vendredi 22 octobre 2010

MRAP: Taguieff veut "écraser la tête" de Stéphane Hessel, traité de "serpent venimeux"


Face à un polémiste haineux, le MRAP solidaire de Stéphane Hessel
« Quand un serpent venimeux est doté de bonne conscience, comme le nommé Hessel, il est compréhensible qu'on ait envie de lui écraser la tête ». Le MRAP est indigné par ces propos ainsi tenus sur Facebook à l’encontre de Stéphane Hessel, co-rédacteur de la déclaration universelle des droits de l'homme de 1948 et connu pour son engagement au service de la paix au Moyen-Orient.
De tels propos insultants et indignes tenus par Pierre-André Taguieff, directeur de recherche au CNRS et enseignant à l’IEP de Paris, ne peuvent qu'attiser la haine. Le MRAP demande avec force que le CNRS et l’IEP condamnent sans équivoque Pierre-André Taguieff.
A cette occasion, le MRAP renouvelle son soutien sans faille et sa solidarité à Stéphane Hessel, poursuivi devant la justice au titre de la campagne BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions) qui se développe en France et en Europe et qui appelle à boycotter les produits issus des colonies dans les territoires occupés illégalement par l'Etat israélien au mépris du droit international.
Paris, le 18 octobre 2010.

La chienlit sarko sioniste n’a pas a dicter aux tv arabes leur programmation

Jeudi 21 Octobre 2010
La Chienlit Sarko Sioniste qui occupe le Quai d’Orsay en la personne de François Zimeray un agent d’influence sioniste nommé par Sarkozy « ambassadeur des droits de l’homme » au ministère des affaires étrangères - ce qui en soit constitue une insulte à la réputation de la France en matière des Droits de l’Homme Zimeray excusant les crimes de guerre israéliens - fait une nouvelle fois preuve d’arrogance coloniale.
Zimeray s’est rendu Mercredi au siège de la Ligue Arabe pour faire du chantage à l’antisémitisme afin que celle-ci se mobilise contre :
« le problème des chaînes de télévision qui diffusent de la propagande antisémite au Moyen-Orient, mais aussi à destination de l'Europe, par voie satellitaire ».
Dans le langage de Zimeray comme dans celui de toute la clique des agents d’influence sionistes infiltrés au plus haut niveau des institutions du pays, antisionisme = antisémitisme. Il a même été jusqu’à ajouter dans une déclaration faite aux journalistes que les programmes de "propagande antisémite" de ces chaînes "répandent la haine par voie satellitaire, renvoient une mauvaise image de l'islam et ne contribuent pas à créer un climat favorable à la paix ».
Comme si lui Zimeray en abusant de ses fonctions au Quai d’Orsay pour défendre inconditionnellement Israël et ses crimes de guerre contribuait à « créer un climat favorable à la paix » ?!
Le régime sioniste a déjà fait pression sur la France mais aussi sur d’autres pays européens pour interdire les chaînes de TV du Hamas et Al Manar du Hezbollah, là aussi en faisant du chantage à «l’antisémitisme». Ces chaînes sont déjà interdites de diffusion sur certains satellites, à l’instar d’Eutelsat, et dans plusieurs pays européens et aux Etats-Unis.
Dans une interview accordée au quotidien d’extrême droite israélien Jpost, Zimeray se lamente d’un «blocage émotionnel » contre Israël qui selon lui empêche la communauté internationale de sympathiser avec Israël. « Les esprits occidentaux nient la vulnérabilité d’Israël. Le sentiment de compassion pour la souffrance juive s’arrête aux frontières d’Israël ».
De quelle vulnérabilité parle-t-il ?
Israël possède plus de 200 bombes nucléaires, l’armée la mieux équipée du monde après celle des US et grâce à cette dernière, ce qui permet au régime sioniste de se montrer hyper agressif avec tous ses voisins et surtout avec la population palestinienne vivant sous une occupation illégale et féroce.
Zimeray agite l’épouvantail de la souffrance juive - sous entendu celle de l’Holocauste car Zimeray se dit investi d’une mission personnelle afin de s’assurer que l’Holocauste ne se reproduise plus bien que lui-même soit issu de parents juifs marocain et algérien qui n’en ont pas souffert - et en même temps s’achète une bonne conscience juive, tout en attribuant aux criminels de guerre israéliens le statut de victimes une manipulation sioniste classique.
Zimeray déclare être « un ami d’Israël » et lui trouve systématiquement des excuses même quand des crimes odieux sont commis comme cela sur la Freedom Flottilla arguant qu’il faut replacer les évènements dans leur contexte une façon détournée typiquement sioniste de blanchir Israël des crimes qu’il commet.
De même sa position consistant à dire qu’Israël a le droit de contrôler ce qui rentre et sort de Gaza parce qu’Israël a le droit de « se défendre » tout en critiquant le blocus total est là une tactique « soft » des Sionistes pour justifier l’injustifiable.
Sur l’attaque violente contre le Marvi Marmara où l’armée israélienne a tué de sang froid, certains à bout portant, 9 civils turcs il a dit : « Ce serait égoiste de prétendre que nous aurions réagi d’une meilleure manière. Honnêtement parmi ceux qui ont condamné Israël beaucoup se serait comportés en pire aucun doute là-dessus ».
Et Zimeray prétend défendre les droits de l’homme comme « ambassadeur des droits de l’homme » du Quai d’Orsay !
Quelle mascarade, quelle ignominie, une honte pour la France et sa réputation à l’étranger !
Ainsi donc, tout comme dans les prétoires français, la Chienlit Sarko Sioniste par la voix de Zimeray veut dicter sa loi à la Ligue Arabe en essayant de museler toute opposition à Israël dans les programmes TV arabes.
En France, quelques rares journalistes intègres continuent de faire leur métier en respectant une certaine déontologie ce qui les honore en informant sur ce qui se passe réellement en Palestine occupée.
C’est le cas de Charles Enderlin correspondant depuis près de trente ans de la chaîne France 2 à Jérusalem victime d’une véritable chasse aux sorcières depuis maintenant dix ans de la part du lobby israélien en France et à l’international.
Charles Enderlin a écrit un livre sur ce qu’il a enduré lui et sa famille.
« Un enfant est mort – Netzarim, 30 décembre 2000 » (Charles Enderlin, éditions Don Quichotte, 204 pages, 18 €) est le récit de cette cabale, qui accuse le journaliste d’avoir purement et simplement inventé la mort de l’enfant Mohamed Al Dura, tombé sous l’oeil de la caméra de France 2, dans la bande de Gaza, à l’aube de la seconde intifada.
Sur ce déferlement de haine sioniste contre Charles Enderlin
Lire l’article d’EuroPalestine
*Zimeray est très probablement un sayan infiltré au Quai d’Orsay.
Définition des sayanim de Jacob Cohen :
Les sayanim - informateurs en hébreu - sont des juifs de la diaspora qui, par « patriotisme », acceptent de collaborer ponctuellement avec le Mossad, ou autres institutions sionistes, leur apportant l’aide nécessaire dans le domaine de leur compétence.
Sur ces sayanim et leurs activités lire le livre de Jacob Cohen « Le Printemps Des Sayanim »
Vidéo de présentation
Interview de Jacob Cohen publié sur Info Palestine

La Chienlit Sarko Sioniste N’A Pas A Dicter Aux TV  Arabes Leur Programmation

La Chienlit Sarko Sioniste N’A Pas A Dicter Aux TV  Arabes Leur Programmation
Myriam Abraham
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APRÈS ALIMA BOUMEDIENE ET OMAR SLAOUTI … Relaxe pour tous les militants injustement poursuivis !

Pôle Palestine du Collectif national pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens
Vendredi 15 octobre, le tribunal de Pontoise a déclaré « irrecevable » la plainte déposée par le soi-disant Bureau national de vigilance contre l’antisémitisme (BNVCA) et de la Chambre de commerce franco-israélienne contre la sénatrice Alima Boumediene-Thierry et Omar Slaouti, dirigeant national du Nouveau parti anticapitaliste (NPA). Tous deux ont donc été relaxés !
Ce verdict – pour « vice de procédure » – doit beaucoup à la qualité de la défense assurée par Me Antoine Comte. Sans se prononcer sur le fond, il constitue néanmoins un revers sérieux pour les plaignants et la ministre, Mme Alliot-Marie, qui ont inventé de toute pièce un « boycott des produits casher » qu’aucun dirigeant, aucun groupe, aucun militant du mouvement de solidarité pour une paix juste et durable au Proche-Orient n’a jamais prôné. Dans ces conditions, comment infliger jusqu’à 45 000 euros d’amende et 3 ans de prison ferme à des citoyens dont le seul crime est d’exiger l’application du droit international par tous les Etats, y compris Israël ?
Mais ce jugement intervient aussi dans un contexte singulier : la colère d’une grande partie de l’opinion contre la politique du gouvernement israélien (en particulier depuis le massacre de Gaza de l’hiver 2008-2009 et l’attaque de la « Flottille » le 31 mai 2010). Nul doute également que la mobilisation autour d’Alima Boumediene-Thiery et d’Omar Slaouti ait aussi pesé lourd, renforcée par le grand succès de l’appel à la « Solidarité avec Stéphane Hessel, Alima Boumediene-Thiery et toutes les victimes de la répression ». La volonté de régler par voie judiciaire – en sortant et détournant de son sens une loi de 1881 aux lourdes conséquences – des problèmes politiques n’est pas, à juste titre, admise par des secteurs nombreux et divers de l’opinion publique de notre pays.
Si, pour paraphraser le général De Gaulle, nous avons remporté une bataille, reste à « gagner la guerre » contre la répression déclenchée par pouvoir. Les prochains procès ne visent pas une sénatrice de la République ou le dirigeant national d’un parti politique, mais quatre-vingts militants ignorés par les grands médias. Grâce à l’appel de Stéphane Hessel et aux centaines de personnalités de toutes sensibilités qui l’ont signé, ces combattants de la justice disposent désormais d’un porte-voix et un bouclier qui, si nous les renforçons, leur permettront de balayer une accusation aussi injuste qu’infamante. Cette mobilisation, bien au-delà des défenseurs traditionnels de la cause palestinienne, confirme que de plus en plus de citoyens (et de non citoyens) entendent prendre leurs responsabilités : pour la défense des droits citoyens remis en cause par ces procès ; contre l’impunité d’Israël et la complaisance dont le président de la République et le gouvernement font preuve à son égard (comme vis-à-vis des diffamations, voire du terrorisme intellectuel de ses inconditionnels français) ; pour que la France pèse à nouveau en faveur d’une paix juste et durable, conformément aux principes qui guident sa politique proche-orientale depuis juin 1967.
Fier d’avoir contribué à cette première victoire ,avec leurs partenaires du Collectif National pour une Paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens et pour garantir les suivantes, le Pôle Palestine – l’Association France Palestine Solidarité (AFPS), la Campagne civile internationale pour la protection du peuple palestinien (CCIPPP), Génération Palestine et l’Union juive française pour la paix (UJFP) – appellent tous les défenseurs de la justice, des libertés et de la paix :
-  à signer et à faire signer en masse l’appel à la « Solidarité avec Stéphane Hessel, Alima Boumediene-Thiery et toutes les victimes de la répression » (http://www.collectifpaixjustepalestine.org/) ;
-  à exiger ainsi le retrait immédiat des directives envoyées par la ministre de la Justice et son administration aux Parquets et la relaxe immédiate des citoyen(ne)s injustement poursuivi(e)s.
Chaque signature de plus, c’est une chance de plus qu’auront les accusés de triompher de leurs accusateurs.
Pendant les procès, BDS continue ! Plus que jamais, c’est aux citoyens qu’il revient de prendre en mains – par le boycott, le désinvestissement et les sanctions contre l’occupation et la colonisation israéliennes - les responsabilités que le gouvernement français et ses homologues européens fuient. Ensemble, imposons le droit international ! Ensemble, mettons fin à l’impunité d’Israël ! Ensemble, permettons enfin la paix par le droit !
Paris, le 17 octobre 2010
Le "pôle Palestine" du Collectif national pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens : AFPS, CCIPPP, Génération Palestine, UJFP
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Impunité pour les colons auteurs d’agressions contre les arbres palestiniens

