samedi 30 août 2014

George Galloway, député britannique pro-palestinien, agressé brutalement à Londres

"Le député britannique George Galloway a été hospitalisé vendredi soir après une violente agression dans la rue commise apparemment par un pro-israélien. Connu pour son engagement pour les palestiniens, il  prenait des photos dans le quartier de Nothing Hill quand un britannique de 39 ans l’a attaqué "rapporte un article du   Huffpost Maghreb. "Certains médias évoquent une fracture de la mâchoire. La police a confirmé que Galloway a été grièvement blessé et qu’il était soigné dans un hôpital de Londres. Son état est qualifié de stable. L'auteur de l’agression a été arrêté" conclut le même article. 

"Quand les enfants sont de retour", des jeunes Palestiniens revenus de l’enfer carcéral israélien (vidéo)

Réalisé par Tone Anderson, ce reportage choc et poignant sur la terrible réalité des enfants palestiniens enlevés brutalement à leur famille par l’armée israélienne, souvent la nuit, et jetés en prison où ils croupissent en moyenne pendant deux ans et subissent un traitement inhumain, au mépris de leur dignité et de leurs droits fondamentaux, est à voir ou à revoir absolument.
Rappelons que près de 7.500 mineurs palestiniens âgés entre 12 et 18 ans  ont connu l’enfer carcéral israélien au cours des 11 dernières années.  Chaque année, 700 enfants de la Cisjordanie occupée sont poursuivis par les tribunaux militaires israéliens après avoir été arrêtés, interrogés et détenus par l'armée israélienne. Les enfants sont accusés d'avoir jeté des pierres, un crime qui est punissable en vertu du droit militaire israélien jusqu'à 20 ans de prison.
Le réalisateur a déclaré au sujet des principaux protagonistes de son film : "J'ai découvert une énergie et un courage exceptionnels chez ces garçons et leur famille. J’ai été impressionné par leur force de caractère inébranlable, en dépit de leurs immenses traumatismes, par leur capacité à aller de l'avant et à ne jamais abandonner".

Décapitation ou drones et missiles : à vous de choisir…

Le président Barack Obama a jugé mercredi qu’un groupe comme l’Etat islamique (EI) qui a revendiqué la décapitation du journaliste américain James Foley, était un « cancer » qui n’avait « pas sa place au XXIè siècle ».
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Décembre 2013, un drone US commet un véritable massacre en visant un mariage dans le village de Ra’ada au Yémen
C’est vrai qu’avec nos guerres hyper sophistiquées, de plus en plus souvent menées à l’aide de drones, sans pilote à bord et devenues dès lors virtuelles dans la tête de beaucoup, une décapitation ça fait tache ! 
 « L’EI ne parle au nom d’aucune religion. Aucune religion ne dit de massacrer des innocents. Leur idéologie est creuse », a affirmé M. Obama.
Un bref instant, je me suis demandé si le prix Nobel de la Paix, parlait d’Israël ou des USA eux-mêmes, tous deux champions hors catégorie du massacre d’innocents… mais non, cela ne se pouvait pas !
Voici ce que j’en disais déjà dans mon livre « La Démocratie Mensonge » :
« Dans le jargon militaro-diplomatique de nos sociétés dominantes, l’utilisation du vocabulaire n’est pas neutre. Au contraire, il s’apparente au même concept que celui utilisé quand on nous parle des « dirthy bombs » ou « bombes sales » utilisées par des pays tiers. Sous-entendu, les nôtres ne le seraient pas… Sémantique employée dans l’intention obsessionnelle de diaboliser l’adversaire qui, n’ayant pas dépensé autant de milliards dans la sophistication d’une technologie toujours plus mortifère, en est encore à utiliser des moyens que nous caricaturons de manière péremptoire de « barbares », les traitant par la même occasion d’ « Etats voyous »… Comme si une guerre, quels que soient les moyens utilisés, pouvait être propre ! Comme si l’usage d’une technologie de pointe au comble de ses performances, rendait la brutalité de nos crimes moins grave. Comme si soudain, nos brillantes prouesses scientifiques atténuaient l’atrocité des résultats. Quand on sait que, dans les faits, c’est précisément l’inverse qui se produit !
Peut-être serait-il utile, en ces temps de déraison majeure, de rappeler à « nos amis américains » – et à ceux qui les soutiennent envers et contre tout – leur dès lors « barbare » décision de bombarder il y a quelques années Hiroshima et Nagasaki, à l’arme nucléaire… Ces villes n’étaient-elles pas constituées majoritairement de civils innocents ? Ces dizaines de milliers de Japonais d’alors étaient-ils les « terroristes » du moment !?...
Quelques années plus tard, ces mêmes « amis américains » déversaient pendant dix ans sur le Viêtnam, 80 millions de litres de l’Agent orange, défoliant contenant de la dioxine, fabriqué par les multinationales Dow Chemical et Monsanto (aussi fabricantes du napalm). Celles-là mêmes qui aujourd’hui veulent à tout prix nous imposer leurs OGM (Organismes Génétiquement Modifiés)…
Ces « amis américains » toujours qui, par le biais de la CIA (Central Intelligence Agency) ont financé quantité de « guerres sales » en de nombreux points du globe, installant des dictatures militaires là où les régimes en place ne leur convenaient pas ! Pratiques qui d’ailleurs, se poursuivent.
Ces chers « amis américains » encore qui font aujourd’hui la leçon au monde entier contre les risques que représente la possession d’ADM (Armes de Destruction Massive) par les « Etats voyous »… Force est de constater à travers ces quelques faits incontestables, que le seul « Etat voyou » à avoir jamais eu recours à de terrifiantes pratiques à telle échelle, sont les USA. La « barbarie » dont il est si souvent question dans les discours entendus de nos élites et dans les médias qui les retransmettent sans sourciller, ne se trouve probablement pas du côté que l’on nous indique… Il conviendrait au minimum d’en avoir la mémoire et de ne pas hésiter à le rappeler, le cas échéant.
L’hypocrisie, le cynisme et les mensonges des classes dirigeantes qui président aux grandes manœuvres dans le monde sont à leur comble. Et commence par les mots, par le vocabulaire utilisé pour présenter aux populations dont ils ont la charge, l’inavouable, l’inacceptable, le pire. Et aujourd’hui malheureusement, la plupart des médias relaient, sans plus se poser de questions, le langage utilisé par le pouvoir, étant désormais de plus en plus souvent financièrement liés à ce dernier. Dans leur technique de manipulation, tout est décliné sur l’usage de la dichotomie : il n’est plus que bien ou mal, blanc ou noir, barbare ou civilisé… Le choix des mots n’est jamais neutre. Pour les « bons » (nous) il sera question de « libérateurs » au lieu d’envahisseurs… Pour les « méchants » (les autres) il sera question de « terroristes » au lieu de résistants, et ainsi de suite… Peut-être une guerre commence-t-elle d’ailleurs par-là ? Par le choix des mots. Que l’on oppose entre eux en fonction de notre pouvoir sur les autres. Force est de constater qu’à ce niveau, tout est arrangé, ficelé, manipulé pour jouer sur notre émotionnel.
Quelques intellectuels en vue ergotent parfois dans des salons confortables ou sur des plateaux télé climatisés de l’inconvenance des « attentats-suicides ». Lancés sur le sujet, leur prolixité a beaucoup de mal à être contenue au point de se demander s’ils ne se délectent pas du plus morbide détail qu’ils nous rapportent. Probablement nous considèrent-ils inaptes à comprendre que l’usage des armes entraîne la plupart du temps des dégâts irréversibles aux victimes. Ceux-là sont révulsés sans doute par la vision d’horreur que constitue un corps déchiqueté qui s’est explosé au milieu d’innocents, préférant évidemment les bombes téléguidées qui ne s’embarrassent au passage que de « dommages collatéraux ». Ces mêmes « dommages » qui avaient fait dire à Madeleine Albright, une autre « amie américaine » alors secrétaire d’Etat US sous le Président Clinton, que « …600.000 enfants morts en Irak des suites des 10 années d’embargo était probablement le prix à payer pour la défense de nos valeurs... »
Quel citoyen, épris de vraie justice, peut-il se reconnaître au travers de telles « valeurs » !? Pourquoi ces responsables politiques ne sont-ils pas traduits devant des tribunaux ? Les crimes dont ils sont directement coupables ne font aucun doute. Leur culpabilité n’a aucune difficulté à être démontrée. Pourquoi, au regard de tels délits désormais avérés, n’y a-t-il de jugements occasionnels que pour ceux qui perdent la guerre ? Slobodan Milosevic était-il plus coupable que ne l’est Tony Blair ? Et Saddam Hussein que George W. Bush ?...
La discipline et l’efficacité d’une armée d’Etat semblent à ces intellectuels verbeux « politiquement plus correcte » que la clandestinité de résistants qui choisissent de se ceinturer d’explosifs. Cela choque probablement leurs yeux et leurs oreilles de bien-pensants… Et que dire des décapitations, où la tête du condamné roule à ses pieds !? Il est préférable de les pulvériser sans en laisser de traces, dans l’explosion d’un missile guidé par un système laser ultra perfectionné qui ne laisse aucune chance aux victimes, et les anéantit par surprise. Quand ce n’est pas par erreur…
Scrupuleusement choisis, abonnés des coulisses au point de n’avoir aucun doute sur la nature des liens qu’ils entretiennent avec les responsables des médias, ces mêmes intellos pédants soutiennent pour la plupart, aussi bien l’occupation israélienne en Palestine que le concept américain de « guerre préventive »… Ils doivent applaudir, à n’en pas douter, au concept de « guerre des étoiles » prônée par les locataires successifs de la Maison Blanche. Parallèlement la moindre critique vis-à-vis de l’administration US se voit automatiquement taxée « d’anti-américanisme primaire ». La subtile formule que voilà ! Quant à celles adressées à l’encontre de la politique d’Israël, il ne faut que quelques instants pour se faire traiter d’antisémite. Et courir le risque d’un mauvais procès. Optez plutôt pour une caricature acerbe et à gros tirage du prophète Mahomet … c’est moins risqué !
Ce que ces discours se gardent bien de rappeler, c’est que toute occupation, même sous couvert de « Droit d’ingérence », procède d’une démarche guerrière. A tous les coups. Et que toute guerre est atroce et se paie cash. Toujours. Quels que soient les moyens utilisés. Toute guerre est une abomination. Les nôtres bardées de technologie, comme celles des autres, plus archaïques. Aucune d’elles n’est « humanitaire » !
Ce que ces mêmes discours se gardent d’expliquer, c’est que les « sales » guerres des « autres » ne sont que le revers des nôtres. N’ayant pas les mêmes budgets, elles sont cependant la face cachée du même miroir. Car, dans la chronologie des faits, ce n’est pas l’Irak qui a agressé les USA, c’est le contraire. De même pour le Vietnam à l’époque, et pour l’Afghanistan aujourd’hui. La liste est longue. Et ce n’est pas la Palestine qui a envahi Israël (inexistant alors) et qui l’occupe toujours, mais bien l’inverse ! Pareil pour le plateau du Golan syrien, et pour une partie du Sud du Liban…
Ce que ces discours évitent de pointer, c’est qu’aucune guerre n’épargne les civils. C’est même tout l’opposé : quand les guerres d’antan faisaient 80% de tués dans les rangs des armées et 20% auprès de la population civile, aujourd’hui, la fraction est inverse. Les guerres font 80% de victimes civiles pour 20% de militaires. Et cette tendance s’amplifie au rythme de la sophistication toujours plus grande de nos armements modernes, et dès lors du coût qu’ils représentent pour les budgets nationaux. C’est d’ailleurs dans cette même logique que pour ceux qui nous gouvernent, la perte d’un, dix ou cent civils ne pèse rien, mais perdre un militaire qu’il a fallu former pendant de longues années aux techniques toujours plus complexes d’une puissance létale devenue aussi ruineuse que terrifiante, devient hors prix…
Décidément, oui, tout est économique ! Et que l’on n’interprète ni ne déforme ce que je dis : je m’oppose à toute forme de guerre. Mais celle « des autres » ne me paraît pas plus répréhensible que les nôtres. Je condamne clairement et sans ambiguïté toute atteinte à l’intégrité humaine. Peu importe les moyens utilisés. Il n’existe pas de « bonnes » victimes d’un côté, et de « mauvaises » de l’autre. Comme il n’existe pas de bonnes « bombes propres » chez nous et de mauvaises « bombes sales » chez les autres ! Toutes sont odieuses. Nos bombes à phosphore, à fragmentation, à uranium appauvri, à sous-munitions ou encore nucléaires, sont-elles « propres » !? Ou peut-être nos mines antipersonnel ? Celles-là mêmes qui bien des années après un conflit continuent à handicaper et tuer des enfants jouant innocemment, sans se rendre compte des cadeaux empoisonnés que nos « démocraties » modèles leur ont laissés en souvenir ! Ces manipulations du langage traduisent surtout l’hypocrisie de ceux qui les utilisent. Et devraient dès lors nous rendre plus que prudents face à leurs bruyantes et péremptoires déclarations…
De la même façon, un autre élément que ces discours occultent, est que dans nos « démocraties » de plus en plus aseptisées, de plus en plus virtuelles, quand la mort prend un visage, elle nous est insupportable. En revanche, quand elle s’abat sur des inconnus qu’elle désintègre – de préférence de couleur, privés de moyens de défense efficaces, et à des milliers de kilomètres de chez nous – elle fait partie de notre décor, nous paraît acceptable, s’inscrit dans nos « normes »… Aucun journaliste, aucun cinéaste ne pourra s’emparer de ces tragédies pour en réaliser un documentaire précis ou un film à succès, avec un souci du détail s’attardant à nous exposer, « effets spéciaux » à l’appui et dans des ralentis au bord du supportable sur fond de musique de circonstance, les souffrances de ces victimes anonymes. Personnellement, cette esthétique de l’attentat décrit avec moult détails, me semble souvent fort ambiguë, voire à la limite de la perversion...
Enfin, ce que ces discours d’une idéologie écœurante – mais sournoisement déguisée – évitent de souligner, c’est que les « frappes chirurgicales » de nos « experts » militaires font immensément plus de victimes que les bombes artisanales de ceux qui tentent de leur résister… mais que l’on nous présente pourtant comme la pire des menaces pour l’humanité. La moindre des choses est d’en avoir conscience, et surtout d’en garder l’honnêteté intellectuelle quand est évoquée cette dramatique question…
Dans le même temps, les pontes arrogants qui nous gouvernent – ou plutôt, nous manipulent – ne semblent pas encore bien se rendre compte que, si l’information officielle circule partout et de manière instantanée via une orchestration parfaite de médias sous contrôle, fort heureusement aujourd’hui, la contre information circule également.
Ceux-là mentent comme ils respirent et continuent à penser que les citoyens sont dupes. Quand je me rappelle la mise en scène grotesque de Colin Powell à l’ONU, alors Secrétaire d’Etat sous le 1er mandat de l’administration Bush, avant l’invasion de l’Irak, sortant de sa poche une petite fiole censée contenir l’échantillon d’un produit hautement toxique que Saddam Hussein, bête noire du moment, s’apprêtait à larguer en masse sur nos innocentes « démocraties », je ne sais s’il faut rire ou pleurer… Comment est-il possible, à ce niveau de pouvoir, de se prêter à pareille facétie ? Lentement, leur bêtise vient donc compléter leurs mensonges…
Combien de temps, une vraie « démocratie » peut-elle souffrir de se vider ainsi de sa propre substance, avant de basculer ? Les nettes poussées extrémistes perceptibles dans plusieurs pays ne sont probablement pas étrangères à cette malhonnêteté de nos classes dirigeantes. Par leur pleutrerie et leurs collusions malsaines, ces dernières laissent s’installer voire favorisent la peste brune que seuls leurs discours arrangés condamnent… »
En réalité, ces sont les USA qui sont le « cancer » du monde… et à bien y regarder, tous les mouvements qui leur résistent de manière violente et souvent meurtrière, n’en sont que ses métastases…

