jeudi 9 juillet 2009

Un vidéaste de la FEMA, présent à Ground Zero rend public son témoignage

INTERVIEW EXCLUSIVE DE KURT SONNENFELD

Vidéaste officiel pour le gouvernement américain, Kurt Sonnenfeld a été dépêché à Ground Zero le 11 septembre 2001 où il a filmé 29 enregistrements durant un mois : "Ce que j’ai vu à certains moments et à certains endroits... est très troublant !" Il ne les a jamais transmis aux autorités, et a été persécuté depuis lors. Kurt Sonnenfeld s’est exilé en Argentine où il a écrit El Perseguido (Le persécuté). Son livre, récemment publié, relate son cauchemar interminable et porte un nouveau coup au rapport du gouvernement concernant les événements du 11/9. Une interview exclusive réalisée par le Réseau Voltaire.
8 JUILLET 2009

Kurt Sonnenfeld avec un spécialiste en recherche et secourisme non identifié dans une poche souterraine des décombres de Ground Zero

Introduction

Kurt Sonnenfeld, diplômé de l’Université du Colorado (USA), a étudié les affaires internationales et l’économie ainsi que la littérature et la philosophie. Il a travaillé pour le gouvernement des États-Unis en tant que vidéaste officiel et comme directeur des opérations de diffusion de l’équipe d’intervention d’urgence pour l’Agence Fédérale des Situations d’Urgence(FEMA). Kurt Sonnenfeld a également travaillé sous contrat pour diverses agences gouvernementales et des programmes pour des opérations confidentielles et "sensibles" dans des installations scientifiques et militaires sur le territoire américain.

Le 11 septembre 2001, la zone appelée "Ground Zero" a été fermée au public. Pourtant, Sonnenfeld y avait libre accès, ce qui lui a permis de documenter l’enquête (qui n’a jamais eu lieu) et de fournir des scènes "expurgées" à pratiquement toutes les chaînes d’information dans le monde. Les enregistrements révélant certaines anomalies qu’il a découvertes à Ground Zero sont toujours en sa possession.

Accusé, selon le scénario manifeste d’un coup monté, surtout à la lumière des événements qui ont suivi, d’un crime qui n’a pas eu lieu, Kurt Sonnenfeld a été persécuté sur deux continents. Après des années de peur, d’injustice et d’isolement, il a décidé de prendre publiquement position contre l’histoire officielle du gouvernement ; il est prêt à soumettre les documents en sa possession à l’examen attentif d’experts fiables.

Kurt Sonnenfeld

Interview

Réseau Voltaire : Votre livre autobiographique intitulé : "El Perseguido", (Le persécuté), a récemment été publié en Argentine où vous vivez en exil depuis 2003. Dites-nous qui vous persécute ?

Kurt Sonnenfeld : Bien que ce soit une autobiographie, il ne s’agit pas de l’histoire de ma vie. Etant devenu un témoin gênant après mon service à Ground Zéro, c’est plutôt le récit des événements extraordinaires qui nous sont arrivés, à ma famille et moi-même, du fait des autorités US durant plus de sept ans et dans les deux hémisphères.

Réseau Voltaire : Vous avez expliqué que votre demande de statut de réfugié politique, selon la Convention de Genève de 1951, est encore à l’étude par le Sénat argentin, alors qu’en 2005 on vous garantissait l’asile politique, quoique sur des bases provisoires. Cela fait probablement de vous le premier citoyen américain dans cette situation ! Sans doute le premier officiel du gouvernement directement exposé aux événements entourant le 11 septembre 2001 qui soit devenu un "whistle-blower", un dénonciateur. Est-ce cela qui vous a conduit à l’exil ?

Avec sa femme Paula, témoignant devant le Sénat argentin

Kurt Sonnenfeld : Un réfugié est une personne qui a été forcée de quitter son pays (ou ne peut y retourner) pour cause de persécution. Il est indéniable que de nombreuses personnes ont été injustement persécutées à cause des lois quasi- fascistes et des politiques issues du choc du 11 septembre 2001 et ils ont droit au statut de réfugié. Mais le fait est que demander le statut de réfugié est une démarche risquée et dangereuse. L’Amérique est la seule "super puissance" restant au monde, et la dissidence y a été réprimée de fait. Quiconque demande le statut de réfugié sur des bases politiques fait ainsi acte de dissidence extrême. Si votre demande est rejetée, que faites-vous ? Une fois que vous avez déposée la demande, il est impossible de revenir en arrière.

Personnellement, je n’étais pas obligé de quitter les États-Unis, je ne me suis certainement pas enfui. À l’époque, je n’étais tout simplement pas conscient de ce qui se tramait contre moi. Je n’avais pas encore établi les liens. Alors, quand je suis parti en 2003, c’était avec l’intention de revenir. Je suis venu en Argentine pour un court répit, pour tenter de récupérer après tout ce qui m’était arrivé. Je suis venu ici librement avec mon propre passeport, en utilisant mes propres cartes de crédit. Mais par une suite incroyable d’événements, j’ai été depuis forcé à l’exil, et je ne suis pas rentré.

Réseau Voltaire : À quelles sortes d’événements faites-vous allusion ?

Kurt Sonnenfeld : J’ai subi de fausses accusations pour des "crimes" qui, d’évidence, ne se sont pas produits, un emprisonnement abusif, la torture suite à ces accusations, en plus de scandaleuses calomnies envers ma réputation, de menaces de mort, de tentatives d’enlèvement, et plusieurs autres violations des droits civils et humains telles que dénoncées par de nombreux accords internationaux. Mon retour aux États-Unis ne serait pas seulement une prolongation de ces violations, il aboutirait à une séparation - peut-être permanente d’avec ma femme et nos jumelles de 3 ans, la seule raison d’être qui me reste. Et puis, avec l’impossibilité d’obtenir un procès équitable pour un crime qui n’a jamais eu lieu, je risquerais même la peine de mort.

Réseau Voltaire : En 2005, le gouvernement américain a fait une requête pour vous extrader, ce qui a été refusé par un juge fédéral. Puis, en 2007, la Cour suprême argentine -dans une démonstration d’intégrité et d’indépendance- a refusé l’appel américain, mais votre gouvernement a persisté. Pouvez-vous nous éclairer sur la situation ?

Kurt Sonnenfeld : En 2008, absolument sans aucune base légale, le gouvernement américain a fait de nouveau appel auprès de la Cour suprême, qui maintiendra certainement les deux décisions inattaquables déjà prises par le juge fédéral.

L’une de ces décisions rapportait qu’il y avait trop de "sombras", ou des zones d’ombres dans mon cas. Il y avait de nombreux mensonges dans l’ordre d’extradition envoyé ici par les autorités US et heureusement, nous avons pu le prouver. Le fait qu’il y ait tant de mensonges a servi à soutenir ma requête de demande d’asile. On a pu montrer que l’on a été victimes d’une longue campagne de harcèlement et d’intimidation de la part des services de renseignements américains. En conséquence, ma famille est depuis sous protection policière permanente. Comme l’a remarqué un sénateur à propos de mon cas : "leur comportement trahit leurs motivations réelles."

