont l’Australie ou les Etats-Unis où les peuples indigènes ont été tellement marginalisés qu’ils ne sont plus en capacité de réclamer leurs droits.
Une partie du mouvement de solidarité fait aussi fausse route sur la question légalité/légitimité. La Naqba était totalement illégitime. La création d’un Etat Juif où celles et ceux qui peuvent se réclamer de cette identité jouissent de tous les droits face aux non juifs qui en sont privés est illégitime. Elle est à la base d’une véritable situation d’Apartheid vécue par les 20% de citoyenNEs israéliens qui ne sont pas juifs et qui vivent de graves discriminations (possession de la terre, logements, emploi, éducation ...). Israël est une démocratie pour les Juifs mais une dictature impitoyable pour les PalestinienNEs. Les institutions créées au début du XXe siècle (le KKL, l’Agence Juive, la Histadrouth...) pour aboutir à une société « ethniquement pure » sont illégitimes. Dire cela ne signifie évidemment pas « les Juifs à la mer » (d’autant que pour l’instant, ceux qui ont été jetés à la mer, ce sont les PalestinienNEs, en 1948). On joue sur les mots en agitant la peur sur le thème « vous voulez rayer Israël de la carte ? ». Qu’on trouve une solution à cette guerre sur la base d’un ou deux Etats, tous les citoyenNEs devront avoir les mêmes droits. Donc l’idée de préserver à tout prix le « caractère juif » de l’Etat d’Israël est totalement contreproductive.
Au contraire, il n’y aura pas de paix si la société israélienne ne devient pas une société « normale » et laïque, donc ayant dépassé le sionisme ou s’en étant débarrassé. Bref, « l’Etat Juif » est illégitime. La présence du peuple israélien au Proche-Orient n’est pas en cause. Mais elle ne sera possible à terme que sur la base d’une totale égalité des droits dans la région.
Sauver Palestiniens et Juifs du sionisme
Dans cette guerre comme dans d’autres, les manipulations de l’histoire, de la mémoire ou de l’identité jouent un rôle clé.
Pour faire court. La Palestine a toujours été peuplée dans l’Antiquité par des peuples divers avec des religions diverses : Hébreux bien sûr (qui sont un peuple autochtone) mais aussi Cananéens, Iduméens, Moabites, Philistins. Le récit biblique sur lequel les sionistes (dont les fondateurs étaient non-croyants) se sont basés pour justifier un projet colonial est largement mythique. Le « royaume unifié » de David et Salomon que les sionistes sont supposés avoir recréé n’a probablement jamais existé.
Comme l’explique Shlomo Sand, la théorie sioniste de l’exil et du retour est largement une fiction. C’est la religion juive qui s’est dispersée, pas le peuple. Les Juifs d’aujourd’hui sont majoritairement descendants de convertiEs et les descendantEs des Hébreux de l’Antiquité sont essentiellement ... les Palestiniennes.
Il n’y a pas de trace en pays musulman avant 1900 de persécutions antijuives comparables à ce que les Juifs ont subi dans le monde chrétien. Le christianisme a produit contre les Juifs les interdits divers (la possession de la terre, les interdits professionnels ...), les stéréotypes racistes, l’accusation de déicide, l’enfermement (juderias, ghettos ...), les pogroms. La sortie progressive des Juifs européens du ghetto à partir du XVIIIe siècle a transformé l’antijudaïsme chrétien en antisémitisme racial, les Juifs personnifiant l’obstacle au rêve nationaliste fou de construction d’Etats « ethniquement purs ».
Au départ, le sionisme est une réponse (minoritaire) à l’antisémitisme que subissent les Juifs européens, principalement dans l’empire russe où vivent la majorité des Juifs. Pour les sionistes, l’antisémitisme est inéluctable et les luttes pour la citoyenneté ou l’égalité des droits n’ont aucun sens. Selon eux, les Juifs ont été, sont, et seront toujours persécutés.
Les sionistes inventent une théorie de la séparation. Ils inventent aussi une théorie fantastique, celle de l’exil et du retour qui existait depuis longtemps dans le monde protestant. Chez ces « chrétiens sionistes » (par ailleurs antisémites) très puissants en particulier aux Etats-Unis, les Juifs doivent revenir en Terre Sainte pour éliminer le mal (= les Arabes) avant de se convertir sous peine de disparition. Les sionistes instrumentalisent le récit biblique pour conquérir la Palestine. À cette époque, le colonialisme est accepté par tous les courants idéologiques qui y voient un progrès de la civilisation. Dès le départ, le sionisme est totalement négationniste vis-à-vis du peuple autochtone, de son histoire, de son identité, de ses droits.
