samedi 5 mars 2011

PO: relancer le règlement pour éviter la radicalisation de la région

MOSCOU, 4 mars - RIA Novosti
La Russie appelle à redoubler d'efforts pour faire repartir le règlement arabo-israélien et assainir ainsi l'atmosphère générale dans la région, lit-on vendredi sur le site de la diplomatie russe.
"On ne doit pas relâcher les efforts en vue de faire redémarrer le règlement arabo-israélien. Par contre, il faut les intensifier car un progrès réel dans le processus de paix contribuerait à l'assainissement de l'atmosphère générale dans la région et diminuerait le risque de radicalisation", a souligné M.Saltanov.
Le communiqué a été publié à l'issue d'un entretien à Moscou entre Alexandre Saltanov, représentant spécial du président russe pour le Proche-Orient et vice-ministre russe des Affaires étrangères, et Dorit Golender, ambassadrice d'Israël en Russie.
Ces derniers mois, nombre de pays du Proche-Orient et d'Afrique du Nord sont embrasés par de violentes protestations populaires contre les régimes en place. Ce soulèvement a déjà balayé les régimes tunisien et égyptien.
Des troubles massifs se poursuivent à présent au Yémen. Des manifestations antigouvernementales se sont aussi déroulées en Algérie, au Bahreïn, en Irak, en Jordanie, au Maroc et en Oman.
Des accrochages particulièrement acharnés entre les opposants du régime et l'armée ont eu lieu en Libye où, selon les ONG et les médias, on pourrait déjà compter jusqu'à 6.000 victimes.

Février : 7 Palestiniens tués, 46 blessés par l'armée israélienne à Gaza

Gaza - 4 mars 2011
Par IMEMC
Un rapport publié par le Haut Comité des services médicaux à Gaza révèle que les soldats israéliens ont tué 7 Palestiniens, et blessés 46 autres, dont plusieurs enfants, lors de différentes attaques ciblant la Bande de Gaza en février.
Le porte-parole du Comité, Adham Abu Salmiyya, a déclaré que l'armée de l'air israélienne a bombardé au moins 15 cibles à Gaza, dont un entrepôt de médicaments appartenant au Ministère de la Santé, à l'est de Gaza-ville.
Il a aussi déclaré que 3 pêcheurs ont été tués par la marine israélienne près de Beit Lahia, et qu'un ouvrier qui ramassait des débris devant être recyclés et utilisés pour la construction, a également été tué, et 18 autres blessés.
6 ouvriers palestiniens ont été tués par l'armée à Gaza depuis mars 2010, et 132 ont été blessés.
Abu Salmiyya a dit que 2 des habitants assassinés et 11 blessés ont été visés par des obus d'artillerie, et 18 ont été blessés par des frappes aériennes menées par l'armée de l'air israélienne.
2 habitants ont été blessés lorsque des munitions laissées par l'armée lors d'attaques précédentes ont explosées près d'eux.
En décembre 2010, les soldats israéliens ont tué 7 Palestiniens, dont 2 enfants, et blessé plus de 20 personnes.
Source : IMEMC
Traduction : MR pour ISM

Où va l'Autorité palestinienne ?