Sonnenfeld et sa famille sont fréquemment harcelés, suivis, et photographiés, comme le montre cette photo.

Réseau Voltaire : Ils veulent vous épingler pour "un crime qui n’existe pas." Comment justifiez-vous un tel acharnement ? En temps que fonctionnaire de la FEMA, le gouvernement aurait dû vous croire. À quel moment la situation a-t-elle basculé ?

Kurt Sonnenfeld : Rétrospectivement, je réalise que la situation a basculé peu avant que j’en prenne conscience. Initialement, la fausse accusation portée contre moi était totalement irrationnelle, elle m’a complètement démoli. C’est incroyablement difficile d’avoir souffert de la perte de quelqu’un qu’on aime et qui se suicide. Mais en être accusé, c’est insupportable. L’affaire s’est soldée par un non-lieu, car une montagne de preuves m’absolvait totalement (Nancy, ma femme, a laissé une lettre derrière elle, et des écrits suicidaires dans son journal ; il y a eu des cas de suicide dans sa famille ; etc.) L’accusation était sure à 100% de mon innocence avant de demander le non-lieu.

Mais la garde à vue a été prolongée, même APRES qu’il ait été dit que je devais être libéré, ce qui m’a prouvé que quelque chose se tramait en coulisse. J’ai été incarcéré QUATRE MOIS après que mes avocats eurent été informés qu’un non-lieu était requis ; j’ai finalement été libéré en juin 2002. Pendant ce temps, une incroyable suite d’événements étranges s’est produite. Alors que j’étais encore détenu, j’ai eu une conversation téléphonique avec des fonctionnaires de la FEMA afin de résoudre le problème, mais j’ai réalisé qu’on me considérait comme "compromis", représentant un danger. On m’a dit qu’il était convenu que "l’agence devait être protégée", surtout à la lumière du bouleversement qui menaçait avec la mise en application du "PATRIOT ACT" et de l’intrusion attendue qui viendrait avec le nouveau Département de la Sécurité de la Patrie (Department of Homeland Security). Après tous les risques que j’avais encourus, toutes les épreuves et les difficultés que j’avais endurées durant presque 10 ans, je me suis senti trahi. La déception a été terrible.

Parce qu’ils m’abandonnaient, je leur ai dit que je n’avais pas les enregistrements, que je les avais donnés à un "bureaucrate" de New York, et qu’ils devraient attendre que je sois relâché pour récupérer tout autre document en ma possession. Peu après cette conversation, ma maison a été saisie, les serrures ont été changées, et des voisins ont vu des hommes entrer chez moi, bien qu’il n’y ait pas à la Cour de rapport mentionnant leurs entrées, comme cela se devait. Quand j’ai enfin été libéré, j’ai découvert que mon bureau avait été mis à sac, mon ordinateur n’était plus là et plusieurs vidéos avaient disparu de ma vidéothèque au sous-sol. Des hommes étaient constamment garés dans la rue près de ma maison, mon système de surveillance a été piraté plus d’une fois, les lampes de sécurité extérieures étaient dévissées, etc., au point que je me suis installé chez des amis, dans leur copropriété à la montagne, qui par la suite a AUSSI été cambriolée.

Quiconque cherche la vérité reconnaît qu’il y a eu des séries d’irrégularités extraordinaires dans cette affaire et qu’une scandaleuse injustice est faite contre moi et ceux que j’aime. Cette intense campagne pour me faire retourner sur le sol américain est un faux prétexte à des motivations plus obscures.

Réseau Voltaire : Vous avez suggéré que vous avez observé des choses à Ground Zero qui ne concordent pas avec le compte-rendu officiel. Avez-vous dit ou fait quelque chose pour éveiller le doute à cet égard ?

Kurt Sonnenfeld : Lors de ce même coup de fil, j’ai dit que je révélerais au public, non seulement mes suspicions sur les événements entourant le 11 septembre 2001, mais aussi sur divers contrats pour lesquels j’ai travaillé par le passé

Sonnenfeld à Ground Zero, dans son travail de documentation sur le terrain.

Réseau Voltaire : Sur quoi se basent vos soupçons ?

Kurt Sonnenfeld : Rétrospectivement, il y avait beaucoup de choses dérangeantes à Ground Zero. Cela m’a paru bizarre d’être envoyé à New York avant même que le second avion ne frappe la tour Sud, alors que les médias rapportaient seulement encore qu’un "petit avion" était entré en collision avec la tour Nord - une catastrophe bien trop bénigne pour faire intervenir la FEMA. La FEMA a été mobilisée en quelques minutes, alors qu’il lui a fallu dix jours pour se déployer à New Orleans en réponse à l’ouragan Katrina, malgré de nombreux avertissements préalables ! J’ai trouvé bizarre que les caméras soient si farouchement interdites dans le périmètre de sécurité de Ground Zero, que toute la zone soit déclarée scène de crime, alors que les "preuves" y étaient enlevées et détruites si rapidement. Puis j’ai trouvé très étrange d’apprendre que la FEMA et plusieurs autres agences fédérales étaient déjà en position dans leur centre de commande, au Pier (quai) 92, le 10 septembre, un jour avant les attentats.

Des pneus du train d’atterrissage visibles dans un conteneur de preuves marqué "FBI Parties d’avion seulement."

On nous demande de croire que les quatre boîtes noires "indestructibles" des deux avions ayant percuté les tours n’ont jamais été retrouvées car elles ont été complètement pulvérisées, pourtant j’ai un film montrant des roues du train d’atterrissage peu endommagées, et aussi des sièges, des morceaux de fuselage, une turbine d’avion, qui n’était absolument pas désintégrés. Ceci dit, je trouve plutôt étrange que de tels objets presque intacts aient pu résister à ce type de destruction qui a transformé la plus grande partie des Tours Jumelles en poussière. Et j’ai assurément quelques doutes quant à l’authenticité de la turbine de "l’avion".

La turbine du Boeing à la décharge de l’île de Fresh Kill.

Ce qui est arrivé au Bâtiment 7 est extrêmement suspect. J’ai une vidéo qui montre à quel point la pile de gravats était curieusement petite et comment les bâtiments de chaque côté n’ont pas été touchés par le Bâtiment 7 lorsqu’il s’est effondré. Il n’a pas été frappé par un avion ; il n’a subi que quelques dégâts mineurs quand les Tours Jumelles se sont écroulées, il n’y avait que des incendies mineurs sur quelques étages. Il est impossible que ce bâtiment ait pu imploser comme il l’a fait sans une démolition contrôlée. Pourtant l’effondrement du Bâtiment 7 a à peine été évoqué par les médias dominants et ignoré de manière suspecte par la Commission sur le 11/9.

Réseau Voltaire : D’après certaines informations, les sous-sols du WTC7 contenaient des archives sensibles et indubitablement compromettantes. Avez-vous trouvé quelque chose à ce propos ?