Un siècle plus tard, rien n’a changé. Les Palestiniens sont décrits comme des intrus et des envahisseurs. D’ailleurs, on ne parle pas des Palestiniens, mais des « arabes ». Pour les sionistes, les seuls propriétaires légitimes du pays sont les Juifs. La religion est instrumentalisée pour imposer ce discours.
Le colonialisme sioniste recevra une aide significative de la plupart des dirigeants européens. Ceux-ci y voient plusieurs profits. D’abord celui de se débarrasser des Juifs européens qui sont considérés à l’époque comme inassimilables. Curieusement, dès qu’ils arrivent en Palestine, ces Juifs redeviennent « des Européens » qui vont installer un morceau d’Europe au Proche-Orient. Balfour était représentatif de cette conception, à la fois colonialiste et antisémite.
Le sionisme est un nationalisme curieux qui a inventé la notion de « peuple juif », voire de race juive, là où il y avait une communauté de destin liée à la religion parmi des populations d’origines et de cultures très diverses. C’est un colonialisme très particulier puisqu’il ne vise pas à asservir ou à exploiter le peuple indigène, mais à l’expulser (la fameuse théorie du « transfert ») et à le remplacer.
Ainsi le syndicat Histadrouth ne défend pas les travailleurs mais le « travail juif », c’est dans ses statuts. Cela explique qu’il ait brisé la grève générale palestinienne de 1936 ou qu’il ait escroqué les centaines de milliers de travailleurs palestiniens employés en Israël avant l’Intifada et jamais indemnisés de leurs cotisations sociales.
Le sionisme est un messianisme perverti. Il a fabriqué le projet fou de regrouper tous les Juifs en Israël, ce qui ne laisse aucune place pour les Palestiniens. Il a contribué de façon décisive à déraciner les Juifs du monde arabe de leurs pays où ils n’avaient pas subi de persécutions. Il n’y a pas de « sionisme de gauche », même si la plupart des premiers sionistes se disaient socialistes. Depuis 80 ans, la droite sioniste affiche ouvertement ses « valeurs » : « transférer » les Palestiniens, coloniser tout le pays entre Méditerranée et Jourdain. La « gauche » sioniste ne fait rien d’autre : elle a conçu et réalisé l’expulsion de 1948, la guerre impérialiste de 1956 ou la colonisation à partir de 1967.
La parenthèse de Rabin n’en était pas vraiment une, puisque, entre la signature des accords d’Oslo et son assassinat, Rabin a installé 60000 nouveaux colons. Des travaillistes comme Ben Eliezer, Peretz ou Barak portent une responsabilité décisive dans la construction du mur, la guerre contre le Liban et le massacre de Gaza. Résultat, les valeurs morales se sont écroulées en Israël et une nette majorité de la population approuve la colonisation et réclame même que les PalestinienNEs d’Israël soient privéEs du droit de vote.
Le sionisme est une réponse fausse à l’antisémitisme. Comme les antisémites, les sionistes pensent que le mélange et le « vivre ensemble » sont impossibles. Il n’y a pas de « culpabilité » de l’Occident sur la question du génocide nazi. Il y a eu consensus en 1945 pour dire que la « question juive était finie puisque les Juifs avaient leur pays ». L’Occident s’est débarrassé de son crime sur le dos du peuple palestinien en envoyant les rescapés, y compris ceux qui préféraient aller ailleurs, en Israël. Du coup cet Etat s’est transformé en tête de pont de l’impérialisme dans la région où il multiplie les crimes de guerre.
60% des Juifs du monde entier ne vivent pas en Israël. Ils sont sommés d’être des complices d’un Etat criminel. Faute de quoi ils sont dénoncés comme « Juifs traîtres ayant la haine de soi ». Le sionisme n’est pas seulement criminel pour la Palestine. Il est une impasse suicidaire pour les Israéliens et pour les Juifs. Personne ne peut penser que cette politique de massacres périodiques et de négationnisme vis-à-vis de la Palestine pourra se prolonger indéfiniment et impunément.
