samedi 8 novembre 2014

Benyamin Nétanyahou, l'homme qui a perdu Jérusalem

Pour sa gestion de la crise de Jérusalem, le Premier ministre israélien est critiqué de toute part. Et la communauté internationale l'accuse d'avoir saboté le processus de paix avec les Palestiniens. Peut-être est-il temps de changer d'approche, suggère ce journaliste de Yediot Aharonot.
Mercredi matin, l'écrasante victoire des républicains aux élections américaines de mi-mandat alimentait encore toutes les conversations. 
[Le Premier ministre israélien] Benyamin Nétanyahou est dans le camp des vainqueurs, assuraient les commentateurs : maintenant qu'il a été battu, le président Barack Obama va devoir prendre des gants avec lui, sans quoi la majorité républicaine au Sénat et à la Chambre des Représentants opposera son veto à ses décisions. 
Le vent a donc tourné : Nétanyahou la poule mouillée a fini par s'imposer face à Obama le "canard boiteux" [un responsable de la Maison-Blanche a récemment qualifié Nétanyahou de "chickenshit" – poule mouillée, ou petite fiente – pour avoir refusé les conditions américaines à la paix. Quant à l'expression "Lame duck" (canard boiteux), elle désigne la situation d'un président américain lorsqu'il est contraint de travailler avec un Congrès dans l'opposition]. 
S'attaquer aux causes de la colère palestinienne
La fête dans les bureaux du Premier ministre n'a toutefois pas duré longtemps : quelques heures plus tard, de nouvelles émeutes éclataient à Jérusalem [mouvements de colère et attentats se sont multipliés ces dernières semaines pour protester contre la colonisation rampante de la partie arabe de la ville, et la fermeture de l'esplanade des mosquées, l'un des principaux lieux saints de l'islam]. La victoire des républicains américains n'a clairement pas le moindre effet sur le mécontentement des Palestiniens ou les moyens de gérer cette crise. 
Vu le cours des événements, on peut dire sans exagérer que Nétanyahou risque – assez paradoxalement – d'entrer dans l'Histoire comme le Premier ministre israélien qui a perdu Jérusalem, rien de moins. Pas au sens où il aurait divisé Jérusalem (ce dont le Likoud [le parti de droite de Nétanyahou] accusait Shimon Pérès) mais parce qu'il a perdu Jérusalem en tant que capitale unie. 
Ces émeutes obligent les responsables à prendre les problèmes à bras-le-corps et à comprendre le mécontentement des Palestiniens s'ils veulent s'attaquer à leurs causes. 
Vu d'ailleurs, Israël est responsable des émeutes
Le 5 novembre [au lendemain du deuxième attentat à la voiture bélier à Jérusalem], Nétanyahou a vivement critiqué le président [de l'Autorité palestinienne] Mahmoud Abbas, l'accusant d'incitation à la violence. Il ressort toutefois des échanges avec plusieurs hauts diplomates européens, qui observent la situation avec beaucoup d'inquiétude, que l'Europe et les Etats-Unis jugent l'Etat hébreu entièrement responsable de la situation, notamment après l'annonce de projets de construction dans les quartiers palestiniens de Jérusalem-Est et ce qui ressemble à un changement de statut des lieux saints de la ville. 
Le principal reproche adressé au gouvernement israélien est d'avoir mis un terme à ses négociations avec l'Autorité palestinienne. Aux yeux de la communauté internationale, la politique de statu quo de Benyamin Nétanyahou est inacceptable. La seule façon d'apaiser les esprits à Jérusalem, estiment la plupart des chancelleries européennes ainsi que l'administration américaine, est de proposer une nouvelle initiative globale pour la création d'un Etat palestinien à côté d'Israël. 
L'heure de changer ?
Après près de cinquante ans de contrôle israélien sur Jérusalem, l'heure est sans doute venue d'imaginer de nouvelles règles et une autre répartition des responsabilités. 
Seul un dialogue sous égide internationale et des négociations concernant les lieux saints peuvent empêcher une guerre religieuse dont le prix sera toujours plus lourd que n'importe quel autre conflit entre nations.

Israël-Palestine : la diplomatie de l'UE pousse au «partage» de Jérusalem

Voilà ce qui pourrait irriter le chef du gouvernement israélien, Benjamin Netanyahu. Après avoir milité ardemment la semaine dernière pour la reconnaissance d'un Etat palestinien, la chef de la diplomatie européenne, l'Italienne Federica Mogherini, a estimé, samedi, que Jérusalem devait «être la capitale de deux Etats» palestinien et israélien. Ce, au moment où la partiepalestinienne de la Ville sainte annexée par Israël est en proie à des violences. Fin octobre, la Suède a été le premier pays membre de l’Union européenne à reconnaître l’Etat de Palestine. Une initiative saluée par le président palestinien comme «courageuse et historique» mais considérée «malheureuse» par Israël.
Federica Mogherini qui était en visite à Ramallah, en Cisjordanie occupée, a jugé que «le défi est de montrer que Jérusalem peut être partagée en paix et dans le respect». Cette déclaration intervient alors que les tensions sont à leur comble à Jérusalem-Est, les Israéliens y poursuivant la colonisation, au grand dam des Palestiniens qui dénoncent également des provocations sur l'esplanade des Mosquées, troisième lieu saint de l'islam. «Ce n'est pas qu'une question israélo-palestinienne, il s'agit d'un problème global», a expliqué la chef de la diplomatie européenne lors d'une conférence de presse conjointe avec le Premier ministre palestinien Rami Hamdallah. Elle a également qualifié la colonisation israélienne d'«illégale» et d'«obstacle à une solution à deux Etats».
Le matin, elle avait plaidé depuis la bande de Gaza pour un Etat palestinien indépendant. Cette prise de position intervient au moment où la direction palestinienne s'apprête à soumettre dans le courant du mois un projet de résolution au Conseil de sécurité de l'ONU fixant un calendrier pour la fin de l'occupation et ouvrant la voie à un Etat dans les frontières de 1967 avec Jérusalem-Est pour capitale.
Depuis plus de deux semaines, des affrontements opposent chaque jour à Jérusalem-Est des jeunes Palestiniens jetant des pierres et des pétards sur des policiers israéliens qui répliquent à coup de balles en caoutchouc, de grenades assourdissantes et de gaz lacrymogènes. La Vieille ville, haut lieu touristique où se côtoient des pèlerins venus du monde entier pour visiter les lieux saints des trois religions monothéistes, est au coeur de toutes les tensions.
Elle a été gagnée par les violences lorsque des extrémistes juifs ont renforcé leur campagne pour réclamer un bouleversement du statu quo entériné en 1967 qui leur permet de se rendre sur l'esplanade des Mosquées qui surplombe le Mur des Lamentations sans toutefois avoir le droit d'y prier. Ces militants ultra religieux ont récemment multiplié les visites sur le troisième lieu saint de l'islam, déclenchant des heurts avec les Palestiniens qui estiment répondre à une énième tentative de les évincer de Jérusalem-Est dont ils veulent faire la capitale de l'Etat auquel ils aspirent.
Devant la pression qui monte en France, notamment chez les députés socialistes, pour que l'exécutif socialiste reconnaisse l'Etat palestinien, le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius a indiqué que la France est «profondément attachée à la solution des deux Etats». La France devra «prendre ses responsabilités» si les négociations de paix au Proche-Orient n'aboutissent pas, a jugé samedi le quai d'Orsay. Il y aura «à un moment - c'est une évidence - reconnaissance de l'Etat palestinien par la France... La question, c'est quand et comment ? Car il faut que cette reconnaissance soit utile aux efforts pour sortir de l'impasse et contribuer à un règlement définitif du conflit», a souligné Laurent Fabius.

