mardi 12 octobre 2010

Qui finance Sammy Ghozlan et son BNVCA ? Ce financement est-il légal ?

Lundi 11 Octobre 2010
Sammy Ghozlan s’est vanté d’avoir déposé plus de 50 plaintes contres des citoyens français qui participent sur le terrain à la campagne BDS (Boycott Désinvestissement Sanctions) contre Israël.Qui finance le BNVCA? est-ce fait en toute légalité ? Ghozlan manipule l’antisémitisme devant les tribunaux pour défendre les intérêts des colons d'un état étranger, Israël, et pour se faire diffame des citoyens français y compris une sénatrice, il doit être poursuivi pour diffamation.
Selon le site du BNVCA celui-ci a été crée en avril 2002 par les CCJ (Centre Communautaires Juifs) de la région parisienne et est dirigé par Sammy Ghozlan, président du CCJ 93.
Dans sa page de présentation Ghozlan/BNVCA affirme que :  
"L’association Verbe et Lumiere constitue le soutien essentiel et exclusif du BNVCA depuis sa création. La subvention accordée par Verbe et Lumière permet au BNVCA de mener ses actions et maintenir sa vigilance de l’Antisémitisme. »
Qui est l’association Verbe et Lumière ?
Sur le site de cette association elle se définit ainsi :
« Association à but non-lucratif régie par la loi du 1er juillet 1901 et le décret du 16 août 1901, sous l'égide du Centre Simon Wiesenthal - Europe. «
Donc derrière les actions en justice menées par Ghozlan on retrouve le financement du Centre Simon Wiesenthal accusé récemment de vandaliser et profaner des sépultures musulmanes d'un très ancien cimetière de Jérusalem pour - comble de cynisme et d'immoralité - construire un Centre de la Tolérance.
Récemment également la presse israélienne a révélé que Simon Wiesenthal avait travaillé pour le Mossad moyennant finances. Mr Ghozlan ne cache pas lui-même qu’il a collaboré avec le Mossad.
L’association Verbe et Lumière qui sert d’écran au financement des activités pro israéliennes de Ghozlan sous couvert de lutte contre l’antisémitisme précise sur son site la raison de sa création ses objectifs et son mode de fonctionnement :
« Cette nouvelle association fut créée pour implémenter les objectifs de l'Accord avec la banque Barclays de 2000, i.e.:
« contribuer à la recherche concernant l'Holocauste en France et l'application de ses leçons;
« contribuer à la recherche qui pourrait aider les survivants de l'Holocauste en France et leurs héritiers
« L'Association a un Conseil d'Administration de six membres, parmi lesquels la moitié sont des requérants ayant déposé plaintes contre les banques françaises pour l'avoir de leurs biens datant de l'époque de l'holocauste.
« Selon la loi française, l'association est ouverte à l'adhésion, tiendra une assemblée annuelle et subira une vérification des comptes par un comptable public assermenté, dont l'engagement fut une condition préalable à l'enregistrement de l'Association, auprès de la Préfecture de Police de Paris. »
A la lecture de ces informations on peut se demander si la « subvention » accordée par l’association Verbe et Lumière à la BNVCA correspond bien à ses buts ?
En quoi le BNVCA y contribue t-il pour pouvoir prétendre recevoir de cette association une subvention ?
Quels sont les modalités d’attribution de cette subvention ?
Comment est-elle versée au BNVCA ? Sous quelle forme : chèque ou liquide ?
Plus généralement qui exactement finance l’association Verbe et Lumière ?
La vérification des comptes par un comptable public assermenté est-elle bien réalisée chaque année comme l’association Vérité et Lumière s’y est engagée, ceci étant « une condition préalable à l'enregistrement de l'Association, auprès de la Préfecture de Police de Paris ».
Nous demandons à ce qu’un Audit des comptes de cette association soit effectuée en même temps qu’une vérification pour voir si elle s’est bien conformée à son obligation telle que définie ci-dessus.
Comment Ghozlan manipule l’antisémitisme pour défendre un état étranger.
Dans sa page de présentation Ghozlan écrit que les objectifs du BNVCA sont :
« Faire face à toutes les formes d’agression et d’hostilité antijuives et anti-israéliennes ».
Il y a déjà là matière à contestation contre les actions en justice du BNVCA puisque ce dernier assimile ouvertement antisémitisme et anti sionisme. Si toutes les « « formes d’agression et d’hostilité antijuives » sont passible de poursuites légales en France à condition de prouver leur caractère antisémite, il n’en va pas de même en ce qui concerne les « formes d’agression et d’hostilité anti israéliennes » qui n’existent pas en droit français.
Mr Sammy Ghozlan manipule donc l’antisémitisme pour défendre l’état d’Israël devant la Justice française.
Depuis quand peut on défendre en justice en France un état étranger contre des actions menées pacifiquement contre cet état parce qu’il viole en permanence le Droit International, les Droits de l’Homme, pratique la torture, et a été accusé de commettre des crimes de guerre et crimes contre l’humanité par le rapport Goldstone ?
Depuis quand en France, est-il permis à la garde des sceaux, garante du respect et de l’indépendance de la Justice française, de faire pression sur les tribunaux pour que ces personnes poursuivies pour avoir mené des actions pacifiques contre cet état étranger soient condamnées pour des délits inexistants en droit français (« agression et hostilité anti israéliennes ») ?
Il est bien évident que tous ces citoyens français dont une sénatrice, sont victimes d’un chantage à l’antisémitisme visant à protéger les intérêts économiques d’un état étranger - Israël - en France et d’actes de diffamation menées publiquement dans les prétoires contre ces personnes.
Ils leurs incombent donc de saisir la Justice contre Mr Ghozlan et le BNVCA pour diffamation et atteinte à l’intégrité morale de leurs personnes.
Il est également nécessaire de créer un Bureau National De Vigilance Contre Le Chantage A L’Antisémitisme pour faire cesser toutes ces actions à caractère fasciste qui non seulement sont une atteinte flagrante à la liberté d’expression mais en plus une atteinte à l’indépendance et une manipulation de la Justice française par un agent au service d’une puissance étrangère car comme Ghozlan le montre lui-même sur son site il confond volontairement antisémitisme et antisionisme :
« Soulignons également que la lutte contre l’antisémitisme menée par les CCJ est accompagnée en amont, à titre préventif, de deux types d’action en vue d’attaquer le problème à la source :
« Israël : communication et «public relation» tous azimuts auprès des élus, des instances et des médias locaux et départementaux pour défendre l'image d'Israël – qui est la cible directe de nos adversaires….. »
Myriam Abraham
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Proche-Orient: pas de règlement à l'horizon (diplomatie israélienne)

15:18 11/10/2010
JERUSALEM, 11 octobre - RIA Novosti
Le conflit israélo-palestinien ne sera pas résolu prochainement, a déclaré lundi aux journalistes une source haut placée au sein du ministère israélien des Affaires étrangères.
"Le processus est en cours, cependant on ne prévoit pas de paix prochaine. Le conflit ne sera pas résolu prochainement. Tous les problèmes accumulés ne pourront être levés en une année", a dit le diplomate.
Selon lui, Israël ne construit aucune nouvelle colonie en Cisjordanie.
"La construction n'est en cours que dans les colonies qui existent déjà. C'est un besoin des habitants que l'on ne peut pas geler", a dit le responsable.
Il a également espéré que les Etats-Unis ne reconnaîtraient pas l'Etat palestinien. "Nous espérons que Washington ne reconnaîtra pas unilatéralement l'Etat de Palestine. Toute tentative de forcer le processus politique pourrait entraîner des conséquences négatives", a ajouté le diplomate.
Suspendues depuis près de deux ans, les négociations directes israélo-palestiniennes ont été relancées le 2 septembre dernier avant d'être menacées par la reprise de la colonisation juive en Cisjordanie.
Le 8 octobre, les pays arabes ont accordé un mois à l'administration américaine pour régler la situation autour du dialogue israélo-palestinien, avant d'examiner des variantes alternatives.

Tel-Aviv: des chaussures et des oeufs sur un poster d'Obama

Publié le 11 octobre 2010 à 19h06
Un militant de droite lance une chaussure sur... (Photo AFP)
Un militant de droite lance une chaussure sur une image représentant le président américain Obama.
Photo AFP
Agence France-Presse
Tel-Aviv
Une cinquantaine de militants israéliens de droite ont lancé lundi soir à Tel-Aviv des chaussures et des oeufs sur un poster du président Barack Obama pour fustiger ses pressions en vue d'obtenir un nouveau gel de la colonisation juive en Cisjordanie occupée.
Rassemblés devant l'ambassade des États-Unis à Tel-Aviv, les manifestants ont scandé des slogans hostiles au président américain et brandi des banderoles sur lesquelles était écrit: «Amérique, il faut geler Obama maintenant», «Israël n'est pas du ketchup, arrêtez de presser¨.
D'intenses pressions internationales, en particulier américaines, sont exercées sur le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu pour qu'il ordonne un nouveau moratoire de la colonisation en Cisjordanie occupée, dans la foulée de celui de dix mois échu depuis le 26 septembre.
Le président palestinien Mahmoud Abbas a prévenu qu'il ne poursuivrait pas les négociations de paix directes avec Israël engagées le 2 septembre à Washington si M. Netanyahu n'accède pas à cette exigence.
La Ligue arabe a avalisé vendredi la position de M. Abbas, mais accordé un délai d'un mois aux États-Unis pour convaincre Israël.
Les Palestiniens estiment que la poursuite de la colonisation préjuge du résultat des pourparlers et compromet la viabilité de leur futur État.