Al Manar
publié le mercredi 20 octobre 2010.

Les colons juifs de Cisjordanie qui s’en prennent aux arbres appartenant à des Palestiniens ne sont jamais traduits devant la justice israélienne, c’est ce qu’a affirmé mardi dans un rapport une organisation des droits de l’Homme sur la base d’une centaine de plaintes, toutes classées.
L’étude montre qu’aucune des plaintes pour des déprédations sur les arbres de Palestiniens, des oliviers pour la plupart, recensées en cinq ans par l’organisation Yesh Din (volontaires pour les droits de l’Homme), n’a abouti à une inculpation. "Aucun des 97 cas examinés faisant l’objet d’une enquête policière n’a entraîné l’inculpation des suspects de vandalisme sur des arbres appartenant à des Palestiniens", indique l’organisation dans un communiqué. "Cet échec ne fait qu’augmenter le phénomène, puisque les agresseurs ne sont pas punis et donc pas dissuadés de recommencer", souligne Lior Yavne, le responsable de l’étude.
Interrogé, le porte-parole de la police israélienne, Micky Rosenfeld, ne s’est pas prononcé sur les cas listés dans le rapport de Yesh Din mais il s’est contenté d’indiquer que la police avait reçu 27 plaintes de Palestiniens depuis l’ouverture de la récolte, début octobre, notamment pour la destruction d’oliviers. Des statistiques annuelles compilées par Yesh Din montrent que près de neuf plaintes sur dix de Palestiniens pour des agressions attribuées à des colons ne débouchent sur aucune poursuite.
Par ailleurs, le quotidien israélien Haaretz, a cité, mardi, un document interne du ministère israélien de la Guerre, selon lequel la récolte des olives qui vient de débuter a été marquée par une poussée de déprédations sur les arbres par rapport aux années précédentes. En deux semaines, 500 oliviers de Palestiniens ont été abattus, empoisonnés avec du désherbant ou incendiés, affirme le journal.
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Syrie Arabie Saoudite Iran : coordination décisive au Moyen Orient

Mercredi 20 Octobre 2010
Damas - Trafic diplomatique frénétique au Moyen Orient. Lundi soir, le président syrien Bashar al - Assad s’est rendu en Arabie Saoudite pour rencontrer le roi Abdullah bin Abdul Aziz quelques jours à peine après avoir reçu le premier ministre irakien, Nuri - al-Maliki à Damas.
Le premier ministre libanais, Saad Hariri, était arrivé dans la capitale saoudienne un jour plus tôt, tandis que l’asssitant de la secrétaire d’état US, Jeffrey Feltman, a atterri à Beyrouth pour discuter avec le président Michel Suleiman, quelques jours seulement après la visite du président iranien, Mahmoud Ahmadinejad au Liban.
L’ex président US, Jimmy Carter, a achevé des discussions à Gaza pour ensuite se rendre à Damas où aux côtés d’une délégation d’aînés appartenant au groupe des « Sages » (groupe crée par Nelson Mandela et qui réunit d’anciens chefs d’état ndlt) il a rencontré mardi des membres du Hamas, tandis que le président du Venezuela, Hugo Chavez, est attendu dans la capitale syrienne mercredi. Toutes ces discussions tournent autour de trois sujets principaux : la crise gouvernementale en Irak, l’impasse du processus de paix Israël-Palestine, et la crise politique à effet boule de neige au Liban.
A Beyrouth, tous les parties essaient d’éviter que le pays ne sombre dans le chaos quand et si le Tribunal Spécial pour le Liban (TSL) crée par l’ONU accuse des membres du Hezbollah dans le meurtre de l’ex premier ministre Rafik al -Hariri en 2005.
La Syrie et le Hezbollah insistent que compte tenu de ses antécédents le TSL a prouvé qu’il n’était pas du tout partial et qu’on doit y renoncer pour pouvoir faire des progrès au Liban. C’est un « projet israélien » politisé a dit le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah qui vise les armes la légitimité et le futur de la résistance libanaise.
Si le TSL émet une telle mise en accusation l’opposition emmenée par le Hezbollah a menacé de prendre des mesures drastiques allant des manifestations de rue à l’instar de celles de 2006-2008 à la chute de tout le cabinet Hariri.
Cet été l’Arabie Saoudite a essayé d’empêcher tout heurt au Liban en poussant au retardement des verdicts du TSL. Les Syriens ont avancé d’autres arguments demandant une annulation complète du TSL et d considérer sérieusement le cas des faux témoins qui ont menti sous serment et altéré les enquêtes dans l’affaire Hariri.
Les Saoudiens ont insisté que quelque soit les circonstances le Liban ne doit pas sombrer dans le chaos et demande à Hariri de faire le nécessaire pour s’en assurer. Ils ont d’abord discuté avec lui pour qu’il réponde favorablement aux demandes du Hezbollah en 2009, incluant leurs alliés dans son gouvernement, leur donnant un pouvoir de veto et accordant le ministère des télécommunications à quelqu’un ayant la confiance du Hezbollah.
Tout en évitant d’interférer dans les affaires libanaises à un micro niveau, les Saoudiens ont fait clairement savoir que c’est à Hariri de résoudre ses problèmes avec le Hezbollah, s’il veut rester au pouvoir et empêcher le pays de sombrer dans la guerre.
Le choix par Hariri du quotidien populaire saoudien, al-Sharq-al-Awsat, pour exonérer publiquement la Syrie du meurtre de son père en dit long sur ce que l’Arabie Saoudite attend du Liban. Non seulement cela mais l’Arabie Saoudite a fait en sorte que les alliés d’Hariri baissent le ton dans leurs critiques sur la visite d’Ahmadinejad à Beyrouth la semaine dernière et qu’ils participent en masse à son accueil chaleureux.
Ceci explique pourquoi des hommes tels l’ex président Amin Gemayel et l’ex seigneur de la guerre Samir Geagea étaient tous deux présents à l’aéroport international de Beyrouth pour accueillir leur invité iranien. Après tout la visite d’Ahmadinejad au Liban s’est faite après un appel téléphonique passé entre le président iranien et le roi d’Arabie Saoudite.
Concernant l’Irak, contrairement à ce que rapporte la presse occidentale, les relations Syrie Arabie Saoudite sont au zénith. A un moment donné effectivement la Syrie et l’Arabie Saoudite ont fortement soutenu le possible premier ministre séculier, Iyad Allawi, qui est à la tête d’une majorité parlementaire de 91 sièges incluant beaucoup de Sunnites.
Actuellement, 7 mois après les élections de Mars, à la fois Riyadh et Damas ont réalisé que quelque soit le nombre de sièges dont il disposait, Allawi ne peut tout simplement pas être le premier ministre. Ce constat on doit noter ne veut pas dire que les relations syro saoudiennes sont entrain de se détériorer. De plus un grand nombre accorde trop d’importance au rapprochement Maliki Syrie affirmant même que cela tendait les relations syro saoudiennes car Riyadh continue de ne pas faire confiance ou de ne pas aimer le premier ministre irakien.
Ceci est également une erreur car ce qui compte pour les Saoudiens c’est que les Sunnites aient du pouvoir et que le premier ministre les traite équitablement - que ce soit Maliki ou un autre. Ils auraient certainement préféré avoir Allawi mais si Maliki subit des pressions pour répondre favorablement aux demandes sunnites déclarant une amnistie générale pour les membres de la communauté sunnite leur accordant plus de postes dans le cabinet, désarmant les milices, alors l’Arabie Saoudite est prête à accepter le premier ministre Maliki tout comme ils l’ont fait lorsqu’il est arrivé au pouvoir en 2006.
Le dernier sommet Syro Saoudien a par conséquent pour but de mettre le roi Abdallah au courant des progrès sur la formation du cabinet tel que présenté par Maliki lors de sa dernière visite à Damas. Maliki tout comme Hariri au Liban a compris ce qu’il fallait faire pour rester au pouvoir - principalement tranquilliser les Syriens et les Saoudiens.
La coordination Syrie Arabie Saoudite Iran a une signification très importante car cela veut dire que si les deux premiers pays cités sont d’accord pour une formule particulière alors Téhéran donne son feu vert grâce aux bonnes relations entre la Syrie et l’Iran. Depuis les années 90 la coordination entre les trois capitales n’a jamais été aussi décisive.
Samy Moubayed 21/10/2010
Article en anglais
Sami Moubayed est éditeur en chef du Forward Magazine.
Copyright 2010 Asia Times Online (Holdings) Ltd.  
Mireille Delamarre titre traduction
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Associated Press publie un rapport alarmant sur le nombre de constructions dans les colonies

