lundi 3 novembre 2014

La tension monte à Jérusalem, Nétanyahou plaide la «retenue»

La droite ultra-nationaliste religieuse israélienne a poursuivi dimanche sa campagne pour obtenir de prier sur l'Esplanade des Mosquées à Jérusalem, faisant fi des appels à la retenue du premier ministre Benyamin Nétanyahou et attisant un peu plus les tensions dans la Ville sainte.
Pour dénoncer les visites de plus en plus fréquentes de juifs sur le troisième lieu saint de l'islam, perçues comme des provocations, les mouvements politiques palestiniens avaient appelé à manifester à Qalandiya, le point de contrôle reliant le nord de la Cisjordanie occupée à Jérusalem.
Ce rassemblement a dégénéré en affrontements entre des dizaines de jeunes jetant des pierres sur des soldats israéliens qui répliquaient par des tirs et des gaz lacrymogènes, a constaté un journaliste de l'AFP. Selon les secours palestiniens, 15 manifestants ont été blessés, dont un par balle.
L'Esplanade des Mosquées, où se trouve l'emblématique mosquée Al-Aqsa, est récemment devenue l'objet de toutes les tensions, des heurts y éclatant régulièrement. Les Palestiniens et les Jordaniens, qui en ont la charge, accusent régulièrement Israël de tenter de modifier le statu quo datant de 1967 qui veut que les juifs puissent entrer sur le site, également sacré dans le judaïsme, sans toutefois avoir le droit d'y prier.
Le roi Abdallah II de Jordanie a d'ailleurs une nouvelle fois promis que son pays protégerait «par tous les moyens dont il dispose, les lieux saints chrétiens et musulmans», tandis que la Ligue arabe a appelé la communauté internationale à intervenir pour faire cesser les «violations» d'Israël à Jérusalem, accusant l'État hébreu d'avoir atteint «une ligne rouge».
Visite médiatique
Mercredi, Yéhuda Glick, un des militants les plus connus de l'extrême droite nationaliste israélienne a été visé par quatre balles. Quelques heures plus tard, les forces spéciales israéliennes abattaient à son domicile son agresseur présumé et, redoutant une réplique palestinienne, fermaient l'Esplanade des mosquées, une décision rarissime.
Vendredi, jour de grande prière pour les musulmans, l'accès à la mosquée a été de nouveau autorisé, mais seulement aux hommes de plus de 50 ans et aux femmes. Et le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a répété n'avoir aucune intention de changer le statu quo, exhortant les ultras de droite à faire preuve de «retenue» et de «responsabilité».
Le président palestinien Mahmoud Abbas a salué «un pas dans la bonne direction» et appelé à «poursuivre les efforts pour créer une atmosphère plus calme», car «les attaques et les provocations des radicaux produiront des résultats dangereux pour l'ensemble de la région».
Ignorant l'appel de celui qui est pourtant le chef de son parti le Likoud, le député Moshé Feiglin, a fait dimanche matin une entrée sur l'esplanade des Mosquées, non sans avoir prévenu la presse auparavant.
Dans le même temps, le ministre de l'Habitat Uri Ariel, religieux et partisan de la colonisation notamment à Jérusalem-Est annexée et occupée, a une nouvelle fois réclamé sur la radio publique le droit pour les juifs de prier sur l'esplanade.
La police israélienne a annoncé en outre l'interpellation de cinq militants d'extrême droite.
De quoi raviver un peu plus les tensions dans la Ville sainte où 17 Palestiniens ont été interpellés vendredi et samedi, selon la police qui a annoncé avoir arrêté 111 Palestiniens au total depuis le 22 octobre et l'aggravation des tensions à Jérusalem-Est, agitée depuis l'été. Une source policière a ajouté que 900 Palestiniens avaient été arrêtés à Jérusalem au cours des quatre derniers mois.
Gaza fermée
Dans la nuit de samedi à dimanche Palestiniens et policiers israéliens se sont d'ailleurs une nouvelle fois affrontés dans différents quartiers de Jérusalem-Est, dont la Vieille ville qui jouxte l'Esplanade.
Renforçant encore un peu plus son arsenal juridique à l'encontre des Palestiniens, Israël pourrait durcir les peines pour jets de pierres et de cocktails Molotov sur des véhicules, qui pourront aller jusqu'à vingt ans de prison.
Plus au sud, les Palestiniens de la bande de Gaza, ravagée durant l'été par une nouvelle guerre, la troisième en six ans, ont vu leur enfermement encore durci, Israël ayant fermé jusqu'à nouvel ordre ses deux points de passage avec le territoire en réponse au tir d'une roquette sur son territoire.
Les 1,8 millions de Gazaouis vivent sous un strict blocus israélien depuis 2006, tandis que l'Égypte tient la plupart du temps fermé l'unique poste-frontière non contrôlé par Israël.
Le Caire a de nouveau récemment fermé Rafah après une attaque dans le Sinaï frontalier.
Un dirigeant du Hamas a dénoncé une «punition collective», accusant Israël de «briser les engagements pris lors du cessez-le-feu» conclu il y a deux mois à Gaza.

Plus de 1,7 millions de Palestiniens isolés du monde après la fermeture des passages frontaliers de Gaza par Israël et l'Egypte

Par Al Akhbar
02.11.2014 - Gaza est une prison à ciel ouvert après qu'Israël a décidé de fermer deux passages frontaliers avec Gaza suite au soi-disant tir d'une roquette depuis l'enclave palestinienne, une semaine après que l'Egypte a fermé sa frontière avec Gaza. Avec la fermeture de toutes les points de passage, plus d'un million et demi d'individus, à Gaza, sont maintenant isolés du monde extérieur. Ils sont prisonniers dans les 360 km² qui constituent la bande côtière. "Les points de passages d'Erez et de Kerem Shalom, pour les personnes et les marchandises, sont fermés jusqu'à nouvel ordre, sauf pour l'aide humanitaire," a déclaré une porte-parole de l'armée.