Un tribunal militaire condamne le leader des protestations à 1 an de prison

Bilin - 12-10-2010

Par Maan News 
Abdallah Abu Rahmah, l’organisateur des manifestations non violentes de Bil’in, a été condamné aujourd’hui à 12 mois de prison, dont 6 avec sursis. Abu Rahmah est en prison depuis décembre, et a été accusé en août d’incitation, d’organisation et de participation à des protestations à Bil’in. Le tribunal militaire d’Ofer a également ordonné qu’Abu Rahmah paie une amende de 5000 shekels (1.000€).














Lors de son audience d’août dernier, le procureur militaire a requis une condamnation exceptionnellement dure pour dissuader et intimider les autres, indique un communiqué du Comité de coordination de la lutte populaire.
Jonathan Pollak, porte-parole du Comité, a déclaré qu’il allait faire appel.  
Traduction : MR pour ISM 

Gaza - la récolte des olives commence dans la zone-tampon de Beit Hanoun tandis que les snipers israéliens tirent sur les cueilleurs de fraises à Beit Lahiya

Gaza - 12-10-2010

Par ISM Gaza
« Pour nous, cet arbre est béni, nos grands-parents et nos ancêtres en ont pris soin depuis des générations. J’ai grandi avec un olivier dans la cour de notre maison et il symbolise la vie paisible que nous avons toujours eue sur ces terres. Aujourd‘hui, nos oliveraies sont détruites au bulldozer, les ouvriers agricoles sont sous les tirs alors nous sommes ici en solidarité avec les agriculteurs à qui le siège et l’occupation israéliens rendent la vie impossible. »















C’est tout ça que signifie, pour Mohammed el-Masry, 20 ans, étudiant à l’université al-Azhar, le passage dans une zone à haut risque pour aider les fermiers qui commencent la récolte des olives et aider à s’occuper d’une terre qui était autrefois le grenier de l’économie palestinienne. Dans ce qui s’est avéré être une belle journée de cueillette d’olives noires et vertes, Mohammed s’est joint aux autres membres du groupe « Initiative locale de Beit Hanoun » et aux quatre activistes d’ISM pour aider le fermier Abzel al-Baseony à commencer sa récolte à 300 mètres du mur d’Erez frontalier avec Israël.
Tôt mardi matin, les ouvriers agricoles, les activistes palestiniens et internationaux sont partis avec les drapeaux, les paniers, les échelles et les sacs de jute pour une matinée de ramassage des olives, accompagnés par les caméras de médias arabes et internationaux. Autour de la zone tampon imposée unilatéralement – une ceinture de 300m de large le long de la frontière israélienne, les ouvriers agricoles se font régulièrement abattre par les tireurs d’élite israéliens et les bombardements, souvent à plus d’un kilomètre de la zone proprement dite. Il y a un mois, près du lieu où nous ramassons les olives, le grand-père Ibrahim Abu Sayed, son petit-fils de 17 ans et un ami ont été mutilés et tués par les tirs d’un char israélien alors qu’ils se trouvaient deux fois plus loin de la frontière que nous sommes nous-mêmes aujourd’hui.
Khalil Nasir, coordinateur du groupe Initiative Locale, voit les fermiers comme la première ligne de résistance : « Nous sommes ici aujourd’hui pour soutenir les fermiers qui ont résisté à l’occupation tous les jours de leurs vies, et n’ont pas lâché ces terres si proches du mur israélien. Le mois dernier, trois ouvriers agricoles ont été touchés directement par des obus israéliens, alors que tout ce qu’ils faisaient, c’était de s’occuper de leurs bêtes. Nous les remercions pour la vie qu’ils ont laissée derrière eux et nous voulons donner aux fermiers le long de la frontière tout le soutien que nous pouvons. »
Les tirs sur les fermiers et la destruction de leur terre ne sont pas des exceptions – les dangers des travaux agricoles dans la zone tampon ont été largement documentés dans le récent rapport des Nations Unies et du Programme alimentaire mondial : « Between the Fence and a Hard Place ».
Il conclut que la violence utilisée pour restreindre l’accès des Palestiniens à leurs terres couvre des secteurs allant jusqu’à 1.500 mètres de la grille frontalière, ce qui signifie que plus de 35% de la terre la plus agricole de Gaza est dans une zone à haut risque, causant de graves pertes de production alimentaire et des moyens de subsistance.
Ceci n’arrête pas les fermiers et leurs familles qui continuent de planter et de récolter ici, leurs moyens de subsistance et de résistance étant bien trop importants pour les empêcher de travailler sur leur propre terre. Pas plus que ne cessent les manifestations régulières, en dépit d’être fréquemment confrontées aux tirs à balles réelles et beaucoup des manifestants étaient heureux de montrer leur solidarité active en cueillant les olives.
« Ils nous ont tiré dessus, de près, lors d’autres manifestations pacifiques, ici, » dit Anwar Alaaneen, 22 ans, étudiante. « Je suis ici en solidarité avec les fermiers de Beit Hanoun, qui sont sous la menace des tirs et des bombardements parce que leur terre est tout près de la barrière israélienne. La communauté internationale devrait nous garantir le droit de cultiver notre propre terre, au lieu de permettre à Israël de continuer à commettre ses crimes, » ajoute-t-elle.
Pendant ce temps, pas très loin de là, à Beit Lahiya, au nord de la Bande de Gaza, un ouvrier agricole de la région de Siafa, Mohammed Tambora, 27 ans, venait de finir de ramasser des fraises lorsque soudain, sans avertissement, il a été touché au pied par une balle. Ses deux cousins l’ont récupéré, blessé, à environ 300 mètres de la frontière et l’ont emmené à l’hôpital dans leur carriole tirée par un âne. Zeyad est donc arrivé à l’hôpital mardi matin vers 10h et il a été opéré pour arrêter l’hémorragie. Les os de son pied sont écrasés et selon les médecins, il risque avoir des problèmes pour marcher le reste de sa vie, et il ne doit pas marcher pendant quelques mois.

Que ce soit pour cueillir des fraises, ramasser des olives ou récolter le blé, des incidents comme celui-ci arrive tous les jours dans la région. Il y a deux jours, comme la semaine dernière, deux autres ouvriers agricoles ont été légèrement blessés par des balles tirées de la frontière.
Abzel Al Baseony, le fermier chez qui nous ramassons les olives se plaint des attaques constantes sur les terres et la destruction de la vie d’avant. « Il y avait beaucoup d’arbres dans ce coin, ils les ont arrachés au bulldozer et bien que nous en ayons perdu beaucoup, nous avons continué à les cultiver, » dit-il. « Tout le monde a peur de venir ici pour travailler la terre. Les soldats nous prennent en photos, depuis les tours de contrôle, ils savent donc très bien qui nous sommes, et pourtant ils continuent à nous tirer dessus quand ils veulent. Je suis ici depuis 1984 et mon père a cultivé cette terre avant moi. Nous continuerons à la cultiver. »
Traduction : MR pour ISM 

Le Proche-Orient menacé par le statu quo

12.10.10 | 03h00
Il n’est pas surprenant que des pays n’aient retenu ou voulu retenir de la réunion du Comité arabe de suivi, que ce mois supplémentaire donné à l’Administration américaine pour tenter de sortir de l’impasse le processus de paix. Parce qu’en fait, il n’y a pas que cela dans le communiqué, la rencontre de vendredi ayant été aussi marquée par les propositions faites par le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas. Toujours aussi appliqué depuis qu’il a pris en main le dossier des négociations avec Israël et surtout après avoir affirmé son opposition à ce que l’on appelle l’intifadha armée, Mahmoud Abbas, fort aussi du consensus palestinien en faveur de la suspension des négociations en raison de la poursuite de la colonisation, ne s’est pas contenté d’annoncer son refus et de le faire partager, et même d’obtenir un large soutien au sein de l’opinion internationale. Mahmoud  Abbas, apprend-on, a proposé des alternatives, dont la reconnaissance, par les Etats-Unis, de l’Etat palestinien aux frontières de 1967 avec El Qods-Est pour capitale.
Saeb Errekat qui en a fait état,  a souligné que «au cas où les Etats-Unis d’Amérique demandent des précédents historiques  (pour la reconnaissance de l’Etat palestinien), il est possible de citer le cas du Kosovo» dont l’indépendance, proclamée en février, en dépit de l’opposition de la Serbie, a été reconnue par les Etats-Unis. Ou encore sur «ce que font les Etats-Unis actuellement au sud du Soudan» où se déroulera, le 11 janvier prochain, un référendum d’autodétermination.
Voilà donc pour la première option, même si les deux suivantes conservent tout le cadre politique et juridique, à savoir l’Etat palestinien dans les frontières telles que définies par les instances internationales, celui là même qui avait été proclamé en novembre 1988 à Alger par le Conseil national palestinien (CNP).
Et pour le chef des négociateurs palestiniens de souligner que «si l’Administration américaine ne veut pas ou n’est pas en mesure de le faire, l’autre option consistera à recourir au Conseil de sécurité pour aboutir  à une décision qui appelle les pays membres de l’ONU à reconnaître l’Etat palestinien, dans ses frontières de 1967 avec El Qods-Est pour capitale». C’est enfin «demander à l’Assemblée générale de l’ONU que les Territoires occupés soient mis sous tutelle internationale».
Et c’est, rappelle t-on, Saeb Errekat qui appelait, au début du mois de septembre, le Premier ministre israélien à «choisir entre la colonisation et la paix». Ou la guerre devrait-on dire... C’est Saeb Errekat qui souligne comment le peuple palestinien est prêt à tout, que «toutes les maisons palestiniennes comptent un martyr, un blessé et un détenu», ajoutant que «la résistance des Palestiniens est claire sur le terrain».  
Autrement dit, ils savent ce que c’est. Il reste que la voie pacifique demeure la plus privilégiée, mais les responsables palestiniens entendent prendre le monde à témoin. Ira-t-on alors jusqu’à l’ONU, même avec un risque de voir le débat bloqué ou simplement dévoyé ? S’il y a effectivement consensus en faveur d’un Etat palestinien, très peu évoquent ses contours géographiques et politiques. Pourtant devrait-on préciser, les résolutions 242 et 338 auxquelles les Palestiniens font explicitement référence ont été adoptées par le Conseil de sécurité à l’unanimité de ses membres et qu’elles avaient été retenues par les Etats-Unis comme base de règlement lors des négociations de 1991. Une manière aussi de définir le cadre d’éventuelles négociations. Le message sera-t-il entendu ?
Mohammed Larbi
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Critiques de Lieberman: l'UE répète son engagement actif au Proche-Orient