Arafat reste un symbole en Palestine 10 ans après sa mort

Des décennies durant, il a incarné la lutte pour l'indépendance des Palestiniens. Dix ans après sa mort, Yasser Arafat reste un héros national pour le peuple palestinien qui attend toujours son État.
Lorsqu'il décède le 11 novembre 2004, il est le président d'une Autorité palestinienne moribonde, au statut flou. Dix ans plus tard, son successeur Mahmoud Abbas a obtenu à l'ONU le statut d'État observateur. Mais dans les faits, les Palestiniens espèrent encore leur État, 66 ans après la création d'Israël.
Si la reconnaissance internationale se fait toujours attendre, Arafat reste pour eux «un symbole national car il est vu comme celui qui n'a jamais abdiqué et a dévoué sa vie à la cause», dit Nathan Brown, du centre Carnegie.
Jusqu'aux derniers jours, assiégé dans son QG de Ramallah, des bulldozers israéliens postés sous ses fenêtres, il est celui qui a tenu tête à Israël. Pour cela, affirme Karim Bitar, de l'Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS), «la cause palestinienne a été identifiée à la personne d'Arafat».
«Sa victoire, c'est d'être parvenu à faire passer la Palestine d'une cause humanitaire à une véritable question nationale», renchérit Xavier Abou Eid, un porte-parole de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), fondée et dirigée par Arafat jusqu'à sa mort.
Rameau d'olivier et fusil
Car celui qui fin 1974 lançait à l'ONU «je suis venu porteur d'un rameau d'olivier et d'un fusil de révolutionnaire, ne laissez pas tomber le rameau de ma main» a finalement fait le choix de la solution diplomatique, entamant un difficile processus de paix, au point mort depuis 2000.
Dénoncé comme un «terroriste» par les Israéliens, chassé de Jordanie en 1970 ou du Liban en 1982, Arafat s'est glissé dans les habits de leader en quête d'un État --sans jamais quitter son treillis et son keffieh.
«C'est Arafat le premier qui a pris la douloureuse décision de reconnaître en 1988 les frontières de 1967, d'abandonner 78 % de la Palestine historique et d'ouvrir la voie à la coexistence», rappelle M. Abou Eid.
En 1993, il décide de signer les accords d'Oslo qui dessinèrent un temps la possibilité d'un État palestinien. Avec sa poignée de main historique à la Maison-Blanche avec le premier ministre israélien Yitzhak Rabin, il met fin à 27 ans d'exil et prend la tête de l'Autorité palestinienne.
Mais, estime M. Bitar, «pour reprendre pied en Palestine, il a fait énormément de concessions sans obtenir de garantie sur la fin de la colonisation et de l'occupation».
Dix ans après sa mort, les Palestiniens tentent toujours d'obtenir un État. Ils veulent faire voter courant novembre à l'ONU la fin de l'occupation sous deux ans, un projet qui risque d'être avorté par un énième veto américain.
«Martyr» de la cause
En dépit de l'échec d'Oslo, de la poursuite de l'occupation et de la colonisation, ce que les Palestiniens retiennent d'Arafat, assure M. Abou Eid, c'est que «malgré toutes ses erreurs, il a porté un message entendu des camps de réfugiés du Liban jusque chez les Palestiniens du Chili, en passant par Gaza et la Cisjordanie».
Car ce «personnage romanesque» qui s'était créé sa légende, savait manier les mots. Lors de la 2e Intifada, il louait la «résistance», tirant à lui un mouvement qu'il n'avait pourtant ni planifié ni lancé.
Mobiliser les foules, il l'a fait jusque dans la mort: lors du rapatriement de son corps, des milliers de Palestiniens faisaient le déplacement jusqu'à Ramallah.
Car en 2004, Arafat devenait un «martyr» de la cause avec sa mort, dont les circonstances font toujours l'objet d'une enquête, des prélèvements après son exhumation ayant révélé un possible empoisonnement.
Mais, note M. Bitar, Abou Ammar, de son nom de guerre, «révolutionnaire mais pas homme d'État, exerçait un pouvoir personnel et n'a pas su construire des institutions et planifier l'avenir».
Depuis, écrasé par l'ombre de son illustre prédécesseur, M. Abbas peine à s'imposer, auprès des Israéliens comme parmi les Palestiniens qui, outre l'occupation, ont souffert des divisions entre le Fatah, dont Abbas est le chef, et le Hamas islamiste qui tarde à remettre les clés du pouvoir à Gaza.
«Sous Arafat, il n'y aurait jamais eu la division», assurent les Palestiniens unanimes.
«Même le Hamas respecte sa mémoire», dit M. Brown. Pour la première fois ce 11 novembre, le mouvement islamiste, qui a signé il y a quelques mois la réconciliation avec le Fatah, devrait autoriser ce dernier à organiser à Gaza les commémorations de la mort d'Arafat.

Protéger Jérusalem : Appel du Front Populaire pour la Libération de la Palestine

Le Front Populaire pour la Libération de la Palestine (FPLP) « demande instamment à tous les amis de la Palestine et aux forces progressistes, orientées sur la justice et révolutionnaires dans le monde de mobiliser le plus largement possible les actions de solidarité avec le peuple palestinien à Jérusalem, qui est attaqué et assiégé. »