Mercredi 29 octobre 2014, l'armée égyptienne démolit des maisons du côté égyptien de la ville frontalière de Rafah (Photo credit: AP/Eyad Baba)
Elle a dit que la mesure a été prise après qu'une roquette tirée depuis Gaza a frappé le territoire palestinien occupé par Israël vendredi, sans faire ni victimes ni dégâts. Aucune faction armée à Gaza n'en a revendiqué la responsabilité. La porte-parole militaire a dit que les forces israéliennes étaient toujours à la recherche de débris.
Le haut responsable du Hamas Mousa Abu Marzouq a condamné, ce dimanche matin, la décision israélienne de fermer tous les passages d'entrée à Gaza, qualifiant la mesure de "punition collective". "Les justifications données par l'occupation (israélienne) pour la fermeture des points de passage sont inacceptables," a-t-il dit dans un communiqué, ajoutant que la décision d'Israël viole les lois et conventions internationales.
Il a dit qu'au lieu de fermer les passages, Israël devrait en ouvrir davantage de manière à permettre une plus grande liberté de circulation pour les gens et les marchandises à l'entrée et à la sortie de Gaza.
La roquette inoffensive tirée vendredi est la première à toucher le territoire occupé par Israël depuis le 16 septembre, et la seconde depuis la fin des 51 jours d'attaques dévastatrices de l'Etat sioniste contre Gaza. Cet été, pendant 51 jours, Israël a pilonné la Bande de Gaza, par air, terre et mer, dans le but affiché de mettre fin aux tirs de roquettes depuis l'enclave côtière.
Plus de 2.160 Palestiniens, dont au moins 505 enfants, ont été tués, et 11.000 blessés, pendant 7 semaines d'attaques israéliennes incessantes en juillet et août.
L'offensive israélienne s'est terminée le 26 août avec un accord de cessez-le-feu négocié par l'Egypte, qui stipulait la fin des hostilités et Israël a accepté d'assouplir son blocus, qui dévaste la Bande depuis 8 ans, et d'élargir la zone de pêche au large de la côte de Gaza.
Mais les Palestiniens accusent les forces israéliennes de violations régulières du cessez-le-feu, avec des témoignages quasi quotidiens de tirs de la marine israélienne sur les pêcheurs, et des rapports occasionnels sur la troupe israélienne tirant et blessant des Palestiniens près des frontières.
Le responsable du syndicat des pêcheurs de Gaza a accusé Israël de violer constamment les termes de l'accord. "Depuis la signature de la trêve, l'armée a violé l'accord 8 fois ; les soldats israéliens ont arrêté des pêcheurs et détruit un très gros bateau de pêche, en plus de tirer sur les pêcheurs quotidiennement," a-t-il dit.
Mercredi dernier, les forces israéliennes ont blessé par balle un Palestinien sur la plage, au nord de la Bande de Gaza. 
En outre, Gaza est également jonchée d'un grand nombre de munitions israéliennes non explosées, et une d'entre elles a tué récemment le petit Mohammed Sami Abu-Jrad, 4 ans, à Beit Hanoun, au nord de Gaza-ville.
Israël avait aussi dit qu'il autoriserait l'entrée des matériaux de construction àGaza. Mais 2 mois après la fin de l'agression, rien n'est encore entré à Gaza à cause du blocus. Les prétextes habituellement avancés par Israël pour empêcher l'entrée des matériaux de construction sont que la faction de la résistance palestinienne, le Hamas, pourrait les utiliser pour construire des tunnels ou des fortifications souterrains.
Pendant des années, la Bande de Gaza n'a pu compter que sur le réseau de tunnels de contrebande la reliant à la Péninsule du Sinaï, en Egypte, pour faire entrer les matériaux. Une récente vague de répression de l'armée égyptienne contre les tunnels en a effectivement neutralisé des centaines, affectant gravement le secteur de la construction de Gaza.
L'Egypte ferme des artères vitales
Mercredi dernier 29 octobre, l'Egypte a commencé à installer une zone-tampon le long de sa frontière avec la Bande de Gaza qui verra la destruction d'environ 800 maisons. La décision a été prise suite à une attaque-suicide à la voiture qui a tué 30 soldats égyptiens dans le Sinaï la semaine dernière, l'attaque contre l'armée la plus meurtrière depuis l'éviction de l'ex-président égyptien Mohammed Morsi.
Immédiatement après l'attentat, l'Egypte a fermé le passage frontalier de Rafah, entre l'Egypte et la Bande de Gaza, le principal lien entre les 1,7 millions de Gazaouis et le monde extérieur.
En août dernier, les autorités égyptiennes s'étaient servies d'une attaque contre l'armée égyptienne dans le Sinaï comme prétexte pour démarrer une campagne de destruction des artères vitales pour Gaza. Plus de 120 tunnels ont été explosés ou inondés. Non seulement les tunnels étaient la seule manière pour les Palestiniens de Gaza de se procurer certains produits, mais ils étaient également une source importante de revenus pour les transporteurs de marchandises.
Du début de 2014 à la fin mai, le passage de Rafah n'a été ouvert que 14 jours sur 120, l'accès étant limité aux cas humanitaires et autres voyageurs autorisés, dont les étrangers et les détenteurs de visa.
Gaza sans marchandises
Abu Marzouq a aussi critiqué l'Autorité palestinienne pour ce qu'il a appelé l'échec à organiser l'entrée des marchandises à Gaza. "Que fait l'AP sur cette fermeture israélienne ? Et qu'en est-il de ses responsabilités, en particulier après que les employés de l'AP ont repris le travail aux points de passage deGaza ?"
Avec la fermeture de tous les passages, l'approvisionnement en eau et en nourriture dans la Bande de Gaza assiégée est dangereusement bas.
Dimanche l'ambassade palestinienne à Caracas a annoncé que le Vénézuela enverrait 10 tonnes d'aide humanitaire et d'équipement médical à la Bande déchirée par la guerre. Un avion transportera l'aide depuis Caracas à l'aéroport d'Amman dimanche, et le même avion emmènera au Vénézuela 100 étudiants palestiniens qui ont obtenu des bourses pour faire leurs études dans le pays, dit le communiqué. La semaine dernière, Nicolas Maduro, le président du Venezuela, avait dit que son pays offrirait 1000 bourses pour des Palestiniens dans les universités vénézuéliennes. 
Linda Subih, l'ambassadrice de Palestine au Vénézuela, a déclaré qu'elle et 31 jeunes vénézuéliens et vénézuéliennes accompagneraient l'aide jusqu'à Amman, avant qu'elle soit envoyée à Gaza.
Pendant ce temps, des entreprises de Gaza ont décidé de cesser de fournir l'hôpital al-Shifa en nourriture pour les repas pour protester contre le non règlement des factures depuis 5 mois, a dit samedi un responsable de l'hôpital.
Nasr al-Tatar, le directeur général de l'hôpital al-Shifa à Gaza-ville, a déclaré à Ma'an que la décision est dangereuse car elle touche les patients et le personnel médical. L'hôpital doit environ 800.000 shekels (170.000 €) aux entreprises alimentaires. L'hôpital al-Shifa sert environ 1.500 repas par jour, et ce chiffre a doublé pendant l'offensive israélienne contre Gaza en juillet et août.
(Sources : AFP, Reuters, Al-Akhbar)
Source : Al Akhbar
Traduction : MR pour ISM

Survivre dans le Sinaï

Tant que Le Caire continuera à traiter ses habitants comme de simples objets d’opportunités politiques, la campagne promise par al-Sisi pour plus de sécurité ne va guère alléger le fardeau du Sinaï.

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Funérailles de soldats égyptiens tués dans le Sinaï - Photo : Reuters
Le Sinaï est à la fois le ciel et l’enfer. Ce désert triangulaire bénéficie d’un paysage aride et d’horizons sans espoir, souvent interrompus par des restes de matériel militaire des guerres précédentes. La région est aussi faite de plages à couper le souffle, d’une Histoire incroyable, et de la fusion de cultures fascinantes qui remontent dans le passé jusqu’aux temps les plus anciens. Cette terre passionnante par ses contradictions défie l’imagination, mais elle est aussi mortelle.
