lundi 28 février 2011

Ce que Israel ne veut pas que vous voyez

27/02/2011
On n'entend souvent parler de "terre promise" dans le discours des sionistes. Je pense qu'une petite démonstration en image s'impose afin de comprendre comment les colons israéliens se servent de cette petite phrase afin de spolier, "voler", s'accaparer les terres des palestiniens.
Si cette maison était la vôtre, comment auriez vous agis?
Pourquoi les palestiniens devraient ils endurer ces humiliations, ces spoliations de terres?
Et quand ils leur vient l'idée de résister, les israéliens s'empressent de les taxer de terroristes.
Qui sont les vrais terroristes?
On dit qu'Israel est l'etat le plus démocratique de la région ... :)

Le conflit israélo-palestinien aujourd'hui

28/02/2011  
Devant le Conseil de sécurité qui examinait l'évolution du processus de paix, le Coordonnateur spécial de l'ONU pour le processus de paix au Moyen-Orient a exprimé sa "profonde préoccupation devant l'impasse continue" des discussions. Il a regretté la poursuite de la construction de logements par Israël en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, où des maisons palestiniennes ont été détruites à cet effet.
Les constructions illégales contruite par Israël par O. Blaise
Les constructions illégales contruite par Israël par O. Blaise
"Le Moyen-Orient est témoin de transformations politiques spectaculaires, mais d'une stagnation des négociations israélo-palestiniennes. Le changement de la dynamique régionale a rendu encore plus incertain l'environnement d'un processus de paix déjà difficile. Des progrès vers une solution négociée représenteraient une contribution réelle à la stabilité de la région", a déclaré le Coordonnateur spécial de l'ONU pour le processus de paix au Moyen-Orient, Robert Serry insistant sur le "faible niveau de confiance entre les parties, qu'elles ne dépasseront pas sans une intervention internationale crédible et efficace", appelant "le Quatuor pour la paix à jouer entièrement son rôle".
Robert Serry a passé en revue la situation en Cisjordanie et dans la Bande de Gaza et a souligné que "les actions préjudiciables à l'issue des négociations sont particulièrement inutiles. Nous appelons Israël à tenir compte des appels de la communauté internationale, du droit international et de la Feuille de route, en gelant toutes les activités de colonisation", a-t-il encore déclaré.
Il a particulièrement insisté sur la poursuite "de manifestations contre la construction de la barrière de sécurité, qui continue de dévier de la Ligne verte, en contradiction avec l'avis consultatif de la Cour internationale de justice". Il a cité les chiffres d'une organisation non gouvernementale israélienne qui montrent que "depuis 2005, moins de 10% des attaques de colons israéliens contre des Palestiniens ont fait l'objet d'enquêtes", estimant que cette impunité restait une vraie source de préoccupation.
A contrario, Robert Serry a souligné la poursuite des efforts de l'Autorité palestinienne pour bâtir les fondations de son futur Etat. "L'adversité sur le terrain n'a pas arrêté l'Autorité palestinienne", a-t-il indiqué, estimant que "les institutions solides maintenant établies représentent les fondations d'un Etat en attente".
"La réalisation de nouveaux progrès est fondamentalement limitée par les mesures d'occupation israélienne qui empêchent une continuité territoriale et la liberté de mouvement" des Palestiniens, a-t-il insisté, précisant que de leurs côtés, "les forces palestiniennes continuent de faire de grands progrès dans le maintien de l'ordre public en Cisjordanie". L'activité économique s'accroît et nous jugeons positif qu'Israël ait retiré les obstacles à cette tendance, en facilitant l'accès à Naplouse, celui des touristes à Bethléem et l'entrée à Jérusalem-Est de viande et de produits de consommation courante en provenance de la Cisjordanie", a-t-il poursuivi.
Toutefois, devant le Conseil de sécurité de l'ONU, le Coordonnateur spécial de l'ONU pour le processus de paix au Moyen-Orient a tenu à saluer l'engagement pris par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu auprès du Représentant du Quatuor, l'ancien Premier ministre britannique Tony Blair, sur un certain nombre de mesures israéliennes destinées à améliorer les conditions de vie des Palestiniens et à soutenir la croissance en Cisjordanie et dans la Bande de Gaza, tel que l'autorisation du déploiement des forces palestiniennes dans sept villes de Cisjordanie. Robert Serry a toutefois estimé que la poursuite des incursions israéliennes dans des zones sous contrôle palestinien restait "une préoccupation majeure" dénoncée aussi par les Palestiniens. D'un point de vue politique, il a salué la prise en compte par le Président de l'Autorité palestinienne du besoin de réformes exprimé par la population et son appel à la tenue "d'élections législative et présidentielle aussi vite que possible en Cisjordanie et dans la bande de Gaza".
De son côté, Robert SerryS a souligné le refus du Hamas de tenir de telles élections et a mis en avant "l'importante suggestion du Premier ministre palestinien Fayad de former un nouveau gouvernement d'union nationale fondé sur le principe de la non-violence, comme une première étape vers la réconciliation. J'appelle en urgence toutes les factions palestiniennes à montrer leur responsabilité et à tenir compte de l'appel légitime des Palestiniens à la réunification", a-t-il encore ajouté. Le Coordonnateur spécial a regretté la situation régnant dans la bande de Gaza faisant référence à la violence, à l'accroissement des attaques à la roquette en provenance de Gaza, aux frappes aériennes israéliennes et aux confrontations répétées dans la zone frontalière.
"Nous condamnons les attaques à la roquette et appelons une fois de plus à leur arrêt", a-t-il rappelé, avant de réitérer l'appel à la libération du soldat israélien Gilad Shalit, détenu par le Hamas qui contrôle la bande de Gaza, depuis 1700 jours.
Robert Serry s'est aussi intéressé aux conditions économiques et sociales dans le territoire palestinien sous blocus israélien. Il a noté "des progrès significatifs", tout en s'inquiétant de l'impact continu des restrictions de circulations des biens et des personnes imposées par Israël.
"Je note positivement qu'Israël a approuvé 14 nouveaux projets d'infrastructures de l'ONU à Gaza. Les niveaux d'importations dans la bande de Gaza sont plus significatifs qu'avant, mais restent néanmoins loin des niveaux de 2007", a-t-il indiqué, précisant que des discussions se poursuivaient avec Israël, pour "l'importation de matériel de construction pour le secteur privé".
Pour conclure, et concernant le processus de paix dans la région, Robert Serry a salué les engagements renouvelés des nouvelles autorités égyptiennes et d'Israël en faveur de la stabilité régionale, il a en revanche déploré "le manque de progrès vers la paix avec la Syrie".
"Nous sommes préoccupés par une nouvelle campagne encourageant de nouvelles colonies dans le Golan syrien occupé", a-t-il noté, avant de rappeler que "dans l'intérêt de la stabilité de la région et pour la réalisation de l'Initiative de paix arabe, le conflit entre Israël et la Syrie devrait être résolu sur la base des résolutions du Conseil de sécurité.
"En décembre dernier, j'avais indiqué que la crédibilité de la communauté internationale et du Quatuor serait en jeu en 2011. Il est maintenant urgent qu'elle réponde à ce test. Il faut être prêt à faire plus de suggestions concrètes, si c'est ce qui est nécessaire pour faire des progrès décisifs vers la paix ", a conclu le Coordonnateur spécial de l'ONU pour le processus de paix au Moyen-Orient.

La bande de Gaza à la croisée des chemins

28/02/2011
Une délégation égyptienne, conduite par le général Mohammed Ibrahim, est attendue incessamment à Ramallah, capitale administrative de l’Autorité palestinienne.
Ce sera le premier contact de haut niveau entre les militaires au pouvoir au Caire et les responsables palestiniens de Cisjordanie. À l’ordre du jour de leurs discussions : préparer le terrain à une éventuelle réconciliation Fatah-Hamas, et envisager une relance du processus de paix israélo-palestinien.
Toutefois, à Ramallah, l’optimisme ne prédomine pas. Le président Mahmoud Abbas était très proche de Hosni Moubarak. Et la démission de ce dernier a été durement ressentie au sein de l’Autorité palestinienne.
Le général Ibrahim va surtout s’efforcer de dégager un terrain d’entente entre le gouvernement du Fatah de Ramallah et les islamistes de Gaza. Le Caire s’inquiète de l’influence croissante de l’Iran dans la bande de Gaza, et une réconciliation interpalestinienne pourrait mettre un frein au rôle grandissant de Téhéran en Méditerranée orientale.
L’arrivée dans un port syrien de deux navires de la marine de guerre iranienne, qui ont traversé au préalable le canal de Suez (une première en trente ans), illustre, dit-on ici, la volonté du régime de Téhéran d’apparaître dorénavant comme la puissance montante dans une région en proie aux révoltes et à la déstabilisation.