21/10/2010 Cisjordanie - English Pnn -
L'agence américaine Associated Press a révélé hier que 544 bâtiments avaient commencé à être construit dans les colonies de Cisjordanie en seulement trois semaines.
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Depuis la fin du moratoire sur le gel des colonies, en fin septembre dernier, le nombre de constructions a augmenté de façon inquiétant, proportionnellement aux années précédentes. En 2008, la nombre de constructions était d'environ 2100 et 1900 en 2009, ce qui fait une moyenne de 115 constructions toutes les trois semaines, selon le rapport de l'Associated Press. Ainsi, ces trois dernières semaines, le nombre de constructions est pus de quatre fois supérieur à la moyenne des deux dernières années.
Le rapport se fait selon les informations données par les colons eux même et les autorités locales, ce qui fait que les données utilisées sont surement sous-estimées et bien en dessous de la vérité. L'Associated Press est très prudente dans ces estimations. Le groupe de défense des droits de l'Homme La Paix maintenant, estime le nombre de constructions illégales plus proche de 600.
Cette accroissement élevé du nombre de construction dans les colonies est vu par la plus part des palestiniens comme révélateur de l'hypocrisie d'Israël à l'égard des négociations de paix. Un mépris aussi flagrant à l'égard de la souveraineté de l'Autorité palestinienne rend une grande partie des palestiniens plus cyniques que jamais quand au rôle des négociations.Netanyahu avait imposé le gel partiel des colonies en novembre de l'année dernière, en appelant les palestiniens à la négociation. Il avait prévenu que c'était seulement un ralentissement, et non un arrêt définitif. Les palestiniens appellent au gel total sur toute la durée des négociations, et assurent qu'une prolongation de deux mois n'est pas suffisante.
La position des Etats-Unis est de prolonger le gel pendant deux mois, durant lesquels la question des frontières de l'Etat palestinien devra être résolue, sans qu'elle soit influencée par les pressions venant des colons. Netanyahu a rejeté cette proposition, estimant que la reprise des colonisations ne remettait pas en question la possibilité de trouver un compromis. 

L'ONU alarmée par les nouvelles constructions israéliennes

21 octobre 2010 –  
Le Coordonnateur spécial des Nations Unies pour le processus de paix au Moyen Orient, Robert Serry, a qualifié jeudi « d'alarmantes » les informations faisant état de la construction de nouvelles habitations pour les colons israéliens dans le Territoire palestinien occupé.
« La reprise de la construction de colonies est illégale en vertu du droit international », a-t-il fait savoir, estimant qu'elle allait « à l'encontre des appels répétés de la communauté internationale de créer les conditions propices à des négociations ». Selon Robert Serry, cette reprise des constructions « ne fera que saper la confiance ».

« Nous continuons d'appuyer fermement les efforts visant à créer les conditions pour la reprise de négociations fructueuses », a-t-il conclu.

Selon la presse, qui cite le mouvement israélien La Paix Maintenant, plus de 600 logements ont été mis en chantier dans les colonies israéliennes de Cisjordanie en moins d'un mois, un rythme quatre fois supérieur à celui d'avant la fin du moratoire le 26 septembre.

La question de la colonisation bloque la poursuite des négociations de paix entre Israéliens et Palestiniens, ces derniers refusant de les reprendre tant que la construction dans les colonies se poursuit.
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Hillary Clinton a encore de l'espoir dans les négociations

21/10/2010
Washington D.C. - PNN -
Hillary Clinton, chef de la diplomatie des États-Unis a déclaré mercredi que les israéliens et les palestiniens n'avaient pas encore abandonnés les négociations et que la solution à deux États restaient envisageable.
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Présente au gala annuel de l'American TaskForce on Palestine, elle a souligné qu'il n'y avait "pas d'alternatives à des négociations directes" pour résoudre le conflit. Elle a appelé les deux partis à ne pas s'engager dans des actions qui pourraient fragiliser les pourparlers.
"Nous restons convaincu que si chacun persévère dans les négociations, les partis pourront trouver un compromis qui mettrait fin au conflit" a-t-elle déclaré. Sur la position des États-Unis, elle a confirmé la volonté de créer un État palestinien sur les territoires occupées de 1967. Sur les colonies, elle a affirmé que "la position des États-Unis était connu et qu'elle était resté inchangé", condamnant au passage l'incendie d'une école par des colons près de la ville de Naplouse dans le nord de la Cisjordanie.
Néanmoins, Hillary Clinton a également reconnu le droit des israéliens à revendiquer le caractère juif de l'État d'Israël, comme l'avait fait précédemment le porte parole du ministère des affaires étrangères P.J. Crowley. Cette demande a été condamné par l'Autorité palestinienne qui voit en elle une mesure "raciste" qui empêcherait dans le futur les réfugiés palestiniens de profiter de leur droit au retour.
La Ligue Arabe avait laissé un mois de délai, début octobre, aux États-Unis pour résoudre l'impasse dans laquelle se trouve les négociations. Après cela, l'Organisation de Libération de la Palestine (OLP) a envisagé déclarer unilatéralement la création d'un État palestinien devant le Conseil de Sécurité de l'ONU. Néanmoins, les États-Unis s'avèrent être l'obstacle principale à ce projet, car il est fortement attendu qu'ils suivent la position d'Israël, et, du fait de leur droit de véto, entérine la proposition.
Hillary Clinton a également salué les efforts du premier ministre Fayyad dans son projet sur deux ans de créer les institutions économiques nécessaires à la viabilité de l'État. Mme Clinton a déclaré que : "aider à faire de l'État palestinien une réalité demande plus que des plans et des promesses" et a ainsi appeler la communauté internationale, et plus particulièrement les États arabes, à fournir un soutien financier plus important à l'Autorité palestinienne. Elle a surenchéri en demandant aux pays arabes de "mettre en œuvre" l'initiative pour la paix. 2laboré en 2002 par l'Arabie Saoudite, ce plan prévoyait une normalisation des rapports des États arabes avec Israël. Néanmoins, ce plan exigeait en contrepartie la création d'un État sur les territoires occupées de 1967, dont Jérusalem-est serait la capitale, ainsi qu'une résolution amiable de la question des réfugiés.

Clinton demande plus de soutien financier arabe à l'Autorité palestinienne

20 octobre 2010 à 20h27
Agence France-Presse
Washington
La chef de la diplomatie américaine Hillary Clinton a réclamé mercredi aux pays arabes de soutenir plus fermement l'Autorité palestinienne, en particulier sur le plan financier.
«Aider à faire de l'État palestinien une réalité demande plus que des plans et des promesses», a-t-elle lancé au dîner annuel de l'American Task Force on Palestine, un groupe pro-palestinien demandant l'établissement de deux États au Proche-Orient.
La secrétaire d'État a rendu hommage aux efforts de l'Autorité palestinienne, soulignant que celle-ci avait besoin d'un soutien financier plus large. Les États-Unis et l'Union européenne sont les principaux donateurs à l'institution.
«La communauté internationale, et notamment les États arabes, peut et doit fournir un soutien financier plus ample», a-t-elle affirmé.
Mme Clinton a également demandé aux pays arabes de «commencer à mettre en oeuvre» l'Initiative arabe de paix.
Ce plan d'inspiration saoudienne date de 2002. Il prévoit une normalisation des relations entre les pays arabes et Israël en échange du retrait israélien des territoires arabes occupés depuis juin 1967, la création d'un État palestinien avec Jérusalem-Est pour capitale et un règlement «équitable et agréé» de la question des réfugiés palestiniens.
Elle a enfin promis que l'administration Obama ne renoncera pas à rechercher un accord de paix entre Israël et les Palestiniens, quelles que soient les difficultés.
Les pourparlers de paix relancées le 2 septembre à Washington après 20 mois de suspension sont menacés par la reprise fin septembre de la construction dans les colonies juives de Cisjordanie occupée, après un moratoire de dix mois.
Le 9 octobre, la Ligue arabe a donné un mois supplémentaire aux États-Unis pour tenter de sauver les négociations de paix.
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La colonisation sans effet sur les garanties de prêt des É.-U. à Israël