Kurt Sonnenfeld : Le Service Secret, le Département de la Défense, le FBI, le Service des Revenus fiscaux (IRS, le Fisc, NDLR), la Commission de réglementation et de contrôle des marchés financiers (la SEC) ainsi que la "Cellule de crise" (de la ville de New York, NDLR) pour les situations d’urgence (OEM) occupaient énormément d’espace sur plusieurs étages du bâtiment. D’autres agences fédérales y avaient également des bureaux. Après le 11 Septembre, on a découvert que, caché dans le bâtiment 7, se trouvait le plus grand centre clandestin de la CIA dans le pays, hormis celui de Washington DC ; une base opérationnelle d’où l’on espionnait les diplomates des Nations Unies et d’où étaient menées les opérations de contre-terrorisme et de contre-espionnage (ainsi que l’Intelligence économique, NDLR).

Il n’y avait pas de parking souterrain dans le bâtiment (World Trade Center) 7. Il n’y avait pas de caves. À la place, les agences fédérales du Bâtiment 7 rangeaient leurs véhicules, documents et pièces à conviction dans le bâtiment de leurs partenaires de l’autre côté la rue. Sous le niveau de la place du Bureau des Douanes US (Bâtiment 6), il y avait un grand parking souterrain séparé du reste de la zone souterraine du complexe et hautement surveillé. C’est là que les divers services du gouvernement garaient leurs voitures résistantes aux bombes, leurs limousines blindées, les faux taxis et les camions de la compagnie de téléphone utilisés pour des surveillances secrètes et des opérations secrètes, des fourgonnettes spécialisées et autres véhicules. Dans cette zone de parking sécurisé, il y avait aussi un accès à la chambre forte inférieure du Bâtiment 6.

Approchant l’entrée vers les niveaux inférieurs du Bâtiment

Quand la tour Nord est tombée, le Bureau des Douanes US (Bâtiment 6) a été écrasé et complètement ravagé par le feu. La plupart de ses étages souterrains ont également été détruits. Mais il y avait des cavités. Et c’est par une de ces cavités, récemment découverte, que je suis descendu pour enquêter avec la Force d’intervention spéciale. C’est là qu’on a découvert l’antichambre de sécurité de la cave sévèrement endommagée. Tout au bout du bureau de sécurité se trouvait la grande porte en acier de la chambre forte avec, à coté, le clavier à code dans le mur en parpaing. Mais le mur était fissuré et partiellement effondré, et la porte était partiellement ouverte. A l’aide de nos torches, on a regardé ce qu’il y avait dedans. Si ce n’est plusieurs rangées d’étagères vides, la chambre forte ne contenait que des débris et de la poussière. Elle avait été vidée. Pourquoi ? Et quand avait-elle pu être vidée ?

Réseau Voltaire : Est-ce cela qui a fait résonner un signal d’alarme en vous ?

Kurt Sonnenfeld : Oui, mais pas immédiatement. Dans un tel chaos, il était difficile de réfléchir. Ce n’est qu’après avoir tout digéré que "l’alarme" s’est déclenchée.

Le Bâtiment 6 a été évacué 12 minutes après que le premier avion ait frappé la tour Nord. Les rues ont immédiatement été bouclées par des véhicules de pompiers, des voitures de police et les embouteillages, et la chambre forte était assez large, 15 mètres sur 15 selon moi, pour nécessiter au moins un grand camion pour évacuer son contenu. Après que les tours soient tombées et qu’elles aient détruit le niveau du parking, une mission pour récupérer le contenu de l’antichambre aurait été impossible. La chambre forte a donc dû être vidée avant l’attaque.

J’ai largement décrit tout ceci dans mon livre, et il semblerait que les choses d’importance aient été mises en lieu sûr avant les attentats. Par exemple, la CIA n’a pas semblé trop inquiétée par ses pertes. Après que l’existence de leur bureau secret dans le Bâtiment 7 soit découverte, un porte-parole de l’agence a dit aux journaux qu’une équipe spéciale avait été dépêchée pour fouiller les débris à la recherche de documents secrets et de rapports des services de renseignement, bien qu’il y ait des millions, si ce n’est des milliards de pages flottant dans les rues. Néanmoins, le porte-parole était confiant. "Il ne devrait pas y avoir trop de papiers dispersés." a t-il déclaré.

Les vestiges insolites du Bureau des Douanes US. (Bâtiment 6)

Et les douanes ont d’abord clamé que tout avait été détruit. Que la chaleur avait été si intense que toutes les pièces à conviction de la chambre forte avaient été réduites en cendre. Mais quelques mois plus tard, ils ont annoncé avoir mis un terme aux activités d’un important réseau de trafic de narcotiques et de blanchiment d’argent colombien après avoir récupéré des preuves cruciales de la chambre forte, dont des photos de surveillance et des enregistrements d’écoutes téléphoniques très sensibles. Et quand ils ont déménagé dans leur nouveau bâtiment au 1 Penn Plaza à Manhattan, ils ont fièrement accroché sur le mur du hall leur plaque honorifique et la grande enseigne ronde des Bureaux de la Douane US, elle aussi miraculeusement retrouvée, immaculée, dans leurs anciens bureaux du World Trade Center, écroulés et incendiés.

Réseau Voltaire : Vous n’étiez pas seul en mission à Ground Zero. Est-ce que les autres ont remarqué les mêmes anomalies ? Savez-vous s’ils ont également été harcelés ?

Kurt Sonnenfeld : En fait, j’ai entendu parler de quelques personnes sur deux sorties différentes. Certains d’entre nous en ont même discuté après. Ils savent de qui il s’agit et j’espère qu’ils se manifesteront, mais je suis certain qu’ils ont de fortes appréhensions sur ce qu’il leur arrivera s’ils le font. Je leur laisse le soin de décider, mais l’union fait la force.

Réseau Voltaire : Avec la parution de votre livre, vous êtes devenu un "lanceur d’alerte"- mais à un point de non retour ! Il doit y avoir beaucoup de gens qui savent ce qui s’est réellement passé ou non en ce jour fatidique. Pourtant, personne n’est monté au créneau, surtout pas ceux qui étaient directement impliqués de manière officielle. C’est ce qui rend votre cas si convaincant. À en juger d’après vos épreuves, il n’est pas difficile d’imaginer ce qui retient de telles personnes.

Kurt Sonnenfeld : En fait, il y a aussi des gens très bien et crédibles qui ont lancé des alertes. Ils sont discrédités, ignorés. Certains sont persécutés et harcelés comme moi.

Les gens sont tenus par la peur. Tout le monde sait que si vous questionnez les autorités US, vous aurez des problèmes d’une façon ou d’une autre. Au minimum, vous serez discrédité, déshumanisé. Le plus vraisemblablement, vous vous trouverez accusé de quelque chose sans aucun rapport, comme une fraude fiscale - ou même quelque chose de pire, comme dans mon cas. Regardez ce qui est arrivé àAbraham Bolden, dénonciateur du Service Secret par exemple, ou au maître des échecs Bobby Fischer après qu’il ait montré son mépris à l’égard des États-Unis. Il y a une quantité d’exemples. Par le passé, j’ai demandé à mes amis et associés de parler pour moi pour raconter tous les mensonges diffusés dans les médias, mais ils avaient tous peur des retombées contre eux-mêmes et leurs familles.