* Daniel Vanhove est Observateur civil et membre du Mouvement Citoyen Palestine
Il a publié aux Ed. Marco Pietteur - coll. Oser Dire :
- Si vous détruisez nos maisons, vous ne détruirez pas nos âmes - 2004
- La Démocratie mensonge - 2008
http://www.info-palestine.eu

Manifestation de masse du Jihad islamique à Gaza - Photos

Le mouvement de résistance du Jihad islamique a organisé une manifestation de masse dans la ville de Gaza pour célébrer la victoire de la résistance palestinienne.
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Combattants du mouvement du Jihad islamique - Photo : MEE/Hosam Salem
Après la prière du vendredi à la mosquée al-Omari à Gaza, le mouvement de résistance du Jihad islamique a organisé une manifestation pour célébrer la victoire de la résistance contre Israël dans la guerre de Gaza qui a duré 51 jours.
Les haut-parleurs ont expliqué comment la résistance n’aurait pas connu ce succès sans le soutien des Palestiniens.
Consultez la galerie de photos en cliquant ici
Les messages s’adressaient également à Israël en déclarant que la résistance ne capitulera jamais devant l’occupation israélienne et ses politiques agressives en Palestine occupée.
29 août 2014 - Middle East Eye - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.middleeasteye.net/news/p...
Traduction : Info-Palestine.eu

Qui a gagné la guerre à Gaza ?

Le peuple palestinien, qui a montré une patience, une endurance et un sens du sacrifice exceptionnels dans sa lutte pour la liberté, a gagné la guerre à Gaza.
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Un combattant des Brigades Izzedine al-Qassam, l’aile militaire du Hamas, lors d’un rassemblement le 27 août dans la ville de Gaza pour célébrer un cessez-le que le mouvement a salué comme une victoire pour la résistance - Photo : APA/Ali Jadallah
Partout on discute interminablement pour savoir qui a gagné la guerre de Gaza. Les termes du cessez-le feu montrent qu’aucun des deux camps n’a obtenu ce qu’il voulait. Quels ont donc été les gains et les pertes, et qui est le vainqueur, pour autant qu’il y en ait un ?
Le Hamas a atteint ses objectifs de dissuasion ; il a fait preuve d’une capacité de résistance et d’une force incroyables en dépit de son armement primitif. Il a réussi à forcer Israël à alléger le blocus en laissant passer les marchandises, l’aide humanitaire, et le matériel de reconstruction, en rétrécissant la zone de sécurité pour permettre aux fermiers palestiniens d’accéder à leurs terres, et en étendant la zone de pèche à 9.6 km des côtes.
L’Égypte semble avoir accepté d’ouvrir le poste-frontière de Rafah à condition que le président de l’Autorité Palestinienne, Mahmoud Abbas, le gère. Mais le principal gain du Hamas à tous égards, est l’augmentation du soutien et de l’admiration des Palestiniens, quelle que soit leur appartenance, qui fait du Hamas l’épicentre de la résistance palestinienne. On ne sait évidemment pas si leur popularité durera ni combien de temps ils en bénéficieront.
Par contre, le Hamas n’a pas réussi à obtenir la levée complète du siège, ni le port et l’aéroport que les Palestiniens réclamaient, ni la libération des prisonniers palestiniens. De plus énormément de gens ont perdu la vie à Gaza : 2 142 personnes ont été tuées par Israël - des civils pour la plupart - dont plus de 490 enfants. 540 000 personnes ont été déplacées du fait qu’Israël a délibérément détruit les maisons et les immeubles d’habitation. Les infrastructures et l’économie sont en ruines et presque la moitié de la ville est réduite à l’état de cendres.
Le Hamas a aussi été critiqué par des organisations des droits humains et par des observateurs internationaux pour avoir tiré des roquettes au hasard sur Israël et pour les exécutions sans procès de personnes accusées de collaboration avec l’ennemi.
Du côté israélien, il s’avère que la quatrième puissance militaire au monde n’a pas réussi à mener à bien son opération militaire au sol à Gaza, et n’a pas atteint son objectif avoué de renverser le Hamas - ni même de l’affaiblir.
Nous ne saurons jamais si Israël a vraiment détruit tous les tunnels comme il le prétend. Israël n’a pas réussi à anéantir l’accord d’unité entre le Fatah et le Hamas. Il a perdu la guerre de la communication quand les images de sa brutale agression de Gaza ont fait le tour du monde. Il a perdu 69 personnes presque toutes des soldats. En échange de toutes ces pertes, Israël a obtenu du Hamas qu’il cesse de tirer des roquettes sur Israël - une chose qu’il avait déjà obtenue plusieurs fois déjà, sans avoir besoin de faire une pareille démonstration de barbarie.
En fait, Israël a obtenu fort peu de résultats à part celui de rallonger encore la liste des ses crimes de guerre contre les Palestiniens.
Même si nous sommes évidemment très heureux que les deux camps soient parvenus à un accord et que les bombes aient cessé de tomber, il faut être conscient que le cessez-le-feu n’est qu’un sparadrap sur une jambe de bois. La politique israélienne de nettoyage ethnique et de dépossession du peuple palestinien, qui s’est mise en place il y a plus de 67 ans, se poursuit aujourd’hui à vive allure, en toute impunité. Pendant plus de 50 jours, nous avons assisté à Gaza, à toutes sortes de violations israéliennes du droit international, à l’assassinat par Israël de centaines de personnes et à la destruction des moyens de subsistance de toute une population, sans que personne ne proteste vraiment.
Les Palestiniens, ont été abandonnés à leur triste sort sous l’œil nonchalant de la communauté internationale.
Les choses doivent changer en profondeur, et elles sont d’ailleurs en train de changer. Si quelqu’un doit crier victoire, c’est d’abord et avant tout le peuple palestinien de Gaza qui a montré une patience, une endurance et un sens du sacrifice exceptionnels dans sa lutte pour la liberté.
A un moindre degré, c’est aussi la victoire des gens qui dans le monde ont une conscience : de ceux qui ont fait passer leur sens de la justice avant leur appartenance tribale en disant : « Pas en notre nom », à ceux qui ont sont sortis des rangs de leurs partis pour dire « Nous sommes avec vous » – tous des membres du mouvement international de solidarité avec les Palestiniens venant de tous les horizons.
C’est aussi la victoire des millions de gens qui ont manifesté dans le monde, ceux qui ont mené des actions créatives dans les ports, ont écrit des messages sur les pancartes, ont déroulé le drapeau palestinien sur des ponts et ceux qui l’ont projeté sur l’édifice du Parlement. C’est la victoire de ceux qui ont occupé les toits des usines d’armement et de ceux qui ont dansé dans des flash mobs dans les centres commerciaux. C’est la victoire du mouvement Boycott Désinvestissements et Sanctions qui a vu s’envoler le nombre des artistes, universitaires, politiciens et syndicats qui le soutiennent.
Alors qui a gagné la guerre à Gaza ? Eh bien... c’est la cause palestinienne !
28 août 2014 - Middle East Eye - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.middleeasteye.net/column...
Traduction : Info-Palestine.eu - Dominique Muselet