Sionisme et antisémitisme sont complémentaires et se nourrissent l’un l’autre. Ils partagent des valeurs communes, en particulier le racisme et le refus du « vivre ensemble ». Le « complexe de Massada », l’idée que toute alternative à la politique actuelle signifie « Les Juifs à la mer » est le moteur qui fait fonctionner la société israélienne.
Pendant longtemps, les figures dominantes du judaïsme sous toutes ses formes évoquaient l’émancipation et l’universalisme. C’étaient Rosa Luxembourg, Albert Einstein, Hannah Arendt, Sigmund Freud, Marek Edelman ou des anticolonialistes comme Abraham Serfaty et Henri Curiel.
Le sionisme a fonctionné comme un effaceur de cette histoire. Les dirigeants d’Israël sont aujourd’hui des brutes épaisses comme Lieberman ou Nétanyahou. Sans oublier qu’un ancien premier ministre, Shamir, a été un collabo qui fit assassiner des soldats britanniques jusqu’en 1943.
Ce renversement de l’histoire récente du judaïsme aboutit à une monstruosité : des antisémites américains financent aujourd’hui la colonisation et Israël est à l’avant-garde de la « guerre du bien contre le mal ». Le sionisme s’est emparé de façon éhontée de la mémoire du génocide. Il est temps que le travail de recherche sur l’histoire, la mémoire et les identités juives ou sur l’histoire palestinienne soit diffusé et rendu accessible à touTEs pour sortir les Israéliens de leur névrose collective et de leur fuite en avant coloniale.
Illusions et responsabilités
En 1982, des centaines de milliers d’Israéliens avaient manifesté pour protester contre la tuerie de Sabra et Chatila. Cette période est terminée. Il n’y a plus l’espoir qu’ait lieu une « rupture du front intérieur » en Israël sans une très forte pression de l’extérieur. Cette société ne souffre pas de la crise et est trop minée par le racisme, la violence et le complexe de Massada.
Les intellectuels qui parlent pour cet ancien courant pacifiste (« La Paix Maintenant ») ont approuvé sans état d’âme les guerres contre le Liban et Gaza. Il est illusoire de placer ses espoirs dans un compromis avec une « gauche sioniste » à visage humain. Il est vain d’espérer un remake du processus d’Oslo qui préserverait les institutions d’un Etat d’Israël, celui-ci acceptant de se retirer sur les frontières d’avant 1967. Les forces qui obligeraient les 500000 Israéliens établis en Cisjordanie ou à Jérusalem Est de partir ou d’accepter la citoyenneté palestinienne n’existent pas.
Faut-il placer ses espoirs dans Obama ? Pour des raisons géostratégiques évidentes, il n’y aura pas de rupture de l’alliance avec les Etats-Unis. Bien sûr Nétanyahou et Obama se détestent et chacun souhaite que l’autre soit remplacé au plus vite. Nétanyahou adopte la position qui a toujours été celle du mouvement sioniste : préserver et consolider le fait accompli et attendre tranquillement. Obama a les moyens d’interdire une guerre contre l’Iran mais pas ceux qui pousseraient les Israéliens à un retrait.
Pour imposer ce retrait, il faudrait sanctionner politiquement, économiquement et militairement Israël. Il n’existe aucune force aux Etats-Unis décidée sur cette stratégie. En tant que citoyens européens soutenant les droits du peuple palestinien, nous n’avons pas à choisir qui sont les bons ou les mauvais Palestiniens, mais nous pouvons dire à nos amis palestiniens qu’il n’y a aucun espoir dans une « Pax Americana » qui ne leur offrira au mieux que quelques bantoustans appelés Etat Palestinien.
Fondamentalement, l’Occident n’a pas besoin d’un Israël en paix avec la Palestine et avec ses voisins. Le pays tel qu’il est, forteresse avancée de l’Occident dépensant 75% de son PIB dans tout ce qui concerne l’armée, la « sécurité », l’espionnage ... et garantissant la mainmise sur les richesses de la région, convient tout à fait aux dirigeants occidentaux.
