mardi 2 décembre 2014

Un jeune palestinien et un militant d'ISM blessés par balles réelles de calibre .22 en pleine poitrine

Témoignage de l'équipe ISM-Naplouse

Pendant la manifestation hebdomadaire de vendredi 28 novembre à Kufr Qaddum, un manifestant palestinien de 18 ans, Sami Jumma et un militant italien d'ISM, Patrick, ont été tous les deux touchés en pleine poitrine par des balles réelles de calibre .22. 10 autres manifestants palestiniens ont été plus légèrement blessés. Deux balles ont touché Sami, l'une à la main et l'autre à la poitrine. Il a été opéré et son état est maintenant satisfaisant. Les 10 autres manifestants blessés ont été blessés par balles en acier recouvertes de caoutchouc et 4 d'entre eux ont dû être traités à l'hôpital. L'un d'entre eux à 10 ans. Ils ont tous maintenant regagné leurs foyers.
Un jeune palestinien et un militant d'ISM blessés par balles réelles de calibre .22 en pleine poitrine
Manifestation à Kufr Qaddum, 28 novembre 2014 (voir d'autres photos ici
Un militant d'ISM présent à Kufr Qaddum a raconté comment Patrick a été blessé : "Nous étions avec un groupe de manifestants palestiniens lorsque la balle a touché Patrick. L'armée avait tiré 3 salves de grenades lacrymogènes, puis un coup de feu a claqué et Patrick est tombé en arrière. Il s'est passé entre 5 et 10 minutes entre la dernière salve de grenades lacrymogènes et le tir qui a blessé Patrick. Il était simplement debout, protestant pacifiquement, vêtu d'un gilet fluorescent, il ne faisait rien de particulier, les soldats ont juste décidé de lui tirer dessus."
Patrick est à l'hôpital, dans un état stable. La balle s'est maintenant logée dans la cavité thoracique, et il est sous observation.
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En 2003, les forces israéliennes ont fermé la route qui relie Kufr Qaddum à Naplouse, et depuis, au moins 3 personnes sont mortes à cause de l'augmentation du temps de trajet pour rejoindre l'hôpital le plus proche. Un trajet qui prenait 10 minutes dure maintenant plus de 30 mn. En 2011, Kufr Qaddum a commencé à organiser ses manifestations hebdomadaires.
Ally Cohen, coordinateur média à ISM, a dit, "La balle est entrée dans la poitrine de Patrick près d'une artère, mais heureusement ne l'a pas perforée. A Dieu ne plaise, si elle l'avait fait, le trajet pour l'hôpital aurait pu coûter la vie de Patrick, à cause de la route fermée."
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Le 2 novembre dernier, Giulia, une autre militante italienne d'ISM, avait été blessée par 2 balles de métal recouvertes de caoutchouc, l'une la blessant à la jambe et l'autre en plein front, à 2 cm au-dessus de l’œil gauche. Elle avait été immédiatement transportée à l'hôpital de Ramallah.
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Elle participait à une manifestation commémorant le 97ème anniversaire de la Déclaration Balfour, à Qalandia, avec une 100ne de Palestiniens, quand les forces de l'occupation ont tenté de disperser la foule en tirant des grenades incapacitantes, des grenades lacrymogènes et des balles caoutchouc-acier. Un adolescent palestinien avait lui aussi été blessé et transporté à l'hôpital de Ramallah.
Les militants internationaux d'ISM, loin d'être dissuadés par les pratiques terroristes de l'armée d'occupation israélienne, maintiendront leur présence, forte et déterminée, auprès de la population palestinienne, aussi longtemps qu'elle sollicitera leur participation active à ses côtés.
Source : Palsolidarity
Traduction : MR pour ISM

Interview-vidéo de Mads Gilbert sur Gaza et l’occupation israélienne

Interview réalisée par Truls Lie – Le Monde Diplomatique (2014) Traduction : Il fatto quotidiano.fr (29.11.2014).

Que s’est-il passé durant l’attaque massive de Gaza par les forces israéliennes l’été dernier ? Le médecin et activiste norvégien Mads Gilbert (*) était sur place pour apporter son aide au personnel médical de l’hôpital al-Shifa. Dans cette interview de 10 minutes par le journaliste et réalisateur Truls Lie, le Dr Gilbert raconte ces attaques dont il a été témoin, explique ce que signifie être traité de « terroriste », parle des gens qu’il a rencontrés à l’hôpital al-Shifa, et explique en quoi la paix pour tous doit commencer avant tout par la fin de l’occupation israélienne et de l’oppression du peuple palestinien, et par la levée du siège de Gaza. A noter que le Dr Mads Gilbert s’est vu récemment interdire par Israël l’entrée en Palestine.