La peur de l’Islam politique : pourquoi les gouvernements arabes ont trahi Gaza

Le danger pour le mouvements islamiques qui n’adhèrent pas à une idéologie extrémiste, c’est qu’ils ne sont pas faciles à rejeter comme « extrémistes », « terroristes », etc. En fait, ils semblent quelquefois plus enclins à jouer le jeu démocratique que des mouvements arabes auto-proclamés « laïques », « libéraux », et « socialistes ».
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Des Palestiniens brandissent leurs drapeaux lors d’une manifestation de solidarité avec les habitants de Gaza, à Hébron, Cisjordanie, le 22 août dernier - Photo : AA
La victoire du Hamas aux élections de 2006 a ranimé la possibilité d’un Islam politique gagnant, mais une victoire de la résistance palestinienne est dangereuse pour ceux qui tiennent au statu quo.
Que l’on pose la question à n’importe quel dirigeant arabe, il vous racontera les grands sacrifices que son pays a consentis pour la Palestine et les Palestiniens ; pourtant la réalité de l’Histoire comme celle du présent sont des témoignages, non seulement de l’échec arabe à jouer le rôle attendu d’eux et à rester solidaires de leurs propres frères opprimés, mais aussi de la trahison arabe officielle de la cause palestinienne.
La guerre actuelle menée contre Gaza et le rôle douteux joué par l’Égypte dans les pourparlers de cessez-le-feu entre le Hamas et Israël sont des cas d’espèce.
Lisez ces commentaires d’Aaron David Miller, un universitaire du Wilson Centre à Washington, pour apprécier la profondeur de l’indubitable trahison arabe : « Je n’ai jamais vu une situation comme celle-ci, où on a tant d’états arabes qui acquiescent à la mort et à la destruction de Gaza et à la rossée infligée au Hamas » dit Miller dans le New York Times. « Le silence est assourdissant ! ».
Miller explique le silence arabe en relation avec leur exécration de l’Islam politique qui a pris de l’importance suite au « printemps arabe ». Cette montée avait vu l’arrivée aux centres du pouvoir de mouvements comme les Frères Musulmans en Égypte et al-Nahda en Tunisie. Le « printemps arabe » a défié et gêné, au moins temporairement, l’hégémonie du pouvoir corrompu des élites pro-occidentales, déchaînant les énergies des sociétés civiles qui avaient été historiquement marginalisées.
L’Islam politique, en particulier celui qui adhère à une idéologie islamique modérée et qui est connu sous l’appellation d’al-Wasatiyyah (grossièrement traduite par « modération »), a engrangé les votes dans plusieurs élections démocratiques. Comme la victoire du Hamas aux élections palestiniennes de 2006, d’autres mouvements islamiques en ont fait autant dès que le « printemps arabe » eut ouvert une petite marge pour la démocratie et la liberté d’expression.
Le danger pour les mouvements islamiques qui n’adhèrent pas à une idéologie extrémiste comme celle de l’État Islamique (EI) et d’al-Qaeda, par exemple, c’est qu’ils ne sont pas faciles à rejeter comme « extrémistes », « terroristes » etc. En fait, ils semblent quelquefois plus enclins à jouer le jeu démocratique que des mouvements arabes auto-proclamés « laïques », « libéraux », et « socialistes ».
La récente guerre contre Gaza, lancée le 7 juillet, est arrivée à un moment où l’Islam politique avait été rejeté en Égypte et criminalisé dans d’autres pays arabes. C’était la première grande attaque militaire d’Israël contre Gaza depuis le renversement du Président démocratiquement élu des Frères Musulmans, Mohammed Morsi, le 3 juillet 2013.
Bien qu’en quelques jours la guerre d’Israël se soit muée en un génocide (avec des milliers de tués, de blessés et près d’un quart de la population de Gaza laissée sans abri), la plupart des pays arabes sont restés à peu près silencieux. Ils ont lâché quelques condamnations au hasard, qui ne signifiaient pas grand-chose.
L’Égypte, elle, est même allée plus loin. Peu après le début de l’opération Bordure Protectrice, l’Égypte proposait un cessez-le- feu des plus suspects, que même le Times a trouvé bizarre. « Le gouvernement du Caire a surpris le Hamas en proposant publiquement un accord de cessez-le-feu qui répondait à la plupart des demandes d’Israël et à aucune de celles du groupe palestinien (Hamas) » écrivait David Kirkpatrick le 30 juillet.
Le Hamas, la principale partie palestinienne du conflit, que le gouvernement égyptien qualifie lui aussi de « terroriste », n’avait pas été consulté et n’a eu connaissance de la proposition qu’à travers les médias.
Mais bien sûr Netanyahou a accueilli favorablement la proposition égyptienne ; Mahmoud Abbas, le Président de l’AP, principal rival du Hamas et ferme opposant à la résistance armée (et sans doute à toute résistance palestinienne, en réalité), a salué le geste « fraternel » de l’Égypte ; d’autres dirigeants arabes se sont bousculés pour faire l’éloge de l’égyptien Abdul Fatah al-Sisi pour l’habileté de son leadership régional.
Il va de soi que tout cet exercice était une farce destinée en fin de compte à pouvoir accuser le Hamas et la résistance à Gaza de refuser de mettre fin au conflit (qu’ils n’avaient pas commencé et dont ils étaient les premières victimes), et à soutenir Sisi comme la nouvelle icône de la paix et de la modération dans la région. Le genre « d’homme fort » avec qui les États-Unis adorent faire des affaires.
Tout a échoué, bien sûr, pour une seule et unique raison : la résistance gazaouie a tenu bon, causant de sérieuses pertes militaires à Israël et suscitant sympathie et respect dans le monde entier.
Mais les gouvernements arabes traditionnels, eux, n’ont manifesté aucun respect, même ceux qui louent la légendaire ténacité - le sumoud - du peuple palestinien à chaque occasion, discours et sermon. Le succès renouvelé du Hamas, qui s’était quelque peu fait oublier après le renversement des Frères musulmans en Égypte et la rupture des liens avec Damas et Téhéran, a déconcerté et grandement frustré ces gouvernements.
Si le Hamas survit à la bataille de Gaza, la résistance va promouvoir son endurance face à l’armée dite la plus forte du Moyen-Orient comme étant une victoire. Netanyahou en subira les terribles conséquences chez lui. Les liens entre le Hamas et l’Iran pourraient être renoués. Le « camp de la résistance » pourrait en être revivifié. La victoire morale de la Fraternité et la défaite morale de Sisi (et du rôle régional qu’il cherche à jouer) seraient stupéfiantes.
Une sorte d’alliance s’est créée entre plusieurs pays arabes et Israël pour assurer le trépas de la résistance à Gaza – pas seulement de la résistance comme idée, et ses expressions pratiques, mais aussi ses manifestations politiques, lesquelles sont ressenties loin au-delà des confins de l’enclave assiégée.
Martin Indyk, l’ancien lobbyiste d’Israël et actuel vice-président du think tank ’Brooking Institution’ à Washington, a une explication : « Il y a alignement d’intérêts entre des nations qui ne sont pas alliées mais qui ont des adversaires communs » a dit Indyk sur Bloomberg TV. « Comme elles voient que les États-Unis sont moins engagés qu’auparavant, il est naturel qu’elle regardent l’une vers l’autre – discrètement, sous la table à beaucoup d’égards – pour trouver un moyen de s’aider l’une l’autre. »
Naturellement, la dernière session des pourparlers de cessez-le-feu au Caire a échoué parce que la partie qui accueille les pourparlers considère le Hamas comme « terroriste » et détesterait un scénario où Gaza l’emporterait sur Israël. Si la demande de la résistance, la levée du siège, est satisfaite, en particulier la demande de réactivation du port de mer et de l’aéroport de Gaza, l’Égypte serait privée d’un levier majeur contre à la fois le Hamas, la résistance et le peuple palestinien.
Et si la résistance gagne – en tenant l’armée israélienne à distance et en obtenant satisfaction pour certaines de ses demandes – le discours politique du Moyen-Orient a des chances de changer simultanément, et le faible osera, une fois encore, affronter le fort, en exigeant des réformes, la démocratie et en promouvant une résistance menaçante comme un moyen réaliste de parvenir à ces objectifs.
Fait intéressant, la victoire du Hamas aux élections législatives de 2006 avait ravivé la possibilité qu’un Islam politique concrétise ses objectifs par les urnes, et ceci devint la marque de la montée de l’Islam politique dans toute la région à la suite du « printemps arabe ».
Toute victoire pour la résistance palestinienne peut aussi être considérée comme dangereuse pour ceux qui veulent maintenir le statu quo dans la région. Certains dirigeants arabes continuent à déclarer leur ferme soutien à la Palestine et à sa cause. Toutefois l’opération Bordure Protectrice a montré indubitablement qu’une telle solidarité n’est que vaines paroles et que, discrètement, certains arabes souhaitent voir Israël écraser tout semblant de résistance palestinienne, à Gaza et ailleurs.
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* Ramzy Baroud est doctorant à l’université de Exeter, journaliste international directeur du site PalestineChronicle.com et responsable du site d’informations Middle East Eye. Son dernier livre, Résistant en Palestine - Une histoire vraie de Gaza (version française), peut être commandé à Demi-Lune. Son livre, La deuxième Intifada (version française) est disponible sur Scribest.fr. Son site personnel : http://www.ramzybaroud.net
http://www.middleeasteye.net/column...
Traduction : Info-Palestine.eu - AMM