11/10/2010    
L'UE a réaffirmé lundi son "fort intérêt" et sa volonté d'être activement engagée dans le processus dit de paix au Proche-Orient, en réponse à des critiques du ministre israélien des Affaires étrangères Avigdor Lieberman sur le rôle des Européens. "Nous sommes activement engagés, et nous avons un intérêt fort dans l'actuel processus de paix au Proche-Orient", a déclaré la porte-parole de la Haute Représentante aux Affaires étrangères de l'UE, Maja Kocijancik, interrogée par des journalistes sur sa réaction aux remarques de Lieberman.
Dimanche soir, lors d'un dîner avec les ministres français et espagnol des Affaires étrangères Bernard Kouchner et Miguel Angel Moratinos, Lieberman a conseillé aux Européens de d'abord régler leurs problèmes en Europe avant de "venir ici nous dire comment régler nos conflits", ont rapporté les médias israéliens.   Lundi, les deux ministres ont au contraire réaffirmé le rôle de l'UE dans le processus de « paix ». "Si nous n'avions pas un rôle, si nous n'avions pas un poids, si nous n'avions pas une influence peut-être que notre ami Lieberman n'aurait pas réagi comme il l'a fait", a jugé Moratinos. 
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La fille du Che Guevara rencontre le numéro 2 du Hezbollah

11/10/2010  
La fille du célèbre révolutionnaire « Che Guevara », actuellement au Liban, a rencontré dimanche le numéro 2 du Hezbollah, après s'être rendue dans le sud du pays où elle reçu un tableau commémorant son père et le martyr Imad Moughniyeh.
Aleida Guevara, la fille aînée d'Ernesto Guevara, a été accueillie par cheikh Naïm Kassem avec qui elle a discuté de "l'importance de la résistance des peuples face à l'occupation et de la solidarité entre les opprimés du monde", selon un communiqué du Hezbollah, qui prône la lutte armée contre « Israël ». 
"La coopération entre ceux qui aspirent à la liberté dans le monde suffit pour faire tomber les puissances arrogantes", a affirmé cheikh Kassem, en référence aux Etats-Unis.
Vendredi, Aleida Guevara, 49 ans, s'est rendue dans la ville portuaire de Tyr, où un responsable local du Hezbollah lui a offert un tableau représentant les visages du "Che" et de Moughniyeh, haut dirigeant de la résistance assassiné par le Mossad en 2008. 
"Je ne suis pas arabe mais je respecte la vie des gens et je suis fière du courage des peuples (...) Je suis remplie de joie car je sens la présence de mon père ici", a-t-elle dit, selon des déclarations reproduites en arabe dans un communiqué des organisateurs de la rencontre. 
Elle a eu lieu dans le cadre d'une campagne pour la libération de cinq Cubains emprisonnés aux Etats-Unis pour « espionnage ». 
Mme Guevara s'est également rendue à la localité frontalière de Kfar Kila, à la "Porte de Fatima" où, depuis le retrait israélien du sud du Liban en 2000 après 22 ans d'occupation, les visiteurs viennent observer les colonies israéliennes.
"Mon père est encore présent avec les peuples qui résistent", a affirmé la militante cubaine, qui a visité également la prison de Khiam, où des centaines de personnes ont été torturées durant l'occupation israélienne.
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Coup dur pour le Mossad: 9 collaborateurs arrêtés


11/10/2010  
Le commandement de l’armée libanaise a révélé avoir procédé à l’arrestation de 9 collaborateurs libanais travaillant pour le compte d’Israël. Dans un communiqué, l’armée précise avoir accompli l’interrogatoire de quatre d’entre eux, assurant avoir transféré devant le parquet général militaire à la fin des interrogatoires. Alors que l’enquête se poursuit pour arrêter d’autres suspects et les traduire en justice.
Selon le quotidien libanais AsSafir, citant des sources judiciaires, le département des renseignements de l’armée a arrêté le 12/8/2010 un Libanais répondant des initiales (A.N.) qui  collaborait avec le Mossad israélien depuis 1996.
Selon ses aveux, il a été recruté par l’un de ses proches qui l’a chargé d’espionner les habitants de son village et de recueillir des informations sur les membres de la résistance. En contrepartie, il percevait des rémunérations mensuelles.  
Le 30/8/2010, le même département a arrêté l’espion (W.A.) après une longue poursuite, vu qu’il résidait dans un camp de réfugiés palestiniens. Pour l’instant, le département des renseignements de l’armée n’a pas dévoilé la nature de son action, mais il a précisé que les détails de l’opération seront révélés plus tard.
Selon Assafir, citant des sources palestiniennes, le collaborateur en question recevait des appels téléphoniques d’un portable européen utilisé par le Mossad, qui lui demandait des informations sur le pilote israélien Ron Arad en contrepartie de grosses sommes d’argent. 
Le 30/9/2010, le département des renseignements a arrêté (A.A.), soupçonné de collaborer avec l’ennemi et de contacter ses commanditaires par téléphone. 
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Israël approuve le serment d’allégeance

mardi 12 octobre 2010 - 07h:04
Al Jazeera
Le cabinet adopte un projet d’amendement controversé exigeant que les immigrants non juifs prêtent allégeance à "l’État juif et démocratique"
(JPG)
Lieberman et Netanyahu à la Knesset, se partageant les rôles... - Photo : AP
Cette formule a déclenché des accusations de racisme de la part des hommes politiques arabes qui y voient une atteinte aux droits de la minorité arabe du pays.
Ce langage à accru les tensions avec les Palestiniens alors que les entretiens de paix sont bloqués parce qu’Israël refuse de prolonger le moratoire sur la reprise des constructions dans les colonies de Cisjordanie.
L’amendement a reçu le soutien d’Yisrael Beitenu, parti ultranationaliste, dont le dirigeant, Avigdor Lieberman, a ouvertement critiqué le gel israélien de la construction de colonies.
Le vote du cabinet de dimanche pourrait être une manière d’atténuer l’opposition de Lieberman à la prolongation du ralentissement des constructions, bien que les officiels aient nié qu’il existe un lien.
Selon le correspondant de Al Jazeera à Jérusalem, Mike Hanna, le projet deviendra une loi une fois qu’il aura été approuvé à la majorité simple par la Knesset [Parlement].
La cour suprême d’Israël devra ensuite décider si le nouveau libellé est en contradiction avec la loi fondamentale du pays, a-t-il ajouté.
Division au cabinet
Benjamin Netanyahu, premier ministre israélien, a donné son soutien au projet avant le vote.
« L’État d’Israël est l’État-nation du peuple juif tout en étant un État démocratique pour tous ses citoyens » a-t-il dit. « Il n’y a pas d’autre démocratie au Moyen-Orient. Il n’y a pas d’autre État juif dans le monde. Malheureusement, il en est beaucoup qui essaient d’estomper non seulement le rapport unique du peuple juif avec sa patrie, mais aussi le rapport du peuple juif avec son État.
Parlant à Al Jazeera peu après le vote du cabinet, Shmuel Sandler, professeur à l’université israélienne de Bar Ilan a déclaré « vous pouvez rester, quelle que soit votre religion, quelle que soit votre nationalité. Mais si vous voulez devenir un citoyen vous devez prêter allégeance ».
Notre correspondant a toutefois dit : « certains ont prétendu que cette loi nuira à la réputation d’Israël auprès de la communauté internationale ».
La gauche israélienne a fait connaître sa forte opposition à la loi sur la citoyenneté, bien que les travaillistes fassent partie de la coalition du gouvernement Nétanyahou au pouvoir.
« Il y a des relents de fascisme aux marges de la société israélienne » a dit dimanche à la radio militaire Isaac Herzog, ministre des affaires sociales. « Il y a eu un tsunami de mesures qui limitent les droits.... Je le vois dans les couloirs de la Knesset, dans les commissions et les départements responsables de la législation ».
De même, Dan Meridor, membre du Likoud, a dit que la loi exclurait 1,5 millions de Palestiniens qui sont citoyens d’Israël et qu’elle créerait une rupture entre eux et l’État.
Critiques palestiniennes
Parlant depuis la ville de Ramallah en Cisjordanie, la correspondante d’Al Jazeera, Nour Odeh , a dit « définir un État par l’appartenance religieuse ou ethnique de la majorité de ses citoyens est sans précédent ».
Si la loi était approuvée par la Knesset, ce seraient les Palestiniens de Cisjordanie et de Gaza qui seront directement touchés s’ils veulent épouser un(e) citoyen(ne) palestinien(ne) citoyen(ne) israélien(ne) ou s’ils sont déjà mariés et qu’ils attendent leurs papiers.
Auparavant, Ahmad Tibi, membre arabe de la Knesset, a dit à Al Jazeera que la loi visait les Palestiniens et non pas les nouveaux émigrants juifs en Israël puisque ceux-ci arrivent déjà en Israël en vertu de la loi juive du retour.
« Les Palestiniens seront obligés de dire que ce pays est pour les juifs et qu’eux-mêmes ne sont que des hôtes. Si vous dites que vous êtes démocratique, vous devriez traiter vos citoyens sur un pied d’égalité » a dit Tibi.
Selon lui, Israël essayait d’imposer cette procédure à l’Autorité palestinienne (AP) comme condition préalable aux entretiens de paix.
Les entretiens de paix directs entre Israël et l’AP, sous la direction de Mahmoud Abbas, sont actuellement dans l’impasse, Israël refusant de prolonger le gel de 10 mois pour la construction de colonies.
La reconnaissance d’Israël en tant qu’État juif est l’une des principales conditions imposées par Netanyahu pour tout traité de paix éventuel avec les Palestiniens.
Renonciation de fait
Les Palestiniens ont constamment rejeté la condition imposée par Netanyahu car il s’agirait pour eux de renoncer en fait au droit au retour des réfugiés palestiniens.
"La nouvelle loi sur la citoyenneté rendra impossible le retour dans leur patrie des réfugiés palestiniens et de leurs descendants » a dit Marwan Bishara, analyste politique principal d’Al Jazeera.
C’est la raison pour laquelle une telle loi anticipe sur les négociations concernant le statut final... Les réfugiés palestiniens ne peuvent pas prêter allégeance à la légitimité d’un État juif - cela équivaudrait en fait à prêter allégeance au sionisme qui les a dépossédés ».
Le parti Yisrael Beitenu de Lieberman a fait campagne pendant les élections de l’année dernière en faveur d’une version plus dure du serment d’allégeance qui s’appliquerait aux Arabes nés en Israël et inclurait la promesse de servir dans l’armée ou de faire un autre service national.
Yisrael Beitenu est le deuxième parti en importance de la coalition au pouvoir après le Likoud, parti de Netanyahu.
10 octobre 2010 - Al Jazeera - Cet article peut être consulté ici :
http://english.aljazeera.net/news/m...
Traduction : Anne-Marie Goossens
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La police de l’AP arrête et emprisonne de manière arbitraire, et torture...

