vendredi 19 septembre 2014

Gaza : l'ONU annonce un accord tripartite pour la reconstruction

Le Coordonnateur spécial des Nations Unies pour le processus de paix au Moyen-Orient, Robert Serry, a annoncé mardi devant le Conseil de sécurité que son bureau était parvenu à un accord tripartite entre Israël, l'Autorité palestinienne et l'ONU afin de permettre les travaux de reconstruction nécessaires dans la bande de Gaza.
Cet accord, a précisé M. Serry en présentant l'exposé mensuel du Secrétariat sur la « situation au Moyen-Orient, y compris la question de Palestine », implique le secteur privé et donne un rôle clef à l'Autorité palestinienne dans l'effort de reconstruction, tout en offrant des assurances par le biais d'une surveillance de l'ONU selon lesquelles les matériaux ne seront pas détournés de leurs destinations civiles.
Dans un Moyen-Orient de plus en plus instable, notamment en Iraq et en Syrie, le Coordonnateur spécial a appelé le Conseil de sécurité à consolider le calme fragile entre Israël et Gaza et à favoriser la reconstruction de Gaza.
« Gaza doit être ouvert à la reconstruction et au relèvement et il faut répondre aux légitimes préoccupations sécuritaires s'agissant des produits à double usage », a insisté M. Serry, en se disant satisfait que les deux gouvernements aient compris cette situation.
Ce « mécanisme temporaire », a-t-il dit, devrait aussi renforcer la confiance des bailleurs de fonds avant la conférence sur la reconstruction de Gaza prévue le 12 octobre au Caire, en Égypte. « Le gouvernement palestinien de consensus national, qui est pleinement engagé en faveur des principes de l'OLP sous la direction du Président Mahmoud Abbas, doit avoir la possibilité d'assumer toutes ses responsabilités à Gaza et de surveiller les activités de reconstruction et de contrôler toutes les forces de sécurité, les armes et les équipements », a-t-il déclaré.
À un mois de la conférence de reconstruction de Gaza, M. Serry a rappelé que les Nations Unies et le gouvernement palestinien avaient estimé le 10 septembre à 550 millions de dollars l'aide nécessaire aux centaines de milliers de civils affectés par le récent conflit dans la bande de Gaza.
Dans un exposé articulé autour de six points, M. Serry a cité un accord de paix israélo-palestinien comprenant des dispositions pour permettre l'entrée à Gaza de biens humanitaires, de matériaux de construction et l'extension de la zone de pêche à six milles nautiques. Il a espéré que de nouveaux arrangements seraient possibles dans l'optique d'une levée du blocus, en gardant à l'esprit le cadre de la résolution 1860 (2009) du Conseil de sécurité.
Il s'est réjoui du fait qu'Israël ait accepté hier le lancement de projets des Nations Unies d'un montant de 105 millions de dollars qui avaient été présentés avant le conflit dans le contexte de la tenue de la réunion du Comité spécial de liaison pour la coordination de l'assistance internationale aux Palestiniens du 22 septembre 2014. Il a espéré qu'Israël accepterait d'autres programmes de reconstruction lors de la conférence du 12 octobre.
M. Serry a rappelé que le conflit à Gaza s'était traduit par une tragédie humaine sans précédent, avant de s'inquiéter de la précarité du cessez-le-feu mis en œuvre depuis le 26 août. Il a souligné que 2.100 Palestiniens avaient été tués, dont 500 enfants, 250 femmes et 11 membres de l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), et 11.000 autres avaient été blessés. De même, 18.000 maisons ont été détruites ou endommagées, tandis que 100.000 personnes ont perdu leur logement et 65.000 Palestiniens déplacés ont trouvé refuge dans des camps de l'UNRWA.
Côté israélien, 66 soldats et six civils ont été tués et 130 civils et 450 soldats ont été blessés.

Les accusations fallacieuses d'Abbas

Par 
Nicola Nasser est un éminent journaliste arabe basé à Birzeit, en Cisjordanie, dans les territoires palestiniens occupés par Israël. Article paru le 11 septembre 2014.
Le président Mahmoud Abbas, et le mouvement Fatah qu'il dirige, ont lancé une campagne médiatique contre le Hamas et la résistance. Si la pression de l'opinion publique palestinienne ne réussit pas à faire cesser la campagne, Abbas pourrait arriver à faire, d'un point de vue politique, ce que qu'Israël n'a pas réussi d'un point de vue militaire : obliger la présidence palestinienne à choisir "la paix avec Israël" sur la réconciliation nationale.
Les accusations fallacieuses d'Abbas
Il apparaît que le Président Abbas a, en effet, donné la priorité à "la paix avec Israël." Il a élaboré des plans pour une reprise des négociations, et il continue de tabler sur le soutien américain pour ces discussions. C'est la seule explication à la campagne médiatique actuelle anti-Hamas. Abbas a envoyé ses négociateurs - Saeb Erekat, Majed Faraj et Maen Erekat — à Washington, où ils ont rencontré le Secrétaire d'Etat US John Kerry mercredi de la semaine dernière. Le porte-parole du Département d'Etat US Jen Psaki a qualifié la rencontre de plus de deux heures de "constructive". Abbas s'est donc préparé à obtenir, pour ses plans, un mandat arabe qui semble lui être garanti d'avance, lors de la 142ème session de la conférence des ministres des Affaires étrangères arabes, qui se tient au Caire cette semaine.
Toutefois, Samantha Power, l'ambassadrice US aux Nations-Unies, a versé de l'eau froide sur la tentative d'Abbas d'obtenir le soutien US à son plan, qu'il a l'intention de présenter devant le Conseil de Sécurité et l'Assemblée générale de l'ONU. La proposition mettrait fin à l'occupation israélienne de laCisjordanie et de la Gaza d'ici trois ans, période au cours de laquelle, dans trois mois, des négociations reprendraient avec la puissance occupante sur les frontières de l'Etat palestinien.
"Nous ne pensons pas que des raccourcis ou des mesures unilatérales puissent être pris à l'ONU ou n'importe où ailleurs qui donneront le résultat que le peuple palestinien cherche le plus," a déclaré Power lors d'une conférence de presse la semaine dernière. Penser que vous pouvez venir à New-York pour obtenir ce qui doit être trouvé sur le terrain n'est pas réaliste."
Ce qui peut se traduire par un NON sans équivoque de la part des Etats-Unis. Le nouveau plan du président palestinien s'est heurté au même mur américain que celui auquel ont été confrontés les négociateurs palestiniens depuis que les négociations ont été adoptées comme approche stratégique. La route sioniste reste, pour ces négociateurs, la seule voie d'accès à la Maison Blanche et au Conseil de Sécurité des Nations-Unies.
Il ne peut y avoir qu'une seule explication à ce plan : la réalisation d'une promesse palestinienne de ne pas opposer de résistance à l'occupation et d'offrir à la puissance occupante la possibilité d'accepter encore une autre série de négociations futiles ; des négociations qui donnent à Israël le temps qu'il lui faut pour transformer la colonie Givaot en une grande ville coloniale sur les 400 hectares de terre palestinienne dont il vient juste de s'emparer en la déclarant "terre d'Etat".
Le but de cette appropriation est de séparer les gouvernorats d'Hébron et de Bethléem sud, en Cisjordanie . C'est aussi un moyen de détourner la pression humanitaire internationale en réaction aux crimes de guerre israéliens à Gaza, de soustraire Israël à ses obligations vis-à-vis de l'accord de trêve avec la résistance à Gaza, et d'alimenter les tensions palestiniennes internes jusqu'à ce qu'elles se réenclenchent une fois de plus.
Ce ne furent ni le Hamas ni la résistance qui ont décrit le nouveau plan d'Abbas comme un "processus fallacieux". Ce furent des personnalités palestiniennes indépendantes qui ont exprimé leurs points de vue dans un communiqué lu par Mamdouh al-Akr, commissaire général de l'Organisation indépendante des Droits de l'Homme, le 2 septembre à Ramallah. Ils ont appelé à une réunion d'urgence de la direction unifiée de l'Organisation de Libération de la Palestine (OLP), conformément à l'Accord du Caire de 2011, de sorte qu'elle puisse servir de cadre de référence aux exigences palestiniennes et prenne les décisions nationales essentielles.
Activer le cadre de la direction unifiée de l'OLP mettra l'appel du Président Abbas pour une "autorité palestinienne centrale unique", seulement habilitée à "décider des questions de guerre et de paix", dans son contexte national concret. Seul ce contexte peut conférer une légitimité à une direction palestinienne qui ne tire pas son autorité de la résistance à l'occupation sous toutes ses formes.
En outre, le manque actuel de "légitimité électorale" n'est plus suffisant en soi pour permettre que des décisions palestiniennes sur la guerre et la paix restent entre les mains d'une direction qui est le produit d'élections qui ont été tenues avec l'accord de la puissance occupante et dans le cadre d'accords signés avec elle.
La présidence palestinienne a laissé tomber l'option, disponible, de la résistance du lexique de sa stratégie de négociation, sans parler de l'option de la guerre, qui n'est pas disponible. L'Autorité palestinienne, en coordination avec l'appareil de sécurité de l'occupation, est devenu "l'intermédiaire sécuritaire de la puissance occupante, plutôt qu'un instrument pour mettre fin à l'occupation et établir l'Etat", comme l'écrit l'analyste palestinien Hani Al-Masri le 26 Août.
En conséquence, la puissance occupante détient seule les clés de la décision de la guerre, qu'elle ne cesse de réitérer, et de la décision de la paix, qu'elle refuse toujours de prendre.
Il semble que le Président Abbas travaille à contre-courant de l'opinion publique palestinienne, comme exprimé dans un récent sondage conduit par le Palestinian Centre for Policy and Survey Research (PCPSR) de Ramallah. Selon ce sondage, seuls 22 pour cent des sondés sont favorables à une reprise des négociations, alors que 53 pour cent ont dit qu'ils considéraient la résistance comme "la voie la plus efficace" pour paprvenir à la création d'un Etat palestinien.
Les résultats du sondage du PCPSR contredisent toutes les accusations portées par le Président et le Fatah contre la résistance et le Hamas. Parmi les personnes interrogées, 79 pour cent estiment que la résistance est sortie victorieuse de la dernière guerre, tandis que 86 pour cent sont favorables à l'utilisation défensive de roquettes.
Les sondés ont donné de très faibles scores à la performance du président palestinien, de l'Autorité palestinienne, du gouvernement d'union nationale et de l'OLP, tandis que le taux d'approbation du Hamas est de 88 pour cent.
En quoi consiste cette campagne médiatique contre le Hamas ? Elle va de l'accusation du Hamas d'avoir prolonger la guerre et des pertes conséquentes en vies humaines et en dégâts matériels, à l'adoption du récit israélien au sujet d'une "tentative de coup d'Etat" manigancé par le Hamas contre le président en Cisjordanie et l'existence d'un "gouvernement fantôme" à Gaza qui empêche le gouvernement d'union nationale de fonctionner.
Puis il y a les accusations de maintenir les membres du Fatah en "résidence surveillée", d'"ouvrir le feu sur des civils" et de "vendre l'aide d'urgence au marché noir." Et cerise sur le gâteau, l'accusation que le Hamas a violé "la loi qui définit les couleurs et les dimensions du drapeau."
Les instructions du président Abbas de créer un "comité de dialogue" avec le Hamas pour discuter du "sort du gouvernement d'union nationale", comme l'a annoncé Amin Maqboul, secrétaire du Conseil révolutionnaire du Fatah, n'encouragent guère à l'optimisme. Le gouvernement d'union nationale, la réconciliation nationale, l'accord du Caire de 2011, le cadre de direction unifiée qu'il prévoyait, et la réactivation de l'OLP, tout est à la croisée des chemins.
Et c'est à cause de la confrontation attisée par la campagne de dénigrement systématique que le président Abbas et le mouvement Fatah mènent contre le Hamas et la résistance. Cette campagne a créé un écran de fumée médiatique derrière lequel l'autorité d'occupation peut cacher ses atermoiements dans l'exécution de ses obligations découlant de l'accord de trêve, qui trouveront probablement un écho dans la procrastination israélienne sur la poursuite des pourparlers de trêve qui doivent avoir lieu au Caire.
Il convient également de souligner qu'accuser la résistance et le Hamas de prolonger la guerre revient à exonérer la puissance occupante de sa responsabilité. Les médias israéliens ont été prompts à capitaliser sur ce point, une preuve supplémentaire de la large couverture que la campagne a reçue.
En effet, le porte-parole du gouvernement israélien, Mark Regev, l'a pratiquement répétée mot pour mot quand il a dit que l'initiative égyptienne était sur la table depuis le 15 juillet et qu'alors que la Ligue arabe et Israëlavaient approuvé l'initiative, le Hamas l'a refusée pour faire demi-tour et l'accepter une mois plus tard. "Si le Hamas avait accepté alors ce qu'il a accepté maintenant", il aurait été possible "d'éviter tout ce bain de sang", a-t-il dit.
Il est plus que probable que la commission d'enquête nommée par le Conseil des Droits de l'Homme citera les accusations du président pour étayer les revendications de la puissance occupante, car ces charges seront considérées comme "le témoignage d'un témoin de l'autre bord."
Abbas dit que tandis que le "bilan final" de la dernière guerre à Gaza est de 2140 morts, "si on ajoute les morts des guerres précédentes et ceux qui sont morts pendant la période du problème Shalit, le chiffre passe à 10,000 morts et blessés, en plus des 35.000 maisons qui ont été totalement ou partiellement détruites."
Quand Abbas dit que "il aurait été possible" d'éviter les pertes humaines et matérielles du récent conflit, il accuse de fait la résistance, pas l'occupation, pour la dernière guerre sur Gaza et les deux guerres depuis 2008 qui l'ont précédée.
Le spectre de la discorde plane encore une fois sur l'unité palestinienne, avec une opinion palestinienne divisée sur un programme de négociations contre un programme de résistance. C'est la brèche par laquelle les "axes" arabes et non-arabes s'infiltrent dans les affaires palestiniennes internes, approfondissant plutôt que réparant les clivages palestiniens.
Source : Al Ahram
Traduction : MR pour ISM