21 octobre 2010 à 17h21
Agence France-Presse
Washington
La poursuite de la colonisation israélienne en Cisjordanie n'a pas d'impact sur les garanties de prêts que les États-Unis accordent à l'État juif, dont le Trésor américain a annoncé jeudi l'augmentation.
À l'issue d'une rencontre du Groupe de développement économique mixte américano-israélien à Jérusalem, le ministère a indiqué que le total des garanties de prêts accordées par Washington à Tel-Aviv s'élevait à 3,481 milliards de dollars au 1er octobre.
Cela signifie que la tranche de 333 millions de dollars de garanties supplémentaires au titre de l'exercice budgétaire américain 2010, clos le 30 septembre, a été allouée.
Washington attend «de recevoir un rapport du gouvernement d'Israël début 2011 indiquant si celui-ci a rempli en 2010 les conditions permettant le déblocage de la tranche de garanties de prêt de 333 millions de dollars au titre de l'exercice 2011», ajoute le ministère dans un communiqué.
Ces garanties permettent à Israël d'emprunter sur les marchés à taux préférentiels en bénéficiant de la garantie de remboursement de l'État américain.
Les conditions mentionnées par le Trésor sont d'ordre économique.
De par la loi américaine, ces garanties, dont l'État juif ne s'est pas servi depuis 2004, ne peuvent être utilisées pour soutenir des activités dans les territoires occupés depuis la guerre des Six Jours (1967).
Les États-Unis peuvent les réduire «d'un montant égal au montant alloué ou estimé avoir été alloué par l'État d'Israël» à des activités que le président américain jugerait «incompatibles avec les objectifs» définis dans l'accord conclu avec l'État juif: la colonisation des Territoires palestiniens.
Le gouvernement américain a imposé des réductions à ces garanties pour la dernière fois en 2005, sous le président George W. Bush.
Le gouvernement du président américain Barack Obama, qui ne cesse d'appeler Israël à la retenue en matière de colonisation, a jusqu'à présent refusé d'en faire autant.
La publication du communiqué du Trésor a coïncidé avec la parution, en Israël, d'une enquête du mouvement La Paix Maintenant selon laquelle la colonisation a connu une forte impulsion depuis l'expiration, le 26 septembre, d'un moratoire de 10 mois sur la construction de logements israéliens en Cisjordanie (hors Jérusalem-Est, zone de la Ville sainte annexée par Israël).
L'Autorité palestinienne, qui refuse de poursuivre les négociations avec l'État juif reprises pendant l'été tant que la construction continue dans les colonies, a aussitôt appelé les États-Unis à réagir au «défi flagrant» du gouvernement israélien.
Les garanties de prêt ne sont qu'une part minime de l'aide américaine à Israël.
Selon un rapport du Centre de recherche du Congrès américain (CRS) publié en septembre, Israël est «le plus gros bénéficiaire de l'aide internationale américaine en données cumulées depuis la seconde guerre mondiale».
«Depuis 1985, les États-Unis ont octroyé à Israël des subventions de près de 3 milliards de dollars par an», ajoute ce rapport.
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Le convoi Viva Palestina5 est à Gaza, enfin ! (vidéo)

Gaza - 21-10-2010

Par ISM-France 
Aujourd'hui à 16h, les 342 activistes et leurs 140 camions sont entrés à Gaza.
















Bravo à tous nos camarades pour leur obstination.
Vive le peuple palestinien !
Longue vie à la résistance palestinienne !
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Plus qu’un rameau d’olivier


Palestine - 21-10-2010
Par Khaled Amayreh 
L’Organisation de Libération de la Palestine (OLP) a exprimé son désir d’offrir à Israël des concessions importantes en échange de l’établissement d’un Etat palestinien viable sur tout ou presque tout de la Cisjordanie, de la Bande de Gaza et de Jérusalem Est. Certaines de ces concessions représentent un net abandon des constantes nationales palestiniennes et autres positions palestiniennes immuables. Au début de la semaine, le secrétaire de l’OLP Yasser Abed Rabbo a dit lors d’un entretien que son organisation était prête à reconnaître Israël en tant qu’Etat juif si celui-ci acceptait de donner aux Palestiniens un Etat basé sur les frontières de 1967. « Nous sommes prêts à reconnaître Israël comme ce que les Israéliens veulent, et même comme Etat chinois, » a dit Abed Rabbo.

















Poignée de main entre Yasser Abed Rabbo (à gauche) et Ehud Barak avant une rencontre trilatérale avec B. Obama, M. Abbas et B. Netanyahu, le 22.9.2009, au Waldorf Astoria (New-York) (Getty Images)
Les remarques ont enragé nombre de Palestiniens, dont beaucoup de responsables Fatah, qui ont exhorté le chef de l’AP Mahmoud Abbas à limoger Abed Rabbo. Les déclarations de ce dernier ont particulièrement mis en colère les leaders de la communauté arabe en Israël, et l’un d’entre eux – Mohamed Barakeh – a lui aussi demandé la démission d’Abed Rabbo. « Il n’a aucun droit d’interférer dans le sort des citoyens arabes d’Israël. Il ne nous représente pas ; ce ne sont pas ses affaires. »
Israël n’a pas dit explicitement ce qu’il entendait par « reconnaître l’Etat d’Israël en tant qu’Etat juif. » Cependant, il est largement admis qu’Israël concocte des plans maléfiques contre son importante minorité palestinienne, qui constitue presque un quart de la population totale d’Israël, comme la déportation de la plupart d’entre eux, ou de la totalité, dans un éventuel Etat palestinien informe sur des morceaux de la Cisjordanie.
C’est le pire scénario possible pour les près de 2 millions de Palestiniens qui vivent toujours dans leur patrie ancestrale et qui, mieux que quiconque, comprennent les implications du « caractère juif d’Israël. » Evidemment irrités par les remarques d’Abed Rabbo, plusieurs leaders et membres de la Knesset représentant la communauté arabe en Israël se sont précipités à Ramallah pour rencontrer Abbas et lui exprimer l’indignation de leur communauté.
Un des leaders a dit à Abbas : « Monsieur le Président, M. Abed Rabbo réalise-t-il que la plupart des Israéliens comprennent que ses remarques constituent un consentement palestinien à la déportation de notre peuple de sa terre natale, à n’importe quel moment dans l’avenir ? S’il s’en rend compte, c’est une calamité ; s’il ne s’en rend pas compte, c’est une calamité encore plus grande. »
Suite à la rencontre, Abbas a dit à des journalistes qu’il ne reconnaîtrait jamais Israël comme un Etat juif, « parce que ça ne nous regarde pas. » « En outre, pourquoi Israël n’a-t-il pas demandé à l’Egypte et la Jordanie de le reconnaître comme un Etat juif ? »
On ne sait pas exactement si les remarques d’Abed Rabbo sont un lapsus ou s’il s’était coordonné avec Abbas avant, comme beaucoup de Palestiniens le suspectent.
Pendant ce temps, une autre bombe politique a explosé lundi soir 18 octobre, lorsqu’Abbas a dit lors d’un entretien à la télévision israélienne que l’OLP accepterait d’abandonner « tous les droits historiques » en échange de l’établissement d’un Etat palestinien dans les territoires occupés en 1967.
Abbas n’a pas clarifié ce qu’il entendait par « droits historiques » mais beaucoup – probablement la plupart – des Palestiniens ont pensé qu’il faisait allusion au droit au retour des réfugiés palestiniens déracinés de leurs maisons lorsqu’Israël a été créé en 1948.
Ghassan Al-Khatib, chef du service d’information de l’Autorité Palestinienne, a réfuté qu’Abbas ait exprimé son désir d’abandonner le droit au retour. « Le droit au retour est un des éléments sur lequel est basé l’intégralité du processus de paix. A mon avis, Abbas faisait allusion à d’autres droits historiques, comme la propriété palestinienne de la terre dans ce qui est maintenant Israël. »
Toutefois, le Hamas n’a pas accepté cette explication ni d’autres similaires et il a accusé la direction palestinienne de Ramallah de « faire des concessions gratuites à Israël sans rien recevoir en échange. »
« Plus rien de ce que fait ou dit cette entité appelée l’Autorité palestinienne ne me surprend. Ils abandonnent nos droits en échange de toujours plus d’illusions. Aujourd’hui, ils abandonnent le droit au retour, et demain ils abandonneront Jérusalem et Dieu sait quand ce flot de concessions va se terminer, » a dit Nayef Rajoub, une des leaders islamiques les plus populaires en Cisjordanie.
« Je puis vous dire que l’AP est d’ores et déjà devenue partie intégrante du système sécuritaire israélien, » a-t-il ajouté. Rajoub, qui a remporté le plus grand nombre de votes aux élections de 2006, n’a été que récemment libéré des prisons israéliennes, après avoir passé plus de quatre ans comme prisonnier politique pour son affiliation à la branche politique du Hamas.
Entre temps, l’AP, qui semble incapable de s’organiser de façon cohérente, envisage de demander à l’Assemblée générale des Nations Unies de déclarer les colonies israéliennes dans les territoires occupées, dont Jérusalem Est, illégales et contrevenant au droit international.
L’initiative, coordonnée avec les Etats arabes, remplacerait l’idée précédente de demander la reconnaissance du Conseil de Sécurité d’un Etat palestinien dans les territoires occupés en 1967. Il est largement admis que le groupe arabe aux Nations Unies a décidé d’abandonner ce projet après que les Etats-Unis aient clairement dit qu’il opposerait leur veto à toute résolution dans ce sens devant le Conseil de Sécurité des Nations Unies. Cependant, une résolution des Nations Unies contre les colonies serait suffisamment forte pour pousser Israël à inverser sa politique actuelle, surtout compte tenu du soutien sans réserve des Etats-Unis. De plus, toute nouvelle résolution contre les colonies israéliennes dans les territoires occupés ne serait qu’un ajout à la longue liste de résolutions antérieures qu’Israël comme les Etats-Unis ont ignorées, les foulant au pied, ainsi que le droit international.
Essayant de contrecarrer les tentatives de l’AP auprès des Nations Unies, Israël a donné certaines indications qu’il pourrait accepter un gel des colonies partiel et bref pour « donner une chance à la paix. » Les médias israéliens ont cité les propos du nouvel ambassadeur d’Israël aux Nations Unies, Meron Renven, « Le gouvernement [israélien] est à la recherche de possibilités et des manières différentes de voir où prendre le processus de paix et comment le prendre à partir d’ici. » (toujours aussi clair, les diplomates sionistes… ndt)
Reuven a refusé de dire quand et dans quelles circonstances Israël pourrait poursuivre le gel de la colonisation, disant que la décision devrait être prise par le gouvernement israélien.
Le responsable Fatah Ahmed Qurei a rejeté « toutes ces démarches et négociations » comme « une redite des mêmes illusions, magouilles, manœuvres mensongères et échecs auxquels nous sommes tellement habitués. » Au début de cette semaine au Caire, Qurei a dit qu’une alternative aux discussions futiles était de déclarer unilatéralement un Etat puis de demander que l’Etat soit mis sous protection internationale.
Qurey a noté cependant que le désaccord intra-palestinien devait être résolu, en dépit des « tentatives contraires » de certains partis régionaux, avant qu’une telle démarche soit possible.
« C’est le tournant le plus grave de l’histoire de la question palestinienne, et si nous n’agissons pas ensemble en tant qu’Arabes et Palestiniens, il y aura une catastrophe dont les conséquences affecteront toute la région. »
Traduction : MR pour ISM 