Transcription de la vidéo
Mads Gilbert : L’occupation de la Palestine et l’oppression du peuple palestinien est la mère de toutes les guerres. Cette attaque fut l’une des plus vicieuses que j’ai jamais vues, à cause du bombardement systématique des quartiers résidentiels. 12 à 13.000 Palestiniens ont été tués ou blessés en 50 jours. Pour chaque soldat palestinien abattu, ils ont tué 3 fois autant d’enfants et de femmes. Des bombes sur les maisons, pendant qu’ils dorment, sur les hôpitaux, les écoles, les mosquées, sans aucune conséquence. Cette véritable impunité est l’un des plus grands défis moraux de notre temps. Nous écrivons notre histoire, et la plume est trempée dans le sang palestinien.
Vous ne pouvez pas dire que vous vous défendez quand vous attaquez une population occupée. C’est un énorme mensonge. C’est une doctrine israélienne de punir les gens si durement que cela leur enlève toute envie de résister à l’occupant.
En tant que docteur, je dis 1) Arrêtez les bombardements, 2) Levez le siège [de Gaza], 3) Incluez le peuple palestinien dans la communauté humaine, et seulement ensuite, envoyez des pansements, des seringues, des médicaments.
Question : Et la sécurité d’Israël ?
Mads Gilbert : Je suis totalement favorable à la sécurité du peuple israélien. Mais tant que leur gouvernement continuera à occuper la Palestine et à tuer les Palestiniens, ils n’auront pas la sécurité ni la paix, car en tant que peuple occupé, ils ont le droit de résister, même avec des armes. C’est écrit dans le droit international.
Question : Ce concept de « terroriste » a été utilisé tellement de fois, les Israéliens, Poutine, et Assad en Syrie.
Mads Gilbert : Aujourd’hui, si vous traitez quelqu’un de terroriste, vous pouvez l’exécuter sans jugement. Regardez Abou Ghraib ou Guantanamo, c’est comme une condamnation à mort cette désignation de la résistance palestinienne comme une sorte d’action terroriste. C’est totalement faux, et cela sert le projet israélien de colonisation, cette façon d’étiqueter toute résistance légitime palestinienne comme du « terrorisme ». Quel a été le dernier peuple à être étiqueté, et grâce à cela, exécuté et pratiquement exterminé ? Le peuple juif.
Les nazis appelaient les juifs : « Untermensch » (sous-hommes). Et comment les Allemands appelaient-ils en 40-45 l’héroïque mouvement de résistance norvégien ? Des « terroristes ». Et que leur ont-ils fait ? Ils les ont punis en les tuant, mais pas seulement, ils ont aussi brûlé des villages entiers. Punition collective. C’est la même chose aujourd’hui. On les déshumanise, de façon à pouvoir leur faire des choses que l’on ne ferait pas même à son voisin ou à ceux qui sont en désaccord avec vous. C’est extrêmement dangereux.
Ce n’est pas le Hamas contre Israël, c’est le peuple palestinien contre l’oppresseur, et l’occupant Israël.
Question : Que pensez-vous des combattants du Hamas accusés d’utiliser des enfants comme boucliers humains ?
Mads Gilbert : Quelqu’un a dit : « La 1ère victime de la guerre, c’est la vérité. » Je n’ai vu aucun document montrant que les combattants palestiniens utilisent des boucliers humains. Montrez-moi les preuves et nous en discuterons. Si vous connaissez l’éthique palestinienne, le code de la famille, le code social, personne n’accepterait que quelqu’un pousse votre famille en première ligne pour en tirer un avantage militaire. Aucun Palestinien n’accepterait. C’est un peuple moral, je dirais.
Je ne dis pas qu’il y a 100% de soutien au Hamas. Ce n’est pas la question. Je ne les soutiens pas, ni aucune autre faction. Je soutiens le peuple palestinien et son droit à résister à l’occupation, et aussi son droit à choisir ses leaders comme il l’entend, et à organiser les mêmes stupides élections que nous faisons de temps en temps.
J’ai entendu des gens se plaindre du Hamas, et de leur gouvernement àGaza. La différence de culture fait qu’il est difficile de juger lorsqu’il s’agit du droit démocratique, ou du droit des femmes, etc. Le peuple palestinien n’est pas différent, il exerce juste son droit à résister, et à dire « Nous voulons être des humains. »
Question : En Israël et en Palestine, il y a tant de haine, vous devenez un terroriste quand vous tuez… [il est interrompu – NdT]
Mads Gilbert : Non, je ne suis absolument pas d’accord. Je ne vois pas toute cette haine parmi les Palestiniens. Lorsque je parle avec des parents, des frères, des sœurs, qui ont perdu des êtres chers, ils disent, « Nous ne voulons pas tuer, nous ne voulons pas la mort, nous voulons qu’on nous laisse tranquilles, et vivre en paix. Levez ce siège, laissez-nous tranquilles, c’est tout. Nous ne cherchons pas la vengeance. » Tous ceux à qui j’ai parlé m’ont dt la même chose.
Comment puis-je traiter l’amputation d’une enfant de 7 ans, sans comprendre que ce n’est pas un hasard, que c’est voulu, délibéré, cela fait partie du régime d’occupation, que je dois tenter de stopper.
Question : Pourquoi vous ?
Mads Gilbert : Pourquoi moi ? J’ai d’abord décidé d’être docteur, car je voulais essayer de changer les choses. Je voulais être aux côtés des opprimés. Je ne suis pas un héros. Les héros, ce sont les médecins palestiniens. J’ai bien plus appris d’eux, que ce que je pourrai jamais leur enseigner. Ils n’ont pas été payés depuis 4 mois, pour des raisons politiques, parce qu’Israël et les USA ont dit non. Deux Qataris ont offert de payer les salaires des 44.000 fonctionnaires de Gaza… Non, ne secouez pas la tête ainsi, c’est extrêmement important. On épuise ces gens de toutes les façons possibles et imaginables.
Je ne peux pas me laisser aveugler par mes larmes lorsque je travaille. Je ressens beaucoup de colère car tout cela pouvait être évité. Ce n’est pas le résultat d’un Tsunami, ni un tremblement de terre. Tout ceci est finement planifié par le gouvernement israélien.
Les Palestiniens sont traités comme des animaux. Enfermés, bombardés, affamés, privés des droits humains. Les gens ne veulent pas vivre ainsi, personne ne veut vivre ainsi. C’est un véritable système d’apartheid. Si vous voyez la nature de l’oppression israélienne sur le peuple palestinien, vous ne l’oubliez pas. C’est si systématique, si brutal, sans aucune pitié. Les faits parlent d’eux-mêmes.
Je pense que Gaza est une sorte d’éprouvette, pour tester deux choses : de nouvelles armes testées par l’armée américaine et l’armée israélienne, et un laboratoire pour voir comment mener une guerre contre une population très résistante. Je considère qu’Israël pratique le terrorisme d’État.
C’est à Gaza que je me sens le plus en sécurité. C’est dû à leur hospitalité, et leur affection qui sont sans fin. En fait, quand vous êtes là-bas, sous le déluge des bombes israéliennes, au milieu des horribles blessures qui frappent les enfants et les vieilles femmes, avec tous ces médecins palestiniens, ces infirmières, ces boyscouts qui aident à décharger les ambulances, on ressent alors un profond sentiment d’humanité.
Gaza est un endroit fantastique, magnifique. La côte est superbe. Vous savez, la mer méditerranée, du Canal de Suez en remontant jusqu’à Beyrouth est sans doute l’un des plus beaux endroits au monde. Et mon rêve est un jour de parcourir à pied, en vélo, ou en courant du Canal de Suez jusqu’à Beyrouth, et de ne rencontrer que des visages souriants, des gens vivant en paix tous ensemble, Egyptiens, Palestiniens, Israéliens, Libanais.
Faut-il arrêter de rêver ? Non.
(*) Mads Fredrik Gilbert, né le 2 juin 1947 à Porsgrunn, est un médecin, activiste social et homme politique norvégien du parti socialiste « rouge ». Il est spécialiste en anesthésiologie et chef du département de médecine d’urgence du centre hospitalier universitaire North Norway ; il est aussi professeur de médecine d’urgence à l’Université de Tromsø depuis 1995. Gilbert a eu des expériences internationales variées, en particulier dans des endroits du monde connaissant le cumul de crises politiques et médicales. Il a travaillé activement à des œuvres de solidarité à l’égard des palestiniens depuis les années 1970. Il a servi comme médecin durant plusieurs périodes en Palestine et au Liban. Ses efforts ont valu à sa ville de Tromsø, jumelée avec Gaza, de décrocher le record de la ville ayant envoyé le plus de bénévoles médicaux en Palestine. (Source Wikipedia)

Les réfugiés de la "bordure de Gaza"

Critiquant la classe politique sioniste, de gauche et de droite, mais surtout de gauche, un auteur sioniste (Yehouda Shehnav) écrit, à propos de la guerre menée contre la bande de Gaza en 2008-2009 et l’attitude du public colonial : « Il nous faut examiner le discours relatif au lancement des fusées sur le sud d’Israël. Selon l’allégation centrale de ce discours, le sud d’Israël aurait vécu pendant 8 ans sous les bombardements continus et Israël aurait gardé son sang-froid pendant la même période avant de déclencher la guerre. Cependant, le conflit n’a pas commencé il y a huit ans, ni avec « la bordure de Gaza », ses racines remontent à la période précédant 1948 ».
Avant que n’existe la « bordure de Gaza » où ont été plantées des colonies sionistes, existaient les villes et villages palestiniens, détruits ou effacés, qui appartenaient à la province de Gaza, dont la superficie était plus du double de la « bande de Gaza » actuelle. A la place des colonies Kisufim, Netivot, Kiriat Gat, Ra’im, Ashdod, Ashkelon, Sderot, le conseil régional d’Ashkol qui regroupe 31 colonies de peuplement, encerclant la bande de Gaza, du nord au sud en passant par l’Est, il y avait Asdud, Najd, Simsim, Hiribya, Ni’ilya, Masmiya al-Kabira, Masmiya as-saghira, al-Majdal, Kawkaba, Qastina, Al-Falouja, Breir, Barqa, Barbara, Bayt Daras, Bayt Tima, Bi’lin, Tall al-Turmus, et bien d’autres (voir la carte de la province de Gaza sur le site Palestine Remembered).
Lors de la dernière guerre sioniste contre la bande de Gaza et la résistance palestinienne, les médias à la solde des sionistes et les autres alignés sur les positions de l’ONU et de ses organismes, ont présenté le ciblage des colonies de la bordure de Gaza comme étant un acte d’agression contre un Etat « souverain », masquant le fait que la présence de ces colonies n’est en réalité que le début de l’agression sioniste contre le peuple et la terre dePalestine. Que ces colonies aient vécu quelques années de stabilité, que ses occupants aient cru un instant qu’ils avaient des droits sur cette terre et que leur occupation était devenue légale, à cause du temps qui s’est écoulé depuis 1948 ou à cause de la complicité internationale et de l’ONU avec leurs crimes, cela ne change rien au fait que, pour le peuple palestinien et tous les peuples épris de justice et de liberté, cette terre sur laquelle ils ont construit leurs colonies et à partir desquelles ils agressent le reste de laPalestine, appartient au peuple palestinien, et que les terrains qu’ils considèrent leur appartenant sont en réalité la propriété de centaines de milliers de réfugiés, qui vivent précisément dans les camps de réfugiés dans la bande de Gaza, et ailleurs.
Ces camps abritent les propriétaires des terrains que les sionistes ont colonisés depuis 1948 et des maisons que les sionistes se sont appropriées avec les meubles et tous les effets personnels que les réfugiés n’ont pu emporter. Comme dans les autres pays arabes, et notamment au Liban, les réfugiés restent la cible privilégiée de la barbarie sioniste, car tout d’abord, le fait qu’ils soient réfugiés rappelle au monde entier que la question de la Palestine n’est pas réglée et ne peut l’être que lorsqu’ils reviendront à leurs terres, leurs propriétés et à leur terre de Palestine. Et ensuite, parce que les sionistes considèrent qu’en ciblant les réfugiés et détruisant leurs camps, ils pourraient liquider leurs droits, dont le droit au retour. Et surtout, parce que les réfugiés furent et continuent à être à la pointe de la lutte de libération de la Palestine. Le camp de réfugiés de She’fat, qui abrite des réfugiés palestiniens originaires de la Palestine volée en 1948, reste, malgré tous les crimes de l’occupation, un ferment révolutionnaire au cœur même de la zone d’al-Quds visée par la judaïsation et le nettoyage ethnico-religieux.
La « bordure de Gaza » aujourd’hui colonisée fait partie, en réalité, de la province historique de Gaza. Avant la Nakba en 1948, la ville d’Asdud comptait environ 8.000 habitants, Breir 3.178 habitants, Barbara 2.796 habitants, Beit Daras 3.190 habitants, al-Joura 2.807 habitants, Hamama 5.812 habitants, Iraq al-Manshiyé 2.332 habitants, al-Falouja 5.417 habitants, al-Majdal-‘Askalan 11.496 habitants, tous Palestiniens, tous expulsés sinon massacrés. Nombreux furent exécutés à bout portant en tant qu’ « infiltrés », entre 1948 et 1952, lorsque ces réfugiés revenaient clandestinement à leurs maisons ou leurs terrains afin d’y prendre des objets délaissés ou de cueillir les fruits de leurs arbres plantés dans leurs champs, qu’ils durent abandonner par la force des armes.
Nombreux sont les récits des réfugiés qui reconstruisent leur vie passée dans leurs villages et villes d’où ils furent expulsés par les bandes criminelles sionistes qui formèrent, après la Nakba, l’armée de l’occupation. La ville d’Asdud s’étendait, par exemple, sur 47.871 dunums, et le nombre de ses maisons s’élevait à 1.303 maisons en 1948. Les habitants de cette petite ville furent expulsés le 28 octobre 1948 par la force des armes et de la terreur. La ville comprenait deux écoles, au moins deux mosquées et un lieu saint consacré à Selman al-Farissi, compagnon du Prophète. Ses rues la traversaient de part et d’autre, et la seule route asphaltée reliait la ville de Yafa à Gaza, en passant par Asdud. Les villageois des environs participaient au marché hebdomadaire du mercredi qui se tenait sur la place centrale, en face de la grande mosquée. Les habitants d’Asdud vivaient en majorité de l’agriculture, pour laquelle ils avaient réservé 74% des terres rattachées à la ville et les métiers non dépendants de l’agriculture étaient rares à l’époque. La ville était administrée par un conseil rassemblant les représentants des principales familles de la ville.
La ville d’Asdud fut occupée le 10 octobre 1948 et ses habitants qui avaient résisté aux massacres et tueries exécutés par les bandes sionistes, furent expulsés. Mais ses habitants et leurs descendants qui vivent dans les divers camps de réfugiés n’ont ni oublié, ni pardonné : ils comptent revenir au pays et se réapproprier leurs biens. La ville coloniale d’Ashdud n’existe pas, c’est Asdud, ville arabe palestinienne, qui compte.
Transmis par l'auteur