mardi 12 octobre 2010 - 06h:52
PCHR Gaza
Les arrestations arbitraires se poursuivent en Cisjordanie et les personnes détenues sont soumises aux mauvais traitements et à la torture.
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Milices de l’Autorité de Ramallah s’apprêtant à charger des manifestants - Photo : Palestine Monitor
Le Centre Palestinien pour les Droits de l’Homme (PCHR) condamne les campagnes d’arrestations arbitraires menées - en violation de la loi - par les services de sécurité palestiniens contre les membres et partisans du Hamas et du Jihad islamique, et condamne le fait que les détenus soient soumis à des traitements cruels.
Le PCHR relève que, en dépit de la libération d’un certain nombre de détenus récemment, les services de sécurité palestiniens ont continué de mener des campagnes d’arrestations visant des dizaines de membres et sympathisants du mouvement Hamas, et ont continué à en emprisonner des centaines d’autres depuis plusieurs mois.
Des dizaines de personnes ont également été convoquées par les services de sécurité. Le PCHR est préoccupé par l’augmentation des accusations par les détenus libérés ou les proches des personnes détenues que ces détenus ont été soumis à la torture et à des traitements cruels. Le PCHR réitère son appel pour que les services de l’Autorité nationale (ANP) et de la sécurité palestinienne cessent toutes les arrestations arbitraires, et libèrent tous les prisonniers politiques, mettant fin ainsi à la question des arrestations politiques.
Selon les enquêtes menées par le PCHR, et selon les renseignements obtenus auprès des bureaux des membres du Conseil législatif palestinien (PLC) appartenant au « Bloc pour le Changement et la Réforme » affilié au Hamas en Cisjordanie, au moins 230 personnes ont été arrêtées à Hébron, dont 130 par le Service de sécurité préventive (PSS), et les 100 personnes restantes ont été détenues par le Service des renseignements généraux (SIG). À Bethléem, 25 personnes ont été détenues par le PSS et 15 ont été détenues par les SIG. A Naplouse, 77 personnes ont été détenues dans la prison Jnaid. À Ramallah et Al-Bireh, 45 personnes ont été arrêtées par les services de sécurité.
On trouve parmi les personnes emprisonnées des détenus récemment libérés des prisons israéliennes et des proches de membres du conseil législatif palestinien. Des dizaines de détenus ont été arrêtés à nouveau quelques jours après leur libération. Bien qu’un certain nombre de familles aient pu visiter les détenus, certains détenus se sont vu refuser l’accès aux visites familiales et d’avoir des contacts avec leurs supports juridiques, en particulier les personnes qui sont détenues par le SIG à Hébron.
Tortures
Un certain nombre de prisonniers libérés à Hébron, par exemple, ont fait valoir qu’ils ont été confinés dans des salles et cellules pour interrogatoires, et sans sanitaires, et certains d’entre eux n’ont eu ni lumière ni couvertures.
Selon les enquêtes menées par le PCHR et les témoignages d’un certain nombre de prisonniers libérés, beaucoup de ceux qui ont été arrêtés récemment ont eu à subir de graves et inhumaines conditions de détention, notamment ceux qui souffrent de maladies chroniques ou de blessures. De nombreux détenus ont été soumis à diverses formes de traitements cruels et dégradants, et d’autres ont été soumis à la torture. Les conditions de santé d’au moins 3 détenus se sont détériorées, et ils ont été hospitalisés.
Un des prisonniers libérés à Hébron a dit devant un enquêteur du PCHR qu’un agent du SIG lui avait infligé des conditions de détention cruelles. Bien qu’il était malade et avait grandement besoin de soins médicaux, les agents de sécurité lui ont fait subir la torture, ce qui a provoqué une nouvelle détérioration de son état de santé. Il a été emmené trois fois à l’hôpital.
Lors du dernier contrôle médical le 14 Septembre 2010, les médecins ont insisté pour pouvoir le traiter à l’hôpital, de sorte qu’il a été placé sous garde. Après sa libération de l’hôpital, les médecins recommandaient qu’il ait un traitement approprié à domicile, car il souffrait de divers problèmes de santé. Toutefois, les agents de sécurité ont continué à le retenir jusqu’au 16 Septembre 2010.
Dans son témoignage au PCHR, le détenu libéré précité a déclaré que pendant sa détention « il entendait les voix des détenus pleurant de douleur d’être battus et torturés ». Il a également vu un certain nombre de détenus contraints de rester debout avec les mains attachés et la tête couverte par un sac en plastique. Il a souligné que les interrogateurs , pour le forcer à collaborer avec eux, lui ont délibérément fait entendre des voix de détenus en train d’être torturés. Il a également indiqué avoir vu un certain nombre de détenus soumis au Shabeh prolongé [1] et battus, avec parmi eux ’Alaa’ al-Ja’ba, Mo’tasse, al-Natsha, ’Abdulla Du’ais, Mohammed al-Atrash et Mohammed Abu Hadid.
Il a en outre déclaré avoir entendu un officier du SIG parler avec un interrogateur venant de l’extérieur de Hébron, et lui expliquer l’importance d’une porte de fer pour soutirer des aveux aux détenus. La porte est utilisée pour appuyer sur les mains et les pieds d’un des détenus, ce qui provoque de fortes douleurs.
Non-respect des procédures légales
Les familles d’un certain nombre de détenus dont les maisons ont été attaquées dans le but de les arrêter, ont souligné que la sécurité palestinienne a agi de façon provocante et ne respectait pas les procédures juridiques dans la fouille des maisons et l’arrestation des individus.
Dans ce contexte, une personne a affirmé que les forces de sécurité ont fouillé sa maison alors qu’il n’y avait personne. Ils ont utilisé la force pour ouvrir la porte et investir la maison. Il a en aussi indiqué que lorsque lui et sa famille sont rentrés, le SIG et PSS l’ont arrêté, ainsi que 4 de ses fils. Il a affirmé que 3 de ses fils et un certain nombre de ses neveux sont toujours détenus par les SIG et le PSS. Il a aussi déclaré que les agents du SIG et la police ont perquisitionné sa maison plus d’une fois, et des agents de police féminins ont interrogé sa femme.
Un des détenus libérés a dit avoir été arrêté avec son frère, parce que son cousin était recherché par les forces de sécurité palestiniennes. Il est resté détenu pendant 16 jours, période durant laquelle il n’a pas été questionné si ce n’est les deux dernières heures. Devant être libéré avec d’autres détenus, il a été forcé de signer un engagement « de ne pas posséder des armes sans permis, ne pas agir contre l’ANP, et de ne pas s’affilier à une organisation s’opposant à l’ANP. » Il a ajouté qu’en raison du trop grand nombre de prisonniers, des dizaines de détenus, dont lui-même, ont été déplacés vers un poste de police dans le village de Taffouh, à l’ouest d’Hébron, où ils étaient détenus dans des conditions qui n’ont rien d’humain.
Au début de ce mois-ci, le PSS d’Hébron a transféré un certain nombre de détenus des centres de détention de Jéricho et Ramallah, en raison du trop-plein. Les détenus sont : Ahmed Salhab, Eyad Mujahed, Nafez Bali, Nidal al-Qawasmi, Ma’ath Abu Juhaisha et Mahmoud Abu Juhaisha.
Arrestations dans les zones « C » [2]
Un certain nombre de personnes ont été victimes de tentatives d’arrestation dans les zones C. Dans ce contexte, ’Abdul Raziq Rajabi, le père d’un détenu, a indiqué qu’un groupe du PSS, dont les membres étaient habillés en civil, a tenté le jeudi 23 Septembre 2010 de kidnapper son fils, Amjad, âgé de 24 ans. Les membres des services de sécurité n’ont pas donné leur identification. Des gens sont intervenus et ont fait échouer la tentative. Mais Amajd a été convoqué et arrêté plus tard par le PSS.
Des dizaines de membres du Jihad islamique convoqués
Les services palestiniens de sécurité en Cisjordanie, notamment à Jénine et de Tulkarem, ont convoqué des dizaines de membres et sympathisants du Jihad islamique et les ont obligés à remplir un formulaire avec des informations détaillées à leur sujet. Ils ont aussi été forcés de signer un engagement « de ne pas violer la loi palestinienne, de ne pas s’opposer à la politique publique de l’Autorité Palestinienne [AP] et de ne s’engager dans aucune activité du Jihad islamique. »
Un militant du Jihad islamique a déclaré que 4 membres de son organisation, originaires du village ’Arraba au sud-ouest de Jénine, ont été arrêtés. L’un d’eux, Sheikh Khader Mousa, âgé de 32 ans, a été libéré le 29 Septembre 2010. Les autres détenus sont : Ahmed Shibani, 39 ans, Mohammed Shibani, 35 ans, et Ahmed al-Bousta, 35 ans.
Le PCHR réitère sa condamnation des arrestations politiques, des crimes de torture accompagnant ces arrestations et commis contre des détenus, et :
1. Rappelle la décision de la Cour supérieure palestinienne du 20 Février 1999 qui stipule l’illégalité des arrestations politiques. Toutes les autorités exécutives doivent respecter cette décision de justice et s’abstenir de procéder à des arrestations illégales et politiques ;
2. Souligne que les arrestations sont réglementées par la loi palestinienne et relèvent de la compétence des officiers de police, y compris de la police civile, qui sont supervisés directement par le procureur général ;
3. Appelle à l’arrêt immédiat des pratique de torture dans les prisons et centres de détention de l’Autorité palestinienne, étant donné que les crimes de torture demeurent sous le coup de la loi, sans limite dans le temps, et que leurs auteurs ne peuvent échapper à la justice, et...
4. Exige la libération immédiate des prisonniers politiques qui sont détenus par les services de sécurité en Cisjordanie.
Notes :
[1] La torture du Shabeh est une combinaison de méthodes, utilisées pendant des périodes prolongées, et incluant un isolement sensoriel, la privation de sommeil, et infligeant de la douleur.
[2] Pourtant sous un complet contrôle de sécurité israélien en vertu des Accords d’Oslo.
http://www.pchrgaza.org/portal/en/i...
Traduction : Info-Palestine.net
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Charles Enderlin : dix années de traque, et ce n’est pas fini