Communiqué du FPLP
"Il est temps d’agir pour faire face aux crimes de l’occupation à Jérusalem
Le peuple palestinien à Jérusalem fait face quotidiennement au génocide culturel, au nettoyage ethnique et aux crimes de guerre israéliens. Le Front exhorte également les communautés arabes et Palestiniens dans le monde entier à se mobiliser pour la défense de leurs sœurs et frères à Jérusalem et dans l’ensemble du peuple palestinien.
En particulier, la direction du Front a exhorté ses partisans, amis et alliés à condamner les agissements de l’occupation contre le peuple palestinien à Jérusalem et à organiser des manifestations, des rassemblements, et des actions politiques et directes à tous les niveaux pour faire face aux politiques israéliennes racistes et les tentatives entreprises pour isoler le peuple palestinien à Jérusalem du reste de la Palestine.
Abu Ahmad Fuad, Secrétaire général adjoint du FPLP, a déclaré que « notre peuple ne sera pas réprimé, pas dans la bande de Gaza, ni sur la Rive Occidentale, ni dans la Palestine occupée de 48, ni dans la diaspora, ni à Jérusalem, où un grand soulèvement populaire a été enflammé. »
Le FPLP salue la résistance à Jérusalem et le martyr Ibrahim al-Akkari. Il appelle à « soutenir l’intifada populaire à Jérusalem, en renforçant et élargissant l’insurrection dans les villes et les rues de Jérusalem, » soulignant l’importance de la participation de tous les Palestiniens, tous les Arabes et tous les mouvements populaires dans ces actions.
"La dernière intensification contre notre peuple palestinien à Jérusalem comprend des arrestations massives, la démolition de maisons, la confiscation de terres, la construction de colonies, les annonces de nouvelles colonies, la fermeture de la mosquée Al-Aqsa, les attaques contre des lieux saints, tente de partitionner la Haram al-Charif, intensifiant les attaques contre les jeunes et les étudiants, en doublant et quadruplant la présence des militaires dans la région, en mettant des centaines de nouvelles caméras dans les rues de Jérusalem pour surveiller les Palestiniens en particulier dans les quartiers arabes, a augmenté la confiscation des IDs de Jérusalem et la confiscation de milliers au cours des dernières années et la création de nouvelles longues peines de prison pour ’jets de pierres’. », commente Khaled Barakat, écrivain palestinien.
"Toutes ces actions de l’occupation représentent son échec pour écraser le mouvement populaire qui a pris naissance à Jérusalem après le meurtre de Mohammed Abu Khudeir. Israël a mené une guerre massive contre notre peuple à Gaza, partiellement pour tenter de désamorcer et de réprimer une Intifada à Jérusalem, dans la Palestine de 48 et en Cisjordanie, qui grandissait chaque jour. Même ses crimes massifs à Gaza ne peuvent pas supprimer le soulèvement du peuple. L’occupant peut retarder, mais il ne peut échapper à une intifada imminente", a déclaré Barakat.
"Des actions internationales sont nécessaires pour soutenir le soulèvement à Jérusalem, y compris des manifestations de masse dans les villes du monde contre les attaques racistes et les politiques à Jérusalem et des actions pour faire une pression sérieuse sur les Nations Unies, les institutions internationales et les gouvernements complices des puissances impérialistes et leurs outils. Il est essentiel de surveiller et d’exposer les crimes israéliens et de soutenir les mouvements et institutions populaires du peuple palestinien en Palestine et en particulier à Jérusalem en renforçant la solidarité et en intensifiant les campagnes pour le boycott et l’isolement de l’état d’occupation, s’appuyant sur les immenses mobilisations qui ont eu lieu pour soutenir la Bande de Gaza et demander le boycott et l’isolement de l’occupant colonial raciste " a ajouté Barakat.
"Nous devons être prêts, et nous devons nous organiser pour faire du 29 novembre, la journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien, une journée et une semaine d’action au niveau international en solidarité avec la lutte du peuple palestinien pour le retour et la libération et pour défendre Jérusalem et la Palestine. Et les semaines précédant le 29 novembre doivent également être des semaines de mobilisation et de soutien à notre peuple sur les lignes de front à Jérusalem ».
"Pendant les vingt dernières années Israël s’est engagé dans un processus systématique conduisant à l’isolement de Jérusalem de la Cisjordanie et du reste de la Palestine". "Les Palestiniens de Cisjordanie et de Gaza ne peuvent accéder à leur capitale. L’isolement par Israël de Jérusalem du reste de la population palestinienne et de la terre palestinienne est partie intégrante de la politique systématique raciste sioniste qui va à l’encontre de toutes les normes de droits de l’homme. C’est une tentative pour briser la constance des Palestiniens de Jérusalem et de remodeler la ville grâce à l’importation des colons et des colonisateurs, pour tenter de supprimer le caractère palestinien et arabe de la ville. Les Palestiniens de Jérusalem sont sous l’ état de siège, de tous les côtés, face au vol continu et systématique de leur droit à vivre dans leur ville et de leurs cartes d’identité de Jérusalem ; à la fermeture et à la partition de leurs lieux saints sacrés ; à l’afflux massif officiellement sanctionnée de colonisateurs de l’occupation ; à la fermeture de leurs quartiers et les constantes attaques militaires, les raids et les arrestations."
"La résistance se poursuivra à Jérusalem par tous les moyens jusqu’à ce qu’elle soit libérée. Ceux qui sont en lutte aujourd’hui à Jérusalem et qui affrontent les occupants israéliens sont la nouvelle génération palestinienne qui naît après la grande trahison de l’accord d’Oslo. Cette génération n’a pas été dupe ni induite en erreur par la rhétorique de l’époque d’Oslo. Il faut noter que l’absence de l’Autorité Palestinienne dans la région de Jérusalem encourage en fait la croissance, la poursuite et la force de la résistance," fait observer Barakat.
« Il est important, estime-t-il, d’exposer le discours sioniste qui cherche à promouvoir le conflit en Palestine et à Jérusalem comme un conflit religieux. Ce n’est pas un conflit religieux et ça n’a jamais été un conflit religieux. Ils essaient de présenter cela comme un conflit entre « Musulmans et Juifs. » Au lieu de cela c’est un mouvement populaire sous l’occupation pour la liberté et de libération, faisant face à un occupant colonial raciste qui tente de saper et de détruire le caractère autochtone palestinien et arabe de la ville par tous les moyens. »
"La politique de l’occupation d’imposer des taxes élevées sur Jérusalem, acculant les Palestiniens à la pauvreté, la manière d’inciter les Palestiniens à vendre leurs maisons par le biais de subterfuges et la manipulation font tous partie d’une attaque organisée sur les Palestiniens de Jérusalem.
Jérusalem est une représentation de la lutte des Palestiniens depuis plus de 66 ans, depuis 100 ans, pour défendre leurs droits sur leurs terres. Les villes autour de Jérusalem, les centres de la résistance et de la lutte populaire, comme Beit Hanina et Issawiya, sont poussés dans des zones éloignées, puisque leurs terres sont confisquées sous leurs yeux. Le Camp de Réfugiés de Shuafat, où les réfugiés palestiniens ont lutté pour leur droit au retour pendant plus de 66 ans, est envahi et à plusieurs reprises attaqué, assiégé de toutes parts. Qu’attendent les occupants ? Bien sûr, ils rencontreront la colère et la résistance du peuple !"
"Ceci se passe en fait dans chaque ville et village palestiniens, de Haïfa au Neguev, de Gaza à la Cisjordanie – l’occupant déplaçant des Palestiniens et confisquant leurs terres, pratique constante et raciste du sionisme. L’occupant importe des colons de New York, de Toronto, de Paris et d’ailleurs pour remplacer les Palestiniens qui ont vécu dans leur ville pendant des siècles, qui sont le peuple autochtone de la terre," souligne Barakat.
"Ceci se passe sous les yeux de la dite « communauté internationale, » rencontrant le silence de Ban Ki-Moon, qui condamne la résistance de notre peuple à défendre ses vies et ses terres. Ceci se passe alors que la Ligue Arabe est occupée à agir en tant que marionnettes et outils pour que les impérialistes n’effectuent encore aucune action réelle pour protéger Jérusalem la sacrée.
L’autorité palestinienne et les capitalistes palestiniens vendent le peuple de Jérusalem. Abou Ala’ Qureia, responsable du ’dossier Jérusalem", est connu pour être un des orchestrateurs de Oslo et s’occupe habituellement à vendre du ciment aux Israéliens pour son profit et pour la construction de leur mur de l’apartheid. Il est complice de l’isolement et des crimes contre les Palestiniens à Jérusalem, de la propagation sans vergogne du terme "Jérusalem-Est" et divise la ville pour la forme ; il ne soutient pas les luttes des habitants de Jérusalem ; il encourage les partenariats entre capitalistes palestiniens et israéliens, pendant que monte le nettoyage ethnique du bâti de Jérusalem : il n’aborde pas Jérusalem sur la scène internationale ; et fait le rapport des nouveaux accords avec les Israéliens pour séparer les prisonniers de Jérusalem des autres prisonniers palestiniens," explique Barakat.
L’écrivain a également averti que "la campagne pour défendre Jérusalem et la Palestine ne doit pas être limitée dans ses demandes et ses mots d’ordre de lutte, pour la défense de la mosquée Al-Aqsa, qui est attaquée, qui est fermée et menacée par l’armée sioniste et les forces politiques et coloniales. Il ne s’agit pas seulement du lieu sacré d’Al-Aqsa mais de l’ensemble de la Palestine et de sa capitale. Malheureusement, certaines forces, intentionnellement ou non, limitent le cadre à Al-Aqsa seulement , ce qui peut alimenter le discours sioniste prétendant que la lutte à Jérusalem est un conflit religieux".
"Jérusalem est aujourd’hui sur la ligne de front de la résistance populaire, tout comme la Bande de Gaza se trouve à l’avant-garde de la résistance armée. Nous devons considérer Jérusalem comme une partie de l’ensemble de la Palestine et de toute la cause palestinienne. Jérusalem a été, est et sera toujours la capitale unifiée et éternelle de la Palestine. Cette ville a une place très spéciale dans les cœurs et les esprits de tous les Arabes et de toute la population de la région. Elle ne doit pas être sous l’occupation d’un régime colonial raciste, sioniste. Et cela s’applique également à chaque centimètre de la terre de Palestine", conclut Barakat.

« Gaza : ne reconstruisons pas une prison » par Médecins du Monde

Médecins du Monde et les organisations humanitaires présentes sur le terrain appellent la communauté internationale à mettre en place les conditions nécessaires à une amélioration durable dans la Bande de Gaza et disent : " ne reconstruisons pas une prison.’

Chirurgiens opérant à Gaza à la lueur de leurs téléphones portables
5,4 milliards de dollars ! C’est le montant de l’engagement historique promis par les pays donateurs lors de la Conférence du Caire le 12 octobre. Chacun saluera ce geste fort de solidarité. Mais les organisations humanitaires présentes sur le terrain ne peuvent se départir d’un sentiment de déjà-vu : les images de désolation, les hôpitaux, les écoles, les infrastructures que nous avons aidé à reconstruire à Gaza en 2009, puis en 2012, sont de nouveau en ruine. Nous étions déjà là. Nous avons déjà vu tout cela. Nous avons alerté dans le passé, comme nous le faisons aujourd’hui : ne reconstruisons pas une prison.