Cisjordanie - 4 mars 2011
Par Khaled Amayreh
Sa "position de marchandage" vis-à-vis du Hamas étant très affaiblie par les changements révolutionnaires dans le monde arabe, en particulier en Égypte, l'Autorité palestinienne contrôlée par le Fatah montre une volonté sans précédent à offrir d'importantes concessions au Hamas. Ceci coïncide avec des appels populaires renouvelés et plus déterminés à "mettre fin aux divisions" politiques palestiniennes. Toutefois, il est prématuré de dire avec certitude si cette volonté est authentique ou simplement une réponse tactique aux développements imprévus. Avec la disparition du régime d'Hosni Moubarak, le Fatah a perdu son principal soutien arabe dans la région. De plus, le "document égyptien" - accord de réconciliation qui était supposé conduire à un rapprochement entre le Fatah et le Hamas - est maintenant devenu, de fait, hors de propos.
Où va l'Autorité palestinienne ?
Le Fatah avait signé le document mais le Hamas s'était montré réticent, estimant que le proposition était trop partiale en faveur du Fatah. De plus, le Hamas estimait que l'approche du régime Moubarak envers le mouvement islamique palestinien n'était jamais amicale, probablement une extension de la politique vindicative du régime envers les Frères musulmans égyptiens, précurseurs idéologiques du Hamas.
L'Égypte a également servi de courtier et même de garant des "démarches de paix" de l'AP avec Israël, démarches qui ont rencontré peu d'enthousiasme parmi la plupart des Palestiniens. Lorsque l'AP a été durement critiquée après la divulgation récente de ce qui a été appelé "les papiers Palestine" par la chaîne de télévision Al-Jazeera, Abbas et d'autres responsables de l'AP ont argué, pour leur défense, que "tout ce que nous avons fait a été communiqué à nos frères arabes," en référence à l'Égypte, à l'Arabie Saoudite et à la Jordanie.
Maintenant, à la lumière d'un changement radical de régime en Égypte, le soi-disant camp modéré arabe a subi un sérieux coup, et c'est sans aucune doute une mauvaise nouvelle pour les dirigeants palestiniens de Ramallah. Tout ceci semble avoir sérieusement affecté la position de l'AP vis-à-vis du Hamas, ce qui explique aussi les ouvertures inhabituelles du Fatah et les propositions ostensiblement généreuses pour une réconciliation nationale et la restauration de l'unité nationale palestinienne.
Parmi les ouvertures déclarées envers le Hamas, on trouve une déclaration récente du premier ministre du gouvernement de Ramallah, Salam Fayyad, qui aurait dit qu'il serait d'accord pour former un gouvernement d'unité nationale avec le Hamas, même si cela signifiait que ce dernier garderait le contrôle de la Bande de Gaza.
On ne sait pas si la déclaration de Fayyad reflète son point de vue personnel, ou si elle a été coordonnée avec la direction de l'AP. Le Fatah a pris ses distances vis-à-vis de ces propos, disant qu'ils allaient trop loin et exprimaient essentiellement les positions de Fayyad.
On a également cité Nabil Shaath, dirigeant du Fatah et négociateur, qui aurait dit que le Fatah était prêt à accepter la plupart -sinon toutes - les exigences et objections du Hamas relatives à la proposition égyptienne. Il semble cependant que ce soit plus facile à dire qu'à faire, étant donné l'opposition catégorique des services de sécurité de Cisjordanie à tout rapprochement véritable avec le Hamas, en particulier la garantie que le mouvement islamique aurait toute liberté d'action à l'intérieur du territoire occupé, ces services craignant que le Hamas se reconstruise et recouvre son influence d'antan.
Le Fatah, en coopération avec Israël et le général étasunien Keith Dayton, s'est acharné à affaiblir le Hamas en Cisjordanie en arrêtant des milliers de personnes suspectées de sympathie islamique et en bouclant des centaines d'institutions islamiques.
De plus, Abbas a dit qu'il n'y aurait aucune élection en Cisjordanie s'il n'y en avait pas dans la Bande de Gaza. Ses remarques à ce sujet ont été considérées comme une justification de la position du Hamas, à savoir qu'un consensus national devait précéder toutes futures élections dans les territoires occupés puisque des élections sans accord ne feraient qu'approfondir la scission entre les deux camps.
La déclaration d'Abbas a suscité des réactions fraîches de la part de certains partenaires de gauche du Fatah au sein de l'Organisation de Libération de la Palestine (OLP), qui ont vu ses remarques comme une "capitulation devant le coup d'État à Gaza."
Avant les changements révolutionnaires dans plusieurs pays arabes, le Fatah et l'AP avaient plus ou moins adopté des attitudes hostiles envers le Hamas, certains porte-paroles du Fatah accusant le groupe islamique de vouloir installer un émirat islamique terroriste, de style Ben Laden, dans la Bande de Gaza.
A un moment donné, certains responsables de l'AP sont allés jusqu'à avertir le Hamas que le Fatah saisirait Gaza par la force, vraisemblablement en coopération avec Israël et l'ancien régime d'Hosni Moubarak, ou en fomentant une insurrection locale contre le le mouvement élu. Ces menaces ont maintenant complètement disparu.
De plus, le récent veto des États-Unis à un projet de résolution condamnant l'expansion coloniale juive en Cisjordanie, qui était présenté par l'AP, a sérieusement embarrassé les dirigeants de l'AP parce qu'il démontrait que les Palestiniens ne pouvaient compter sur les États-Unis pour négocier une paix digne et juste dans la région.
Un responsable de l'AP, commentant le veto américain au Conseil de Sécurité des Nations Unions, a dit que "nous nous trompons nous-mêmes si nous pensons que les États-Unis nous donneront un État. Pour avoir un véritable État palestinien, il faut une véritable pression américaine sur Israël, mais les États-Unis n'ont ni la capacité ni l'envie de faire pression sur Israël."
Puis il y a le facteur israélien. Israël continue de tenir l'AP à la gorge, à tel point que toute démarche sérieuse du régime de Ramallah vers un rapprochement véritable et sincère avec le Hamas rencontrera une résistance - même violente- d'Israël. Inutile de dire que ceci met les dirigeants de l'AP dans une position peu enviable, avec une marge de manœuvre faible.
Pendant ce temps, les services sécuritaires de l'AP continuent les arrestations quotidiennes de membres du Hamas, même si le rythme semble ralentir. De même, la coordination sécuritaire avec Israël, même dans ses expressions les plus scandaleuses, continue d'être la norme plutôt que l'exception. Certains observateurs affirment que l'AP est si profondément impliquée dans les accords de coordination sécuritaire avec Israël que rompre ces accords mettrait en danger son existence même. Et on sait bien que pour que le Fatah se rapproche du Hamas, il doit s'éloigner d'Israël.
Le Fatah a toujours cherché à trouver une formule magique qui lui permettrait d'apaiser tant l'opinion publique israélienne que palestinienne. Cependant, étant donné les réalités politiques actuelles dans le monde arabe, en particulier la fin du régime Moubarak, ce qui était possible il y a trois mois ne l'est plus aujourd'hui.
Le processus de paix moribond avec Israël, l'étreinte américaine aveugle d'Israël, et la politique belliciste et extrémiste de ce dernier, dont l'expansion coloniale acharnée, mettent de plus en plus de pression sur l'AP pour qu'elle divorce de l'axe US-Israël. Qu'elle puisse le faire ET survivre est une autre question.