Le Sinaï est également un lieu où des centaines de milliers de personnes, pauvres pour la plupart, luttent pour survivre contre vents et marées. Bien que la pauvreté et l’analphabétisme en Égypte peuvent atteindre des scores exceptionnels, les difficultés dans le Sinaï sont encore pires.
Depuis qu’Israël a rendu le dernier des territoires du Sinaï à l’Égypte en 1982, je me suis rendu sur place près de dix fois, la dernière fois étant il y a deux ans. Et à chaque fois, la situation m’a semblé avoir empiré.
Il fut un temps où le Sinaï vivait d’espoir, quand l’Égypte revendiquait le retour de l’essentiel de cette région. Israël a négocié âprement chaque étape du processus de restitution, avant de finalement quitter Taba, mais pas avant d’avoir imposé de nombreuses conditions. Il a même imposé des limites sur le nombre de soldats égyptiens pouvant être stationnés en même temps dans le Sinaï à un moment donné. Depuis lors, le désert de 60 000 km carrés a été impossible à contrôler.
Non pas que le Sinaï - perçu comme terre rebelle et indomptable, sous la coupe de des trafiquants de drogue, de kidnappeurs, et, comme aujourd’hui de « djihadistes » et « terroristes » - a besoin de plus de force militaire. La violence dans le Sinaï n’est souvent pas rapportée à l’extérieur. La région est presque vide de tout journaliste indépendant. Des nouvelles de meurtres, d’arrestations, de torture et de toute une série de violations des droits de l’homme nous parviennent par bribes, presque jamais suivi d’enquêtes dignes de ce nom. Et personne n’en est jamais tenu pour responsable.
Mais la violence qui émerge du Sinaï, pourtant prévisible compte tenu du niveau de misère, de dénuement et de pauvreté, est souvent atténuée par les médias et exploitée au maximum par Le Caire. La nature générale de la violence dans le Sinaï reste un mystère, et ce n’est pas le fait du hasard. L’explication est presque toujours motivée politiquement, suivie de communiqués accusant certains partis et en punissant d’autres. Il est peu probable que cela change bientôt.
À la suite des attaques bien organisées qui ont tué un grand nombre de soldats et d’officiers au nord-est du Sinaï le vendredi 24 octobre, le président [dictateur] Abdel Fattah al-Sisi s’est adressé aux Égyptiens dans un discours télévisé, entouré d’une foule d’hommes en uniforme. Avant toute enquête et en l’absence de toute preuve, il a dénoncé « les mains étrangères » derrière les attaques.
Il s’en est pris « aux puissances étrangères qui essayent de briser le dos de l’Égypte, » promettant de combattre l’extrémisme dans une campagne militaire à long terme. Washington a rapidement offert son soutien. Même l’ex-président Mahmoud Abbas de l’Autorité palestinienne s’est cru obligé de suivre.
Les médias israéliens étaient particulièrement intéressés par les mesures de sécurité proposées par l’Égypte. Radio Israël et le Jerusalem-Post ont repris le 25 octobre des rapports des médias égyptiens, disant que « le gouvernement prévoit d’établir une zone-tampon le long de la frontière du Sinaï avec la Bande de Gaza dirigée par le Hamas. »
Le Hamas, qui a du mal à faire face aux conséquences de la guerre longue de 51 jours lancée par Israël contre la bande de Gaza et qui s’active à mettre fin au siège, n’a vraiment aucun intérêt à mener des attaques sanglantes contre des soldats égyptiens ! Cela ne ferait que prolonger les souffrances des habitants de Gaza et isoler encore davantage le mouvement...
Le Jerusalem-Post a repris le journal égyptien Al-Yom a-Sab’a : « La zone tampon égyptienne s’étendra sur entre 1,5 et 3 kilomètres. Les forces de sécurité vont travailler à dégager la zone des tunnels souterrains menant à Gaza et aussi de tout bâtiment et structure qui pourraient être utilisés pour dissimuler des activités de contrebande. »
D’autres actions totalement arbitraires aboutiront à encore mieux isoler la bande de Gaza. Est-ce la raison pour laquelle Mahmoud Abbas voit particulièrement d’un bon œil les mesures « anti-terroristes » promues par al-Sisi ?
Si les intentions sont vraiment d’endiguer les attaques dans le Sinaï, les solutions militaires vont se révéler comme à chaque fois contre-productives. Les violentes campagnes des gouvernements précédents n’ont fait qu’aggraver une situation déjà très difficile dans le Sinaï, où la pauvreté frappe 45% de la population.
Dans son discours, al-Sisi a appelé les Égyptiens à « être attentifs à ce qui se trame contre nous ». « Tout ce qui nous arrive nous est connu, et nous nous y attendions et en avions parlé avant le 3 juillet, » a-t-il dit, se référant au jour où militaires ont lancé leur putsch contre le président élu Mohammed Morsi.
Mais les troubles dans le Sinaï étaient antérieur à la révolution, à l’élection de Morsi, au putsch militaire et à tout ce qui a suivi. Le vide sécuritaire favorisé par les récents bouleversements en Égypte, a en effet décuplé la violence dans la péninsule du Sinaï. Mais cette violence est ancrée dans une réalité politique beaucoup plus large.
Les attentats meurtriers du Sinaï en octobre 2004, les attaques contre les touristes en avril 2005 à Charm el-Cheikh et à Dahab en 2006, étaient autant de signes d’un autre type de guerre lancée aussi bien par des militants que des membres de tribus. Le Sinaï a été exploité par de grandes multinationales qui ont créé des espaces totalement réservés et protégés pour les touristes riches et aisés européens et arabes, mais excluant les Bédouins à qui avaient été pourtant promis de grands avantages économiques. Pourtant, ils n’en ont vu aucun.
Le projet national pour le développement du Sinaï devait injecter 20,5 milliards de dollars US dans les infrastructures entre 1995 et 2017. Cela s’est avéré être une escroquerie : un mélange de projets inachevés et de discours ronflants. Le Sinaï est mentionné uniquement à l’occasion de célébrations nationales dont l’objet est de mettre au premier plan la puissance de l’armée. Et aujourd’hui, dans le même but, il est diabolisé et présenté comme la plaque tournante du terrorisme.
Après le retrait israélien du Sinaï en 1982, la population de la péninsule a dû composer avec les questions relatives à leur identité collective. Les affiliations tribales étaient trop fortes pour être réduites, mais l’empressement de la population pour être incluse dans la société égyptienne était bien réel. Mais Le Caire a très peu fait pour ramener à lui la population du Sinaï, en particulier les Bédouins. Avec le temps, la désillusion s’est transformée en ressentiment et finalement en violence. Les populations bédouines sont en colère, et c’est tout à fait justifié.
Tant que Le Caire continuera à traiter le Sinaï avec suspicion et méfiance, exploitant le désert et ses habitants comme de simples opportunités politiques pour justifier sa violence, lançant de violentes campagnes militaires l’une après l’autre pour réaffirmer le pouvoir de l’armée, ces tristes épisodes se répéteront. Les habitants du Sinaï ont énormément souffert de leur mise à l’écart et de leur pauvreté, et aujourd’hui de l’extrême violence. La campagne promise par al-Sisi pour plus de sécurité ne va guère alléger le fardeau du Sinaï, ni apporter un iota d’espoir à ses habitants.
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Ramzy Baroud est doctorant à l’université de Exeter, journaliste international directeur du site PalestineChronicle.com et responsable du site d’informations Middle East Eye. Son dernier livre, Résistant en Palestine - Une histoire vraie de Gaza (version française), peut être commandé à Demi-Lune. Son livre, La deuxième Intifada (version française) est disponible surScribest.fr. Son site personnel : http://www.ramzybaroud.net
http://www.middleeasteye.net/column...
Traduction : Info-Palestine.eu - Naguib