Réseau Voltaire : À quel degré vos découvertes à Ground Zero impliqueraient le gouvernement dans ces événements ? Êtes-vous au courant des enquêtes qu’ont mené plusieurs scientifiques et des professionnels qualifiés qui non seulement corroborent vos propres découvertes, mais dans certains cas les surpassent de loin ? Considérez vous ces personnes comme des "adeptes de la théorie du complot" ("conspiracy nuts") ?

Kurt Sonnenfeld : Au plus haut niveau à Washington DC, quelqu’un savait ce qui allait se produire. Ils voulaient tellement une guerre, qu’ils ont, au minimum, laissé faire, et plus vraisemblablement ils ont même aidé ces événements à se produire.

Parfois, il me semble que les "dingues" (NDLR : les "adeptes de la théorie du complot") sont ceux qui s’accrochent à ce qu’on leur a dit avec une ferveur presque religieuse malgré toutes les preuves du contraire - ceux qui ne veulent pas considérer le fait qu’il y a eu une conspiration. Il y a tant d’anomalies dans l’enquête "officielle" qu’on ne peut les attribuer à des erreurs ou à de l’incompétence. Je connais les scientifiques et les professionnels qualifiés auxquels vous faites référence, leurs découvertes sont convaincantes, crédibles et présentées selon le protocole scientifique, en totale opposition avec les découvertes de l’enquête "officielle". De plus, de nombreux agents des services secrets et des fonctionnaires du gouvernement avancent leurs opinions très informées (disant) que la Commission sur le 11/9 était au mieux une farce, au pire une couverture. Mon expérience à Ground Zero n’est qu’une pièce de plus à rajouter au puzzle.

Réseau Voltaire : Ces événements remontent à presque 8 ans. Pensez-vous que découvrir la vérité à propos du 11/9 est toujours un objectif important ? Pourquoi ?

Kurt Sonnenfeld : C’est de la plus haute importance. Il en sera de même dans 10 ou même 50 ans si la vérité n’a pas éclaté d’ici là. C’est un objectif important car, à ce point de l’histoire, beaucoup de gens sont trop crédules face à ce que les "autorités" leur racontent et trop enclins à les suivre. En situation de choc, les gens cherchent à être guidés. Les gens qui ont peur sont manipulables. Savoir manipuler les masses aboutit à d’inimaginables bénéfices pour de nombreuses personnes très riches et très puissantes. La guerre est incroyablement chère, mais l’argent finit bien quelque part. La guerre est toujours très profitable pour un petit nombre. D’une manière ou d’une autre, leurs fils finissent toujours à Washington DC, ils prennent les décisions, établissent des budgets, tandis que les fils des pauvres et de ceux qui ne sont pas pistonnés finissent toujours au front, recevant les ordres et livrant les guerres des premiers. Les énormes caisses noires du Département de la Défense US représentent une machine de financement illimité pour le complexe militaro-industriel, chiffré à plusieurs milliers de milliards de dollars, et il en sera ainsi tant que les masses ne se réveilleront pas, tant qu’elles ne redeviendront pas sceptiques et qu’elles ne demanderont pas des comptes. Les guerres (et les faux prétextes mis en avant) ne cesseront pas tant que les gens ne prendront pas conscience des réels motifs de la guerre et tant qu’ils n’arrêteront pas de croire aux explications "officielles."

Réseau Voltaire : Ce qu’on appelle le 9/11 Truth Movement(le mouvement pour la vérité sur le 11-Septembre, NDLR) a demandé une nouvelle enquête indépendante sur ces événements. Croyez-vous qu’en ce sens il y ait un espoir avec l’Administration Obama ?

Kurt Sonnenfeld : Je le souhaite vraiment, mais je reste sceptique. Pour quelles raisons le leadership d’un quelconque gouvernement établi agirait volontairement à ce qui aboutirait à une sérieuse compromission de son autorité ? Ils préfèrent maintenir le statu quo et laisser les choses en l’état. Le chauffeur du train a changé, mais le train a-il changé de direction ? J’en doute. L’impulsion doit venir du public, non seulement au niveau national mais aussi à l’international, comme le fait votre groupe.

Réseau Voltaire : Un nombre de groupes pour les droits de l’homme et des groupes d’activistes vous soutiennent dans la détresse, et non des moindres, le Prix Nobel de la Paix,Adolfo Pérez Esquivel par exemple. Comment les Argentins répondent-ils en général à votre situation ?

Kurt Sonnenfeld : Par un incroyable déferlement de soutiens. La dictature militaire est encore fraîche dans la mémoire collective de la plupart des gens ici, qui savent que la dictature (tout comme d’autres dictatures en Amérique du Sud à ce moment-là) avait été soutenue par la CIA, à l’époque dirigée par George Bush père. Ils se souviennent très bien des centres de torture, des prisons secrètes, des milliers de personnes "disparues" à cause de leurs opinions, la peur quotidienne. Ils savent que les États-Unis recommenceront aujourd’hui s’ils le jugent opportun, qu’ils envahiront un pays pour atteindre leurs intérêts politiques et économiques, puis pour manipuler les médias à l’aide de "casus belli" fabriqués de toute pièce pour justifier leurs conquêtes.

Kurt Sonnenfeld avec Adolfo Pérez Esquivel, Prix Nobel de la Paix 1980

Ma famille et moi sommes honorés de compter parmi nos plus chers amis Adolfo Pérez Esquivel et ses conseillers duServicio de Paz y Justicia (SERPAJ). Nous avons travaillés ensemble à de nombreuses causes, dont les droits aux réfugiés, le droit des femmes, des enfants sans familles, et des enfants porteurs du HIV/SIDA. Nous sommes également honorés d’avoir le soutien de : Abuelas de Plaza de Mayo ;Madres de Plaza de Mayo, Línea Fundadora ; Centro de Estudios Legales y Sociales (CELS) ; Asamblea Permanente de Derechos Humanos (APDH) ; Familiares de Detenidos y Desaparecidos por Razones Políticas ; Asociación de Mujeres, Migrantes y Refugiados Argentina (AMUMRA) ;Comisión de Derechos Humanos de la Honorable Cámara de Diputados de la Provincia de Buenos Aires ; Secretaría de Derechos Humanos de la Nación ; et le Programa Nacional Anti-Impunidad. Au niveau international, un "amicus curiae" a été présenté en notre faveur par l’ONG REPRIEVE de Grande-Bretagne, et nous bénéficions de la collaboration deNIZKOR d’Espagne et de Belgique. De plus, ma femme, Paula et moi avons été reçus au Congrès par La Comisión de Derechos Humanos y Garantías de la Honorable Cámara de Diputados de La Nación.

Réseau Voltaire : Comme nous le disions, décider d’écrire ce livre et de le rendre public a été un pas gigantesque. Qu’est-ce qui vous a poussé à le faire ?

Kurt Sonnenfeld : Sauver ma famille. Et faire savoir au monde que les choses ne sont pas ce qu’elles semblent être.

Réseau Voltaire : Dernière question, mais pas la moins importante : qu’allez-vous faire de vos enregistrements ?

Kurt Sonnenfeld : Je suis certain que mes enregistrements révèlent plus de choses que je ne suis capable d’analyser vu mes compétences limitées. C’est pourquoi je coopérerai autant que je le peux avec des experts fiables et sérieux dans un effort commun pour faire éclater la vérité.