Les plus démunis de Gaza attendent toujours l’aide alimentaire et humanitaire

Ville de Gaza, Bande de Gaza – Zahra al-Arif habite à Gaza. Elle est obligée de courir d’une organisation à une autre dans l’espoir de s’inscrire pour l’aide humanitaire.

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Une femme Palestinienne dans le sud de la Bande de Gaza, marchant sur les décombres d’un immeuble détruit et portant ses effets personnels, le 3 août 2014 - Photo : Reuters/Finbarr O’Reilly
La canicule n’arrange pas trop les choses et pèse lourdement sur ceux qui sont contraints de sortir de chez eux. Mais Zahra n’a pas le choix. Âgée de 32 ans, cette mère de famille qui accouchera bientôt est devenue veuve et a perdu son père dans un bombardement israélien le 12 juillet dernier. Elle a également perdu sa maison située dans le quartier Shejaiya, détruite par l’armée israélienne lors de son opération au sol.
Interrogée par Al-Monitor, elle raconte : « Mon mari travaillait dans la police de l’Autorité Palestinienne (AP) et couvrait tous les besoins du ménage et les produits de première nécessité. A présent, c’est moi qui dois tout prendre en charge. Je me retrouve seule face à la vie et ses complications, surtout que je suis à mon huitième mois de grossesse. »
Hormis le panier d’aliments, Zahra n’a rien reçu des agences officielles, sachant qu’elle vit actuellement avec sa mère, veuve elle aussi, dans le quartier Shaaf. Dans leur maison indigente les enfants de Zahra sont plongés dans une tristesse qui dépasse largement leurs jeunes âges.
A l’instar d’un grand nombre de Palestiniens, Zahra est submergée par le sentiment de solitude déclenché par l’Opération Bordure Protectrice. Ils ont été nombreux à se plaindre à Al-Monitor que depuis qu’ils sont sans abri, ils n’ont reçu aucune aide, excepté les paniers alimentaires distribués, d’après ce qu’ils racontent, dans des « conditions chaotiques et tumultueuses. »
Pour sa part, le responsable chargé du Comité d’Urgence au sein du Ministère des Affaires Sociales et directeur général de la protection sociale, Riad al-Bitar, nous a informés que le personnel du ministère et des comités d’urgences nouvellement créés ont travaillé jour et nuit pendant la guerre. Malgré les bombardements et la situation hautement périlleuse, ces équipes ont réussi à entrer en contact avec les gens afin de recueillir le nombre des familles affectées et des personnes blessées.
Il a souligné : « Ces comités ont été en mesure de fournir l’aide aux personnes ayant perdu leurs domiciles. Ils ont également soutenu les habitants des zones frontalières pour qu’ils puissent rester dans leurs maisons. »
Bitar a noté que les organisations distribuent les colis de vivres en coordination avec le ministère comme c’est le cas de l’Office de Secours et de Travaux des Nations Unies pour les Réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), le Secours Islamique Mondial (SIM), Mercy Corps et Oxfam. La répartition des subventions se déroule sous le contrôle du ministère et en toute transparence.
Et d’ajouter : « Nous travaillons dans le cadre d’une base de données unifiée et notre objectif est que l’aide ne soit pas octroyée deux fois à la même famille. » Il a par ailleurs précisé que la base de données principale inclut environ 50 000 familles qui sont en dehors des centres de secours et dont les maisons avaient été complètement ou partiellement démolies, ou alors ceux contraints de fuir leurs domiciles par peur.
Outre les efforts consentis par les parties officielles, un important groupe d’individus et de jeunes ont conjugué leurs efforts durant la guerre pour distribuer l’aide. Al-Monitor s’est entretenu avec le jeune militant Abdel Karim Abu al-Ainayn qui a répondu : « Des amis m’ont suggéré de mettre en œuvre une campagne de dons en ligne, et c’est ce que j’ai fait. Au départ, je ne pensais pas que les dons pouvaient dépasser les $1.000, néanmoins, la compassion et la sympathie internationales ont dépassé mes attentes et en moins d’un mois, j’ai été capable de fournir 600 paniers alimentaires et produits de nettoyage pour 600 familles. Abu al-Ainayn a souligné que les pays qui ont le plus répondu présent par leurs dons sont le Royaume-Uni, suivi des Pays-Bas et enfin la France, tout en précisant que les transactions se sont effectuées par Western Union.
Par ailleurs, Al-Monitor a parlé avec un responsable dans une organisation locale qui a distribué des milliers de paniers alimentaires durant la guerre. En raison du caractère sensible de la question, il a requis l’anonymat. « Malheureusement, le Ministère des Affaires Sociales a amassé d’énormes quantités de colis de vivres dans ses entrepôts, que ce soit l’aide donnée au ministère ou les convois donnés aux autres organisations. » Il a expliqué qu’il était difficile pour le personnel du ministère de sortir et de distribuer l’aide durant la guerre car ses équipes étaient elles aussi ciblées par l’occupation.
Il a ajouté qu’une quantité considérable d’aide humanitaire est entrée dans la Bande de Gaza durant la guerre : « Le Kuwait a, lui seul, envoyé un million de colis de vivres. C’est juste pour dire que l’aide alimentaire et humanitaire était importante mais que c’est le manque de personnel qui posait problème. »
Il a souligné que si beaucoup de produits ne sont plus valables c’est parce qu’il y a eu un retard dans la distribution et une tentative de contrôler toutes les aides en les stockant. En effet, l’aide qui finit par arriver à Gaza contient des produits dont le tiers dépasse la date d’expiration, comme les aliments en conserve.
Il a expliqué que les principaux pays qui ont envoyé leurs dons durant la guerre sont la Turquie, le Qatar et l’Arabie Saoudite. Les Émirats Arabes Unis ont, quant à eux, préféré entrer en contact avec les organisations sur place plutôt qu’avec le Ministère des Affaires Sociales.
Pour sa part, Bitar a répondu que l’aide reçue par les organisations de secours a en fait intégré les entrepôts du ministère, mais a été remise ensuite aux organisations non-gouvernementales. « Chacun peut participer à la distribution à condition qu’elle soit destinée aux pauvres, aux déplacés et aux personnes affectées et touchées. La priorité est accordée à ceux qui n’ont pas bénéficié d’aide auparavant, » a-t-il précisé.
L’analyste économique Omar Shaban a écrit sur sa page Facebook que l’engagement monétaire international a atteint 280 millions de dollars US au 28 août. De ce montant, 200 millions ont été reçus ; l’Arabie Saoudite étant à la tête des donateurs avec 80 millions de dollars US, suivie de l’Australie avec 14 millions, l’Allemagne avec 13 millions, les États-Unis avec 12 millions, les Émirats Arabes Unis avec 11 millions et le Kuwait avec 10 millions.
« La majorité de cette somme a été versée dans les comptes de l’AP et du Croissant Rouge Palestinien, » précise Shaban.
Il ajoute que l’UNRWA a demandé la somme de 367 millions de dollars afin de faire face à la crise, mais n’en a reçu que 177. Shaban a par ailleurs exigé de documenter tout type d’aide et de garantir la transparence financière et administrative de toutes les parties concernées, à savoir le donateur, le receveur, le médiateur et le bénéficiaire.
En attendant, ceux qui ont désespérément besoin d’aide attendent toujours l’arrivée de l’assistance. Zahra est retournée chez elle, non sans inquiétude et angoisse. Le Comité de la Zakat (Charité) était fermé et la Qatar Foundation l’a informée que l’enregistrement de ses enfants sur la liste des orphelins se fera ultérieurement. Une autre organisation a expliqué qu’elle a atteint sa capacité maximum et qu’elle ne peut fournir d’aide au-delà des personnes inscrites sur ses listes. D’un autre côté, le Ministère des Affaires Sociales a notifié à Zahra que « son nom figure déjà sur la liste, mais la situation demeure inchangée et il n’y a rien de nouveau pour le moment. »