En 2009, Médecins du Monde avait contribué à la réparation de 25 des 27 centres de santé endommagés pendant l’opération Plomb Durci. 20 de ces 25 centres ont été partiellement ou totalement détruits cet été, MdM se prépare donc à les réhabiliter.
Durant les 51 jours de l’opération, Médecins sans Frontières a maintenu des équipes chirurgicales dans l’hôpital d’Al Shifa, en étroite collaboration avec le Ministère de la santé. Handicap International apporte des soins à des milliers de blessés pour éviter qu’un trop grand nombre ne développe un handicap permanent. Première Urgence - Aide Médicale Internationale continue de soutenir de petits exploitants agricoles - 75% du matériel délivré entre 2012 et 2013 ayant été détruit lors des combats. Les partenaires duCCFD – Terre Solidaire vont, comme après les précédentes offensives, offrir des espaces de jeu et d’études aux enfants et adolescents toujours plus traumatisés et dont beaucoup n’ont jamais pu sortir de Gaza. 22 des 37 écoles maternelles du programme nutrition du Secours Islamique de France ont été endommagées et 2 ont été entièrement détruites, mais les difficultés d’acheminement des matériaux de reconstruction liées au blocus rendent leur réhabilitation quasiment impossible.
Les besoins immédiats sont immenses, comme cela a été reconnu par la réponse financière de la communauté internationale. Nous voulons rappeler qu’au cours des 7 dernières années, la communauté internationale a dépensé des montants considérables sans pourtant parvenir à un progrès notable. Tel que souligné par le Secrétaire général des Nations unies, M. Ban Ki-Moon, « Un retour au status quo n’est pas une option ; c’est le moment pour un véritable changement. » Pour y parvenir, il faut que les pays donateurs, dont la France, lient cette aide, plus que jamais urgente et nécessaire, à un ensemble de principes directeurs. Le respect de ces principes est la condition indispensable pour que cette aide soit enfin efficace et qu’elle réduise durablement la dépendance de Gaza vis-à-vis de l’assistance extérieure.
Les Palestiniens sont évidemment les premiers acteurs de la reconstruction. Dans l’immédiat, l’accès rapide et sans entraves à Gaza doit être garanti pour tous les professionnels palestiniens (personnels de santé, psychologues, ingénieurs, etc.) de Cisjordanie, y compris de Jérusalem-Est.
Le blocus mis en place par Israël a coupé la Bande de Gaza de la Cisjordanie alors que Gaza ne peut pas être reconstruite isolément. Depuis de longues années, les liens économiques, humains, universitaires sont devenus quasi-impossibles. Il est urgent d’ouvrir et de faciliter les passages vers et hors de Gaza depuis Israël et l’Egypte, afin d’encourager la mobilisation des ressources locales tout en dynamisant l’économie palestinienne.
De plus, la réponse internationale doit être conforme au Droit International Humanitaire (DIH) - les Etats tiers étant garants de son respect. Dans ce sens, ceux-ci, et donc la France, doivent s’assurer qu’Israël, en tant que puissance occupante, et que l’Egypte, en tant que pays frontalier, n’entravent pas les efforts de reconstruction. Les Etats tiers doivent aussi s’assurer que leur assistance ne perpétue pas une situation illégale. Ainsi, il revient à la communauté internationale de mettre fin à ce blocus.
Elle doit mettre en œuvre des solutions alternatives si des obstacles majeurs à la reconstruction sont à nouveau constatés. Sans quoi, comme après "Plomb Durci" en 2009 et "Pilier de Défense" en 2012, la plus grande partie des projets de reconstruction ne pourront voir le jour du fait des restrictions de passage.
Cet été, 88 000 logements à Gaza ont été détruits ou endommagés. Au rythme actuel de circulation des matériaux de construction, il faudra 18 ans pour importer les matériaux nécessaires à leur reconstruction. Entre 2010 et 2014, seulement 1 810 logements avaient pu être reconstruits, ce qui représentent 2 % des besoins actuels à Gaza.
Enfin, pour être durable, cette reconstruction devra aller de pair avec l’affirmation d’un principe de redevabilité et engager la responsabilité des auteurs des destructions. Laurent Fabius s’est exprimé dans ce sens : "Comment ne pas souligner la difficulté croissante à trouver les financements internationaux pour une reconstruction qui, dans le passé, a été appelée ensuite à une destruction-reconstruction à laquelle les auteurs de la destruction ne sont même pas appelés à contribuer financièrement." La communauté internationale doit assortir son programme de reconstruction d’un calendrier et d’indicateurs qui lui permettront d’apprécier les progrès réalisés en termes d’allègement des restrictions de mouvement des personnes et des biens de première nécessité, comme un premier pas vers la levée totale du blocus.
Les efforts de reconstruction doivent être accompagnés de mesures politiques explicites. Les organisations humanitaires peuvent apporter aide et soins mais seule la communauté internationale peut mettre en place les conditions nécessaires à une amélioration durable dans la Bande de Gaza et contribuer ainsi à rétablir la dignité et l’espoir des Palestiniens."
Médecins du Monde, Thierry Brigaud, Président
Première Urgence - Aide Médicale internationale, Thierry Mauricet, Directeur Général
Handicap International Fédération, Florence Daunis, Directrice des opérations
CCFD – Terre solidaire, Bernard PINAUD, Délégué Général
Médecins sans frontières France, Meguerditch Terzian, President
Secours Islamique France,​ Rachid-Lahlou, Président-Fondateur

Manifestations en Jordanie contre l’attaque des lieux saints à Jérusalem

Des milliers de personnes ont manifesté vendredi en Jordanie pour réclamer l’annulation du traité de paix avec Israël, suite aux attaques répétées contre les lieux saints à Jérusalem.
Dans plusieurs villes de Jordanie, les manifestants ont également demandé la fermeture de l’ambassade d’Israel qui se trouve au centre d’Amman.
La Jordanie a rappelé, mercredi dernier, son ambassadeur en poste à Tel Aviv, une première depuis 1994, date de l’établissement de relations diplomatiques officielles entre les deux pays.
Les attaques répétées d’Israël sur le 3e lieu saint de l’Islam et les discussions sur une éventuelle possibilité pour les Juifs d’aller prier sur l’Esplanade des Mosquées, ont entraîné des affrontements, et suscitent l’inquiétude dans tout le monde musulman.
Fidèle allié des Etats-Unis, le roi Abdullah’s de Jordanie est dans une situation d’autant plus inconfortable que la monarchie hachémite est le gardien des lieux saints palestiniens depuis 1924, finance leur entretien, et en tire un certain prestige.
« Nous sommes prêts à nous battre pour libérer Al-Aqsa », scandaient à Amman les manifestants, ainsi que d’autres slogans contre les colons et les colonies, rapporte l’agence de presse Reuters.
Plus de la moitié de la population jordanienne est constituée de Palestiniens qui se ont installés dans le pays après avoir été chassés de Palestine par Israël, en 1948.
Des troubles ont commencé à éclater dans le camp de réfugié de Baqaa, dans la banlieue de Amman.
Source : Reuters

La mosquée al-Aqsa va-t-elle connaître le sort de la mosquée Ibrahimi ?

Entre les plans israéliens d’annexion, les raids d’extrémistes juifs, le silence international et une histoire ponctuée de faits sanglants, le sort de la mosquée al-Aqsa reste incertain.