« L’Iran voudrait en faire un de ses bations »

L’Iran, affirment de leur côté les militaires israéliens, cherche à mettre à profit la situation chaotique qui prévaut toujours dans la péninsule égyptienne du Sinaï, pour mettre en place de nouvelles voies de contrebande d’armes vers la bande de Gaza. Il s’agirait d’y introduire en grande quantité de l’armement sophistiqué, notamment des missiles sol-sol et sol-air, ainsi que des instructeurs en grand nombre. « L’Iran voudrait faire de la bande de Gaza un de ses bastions en Méditerranée », assurent encore les militaires israéliens. Autre source d’inquiétude pour le gouvernement Netanyahou : la péninsule du Sinaï, qui a une frontière commune avec le désert israélien du Neguev, échappe au contrôle des autorités cairotes.
C’est dans ce contexte qu’il ne se passe pas de jour sans tirs de roquettes ou d’obus en direction d’Israël. « Cet engrenage de la violence peut déboucher à tout moment sur un affrontement majeur », écrivait la semaine dernière un quotidien israélien. En fait — la plupart des observateurs en sont persuadés — seul un accord Fatah-Hamas est susceptible de prévenir un nouveau conflit régional.
À Ramallah, le Premier ministre Salam Fayyad se dit capable de réconcilier les frères ennemis palestiniens, mais rares sont ceux qui le croient sur parole.

L’institution internationale d’Al-Qods prépare son 8ème congrès à Khartoum le mois prochain

[ 27/02/2011 - 13:08 ]
Beyrouth – CPI
L’institution internationale d’Al-Qods va tenir son 8ème congrès international, à Khartoum, au début du mois prochain (mars), sous l’ombre des grandes souffrances à cause des tentatives et campagnes de judaïsation sionistes.  
L'organisation d’Al-Qods a annoncé qu'elle tiendra son huitième congrès le 6 mars prochain, à Khartoum, pendant deux jours, sous le slogan : "Al-Qods, nous la protégerons ensemble ... et libèrerons ensemble", sous le haut patronage du Président soudanais, Omar al-Bachir, et la présence d'un grand nombre de savants, chercheurs et penseurs venant de plusieurs pays, pour marquer le soutien et l’attachement de la nation arabe et musulmane à sa ville sainte, ainsi que l’étude de différends soucis, questions et mettre des programmes et projets efficaces et opérationnels visant à préserver son identité.
Le directeur général de la Fondation Internationale d’Al-Qods, Yacine Hammoud  a affirmé dans une déclaration de presse écrite dont le Centre Palestinien d'Information a reçu une copie : «Ce congrès représente un phénomène de soutien et de mobilisation à la cause d’Al-Qods», tout en exprimant son espoir que ces efforts puissent réaliser un grand appui et soutien (populaire et officiel) qui soit au niveau de la question de cette ville sainte.
Hammoud a ajouté : «Il est prévu que ce congrès soit une étape distincte dans l’appui de cause de Jérusalem, ainsi qu’une position sérieuse et pratique pour soutenir la ville sainte et ses habitants, sous l’ombre des agressions, attaques, escalades et violations sionistes quotidiennes».
Une soirée de bienfaisance est prévue également en marge de ce congrès au profit des projets de développement réalisés par la Fondation d’Al-Qods, comme l’habitation, l'éducation, les lieux saints et d’autres domaines.  
Le président du conseil d'administration de la Fondation internationale d’Al-Qods au Soudan, Dr. Qotbi Al-Mahdi a annoncé lors d'une conférence de presse tenue, à Khartoum, qu’on va procéder à la pose de la première pierre des Waqf d’Al-Qods, à Khartoum, sur une superficie d'environ cinq mille mètres carrés qui a été offert par la République du Soudan afin de construire des projets de développement au profit de la ville sainte d’Al-Qods.
«La coïncidence de ce 8ème congrès avec les révolutions glorieuses dans le monde arabe, va lui donner plus d'importance, car la libération des peuples arabes contre l'oppression et l'injustice appui la question d’Al-Qods face à l'occupation sioniste et l'injustice, ainsi qu’un début pour la libération de la ville sainte», a souligné Hammoud.

Sit-in à al-Aghwar nord pour protester contre les agressions sionistes

[ 27/02/2011 - 13:41 ]
Al-Aghwar – CPI
Des activistes palestiniens ont organisé samedi 26/2, un sit-in dans l'école d'Ein Helwa à al-Aghwar nord (Vallée du Jourdain), afin de protester contre les mauvaises conditions d'enseignement à al-Aghwar qui fait l’objet d’attaques sionistes sauvages.
Le sit-in vise à attirer l'attention sur les pratiques criminelles de l'occupation sioniste contre les habitants de la région (C) en Cisjordanie occupée, où il est impossible de réponde aux besoins éducatifs à cause des pratiques inhumaines sionistes, selon les organisateurs du sit-in.
La campagne "Sauvez al-Aghwar", l'un des organisateurs du sit-in, a démontré que les politiques de l'occupation empêchent la construction des écoles ou leur réhabilitation, outre la présence des points de contrôle sioniste qui limitent la circulation des élèves et des enseignants dans ces régions.
L'un des coordinateurs du sit-in, Wahbah Asfour, a affirmé que les autorités de l'occupation sioniste mènent une politique de démolitions des établissements publiques et privés dont les écoles, comme ce qui s'est passé dans le village de "Tana" situé à l'est de la ville de Naplouse et habité par plus de 300 personnes où l'occupation a démoli tous les bâtiments dans le village.
Asfour a ajouté que ce cas est similaire au quartier bédouin à Ein Helwa situé au nord d'al-Aghwar où les enfants étudient dans l'école du village voisin de Tayassir, ce qui les oblige à emprunter le passage militaire sioniste de Tayassir de façon quotidienne.
Dans certain cas, les soldats sionistes obligent les enfants à quitter les autobus et marcher à pied 13 kms pour rentrer chez eux.

Redouan : l'escalade de violence sioniste n'affectera pas le Hamas

[ 27/02/2011 - 13:56 ]
Gaza – CPI
"Les agressions sionistes contre la Bande de Gaza n'affecteront pas la force du Hamas" a affirmé Dr. Ismaïl Redouan, leader du Hamas, insistant sur le fait que la volonté du peuple palestinien est plus forte que l'arrogance de l'occupation.
Dans une déclaration de presse exclusive au Centre palestinien d'information, Redouan a affirmé  samedi soir 26/2, que l'occupation sioniste tente de fuir ses crises internes et d'exprimer sa préoccupation à l'encontre des derniers changements dans la région à travers l'escalade militaire contre Gaza. Il a précisé que l'escalade, les agressions et les bombardements sur les maisons démontrent la mentalité des sionistes qui ne croient qu'en la violence et au terrorisme.
Le dirigeant du Hamas a exclu le fait que cette escalade se transforme en une agression globale, confirmant le droit du peuple palestinien à répondre aux crimes de l'occupation sioniste.
"L'ennemi sioniste a échoué dans sa dernière bataille criminelle, et subit encore les jugements en justice pour ses crimes contre l'humanité, outre le fait qu'il connait des perturbations internes, il n'est donc pas en mesure de lancer une nouvelle guerre contre Gaza, même si nous n'excluons pas que les sionistes commettent des nouveaux crimes, mais l'agression globale est peu probable", a ajouté Redouan.
Les avions de guerre de l'occupation avaient lancé samedi une série de raids aériens contre la Bande de Gaza, blessant plus de 5 citoyens palestiniens et démolissant un certains nombre d'établissements publiques et une maison.

L'occupation prend d'assaut la cellule d'isolement d'Abou al-Hija et Saadat

[ 27/02/2011 - 14:00 ]
Ramallah – CPI
Des sources juridiques ont confirmé que les forces de l'occupation sionistes ont envahi le secteur d'isolement  dans la prison sioniste de Nafha, et en particulier la cellule d'isolement du Cheikh Jamal Abou al-Hija et Ahmed Saadat et des autres détenus palestiniens isolés.
Dans un entretien avec le correspondant du CPI, ces sources ont ajouté, le samedi 26/2, qu'une unité spéciale sioniste a envahi le département N° 2 (Département d'isolement) dans la prison de Nafha, et ont pris d'assaut la chambre de deux détenus, Cheikh Jamal Abou al-Hija, leader du Hamas et l'un des chefs de la bataille du camp de Jénine et le prisonnier Ahmed Saadat, secrétaire général du Front populaire pour la libération de la Palestine (FPLP).
Les forces occupantes ont fouillé la chambre des détenus Ala'a Karki, Taha Afanah, et Nabil al-Masri dans le même département.
Le détenu Abou Al-Hija souffre d'une incapacité d'utiliser son bras et d'une faiblesse générale à cause de la détérioration de son état de santé, et le prisonnier Saadat souffre de douleurs au cou et au dos et a besoin d'opérations chirurgicales urgentes.