Asma al-Ghoul est journaliste et écrivain, du camp de réfugiés de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza.
http://www.al-monitor.com/pulse/ori...
Traduction : Info-palestine.eu - Niha

Des centaines de migrants - beaucoup venant de Gaza - assassinés en mer par des trafiquants

Près de cinq cents personnes se sont noyées dans la mer Méditerranée après avoir quitté l’Égypte par la mer, fuyant des pays d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient ravagés par la guerre, les épidémies et l’instabilité chronique.

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Des secouristes sur la plage d’al-Qarbole, où gisent des corps de migrants clandestins à 60 km à l’est de Tripoli, en Libye le 25 août 2014 - Photo AFP/Mahmud Turkia
Beaucoup de personnes à bord étaient des Palestiniens de la bande de Gaza, et des milliers d’habitants de Gaza sont supposés avoir fui depuis qu’Israël a commencé son offensive dévastatrice de 51 jours le 7 juillet.
Alors que les témoignages sont recueillis à partir de la poignée de survivants, le récit macabre mais encore fragmenté de la mort par noyade en mer de centaines d’hommes, de femmes et d’enfants, commence à être mis en lumière.
Les survivants ont dit à l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) que les mêmes hommes qui avaient pris leur argent et accepté de les transporter vers l’Europe depuis l’Égypte, se sont retournés contre le navire bondé lorsque les passagers ont refusé d’être transférés sur un plus petit bateau, plus dangereux. À ce moment-là, les « passeurs », ont délibérément percuté leur propre navire dans le navire rempli de passagers, le faisant couler avec les centaines de personnes à bord.
Selon un survivant, les près de trois cents passagers qui étaient confinés dans le pont inférieur du navire se sont retrouvés piégés et se sont noyés immédiatement. D’autres ont tenté de s’agripper à des débris et autres moyens de flottaison et ont raconté avoir vu leurs passeurs s’esclaffer tout en regardant le navire couler et des dizaines de personnes disparaître dans la mer.
« Après qu’ils aient percuté notre bateau, ils ont attendu pour s’assurer qu’il avait sombré complètement avant de partir. Ils riaient... » a raconté un survivant à l’OIM. Il a également vu un homme se pendre de désespoir lorsque le bateau a été touché.
« Ils ont regardé comment ceux précipités dans l’eau s’accrochaient les uns aux autres en essayant de rester en vie », a dit un autre survivant.
Quatre jours d’épreuve
Ceux qui ne se sont pas noyés instantanément sont restés en mer pendant quatre jours. Le troisième jour, cependant, les vents renforcés et les vagues ont emporté encore beaucoup plus de gens.
Les personnes qui fuient venaient de Syrie, de Gaza, d’Égypte et du Soudan, et les trafiquants auraient été de nationalité palestinienne et égyptienne. Le bateau a quitté le port égyptien de Damiette, près d’Alexandrie le 6 septembre.
Pendant les trois premiers jours de navigation, les contrebandiers ont exigé des passagers qu’ils changent de navire à trois reprises. La quatrième fois, ils ont refusé.
Leonard Doyle, porte-parole de l’OIM, a déclaré à The Electronic Intifada qu’on ne sait pas bien pourquoi ils demandaient aux migrants de changer de bateau, mais l’hypothèse est qu’ils auraient pu vouloir les transférer dans un plus petit bateau de manière à échapper à la détection alors qu’ils naviguaient vers les ports européens .
Les survivants ont été dispersés en mer et recueillis par différents bateaux. Après deux jours, un navire marchand panaméen qui transportait déjà 386 migrants secourus dans un naufrage séparé, a pris à son bord deux hommes palestiniens âgés de 27 et 33 ans et les a déposés dans le port italien de Pozzola.
Plus tard, un navire britannique a ramassé cinq adultes et un enfant et les a conduits en Crète.
De Crète, l’un des survivants a raconté l’OIM comment les gens ont essayé de rester en vie tout en surnageant : « Nous nous tenions les bras en cercle de sorte que personne d’autre ne soit perdu. »
« L’OIM utilise le terme de ’trafiquants’ » et de « ’passeurs’ » de manière interchangeable, car ils prennent l’argent des réfugiés pour le voyage, mais aussi les exploitent en les envoyant à leur sort », a déclaré Doyle.
« C’est un abus extraordinaire de la vie humaine. Des gens qui fuient ou des personnes qui sont des réfugiées. »
L’OIM a recensé près de 3000 morts au large des côtes de l’Europe rien qu’en 2014 - plus de quatre fois plus que l’an dernier, où 700 morts ont été recensés. En octobre dernier, des dizaines de réfugiés syriens et palestiniens fuyant la guerre en Syrie via la Libye se sont noyés au large des côtes de l’Italie.
Beaucoup de réfugiés palestiniens qui fuient la violence en Syrie ont été contraints de monter dans ces bateaux très dangereux en raison des persécutions du régime égyptien qui maintient une politique de contrainte sur les réfugiés jusqu’à ce que ceux-ci quittent le pays, comme Human Rights Watch l’a rapporté l’année dernière.
Doyle a dit à The Electronic Intifada que près de 100 000 personnes ont survécu au voyage vers l’Europe cette année, ce qui indique que cela est devenu une activité extrêmement lucrative pour les trafiquants. Chaque passager a payé environ 2000 dollars US pour le voyage, et le bénéfice des contrebandiers a été d’environ un million de dollars pour ce dernier voyage mortel.
Les Palestiniens, apparemment, paient 4000 dollars pour un passage.
Doyle a noté que même si c’est le premier naufrage depuis de nombreuses années avec la preuve évidente que le bateau a été délibérément coulé, il est impossible de connaître les circonstances des derniers naufrages.
« Nous devons avoir une politique plus active pour sauver les gens de la noyade. Il ne faudrait pas 3 jours en mer pour les recueillir. »
Mais Doyle a également souligné les raisons qui poussent les gens à fuir leur pays d’origine : « La première chose est que vous avez besoin d’une stabilité politique dans les pays d’origine - que ce soit en Syrie, en Égypte, à Gaza ou en Libye. C’est l’instabilité, les facteurs économiques qui font fuir les gens. Toutes ces personnes ont beaucoup de mal à survivre ».
Tentant désespérément de survivre
Doyle a dit à The Electronic Intifada que les survivants palestiniens ont fourni le témoignage le plus frappant de la façon dont ils se sont retrouvés sur le navire.
Ces survivants palestiniens ont expliqué avoir quitté la bande de Gaza par l’un des rares tunnels qui subsistent le long de la frontière de Gaza avec l’Égypte, puis traversé la dangereuse péninsule du Sinaï remplie de postes de contrôle tenus par des officiers égyptiens hostiles aux réfugiés palestiniens, pour arriver enfin à Alexandrie.
Certains ont dit avoir utilisé l’argent qu’ils avaient reçu pour commencer à reconstruire leurs maisons, afin d’acheter leur passage vers l’Europe - le passage de 2000 dollars comprend un paiement intermédiaire à des Égyptiens dans les ports égyptiens et une place sur un bateau, mais pas de nourriture ni de moyens d’hygiène. La plupart des familles - dont environ une centaine d’enfants - avaient l’intention de se rendre en Norvège, en Suède ou en Belgique, pays ayant des politiques moins restrictives à l’égard des réfugiés.
Ahmed Suhail, un diplomate palestinien en Grèce, a déclaré à EUobserver qu’il pensait que 250 à 300 des migrants qui se sont noyés étaient des Palestiniens.
Un homme palestinien a déclaré à Al-Akhbar qu’il avait quitté Gaza non pas à cause de la guerre, mais parce qu’il n’y avait pas d’avenir, ni espoir de trouver du travail.
Une économie dans un état déjà désastreux a en outre été décimée par l’attaque d’Israël cet été. Même avant l’offensive, environ la moitié des travailleurs de Gaza étaient sans emploi et le taux de pauvreté était de 40%. Plus des deux tiers de la population dépend de l’aide alimentaire, selon les Nations Unies. Un récent rapport du Fonds monétaire international prévoit que l’agression fera régresser l’économie de Gaza de plus de 15%.
Al-Damir, un groupe de défense des droits de l’homme basé à Gaza, a déclaré au quotidien israélien Haaretz qu’il avait recueilli les noms de quatre cents personnes manquantes ayant quitté de la bande de Gaza : « Personne ne sait où ils sont », a déclaré le directeur du groupe Khalil Abu Shamala. « L’ensemble de la bande de Gaza en parle. C’est une histoire douloureuse. » Abu Shamala explique aussi que la plupart des Palestiniens qui fuyaient étaient jeunes.
Les survivants recueillis puis déposés en Crète ont fourni des informations sur les trafiquants à la Garde côtière égyptienne.
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Charlotte Silver est une journaliste indépendante basée actuellement à San Francisco. Elle a écrit pour Inter Press Service, Truthout, The Electronic Intifada, Al Ahkbar et de nombreuses autres publications. Elle est diplômée de l’Université de Stanford.
http://electronicintifada.net/blogs...
Traduction : Info-Palestine.eu