JPEG - 131.8 ko
Des fidèles palestiniens effectuent la prière du vendredi dans les rues, en raison des interdictions israéliennes d’accéder à la mosquée al-Aqsa - Photo : AA
La décision d’Israël de fermer la mosquée al-Aqsa le jeudi 30 octobre, n’est pas seulement une violation flagrante des droits religieux des musulmans palestiniens.
En fait, les droits des musulmans et des chrétiens palestiniens ont depuis des décennies été systématiquement violés par l’occupant israélien, en particulier à Jérusalem et, plus récemment, dans la bande de Gaza. Pendant la guerre de 51 jours contre le territoire assiégé, 73 mosquées ont été totalement détruites et 205 fortement endommagées, selon un rapport commandé par le Conseil économique palestinien pour le développement et la construction.
Le Noble Sanctuaire situé dans la vieille ville de Jérusalem, est connu sous le nom de Haram al-Sharif en arabe et il est le foyer de la mosquée al-Aqsa et du Dôme du Rocher. Il assure beaucoup plus qu’un rôle religieux dans la société palestinienne, car ce site représente une force d’unification nationale en même temps qu’un symbole.
Il n’est donc pas surprenant qu’il ait été la cible de nombreux raids israéliens, dont des tentatives d’y mettre le feu ou d’effectuer des fouilles dans son sous-sol pour chercher les traces d’une prophétie biblique.
En réponse, « Défendre al-Aqsa » a été un cri de ralliement permanent pour les Palestiniens tout au long des années. Plusieurs soulèvements populaires se sont produits en réaction aux plans politiques ou militaires israéliennes visant à modifier le statu quo pour la mosquée.
Un de ces soulèvements était l’Intifada Al-Aqsa en 2000.
Cette Intifada a duré près de cinq ans, et des milliers de Palestiniens et des centaines d’Israéliens ont été tués dans des affrontements qui ont fini par entraîner le départ du dirigeant israélien, Ariel Sharon.
Le mouvement des Fidèles du Mont du Temple
Il faut avoir en tête ce contexte, si l’on souhaite comprendre la situation très préoccupante dans et autour de Jérusalem. L’agression contre la mosquée al-Aqsa - qui est au cœur de la spiritualité de centaines de millions de musulmans à travers le monde - est non seulement le fait de quelques extrémistes juifs, mais aussi partie intégrante de l’agenda du gouvernement israélien qui n’a fait que se radicaliser au cours des dernières années et des derniers mois.
Le mois prochain, par exemple, la Knesset va voter sur une motion demandant la partition d’al-Aqsa.
L’un des principaux défenseurs de cette partition, vue comme un premier pas vers une prise de contrôle totale, est l’organisation des Fidèles du Mont du Temple dirigée par Yehuda Glick.
Fondée par Gershon Salomon, ce mouvement, selon son site internet, est dédié à la « l’objectif de consacrer le Mont du Temple au Nom de Dieu, à l’élimination des sanctuaires musulmans placés là comme symboles de la conquête musulmane, à la reconstruction du Troisième Temple sur le Mont du Temple et la rédemption divine du peuple et de la terre d’Israël ».
Cette vision messianique n’est pas étrangère au discours du gouvernement de Benjamin Netanyahu. Sa logique dans la défense des colonies illégales à Jérusalem occupée ressemble à cela : « Les Français construisent à Paris, les Anglais à Londres et les Israéliens à Jérusalem. Pourquoi dire aux Juifs de ne pas vivre à Jérusalem ? »
De fait, il semble y avoir peu de divergences entre la vision du mouvement du Mont du Temple et l’attitude politique de Tel Aviv avec ses nombreuses initiatives en cours pour s’approprier des biens palestiniens, démolir les maisons et étendre les colonies juives.
Yehuda Glick
Yehuda Glick, le « militant » israélo-américain ultra-subventionné dont l’obsession de détruire al-Aqsa ne connaît aucune limite et qui organise depuis des années des intrusions provocatrices dans la mosquée sous la protection de la police israélienne, personnifie bien les prétentions israéliennes à l’égard d’al-Aqsa.
Le mercredi 29 octobre, un agresseur - supposé être un Palestinien - l’a blessé alors qu’il sortait d’une conférence à Jérusalem axé sur la construction d’un Mont du Temple sur les ruines d’al-Aqsa. Son agresseur présumé, Moataz Hejazi, a été abattu par la police israélienne. Sa sœur a déclaré à al-Jazeera le 30 octobre que son frère a été roué de coups, puis emmené sur le toit d’un immeuble où il a été tué à bout portant.
La décision de fermer al-Aqsa a eu lieu après l’incident. Certains dans les médias et en Israël présentent Glick - une figure connue de nombreux Palestiniens de Jérusalem depuis des années - comme la victime d’une violence palestinienne aveugle. Il fait « partie d’un mouvement grandissant parmi les militants juifs religieux qui exigent plus de droits de prière dans l’enceinte d’al-Aqsa, » déclare ABC News en parlant de la victime.
Mais Glick exige beaucoup plus. La mission que son groupe s’est fixée est de nettoyer ethniquement les habitants palestiniens des quartiers de Silwan, Bab al-’Amud, Sheikh Jarrah, Jabal Abu Ghneim, et bien d’autres quartiers dans et autour de la Vieille Ville. Ses actions en témoignent.
Le scénario de la mosquée Ibrahimi
L’attentat contre Glick rappelle un épisode similaire où le sang versé a maculé l’histoire de la région et qui a eu de terribles conséquences. Le 25 février 1994, le nazi juif [américain] Baruch Goldstein a fait irruption dans la mosquée Ibrahimi dans la ville palestinienne d’Al-Khalil (Hébron) et a ouvert le feu.
L’objectif était de tuer autant de personnes que possible, et c’est ce qu’il a fait, en assassinant 30 personnes et en faisant plus de 120 blessés.
Al-Khalil, comme le reste de la Cisjordanie, est confrontée à la double menace des colons juifs armés et des soldats de l’occupation israélienne. Ces derniers renforcent l’occupation militaire tout en offrant une protection supplémentaire aux colons. Les colons, les extrémistes de la colonie illégale de Kiryat Arba, attaquent souvent et en toute impunité les habitants palestiniens de la ville. Un fait à relever : la plupart des colons de Kiryat Arba sont des Américains et Baruch Goldstein était l’un d’eux.
Comme il ne suffisait pas aux soldats israéliens stationné au voisinage de la mosquée Ibrahimi d’avoir autorisé Goldstein - armé d’un fusil Galil et d’autres armes - à pénétrer dans la mosquée, ils ont aussi ouvert le feu sur les fidèles qui tentaient de fuir les lieux. Les soldats israéliens ont tué 24 autres personnes et en ont blessés encore bien plus.
Goldstein était un membre de la Ligue de défense juive (LDJ), un parti raciste fait d’extrémistes juifs et fondé par Meir Kahane. Les Fidèles du Mont du Temple, ainsi que d’autres groupes extrémistes, considèrent Goldstein comme un héros. Comme Glick, Goldstein était américain et a vécu dans une colonie illégale d’Hébron.
Ils sont tous deux issus d’une école de pensée qui, selon les mots employés par Rabbi Yaacov Perrin lors des funérailles de Goldstein, considère que même un million Arabes « ne valent pas un ongle juif » (Los Angeles Times, 28 février 1994).
Bien que le meurtre de masse commis par Goldstein a été largement condamné, y compris par de nombreux Israéliens, il est indéniable que les racistes et fascistes juifs qui pour la plupart peuplent les colonies illégales de Cisjordanie et de Jérusalem, font partie intégrante d’un plan plus large du gouvernement israélien dont l’objectif est le nettoyage ethnique des Palestiniens.
Cela est également vrai dans le cas de cette relation symbiotique entre l’armée israélienne et les colons qui remonte aux premiers jours de l’occupation israélienne de Jérusalem, de la Cisjordanie et de la bande de Gaza en 1967. Ce que veut le gouvernement israélien, c’est consolider son occupation, et non pas y mettre fin. Les colons, qui jouent un rôle important dans la stratégie colonialiste d’Israël, tentent sans relâche de s’approprier plus de terres, de collines stratégiques et de lieux saints appartenant à des musulmans et des chrétiens.
Alors que dans la journée, les bulldozers israéliens pénètrent dans les territoires palestiniens, nivelant des monticules de terre et détruisant les oliveraies pour l’expansion des colonies, la nuit de lourdes excavatrices creusent sous la vieille ville d’Al-Quds [Jérusalem]. Les Israéliens cherchent des preuves de ce qu’ils croient être les anciens temples juifs, soit-disant détruits en 58 et 70 avant JC.
Jouer avec les prophéties
Pour répondre à la « prophétie », les extrémistes juifs croient que le troisième temple doit être construit. Mais bien sûr, il y a le fait gênant que sur ce point particulier existe un des sites les plus sacrés de l’Islam : Le Noble Sanctuaire Noble, ou al-Haram al-Sharif. C’est un lieu de prière exclusivement musulman depuis 1300 ans.
L’alliance entre des politiciens de droite et des fanatiques religieux définit l’attitude israélienne envers les Palestiniens, en particulier à Jérusalem. Ils lorgnent al-Aqsa pour l’annexer, de la même façon que le gouvernement israélien s’active à annexer définitivement de larges pans de la Cisjordanie occupée.
En fait, en février dernier, la Knesset israélienne a choisi le 20e anniversaire du massacre des Palestiniens à Al-Khalil par Goldstein, pour ouvrir un débat sur ​​le statut du site d’al-Aqsa. L’extrême-droite largement représentée veut que le gouvernement fasse respecter sa « souveraineté » sur le site musulman, lequel est administré par la Jordanie selon les termes du traité de paix jordano-israélien de 1994. Le député israélien Moshe Feiglin est l’homme à l’origine de ces initiatives, mais il n’est pas seul.
Feiglin est un membre du parti Likoud de Netanyahu et il dispose d’un fort soutien au sein de son parti, du gouvernement et de la Knesset. Parmi ses partisans se trouve Yehuda Glick, le fanatique d’origine américaine.
Un autre des principaux soutiens de l’initiative de Feiglin est Miri Regev, autre membre d’extrême-droite du Likoud. Bien que les fidèles juifs ont accès au Mur occidental où ils font leurs prières, Regev exige que le gouvernement impose un partage des temps de prière pour les juifs et les musulmans sur le site d’al-Aqsa. Le modèle qu’elle souhaite reproduire n’est rien d’autre que celui de de la Mosquée Ibrahimi.
« Nous allons arriver à une situation où le Mont du Temple sera comme le Caveau des Patriarches, avec des jours pour les juifs et des jours pour les musulmans, » dit-elle.
Bien sûr, Regev n’avait fait aucune mention du fait qu’il y a 20 ans jour pour jour, un nazi juif et les troupes israéliennes ont tué et blessé des centaines de Palestiniens agenouillés pour la prière.
On ne sait pas quel sort attend la mosquée al-Aqsa. Prise entre les plans israélien d’annexion, les raids d’extrémistes juifs, le silence international et une histoire sanglante, al-Aqsa fait face à des jours très difficiles, comme c’est le cas pour les habitants de Jérusalem dont la souffrance, comme leur ville, parait éternelle.
JPEG - 5.3 ko
Ramzy Baroud est doctorant à l’université de Exeter, journaliste international directeur du site PalestineChronicle.com et responsable du site d’informations Middle East Eye. Son dernier livre, Résistant en Palestine - Une histoire vraie de Gaza (version française), peut être commandé à Demi-Lune. Son livre, La deuxième Intifada (version française) est disponible surScribest.fr. Son site personnel : http://www.ramzybaroud.net
http://www.middleeasteye.net/column...
Traduction : Info-Palestine.eu - Claude Zurbach