publié le lundi 11 octobre 2010
François Bonnet

 
Charles Enderlin n’en a pas fini. Dix années de haines, d’accusations, de campagne ininterrompue n’ont pas suffi. Charles Enderlin publie La Mort d’un enfant (Don Quichotte éditions). C’est un livre qui démonte pièce par pièce ce qui, au fil des ans, est devenu une machine sophistiquée et terriblement efficace. Enderlin réfute les arguments de ses détracteurs qui l’accusent de « bidonnage et d’imposture ». Il décrypte cette campagne et ses enjeux très politiques. Et il rappelle l’essentiel, qu’un enfant est mort, il y a dix ans.
Cet enfant est Mohammed Al-Dura, un jeune Palestinien de 12 ans dont la mort est filmée par un reporter d’images de France-2, le 30 septembre 2000, dans la bande de Gaza, au carrefour de Netzarim. La deuxième Infitada vient de commencer. La veille, les soldats israéliens ont ouvert le feu sur des civils palestiniens, à l’esplanade des Mosquées. Six Palestiniens ont été tués, plusieurs dizaines blessés. Aussitôt, les territoires s’embrasent.
Ce 30 septembre, le sujet de Charles Enderlin, récit de cette journée d’affrontements en Cisjordanie comme à Gaza, est diffusé au JT de 20 h. Mohammed Al-Dura est tué, son père gravement blessé. Les images font aussitôt le tour du monde. Voici le reportage :
Tout cela est faux ; les tirs ne proviennent pas des positions israéliennes ; l’enfant n’est pas mort ; le père n’a pas été blessé ; c’est une mise en scène ; un spectacle joué ; une énorme manipulation d’information montée par les Palestiniens ; le reporter d’images de France-2 était un « agent de l’OLP » ; l’enfant photographié plus tard à la morgue n’est pas Mohammed Al-Dura ; d’ailleurs Mohammed Al-Dura serait toujours vivant ; les cicatrices du père remontent à 1994 et non à ce 30 septembre 2000, ses rapports médicaux ont été truqués. Charles Enderlin, qui était ce jour-là à Ramallah et non à Gaza, a pris sur lui de reprendre les images de son reporter sans vérifier et a construit un sujet « entièrement bidonné ».
Voilà donc depuis dix ans les arguments principaux assénés par ceux qui se sont donné comme mission de « faire avouer » Charles Enderlin et d’obtenir, outre sa condamnation publique, sa destruction professionnelle et, au passage, celle de son travail, tout son travail. L’enjeu n’est pas mince puisque Enderlin, installé depuis quarante ans en Israël, ayant pris la nationalité israélienne, chef du bureau de France-2 depuis bientôt vingt ans, est l’un des journalistes les plus respectés de la région. Ses livres, remarquablement informés, font référence. C’est aussi cette expertise qu’il s’agit de détruire.
On retrouve mobilisés contre Enderlin une galaxie de gens et d’organismes dont la diversité peut a priori étonner : les néo-conservateurs américains, de grosses associations juives américaines, des tenants du complot sous toutes ses formes, des partisans de l’ultra-droite israélienne ; une poignée de journalistes ; quelques diplomates et intellectuels pro-israéliens ; mais aussi la plupart des médias de la communauté juive française et le puissant Conseil représentatif des institutions juives de France.
Il est un point commun à tous ses acteurs : une défense acharnée de la politique d’Israël face à ce qui est considéré comme un perpétuel double jeu des Palestiniens. Face aussi à ce qui est vécu comme la « tolérance coupable » des médias occidentaux envers l’islamisme et le terrorisme. Face, enfin, à ce qui est dénoncé comme l’antisémitisme larvé de tous les critiques de ce que fut la politique d’Ariel Sharon et de ses successeurs.
Le CRIF repart à l’assaut contre France-2
« Pour être ‘un bon juif’, faut-il accepter la thèse de la mise en scène dans l’affaire Al-Dura ? », écrit Charles Enderlin. C’est un des enjeux de ce dossier quand, dans le même temps, Shmuel Trigano, intellectuel influent de la communauté juive, dénonce les « pogroms médiatiques » et les « alterjuifs ».
La Mort d’un enfant ne mettra donc pas un point final à une campagne qui porte d’aussi lourds enjeux. Contacté par Mediapart, Richard Prasquier, le président du CRIF, confirme d’ailleurs que la bataille continue. Il a rencontré à la mi-septembre Rémy Pflimlin, tout juste arrivé à la présidence de France Télévisions, pour demander, une fois de plus, l’ouverture d’une enquête sur ce reportage. « Je ne cherche qu’une chose, la vérité, dit Richard Prasquier. On nous accuse de complot conspirationniste, or nous nous heurtons à un réflexe de corps de votre profession. Je pense que Charles Enderlin a été piégé par son cameraman. Pflimlin m’a dit qu’il allait analyser tout cela. »
Le nouveau PDG de la télé publique avait été interpellé sur ce même sujet dès le 12 juillet, lors son audition – préliminaire à sa nomination – par la commission de la culture et de la communication du Sénat. Jean-Pierre Plancade, sénateur (RDSE, Haute-Garonne), interrogeait le futur président lui demandant comment « il comptait rétablir la vérité » puisqu’il « pèse aujourd’hui à l’encontre de France-2 un soupçon grave d’avoir diffusé une mise en scène de cette affaire ».
Membre du groupe d’amitié France-Israël au Sénat et de l’association France-Israël, Jean-Pierre Plancade est l’un des pourfendeurs réguliers de « la guerre médiatique contre Israël », estimant que « derrière cette guerre, consciemment ou non, on est dans l’antisémitisme ».
Charles Enderlin n’en a pas plus fini avec deux de ses détracteurs les plus virulents, Philippe Karsenty et Luc Rosenzweig. Le premier est ces jours-ci aux Etats-Unis pour un cycle de conférences rémunérées dans les universités américaines. Sujet : la manipulation médiatique de l’affaire Al-Dura. « J’ai fait une centaine de conférences dans le monde entier sur cette affaire ces trois dernières années et je continuerai », dit-il interrogé par Mediapart. Le second trempe sa plume dans le vitriol : « Oui, j’interviens chaque fois que je le peux car je suis absolument persuadé qu’il s’agit de l’une des plus grandes supercheries de la télé », nous dit-il.
Alors ce livre n’arrive-t-il pas trop tard pour donner un coup d’arrêt à une campagne aussi puissante que nauséabonde ? « Peut-être, répond Charles Enderlin. Mais moi, je ne fais pas campagne, j’ai d’autres urgences, je suis à Jérusalem et je n’ai ni le temps ni les moyens de me consacrer entièrement à cette affaire. » Intimement marqué par les injures, les menaces parfois qui ont accompagné la campagne, le journaliste se dit bien conscient qu’il ne convaincra pas « les adeptes de la théorie du complot » mais entend mener « la bataille idéologique » qui la sous-tend : « Je pense que les organisations juives font une énorme erreur en relayant une telle campagne. »
Philippe Karsenty a lui tout son temps. Depuis bientôt huit ans, cet homme de 44 ans, retiré des affaires après une fortune rapide faite dans la finance, se consacre presque exclusivement à l’affaire Al-Dura. Karsenty reçoit dans son bureau de maire-adjoint de Neuilly, « en charge des nouvelles technologies ». Elu en 2008 sur la liste de droite dissidente menée par l’actuel maire Jean-Christophe Fromentin, il explique volontiers comment il fut l’un des artisans de la chute du parachuté de l’Elysée, David Martinon, conseiller de Nicolas Sarkozy, finalement exfiltré pour être nommé consul à Los Angeles.
Et l’on retrouve là l’affaire Al-Dura, assure Philippe Karsenty. Car David Martinon aurait écarté d’un revers de main la thèse de la manipulation. Pire, il aurait dissuadé Nicolas Sarkozy, dont Philippe Karsenty affirme qu’il était plutôt favorable à cette thèse – « Je lui en ai parlé » –, de s’en saisir publiquement. « Trois jours après notre élection à Neuilly, David Martinon m’appelle, me demande de venir à l’Elysée pour comprendre l’affaire qui m’occupe tant et après avoir assisté à ma démonstration, il me déclare : “Votre démonstration sur Al-Dura est implacable” », assure-t-il à Mediapart.
C’est le talent de Karsenty. Intelligent, habile, adepte du name-dropping qui lui fait citer tout ce que Neuilly compte de puissants et la communauté juive d’influents, il ne cesse d’énumérer les ministres, politiques, intellectuels, etc., qui se seraient ralliés à la thèse de la manipulation mais... n’oseraient pas le dire.
Les drôles d’« analyses politiques » de Philippe Karsenty
Karsenty dément tout engagement politique, déclinant tout juste sa qualité de « membre donateur lambda de l’UPJF ». L’Union des patrons et des professionnelles juifs de France est une organisation pourtant très politique, revendiquant son activité de lobbying en faveur d’Israël. C’est à l’occasion d’un colloque, en décembre 2009, sur « l’antisionisme, la nouvelle judéophobie » et les « ruses du nouvel antisémitisme contemporain » que l’UPJF a décerné à Brice Hortefeux, condamné quelques mois plus tard pour injure raciale, un « prix de lutte contre le racisme et l’antisémitisme ».
« Moi, je ne parle pas de la politique israélienne », insiste encore une fois Philippe Karsenty. Mais au fil de ses nombreux entretiens et discours, l’élu de Neuilly lève l’ambiguïté : l’affaire Al-Dura est bien le support d’une machine de guerre politique. Le 16 mai 2006, il est longuement interrogé par le site américain ultraconservateur FrontPagemag.com (entretien complet à lire ici)
Question : quels sont les préjugés des médias français sur ces thèmes ?
Philippe Karsenty : Antiaméricanisme, anticapitalisme et antisémitisme sont très présents dans les médias français, mais pas seulement. Ils sont partout dans la société française. [...] Pas un seul journal ou magazine français n’a soutenu les États-Unis dans leur guerre en Irak. Et lorsque vous demandiez à un diplomate ou à un intellectuel français pourquoi l’Amérique faisait la guerre à Saddam, ils répondaient que c’était parce que Bush recevait des ordres de marche d’Ariel Sharon. L’antisémitisme est plus compliqué dans les médias français. Vous ne pouvez pas dire « je hais les juifs », mais c’est bon pour votre carrière d’intellectuel, de journaliste ou de diplomate de déclarer : « Israël est un état du mal » et [que] vous voulez qu’il disparaisse. [...]
Question : Pourquoi pensez-vous que la haine du juif et l’antiaméricanisme sont si puissants en France ?
Philippe Karsenty : Dans la sphère politique et intellectuelle française, Les Protocoles des sages de Sion sont très présents. Même si presque tout le monde sait qu’il s’agit d’un faux, presque tout le monde a ces Protocoles en arrière-pensée.