Gaza : Comment la Résistance fabrique ses roquettes avec l’aide de l’Iran, de la Syrie et du Hezbollah

La nécessité est la mère des inventions. La Résistance a déployé récemment les moyens de défense les plus spectaculaires de toute sa lutte contre Israël.

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Des combattants du Jihad islamique palestinien disposent des fusées Al Quds, lors des préparatifs pour les tirer en direction d’Israël, lors de l’offensive israélienne de l’hiver 2008-2009
De fait, on peut dire sans exagérer que Gaza, et derrière Gaza, l’Iran, la Syrie et le Hezbollah, avaient anticipé le jour où les frontières et la mer qui bordent Gaza seraient scellées. Aujourd’hui, l’Égypte et Israël accroissent leur coopération pour empêcher la Résistance d’accéder à la mer et, au sud, leurs armées travaillent à créer une zone tampon et même des douves, dans l’espoir de mettre fin à la contrebande de roquettes du désert iranien vers la Méditerranée.
« Levez les pieds et vous nous trouverez, comme toujours et pour toujours, dessous, à votre service, » a déclaré Abu Ali, un commandant des Gardes Révolutionnaires Iraniens, dans un arabique approximatif, à un combattant de la résistance de Gaza qui participait à une session d’entraînement en Iran en 2012. C’était en réponse aux reproches faits à l’Iran de ne pas avoir transféré à Gaza la technologie nécessaire à la fabrication des roquettes avant l’assaut israélien de 2008. Abu Jihad, le combattant de Gaza, avait demandé à son instructeur : « Où étiez-vous pendant la première attaque israélienne (Opération Plomb Fondu) ? »
Avant 2012, quand les combattants de la résistance de Gaza avaient l’habitude de passer par la Syrie quand ils devaient voyager, les autorités de Damas leur avaient fourni des laissez-passer.
Des voitures les attendaient sur le tarmac de l’aéroport pour les conduire à leurs factions respectives. Selon un éminent leader Palestinien : « Si leur correspondance était à la même heure, ils pouvaient changer d’avion sans passer par le contrôle des passeports et des visas. »
A Téhéran, les combattants de la résistance ont bénéficié de sessions d’entraînement intensives. Les nombreux mois qu’ils ont passé là leur ont permis d’acquérir des compétences inestimables, depuis l’application concrète des théories jusqu’à l’expérimentation d’armes et de tactiques dans un environnement qui reproduisait celui de Gaza. Par exemple, des hélicoptères iraniens HESA les emmenaient sur les sites où étaient tombés les roquettes pour qu’ils puissent se rendre compte par eux-mêmes de leur précision et de leur efficacité, selon Abu Jihad.
Les combattants de la résistance ont fait profiter Gaza de leur expérience en participant à la fabrication et au perfectionnement des roquettes et en indiquant comment les positionner et les camoufler pour qu’Israël ne puisse pas les détecter du ciel ou du sol. Mais l’entraînement n’a pas été dispensé seulement par l’Iran, des combattants sont aussi allés s’entraîner en Syrie. Il y a eu quelques incidents regrettables, comme la fois où, pendant un entraînement au tir de roquettes dans le désert syrien, une roquette est tombée près d’un dortoir, blessant plusieurs soldats.
A la fin de 2001, les Brigades al-Qassam, l’aile militaire du Mouvement de la Résistance Islamique du Hamas, se sont mises à fabriquer elles-même leurs roquettes pour la première fois. A l’époque, les roquettes n’avaient qu’une portée de 15 km et, assez souvent, les roquettes tombaient à côté de l’endroit d’où on les avaient envoyées ou même explosaient avant leur lancement. Ces roquettes ciblaient la colonie de Sderot qui se trouve à 4 kilomètres de la frontière orientale de la bande de Gaza.
A cette époque, les combattants de la résistance ne savaient pas encore bien fabriquer des armes, sans parler de la difficulté à se procurer les matières premières indispensables. Mais à partir de 2005, suite au retrait de l’ennemi israélien du Corridor Philadelphie (*), la résistance a pu respirer un peu. La frontière sud avec l’Égypte était maintenant ouverte aux combattants de la résistance, ce qui a facilité la contrebande d’armes et de matières premières par les tunnels. De 2005 à 2012, l’Iran et le Hezbollah ont fait de leur mieux pour aider la résistance palestinienne a améliorer la portée des roquettes. Une nouvelle étape a été franchie quand les combattants de Gaza sont allés en masse au Liban et, avec l’aide de la résistance libanaise, ont réussi à faire entrer davantage d’armes et d’équipement militaire.
On pense communément que les bateaux réussissaient à se faufiler en secret jusqu’à la côte de Gaza mais c’est une erreur. En réalité, les armes étaient larguées en mer très loin de la côte. Les courants les maintenaient au large et des plongeurs venaient les récupérer la nuit. Une autre route de contrebande importante passait par le Soudan, l’Égypte, le Sinaï, et arrivait à Gaza par les tunnels, selon un éminent officiel du Hamas.
Plus tard, les Iraniens se sont rendu compte que le principal obstacle logistique que rencontrait la résistance pour faire entrer des armes en contrebande était la difficulté de faire passer des grosses roquettes par les tunnels. Et donc, les Gardes Révolutionnaires Iraniens ont fabriqué des roquettes démontables.
Les première roquettes Fajr-5 sont arrivées à Gaza en 2011 et ont été utilisées pour la première fois lors de l’Opération Colonne de Nuée en 2012 au cours de laquelle la résistance palestinienne a réussi à bombarder Tel Aviv pour la première fois. A l’époque, Israël avait accusé les Gardes Révolutionnaires Iraniens de fournir des roquettes à la résistance. Le commandant des Gardes Révolutionnaires Iraniens, Mohammad Ali Jafari, avait répondu en confirmant le transfert de roquettes Fajr à la résistance et avait ajouté qu’il avait l’intention de lui fournir aussi d’autres systèmes de roquettes.
Les roquettes Fajr font partie des armes qui ont eu un fort impact sur le travail de la résistance. Mais il y avait une limite à la quantité de ces roquettes que la résistance pouvait faire entrer en contrebande. Selon Abu Jihad, les dirigeants des Gardes Révolutionnaires Iraniens préposés à l’entraînement, étaient conscients que, à la difficulté de faire entrer de grandes quantités d’armes en contrebande pouvait s’ajouter une détérioration de la sécurité et un renforcement du blocus qui rendraient la contrebande tout à fait impossible. Selon Abu Jihad les Iraniens se sont documentés sur les matières premières disponibles à Gaza ou dans son voisinage, et ensuite les entraîneurs ont créé des sessions spéciales d’entraînement à la fabrication des roquettes. Comme dit Abu Jihad : « Et donc nous avons fabriqué nous-mêmes des roquettes en Iran, avec des matériaux similaires à ceux qu’on pouvait trouver à Gaza, et nous avons testé leur efficacité ».
« L’âge d’or » d’Hosni Moubarak
Selon des sources fiables du djihad Islamique la majorité des armes que Gaza a utilisées dans les batailles de 2012 et 2014 étaient arrivées pendant le mandat d’Hosni Moubarak, notamment à partir de 2011. Les sources affirment que pendant cette période les autorités égyptiennes ont fermé les yeux sur la contrebande dans le Sinaï, qui s’est faite avec l’aide des tribus en échange de fortes sommes d’argent.
Un officiel du Hamas a expliqué que la résistance se mettait d’accord avec les officiers égyptiens sur un certain nombre de jours pendant lesquels les combattants de la résistance pouvaient faire entrer des armes à Gaza sans problème. Puis sous le président Mohammed Morsi, pendant le mandat duquel a eu lieu l’attaque de 8 jours (Colonne de Nuée) où le système de roquettes Fajr a été déployé pour la première fois, la résistance a accumulé un grand nombre de roquettes et d’armes de toutes sortes. Cependant, selon les sources palestiniennes, la contrebande d’armes était plus difficile sous Morsi que sous Moubarak, mais par contre il était plus facile aux combattants de passer par l’Égypte pour aller s’entraîner hors de Gaza. On a même dit que le président déchu fournissait des laissez-passer à certains Gazaouis pour qu’ils ne soient pas harcelés par les services de sécurité à leur sortie de Gaza.
Après la guerre de 2012, l’ennemi a découvert les routes de contrebande de Gaza et a pris pour cible les convois d’armes et les caches de roquettes. Vers la fin de 2012, les forces aériennes israéliennes ont bombardé un convoi d’armes au Soudan en disant qu’il était destiné à Gaza. C’est à ce moment-là que les Iraniens ont réalisé qu’il fallait mieux aider les Palestiniens à fabriquer leurs roquettes sur place plutôt que de les faire rentrer clandestinement.
Alors Téhéran s’est entendu avec le Hezbollah pour apprendre aux Gazaouis à mettre en place des ateliers de fabrication de roquettes, comme l’a dit un leader. L’opération Bordures Protectrices de 2014 a démontré la grande qualité de l’entraînement iranien. L’expression « fabrication locale » est revenue fréquemment dans les déclarations de la résistance pendant l’attaque israélienne.
Les Iraniens n’ont pas nié que les roquettes tirées par la résistance étaient de fabrication locale. Amir Abdul-Lahian, le vice-ministre des Affaires Étrangères iranien, a reconnu que les Gardes Révolutionnaires Iraniens avaient transmis la technologie de fabrication des roquettes aux Palestiniens.
En ce qui concerne les drones, selon des sources du Djihad Islamique l’Iran a livré trois drones Ababil UAV aux Brigades Qassam pour des missions spécifiques mais ces drones ont été abattus, comme cela a été annoncé.
D’une manière générale, dans la dernière attaque, le grand nombre de roquettes de fabrication locale disponibles (comme les Qassam et les M75), a permis de soutenir une rythme de tirs de roquettes régulier jusqu’au dernier jour de l’assaut, pendant que les Brigades Quds bombardaient Tel Aviv et d’autres villes avec des roquettes Buraq 70 et Buraq 100.
Il est clair que la conception et la propulsion au fuel des deux types de roquettes ont la même origine. Au départ, il y a eu un débat entre les leaders de la résistance (libanaise, palestinienne et iranienne) sur la nature des roquettes de fabrication locale et il a été décidé que ces roquettes porteraient une petite tête explosive car elles devaient avoir une grande portée, à la fois pour des raisons de tactique militaire et des considérations politiques.
Des personnalités importantes de la résistance palestinienne ont mentionné la différence de coût entre les roquettes fabriquées localement et celles qu’on acheminait clandestinement d’Iran. Selon eux, « Les roquettes de fabrication locale sont presque aussi puissantes que les roquettes de contrebande et elles coûtent moins cher. Le coût d’une roquette comme celles qui ont été tirées sur Tel Aviv ne dépasse pas 5 000 dollars, tandis qu’une roquette de contrebande peut coûter jusqu’à 15 000 dollars. » En ce qui concerne les roquettes de petite portée, le coût d’une roquette de contrebande de type 107 par exemple, s’élève à environ 800 dollars, alors que la même roquette fabriquée localement revient seulement à 110 dollars.
Pendant la dernière attaque israélienne, la résistance palestinienne continuait à fabriquer des roquettes et le principal problème était de les transporter ensuite des ateliers jusqu’aux plateformes de lancement. Selon des sources dans la Résistance de Gaza : « La plupart des combattants ne savent pas où se trouvent des ateliers de fabrication des roquettes. Certaines factions vont jusqu’à faire en sorte que même ceux qui travaillent dans les ateliers ignorent la location de leur lieu de travail. »
Malgré la fabrication locale de roquettes, la contrebande n’a pas complètement cessé. Ce que la résistance parvient à acheminer clandestinement, que ce soit à travers le désert du Sinaï ou par mer, reste généralement secret. Selon des sources du Djihad Islamique, à l’heure actuelle, « c’est la fabrication locale qui prime car on peut se procurer d’excellentes matières premières à des prix raisonnables sur les marchés. »
On peut être sûrs que l’Iran, le Hezbollah et même la Syrie analysent soigneusement la dernière attaque israélienne pour en déduire ce qu’il convient de faire, sans compter que les branches armées de la Résistance ont vu l’argent affluer à la suite de la dernière attaque israélienne.
Note :
* Zone de trafics située, vu du Caire, aux confins d’un Sinaï où les troupes égyptiennes ne sont pas les bienvenues, le « corridor Philadelphie » fait l’objet d’une attention très soutenue de la part d’Israël et des États-Unis, avant la guerre de décembre 2008-janvier 2009 et depuis. Le blocus côté israélien ... fait de cette frontière un enjeu stratégique. 
http://israelpalestine.blog.lemonde... (Voir aussi la carte)
http://english.al-akhbar.com/conten...
Traduction : Info-Palestine.eu - Dominique Muselet

Feu vert israélien à un projet de 500 logements à Jérusalem-Est

Le ministère israélien de l'Intérieur a donné lundi son feu vert à la construction de 500 logements à Jérusalem-Est, un projet qui a récemment provoqué une vive réprobation palestinienne et internationale, a annoncé l'organisation la Paix maintenant.
Ce programme de 500 logements dans le quartier de colonisation de Ramat Shlomo fait partie des deux projets que le Premier ministre Benjamin Netanyahu avait donné pour instruction d'accélérer le 27 octobre, a précisé à l'AFP, Hagit Ofran, une dirigeante de la Paix maintenant, ONG israélienne anti-colonisation. Le projet initial portait sur 660 logements. Avec un autre projet (400 logements dans la colonie juive de Har Homa), ce sont plus de 1.000 logements dont le Premier ministre voulait voir avancer la préparation.
L'annonce de M. Netanyahu est survenue dans un climat de tensions accrues entre Israéliens et Palestiniens à Jérusalem-Est, partie palestinienne annexée par Israël.
La poursuite de la colonisation israélienne est un facteur majeur de ces tensions et un des principaux obstacles à la recherche d'une solution au conflit israélo-palestinien. La décision avait valu une nouvelle fois à Israël de larges critiques, dont celles des Etats-Unis et de l'Union européenne. Cette dernière avait pressé Israël de "revenir d'urgence" sur ses intentions.
http://www.lorientlejour.com