Reprise des contacts entre le Fatah et le Hamas

21.10.10 | 03h00
Le parti Fatah, dirigé par le président palestinien Mahmoud Abbas, a affirmé hier que les contacts avec le mouvement Hamas se poursuivaient pour fixer la date de la prochaine rencontre de réconciliation.
«Les contacts avec Hamas sont toujours en cours pour fixer la date  de la prochaine réunion de réconciliation», a indiqué Fatah, dans un communiqué publié à l’issue d’une rencontre à Ramallah (Cisjordanie) présidée par le président Abbas. Sur cette question, le parti Fatah a précisé que le mouvement Hamas  «refuse toutefois de délocaliser cette seconde réunion», prévue initialement à Damas (Syrie). «Les efforts se poursuivent pour surmonter tous les obstacles entravant la réconciliation palestinienne», a ajouté texte. La réunion interpalestinienne de Damas a été reportée à une date ultérieure, à la demande du Fatah, en raison du débat houleux ayant opposé le président Abbas à son homologue syrien, Bachar El-Assad, à propos de la résistance dans les territoires palestiniens, lors du dernier sommet arabe de Syrte (Libye).
Selon le communiqué du Fatah, le président Abbas a chargé deux dirigeants de son parti de se rendre à Ghaza pour des discussions avec le mouvement Hamas et les autres factions, consacrées aux moyens de parvenir à la réconciliation. Lors de la réunion de Ramallah, le président Abbas a informé tous les  membres du comité central de son parti du dernier développement du processus de réconciliation et des efforts pour reprendre les négociations indirectes avec Israël.  Mais le comité central du Fatah a saisi cette occasion pour rejeter  encore une fois tout retour à la table des négociations avec Israël avant l’arrêt  de la colonisation dans les terres palestiniennes.

Braverman veut diriger le Parti travailliste israélien

21/10/2010 16:13
La succession pour le leadership au Parti travailliste est ouverte, bien que les élections internes ne soient prévues qu’en 2012
Les couteaux sont affûtés au Parti travailliste israélien pour la succession de son chef, Ehoud Barak. Les élections internes sont prévues pour 2012, mais un putsch n’est pas impossible qui provoquerait des élections anticipées.
Au rang des candidats à la succession, Avishay Braverman, 62 ans. Entré tardivement en politique, en 2006, il a effectué l’essentiel de sa carrière dans les milieux universitaires et les organisations internationales.
Avishay Braverman est un économiste très pragmatique, acquis aux théories libérales de la gauche britannique. Il a fait un passage de 1977 à 1990 à la Banque mondiale, avant d’occuper la présidence de l’université Ben Gourion, pendant seize ans. Il est aujourd’hui ministre des minorités, en charge des Arabes israéliens.

Un parti forcé au compromis

Il fait partie des cinq ministres travaillistes qui ont accepté de participer au gouvernement de Benyamin Netanyahou, leader du Likoud (droite nationaliste) où siège le parti d’extrême droite du ministre des affaires étrangères, Avigdor Lieberman.
Pour Avishay Braverman, Ehoud Barak est responsable de la déconfiture du parti, en recul dans tous les sondages, et qui ne compte plus que 13 députés à la Knesset. Paradoxalement, il ne voit pas de problème à rester, lui-même, dans le gouvernement actuel – il se fixe le mois de janvier pour décider – qui s’oppose au gel des colonies, paralysant les négociations pour la reprise du processus de paix.
Un gouvernement qui vient d’approuver « le serment d’allégeance à l’État juif », prôné par l’extrême droite. Très pragmatique, il dit s’opposer à cette loi « stupide, et par ailleurs très populaire parmi l’opinion publique », mais pas au point de mettre en échec la coalition gouvernementale.

Travaillistes et arabes israéliens : le désamour

Partisan d’une solution à deux États, il appelle Benyamin Netanyahou à prendre des décisions sur « l’essentiel et non l’accessoire et propose un gel de la colonisation de quatre à cinq mois, avec quelques exceptions. Si nous n’allons pas vers la partition de la Terre sainte, les Nations unies pourraient déclarer un État à l’ouest du Jourdain, ce qui ferait d’Israël un pays doté d’une majorité arabe », explique-t-il.
On comprend aujourd’hui pourquoi l’électorat arabe israélien, traditionnellement travailliste, se soit reporté massivement sur le parti centriste Kadima – dirigé par Tzipi Livni –, lors des législatives de 2009. Si Ehoud Barak est régulièrement accusé d’être le fossoyeur du Parti travailliste, on ne voit pas comment le positionnement d’Avi shay Braverman pourrait participer à son redressement.
Agnès ROTIVEL
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Un drone israélien s'écrase dans le nord de la bande de Gaza

21/10/2010    
Un drone de l'armée israélienne s'est écrasé jeudi dans le nord de la bande de Gaza et a ensuite été récupéré par une unité militaire, a-t-on appris de source militaire.  
"Le drone s'est écrasé dans le nord de la bande de Gaza, à première vue à la suite d'une défaillance technique", a indiqué à l'AFP une porte-parole de l'armée.
"Une unité a été dépêchée sur les lieux et a récupéré l'appareil", a-t-elle ajouté.  
Ces drones transmettent en temps réel des photos du secteur survolé et permettent notamment à l'armée israélienne de repérer d'éventuels lanceurs de roquettes

600 logements en moins d'un mois, 4 fois plus qu'avant la fin du moratoire

21/10/2010  
Plus de 600 logements ont été mis en chantier dans les colonies israéliennes de Cisjordanie occupée en moins d'un mois, un rythme quatre fois supérieur à celui d'avant la fin du moratoire le 26 septembre, a indiqué jeudi l’ONG la Paix Maintenant.
"Selon nos estimations, 600 à 700 logements ont été mis en chantier en moins d'un mois, ce qui correspond à un rythme quatre fois supérieur à celui qui prévalait avant le gel", a affirmé Hagit Ofran du mouvement anti-colonisation.
"Il y a une demande immédiate pour 2.000 logements sur les 13.000 qui ont obtenu toutes les autorisations nécessaires", a-t-elle ajouté. 
Le gouvernement de Benjamin Netanyahu a refusé de prolonger le gel partiel de 10 mois dans la construction dans les colonies de Cisjordanie arrivé à expiration le 26 septembre, malgré les demandes internationales et palestiniennes.
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"Israël" et le sud du .. Soudan !

21/10/2010  
Le fait que  l'écrivain juif Abraham Galant propose en 1907 à l'Agence Juive que le Soudan figure parmi les pays candidats pour y implanter les  Juifs avant la Palestine, prouve que le  Soudan a toujours été l'objectif du sionisme depuis plus d'une centaine d'années, surtout  le sud du Soudan, un territoire propice pour  réaliser leurs ambitions de contrôler la région du Nil et créer le «Grand Israël».
Or, dans un livre de Moshe Fraji, un ex- du Mossad , intitulé «Israël et le Mouvement de libération du sud du Soudan»,  publié en 2002 par le centre israélien de recherche sur le Moyen-Orient et sur l’Afrique de  l'Université de Tel-Aviv , l’auteur raconte comment le premier  ministre israélien David Ben-Gourion, a fondé l’idée de réaliser une percée dans le Moyen-Orient  en établissant des relations de coopération et de soutien avec les minorités ethniques et religieuses dans le monde arabe.  
Ben Gourion avait donné l'ordre aux services de sécurité à rentrer en contact avec les dirigeants des minorités irakiennes, du Soudan , de l’ Ethiopie, de l’ Ouganda, du Kenya et du Congo. Ferji explique comment  le rôle «d'Israël après la séparation du sud et la transformation de son armée en une armée régulière, serait d’une grande  importance, ce sera une armée entraînée et équipée entièrement par les Israéliens de manière à ce que l'influence israélienne atteigne  Khartoum, et ne sera pas limitée aux régions du sud, elle se déploiera dans les environs afin de  réaliser le rêve stratégique d'Israël en Egypte, et avorter toutes les sources de danger contre nous ».
Dans le même contexte, selon un article publié dans la revue al-Asr, l'ancien leader du Mouvement populaire de libération du Soudan, John Garang, a exprimé sa reconnaissance pour Israël, lors d'une rencontre avec un responsable israélien au cours d’une  d'une de ses visites à la capitale érythréenne .
« Israël a sauvegardé les groupes minoritaires, et les minorités opprimés, sans lui  les Kurdes n’auraient jamais été libérés de l'esclavage arabe, et c'est grâce à lui que les sudistes du Soudan se sont dépoussierrés de l'asservissement et de la soumission, de l'humiliation et de l'esclavage. Nous tenons à ce que  ce rôle continue, même lorsque les Sudistes formeront   une entité politique et une armée nationale séparée du contrôle du Nord », a-t-il signifié.
A son tour, l’ex ministre de la Sécurité Ave Dichter, a déclaré dans une conférence le 4 Septembre 2008 à l’Institut de recherche pour la sécurité nationale d'Israël: "le Soudan a une profondeur stratégique avec  l'Egypte, après la guerre des Six Jours en 1967 il a hébergé  les forces aériennes égyptiennes et ses forces terrestres tout comme  la Libye, et donc il était urgent de travailler  à affaiblir le Soudan et l’empêcher de construire un Etat uni et fort, malgré sa diversité ethnique, dans l’intérêt de la sécurité nationale des  Israéliens".
Mais c’est surtout la  Premier ministre israélienne Golda Meir qui a sans doute bien résumé la doctrine destructrice israélienne dans la région : « L'affaiblissement des grands États arabes et l'épuisement de leurs capacités et de leurs ressources  est une obligation et une nécessité pour pouvoir renforcer nos forces et nos moyens de confrontation face à nos ennemis. Pour ce faire, il faut utiliser le fer et le feu, parfois la diplomatie et les moyens secrets de la guerre ».