Réseau Voltaire : Merci beaucoup !

Interview réalisé et publié par le Réseau Voltaire

Traduit par ReOpen911 (06.07.2009) :
http://www.reopen911.info/11-septembre/un-videaste-de-la-fema-present-a-ground-zero-rend-public-son-temoignag/

Texte original en anglais (22.06.2009) :
http://www.voltairenet.org/article160636.html

Palestine, le 8 Juillet 2009

Palestine - 08-07-2009


Par IMEMC
Un malade palestinien est décédé en raison du blocus israélien tandis que les Forces d’Occupation Israélienne kidnappent des civils en Cisjordanie.

Mercredi, un Palestinien de Gaza est décédé car les médecins ont été incapables de le soigner en raison du manque d’équipement médical dans la Bande de Gaza suite au blocus imposé par Israel.

Abed Al Haleem Zo'rob, 44 ans, était attaint d’un cancer au cerveau. Les Forces d’Occupation Israélienne lui ont refusé l’autorisation de sortir de Gaza pour obtenir les soins médicaux dont il avait besoin.

Les médecins ont tenté de le sauver mais en raison du manqué de médicaments et d’équipement médical, son état a empiré et les médecins ont annoncé sa mort mercredi après-midi.

Le Ministère palestinien de la Santé a annoncé que la mort de Zo'rob portrait à 349 le nombre de malades décédés en raison du blocus israélien.

Israël a imposé en juin 2007 un blocus total à la Bande de Gaza. Les Forces d’Occupation Israélienne autorisent rarement les malades à quitter Gaza pour recevoir un traitement médical en Cisjordanie ou en Egypte.


En Cisjordanie, les Forces d’Occupation Israélienne on kidnappé mercredi 13 civils palestiniens lors d’invasions d’avant l’aube qui ont visé plusieurs communautés.

Les soldats sionistes ont fouillé et saccagé des maisons dans les villes de Ramallah, d’Hébron et de Naplouse.

Les 13 civils kidnappés étaient tous des homes qui ont été emmenés dans des camps de détention de l’armée. Les Forces d’Occupation Israélienne ont annoncé que toutes les personnes kidnappées se trouvaient sur ce qu’elles appellent « la Liste des personnes Recherchées ».
Source : http://www.imemc.org/
Traduction : MG pour ISM

A Al Arish, des pilleurs volent l’aide humanitaire destinée à la Bande de Gaza

Egypte - 08-07-2009


Par Mohammad al Hurr
Il s'agit d'un crime humanitaire et d’une catastrophe morale. Malheureusement, il est commis au vu et au su de l'ensemble des services de sécurité et des responsables de la ville d’Al Arish.
Des voleurs sont entrés sur le terrain olympique situé à côté du Stade d’Al Arish où ils ont volé l'aide humanitaire en provenance des pays arabes et des associations internationales destinée aux Palestiniens de Gaza.
Ayant constaté l'absence de réactions des responsables de la sécurité, les pilleurs ont ensuite pénétré dans le stade en voiture et ont tranquillement pillé toutes les aides entreposées sans être inquiétés

Les pilleurs ont volé de la nourriture et des fournitures médicales qui étaient destinées aux Palestiniens qui souffrent du blocus illégal imposé par les Sionistes. Des centaines de tonnes de vivres, de médicaments et de vêtements ont été volés en plein jour, sans aucune intervention de la part des services de sécurité.

Le préfet du Nord du Sinaï est chargé de la surveillance de cette aide. Il ignore la situation et n'impose pas de surveillance à cette aide qui a été envoyée par des Etats arabes en tant qu’aide humanitaire aux Palestiniens.

Fact International (FI) a constaté que les pilleurs volaient l’aide même si un véhicule de police se trouvait en face sur stade d’Al Arish. Les habitants d'un immeuble situé en face du stade ont informé la police au sujet de ce vol, mais «ils n'ont pas empêché les pilleurs de voler l'aide."

Un correspondant de FI a contacté par téléphone le préfet du nord du Sinaï, Mohammad Shoushah, et le coordinateur du Croissant Rouge égyptien chargé de la supervision des aides humanitaires à Gaza, Mahmoud Abou el Majd, mais ses appels sont restés sans réponse

Ce manque de surveillance rend la tâche facile aux pilleurs qui peuvent s’emparer de milliers de tonnes d’aide.

Cette aide doit être protégée par le préfet du Nord du Sinai et envoyée aux Palestiniens à Gaza.
Source : http://www.factjo.com
Traduction : NA

Un centre juridique palestinien affirme la mort de /164/ étudiants et /12/ professeurs pendant la 1ère moitié de l'an 2009 en Palestine occupée

08 Juil 2009

Ramallah (Cisjordanie) / Le centre /Ramallah / pour les études des droits de l'Homme a affirmé, dans son rapport semi-annuel sur la liberté académique et les droits d'enseignement dans les territoires palestiniens occupés, la mort de /164/ étudiants et de /12/ professeurs pendant la 1ère moitié de l'année /2009/, ajoutant que /454/ étudiants et /5/ professeurs ont été blessés pendant cette période.

L'agence d'informations palestinienne Ma'an (Ensemble) a souligné que ce rapport a porté sur la situation intérieure palestinienne et sur les violations et les crimes israéliens perpétrés contre le peuple palestinien.

"A l'ombre du blocus israélien imposé dans la bande de Gaza et de la politique de punition collective et des barrages israéliens dressés en Cisjordanie, les dégâts matériels qu'ont subi les écoles gouvernementales sont estimés à environ /12/ millions de dollars, au moment où les dégâts des écoles privées sont estimés à environ /2.5/ millions de dollars et ceux des universités sont estimés à environ /23/ millions de dollars", a affirmé le centre /Ramallah/ dans son rapport, ajoutant que ceci avait de grandes répercussions négatives sur le processus de l'enseignement en Palestine occupée.

Le rapport a toutefois appelé les organisations internationales de la société civile, les ordres des étudiants, des professeurs et des académiciens, et les comités internationaux de solidarité à exercer des pressions sur Israël afin de le forcer à respecter les droits à l'enseignement et la liberté académique dans les territoires palestiniens occupés.

N.S. / R.Jorf

sana.sy

Pourquoi nous, associations juives, boycottons les produits israéliens

mercredi 8 juillet 2009 - 09h:35

Communiqué UJFP



L’Union Juive Française pour la Paix et le Réseau International Juif Antisioniste appellent à participer activement à la Campagne internationale B.D.S.

En tant qu’associations juives attachées aux droits des peuples et en tant que citoyens mobilisés pour l’égalité, la justice et la liberté, nous ne pouvons pas supporter :

  • que l’Etat d’Israël poursuive sa politique sioniste de colonisation, d’exclusion, de dépossession, de répression, d’humiliation, d’apartheid et d’épuration ethnique contre le peuple palestinien
  • qu’il bénéficie d’une impunité politique sur la scène internationale alors qu’il bafoue constamment le droit international et notamment les résolutions de l’O.N.U., dont celle pour le droit au retour des réfugiés
  • que face à ceux qui s’opposent à sa politique il se livre à l’odieux chantage à l’antisémitisme, à la manipulation honteuse de la mémoire du génocide, chantage et manipulation relayés par ses agents dans divers pays, dont en France le CRIF (« Conseil Représentatif des Institutions Juives de France ») et soutenus activement par la politique de Sarkozy.