Une marche à Beer Saba en solidarité avec le Cheikh Raed Salah

[ 27/02/2011 - 14:17 ]
CPI
Le Comité de suivi des affaires des Palestiniens qui habitent dans les territoires occupés en 1948 a organisé une marche massive dans la ville de Beer Saba pour protester contre l'arrestation du Cheikh Raed Salah et contre la poursuite de la démolition des maisons palestiniennes par les bulldozers du ministère sioniste de l'Intérieur, en particulier, dans le village d'Al-Arakib qui a été démoli 20 fois consécutives.
La marche est partie du marché arabe à Beer Saba, conduisant vers les bâtiments gouvernementaux dans le centre de la ville où un festival a été organisé.
Les manifestants ont insisté sur l'importance de poursuivre la lutte légitime jusqu'à la reconnaissance des villages arabes au Néguev dont celui d'al-Arakib.
Ils ont annoncé leur solidarité avec le Cheikh Raed Salah, président du Mouvement islamique dans les territoires palestiniens occupés en 1948 et détenu dans les prisons sionistes.
Dr. Awad Abou Farij, porte-parole du Comité de défense d'al-Arakib, a salué les manifestants, et adressé un message de solidarité aux détenus et à l'affaire d'al-Arakib.

L'occupation démolit une maison palestinienne au Néguev occupé

[ 27/02/2011 - 14:04 ]
Néguev – CPI
Les bulldozers de l'occupation sioniste ont démoli, ce matin dimanche 26/2, une maison palestinienne, dans le village de Zaroura au Néguev occidental dans les territoires palestiniens occupés en 1948, dans le cadre d'une vaste campagne menée par l'occupation contre les maisons palestiniennes dans cette zone.
Des sources locales ont déclaré que de grandes forces de l'armée sioniste ont envahi le village tôt ce matin, et que les bulldozers militaires sionistes ont démoli la maison du citoyen Soulayman  Eid Kabi'a sous prétexte de construction sans permis.
Les sources ont déclaré que les forces occupantes se sont accrochées avec les habitants du village et ont interdit aux citoyens et aux médias de s'approcher du lieu de démolition, preuve que les démolitions vont se poursuivre.

Les soldats et les colons sionistes agressent les manifestants anti-colonisation à Beit Amr

[ 27/02/2011 - 17:07 ]
Al Khalil – CPI
Les soldats et les colons sionistes ont agressé les participants dans une marche organisée par les habitants du village de Beit Amr au nord d'al Khalil contre la colonisation et la confiscation des terres.
Des témoins oculaires ont déclaré que les colons sionistes de la colonie "Karm Tassour" et "Beit Ein" ont agressé les manifestants palestiniens qui participaient à une marche pacifique pour condamner la politique sioniste de confiscation des terres, lachant des chiens enragés pour les disperser.
Les témoins ont ajouté que des militants étrangers et arabes ainsi que les habitants du village de Biet Amr ont participé à la marche.
Les soldats sionistes sont intervenus pour disperser les manifestants, causant des échauffourées avec eux.

L’occupation lève l'état d'alerte suite aux manifestations dans les Etats arabes

[ 27/02/2011 - 16:53 ]
Al-Qods occupée – CPI
Les services de sécurité sionistes ont levé l’état d'alerte dans leurs rangs, suite aux soulèvements et révolutions dans le monde arabe, qui coïncident avec les tirs de roquettes répétés à partir de la Bande de Gaza vers des buts sionistes au sud des territoires palestiniens occupés en 1948.
Des sources sionistes ont souligné que cette décision entrera en vigueur et durera toute une semaine, à partir du dimanche 27/2, où les jours prochains vont connaître une présence intense des forces de sécurité dans les centres militaires, les villes sionistes, les marchés et centres commerciaux.
Ces mêmes sources ont ajouté que la direction des services de sécurité a pris cette décision suite aux évaluations sionistes sur la situation actuelle du monde, et à cause des roquettes tirées par la résistance palestinienne vers des objectifs sionistes, en plus des évènements dangereux et des agitations, ainsi que la situation sécuritaire détériorée dans la région.

Les fouilles humiliantes dans les prisons sionistes vont enflammer la situation

[ 27/02/2011 - 17:06 ]
Ramallah – CPI
Le Centre d’étude des prisonniers a averti de la politique des incursions, des attaques soudaines et des fouilles nocturnes en obligeant les prisonniers de se mettre à nu, en soulignant que ces agressions et ces violations sauvages vont provoquer une explosion et une révolte des prisonniers contre les geôliers et la direction des prisons sionistes.
Le Centre considère que les pratiques et attaques sionistes inhumaines contre les détenus du département n° 2, qui est consacré aux cas d'isolement dans la prison de Nafha, notamment la cellule du dirigeant, Ahmed Saadat et Jamal Abou Al-Haïja, en plus des fouilles provocantes pendant plus de 3 heures et la destruction de leurs effets personnels, entrent dans le cadre des campagnes de violations sionistes continuelles contre les prisonniers dans toutes les prisons de l’occupation.
Le prisonnier libéré et directeur du Centre d’étude des prisonniers et membre de la commission des prisonniers des Forces nationales et islamiques, Raafat Hamdouna, a affirmé que l'administration des prisons sionistes a intensifié ses attaques et agressions nocturnes soudaines et sauvages contre les prisonniers, en imposant des fouilles à nu, des transferts et des isolements, dans le cadre de sa politique sauvage contre les détenus palestiniens pour des prétextes futiles et irraisonnables.
Hamdouna a ajouté que les cellules d'isolement ressemblent à des tombes sombres qui menacent la vie des prisonniers, où ils subissent des tortures des geôlier et juifs criminels dans les prisons sionistes, en plus de la solitude, des insectes, le manque de soleil et d'air pur, l'humidité très élevée et d’autres conditions très difficiles et cruelles qui ont beaucoup d’effets psychologiques sur le moral et la santé des prisonniers.
Enfin, Hamdouna a appelé la Croix-Rouge internationale et les institutions concernées, ainsi que les chercheurs, les organisations juridiques, la société civile, les organisations des droits de l’homme, les mouvements et associations de solidarité avec les prisonniers, les factions palestiniennes et tous les médias, à soutenir les prisonniers en pressant sur l'occupation afin d'arrêter ses violations continuelles, et surtout les fouilles à nu, les transferts, les isolements et les incursions nocturnes dans les cellules des détenus dans les prisons sionistes.

Les autorités égyptiennes décident d’ouvrir le passage de Rafah

[ 27/02/2011 - 17:25 ]
Gaza – CPI
Les autorités égyptiennes ont décidé de rouvrir le passage de Rafah, le dimanche 27/2, après sa fermeture le vendredi et samedi passé à cause du congé hebdomadaire égyptien (Week-end).
De sa part, le directeur du passage de Rafah, Abou Ayoub Abou Cha’ar, a affirmé dans une déclaration de presse qu'on a repris le travail, ce matin 27/2, en indiquant  que 4 bus ont traversé le terminal, où chaque véhicule transportait entre 40 et 50 passagers.
Il a précisé qu’il est prévu aujourd'hui le passage de 300 voyageurs à travers le point  de Rafah, en soulignant que les inscriptions sont ouvertes pour tous ceux qui désirent voyager.
Il a montré qu'on a effectué des contactes pour augmenter le nombre de passagers (à plus de 300 passagers par jour), mais le côté égyptien a présenté ses excuses à cause du manque de personnel sur passage, en raison des événements en Egypte.
Il a ajouté que près de 900 passagers ont traversé le passage vers l’Egypte entre le mardi et jeudi, alors que le nombre des passagers qui sont entrés dans la Bande de Gaza a atteint 2000 personnes.

Khater: l'occupation cherche à maîtriser al-Qods comme sa capitale mondiale juive

[ 27/02/2011 - 18:22 ]
Al-Qods occupée – CPI
Le secrétaire générale de la conférence islamique-chrétienne" dans les territoires palestiniens occupés, Hassan Khater, a mis en garde contre des plans sionistes visant à montrer la ville occupée d'al-Qods comme la capitale des juifs du monde entier et non pas celle de l'occupation sioniste seulement.
Il a considéré que l'insistance de l'entité sioniste de tenir une conférence internationale à propos du tourisme dans la ville occupée d'al-Qods, durant la période de 29 février et jusqu'à 31 mars prochain, signifie le succès de l'entité sioniste à proposer al-Qods comme sa capitale et à imposer cette propagande mensongère sur les pays participants, sur la base de la politique du fait accompli adoptée par l'occupation sioniste.
"L'insistance et l'attachement de l'état de l'entité sionsite d'organiser ce genre de conférences démontrent les intentions et les plans de l'occupation pour maîtriser la ville sainte d'al-Qods occupée comme la capitale éternelle des juifs du monde", a souligné Khater avertissant que la continuation de cette politique sioniste à la lumière du silence international affaiblira toutes les résolutions internationales prises au profit de la ville sacrée et encouragera l'émigration des milliers de juifs à al-Qods.
Les autorités de l'occupation sionistes travaillent actuellement pour organiser une conférence internationale pour le tourisme dans la ville occupée d'al-Qods qui n'est pas la première de son genre, mais elle vient dans le cadre des activités sionistes visant à cacher et supprimer tous les caractères arabes et islamiques connus de la ville sacrée.