Mustafa Barghouti parle de la destruction de Gaza

Le mardi 9 septembre, le Dr Mustafa Barghouti, député palestinien, membre du Conseil central de l’OLP et secrétaire général de l’Initiative Nationale Palestinienne, s’est exprimé devant les militants et sympathisants de la campagne Palestine Solidarité à Londres.

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Mustafa Barghouti, secrétaire général du Palestinian National Initiative
Mustafa Barghouti, un médecin, était sur place à Gaza lors du dernier massacre commis par Israël.
Il a parlé devant une salle comble de 400 personnes le jour du National Lobby of Parliament for Palestine à l’initiative du PSC. Les militants ont ensuite rencontré leurs députés et exigé la justice pour la Palestine et des sanctions contre Israël.
Voici le discours du Dr Barghouti.
Merci pour tout ce que vous avez fait pour la Palestine et particulièrement pour Gaza. Nous avons suivi les manifestations. Ce que vous avez fait a apporté aux gens un grand soutien moral et j’espère que vous pouvez continuer sur cette voie, parce que c’est très important.
Je vous demande de poursuivre ce travail de solidarité parce que nous avons un très, très grand combat qui nous attend.
Je veux vous donner un aperçu de ce que j’ai vu et vécu à Gaza.
Aucun discours, aucune vidéo ni caméra, ni télévision ne peut vraiment montrer la réalité que vous pouvez voir de vos propres yeux. S’il vous plaît, allez-y si vous le pouvez. Il est important pour vous de connaître la réalité et c’est également important car il y a des gens là-bas qui veulent vous voir.
Ce qui s’est passé est indescriptible. Le décrire même comme un acte disproportionné est une insulte à l’humanité. Le présenter comme un déséquilibre des forces est aussi une insulte.
Après le meurtre de milliers de personnes et la destruction de milliers de maisons, parler de reconstruction et autoriser immédiatement les entreprises israéliennes à faire du profit, c’est aussi une insulte à l’humanité.
Ce qui s’est passé à Gaza, comme cela s’est produit avant en Cisjordanie ne sont rien d’autre que des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité. Ce qui s’est passé n’est rien d’autre qu’un massacre contre une population civile, et Israël n’aurait pas pu le faire sans un sentiment d’impunité et sans jouir d’une totale impunité face au droit international. Et ceci a été possible parce que de nombreux dirigeants du monde occidental se sont faits les complices de ce qui s’est déroulé.
Lorsque les grands dirigeants du monde s’expriment et parlent du droit d’Israël à l’autodéfense, et n’ont pas un seul mot sur le droit des Palestiniens à l’auto-défense, alors que ceux-ci sont massacrés et occupés depuis des décennies, c’est aussi une insulte à l’humanité.
Et laissez-moi vous dire franchement, après tous ces jours et toutes ces souffrances, je n’ai aucune patience pour parler de façon diplomatique.
Je vais vous montrer quelques photos de ce que j’ai vu. Les destructions étaient indescriptibles.
(Le Dr Mustafa Barghouti montre des photos de la dévastation à Gaza.)
Même dans la Seconde Guerre mondiale, il n’y a pas eu autant de destruction dans un si petit espace.
Il n’a pas été question d’une maison détruite, ainsi que d’une maison voisine... Ce fut un bombardement intentionnel par l’armée, la marine et la force aérienne israéliennes pour détruire des quartiers entiers.
Shujaya, qui a été complètement détruite, n’était pas un quartier. C’était une ville, c’était une véritable ville, avec 150 000 personnes qui y vivent, et elle a été détruite, une maison après l’autre. Chaque maison, chaque clinique, chaque mosquée, chaque bâtiment a été détruit. Même une maison pour les personnes handicapées a été détruite. La destruction a été au-delà de ce que l’on peut imaginer, et c’est là pour tous les gens qui veulent voir.
D’immenses bâtiments, de cinq, six, sept, huit étages ont été complètement détruits.
À mon avis, Israël était en pleine utilisation de la bande de Gaza comme terrain d’essai pour ses armes. Je n’ai jamais vu, même dans les films, un tel niveau de dévastation.
J’ai vu une bombe qui a causé un demi-kilomètre carré de trou dans le sol.
Dix-huit mille maisons et bâtiments ont été complètement détruits, 41 000 maisons partiellement endommagées, 145 écoles, huit hôpitaux, 13 centres de santé endommagés. Cent quatre-vingt mosquées ont été frappées, dont 71 complètement détruites. Même les cimetières ont été bombardés. Dix ont été bombardés : neuf cimetières musulmans, un cimetière chrétien. Ils ont bombardé les tombes. Les os des défunts étaient éparpillés hors des tombes.
La quantité d’explosifs utilisée était indescriptible. (Le Dr Barghouti montre une photo d’enfants qui escaladent un énorme monticule de gravats, haut comme une maison, « à la recherche de quoi que ce soit. Vous pouvez voir les escaliers. Vous pouvez voir comment ce grand bâtiment est devenu un tas de décombres. »)
On a disait parfois aux gens de quitter leurs foyers. Ils appellent cela un avertissement. On leur a dit « dans les deux minutes, vous devez quitter votre domicile, ou vous serez tués ». Et ils n’ont le temps de rien prendre. Imaginez, où que vous viviez, que quelqu’un vous dise de sortir de votre maison dans les deux minutes, sinon vous serez tué et dans les trois minutes votre maison sera détruite. Comment vous sentiriez-vous ?
Vous perdez vos biens, votre argent, vos papiers, vos photos, votre passeport, et, plus important, vos souvenirs, qui ne peut être ramenés même s’il y a une reconstruction. Voilà ce qu’ils ont fait aux gens.
Ils ont multiplié les insultes à l’humanité. Ils parlent de mises en garde en tirant sur les gens. Ils vont tirer une petite fusée sur une maison comme signe d’avertissement, puis tirer une fusée à partir d’un F16 et détruire la maison. Et ces petites fusées tuent des gens, des dizaines de personnes.
Comment le monde peut-il vivre avec ça ? Comment la BBC peut-elle parler d’alerte de l’armée israélienne avec des roquettes, et appeler cela de l’humanité ?
Ce sont 461 000 personnes qui ont perdu leurs maisons. Beaucoup d’entre eux vivent encore dans des abris. Dans un très grand nombre.
J’ai presque pleuré quand on m’a demandé de visiter une fille dans un de ces abris. Elle a un cancer qui a emporté sa vue et elle était à moitié paralysée. Sa mère était avec elle aussi. Elle devait être dans la pièce avec 50 autres personnes. Il faisait très chaud, très humide, pas de douches, pas d’eau potable. C’est ce qui est arrivé à ces gens quand ils sont allés dans ces abris.
Nous avons trouvé des preuves de présence de la gale, et de gastro-entérite et d’hépatite.
Certaines personnes ont décidé de vivre dans les décombres plutôt que dans les abris, parce que c’était tellement humiliant de vivre sans aucune intimité.
Parfois, ils trouvent encore des gens qui sont morts dans les destructions. (Le Dr Barghouti montre une photo d’un bébé mort, une fille, qui est resté sous une maison détruite pendant huit jours.)
Les tours, les gratte-ciel, ils ont tous été détruits. La dévastation est énorme.
Ce bâtiment accueillait 80 familles. En deux minutes, il a été détruit.
Il y avait un homme, de 82 ans, qui m’a dit qu’il a passé toute sa vie à bâtir une maison et une famille. Il avait une maison avec quatre étages et 28 fils, filles et petits-enfants. Il est allé prier pendant le Ramadan, un soir. Il est revenu. La maison avait été complètement détruite, sa femme avait été tuée. Tous les 28 fils, filles, petits-fils et petites-filles ont été tuées.
Quatre-vingt onze familles ont été complètement anéanties. Quatre-vingt onze familles ont été rayées des registres d’état civil dans ces attaques.