Nous n’avons que faire de ces histoires « d’État exclusivement juif » !

Malgré le tumulte provoqué par le nouveau projet de loi « d’État-nation juif » passé devant le cabinet du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, le contenu raciste de ce projet fait partie intégrante de la longue histoire israélienne de marginalisation et de discrimination de la minorité palestinienne du pays.

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Femmes palestiniennes interdites d’accès au site -d’al-Aqsa par les flics de l’occupation - Photo : AFP
Le projet de loi, qui doit encore être adopté par le parlement israélien, la Knesset, définit Israël comme « État-nation pour le peuple juif » et consacre les principes sionistes selon lesquels l’État a été fondé au détriment de tous les Palestiniens il y a de cela plus de six décennies.
Ses partisans prétendent que cette loi protège « les droits de la personne de tous les citoyens [de l’État] », ignorant qu’elle ne garantit de « droits collectifs » qu’aux juifs, qui, indépendamment de leurs origines ancestrales, ont toujours été autorisés à immigrer en Israël et à en prendre la citoyenneté.
Dans le cabinet de Netayahu, le projet de loi a été adopté par un vote de 14 contre 6 et aurait suscité un débat passionné. Comme d’habitude, ce débat n’a pas porté sur les droits des citoyens palestiniens d’Israël, qui représentent 20% de la population totale, mais a été centré sur la déclaration d’indépendance de l’État et l’idéologie fondatrice du sionisme.
Pour les 1,7 millions de Palestiniens qui ont été forcés de prendre la citoyenneté israélienne et qui continuent à vivre dans ce qui est devenu Israël après la Nakba, ce projet de loi n’est rien de plus qu’Israël qui tombe enfin le masque devant le monde entier.
Indépendamment du débat suscité, cela ne signifie rien de nouveau : malgré notre citoyenneté nominale, nous avons toujours été traités en citoyens de seconde zone avec des droits limités, pour la seule raison de ne pas être nés juifs.
La discrimination dès le premier jour
Si la dernière proposition de Netanyahu est adoptée, elle ne signifiera absolument rien pour les Palestiniens où qu’ils soient - dans l’actuel Israël, les territoires palestiniens occupés et la Diaspora, où des millions de réfugiés attendent de retourner sur les terres d’où ils ont été violemment expulsés en 1948.
Pour ceux d’entre nous qui vivent dans l’Israël d’aujourd’hui, la loi est purement formelle car il y a déjà des dizaines de lois qui « imposent la discrimination contre les citoyens palestiniens d’Israël dans tous les domaines de la vie, y compris leurs droits à la participation à la vie politique, l’accès à la terre, à l’éducation , les ressources budgétaires de l’État, et les procédures pénales », comme l’explique Adalah, l’organisation de défense de nos droits.
N’était-il pas déjà évident que les Palestiniens en Israël vivent sous la même occupation que les Palestiniens en Cisjordanie - y compris Jérusalem - et dans la bande de Gaza emprisonnée ? Israël nous traite comme une « menace démographique », tout en vantant notre citoyenneté en face du monde comme une prétendue preuve de son caractère démocratique, mais en voulant dans le même temps limiter notre présence et notre influence dans la société.
Après la déclaration d’indépendance de l’État sioniste, le premier Premier ministre David Ben Gourion, consterné par le nombre de Palestiniens qui étaient parvenus à rester sur leurs terres ancestrales, a déploré qu’Israël ne soit pas en mesure de « nettoyer sans une nouvelle guerre l’ensemble de la région centrale Galilée » des 100 000 résidents palestiniens autochtones.
Mais les dirigeants israéliens ont effectivement tenté de le faire, même en temps de paix. Au cours des dernières années, le plan de démolition du village de Ramiyya en Galilée, avec l’expulsion de ses habitants, est un exemple des tentatives de faire du rêve de Ben Gourion une réalité. Comme l’a dit le professeur Hilel Cohen, de l’Université hébraïque : « Le projet de ’judaïsation de la Galilée’ a commencé lorsque l’État [d’Israël] a été fondé, et il s’est poursuivi sous diverses formes jusqu’à nos jours ».
Dans la région du Néguev, les Bédouins palestiniens de nationalité israélienne ont enduré les démolitions de maisons et se sont vus refuser les services de base comme l’eau, l’électricité et l’éducation. On estime que 53 000 hommes, femmes et enfants qui vivent dans plus de 40 villages « non reconnus » dans cette région, sont confrontés à une expulsion imminente.
Al-Araqib, par exemple, a été rasé par les bulldozers israéliens 78 fois depuis juillet 2010. Mais ses habitants refusent de partir, reviennent et reconstruisent leur village à chaque fois. N’est-il pas suffisamment clair pour eux que les dirigeants d’Israël nous ont considérés comme des citoyens de seconde classe dès le premier jour ? Et un projet de loi sur « l’État-nation » exclusivement juif, largement dépourvu de contenu pratique, peut-il encore rendre leur vie quotidienne plus difficile ?
L’opposition à la loi par les prétendus « centristes » et « libéraux » en Israël, comme le ministre des Finances Yair Lapid et la ministre de la Justice Tzipi Livni, met en évidence qu’une nouvelle fois l’establishment politique israélien débat des moyens de contrôler notre avenir sans que nous ayons le moindre mot à dire.
Un projet en échec
Néanmoins, les partis politiques palestiniens en Israël continuent de siéger en tant que députés à la Knesset. Apparemment convaincus qu’ils peuvent avoir un impact sur les lois à partir du parlement, ils continuent à lutter pour gagner nos voix et nous encouragent à les soutenir à chaque campagne électorale.
Mais ce projet s’est avéré être un échec. Bien que nous leur ayons donné l’occasion de s’exprimer à la Knesset, ils n’ont pu imposer aucune amélioration de notre quotidien. La déferlante de lois racistes n’a pas ralenti, l’incitation à la haine par les politiciens israéliens n’a fait qu’augmenter et notre capacité à nous organiser comme force politique unifiée a été entravée par les divisions internes et la concurrence entre les partis politiques arabes.
Hanin Zoabi, députée palestinienne, a récemment été expulsée de la Knesset pour une période de six mois après avoir fait observer que les Palestiniens qui avaient capturé et tué trois colons israéliens l’été dernier n’étaient pas des « terroristes ».
Maintenant, Netanyahou et ses cohortes de fachos enragés poussent en avant un nouveau projet de loi pour expulser les membres de la Knesset « qui, en temps de guerre ou lors d’une action militaire contre un État ennemi ou une organisation terroriste, affichent un soutien public à la lutte armée ». Ce projet de loi a été fort justement nommé par ses auteurs le « projet de loi Hanin Zoabi ».
La prétention d’Israël de ne pas être considéré comme un État d’apartheid a toujours compté sur le fait que les citoyens palestiniens d’Israël pouvaient voter et participer à la Knesset. Avons-nous besoin d’une preuve supplémentaire que dès le début il ne s’agissait que d’une façade ?
Avec une loi qui déclare d’emblée que cet État existe uniquement pour le peuple juif, il est grand temps que les Palestiniens en Israël abandonnent l’idée de participer à ce théâtre de l’absurde où la participation au processus politique israélien permettrait d’améliorer nos vies et ferait avancer notre cause.
Il est temps de prendre des mesures pour résoudre nos divisions politiques et renforcer les relations avec nos compatriotes dans les territoires palestiniens sous occupation et dans la Diaspora, afin de construire une lutte commune capable de poser un sérieux défi au dernier État colonial du monde contemporain.