Souleimane appelle l'UE à obliger Israël à appliquer la 1701

21/10/2010
Le chef de l’Etat libanais le général Michel Souleimane a appelé la communauté internationale à faire pression sur « Israël » pour qu’il applique la résolution onusienne 1701.  
Dans un communiqué publié par le bureau de presse présidentiel à l’issue de sa réunion avec le ministre grec des Affaires étrangères Dimitris Droutsas, Souleimane a demandé à l’Union européenne « d’obliger Israël à appliquer la 1701 et à cesser les violations quotidiennes, maritimes et terrestres, ainsi que les menaces qu’il lance sans cesse contre le Liban ». 

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Le fascisme sous forme de lois

jeudi 21 octobre 2010 - 06h:29
Khaled Amayreh
Le serment d’allégeance des non-juifs à un état israélien « juif » confirme l’évolution d’Israël vers le fascisme, l’objectif à terme étant le nettoyage ethnique des propriétaires légitimes de toute la Palestine historique, écrit Khaled Amayreh.
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La présence d’un drapeau israélien a deux pas du Dôme du Rocher et de la mosquée Al-Aqsa, illustre parfaitement la situation d’Israël comme état exogène qui s’est imposé par le recours systématique à la violence et à l’intimidation.
Le gouvernement de droite israélien a approuvé, lundi 10 octobre, un avant-projet de loi qui obligerait les citoyens non-juifs à prêter un serment d’allégeance à Israël en tant qu’état juif.
Bien que le projet en question ne dit pas, explicitement, que les non-juifs devraient se contenter de droits et privilèges inférieurs à ceux des juifs, cette nouvelle loi a été perçue autrement par la plupart des personnes.
Ainsi, pour calmer les critiques, les responsables israéliens ont invoqué une vieille antienne affirmant qu’Israël a toujours été un état juif et démocratique et que les citoyens non-juifs n’avaient rien à craindre. Toutefois, ce que ces responsables ont omis de préciser est que dorénavant, l’état d’Israël serait principalement reconnu pour sa nature juive, alors que l’aspect démocratique n’est que secondaire. En d’autres termes, si, comme c’est le cas souvent, « Juif » et « Démocratique » ne sont pas compatibles, qui aurait des doutes quant à l’aspect qui l’emportera sur l’autre ?
Plus précisément encore, dans la conjoncture actuelle, Israël ne peut pas être démocratique et talmudique à la fois. Le meilleur que l’état juif puisse faire est de prétendre être véritablement démocratique ou bien, employer la démocratie comme simple ruse pour dissimuler sa nature fasciste.
En effet, Ahmed Tibi, membre arabe de la Knesset, avait fait allusion à ce qui a été précité. Evoquant cette nouvelle loi, il a souligné qu’elle vise, avant tout, à démontrer qu’Israël est un état démocratique seulement pour les juifs, mais qui demeure juif pour les non-juifs, particulièrement les arabes.
En réalité « Il n’existe aucun état à travers le monde qui oblige ses citoyens à prêter un serment d’allégeance, qu’il soit d’ordre idéologique ou sectaire. En se conduisant ainsi, Israël prouve qu’il n’est pas égalitaire et qu’il est, à vrai dire, démocratique pour les juifs et juif pour les arabes ».
Cibler les Arabes
La nouvelle loi semble avoir deux cibles. La première est la grande communauté arabe d’Israël (estimée à plus de 23% de la population d’Israël), qui est en constante croissance comparée au taux de natalité juive. Il y a ensuite ces millions de réfugiés palestiniens, déracinés de leurs maisons et villages depuis 1948, cherchant le rapatriement et résolus à retourner à ce qui est devenu, aujourd’hui, Israël.
Ainsi, pour ce qui est de la communauté arabe d’Israël, la nouvelle loi semble leur indiquer que la garantie de leur existence en tant que citoyens israéliens n’est pas durable et qu’ils pourraient un jour rechercher « l’accomplissement national » ailleurs, par exemple, dans le cas d’un futur état palestinien. En d’autres termes, la nouvelle loi est une menace de transfert à l’encontre d’une population palestinienne estimée à environ deux millions d’individus, considérés comme citoyens israéliens « à part entière ».
De toute façon, la nouvelle loi ne fait que confirmer la nature juive d’Israël, notamment aux frais de la démocratie. Les non-dits semblent révéler que « Israël est, d’abord et avant tout, un état juif. Si vous n’êtes pas juif, n’espérez pas jouir de tous les droits et privilège ». Enfin, en analysant ce point, il convient de dire que si un citoyen non juif aspire à l’égalité, il/elle devrait se convertir au Judaïsme Orthodoxe (les autres courants du Judaïsme ne sont pas acceptés), ou bien quitter le pays.
S’agissant de la seconde catégorie, à savoir les réfugiés palestiniens voulant retourner chez eux, la nouvelle loi leur recommande, tout simplement, de ne même pas rêver d’un rapatriement vers Israël. Ceci contribuerait à perpétuer le conflit israélo-palestinien qui peinera à trouver une solution et une issue pour au moins plusieurs décennies à venir.
Il est tout à fait clair que l’approbation de cette loi fasciste constitue une « infrastructure légale » pour une éventuelle déportation des citoyens palestiniens d’Israël et ce, dans le but de résoudre le problème de croissance démographique.
Les responsables israéliens, à l’instar du Premier Ministre Benyamin Netanyahu, ont à maintes reprises demandé à l’Autorité Palestinienne de reconnaitre Israël comme état juif, sans pour autant préciser pleinement et de manière satisfaisante ce que « état juif » voulait dire. Cependant, si l’on se réfère, au premier abord, aux déclarations des responsables israéliens au sujet de « l’état juif », on comprendra que cela implique le droit d’Israël d’expulser, plus tard, ses citoyens non-juifs vers un soi-disant état palestinien.
Ainsi, nonobstant la pléthore des déclarations en faveur ou contre cette nouvelle loi, il est suffisamment clair que l’objectif final de cette loi demeure l’établissement de ce qui est appelé « Transfert ». C’est pourquoi, il est important d’expliquer aux non-initiés que le vocable transfert est loin d’être un terme linguistique innocent indiquant le mouvement d’une population d’un endroit à un autre. Ce terme dans le contexte palestinien veut tout simplement dire le nettoyage ethnique.
Depuis 1948, faut-il le rappeler, Israël a entrepris des opérations de nettoyage ethnique à l’encontre des Palestiniens. Actuellement, le nettoyage ethnique est soutenu par une infrastructure légale solide qui permettrait aux sionistes d’invoquer cette nouvelle loi pour justifier tout crime envisageable à l’encontre du peuple palestinien.
De là, Israël commencera à accélérer le processus de retrait de la citoyenneté des « Arabes Israéliens », du fait qu’Israël est un état juif et que les non-juifs désireux d’y rester devraient accepter leur statut inférieur en tant que citoyens de seconde ou troisième classe.
Kahana vengé !!!
Au début des années 70, un immigré américain aux tendances fascistes, le rabbin Meir Kahana était élu à la Knesset. Il avait expliqué que Judaïsme et Démocratie étaient incompatibles. Ne pouvant être les deux faces d’une même médaille, Israël devrait décider s’il voulait devenir une autre démocratie occidentale, ou bien un véritable état juif.
Auteur d’un livre intitulé « Ils doivent partir » (They Must Go), Kahana avait appelé à l’expulsion de la majorité ou bien de la totalité des Palestiniens, qu’ils se trouvent en Israël même ou bien dans les Territoires Occupés de la Cisjordanie, de la Bande de Gaza et de Jérusalem-Est.
Des années plus tard, Ben Ari, membre de la Knesset, représentant du Bloc de l’Union Nationale et un des disciples déclarés de Kahana, a crié victoire en affirmant que vingt ans après la mort de Kahana, le Likud a finalement reconnu que le rabbin avait raison.
A ce sujet, il avoue : « Cela fait du bien d’entendre que le gouvernement Likud qui avait tourmenté Kahana, veuille que les arabes signent le serment d’allégeance. C’est seulement aujourd’hui que les déclarations de Kahana, énoncées vingt ans plus tôt, se sont avérées convenables et adéquates ».
Ainsi, au lendemain de l’adoption de cette loi, la peur règne parmi un grand nombre de citoyens israéliens conscients. N’étant qu’une simple question de temps, ils estiment que cela ne représente que le début avant que davantage de lois draconiennes ne soient appliquées, transformant définitivement Israël en un état fasciste.
Aussi, il convient de rappeler que certaines lois du Talmud considèrent les non-juifs comme des animaux purs et simples en leur attribuant le rôle de « porteurs d’eau et des tailleurs de bois » au service de la « race supérieure » ou bien du « peuple élu ». En effet, les ministres du cabinet à tendance talmudique, à l’instar de Y’akov Ne’eman, déclarent ostensiblement qu’ils n’auront de cesse de voir Israël gouverné suivant les lois du Talmud.
Il s’agit donc d’une orientation fasciste également relevée par des ministres laïcs comme Isaac Herzog (fils de l’ancien Président israélien Haim Herzog) qui souligne : « Nous sommes sur la plus dangereuse des pentes savonneuses. Il semble que le fascisme est en train de dévorer les marges de la société ».
Malheureusement, il ne s’agit plus des marges de la société israélienne que le fascisme est en train de ronger ; il est tout simplement devenu un courant principal et dominant.
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* Khalid Amayreh est un journaliste qui vit à Dura, dans le district d’Hébron, Cisjordanie, Palestine occupée. Il a un Bachelor en journalisme de l’Université d’Oklahoma (1981) et un Master en journalisme, de l’Université de Southern Illinois (1983)
http://www.middleeastmonitor.org.uk...
Traduction de l’anglais : Niha
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Autorité palestinienne : un langage répétitif et dangereux