Au cours de ces attaques, l’armée israélienne a tué 2153 personnes, et le nombre va encore augmenter parce que nous avons encore des gens blessés qui ne survivront pas. 83% des personnes tuées étaient des civils, 85% d’entre eux ont été tués dans leurs maisons, 578 des victimes étaient des enfants, 260 étaient des femmes, 101 étaient des personnes âgées. Plus de 11 000 personnes ont été blessées, dont plus de 3000 personnes qui sont maintenant handicapées pour le reste de leur vie.
La population de Gaza n’est que de 1,8 millions d’habitants. Si la bande de Gaza avait la population des États-Unis, vous parleriez de 400 000 morts et 1 900 000 blessés, près de deux millions.
Pendant les attentats du 11 septembre 2001, les États-Unis ont perdu 3000 personnes. Après cela, ils ont mené tant de guerres et s’en sont pris à tout le monde partout à travers la planète. Qu’est-ce que les États-Unis auraient alors fait s’ils avaient perdu 400 000 personnes en l’espace de 51 jours ?
C’est huit fois plus que ce que les États-Unis ont perdu dans l’ensemble de la guerre du Vietnam - juste pour donner une idée de la portée des mises à mort et des dommages subis.
Cent quarante-cinq familles ont perdu trois ou plusieurs de leurs membres, 31 organismes de bienfaisance ont été détruits et 462 000 personnes ont été dépossédées de tout.
Les armes utilisées devraient être interdites par le droit international. Comme il devrait être interdit que de leurs F16, les Israéliens lancent des barils d’explosifs parce que leur but n’était pas de cibler précisément mais plutôt de détruire et de tuer autant de personnes que possible.
C’est quelque chose que la BBC ne vous montre pas, et CCN et Sky News ne vous montrent pas, et dont Fox News ne parle pas. J’ai fourni ces images (des photos de bombes-barils, explosées ou non) à leurs correspondants. Ils ne voulaient pas écouter.
En avez-vous entendu parler ? Cela a-t-il été mentionné dans les nouvelles ? Informez vos députés à ce sujet. Demandez à votre député - comment un pays qui prétend être un pays civilisé, une démocratie, qui a une relation très spéciale avec le Royaume-Uni, qui ne cesse de parler du droit de se défendre - demandez-leur, comment peuvent-ils être autorisés à lancer des barils d’explosifs sur une population civile ?
Des éclats d’obus sont si puissants qu’ils peuvent quasiment tout couper, et des éclats d’obus de ce type sont partout. Ils contiennent un matériau très dangereux, du tungstène et d’autres matières qui sont cancérigènes, et de l’uranium appauvri.
Une femme m’a dit qu’elle se cachait dans un refuge de l’UNRWA, qui était censé être un endroit sûr. Les Israéliens connaissaient l’emplacement géographique de celui-ci, car ils ont les coordonnées de cet abri. Et ils ont attaqué encore sept de ces abris de l’UNRWA, tuant 40 personnes et en blessant 240 autres.
Une femme m’a appelé. Elle était dans un de ces abris. Elle me dit : « À quatre heures du matin, ils ont commencé à nous bombarder. Il y avait une bombe, puis une deuxième bombe, puis une troisième. Je me suis réveillée, il faisait noir, je ne trouvais plus personne. J’ai commencé à chercher mes enfants, et puis j’ai trouvé Mohammed. Je mets ma main et il était sans tête ».
Il a été décapité. Voilà ce qu’ils ont fait.
Ils ont utilisé 21 000 tonnes d’explosifs. Cela correspond à deux bombes nucléaires d’un mégatonnes chacune. Cela veut dire que deux bombes nucléaires ont été larguées sur Gaza.
Ils ont utilisé des armes interdites. Des Dime, avec du tungstène, de l’uranium appauvri, même des bombes qui jettent des clous partout. Ils tuent autant de personnes que possible.
Ils ont détruit les réseaux d’eau, les réseaux d’assainissement, ils ont attaqué et détruit la seule centrale électrique de Gaza. Et ils ont créé des épidémies. Jusqu’à maintenant, dans le meilleur des cas, les gens de Gaza ont de l’électricité que pendant six heures par jour.
Que voulez-vous faire si vous avez seulement de l’électricité pendant six heures par jour ? Que feriez-vous si vous ne pouviez pas avoir une douche tous les jours parce que l’eau est tellement salée ? Que feriez-vous dans un endroit où 90% des sources d’eau sont polluées et pleines de sel, impropres à la consommation ?
La dévastation est incroyable. Ils ont attaqué 36 ambulances, ils ont tué 22 premiers secouristes et infirmiers. Ils ont dévasté huit hôpitaux. Ils ont tué 18 journalistes et attaqué sept écoles de l’UNRWA. Ils ont tué cinq personnes à l’hôpital Shifa. Deux femmes handicapées ont été tuées dans un centre pour handicapés. Quatre cent cinquante usines ont été détruites. Les fermes ont été détruites. Aujourd’hui, il n’y a pas de viande dans la bande de Gaza, parce que tous les moutons ont été tués dans les attaques. Le sol est tellement couvert de produits chimiques qu’il est devenu impropre à l’agriculture, dangereux pour la consommation humaine.
C’est Amira (le Dr Barghouti montre la photo d’une fille lourdement bandée dans un abri), et sa sœur. Deux ans et quatre mois. Les jambes cassées, les bras cassés. Elles ont perdu leur père, leur mère, leurs frères, sœurs, tantes, oncles. Elles ont tout perdu. Et quand quelqu’un dans la salle dans la salle dit : « qui s’occupera d’elles ? », 3 femmes dans la salle immédiatement disent qu’elles le feront. Et c’étaient des femmes qui avaient déjà des enfants à s’occuper, l’une d’elles avait perdu un enfant. Elles ont dit, « nous les prenons avec nous. Nous sommes toutes de leur famille. » C’est aussi cela, la résistance palestinienne que Netanyahu ne comprendra jamais.
Les gens ne sont pas des numéros. Les gens sont des êtres humains. Aucun d’entre vous ne voudrait être traité comme un numéro. Vous êtes un être humain avec une histoire, avec une famille, des enfants, des parents, avec toute une vie. Chacun de ceux qui ont été tués ne devra pas être oublié, et nous devrons tout savoir à leur sujet.
Israël a attaqué Gaza en 2006, en 2008, en 2013 et en 2014. En 2014, il y a eu une centaine de fois plus de destructions et plus explosifs que dans les trois guerres précédentes. Pourquoi ? Parce qu’ils testent le monde, ils vous testent, ils testent chaque personne dans l’humanité pour voir jusqu’où vous pourrez tolérer cela.
C’est ce que les fascistes ont fait avant. Les fascistes ont testé l’humanité pour voir combien les gens résistent, et maintenant il est temps de résister à Israël.
Ils ont essayé de nous déshumaniser, nous les Palestiniens. D’abord, ils ont essayé de déshumaniser le Hamas, puis tous les Palestiniens. Netanyahou a même le culot de tenter de comparer le Hamas à l’État islamique (ISIS).
Il est totalement inacceptable de continuer d’accepter la prétention d’Israël à la légitime défense. Ce n’est pas de l’auto-défense. C’est une pure infraction. Israël ne devrait pas se voir autorisé à un tel niveau d’impunité. Assez, c’est assez. Nous devons les traîner devant la Cour pénale internationale. L’OLP doit immédiatement signer le Statut de Rome et traduire Israël devant la CPI.
Les Israéliens bombardaient, puis ils laissaient les ambulances et les journalistes venir sur le site, puis ils bombardaient encore et encore. (Le Dr Barghouti montre une vidéo poignante des ambulances et des gens qui viennent en aide aux personnes blessées dans un bombardement, puis qui sont eux-mêmes bombardés.)
Faites savoir à vos députés maintenant que cette inhumanité ne peut pas continuer. Il n’y a qu’un seul moyen d’en sortir : instaurer le boycott, le désinvestissement et les sanctions (BDS) contre Israël, afin de démanteler cette occupation et cet apartheid.