Waad Ghantous est palestinienne et vit à Haïfa. Elle milite dans l’organisation Al-Awda qui défend le droit au retour pour les Palestiniens chassés de la Palestine historique en 1949.
http://www.aljazeera.com/indepth/op...
Traduction : Info-Palestine.eu

Israël viole systématiquement les termes de l’accord de cessez-le-feu avec Gaza

BEIT LAHIYA, Bande de Gaza – Habiter et travailler près de la frontière avec Israël signifie vivre sous la menace permanente des agressions des forces Israéliennes.

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Septembre 2014 - Une femme palestinienne est assise dans sa maison détruite dans un raid aérien israélien au cours de sept semaines de l’agression israélienne de cet été dans l’est de Khan Younis dans le sud de la bande de Gaza - Photo : APA/Abed Rahim Khatib
C’est le cas d’Ibrahim al-Muslimi. Cet agriculteur de 60 ans est constamment exposé aux tirs visant ses terres agricoles situées au nord de la Bande de Gaza, à moins d’un kilomètre de la frontière.
Muslimi, qui possède plus de 40 dounams (10 acres) plantés en fruits et légumes, a confié à Al-Monitor que les agriculteurs qui sont dans toute la zone agricole limitrophe à la frontière assistent presque quotidiennement aux tirs Israéliens.
« Depuis la fin de la guerre Israélienne contre Gaza et la signature d’un accord de trêve, nous n’avons senti aucune forme de sécurité dans notre territoire. Chaque fois que nous sommes là, nous avons comme l’impression d’attendre une mort causée à n’importe quel moment par une balle ou un obus Israélien. Ce dernier nous tire dessus dans le but de nous faire peur pour nous pousser à quitter notre territoire et à vider ces régions de tout Palestinien, » raconte Muslimi.
Le 24 novembre dernier, Israël a fermé ses postes frontaliers avec Gaza afin d’empêcher l’exportation des légumes produits dans la Bande vers la Cisjordanie et quelques pays Arabes. Cette mesure est une violation manifeste de l’accord de trêve signé entre les factions palestiniennes et Israël sous les auspices de l’Égypte. Ouvrir les passages et donner les garanties pour la levée du blocus sur Gaza était l’un des points les plus essentiels du cessez-le-feu.
Le directeur général de marketing et des passages au Ministère de l’Agriculture de Gaza, Tahseen al-Sakka, a déclaré àAl-Monitor que l’occupation Israélienne n’a pas respecté son engagement quant à l’ouverture des passages pour l’exportation. Israël s’est conformé à l’accord durant trois semaines seulement.
Al-Sakka souligne : « Depuis le début des exportations à travers les passages israéliens jusqu’à l’entrée en vigueur de l’interdiction, nous avions exporté environ 250 tonnes de divers légumes. Toutefois, nous avons été surpris lorsqu’en date du 17 novembre, Israël a empêché les agriculteurs d’exporter leurs légumes en refusant le passage à des dizaines de camions supposés acheminer la marchandise jusqu’en Cisjordanie et un nombre de pays Arabes en prétextant qu’elle était dangereuse et non conforme aux spécifications. En conséquent, les agriculteurs ont subi de lourdes pertes. »
Et ce n’est pas tout. Israël s’attaque aussi aux pêcheurs palestiniens en leur interdisant l’accès jusqu’aux six miles nautiques au large de Gaza convenus dans l’accord de trêve. Résultat, les pêcheurs sont soit attaqués à coup de balles, soit arrêtés au large, soit témoins de la destruction de leurs bateaux.
Rashad Farhat est un pêcheur originaire de la ville de Rafah. Il s’est plaint de la fréquence des attaques maritimes Israéliennes à l’intérieur d’une zone aussi réduite et qui elle-même fait partie des 20 miles nautiques consentis dans les Accords d’Oslo de 1993. Farhat accuse Israël de violer leurs droits.
Il a confié à Al-Monitor : « Aucun des pêcheurs n’a franchi les six miles, mais le navire de guerre Israélien, la Corvette, est toujours là à nous hanter, à nous tirer dessus, à nous faire peur et à nous obliger à reculer jusqu’à la plage. Ces derniers deux à trois mois ont enregistré un nombre élevé des opérations de destruction des bateaux, tandis que plusieurs pêcheurs ont été arrêtés et de nombreux bateaux confisqués et remorqués au port d’Ashdod. »
Farhat a ajouté que l’accord permettant aux pêcheurs de naviguer jusqu’à six miles nautiques n’est que des paroles vides car Israël continue de limiter la distance autorisée à trois ou quatre miles au maximum.
Le harcèlement des agriculteurs et des pêcheurs n’est qu’une partie des violations israéliennes continues de l’accord de cessez-le-feu qui a permis la fin de la guerre contre Gaza. Selon un rapport obtenu du PCHR, dans la matinée du 23 novembre, Israël a tué un chasseur palestinien près de la frontière avec Israël, à l’Est de la ville de Jabaliya située au nord de Gaza. Ce soir-là, Israël a grièvement blessé un enfant dans le village de al-Shawka, au Sud-Est de Rafah.
Un porte-parole du Ministère de l’Intérieur à Gaza, Iyad al-Bozom, a déclaré que depuis la signature de l’accord de trêve avec la partie palestinienne le 26 août dernier, Israël n’a pas cessé de violer son engagement. En octobre seulement, il y a eu plus de 15 cas de fusillades de la part d’Israël, principalement contre des pêcheurs, en plus de trois blessures et cinq cas d’arrestations en mer.
Bozom a ajouté : « Il a été convenu dans l’accord que le blocus soit levé, les passages ouverts et les matériaux de construction autorisés à entrer dans Gaza contre un cessez-le-feu entre les Palestiniens et les Israéliens. Cependant, malheureusement, depuis le premier jour de la signature de l’accord, l’occupation n’a pas respecté les conditions consenties et jusqu’à ce moment même, les matériaux de construction dont il a été question dans l’accord n’ont pas été autorisés à entrer dans la Bande. »
Et d’ajouter : « Les violations de l’occupation sont nombreuses. Elle attaque fréquemment les pêcheurs et tente d’imposer une zone de pêche spécifique comme un fait accompli. Les opérations de tirs touchent également et assez souvent les régions frontalières et les agriculteurs. »
Par ailleurs, Bozom a prévenu que compte tenu des violations commises par Israël et son non-respect des termes de l’accord, les circonstances risquent de déclencher une explosion, à n’importe moment. »
Les dernières violations israéliennes du nouvel accord de trêve ainsi que les tentatives israéliennes de se soustraire à plusieurs de ses dispositions semblent conduire à une tournure rapide des évènements où la porte de la trêve sera fermée par la cessation de l’accord, tout en ouvrant la voie à la préparation d’une nouvelle guerre.
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Mohammed Othman est un journaliste de la bande de Gaza. Il est diplômé de la Faculté des médias au département de la Radio et de la Télévision à Université Al-Aqsa, à Gaza en 2009.
http://www.al-monitor.com/pulse/ori...
Traduction : Info-Palestine.eu - Niha