Mettre fin au"conflit"

publié le samedi 5 mars 2011
Laila el-Haddad

 
OPINION :
" Israël n’a jamais été intéressé par une paix juste et durable avec les Palestiniens"
Le discours conventionnel sur le “conflit ” israélo-arabe, si on peut parler de “conflit”, s’appuie sur une résolution basée sur les prémisses de deux Etats, comme si c’était à portée de main. Comme si une résolution, n’importe laquelle – peu importe la forme ou le statut final de cet Etat — valait mieux que pas d’Etat du tout. Il n’en va pas autrement de l’Initiative de paix arabe.
Tout d’abord, il faudrait appeler les choses par leur nom : ce n’est pas un “conflit” , mais l’occupation de la Cisjordanie, de la bande de Gaza, de Jérusalem-Est et des hauteurs du Golan, accompagnée de l’expulsion de centaines de milliers de réfugiés et du déni de leur droit au retour —et celui de leurs descendants— dans leur foyers d’origine, l’incarcération continue de plus de 10 000 prisonniers politiques, et la colonisation violente constante de la terre palestinienne.
Pour paraphraser l’ancien ambassadeur des Etats-Unis, Edward Peck, ce n’est pas d’un "conflit" qu’il faut parler ici, c’est d’une occupation illégale. Et dans la même logique, un " processus de paix" implique un état de guerre, qui à son tour implique que deux parties égales sont en conflit et ont besoin de se réconcilier.
A la place, il y a une occupation illégale, et la solution est simple : exiger qu’il y soit mis fin. Comme nous le rappelait Frederick Douglass [1], "le pouvoir ne concède rien sans qu’on l’exige. Il ne l’a jamais fait et ne le fera jamais."
Les Etats arabes doivent repenser radicalement le genre d’ “accord de paix ” qu’ils valident et sont prêts à accepter à la lumière des changements tectoniques qui ont cours dans le monde arabe, de l’écroulement de la Pax Americana et du régime arabe"répressif mais stable", et des nouvelles révélations de Wikileaks et des Palestine Papers sur les agissements douteux de ces régimes.
Désormais il n’est plus suffisant d’endosser simplement une initiative à l’image de ces processus stériles et ratés du passé et du présent et d’espérer que cela suffira. Parce que, même si les régimes arabes le croient, le peuple arabe, non.
Ils ne devraient pas faire l’erreur d’entrer dans un accord de paix avec Israël sans s’assurer d’abord de la fin de l’occupation israélienne et de la reconnaissance par Israël de l’Etat palestinien -ce dont les accords d’Oslo ne font pas la moindre mention et que n’accepte pas la charte du parti au pouvoir [en Israël], le Likoud , qui « rejette platement » son établissement.
Ils ne devraient pas non plus brader les droits imprescriptibles d’un autre peuple –comme le droit au retour des Palestiniens. Et ils ne devraient certainement pas offrirent des concessions s’ils n’obtiennent rien en retour.
Si l’on doit conserver quelque chose des Palestine Papers rendus publics par al-Jazeera, ce sont ces leçons. Les négociateurs palestiniens étaient bien trop enclins à accorder des concessions à Israël—concessions qu’ils n’avaient aucun droit d’offrir, pour commencer. En réponse à leur capitulation, ils n’ont reçu que l’intransigeance d’Israël, un nouveau durcissement de la position israélienne, une augmentation du vol de terre et de la colonisation, et le sabotage résolu du processus.
La leçon à tirer, c’est qu’ Israël n’a jamais été intéressé par une paix juste et durable avec les Palestiniens, seulement une paix qui servirait à renforcer le contrôle israélien de la terre, sans les gens, bloquant à jamais l’accession des Palestiniens à un Etat viable.
C’est Dov Weisglass, le conseiller de l’ancien premier ministre israélien Ariel Sharon, qui parlait du désengagement [des colonies de Gaza en 2005] comme d’un processus conçu pour parvenir à ce résultat : "Le désengagement est en réalité du formol. Il apporte la quantité de formol nécessaire pour qu’il n’y ait pas de processus politique avec les Palestiniens."
L’Initiative de paix arabe renforce encore le mythe qu’il y eut au début un processus de paix actif et continu—qu’ Oslo et toutes ses ramifications amènent au bout du compte à une paix juste et durable entre égaux, à un Etat palestinien viable et contigu, à la souveraineté, la liberté, l’égalité et l’Etat.
Il est temps que les Etats arabes sortent du cadre de deux Etats et de la terre contre la paix et qu’ils ouvrent les yeux sur la réalité. Il est temps maintenant d’envisager sérieusement d’accepter la solution d’un pays avec des droits égaux pour tous : la solution d’un seul Etat. Etant donné la réalité sur le terrain en Cisjordanie –où le mur d’annexion israélien, les colonies illégales et les lignes de clôture dévorent presque la moitié de la terre, où Israël est déterminé à maintenir une majorité juive à Jérusalem et dans le reste du pays, quel qu’en soit le prix (c’est du nettoyage ethnique), alors qu’il entend bien repousser indéfiniment un Etat palestinien viable— c’est la seule solution pour parvenir à une paix juste, réalisable et durable. .
[1] célèbre abolitionniste noir aux Etats-Unis au moment de la guerre civile en 1861-65
 Publié par bitterlemons-api.org
Laila el-Haddad is author of "Gaza Mom : Palestine, Politics, Parenting, and Everything in Between". She is also a contributing author to "The Goldstone Report : The Legacy of the Landmark Investigation of the Gaza Conflict". http://www.bitterlemons-api.org/inside.php ?id=35#
traduction et notes : C. Léostic, Afps