L’unité des Palestiniens se forge dans la résistance

La guerre de 50 jours à Gaza a restauré le concept de résistance militaire comme moyen de l’unité palestinienne.
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Manifestation à Gaza, après l’annonce du cessez-le-feu
Comparez les déclarations de Netanyahu et de l’armée israélienne faites au début de leur guerre contre Gaza, au silence d’aujourd’hui à propos de ce qu’ils ont réalisé. Les tunnels existent toujours. Le Hamas n’a été ni démilitarisé et encore moins éradiqué. Ses roquettes ont continué à être tirées jusqu’à la dernière minute. Il n’y a pas un mot dans l’accord sur les besoins de sécurité d’Israël. Et selon Moussa Abou Marzouk, le vice-président du bureau politique du Hamas, Israël s’est engagé à arrêter d’assassiner les dirigeants de la résistance. Enfin, tous les postes frontaliers entre Israël et la bande de Gaza doivent être ouverts.
Netanyahu a déclaré qu’il n’avait jamais vu frapper si fort auparavant. Mais de qui, en vérité, parle-t-il ? du Hamas à Gaza ? Le Hamas récupérera et si l’histoire a une certaine logique, il se transformera en une plus grande menace sur la plan militaire. Gaza prendra les années qu’il faudra pour cela.
La tempête de démolition qu’Israël a lancée tout au long des 50 derniers jours sur une des enclaves les plus pauvres et les plus peuplées de la planète, n’a pas fait de distinction entre cibles civiles et militaires. Mais cette puissance féroce et cruelle n’a pas fait de distinction non plus entre les intérêts tactiques et stratégiques d’Israël.
L’un d’entre eux était de maintenir le siège de Gaza. Il n’est maintenant plus un gouvernement en Europe ou en Amérique qui puisse imaginer qu’aider Israël à maintenir le blocus soit une bonne idée. Le désarmement du Hamas est également sorti de tous leurs agendas et parler de prévenir le réarmement du Hamas est une politique assez différente. Un signe du décalage qu’il y a entre insister sur le désarmement du Hamas et empêcher son réarmement est visible dans le document concocté par les représentants de l’Allemagne, de la France et du Royaume-Uni, puis communiqué au conseiller israélien à la sécurité nationale Yossi Cohen et qui a servi de base à une résolution des Nations Unies.
Le deuxième objectif stratégique des gouvernements israéliens successifs a été de garder les Palestiniens divisés. Cela a été la pierre angulaire de toute une stratégie pour empêcher la naissance d’un État palestinien, et elle s’est érodée à la suite de cette guerre, bien que la haine personnelle de Mahmoud Abbas à l’égard du Hamas ne doit jamais être sous-estimée. C’était l’assaut le plus brutal jamais lancé par Israël sur Gaza, mais cela ne reste pas sans conséquences. Les choses ne sont plus là où elles en étaient il y a 50 jours.
Les célébrations auxquelles on a assisté à Gaza la nuit dernière en ont fourni la preuve. L’accord politique d’unité entre le Fatah et le Hamas est moins important à cet égard, et en particulier plus fragile que l’aspect militaire de la question. Le Hamas n’a pas réussi à briser le siège et la deuxième série de pourparlers au Caire sur un port et l’aéroport pourrait ne jamais commencer, ou plus probablement, ne jamais aboutir. Mais ce que la guerre de 50 jours a fait à Gaza, c’est de restaurer la notion de résistance militaire comme moyen de l’unité palestinienne. Et c’est ce que les habitants de Gaza et les Palestiniens dans le monde entier ont fêté.
Ce n’était pas écrit sur le Playbook de Netanyahu. Rappelez-vous quand il a commencé la guerre il y a 50 jours. Il disait que c’était un bon moment pour frapper le Hamas. Israël et en particulier l’Autorité palestinienne avaient imaginé que le Hamas était impopulaire dans la bande de Gaza et que les Gazaouis se révolteraient s’ils étaient soumis au malheur d’une autre guerre. Netanyahu pensait que le Hamas était privé de fonds et d’armes en provenance d’Iran et du Sinaï, maintenant que l’Égypte avait fermé tous les tunnels. On parlait même de réinstaller Mohammed Dahlan dans un Gaza sans Hamas.
C’est le contraire qui s’est produit. Le Hamas a contre-attaqué, avec efficacité. Même au plus fort de la seconde Intifada, le Fatah étaient considéré comme co-responsable de la résistance, en grande partie en raison de son histoire. Aujourd’hui, il n’y a aucun doute dans la rue palestinienne, de qui dirige la résistance aujourd’hui : les Brigades al Qassam, dont la figure de proue est Mohammed al-Daif.
La guerre s’interrompt avec les Brigades al-Qassam placées au sommet d’une force de résistance plus large qui comprend d’autres factions palestiniennes, dont une partie affiliées au Fatah. La résistance remplace les factions et l’idéologie, et sur le champ de bataille, elle a réussi à combler la fracture Hamas-Fatah.
Le changement dans l’équilibre du pouvoir entre les deux principales factions palestiniennes se reflète aussi dans une réunion houleuse à Doha entre Mahmoud Abbas et Khaled Mechaal. Meshaal a critiqué Abbas pour la récente vague de répression contre les manifestants en Cisjordanie, et Abbas a accusé Meshaal de tenter de monter un coup de force contre lui, se référant à une histoire étrangement publiée au préalable dans les médias israéliens.
Meshaal a répondu avec mépris que personne ne pouvait monter un coup d’État alors que l’ensemble de la Cisjordanie est sous occupation. Meshaal a ensuite demandé à savoir quand Abbas signerait le traité de Rome qui permettrait à l’État non membre de Palestine à rejoindre la Cour pénale internationale. Toutes les factions palestiniennes ont signé, sauf bien sûr, Abbas. Meshaal voulait savoir quand ce sera fait. Abbas n’a rien répondu.
L’autre conséquence de la guerre était d’exposer qui faisait le mouchard à l’oreille de Netanyahu et pourquoi Israël et l’Égypte ont pensé pouvoir contourner leur bienfaiteur commun, l’Amérique. Le soutien à Israël par l’Arabie Saoudite, l’Égypte et les Émirats arabes unis (EAU), qui avant la guerre était un secret, est maintenant devenu manifeste. Les responsables israéliens n’arrêtaient pas de se vanter à ce sujet. Israël a révélé que Abdel Fatah al-Sisi et Mohammed bin Zayed, le prince héritier d’Abou Dhabi, voulaient la destruction du Hamas, en allant même plus loin que ce qu’’ils étaient en train de faire. Les pays du Golfe ont considéré la guerre contre Gaza comme faisant partie intégrante de leur campagne contre les Frères musulmans et les islamistes en général et dans toute l’Afrique du Nord.
Ce n’est pas une coïncidence si la semaine qui a précédé le cessez-le-feu, les EAU ont emprunté les aéroports égyptiens et ont bombardé des cibles islamistes et du mouvement de Misrata à Tripoli pour empêcher l’aéroport international de tomber entre leurs mains. La guerre par procuration en Libye a impliqué directement des avions du Golfe et des bases égyptiennes. Les Américains étaient si furieux qu’ils l’ont fait savoir par le New York Times. Ces mêmes États voulaient et avaient besoin de la destruction du Hamas.
Le conflit n’est évidemment pas fini et les principaux objectifs du Hamas n’ont pas été atteints. Il n’y a pas d’ouverture d’un port ou d’un aéroport dans l’immédiat ni de libération des prisonniers kidnappés lorsque Israël a lancé sa campagne répressive en Cisjordanie après que les trois jeunes colons aient été enlevés et tués.
Cependant, bien que le Hamas ait tenté d’y résister, l’Égypte est restée dans la position officielle de négociateur, tandis que le Qatar et la Turquie ont été éliminés par Israël. Et les tensions sur le rôle de l’Égypte ont continué jusqu’à la l’annonce de cessez le feu. Ni l’Égypte, ni Abbas ne voulaient que le Hamas puisse prétendre à la victoire. Ce fut un autre échec dans les buts de guerre de l’informelle coalition israélo-saoudo-émirati : propulser al-Sisi comme leader régional. Un autre exemple des travaux non terminés.
Le Hamas a fait le calcul qu’il serait préférable de négocier dans une délégation unie. Cela signifie cependant que le Hamas était mis sous pression pour accepter ce qu’il considérait comme un accord au rabais. La pression exercée par les autres délégués palestiniens a augmenté en raison de la tactique appliquée par Israël de tout raser dans Gaza, augmentant ainsi considérablement le problème des réfugiés de l’intérieur après-guerre. Il y a près de 450 000 personnes sans abri, 2143 personnes assassinées, plus de 10 200 personnes blessées. C’est un lourd tribut à payer.
L’avenir dépend maintenant de la capacité du Hamas à consolider le soutien populaire qu’il a si durement acquis. Est-il en mesure de gérer le retour de l’appareil sécuritaire de l’Autorité palestinienne à Gaza sans déboucher sur une confrontation, étant donné que la répression en Cisjordanie et à Jérusalem est susceptible non seulement de se poursuivre mais de s’intensifier ? Israël ne peut pas tout réorganiser à sa convenance dans la bande de Gaza, mais il le peut dans les zones sous son contrôle direct. Ni aura-t-il aucun retour de bâton de la bande de Gaza pour les régimes arabes qui ont soutenu l’attaque israélienne ? Et le siège de Gaza sera-t-il enfin levé ?
Il n’y a pour l’instant aucune réponse à ces questions.
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* David Hearst est rédacteur en chef de Middle East Eye. Il est éditorialiste en chef de la rubrique Étranger du journal The Guardian, où il a précédemment occupé les postes de rédacteur associé pour la rubrique Étranger, rédacteur pour la rubrique Europe, chef du bureau de Moscou et correspondant européen et irlandais. Avant de rejoindre The Guardian, il était correspondant pour l’éducation au sein du journal The Scotsman.
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Traduction : Info-Palestine.eu - al-Mukhtar