Parce que tous les autres moyens d’action, si utiles soient-ils (condamnations verbales, interventions auprès des élus et des gouvernements, témoignages, pétitions...) ne suffisent pas à faire plier l’Etat d’Israël, nos deux associations, l’Union Juive Française pour la Paix et le Réseau International Juif Antisioniste appellent à participer activement à la

CAMPAGNE INTERNATIONALE B.D.S.

Boycott Désinvestissement Sanctions

jusqu’à la fin de l’occupation et jusqu’à ce qu’Israël respecte le droit international

Cette campagne, initiée par une énorme coalition d’organisations de la société civile palestinienne et soutenue par les réfugiés palestiniens, les Palestiniens d’Israël et la minorité juive anticolonialiste israélienne, commence à porter ses fruits : ainsi la société Véolia est en train de se retirer de la construction du tramway reliant Jérusalem aux colonies israéliennes.

Aujourd’hui, des mobilisations se développent contre la vente de produits israéliens dans des grandes surfaces et contre le projet de Georges Frêche, président du Conseil Régional de la région Languedoc Roussillon, de transformer le port de Sète en tête de pont pour la vente en Europe des produits agricoles issus des colonies israéliennes

Les « plans de paix » cyniques, version Netanyahou, Kadima ou Parti travailliste, ça suffit !

Nous ne tolérerons pas qu’Israël écrase le peuple palestinien et menace par sa politique belliqueuse la paix dans le monde !

N’oublions pas les horreurs perpétrées à Gaza, exigeons la levée immédiate du blocus : face à la lâcheté des autorités politiques, un sursaut moral et politique de la société civile s’impose.

Le boycott de l’Afrique du Sud avait contribué à mettre fin au régime d’apartheid : aujourd’hui cette politique est nécessaire et possible contre Israël

Paris le 7 Juillet 2009


Union Juive Française pour la Paix (UJFP)
21 ter rue Voltaire 75011 PARIS
Téléphone : 06 61 33 48 22 - Email : contact@ujfp.org - Site : http://www.ujfp.org

International Jewish Anti-zionist Network (IJAN)
Email : europe@ijsn.net

8 juillet 2009 - UJFP

Nous en avons assez des Arabes

mercredi 8 juillet 2009 - 06h:38

Joharah Baker
Al-Ahram Weekly



Les Palestiniens qui refusent l’Etat colonial posé au-dessus de leurs têtes sont catalogués comme des terroristes, alors que les Israéliens ont reçu carte blanche pour se comporter carrément comme des racistes à l’égard des Palestiniens.

Joharah Baker en cherche les raisons.

Quelle loi non écrite existe donc ici qui autorise les Israéliens à lancer des injures racistes aux Palestiniens en toute impunité ? Après toutes mes années passées dans ce pays, et les absurdités que j’y ai connues, en voici une que j’ai du mal à digérer.

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Avigdor Lieberman et Yitzhak Aharonovitch

Mon indignation s’est trouvée ranimée par le ministre de la Sécurité publique israélien Yitzhak Aharonovitch qui, récemment, alors qu’il visitait la vieille gare routière centrale de Tel-Aviv, a dit à un policier israélien/palestinien qu’il était, « un vrai sale Arabe » [Arabush, mot péjoratif pour désigner un Arabe - ndt]. Une fois ces mots prononcés, le ministre a dû s’excuser, disant que ses propos ne reflétaient pas sa vision du monde. Un porte-parole du ministère a même fait une déclaration disant que, « dans un moment de plaisanterie, et en utilisant l’argot courant, le ministre a dit ce qu’il a dit, mais sans intention de blesser qui que ce soit. »

Si cela n’avait été qu’un incident isolé, ou si ce n’avait pas été un ministre de droite qui l’avait dit, nous aurions pu, juste pu, nous laisser aller à croire cette histoire d’excuses avancée comme explication. Mais compte tenu du passé d’Israël avec les Palestiniens, cela peut difficilement être pris pour un lapsus. Au contraire, de telles calomnies s’inscrivent dans une relation historiquement enracinée entre les juifs israéliens et ceux qu’ils perçoivent comme leurs inférieurs, une relation si irrationnelle qu’elle incite tous ceux qui veulent injurier en parole les Palestiniens à continuer.

Ce n’est effectivement pas la première fois qu’une personnalité politique ou religieuse israélienne insulte les Palestiniens ou les appelle par des noms dégradants. En 2001, le chef spirituel du Shas, Ovadia Yosef, avait appelé les Palestiniens, « serpents » et demandé à Dieu de « détruire les Arabes ». Dans une interview au Maariv, quotidien israélien, il déclarait encore, « Il est interdit d’être magnanime avec eux. Il faut leur lancer des missiles et les annihiler. Ce sont des démons. »

S’attendant à ce que de tels propos puissent être mal perçus par l’opinion et les médias, un porte-parole du Shas avait à l’époque précisé que Yosef avait simplement voulu parler des « assassins et terroristes arabes ». Doit-on pour autant être plus à l’aise ?

Certains encore peuvent dire que Yosef n’est qu’un idiot, excessif, ultra religieux, maladroit et qu’il ne faut pas le prendre au sérieux. Bon. Mais qu’en est-il des Premiers ministres d’Israël ? Ceux qui furent mis au pouvoir par le vote de l’opinion israélienne ? En 1982, dans une intervention à la Knesset, le Premier ministre Menachem Begin déclarait, « Les Palestiniens sont des animaux qui marchent sur deux pattes. »

L’année suivante, Raphael Eitan, alors chef d’état-major de l’armée israélienne, disait au New York Times, « Quand nous aurons colonisé cette terre, tout ce que les Arabes seront capables de faire, ce sera de se sauver comme des cafards ahuris dans une bouteille. »

A l’époque, de telles déclarations ouvertement racistes avaient embarrassé Israël, non parce que beaucoup ne les croyaient pas, mais parce qu’Israël se présentait lui-même comme un pays démocratique qui traite tous ses citoyens avec dignité et à égalité. Nous, les Palestiniens de Cisjordanie et de la bande de Gaza, ne sommes pas des citoyens israéliens, mais rappeler que nous sommes sous occupation militaire israélienne depuis plus de 40 ans ne fait qu’ouvrir un autre dossier dans lequel il vaut mieux ne pas trop fouiller, et cela en rajoute aussi pour les explications que les officiels israéliens doivent fournir sur les raisons pour lesquelles ils nous traitent si mal.

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Ovadia Yosef

Le policier qui a été insulté par Aharonovitch à Tel-Aviv, lui, est citoyen israélien, il est l’un des un million deux cent mille Palestiniens qui vivent à l’intérieur d’Israël. Selon la loi, cet homme doit être traité comme n’importe quel autre citoyen d’Israël, sans discrimination. En réalité, pourtant, lui et tous les autres Palestiniens sont considérés comme des citoyens de seconde zone, surtout parce qu’ils vivent dans un pays taillé pour les seuls juifs.