Netanyahu tente de reprendre l’initiative diplomatique

05/03/2011
Soucieux de l'isolement croissant d'Israël sur la scène internationale, le Premier ministre Benjamin Netanyahu envisage une initiative diplomatique en direction des Palestiniens. Selon des fuites provenant de son entourage, le clou de cette initiative devrait être dévoilé lors d'un discours au Congrès américain au cours de la visite que doit effectuer à Washington le 22 mai prochain le chef du gouvernement, à l'invitation du lobby pro-israélien AIPAC.
M. Netanyahu « est forcé d'agir », titrait hier le quotidien à grand tirage Yediot Aharanot qui dresse un tableau calamiteux des relations entre le gouvernement Netanyahu et l'administration Obama. Selon le journal, la crise dans le monde arabe, « qui aurait pu rapprocher Netanyahu de Barack Obama, dans la défense de la stabilité face au chaos, a eu l'effet contraire, accroissant la méfiance » entre un président américain prenant le parti du changement et un Premier ministre israélien insistant sur ses risques. Le quotidien de gauche Haaretz parle quant à lui du « plus grand pari » de M. Netanyahu, estimant que ce dernier est « arrivé à l'heure du choix, ce qu'il a évité de faire depuis deux ans qu'il est au pouvoir ». L'isolement d'Israël s'est manifesté de façon spectaculaire lors du veto imposé le 18 février au Conseil sécurité de l'ONU par les États-Unis à un projet de résolution arabe jugeant « illégale » la colonisation dans les territoires palestiniens occupés et demandant son arrêt. Les 14 autres membres du Conseil, dont les Européens, ont voté en faveur de la résolution.
Aucune annonce officielle n'a été faite à ce jour, mais les médias israéliens font état d'un projet d'« accord intérimaire » à long terme avec les Palestiniens au lieu de négociations sur un règlement final. En ce qui concenre la colonisation, elle continuerait dans les blocs d'implantation de Cisjordanie et à Jérusalem-Est occupée, mais serait ralentie dans les colonies isolées. M. Netanyahu donnerait en outre son accord à un État palestinien dans des frontières provisoires ainsi qu'à un agrandissement des zones autonomes palestiniennes en Cisjordanie. Il renoncerait également à une annexion israélienne de la vallée du Jourdain, en Cisjordanie, tout en continuant à demander le déploiement de soldats israéliens aux côtés d'une force internationale dans cette zone stratégique à la frontière d'un futur État palestinien et de la Jordanie.
Les Palestiniens ont déjà fait savoir, à maintes reprises, qu'ils ne se contenteraient pas d'un « accord intérimaire » avec Israël et n'accepteraient pas de discuter d'un État dans des frontières provisoires.
Selon les médias, M. Netanyahu a eu jeudi des contacts à ce sujet avec de hauts responsables américains, dont Dennis Ross, conseiller spécial du président Obama. Un porte-parole du Premier ministre a confirmé la rencontre avec M. Ross, actuellement en Israël, sans en préciser la teneur. Israël s'est toutefois abstenu d'envoyer une délégation cette semaine à Bruxelles, où les négociateurs palestiniens ont rencontré des représentants du quartette pour le Proche-Orient (ONU, États-Unis, UE et Russie) en vue d'une hypothétique relance du processus de paix, actuellement enterré. Des représentants du quartette sont attendus la semaine prochaine dans la région.
Sur le terrain, l'aviation israélienne a tiré hier matin deux missiles contre un véhicule dans le centre de la bande de Gaza, sans faire de blessés, selon des sources sécuritaires palestiniennes et des témoins.
Par ailleurs, des colons israéliens ont arraché dans la nuit de jeudi à vendredi quelque 500 jeunes oliviers plantés par des Palestiniens de la région de Naplouse (nord de la Cisjordanie), a affirmé l'Autorité palestinienne. Selon des villageois, cet acte de vandalisme a été commis par des colons furieux d'avoir été délogés par l'armée israélienne d'un avant-poste sauvage proche il y a quelques semaines. Les oliviers avaient été plantés sur le site de cette implantation juive après son démantèlement afin d'éviter une réinstallation des colons.
(Source : AFP) 