Soutenu par les plus extrémistes des associations juives américaines, comme par exemple la Zionist organisation of America (lire ici), dont une des activités consiste à dénoncer sur tous les tons la politique d’Obama à l’égard d’Israël, l’activisme de Philippe Karsenty lui a apporté des soutiens plus larges. A l’origine, la campagne en France est lancée par le site Internet Mena (Metula news agency) et son dirigeant Stéphane Juffa. Leur activité principale consiste alors à dénoncer la couverture faite par les médias du conflit israélo-palestinien.
Des actions sont vite engagées. Dès 2002, le prix Goebbels de la désinformation est attribué à Enderlin, vite transformé en « prix de la désinformation » attribué par un collectif dirigé entre autres par Stéphane Juffa et Gilles-William Goldnagel. Ce dernier, avocat et qui se définit comme « un juif de combat », s’est illustré par ses poursuites tous azimuts, contre Daniel Mermet, contre Edgar Morin, Danièle Sallenave, Sami Naïr. Il fut aussi l’un des organisateurs de la campagne qui a visé le chercheur Pascal Boniface. Il vient de s’engager fortement lors de la récente élection des instances dirigeantes du CRIF dont il est membre du comité directeur (lire notre précédent article ici).
Un argumentaire volumineux mais accumulation ne fait pas vérité
Il manquait à cette poignée d’activistes quelques relais plus présentables. Ils les trouveront rapidement puis les accumuleront au fil des années avec Alain Finkielkraut, Pierre-André Taguieff, Shmuel Trigano, Denis Jeambar, Daniel Leconte. Pierre-André Taguieff ira même jusqu’à voir dans cette « supercherie » une « adaptation contemporaine de la légende du ‘crime rituel juif’ » ! Pour conclure ainsi sa démonstration : « De l’amalgame polémique « sionisme = racisme », on est passé au stade suprême de la propagande antijuive, fondé sur l’équation « sionisme = palestinocide », le « palestinocide » étant présenté de préférence comme un infanticide. »
Ils obtiendront également le renfort de l’ancien ambassadeur d’Israël en France, Elie Barnavi. Son soutien est précieux puisque Barnavi vient de la gauche du parti travailliste, est un dénonciateur des « ultras » et dispose d’une influence peu commune auprès de nombreux journalistes.
Nommé ambassadeur à Paris en décembre 2000 par Shlomo Ben-Ami, alors ministre des affaires étrangères travailliste, Elie Barnavi se retrouve deux mois plus tard à devoir expliquer et soutenir la politique d’Ariel Sharon dans la deuxième intifada. Il le fera d’autant mieux que ses engagements passés lui donnent une crédibilité toute particulière lorsqu’il dénonce l’angélisme incurable de ces journalistes français qui ne veulent pas voir la vraie nature du terrorisme organisé par Yasser Arafat.
En 2002, Elie Barnavi quitte ses fonctions et écrit un livre d’entretiens avec le journaliste Luc Rosenzweig. Il s’attarde longuement sur les qualités ou aveuglements de tel ou tel journaliste, note, commente et cite déjà l’exemple du reportage sur la mort de Mohammed Al-Dura. Et de demander depuis une commission d’enquête indépendante.
Commission d’enquête indépendante que Charles Enderlin et France-2 avaient proposée dès 2000 aux autorités israéliennes... Ces dernières n’en ont jamais éprouvé le besoin. Alors faut-il revenir au fond du dossier ? « Bidonnage », « imposture antisémite », comme s’est laissé à l’écrire dans un entretien à Riposte laïque Philippe Karsenty ? Il faudrait un livre entier – et Charles Enderlin s’y emploie dans La Mort d’un enfant – pour réfuter un par un les éléments avancés par les tenants de la manipulation.
Car année après année, ils ont construit un argumentaire volumineux qui, au premier abord, trouble les gens de bonne foi. Philippe Karsenty peut remplir des amphithéâtres acquis à sa cause vu son habileté et les matériaux disparates qu’il a rassemblés. Croquis, expertises balistiques, rapports médicaux, expertises biométriques, photos, rushes et autres reportages réalisés ce jour-là au carrefour de Netzarim, analyses d’experts divers. Démonter un tel travail demande des jours de contre-enquête. Peu de journalistes l’ont fait, ce qui explique leur incapacité à l’interroger correctement lors d’entretiens. Dernier exemple en date : ces cinq pages d’interview dans le dernier numéro de la revue Médias où il peut tout à son aise dévider son argumentaire.
Mais accumulation ne fait pas vérité. Et chaque élément pris séparément se révèle douteux voire faux. Comme cette première « reconstitution » ridicule, réalisée par un physicien israélien Nahum Shahaf – qui avait par ailleurs mis en cause les circonstances de l’assassinat de Rabin – alors que les lieux mêmes des affrontements de Netzarim avaient déjà été rasés par l’armée...
Surtout, les tenants de la manipulation ont plaqué sur ces images une grille de lecture qui ignore tout des réalités du terrain et de ce que furent ces longs face-à-face entre Palestiniens et soldats israéliens. Philippe Karsenty, comme Luc Rosenzweig, comme Elisabeth Lévy, comme Alain Finkielkraut, ne sont jamais allés à Gaza. Ils n’ont jamais couvert ce type de conflit où une simple manifestation devient guérilla urbaine puis guerre tout court.
Philippe Karsenty le reconnaît volontiers. Il ne s’est jamais trouvé sous le feu, n’a jamais vu un mort, n’a jamais vu la variété des dégâts provoqués par des munitions, n’a jamais constaté qu’une blessure pouvait parfois saigner abondamment et d’autres fois non. Il n’a pas plus assisté aux comportements aberrants provoqués par la peur comme à ces instants surréels de rires, de chants ou de fêtes qui peuvent être la marque d’une pause entre deux fusillades.
La reconstruction a posteriori, depuis un bureau parisien, comme la convocation, des années plus tard, d’experts dont on sait la fragilité des analyses, ont progressivement créé ce monstre lancé aux trousses d’Enderlin. Mais, dans le même temps, ils n’ont apporté aucune réponse crédible aux questions simples qui suivent :
-  Pourquoi l’armée israélienne n’a-t-elle jamais, tout au long de ces dix ans, procédé à une enquête vu l’impact qu’ont eu ces images ?
-  Pourquoi n’a-t-elle pas fait témoigner les soldats et tireurs d’élite présents ce jour-là à Netzarim ?
-  Pourquoi n’a-t-elle pas rendu publics les photos aériennes de drones dont elle doit disposer et, surtout, les comptes-rendus de communication de ses troupes sur le terrain ?
-  Pourquoi les services secrets israéliens ont-ils expliqué que le reporter de France-2, un Palestinien qui travaille pour la chaîne française depuis 1988 et également pour CNN, était « blanc comme neige » et n’appartenait à aucune organisation palestinienne quand ses détracteurs l’accusent d’être « un agent de l’OLP » ?
-  Pourquoi aucun responsable politique israélien, aucune membre des gouvernements qui se sont succédé depuis dix ans n’a-t-il publiquement mis en cause le reportage d’Enderlin et demandé une enquête ?
-  Pourquoi Charles Enderlin, qui s’est toujours dit prêt à collaborer à une enquête israélienne impartiale, n’a-t-il jamais eu de réponse ?
Enfin les tenants du « bidonnage » prennent grand soin d’oublier ce que signifierait une telle manipulation :
-  Les centaines de personnes présentes ce jour-là à Netzarim se seraient prêtées à une mise en scène...
-  La dizaine de journalistes, cameraman et photographes présents ce jour-là auraient été bernés ou complices...
-  Les ambulanciers ayant évacué le corps de l’enfant et le père gravement blessé auraient été également complices...
-  L’équipe de la morgue de Gaza aurait truqué les rapports et photographies du jeune homme...
-  L’équipe médicale de l’hôpital de Gaza qui a accueilli en urgence le père aurait construit de toutes pièces un dossier médical...
-  L’équipe médicale qui a transporté les jours suivants le père à l’hôpital d’Amman, en Jordanie, aurait été dupée ou complice...
-  A Amman, le médecin en charge et son équipe auraient de nouveau construit un dossier médical falsifié...
-  Le roi de Jordanie, qui a rendu visite au père sur son lit d’hôpital, aurait été trompé ou serait lui aussi complice de cette mise en scène...
-  Le médecin israélien qui, plusieurs années plus tard, a rééxaminé les photos de blessures du père et son dossier médical aurait entériné la supercherie...
Nouveaux rendez-vous devant la justice
Et depuis dix ans, aucun des acteurs ou témoins de cette machination n’aurait parlé, n’aurait laisser échapper une confidence, un doute ! Alors qu’il est un constat concernant la bande de Gaza qui fait largement consensus : dans cette enclave palestinienne surpeuplée, tout se sait et très vite.
Alors comment une telle campagne a-t-elle pu si aisément prospérer ? Les maladresses de la direction de France Télévisions, ses crispations, ses difficultés à accepter de s’expliquer et à montrer la totalité des rushes pris ce jour-là ont été autant de prises aussitôt saisies par les tenants du « bidonnage ». Richard Prasquier dénonce encore « le mur du silence dressé par les journalistes et les manœuvres dilatoires » de la chaîne publique.
Elisabeth Lévy, dont le site Causeur fait profession de « ne pas être d’accord » sur tout et n’importe quoi, a pu ainsi enfourcher son cheval de bataille favori : la dénonciation du « Parti des médias » qui expliquerait le soutien massif de la profession à Charles Enderlin. Des centaines de journalistes et personnalités signent-ils un appel de soutien dans le Nouvel Observateur ? C’est « la pétition de la honte », s’emporte aussitôt Luc Rosenzweig, toujours prompt à passer au fil de l’épée ses anciens confrères.
Tout ce monde a cru triompher lorsqu’en 2008, la cour d’appel de Paris a débouté France-2 de la poursuite en diffamation intentée à Philippe Karsenty. Il avait été condamné en première instance et voilà que France-2 perd en appel. Aussitôt ce jugement est lu comme une validation des thèses de la manipulation, quand les juges – qui ne se sont en rien prononcés sur le fond du dossier – n’ont fait qu’interpréter autrement le principe de liberté d’expression.
Charles Enderlin n’en a donc pas fini. La chaîne publique et le journaliste se sont pourvus en cassation et l’audience devrait se tenir dans les prochains mois. Par ailleurs, le père de Mohammed Al-Dura poursuit en diffamation deux partisans du « bidonnage », dont Gil Mihaely, autre responsable du site Causeur.
Philippe Karsenty et Luc Rosenzweig jubilent. De nouveaux rendez-vous, de nouvelles tribunes en perspective. Et une affaire nauséabonde qui n’en finit plus.
La Mort d’un enfant, Don Quichotte éditions, 204 pages, 18 euros, en vente depuis le 7 octobre.
publié par Mediapart