Jérusalem "doit être la capitale de deux Etats", selon l'UE

La chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini a estimé samedi que Jérusalem devait "être la capitale de deux Etats" palestinien et israélien, au moment où la partie palestinienne de la Ville sainte annexée par Israël est en proie à des violences.
Mme Mogherini a affirmé à Ramallah, en Cisjordanie, occupée que "le défi est de montrer que Jérusalem peut être partagée en paix et dans le respect". Cette déclaration intervient alors que les tensions sont à leur comble à Jérusalem-Est, les Israéliens y poursuivant la colonisation et les Palestiniens dénonçant des provocations notamment sur l'esplanade des Mosquées.

"Il faut un Etat palestinien", lance à Gaza la chef de la diplomatie européenne

La chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini a plaidé samedi pour un Etat palestinien indépendant, lors de sa première visite à Gaza, où, a-t-elle prévenu, le monde "ne supportera pas" une nouvelle guerre après celle de cet été.
"Il faut un Etat palestinien, c'est l'objectif, et cette position est partagée par toute l'Union européenne", a-t-elle affirmé lors d'une conférence de presse à Gaza, où "le monde ne supportera pas une quatrième guerre", après trois trois offensives israéliennes meurtrières ces six dernières années.

Un Arabe israélien abattu par la police lors d'une arrestation

Un jeune Arabe israélien a été abattu par des policiers samedi à l'aube dans le nord d'Israël lors d'une arrestation, pour des faits de droit commun, qui a mal tourné, a annoncé la police israélienne.
Ce décès survient dans un climat de fortes tensions à Jérusalem-Est, la partie palestinienne de la Ville sainte occupée et annexée par Israël, et en Cisjordanie occupée, alors que les villes arabes israéliennes s'en sont tenues jusqu'à présent relativement à l'écart.

Le Hamas annonce créer une "armée populaire"

Le Hamas a annoncé vendredi la création d'une "armée populaire" dans la bande de Gaza dévastée par trois offensives israéliennes meurtrières, disant "se préparer" à tout nouvel affrontement avec l'Etat hébreu, notamment sur la question de l'esplanade des Mosquées au coeur des tensions à Jérusalem.
Lors de célébrations dans le camp de réfugiés de Jabaliya dans la bande de Gaza, le porte-parole des brigades Al-Qassam, la branche armée du mouvement islamiste a salué "la promotion de 2 500 recrues représentant le premier contingent de l'armée populaire pour la libération de la mosquée Al-Aqsa et de la Palestine".
De son côté, Mohammed Abou Askar, un dirigeant du Hamas a affirmé que son mouvement "prépare et équipe l'armée pour que notre peuple soit prêt à tout affrontement avec l'occupant" israélien. "Les inscriptions sont ouvertes aux jeunes comme aux plus âgés, à partir de 20 ans, pour rejoindre au cours des jours à venir l'armée populaire", a-t-il ajouté.
Evoquant la promotion de 2 500 recrues ce vendredi, M. Abou Askar a souligné qu'elle intervenait "au moment où la mosquée Al-Aqsa subit de féroces violations israéliennes", faisant référence aux récents heurts sur l'esplanade des Mosquées dans la Vieille ville de Jérusalem et aux visites de plus en plus fréquentes d'extrémistes juifs qui réclament le droit de prier sur le troisième lieu saint de l'islam, ce qui bouleverserait le statu quo entériné en 1967.
Un autre porte-parole des brigades Al-Qassam a par ailleurs affirmé que "les hommes, les armes et les tunnels d'Al-Qassam vont bien", alors que l'Egypte a récemment entamé les travaux pour une zone tampon à sa frontière avec Gaza qui a durement touché le réseau de tunnels du mouvement islamiste, qui a également perdu de nombreux hommes et une large part de son stock d'armes lors de la guerre de l'été contre Israël dans la bande de Gaza.

Un colon grièvement blessé par un coup de poignard

Les médias sionistes ont rapporté qu’un colon sioniste a été poignardé dans la colonie de "Kiryat Haim" et que son état est très grave.
Selon la page du site "0404", un colon a été grièvement blessé à la suite d'un coup de poignard, sans donner de détails sur les raisons et les auteurs de l’incident.

Naplouse: 2 adolescents arrêtés par l'Occupant

L’armée de l'occupation a arrêté ce soir deux garçons du camp de réfugiés d'Askar, à Naplouse, lors d'affrontements dans les environs de la colonie "Elon Moreh" qui est construite sur le territoire des villages à l'est de Naplouse.
Des témoins ont rapporté qu’un rassemblement de jeunes sur une colline dans le camp de réfugiés d'Askar, situé en face de la colonie d'Elon Moreh, s’est dirigé vers le mur entourant la colonie et des affrontements ont éclaté avec des soldats israéliens.
Selon des témoins, les soldats ont réussi à arrêter deux garçons et les transférer vers une destination inconnue.

Erdogan: L'attaque profanatrice contre el-Aqsa ne peut pas être pardonnée

Le président Turc, Recep Tayyip Erdogan, a déclaré vendredi 7/11, en commentaire sur l'invasion de la mosquée bénie d'el-Aqsa par l'occupant israélien, que la mosquée sainte n'est pas pour les Palestiniens seulement, mais elle est une mosquée et la qibla de tous les musulmans dans le monde entier, et donc le gouvernement israélien est forcé à arrêter cette étape arbitraire et méprisable et doit savoir que l'attaque sur el-Aqsa ne peut pas être pardonnée.
Cela est venue dans son discours lors de la cérémonie d'obtenir d'un dégrée honoraire du professeur de l'institut des relations internationales au ministère des Affaires étrangères du Turkménistan dans la capitale Achqabat.
Erdogan s'est interrogé sur la réaction de l'ONU envers toute attaque ignoble et arbitraire sur une synagogue, soulignant qu'ils n'ont pas une position contre le peuple, mais contre le gouvernement en Israël.
Le président Turc a souligné que la profanation de la mosquée sainte d'al-Aqsa par les chaussures est une attaque profanatrice contre les croyances des musulmans et que l'attaque d'el-Aqsa est un attentat sur la Kaaba, indiquant que cet acte est ignoble et dangereux.
Erdogan a poursuivi, en s'interrogeant : "si l'ONU n'arrête pas les intrusions des criminels contre les mosquées et les enfants, pourquoi existe-t-il, alors? Et pourquoi l'UE est existant, si elle ne défend pas les lieux de culte et le droit des enfants à une vie décente?