Israël : jusqu'à 20 ans de prison prévus contre les lanceurs de pierres


Israël compte durcir, devant le regain de tensions à Jérusalem, les peines de justice pour jets de pierres et de cocktails Molotov sur des véhicules, qui pourront aller jusqu'à vingt ans de prison. Réuni dimanche, le gouvernement a approuvé une modification en ce sens de la loi existante, a rapporté le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu dans un communiqué.
Ces amendements visent précisément les jets de projectiles sur les véhicules, l'une des formes de violence privilégiées au cours de l'agitation à laquelle Jérusalem-Est est en proie depuis quelques mois, et plus encore depuis dix jours. Le tramway de Jérusalem, ainsi que les voitures particulières conduites par des juifs ont été pris pour cibles.
Le Premier ministre a de nouveau promis la fermeté, tout en s'employant à l'apaisement. Il a redit n'avoir aucune intention d'autoriser les juifs à prier sur l'esplanade des Mosquées, le troisième lieu saint de l'islam et lieu le plus sacré du judaïsme dans la Vieille ville de Jérusalem. L'inquiétude des musulmans devant une telle éventualité est l'une des causes des tensions actuelles.
"Nous ne modifierons pas les règles sur le culte et l'accès au mont du Temple (nom juif de l'esplanade des Mosquées). Nous nous sommes engagés à maintenir le statu quo pour les juifs, les musulmans et les chrétiens", a-t-il déclaré. "Ce qui est nécessaire maintenant, c'est de calmer les esprits, de faire preuve de responsabilité et de retenue afin d'éviter un embrasement sur et autour du mont du Temple. Il est plus facile d'attiser les flammes de la haine religieuse que de les éteindre", a-t-il ajouté.
Ce message est adressé "de la façon la plus claire" au président palestinien Mahmoud Abbas, ainsi qu'à "tous, y compris parmi nous", a-t-il dit en faisant référence aux activistes de l'ultra-droite israélienne, aux députés et à certains de ses propres ministres partisans d'une modification du statu quo sur l'esplanade.

Israël ferme les passages avec Gaza, coupée du reste du monde


Israël a fermé jusqu'à nouvel ordre ses deux points de passage avec la bande de Gaza, totalement coupée du reste du monde pour la première fois depuis la fin de la guerre en août, a indiqué dimanche l'armée israélienne.
Cette mesure a été prise à la suite d'un tir de roquette vendredi soir de la bande de Gaza sur le sud d'Israël, a affirmé une porte-parole.
La roquette, qui n'a fait ni victime ni dégât, était la première tirée vers le territoire israélien depuis le 16 septembre et la deuxième depuis que Palestiniens et Israéliens ont accepté le 26 août par l'entremise égyptienne un cessez-le-feu mettant un terme à 50 jours de guerre.
"Les points de passage pour les personnes et les marchandises de Erez et de Kerem Shalom sont fermés jusqu'à nouvel ordre sauf pour l'aide humanitaire", a dit à l'AFP la porte-parole. C'est la première fois que cela arrive depuis la fin de la guerre, a-t-elle ajouté.
Comme, du côté égyptien, Rafah, seul point de passage non-contrôlé par les Israéliens, est également fermé, la bande de Gaza, déjà soumise au blocus israélien et égyptien, est coupée du monde pour une durée indéterminée.
Face à une vague d'attentats revendiqués par des jihadistes et secouant le Sinaï, l'Egypte a lancé mercredi les travaux pour la création d'une zone-tampon à la frontière avec la bande de Gaza. Le Caire accuse des Palestiniens de prêter main forte aux auteurs des attentats.
Moussa Abou Marzouq, un dirigeant du mouvement islamiste Hamas prédominant dans la bande de Gaza, a accusé Israël sur sa page Facebook d'infliger une "punition collective" aux Gazaouis et de "briser les engagements pris lors du cessez-le-feu". Il a dénoncé "un comportement infantile et irresponsable" de la part d'Israël.
Le responsable du Hamas a également interpellé l'Autorité palestinienne sur "sa responsabilité de remettre les employés des postes frontières au travail" et de mener la reconstruction de Gaza.
Israéliens et Palestiniens doivent reprendre prochainement les négociations indirectes au Caire pour pérenniser le cessez-le-feu.

Fermeture des deux points de passage entre Israël et Gaza


Les deux points de passage entre Israël et la bande de Gaza ont été fermés jusqu'à nouvel ordre à la suite d'un tir de roquette depuis la bande de Gaza vendredi, a indiqué dimanche une porte-parole militaire.
"Les points de passage pour les personnes et les marchandises de Erez et de Kerem Shalom sont fermés jusqu'à nouvel ordre sauf pour l'aide humanitaire", a précisé à l'AFP une porte-parole.
Selon elle, cette mesure a été prise à la suite d'un tir de roquette vendredi soir depuis la bande de Gaza, qui a atteint le sud d'Israël sans faire de victime ni dégât.
Il s'agissait du premier tir de roquette vers le territoire israélien depuis le 16 septembre et du deuxième depuis la fin de l'opération "Bordure protectrice", lancée cet été par Israël contre le mouvement islamiste Hamas dans la bande de Gaza.
Le Hamas et Israël ont conclu le 26 août un accord de cessez-le-feu, négocié par l'intermédiaire de l'Egypte, mettant fin à cinquante jours d'une guerre qui a fait plus de 2 140 morts côté palestinien, dont une majorité de civils, et 73 côté israélien, pour la plupart des militaires.
Les deux parties doivent prochainement reprendre les négociations indirectes au Caire pour pérenniser ce cessez-le-feu.

Peres critique indirectement le gouvernement Netanyahu


L'ex-président israélien Shimon Peres a critiqué indirectement samedi le gouvernement de Benjamin Netanyahu et l'a pressé de présenter un plan de paix avec les Palestiniens, devant plus de 10.000 personnes rassemblées à Tel-Aviv pour l'anniversaire de l'assassinat du Premier ministre Yitzhak Rabin.
"Ceux qui ont renoncé à chercher à faire la paix sont des naïfs, qui vivent dans l'illusion et ne sont pas patriotes", a lancé Shimon Peres, qui a obtenu en 1994 le prix Nobel de la paix, partagé avec Yitzhak Rabin et le leader palestinien Yasser Arafat décédé en 2004.
"Il est dommage que la seule initiative de paix soit arabe. Où est l'initiative de paix israélienne? (...) Dans le monde le temps joue contre nous", a averti l'ancien président, qui a prononcé son premier discours public depuis son départ de la présidence en juillet, un poste qui le contraignait à un devoir de réserve.
Shimon Peres se référait au plan de paix de l'Arabie saoudite, qui a été à l'origine en 2002 d'un plan de paix arabe, qui propose une normalisation des relations entre les pays arabes et Israël, en échange du retrait israélien des territoires occupés depuis 1967.
Yitzhak Rabin a été assassiné le 4 novembre 1995 à Tel-Aviv par un extrémiste de droite qui entendait ainsi protester contre les accords d'autonomie palestinienne signés entre Israël et l'Organisation de Libération de la Palestine (OLP), dirigée à l'époque par Yasser Arafat.
Shimon Peres, qui était ministre des Affaires étrangères en 1995, se trouvait au côté de Yitzhak Rabin quelques minutes avant que le Premier ministre ne soit tué par balles en quittant la place où avait lieu un rassemblement contre la violence et pour la paix.
Le rassemblement de samedi soir a eu lieu au même endroit.
Shimon Peres, le dernier des pères fondateurs d'Israël, a quitté ses fonctions de président en vétéran de la politique internationale converti à paix et au dialogue avec les Palestiniens.

Jordanie: Festival pour soutenir les Prisonniers

La campagne de la jeunesse jordanienne et l'équipe de soutien aux prisonniers "Feda" ont organisé le samedi après-midi, un festival intitulé: "Le bonheur pour Wafa al-Ahrar 2" dans la capitale jordanienne, Amman.
Le festival vient au 5ème anniversaire annuel du captif jordanien et la commémoration annuelle de l'opération d'échange de prisonniers "Wafa al-Ahrar" et la commémoration annuelle du lancement de l'équipe "Feda".
L'ex-prisonnier libéré des prisons de l'occupant israélien, Anas Abou Khudair, a prononcé le discours des Comités organisateurs du Festival, en saluant la fermeté des prisonniers jordaniens. Il a remercié les organisateurs du festival et les participants qui sont venus pour soutenir les prisonniers et se solidariser avec eux, malgré le temps froid et la pluie.
Il a adressé un hommage particulier au près du prisonnier Abdullah Barghouthi, qui était présent au festival.
Les présents ont salué les artistes palestiniens qui ont chanté pour la Jordanie, la Palestine et el-Aqsa.
Le père du prisonnier Abdullah Barghouthi a dit au correspondant du CPI qu'il croit que la prochaine opération d'échange de prisonniers sera bientôt, surtout après que la résistance palestinienne a capturé un certain nombre de soldats israéliens lors de la récente agression menée par l'occupant israélien contre la Bande de Gaza.
El-Haj Ghaleb Barghouthi a confirmé qu'il est confiant de voir son fils Abdullah après sa libération prochainement, comme la résistance palestinienne a déjà promis et comme elle a fait dans l'opération d'échange de prisonniers au passé.