mercredi 20 octobre 2010 - 11h:06
Ramzy Baroud
Chaque fois qu’Israël outrepasse ses droits, l’Autorité Palestinienne [AP de Ramallah] réplique avec le même vocabulaire superflu.
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Nabil Shaath (à g.) et Salem Fayyad - Combien de temps leur comédie va-t-elle encore durer ?
Le cycle est devenu tellement prévisible qu’on se demande pourquoi les officiels de l’AP prennent encore la peine de protester face aux actions israéliennes. Ils doivent être parfaitement conscients du fait que leurs cris, sincères ou non, ne feront que tomber dans des oreilles de sourds. Ils savent que leurs lamentations ne peuvent en rien contribuer au moindre changement dans le comportement d’Israël ou dans la position des Etats-Unis à ce propos.
Jetons un coup d’oeil sur le contexte autour du vocabulaire utilisé par l’AP pour faire entendre ses protestations. Dans un discours prononcé en juillet dernier, le Président [de l’AP] Mahmoud Abbas a qualifié des entretiens directs avec Israël de « futiles ». Des milliers de journaux et de sites Internet ont repris ce « titre », plaçant le mot « futiles » entre guillemets, comme s’il s’agissait d’une révélation à faire trembler le sol.
Mais toute personne informée sur le Moyen-Orient et le conflit israélo-palestinien sait bien que de tels entretiens seront « futiles ». De plus, Israël n’a pas vraiment gardé secret son désintérêt pour une solution juste et pacifique.
M. Abbas, cependant, est parvenu à se faire passer pour pertinent dans le conflit, employant habilement ce terme. Ce mot a eu autant d’impact en arabe qu’il en a eu en anglais.
Naturellement, rien de tout ceci ne signifie qu’Abbas a adopté réellement une nouvelle posture. Il n’est pas besoin de fouiller dans de vieilles archives pour se rappeler que le président de l’AP avait réagi de la même manière au sujet des soi-disant « entretiens indirects » avec Israël en mai de cette année. Avant que ces entretiens n’aient commencé, il avait également donné son avis en parlant d’entretiens futiles.
Il a ensuite insisté sur le fait qu’il n’y aurait pas d’entretiens, directs ou autres, sans un arrêt complet des constructions coloniales israéliennes à Jérusalem-est sous occupation. Après cette forte déclaration, Abbas s’en est allé participer à cette comédie des entretiens indirects, alors que des familles palestiniennes continuaient à être expulsées de leurs maisons dans leur ville historique. Une seul barrière a été levée avant que l’on ne s’embarque dans ces entretiens : Abbas et ses sbires ont cessé de se plaindre.
Presque deux mois plus tard, quand il est devenu évident pour tous que ces entretiens indirects étaient en effet « futiles » - particulièrement après que le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu ait cloué le bec du président des Etats-Unis, Barack Obama, lors de sa visite à Washington - monsieur Abbas s’est retrouvé à chercher désespérément une autre ligne de défense. D’où la nouvelle campagne déclarant d’avance comme « futiles » des entretiens directs avec Israël.
M. Abbas n’est pas le seul comédien dans cette comédie. D’autres également ont tenu leur rôle, aussi efficaces et aussi vrais que jamais. Yasser Abed Rabbo, qui a utilisé plusieurs chapeaux dans le passé et est maintenant l’un des assistants de M. Abbas, a déclaré que l’AP « n’entrera pas dans de nouvelles négociations qui prendraient à nouveau plus de 10 ans. » Cette promesse - que la direction palestinienne ne sera pas trompée dans des entretiens qui auront pour seul but de discuter et sans un calendrier - n’est pas la première de la sorte de la part d’Abed Rabbo, et elle n’est sans doute pas la dernière.
L’assistant d’Abbas continuera très probablement à faire preuve de la même perspicacité usée, parce que c’est le script que n’importe quel officiel palestinien « modéré » doit rejouer en permanence pour rester dans le coup. Sinon comment donner l’impression que l’AP serve toujours de rempart contre l’empiétement territorial et l’occupation militaire d’Israël ?
Ahmed Qoreï, ancien ministre des Affaires étrangères de l’Autorité palestinienne et ex-Premier ministre, a participé récemment à une conférence à l’Université hébraïque, intitulée : « Les pourparlers indirects israélo-palestinien : les leçons des négociations passées. » La conférence était organisée par l’Institut Harry S. Truman pour la promotion de la paix. Le lieu et le moment de cette conférence ne pouvaient être plus importants. Tout d’abord, une grande partie de l’Université hébraïque a été construite grâce « au nettoyage ethnique » de terres palestiniennes. Ensuite, M. Qoreï a pris la parole dans une université israélienne dans une ville occupée, à un moment où des militants et des universitaires de partout dans le monde, dont plusieurs en Israël même, sont à la tête d’un boycott culturel et académique des universités israéliennes pour protester contre le terrible rôle que jouent ces institutions dans la violence israélienne contre les Palestiniens.
Pire encore, immédiatement avant son discours, M. Qoreï avait rencontré l’ancienne ministre israélien des Affaires étrangères et premier ministre par intérim, Tzipi Livni. Livni a ordonné et supervisé les meurtres et les mutilations sans précédent de milliers de Palestiniens à Gaza entre Décembre 2008 et Janvier 2009. Le niveau d’inhumanité dont elle a fait preuve au cours de ces journées a été accueillie avec indignation à travers le monde, y compris par beaucoup en Israël même. Mais tout le sang a été mis sous le tapis, tandis que « Livni (et) Abou Ala [Qorei] échangeaient ‘des amabilités’ » selon le Jerusalem Post.
Compte tenu de tous les compromis que M. Qoreï a faits par sa simple présence à cette conférence et par sa poignée de main avec Livni, on ne comprend pas la raison de telles déclarations.
Ces déclarations creuses n’auront aucune incidence sur l’issue des événements, et cela ne forcera en rien Netanyahu et son gouvernement de droite d’y réfléchir à deux fois avant de démolir des maisons et déraciner des arbres. Mais elles sont plus importantes que jamais pour l’AP, alors que les voix s’élèvent à Washington, à Londres et ailleurs, pour exiger que les États-Unis et ses partenaires reconnaissent, et même « négocient » avec Hamas. Une telle perspective est une mauvaise nouvelle pour les dirigeants palestiniens de Cisjordanie, qui comprennent que leur pertinence pour le dit « processus de paix » dépend d’une constante négation du mouvement Hamas. Par conséquent, l’Autorité palestinienne de Ramallah continuera à souscrire à sa méthode habituelle : ne pas critiquer Israël trop durement, afin de ne pas perdre sa faveur ; suivre les diktats américains, de manière à maintenir un statut de « modérés » ainsi que de nombreux privilèges, et toujours donner l’impression aux Palestiniens, aux Arabes et aux Musulmans que l’Autorité palestinienne est le seul et unique défenseur de Jérusalem.
On se demande combien de temps encore les dirigeants palestiniens pourront appliquer cette règle, qui est en fait le véritable exercice de futilité.
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Ramzy Baroud (http://www.ramzybaroud.net) est un journaliste international syndiqué et le directeur du site PalestineChronicle.com. Son dernier livre, Mon père était un combattant de la liberté : L’histoire vraie de Gaza (Pluto Press, London), peut être acheté sur Amazon.com.
Traduction : Naguib
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Au nom des enfants