Un adolescent palestinien tué par les tirs de la police israélienne à Kafr Kana

A l’aube d’aujourd’hui, le jeune Khair Hamdan (22 ans) de la ville de Kafr Kana à l’intérieur de la Palestine occupée en 48 a été abattu par les tirs à feu de la police israélienne.
La porte-parole de la police israélienne Luba Simari a déclaré, selon les informations fournies, qu’une force de la police est allée arrêter l'un des jeunes accusés d'avoir lancé une bombe d’alerte quand un autre jeune (Khair Hamdan) est venu avec un couteau dans la main et a essayé de poignarder un policier.
Elle a ajouté que la police lui a tiré dessus et lui a causé de graves blessures. Il a ensuite été transféré à l’hôpital où il a été annoncé mort.
Selon des sources locales de la ville de Kafr Kana, la ville est en état d'extrême colère à la suite de l'assassinat du jeune Hamdan.
Les habitants ont allumé les pneus, fermé les boutiques et bloqué les rues de la ville, dénonçant ce "crime odieux".
L’administration du conseil local de Kafr Kana a annoncé "une grève générale dans la ville en condamnation de l'assassinat de Khair Hamdan par des policiers israéliens de sang froid".
Le Conseil de Kafr Kana a appelé " le ministre de la sécurité interne à ouvrir une enquête sérieuse et punir les auteurs ".

Al-Aqsa: Instructions sionistes pour assurer la poursuite des intrusions des colons

Le ministre sioniste de la Sécurité intérieure Yitzhak Aharonovitch a donné des instructions à la police et aux gardes-frontières à travailler pour assurer les incursions incessantes des colons dans la mosquée Al-Aqsa.
Il a également chargé la police de prendre des mesures plus sévères contre les manifestants qui lancent des cocktails Molotov.
A son tour, l'inspecteur général de la police sioniste Yohanan Danino a souligné "l'importance d'assurer la sécurité des habitants de Jérusalem et le maintien du statu quo dans la mosquée al-Aqsa".
La radio hébreu a rapporté que les déclarations de ces deux responsables ont eu lieu lors d’une session d’"évaluation de la sécurité" de la situation dans la partie occupée de Jérusalem qui a été tenue hier.

Davutoglu s'entretient avec Mechaal et Abbas

Le ministre Turc des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu, s'est entretenu par téléphone avec le président du bureau politique du mouvement du Hamas, Khaled Mechaal, et le président de l'AP, Mahmoud Abbas séparément.
Selon des sources de la présidence du gouvernement Turc, Davutoglu a confirmé dans son coup téléphonique avec Abbas que la Turquie fournira tous les types de l'appui à la cause palestinienne dans tous les forus internationaux, y compris l'ONU et que les musulmans en Turquie ont prié vendredi pour la Palestine et la mosquée bénie d'el-Aqsa.
Il a discuté des initiatives proposées dans les forums internationaux, où il a confirmé que la Turquie sera le premier défendeur de la cause palestinienne à l'avenir comme le fait actuellement.
En plus, Mechaal et Davutoglu ont discuté lors d'un appel téléphonique les événements dans la mosquée bénie d'el-Aqsa, où Mechaal a confirmé l'importance critique de la position officielle de soutien du peuple turc aux Palestiniens.
Mechaal a remercié Davutoglu pour ses récentes déclarations au même égard.
Davutoglu a échangé avec Mechaal et Abbas des points de vue sur la situation actuelle dans la région.

Un jeune palestinien blessé dans des affrontements avec l'occupation à Naplouse

Hier soir, le jeune homme Yazen al-Hindi (17 ans), de Naplouse, a été blessé par les tirs de l’occupation israélienne lors d'affrontements sur le point de contrôle de Hawara au sud de Naplouse.
Des sources médicales ont déclaré que le jeune Hindi a été blessé par une balle dans le genou et a été transféré immédiatement à l'hôpital.
D'un autre côté, le barrage de Beit Furik a été témoin d’affrontements entre des dizaines de jeunes et des soldats israéliens, pendant lesquels des bombes lacrymogènes ont été lancées en direction des jeunes, en particulier dans la région de Kaada qui est située à proximité de la colonie d’Itamar.

Les factions avertissent l’occupation de la poursuite des violations au sein d'al-Aqsa

Les factions de la résistance palestinienne ont condamné les attaques sionistes sur la mosquée Al-Aqsa et les intrusions répétées menées dans les cours sacrées de la mosquée bénie.
Les factions ont mis en garde l’occupation dans un communiqué publié hier soir, dont une copie a été reçue par "le Centre Palestinien d'Information", de son profit de la tentative d'assassinat du rabbin extrémiste pour imposer un fait accompli par la division temporelle et spatiale de la sainte mosquée.
Les factions ont ensuite salué la résistance des habitants de Jérusalem et des territoires occupés en 1948 et leurs efforts déployés pour défendre Al-Aqsa. Elles ont également salué les processus héroïques qui ont terrifié l'ennemi, en soulignant que le peuple palestinien fait tout son possible pour la défense de Jérusalem et Al-Aqsa.
Elles ont ensuite appelé la Ligue des pays arabes et islamiques et l'Organisation des Nations Unies à prendre rapidement des mesures urgentes pour protéger la mosquée  bénie d'al-Aqsa de ces attaques profanatrices.

Jérusalem: Un soldat israélien blessé et une jeep militaire ciblée au camp de Chuafat

Des sources de presse ont déclaré que le feu a attrapé un des soldats israéliens après que les jeunes hommes palestiniens ont lancé un cocktail Molotov sur lui dans le camp de chuafat.
Les sources ont ajouté qu'une jeep militaire israélienne a dévié de sa voie après que le conducteur a perdu le contrôle à cause de jets de pierres et des cocktails Molotov sur elle et est entrée en collision avec deux voitures arrêtées là.
Le camp de Chuafat vit de violents affrontements pour le troisième jour consécutif, où les forces armées occupantes ne peuvent pas envahir le camp en raison de la résistance de résidents du camp qui ont fait des grandes pertes dans les rangs de l'armée israélienne.
Les forces armées occupantes ont lancé les bombes assourdissantes et du gaz lacrymogène et les balles en caoutchouc, tandis que les jeunes hommes palestiniens répondent par les pierres, les cocktails Molotov et les feux d'artifice.
Il est à noter que de violents affrontement ont éclaté dans les quartiers arabes à Jérusalem, après que les colons extrémistes ont pris d'assaut la mosquée sainte d'el-Aqsa, le mercredi prochain, et après l'attentat à voiture effectué par le martyr Ibrahim Akkari et abouti à la mort d'un officier et un colon, et donc la police israélienne lui a assassiné directement en place dans la rue.

7 magasins menacés de démolition à Husan

Les forces d'occupation sionistes ont notifié vendredi soir (7-11), 7 magasins de démolition dans le village de Husan, à l'ouest de Bethléem, sans donner de raisons.
L’activiste dans le domaine de la résistance contre le mur et les colonies à Husan, Taha Hamamrah, a déclaré qu’une force de l'armée israélienne, accompagnée par des éléments de l'administration civile, a attaqué le village et a avisé de démolir 7 magasins de forgerie et de menuiserie situés à l'entrée ouest en face de la route de contournement près de la colonie de "Beitar Illit".
Hamamrah a souligné que les avis ont donné aux citoyens un délai de trois jours seulement pour contester la décision.
Il a expliqué que l'occupation a intensifié récemment son attaque contre les habitants de Husan et leurs propriétés par la démolition des établissements commerciaux dans la même zone, ainsi que le pillage des terres agricoles et l’empêchement des agriculteurs d'accéder à leurs terres agricoles et surtout celles qui sont situées dans le centre et près de la colonie de "Beitar Illit".