Israël: Netanyahu appelle à des élections anticipées

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a appelé mardi à des élections législatives anticipées en Israël après avoir limogé deux ministres importants, des centristes opposés à une partie de sa politique.
M. Netanyahu a démis de leurs fonctions le ministre des Finances Yaïr Lapid, figure du centre-droit, et la ministre de la Justice Tzipi Livni, qui incarne le centre-gauche. Il a déclaré vouloir une dissolution du Parlement "au plus vite" pour des élections anticipées qui pourraient se tenir début 2015.
"Au cours des dernières semaines, M. Lapid et Mme Livni ont rudement attaqué le gouvernement que je dirige (...). Je ne tolèrerai aucune opposition au sein de mon gouvernement", a déclaré dans un communiqué le Premier ministre qui, selon les experts, pourrait former à l'issue d'élections législatives anticipées un gouvernement plus à droite en s'alliant avec les partis nationalistes et religieux.
La Knesset, le Parlement israélien, commencera mercredi à examiner un projet de loi de dissolution. La procédure pourrait s'achever le jour même ou lundi, selon la radio publique.
L'opposition de gauche avait proposé cette dissolution dans l'espoir de faire tomber le gouvernement trois ans avant la fin de la législature. Elle devrait maintenant être rejointe par la majorité elle-même.
Une coalition gouvernementale plus à droite pourrait rendre encore plus vains les efforts pour une reprise des négociations sur le processus de paix israélo-palestinien, au point mort depuis 2000 malgré des tentatives américaines de relance, dont la dernière a échoué au printemps.

Les Palestiniens saluent le vote à Paris et appellent le gouvernement à le suivre

Les Palestiniens ont salué mardi le vote des députés français en faveur de la reconnaissance de leur Etat et appelé le gouvernement à le traduire en acte.
Le ministre palestinien des Affaires étrangères Riyad al-Malki a indiqué à l'AFP "remercier le Parlement et le peuple français" après le vote de ce texte non contraignant mais à forte portée symbolique par lequel les députés français invitent leur gouvernement à reconnaître l'Etat de Palestine.
Hanane Achraoui, une dirigeante de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), a appelé dans un communiqué "le gouvernement français à traduire le vote de son Parlement en acte".
Les Palestiniens, qui sont depuis 2012 un Etat observateur à l'ONU, mènent actuellement une vaste campagne internationale qui commence à porter ses fruits. La Suède est récemment devenue le 135è pays à reconnaître l'Etat de Palestine et les Parlements britannique et espagnol ont appelé leur gouvernement à faire de même, avant les députés français mardi.
M. Malki a en outre affirmé que "cette décision française va sans aucun doute encourager à la reconnaissance de la Palestine en Europe". "Malgré les pressions américaines et israéliennes, et celles du lobby juif, le Parlement français a exprimé la volonté du peuple français qui soutient la liberté et dénonce l'occupation", selon lui.
La présidence palestinienne a, elle, salué une "décision courageuse (...) qui relance l'avenir de la paix en Palestine et dans la région, dans l'intérêt de la solution à deux Etats avec l'instauration d'un Etat indépendant de Palestine dans les frontières de 1967 et avec Jérusalem-Est pour capitale".
De son côté, le Hamas islamiste, qui rechigne à céder le pouvoir à l'Autorité palestinienne à Gaza, a estimé que ce texte "reflète les appels à travers le monde à donner aux Palestiniens leurs droits", selon Sami Abou Zouhri, son porte-parole à Gaza.
Pour leur part, les Israéliens ont estimé que ce vote allait "éloigner les possibilités d'arriver à un accord" de paix, au point mort depuis 2000 malgré des tentatives américaines de relancer les négociations, dont la dernière a échoué au printemps.

Palestine: le vote français "va éloigner" les possibilités de paix

Le vote des députés français en faveur de la reconnaissance de l’État palestinien "va éloigner les possibilités d'arriver à un accord" de paix, a réagi mardi dans un communiqué l'ambassade d'Israël en France.
Ce vote "envoie un message erroné aux leaders et aux peuples de la région", a ajouté l'ambassade dans ce communiqué, publié peu après l'adoption à une large majorité par les députés français d'une résolution invitant leur gouvernement à reconnaître l’État palestinien.

Les députés français votent en faveur de la reconnaissance de l’État palestinien


Les députés français ont adopté mardi à une large majorité une résolution invitant le gouvernement à reconnaître l’État palestinien "en vue d'obtenir un règlement définitif du conflit".
Les députés se sont prononcés par 339 voix contre 151 et 16 abstentions sur ce texte, qui n'engage en rien le gouvernement mais a une forte portée symbolique dans un contexte de pression croissante en Europe pour la reconnaissance de l’État palestinien.

Israël : Netanyahu provoque une crise, des élections anticipées en vue


Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a provoqué une crise au sein de la coalition gouvernementale qui devrait déboucher sur des élections anticipées au début de l'an prochain, estiment mardi les médias.
Selon la radio publique, un projet de loi de dissolution du Parlement qui sera présenté mercredi par l'opposition de gauche pourra être adopté avec le soutien d'une partie de la majorité actuelle, notamment du Likoud le parti de Benjamin Netanyahu. Dans ce cas, des élections anticipées devraient avoir lieu en mars ou avril de l'an prochain alors que la législature actuelle n'arrive à expiration qu'en novembre 2017.
Ce scénario est évoqué mardi par tous les médias à la suite d'un ultimatum lancé par M. Netanyahu au ministre des Finances Yair Lapid, chef du parti de centre droit Yesh Atid.
Au cours d'une rencontre lundi soir M. Netanyahu a présenté cinq exigences pour maintenir le gouvernement actuel que Yaïr Lapid a rejetées.
Le Premier ministre a exigé notamment le gel d'un projet de loi de Yaïr Lapid sur une TVA à 0% pour l'achat des logements. Benjamin Netanyahu a également réclamé une augmentation de plus de 1,5 milliard de dollars du budget de la défense pour couvrir les dépenses provoquées par les 50 jours de guerre cet été dans la bande de Gaza ainsi que l'arrêt des critiques de Yaïr Lapid contre les constructions de logements israéliens à Jérusalem-est annexée.
Enfin, le Premier ministre a exigé le soutien de Yair Lapid pour un projet de loi controversé définissant Israël comme "l'Etat national du peuple juif" auquel s'oppose M. Lapid ainsi que la ministre de la Justice Tzipi Livni, chef du parti centriste HaTnuha.
"Il est clair que c'est la fin de ce gouvernement après le refus de Yaïr Lapid d'accepter une telle reddition", a souligné le commentateur de la radio publique.
Yesh Atid est le deuxième parti de la coalition avec 19 députés sur 120, tandis que HaTnuha compte six membres. Sans l'appui de ces deux partis, Benjamin Netanyahu ne disposerait plus de majorité.

Israël: la justice statue mercredi sur les démolitions punitives de maisons

La Cour suprême israélienne statuera mercredi sur les démolitions punitives de maisons d'auteurs présumés d'attentats à Jérusalem-Est, la partie palestinienne de la ville occupée et annexée par Israël, a indiqué lundi une ONG à l'AFP.
L'association israélienne Hamoked, qui a déposé des recours devant la Cour suprême contre cette mesure controversée, a dit à l'AFP n'être "pas du tout optimiste".
Les autorités israéliennes ont déjà détruit le 19 novembre la maison de la famille d'Abdelrahmane Shaloudi, abattu par la police après avoir jeté sa voiture contre un arrêt de tramway de Jérusalem, et ont ordonné la destruction de cinq autres maisons.
La Cour suprême statuera mercredi sur ces cinq démolitions et sur la mesure elle-même, qui n'était plus appliquée depuis cinq ans dans la ville, mais toujours en cours en Cisjordanie occupée.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a relancé ces démolitions et un de ses proches a proposé un projet de loi les rendant automatiques pour tout auteur d'attentat. L'Etat hébreu avait abandonné cette mesure après que l'armée l'avait jugée contre-productive.
Pour Dalia Kerstein, qui dirige Hamoked, la Cour suprême pourrait valider ces démolitions "car il semble que le public israélien veuille une revanche et que les autorités entendent faire la preuve de leur force" après plusieurs attentats sanglants à Jérusalem, entrée début juillet dans un engrenage de violences et de représailles.

Ces démolitions, un héritage de la législation d'urgence du mandat britannique en Palestine (1920-1948), sont fermement dénoncées par les Palestiniens qui les qualifient de "punitions collectives" visant les proches d'auteurs présumés d'attentats.
Dans le cas des cinq maisons visées, tous les auteurs ont été abattus par les forces de l'ordre.