Ce n’est pas un secret. Israël a été créé pour être une patrie des juifs, et le Premier ministre Binyamin Netanyahu a posé la reconnaissance de l’Etat en tant qu’Etat juif comme condition pour négocier avec les Palestiniens, et tout juif dans le monde a un droit qui lui permet de faire d’Israël son foyer en vertu de la loi israélienne du retour.

Il faut ajouter à cela tout ce sentiment anti-arabe et anti-palestinien qu’on peut trouver dans « l’argot courant » israélien. D’après un article paru dans Ha’aretz sur l’Hommage à la parade d’Israël à New-York, les jeunes Israéliens qui chantaient Am Yisrael Chai (Vive la nation juive) avaient remplacé la ligne « Vive le peuple d’Israël » par « Tous les Arabes doivent mourir ». Interrogé par un juif qui voulait savoir si les mots de la chansons ne l’avaient pas dérangé, un participant a répondu catégoriquement : « C’est le sionisme ».

Apparemment, tout est là dans cette réponse pour expliquer pourquoi les juifs doivent régner sur les Arabes, pourquoi les Palestiniens ne doivent pas être traités comme des êtres humains, et pourquoi les insultes dégradantes, comme celle lancée par Aharonovitch, sont écartées comme n’étant que des « plaisanteries ». C’est aussi apparemment pourquoi les Israéliens qui réclament la mort des Arabes ou qui disent que ce sont des animaux et des serpents ne sont pas blâmés par le monde ni mis au ban de la société pour leurs opinions extrémistes, alors même que ceux qui appellent à la « destruction d’Israël » sont diabolisés et sans arrêt catalogués comme des militants, des extrémistes et des adversaires de la paix.

Le problème ne réside pas essentiellement dans les insultes qui sont proférées de temps à autre par tel ou tel ministre ou rabbin en dépit de leur caractère méprisable. Si ce n’était pour un système qui fournit le terreau pour de telles idées racistes, ces officiels n’auraient jamais eu l’occasion de faire leurs scandaleuses déclarations. Mais un tel système existe, il est vivant, et bien vivant. Un système qui prétend, comme le jeune homme anonyme le chantait si fièrement, que « Tous les Arabes doivent mourir », que tout est justifié en une seule phrase : « C’est le sionisme ».

Jérusalem occupée - Al-Ahram Weekly, publication n° 954 - 2 au 8 juillet 2009 - traduction : JPP

La longue attente des Palestiniens qui travaillent en Israël


09/07/2009

L’attente semble interminable pour ces travailleurs palestiniens au checkpoint israélien de Makkabim en Cisjordanie.Ahmad Gharabli/AFP
L’attente semble interminable pour ces travailleurs palestiniens au checkpoint israélien de Makkabim en Cisjordanie.Ahmad Gharabli/AFP
REPORTAGE Chaque matin, c'est le même rituel. Des centaines de travailleurs palestiniens se pressent au checkpoint de Makkabim en Cisjordanie pour passer en Israël, de l'autre côté du mur de séparation.



« Je suis arrivé à 03h00, et j'espère passer à 06h00 », déclare Abou Ibrahim. « Tous les matins, on arrive très tôt et on attend des heures que les soldats israéliens ouvrent le checkpoint », ajoute ce Palestinien de 60 ans. Ils sont des centaines à s'entasser ainsi dans la nuit, quel que soit le temps, entre les murs en béton et les grillages du poste de contrôle. Le checkpoint de Makkabim est le point de passage obligé pour les travailleurs de la région de Ramallah depuis l'érection à partir de 2002 de la « clôture antiterroriste » par Israël pour empêcher des infiltrations de Cisjordanie. Cette barrière de sécurité, qualifiée de « mur de l'apartheid » par les Palestiniens et qui doit s'étendre à terme sur plus de 700 km, a été jugée illégale il y a cinq ans par la Cour internationale de justice (CIJ), le principal organe judiciaire de l'ONU, qui en réclame le démantèlement. Selon l'ONU, elle « fait partie d'un régime général de fermeture (...) qui affecte les mouvements des Palestiniens, restreint leur espace, et ajoute à la fragmentation de la Cisjordanie ».
Dans l'attente de l'ouverture du poste de contrôle, certains travailleurs font leur prière du matin à même le sol, d'autres dorment sous des cartons ou fument des cigarettes. Les femmes, en habit de paysannes et foulard, regrettent de ne pas être séparées des hommes. La plupart travaillent dans le bâtiment, certains dans l'agriculture, d'autres sur des marchés. Une fois en Israël, ils doivent encore payer le voyage, quelques dizaines de shekels, jusqu'à leur lieu de travail, dans les camionnettes de leurs employeurs.

C'est le Shin Beth, le service de sécurité intérieure, qui donne le feu vert pour les permis de travail. Ces permis, valables le plus souvent de 05h00 à 19h00, ne sont accordés généralement qu'à ceux qui sont âgés de plus de 30 ans, mariés avec enfants. Ils ont aussi bénéficié du « parrainage » de leur employeur en Israël.
Sur le mur, une pancarte en hébreu et arabe leur souhaite la bienvenue au checkpoint, une autre rappelle que les Palestiniens doivent revenir par le même chemin sous peine de perdre leur permis. Aux contrôles de sécurité des soldats s'ajoutent parfois les brimades. « Ils nous insultent ou nous crient dessus », se plaint Hamoud, 46 ans. « Avant, je passais en fraude », raconte-t-il. À chaque passage, les « mouharib » (travailleurs sans papiers) paient 3 000 shekels à des passeurs. « C'était beaucoup plus facile avant, le mur a tout changé, en pire », assure Abou Ibrahim, maçon depuis 1967 en Israël, qui gagne de 3 à 4 000 shekels par mois (550 à 730 euros). « Je travaille à Shoham, à quelques kilomètres d'ici. Avant le mur, je quittais la maison à 06h30 pour être au travail à 07h00. Aujourd'hui, je dois me lever à 02h00. »
Âgé de 19 ans, Mounadhel ne peut obtenir de permis de travail. Dissimulé dans la pénombre, il espère passer sous le nez des soldats, pour aller gagner entre 1 500 et 2 000 shekels (275 à 365 euros) par mois en Israël. « J'ai essayé ce matin, mais ils m'ont arrêté et renvoyé. J'attends la relève pour tenter ma chance une nouvelle fois. En tout, j'ai été arrêté une quinzaine de fois », raconte-t-il. « Ils vous détiennent quelques heures et vous reconduisent. »
Ce jour-là, il a eu de la chance : profitant de la confusion née d'un incident entre les soldats et les travailleurs palestiniens, il est passé sans être vu.

Djallal MALTI (AFP)
l'orient le jour

La Syrie ne veut pas la paix avec Israël, affirme Lieberman


09/07/2009

Le ministre israélien des Affaires étrangères Avigdor Lieberman a affirmé hier que la Syrie ne souhaitait pas la paix avec l'État hébreu, malgré le récent rapprochement entre Damas et les États-Unis. « La Syrie ne souhaite pas faire la paix avec Israël, c'est en fait l'élément le plus négatif sur la scène internationale », a déclaré M. Lieberman à la radio militaire. « La Syrie est le premier pays à avoir félicité l'Iran pour l'élection présidentielle. Elle continue à entretenir des relations avec la Corée du Nord et à infiltrer des armes au sud du Liban pour le Hezbollah ainsi qu'en Irak pour des groupes terroristes », a ajouté M. Lieberman. « En ce qui nous concerne, nous sommes prêts à ouvrir des négociations directes sans conditions préalables et sans nous engager à un retrait du Golan », a réaffirmé le chef de la diplomatie.