Gaza ne disparaîtra pas ?

Sitôt réalisée l’occupation des Territoires, les discussions ont démarré bon train au sein de la hiérarchie politique et du renseignement, autour de l’expulsion de centaines de milliers de réfugiés de la Bande de Gaza, dans l’hypothèse où la région resterait sous contrôle israélien : vers El-Arsh, vers l’Irak, vers le Maroc.
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Le quartier de Shujayea dans la ville de Gaza a été très durement et très cruellement frappé par les bombardements israéliens
Comme toujours, y prirent part également des professeurs, pour consultation. Le professeur Aryeh Dvoretzky proposa de transférer les Gazaouis dans les maisons de ceux qui avaient fui la Cisjordanie en 67. « Vous provoquez (ainsi) des dissensions internes entre les habitants eux-mêmes parce qu’ils ne voudront pas d’un afflux de population sur leurs territoires. De cette façon, vous vous débarrassez d’un surplus d’habitants dans la Bande de Gaza et vous empêchez le retour des réfugiés en Cisjordanie. »
La Bande de Gaza était fichée comme une épine dans l’imaginaire sioniste. On ne savait quoi en faire. Dans une tentative des plus « sérieuse », le Premier Ministre, Levi Eshkol, nomma Ada Sereni, qui avait déjà un certain passé dans l’activité secrète, à la tête d’une équipe chargée d’envisager comment se débarrasser de cette population. Sereni croyait possible d’ « évacuer » un quart de million de personnes vers la Jordanie, pour un coût – relativement – insignifiant. Lors d’une des discussions, Eshkol déclara : « Je les verrais bien s’en aller tous, et même sur la lune » (Tom Segev, « 1967. Six jours qui ont changé le monde »). Si ce n’est qu’Israël n’est pas totalement libre de faire ce qu’il veut et qu’aucune autorité extérieure ne lui aurait permis de concrétiser son désir de se débarrasser d’une population. C’est de là qu’ont germé ces délires de destruction qui ont pris forme avec les années.
Une occupation fait naître de la résistance. Une occupation brutale engendre une résistance brutale. Et aussi du terrorisme. Israël – qui ne permettait pas même que des grèves commerciales aient lieu dans les Territoires sans les frapper de lourdes sanctions : fermeture de magasins, arrestations, torture – a bâti au fil des années la seule voie sur laquelle il se réjouissait d’aller en découdre : celle des « opérations ». Le meurtre de deux enfants israéliens à Gaza au début de l’année 1971 constitua le signal pour l’unité « Shaked ». L’unité « Rimon », placée sous le commandement de Meir Dagan, fut elle aussi créée pour cette « opération ». Torture, chasses à l’homme, emprisonnement, démolitions, assassinat de civils dans leurs baraquements ainsi que de quelques dizaines de membres de la résistance armée. Cette glorieuse « guerre contre le terrorisme », c’est Ariel Sharon qui l’a menée. Des soldats qui avaient pris part à ce débroussaillage en revinrent horrifiés. Notamment, par la vue de cadavres au pare-choc des jeeps dans les rues.
Pourtant, le consensus sur l’oppression dans la Bande de Gaza était solide, parce qu’aucun parti sioniste ne soutenait une indépendance palestinienne et moins encore une indépendance intégrant la Bande de Gaza. D’où, très tôt, son enfermement et son lent étranglement. D’où aussi la duperie sur la question du lien terrestre entre la Bande de Gaza et la Cisjordanie, promis dans les accords d’Oslo. D’où encore les compliments adressés à Sharon pour son plan de « désengagement » (se débarrasser de Gaza). Des massacres le précédèrent et d’autres vinrent ensuite. Des centaines de Palestiniens ont été tués et des milliers ont été blessés depuis 2004 dans les opérations « Arc-en-ciel » (mai), « Jours de pénitence » (septembre – octobre), « Pluies d’été » (de juin à novembre 2006), « Hiver chaud » (février - mars 2008). Même ceux qui font profession de victimes et ceux qui ont la mémoire courte et ne vivent que la dernière guerre en date se souviennent de l’horreur que le gouvernement Olmert a portée à un nouveau sommet avec l’opération « Plomb durci » (hiver 2008-2009). Jamais il n’y a eu de lien réel entre les événements et les coups portés par l’armée israélienne en « riposte » : ils ne furent jamais que des occasions de dévastations. La politique [israélienne] des assassinats fournissant son déclencheur habituel.
Plus l’oppression était féroce, plus la résistance se faisait radicale. En comparaison avec le Hamas, le « Front populaire de Libération de la Palestine » d’autrefois apparaît maintenant comme un cercle de marxisme humanitaire. Mais la ténacité du Hamas dans l’engagement actuel ne témoigne pas seulement de l’aveuglement de nos dirigeants mais aussi du degré d’absence de choix des habitants du ghetto assiégé et bombardé depuis des années.
Ceux qui multiplient les vexations à l’adresse de Benjamin Netanyahou pour son échec feraient bien de se détendre. Même si on nous a présenté les « objectifs de l’opération » et même s’ils n’ont pas été atteints, les planificateurs font toujours au moins l’hypothèse d’un résultat concret : Gaza ne disparaîtra pas ? Alors, nous tuerons là-bas, nous détruirons, « nous les ramènerons à l’âge de la pierre », qu’ils passent encore des années à se confronter au deuil, à la douleur de vivre parmi des ruines, sans électricité ni eau. Après cela, ils tireront de nouveau depuis leurs taudis, et nous dévasterons. Ils tireront. Nous dévasterons. Mais les gens de « l’enveloppe de Gaza » alors ? Le peuple est avec vous. Il n’y a pas d’appâts plus formidables que vous !
Du même auteur :
- Le sang palestinien séchera et sera oublié - 21 août 2014
26 août 2014 - Haaretz - Vous pouvez consulter cet article à :
www.haaretz.co.il/opinions/.premium...
Traduction de l’hébreu : Michel Ghys

La résistance palestinienne… quel exemple !

Après s’être emparé de l’excuse du rapt et de l’assassinat de 3 jeunes colons pour intervenir de manière totalement abjecte et démesurée à Gaza en enfreignant à multiples reprises le Droit international, le gouvernement israélien en déconfiture suite à cette calamiteuse campagne militaire avait dû trouver une nouvelle justification pour tenter de relancer sa machine de guerre.
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Combattants du mouvement du Jihad islamique, lors d’une manifestation à Gaza le 28 août 2014 - Photo : MEE/Hosam Salem
En effet, lors de la trêve d’environ une semaine en plein massacres, aucun des objectifs visés par le 1er ministre Netanyahu n’avait été atteints : ni l’arrêt des roquettes sur Israël, ni le soulèvement de la population contre les dirigeants du Hamas, ni l’éradication de ce dernier, ni même la scission entre le Hamas et le Fatah nouvellement réunis dans la perspective d’un gouvernement d’unité nationale… Bravo l’artiste ! Et c’est un mensonge de plus sur la rupture de la trêve par le Hamas, puis très vite un bébé d’une colonie tué par les éclats d’une roquette qui ont servi d’alibi à la reprise de ces punitions collectives meurtrières et illégales… qui n’ont heureusement duré que quelques jours supplémentaires, avant de devoir reconnaître l’impasse dans laquelle l’entité sioniste s’était engagée.
Aux USA, après les campagnes désastreuses menées depuis des années au Moyen-Orient, le président Obama prix Nobel de la Paix, poussé par son aile droite et par le complexe militaro-industriel a dû trouver lui aussi une excuse pour relancer ses bombardements en Irak, estimant même au passage que cela ne suffira pas pour éradiquer l’EI (État islamique) et qu’il faudrait étendre ces frappes à la Syrie. L’État yankee n’a toujours pas digéré qu’il ait fallu s’incliner il y a quelques mois devant la diplomatie russe ayant écarté ce nouveau bain de sang annoncé. Et dans le cas présent, c’est la décapitation du soi-disant journaliste James Foley qui a fait l’affaire… soi-disant, parce que certains éléments attestent de sa présence en tant que soldat en Afghanistan, et qu’il serait peut-être bien un agent de la CIA… sans parler que sa mort pourrait remonter à plus d’un an, dans ces supercheries médiatiques auxquelles les gouvernements de nos « démocraties » nous ont habitués.
Entre ces deux États voyous – États-Unis & Israël – la synchronisation marche bien, et ils fonctionnent en stéréo parfaite. Leur veulerie est telle, que même le décès de victimes n’est pas respecté mais au contraire, sert d’alibi aux va-t’en guerre pour pousser toujours plus loin leurs politiques mortifères. La moindre anecdote, le détail le plus sordide est monté en épingle et travesti pour servir les plans les plus sinistres. Mais combien de temps encore fonctionnera cette répugnante synchronisation ?... D’autant après le nouveau fiasco de l’armée israélienne, pourtant bardée de technologie sophistiquée et inondée de dollars à la pelle ?...
Le Président Obama qui avait soulevé tant d’espoirs après les deux mandats désastreux de G.W.Bush et son clan de gangsters en cols blancs, ne convainc plus grand monde en-dehors de son entourage et des quelques eunuques européens prêt à vendre leur âme pour n’importe quel os à ronger… De son côté, le 1er ministre Netanyahu doit multiplier ses discours et déclarations en trompe-l’œil pour tenter de masquer l’échec patent de sa désastreuse stratégie… Et c’est le Hamas qui, à travers ses dirigeants déterminés, a annoncé aux Israéliens qu’ils pouvaient tranquillement regagner leurs kibboutz… Quelle leçon ! Et surtout, quelle gifle magistrale au gouvernement sioniste !
Je l’écrivais dans un papier récent : Tôt ou tard, l’effondrement de l’Etat israélien, mais ignorais à ce moment-là, que les premiers indices seraient aussi clairs.
L’on peut désormais entrevoir le jour où l’on dira : « Gaza outragé, Gaza brisé, Gaza martyrisé, mais Gaza libéré ! Libéré par lui-même, libéré par son peuple ! »… avant d’en dire autant de toute la Palestine !