L'heure de la création d'un Etat palestinien a sonné

04 Mars 2011 11:46 
IRIB- Jusqu’à quand la vague des révoltes, dans les pays arabes, se poursuivra-t-elle ? Le régime de Mouammar Kadhafi s'effondrera-t-il ? Ou la Libye se livrera-t-elle à une guerre civile ? Va-t-on vers la «somalisation» de la Libye ? La perspective de la création d'un Etat indépendant palestinien est-elle proche ? Ce sont autant de questions qui se posent, maintenant. En Egypte, le Premier ministre qui avait été désigné, par l'ancien Président égyptien, Hosni Moubarak, a dû démissionner, face aux pressions des masses populaires, et il a cédé sa place à une personnalité qui était un anti-Moubarak. En Tunisie, Mohammad Ghannoushi qui a été, pendant 13 ans, Premier ministre, a fini par démissionner. Lui aussi, il a dû céder aux pressions des masses populaires. Pour l'heure, nous assistons, plus ou moins, à des manifestations de protestations, au Yémen, à Bahreïn, à Oman, au Koweït, et, même, en Arabie saoudite. La question qui se pose est, donc, de savoir si nous allons assister, d'ici le mois de septembre, à une nouvelle donne, dans le monde arabe, avec l'émergence et l'élection de nouveaux dirigeants. Mais, pourquoi, le mois de septembre ? L'année dernière, lorsque l'administration américaine s'est investie, d'abord, dans des négociations directes, ensuite, indirectes, entre les parties, palestinienne et israélienne, le Président américain, Barack Obama, a promis la création d'un Etat palestinien, avant le mois de septembre. C'est ainsi que l'Organisation des Nations Unies aura un nouveau membre, dont l'adhésion a été retardée, pendant plus de 60 ans. S'agissant du régime israélien, il a réussi à faire capoter le projet américain d'arrêt provisoire de la colonisation, à Qods-est et en Cisjordanie. Appuyé par des congressistes démocrates et républicains, le Premier ministre du régime sioniste, Benyamin Netanyahou, a refusé de céder à la demande de Barack Obama qui exigeait un gel provisoire de trois mois de la colonisation israélienne. Dans le même temps, un autre événement, d'une importance primordiale, s'est produit et le régime israélien s'est vu incapable de l'en empêcher. Cet évènement s'est produit, en Amérique latine, où plusieurs pays ont reconnu l'Etat indépendant palestinien, au grand dam d'Israël et de son principal allié, à savoir, les Etats-Unis. A un moment où un vent de la révolte souffle sur le monde arabe, les Etats-Unis ont apposé, au Conseil de sécurité, leur veto à un projet de résolution des pays arabes condamnant la colonisation israélienne. C'est dans une telle conjoncture que le soulèvement populaire, en Tunisie, étendu à l’Egypte et à d'autres pays arabes, a perturbé toutes les équations du Président américain, Barack Obama, du Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou et du Président de l'Autorité autonome palestinienne, Mahmoud Abbas, qui tentaient de relancer ce qu'ils appelaient le processus des pourparlers de paix. Pour le moment, le régime israélien est inquiet de voir les Etats-Unis perdre l'initiative de ce qu'on appelle le processus de paix dans la région. En outre, les Israéliens craignent que les Etats-Unis ne se montrent plus enclins à jouer un rôle exclusif, dans ce processus. Par conséquent, les autorités du régime israélien, dont son ministre des Affaires étrangères, sont, actuellement, en train de faire la propagande d'un projet qui prévoit la création, par étapes, d'un Etat indépendant palestinien. Ce projet prévoit la création d'un Etat palestinien, dans 40% de la Cisjordanie, et remet à plus tard, le règlement des questions, telles que le statut de Qods et le retour des réfugiés. Mais la partie palestinienne a, déjà, rejeté ce plan. Et il ne semple pas que le Président de l'Autorité autonome palestinienne risque de s'y soumettre. "Nous avons obtenu des garanties de tous les pays arabes, pour la création d'un Etat palestinien, sur les frontières de 1967, d'ici le mois de septembre", a souligné, à Paris, l'un des négociateurs palestiniens, Nabil Chath" "Cependant, nous préférons que l'Etat palestinien soit créé, dès maintenant, au lieu d'attendre le mois de septembre", a-t-il conclu. La question qui se pose, actuellement, est de savoir, si nous nous rapprochons de plus en plus de la création d'un Etat indépendant palestinien, d'autant plus que des pays, comme la France, la Suède, l'Espagne, et le Portugal se montrent enclins à aller vers la reconnaissance d'un Etat palestinien. 