La Syrie et Israël ont lancé en mai 2008 des négociations indirectes de paix par l'entremise de la Turquie. Ces pourparlers ont été suspendus en décembre après l'offensive de l'armée israélienne dans la bande de Gaza. Ils buttent principalement sur la question du plateau du Golan, dont la Syrie réclame la restitution intégrale. Israël s'y refuse après avoir conquis ce territoire en 1967 et l'avoir annexé en 1981 malgré l'opposition de la communauté internationale et des habitants druzes du plateau.
l'orient le jour

Lettre d’un juif à son ami Martin Luther King

publié le mardi 7 juillet 2009

Serge Grossvak
Lettre d’un juif à son ami Martin Luther King [1]

Mon cher ami, pardonne mon tutoiement. Lorsque m’est venu spontanément mon « tu », j’ai mesuré comme ce geste est porteur d’un immense respect. On donne du « vous » et du « monsieur » aux forts et aux puissants, on baisse la tête devant eux. Toi, tu fais relever la tête. Ton titre est le seul qui vaille : Prince du respect, de la dignité partagée. Par delà la tombe, tu es mon ami, tu es l’ami du monde.

Lorsque les âmes guerrières ont affiché ta lettre sur les murs de Paris, j’ai entendu ce qu’ils n’imaginaient pas. En ces temps de violences et d’écrasements, en ces moments d’aveuglements guerriers, toi, tu portais cet idéal de fraternité et de solidarité. Tu sais, ami, il est différentes façons d’être juif et de sentir ses racines.

Pour moi, ma judaïcité, c’est cette exigence de respect, de dignité, de paix partagée. Ma racine d’enfant juif, ça a été de découvrir, tombant des lèvres de ma grand-mère dans une sombre cuisine, cette particularité que je ne devais pas dévoiler. Ma racine d’enfant juif, ça a été cette découverte interdite du livre des horreurs des camps nazis, caché au sommet inaccessible de la bibliothèque familiale. Là j’ai appris, mon ami, « ce que signifie souffrir les tourments de la tyrannie ». Alors je sais que toi, tu comprends, être juif, pour moi c’est se lever contre l’oppression, toutes les oppressions. Ne rien dire devant les assassins serait renier nos ancêtres de la géhenne comme de moi même. Je ne peux me renier.

Tu vois, très cher ami, il est d’autres chemins que le sionisme pour être juif. Je suis juif par une histoire bien proche : celle de mes parents et grands parents, celle de « la solution finale ». Je ne dispose d’aucun instrument de mesure ou de règle graduée pour évaluer cette énorme souffrance. Comment comparer aux autres horreurs du monde et de l’histoire ? Je sais simplement que ce crime est unique par sa construction froide et étatique.

C’est cette terrible particularité qui constitue ma racine, ma filiation. De là est né mon respect des aïeux par cet engagement têtu pour la justice commune et le respect de tous, absolument de tous. Tu vois, ami, cela doit te convenir : ce n’est pas la conception sioniste ethnocentrée mais une identité juive ouverte et fraternelle. Une identité où l’autre n’est pas un ennemi potentiel, un antisémite latent, un goy. Mais au-delà de cette différence, quelle catastrophe ce serait si un concept devenait obligation ! Un monde fait d’une unique pensée ? Être sioniste ou n’être rien. Je refuse cet appel au totalitarisme.

Tu sais, ami, le refus de ce choix doctrinaire se paye du prix du paria, comme Spinoza l’avait affronté en son temps. Mais je suis juif, et je ne suis pas sioniste. Je ne suis pas sioniste, je ne suis pas non plus anti sioniste. Plus j’avance dans ma vie plus je découvre comme « anti » ne peut qu’être réducteur et manque d’humanité pour construire une perspective. Surtout, je ne suis pas antisioniste parce que je vois venir de premiers frères de conscience, des âmes de Paix issues de cette idée. Avec eux j’aspire à bâtir un nouvel avenir.

Et puis d’autres s’engagent à partir de leur antisionisme de juifs militants. Leur engagement est clair : ils sont blessés, profondément blessés dans leur âme à chaque offensive de l’armée israélienne. Ils étouffent en entendant les populations assassinées à Jénine, puis au Liban, puis à Gaza. Ils ragent devant l’impunité des fanatiques. Je te dis, très cher ami, que « la vérité que nous voyons sonner du sommet de la haute montagne, que les échos qui résonnent dans les vallées vertes de la terre de Dieu » ce sont des souffrances d’un peuple nié et dominé. De là naît une colère, ces antisionistes la tournent contre des responsables politiques aux idéaux sionistes. C’est à une idée politique qu’ils s’opposent, pas à un groupe ethnique, racial ou religieux.

L’amalgame avec l’antisémitisme ne peut que servir à obscurcir les idées. De bien mal intentionnés se saisissent de cet amalgame. Sionisme ou antisionisme ne me parait plus la question d’aujourd’hui. L’État d’Israël existe. C’est la Paix, le Droit et l’Égalité qui n’existent pas, dont l’absence fait violence. C’est le Droit qui est nié dans l’étonnante cécité du monde. Mon ami des Écritures, mon ami au « profond amour pour la vérité et la justice », connais tu un seul autre état au monde qui n’ait pas défini ses frontières ? Mon ami, te convient-il qu’une décision de Droit international ne soit pas appliqué et que l’État Palestinien souverain ne soit toujours pas une réalité ? Je voudrais que « mes paroles sonnent dans les profondeurs de ton âme » pour qu’ensemble nous aidions à naître une Paix juste et donc durable.

Trop nombreux sont encore ceux qui refusent la justice et donc la Paix. Certains parce qu’ils se délectent de la guerre, d’autres parce qu’ils sont trop lâches pour regarder, le plus grand nombre parce qu’ils se laissent abuser, mener vers des gouffres qu’ils regretteront.

Aujourd’hui, celui qui refuse les frontières intégrales du vote de l’ONU se satisfait de la domination et du massacre. Celui là injurie mes aïeux et ma culture. Mon ami, vois comme c’est terrible, vois le chemin à accomplir. Mon ami au merveilleux rêve exhaucé, je dois t’avouer avoir également un rêve fantastique. Celui du plus profond de mon être. Je sais que comme toi je ne pourrai en connaître le début. J’en voudrais simplement les prémices. Je voudrais que mes enfants, ou mes petits enfants, voient élire un Président Obama d’origine palestinienne dans l’Etat d’Israel, et un Président Obama juif dans la Patrie Palestinienne.

Que pourrions nous léguer de mieux à nos descendants ?

[1] en réponse à la communication partisane de la Mairie de Paris (qui a affiché la lettre de King à "un ami antisioniste" où il assimilait antisionisme et antisémitisme)

Serge Grossvak Le, 29 juin 2009