Israël: le gouvernement adopte une nouvelle loi contre les immigrés illégaux


Le gouvernement israélien a adopté dimanche un nouveau projet de loi contre les immigrés clandestins après que la Cour suprême a cassé une précédente législation plus répressive, a annoncé le ministère de l'Intérieur.
Ce nouveau texte, qui doit être présenté au Parlement pour être voté en trois lectures, prévoit que les immigrés clandestins pourront être détenus pendant trois mois, puis "immédiatement" transférés dans le centre de rétention de Holot dans le sud du pays pour une période limitée à 20 mois, a précisé un communiqué du ministère de l'Intérieur.
Le texte prévoit également une aggravation des peines pour les employeurs d'immigrés illégaux.
La Cour suprême, la plus haute instance judiciaire israélienne, avait abrogé le 22 septembre une disposition de la loi permettant l'emprisonnement d'un immigré clandestin pendant un an sans procès, et donné un délai de 90 jours pour présenter une nouvelle législation, faute de quoi le centre de Holot, où sont rassemblés quelque 2 400 immigrés, devait être fermé.
Selon les chiffres officiels israéliens, 48 000 Africains résident dans le pays, en majorité des Érythréens, dont le gouvernement est régulièrement accusé de violations des droits de l'Homme, et des ressortissants du Soudan du Sud, ravagé par la guerre.
La plupart d'entre eux vivent dans des zones pauvres dans le sud de Tel-Aviv, où plusieurs manifestations contre leur présence ont été organisées. "Je suis déterminé à mettre en oeuvre une solution au problème des infiltrés illégaux. Il est de notre devoir de répondre à la détresse des habitants (israéliens) du sud de Tel Aviv, tout en tenant compte des décisions de la Cour suprême", a affirmé Gilad Erdan, le ministre de l'Intérieur.
Les immigrés détenus à Holot devaient jusqu'à présent y passer la nuit et pointer trois fois par jour, ce qui les contraignait à rester à proximité et les empêchait de se déplacer ou de trouver du travail. Selon la nouvelle loi, ils ne devraient plus être obligés de pointer qu'une seule fois par jour, a précisé la radio publique.
Human Rights Watch (HRW) avait affirmé en septembre qu'Israël avait contraint illégalement près de 7 000 migrants érythréens et soudanais à retourner dans leurs pays où certains d'entre eux ont été persécutés.
L'an dernier, les autorités israéliennes ont lancé une campagne de répression, expulsant 3.920 migrants illégaux tout en achevant la construction d'une clôture le long de la frontière avec l'Egypte. Au total la politique menée par le gouvernement a mené au départ de 6 000 migrants, selon les chiffres officiels.

Incendie et tags anti-Arabes dans une école symbole d'une possible coexistence à Jérusalem


Des responsables israéliens défilaient dimanche dans une école bilingue hébreu-arabe de Jérusalem après que des inconnus ont mis le feu à une salle de classe et écrit +mort aux Arabes+ dans l'établissement, symbole d'une possible co-existence entre juifs et arabes.
Alors que les tensions entre Israéliens et Palestiniens ont atteint un niveau rarement égalé dans la Ville sainte, la police israélienne a ouvert une enquête et dit "soupçonner très fortement un incendie criminel aux motivations nationalistes".
"Des inscriptions +mort aux Arabes+ et +stop à l'assimilation+, ont été retrouvées à proximité de l'école", a précisé une porte-parole de la police, ainsi que +Kahane avait raison+, en référence au rabbin Meïr Kahane, fondateur du mouvement raciste anti-arabe Kach, assassiné en 1990 à New York.
La ministre de la Justice, Tzipi Livni, ainsi que plusieurs députés israéliens se sont rendus dans la matinée dans cette école située dans le quartier de Pat à Jérusalem-Ouest. Plusieurs dizaines de personnes s'étaient également rassemblées pour dénoncer cet incendie, "un acte barbare", a dit à l'AFP Hatem Matar, du Conseil des parents d'élèves.
Shuli Dichter, à la tête de l'association "Hand in Hand" ("Main dans la main") qui a fondé cette école, a dénoncé "une récente et dangereuse vague de racisme" à Jérusalem. "Il est difficile d'empêcher des actes individuels", malgré le soutien de la police ou de la municipalité, selon lui.
"Ce n'est pas la première fois que des incidents se produisent près de l'école, mais c'est la première que l'intérieur de l'établissement est visé", a indiqué la directrice palestinienne de l'école Nadia Knani.
"Ceux qui ont fait cela ont mis le feu à des livres et des cahiers dont ils avaient fait un tas dans la classe", a-t-elle précisé à la radio militaire. "Ils ont également tenté de mettre le feu à une deuxième classe".
L'école, fondée en 1998 pour promouvoir l'enseignement bilingue et la coexistence entre Israéliens et Palestiniens, accueille 624 élèves du cours préparatoire à la terminale.
Selon M. Dichter, il n'existe que sept établissements bilingues en Israël qui accueillent 1.659 élèves. A Jérusalem, dont la partie palestinienne est occupée et annexée par Israël, l'enseignement se fait en arabe pour les Palestiniens et en hébreu pour les Israéliens.
A l'école publique Max Rayne de Pat, a-t-il expliqué, "dans chaque classe, il y a deux enseignantes, chacune parlant dans sa langue. Les élèves doivent comprendre et parler les deux langues".
Depuis des années, des colons extrémistes ainsi que des activistes d'extrême-droite israéliens se livrent, sous le label "le prix à payer", à des agressions et des actes de vandalisme contre des Palestiniens, des Arabes-israéliens, des lieux de culte musulmans et chrétiens, ou même l'armée israélienne.
L'enlèvement et le meurtre de trois jeunes Israéliens à la mi-juin ont déclenché un engrenage de violence qui s'est propagé à Jérusalem après la mort d'un adolescent palestinien, brûlé vif par des extrémistes juifs. L'escalade a ensuite franchi un nouveau palier avec un attentat meurtrier dans une synagogue.

Fin de l'occupation israélienne: la Ligue arabe soutient la résolution palestinienne à l'ONU


La Ligue arabe a réitéré samedi son soutien à un projet palestinien visant à réclamer à l'ONU la fin d'ici deux ans de l'occupation israélienne, refusant également dans un communiqué de reconnaître Israël comme un "Etat juif."
L'annonce intervient après une réunion extraordinaire des ministres des Affaires étrangères des pays de la Ligue arabe au Caire, à laquelle a participé le président palestinien Mahmoud Abbas.
Les Palestiniens veulent soumettre au Conseil de sécurité de l'ONU un projet de résolution réclamant la fin, d'ici deux ans, de l'occupation israélienne des territoires palestiniens, malgré l'opposition américaine.
En cas de refus, l'Autorité palestinienne a annoncé qu'elle solliciterait son adhésion à diverses organisations internationales, dont la Cour pénale internationale (CPI), ce qui lui permettrait de demander des poursuites contre des responsables israéliens après les trois guerres meurtrières qui ont déchiré la bande de Gaza ces six dernières années.
Samedi, les ministres se sont mis d'accord "sur un plan d'action (...) qui prévoit de soumettre une proposition arabe au Conseil de sécurité des Nations Unies pour mettre fin à l'occupation" israélienne des territoires palestiniens, a indiqué dans un communiqué l'organisation pan-arabe basée au Caire.
Le communiqué ne précise pas quand la Ligue arabe a prévu de contacter le Conseil de sécurité à ce sujet.
Les ministres arabes ont également annoncé "leur rejet catégorique concernant la reconnaissance d'Israël en tant qu'Etat juif."
Le Parlement israélien (Knesset) doit examiner à partir de mercredi un projet de loi prévoyant de ne plus définir Israël comme un Etat "juif et démocratique" mais comme "l'Etat national du peuple juif" dans les Lois fondamentales, qui font office de Constitution.
Selon ses détracteurs, le texte touche aux fondements mêmes de l'Etat, pour y inscrire officiellement le racisme et la discrimination.
Mais le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a affirmé que "l'Etat d'Israël donnera leurs droits civiques à tous les citoyens israéliens en respectant les valeurs de liberté, de justice et de paix", précisant cependant que "le but de cette loi est d'assurer l'avenir du peuple juif sur sa terre".