* Daniel Vanhove est Observateur civil et membre du Mouvement Citoyen Palestine
Il a publié aux Ed. Marco Pietteur - coll. Oser Dire :
- Si vous détruisez nos maisons, vous ne détruirez pas nos âmes - 2004
- La Démocratie mensonge - 2008
28 août 2014 - Transmis par l’auteur

Oui, la résistance palestinienne a triomphé à Gaza. La preuve : en chiffres!!

On ne peut que saluer la modestie des factions de la résistance palestinienne, qui dans leur conférence de presse de mercredi soir dernier ont évité de prononcer un discours pompeux qui vante l’exploit qu’ils ont réalisé en 51 jours de guerre. Par la voix de leur porte-parole, ils ont dit préférer ajourner cette célébration en grandes pompes au jour de la libération de la mosquée d’al-Aqsa.
Une modestie qui en dit long sur les leçons qu’ils ont tirées de cette troisième guerre israélienne contre la bande de Gaza, en moins de 5 ans.
Pourtant, leur triomphe est incontestable, quoiqu’en disent le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu ou les experts consultés ici et là par les agences internationales.
D’ailleurs, le public israélien est de leur avis. À 59%. Même s’il l’exprime en terme qu’ « Israël n’a pas gagné la guerre ». Il a surtout perdu, de nouveau, sa force de dissuasion. Une menace vitale compte tenu de sa conjoncture, selon sa doctrine militaire.
Il est vrai qu’une comparaison superficielle des chiffres, aussi bien ceux des pertes humaines que matérielles, entre les deux belligérants ne peut que donner raison aux opinions les plus pessimistes, ou aux sionistes les plus aveuglés.
Le nombre des victimes palestiniennes (2.147 martyrs et 11.000 blessés) n’est pas comparable à celui des Israéliens tués  (71 israéliens et plus de 2.00 blessés)
Il équivaudrait à dire que contre chaque israélien abattu, ce sont près de 34 palestiniens qui sont tués.
Or, quand on s’approfondit un peu plus dans l’histoire, via une petite comparaison avec la première guerre contre la bande de gaza, on comprend mieux les progrès enregistrés. 
En 2009, pendant les 22 jours de l'offensive « Plomb durci », il y a eu quelques 1.400 palestiniens tués contre 9 Israéliens.
L’équation était alors d’un israélien contre 155 palestiniens !!
En terme militaire, l’échec est plus flagrant.
Alors que l’armée israélienne assure avoir tué 900 "terroristes", le Bureau de coordination des Affaires humanitaires de l'ONU (Ocha), bien plus fiable, estime que la grande majorité des morts et des blessés sont des civils et assure avoir comptabilisé 215 combattants palestiniens parmi les morts dont elle a pu vérifier l'identité. (Journal français l’Humanité)
Seule exploit de Tsahal : il a admirablement bien tué des civils !
De leur côté, les Palestiniens peuvent se targuer que ce sont des militaires leurs victimes majoritaires : 69 selon le bilan le plus récent (Yediot Aharonot).
Une équation en découle : un militaire israélien contre 3 combattants palestiniens !! Pas mal!!
Il en découle aussi, sur fond de comparaison avec 2009, que le nombre des soldats israéliens tués a été multiplié par 6,9. Il était de 6 en 2009. Sachant que le dernier tué de cette guerre a été un soldat israélien ! Comme si la résistance a eu le dernier mot.  
Le nombre des tirs de roquettes et leur portée pour leur part ont connu une hausse vertigineuse : dans la première guerre, les Palestiniens avaient tiré 571 roquettes et 205 obus, selon les chiffres israéliens (source : Amnesty internationale), et leur portée maximale étant de 40 Km.
En 2014, le nombre des roquettes tirés est de 4.500, dont 3792 qui n’ont pas été interceptés par Dôme d’acier (selon le Yediot Aharonot) (3.934 selon des chiffres officiels israéliens, dont 3.356 qui se sont abattus, et seuls 578 qui ont été interceptés par Dôme d’acier).   
Et leur portée, comme nous l’avons tous vu a atteint pour certain les 160 km.
Même remarque pour le nombre de villes et de localités israéliennes touchées par les roquettes palestiniennes et qui a nettement augmenté. 
Le fait aussi que la guerre a perduré 51 jours n’est pas sans signification. C’est la preuve qu’Israël peinait à réaliser ses objectifs. De surcroit, elle contredit la nouvelle doctrine militaire israélienne qui préconise les guerres éclairs.
Signe encore plus fort : les tirs palestiniens ont gardé le même rythme durant ces jours, contraignant l’administration israélienne à négocier sous le feu.
Le tout en dépit d’une force de feu israélienne qui a été multipliée par 4.  4450 missiles israéliens se sont abattus sur cette minuscule enclave de 130 km2, et plus de 5.000 cibles ont été visées (Yediot Aharonot).   
Cette performance palestinienne est d’autant plus louable que la bande de Gaza est une enclave fermée, assiégée par terre, par mer et par air. Elle incarne l’intelligence, la force et la persévérance, de ceux qui l’ont rendue possible durant ces dernières années.
Tout cela rappelle la guerre 2006 avec le Hezbollah. Mais pour la résistance palestinienne, c’est une première.   
En termes d’objectifs militaires, le constat est également désolant pour Israël.
Malgré la prudence de son gouvernement dans le choix de ses mots, évitant  de lancer des  positions pompeuses, du style : « nous voulons écraser la résistance », il était bien clair qu’il voulait en finir une fois pour toutes avec la résistance palestinienne, dans toutes ses activités directes et indirectes : stopper les  tirs de roquettes, élimination de ses commandants, destructions des tunnels...
La force de feu déployée par Tsahal montrait qu’il préconisait une solution finale pour Gaza.
Le contexte régional aurait dû l’aider sachant que deux acteurs clés dans l’axe de la résistance sont occupés ailleurs : la Syrie et le Hezbollah. Auquel s’ajoutent des relations au plus bas avec le seul voisin arabe, l’Égypte de Sissi, qui identifie la bande de Gaza au Hamas, l’allié de sa bête noire le Frère musulman Morsi. Sans omettre non plus l’implication sournoise d’Etats arabes, et dont la normalisation avec Israël se fait au-dessus et en-dessous de la table.
Et ne  pas omettre non plus le mutisme et l’impunité traditionnels dont il dispose sur le plan international, qui lui permettent  de commettre toutes les atrocités et tous les massacres contre les civils y compris les enfants et les femmes et de commettre toutes destructions.
Sur ce point, c’est au peuple palestinien que reviennent les preuves de bravoure. Etant dans toutes les guerres le souffre-douleur du courroux israélien, lorsque celui-ci  est incapable de léser les combattants, il a su par sa persévérance et sa patience amortir cette tactique sanguinaire.
Sa leçon aux Israéliens : ce n’est pas en tuant le plus de civils ou en détruisant leurs maisons et leur infrastructure qu’on gagne une guerre.
Même amortissement pour les attaques visant la résistance : ce n’est ni en liquidant ses commandants, ni en traquant ses combattants, ni non plus en détruisant les tunnels,..., que la résistance sera décimée.
Au fil des guerres israéliennes, contre le Liban et la Bande de Gaza, tous ces stratagèmes ont affiché leurs limites : leur impact n’agit que sur le court terme....
Il est vrai que toutes les circonstances sont en faveur de l'entité sioniste, lequel dispose de surcroit de tous les moyens pour triompher. Mais comme il n’y arrive pas,  son fiasco est plus qu’éclatant.
En effet, la futilité de la supériorité d’Israël est signe de sa défaite. 
A contrario, l’efficacité de la résistance, malgré son infériorité est l’incarnation de sa victoire. 
Lorsque grande puissance et petite puissance sont à égalité, c’est signe que la première descend la pente, et la deuxième la monte.
Un constat qui devrait faire  tourner dans leurs tombes les fondateurs de l’entité sioniste, au bout de 68 années d’occupation.  
Les résistants palestiniens en sont pleinement conscients et ont l’œil sur la mosquée AlAqsa. Pour eux, cette guerre n’est que le prélude…