L’occupation condamne un prisonnier en grève de la faim depuis 43 jours

Une audience du prisonnier palestinien Raed Mussa de Jénine (en grève de la faim depuis 43 jours) a été tenue par l’occupation sioniste. 
Un Centre juridique des affaires des prisonniers a appelé les organisations des droits humains et des organisations humanitaires ainsi que la Croix rouge et les forces nationales et islamiques à soutenir le captif Raed Faisal Mussa (35 ans) qui est en grève de la faim depuis 43 jours consécutifs et qui a du être transféré au début de la semaine dernière à l’hôpital « Barzillai » suite à la détérioration de son état de santé après avoir été détenu pendant une période à l'isolement du Néguev et d’Ayla à Beersheba. 
Le Centre a appelé, dans un communiqué publié aujourd’hui, toutes les forces nationales et islamiques travaillant dans le domaine des prisonniers à faire leur possible pour sauver la vie de Mussa captif avant qu’il ne soit trop tard. 
Il a souligné que les résultats de son audience seront cruciaux à la lumière de la gravité de son état de santé « ce qui nous rend plus responsable envers lui et nous oblige à intensifier les efforts au niveau local, arabe et internationale pour mettre la pression sur l'occupation qui est totalement responsable de son état ».

Qaraqea: 25 000 ordres de détention administrative depuis 2000

Le chef du Comité des affaires des prisonniers et les libérés, Issa Qaraqea, a révélé que l'occupant israélien a publié plus de 25 000 ordres de détention administrative contre les prisonniers palestiniens depuis 2000.
Il a déclaré que l'Etat de l'occupation trouve que la détention administrative est un moyen facile pour emprisonner aucune personne loin de toutes les procédures juridiques justes, tout en avertissant que la situation dans les prisons israéliennes est devenue insupportable, et que la pression continue va générer une explosion peut commencer bientôt.
Qaraqea a indiqué que la politique arbitraire de la détention administrative effectuée par le gouvernement de l'occupant israélien est devenue un moyen de punition collective et une politique de vengeance politique du peuple palestinien.
Les déclarations de Qaraqea sont venues lors de sa visite à un certain nombre de prisonniers libérés dans la province d'Hébron, en participation d'une délégation du Comité des affaires des prisonniers et le Club du captif, au cours de laquelle ils ont rendu visite le prisonnier libéré Khalifa Qawassemi qui a passé 12 ans dans les prisons sionistes et aussi l'ex-prisonnier Raed al-Omlah qui a passé deux ans de la détention administrative dans les cellules de l'occupant. Notons qu'il est le frère du prisonnier martyr Mohmaed al-Omlah.
De son côté, l'ex-prisonnier libéré al-Omlah a déclaré que la situation des prisonniers administratifs est devenue critique en raison du renouvèlement continu de leur détention et qu'ils ont commencé à coordonner une mesure collective pour boycotter les tribunaux de l'occupation et déplacer ce dossier sur tous les niveaux, soulignant qu'ils ont besoin le soutien de toute le monde.

Prison du Néguev: Les prisonniers vivent des conditions très critiques

Les prisonniers palestiniens dans la prison désertique du Néguev se sont plaints qu'ils vivent des conditions très difficiles, en raison de l'ouverture des fenêtres intérieures de certaines sections, à la lumière des conditions de temps froid, en plus de leur souffrance d'une pénurie aiguë de la Cantine et la surpopulation due à l'augmentation du nombre de nouveaux prisonniers et aussi les inspections nocturnes continues.
De son côté, l'avocat du Club du captif qui a visité les prisonniers palestiniens dans la prison de Néguev, a cité de certains prisonniers malades que leurs situations de santé se détériorent, comme le prisonnier administratif Raed Hantouli (33 ans) de Silat Dhaher à Jénine, qui a menacé d'une grève de la faim dans la période à venir pour protester contre le refus de l'administration pénitentiaire de lui fournir les médicaments, où il souffre de maux de tête et les expéditions électriques redondantes, sachant qu'il est détenu depuis Juillet dernier.
Le prisonnier Amer Bahr (33 ans) de Jérusalem souffre des inflammations graves de l'intestin il y a plusieurs années, sachant qu'il est condamné à 12 ans de prison et a purgé 10 ans.
Le captif Ibrahim Zyadah (27 ans) de la ville de Ramallah souffre de fortes douleurs dans la tête, tandis que l'administration pénitentiaire ne fournit pas le médicament approprié pour lui, sous prétexte de son prix élevé, notant qu'il est condamné à 19 ans et a purgé 9 ans.

La Suède augmente le montant d'aide fourni aux palestiniens à 200 millions de dollars

Le gouvernement suédois a décidé d'augmenter le volume de ses aide fournies aux palestiniens après sa reconnaissance de l’Etat palestinien jeudi dernier, notant que cette décision a une très grande importance. Il a aussi exprimé sa préoccupation au sujet des événements qui ont lieu ces derniers temps à Jérusalem. 
Le Consul général de la Suède à Jérusalem, Ansovi Nelson, a affirmé lors d'une conférence de presse hier que "son pays a approuvé d’augmenter l’aide fournie à la Palestine à 200 millions de dollars au cours de la période des cinq prochaines années, selon un nouveau plan d'aide qui dure cinq ans", sachant que les aides suédoises ces dernières années étaient d’environ 100 millions de dollars. 
Le consul a ajouté : «Cette aide contribuera à la construction d'un Etat palestinien et nous allons nous concentrer sur trois domaines ; la démocratie, les droits humains et la capacité d'adaptation aux changements climatiques et environnementaux ainsi que le développement du secteur privé ». 
Elle a souligné l'importance de la reconnaissance de l'Etat palestinien par son pays qui est devenu le pays N° à 135 à le faire, et a dit: « Cette décision a été prise à la suite de l'annonce du Premier ministre Le 3 Octobre dernier sa reconnaissance de l’Etat palestinien ».

Prolongation de l'arrestation d'un Jérusalémite accusé d'avoir menacé Netanyahu

Des sources médiatiques sionistes ont déclaré que les autorités de l'occupant israélien ont arrêté un jeune homme jérusalémite (23 ans), sous prétexte qu'il a adressé un message au Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, par e-mail comportait une menace pour sa vie.
Le journal hébreu "Yediot Ahronot" a ajouté que, sur la base de la demande de la police, le tribunal de magistrat dans la ville occupée de Jérusalem de Jérusalem a prolongé l'arrestation du jeune homme qui n'ont pas révélé pour 4 jours, et qu'il est prévu qu'il sera présent demain lundi lors d'une audience devant le tribunal.
http://www.palestine-info.cc

Les renseignements de l’AP empêchent un jeune militant de voyager

Le Service général du renseignement palestinien a empêché un jeune militant de se rendre en Jordanie en raison de ses publications sur Facebook et ses commentaires sarcastiques, et lui a donné une convocation pour se rendre au siège du renseignement pour interrogatoire. 
Le jeune militant et artiste palestinien satirique Ali Qaraqa avait écrit hier sur sa page Facebook que «le Service des renseignements généraux l’a empêché de se rendre en Jordanie à travers le passage de la frontière Karama mercredi dernier ». 
Il a ajouté que le service de renseignement lui a donné une convocation après l'interdiction de voyage et lui a expliqué que les publications et vidéos sarcastiques qu’ils publient sur facebook sont la raison de cette interdiction. 
Qaraqa a dit dans une vidéo diffusée via Facebook qu'il ne répondra pas à cet appel prévu aujourd’hui (2-11-2014) "parce qu'il est illégal".

L'évêque "Hana": Nous refusons les actions sionistes contre al-Aqsa

L'évêque Attallah Hanna, chef des patriarches de Sebastia orthodoxe, a confirmé que les églises chrétiennes de Jérusalem refusent les actions arbitraires sionistes contre la mosquée sainte d'el-Aqsa.
Lors de sa réunion avec le Cheikh Mohamed Hussein, le Mufti de Jérusalem et les territoires palestiniens, le samedi 1/11, Hanna a insisté qu'el-Aqsa est le lieu de culte des musulmans et il ne peut pas être fermée ou atteinte sous aucune façon.
Le mufti et l'évêque ont confirmé que les musulmans et les chrétiens dans la ville occupée de Jérusalem défendront leurs lieux saints et aussi leur existence et resteront stables, fermes et défendeurs d'el-Aqsa, tandis qu'ils ne rendront pas aux politiques et aux pratiques brutales de l'Occupant.