L'occupation condamne le député Omar Abdel Razeq à 6 mois de la détention administrative

[ 27/02/2011 - 18:27 ]
Salfit – CPI
Les autorités de l'occupation sioniste ont condamné le député et l'ancien ministre des finances, Dr. Omar Abdel-Razeq à six mois de la détention administrative.
En commentaire au jugement sioniste, la campagne internationale pour la libération des députés enlevés dans les prisons sionistes, a critiqué, le dimanche 27/2, dans un communiqué, le silence international envers la continuation de la piraterie sioniste contre les députés palestiniens, appelant les parlementaires libres dans le monde entier à intervenir immédiatement pour cesser ces crimes sionistes.
Il est à noter que le député Dr. Omar Abdel Razeq a été arrêté, le 11 janvier 2011 par les forces occupante, dans le cadre d'une nouvelle campagne d'arrestation, à la fin de 2010, qui a compris 5 députés du bloc "changement et réforme" et tous ont été condamnés à 6 mois de la détention administrative.

Dweik: l'appel de l'Autorité d'Abbas à organiser des élections est une tentative de fuir ses crises

[ 27/02/2011 - 19:07 ]
Al Khalil – CPI
Le président du conseil législatif palestinien, Dr. Aziz Dweik, a affirmé que les appels lancés pour organiser des élections présidentielles et législatives ne sont que des tentatives de l'autorité d'Abbas-Fayyd à fuir ses crises dont elle souffre, ainsi un résultat des pressions pratiquées contre M. Abbas et son Autorité en raison de leur engagement derrière les décisions de l'occupation.
Dans un entretien exclusif au CPI, Dr. Dweik a souligné que ces appels visent de calmer le peuple palestinien et mettre la lumière, de nouveau, sur Abbas, tout en démontrant que ces invitations n'ont aucun sens ou valeur sous l'ombre du non-respect aux décisions qui mettront fin aux désaccords palestiniens internes et conduiront à la reprise de l'unité palestinienne.
"Ces appels ne sont pas legaux, mais politiques", a-t-il ajouté, tout en déclarant: "Nous sommes en état de la division politique depuis plus de 4 ans et 7 mois et au cours de cette période, le dialogue n'a pas été cessé, quel était le résultat? La continuation de la division, à cause du rejet aux chemins qui conduisent à la fin des désaccords, et le pari sur l'échec ainsi que le refus des résultats des dernières élections législatives".

L’UNRWA met l’holocauste dans le programme scolaire : indignation populaire

[ 27/02/2011 - 23:17 ]
Gaza – CPI
Sous prétexte de vouloir répandre les notions des droits de l’homme et de la tolérance, l’Office de secours et des travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) essaie de mettre l’histoire de l’holocauste dans les programmes scolaires de ses écoles, surtout celles de la bande de Gaza et des camps de réfugiés palestiniens. Est-ce que cette idée est innocente ?
Innocente ou non, l’UNRWA devra ne pas oublier que la mémoire de l’enfant palestinien n’a pas besoin de s’épuiser trop loin dans le passé pour connaître les droits de l’homme. L’holocauste sioniste pratiqué par l’armée israélienne durant la dernière guerre agressive israélienne menée contre Gaza, fin 2008/début 2009, est toujours vivant dans toutes les mémoires.
L’holocauste
Sami Mochachaa, porte-parole de l’UNRWA, dit au journal jordanien Al-Ghad que l’UNRWA veut enseigner la relation humaine pacifique.
Certaines voix venant de l’intérieur de l’agence attirent l’attention sur la volonté d’imposer l’holocauste dans les écoles palestiniennes, sous des pressions sionistes et occidentales.
Le journal jordanien remarque que l’agence internationale applique la politique du deux poids deux mesure. Sinon, pourquoi ne parle-t-elle pas des « holocaustes palestiniens », celui de la dernière guerre n’étant qu’un exemple.
L’Organisation des Nations Unies, elle-même, et toutes ses organisations internationales participent et organisent des activités pour célébrer les victimes de l’holocauste des Juifs, durant le mois de février. Pas une seule célébration cependant pour un seul des holocaustes palestiniens pratiqués par les occupants israéliens.
Une position nationale
Les instituteurs de l’agence ne sont pas du tout contents d’une telle décision. RQ exprime son refuse ferme de cet acte. Il vise à donner une légitimité perdue à l’occupation israélienne.
Cet instituteur a appelé le peuple palestinien et toutes les factions palestiniennes, à l’intérieur comme à l’extérieur, les institutions juridiques, les médias à mener une campagne organisée afin que l’UNRWA arrête ses pratiques inacceptables par tous les Palestiniens.
Pour sa part, Dr. Mohammed Asqoul, ministre de l’éducation du gouvernement palestinien, dans la bande de Gaza, confirme que l’idée d’enseigner l’holocauste dans les écoles de la bande de Gaza est totalement refusée.
Son ministère travaille pour construire la personnalité palestinienne, pour préserver l’identité et les droits palestiniens, le droit au retour en tête.
L’UNRWA baisse ses services
L’agence entame ladite tentative au moment où elle baisse ses services, en particulier dans les domaines de la santé et de l’éducation.
Abdou Al-Aziz Tariqchi, directeur de l’association palestinienne des droits de l’homme, dit que l’UNRWA a baissé ses services à un niveau inacceptable. C’est un désengagement organisé et systématique de ses responsabilités envers les réfugiés palestiniens.
Dans le domaine de la santé, à titre d’exemple, pour une opération coûtant dix mille dollars, elle n’offre que six cent dollars, un maximum pour la plus grande opération chirurgicale.
Et dans l’éducation, continue Tareqchi, l’agence a arrêté d’assurer les fournitures scolaires, hormis les livres. Et même ces derniers, ils n’arrivent pas toujours à temps. Et souvent ils sont très usés, comme c’était le cas cette année à l’école Hittin du camp Aïn Al-Holwa.

Video : des flics israéliens kidnappent un enfant de 11 ans

dimanche 27 février 2011 - 22h:40
Al Qassam Website
Les qualificatifs font défaut pour donner un nom à ce genre de criminels. L’écoeurante lâcheté dont ils font preuve ici en s’acharnant sur un môme de 11 ans, aura un jour son prix... Comme il n’y a jamais de limite à l’abjection quand il s’agit de l’occupation israélienne en Palestine, la raison de cet enlèvement est d’utiliser cet enfant pour faire pression sur son frère de 14 ans... oui, 14 ans... déjà emprisonné - N.d.T 
Un habitant du village de de Nabi Salih en Cisjordanie occupé, a filmé les forces israéliennes poursuivant et kidnappant d’un enfant de 11 ans.
Les images, datant de fin janvier, montrent deux flics de la police israélienne des frontières [connue pour sa violence et son absence complète de sentiments - N.d.T] poursuivant Karim Tamimi, qui se tourne vers une femme dans la rue pour demander de l’aide.
La femme supplie à plusieurs reprises à la police en hébreu, « c’est un gamin », mais les flics entraînent Karim vers une fourgonnette.
Puis c’est la mère de l’enfant qui se précipite vers le fourgon et demande à la police de libérer son fils, et un troisième la repousse.
Le cameraman explique que les flics israéliens voulaient l’enfant pour s’en servir comme moyen de pression sur son frère âgé de 14 ans, Islam Tamimi, lui-même détenu dans une prison militaire israélienne.
Islam est emprisonné depuis le 23 janvier et est accusé d’avoir jeté des pierres lors des manifestations hebdomadaires dans le village contre le mur d’Apartheid. Sa famille a demandé que son emprisonnement soit transformé en assignation à domicile mais cela a été rejeté par un juge militaire.
Un juge au tribunal militaire d’Ofer a reporté l’audition d’Islam, prévue initialement le 23 février, au 10 mars, a fait savoir Joseph Dana, porte-parole du Comité populaire.
Un procès sur la conduite des forces israéliennes lors de l’arrestation d’Islam est également en cours. Il s’est vu refuser l’accès à son avocat ou à ses parents pendant les cinq premières heures de son interrogatoire.
Dana a déclaré que l’avocat Gabi Laski estimait que le témoignage d’Islam a été obtenu sous la contrainte. Toutefois, les deux procès se dérouleront simultanément, ce qui laisse prévoir la possibilité que le tribunal condamne Islam tout en jugeant que la base de la déclaration de culpabilité a été faite sous la contrainte.
En janvier, Defence for Children International a déclaré que l’armée israélienne avait arrêté environ 7000 enfants palestiniens depuis 2000.
Dans son rapport annuel, soumis à l’Organisation des Nations Unies, DCI a déclaré qu’il était rare que des enfants, ou leurs parents, soient informés du motif de l’arrestation et où les enfants sont détenus.
« Les enfants sont souvent menacés et agressés physiquement pendant les interrogatoires et cela se traduit souvent par la fourniture d’une confession extorquée, ou la signature de documents dont l’enfant que l’enfant ne peut ni lire ni comprendre », selon le rapport.
DCI a noté que les enfants palestiniens, aussi jeunes que âgés de 12 ans, ont été jugés par des tribunaux militaires israéliens, et DCI dit aussi que la plupart des enfants finissent par plaider coupable « que l’acte reproché ait été commis ou non, car c’est le moyen le plus rapide pour finir par être libéré ».
Mais les tribunaux militaires israéliens imposer des peines de prison à la plupart des enfants détenus.
« En 2009, des peines privatives de liberté ont été prononcées contre des enfants par les tribunaux militaires dans 83% des cas, contrairement à un taux de peine privative de liberté de 6,5% dans le système judiciaire civile israélien à l’encontre de mineurs, » relève DCI.
27 février 2011 - Al Qassam website - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.qassam.ps/news-4220-Vide...
Traduction : Info-Palestine.net
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Vers un « moment Moubarak » en Palestine