Mechaal réclame l’ouverture du passage de Rafah, Abbas vante ses exploits

Le chef en exil du Hamas Khaled Mechaal a dit que la dernière bataille à Gaza a permis de réaliser plusieurs objectifs importants, dont la fin de la théorie de "l'armée invincible", et la réalisation d'un équilibre de force et de terreur.
Dans un point de presse tenu jeudi soir depuis la capitale qatarie Doha, Mechaal s'est félicité que cette guerre ait renforcé les espoirs quant à une libération prochaine d'al-Qods et de la sainte mosquée d'al-Aqsa et confirmé que le choix de la résistance est le meilleur choix vers la fin de l'occupation.
Il a appelé l'Egypte à ouvrir le passage de Rafah et remercié le Qatar, la Turquie, la Tunisie, l'Algérie et la Malaisie et "des parties tierces pour leur soutien à Gaza et à la résistance lors de la guerre".  
"La résistance palestinienne a ravi le monde entier, alors que les dirigeants de l'ennemi israélien cherchent une victoire fictive à Gaza", a-t-il souligné, précisant que l'élite de l'armée israélienne n'a pas tenu bon devant la créativité des combattants.
Il a par ailleurs promis une reconstruction rapide des immeubles résidentiels dans la Bande de Gaza.
S'adressant aux Israéliens, Mechaal a dit: "Votre direction vous ment et vous entrainera dans les gouffres. Nous ne sommes pas opposés à vous à cause de votre religion mais à cause de la politique de l'occupation, de la judaisation et de la colonisation".
Et de mettre en garde Israël contre le non respect de ses engagements considérant que l'arme de la résistance est la garantie.
"Les armes de la résistance sont sacrées. Et nous n'accepterons pas qu'elles soient à l'ordre du jour", a déclaré le chef du Hamas. Le droit aux armes "ne peut faire l'objet de marchandages ou de négociations. Personne ne peut désarmer le Hamas et sa résistance", a-t-il dit jeudi soir lors d'une conférence de presse.
Mahmoud Abbas: "C'est moi qui ai assuré la réussite du cessez-le-feu"
Le président palestinien Mahmoud Abbas a déclaré qu'Israël paiera le prix de ses crimes contre le peuple palestinien, avertissant que les Palestiniens pourront faire beaucoup de choses en cas d'échec d'une solution politique prochaine, dont le recours aux cours internationales.
Il a ajouté qu'il n'a épargné aucun effort pour mettre fin à l'offensive israélienne et qu'il est derrière la réussite de l'initiative égyptienne et de l'arrêt des massacres israéliens.
Dans une interview télévisée sur la chaine palestinienne Watan, abbas a dit que l'accord de Genève sera le dernier recours faute de solution politique très prochaine, surtout la commission d'enquête internationale qui enquêtera sur les crimes israéliens envers les Palestiniens dans la Bande de Gaza.
Ensuite cette commission présentera son rapport au Conseil de sécurité. Le chef de l'autorité palestinienne s'est dit confiant que tous les pays seront aux côtés du peuple palestinien et le protègeront à la base d'une demande présentée par l'Autorité palestinienne.
"Sois un Etat palestinien sur les frontières de 67 sois rien. Voici les frontières de notre Etat et les Etats-Unis l'ont approuvé. Reste à régler la question des frontières pour parler ensuite du statut final. Délimiter les frontières nécessite une heure pas plus.  J'ai dit à Netanyahu prends une semaine voire un mois et vous êtes le bienvenu si tu l'acceptes. Il n'est pas permis qu'Israël reste le seul pays dont les frontières sont inconnues", a-t-il dit.
Abordant son rôle dans la fin de l'offensive, Abbas a indiqué avoir tout fait pour obtenir ce résultat. "J'ai mené des contacts arabes et internationaux. J'ai appelé le président égyptien parce que je comprends bien les tensions entre lui et le Hamas. Je lui ai demandé de mener une médiation et il a accepté.
Et au sujet des aides humanitaires destinées à Gaza, il a souligné que ce qui entrera à Gaza passera par l'Autorité palestinienne, le pouvoir qui gouverne l'Etat de Palestine et représentant du peuple palestinien. Parce que le Hamas n'est pas reconnu internationnellement.
Le Jihad islamique défile dans les rues de Gaza    
 Des milliers de combattants et de sympathisants du Jihad islamique ont participé vendredi dans les rues de Gaza à une parade militaire. Masqués, arborant tenues militaires kaki et fusils d'assaut ou armes de poing, ils ont défilé en brandissant plusieurs roquettes similaires à celles tirées sur Israël durant la guerre.
Le porte-parole de la branche armée du Jihad islamique à Gaza, les brigades Al-Qods, a pris la parole et remercié l'Iran et le Hezbollah pour leur soutien et assuré que son organisation "redoublerait d'efforts" pour se réarmer.
Israël "ne peut pas gagner à Gaza", a déclaré le porte-parole connu sous le nom d'Abou Hamza. Israël "est un pays voué à l'extinction et à la défaite face à n'importe quelle armée de notre Oumma", la "nation musulmane", a-t-il déclaré.
"Nous confirmons que les armes de la résistance sont sacrées", a assuré le porte-parole.  "Même pendant la bataille, nous n'avons jamais cessé de produire des armes et nous redoublerons d'efforts... pour nous préparer à la prochaine étape qui sera - nous l'espérons - la bataille pour la liberté", a-t-il déclaré.

Israël a arrêté près de 600 Palestiniens en août

Les forces israéliennes ont incarcéré en août 597 Palestiniens en Cisjordanie occupée et à Jérusalem-Est, portant à plus de 7000 le nombre de Palestiniens détenus dans les prisons de l'Etat hébreu, a indiqué samedi le Club des prisonniers palestiniens.
La plupart de ces arrestations ont eu lieu à Jérusalem-Est et dans la ville d'Hébron, dans le sud de la Cisjordanie, a précisé le Club, basé à Ramallah, dans un communiqué. De nombreux Palestiniens ont été arrêtés en marge de manifestations de soutien aux Gazaouis, qui sortent tout juste de 50 jours d'une offensive israélienne meurtrière visant notamment à détruire l'arsenal du mouvement islamiste Hamas. Depuis la mi-juin et le lancement d'une vaste campagne d'arrestations après l'enlèvement et le meurtre de trois Israéliens, plus de 2.000 Palestiniens ont été interpellés et incarcérés, a ajouté le Club.

Les Palestiniens exigent la fin du châtiment collectif à Al-Khalil/Hébron et l'ouverture de la Rue Shuhada (vidéos)

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Ce mardi 26 août, un groupe de défense des droits de l'homme, des familles et des résidents de la rue Shuhada et des quartiers alentours ont protesté contre la fermeture d'un checkpoint militaire. Ils demandaient une liberté de circulation, le droit à l'éducation et la fin des sanctions collectives. Face au rassemblement près du checkpoint d'un groupe important d'hommes, de femmes et d'enfants, la police et les soldats de l'occupation ont décidé d'ouvrir le point de passage.
Les Palestiniens exigent la fin du châtiment collectif à Al-Khalil/Hébron et l'ouverture de la Rue Shuhada (vidéos)
Alors que les manifestants traversaient le checkpoint en chantant des slogans contre les punitions collectives et l'occupation, les soldats ont lancé une bombe assourdissante. Suite à la fermeture de ce checkpoint il y a quelques jours, les familles considèrent cette ouverture comme une petite victoire. Mais la grande victoire sera le jour où le checkpoint sera supprimé et la rue rouverte.
Si le checkpoint devait à nouveau être fermé, le groupe Human Rights Defenders et les familles assurent qu'ils continueront leur résistance jusqu'à ce que l'occupation ouvre à nouveau la rue.
La manifestation exigeant l'ouverture du checkpoint qui bloque la Rue Shuhada et le quartier Tel Rumeida
L'occupation contrainte d'ouvrir le checkpoint sous la pression des Palestiniens  
La vie quotidienne à Hébron sous les punitions collectives
Vendredi matin, les gens dormaient encore lorsque mon ami Imad, qui vit à Tel Rumeida, m'a appelé pour me dire que le checkpoint militaire avait été réduit en cendres. Sa femme a filmé et photographié la scène. C'est la première fois que le feu est mis à ce checkpoint depuis qu'Israël a commencé à bloquer progressivement la rue Shuhada suite au massacre de la mosquée Ibrahim. Imad m'a confié que la police israélienne a demandé à interroger sa femme pour tenter d'obtenir des informations.
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Le poste de garde incendié (vidéo ICI)
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La nouvelle guérite promptement installée par l'occupation sioniste
Suite à l'incendie et comme punition collective, l'IOF a refusé l'entrée et la sortie par le checkpoint aux familles vivant dans la rue Shuhada, dans le quartier Tel Rumeida et dans les quartiers environnants. Pendant deux jours, les élèves n'ont pas pu se rendre ni à l'école Qurtoba, ni à la maternelle qui a été fondée par des familles et des activistes de la ville.
Les punitions collectives ne sont pas une nouveauté. Ils nous ont puni lorsqu'ils ont fermé la rue Shuhada après le massacre. Beaucoup de familles ont été forcées de déménager suite aux restrictions de circulation dans la rue Shuhada et dans le quartier de Tel Rumeida.
Al-Khalil/Hébron, un "musée" de l'apartheid
Aujourd'hui, les Palestiniens continuent de vivre sous les sanctions, la suppression du droit à la libre circulation, du droit à l'éducation, du droit à travailler, et tous ces droits simples et fondamentaux qui sont protégés par le droit international. Israël continue chaque jour d'asphyxier la vie quotidienne des Palestiniens. Progressivement, de nombreux Palestiniens pensent à quitter leur domicile tant leur vie devient insoutenable. Les reportages israéliens décrivent cela comme un transfert silencieux de la politique israélienne et vont jusqu'à appeler Hébron la ville fantôme. Dans les esprits, d'un point de vue international, l'apartheid est encore associé à l'Afrique du Sud, mais aujourd'hui, beaucoup de ceux qui se sont révoltés contre l'apartheid en Afrique du Sud le retrouvent aujourd'hui sous d'autres formes tout aussi violentes à Hébron.
Des violences quotidiennes acceptables ?
La politique israélienne fragmente, divise et continue de briser les relations sociales entre les familles qui vivent dans un même quartier. Elle détruit les vies de nombreuses familles qui sont forcées de quitter leurs maisons. Les gens se demandent quand ces injustices finiront afin de pouvoir, librement, rentrer chez eux, aller à l'école et au travail. Quand les soldats israéliens autoriseront-ils nos enfants à étudier comme de nombreux enfants dans le monde, sans peur et sans avoir à passer par des checkpoints ? Pourquoi cette politique israélienne de violences et d'abus quotidiens est-elle acceptable dans la conscience humaine de la communauté internationale ?
Quelques photos de la lutte quotidienne des habitants du quartier contre l'occupation sioniste pour aller à l'école, faire ses courses, etc.
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Pendant que la guerre fait rage à Gaza, Israël accélère la construction de colonies en Cisjordanie et à Jérusalem