* Le Dct Mustafa al-Barghouti est Secrétaire général de l’Initiative Nationale Palestinienne, président de la Société d’aide médicale palestinienne, et membre du Conseil Législatif Palestinien.
http://www.palestinecampaign.org/mo...
Traduction : Info-Palestine.eu - Naguib

Gaza : un pêcheur palestinien blessé par des tirs israéliens

Un pêcheur palestinien a été blessé jeudi par des tirs en provenance d'un navire de la marine israélienne au large des côtes de Gaza, selon le chef des services de secours palestiniens.
Le pêcheur a été légèrement blessé, a précisé Achraf al-Qodra. L'armée israélienne n'a fait aucun commentaire sur cet incident.
Israéliens et Palestiniens ont convenu lors des négociations sous l'égide de l'Egypte, de porter dans un premier temps la zone de pêche autorisée au large de Gaza à six milles nautiques contre trois auparavant. Cette zone est censée ensuite être étendue à 12 milles.
Cette mesure a été prise à l'issue de l'offensive israélienne contre la bande de Gaza baptisée "bordure protectrice" qui s'est achevée le 26 août et au cours laquelle plus de 2 140 Palestiniens ont été tués, tandis 73 soldats et civils ont trouvé la mort du côté israélien.

Gaza: deux Palestiniens tués par l'explosion accidentelle d'un obus israélien


Deux Palestiniens ont été tués vendredi et trois autres blessés par l'explosion d'un obus qu'avait tiré l'armée israélienne durant sa récente offensive dans la bande de Gaza, a-t-on appris de sources médicales palestiniennes.
L'explosion s'est produite à Chajaya, une banlieue à l'est de la ville de Gaza, a précisé le porte-parole du service des secours palestiniens Achraf al-Qodra.
Ce quartier avait subi parmi les bombardements les plus intenses de l'armée israélienne durant les 50 jours de l'opération "Bordure protectrice", du 8 juillet au 26 août.
Durant cette guerre, plus de 2.140 Palestiniens ont été tués tandis que 73 personnes, principalement des militaires, ont trouvé la mort côté israélien.

Le Hamas dément avoir tiré un obus sur le sud d'Israël

Le mouvement du Hamas a démenti les allégations de l'occupation israélienne sur le lancement d'une roquette à partir de la Bande de Gaza.
"Il n'y a aucune indication de lancer une roquette depuis la Bande de Gaza et les factions se sont engagées à respecter la trêve avec Israël et tiennent à ce que ça dure", a déclaré Dr. Sami Abou Zouhri, porte-parole du mouvement du Hamas à l'Agence de presse "Anatolie".
L'armée de l'occupant israélien a prétendu qu'un obus de mortier a été lancé sur le sud d'Israël mardi soir, sans faire de blessés.
Le Colonel Peter Lerner, porte-parole de l'armée israélien a déclaré sur Twitter que "pour la première fois depuis l'offensive militaire sur la Bande de Gaza, un obus de mortier a été tiré à partir de la Bande de Gaza et a atterri dans le sud d'Israël".
De son côté, le porte-parole de l'armée sioniste, Avijai Adraei, a déclaré que c'est la première fois que des obus chutent sur les colonies depuis l'annonce du cessez-le-feu.
De plus, le président du Conseil des colonies d'Ashkol, Haim Yellin, a commenté la chute de l'obus, en disant qu'il est difficile de savoir si le lancement de l'obus est intentionnel, où s'inscrit dans le cadre des exercices de l'autre côté.
Cependant, Yellin a insisté sur l'importance de n'accepter aucun tir de roquettes à partir de la Bande de Gaza, et que les dirigeants politiques seront jugés sur leur capacité à protéger le peuple.

Des étouffements lors d’affrontements avec l’occupation à Yaabad

Des dizaines de citoyens ont été étouffés, mercredi 17/9 au soir, suite à des affrontements avec les forces de l’occupation sioniste dans la ville de Yaabad, au sud-ouest de Jénine au nord de la Cisjordanie occupée.
Des sources locales ont déclaré qu’une grande force sioniste a lancé un assaut contre la ville de Yaabad, en lançant de nombreuses bombes assourdissantes, des coups de feu et des bombes lacrymogènes dans plusieurs quartiers notamment près des écoles.
Les sources ont souligné que l’assaut contre la ville a provoqué l’éclatement d’affrontement qui a fait des dizaines de blessés par étouffement.

Démission du ministre israélien de l'intérieur

Gideon Saar, ministre israélien de l'intérieur, a causé, le mercredi 17/9, un choque politique, où il a annoncé sa démission de son poste comme ministre de l'intérieur au cours de la période à venir,  puis de la Knesset israélienne.
Il a souligné qu'il a décidé de quitter la vie politique pour une certaine période.
Saar a également confirmé qu'il se démissionnera de son poste après la fin des fêtes juives, insistant qu'il ne laissera pas le parti de "Likoud", où il est l'un de ses éminents politiciens.
De son côté, le porte-parole du mouvement du Hamas, Imad Badran, a considéré que la démission de Saar s'inscrit dans le cadre des conséquences de l'échec grand du gouvernement de l'occupation dans la dernière agression sur la Bande de Gaza.

Al Majd Al Amni : le naufrage des barques des migrants dans la méditerranée a été planifié

Des enquêtes préliminaires obtenues par le site "Al Majd Al Amni" montrent que le naufrage des trois barques qui transportaient des migrants de la bande de Gaza n’était pas accidentel, mais a été planifié par les services de renseignement de la région.
Les enquêtes obtenues par le site ont souligné que les trois barques ont été noyées volontairement par les services de renseignements.
Les estimations sécuritaires n’écartent pas l’hypothèse que l’ennemi israélien et d’autres services de renseignement ennemi de Gaza aient joué un rôle dans le ciblage des barques, surtout que ces barques transportaient de nombreux jeunes qui étaient à la recherche de sciences et de travail.
Les estimations ont soulignés la présence certaine de plans contre les jeunes de la bande de Gaza qui ont pour but de déformer leur réalité après la dernière guerre ou pour les empêcher de rejoindre le choix de la résistance qui a fait souffrir l’ennemi.
Une source sécuritaire a déclaré au site "Al Majd Al Amni" concernant le naufrage que la raison du soulèvement de cette question est d’enflammer la situation intérieur de Gaza est de les occuper dans des questions secondaires à leurs  combats contre l’ennemi sioniste et les victoires réalisées par la résistance.
 « Les naufrages qui ont eu lieu entre le début des révolutions arabes et jusqu’au début de l’agression contre Gaza, nous pouvons les considérer peu nombreux par rapport à la période de temps. Mais, contrairement à ce qu’il se passe maintenant et après l’agression contre Gaza, trois naufrages en moins d’une semaine est une situation inédite. A partir de là, nous pouvons créer un lien entre l’agression contre Gaza et entre l’augmentation des naufrage en mer de façon général », a-t-il ainsi poursuivi.
Les naufrages ont été planifiés d’une façon ou d’une autre. Des témoins ont assurés que de grands navires ont percutés volontairement les barques des migrants afin de les noyer »

L'occupation libère un prisonnier de Naplouse après 20 ans de captivité

Les forces armées de l'occupant israélien ont libéré, le mercredi soir 17/9, le prisonnier Saed Youssef Khtatiba (38 ans), après la fin de la période de sa détention de 20 ans.
La famille de l'ex-prisonnier libéré Khtatiba a déclaré au correspondant de notre CPI que les autorités de l'occupant israélien dans la prison de Néguev ont libéré son fils, le mercredi soir, sur le barrage d'al-Dhaheria au sud de la ville d'Hébron, où il a été accueilli par les dizaines de membres de sa famille et ses camarades libérés.
Sa famille a confirmé qu'il n'est pas arrivé à son village jusqu'au mercredi soir, où il était sur le chemin, et qu'elle a préparé une plate-forme pour organiser un festival d'accueil pour lui et dès son arrivée au centre du village de Biet Fourik, à l'est de la ville de Naplouse.
L'ex-prisonnier Saed Khtatiba a été arrêté, le 17 Septembre 1994, sous l'accusation d'avoir poignardé un colon juif par un couteau, en coopération avec le prisonnier Zaher Khtatiba, qui a été libéré dans l'opération d'échange de prisonniers, mais il a été arrêté de nouveau il y a trois mois, lors d'une campagne d'arrestations lancée par les forces armées occupantes contre les militants du Hamas après la disparition de trois colons dans la ville d'Hébron.

L'occupation accuse un Palestinien et son fils d'avoir tué un officier israélien de haut niveau

Le procureur de l'occupation israélienne a présenté mercredi un acte d'accusation contre le citoyen palestinien Zyad Awad et son fils Izzeddine du village d'Athna dans la province d'Hébron au sud de la Cisjordanie occupée, en les accusant d'avoir tué un officier de haut niveau dans la police israélienne près du barrage de Tarqoumia en Avril dernier.
La radio hébreu a déclaré que les deux accusés ont été présentés mercredi devant le tribunal d'Ofer à l'ouest de Ramallah pour des accusations de meurtre.
L'acte d'accusation stipule qu'Awad, un militant du mouvement du Hamas, s'est avancé vers la route principale et a ouvert le feu avec son fusil Kalachnikov vers plusieurs véhicules, dont celui de l'officier qui a été blessé aux membres supérieurs, tandis que son épouse a été blessée au bassin.
Des sources aux services de sécurité israéliennes ont considéré que la mort de l'officier est une grande perte pour la sécurité nationale, où il avait un rôle important dans la formation des unités de sécurité, en plus de la formation d'une unité d'écoute appartenant à la police israélienne.