L'occupation ferme le passage d'Erez et Karm Abou Salem

Un responsable palestinien dans la Bande de Gaza a déclaré que l'occupant israélien fermera le passage de Karm Abou Salem et Beit Hanoun (Erez) aujourd'hui dimanche 2/11.
Munir Ghalban, directeur de la partie palestinienne du passage de Karm Abou Salem (le seul débouché commencerai pour la Bande de Gaza), que les autorités de l'occupation israélienne ont informé le côté palestinien de fermer le passage dimanche, sans donner de raisons.
Ghalban a ajouté à l'agence de presse "Anatolie" que les autorités occupantes sionistes les ont informé de fermer le passage sans déterminer la période de la fermeture, tout en avertissant de l'impact de la fermeture du passage sur l'acheminement des matériaux alimentaires à la Bande de Gaza.
L'occupation ferme aussi le passage de Beit Hanoun (Erez) dans le nord de la Bande de Gaza, en exception des cas humanitaires urgents.

Hamas : Le silence arabe encourage l'occupation à démolir al-Aqsa

Le mouvement du Hamas a mis en garde contre les conséquences négatives des positions arabes officielles envers les crimes commis par l'occupant israélien contre la mosquée bénie d'el-Aqsa et les lieux saints islamiques, considérant que ces positions silencieuses encouragent l'occupation à intensifier ses attaques.
Fawzi Barhoum, porte-parole du mouvement du Hamas, a déclaré dans ses déclarations exclusives à l'Agence "Quds Press", que toutes les positions arabes en général ne répondent pas au minimum requis, ni à ce qui est demandé envers ce qui se passe dans la mosquée bénie d'el-Aqsa, car ce sont des positions timides, faibles et inexistantes.
Maintenir ces positions arabes envers la cause d'el-Aaqsa encouragera l'occupation à commettre plus de crimes et à intensifier le processus de judaïsation et de division de la mosquée, ce qui conduira à la destruction complète de la mosquée, selon Barhoum.
Le Hamas a appelé à expulser les ambassadeurs sionistes des pays arabes à la lumière des attaques israéliennes continues contre la mosquée sainte d'el-Aqsa.
Barhoum a dit : "Il ne faut maintenir une ambassade israélienne dans aucune capitale arabe et il est aussi inacceptable de hisser le drapeau israélien dans une capitale arabe à la lumière du danger menaçant el-Aqsa, et il faut adopter des positions arabes et islamiques pour faire pression sur l'occupation et qu'elle cesse ses agressions sur el-Aqsa et les lieux saints".

Campagnes quotidiennes de fouille contre les prisonniers malades à la prison de Ramleh

Le prisonnier malade Riyad al-Amour de Bethléem et emprisonné dans la clinique de la prison de Ramleh a déclaré que la souffrance des prisonniers malades s'augmente avec les opérations de fouilles effectuées par les forces de la répression de l'occupant israélien chaque jour et durent plusieurs heures sans prendre en compte leurs conditions sanitaires.
La souffrance des prisonniers malades emprisonné à Ramleh se continuent avec la détérioration de leurs situations de santé, en particulier d'un certain nombre d'entre eux attendent le médicament nécessaire pour eux depuis des années.
Le Club du captif palestinien a souligné dans un communiqué que le prisonnier Nahedh al-Aqra, qui est condamné à la perpétuité, a confirmé à l'avocate du Club, qui lui a rendu visite, qu'il a été décidé une intervention chirurgicale urgente pour lui pour amputer une autre partie des jambes, et cette fois, l'amputation des deux jambes sera au-dessus du genou.
Il a est à noter que le prisonnier a accepté de faire cette intervention chirurgicale, parce qu'il ne peut plus tolérer la douleur qui s'augmente, notant qu'il a précédemment subi trois opération d'amputation de ses jambes.
Al-Aqra qui est kidnappé depuis 2007, est l'un des difficiles états malades emprisonnés dans les prisons de l'occupant israélien.
Le prisonnier Rabia Soubih de Bethléem, qui souffre des problèmes au cœur, son état de santé se détériore à la lumière de procrastination de l'administration pénitentiaire israélienne de déterminer une date pour lui subir à une opération chirurgicale.
Il est à noter qu'il y a 14 captifs qui sont emprisonnés durablement dans la clinique de la prison de Ramleh.

L’occupation permet à nouveau aujourd’hui la prise d’assaut d’al-Aqsa par les colons extrémistes

La Police de l'occupation sioniste à Jérusalem a permis aujourd’hui aux groupes de colons extrémistes de prendre d'assaut la Mosquée Al-Aqsa et le Dôme du Rocher, dirigés par le membre de l'extrême droite de la Knesset Moshe Feiglin. 
Cela a eu lieu malgré la poursuite des affrontements entre les jeunes palestiniens et les forces israéliennes à Jérusalem hier. 
Dans le même contexte, les forces israéliennes ont imposé, depuis la prière de l'aube aujourd'hui, de sévères restrictions sur l'entrée des citoyens à la mosquée bénie et ont empêchés ceux qui ont moins de quarante ans d’y entrer, tandis que lors de la prise d’assaut de Feiglin tous citoyens de tout âge ont été interdit d’accéder à la mosquée. 
Feiglin a annoncé son intention de prendre d’assaut la mosquée d’al-Aqsa aujourd’hui sous prétexte de la mise en œuvre des rituels et des prières talmudiques pour la guérison de l’extrémiste Rabbin Yehuda Glick qui a été victime d’une tentative d’assassinat à Jérusalem-Ouest mercredi dernier. 
Il est à signaler que des groupes de colons, rassemblés derrière la Porte des Maghrébins (l’une des portes de la mosquée Al-Aqsa), se préparent à prendre d’assaut la mosquée accompagnées par des éléments du temple présumés, des extrémistes et des fanatiques, des éléments du renseignement et des rabbins. 
D'autre part, environ 300 Juifs de l'extrême droite à l'ouest de Jérusalem se son manifestés, hier soir, et ont effectué des prières souhaitant le rétablissement de Yehuda Glick. 
Les manifestants ont appelé à violer le statu quo à la mosquée al-Aqsa et effectuer des intrusions et des prières juives. 
Le journal "Haaretz" a dit aujourd'hui que l’invitation du président du gouvernement sioniste Benjamin Netanyahu aux membres de la Knesset de «calmer l'atmosphère à Jérusalem » est venue à la suite de la pression internationale exercée principalement de la part des États-Unis et de la Jordanie. 
Mais peu de temps après l'appel de Netanyahu, Feiglin a annoncé son intention de prendre d’assaut la mosquée en disant qu’ "il n'y a rien qui peut faire exploser Jérusalem plus que de dire qu'il faut arrêter les prises d’assaut d’al-Aqsa", qu'il considère comme "l'endroit le plus sacré pour le peuple d'Israël".

2 Palestiniens arrêtés après avoir escaladé la barrière de séparation

L'armée de l'occupation israélienne a annoncé avoir arrêté deux Palestiniens samedi dans le bloc des colonies d'Eshkol à l'est de la Bande de Gaza, après avoir escaladé la barrière de séparation.
Le site Web israélien Wala a déclaré que les deux Palestiniens étaient désarmés, et qu'ils ont été embarqués pour être interrogés par le Shin Bet.
Il est à noter que certains jeunes palestiniens s'infiltrent dans les territoires palestiniens occupés en 1948, dans le but de chercher du travail en raison des conditions étouffantes vécues par les résidents de la Bande de Gaza et le taux élevé de chômage.

Haniyeh avertit de la démolition d'el-Aqsa et la liquidation de la cause palestinienne

Ismaïl Haniyeh, vice-président du bureau politique du mouvement du Hamas, a mis en garde contre la gravité des actions israéliennes visant à démolir la mosquée bénie d'el-Aqsa et liquider la cause palestinienne.
Lors de sa participation dans une conférence intitulée: "Exploration de l'avenir du conflit sioniste-islamique en Palestine" organisée par l'université islamique à Gaza le dimanche 2/11, Haniyeh a déclaré que la mosquée bénie d'el-Aqsa a surmonté la phase de la division temporelle et spatiale ç la phase de démolition qui vise à liquider la cause palestinienne.
Il a insisté que la mosquée sainte d'el-Aqsa est en danger, avertissant des plans sionistes pour la démolir, en disant: "La phase de démolition d'el-Aqsa est devenu bientôt en raison de fouilles et de tunnels effectués par les autorités de l'occupant israélien dans ses environs et sous ses fondations. Les experts disent que les craquages sont suffisants pour le démolir en cas du passage d'un avion 20 fois pénétrant la barrière de la voix afin de construire le prétendu temple sur ses ruines selon leurs plans".
Il a appelé la ligue arabe à adopter une stratégie nationale et islamique pour maintenir la terre et défendre Jérusalem et fournir le soutien financier et moral pour les Palestiniens.
En outre, Haniyeh a dénoncé la "Déclaration de Balfour" dont sa 97ème commémoration marque dimanche 2/11, insistant que le peuple palestinien n'a que la terre de Palestine et qu'il n'accepte, ni l'indemnisation ou de réinstallation ou tout projet visant à liquider la cause palestinienne.
Il a appelé la Grande-Bretagne à assumer ses responsabilités juridiques et morales envers le peuple palestinien, et les tragédies et catastrophes vécues par les Palestiniens au cours des dernières décennies.
Il est à noter que "La Déclaration de Balfour" est la promise contenue dans la lettre envoyée par le ministre britannique des Affaires étrangères, Arthur Balfour, le 2 Novembre 1917 à Seigneur Lionel Walter Rothschild, dans laquelle il a déclaré que le gouvernement britannique voit favorablement à l'établissement d'un parti national pour le peuple juif en Palestine et qu'il fera ses meilleurs efforts pour faciliter la réalisation de cet objectif.