L’Etat juif peut nuire à la démocratie

publié le lundi 11 octobre 2010
Shlomo Sand

 
L’entreprise sioniste, qui a créé dans ce pays un peuple nouveau, loin d’être satisfaite de sa propre création, préfère la considérer comme un bâtard. Elle veut s’accrocher à l’idée d’un peuple-race juif et tirer le maximum de bénéfices de son existence imaginaire.
Dans les négociations qui semblent se dérouler entre Israël et les Palestiniens, Benyamin Nétanyahou exige de son partenaire de négociation qu’il reconnaisse Israël comme Etat juif. On peut comprendre notre Premier ministre. Un homme qui se montre si peu pratiquant n’est peut-être pas sûr de son identité juive, d’où son incertitude quant à l’identité de son Etat et son besoin de chercher une reconnaissance de la part de ses voisins. En Israël, peu de critiques se sont élevées contre ce nouveau caprice, absent jusqu’à il y a peu de la diplomatie israélienne. Pendant des années, le pays s’était battu pour être reconnu par le monde arabe. Mais, en mars 2002, lorsque la Ligue arabe et le monde musulman ont avalisé l’initiative saoudienne et reconnu Israël dans ses frontières de 1967, une nouvelle menace est apparue : la paix – une paix qui risque très justement de dissoudre de l’intérieur le ­caractère juif de l’Etat.
Dès lors, un consensus rassemble Israël Beiteinou [parti d’extrême droite russophone] et le Meretz [parti de gauche pacifiste], des journalistes éclairés et des docteurs de la foi, pour définir Israël comme Etat juif. Mais cette définition rappelle furieusement celle de l’Iran comme République islamique ou celle des Etats-Unis comme pays chrétien. Certes, des évangéliques américains estiment que le caractère chrétien des Etats-Unis est menacé et voudraient désormais le couler dans le béton de la législation américaine. Mais les Etats-Unis, comme le reste du monde éclairé, se considèrent comme un ensemble de citoyens où la religion ou la croyance ne comptent pas.
Non, non et non, me répondront la plupart des Israéliens, le judaïsme et la judéité ne sont pas une religion, mais un peuple. Dès lors, Israël ne doit pas appartenir à tous ses citoyens, mais aux Juifs du monde entier, des Juifs qui, comme chacun sait, préfèrent pourtant ne pas vivre en Israël. C’est bizarre, je ne savais pas que l’on pouvait s’intégrer dans un peuple uniquement en se convertissant religieusement plutôt qu’en participant au quotidien à sa ­culture partagée. Mais peut-être existe-t-il une culture juive nationale laïque et que j’ignore ? Peut-être Woody Allen, Philip Roth et d’autres sont-ils secrètement versés dans la langue hébraïque, le cinéma hébreu, la littérature hébraïque et le théâtre hébreu ? Pour moi, la meilleure définition d’appartenance à un peuple reste sans doute la capacité à connaître le nom d’au moins un footballeur local.
Le problème, c’est que l’entreprise sioniste, qui a créé dans ce pays un peuple nouveau, loin d’être satisfaite de sa propre création, préfère la considérer comme un bâtard. Elle veut s’accrocher à l’idée d’un peuple-race juif et tirer le maximum de bénéfices de son existence imaginaire. Pourquoi ne pas rappeler que la forte solidarité entre chrétiens évangéliques et la communauté de destin entre bahaïs n’en font pas encore des peuples ou des nations ? Rahm Emanuel, ancien secrétaire général de la Maison-Blanche, fait partie de la nation américaine, tout comme Bernard Kouchner fait partie de la nation française. Mais, si demain les Etats-Unis décidaient de se définir comme un Etat anglo-saxon plutôt qu’américain ou si la France cherchait à se faire reconnaître non plus comme une République française mais comme un Etat gallo-catholique, Emanuel et Kouchner n’auraient plus qu’à émigrer en Israël. Je suis certain que beaucoup d’entre nous n’attendent que cela. Voilà donc une autre raison pour laquelle nous voulons voir Israël reconnu comme Etat du peuple juif et non comme démocratie israélienne.
A partir du moment où ceux qui ne sont pas juifs et qui vivent parmi nous ne peuvent s’identifier à leur Etat, ils n’ont qu’à s’identifier à l’Autorité palestinienne, au Hamas ou au film Avatar [de nombreux militants pacifistes palestiniens ont manifesté déguisés en personnages du film américain]. A ce compte, peut-être exigeront-ils demain que la Galilée, dont chacun sait qu’elle n’a pas de majorité juive, devienne le Kosovo du Moyen-Orient.
Shlomo Sand est un historien israélien spécialisé dans l’histoire contemporaine. Spécialiste de Jean Jaurès et de Georges Sorel, il est professeur à l’université de Tel-Aviv depuis 1985. Il s’est aussi intéressé à l’histoire d’Israël et fait partie des nouveaux historiens israéliens. Favorable à un Etat binational judéo-palestinien, il a publié plusieurs ouvrages de référence.Comment le peuple juif fut inventé est son dernier livre paru en France, chez Fayard.
publié par Haaretz
http://www.haaretz.com/ et en français par Courrier international
+ http://www.youtube.com/watch ?v=b82oxkSU8-Q (vidéo : "Comment le peuple juif