dimanche 27 février 2011 - 13h:03
Ali Abunimah
Al Jazeera
L’Autorité palestinienne doit se dissoudre elle-même, car son action va dans le sens des intérêts d’Israël, affirme Ali Abunimah.
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De nouvelles élections n’apporteraient pas au Président palestinien Mahmoud Abbas la crédibilité dont il a besoin, affirme Ali Abunimah.
(Photo : Reuters)
La lente décadence des institutions de la direction collective palestinienne de ces dernières années est arrivée à un état de crise avec les révolutions arabes, les révélations des Documents de Palestine, et l’absence de tout processus de paix crédible.
L’Autorité palestinienne (AP), basée à Ramallah, sous le contrôle de Mahmoud Abbas et de son parti le Fatah, a tenté de réagir à cette crise en appelant à des élections pour le Conseil législatif palestinien (CLP) et la présidence de l’AP.
Abbas espère que ces élections rendent une légitimité à sa direction. Le Hamas a rejeté de telles élections du fait de l’absence d’accord de réconciliation mettant fin à la division, une division qui résulte du refus du Fatah (avec Israël et les parrains occidentaux de l’AP, surtout des États-Unis) d’accepter le résultat des élections précédentes de 2006, où le Hamas avait remporté une victoire décisive.
Mais, même si de telles élections se tenaient en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, elles ne résoudraient en rien la crise d’une direction collective face au peuple palestinien tout entier, quelque dix millions de Palestiniens répartis entre ceux qui vivent dans la bande de Gaza et en Cisjordanie occupées, à l’intérieur d’Israël, et dans la diaspora dans le monde entier.
Une maison divisée
Il existe de nombreuses raisons pour s’opposer à de nouvelles élections de l’AP, même si le Hamas et le Fatah étaient prêts à régler leur différend. L’expérience depuis 2006 démontre qu’une démocratie, une gouvernance et une politique courante sont impossibles sous l’occupation militaire brutale d’Israël.
Le corps politique palestinien a été coupé non pas en deux grands courants politiques proposant des visions concurrentes, comme dans d’autres démocraties électorales, mais en un courant qui s’est aligné sur l’occupation et ses partisans à l’étranger, qui est soutenu par eux et qui dépend d’eux, et un autre courant qui reste engagé, au moins théoriquement, dans la résistance. De telles antinomies ne peuvent se résoudre par des élections.
L’AP de Ramallah sous Abbas fonctionne aujourd’hui comme un bras de l’occupation israélienne, alors que le Hamas, avec ses cadres emprisonnés, torturés et réprimés en Cisjordanie par Israël et par les forces d’Abbas, est assiégé à Gaza où il tente de gouverner. De son côté, le Hamas n’a proposé aucune vision politique cohérente pour sortir les Palestiniens de leur impasse, et sa gouvernance à Gaza commence de plus en plus à ressembler à celle de ses homologues du Fatah en Cisjordanie.
L’AP a été créée par une entente entre l’OLP (Organisation de libération de la Palestine) et Israël dans le cadre des Accords d’Oslo. Le 13 septembre 1993, la « Déclaration de principes », signée par les parties, stipule que :
« Les négociations israélo-palestiniennes menées dans le cadre de l’actuel processus de paix au Moyen-Orient ont pour but notamment d’établir une Autorité intérimaire autonome palestinienne, le Conseil élu (le « Conseil »), pour les Palestiniens de Cisjordanie et de la bande de Gaza, pour une période transitoire ne pouvant excéder cinq années, en vue d’un règlement permanent fondé sur les Résolutions 242 (1967) et 338 (1973) du Conseil de sécurité (ONU) » (article 1er).
En vertu de cet accord, les élections de l’AP devaient « constituer une étape préparatoire intérimaire importante vers la réalisation des droits légitimes du peuple palestinien et de ses justes revendications. »
Un modeste mandat
Ainsi, l’AP était prévue seulement pour être temporaire, transitoire, et son mandat limité à une simple fraction de la population palestinienne, celle de Cisjordanie et de la bande de Gaza. Les Accords d’Oslo limitaient explicitement les pouvoirs de l’AP aux fonctions qu’Israël lui déléguait dans le cadre de l’accord.
Par conséquent, des élections pour le CLP ne résoudront pas la question de la représentation du peuple palestinien dans son entier. La plus grande partie ne voterait pas. Et comme lors des élections précédentes, Israël interviendrait, surtout à Jérusalem-Est, pour tenter d’empêcher les Palestiniens sous occupation d’aller voter.
Considérant toutes ces conditions, un nouveau CLP élu ne servirait qu’à renforcer les divisions entre les Palestiniens tout en créant l’illusion que l’autonomie palestinienne existe - et peut se développer - sous l’occupation israélienne.
Une décennie et demie après sa création, il s’avère que l’Autorité palestinienne n’a pas été une étape vers « les droits légitimes du peuple palestinien », mais plutôt un obstacle majeur sur la voie qui y conduit.
L’AP n’offre aucune autonomie ou protection véritables aux Palestiniens sous occupation, lesquels continuent d’être brisés, assassinés, mutilés et assiégés par Israël en toute impunité, pendant qu’Israël confisque et colonise leur terre.
L’AP n’a jamais été, et ne peut pas être, un substitut à une réelle direction collective pour l’ensemble du peuple palestinien, et les élections de l’AP ne le sont pas davantage pour une autodétermination.
Dissoudre l’Autorité palestinien
Avec la faillite complète du « processus de paix » - l’ultime assaut lui fut porté par les Documents de Palestine -, il est temps pour l’AP d’avoir son moment Moubarak. Quand le tyran égyptien a finalement quitté ses fonctions, le 11 février, il a remis le pouvoir aux mains des forces armées.
L’AP doit se dissoudre elle-même, de la même façon, en annonçant que les responsabilités qui lui ont été déléguées par Israël sont rendues à la puissance occupante qui devra remplir alors l’intégralité de ses obligations résultant de la Quatrième Convention de Genève de 1949.
Il ne s’agirait pas d’une capitulation. Au contraire, ce serait une reconnaissance de la réalité et un acte de résistance de la part de Palestiniens qui refuseraient, collectivement, d’aider l’occupant à les occuper. En ôtant la feuille de vigne de l’ « autonomie » qui masque et préserve la tyrannie coloniale et militaire d’Israël, la fin de l’AP exposerait l’apartheid israélien à la face du monde.
Le même message va aussi à l’Union européenne et aux États-Unis qui financent directement l’occupation et la colonisation israéliennes via cette ruse de « l’aide » aux Palestiniens et de la formation des forces de sécurité qui agissent par procuration pour Israël. Si l’Union européenne souhaite continuer à financer l’occupation israélienne, elle doit avoir l’honnêteté de le faire ouvertement, et de ne pas utiliser les Palestiniens ou un processus de paix comme façade.
Dissoudre l’AP pourrait entraîner certaines difficultés et incertitudes pour les dizaines de milliers de Palestiniens, et ceux qui en dépendent, qui comptent sur les salaires versés par l’Union européenne via l’AP. Mais le peuple palestinien dans son entier - les millions qui ont été brisés ou marginalisés par Oslo - pourraient en tirer bien plus d’avantages.
En rendant les pouvoirs reçus par l’AP à l’occupant, les Palestiniens n’auraient plus à se concentrer sur la reconstitution de leur corps politique collectif et pourraient mettre en œuvre des stratégies afin de se libérer eux-mêmes du joug colonial israélien.
Une nouvelle direction
A quoi peut ressembler une véritable direction palestinienne ? Sans aucun doute, il s’agit là d’un défi redoutable. Beaucoup d’anciens chez les Palestiniens se souviennent avec émotion des beaux jours de l’OLP. L’OLP existe toujours, naturellement, mais ses organes ont depuis longtemps perdu toute légitimité ou fonctions représentatives. Ils sont maintenant devenus de simples chambres d’enregistrement entre les mains d’Abbas et de son cercle rapproché.
L’OLP pourrait-elle être reconstituée en tant qu’organisme vraiment représentatif, disons, en élisant un nouveau Conseil national de la Palestine (CNP) - le « Parlement en exil » de l’OLP ? Alors que le CNP était censé être élu par le peuple palestinien, en réalité, cela n’a jamais été le cas - en partie en raison des difficultés pratiques de tenir de véritables élections dans la diaspora palestinienne. Les membres en sont toujours nommés par des négociations entre les différentes factions politiques, et le CNP comprend des sièges pour les indépendants et les représentants des étudiants, des femmes et d’autres organisations affiliées à l’OLP.
L’un des points clés du désaccord entre le Fatah et le Hamas est la réforme de l’OLP, de laquelle le Hamas devenait membre et il recevait un nombre de sièges proportionnel dans les divers organes de décision de l’organisation. Mais même si cela se faisait, cela ne serait pas pour autant comme si les Palestiniens avaient choisi leurs représentants directement.
Encore que si les pays arabes qui ont accueilli de massives populations de réfugiés palestiniens profitent de changements démocratiques, de nouvelles possibilités vont s’ouvrir pour la politique palestinienne.
Ces dernières années, des facilités pour « voter hors du pays » ont été apportées aux vastes populations de réfugiés et d’exilés irakiens et afghans, pour des élections qui ont été soutenues par les puissances occupantes de ces pays. En théorie, il serait possible d’organiser des élections pour tous les Palestiniens, peut-être sous l’égide des Nations-Unies - en incluant l’énorme diaspora palestinienne des Amériques et d’Europe.
Le problème est que toute élection de ce genre aurait probablement besoin de s’appuyer sur la bonne volonté et la coopération d’une « communauté internationale » (les États-Unis et leurs alliés), de ceux qui, de façon impitoyable, ont refusé de laisser les Palestiniens choisir leurs propres dirigeants.
L’énergie et le coût de fonctionnement pour une bureaucratie palestinienne transnationale en vaudraient-ils la peine ? Ces nouveaux organismes ne seraient-ils pas vulnérables face à ce type de subversion, cooptation et corruption qui ont mis l’OLP d’origine, mouvement de libération nationale, dans ce triste état d’aujourd’hui où elle est accaparée par une bande collaborationniste ?
Je ne détiens pas la réponse absolue à ces questions, mais selon moi, les Palestiniens devraient en débattre, maintenant.
Un boycott inspirateur
A la lumière des révolutions arabes qui se sont faites sans direction, il apparait une autre possibilité intéressante : à ce stade, les Palestiniens ne doivent pas craindre de créer des organes représentatifs.
Au contraire, ils doivent porter toute leur attention à une résistance puissante, décentralisée, en particulier à la lutte pour le boycott, le désinvestissement et les sanctions (BDS), populaire et internationale, à l’intérieur de la Palestine historique
Le mouvement BDS possède une direction collective sous la forme du Comité national du Boycott (CNB). Cependant, il ne s’agit pas d’une direction qui donne des ordres et des instructions aux Palestiniens ou aux organisations de la solidarité à travers le monde. Au contraire, elle établit des agendas qui reflètent un large consensus palestinien, et des campagnes pour les autres qui agissent selon cet agenda, en grande partie par le sens moral.
L’agenda regroupe les besoins et les droits de tous les Palestiniens : la fin de l’occupation et de la colonisation de tous les territoires occupés en 1967, la fin de toutes les formes de discrimination contre les citoyens palestiniens en Israël, et le respect, la promotion et la réalisation des droits des réfugiés palestiniens.
La campagne BDS est puissante et grandit parce qu’elle est décentralisée et tous ceux qui, dans le monde entier, agissent pour le boycott d’Israël - suivant en cela le précédent pour l’Afrique du Sud de l’apartheid - le font en toute indépendance. Il n’y a aucun organe central pour Israël et ses alliés pour le sabotage et l’attaque.
Cela pourrait être le modèle à prendre : continuer à construire notre force à travers des campagnes, la résistance civile et le militantisme. Il y a deux mois, peu de gens auraient imaginé que les régimes vieux de plusieurs décennies de Zine el Abidine Ben Ali en Tunisie, et d’Hosni Moubarak en Égypte allaient tomber, mais ces régimes sont tombés sous le poids de manifestations de masses, populaires, sur une base large. Effectivement, de tels mouvements sont beaucoup plus prometteurs d’une fin du régime d’apartheid d’Israël et d’un apport d’une véritable, représentative et démocratique direction palestinienne, que cette sorte d’institutions pesantes créées par les Accords d’Oslo. La fin du processus de paix n’est qu’un commencement.
(JPG) Ali Abunimah est cofondateur de The Electronic Intifada, conseiller politique du Réseau politique palestinien, et auteur de Un pays : une proposition audacieuse pour mettre fin à l’impasse israélo-palestinienne.
24 février 2011 - Al Jazeera - traduction : JPP
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Les médias israéliens "craignent" la nouvelle Egypte