Abu Marzouk: L’occupation viole les accords de trêve par la fermeture des passages

Le "Hamas" a accusé l’occupation de violer les accords du cessez-le-feu effectués entre la résistance palestinienne et l’occupation et parrainée par l'Egypte depuis plus de deux mois par la fermeture soudaine des passages frontaliers de Beit Hanoun "Erez" et de Kerem Shalom. 
Les autorités israéliennes ont annoncé avoir fermé le dimanche (2|11) les passages de "Kerem Shalom" et d’"Erez" pour des raisons de sécurité. 
Dr Moussa Abou Marzouk, membre du bureau politique du mouvement, a indiqué dans une déclaration écrite le dimanche que la fermeture des passages est «un comportement enfantin et irresponsable », affirmant que les justifications de l’occupation sont inacceptables. 
Il a considéré que la fermeture des passages est une punition collective imposée au secteur et ceci est contraire à toutes les lois et normes internationales, appelant à ne pas garder le silence face à ce sujet. 
Il a aussi souligné qu’il est nécessaire en ce moment de commencer à ouvrir d'autres points de passage et non pas fermer les autres qui ne répondent même pas aux besoins de la reconstruction. 
Le chef du Hamas et membre de la délégation de négociation au Caire a mis un point d’interrogation sur le rôle de l'Autorité palestinienne au sujet de cette mesure sioniste l’appelant à faire son travail. 
Il a révélé que les forces nationales et islamiques se réuniront aujourd'hui pour discuter de beaucoup de choses, leur demandant d'assumer leurs responsabilités à ce niveau, en plus de la position du mécanisme de reconstruction rejeté par les Nations Unies.

La colère hebdomadaire de la rue palestinienne : une lecture objective

Les affrontements et les marches hebdomadaires vont bon train. En effet, chaque vendredi, les marches et les affrontements se répètent et vont de plus en plus vers l’escalade. Au fil du temps, les expériences s’accumulent et préparent le terrain à une vaste intifada refusant l’occupation sioniste et son injustice, disent des observateurs.
L’escalade
L’analyste politique Khaled Al-Amayera dit au correspondant de notre Centre Palestinien d’Information (CPI) que les marches du vendredi font partie de l’action populaire palestinienne qui va vers l’escalade depuis quelques semaines, surtout dans la sainte ville d’Al-Quds. Ces actions vont vers l’escalade tant que les plans de l’occupation pour contrôler la sainte mosquée d’Al-Aqsa se renforcent.
Al-Amayera croit que les actions du vendredi sont des signes d’une nouvelle intifada qui viendra bientôt très certainement, car sont dangereuses les violations que la sainte mosquée d’Al-Aqsa subit. Ces marches et actions continueront, tant que les autorités de l’occupation sioniste continueront à mettre en œuvre leur politique destinée à contrôler la sainte mosquée d’Al-Aqsa et la diviser.
Al-Amayera souligne que ces actions hebdomadaires ont leur écho sur la scène internationale. A titre d’exemple, John Kerry, ministre américain des affaires étrangères, a récemment expliqué que le conflit palestino-israélien reste un élément important poussant les jeunes arabes et musulmans vers l’extrémisme. Il ne faut donc pas négliger ces actions, dit-il.
La continuation et le renforcement de ces actions auront leur effet sur les efforts américains dans la région, souligne-t-il, en particulier dans l’alliance contre l’Etat Islamique (Daech). Les Américains ne sont pas contents de ce qui se passe en Cisjordanie, en particulier après l’autorisation donnée par la Knesset aux juifs d’investir la mosquée d’Al-Aqsa. Al-Amayera croit qu’il y aurait bientôt des événements inhabituels, probablement une vraie intifada dont les affrontements hebdomadaires sont le prélude.
Actions et fruits
Les observateurs pensent que le problème ne réside pas dans l’endurance du peuple palestinien et sa juste cause. Le problème, c'est qu’on ne récolte pas les fruits politiques de ces actions, pour que la cause palestinienne aille vers la libération ; l’histoire en est témoin.
L’écrivain et l’analyste politique Raïd Naïrat dit au correspondant de notre Centre Palestinien d’Information (CPI) que ce qui se passe n’est qu’une réaction à la politique israélienne. Il lui manque certains éléments pour pouvoir récolter les fruits de ces actions hebdomadaires. Les marches et les affrontements ne font pas partie d’agendas bien clairs et d’une politique générale acceptée par tous les Palestiniens.
Raïd Naïrat ne croit pas que les résultats de ces affrontements des vendredis soient bien importants. Ces mouvements restent ponctuels et ne font pas partie d’un plan palestinien complet ; ils ne sont que des répliques aux crimes de l’occupation sioniste.
Raïd Naïrat conclut que le mouvement populaire quotidien est faible. Bien qu’il y ait des martyrs, des arrestations, des confiscations de terrains, les médias palestiniens n’y donnent pas assez d’importance afin de le transmettre au monde entier et récolter par conséquent les fruits attendus.

Jérusalem: 3 adolescents palestiniens arrêtés lors d'une invasion israélienne à Wadi al-Joz

Les forces armées de l'occupant israélien ont arrêté la nuit dernière trois jeunes hommes palestiniens, après avoir pris d'assaut le quartier de Wadi al-Joz dans la ville occupée de Jérusalem.
Des sources locales ont déclaré que les forces armées occupantes ont pris d'assaut le quartier de Wadi al-Joz et se sont stationnées dans ses rues et aux entrées de ses ruelles, ce qui a causé de violents affrontements avec les jeunes, au cours desquels les soldats israéliens ont lancé les bombes assourdissantes et les balles en caoutchouc lourdement sur la population.
Il est à noter que la police de l'occupant israélienne a arrêté, hier dimanche 2/11, Hanadi Halawani lors de sa sortie de la mosquée bénie d'el-Aqsa et a prolongé son arrestation jusqu'à aujourd'hui.
La police israélienne a également prolongé l'arrestation du gardien de la mosquée d'el-Aqsa Abdul-Rahman Charif jusqu'à aujourd'hui lundi.

L'avant-poste colonial El Matan vole les terres de Deir Estia à l’ouest de Salfit

Selon des témoins oculaires, les colons d’El Matan à l’ouest du village de Deir Estia (province de Salfit, centre de la Cisjordanie occupée) continuent de voler des terres afin de construire davantage d’appartements coloniaux et d’agrandir et de légaliser leur avant-poste colonial. 
Le chercheur Khalid Maali a affirmé dans un communiqué de presse que des travaux d’expansion et de construction de logements coloniaux dans l’avant-poste El Matan s’inscrivent dans le cadre d’un plan annoncé par l’administration civile israélienne il y a plusieurs jours. Il stipule la saisie de 100 dunums de terres naturelles protégées à Wadi Qana, à l’ouest de Deir Estia, au profit de l’avant-poste mentionné, afin de le légaliser plus tard et de l’annoncer comme la colonie n°24 de la province de Selfit. 
Il a expliqué que l’avant-poste El Matan a été établi en 2000 près de la réserve naturelle appelée par l’occupation Nahel Knah à Wadi Qana. Les autorités israéliennes empêchent les propriétaires des terres qui sont agriculteurs d’accéder à cette zone, en prétendant qu’elle appartient à l’autorité des réserves naturelles.
Maali a mis en garde contre le fait que Wadi Qana est désormais menacée comme jamais par le Conseil régional de Shomron pour les colonies et l’Autorité de protection de la nature et des parcs.
Il a précisé que ces deux institutions travaillent dans l’exécution du programme « Développement touristique » à Wadi Qana, incluant des routes reliant les colonies et avant-postes coloniaux dans la région. Elles prétextent la protection de la nature alors qu’en réalité il s’agit de confiscation et de vol du Wadi Qana de manière totale.
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Des avions de guerre israéliens survolent la bande de Gaza

Dimanche après-midi, les avions de guerre sioniste ont survolé la bande de Gaza à basse altitude.
Des témoins oculaires ont rapporté au CPI que des F-16 ont volé au-dessus des zones côtières de la bande de Gaza le soir, provoquant la panique au sein des citoyens.
L’occupation continue de violer les accords conclus au Caire en août dernier pour mettre fin à l’agression sur Gaza, en poursuivant les incursions, harcelant les pêcheurs et en fermant les passages.