Hamas : Les conditions qui ont fait exploser la situation à Gaza persistent toujours

Le mouvement de résistance islamique du Hamas a déclaré que les conditions qui ont fait exploser la situation dans la bande de Gaza sont toujours de vigueur.
Le porte parole du mouvement, Sami Abou Zouhri, a appelé dans un communiqué de presse la communauté internationale à assumer ses responsabilités en prenant des mesures concrètes pour lever le blocus et lancer immédiatement la reconstruction de Gaza.
L’occupation n’a jusqu’à présent exécuté aucun des articles de l’accord de cessez-le-feu qui a été signé sous le parrainage de l’Egypte pour mettre fin à l’agression sur Gaza, de même qu’aucun effort n’a été entrepris sérieusement pour reconstruire ce qui a été détruit par l’occupation.

Israël viole la trêve : Un pêcheur blessé par les tirs de l’occupation

Un pêcheur palestinien a été blessé par les tirs de la marine israélienne dans la zone soudanaise au nord de la bande de Gaza.
Des sources locales que le pêcheur Yousouf Zayed âgé de 70 ans a été touché par les balles de l’occupation alors qu’il attendait ses enfants sur la plage de la mer Soudaniya. Ses blessures sont modérées.
La marine sioniste continue d’harceler les pêcheurs en pleine mer et d’ouvrir le feu sur eux, violant délibérément la trêve signée le 26 août dernier.

Yaalon : Nous ne tolèrerons pas de recevoir une pluie de roquettes

Le ministre israélien de la Guerre, Moshe Yaalon, a déclaré que l’entité sioniste n’acceptera pas la poursuite des tirs de roquettes sporadiques depuis la bande de Gaza.
Lors d’un discours prononcé au congrès pour le mouvement des Kibboutz dans le village colonial Shaer Hanegev, il a affirmé : « Le gouvernement a le devoir d’empêcher le mouvement du Hamas de perturber la vie dans le sud du pays ».
Il a souligné que l’armée sioniste attend du Hamas qu’il respecte le cessez-le-feu, surtout après « les frappes violentes qu’il a subies ».

Libération des députés Rumhi et Muslih

Les autorités israéliennes devraient libérer ce jeudi le secrétaire du Conseil législatif palestinien, Mahmoud Rumhi et le député de Ramallah, Mahmoud Muslih.
L’occupation avait arrêté le député Rumhi en juillet 2012, et il a été placé en détention administrative pendant 22 mois. Il a été interpelé quatre fois pendant son mandat au Conseil législatif depuis 2006.
Rumhi a purgé la majorité de sa peine dans la prison du Néguev, puis il a été récemment transféré dans la prison d’Ofer d’où il va être libéré aujourd’hui. De même que les autorités sionistes vont libérer le député Muslih âgé de 56 ans après une détention administrative de 3 mois. Il a été arrêté trois mois durant son mandat.
Avec la libération de ces deux députés, il restera dans les prisons de l’occupation 26 députés du bloc Changement et Réforme, un du bloc du Fatah, et un du parti Abu Ali Mustafa.

Jénine : Blessés dans des affrontements avec l'occupation et un citoyen arrêté

Plusieurs citoyens palestiniens ont été asphyxiés par le gaz lacrymogène lors de violents affrontements qui ont éclaté entre les jeune palestiniens et les forces armées de l'occupant israélien qui ont pris d'assaut le village de Zababda et Masslia à l'est de Jénine jeudi soir.
Des sources locales ont déclaré que les forces armées occupantes ont pris d'assaut les deux villages et ont érigé un point de contrôle militaire à l'entrée du village de Masslia au début de l'entrée du village de Zababda, tout en commençant à provoquer les citoyens palestiniens, ce qui a conduit au déclenchement de violents affrontements au cours desquels les soldats israéliens ont lancé des bombes dd gaz et ont fait plusieurs blessés.
D'autre part, les forces armées de l'occupation israélienne ont kidnappé jeudi soir le jeune Mohamed Youssef Ibrahim Waked (23 ans) du village d'al 'Irqa à l'ouest de Jénine lors de son passage sur un barrage militaire au village de Barta'a, en l'embarquant vers une direction inconnue.

Bonnes relations arabo-israéliennes, une grande satisfaction sioniste

Petit à petit, l’infiltration de l’entité sioniste dans les pays arabes va plus loin, surtout après le déchirement de ces grands pays arabes qui constituaient les derniers remparts contre cette infiltration. Cette infiltration, les occupants sionistes et leurs parrains américains font tout pour la renforcer par tous les moyens. La Libye a été déchirée. Les Syriens s’entretuent. L’Iraq est divisé en plusieurs morceaux. Tout cela est matière à satisfaction pour l’entité sioniste. La grande satisfaction vient toutefois du portail jordanien et du portail égyptien, ces deux pays qui ont signé des accords de paix avec cette entité, un pas de géant sur le chemin de la normalisation avec l’ennemi sioniste.
Le portail jordanien
La Jordanie et l’entité sioniste viennent de signer un accord concernant le gaz. Cet accord reflète l’ampleur de la coopération commerciale entre les deux pays. Cet accord reflète aussi la profondeur des relations stratégiques dans les secteurs économiques et politiques entre les deux pays. Cet accord de gaz, bien qu’il soit économique, reste une transaction éminemment politique.
Et en terme général, il reflète les coopérations régionales tant espérées par la direction américaine, disent des milieux sionistes à la deuxième chaîne israélienne.
Washington regarde d’un œil bien satisfait cet accord jordano-sioniste. Pour l’administration américaine, c’est un axe stratégique renforçant la stabilité et la tendance modérée au Moyen-Orient.
Notons que cet accord a été signé entre l’entité sioniste et la Jordanie pendant que les forces sionistes d'occupation frappaient la bande de Gaza par toutes leurs armes. John Kerry, le ministre américain des affaires étrangères, a rencontré Netanyahu et le roi de la Jordanie, pendant ses tournées pour arrêter l’agression sioniste. Il en a profité pour finaliser l’accord.
Le portail égyptien
Récemment, Al-Sisi a suggéré la constitution d’un Etat palestinien au Sinaï. Ce n’est pas pour l’amour des Palestiniens, mais parce que lui et ses alliés, non « djihadistes », en Arabie Saoudite et aux Emirats Arabes Unis, croient que la résistance palestinienne à l’encontre de l’occupation sioniste ne sert pas leurs intérêts, a dit l’écrivaine israélienne Caroline Galik.
En effet, l’Egypte et l’Arabie Saoudite commencent à considérer "Israël" comme un allié, puisqu’il combat les moudjahidin sunnites représentés par le Hamas et les moudjahidin chiites représentés par le Hezbollah, selon Galik.
La journaliste Sofie Ron Morya va encore plus loin dans ses éloges faites à Al-Sisi. Elle le qualifie de « source de bonnes nouvelles pour "Israël" ». Le projet d’Al-Sisi est en parfait accord avec l’idéologie de la droite sioniste qui veut un « "Israël" sur toute sa terre », ce qui veut dire sur tous les territoires occupés en 1967.
Elle continue ses éloges, en disant qu’Al-Sisi s’est montré un véritable allié d’"Israël", durant la dernière guerre israélienne menée contre la bande de Gaza. Al-Sisi a bien compris les intérêts communs entre "Israël" et l’Egypte. Le projet d’Al-Sisi donne à la droite sioniste le droit de rester sur ses positions quant au conflit avec les Palestiniens.
La signature des accords de gaz naturel entre "Israël" et l’Egypte et entre "Israël" et la Jordanie, spécialement pendant la guerre sioniste contre Gaza, n’est pas innocente. C’est une coordination visant à pratiquer contre le mouvement de la résistance islamique Hamas des pressions communes. Ces pressions communes ont été pratiquées dans l’espoir de voir le Hamas accepter un cessez-le-feu, sans que Tel-Aviv ne fasse une quelconque concession, disent des milieux politiques sionistes.
L’alliance entre Egypte et "Israël" est si forte que les leaders des deux pays sont allés jusqu’à résister contre les pressions américaines qui veulent montrer une sorte de souplesse envers le mouvement du Hamas.
Qu’attendent les occupants sionistes de plus pour être satisfaits ? Quand les pays arabes et musulmans comprendront qu’"Israël" ne veut que faire du mal aux autres, afin que le champ soit libre pour lui tout seul, afin qu’il reste le plus fort, afin qu’il vive comme un coq en pâte ?
 Département français du Centre Palestinien d’Information (CPI)
18 septembre 2014

Israël inquiet de la popularité croissante du Hamas

La première chaîne de la télévision hébreu a cité de l'ex-président du Mossad, Ephraîm Halevy, ses demandes aux services de sécurité israélienne à analyser les significations de la hausse de l'appui au mouvement du Hamas en Cisjordanie occupée, 10 ans après l'opération "Le Mur Défendeur".
Halevy a reconnu que l'opération a apparemment frappé la résistance en Cisjordanie occupée, mais elle n'a pas empêché des opérations dures effectuées contre les colons, et la croissance du soutien populaire au mouvement du Hamas, malgré la poursuite de l'AP et le mouvement du Hamas contre lui et la destruction complète des systèmes sociaux et économiques lui appartenant et aussi l'arrestation de ses militants.
Il a exigé une vision qui relie le défi de Gaza avec son homologue dans les rues de la ville occupée de Jérusalem et la Cisjordanie à travers le débat de l'expansion de la vision stratégique et politique et sa profondeur que ce soit en Cisjordanie ou dans la Bande de Gaza.
L'ancien président du Mossad a insisté sur l'importance que les services de renseignements et de la sécurité expliquent la situation et les alternatives sécuritaires et politiques, sans attendre le moment où l'armée doit défendre les rues de Jerusalem.