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21 août 2014 - Israël a lancé la construction de centaines de logements en Cisjordanie et à Jérusalem depuis le début de son attaque contre la Bande de Gaza début juillet, ont dit des experts palestiniens sur le dossier des colonies en Cisjordanie à l'agence de presse Anadolu, précisant qu'Israël s'est abstenu d'annoncer le démarrage des travaux de construction de ces nouveaux logements pour éviter de nouvelles tensions en Cisjordanie et davantage de pression internationale pendant la guerre.
Pendant que la guerre fait rage à Gaza, Israël accélère la construction de colonies en Cisjordanie et à Jérusalem
(photo Reuters)
Le correspondant d'Anadolu a rapporté que les activités d'expansion coloniale démarrées depuis le début de la guerre à Gaza ont lieu dans les colonies situées sur la route qui relie Naplouse, au nord de la Cisjordanie , à Ramallah, au centre, avec saisie de terres agricoles palestiniennes.
Le correspondant a dit que selon des témoins, des chantiers de construction ont démarré également dans la Vallée du Jourdain et à Bethléem.
"Israël a donné officieusement aux colons le feu vert pour le lancement de travaux de construction en Cisjordanie et à Jérusalem Est, en particulier à l'intérieur des grands blocs de colonie, sans appel d'offres ni octroi d'autorisations [pour les nouvelles constructions]," a dit Suhail Khalilieh, chercheur à l'Institut de Recherche Appliquée de Jérusalem (ARIJ).
"Les organismes concernées travailleront plus tard, après la fin de la guerre, à la délivrance des décisions officielles de licenses," a-t-il précisé.
"Grâce à un suivi quotidien des appels d'offres pour la constructions de nouveaux logements coloniaux publiés dans les médias israéliens, on remarque qu'il y a une diminution notable [du nombre d'appel d'offres], comparé à la situation avant la guerre à Gaza," a ajouté Khalilieh, notant que le gouvernement israélien adopte une politique "d'expansion silencieuse des colonies", probablement parce qu'il craint une recrudescence de la colère populaire en Cisjordanie et une augmentation des pressions internationales.
Ghassan Daghlas, qui surveille l'activité coloniale au nord de la Cisjordanie , a dit que la construction de colonies en Cisjordanie n'a pas cessé mais qu'il a au contraire constaté une croissance anormale de 60%, dans le silence des responsables israéliens.
Il a dit que les attaques des colons contre les Palestiniens de Cisjordanie ont diminué pendant la guerre à Gaza, et que cela pouvait être attribué à la crainte du déclenchement d'un nouveau soulèvement en Cisjordanie , ce que ne souhaitaient pas les autorités israéliennes en particulier pendant la guerre à Gaza.
"En Cisjordanie , on a constaté un déclin du nombre des attaques israéliennes pendant la guerre à Gaza. Il y a le désir d'éviter la rage populaire," a-t-il dit.
Un autre expert spécialisé dans l'activité coloniale, Abdul Hadi Hantash, a classé la construction des colonies en deux catégories :
1) la construction est annoncée officiellement,
2) la construction est discrète, les autorités israéliennes la taisent.
Hantash a dit à Anadolu que depuis le début de la guerre à Gaza, Israël a accéléré la construction discrète, ajoutant que les chantiers sont concentrés dans les grands blocs de colonies comme Gush Etzion, près de Bethléem, Ma'ale Adumim, à Jérusalem Est et Ariel, au nord de la Cisjordanie .
Il a noté que les colons ont confisqué des milliers de dunams de terres agricoles dans le voisinage de Salfit et de Naplouse.
Hantash a également déclaré que le conseil israélien des colonies, le Conseil Yesha, est en train de mettre en œuvre des plans préparés et soumis au gouvernement avant la guerre à Gaza. Le conseil capitalise maintenant sur la guerre et exécute ces plans sans obtenir l'approbation du gouvernement, a expliqué Hantash.
Traduction : MR pour ISM

Le colon disparu vendredi dernier a été retrouvé mort

La police de l'occupation a retrouvé, jeudi soir (28-8), le corps du colon disparu Aharon Sofer dans les forets d’Ein Karem à Jérusalem.
La police a déclaré qu’il n'y avait aucun signe de violence sur le cadavre, selon une évaluation préliminaire et les circonstances de la mort restent inconnues.
Les premières informations indiquent que Sofer s'était égaré lors d'un voyage avec un ami vendredi dernier et avait disparu depuis ce moment.

Amputation du pied d’un journaliste blessé lors de l'agression sur Gaza

Les médecins à l'hôpital Hadassah Ein Karem à Jérusalem occupée ont amputé la jambe du photojournaliste Hatem Moussa qui a été grièvement blessé lors de l’explosion d’un missile de l'occupation le 13 Aout dernier pendant qu’il travaillait dans le nord de la bande de Gaza.
Le journaliste Moussa travaille dans l'agence Associated Press et l’agence de presse et d'information officielle "Wafa".
Selon le citoyen Adel Hana l’oncle de Moussa, les médecins ont été contraints d'amputer la jambe droite du journaliste à cause d’une intoxication dans le sang causée par des fragments du missile qui l'a frappé.
Il a ajouté: «L'amputation a été inévitable telle que rapportée par les médecins afin de préserver sa vie et Hatem est toujours dans le bloc des soins intensifs. Je remercie Dieu que son état est à présent stable ».

Libération d'un prisonnier de 48 après 10 ans de prison

L’administration pénitentiaire sioniste dans la prison du Néguev a libéré hier soir (28-8) le prisonnier Ali Abu Taha, de la ville de Tel Sheva dans le territoire occupé en 1948 après avoir passé dix ans de prison.
Il a été accueilli devant la porte de la prison de Gilboa par un certain nombre d'amis et de membres de la famille ainsi que des représentants de l'institution de Youssef Seddik, des ex-prisonniers libérés et des militants politiques dans le Néguev.
Le prisonnier libéré a affirmé dans une brève déclaration: «Je ne peux décrire mon sentiment. Je suis sorti de l'obscurité à la lumière grâce à Dieu Tout-Puissant. Je suis sorti de prison après dix ans durant lesquels j’ai beaucoup souffert. Mes frères ici m'ont accueilli comme si c’était le jour de mon mariage. Mon message au peuple arabe est de sauver les prisonniers palestiniens parce qu'ils sont en danger tout comme al-Aqsa est en danger ».
Il est à mentionner qu'un rassemblement sera organisé aujourd’hui devant la maison d’Abu Taha dans la ville de Beersheva.

Maariv : Netanyahu et son équipe ont tenté de convaincre les israéliens d’une victoire inexistante

Le journal hébreu Maariv a déclaré que le premier ministre Benyamin Netanyahu ainsi que les responsables de son équipe Moshe Yaalon et Beni Gantz ont tenté, lors de leur conférence de presse, d’inventer et de mettre en avant une grande victoire politique et militaire et de convaincre les israéliens de cette victoire qu’ils n’ont pas vue sur le terrain.
Le journal poursuit « ce trio tente de fermer les bouches du parti Likoud et de leur barrer la route afin d’égarer l’opinion publique israélienne »
Le journal a assuré que « Netanyahu a réfléchi de manière différente et a essayé de convaincre le peuple avant qu’il ne soit trop tard, sachant que le temps ne joue pas en sa faveur. Il n’a que deux semaines pour s’en sortir. Si jamais il s’en sortait durant ces deux semaines, il aura alors dépassé cette crise jusqu’au début de la phase hivernale de la Knesset qui a lieu pendant le mois de novembre prochain.»
Le journal a aussi souligné que cela dépend du comportement des habitants du sud, des soldats réservistes, des médias officiels et non officiels, des réseaux sociaux ainsi que des nombreux opposants de Netanyahou au sein du parti Likoud.
Il ajoute que « dans le cas où la chute de la popularité de Netanyahou dans les sondages continuait, les politiques tenteront de saisir l’occasion pour anéantir Netanyahou lors de la prochaine phase. Le journal pense que le ministre israélien des affaires étrangères, Avigor Lieberman est une alternative à ce scénario »
Le journal a déclaré que Lieberman a tenté, mercredi, de saboter la conférence de presse de Netanyahou avant que celle-ci n’ait lieu en critiquant tout accord avec le Hamas et en déclarant qu’il n’y avait pas de sécurité dans le sud avec la présence du Hamas, il a souligné la nécessité de mettre fin à son pouvoir. Tout cela a été déclaré dans un communiqué publié sur sa page Facebook. Netanyahou lui a répondu dans sa conférence de presse en répliquant « nous, nous dirigeons un Etat, non pas une page Facebook »
Le journal a rapporté selon un responsable du parti Likoud : « nous avons été surpris de la nature du discours de Netanyahou dans lequel il a tenté de mettre en avant une victoire militaire et politique inexistante sur le terrain. On s’attendait plutôt à ce qu’il soit franc avec la population en expliquant le prix exorbitant qu’Israël aurait payé en occupant Gaza »
Il a déclaré « Netanyahou pouvait être plus honnête, et il aurait dû expliquer simplement au public les considérations stratégiques qui l’ont dirigé dans sa guerre contre Gaza. Il aurait dû avouer qu’il était possible de faire plier le Hamas mais cela aurait été trop couteux et qu’il aurait fallu concentrer toutes nos forces pour avoir le contrôle de Gaza pour les deux prochaines années alors que les autres fronts s’enflamment »
Il a conclu en déclarant : « Netanyahou et son équipe auraient dû convaincre le peuple que le temps ne nous permet pas de mener une opération  de cette ampleur au lieu de s’expliquer et de se défendre. Le victorieux n’as pas besoin d’organiser une conférence de presse pour expliquer ce qu’il fait »