dimanche 27 février 2011 - 12h:11
Nev Gordon - Al Jazeera
Les médias israéliens présentent la démocratie égyptienne comme une menace, et un des commentateurs regrette même la fin de la période coloniale.
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Les médias israéliens ont changé de ton,en faisant valoir d’abord que le gouvernement de Hosni Moubarak ne tomberait pas, et plus tard en se souciant des conséquences pour Israël - Photo : Gallo/Getty
Cela fait trois semaines que les médias israéliens s’intéressent tout particulièrement à l’Egypte.
Pendant toute la durée des manifestations aussi impressionnantes que sans précédent, on ne parlait pas quasiment que du soulèvement aux actualités de la télévision et les journaux consacraient la moitié de leurs pages d’informations et d’opinions aux événements en cours.
Mais, loin de l’excitation que ressentaient les autres pays en regardant l’histoire se faire, ici en Israël, et notamment à la télévision, l’anxiété dominait ; on avait le sentiment que les développements en Egypte étaient hostiles aux intérêts d’Israël. La révolution égyptienne, en d’autres termes, était une mauvaise nouvelle.
Il a fallu un moment aux experts "des affaires arabes" pour comprendre ce qui se passait. Au début du soulèvement, le refrain récurrent était "l’Egypte n’est pas Tunis".
Les commentateurs assuraient au public que l’appareil de sécurité égyptien était fidèle au régime et qu’en conséquence il y avait peu de chance que le président Hosni Mubarak soit renversé.
Le revirement des médias
Quand il est devenu évident qu’ils étaient dans l’erreur, la plupart des commentateurs ont fait comme le premier ministre Benyamin Netanyahu et se sont mis à reprocher au président Barak Obama de ne pas soutenir Israël. Le directeur des nouvelles de l’étranger d’une des chaînes a noté que "Le fait que la Maison Blanche autorise les manifestations est cause d’inquiétude ;" et l’analyste politique influent Ben Kaspit a dit qu’il regrettait le président George W. Bush.
"Nous nous souvenons avec nostalgie de l’année 2003 où George W. Bush a envahi et conquis l’Iraq" a écrit Ben Kaspit. "La Libye a immédiatement changé sa trajectoire et a rallié l’occident. L’Iran a suspendu son programme nucléaire. Arafat a été bridé. La Syrie tremblait de peur. Ce n’est pas que l’invasion de l’Iraq ait été une bonne décision (non, bien sur, l’Iran est le vrai problème, pas l’Iraq), mais au Moyen Orient celui qui ne se déplace pas avec une bonne batte de baseball à la main, en prend une sur la tête."
Les commentateurs israéliens sont peu clairs sur les chances de la démocratie égyptienne. Un journaliste explique que cela prend des années pour mettre en place des institutions démocratiques et pour que le peuple intériorise les modes de fonctionnement de la démocratie et Amir Hazroni de NRG a même écrit une ode à la colonisation :
"Quand on réfléchit à la raison pour laquelle les USA et l’occident ont perdu l’Egypte, Tunis, le Yemen et peut-être d’autres pays du Moyen Orient, on oublie une chose. Le péché originel a été commis juste après la seconde guerre mondiale quand il a été mis fin à une excellente forme de gouvernement qui protégeait la sécurité et la paix au Moyen Orient (et dans d’autres parties du Tiers Monde) sous la pression des USA et de l’union Soviétique... Plus de 60 ans se sont écoulés depuis que les états arabes et les pays d’Afrique ont été libérés du "joug colonial" mais il n’y a toujours pas d’université arabe, de scientifique africain, ou de produit de consommation du Moyen Orient qui ait marqué le monde."
La peur et les Frères Musulmans
Même si peu de commentateurs sont aussi réactionnaires que Hazroni, une perspective orientaliste colore toutes les discussions sur l’Egypte, perspective qui a pour effet de renforcer la peur de l’Islam déjà prégnante en Israël. L’islam politique y est constamment présenté et considéré comme une force menaçante et opposée à la démocratie.
C’est pourquoi, aux yeux des analystes israéliens, les manifestants -la génération Facebook et Twitter- sont dignes de sympathie mais aussi extrêmement naïfs. Tout le monde ici pense qu’il leur arrivera ce qui est arrivé aux intellectuels iraniens qui ont mené la lutte conte le Shah.
L’expert des "affaires arabes" de la deuxième chaîne a expliqué que : "Le fait qu’on ne voit pas les Frères Musulmans ne signifie pas qu’ils ne sont pas là," et un autre expert a demandé aux téléspectateurs de ne pas "se laisser induire en erreur par les paroles de Elbaradai Viennese, car derrière lui il y a les Frères Musulmans."
Selon ces oracles, les Frères Musulmans ont pris la décision tactique de ne pas distribuer de drapeaux islamiques et de ne pas prendre une part active aux manifestations. Un commentateur a déclaré que si les frères Musulmans gagnent, alors "les élections seront la fin du processus [démocratique] et pas le début," et un présentateur de la chaîne 10 a demandé à l’ancien ministre Binyamin ben Eliezer si "la personne qui pense : ’Quel bonheur, enfin une Egypte démocratique’ est naïve ?"
Le ministre a répondu : "Laissez-moi rire. Nous voulions une démocratie en Iran et une à Gaza. Pour penser cela il faut ignorer le fait que depuis dix ans, il y a un combat de géants entre les Sunnites et les Shiites qui a fait couler des tonnes de sang. Ceux qui parlent de démocratie en Egypte, ne sont pas conscients de la réalité dans laquelle nous vivons."
La menace démocratique
La réponse de Ben Eliezer est révélatrice, surtout parce qu’il est de notoriété publique qu’Israël soutenait le régime du Shah en Iran et ne s’est jamais montré un supporter particulièrement enthousiaste de la démocratie palestinienne. Le gouvernement israélien considère la démocratie au Moyen Orient d’abord et avant tout comme une menace aux intérêts d’Israël.
Dan Margalit, un commentateur connu, a clarifié ce point en expliquant qu’Israël n’est pas contre la démocratie dans les plus grands pays arabes, mais c’est simplement qu’il considère que les accords de paix avec l’Egypte sont plus importants.
Israël, il faut le dire, n’est pas le seul pays à avoir cette approche égoïste ; la plupart des pays occidentaux se plaignent sans arrêt du manque de démocratie dans le monde arabe tout en soutenant les dictateurs et en les aidant à rester au pouvoir. En français ce comportement à un nom : cela s’appelle de l’hypocrisie.
(JPG) * Neve Gordon est président du département Politique et Gouvernement à l’université de Ben-Gurion du Néguev et auteur de L’occupation d’Israël (Presse Université de Californie - 2008).
http://english.aljazeera.net/indept...
Traduction : Dominique Muselet
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ONG-isation