Le député Riyad Radad condamné à 12 mois de prison

Un tribunal israélien a condamné jeudi le député de la province de Toulkarem, Riyad Mahmoud Radad (55 ans) à 12 mois de prison.
La famille de Radad a déclaré au correspondant du CPI que le tribunal israélien de Salem a condamné le député Radad à 12 mois de prison, accusé d'avoir participé à une marche de soutien aux prisonniers. Le tribunal a déjà reporté le procès de Radad trois fois, et il a été condamné jeudi lors d'une quatrième audience.
Il est à noter que le député Radad a passé plus de 7 ans dans les prisons sionistes et qu'il est actuellement emprisonné dans la prison de Megiddo, et il devrait transféré à la prison du Néguev dans le sud de la Palestine occupée en 1948.
Il est à noter que les autorités de l'occupant israélien détiennent 28 députés palestiniens dans leurs prisons, dont 26 du bloc "Changement et Réforme", un député du mouvement du Fatah et un autre du bloc d'Abou Ali Moustafa.

Ouest d'Hébron : 3 maisons du village d'Athna menacées de démolition

Les forces armées de l'occupant israélien ont notifié jeudi de la démolition de 3 maisons dans le village d'Athan à l'ouest de la ville de Ramallah au sud de la Cisjordanie occupée, sous prétexte de la construction sans permis.
Des sources ont souligné à notre correspondant que l'occupation a fait irruption dans la région de Khelat Ibrahim au village et a remis aux citoyens : Amjad et Awadh Nawfal et Aref Abou Zalta, des avis de démolition pour leurs maisons habitées par plus de 25 personnes.
Il est à noter que les maisons menacées d'être démolies sont composées de plusieurs étages et sur de vastes superficies et construites depuis plusieurs années, et le prétexte de l'occupation qu'elles sont construites sans permis dans des régions situées sous le contrôle israélien selon l'accord d'Oslo signé entre le mouvement du Fatah et l'occupation au début des années quatre-vingt dix.
Les forces armés occupantes ont remis récemment des avis de démolition pour des dizaines de maisons et d'installations agricoles des citoyens palestiniens, près du mur de séparation raciste dans les régions d'Athna, Tarqoumia, Beit Awa, et Deir Samet à l'ouest d'Hébron.

Bethléem : L'occupation enlève un garçon après avoir pris d'assaut Hussan

Les forces armées de l'occupant israélien ont arrêté jeudi soir un garçon palestinien après avoir envahi le village de Hussan à l'ouest de la ville de Bethléem au sud de la Cisjordanie occupée.
Notre correspondant a déclaré que les forces armées occupantes qui ont envahi le village jeudi soir ont arrêté le jeune Mohamed Ramadan Hamamera (17 ans) devant sa maison, en l'embarquant vers une direction inconnue.

Un rabbin sur Jazeera : Les palestiniens ont droit à la résistance

Le porte-parole de l’organisation Neturei Karta, le rabbin Yisraël David Wais a considéré que ce qu’a commis l’occupation sioniste lors de sa dernière agression contre la bande de Gaza est une « catastrophe et un désastre »
Wais a déclaré dans l’émission "Bi la Hudûd" sur la chaine Al Jazeera mercredi soir que « ce qu’a commis Israël à Gaza est un épisode de la série d’intimidation qui découle de son existence en tant qu’Etat sioniste non légitime. Les sionistes enfreignent les commandements juifs « tu ne tueras point, tu ne voleras point »
Il a assuré que le peuple palestinien a le droit de se défendre. Il a déclaré que « le peuple palestinien a le droit de défendre sa terre et de la libérer. Ce qu’ils font n’est autre que de la légitime défense. Nous sommes redevables aux palestiniens et aux musulmans car ils nous ont accueilli pendant des centaines d’années »
Il a ajouté qu’Israël représente une « désobéissance et une rébellion contre Dieu ». Le simple fait de son existence est un mal et chaque acte que ce pays commet est un mal. Ce pays est interdit par la Torah qui annonce que depuis la destruction du temple de Salomon, les juifs n’ont plus le droit à la souveraineté et n’ont plus le droit de retourner à la terre sainte »
Il explique «  Dieu a détruit le temple à cause de nos pêchés, et c’est ce en quoi chaque juif pratiquant croit »  
Les points suivants résument les sujets essentiels de David Wais concernant l’avenir d’Israël après sa guerre contre Gaza :
·         L’agression de Gaza et l’occupation de la Palestine doit prendre fin. L’occupation en soi est une atteinte à la personnalité juive.
·         La fin du monde n’arrivera pas avec les armes mais avec un miracle de Dieu.
·         Nous ne reconnaissons pas les rabbins d’Israël. Ce sont des hérétiques et ils ont désobéi aux ordres de la Torah.
·          Il y a des dizaines de milliers de juifs qui ont manifesté contre le premier ministre sioniste Benyamin Netanyahou lorsqu’il était en visite à Washington. Il y a des rabbins qui ont été frappés car ils ont dénoncé l’agression contre Gaza.  
·         Il n’y a rien dans la Torah qui dit que si le monde était totalement injuste ou complètement juste alors le Messie arrivera.
·         Les sionistes ont entrainé la haine des juifs dans le monde. Ils ont provoqué cela pour que les juifs qui n’habitent pas Israël soient terrorisés ce qui les poussera à se rendre en Israël pour plus de sécurité.
·         Le peuple palestinien a le droit de défendre ses terres et de les libérer. Ce qu’ils font est de la légitime défense. Nous sommes redevables aux palestiniens et aux musulmans de nous avoir accueillis durant des centaines d’années.
·         Je prie Dieu chaque jour pour le démantèlement pacifique et rapide d’Israël car c’est un obstacle pour la paix et pour que les musulmans et les juifs puissent vivre en paix comme c’était le cas pendant des centaines d’années.
·         L'existence d’Israël est un réel danger  pour les juifs car ils sont réunis dans un seul endroit
·         Les juifs n’ont pas le droit d’escalader la montagne du temple ou de creuser en dessous. En y entrant et en creusant, les sionistes désobéissent à Dieu et se rebellent. Les sionistes ne respectent pas la Torah, le Shabbat et les Dix commandements.
·         Il y a des prophéties qui prédisent la fin d’Israël. Nous savons aussi qu’il y a des signes avant-coureurs de l’arrivée du Messie. Cela aura lieu avant la fin du monde mais nous n’avons aucune idée de quand cela aura lieu.
·         Quand l’heure de la disparition d’Israël arrivera, tout le monde le saura. Mais les juifs ne doivent pas se réunir et ne doivent pas faire l’éloge d’Israël car c’est une désobéissance à Dieu.

Les forces d’occupation s’introduisent à l’est de Qarara

Les forces d’occupation sionistes se sont introduites ce matin sur une distance limitée à l’est de Qarara au nord-est de Khan Younès.
Des sources locales ont rapporté à notre correspondant que plusieurs bulldozers accompagnés de nombreux chars ont pénétré au sud-ouest du site militaire de Kissoufim. Ils y ont commencé des travaux de rasement et de nivellement.
Depuis l’accord de cessez-le-feu signé le 26 août, les forces israéliennes ont déjà fait au moins quatre incursions dans les parties orientales du sud de Gaza.

L’occupation libère le plus ancien détenu administratif

Des sources juridiques palestiniennes ont indiqué que les forces d’occupation sionistes ont libéré jeudi le plus ancien détenu administratif, originaire de la ville de Bira, dans le centre de la Cisjordanie.
L’avocat Ashraf Abou Sanina a précisé à Quds Press que le prisonnier Abd al-Hakim Bouatina sera remis en liberté après 30 mois consécutifs de détention administrative dans la prison du Néguev au sud de la Palestine occupée.
Abou Sanina a révélé que deux semaines avant la date de sa libération, les forces israéliennes ont proposé comme condition à sa libération un bannissement de Palestine pendant trois ans. Mais le détenu a tenu à retourner chez lui à Bira après sa remise en liberté.
Les sources juridiques ont souligné qu’il était censé être libéré le 29 juin dernier « mais sa participation à la dernière grève de la faim et une décision des services de renseignements en ont décidé autrement ».
L’occupation avait interpelé le jeune Bouatina âgé de 27 ans, après avoir perquisitionné son domicile le 23 avril 2012. Il a été directement placé en détention administrative alors qu’il était déjà prisonnier et avait passé 4 ans dans les prisons israéliennes où il avait participé à la bataille des « intestins vides » qui avait duré 63 jours.