L’Égypte lie le sommet de l’UPM aux négociations israélo-palestiniennes

12/10/2010
L'Égypte a estimé hier que la tenue du prochain sommet de l'Union pour la Méditerranée (UPM) prévu en novembre à Barcelone (Espagne) était « tributaire » de progrès dans les discussions entre Israël et les Palestiniens, aujourd'hui dans l'impasse. Cette position a été exprimée par le ministre des Affaires étrangères égyptien, Ahmad Aboul Gheit, dont le pays copréside l'UPM avec la France, lors d'une rencontre au Caire avec le commissaire européen chargé des questions d'élargissement et de voisinage, Stefan Füle. Le ministre a ajouté que le sommet n'était pas « reporté », mais il a fait observer qu'il n'y avait aujourd'hui « pas de date fixée, car nous allons attendre de voir les développements des négociations ».

Gel de la colonisation : Netanyahu pose de nouvelles conditions que les Palestiniens refusent

12/10/2010
Le Premier ministre israélien a conditionné, hier, le gel de la colonisation en Cisjordanie occupée à la reconnaissance d’Israël comme « État du peuple juif ». Un marché immédiatement rejeté par les Palestiniens qui ont souligné que « la question de la judaïté de l’État n’a rien à voir avec le processus de paix ». Parallèlement, le cabinet israélien a entériné un texte de loi imposant la tenue d’un référendum avant tout retrait du Golan et de Jérusalem-Est.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a proposé hier un nouveau moratoire sur la colonisation en échange de la reconnaissance d'Israël comme « État du peuple juif ». « Si la direction palestinienne dit sans ambiguïté à son peuple qu'elle reconnaît Israël comme l'État-nation du peuple juif, je serais prêt à réunir mon gouvernement pour demander un nouveau moratoire sur la construction » dans les colonies juives de Cisjordanie occupée, a déclaré M. Netanyahu à l'ouverture de la session d'hiver du Parlement israélien. « J'ai déjà transmis ce message via des canaux discrets et maintenant je le dis en public », a précisé M. Netanyahu. « Quoi d'autre pourrait convaincre le gouvernement, et davantage encore les citoyens d'Israël, que les Palestiniens sont vraiment prêts à vivre avec nous en paix ? Quelque chose qui indiquerait un véritable changement du côté palestinien », s'est interrogé M. Netanyahu, assurant qu'un tel engagement témoignerait de la sincérité de la volonté de paix des Palestiniens.
« Cette question n'a pas de rapport avec le processus de paix ni avec les obligations qu'Israël n'a pas remplies. Nous la rejetons aussi bien en bloc que dans le détail », a déclaré à l'AFP le principal négociateur palestinien, Saëb Erakat. Les Palestiniens ont rejeté à plusieurs reprises l'exigence de M. Netanyahu portant sur le caractère juif de l'État, arguant qu'ils reconnaissent déjà Israël, qui n'avait jusqu'alors jamais posé cette condition à l'établissement de relations diplomatiques avec d'autres pays, y compris avec les États arabes signataires d'un traité de paix avec Israël.
Le gouvernement de droite israélien a par ailleurs apporté hier son soutien à un projet de loi imposant la tenue d'un référendum avant tout retrait territorial du plateau syrien du Golan et de Jérusalem-Est annexés, a indiqué un porte-parole du ministère de la Justice. Le projet de loi vise les modalités exécutoires d'une loi votée en 2008 par la Knesset sur ce sujet. Il a été déposé par un député du Likoud, le parti de Benjamin Netanyahu, et prévoit toutefois qu'un référendum ne sera pas nécessaire si une majorité qualifiée des deux tiers (80 députés sur 120) votent en faveur d'un retrait du Golan ou de Jérusalem-Est dans le cadre d'éventuels accords avec la Syrie ou les Palestiniens, a précisé le porte-parole. Ce projet de loi devrait rendre plus difficile toute concession territoriale aux Syriens ou aux Palestiniens, estiment les commentateurs. Ces derniers interprétaient aussi cette nouvelle initiative du gouvernement, moins d'une semaine après le ralliement du Premier ministre à un amendement controversé sur l'allégeance à un « État juif », comme une tentative d'amadouer l'aile ultranationaliste en vue de concessions sur la poursuite de la colonisation.
Kouchner et Moratinos rencontrent Abbas
Parallèlement, les chefs de la diplomatie française et espagnole ont souligné hier leur volonté de « jouer le rôle d'amis d'Israël et de la Palestine » après avoir rencontré le président palestinien Mahmoud Abbas à Amman, en plein blocage des pourparlers de paix. « Notre idée était de donner l'exemple de l'Europe. Nous avons surmonté des siècles de difficultés », a souligné Bernard Kouchner lors d'une conférence de presse conjointe avec Miguel Angel Moratinos.
Selon Saëb Erakat, M. Abbas a évoqué avec eux les alternatives aux négociations de paix : « La reconnaissance par les États-Unis d'un État palestinien, et une demande de la Palestine au Conseil de sécurité pour devenir membre de l'ONU. » M. Kouchner a affirmé dans une interview au quotidien palestinien al-Ayyam que Paris n'excluait pas un examen par le Conseil de sécurité de l'ONU de la création d'un État palestinien, en cas « d'impasse prolongée ». Pour sa part, le roi de Jordanie Abdallah II a souligné hier le rôle de l'Europe pour maintenir sur les rails les négociations directes.  

"Viva Palestina5" se dirige vers Lattaquié en protestation contre le retard de la réponse égyptienne

[ 11/10/2010 - 09:20 ]
Lattaquié - CPI
Le porte-parole du convoi « Viva Palestina5 »,  Zahir Al Berawi a exprimé ses inquiétudes envers le retard de la réponse des autorités égyptiennes pour une permission de naviguer vers le port d’el Arich, ensuite d’avoir une destination vers la bande de Gaza assiégé depuis, plus de 4 ans consécutifs.
Lors d'une conférence de presse tenue par la direction du convoi dans la ville syrienne de Lattaquié, dimanche soir 10/10, Al Berawi a déclaré que tout retard à l’adoption d’une réponse égyptienne pour autoriser la direction  du convoi d'aller à « el-Arich » va susciter des sentiments de frustration chez les pacifistes humanitaires du convoi.
Al Berawi a ajouté que le convoi est tout à fait prêt à naviguer, avec l'achèvement du processus de triage, d'emballage et de contrôle de l'assistance médicale et humanitaire qui a rejoint le convoi « Viva Paletine5 » en Syrie.
Après la conférence, Al Berawi a affirmé dans une déclaration exclusive au Centre palestinien d’information que  "le motivation  d’une partie du convoi, du siège de la collecte des délégations vers le port de Lattaquié a un cas de pression de notre part, en plus va encourager les pacifistes participants, qui ont commencé à se plaindre du retard de la réponse des autorités égyptiennes.
  « La direction du convoi a contacté, à deux reprises le dimanche, le consulat égyptien à Lattaquié, Mohammed al-Fayoumi, qui a dit deux fois qu'il n'a pas d'instructions sur le convoi, espérant être autorisé bientôt à se rendre à « el-Arich », a révélé Al Berawi.
À son tour, le directeur exécutif du convoi « Kevin Ovnadnid », a déclaré lors de la conférence que 40 voitures algériennes du convoi passeront lundi soir, vers le port de Lattaquié, en faisant appel aux autorités égyptiennes pour leur permettre d'entrer dans la bande de Gaza et de ne pas rester longtemps à Lattaquié.
Notons que le convoi est composé de 140 bus chargés d'aides médicales et éducatives, d’une valeur d'environ 5.000.000 livres Sterling, le nombre des membres du convoi est fixé à  385 participants qui représentent 30 pays.