Al-Qassam promettent de faire libérer les prisonniers palestiniens

Les Brigades d'el-Qassam, la Branche armée du mouvement du Hamas, a promis de libérer tous les détenus palestiniens dans les prisons de l'occupant israélien via une nouvelle opération d'échange.
Le porte-parole des Brigades d'el-Qassam a confirmé lors d'un festival organisé vendredi soir par le mouvement du Hamas dans le quartier de Chujaia à l'est de la ville de Gaza, que les combattants Qassamis sont prêts à toutes les possibilités pour toute confrontation avec l'occupation.
"Les brigades d'el-Qassam sont prêtes à faire face à toute agression imposée à l'avenir sur la Bande de Gaza et ne manqueront pas un seul instant de capturer les soldats israéliens, comme elles font dans toute confrontation", a-t-il indiqué.
Les Brigades d'el-Qassam ont souligné que les Brigades d'el-Qassam poursuivront leur lutte jusqu'à la libération de tous les détenus dans les prisons sionistes, en s'adressant à eux : Nous vous promettons une nouvelle opération d'échange pour vous libérer des prisons de l'occupant".
Il a insisté sur les opérations qualificatives effectuées par les unités d'élite lors de la dernière agression sur la Bande de Gaza qui ont fait des dizaines de morts dans les rangs des soldats israéliens et la capture du soldat Shaul Aroun.
Les Brigades d'el-Qassam ont causé la confusion chez l'occupant sioniste via ses énormes opérations.
Les brigades d'el-Qassam ont apprécié les opérations de la résistance dans la ville occupée de Jérusalem, confirmant qu'elles suivent ce qui se passe à Jérusalem. 

Abbas n'a pas changé et collabore avec nous contre le Hamas, révèle un officier israélien

Un officier israélien de haut niveau a déclaré la nuit dernière que le président de l'AP, Mahmoud Abbas, n'a pas changé et qu'il se tient toujours contre les "opérations terroristes" et appelle ses services de sécurité à lutter contre terrorisme et le Hamas. Ces déclarations contredisent les accusations publiques d'Israël contre lui.
Dans un entretien avec Channel 10, l'officier Aour Heller, a ajouté qu'Abou Mazen parle à ses dispositifs contrairement à ses déclarations dans les médias et leur ordonne de poursuivre la guerre contre le Hamas, de déjouer les attentats, et de continuer la coopération avec l'armée israélienne.
L'officier a poursuivi en disant : "Il ne faut pas précipiter le jugement sur les déclarations d'Abbas dans les médias, parce qu'il est toujours contre le déclenchement d'un Intifada et derrière les caméras, il appelle ses dispositifs à frapper le Hamas et le terrorisme et à empêcher les attentats.
Il a également exclu l'existence de signes d'une troisième Intifada, en disant : "Les normes de l'Intifada connues par l'armée et le Shin Bet sont mesurées par le nombre de participants aux protestations et leur déploiement dans toute la Cisjordanie, en plus du taux de victimes israéliennes, l'accélération des attentats et la fréquence des états d'alerte".

Un jeune homme palestinien brûlé vif par des inconnus

Des personnes inconnues ont brulé, hier soir (7-11), un travailleur palestinien de Jénine dans la ville arabe de Tamra en Palestine occupée en 1948, ce qui lui a causé de très graves brûlures. Aucune explication n’a encore été donnée à propos des circonstances de l'incident.
Selon des sources locales, le jeune homme Mahmoud Kamel Qlalweh (23 ans) a été brûlé par des inconnus qui le surveillaient. Son état est jusqu’à présent critique et ses brûlures sont graves.

La Norvège dénonce les plans de Tel-Aviv pour l'expansion coloniale à Jérusalem

Le ministre norvégien pour les Affaires étrangères, Borg Prendh, a dénoncé les plans de Tel-Aviv pour l'expansion coloniale dans l'est de la ville occupée de Jérusalem.
Il a également exprimé sa préoccupation envers les derniers événements à Jérusalem.
Le ministère palestinien des affaires étrangères a rapporté un communiqué du ministre norvégien des Affaires étrangères, en décrivant la situation politique comme très critique en raison de récents événements dans la mosquée sainte d'el-Aqsa.
Le ministre Prendh a confirmé que la Jérusalem est une ville sacrée en premier lieu et qu'il doit respecter les croyances et les sites saints par tout au monde. Il est important de ne pas faire tout ce qui perturbe l'équilibre délicat entre les différentes religions et de ne pas changer ça et de compromettre la sécurité des lieux saints et le statu quo et qu'il faut aussi les complètement respecter.
Il a également critiqué les plans d'Israël et sa récente annonce de l'expansion des colonies dans la ville sacrée de Jérusalem occupée, comme une violation flagrane du droit international.

Hamas appelle al-Hamdallah à agir en tant que chef du gouvernement

Le mouvement du Hamas a déclaré que le Premier ministre au gouvernement du consensus national, Ramai al-Hamdallah, a traité l'incident de l'explosion des charges explosives devant les maisons et les voitures des dirigeants du mouvement du Fatah dans la Bande de Gaza, hier, comme un responsable au mouvement du Fatah et non pas comme un Premier ministre.
Le Hamas a appelé dans un bref communiqué, le samedi 8/11, al-Hamdallah à s'engager à la décision de venir à Gaza et d'assumer pleinement ses responsabilités comme un Premier ministre et un ministre de l'intérieur.
Le gouvernement du consensus national a reporté, hier, le voyage du premier ministre et un certain nombre de ministres à Gaza dans une visite était prévue samedi jusqu'à nouvel ordre.
Dans un communiqué, le gouvernement a attribué le report aux récents développements de sécurité dans la Bande de Gaza, après que des groupes criminels ont fait exploser les maisons et les biens de plusieurs dirigeants du mouvement du Fatah par des charges explosives.

L'occupation empêche 18 Palestiniens de voyager, la semaine dernière

Les autorités de l'occupation israélienne ont empêché 18 citoyens palestiniens de voyager la semaine dernière et ont confisqué leurs droits au voyage, sous prétexte de la prévention de la sécurité, selon les données de la police des passages à Jéricho.
 La police des passages a dit dans une déclaration de presse, le samedi 8/11, qu'environ 21 000 voyageurs ont traversé le passage de Karama durant la semaine dernière, y compris 11 262 au départ et 10 162 venant.
Il est à noter que les dizaines de citoyens palestiniens sont empêchés, chaque mois, de voyager, y compris des étudiants, des marchands, et des hommes d'affaires, ce qui cause des grands dégâts pour eux.

250 Jérusalémites dont 80 enfants kidnappés en 2 semaines par l'Occupant

Le centre des prisonniers de Palestine pour les études a déclaré que les forces armées de l'occupant israélien ont intensifié, dans les deux dernières semaines, les processus de l'arrestation et l'interrogatoire contre les jérusalémites, où il a enregistré 250 états d'arrestation contre les jérusalémites, y compris 80 enfants et 13 femmes.
Le porte-parole du Centre, Riyad al-Ashkar, a dit dans une déclaration de presse dont notre CPI a obtenu une copie, le samedi 8/11, que l'unité d'études au centre a enregistré plus de 250 cas d'arrestation contre les citoyens Jérusalémites, y compris 80 enfant, depuis 22 Octobre dernier et jusqu'à aujourd'hui.
Al-Ashkar a souligné que les forces armées occupantes ont lancé, au cours de deux dernières semaines, des vastes campagnes de raids dans les maisons des citoyens palestiniens dans les quartiers et les villages de la ville occupée de Jérusalem, y compris Issawia et Thawri, durant plusieurs jours et ont arrêté un grand nombre de citoyens dont des femmes, des enfants, des personnes âgées, des ex-prisonniers libérés et des juristes.
Il y a parmi les détenus 13 femmes arrêtées lors de la confrontation aux tentatives des colons extrémistes sionistes d'envahir la mosquée sainte d'el-Aqsa, et ont été transférées à l'enquête, avant avoir été libérées, selon al-Ashkar.
Le chercheur jérusalémite Ahmed Sab Laban a été arrêté lorsqu'il documentait les affrontements avec les forces armées occupantes dans la vieille ville, tandis que l'homme âgé Abdullah al-Shami (60 ans) a été kidnappé, après avoir été sévèrement abattu par les soldats sionistes à l'intérieur de la mosquée bénie d'el-Aqsa.
Al-Ashkar a appelé à la nécessité de soutenir la fermeté et la stabilité des habitants de Jérusalem contre les crimes de l'occupation et ses tentatives continues d'expulser les jérusalémites et judaïser les lieux saints.