publié le dimanche 27 février 2011
R. Abu Youssef

 
OPINION :
Comment ils veulent tuer la classe révolutionnaire
Depuis l’arrivée de l’Autorité la société palestinienne s’est divisée en plusieurs classes sociales.
  La classe de grands fonctionnaires ou bien les « mercenaires" de l’Autorité, très riches. Cette richesse vient normalement à cause d’une longue histoire de corruption, ces fonctionnaires possèdent maintenant des fortunes et des entreprises dans les pays étrangers, car pour eux la situation n’est pas stable en Palestine et c’est risqué.
  L’autorité nous parle parfois d’une campagne anticorruption mais ce n’était toujours qu’une histoire de collision des intérêts entre les différents corrompus.
  La classe de fonctionnaires normaux. Avant l’arrivée de Fayad, premier ministre depuis 2008, ces fonctionnaires touchaient de très mauvais salaires et ils protestaient des fois, mais aujourd’hui les salaires sont relativement meilleurs, sauf que ces gens se trouvent obligés d’emprunter de l’argent aux banquiers, car il faut acheter sa belle voiture et construire sa belle maison "puisque la banque est très gentille avec eux !" De cette façon là, on ne pense qu’à rembourser les banques, sans aucune protestation ; même si l’on est plus pauvre qu’avant. C’est la première leçon de l’économie libérale de Fayad : "augmentons les impôts, améliorons les salaires, facilitons les conditions des prêts bancaires, conséquence : les fonctionnaires ne pensent plus et ils n’ont plus d’intelligence collective.
  Les ouvriers, les paysans, chauffeurs etc., ces gens là souffrent beaucoup, leurs conditions de vie changent tout le temps, dépend de la situation politique, ils n’ont pas de revenus stables, ils courent tout le temps pour pouvoir assurer de quoi manger pour leurs familles, il leur manque l’organisation. Le syndicat qui représente les ouvriers par exemple est dirigé par un groupe nommé par les partis politiques, selon un quota convenu par tout le monde évidemment sauf les ouvriers. Nos syndicalistes sont payés par leurs patrons.
  En arabe et en anglais on l’appelle NGO, en français ONG, mais nous avons inventé un nouveau mot NGO-isation, en Palestine on ne fait pas la différence entre les ONG, les organisations, les associations et coopératives, ce sont les mêmes puisque elles ont les mêmes objectifs —"évidemment pas toutes mais la majorité". Ces objectifs sont liés à la présence de beaucoup d’organisations étrangères qui sont prêtes à financer les ONG palestiniennes, elles sont capables à payer de million de dollars pour les salaires des fonctionnaires qui deviennent une classe sociale assez riche, elles sont aussi prêtes à financer des projets culturels, sportifs, projets de construction des rues, des écoles et tous les projets qu’on peut imaginer, sauf les projets qui rendent les ONG et la société palestinienne indépendantes de leurs financeurs. Les organisations américaines par exemple financent les projets de construction de très belles routes (merci aux Américains pour l’asphalte. En arabe le mot asphalte est le "Zéfte" et le Zéfte est aussi une insulte), sans leur demander : « c’est quoi le prix ? ».
Ce qui est dangereux c’est que ces ONG ont étés fondées par les partis politiques palestiniens, surtout les partis de la gauche, chaque parti a ses ONG, les directeurs, ses secrétaires et les salariés ont adhéré au parti. On entend parfois deux points de vue politiques contradictoires, déclarés par deux responsables du même parti, le premier pense à la politique des financeurs (" il ne faut pas les fâcher"), l’autre c’est sa culture et son éducation révolutionnaire qui s’expriment. Il arrive des fois qu’un directeur d’une ONG quitte son parti en fondant un nouveau parti "démocratique, socialiste, libéral, national, international, qui respecte les droit des femmes, etc.". Sa base populaire c’est ses salariés.
Le pire c’est quand ils organisent des manifs contre le mur ou contre la colonisation, ou bien comme c’est le cas cette année quand la cueillette des olives devient à la mode, les responsables ou les directeurs ou les chefs "toujours avec leurs belle secrétaires" se précipitent pour participer à la cueillette des olives alors qu’ils arrivent avec les journalistes, pris en photo, faisant les discours très vite et partis 5 minutes après, avant que ça soit dangereux. En gros c’est une maladie en Palestine. Et certaines ONG ne sont plus connues en Palestine, or leurs discours s’adressent aux Européens et aux Américains, " les financeurs". Je n’hésite pas à dire que beaucoup d’associations militantes en Europe continuent à collaborer avec elles.
Peut être qu’il est nécessaire de financer des projets en Palestine, si ces financements nous aident à l’indépendance économique, mais si les aides visent à détourner la société palestinienne d’une société militante vers une société mercenaire, c’est refusé.
Depuis Oslo (14 ans) la Palestine a reçu des milliards de dollars mais où en sommes-nous de l’indépendance ? Ou peut être l’histoire suivante est vraie : Un Américain réserve une chambre à l’hôtel de Ramallah, il donne 100 dollar au gars de l’hôtel, le gars les donne au boucher à qui il doit de l’argent, le boucher doit de l’argent à un éleveur de vaches, l’éleveur doit 100 dollars à un commerçant de granulés d’alimentation des vaches. Il lui donne les 100 dollars, le commerçant va vite les donner à une pute à qui il doit 100 dollar, elle va rapidement rembourser le gars de l’hôtel de Ramallah, mais l’Américain n’a pas aimé la chambre donc le gars redonne les 100 dollars à l’Américain.
  L’autre classe qui est la majorité silencieuse la même classe qui faisait la révolution en Palestine tout le temps et la même qui a fait la révolution en Tunisie, ce sont les ouvriers les étudiants, les paysans, les petits salariés, les associations et les coopératives qui militent et qui résistent, mais cette classe n’est pas tranquille de voir ceux qui s’installent en Palestine pour opprimer toute initiative de résistance. Prenons l’exemple de la coopérative Al Sanabel, qui fait partie de la société palestinienne, elle est ciblée par plusieurs organisations, elles proposent conditionnellement de financer les activités de la coopérative, évidemment la coopérative refuse car ses objectifs sont contradictoires avec les leurs.
Nous ne sommes pas les seuls, nous sommes la majorité des Palestiniens, qui veulent vivre en dignité, libres, qui répondent aux demandes des Palestiniens et pas aux demandes des financeurs, qui comptent sur une solidarité populaire internationale.
Pour aider notre combat et notre résistance soyez solidaire avec nous, parce que c’est nous qui avons la force et les autres ne font que profiter de notre malheur.
Palestine, 2011