L'occupation empêche une délégation parlementaire de se rendre à Gaza

Les forces armées de l'occupation israélienne ont empêché une délégation européenne de visiter la Bande de Gaza pour constater les conséquences de la récente agression israélienne sur la Bande de Gaza et l'ampleur de la destruction et la souffrance causées par l'agression.
Le Comité du Moyen-Orient et le monde arabe formé par le Comité des affaires politiques appartenant à l'association parlementaire du Conseil d'Europe, est arrivé vendredi 28/11, à la ville de Ramallah et il était prévu qu'il se rende samedi matin à la Bande de Gaza, mais les autorités de l'occupant israélien, l'ont empêché d'effectuer cette tâche, en la réduisant à certaines activités et réunions à Ramallah.
Le Conseil législatif palestinien a organisé vendredi soir un festival d'accueil pour la délégation, en présence d'un grand nombre d'éminentes personnalités palestiniennes qui représentent les différentes sections.
Il est à noter que la délégation achèvera demain dimanche le programme de son travail à Ramallah, avec un groupe de réunions, où elle écoutera un exposé du département des affaires de négociations sur les derniers développements du processus de paix et les violations continues israéliennes.
La délégation rencontrera les membres du conseil législatif palestinien et aussi le vice-premier ministre et ministre de l'économie nationale, Mohamed Moustafa, pour écouter une explication sur efforts de la reconstruction de la Bande de Gaza.
Elle va rencontrer également les deux membres du Comité exécutif de l'OLP, Hanan Ashraoui et Yasser Abdou Rabou, en plus d'une autre réunion avec le membre du comité exécutif du mouvement du Fatah, Mohamed Ashteh.
La délégation finira ses rencontres par une réunion avec le chef du bloc parlementaire du Fatah, le député Azzam al-Ahmed, pour assister à une conférence sur les derniers développements du dossier de la réconciliation palestinienne.
La délégation est présidée par le membre du Sénat français, le député Joset Durier, et comprend 15 parlementaires européens qui représentent les différents pays membres au Conseil d'Europe, y compris la présidente du Comité politique appartenant à l'organisation, le membre du parlement grec, Theodora Bakweans, en plus de 6 membres du Secrétariat général de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe.

Gaza: La marine israélienne bombarde les barques de pêche

Les canonnières de la marine israélienne ont ouvert, le samedi soir 29/11, le feu de leurs mitrailleuses sur les barques des pêcheurs palestiniens au large des côtes de la Bande de Gaza, sans causer de blessés.
Le chef du syndicat des pêcheurs palestiniens à Gaza, Nizar Ayy ash, a déclaré que les navires de guerre israéliens ont ouvert le feu de leurs lourdes armes sur un groupe de barques des pêcheurs palestiniens, au nord de la Bande de Gaza, sans faire de blessés.
Ayyash a ajouté dans ses déclarations à l'Agence de Presse "Anatolie" que la marine israélienne a prétendu que les pêcheurs ont surmonté la superficie autorisée de la pêche de 6 miles nautiques dans le cadre de la mise en œuvre des accords de cessez-le-feu entre les Palestiniens et l'occupant sous l'égide de l'Egypte.
"La marine israélienne ouvre le feu de manière presque quotidienne sur les barques des pêcheurs et entrave leur travail", a-t-il poursuivi.
Il est à noter que les forces de l'armée israélienne ouvrent le feu chaque jour sur les terres agricoles sur les frontières de la Bande de Gaza avec les territoires occupés en 1948, tandis qu'elles ciblent les bateaux des pêcheurs, ce qui représente une violation flagrante de l'accord de l'accalmie.

Des colons prennent d’assaut al-Aqsa et la police prend les pièces d’identité des fidèles musulmans

Les colons ont pris d’assaut, dimanche matin la mosquée Al-Aqsa, à partir de la Porte des Maghrébins, sous la protection intensive des unités de la police israélienne.
Les incursions ont été effectuées à travers des petits groupes d'étudiants juifs en écoles talmudiques et des partisans des organisations du prétendu temple.
La police d'occupation stationnée aux portes principales de la mosquée al-Aqsa détient les pièces d’identité des jeunes hommes et femmes jusqu’à leur sortie de la mosquée.
Des dizaines de fidèles se trouvent dans la mosquée en plus des employés du Waqf islamique qui se sont déployés dans différentes parties de la mosquée afin d'empêcher toute tentative d’effectuer des prières talmudiques dans la mosquée sainte.

Glick appelle à une prise d'assaut d'Al-Aqsa par des dizaines de milliers de colons

Le militant d'extrême droite juive, Yehuda Glick, qui est sorti de l'hôpital il y a quelques jours après avoir été blessé par un résistant qui a tenté de le tuer, a appelé ses partisans à continuer les prises d'assaut d'Al-Aqsa.
Le journal "Maariv" hébreu a déclaré dimanche sur son site internet :  "Glick a envoyé des milliers de lettres aux religieux des« fiduciaires du Temple » les appelant à prendre d’assaut la mosquée Al-Aqsa, avec la participation de dizaines de milliers de colons, et les incitant à ne pas arrêter les prises d’assaut de la mosquée".
Les groupes de colons des instituts juifs talmudiques et des partisans des organisations du temple présumé ont repris leurs intrusions menées dans la sainte mosquée ce matin sous la protection de la police israélienne.
Les forces de l'ordre stationnées aux portes principales de la mosquée Al-Aqsa impose des mesures strictes à l'entrée des fidèles et surtout les jeunes. Leurs pièces d’identité sont confisquées jusqu’à ce qu’ils quittent la mosquée.

Promesses égyptiennes de permettre aux délégations de solidarité de visiter Gaza

Dr.Essam Youssef, président du Comité Populaire Internationale en soutien de Gaza, a confirmé que le comité déploie ses efforts avec l'Egypte afin de permettre aux délégations de se rendre à Gaza et voir les conséquences de la dernière agression sioniste et du blocus, ainsi que de fournir un soutien pour renforcer la fermeté de la population.
Il a souligné, dans une déclaration écrite, dont une copie a été reçue par notre CPI, aujourd’hui, qu’il existe des promesses égyptiennes à cet égard concernant l'approbation de l'Egypte sur l'entrée d'une délégation du convoi britannique « Miles Of Smiles » au secteur dans le cas de l’ouverture du passage dans les deux sens.
Il a aussi indiqué que le comité et le convoi sont en attente de l’ouverture du passage terrestre sur une base permanente avant la fin de cette année et de cette manière l'Egypte fera de l’année 2014 une année de la fin du siège de Gaza pour que le comité et ses partenaires puissent contribuer à la reconstruction de Gaza.
Dans le contexte de l’intérêt que le comité porte envers la souffrance de Gaza et sa volonté d’atténuer cette souffrance et améliorer la résilience des habitants, Youssef a appelé toutes les parties donatrices à fournir des pompes d'aspiration et de refoulement de l'eau pour sauver Gaza de la noyade, indiquant que le comité cherche à fournir dix pompes d’un montant de 200,000 dollars. Ce montant doit être fourni le plus tôt possible.

L'occupation expulse des jérusalémites d'el-Aqsa pour 3 mois

La police israélienne a expulsé deux Jérusalémites de la mosquée bénie d'el-Aqsa pour 3 mois.
Des sources locales ont déclaré que les forces armées de l'occupant israélien ont arrêté l'enseignante Hanadi Halwani et le jeune homme Tamer Chalaeta, lors de leur sortie de la mosquée bénie d'el-Aqsa à la porte d'al-Asbat, en les emmenant vers le centre d'enquête de Qashla dans la vieille ville, et les ont remis deux ordres d'être expulsés de la mosquée sainte d'el-Aqsa pour 3 mois continues.
Les sources ont ajouté que ces mesures s'inscrivent dans le cadre de la politique de l'occupation de la poursuite des fidèles qui se trouvent dans la mosquée et faciliter l'invasion et la profanation par les colons.

Accord arabo-palestinien pour l’arrêt de la coordination sécuritaire avec Israël

Wassil Abou Youssef, membre du Comité exécutif de l’OLP, a confirmé l’existence d’un accord arabe pour l’arrêt de la coordination sécuritaire entre l’occupation israélienne et l’Autorité palestinienne. Il a également affirmé leur intention de saisir le Tribunal pénal international si les Etats-Unis font échouer les efforts du Conseil de sécurité pour reconnaitre l’Etat de Palestine.
Abou Youssef a souligné dimanche dans des déclarations à Quds Press que le consensus arabe est une « étape importante » dans l’adoption de la position palestinienne face au soutien indéfectible des Américains à l’occupation. De plus, ils estiment que saisir le Conseil de sécurité est une initiative unilatérale et veulent un retour aux négociations.
Le membre de l’OLP a précisé que Mahmoud Abbas a assuré aux ministres des Affaires étrangères des pays arabes que l’AP tiendra des accords économiques et politiques avec Israël en cas de refus de Washington et sa mise à l’échec du projet arabo-palestinien. Le but est de mettre fin à l’occupation, et à la collaboration sécuritaire.
Abou Youssef a insisté sur les pressions exercées par les Etats-Unis sur l’AP, les organisations internationales et arabes afin de trouver une autre solution que la saisie du Conseil de sécurité pour la fin de l’occupation.