Une partie du mouvement de solidarité avec la Palestine se trompe, je n’ai pas peur des mots. Elle atténue terriblement la critique sur la nature de l’Etat d’Israël en oubliant qu’au départ la Nakba est totalement illégitime. Elle a tendance à reprendre la diabolisation du Hamas ou du Hezbollah. Elle a peur d’utiliser les mots « colonialisme », « apartheid » pour caractériser l’occupation et les discriminations. Comme si ce que l’Etat d’Israël inflige à la Palestine n’était pas aussi grave que ce que l’ancienne Afrique du Sud a fait. Elle s’abrite derrière la légalité internationale pour ne plus exiger l’égalité des droits.
Elle reprend certaines terminologies de l’occupant sur les droits, la légitimité ou la sécurité d’Israël. Elle voudrait nier la nécessité du boycott ou le limiter aux produits des territoires occupés (ce qui est techniquement impossible), comme si l’Etat israélien était innocent de l’occupation.
Elle reste fondamentalement nostalgique du processus d’Oslo et voudrait le ressusciter. Le slogan « deux peuples deux États » est devenu un slogan creux qui enferme un prétendu « processus de paix » dans les interminables discussions sur la sécurité de l’occupant et qui nie la réalité : il n’y a plus de frontière, l’annexion de la Palestine n’est plus rampante, c’est un rouleau compresseur accumulant jour après jour les faits accomplis.
Et puis une Palestine réduite à 22% de la Palestine historique quand il y a 50% de Palestiniens entre Méditerranée et Jourdain, c’est peut-être une issue possible, mais ça n’a rien à voir avec l’égalité des droits ou avec une paix juste.
Le BDS (boycott, désinvestissement, sanctions) est aujourd’hui la principale arme qui nous reste pour mettre fin à la destruction de la Palestine. Les Palestiniens ont tout essayé : la lutte armée, la négociation, la résistance non violente.
Ce sont les ONG, les associations, les syndicats et de façon générale la société civile qui permettent aujourd’hui au peuple palestinien de survivre malgré la division voulue et obtenue par l’occupant. L’appel au BDS initié par la société civile palestinienne est aujourd’hui repris partout dans le monde et il a obtenu des succès non négligeables.
Des syndicats l’ont repris, des multinationales comme Véolia ou Dexia ont dû se retirer des territoires occupés et même deux pays (Venezuela et Bolivie) ont rompu les relations diplomatiques avec Israël pendant le massacre de Gaza.
Face à la lâcheté ou à la complicité de la « communauté internationale » et de nombreux dirigeants arabes (comme Moubarak), le BDS est notre arme.
Personnellement, je suis pour toutes les formes de BDS, boycott politique, économique, commercial, sportif, scientifique, culturel. Bien sûr, le BDS ne ruinera pas l’économie israélienne qui est florissante (+105% pour la Bourse de Tel-Aviv qui flambe depuis le massacre de Gaza).
Notre BDS ne touchera pas les ventes de drones, la collaboration informatique ou la fabrication de « villes sécurisées ». Mais il faut comprendre qu’Israël a une économie mondialisée, que 15% de sa population vit à l’étranger et que nous avons les moyens de provoquer de très sérieuses fêlures dans « l’image » d’Israël, prélude à son isolement.
Nous pouvons faire en sorte que les Israéliens qui voyagent ou ici, les politiciens qui soutiennent Israël, soient interpellés en permanence.
Nous devons soutenir toutes les initiatives juridiques. Le tribunal Russell bien sûr même s’il n’est que symbolique. Il contribue à révéler à l’opinion le vrai visage d’un Etat qui se dit démocratique et dont les dirigeants ont commis, comme le juge Goldstone l’a établi, de nombreux crimes.
Même si on peut avoir les pires doutes sur les instances internationales, il faudra bien que la Cour Pénale Internationale inculpe et poursuive les dirigeants politiques et militaires israéliens. Au nom de quoi cette justice internationale qui poursuit les crimes de guerre en Bosnie, au Rwanda ou au Congo se désintéresserait-elle des massacres commis à Gaza ?
Face à la lâcheté ou à la complicité des Etats, ce sont les sociétés civiles, là-bas comme ici, qui peuvent débloquer la situation et remettre au premier plan les vraies questions : une paix fondée sur l’égalité des droits, le refus du colonialisme.
Poser la question du sionisme n’est pas une coquetterie ou un luxe. Il n’y a pas d’espoir de paix juste ou de rupture du front intérieur en Israël tant que cette idéologie sera à l’oeuvre.
Cet article n’engage que son auteur.
18 avril 2010 - Source :
http://www.ujfp.org/modules/news/ar...