Le génie est sorti de la bouteille

publié le lundi 28 février 2011
Uri Avnery – 19 février 2011

 
Les Israéliens ordinaires ne savent presque rien de l’Islam et du monde arabe. Comme répondait il y a 65 ans un général israélien (de gauche) lorsqu’on lui demandait comment il voyait le monde arabe : “par la mire de mon fusil.” Tout est ramené à la “sécurité”, et l’insécurité empêche, naturellement, toute réflexion sérieuse.
VOILÀ une histoire sortie tout droit des “Mille et une nuits”. Le génie est sorti de la bouteille, et aucune puissance au monde ne peut l’y faire entrer à nouveau.
Quand c’est arrivé en Tunisie, on aurait bien pu dire : OK, un pays arabe, mais un petit pays. Il a toujours été plus progressiste que les autres. Ce n’est qu’un incident isolé.
Et puis c’est arrivé en Égypte. Un pays pivôt. Le coeur du monde arabe. Le centre spirituel de l’islam sunnite. Mais on aurait pu dire : l’Égypte est un cas particulier. La terre des Pharaons. Des milliers d’années d’histoire avant même que les Arabes n’y arrivent.
Mais maintenant cela s’est étendu à l’ensemble du monde arabe. À l’Algérie, à Bahrein, au Yémen, à la Jordanie, à la Libye, même au Maroc. Et aussi à l’Iran qui n’est ni sunnite ni arabe.
Le génie de la révolution, du renouveau, du rajeunissement inquiète actuellement tous les régimes de la région. Les habitants de la “Villa dans la jungle” peuvent très bien se réveiller un matin en découvrant que la jungle a disparu, que nous sommes entourés par un nouveau paysage.
LORSQUE NOS pères sionistes décidèrent d’établir un havre sûr en Palestine, ils avaient le choix entre deux options :
Ils pouvaient se présenter en Asie de l’ouest comme des conquérants européens qui se considèrent comme une tête de pont de l’homme “blanc” et comme le maître des “indigènes”, comme les conquistadors espagnols et les colonialistes anglo-saxons en Amérique. C’est ce que firent en leur temps les croisés.
La seconde option consistait à se considérer comme un peuple asiatique de retour dans sa patrie, les héritiers des traditions politiques et culturelles du monde sémite, prêts à prendre part, avec les autres peuples de la région, à la guerre de libération de l’exploitation européenne.
J’ai écrit ces mots il y a 64 ans, dans une brochure parue juste deux mois avant le déclenchement de la guerre de 1948.
Je maintiens ces mots aujourd’hui.
Ces jours-ci j’éprouve le sentiment de plus en plus fort que nous nous trouvons une fois encore à la croisée des chemins. La direction que nous allons choisir dans les prochains jours va déterminer la destinée de l’État d’Israël pour les années à venir, de façon peut-être irréversible. Si nous choisissons la mauvaise voie, nous aurons “des larmes pour des générations”, comme l’exprime le dicton hébreu.
Et peut-être le plus grand des dangers est que nous ne fassions aucun choix, que nous n’ayons même pas conscience de la nécessité de prendre une décision, que nous nous contentions de suivre la route qui nous a conduits à la situation où nous sommes aujourd’hui. Que nous soyons occupés à des futilités – la bagarre entre le ministre de la Défense et le chef d’état major sur le départ, la bataille entre Nétanyahou et Lieberman pour la désignation d’un ambassadeur, les non-événements de “Big Brother” et des inepties du même genre à la télévision – que nous ne nous rendions même pas compte que l’histoire nous dépasse, nous laissant à la traîne.
LORSQUE NOS hommes politiques et nos experts ont trouvé le temps – au milieu de leurs distractions quotidiennes – de s’occuper des événements qui se déroulent autour de nous, c’était de la vieille et (tristement) familière façon.
Même dans les quelques rares émissions à moitié intelligentes, l’idée que les “Arabes” puissent fonder des démocraties suscitait beaucoup d’hilarité. De savants professeurs et des commentateurs des médias “prouvaient” qu’une telle chose ne pouvait tout simplement pas se produire – l’islam était “par nature” anti-démocratique et rétrograde, les sociétés arabes étaient dépourvues de l’éthique des chrétiens protestants dont a besoin la démocratie et des fondements capitalistes d’une saine classe moyenne, etc. Au mieux une forme de despotisme cèderait la place à une autre.
La conclusion la plus courante était que des élections démocratiques conduiraient inévitablement à la victoire d’“islamistes” fanatiques qui établiraient des théocraties brutales à la façon des Talibans, ou pire.
Bien sûr ceci est en partie de la propagande délibérée, destinée à convaincre les Américains et les Européens naïfs qu’ils doivent soutenir les Moubarak de la région ou de fortes personnalités militaires. Mais c’était en majeure partie tout à fait sincère : la plupart des Israéliens pensent réellement que les Arabes, livrés à eux-mêmes, vont mettre en place des régimes “islamistes” meurtriers, dont le principal objectif serait de rayer Israël de la carte.
Les Israéliens ordinaires ne savent presque rien de l’Islam et du monde arabe. Comme répondait il y a 65 ans un général israélien (de gauche) lorsqu’on lui demandait comment il voyait le monde arabe : “par la mire de mon fusil.” Tout est ramené à la “sécurité”, et l’insécurité empêche, naturellement, toute réflexion sérieuse.
CETTE ATTITUDE remonte aux débuts du mouvement sioniste.
Son fondateur – Théodore Herzl – a écrit dans son traité historique cette chose célèbre que le futur État juif constituerait “une partie du mur de la civilisation” contre la barbarie asiatique (c’est à dire arabe). Herzl admirait Cecil Rhodes, le serviteur type de l’impérialisme britanique, lui et ses disciples partageaient l’attitude culturelle répandue alors en Europe et qu’Edward Said a qualifiée plus tard d’“orientalisme”.
Considérée rétrospectivement, cela était peut-être naturel si l’on considère que le mouvement sioniste a pris naissance vers la fin de l’époque impérialiste, et qu’il projetait de créer une patrie juive dans un pays où vivait un autre peuple – un peuple arabe.
La tragédie, c’est que cette attitude n’a pas changé en 120 ans et qu’elle est aujourd’hui plus forte que jamais. Ceux d’entre nous qui proposent une autre voie – et il s’en est toujours trouvé quelques uns – restent des voix qui prêchent dans le désert.
C’est évident ces jours-ci dans l’attitude israélienne face aux évènements qui secouent le monde arabe et au delà. Parmi les Israéliens ordinaires, il y avait vraiment beaucoup de sympathie spontanée pour les Égyptiens qui affrontaient leurs persécuteurs Place Tahrir – mais tout était perçu de l’extérieur, à distance, comme si cela se passait sur la lune.
La seule question concrète soulevée était : le traité de paix israélo-égyptien tiendra-t-il ? Ou bien devons-nous lever de nouvelles divisions en vue d’une guerre possible avec l’Égypte ? À partir du moment où presque tous les “experts en sécurité” nous ont assuré que le traité ne courait aucun risque, les gens ont perdu tout intérêt pour l’ensemble de l’affaire.
MAIS LE traité – en réalité un armistice entre les régimes et les armées – ne devrait constituer pour nous qu’une préoccupation seconde. La question la plus importante est : à quoi va ressembler le nouveau monde arabe ? La transition vers la démocratie va-t-elle se faire de façon calme et pacifique, ou non ? Se fera-t-elle réellement et se traduira-t-elle par l’émergence d’une région islamique plus radicale – ce qui est une autre possibilité ? Pouvons-nous avoir une quelconque influence sur le cours des événements ?
Bien entendu, aucun des mouvements arabes d’aujourd’hui n’est tenté par une étreinte israélienne. Ce serait une étreinte étouffante. Israël est perçu aujourd’hui par pratiquement tous les Arabes comme un État colonialiste, anti-arabe, qui opprime les Palestiniens et qui s’apprête à déposséder autant d’Arabes que possible – encore qu’il y ait aussi, je pense, beaucoup d’admiration silencieuse pour les réalisations techniques et autres d’Israël.
Mais lorsque des peuples entiers se soulèvent et que la révolution bouscule toutes les positions bien établies, il devient possible de remettre en question les vieilles idées. Si les leaders politiques et intellectuels israéliens étaient prêts à se lever aujourd’hui pour déclarer publiquement leur solidarité avec les masses arabes dans leur lutte pour la liberté, la justice et la dignité, ils seraient capables de semer une graine susceptible de porter des fruits dans les années qui viennent.
Bien sûr, de telles déclarations doivent venir vraiment du cœur. Comme stratagème politique superficiel, elles seraient à juste titre traitées par le mépris. Elles doivent s’accompagner d’un profond changement de notre attitude à l’égard du peuple palestinien. Voilà pourquoi la paix avec les Palestiniens maintenant, tout de suite, est une nécessité vitale pour Israël.
Notre avenir n’est ni avec l’Europe ni avec l’Amérique. Notre avenir est dans cette région à laquelle appartient notre État, pour le meilleur et pour le pire. Ce n’est pas simplement notre politique qui doit changer, mais notre attitude fondamentale, notre orientation géographique. Il nous faut comprendre que nous ne sommes pas la tête de pont d’une entité lointaine, mais partie intégrante d’une région qui est en train maintenant – enfin – de rejoindre la marche des hommes vers la liberté.
Le réveil Arabe n’est pas une affaire de mois ou d’un petit nombre d’années. Il peut très bien être une longue lutte, avec des échecs et des défaites, mais le génie ne retournera plus dans la bouteille. Les images des 18 jours sur la Place Tahrir resteront vivantes dans les cœurs de toute une génération de Marrakech à Mossoul, et aucun nouvelle dictature qui émergerait ici ou là ne sera capable de les effacer.
Dans mes rêves les plus chers je ne saurait imaginer une attitude plus sage et plus attrayante pour nous autres Israéliens, que de nous joindre de corps et d’esprit à cette marche.
Article écrit en hébreu et en anglais le 19 février 2011, publié sur le site de Gush ShalomTraduit de l’anglais “The Genie is out of the Bottle” pour l’AFPS : FL