Des colons sionistes déracinent plus de 500 plants d’oliviers au sud de Naplouse

[ 04/03/2011 - 12:25 ] 
Naplouse – CPI
Des colons sionistes ont déraciné ce matin à l’aube, plus de 500 plants d’oliviers des terres des citoyens du village de Qasra, au sud de la ville de Naplouse.
Les villageois ont affirmé au correspondant du CPI que plusieurs colons armés ont pénétré sur les terres du village aujourd’hui à l’aube, et ont déraciné plus de 500 plants d’oliviers que les citoyens palestiniens avaient plantés il y a plusieurs semaines.
Les colons ont procédé à la reconstruction de l’avant-poste colonial Yash Adam, près de la colonie Shvut Rachel, établis sur les terres du village qui est constamment exposé aux attaques, actes de vandalisme, et vol qualifié de la part de ces deux groupements coloniaux.

Des avions israéliens bombardent une voiture palestinienne dans le centre de la bande de Gaza

[ 04/03/2011 - 11:53 ]
Gaza – CPI
Des avions de l’occupation sioniste ont bombardé à l’aube une voiture palestinienne dans le centre de la Bande de Gaza. Selon des sources sécuritaires et civiles identiques, un avion de reconnaissance israélien a tiré au moins un missile sur une voiture civile dans le camp de Nusseirat.
Les sources ont déclaré au correspondant du CPI que l’avion a tiré le missile sur une voiture Jeep D-Max qui était stationnée dans le camp de Nusseirat pour les réfugiés palestiniens.
Des sources médicales non officielles ont indiqué à notre correspondant que le bombardement sioniste n’a pas entraîné de blessés sur les lieux, alors que le bruit de l’explosion a été entendu de loin. L’aviation israélienne continue de survoler intensivement le ciel de la bande de Gaza.

Les détenus libérés de la prison égyptienne d’al-Aqrab sont arrivés à Rafah jeudi

[ 04/03/2011 - 13:39 ]
Rafah – CPI
Les détenus qui ont été libérés par l’armée égyptienne sont arrivés au passage de Rafah jeudi après-midi.
Imed Sayyed, porte-parole du Comité des familles de détenus dans les prisons égyptiennes, a déclaré que l’armée égyptienne a libéré jeudi matin 12 prisonniers palestiniens de la prison d’al-Aqrab.
De son côté, l’organisation arabe pour les droits de l’homme en Angleterre a affirmé que 32 prisonniers politiques palestiniens sont toujours détenus dans les prisons égyptiennes, et a appelé le Conseil militaire à les libérer.

L’occupation transforme al-Qods en caserne militaire et informe deux familles de leur expulsion