Shirin Issawi raconte les supplices vécus par les prisonnières

La prisonnière jérusalémite Shirin Issawi a raconté les différents types de tortures pratiqués par l’occupation contre les détenues palestiniennes dans la prison de Hasharon, lorsqu’elles sont transférées au tribunal.
L’avocate de l’association pour les prisonniers, Hanan Khatib a rapporté ces propos de Shirin : « Le véhicule de transfert des détenus pour le tribunal représente la plus grande souffrance des incarcérées. En effet, elles sortent de leurs cellules à trois heures et demie du matin, et doivent attendre pendant deux heures dans le froid glacial et peu vêtues l’arrivée de la voiture qui sera escortée par les forces d’intervention Nahshon. »
Elle a ajouté que le véhicule transporte ensuite les prisonnières au tribunal de l’occupation de Jérusalem ou d’Ashkelon, pour arriver vers huit heures et demie du matin. Pendant ce temps, les détenues sont assises sur des sièges en fer, pieds et mains menottés dans une cage en fer malodorante. 
« Au tribunal, nous sommes placées dans une salle d’attente où nous nous asseyons sur des chaises en béton, il n’y a ni toilettes ni ventilation, et nous attendons de longues heures jusqu’à ce que nous retournions à la prison d’Hasharon où nous vivons ces supplices une seconde fois », a-t-elle raconté.Issawi a expliqué que ce voyage cause aux prisonnières une grande fatigue, des vomissements et des douleurs lombaires, ainsi que des odeurs fétides du véhicule, et de l’interdiction pour elles de manger ou de boire que ce soit à l’aller ou au retour.
L’avocate a indiqué que 17 femmes sont incarcérées dans la prison d’Hasharon et souffrent de conditions de détention déplorables et leur état de santé se dégrade. D’autant plus, que la saison de l’hiver approche et qu’il leur est interdit de faire entrer des couvertures ou des habits chauds, ni même de recevoir des visites ou de regarder la télévision palestinienne.
http://www.palestine-info.cc

Cent mille ouvriers palestiniens visés et exploités

Les informations parlent de nouveau des souffrances de plus de cent mille ouvriers palestiniens travaillant dans les territoires occupés en 1948, suite à une série d’agressions, d’attaques, de violences qu’ils ont récemment subies.
En effet, des entreprises officielles et privées de l’entité sioniste ont pris des décisions discriminatoires à l’encontre des ouvriers arabes, une punition collective suite aux récentes opérations de résistance. A titre d’exemple, l’entreprise israélienne Ayjet des transports publics a licencié vingt-sept chauffeurs arabes pour la seule raison qu’ils avaient protesté contre le crime de pendaison pratiqué contre leur collègue Ar-Ramoun, dans la ville occupée d’Al-Quds (Jérusalem).
Pour sa part, le président sioniste de la municipalité d’Asqalan a interdit aux ouvriers arabes de travailler dans la construction des écoles maternelles et des crèches. Il a même décidé de les chasser de la ville.
Les deux derniers mois ont connu plusieurs actes de violence contre les ouvriers palestiniens travaillant dans les territoires occupés en 1948, sans que la police sioniste bouge le petit doigt. Un chauffeur a été tué, dans la ville d'Al-Quds, un ouvrier a été brûlé vif à Jénine, des ouvriers ont été tués dans le cimetière de Hertsilia, sans qu’une enquête ne soit ouverte !
Des pratiques inhumaines
Le syndicat Abdou Al-Hakim Nasser fait le compte. Le nombre d’ouvriers venant de la Cisjordanie pour travailler dans les territoires occupés en 1948 dépasse les 103 mille personnes. 51 mille d’entre eux portent des autorisations. 34 mille sont sans autorisation. 17 600 portent des documents israéliens ou des passeports étrangers leur permettant d’entrer dans lesdits territoires.
Diverses sortes de discrimination et d’agression sont pratiquées contre ces ouvriers. Ils passent des heures et des heures sur les points de passage et y subissent des pratiques inhumaines. Plusieurs y ont laissé la vie.
Leur logement n’étant pas assuré, ils se retrouvent obligés de dormir n’importe où, à la belle étoile et dans les cimetières, même en hiver.
Discrimination à plusieurs visages
Le militant des droits humains Mohammed Kamendji attire l’attention sur un certain nombre de décisions discriminatoires prises par les autorités de l’occupation sioniste. A titre d’exemple, le ministère sioniste du transport est en train d’étudier une décision interdisant aux ouvriers palestiniens de prendre les transports publics et de leur attribuer des véhicules spéciaux.
Kamendji attire également l’attention sur toutes ces violations, vol, escroquerie, assassinat pratiquées à l’encontre des ouvriers palestiniens. Ils sont souvent privés de leurs droits.
Ces vols et escroqueries sont même légalisés. En fait, le précédent ministre sioniste de la justice a publié, en août 2012, une décision interdisant aux ouvriers palestiniens de porter plainte devant les tribunaux israéliens en cas de vol, d’accident de travail, d’escroquerie.
L’ouvrier Mohammed Zakarna confirme que les ouvriers palestiniens sont exploités aussi bien par intermédiaires que par les patrons israéliens. En fait, l’ouvrier palestinien reçoit huit shekels, en moyenne, pour une heure de travail, tandis que le salaire minimum dans l’entité sioniste est vingt-trois shekels par heure.
Remarquons enfin que des ouvriers palestiniens se trouvent obligés de travailler dans les territoires occupés en 1948 chez des employeurs israéliens, à cause d’un manque remarquable de travail. Beaucoup appellent donc l’autorité palestinienne à consacrer une partie de son budget à l’installation d’usines offrant de l’emploi aux milliers d’ouvriers.

Haaretz : Les soldats responsables du dôme de fer souffrent de troubles psychologiques

Le journal hébreu Haaretz a déclaré que ces derniers temps de nombreux cas de personnes atteintes de troubles psychologiques ont été découverts. Ces personnes figuraient dans les rangs des unités de l'armée de l'occupation israélienne qui étaient responsables du Dôme de Fer, le dispositif anti-roquettes. Les soldats ont reconnu avoir des troubles psychologiques après la fin de la dernière guerre contre Gaza durant laquelle des centaines de roquettes avaient été tirées par la résistance palestinienne.
Le journal a rapporté selon des soldats que "les conditions difficiles par lesquelles les soldats sont passés leur ont causé des chocs psychologiques." Ils demandent à être reconnus comme malades mentaux comme des centaines de soldats qui ont été reconnus malades, après leur retour de la guerre dans la bande de Gaza.
Le journal a déclaré : "les demandes des soldats d'être reconnus comme atteints psychologiquement suite aux circonstance de la guerre ne sont pas accepté par l'armée qui refuse de reconnaître leur réalité"
Plus de 400 soldats israéliens ont été victimes de troubles psychologiques et de chocs nerveux lors de la guerre terrestre menée contre les combattants de la bande de Gaza à cause des scènes horribles dont ils ont été témoins sur les corps de leurs camarades.
L'armée israélienne a reconnu la mort de 74 soldats et plus de 1000 blessés lors de la guerre. Les sources de la résistance assurent quant à elle que le nombre de morts dépasse remarquablement ce chiffre annoncé.

Sud de Toulkarem: L'occupation ferme le barrage de Goubara et arrête 7 travailleurs

Les forces armées de l'occupant israélien ont arrêté, le lundi après-midi 1/12, sept travailleurs palestiniens sur le barrage militaire de "Goubara", dans le sud de la ville de Toulkarem au nord de la Cisjordanie occupée, après avoir ouvert le feu sur eux, en les menaçant de tuer.
Selon des témoins oculaires, les forces armées occupantes ont ouvert le feu sur un certain nombre de travailleurs, près du barrage de Goubara, au sud de Toulkarem, sans blessant l'un d'entre eux, avant avoir arrêté 7 d'entre eux, en les emmenant vers une direction inconnue.
Les témoins ont ajouté que les travailleurs tentaient de passer via le barrage vers les territoires palestiniens occupés en 1948 pour chercher un travail, sans passer via le point de contrôle militaire parce qu'ils ne portent pas des permis de travail dans les territoires occupés en 1948 par les autorités de l'occupant israélien.
Les soldats israéliens ont complètement fermé le barrage, tandis qu'un grand nombre de soldats et  policiers israéliens sont arrivés sur les lieux.