mercredi 20 octobre 2010 - 06h:45
Joharah Baker
Miftah
Les commentaires du lecteur sur un article sont souvent le meilleur test de l’opinion publique...
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Un manifestant palestinien rejette d’un coup de pied une grenade lacrymogène lancée par un policier des frontières israélien lors des affrontements à Silwan, Jérusalem-Est, le 15 octobre 2010.
Reuters/Baz Ratner
...Ils sont même parfois plus intéressants que l’article lui-même car ils provoquent l’expression de points de vue variés à partir d’un large spectre de personnes, dont beaucoup s’affrontent avec violence.
C’est bien sûr vrai à propos d’un fait récent et de la vidéo qui montre un colon, à Silwan, percuter deux garçons palestiniens avec sa voiture. La vidéo (ci-dessous), et c’est compréhensible, a provoqué un déluge de commentaires, dont certains étaient scandaleusement inhumains.
« Ce ne sont pas de simples gamins, il y a un assassin dans leur petit cœur, » lit-on dans un commentaire sur les enfants filmés dans la vidéo et qui furent par la suite arrêtés par les autorités israéliennes ; « Enfermez-les », lit-on dans un autre.
L’un de ces enfants s’appelle Omran Mansour, il a été relâché le 17 octobre après avoir passé neuf jours dans un centre de détention israélien. Bien que certains articles disent qu’il a huit ans, d’autres affirment qu’il en a douze. Mais dans les deux cas, c’est un enfant. Après sa libération, le garçon a été placé sous résidence surveillée à son domicile - autorisé seulement à aller et revenir de l’école, avec un parent. Il doit payer aussi une amende de 2 000 NIS (nouveau shekel israélien, plus de 400€).
Mansour a lancé des pierres, personne ne le conteste. Oui, lui et quelques autres enfants, ont lancé ardemment des pierres sur la voiture du colon alors que celui-ci pénétrait dans leur quartier. Personne ne dit le contraire. Cependant, il est très troublant que, un, les autorités israéliennes aient traité ces enfants comme des criminels de droit commun (comme des adultes, pas moins) et, deux, que certains lecteurs pétris de méchanceté aient suggéré à plusieurs reprises que des adultes palestiniens avaient tout organisé. Oh, et aussi que les gamins méritaient ce qui leur arrivait.
Plusieurs commentaires s’inscrivent dans le stéréotype vicieux où ce sont les parents palestiniens qui incitent leurs enfants à la violence. « ... la vidéo, montrant comment les gamins sont poussés par les adultes qui tiennent les caméras à attaquer la voiture, » lit-on dans la partie d’un commentaire.
Un autre écrit, « Pourquoi ne parlez-vous pas dans votre article de cette sorte de parents qui envoient leurs gamins de 6 et 7 ans sur les routes nationales pour lancer des pierres ? ». Un autre, particulièrement inquiétant, commente un article du Jerusalem Post, « Si vous jetez des pierres sur ma voiture, je vous écrase... Il est évident que les Palestiniens ne veulent pas coexister pacifiquement avec les juifs. Ils devraient tous aller en Jordanie. »
Bien sûr, il y en a eu beaucoup d’autres qui étaient amicaux et solidaires, venant de personnes du monde entier et qualifiant l’action d’Israël de honteuse. Le colon, dont la voiture fut caillassée, a été emmené pour interrogatoire et libéré le jour même.
Même si les opinions peuvent varier sur l’efficacité des jets de pierres, surtout par des enfants, la question essentielle c’est ce qui les motive. Contrairement à ce que certains prétendent, les Palestiniens - enfants ou pas - ne sont pas plus enclins à la violence que n’importe quel autre peuple sur terre. A Silwan, les circonstances atténuantes qui entourent la « violence » nous apportent une image beaucoup plus complexe que les apparences. Les colons juifs, squattant illégalement la terre palestinienne à Silwan, sont à l’origine de la véritable violence dans ce quartier de Jérusalem-Est, et c’est à cause d’eux que les habitants luttent contre les ordres de démolition de leurs maisons, de confiscation de leur terre et contre tout autre harcèlement quotidien. Les colonies sont une manifestation de la violence de l’occupation et à Silwan, elle est portée à son paroxysme.
Il n’est donc pas surprenant que les habitants de Silwan veuillent s’opposer à la présence des colons. Même au niveau international, ces colons n’ont pas le droit d’être là. Jérusalem-Est est un territoire occupé, ce qui signifie que les membres de la puissance occupante ne peuvent y vivre, ni le modifier. Quand les questions de légalité deviennent des questions de personnes, la tension devient seulement plus forte. Pour la population de Silwan, la terre qui est occupée est la leur, ils l’ont héritée de leurs pères et grands-pères. Les maisons que les autorités municipales israéliennes ordonnent de démolir les abritent depuis des décennies. Les rues que les colons s’arrogent le droit d’emprunter sont des rues palestiniennes, et donc réduisent gravement le droit des Palestiniens à ce même luxe.
Aussi, quand les enfants, qui vivent, respirent et goûtent cette injustice qui les frappe jour après jour, voient un intrus (en l’occurrence le chef colon David Be’eri), alors ils choisissent de se battre, de toutes les manières qu’ils connaissent. Cela ne veut pas dire que leurs parents les ont incités à descendre dans la rue et à s’armer de pierres. Tous les parents aiment leurs enfants et pour une grande part, de la même manière. L’universalité à vouloir protéger et guider ses enfants vers la sécurité et le bonheur s’applique aux parents palestiniens tout autant qu’aux parents de n’importe quelle autre nationalité. Pour insinuer le contraire, il faut être raciste jusqu’à l’os.
D’ailleurs, quelle justification peut-on donner au fait d’enlever un enfant de 10 ou 11 ans de son domicile, après minuit, sans permettre à ses parents de l’accompagner, et de le garder enfermé pendant neuf jours dans un centre de détention pour adultes ? Les enfants, selon les lois universelles, ont droit à un traitement spécial et ne doivent être détenus ou emprisonnés, qu’en « dernier recours ».
« Le bien-être, les besoins spécifiques, les intérêts supérieurs, et les droits de l’homme des mineurs "doivent être une considération primordiale", » stipulent les règles des Nations-Unies pour la protection des mineurs privés de liberté. En outre, alors que pour les Israéliens, l’enfance va jusqu’à 18 ans inclus, les lois militaires israéliennes considèrent que pour les Palestiniens, on est adulte à partir de 12 ans.
Avec cette attitude, il n’est pas surprenant que ce mois-ci, le ministre de la Sécurité publique israélien, Yitzhak Aharonovitch, ait annoncé que « les enfants (palestiniens) ne pouvaient bénéficier d’une impunité. » Il a raison. Les enfants palestiniens sont emprisonnés, détenus pendant des jours sans procès, frappés, harcelés sexuellement et placés en résidence surveillée pendant des mois. Oui, Mansour a jeté des pierres sur la voiture d’un colon, dans son quartier. Même si c’est vrai, il existe aussi une autre vérité incontestable qui ne peut être négligée. Si Mr Be’eri avait habité ailleurs, à Tel Aviv (ou aux Etats-Unis) et si les colons illégaux avaient quitté le secteur occupé de Jérusalem, le petit Omran aurait eu une vie normale (sans jets de pierres), comme n’importe quel autre enfant dans le monde.
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Johara Backer
18 octobre 2010 - Miftah - traduction : JPP
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Le risque de la paix au Proche-Orient, c’est que personne n’y croit

publié le jeudi 21 octobre 2010
Laurent Zecchini

 
M. Obama peut .. continuer à faire figurer dans son bilan l’illusion que les Etats-Unis ont remis le processus de paix sur les rails.
Barack Obama a remporté un petit succès au Proche-Orient, dont il espère un coup de pouce pour la seule échéance qui vaille : le 2 novembre, date des élections américaines de mi-mandat. Les Etats arabes les plus à l’écoute des voeux de Washington ont convaincu la Ligue arabe, le 8 octobre, d’accorder un mois de plus à l’administration américaine pour tenter de renouer le fil des négociations directes entre le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, et Mahmoud Abbas, président de l’Autorité palestinienne.
M. Obama peut ainsi continuer à faire figurer dans son bilan l’illusion que les Etats-Unis ont remis le processus de paix sur les rails. C’est pour cela que George Mitchell, émissaire américain pour le Proche-Orient, n’a cessé ces dernières semaines de souligner les "progrès" enregistrés dans le cadre de sa médiation. La vérité, attestée par des négociateurs palestiniens et israéliens, est qu’il n’y en a eu aucun.
Depuis que les négociations directes ont été lancées, le 2 septembre, puis interrompues, le processus de paix a repris le registre d’une comédie diplomatique tissée de "dates butoirs", de "discours historiques", de "concessions sans précédent", au bout du compte de faux-semblants. M. Obama a trouvé en M. Nétanyahou un allié providentiel mais masqué : "Bibi" table sur le fait que, flanqué d’une majorité républicaine au Congrès, M. Obama sera obligé de lui laisser la bride sur le cou pour la colonisation de la Cisjordanie.
Pour tenter de faire perdurer le processus de paix, Washington a multiplié les largesses politiques et les garanties de sécurité envers Israël, mais M. Nétanyahou, poursuivant son avantage, en redemande. Il mène un jeu qui semble affranchi de toute vision historique : gagner du temps, durer, garder intacte sa coalition gouvernementale, gérer ses contraintes politiques.
Sa posture politique, utilisée par nombre de ses prédécesseurs, tient en peu de mots : négocier (avec les Palestiniens) toujours, ne conclure (la paix) jamais, et surtout préparer le terrain pour que le blâme d’une rupture des négociations retombe sur la partie palestinienne.
Le risque, c’est qu’un jour il n’y ait plus personne pour faire la paix. Les Palestiniens éprouvent une lassitude croissante, 66 % d’entre eux, selon les sondages, ne voulant plus entendre parler de négociations directes. Dans la jeune génération, la perspective d’un Etat palestinien indépendant relève aujourd’hui du mirage, dont la matérialisation n’est d’ailleurs plus forcément souhaitée. M. Abbas, à force d’avaler les couleuvres que lui servent Américains et Israéliens, de fixer des "lignes rouges" toujours franchies, offre un spectacle qui serait pathétique s’il disposait d’un "plan B" cohérent.
Mais l’Intifada a été un désastre pour la cause palestinienne. L’autre option, c’est le premier ministre, Salam Fayyad, qui la prépare, en bâtissant les fondations sur lesquelles, espère-t-il, la communauté internationale acceptera de reconnaître, aux Nations unies, un Etat palestinien indépendant.
Les Israéliens, de leur côté, ont-ils envie de paix ? Il y a quelques mois, seuls 8 % d’entre eux estimaient qu’un règlement de paix était le défi le plus urgent pour Israël. Il y a, dans la mentalité collective, une impression trompeuse de quiétude, presque d’invincibilité, fondée sur la puissance militaire, la prospérité économique et la certitude que le soutien de l’Amérique pour l’Etat juif est indéfectible.
Le credo d’Avigdor Lieberman, l’ultranationaliste ministre des affaires étrangères, selon lequel "au Proche-Orient, seuls les forts survivent", est à l’unisson des certitudes d’une part croissante de la société israélienne. Sous l’influence de cet allié qu’il juge incontournable, la politique de M. Nétanyahou tend irrésistiblement vers l’extrême droite : 69 % des Israéliens, indifférents au risque de dérive théocratique, sont d’accord pour obliger les candidats à la naturalisation à prononcer un serment de loyauté envers l’"Etat juif et démocratique".
Une majorité d’entre eux ne voit pas d’obstacle à limiter la liberté d’expression lorsque celle-ci est contraire aux intérêts de l’Etat. Plus d’un tiers des Israéliens et 68 % des ultraorthodoxes veulent interdire aux non-juifs le droit d’élire les membres de la Knesset. Yitzhak Herzog, ministre (travailliste) des affaires sociales, exagère-t-il en voyant dans cette évolution des "relents de fascisme", et les commentateurs qui voient se développer en Israël un "fascisme religieux" ne sont-ils que les gauchistes d’un "camp de la paix" en voie d’épuisement ?
Moshe Yaalon, vice-premier ministre, l’a dit sans ambages il y a quelques jours : aucun des sept ministres les plus influents du gouvernement Nétanyahou ne croit possible de conclure un accord avec les Palestiniens dans les années à venir. Israël, constate le ministre de la défense Ehoud Barak, est de plus en plus isolé dans le monde. A ce phénomène d’enfermement international s’ajoutent l’autisme grandissant d’une société israélienne indifférente à l’"autre", et une évolution politique de plus en plus ultranationaliste.
De quoi donner raison aux Cassandre, pour qui les chances de parvenir à une coexistence de deux peuples et de deux Etats dans la Palestine historique sont désormais infimes.