[ 04/03/2011 - 12:47 ]
Al-Qods occupée – CPI
Les autorités sionistes ont transformé la ville d’al-Qods occupée en caserne militaire, en particulier la Vieille ville et les entrées de la mosquée d’al-Aqsa.
Des témoins oculaires ont affirmé vendredi 4 mars que les soldats de l’occupation, la cavalerie policière et des gardes-frontières ont été déployés aux entrées de la Vieille ville et près de l’entrée de Jérusalem ainsi que les points de passage avec la Cisjordanie.
Les soldats israéliens ont vérifié les cartes d’identité des passants et ont arrêté des jeunes pendant une courte période. Ils ont été relâchés par crainte que des manifestations n’éclatent après la prière du vendredi.
D’autre part, les autorités de l’occupation sioniste ont émis un avis d’expulsion pour les maisons de deux familles maqdissines dans le quartier de Beit Hanina au nord d’al-Qods occupée. Elles doivent également remettre les terres sur lesquelles se trouvent les maisons à un juif, sous prétexte qu’il en est le propriétaire.
La radio hébreu a mentionné que l’avis judiciaire a été émis par le Tribunal d’Instance à Jérusalem-Ouest et que l’Université hébraïque possède une partie du terrain mentionné. Etant donné que l’accord de vente n’a pas été réalisé avec une société arabe, l’Université a donné le terrain à ces deux familles.
De plus, la Cour a rejeté la demande de verser des indemnités pour celui qui prétend être propriétaire de la terre, tandis que les deux familles palestiniennes ont informé de leur volonté de faire appel de cette décision.
La radio hébreu a souligné que le prétendu Comité de district pour la planification et la construction de la municipalité de Jérusalem, avait approuvé la construction de dizaines de logements pour les Juifs sur le terrain mentionné.

L’occupation arrête quatre enfants maqdissins

[ 04/03/2011 - 14:34 ]
Al-Qods occupée – CPI
Les forces de l’occupation sioniste ont pris d’assaut le village de Selwan à al-Qods occupée où elle a exécuté une série de rafles et d’arrestations dont quatre enfants parmi les villageois.
Des sources locales ont affirmé que les enfants arrêtés ont entre 13 et 15 ans, et le tribunal sioniste prévoit de tenir une séance extraordinaire pour examiner les accusations portées contre eux, à savoir les jets de pierres sur les soldats israéliens.
Dans un contexte similaire, les forces de l’occupation ont arrêté jeudi un citoyen de Silat al-Harithiya, à l’ouest de Jénine, après avoir pris d’assaut son lieu de travail dans la ville de Haïfa en Palestine occupée en 1948.
Des sources locales ont indiqué que des soldats sionistes ont envahi le lieu de travail du citoyen Imran Hasan Abou al-Khair, âgé de 25 ans, et l’ont embarqué vers une direction inconnue.

Les occupants israéliens ouvrent le feu sur des Palestiniens

[ 04/03/2011 - 19:39 ]
Khan Younes – CPI
Les occupants sionistes ne cessent pas leurs agressions contre les Palestiniens, partout en Palestine.
Hier matin, jeudi 3 mars 2011, les forces de l’occupation israélienne ont ouvert le feu de leur mitraillettes contre des fermiers et des maisons civiles, à l’est de la ville de Khan Younes, au sud de la bande de Gaza.
Des témoins oculaires ont rapporté que les soldats de l’occupation sioniste ont ouvert le feu du haut de leurs tours militaires en direction de maisons civiles à l’est de Qarara, à l’est des villages de Khozaa et Absan Al-Kabira. On ne parle jusqu’à maintenant d’aucune victime parmi les citoyens.
On note que les forces de l’occupation sioniste continuent leurs provocations de façon quasi-quotidienne sur toute la longueur des frontières orientale de la bande de Gaza.

Les forces de l’occupation arrêtent sept Palestiniens en Cisjordanie

[ 04/03/2011 - 20:41 ]
Cisjordanie – CPI
Hier à l’aube, 3 mars 2011, les forces de l’occupation sionistes ont interpellé sept Palestiniens, surtout dans les départements du Sud.
La radio israélienne a rapporté d’une source militaire sioniste que les arrestations ont été effectuées dans les départements de Bethléem et Al-Khalil.
Par ailleurs, les barrages militaires installés par les occupants sionistes au nord et au centre de la Cisjordanie ont connu des restrictions supplémentaires ces dernières heures.
Des sources locales ont rapporté que l’armée israélienne a fermé le barrage d’Attara, au nord de la ville de Ramallah, causant un grave bouchon. Les soldats inspectaient les voitures et empêchaient les conducteurs de regagner leurs domiciles.
Et pour faciliter le mouvement de certains colons, les forces de l’occupation ont renforcé leurs mesures sur le barrage de Hawara, au sud de Naplouse, causant aussi de grands embouteillages.

Gaza: « Les palestiniens veulent mettre fin à l’occupation »

[ 05/03/2011 - 08:29 ]
Gaza- CPI
« Le peuple palestinien veut, plus que jamais, mettre fin à l’occupation israélienne, aux désaccords internes et aspire fortement la levée du blocus arbitraire et injuste», a déclaré hier,  Khalil al-Hayya, un dirigeant du Hamas lors d’une foule massive à Gaza.
Lors d’un discours devant des milliers de manifestants qui sont sortis pour une marche organisée par le Hamas, vendredi 4/3, en contestation contre la situation catastrophique actuelle imposée par l’occupation, il y a plus de 4 ans et 7 mois, contre les Gazaouis, le leader du Hamas a souligné : « Le peuple palestinien veut mettre terme à l’occupation, les palestiniens vont combattre pour protéger leurs droits légaux et lieux saints, jusqu’à la disparition de l’ennemi occupant israélien ».
« Le Hamas veut sérieusement finir avec les désaccords internes, on insiste que toutes les raisons profondes des mésententes soient traitées, pour un consensus national juste et réel », a ainsi proclamé Khalil al-Hayya, en contestation contre les appels irresponsables et irréels (notamment du gouvernement illégal de Fayyad ainsi à propos d’organisation des élections sous les mésententes) et destinant à approfondir la division du peuple palestinien en faveur de l’ennemi occupant israélien.
En effet, le leader du Hamas, a souligné en s’adressant aux autorités égyptiennes après le départ du régime de l’ancien président Mohamed Hosni Moubarak qu’il est temps d’ouvrir le passage de Rafah, appelant à la levée immédiate et durable du blocus injuste et inhumain.
Khalil al-Hayya a insisté que les Palestiniens sont déterminés actuellement à la nécessité d’adopter un programme et référence national, basé sur les principes, intérêts suprêmes et droits de la nation, ce qui doit garantir au peuple palestinien sa lutte légitime et son droit sacré à résister face à l’ennemi occupant pour la réalisation de l’autodétermination et la libération de la Palestine.

Une société israélienne recrute des mercenaires pour Kadhafi, selon un site israélien

vendredi 4 mars 2011
Le site en langue hébraïque Inyan Merkazi indique qu’une société israélienne procède actuellement au recrutement dans plusieurs pays africain pour le compte du colonel Kadhafi.
L’article d’Inyan Merkazi, traduit par l’agence de presse palestinienne Ma’an, précise que la société, dont le nom n’est pas divulgué, est dirigée par des officiers en retraite de l’armée israélienne.
Le site, qui dit tenir ses informations de sources égyptiennes, indique aussi que le premier dirigeant de la société a récemment rencontré le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, le ministre de la Défense, Ehud Barak, et le chef des Renseignements, Aviv Cokhavi, et que ces officiels israéliens ont tous approuvé le recrutement par cette société de mercenaires pour soutenir Kadhafi.
La violente répression du dirigeant libyen a fait au moins 1000 morts libyens selon des groupes de défense des droits de l’homme (6000 selon la Ligue libyenne des droits de l’homme au 3 mars).
D’après les auteurs, les officiels israéliens ont approuvé le recrutement en raison de leurs craintes que si Kadhafi est renversé, il ne soit remplacé par une « un régime islamique extrémiste ».
Pendant ses quatre décennies de pouvoir à la tête de cet État d’Afrique du Nord, Kadhafi s’est montré l’un des plus virulents critiques d’Israël.
Les représentants de la société se sont rendus récemment au Tchad pour discuter avec un officier haut gradé des Renseignements libyen, Abduallah Sanussi, selon l’article. Lors de cet entretien, Sanussi a donné son accord pour payer la société afin qu’elle recrute jusqu’à 50.000 mercenaires dans des pays d’Afrique, toujours selon ce site.
(traduction de la dépêche de Ma’an par info-Palestine.net)
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Roger WATERS s’exprime en faveur de la campagne BDS

vendredi 4 mars 2011
Roger Waters, ancien leader de Pink Floyd, a indiqué ce vendredi sur Al Jazeera qu’il soutenait la campagne BDS et qu’il appelle ses collègues artistes à en faire autant. L’émission repasse ce soir.
Le programme diffusé sur Al Jazeera à 15h30 ce vendredi 4 mars, sera disponible ce soir sur :
http://english.aljazeera.net/programmes/rizkhan/2011/03/2011331354479176.html
ROGER WATERS, l’un des fondateurs du legendaire Pink Floyd, avait annulé un concert à Tel Aviv en 2006 pour condamner le Mur israélien de la honte et de l’annexion.
Il avait rédigé un communiqué de presse déclarant : « La souffrance endurée par les Palestiniens durant ces 40 ans d’occupation est tout simplement inimaginable pour nous vivant en Occident. Je leur apporte tout mon soutien dans leur lutte de libération. "
Voir sa vidéo après les massacres de Gaza :
http://www.youtube.com/watch?v=vnMMHepfYVc
Le créateur des albums Dark Side Of The Moon et The Wall qu’il joue en live, donnera un concert (POP ROCK)
* les lundi 30 & mardi 31/05/2011 * le jeudi 30/06/2011 * le vendredi 01/07/2011Du 30 Mai au 01Juillet 2011
au Palais Omnisports Paris Bercy
8 Boulevard de Bercy. 75012 Paris
CAPJPO-EuroPalestine
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